Revue de presse fu jo
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REVUE DE PRESSE ASSOCIATION FU-JO
2013-14
ASSOCIATION FU-JOLe St Marc bat D2, 130 chemin St Marc 83000 Toulon –
Tel : 06.31.09.92.04 MAIL : [email protected]– Association loi 1901 – SIRET : 507 771 244 00021
M en concert
à la prison de Toulon
5 décembre
chartsinfrance.net
-M- assure le show devant 120 détenus
dans une prison de ToulonA l'occasion de son passage au Zénith de Toulon, Matthieu Chedid a fait un détour
par la prison de La Farlède hier après-midi, pour se donner en spectacle devant 120
détenus, conquis pas la folle énergie du rockeur.
Crédits photo : ABACA
En pleine tournée et alors qu'il s'apprête à faire trembler les murs du Palais
Omnisports de Paris-Bercy la semaine prochaine, Matthieu Chedid, alias -M-, a fait
une escale à Toulon mercredi. Avant de se produire sur la scène du Zénith dans la
soirée, l'interprète de "Baïa" a accepté de rendre visite aux détenus de la prison de La
Farlède, à la demande de l'association Fu-Jo qui oeuvre pour l'accès à la culture en
prison. C'est en début d'après-midi, peu après 14h, que le chanteur et ses musiciens
ont franchi les barbelés pour s'introduire dans un hangar de handball, pour un
spectacle d'une heure devant 120 détenus. « C'est avec le cœur que je vous parle » a
lancé Matthieu Chedid a son auditoire selon Nice Matin, avant d'enchaîner quelques-
uns de ses tubes dont "Je dis aime", "Ondes sensuelles" et "Mojo", premier extrait de
son dernier album "îl". Le visage caché derrière ses lunettes noires, l'artiste a souhaité
offrir un vrai show à ses invités, et pas un simple récital.
"J'avais envie de leur transmettre de la poésie, pour les aider à s'évader"
On le sait, Matthieu Chedid est une pile électrique et dépense beaucoup d'énergie sur
scène pour mettre le public en liesse. « Je veux bien faire "Mama Sam", mais il va
falloir se lever, et que vous fassiez des folies » a-t-il lancé aux détenus, qui hésitaient
jusqu'alors à se lever. L'un d'entre eux a d'ailleurs tenu à remercier publiquement le
chanteur : « Ce concert de -M- était plein d'émotions et il nous a transmis beaucoup
d'énergie. Ça nous aide à chasser toute la colère et la nervosité qu'on accumule entre
ces murs » a-t-il confié à nos confrères. Quant au directeur du centre de Toulon-La
Farlède, Guillaume Goujot, il a précisé que « ce concert s'inscrit dans une démarche
plus globale de réinsertion », citant en autres les projets de l'association Fu-Jo, qui
travaille habituellement avec des artistes rap et R&B comme Nneka, Mister you, Disiz
et Youssoupha.
Interrogé par Nice Matin, Matthieu Chedid a précisé ses intentions, expliquant que «
tout ce qui est rare est précieux » et qu'il avait surtout « envie de leur transmettre de
la poésie, pour les aider à s'évader ». Sur les routes depuis plusieurs mois avec son
cinquième album en poche, -M- a également multiplié les concerts dans des lieux
parfois insolites, comme dans les couloirs du métro parisien. Loin d'être terminée, la
tournée "îl" a donné lieu a un coffret live CD/DVD intitulé "îl(s)", en hommage à son
public, actuellement défendu en radio par le single "Faites-moi souffrir". Un titre
électrique dans la lignée du désormais culte "Mojo".
Jonathan Hamard
musique.orange.fr
-M- se donne en concert dans la prison de Toulon
05 décembre 2013
Matthieu Chedid a mené une tournée de plusieurs mois après la sortie de son
cinquième album, "Îl". Entre deux Zénith, le chanteur a accepté de se produire dans
des lieux insolites, comme notamment dans la prison de la Farlède, à Toulon, mercredi
4 décembre dernier. -M- et ses musiciens ont donné un concert devant 120 détenus
sur un terrain de handball. "C'est avec le coeur que je vous parle", a-t-il déclaré à son
public. Organisé par l'association Fu-Jo, qui met en place des événements culturels au
sein des prisons, le concert s'ajoute aux actions de réinsertion menées souvent en
compagnie d'artistes.
Dans le cadre de cette longue tournée 2013, -M- a également expérimenté les
couloirs du métro parisien. Il était à la sortie de la station Bastille le 18 novembre
dernier pour y donner un concert inédit. Une année plus tôt, Matthieu Chedid s'était
produit au métro Stalingrad, sans prévenir.
D'autres dates sont encore au programme : -M- sera notamment sur la scène du
Palais omnisports de Paris Bercy du 12 au 14 décembre prochains. Il est d'ores et déjà
annoncé à l'affiche de festivals d'été comme le Musilac à Aix-Les-Bains le 11 juillet
2014. Quant au CD/DVD live de sa tournée, il est sorti le 18 novembre dernier.
Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com)
Accueil > -M- a donné un concert à la prison de La Farlède
-M- a donné un concert à la prison de LaFarlèdePar SÉBASTIEN BOTELLA (sbotellanicematin.fr)Créé le 12/05/2013 - 08:13
Sollicité par l’association Fu-Jo, le chanteur Matt hieu Chedid a livré un concert pleind’énergie et sans artifice, hier, devant cent vingt détenus du centre pénitentiaire
Le soleil se couche et colore les barbelés de son reflet orange. Dans l'ombre de -M-, leslourdes portes de la prison de La Farlède se referment. « Chedid : libéré », plaisante unesurveillante. Blouson en cuir, jean clair et cheveux hirsutes, le guitar hero Matthieu Chedidrécupère son portable et file au Zénith de Toulon, où des milliers de fans l'attendent, pourfaire le show.
A 14 h 14, c'est en face d'une cage de hand, et devant cent vingt détenus condamnés à delongues ou de courtes peines, que le « Machistador » a fait vibrer les murs du centrepénitentiaire. « Tout ce qui est rare est précieux Au-delà de l'énergie du rock, j'avais envie deleur transmettre de la poésie, pour les aider à s'évader », nous a livré l'artiste, sollicité parl'association Fu-Jo, qui milite pour l'accès à la culture en prison.
Accompagné, sur scène, d'un batteur et d'un guitariste, le chanteur, invité la veille sur leplateau du Grand Journal (Canal +) a enchaîné les solos de guitare et les tubes, tels que Jedis aime, Mojo, Ondes sensuelles. « C'est avec le cœur que je vous parle », lance-t-il auxprisonniers, avant d'enchaîner surLe Complexe du corn-flakes. Des « bravo »ponctuentchaque titre. Mais le public hésite encore. Assis sur sa chaise, les bras croisés, un détenuregarde, hébété, le chanteur fendre la rangée, pour mordre les cordes de sa Stratocaster… àpleines dents. « Je veux bien faireMama Sam, mais il va falloir se lever, et que vous fassiezdes folies », annonce le chanteur, séparé de ses lunettes « miroir ».
« Chasser la colère qui s'accumule »
Pendant plus d'une heure, Matthieu Chedid, le chanteur aux millions d'albums, a ainsi donnétout ce qu'il avait pour faire danser les détenus, sous le regard du directeur du centre deToulon-La Farlède, Guillaume Goujot. « Ce concert s'inscrit dans une démarche plus globalede réinsertion », détaille ce dernier, tout en saluant l'initiative de l'association Fu-Jo(lire notreédition locale Toulon).
« Ce concert de -M- était plein d'émotions et il nous a transmis beaucoup d'énergie. Ça nousaide à chasser toute la colère et la nervosité qu'on accumule entre ces murs », livre undétenu de 54 ans, à qui le guitariste a offert son médiator. « J'en ferai un pendentif », nousa-t-il confié, en nage, à ses amis, avant de rejoindre sa cellule. L'air « libre ».
-M- a donné un concert à la prison de La Farlède http://www.nicematin.com/print/1541055
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Photos / vidéos
Auteur : Patrick BlanchardLégende : Descendant dans le public, le rockeur Matthieu Chedid, alias -M-, a invité lesdétenus à se rapprocher au plus près de la petite scène, installée spécialement pour ceconcert organisé par Fu-Jo.Visuel 1:
URL source: http://www.nicematin.com/societe/m-a-donne-un-concert-a-la-prison-de-la-farlede.1541055.html
-M- a donné un concert à la prison de La Farlède http://www.nicematin.com/print/1541055
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#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux détenus - Journal La M... http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...
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#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux détenus - Journal La M... http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...
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#Toulon : Matthieu Chedid donne des ailes aux détenus - Journal La M... http://www.lamarseillaise.fr/var/societe/25045-matthieu-chedid-donne...
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Dans le rap, la taule est un lieu commun. Un fantasme que certains ressassent et une manière
d’asseoir leur « crédibilité » de gangsters. Malik, Mirak et Bader, eux, n’ont pas eu besoin de ça :
ils ont entièrement enregistré leur album – qui sortira le 20 janvier prochain – au « shtar » (prison
en argot), où ils ont été incarcérés respectivement trois, quatre et sept ans.
En mai 2012, ils ont participé à un casting à la maison d’arrêt de Luynes, à Aix-en-Provence. Le
but était de dénicher des gars qui pourraient assurer la première partie d’un concert – qui s’est
déroulé en juin dernier dans l’enceinte même de la prison – avec des stars du hip-hop, comme
Kery James, Medine ou encore Cut Killer.
Critères requis pour postuler à l’époque : pas de meurtriers, pas de violeurs et obligation
d’assiduité à tous les ateliers programmés, sous peine de bannissement immédiat.
200 détenus au départ, une dizaine de gars après une première sélection et enfin, trois lauréats,
qui forment depuis la Shtar Academy. Un groupe « ovni », dont les membres ont été remplacés
cet automne par des acteurs dans leur premier clip, « Wesh les taulards », faute d’avoir obtenu la
permission de sortir pour le tournage.
Mouloud rêve à voix haute que
« Wesh les taulards » devienne
« l'hymne des taules ».
Derrière ce concept inédit en France, qui a finalement débouché sur un disque, il y a un
DJ, Mouloud Mansouri, et un producteur, Tony Danza ; deux types rusés et déterminés.
Because, un label musical prestigieux, et la plupart des meilleurs artistes de rap français – qui ont
participé aux ateliers d’écriture, aux répétitions et à la majorité des titres du disque – cornaquent
le projet.
« On ne voulait pas de branleurs dans le groupe » pose Mouloud, 38 ans, qui reçoit chez lui, à
Toulon, dans un petit appartement avec vue sur la mer et les bateaux – panorama « obligé »
pour lui après la cabane. Entre 1999 et 2008, il est resté à l’ombre pour trafic de stupéfiants,
détention d’armes et corruption de maton.
Il esquisse un petit sourire quand il raconte que, là-bas, il était surnommé « Saddam Hussein »
pour son côté autoritaire, qu’il n’a pas perdu au moment de superviser le casting : « D’emblée, j’ai
tout fait pour décourager tout le monde. On a cherché les plus motivés. En prison, tu as du temps
pour écrire, répéter tes couplets, bosser. Ceux qui n’ont pas voulu saisir cette chance, je les ai
virés. Sans pitié, parce que c’est la seule manière de bosser que je connaisse. »
Il poursuit : « Quand ils n’étaient plus que trois, il a fallu les recadrer. Dans les thèmes, ils
parlaient beaucoup trop de ce qui se passe dehors. A leur sortie, ils auront tout le temps de le
faire. Là, ce que le public veut, c’est un album de taulards, avec un point de vue de l’intérieur. »
L’album de la Shtar Ac’ n’est pas une œuvre caritative. Il a coûté 100 000 euros, matériel et clips
compris. Le label a donné une petite avance, Mouloud s’est chargé de dégoter le reste, en
investissant pas mal de ses gains.
Le Varois, qui a créé une association culturelle à sa sortie – subventionnée par la région PACA –
organise des concerts un peu partout, y compris en prison. Son répertoire est garni, donc ça
marche plutôt bien pour lui. Mais du coup, le seul succès d’estime ne suffirait pas : « Il faudrait 25
000 ventes pour amortir. »
La promo a déjà commencé, mais ce n’est pas aussi simple que pour la Star Academy, la grande
sœur du château. Il y a quelques semaines, il y a eu des petits accrocs.
La semi-liberté de Malik a sauté après qu’il s’est fait choper avec un bout de shit, et Bader a été
transféré aux Baumettes après une grosse dispute avec une gardienne à Luynes.
Dehors, il n y a que Mirak, 35 ans, un garçon rondouillard, libéré quelques jours avant notre
entretien (réalisé fin novembre), qui a encore droit à quelques mois d’indemnités à Pôle emploi.
Avant de plonger pour trafic de stupéfiants et « tout ce qui va avec », il faisait un peu de rap.
Après quatre ans au trou, il s’excuse de ne plus avoir l’habitude de tenir des conversations et
zyeute Mouloud quand il a un doute.
Quand il est arrivé à Luynes, il ne connaissait personne. « Je suis de Toulon, là il y avait surtout
des Marseillais. » Il estime qu’il a de la chance d’avoir eu quelque chose pour relativiser
l’isolement : « Avec le rap, je me sentais un peu dehors. On y prend goût, on s’accroche [...].
Pendant l’enregistrement, il arrivait que les matons mettent du temps à ouvrir une porte. Ça me
faisait péter un câble. »
Mirak fraîchement libéré,
évoque les conditions d'enregistrement.
Et pour la suite : « C’est une carte de visite. Je ne suis pas sorti sans rien. » Il n’a qu’un seul regret :
« L’un de mes titres a été censuré. »
L’administration pénitentiaire, qui a été plutôt cool lors de la réalisation du projet, a exigé de relire tous
les textes. Celui évoqué par Mirak parlait de « putes » à la sortie. Selon l’administration, ce n’était pas
dans le ton de l’album.
« Ce n’est pas mon avis, il y a eu des choses beaucoup plus dures qui sont passées », coupe
Mouloud, à qui son censeur a suggéré à demi-mots d’y aller tranquille sur la com’ : « Je suis un
homme libre [...]. En fait, je pense que l’administration ne sait pas comment prendre tout ça. C’est
quelque chose d’inédit. Pour nous, mais pour elle aussi. »
Il parle un peu de Malik, 24 ans, incarcéré pour cambriolage. L’anomalie de cette Shtar Ac’, qui ne
savait pas faire du rap avant la taule. Il a été enrôlé parce qu’il avait « faim », encore plus que les
autres. Mouloud : « Au départ, je lui demandais systématiquement de recommencer tout ce qu’il
faisait. Je lui ai dit qu’il avait très peu de chances de participer à tous les titres de l’album parce qu’il
n’était pas au niveau. »
Malik a squatté la bibliothèque. Ecumé des dictionnaires de métaphores, de synonymes, de
proverbes. Développé un côté moins spontané et technique, mais plus profond que les deux autres
dans l’écriture : « Finalement, il est quasiment partout dans cet album. Il a bossé et il a été
récompensé. »
Le clip de « Primaire » a été
réalisé par des « gars de Toulon ».
Tony Danza, le Marseillais, reçoit quant à lui dans un café parisien. Celui qui a joué le rôle de
directeur artistique a assuré les cent heures d’enregistrement – dans un studio importé à Luynes
par l’asso de Mouloud – et animé la quasi-totalité des ateliers d’écriture, desquels il est ressorti
complètement rincé.
Tout s’est fait dans l’urgence. Pas à l’arrache, mais avec des conditions drastiques pour les
membres de la Shtar Ac’, qui n’avaient parfois que deux ou trois heures pour boucler un
enregistrement, avant de devoir retourner en cellule. Quasiment du « one-shot ».
Tony admet que certains artistes reconnus – pas les derniers, selon lui, à glorifier l’incarcération
– ont décliné l’invitation. Une sorte de faute professionnelle. « Un jour, on dira les noms. » Sur
ceux qui ont répondu présent, il glisse :
« On ne peut pas dire qu’ils étaient tous à l’aise. Le bruit des portes qui se ferment, l’interdiction
d’avoir un téléphone pour chercher une info, l’isolement avec le reste du monde : c’est
oppressant et en même temps, il fallait enregistrer dans ces conditions-là, car sinon, ça n’aurait
pas donné le même résultat. »
Avec les membres de la Shtar Ac’, il a rencontré deux difficultés. La première a été de les forcer
à composer des thèmes moins durs, pour faire un album complet et plus sensible. « On ne parlait
jamais vraiment des familles de prisonniers dans le rap, qui souffrent énormément. C’est chose
faite » :
« Ils appréhendaient à cause de la réaction de leurs potes qui écouteraient. Je les ai stoppés tout
de suite : ce ne sont pas eux qui vont acheter le disque. »
La seconde difficulté a été de les faire travailler pour contourner la censure. Etre plus malin.
Moins cru sur la forme, mais pas forcément moins « hardcore » sur le fond. Les premiers jours
d’ateliers d’écriture avec eux, il a choisi volontairement de ne pas leur donner de thèmes pour les
laisser se défouler. « Ils en avaient besoin » :
« Une fois qu’ils avaient insulté tout le monde, on a pu commencé à travailler sur quelque chose
d’un peu plus fin. »
Il a noué des relations avec certains matons, qui soutenaient l’initiative. Avec d’autres, c’était plus
tendu. L’un d’entre eux lui a collé un rapport, l’accusant de faire passer du shit dans la prison :
« Ils n’ont vraiment pas besoin de moi [rires]. Mais leur posture est compréhensible : pour eux, un
taulard doit rester dans sa cellule. Quand ils faisaient trop de zèle en bloquant l’un des membres
du groupe, on appelait les surveillants sympas pour qu’ils débloquent la situation. »
Aux ateliers, il y avait parfois des jours sans inspiration. Tony – également connu sous le blaze
de Sadik Asken quand il était rappeur – prenait un papier et grattait quelques rimes pour créer un
déclic. Des jours aussi où le groupe rechignait à bosser. Surtout Bader, le plus dissipé :
« Lui, c’est particulier car je le connaissais de l’extérieur. Il venait parfois me voir en me disant
qu’il avait perdu le texte que je lui avais demandé d’apporter. J’étais très dur sur le coup. Je leur
ai parlé comme s’ils étaient dehors, parce que s’adresser à des détenus comme à des assistés
ne les aidera pas. »
Bader, 21 ans, est le plus jeune de la Shtar Ac’, le plus talentueux à la base et le plus rôdé à la
taule. Il a écopé de sept ans pour cambriolage et vols en réunion. « Un mec qu’on remarque très
vite, contrairement aux deux autres qui sont un peu plus effacés », se marre Tony, qui admet
avoir été le « bon flic » dans cette aventure :
« On peut se dire qu’ils n’ont rien à faire, donc qu’ils ont tout le temps de bosser. Mais
l’enfermement est quelque chose de compliqué à gérer. L’isolement, les embrouilles entre
codétenus, l’éloignement avec les familles, tout ça crée un décalage avec les gens de
l’extérieur. »
Il ajoute : « A l’intérieur, tous les détails peuvent faire péter un câble. Il te faut parfois un mois
pour voir un dentiste. En attendant, si tu as mal à la dent, on te file un Doliprane. Imagine. »
Contrairement à Mouloud, il aurait aimé donner une touche « variétés » à l’album. Inviter Francis
Cabrel, Jean-Jacques Goldman ou pourquoi pas Cali, pour ne pas enfermer les détenus de la
Shtar Ac’ dans un seul style. C’était trop compliqué.
Pour la suite du groupe, il ne sait pas : « Il s’est créé à l’intérieur. Il n’est peut-être pas apte à
résister dehors, avec les sollicitations, bonnes ou mauvaises. La plus grande réussite néanmoins,
c’est qu’on a créé quelque chose entre trois mecs qui ne se connaissaient pas. Aujourd’hui, je
suis sûr qu’ils se manquent. »
Une mouette interrompt Mouloud. Il l’insulte – « Ta gueule connasse ! ». Il rigole. Mirak parle un
peu de sa fille d’une dizaine d’années, à qui il aimerait faire écouter l’album...que lui même n’a
pas encore écouté. Quand on lui demande pourquoi, il hausse les épaules et se tourne vers
« Saddam ».
Mouloud nous fait ensuite voir la version clipée d’un titre de l’album, « Les Portes du
pénitencier », tourné à la maison d’arrêt de Nanterre et dans lequel il joue le rôle d’un détenu qui
écume tous les recoins de la taule.
La chanson est excellente, le refrain de Nemir, un rappeur originaire de Perpignan, encore plus.
« Le titre va devenir un classique. » Celui-ci inspire d’ailleurs quelques réminiscences : « Le
premier jour où je suis arrivé en taule, je me suis demandé où j’allais chier dans un endroit aussi
vétuste. »
Il se souvient des activités culturelles en cabane, lui qui a harcelé le directeur de la maison de
Val-de-Reuil au début des années 2000 pour faire entrer des platines et organiser des
événements hip-hop en prison.
Il revient à son clip. Sa mère l’a regardé. Elle a pleuré : « Je lui ai dit que ce n’était ni le début, ni
le milieu qui est important, mais la fin, quand je sors et que je laisse tous les mauvais souvenirs
derrière moi. »
Par Ramsès Kéfi - Dessins : Aurélie Champagne. Mise en forme : Audrey Cerdan.
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LA PESSE DE L’OCEAN
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Shtar Academy : le premier album de rap
enregistré en prison (VIDEO)Because Music sortira le 20 janvier 2014 l’album Shtar Academy, le 1er album
entièrement enregistré en prison.
Formé par 3 détenus associés à la crème du hip hop français (La Fouine, Orelsan,
Soprano, Keny Arkana, Kery James, Medine....), c’est un projet musical monté par
Mouloud Mansouri, ancien détenu.
Passionné de hip hop, Mouloud Mansouri organise en 2005 son 1er concert en prison
alors qu’il est encore lui-même détenu. Depuis sa libération, il travaille au sien de
l’association FU-JO (en partenariat avec l'administration pénitentiaire), avec de
jeunes détenus pour faciliter leur réinsertion, à travers la musique en organisant des
concerts et des ateliers d'écriture.
Il a organisé près de 200 concerts en prison et pas seulement de rap puisque il a fait
venir Olivia Ruiz, Cali ou encore M le 4 décembre dernier dans la prison de Toulon.
LE PROJET SHTAR ACADEMY
Il y a un an, Mouloud Mansouri organise un casting dans l’enceinte de la prison de
Luynes à Aix-en-Provence au terme duquel 3 détenus ont été sélectionnés parmi plus
de 200 inscrits.
Ils ont tous trois bénéficié de cours d'écriture et ont enregistré un album de rap en
collaboration avec de nombreux artistes incontournables de la scène rap française
(Orelsan, Keny Arkana, Médine, Némir, Tunisiano...).
culture Une trentaine d'artistes français participent à ce disque
Un premier album de rap enregistré au «shtar»
La prison de Luynes, près d'Aix. Mickaël Penverne
C'est une première dans l'histoire musicale : trois détenus, de Luynes et des
Baumettes, ont réalisé un album de rap dans leur cellule. Badri, Mirak et Malik
forment le groupe la Shtar Academy. Agés d'une vingtaine d'années, ils ont travaillé
sur cet album, au titre éponyme, pendant un an. Le résultat sortira le 20 janvier. En
attendant, un premier clip, intitulé «Wesh les taulards», sort ce jeudi sur Internet.
«C'est un hymne aux prisonniers avec tous leurs codes et leur façon de parler», sourit
Mouloud Mansouri.
Disque d'or
Né à Toulon, ce passionné de culture hip-hop connaît bien les prisons. Il y a passé dix
ans pour trafic de stups notamment. Après avoir organisé les premiers concerts de
rap en milieu carcéral, il se lance, à sa sortie, dans la réalisation d'un album «intra-
muros». Grâce à un carnet d'adresses bien rempli, il réunit une trentaine d'artistes
comme les Psy4 de la Rime, La Fouine ou encore Médine autour de la Shtar Academy
qui, parallèlement, multiplie entre les murs les ateliers d'écritures et de mixages.
Aujourd'hui, l'album est terminé mais Badri, Mirak et Malik n'ont pas encore entendu
le résultat final. Mouloud Mansouri attend toujours l'autorisation de l'administration
pénitentiaire pour leur faire passer le CD. «Cet album, c'est la preuve que l'on peut
faire quelque chose de bien en prison, souligne-t-il. Il est de meilleure qualité
qu'après peu près tout ce qui se fait actuellement.» Pour lui, l'opus finira même disque
d'or, soit 50 000 exemplaires vendus.
■ Trois clips
Le premier clip de la Shtar Academy, «Wesh les taulards», sera visible jeudi à partir de
16 h sur YouTube notamment. Deux autres clips seront diffusés en décembre et
janvier.
banlieueconnexion.com
Shtar Academy
BANLIEUE: Luynes
MEMBER: Mirak, Badri & Malik
LABEL: Because
BIOGRAFIE:
Die Geschichte der Shtar Academy ist eine außergewöhnliche, denn die drei
Mitglieder Mirak, Badri & Malik sitzen seit längerem im Gefängnis von Luynes, einer
Kleinstadt etwa 30km vor den Toren von Marseille. Der Knastalltag ändert sich für das
Trio schlagartig, als sie den ehemaligen Insassen Mouloud Mansouri kennen lernen,
der mittlerweile Präsident von Fu-Jo ist, einem Verein, der versucht kulturelle
Veranstaltungen in Gefängnissen umzusetzen. Er fördert die Rap Bestrebungen der
drei von Beginn an und verschafft ihnen die Möglichkeit im Gefängnis eigene Songs
zu produzieren, wodurch schließlich die Shtar Academy geboren wird. Mansouri stellt
außerdem Kontakt zu vielen prominenten Künstlern her und schon bald geben sich
namhafte Artists wie Kery James die Klinke in die Hand, um mit Mirak, Badri & Malik
im Gefängnishof Konzerte zu geben. Sogar die Erlaubnis für eigene Videoclips wird
genehmigt und im Laufe des Jahres 2013 wird das Phänomen der Shtar Academy in
ganz Frankreich bekannt. Für die Produktion eines Albums schauen etliche große
Namen wie Tunisiano oder La Fouine im Gefängnis vorbei und nehmen mit der Shtar
Academy deren Debüt auf, welches Anfang 2014 in die Läden kommt.
CLIPS
01. Intro
02. Primaire (ft. Lino)
03. Wesh les taulards (ft. Dj R-Ash)
04. Ça fait un bail (ft. Tunisiano)
05. Nos prières (ft. Nassi)
06. Années de plombs (ft. Médine)
07. Permission (ft. Niro)
08. Comme à l’usine (ft. LECK & S-PI)
09. Ange & Démon (ft. Disiz)
10. Les portes du pénitencier Remix (ft. Nemir, Keny, Nekfeu, Red.K, Lino, Bakar, Sat, Medine,
Casseurs, Psy4…)
11. R.A.P. rien à prouver (ft. Ali)
12. Permission 2 (ft. Mister You)
13. Le Trajet
14. Nostalgique (ft. La Fouine)
15. Chacun son rôle (ft. Ladéa)
16. J’ferme les yeux
17. Libérable (ft. Ekoué)
18. Les portes du pénitencier (ft. Nemir, Nekfeu, Soprano & Alonzo)
urban-fusion.com
La Shtar Academy est un collectif de rap composé de rappeurs et de prisonniers,
dont vous n'avez pas fini d'entendre parler ! En plus d'être talentueux et
sympathiques, ils vous apporteront peut-être surement un autre regard sur la réalité
des prisons en France. Urban Fusions vous dévoile un collectif de rappeurs brillant et
unique en son genre.
Si vous ne connaissez pas la Shtar Academy, il est encore temps de vous rattraper et
découvrir ce collectif très prometteur. En mai 2012, se murmure le début d'un projet
artistique à la maison d’arrêt de Luynes à Aix en Provence. A la tête de ce projet il y a
Mouloud Mansouri, fondateur de l'association Fu-Jo, ancien taulard devenu DJ et son
acolyte le producteur Tony Danza qui s'est énormément investi pour offrir au public
un album de qualité en passant plus de 100 jours en prison à la réalisation de ce
dernier. Ce sont 200 détenus qui ont passé un casting dans l'enceinte de la prison,
mais au final seulement trois d'entre eux ont été retenus : Badri, Malik et Mirak pour
faire partie de l'aventure Shtar Academy.
Pourquoi ce nom de scène ? « C'est une espèce de
Star Academy, ce nom était rigolo » répond
Mouloud le sourire aux lèvres. Comment parler de
la Shtar Academy sans évoquer les trois détenus
brillants qui composent le collectif ? La rencontre.
Malik, Mirak et Badri sont trois gaillards originaires
du sud de la France, condamnés chacun à quelques
années de prison pour cambriolage ou encore trafic
de stupéfiant. Ces trois jeunes hommes se côtoient
dans la cour sans être amis mais au fur leur
engagement au sein du collectif Shtar Academy, va
les rapprocher encore plus. Au moment de
l'interview (décembre 2013) seul Mirak était sorti de prison et pouvait donc assurer la
promotion de l'album, il n'en oublié pas moins ses camarades « Même si Badri et
Malik ne sont pas là pour défendre notre projet, je suis fier de les représenter et je leur
ferai honneur ». Aujourd’hui nous apprenons la libération de Malik, ils seront
désormais main dans la main pour défendre leur pépite musicale. Manque plus que
Badri pour que le trio soit réuni et commence enfin les vraies festivités…
L'objectif de Tony Danza était dans un premier temps
de travailler avec « des jeunes motivés et ambitieux »
et non pas des « branleurs » comme l'a souligné à
plusieurs reprises Mouloud. « Mise à part Mirak et
Badri, Malik ne savait pas rapper, c'est lui qui avait le
plus de mal, mais à force de travail et
d'investissement c'est celui qui nous a le plus surpris
dans son évolution et par la sensibilité de ses mots.
Badri, c'est la tête brulée du groupe mais, son truc en
plus c'est son art à manier les punchlines, quant à
Mirak c'est celui de manier les mots, les vers avec brio
». La préparation et réalisation de l'album sont le fruit
de 15 mois de travail et d'acharnement, puisque l'administration pénitentiaire n'a pas
toujours favorisée les conditions de travail du collectif A raison d'une à deux séances
d'atelier d'écriture par semaine, rappelle Tony Danza « les ateliers d'écritures étaient
nécessaires pour nos rappeurs afin d'extérioriser la haine en eux et créer de vrai
morceaux avec de vraies thématiques ». Quand on découvre le rendu, on ne peut que
constater un réel travail d'écriture avec des vers et des métaphores bien pensées et
des onomastiques maitrisées. L'album sorti le 20 janvier dernier est une première en
France, il a entièrement été enregistré en prison avec la collaboration de nombreux
artistes incontournables de la scène rap française Orelsan, Keny Arkana, Ladea, La
Fouine, Ekoué, Nekfeu, Sat, Némir, Kery James, Psy 4 de la rime, Niro, Médine,
Némir, Ali, Tunisiano et bien d'autres.
Vous pouvez dès à présent découvrir ou redécouvrir
le clip "Les Portes du Pénitencier" en version longue
qui montre le parcours d'un homme de son entrée à
sa sortie de prison. On retiendra avant tout de ce clip
la limpidité du discours et des prises de position des
rappeurs. Ils ne se contentent pas de dresser un
constat de la désagrégation et de la déconfiture des
prisons et des prisonniers, mais ils essaient de
délivrer un message de réflexion aux jeunes pour
devenir des êtres meilleurs et en profitent pour
mettre le doigt où ça fait mal « la prison c’est le
coup de grâce de l’exécution ».
En attendant, La Shtar Academy a pour objectif de jouer leur musique partout, dans
des petites, des grandes salles, des festivals, des endroits moins populaires et
pourquoi pas « être nommé aux Victoires de la musique » confie Mouloud. On leur
souhaite d’être reconnu du grand public, qui on l'espère ne passera pas à coté
d’un collectif audacieux et en phase avec son temps comme la Shtar Academy.
Album "Shtar Academy"
Sortie le 20 janvier 2014
avenue de lactu.fr
Shtar Academy, les premiers « vrais »
prisonniers rappeurs13 février 2014 par Benjamin Dumont
C’est une première en France. 3 détenus ont enregistré en prison un album de rap,
sorti le 20 janvier dernier. Shtar Academy est composé de 10 titres qui retracent le
parcours d’un détenu de son arrivée en prison jusqu’à sa sortie.
« Notre CD sortira avant nous ». C’est la formule choc des trois compères.
Sélectionnés parmi plus de 200 détenus volontaires, Mirak, Badri et Malik ont
séjourné au centre de détention de Luynes-Aix dans les Bouches-du-Rhône. Tous trois
ont suivi pendant un an des cours hebdomadaires avec des grands noms du rap
français pour améliorer leur technique. Badri est le seul à être encore derrière les
barreaux, pour 3 ans encore.
C’est Mouloud Mansouri, ancien Dj et fan de rap, qui a initié ce projet. Passé il y a
quelques années par la prison, il a livré un combat au sein de l’institution carcérale
pour qu’une telle idée soit acceptée.
Les morceaux qui composent Shtar Academy ont été approuvés par l’administration
de Luynes. Seul un morceau, dont les paroles du refrain faisaient référence « aux
putes », a dû être retiré. « On peut tout dire, mais il faut savoir comment le dire »
argumente Mouloud Mansouri dans un entretien au journal Le Monde. « La Shtar
Academy a pris le parti de ne pas être frontale, mais elle ne prend pas de gant non
plus. C’est un vrai album de rap avec des détenus qui racontent leur vie au
quotidien. Nous avons voulu faire aussi un disque pour un maximum de monde, pas
seulement pour les têtes cramées comme nous. »
Une myriade d’artistes français a participé à cet album, tel que Medine (parrain du
projet), Tunisiano ou encore La Fouine. Des lettres d’or pour l’album de rap le plus
attendu de ce début d’année.
Guerric Deux
bien-etre-2
Le break en prisonLe 28 janvier 2014
Comment préparer les prisonniers à se
réinsérer dans la vie civile ? Devant l’échec
des méthodes classiques, une série
d’initiatives originales montre que la
prison peut les aider à supporter
l’enfermement et les préparer à une
nouvelle vie. A lire dans Néoplanète n°37.
Par Yves Leers avec Julie Hamaïde
L’administration pénitentiaire change. Elle
accepte aujourd’hui que des détenus puissent s’évader (un temps) grâce à la
musique, au jardinage, la vidéo, l’écriture … Le résultat est parfois impressionnant
comme en Italie, à la prison de Rebibbia, où des condamnés à perpétuité du QHS
jouent un «Jules César» de Shakespeare plus vrai que nature. Filmés par les frères
Taviani, cela donne un Ours d’or au festival de Berlin! Quant aux Anglais, ils osent
une opération inédite : après avoir lancé l’unité de production de gâteaux « la
Boulangerie des mauvais Garçons », le chef Gordon Ramsay va proposer aux détenus
de la prison de Brixton de travailler au restaurant The Regency Roundhouse comme
cuisiniers et serveurs. Seule condition : les clients devront accepter un contrôle de
sécurité avant de se mettre à table. Un avant-goût de la prison de demain ?
Trois exemples parmi d’autres…
LA STAR ACADEMY DES PRISONS À LUYNES
Derrière les barreaux pour trafic de stupéfiants ou cambriolages, des prisonniers
s’aèrent la tête en musique. Grâce à un ancien détenu et son association Fu-Jo, ils
ont réalisé un album en prison, et pas des moindres, puisqu’il regroupe les plus
grands noms du rap français. Dans la cour de la maison d’arrêt de Luynes (Bouches-
du-Rhône), une scène a été montée. Nous sommes le 3 juin. Sur les planches, pour la
première fois, on écoute un groupe de détenus tous issus de la « Shtar Academy »,
une Star Academy dont les participants ne rentrent pas au «château» le soir.
L’aventure a commencé il y a près d’un an, lorsque Mouloud Mansouri, un ex-
détenu « sauvé par la musique », s’est donné le pari fou d’organiser un concert au
sein du milieu carcéral. 200 prisonniers se sont inscrits à des ateliers de musique et
d’écriture, auxquels de nombreux artistes
du rap français ont collaboré. « Le but
n’était pas de venir voir les artistes, ni de
s’amuser. Petit à petit, ceux qui ne faisaient
rien ont été virés. A l’atelier, personne ne
bouge l’oreille. Ils sont là pour être assidus,
respecter les artistes et ne pas faire de vague
», explique Mouloud à Néoplanète en
connaisseur du milieu carcéral où il a passé
dix ans. Après six mois d’apprentissage, un va-et-vient d’artistes et de producteurs
s’amorce, afin d’enregistrer, ensemble et sur place, un album complet*. «
L’enregistrement a été très artisanal, mais à la sortie, nous avons eu la chance de
mixer avec de très bons studios. »
« Il n’y a pas de jalousies entre détenus, se félicite Mouloud Mansouri. Dehors, les
réactions ont été plutôt positives. Le projet de la prison, à l’origine, est bien de
rendre les gens meilleurs. Avec ces actions culturelles, nous sortons les détenus de
leur quotidien ; à traîner ensemble, parler braquage, trafics… ». Les artistes présents
sur l’album n’ont pas touché de rémunération. Les droits d’auteurs sont là pour
ça. Quant aux détenus, ils font leur peine avec l’espoir d’un avenir meilleur, peut-
être dans la musique. « Nous leur avons ouvert des comptes bancaires. Ils espèrent
tous que nous allons les manager à la sortie ».
(*) Sortie de « Shtar Academy », début 2014
21/2/2014 Shtar Academy, le rap en cavale
http://www.laprovence.com/print/2761179?title=Shtar%20Academy%2C%20le%20rap%20en%20cavale 1/3
Publié sur La Provence (http://www.laprovence.com)
Shtar Academy, le rap en cavale
Par Annabelle KEMPFFCréé le 21/02/2014 08:40
Et Aussi
Url:
http://www.laprovence.com/article/loisirs/2759558/nouvelle-star-mathieu-yseult-confidences-entre-finalistes.htmlTitre:
Nouvelle Star : Mathieu-Yseult, petites confidences entre finalistesUrl: http://www.laprovence.com/article/loisirs/2759257/tomb-raider-definitive-edition-ps4-lara-croft-toujours-aussi-epoustouflante.htmlTitre:
Tomb Raider : Lara Croft toujours aussi époustouflante
Badri, Malik et Mirak ont connu les mêmes nuits sans sommeil, les mêmes jours sans soleil,les mêmes horizons de barreaux. Ils ont, pendant des jours, des semaines, des mois,arpenté les mêmes couloirs et foulé la même cour. Jusqu’à leur rencontre avec MouloudMansouri, l’instigateur de la Shtar Academy, ces trois détenus de la prison de Luynes ne seconnaissaient pas, s’étaient à peine croisés.
Aujourd’hui, ils sont liés par la même histoire qui s’écrit en musique. Celle du rap qui leur aoffert, en prison, une échappée belle et, désormais, un avenir. Badri et Malik sont Marseillais,Mirak est Toulonnais, seuls les deux derniers ont retrouvé la liberté après respectivement 30mois et 3 ans de prison, avec la volonté, la confiance et l’espoir, de faire de leur vie aussibien que ce qu’ils ont accompli avec la Shtar Academy : passer de l’ombre à la lumière.
Comment s’est passé le casting dans la prison de Luynes ?
Mirak : Je me suis inscrit dès que j’ai vu les affiches parce que je rappais déjà. Au premierrendez-vous, il y avait 200 inscrits. Mouloud, Remy de Din Records et Tony Danza ont essayéde dissuader le plus de monde possible ; ils ne voulaient que des gens sérieux et motivés.Sur les 200, on s’est retrouvé à 30. Et c’est là que les ateliers ont commencé. Après, ils enont sélectionné 10 sur notre façon de rapper et nos textes.Malik : Je ne faisais pas de rap mais j’en ai toujours écouté. Je voulais surtout apprendre.
J’avais la motivation. Je travaillais tout le temps, même la nuit. Je ne dormais pas.
Sur les 10, vous n’êtes alors plus que trois…
Mirak : Ils ont gardé les plus motivés et ceux qui ont le mieux évolué. Par exemple, l’évolution
de Malik a été foudroyante. Il est passé du stade de rien du tout, dans le sens où il n’avaitjamais fait ça avant, à beaucoup. Badri, lui, rappait déjà dans un groupe de Marseille,Zbatata.
Vous avez donné un concert le 3 juin dans la prison de Luynes aux côtés de Kery
21/2/2014 Shtar Academy, le rap en cavale
http://www.laprovence.com/print/2761179?title=Shtar%20Academy%2C%20le%20rap%20en%20cavale 2/3
James, Médine… Quel souvenir gardez-vous ?
Mirak : C’était un gros concert et une grosse préparation pour nous. La semaine qui aprécédé le concert, on a répété tous les jours. On a eu beaucoup d’encouragements ce jour-là, des rappeurs sont venus nous féliciter. Certaines personnes qui venaient de l’extérieur nepensaient pas qu’on était un groupe de détenus. Ça nous a touchés. On a vu que le travail aporté ses fruits.Malik : C’était mon premier concert, j’avais l’adrénaline. Ça a représenté beaucoup dechoses. De grosses émotions. Les artistes qui étaient là, on les a tous écoutés. J’étais unpeu timide au début, mais au fur et à mesure, j’ai trouvé ma place.
Qu’est-ce qui fait que votre trio fonctionne ?
Malik : Une question de place justement. Moi, je suis le plus réservé. Badri, le plus foufou. Et
Mirak, la conscience.
Que représente pour vous ce disque sorti fin janvier ?
Mirak : Pour le définir, j’emploierais le mot "liberté". Ce disque, il nous a, plus ou moins, faitsortir de prison .Malik : Il nous a sortis de notre routine. Et puis, ça a changé beaucoup de choses. Je nefréquente plus les mêmes personnes. Ça m’a ouvert des portes.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Malik : L’avenir, c’est le travail. J’en ai trouvé un. Je vais déménager, quitter Marseille. On vafaire une réédition de l’album. Mais je ne vois pas spécialement mon avenir dans la musique.Je vais continuer. Mais ce n’est pas un objectif. Mirak : On est encore dans la promo du disque donc on a encore du mal à voir au-delà. On a
deux, trois idées. En parallèle, j’ai commencé à écrire pour d’autres projets. J’essaie de voirla suite avec la musique. Parce que c’est une passion à la base.
Comment avez-vous vécu l’emballement médiatique ?
Mirak : C’est étourdissant. On passe de l’obscurité à la lumière. Ça a été plus dur pourMalik, parce que moi, j’ai eu le temps de respirer deux, trois semaines. Quand Malik estsorti, les caméras l’attendaient.
Que représente pour vous Mouloud Mansouri ?Mirak : Je le connaissais de Toulon par rapport à ses "Hip Hop Convict". Il faudrait plus de
gens comme lui qui agissent dans les prisons. On va dire que sur les 900 détenus de Luynes,on a été 3 à être sauvés. C’est comme une réinsertion. Malik : On sort plus sûr de soi, plus confiant. On se rend compte que quand on est libre, on ale choix et qu’il ne faut pas se tromper. Mouloud, c’est un exemple. Il a fait 10 ans et ce n’estpas facile de se remettre dans la vie normale. Il a réussi.
Quel regard portez-vous sur ce qui vous a conduit en prison ?Malik : On a conscience de nos erreurs, de nos problèmes. Un jeune qui va voler, c’estsouvent parce qu’il n’a pas de travail. Le problème dans les quartiers vient de là. Quand tuvas chercher un travail et qu’on voit où tu habites, c’est fini. Il ne reste plus que le système B.Celui où tu descends en bas et où tout le monde te propose du travail, celui où tu gagnes del’argent, rapide, facile… jusqu’à ce que tu rentres en prison. Le problème, il faut le régler à labase ; mieux orienter les jeunes, leur offrir d’autres perspectives que la comptabilité pour lesgarçons et le secrétariat pour les filles.Mirak : S’il y avait plus de boulot pour les jeunes, il y aurait moins de trafic. Le problème c’estl’argent, trop d’argent, pas assez…
21/2/2014 Shtar Academy, le rap en cavale
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Quel rôle avez-vous par rapport aux détenus ?Mirak : On a un message à faire passer. On veut dire aux autres détenus que tout est
possible mais qu’il faut se donner la peine, qu’en travaillant, on peut arriver à faire quelquechose. On ne va pas vivre de la Shtar Ac mais on a fait ce qu’on avait à faire, pour eux aussi.Malik : Dans l’album, on ne glorifie pas la prison. On ne dit pas que la rue c’est plus gratifiantque le travail, que d’aller en prison, c’est être un homme. Tout ça, c’est des conneries. Parcequ’il y a la famille qui souffre avec toi, et qu’elle ne le mérite pas.
Y aura-t-il d’autres concerts de la Shtar Academy ?Mirak : On a eu des propositions mais on ne fera des concerts que lorsque Badri sera sorti
de prison. On est un groupe, on est trois. On espère qu’il y aura un juge assez clément pourlui donner sa chance.
Retrouvez l'interview de Mouloud Mansouri [1], instigateur de la Shtar Academy,
aujourd'hui dans La Provence et dans notre Edition Abonnés
Photos / vidéos
Auteur : Photo Valérie VrelLégende : Le Marseillais Malik, le Toulonnais Mirak, qui avec Badri toujours en prisonforment la Shtar Academy.Visuel 1:
Référencement
Référencer: OuiBreaking News: Non
Gratuit:
oui
Source URL: http://www.laprovence.com/article/loisirs/2761179/shtar-academy-le-rap-en-cavale.html
Links:[1] http://www.laprovence.com/article/loisirs/2761936/pour-mouloud-mansouri-le-combat-dans-les-prisons-continue.html
Var
L’opus carcéral de laShtar (prison, en argot)Academy ne peut être
comparé qu’à lui-même. Ence sens qu’il est le premierdisque à sortir de taule. Letout premier, en France, àavoir été « écrit, produit, etenregistré » entre quatremurs, à la maison d’arrêt deLuynes près d’Aix-en-pro-vence. Depuis le collectif11’30 contre les lois racis-tes (1), aucun projet n’avaitréuni un tel plateau de rap-peurs : Orelsan, Psy 4 de larime, La Fouine, Lino, Mé-dine, Keny Arkana, Disiz (ex-La Peste), Némir, Sat, MisterYou, Tunisiano… « Tous lesartistes ont donné du leuret l’album s’est construit surla longueur. Avec TonyDanza (le réalisateur), onsavait ce qu’on voulait »,pose l’ex-détenu et boss del’association Fu-Jo, MouloudMansouri, auteur du projet.
Casting draconienEn soi, l’existence dugroupe est déjà une victoirepour les trois rappeurs ama-teurs qui le composent :Mirak, Malik et Badri – en-core sous les verrous pourvols en réunion et cambrio-lages –, retenus à l’issued’un casting draconien. « Àl’intérieur, beaucoup te ledisent : si tu sors et que tun’as plus rien, tu peux faci-lement refaire des conne-
ries », concède Karim – aliasMirak –, qui a vécu dix-huitans dans la cité de la Flo-rane, à l’ouest de Toulon.Des conneries, il en a fait, etles a payées, en purgeantsa peine. Trente-trois moisde prison, pour trafic de stu-péfiants. Avant de tomber,Mirak faisait un peu de rap.« Le passé, ce n’est pas que
je veux tirer un trait dessus,mais le but de la Shtar’ac,c’est de sortir trois person-nes des choses qu’elles fai-saient avant, pour se consa-crer à d’autres objectifs »,enchaîne l’ex-détenu de35 ans, crâne rasé.
Histoires cash« C’est une opportunité de
fou », lâche-t-il, assis en ter-rasse de l’Oasis sur les pla-ges du Mourillon. « En cel-lule, et lors des promena-des, on ne pensait qu’àécrire, chercher des thèmes.Il fallait qu’on soit au ni-veau ». Pour rivaliser, en unéclair, avec le gratin du raphexagonal. « Ils sont venusen prison, et nous ont donné
des conseils, des techniquesd’écriture et de respiration.À leurs côtés, on a franchiun cap », souffle Mirak.Au fil des séances, Mouloudet Tony apportaient leurtouche. « On a passé plusde cent jours en prison. Onleur a amené des thèmes,des instrus… Au début, onles a laissés écrire un peu
tout et n’importe quoi. Destextes très normaux, sur leshistoires de quartiers, lesbagnoles… Ça me rendaitfou ! Je leur ai mis la pres-sion pour qu’ils se recen-trent sur leur parcours detaulard, car c’est ça que lesgens veulent entendre »,persiste l’ancien DJ, de re-tour de Paris, où la Shtar’acs’est mise en lumière.Du plateau du Grand Jour-nal, de Canal +, à l’émissionPlanète rap, sur Skyrock, lesex-taulards de la Shtar’ac sesont retrouvés, en un éclair,sous le feu des projecteurs.« Ce n’est pas parce qu’onne vend pas autant d’al-bums que Booba qu’on esten dessous. Mon souhait,c’est de les amenerjusqu’aux Victoires de lamusique, en 2015 », argueMouloud. La suite? « Deuxfestivals nous ont appro-chés, mais le groupe ne ferapas de scène avant la sortiede Badri. J’espère que lesjuges tiendront compte dutravail accompli ».
SÉBASTIEN [email protected]
1. En 1997, ce collectif de rappeurs s’étaitformé contre la loi Debré sur l’immigration.
Savoir +Shtar Academy (Because music),13,99 euros, disponible dans les lieux devente habituels et plateformes detéléchargement.
Coachés par le gotha du hip-hop français, le rappeur toulonnais Mirak et d’autres détenus(Malik et Badri) ont enregistré, à la maison d’arrêt de Luynes, un disque abouti sur la prison
De la radio Skyrock au plateau du Grand Journal de Canal +, le rappeur Mirak (en bleu), et l’ancien DJ etdétenu Mouloud Mansouri ont fait le tour des médias pour défendre l’album de la Shtar ac’.
(Photo Eric Estrade)
Shtar Academy : lesporte-voix du pénitencier
« Beaucoup s’inspirent de notrevécu. Parce que le leur c’est une ar-naque / Tu veux sentir de la taule ?Écoute l’album de la Shtar ac’ »,envoie Badri, dans la reprise cali-brée des Portes du Pénitencier.Sans forcer le trait, les dix-huit ti-tres relus par l’administration pé-nitentiaire – A la sortie avec Joke,n’a pas passé le contrôle – reflè-tent le quotidien carcéral des troisdétenus.Les premiers pas en cellule (Pri-maire), les permissions, visites auparloir (Le trajet), les relationsparfois tendues avec les sur-veillants (Chacun son rôle), lesrares instants d’évasion (J’ferme
les yeux), et, pour finir, le jour desortie (Libérable). « Cet album nese consomme pas en un jour, ouun mois... Il s’inscrit dans ladurée », avance Mouloud Man-souri.Comme les artistes, les trois rap-peurs toucheront des droits d’au-teurs. Et les bénéfices, si tant estqu’il y en ait, seront reversés àl’association Fu-Jo, auteur du pro-jet de A à Z.Concerts en prisonDepuis six ans, l’association baséeà Toulon se démène pour organi-ser des concerts en prison, desateliers d’écriture, de coachingscénique et de musique assistée
par ordinateur (MAO). Déterminé,à sa sortie de zonzon en 2008, l’ex-DJ hip-hop Mouloud Mansouri(lire Var-matin Toulon du 23 avril2013) a fait jouer, avec peu demoyens, des artistes tels qu’Iam,Sexion d’Assaut, Diam’s, OliviaRuiz, Soprano, Kery James, Orel-san et bien d’autres, dans les cen-tres de détention du sud-est.En février, Grand Corps Malade etle rappeur Tunisiano (ex-Sniper)sont attendus, respectivement, àNice et Toulon. Le festival Hip-hopconvict, destiné à réunir des fondspour financer les actions, a été re-porté au 17 octobre.
S. B.
MouloudMansouri, de Fu-jo : « L’album s’inscrit dans la durée »
Les trois rappeurs amateurs Badri, Malik et le Toulonnais Mirak(de g. à dr.) retracent leur parcours de taulards. (Photo D.R)
GRAND CORPS MALADE
EN CONCERT A NICE
19 février
Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com)
Accueil > Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre"
Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slamest un moment de rencontre"Par AnonymeCréé le 02/19/2014 - 21:45
Avant son concert ce jeudi soir au Théâtre Lino-Ven tura de Nice, Grand Corps Malade arencontré les lecteurs de Nice-Matin et répondu à q uelques questions...
Rencontre Nice-Matin avec Grand Corps Malade [1] par nice-matin [2]
Entre rap et poésie, Grand Corps Malade s'est livré sur son art, le slam. Entre la musique, lesdéplacements en prison, dans les écoles ou dans les maisons de retraites, les questions sesont enchaînées.
Avant son arrivée au siège du journal, le chanteur français s'était également rendu à laprison, où il a offert un concert privé aux détenus.
>> Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois [3]
Retrouvez l'intégralité de cette rencontre ce jeudi dans Nice-Matin
Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre" http://www.nicematin.com/print/1630216
1 sur 2 03/09/2014 14:35
Photos / vidéos
Auteur : Eric DulièreLégende : Grand Corps Malade a rencontré les lecteurs de Nice-Matin, ce mercredi, ausiège.Visuel 1:
URL source: http://www.nicematin.com/derniere-minute/grand-corps-malade-a-nice-matin-le-slam-est-un-moment-de-rencontre.1630216.html
Liens:[1] http://www.dailymotion.com/video/x1cpxf7_rencontre-nice-matin-avec-grand-corps-malade_creation[2] http://www.dailymotion.com/nice-matin[3] http://www.nicematin.com/nice/grand-corps-malade-slame-avec-les-detenus-nicois.1630109.html
Grand Corps Malade à Nice-Matin: "Le slam est un moment de rencontre" http://www.nicematin.com/print/1630216
2 sur 2 03/09/2014 14:35
Publié sur Nice-Matin (http://www.nicematin.com)
Accueil > Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois
Grand Corps Malade slame avec lesdétenus niçoisPar P. C.Créé le 02/19/2014 - 20:46
Grand Corps Malade a joué la grande évasion musical e à la maison d’arrêt de Nice,mercredi après-midi. Le chanteur-poète de 36ans a l ivré ses plus belles rimes à 85détenus parmi les 600 que compte l’établissement pé nitentiaire.
Il se moque pas mal de leurs erreurs. Car c’est un artiste au grand cœur. Pour lui, pas dedoute, les détenus ont aussi droit à un peu de chaleur. Alors, hier, l’habile slameur a joué lesperformeurs.
Une grosse demi-heure de vers enchanteurs face à ces drôles de spectateurs. Pour moinsd’aigreur. Juste de la bonne humeur. Presque libérateur dans un quotidien carcéral plein denoirceur…
Retrouvez notre article ce jeudi dans Nice-Matin
Photos / vidéos
Auteur : Nice-Matin/Franck FernandesLégende : Grand Corps Malade à la maison d'arrêt de Nice.Visuel 1:
URL source: http://www.nicematin.com/nice/grand-corps-malade-slame-avec-les-detenus-nicois.1630109.html
Grand Corps Malade slame avec les détenus niçois http://www.nicematin.com/print/1630109
1 sur 1 03/09/2014 14:34
meltybuzz.fr
Kaaris prépare une tournée des prisons
avec la Shtar Academy, Twitter réagit
Les mauvais élèves de la Shtar Academy entament une tournée des prisons accompa-
gnés de quelques lauréats du rap à savoir Kaaris, Soprano, Niro ou encore Disiz !
La Shtar Academy ou la Star Academy version prison c'est l'école des mauvais
élèves de la société qui s'arme de stylos pour briser leur chaîne. Le groupe constitué
de Mirak, Badri et Malik revêt la spécificité d'être le seul à avoir intégralement
enregistré son album derrière les barreaux. Aujourd'hui libres, les ex-taulards
profitent de leur originale réinsertion pour entamer une tournée des prisons en
compagnie des plus grands noms du rap. Kaaris, Soprano, Niro, Lino, Médine,
Orelsan, La Fouine ou encore Tunisiano figurent en featuring sur l'album de la
"mauvaise école" (mais néanmoins talentueuse) du rap et accompagneront le groupe
sur quelques dates. Sous l'initiative de Mouloud Mansouri, fondateur de l'association
Fu-jo, "la tournée des prisons" passera par Toulon, Montpellier, Nice, Béziers, St Maur
ou encore Béziers. Que pensez-vous d'une telle initiative ?
ALLAC @ JuSmilz Kaaris et le groupe Shtar Academy entameront en juin une tournée
dans des prisons de Toulon,Nice,Montpellier,Béziers,Grasse.. # DonneDlaCefor
18:17 - 28 Mai 2014
Longueur D'Ondes 34 @ longueur_dondes
Notre Dj David B-dave en mode Tournée des Prisons avec Tiwony Gad Compte Full et
des gars de la Shtar Academy !!!... http://fb.me/14pTnST6A 08:01 - 17 Mai 2014
Mouloud @ LoudnessMouloud
Demain début de la nouvelle tournée des prison avec @ TIWONYOFFICIAL
@ ShtarAcademy @ Zaz_Official @ KaarisOfficiel1 et encore du lourd bientôt !
La Star' Ac est un groupe de rap constitué de détenus
Kaaris passera l'été en prison !Publié par Trice le 29 mai, 2014@rap2tessfr
Shtar Academy : Quelques tweets des acteurs du mouvement nous ont alertés, les
membres de la Shtar Academy entame une tournée des prisons de France
accompagnés comme à chaque fois des poids lourds du rap !
Kaaris : c’est sans doute le nom qui revêt actuellement le plus de couverture
médiatique parmi ceux qui participeront. Pourtant on observe la présence de Disiz,
Niro ou encore Soprano.
La tournée passera notamment par Nice, Montpellier ou encore Béziers…
Qu'en pensez vous ?
http://tintindu08150.skyrock.com/3220245887-Afin-de-presenter-son-album-sorti-
le-20-janvier-2014-la-Shtar-Academy.html
La Shtar Academy et Kaaris font la
tournée des prisons !Posté le 28 Mai 2014 à 13h09
Fu-Jo / Hiphop Convict présente "la tournée des prisons" avec la Shtar Academy et
Kaaris..
Afin de présenter son album, sorti le 20 janvier 2014, la Shtar Academy est en tournée
! Cette tournée nous est présentée par l'association Fu-Jo/Hiphop Convict et s'intitule
"la tournée des prisons". Kaaris et la Shtar Academy seront accompagnés de Zaz et
de Tiwony dans ce projet, pour se produire dans les prisons de St Maur, Toulon, Nice,
Montpellier, Béziers et Grasse.
Alors que Kaaris sera en concert à la prison de
Toulon le lundi 17 juin, la Shtar Academy se
produira le 19 juin à la prison de Villeneuve et le 20
juin à la prison de Béziers. La Shtar Academy se
produira également à l'Affranchi à Marseille le
samedi 7 juin et le mardi 24 juin au Paris Hip-Hop...
L'album de la Shtar Academy est toujours
disponible sur iTunes avec des feats comme Lino,
Soprano, Niro, Disiz ou encore Tunisiano et
Médine... Vous pouvez suivre l'actualité de la Shtar
Academy en vous abonnant à leur page Facebook.
13or-du-hiphop.fr
http://www.13or-du-hiphop.fr/le-blog/2014/05/28/kaaris-shtar-academy-preparent-
tournee-prisons/
Kaaris fait un tour par la case prison (ou presque) Par Elise Petter 5 juin 2014 © © SADAKA EDMOND/SIPA
C’est dans le cadre de la « tournée des prisons » que le rappeur Kaaris, mais aussi la
Shtar Academy ou encore Zaz, se produira dans plusieurs prisons de France.
Au moins de juin prochain débutera la « tournée des prisons » avec de nombreux
artistes : le rappeur Kaaris, mais aussi la chanteuse Zaz, ou encore la Shtar Academy.
L’occasion pour ces artistes d’aller chanter dans plusieurs prisons de France face à
un public différent. Les prisons concernées sont celles de St Maur, Toulon, Nice,
Montpellier, Béziers et Grasse, comme le rapporte le site booska-p.com.
Gageons que cette « tournées des prisons » devrait rencontrer un beau succès.
Rappelons au passage que Kaaris est actuellement en train de préparer son nouvel
album et sera prochainement au cinéma (pour son premier film) dans le film « Fastlife
» réalisé par l’humoriste Thomas Ngijol.
Et en ce qui concerne sa brouille avec Booba, Kaaris a décidé de ne plus en parler
pour le moment afin de se concentrer sur le principal : sa carrière et ses fans. Une sage
décision.
Les Bons plans urbains.fr
http://lesbonsplansurbains.fr/event/shtar-academy-guirri-mafia/
Béziers : d'anciens détenus jouent en
concert au centre pénitentiaire
La Shtar Académy a joué vendredi 20 juin, à la prison
du Gasquinoy à Béziers pour le fête de la
musique. Une représentation livrée par d'anciens
détenus qui avaient réalisé leur album en prison.
Adeptes de Hip-hop, anciens détenus, ils ont créé leur premier album depuis la prison
de Luynes, près d'Aix-en-Provence. Vendredi 20 juin, les rappeurs de la “Shtar
academy” se produisaient au centre pénitentiaire du Gasquinoy.
Un spectacle organisé à l'attention des prisonniers dans le cadre de la fête de la
musique. Et un concert auquel quelques rappeurs du cru ont participé, avec un plaisir
non feint, lors d'un freestyle d'anthologie. Un moment musical qui aura permis à ces
détenus d'oublier quelques minutes leur situation.
Shtar Academy était en concert au centre pénitentiaire
Le hip-hop prend ses quartiers en prisonQuelle place pour la culture rap au sein des maisons d'arrêt? Grâce à une poignée
d'artistes et à l'asso Fu-Jo, les concerts et les ateliers de hip-hop se multiplient dans
les prisons françaises. Zoom sur un enjeu de réinsertion sociale, à l'occasion du
festival Paris Hip-Hop.
Quand il entre en prison à Val-de-Reuil, en 1999, Mouloud Mansouri est un "activiste
hip-hop" depuis déjà quelques années. Avec son association FU-JO, il organise des
concerts de rap en région toulonnaise. Avec ses potes, aussi, il écoulait des kilos de
shit près du château d'Hyères.
Deux cents concerts en prison
Trafiquant de stup', il restera dix ans derrière les barreaux. Et s'il met une croix sur
son adolescence de dealer, pas question en revanche d'arrêter la musique. La culture,
en général, manque au sein des maisons d'arrêt.
Tu peux sortir en promenade, faire du sport, aller à l'école si par chance tu es sur la
liste... Et puis il y a trois mecs qui vont à l'atelier peinture, mais c'est tout. L'accès à la
culture est très limité.
Durant ses dernières années de détention, Mouloud parvient à convaincre le directeur
de Val-de-Reuil de le laisser organiser des concerts, à l'intérieur. Via FU-JO, il ressort
son carnet d'adresses, invite des amis rappeurs, quelques pointures du hip-hop. Et
poursuit l'aventure une fois libre, au bout de sa peine. Depuis 2008, Mouloud a
organisé plus de 200 concerts dans les prisons françaises.
L'an dernier, il se lance dans un nouveau projet. Particulièrement audacieux. Un album
de rap, intégralement réalisé en taule. Mouloud Mansouri produit. Mirak, Badri et
Malik -trois détenus de la prison de Luynes- rappent. Et les stars sont au rendez-vous :
Orelsan, Tunisiano, ou Keny Arkana... tous se déplacent dans le studio carcéral pour
participer à l'album. Son nom? La Shtar Academy.
La Shtar Ac', une taule d'artistes
e projet fait un carton. Et Mouloud Mansouri est fier de voir deux des trois rappeurs
détenus à Luynes se lancer aujourd'hui dans des carrières musicales. "Sans ça, ils
seraient peut-être retournés au quartier à leur sortie, pour reprendre leurs projets de
trafic ou de cambriolage."
Pas sûr pourtant qu'il y ait une Shtar Ac' 2, ou 3. Monter un album loin des caméras,
avec une poignée de prisonniers, compte une multitude d'obstacles.
C'est un projet unique en prison. On a été les premiers à le faire, et on sera sans doute
les derniers.
Mouloud Mansouri raconte les demandes d'autorisation "hyper-compliquées", la
lenteur du système, les rouages de l'administration pénitentiaire. "Si d'autres veulent
monter une nouvelle prod' en prison, je leur souhaite bon courage."
Rap en prison. Un air de hip hop
à la Gaité Lyrique, à Paris.
| Photo - Agathe Mahuet
Souvent, c'est d'abord la question du financement qui pose problème. Les prestations
organisées par FU JO sont gratuites, et les artistes sont priés de chanter de bon coeur.
Ce sont les recettes d'autres concerts, ceux-là organisés à l'extérieur, qui permettent
de couvrir les frais.
L'argent... et l'idée parfois, pour l'administration pénitentiaire, que les ateliers culturels
ne sont pas une priorité en prison. "Ils sont à côté de la plaque", soupire Mouloud.
La prison ? C'est pas fait pour chanter
Romain Emelina, lui, sait bien tout ce que le hip-hop -et toute activité culturelle en
général- peut apporter aux détenus. Ce conseiller pénitentiaire au SPIP-78 a
longtemps été coordinateur culturel en maison d'arrêt. Mais il faut bien l'avouer, dit
Romain. La prison, "ce n'est pas vraiment un lieu qui a été pensé pour ça".
Pourtant, l'administration pénitentiaire se bouge, Romain Emelina l'assure. Partout il y
a de bonnes intentions. Des projets qui se développent. Le 1er juillet prochain, par
exemple. Un concert de rap à la maison d'arrêt pour femmes de Versailles. Réservé
aux détenues.
Cette fois, ce n'est pas FU-JO qui est derrière le projet, mais l'asso Hip Hop Citoyens.
Et c'est le rappeur Kohndo qui assurera le concert. Un engagement particulier pour
cet ex de la Cliqua, dont le nouvel album Intramuros, à paraître l'an prochain, parle
d'ailleurs d'enfermement.
Kohndo appréhende un peu ce concert. "Une femme enfermée, c'est quelqu'un qui a
traversé des crises sans doute beaucoup plus importantes que celles que peut
connaître un homme enfermé." Mais lui qui travaille depuis huit ans sur des projets
dans le monde carcéral -création de studios d'enregistrement, ateliers d'écriture...-
sait combien ces moments partagés sont positifs pour les détenus.
Consacrer du temps à des personnes enfermées, c'est donner un peu de liberté,
d'évasion. La possibilité de ne plus penser à ces murs, d'en sortir, de travailler son
imaginaire. Cela fait du bien à l'âme.
______________________
Reportage d'Agathe Mahuet
69flow.fr
Le projet de la Shtar Academy, porté par Mouloud Mansouri et son association
« Fu-Jo », était d’écrire, produire et enregistrer un album de rap en prison. Pari
réussi, le disque est sorti le 20 janvier 2014 et les trois rappeurs qui ont été
sélectionnés, Badri, Malik et Mirak se préparent pour une tournée des festivals et
prisons françaises dans les mois qui viennent.
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Ici à Lyon, c’est à l’occasion de l’Original Festival qu’ils viennent partager le
plateau avec Lino & Ärsenik, Scylla, les X-men et Seth Gueko. Au-delà du disque,
quel est le message véhiculé et quelles peuvent être les conséquences de cet
album ? Éclairage avant de les applaudir vendredi soir.
Sur le papier, ce projet est enthousiasmant. Le son Les portes du pénitencier est de
qualité : instru, clip, mélange de rappeurs hétéroclites et plus généralement, un
univers et un discours positifs. Mais le reste des sons paraissent bien creux et posent
la question de la pertinence d’un album complet. Le plus gênant reste le message,
qui au final laisse entendre aux jeunes rappeurs qui essaient de percer qu’ils ont plus
de chance de le faire… en prison qu’à l’extérieur, où toute la crème du rap français
vient vous épauler pour sortir un album !
Cette démarche fait-elle vraiment avancer le système ?
Parler de la prison est une bonne chose en soi : comment critiquer une initiative qui
fait sortir de l’ombre ce lieu inhumain ? Mais cette démarche fait-elle vraiment
avancer le système ? L’association « Fu-Jo » n’a sûrement pas l’ambition de faire
bouger les choses en profondeur. Pourtant, l’énergie déployée pour faire aboutir ce
projet est colossale. Se pose alors la question de la pertinence. Pourquoi ne pas
s’engager plus et prendre position sur des thématiques de fond pour faire
progresser la société dans sa conception de la peine et son rapport à la prison ?
Les médias véhiculent l’image d’une prison-Club Med et les français trouvent
normal que des hommes et des femmes soient entassés les uns sur les autres dans
des conditions insalubres, parce qu’après tout « il faut bien qu’ils paient ». Les
problématiques de la surpopulation, de la salubrité, de la vie sociale et tant d’autres
sont abordées par Mouloud Mansouri lorsqu’il est interviewé, il peut en parler
mieux que personne et pourtant. Que défend-il vraiment ?
Qu’en est-il de l’abolitionnisme ? Pourquoi ne pas énoncer clairement que la prison
n’est pas une issue et qu’il est sérieusement temps de sortir de ce système
moyenâgeux qui enferme des Hommes pour mieux les oublier et les laisser
s’éteindre/s’aliéner/se suicider/s’abrutir loin des regards. Alors qu’on nous parle
sans cesse de Droits de l’Homme, comment accepter qu’au 21ème siècle des
individus, dans leur grande majorité issus des classes populaires, soient privés de
leurs droits les plus élémentaires ?
Avec toute l’énergie déployée, l’argent qui va être soulevé pour ce projet, la
couverture médiatique dont il bénéficie, le moment serait propice pour ouvrir plus
qu’une petite brèche au débat. Comment veut-on concevoir la peine ? Quelle place
laisse-t-on à l’humanité ? Toute l’humanité, sans l’amputer de ses zones
d’ombres, qui constituent chacun d’entre nous. Si les directeurs de prisons et les
présidents de festivals sont d’accord pour accueillir les concerts de la Shtar Ac et
d’autres concerts de rap en général, si la population est prête à approuver ce genre
d’initiative, pourquoi ne pas être plus ambitieux et faire vraiment reculer la misère
de la détention ?
Jeanne Frimigacci & Sylvain
2midilibre.fr
LUNDI 23 JUIN 2014 ❘ O1---Béziers
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26˚
17 HEURES
25˚
14 HEURES
24˚
11 HEURES
21˚
L’IMAGE
Et le 17 juin 1944Maria épousa Paul
Il était opérateur au cinéma le Castilletà Perpignan, elle en était l’ouvreuse. Paula courtisé Maria. Il lui a offert un viandox, c’étaitl’époque des restrictions. Le 17 juin 1944, Mariaépouse son Paul et ils ne se quitteront plus jamais.«Il était mon vigoureux taurillon, j’étais sonfrétillant petit poisson», écrivit Maria, pour leurs 60ans de mariage. Dimanche, chez Maryse etRégis, à Vendres, les amoureux ont célébré leur70e anniversaire de mariage entourés de leurs troisenfants, quatre petits enfants et sept arrières petitsenfants. Leur secret de jeunes époux de 91 ans et92 ans ? «Il travaillait la nuit et moi le jour,plaisante Maria, non en fait des tonnes depatience. »
LA GRÈVE
Les avocats veulentla réforme de l’aideJeudi, le barreau de Béziers s’associeraà la mobilisation nationale des avocats pourla défense de l’accès au droit et à la justice.Ils demandent une réforme complète du systèmede l’aide juridictionnelle et de son financement.Le Conseil national des barreaux a décidé depoursuivre la mobilisation débutée le 5 juin.
● A 75Dans le cadredes travaux demise auxnormes de ladéviation dePézenas,A 75 - N 9,entre lescommunes deLézignan-la-Cè-be et Pézenas,la circulationest basculéesur une voie enbidirectionnel.
● CONCERTVendredi à18h, dans lejardin dumusée Fayet,concert duconservatoirede musiquepour unprogrammeautour deFauré,Gershwin,Berlioz,Puccini,Mozart,Piazzolla.Entrée libre.
Ils parlent l’argot, le verlan. Les motscrus de la prison, le “Shtar” commeils l’appellent, ne leur font pas peur.C’est d’ailleurs derrière les barreaux
du centre pénitentiaire de Luynes qu’ilsont créé leur album de rap. Libérés pourla plupart, les membres de la Shtar Aca-demy étaient vendredi à la prison duGasquinoy, à Béziers, pour s’y produireen live. Un concert pour les détenus.Leur façon à eux de fêter la musique etfaire vivre leur musique grandie à l’om-bre.“Casier vierge” est inscrit en grosses let-tres sur le tee-Shirt de Mouloud Mansou-ri. Les yeux rieurs, l’ancien taulard seprésente spontanément : «Je suis le pro-ducteur et l’inventeur de toute cetteconnerie!» L’homme qui parle aussicash de la Shtar Academy et de son al-bum éponyme, avait pris dix ans pourtrafic de stup. Désormais, c’est le sonqu’il trafique, en masse, et en basses,derrière les platines de son groupe derap. En détention il avait commencé àorganiser des concerts : « J’ai justecontinué», glisse-t-il. Un album est néde cette volonté, le premier d’Europe,enregistré en détention.
43 prisonniers pour public
Sur scène, comme des lions en cage,Miaouss, Malik et Mirak délivrent lesmessages de la Shtar Academy :« J’étais enfermé dehors, j’ai grandi àl’intérieur…» Face à eux, 43 prison-niers ont répondu à l’invitation. Docilesen apparence, ils ne se font pas prierpour se placer dans un carré parfait, aucentre de quatre baffles qui diffusent leflot de paroles. Le son produit son effet,hypnotique. Les textes aussi. Certainss’y reconnaissent et acquiescent, ap-prouvent de gestes. Complices. La ma-gie opère. Au micro, Miaouss s’élance,le jeune homme représente son frèretoujours incarcéré à la prison des Bau-mettes. Pour lui, c’est le moment le plusintense. Son frangin, Bader, avait écritpour Miaouss les paroles de ses chan-sons. Le concert entre dans le dur. Dansla salle de sport transformée en MJC, latempérature, éprouvante, monte encore
d’un cran. «On est venu ici pour vousdonner de la force », lâche Mirak au mi-cro avant d’enchaîner : «Je ferme lesyeux, les barreaux disparaissent.»Au fond du carré, un détenu danse, lesyeux fermés justement. En transe condi-tionnelle, il est ailleurs, dans son trip.De rime en rime, implacable, l’heureavance. Au cœur de l’après-midi, la findu concert approche. Mais comme laprison, le rap a ses règles, intangibles.Le moment du freestyle, l’improvisa-tion, est venu. Deux détenus, s’empa-rent du micro et entrent dans la bataille.Leurs «frères», comme ils disent les en-couragent. Transfigurés, ils échangentleurs maux contre des mots : « Je rappe,je sais faire que ça…, tu connais monvice, la black music… ». Stars d’unjour, ils ne sont plus en prison, ils sontsur scène, tout simplement. Quelquesdétenus continuent de filmer le live.Dans quelques jours, il sera diffusé dans
les cellules. Tout le monde pourra juger,jauger, le talent des rappeurs du cru. Enattendant, le concert s’achève sur unephoto collective. Sourire aux lèvres, unsurveillant commente : «C’est bon en-fant.» Mouloud Mansouri, offre un CD.Le disque continuera à diffuser ses mes-sages derrière les barreaux.Comme dans la version hip-hop, desPortes du pénitencier s’ouvrent enfinpour laisser sortir les rappeurs de la Sh-tar Academy. Pour les autres, restés àl’intérieur, la sortie n’est pas pour toutde suite. Un des deux tchatcheurs dufreestyle a déjà des plans pour la suite :«J’étais à Villeneuve l’an dernier. Çafait trois ans que je bosse sur des tex-tes. J’attends la libération pour sortirmon CD.»Apparemment, lui aussi, est bien décidéà grandir à l’intérieur.
JÉRÔME [email protected]
Les sunlights de la ShtarAcademy brillent à l’ombreSociété ❘ Un concert de rap, donné par d’anciens détenus, a eulieu vendredi dans la prison du Gasquinoy. Un moment intense.
● CET INDICEde la qualité del’air (de 1 bon à10 mauvais)est fourni parAir-LR. Plus surwww.air-lr.org.
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■ La salle de sports a été transformée en MJC pour l’occasion. VINCENT DAMOURETTE
8 HEURES
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L’AGENDA DE LA SEMAINE
LundiDÉPARTEMENT Session publique du conseilgénéral à Montpellier. Il y sera notammentquestion de la concertation publique sur lamise à 2X2 voies de la rocade nord de Béziersentre l’échangeur de Bonaval et le giratoireEdgar-Faure.
MardiVIE MUNICIPALE À 18h, conseil municipalen mairie. Il y a 28 dossiers à l’ordre du jour.Le collectif “Stop Tafta du Biterrois” (Traitétransatlantique) manifestera sur le parvis del’hôtel de ville avant la séance.CONCERT Festival Pause! À la Cigalièreavec à 19h, un concert de guitare des élèvesde Gilles Costes. Entrée gratuite.
MercrediSOLDES C’est parti pour quatre semaines desoldes, avec une nocturne jusqu’à 22h encentre-ville.SPORTS De 13h30 à 17h30, Urban sportsest sur les Allées avec de nombreusesanimations autour des sports de raquette.
JeudiCONTES À 19h30, à la MJC Trencavel,l’atelier “Au fil du conte” propose “Nos conteschouchous”. Repas et contes tirés du sac.Entrée libre sur réservation au 04 67 31 27 34.
SamediDANSE Festival Pause! À la Cigalière avec à20h30 un spectacle du Jazzy Ballet de ValérieCalvet. Entrée gratuite.SOFTBALL Ce week-end, le Baseball clubbiterrois organise la 7e édition de son Tournoimixte des plages de softball. À Valras-Plageentre 8h et 18h.
DimancheDANSE Festival Pause! À la Cigalière avec à18h, une rencontre de danse amateurorganisée par Essai Danse, suivie d’un balpopulaire. Entrée gratuite.
Fête de la musique Toulon
21 juin 2014
DJ PONE
ET aussi...
RMC – les grandes gueules
RFI, France Bleu, France Info, skyrock
LCI, JT D8, Canal + - grand journal, BFM, M6
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