Revue de presse / Les Rencontres à l'Echelle 2011

5 nov

3 déc2011

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revue de presseles rencontres a l’échelle 6éme édition

www.lEsrEncontrEsAlEchEllE.com

nov 5 déc

sommaire

6e édition les rencontres a l’echelledu 05 novembre au 3 décembre 2011

presse écritemoUVEmEntlA mArsEillAisElA ProVEncEZiBElinEVEntilomoUVEmEnt.nEtlEt’s motiV mEDiAtErrAnEE.nEtlA ProVEncE / sortirZiBElinEcésArlA ProVEncElA mArsEillAisEAfriscoPEZiBElinE

télévisionlcm lA mAtinAlE

radiofiP nAtionAlrfifrAncE BlEU ProVEncE rADio GrEnoUillErADio GAlèrErADio fréqUEncE GAy

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NOV du 05 nov au 03 déc

les rencontres À l’échelle 6ème édition

moUVEmEnt n°61 / oct-Déc 2011



lA mArsEillAisE - 04/11/11

Portées depuis 2006 par le lieu d’expérimentations culturelles les Bancs publics, les rencontres à l’échelle reprennent du service demain, jusqu’au 3 décembre, déclinant théâtre, écriture, performance, danse, musique, cinéma et arts visuels, en différents lieux de la ville. A savoir, la Galerie hlm, la cité-maison de théâtre, le Gyp-tis et, pour une bonne part, les Bancs publics mais aussi les Grandes tables de la friche Belle de mai, le Polygone étoilé, les Grands terrains et à Aix, harmonia mundi.temps fort annuel du lieu d’expérimentations campé de-puis 1998 à la Belle de mai, les rencontres à l’échelle ont pour vocation de « produire » et « accompagner » des artistes du pourtour méditerranéen et de leur permettre « de confronter leurs pratiques artistiques et de fabriquer ensemble des projets croisant disciplines, langues et lan-gages ».

Printemps arabefustigeant au passage le peu de soutien financier, selon elle, de la région, du Département et particulièrement de la Ville (« un des partenaires les plus déficients »), l’artiste-directrice-programmatrice, Julie Kretzschmar souligne et nuance à la fois les conséquences du Printemps arabe sur les rencontres : « les événements vont attiser la curiosité des spectateurs » et les artistes, aiguillés par « l’urgence », « la nécessité » de créer sans attendre et d’intégrer des questionnements politiques, « témoigneront sans aucun doute des bouleversements qui transforment les mondes arabes ». Un rendez-vous (le 19 novembre) en forme de rencontre publique abordera d’ailleurs la façon dont les pratiques artistiques de la scène contemporaine indépen-dante d’Algérie et d’Egypte « traversent ou répercutent les bouleversements politiques du monde arabe ». Par contre, « les événements n’ont pas véritablement changé la pro-grammation et la nature des propositions » car « depuis deux ans, nous avions envie de travailler avec des artistes égyptiens (d’Alexandrie surtout), dans la continuité de l’Algérie ».

RéseauAinsi des projets rassemblés sous la plate-forme, ou label, meetic.med, qui permet de porter des projets sur la durée, de tisser un réseau entre les rives méditerranéennes et donne à voir le résultat de créations croisées et multidis-ciplinaires, fruits de résidences partagées entre artistes français, algériens et égyptiens. cette année, trois projets font se rencontrer l’écrivain Kamel Daoud (Algérie) et le chorégraphe haïm Adri (france/israël), le danseur mounir saeed (Egypte) et le chorégraphe michaël cros (marseille), la photographe maude Grübel (marseille) et le réalisateur Abderrahmane Krimat (Algérie), ainsi que le chorégraphe mohamed shafik (Egypte) et le musicien Aurélien Arnoux (marseille) – un projet initié l’an dernier et qui se poursuit en y associant deux interprètes, mounir saeed et Aly Kha-mees (Egypte).Autre temps fort, si tant est qu’il faille en distinguer, les conversations d’Ahmed El Attar, qui se défend de faire un spectacle sur la révolution, précise Julie Kretzschmar. le chef de file du théâtre indépendant égyptien propose une performance imprévisible, baptisée on the importance of being an Arab, où il réécoute via oreillette ses propres conversations téléphoniques (réflexions intimes, événe-ments commentés de la place tahrir, visite d’obama…), qu’il retransmet à l’oral aux spectateurs.les rencontres débutent demain avec les installations vidéo et photo de mehdi meddaci (expo visible jusqu’au 3 décembre à la Galerie hlm). l’artiste propose également demain une projection-rencontre à la cité-maison de théâtre (« tenir les murs ») et le Gyptis diffuse dimanche mafrouza, un film réalisé par Emmanuelle Demoris au fil de deux années passées dans un bidonville d’Alexandrie. De 10h30 à minuit, une expérience de cinéma singulière, en cinq parties.

AntoinE PAtEffoZ

A partir de demain et jusqu’au 3 décembre. lesrencontresalechelle.com

UN pONt eNtre les riVesmanifestation pluridisciplinaire à fort tropisme méditerranéen, les 6e rencontres à l’échelle se déploient à partir de samedi 5 novembre.



lA ProVEncE - 05/11/11

FILMS Fichestechniques

ALHAMBRAPlace Raphèle (16e)

04 91 03 84 66

BONNEVEINECentre commercial

Bonneveine (8e)08 92 68 20 15

CHAMBORD283, av du Prado (8e)

04 91 25 71 11

CESAR4, place Castellane (6e)

08 92 68 05 97

LES 3 PALMESCentre commercial

La Valentine08 92 68 20 15

PATHE MADELEINE36, avenue Foch (4e)

08 92 69 66 96

PATHE PLANDE CAMPAGNE

Centre commercial08 92 69 66 96

PRADO36 , avenue du Prado (8e)

0892680043

VARIETES37, rue Vincent

Scotto (1er)08 92 68 05 97

Beur sur la villeComédie (1h30) ♥

De Djamel Bensalah,avec Booder

11h15 / 13h45 / 16h1518h45 / 21h

Bienvenue à bordComédie (1h30) ♥

D’Eric Lavaine,avec Franck Dubosc 17h30 / 20h / 22h10 14h10 / 21h30 11h / 13h45

11h30 / 14h45 / 17h19h30 / 21h45

Drive(-12 ans) Thriller (1h40) ♥♥

De Nicolas Winding Refn,avec Ryan Gosling 17h30 / 19h45 / 22h15

13h / 15h15 / 17h3020h15 / 22h30 16h15 / 22h20

15h35 / 17h45 / 19h50(V.O.)

Emilie jolieComédie musicale (1h12) De F. Nielsen, P. Chatel 14h10 11h15 11h

Et maintenant on va où ?Comédie dramatique (1h50) ♥♥

De Nadine Labaki,avec Claude Msawbaa 15h50 / 21h25 (V.O.) 13h50 (V.O.)

Europolis Drame (1h38) De Cornel Gheorghita 14hForces spéciales

Drame (1h50) ♥De Stephane Rybojad,avec Diane Kruger

11h / 13h45 / 16h2019h15 / 21h45

11h45 / 14h45 / 17h1519h45 / 22h15

14h10 / 16h30 / 19h21h30

Habemus PapamComédie dramatique (1h42) ♥♥♥

De Nanni Moretti,avec Michel Piccoli 13h30 (V.O.)

Ici on noie les AlgériensDocumentaire (1h30) De Yasmina Adi 13h35

Il était une fois en AnatolieDrame (2h37)

De Nuri Bilge Ceylan,avec Muhammed Uzuner

13h40 / 18h30 / 21h20(V.O.)

IntouchablesComédie (1h52)

De Eric Toledano, Olivier Naka-che, avec Omar Sy

11h05 / 14h / 16h3019h15 / 21h45

11h15 / 14h / 16h4519h30 / 22h15

14h05 / 16h40 / 19h1521h50

11h30 / 14h / 16h3019h / 21h30

14h20 / 16h45 / 19h1021h40

Johnny English le retourComédie (1h36) ♥

D’Olivier Parker,avec Rowan Atkinson 20h / 22h30

Killer éliteAction (1h57)

De Gary McKendry,avec Jason Statham 22h15 11h45 / 14h30 / 17h

20h / 22h30L’exercice de l’Etat

Drame (1h52)De Pierre Schoeller,avec Olivier Gourmet 19h45 / 22h 15h20 / 17h30 / 19h40

21h50L’incroyable histoire de Winter ledauphin Comédie (1h53) ♥

De Charles Martin Smith,avec Harry Connick Jr 13h15 / 18h15 14h10 / 16h20

L’incroyable histoire de Winter ledauphin en 3D Comédie (1h53) ♥

De Charles Martin Smith,avec Harry Connick Jr 10h50 / 15h45

La couleur des sentimentsDrame (2h26) ♥

De TateTaylor,avec Jessica Chastain

15h30 / 18h20 / 21h10(V.O.)

11h / 14h15 / 17h3020h30 13h45 / 16h50 / 20h45 11h / 14h15 / 17h30

20h45 14h15 / 18h40 / 21h40

La source des femmesComédie dramatique (2h)

De Radu Milhaileanu,avec Leïla Bekhti

14h / 16h30 / 19h21h30

13h40 / 16h20 / 19h21h40

11h / 13h45 / 16h3019h15 / 22h

14h20 / 16h50 / 19h2021h50

Le cochon de GazaComédie (1h39) ♥ De Sylvain Estibal 16h10 / 19h20 (V.O.)

Le vilain petit canardAnimation (1h14) ♥♥

De Garri Bardine 16h30

Love and bruises Drame (1h45) De Lou Ye 13h30 / 21h45Les aventures de Tintin : le se-cret de la licorne Aventures (1h47)

De Steven Spielberg,avec Jamie Bell

14h / 16h20 / 19h0521h25

11h / 13h30 / 16h19h / 21h30

11h45 / 14h15 / 16h4519h15 / 21h45 19h10 (V.O.)

Les aventures de Tintin : le se-cret de la licorne en 3D

Aventures (1h47)

De Steven Spielberg,avec Jamie Bell

11h / 14h10 / 16h4519h45 / 22h15

11h15 / 14h / 16h4519h45 / 22h15

13h10 / 15h30 / 17h4520h / 22h15

11h / 13h30 / 16h18h30 / 21h

14h15 / 16h35 / 19h2021h35

Les géants Comédie (1h25) De Bouli Lanners 14h05 / 17h50 / 19h35Les marches du pouvoir

Drame (1h41) ♥De George Clooney,avec George Clooney

11h / 13h45 / 16h2019h

13h15 / 15h25 / 17h4019h55 / 22h05 (V.O.)

14h / 16h45 / 19h21h15 18h10 / 20h10 / 22h10 16h10 / 18h15 / 20h25

22h20 (V.O.)

Paranormal activity 3(-12 ans) Epouvante (1h30)

De Henry Joost,avec Katie Featherston

11h / 13h30 / 15h3517h45 / 20h / 22h15

11h15 / 13h15 / 16h1518h15 / 20h45 / 22h45

17h / 18h40 / 20h2522h10

PolisseDrame (2h07) ♥♥

De Maïwenn,avec Katrin Viard

10h50 / 13h45 / 16h2019h20 / 22h

14h / 16h45 / 19h3022h15

13h55 / 16h30 / 19h1021h45

11h15 / 14h / 16h4519h30 / 22h15

14h10 / 16h40 / 19h1521h45

Poulet aux prunes Drame (1h33) De M. Satrapi, V. Paronnaud 16h / 19h / 21h15 11h 14h05 / 16h / 18h20h05 / 22h05

Real steel Action (2h07) ♥De Shawn Levy,avec Hugh Jackman 10h45 / 13h35 / 16h15

11h / 14h / 16h4519h30 / 22h15 15h10 / 21h55

11h / 13h45 / 16h3019h30 / 22h15 14h05 / 16h35 / 21h35

The artistComédie (1h40) ♥

De Michel Hazanavicius,avec Jean Dujardin 19h / 21h30 15h50 / 17h55 / 20h

22h 13h05 / 17h45 / 19h50 19h45 / 22h 14h15 / 18h20 / 20h20

Un monstre à Paris Animation D’Eric Bergeron 13h / 17h15 14h15 / 16h10Un monstre à Paris en 3D (1h35) D’Eric Bergeron 11h10 / 13h30 / 15h30 11h / 13h30 / 15h30 13h35 / 15h40 / 17h50 11h / 15h

C hambre d’écho des secous-ses des mondes arabes, lesRencontres à l’échelle em-

menées par les Bancs Publicstrempent à nouveau leurs expéri-mentations culturelles dansl’identité même de la Méditerra-née, ses fractures, ses forces.Pour sa 6e édition, le festival pluri-disciplinaire, voulu comme un"laboratoire", continue de creu-ser le même sillon ("des goûtséclectiques, des rencontres humai-nes") et développe de nouveaupartenariats avec encore plus delieux investis. Tout en poursui-vant ses fidélités avec les artistes

d’abord, notamment au sein deMeetic.med, ces projets qui invi-tent les créateurs d’Egypte etd’Alger en résidence avec leurspairs de l’autre rive, de Marseilleou d’ailleurs en France (trois pro-ductions seront ainsi dévoiléescomme ce dialogue inventif en-tre le guitariste Aurélien Arnouxet le chorégraphe Mohamed Sha-fik du Caire, le 18 à 20h). "Ce sontdes gestes, des écritures quej’avais envie d’inviter. C’est trèssouple : il n’y a pas de feuille deroute mais des continuités", ra-conte Julie Kretzschmar, la direc-trice et programmatrice, à l’écou-

te. Malgré une économie fragile,le rendez-vous invite à toujoursplus d’expériences intelligenteset inattendues, comme Mafrou-za, le très beau documentaire de12h15 d’Emmanuelle Demoris àdécouvrir au théâtre Gyptis de-main de 10h30 à minuit. Un che-min du petit poucet de "formesfraîches" à suivre dans la ville augré des envies, dès aujourd’hui àla rencontre de Mehdi Meddacià la Cité (à 18h) et à la galerieHLM (de 15h à 19h). G.G.

Jusqu’au 3 décembre, 04 91 64 60 00.www.lesrencontresalechelle.com

Rencontres à l’échelleméditerranéenneLe temps fort des Bancs Publics a commencé hier

Des murs sombres imposants,deux fauteuils, des lustres char-gés de cristal suspendus au pla-fond. Le décor est glacial, à l’ima-ge de ce qui est en train de sejouer Dans la compagnie deshommes. Olfield, la soixantainegrisonnante, impeccable dansson costume trois pièces, est engrande conversation avec sonfils adoptif, Léonard. Ce dernierest pressenti pour hériter de l’em-pire industriel spécialisé dansl’armement. Mais son paterneln’est pas pressé de lui passer lamain. L’impatience et la fragilitéde l’un se heurtent au cynisme,au mépris et à la fausse assuran-ce de l’autre. Entre les deux pro-tagonistes principaux, le tonn’est pas à la franche réjouissan-ce. Olfield explique clairement àLéonard que c’est seulement un"contrat" qui les unit, plus qu’unvéritable amour filial. Il en vadonc des relations père-fils com-me des affaires : une simple si-gnature en bas d’une feuille depapier peut faire basculer uneexistence en quelques secondes.Il ne faut pas en dire plus pourne pas révéler une grande partied’une pièce conçue comme undrame shakespearien. C’estdonc autour de cette successionannoncée que se crée un climatde convoitises, de haines malcontenues et de trahisons vio-lemment exprimées, au moinsverbalement, par différents per-sonnages. Un climat malsain quirévèle surtout les appétits depuissance, de domination, pro-

pre aux hommes, l’absence defemmes dans ce contexte n’étantpas totalement fortuite.

Un regard dur, cruelPour Edward Bond, l’auteur

de Dans la compagnie des hom-mes, la dénonciation d’une socié-té violente, injuste et irrationnel-le où l’argent est roi, doit passerpar un langage réaliste, direct etprécis. Et la tragédie contempo-raine doit avoir recours aux mê-mes ressorts que celle des classi-ques. Le metteur en scène SélimAlik a voulu "coller" au plus prèsde l’esprit du dramaturge en don-nant au texte toute sa force d’ex-pression, en laissant une grandelisibilité au jeu des acteurs, eninstaurant une plus grande proxi-mité avec le public. Même lesmurs se rapprochent un peuplus des spectateurs au fil de l’in-trigue, pour créer une atmosphè-re étouffante qui va conduire audénouement. Un regard dur,cruel et ironique sur la sociétédes hommes. Qui nous donneun reflet triste, mais juste, de no-tre propre réalité. Philippe FANER

"Dans la compagnie des hommes"jusqu’au 9 novembre à La Criée.04 91 54 70 54

ONAVU

Hommes demauvaisecompagnieLa pièce donnée à La Criéelivre une vision sombremais réaliste de l’humanité

DANSE● Répétition publique.Ne manquez pas, mercredi à17h dans la salle de création deKlap, maison pour la danse, larépétition de la compagnie Gre-nade et de sa chorégraphe Joset-te Baïz de son spectacle anniver-saire (20 ans) qui sera présenténotamment au Grand théâtrede Provence à Aix les 18 et 19novembre prochains.➔ Entrée gratuite, réservations au04 96 11 11 20, Klap, 5 avenue Rostand, 15e.

LANGUEDESSIGNES● Echanges et créations. Le festi-val Sur le fil, qui fête sa 4e édi-tion, propose encoreaujourd’hui et demain au Par-vis des Arts, des ateliers et spec-tacles bilingues en langue dessignes. A voir notamment, 12rue d’la joie, pour les petits dès4 ans (aujourd’hui à 17h30) et lefilm de Céline Thiou, Des motsplein les mains (à 20h30) avantune scène ouverte et des surpri-ses variées. Demain, l’associa-tion L’art en signes proposeune visite guidée de la ville (bi-lingue bien sûr, à 13h15) et enclôture le film, Arsenic et vieillesoreilles à 17h.➔ 8 rue du Pasteur Heuzé, 3e.04 91 64 06 37, www.arts-terres.org

CONFÉRENCE● Lescombattants de l’ombre. Ber-nard George, auteur et réalisa-teur de la série documentairesur Arte consacrée aux Combat-tants de l’ombre, Ambre Rouviè-re, co-auteur du livre qui lui estdédié et Fabienne Servan-Schreiber, productrice, vien-dront parler, mardi à 17h30 auForum de la Fnac Centre Bour-se de leur vision de la résistanceeuropéenne. Livre et série veu-lent participer à une réflexionglobale sur l’engagement.

VERNISSAGE● Instantsvidéo. Les œuvres de Marijo Foe-hrle sont à découvrir ce midià la Tangente (Marché aux pu-ces).

Habemus papam.

The artist.

MARSEILLESPECTACLES

/ PHOTO CLÉMENT PUIG

L’exposition de Mehdi Meddaci est comme un fil rouge pour les Rencontres à l’échelle. Ses installationsvidéo travaillent le temps commematière première et le transforment en poésie pure. / PHOTO M.M.

16 Samedi 5 Novembre 2011www.laprovence.com



ZiBElinE n°36



VEntilo n°289



moUVEmEnt.nEt

Fort d’une cinquième édition trans-méditerranéenne, les Rencontres à l’échelle continuent d’élargir leurs frontières pour un nouveau rendez-vous inévitablement marqué par le Printemps arabe.

Porté par les Bancs Publics, le festival marseillais des ren-contres à l’échelle se déploie depuis deux ans hors des murs de la cité phocéenne pour inviter, auprès des talents régio-naux, des artistes venus de l’autre côté de la méditerranée. lors de sa 4e édition, les Bancs Publics ont profité des liens tissés avec des personnalités rencontrées en Algérie au cours des années précédentes pour élargir les horizons des rencontres à l’échelle et l’inscrire en plein cœur de cette histoire douloureuse qui a façonné les relations entre la france et son ancienne colonie. l’année suivante, les artistes algériens ont été accompagnés par leurs voisins égyptiens, syriens, libanais et comoriens pour une cinquième édition résolument élargie aux pourtours méditerranéens. l’idée n’était pas de faire la part belle aux convergences, mais plu-tôt aux dissonances, à cette tension dans les relations nord-sud et au sein même de ces pays arabes encore en proie aux régimes politiques dictatoriaux. quelques mois avant l’éclosion du Printemps arabe, les rencontres à l’échelle en ont constitué un formidable prélude. Et comptent bien maintenant amorcer témoignages et réflexions. Alors que les nouveaux régimes démocratiques arabes n’en sont qu’à leurs balbutiements, il y a plus que nécessité d’entendre ces artistes précurseurs de la révolte populaire.

fidèle à ses champs d’actions pluridisciplinaires, le festival mêle cette année encore écriture, arts visuels, danse, lec-tures, arts plastiques et cinéma. le plasticien mehdi med-daci ouvre la programmation avec ce qui est perdu – un cycle méditerranéen, composé de trois installations vidéos sonores - murs, lancer une pierre et Alger la Blanche -, de photographies et du film tenir les murs. Des œuvres qui poursuivent son parcours initié en 2008 avec corps traver-sés et toutes empruntes de questionnements sur l’emprise du temps et du corps inadéquat à son environnement.

De son côté, la réalisatrice Emmanuelle Demoris présen-tera mafrouza (voir à ce sujet l’article paru dans mouvement n°59), un documentaire de douze heures, fruit d’un travail de dix années dont deux passées auprès d’un échantillon

d’habitants du bidonville de mafrouza, en Egypte, près d’Alexandrie. quelques mois avant le renversement du ré-gime de moubarak, où peut y voir l’énergie, le courage et la résistance déjà présents chez ces habitants pour faire de leur quartier un espace de liberté.

le cinéma n’est pas en reste, et l’Egypte n’est pas loin non plus dans ce domaine. short films from Alexandria ras-semble des moyens et courts métrages issus du cinéma indépendant alexandrin, tous également réalisés avant la disparition du régime dictatorial. De quoi en dire long sur un mouvement qui a pris racine bien avant l’éclatement des premières émeutes, tout en mettant en lumière l’histoire d’un certain cinéma national, détaché de toute influence politique et idéologique.

Un cinéma qui fait écho au théâtre indépendant égyptien, représenté aussi aux rencontres à l’échelle avec on the im-portance of Being Arab d’Ahmed el Attar, fondateur et direc-teur artistique de la compagnie du temple en Egypte. Une performance plus personnelle ici, où el Attar s’inspire de ses propres « données de la vie » : lettres d’amour, carnets scolaires, diplômes universitaires, programmes de spec-tacles…accompagnées de conversations téléphoniques et séquences vidéo.

Ahmed El Attar sera en outre parmi les cinq autres artistes de la scène contemporaine indépendante égyptienne et al-gérienne conviés à meetic.med, un ensemble de rencontres organisées par les Bancs Publics et « Pour la Ville, Pensons le matin » à l’occasion des rencontres à l’échelle.

résolument tournée vers l’Egypte, l’édition 2011 du festival a fait sienne pour l’occasion ce qui est devenu le slogan de toute une génération de l’autre côté de la méditerranée : « Ana fil midan. » traduction : « Je suis dans la place. » tel était le message que s’envoyaient par sms les mani-festants depuis la Place tahrir au caire, point névralgique de la contestation populaire l’hiver dernier. meetic.med confrontera les expériences artistiques de chacun à travers le prisme du bouleversement politiques du monde arabe, toujours dans le but de créer un geste commun entre les artistes et favoriser les collaborations.

Elodie corvée

Les RencontRes à L’echeLLe,de MaRseiLLe à La pLace tahRiR



lEt’s motiV mEDitErrAnéE n° 28 / noV 2011



mEDiAtErrAnnEE.com - 01/11/2011

Du 5 novembre au 3 décembre 2011 à marseille, les Bancs Publics, lieu d’expérimentations culturelles, offrent une sixième édition des «ren-contres à l’Echelle».

cette manifestation, à l’image des Bancs publics, rend possible des pro-jets reliant des artistes qui vivent et travaillent à marseille et en Europe, à Alger, au caire, à Alexandrie, ou encore à Beyrouth. il ne s’agit pas de chercher à interroger des convergences mais de faire entendre des disso-nances, des expressions engagées et, à l’échelle de chaque projet artis-tique, de fabriquer des projets croisant et confrontant disciplines, langues et langages.A l’heure où les sociétés arabes avancent vers des ères nouvelles, les artistes indépendants de ces pays, bien souvent précurseurs dans leurs pays des révoltes populaires, sont des témoins précieux des bouleverse-ments en cours.l’édition 2011 des « rencontres à l’Echelle » est surtitrée « Ana fil midan » (« Je suis dans la place»), selon l’expression envoyée par sms entre manifestants depuis la Place tahrir au caire, l’hiver dernier.

Julie Kretzschmar, directrice artistique de cette manifestation, nous éclaire sur ce parti pris :« c’est un jeu de mots qu’il faut d’abord prendre au pied de la lettre, dans sa simplicité qui consiste à profiter du glissement lexical pour parler des choses en ouvrant une curiosité, y compris pour nous qui avons construit le projet de cette édition. mais il fait surtout référence à l’étymologie du mot manifeste et indique plutôt notre envie que les artistes invités soient dans la possibilité et le désir de « manifester » de quelque chose, plus que dans le souci de présenter une forme...même si bien sûr, il s’agit d’un double mouvement.

Prendre le parti d’inviter des artistes qui vivent un contexte de boule-versement politique fort, porteur d’un élan, pose la question de vouloir se saisir dans toute son amplitude et sa complexité d’un événement. cela n’est évidemment ni à la portée d’un artiste et encore moins à celle d’un festival à marseille... mais rien ne doit nous empêcher de choisir le contexte pour présenter le travail des artistes. ce qui est pour moi, l’enjeu et la spécificité de notre manifestation, notamment dans les projets qui croisent différentes pratiques et différents horizons géographiques, c’est que les projets trouvent leurs pertinence et justesse dans le frottement des contextes de chacun. »Et de poursuivre : « se positionner sur ce sujet n’est pas un choix fort mais une évidence qui n’exclue pas l’ambivalence et doit être ramené à un point de départ simple: un artiste, comme tout un chacun reçoit et répercute les violences, les euphories collectives, si l’on peut dire... ce sont leurs gestes et formes qui sont regardés à la lueur de ce contexte et qui sont «travaillés» par la perception de chaque spectateur. Je crois beaucoup à un surtitrage perceptif via le spectateur, même si on lui donne quelques clefs de départ. A un spectateur en somme qui opère un sur titrage, si je peux dire.»

Attentive à présenter des formes multiples et expérimentales, la program-mation, avec un rayonnement hors les murs important (1), propose un en-

semble de propositions dont certaines seront des premières à marseille.cette année les projets de mEEtic.med donnent à voir, une fois encore, des gestes croisés, des formes performatives, fruit d’une résidence par-tagée entre artistes français, Algériens ou Egyptiens avec des nouveaux projets dont la rencontre le 18 novembre prochain entre l’écrivain et jour-naliste algérien Kamel Daoud et le chorégraphe haïm Adri (france/israël) dont les marseillais ont déjà pu apprécier le travail engagé et audacieux en 2008 (2).

la singularité de cette plateforme collaborative en méditerranée est, selon les mots de Julie Kretzschmar dans « son absence de modélisation préalable. En incitant des artistes à aller travailler en Algérie par exemple, ou en relayant et accompagnant des artistes qui d’eux même sont dans ces pratiques, par binôme souvent: il y a une proposition de faire se ren-contrer des artistes qui ne sont souvent pas déjà en lien et une part de risque ou une part de grande liberté à inventer ensemble.

En résumé, dans le faire, l’accompagnement et les choix artistiques, il y a quelque chose d’assez inventif et renouvelé. c’est un projet financière-ment possible via des aides à la mobilité pour des artistes étrangers, en ce sens cette plateforme est ajustable au réel (sans lourdeur administra-tive) et au sensible de chaque projet artistique. Enfin, elle est opérante, en ce sens qu’elle a accompagné depuis 2009 des projets qui se sont développés, qui empruntent tous des chemins de diffusion très différents, mais qui tous connaissent des ricochets et des opportunités à partir d’une première résidence de travail.»

résolument tournée vers l’Egypte, cette édition présentera, pour la pre-mière fois dans le sud-Est de la france, l’intégrale de «mafrouza», ce film-monde de douze heures et cinq parties, qui révèle un bidonville d’Alexandrie et qui incarne le peuple égyptien, son énergie, sa vie, sa résistance, à la veille du « Printemps d’Egypte ». Projection le 6 novembre prochain en continu de 10 h à minuit et en présence de la réalisatrice.

« on the importance of Being Arab » d’Ahmed el Attar, chef de file du théâtre indépendant égyptien, sera une performance théâtrale et mul-timédia qui nous transportera sûrement très directement au caire et en tout cas « un travail passionnant parce qu’il s’inscrit dans une forme et une écriture scénique très contemporaines » (dixit Julie Kretzschmar).

nous terminerons d’un mot sur le focus sur le travail du plasticien mehdi meddaci avec une exposition qui sera présentée durant toutes les ren-contres, ponctuée de rendez-vous en présence de l’artiste : « ce qui est perdu - un cycle méditerranéen » se compose de trois installations vidéo - murs, lancer une pierre, Alger la Blanche -, de photographies et du film « tenir les murs ».il y aura à n’en pas douter de l’art engagé porté par du sensible ces pro-chaines semaines à marseille…

Pour la programmation détaillée, les tarifs, le calendrier, visiter :www. lesrencontresalechelle.com

nadia BEnDJilAli

Les RencontRes à L’écheLLe 2011 : fabRique de L’aRt engagé et du sensibLe en MéditeRRanée



lA ProVEncE / sortir DU 16 AU 22 noV 2011



ZiBElinE noV/DEc 2011



césAr n°302

Avec peu de moyens mais une détermination intelligente, Julie Kretzschmar (Les Bancs Publics, lieu d’expérimen-tation culturelle) propose la 6e édition des Rencontres à l’échelle. Elles permettent de découvrir la scène pluridisci-plinaire indépendante du pourtour méditerranéen, en parti-culier algérienne et égyptienne.

Des artistes témoignent dans leurs oeuvres du bouleversement des mondes arabes. ces metteurs en scène et chorégraphes, ces plasticiens ou cinéastes, ont déjà une reconnaissance na-tionale ou présentent leur première œuvre.

Plusieurs inventent des formes et des formats novateurs, irréguliers, dont la valeur documentaire est marquée par les mutations sensibles au moyen-orient. comme la performance d’Ahmed El Attar, le cairote, chef de file du théâtre indépendant égyptien, qui transmet à chaque spectateur, par un dispositif original, ses archives personnelles au cours de la révolution.

ou comme mafrouza, film de 12 heures tourné en deux ans par Emmanuelle Demoris dans un bidonville d’Alexandrie. De quoi battre en brèche l’ignorance ou les idées reçues. Et nous relier, nous allier à ces artistes, acteurs de leur histoire.

cr

[mArsEillE] rEncontrEs à l’échEllE, 8 liEUx (5/11 < 3/12)lEctUrEs, théâtrE, PErformAncEs, DAnsE, mUsiqUE, cinémA, Arts VisUEls.04 91 64 60 00 - www.lEsrEncontrEsAlEchEllE.com

RencontRes à L’écheLLe : expéRiMentations & peRfoRMances



lA ProVEncE / JEUDi 17 noVEmBrE 2011



lA mArsEillAisE / VEnDrEDi 18 noVEmBrE



AfriscoPE nUmEro 23 / noV-Déc 2011



ZiBElinE nUmEro 47 / Déc 2011-JAn 2012



lcm - lA mAtinAlE - 07/11/2011

cliqUEZ sUr l’imAGE PoUr VisionnEr lA ViDéo

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Revue de presse / Les Rencontres à l'Echelle 2011

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