AVEC MARIE-JO
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AVEC
MARIE-JO
VILLENEUVE
LEZ AVIGNON
A la différence de sa renommée voisine, Villeneuve lez Avignon est beaucoup moins connue. Pourtant, la « ville des cardinaux » située sur la rive droite du Rhône, permet une vue magnifique sur la « ville des papes », de l’autre côté du fleuve.
Au VIe siècle, les évêques étaient des élus et pouvaient être mariés mais leur épouse devait aller habiter au loin… C’est ainsi que Sainte-Casarie s’installa dans une grotte du Mont Andaon où elle mourut et y fut inhumée. Sa vénération est à l’origine d’un important cimetière et de l’établissement de religieux sur ce site.
Ce monastère qui suit la règle de St-Benoît est régulièrement constitué par l’évêque d’Avignon en 982 puis par le pape Grégoire V en 999.
Au XIIIe siècle, Louis VIII puis Philippe le Bel, reconnaissent les droits seigneuriaux de l’abbé mais s’approprient les terrains environnants, fondant une « ville neuve ». Peu après l’arrivée des papes en Avignon, Jean le Bon et Charles V construisent le Fort Saint-André qui constitue une marche avancée du Royaume de France, permettant de mieux surveiller la papauté!!! Le monastère se retrouve entouré de remparts, avec les deux tours dites jumelles à l’entrée.
Cette image montre bien l’importance du fort et de ses remparts.
Une fois passées les
tours.
La cour d’entrée de
l’abbaye Saint-André.
La façade du palais abbatial possède en son
centre une porte
monumentale du XVIIIe siècle
Propriétaire de ce palais, Roseline Bacou, femme d’un grand dynamisme, s’est donnée pour tâche de retrouver le maximum de vestiges de l’abbaye démolie pierre par pierre après la révolution et dont une partie fut ensevelie dans ce palais abbatial dont la plupart des fenêtres ont été murées avec des pierres de taille! Surplombant son auditoire assis sur les marches de l’immense escalier de l’entrée, elle explique l’histoire de l’abbaye et relate avec passion l’épopée de cette restauration qui se poursuit sans cesse.
Femme de goût, elle a su redonner vie à ces lieux grâce à des meubles choisis avec soin et à de multiples collections de vaisselles et objets anciens présentés dans des vitrines judicieusement placées… Ici, nous découvrons deux arcades du cloître qui avaient été emmurées!
Les jardins à l’italienne sont superbes avec pergola, bassins aux hautes margelles, etc. Ils sont dominés par la terrasse qui s’étend à la
place des bâtiments conventuels dont les grandes voûtes de soutien ont été dégagées
A profusion, rosiers de
tous genre, genêts
rustiques et
nénuphars…
Des jardins, la tour Philippe-le-Bel peut être observée. Construite sur un rocher en bordure du Rhône, pièce maîtresse pour la défense en terre royale, elle protègeait l’entrée du Pont Bénezet qui conduisait à la cité des papes.
Enfin, comme du temps des rois de France, c’est l’endroit idéal pour admirer le vaste
palais des papes.
L’une des charmantes
demeures qui bordent la rue
qui nous conduit au
centre ville.
L’arrivée des papes en Avignon va faciliter le développement de la ville
nouvelle car les cardinaux ne trouvant pas d’espaces assez vastes pour les recevoir, ils vont traverser le Rhône et se faire construire de riches demeures, les « livrées ».
Lorsqu’il fut élu, le pape Innocent VI fit don de son hôtel particulier et de ses terrains à
l’Ordre des Chartreux qui fondèrent la Chartreuse du Val
de Bénédiction.
L’approche de la
chartreuse. Au fond, le
grand portail d’entrée.
Au-dessus du portail d’entrée, sont reproduits la Vierge à l’enfant entourée à gauche du Pape
Innocent VI et à droite d’un moine chartreux.
Véritable ville dans la ville, la chartreuse occupe une surface double de celle du palais des Papes. Au début, elle ne reçut cependant que 12 moines puis le nombre augmenta à 24. Ils
occupaient des petites maisons de deux étages.
Vaste cour d’entrée avec puits.
Le petit cloître est suivi du plus
grand le long duquel
s’alignent les maisons des
moines, comportant deux grandes pièces
de travail au rez-de-chaussée et donnant sur un
jardin de simples. Un
escalier conduit à la chambre et
lieu de prière, un autre à une
petite terrasse. On est loin de la
cellule minuscule!
Avec trois cloîtres, la plus grande chartreuse de France fut
vendue par lots lors de la Révolution. Sa bibliothèque et toutes les œuvres d’art furent
dispersées. Ce n’est qu’en 1835 que Prosper Mérimée,
constatant la dégradation de l’église et des fresques, mit en
œuvre des procédures de sauvegarde mais c’est en 1909
que les premiers travaux de restauration furent initiés.
Musique :The Medieval expérience
John Dunstable, Beata mater
Réalisation : Marie-Jo
Mai 2005 – Révision 2009