Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN · 2019-11-05 · Revue de presse « Défense » (contact...

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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 28 octobre 1886 est inaugurée la statue de la liberté Date : 28 octobre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Finalement, la marine nationale va garder le patrouilleur hauturier Adroit plus longtemps que prévu Budget : la France devrait échapper à l’avis négatif de Bruxelles 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Quels sont les enjeux du nouveau mandat de Dilma Rousseff ? Elections en Tunisie : Ennahda reconnaît sa défaite. Crise de sécurité au Mexique : trois questions à Thibaud Marijin 3) Armements - Industries - Économie : DCNS présente le SMX Ocean, un sous-marin à propulsion classique hors normes L’organisation Etat islamique a-t-elle un problème de trésorerie ? DCNS et Airbus Defence & Space signent un accord de coopération pour le développement du système de drone aérien embarqué TANAN L'industrie française de l'armement est l'otage de la coalition allemande

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  • Revue de presse « Défense »

    (contact : [email protected])

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    pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

    adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

    L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

    et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

    Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

    http://www.union-ihedn.org/

    Le 28 octobre 1886 est inaugurée la statue de la liberté

    Date : 28 octobre 2014

    Sommaire des articles proposés

    1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Finalement, la marine nationale va garder le patrouilleur hauturier Adroit

    plus longtemps que prévu

    Budget : la France devrait échapper à l’avis négatif de Bruxelles

    2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Quels sont les enjeux du nouveau mandat de Dilma Rousseff ?

    Elections en Tunisie : Ennahda reconnaît sa défaite.

    Crise de sécurité au Mexique : trois questions à Thibaud Marijin

    3) Armements - Industries - Économie : DCNS présente le SMX Ocean, un sous-marin à propulsion classique hors

    normes

    L’organisation Etat islamique a-t-elle un problème de trésorerie ?

    DCNS et Airbus Defence & Space signent un accord de coopération pour le développement du système de drone aérien embarqué TANAN

    L'industrie française de l'armement est l'otage de la coalition allemande

    mailto:[email protected]://www.union-ihedn.org/

  • 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : la 1ère BL à l’entrainement

    La Marne participe à l’entraînement OTAN Noble Mariner

    Le commandant des forces aériennes rencontre les aviateurs de Creil

    5) Zones de conflits : Syrie : Bachar el-Assad, libre d'achever la rébellion

    L’état islamique dispose d’armes capable d’abattre des avions

    Liban : les islamistes reculent devant l’armée

    Face aux jihadistes du groupe de l’Etat islamique, les Etats-Unis peinent à prendre l’avantage

    6) Renseignements et menaces : «La Thaïlande est aujourd'hui une vraie dictature»

    Plus de 120 érudits musulmans accusent l’Etat islamique d’avoir sali l’Islam

    La Hongrie envisage de taxer la consommation Internet, et suscite une grogne nationale

    Lutte contre la corruption internationale : le retard de la France menace ses entreprises

    7) Sécurité intérieure : Alerte aux clowns !

    8) Énergie environnement climat : Comment sont produits le gaz et le pétrole que nous consommons ?

    Fukushima : large trou dans la couverture du réacteur 1

    Photovoltaïque : une baisse annuelle des tarifs d’achat de plus de 5% en 2014

    9) Géopolitique de la culture : Ce que les islamistes "modérés" ont en commun avec l'Etat islamique

    L’EI utilise un journaliste dans un nouveau type de vidéo de propagande

    10) Géopolitique de l’information : Big Data, M2M et NFV au secours des opérateurs télécommande

    Sur la route du rhum, premiers tests d’un réseau de communication « souverain »

    Espionnage et chat au menu d’Internet Explorer 11

    Smartphone Microsoft : l’enterrement de la marque Nokia est officiel

    Smartphone Microsoft : l’enterrement de la marque Nokia est officiel

    11) Jour après Jour : le 28 octobre

    12) Revue de presse internationale en langue étrangère : China's New Nuclear-Armed Submarine Fleet Could Upset The Balance

    Of Power In Asia

    Here's ISIS' Plan To Destroy American Apache Helicopters

    Elinor Sloan : Our made-in-Canada defence problem

    To counter China, Indian BrahMos Missiles, Patrol Boats for Vietnam?

    Australia should build and maintain its own submarine fleet

    Sweden’s defense export agency faces dissolution

    13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

  • ***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

    pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

    [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

    1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

    THEME 1 - 1 : Finalement, la marine nationale va garder le patrouilleur hauturier Adroit plus longtemps que prévu Source, journal ou site Internet : zone militaire

    Date 28 octobre 2014

    Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur

    À l’occasion de l’édition 2010 du salon Euronaval, une convention fut signée pour permettre à la

    Marine nationale de disposer, pendant 3 ans, du nouveau patrouilleur hauturier de la gamme

    Gowind développé par DCNS. Long de 87 mètres et disposant d’un équipage réduit (32 marins), ce

    patrouilleur hauturier a une autonomie de 8.000 nautiques et peut naviguer à la vitesse de 21 noeuds.

    Armé de canons de 20 mm et de mitrailleuses de 12,7 mm et doté de divers capteurs, il est en

    mesure de mener plusieurs types de missions, allant de la police des mers à la surveillance en

    passant par la lutte contre les trafics. Il embarque en outre un drone. Cet accord conclu en 2010 était

    gagnant-gagnant. D’un côté, la Marine nationale gagnait un patrouilleur supplémentaire, alors

    qu’elle n’en avait pas de trop, et l’industriel obtenait le label « sea proven », c’est à dire un argment

    commercial supplémentaire pour l’exportation de son navire. C’est ainsi que, à partir de 2011,

    l’Adroit fut mis en service au sein de la Marine nationale. Par la suite, il prit part à de nombreuses

    missions, comme FRONTEX (surveillance de l’immigration illégale) ou Atalante (lutte contre la

    piraterie dans l’océan Indien). En septembre 2013, le chef d’état-major de la Marine nationale,

    l’amiral Bernard Rogel, s’était très satisfait de la mise à la disposition de ce patrouilleur de la

    gamme Gowind, dans la mesure où cela a permis de préparer le programme BATISMAR

    (bâtiments de surveillance et d’intervention maritime), dont on ignore quand il sera lancé et

    d’expérimenter l’emploi du drone S-100 du constructeur Schiebel. Seulement, en juin dernier, l’on

    apprenait que la convention liant la Marine nationale à DCNS n’allait pas être reconduite. En

    réponse à une question écrite qui avait été adressée par le député François Cornut-Gentille, le

  • ministère de la Défense expliqua que l’essentiel des tests prévu sur L’Adroit ayant été réalisé, sa

    restitution devait « intervenir le 21 octobre 2014″. Et d’ajouter : « C’est donc dans le contexte d’un

    besoin en personnel qu’il a été récemment décidé de dissoudre l’un des deux équipages du

    patrouilleur ». Mais ça, c’était avant… Car 4 mois plus tard, cette fois en réponse à une question

    écrite posée par le sénateur François Grosdidier, qui s’inquiétait de la flotte de patrouilleurs

    hauturieurs de la Royale, le ministère de la Défense a indiqué que, finalement, L’Adroit allait jouer

    les prolongations. « En ce qui concerne la mise à disposition du patrouilleur hauturier ‘L’Adroit’, le

    partenariat conclu entre la société DCNS et le ministère devrait être prolongé jusqu’à l’été 2015, en

    vue de permettre à la marine de poursuivre ses expérimentations à bord et à l’industriel

    d’approfondir ses prospections commerciales lors d’escales ciblées », a ainsi répondu le ministère de

    la Défense, le 9 octobre. « Cet accord n’a toutefois pas vocation à perdurer, dans la mesure où

    ‘L’Adroit’ est un bâtiment prototype susceptible d’être vendu ou désarmé à brève échéance », a-t-il

    précisé. Interrogé au sujet de L’Adroit lors de son audition en commission élargie, le 23 octobre, le

    ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé que sa « mise à disposition a été étendue ».

    Et d’ajouter : « Il faut prêter une grande attention à ce patrouilleur, car c’est une bonne vitrine à

    l’exportation : ce modèle, qui se situe en dessous des FREMM [ndlr, Frégates Multimissions] sur le

    plan du coût et de la technologie, intéresse aujourd’hui une dizaine de pays ».

    THEME 1 - 2 : Budget : la France devrait échapper à l’avis négatif de Bruxelles Source, journal ou site Internet : le Monde

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Cécile Ducourtieux (Bruxelles bureau européen) Adressé par Elie Billaudaz

    Les efforts de Paris ont payé. Selon les informations obtenues par Le Monde de sources

    européennes concordantes, la Commission européenne ne devrait pas sanctionner d'un avis

    négatif la France sur son projet de budget 2015, suite à l'envoi par Bercy lundi 27 octobre d'un

    courrier annonçant des efforts supplémentaires de l'ordre de 3,6 milliards d'euros. Cette

    modification budgétaire faite sous la pression de Bruxelles devrait permettre à la France

    d'afficher l'année prochaine une baisse de son déficit structurel – hors effet de la conjoncture –

    de 0,5 point, selon le ministre des finances français, Michel Sapin. C'était précisément ce que

    la Commission était prête à accepter de Paris pour transiger. Mais lors de l'envoi de son

    budget, la France avait initialement proposé un effort de seulement 0,2 % du PIB, un chiffre

    jugé indécent par une source haut placée à la Commission. Cette dernière avertissait encore la

    semaine dernière : si la France ne revient pas sur ce chiffre, c'est l'avis négatif assuré. Paris

    s'était en effet engagé pas plus tard qu'en juin à un effort de 0,8 % du PIB.

    « REVENIR DANS LES CLOUS »

    Entre temps, la France a réussi à faire valoir que la faible inflation rendait encore plus difficile

    de tenir cet objectif. Paris a aussi obtenu que la Commission tienne compte d'un changement

    de procédure comptable dans le calcul du CICE, qui permet à la France de gratter 0,1 point

    d'effort structurel. Enfin, la France a bénéficié d'un recalcul de sa contribution au budget de

    l'Union européenne, dégageant un milliard providentiel. La partie n'est pas pour autant gagnée

    avec Bruxelles. S'il n'y a pas d'avis négatif, cela ne veut pas dire pour autant que le projet de

    budget hexagonal – qui ne prévoit pas de retour à un déficit sous le plafond de 3 % du PIB –

    convient à la Commission, qui doit rendre entre le 15 et le 30 novembre un avis détaillé sur

    http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ140812930&idtable=q290364|q290365|q288787|q288716|q285911|q292116|q291692|q291803|q291804|q291805&_s=11049P&rch=qa&de=19780101&au=20141028&dp=1+an&radio=deau&appr=text&aff=sep&tri=dd&off=0&afd=ppr&afd=ppl&afd=pjl&afd=cvnhttp://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/27/la-france-modifie-son-budget-et-propose-des-efforts-sur-le-deficit-en-reponse-a-bruxelles_4513187_3234.htmlhttp://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/27/la-france-modifie-son-budget-et-propose-des-efforts-sur-le-deficit-en-reponse-a-bruxelles_4513187_3234.html

  • tous les budgets des 18 pays de l'euro zone. Il va falloir tout au long de novembre que Paris

    arrache un délai supplémentaire d'un ou deux ans pour« revenir dans les clous », comme l'a

    promis le ministre de l'économie, Michel Sapin. La Commission a déjà prévenu : pas de délai

    de grâce sans engagement clair sur un agenda de réformes structurelles.

    2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

    THEME 2 - 1 : Quels sont les enjeux du nouveau mandat de Dilma Rousseff ? Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques info

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Jean-Jacques Kourliansky, chercheur à l’IRIS Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du monde (28

    octobre) : « Brésil : les trois chantiers de Dilma Rousseff »

    Comment peut-on comprendre ce résultat aussi serré ? La victoire de Dilma Rousseff

    était-elle prévisible ?

    Ce résultat serré peut s’expliquer par différents facteurs. Tout d’abord, il convient de pointer

    du doigt le contexte économique général qui se caractérise par une croissance économique

    très faible (une croissance de moins de 1% est attendue pour cette année contre plus de 7% en

    2010). Cette morosité ambiante touche plus particulièrement les classes moyennes. On ne

    peut également nier la réalité du phénomène d’ « usure du pouvoir » et une attente de

    renouvellement des dirigeants au sein de la population : cela fait désormais 12 ans que le Parti

    des travailleurs (PT) est au pouvoir. Enfin, les secteurs économiques, mécontents de la

    stagnation actuelle, souhaitaient un changement de modèle et s’étaient en conséquence

    mobilisés comme jamais en faveur de l’alternance afin de retourner la situation. Ils ont ainsi

    mené une campagne de déstabilisation massive de la candidature de Dilma Rousseff, en

    publiant notamment de faux sondages ou encore en ne respectant pas les règles électorales en

    matière de communication. Les médias ont ainsi massivement joué en défaveur de la

    présidente sortante participant à l’une des campagnes électorales les plus brutales depuis le

    retour de la démocratie au Brésil. Cette campagne a été pleine de rebondissements : s’il y a

    un an la victoire de Dilma Rousseff ne semblait guère laisser de doute, cette éventualité

    paraissait presque impossible il y a un mois à peine. On a ainsi vu l’émergence d’une

    candidate alternative, Marina Silva qui, après avoir été créditée d’une confortable avance sur

    la présidente sortante, s’est finalement faite éliminer au terme du premier tour. Dans l’entre-

    deux-tours, c’est Aecio Neves, le candidat outsider du PSDB (centre-droit), qui est apparu

    pendant longtemps, dans la presse et dans certains sondages, comme le mieux placé pour la

    victoire finale, ce qui a nourri jusqu’au dernier moment un climat d’incertitude. Deux raisons

    peuvent cependant expliquer ce retournement de situation en faveur de la présidente sortante :

    tout d’abord l’engagement personnel de l’ancien président Lula (2003-2011) aux côtés de

    Dilma Rousseff, a permis de remobiliser des segments électoraux qui avaient des doutes sur

    sa candidature et sur l’avenir du pays. Il ne faut pas également oublier le rôle central joué par

    le PT au Brésil : ce parti est une gigantesque machine électorale et constitue le plus important

    d’Amérique latine en nombre de militants. Il a de ce fait permis à sa candidate d’avoir les

  • moyens d’irriguer l’ensemble du pays et de contrecarrer les grands médias de masse qui

    jouaient contre la présidente sortante.

    Quels sont les principaux enjeux auxquels devra faire face Dilma Rousseff lors de son

    second mandat ?

    Dilma Rousseff les a évoqués dès son discours de remerciement. En première place, on trouve

    le projet de réforme électorale, qui est un vieux serpent de mer de la vie politique brésilienne

    et revient régulièrement sur le devant de la scène depuis le retour de la démocratie au Brésil.

    Il consiste en une nécessaire réforme de la loi électorale visant à limiter la fragmentation du

    parlement en une multitude de partis, créant jusqu’alors un système difficilement gouvernable

    et empêchant de créer des majorités politiques stables, ainsi qu’une nouvelle loi de

    financement électoral visant à limiter la présence de l’argent des firmes dans les campagnes.

    Ces fonds sont en effet régulièrement au cœur de scandales (comme celui lié à Petrobras).

    Cette promesse d’organiser une réforme du système politique brésilien, bien qu’inscrite dans

    le programme du PT, est cependant passée relativement inaperçue. Un référendum d’origine

    populaire sur le sujet a cependant été organisé par des associations citoyennes au mois de

    septembre, recueillant l’approbation de 7 millions de citoyens en vue de pouvoir organiser un

    référendum officiel sur la réforme politique. Dilma Rousseff a annoncé qu’elle allait négocier

    avec le Congrès pour étudier les modalités de la mise en place d’une telle réforme. Ce projet

    se heurte cependant à l’opposition des petits partis qui sont les bénéficiaires du système actuel

    et donc hostiles à la réforme politique. Le second enjeu majeur du nouveau mandat de Dilma

    Rousseff sera de rétablir la confiance avec les milieux financiers et économiques brésiliens

    afin de relancer la machine économique et retrouver le chemin de la croissance.

    Quel sens Dilma Rousseff entend-elle donner à la politique extérieure de la 7ème

    puissance économique mondiale ?

    Comme dans de nombreux pays, la politique extérieure a largement été absente de la

    campagne électorale brésilienne. Deux projets internationaux assez différents se sont

    cependant opposés. Celui de Dilma Rousseff entendait privilégier les rapports avec les voisins

    sud-américains, puis latino-américains et les pays du Sud. De son côté, celui d’Aecio Neves

    entendait privilégier un rapprochement avec le Japon, les Etats-Unis et l’Union européenne.

    Sortie vainqueur du second tour, la présidente va vraisemblablement confirmer les

    orientations qui ont été les siennes depuis le début de son premier mandat. Il est assez notable

    ce constater que les premiers messages de félicitations adressés à Dilma Rousseff provenaient

    des autres pays d’Amérique du Sud car ces derniers étaient relativement préoccupés par

    l’éventualité d’une victoire d’Aecio Neves, victoire qui aurait bouleversé la face des relations

    entre pays latino-américains ainsi que la relation du Brésil au Mercosur.

    THEME 2 - 2 : Elections en Tunisie : Ennahda reconnaît sa défaite. Source, journal ou site Internet : Le Monde

    Date : 28 octobre 2014 (Tunis, envoyée spéciale)

    Auteur : Charlotte Bozonnet Adressé par Elie Billaudaz

  • Devant le siège du parti islamiste Ennahda, dimanche 26 octobre. Nicolas

    fauquet/imagesdetunisie.com pour le monde

    Le duel annoncé a bien eu lieu. Les premiers résultats officiels des élections législatives

    tunisiennes n’étaient attendus que lundi 27 octobre, mais dès dimanche soir, les premières

    estimations annonçaient un partage de la future Assemblée entre Nidaa Tounès, principale

    formation anti-islamiste, donnée en tête, et son rival du parti islamiste Ennahda, en net recul.

    Les islamistes d'Ennahda ont reconnu être en seconde position de ce scrutin-clé pour le

    berceau du Printemps arabe. Le leader historique d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a félicité le

    président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, pour sa victoire, a indiqué sur son compte

    Twitter sa fille, Soumaya Ghannouchi, en publiant une photo de son père au téléphone. Le

    parti islamiste avait déjà admis être, selon ses propres premières estimations, distancé par

    Nidaa Tounès, son porte-parole Zied Laadhari affirmant que l'écart entre les deux formations

    était d'une douzaine de sièges.« Nous les félicitons et nous n'avons aucun problème avec cela

    », a-t-il dit à la radio privée Mosaïque FM. Selon des résultats non officiels, et encore

    incomplets, diffusés lundi matin par l’agence de presse turque Anadolu, Nidaa Tounès

    pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui

    perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. L’Union patriotique libre (UPL) de Slim Riahi,

    richissime homme d’affaires, propriétaire du Club africain de football, arriverait en

    3e position avec 17 sièges (7,83 %) devant le Front populaire d’Hamma Hammami (extrême

    gauche, 12 sièges, 5,55 % des voix). Aucun parti ne serait en capacité de former une majorité

    seul.

    Paysage rééquilibré

    Ces résultats n’ont pas été confirmés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections

    (ISIE), chargée de l’organisation du scrutin. Mais les tendances – victoire de Nidaa Tounès et

    affaiblissement d’Ennahda – constituent déjà un événement politique majeur pour la jeune

    démocratie tunisienne. Sans réel rival depuis 2011, Ennahda va devoir travailler dans un

    paysage politique rééquilibré. Toute la nuit, les représentants des deux partis présents dans les

    11 000 bureaux de vote à travers le territoire ont fait remonter au compte-gouttes les résultats

    jusqu’à leur siège, nourrissant les espoirs des uns et les craintes des autres. Devant le siège de

    Nidaa Tounès, dans le quartier des Berges-du-Lac, plusieurs centaines de militants et

    sympathisants s’étaient rassemblés dès 21 heures pour fêter la victoire de leur parti dans un

    concert de klaxons. Certains drapés du drapeau tunisien. « C’est l’aboutissement de trois ans

    de militantisme », exultait Olfa, universitaire tunisoise, sur le perron du parti : « Ces gens

    voulaient changer notre modèle de société, mais on a réussi à les sortir par les urnes. La

    Tunisie va à nouveau être un modèle pour la région. » « On a récupéré notre Tunisie, se

    réjouissait, à côté d’elle, une mère de famille, cadre dans une société étrangère. Si les

    islamistes d’Ennahda avaient à nouveau gagné, on serait revenus vingt ans en arrière.» Créé

    en 2012 autour de la figure de Béji Caïd Essebsi, 88 ans, un ancien compagnon de lutte de

    Bourguiba, la formation s’était clairement donné pour objectif de battre Ennahda. La direction

    du parti se voulait, dimanche soir, plus prudente que ses militants. « Nous ne pouvons parler

    des résultats de ces élections qu’une fois qu’ils seront annoncés officiellement, a prévenu Béji

    Caïd Essebsi lors d’une conférence de presse organisée au siège de la formation, sans

    toutefois cacher son optimisme. Nous avons des indicateurs positifs selon lesquels Nidaa

    http://imagesdetunisie.com/image-article://4512927:illustration/

  • Tounès pourrait être en tête. » Dans les couloirs, on n’hésitait pas à annoncer une victoire

    haut la main. L’atmosphère était bien différente dans le quartier Montplaisir, au siège du parti

    Ennahda. Le podium avait été monté, les drapeaux accrochés, mais la fête annoncée n’a pas

    eu lieu. Alors que la plupart des dirigeants de la formation, dont Rached Ghannouchi, le chef

    d’Ennahda, et Ali Larayedh, son secrétaire général, étaient réunis dans les étages, plusieurs

    dizaines de militants patientaient au pied de l’immeuble, visiblement inquiets d’entendre

    certains médias parler d’une nette victoire de Nidaa Tounès. « L’écart ne devrait pas être

    supérieur à quelques sièges », tempérait un membre du parti en aparté, misant sur 67 sièges

    pour Ennahda.

    Gage d’expérience

    Le parti islamiste savait qu’il connaîtrait un recul de popularité mais n’avait pas imaginé un

    tel revers. Elu triomphalement en 2011, date du premier scrutin libre après la chute de Ben

    Ali, le mouvement a connu deux années difficiles au gouvernement, marquées par un échec

    économique, des assassinats politiques et une montée du terrorisme. Dimanche, les électeurs

    n’hésitaient pas à dire qu’ils avaient voté Ennahda en 2011 et que déçus ils avaient décidé de

    se tourner vers Nidaa Tounès. « Nous avons besoin de gens qui fassent avancer le pays »,

    soulignait un habitant de Rafraf, petite ville côtière du nord, séduit comme beaucoup

    d’électeurs par la figure de Béji Caïd Essebsi, ancien premier ministre de la transition et chef

    de Nidaa Tounès. La présence au sein de cette formation hétéroclite d’anciennes figures du

    régime de Ben Ali a été vue comme un gage d’expérience. Pour les militants d’Ennahda, elle

    est au contraire le symbole d’un retour à l’ancien régime et de sa répression anti-islamiste. En

    attendant l’annonce des résultats officiels, l’ISIE avait révélé, dimanche soir, le chiffre de la

    participation. Alors que quelque 4 millions d’électeurs s’étaient rendus aux urnes en 2011, ils

    n’ont été que 3 millions à faire le déplacement cette année, signe du désenchantement des

    Tunisiens trois ans après la révolution.

    THEME 2 - 3 : Crise de sécurité au Mexique : trois questions à Thibaud Marijin Source, journal ou site Internet : IFRI/politique étrangère

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : recueillis par Marion Duval Adressé par Jean-Claude Tourneur

    Thibaud Marijn a rédigé un article sur les groupes d’autodéfense au Mexique, à paraître dans

    le numéro d’hiver 2014 de Politique étrangère. Il a bien voulu répondre à trois questions, en

    exclusivité pour politique-etrangere.com.

  • 1) L’affaire des 43 étudiants disparus d’Iguala, au Mexique, fait les gros titres de

    l’actualité. Pouvez-vous revenir sur les tenants et aboutissants de ces événements, et sur

    ce qu’ils révèlent de la crise que traverse l’État mexicain ?

    Tout d’abord, il y a un manque d’informations fiables sur cet événement. L’hypothèse la plus

    probable est que la disparition – et la possible mise à mort – des 43 étudiants soit liée à une

    alliance sordide entre le maire d’Iguala et sa femme (tous deux en cavale), les forces de police

    locales et un micro-cartel, Guerreros Unidos, issu de la fragmentation de l’Organisation

    Beltran Leyva, ex-acteur majeur du narcotrafic sur la côte Pacifique. Ce point est important :

    la fragmentation des grands cartels crée un vide dans lequel s’engouffrent des petits groupes

    ne possédant ni les moyens financiers, ni les codes d’honneur de leurs prédécesseurs – qu’il

    ne faut pas non plus idéaliser, bien sûr. Ces petits groupes sont des mafias locales car ils n’ont

    pas la stature pour organiser un trafic d’envergure. Ils fondent leur emprise sur de petits

    territoires par le crime, la corruption, l’extorsion, etc. Ce fait divers tragique est une nouvelle

    preuve de la fréquente collusion entre institutions politiques, policières et crime organisé. Ce

    genre d’exemple peut clairement pousser les citoyens à s’organiser en tant que groupes

    d’autodéfense. Il est probable que la lumière ne sera jamais faite sur cette affaire, ce qui va

    décrédibiliser encore plus les institutions politiques et la police, déjà au plus bas dans les

    enquêtes d’opinion. Au-delà de l’émotion et du choc, il faut bien comprendre que l’ennemi

    n’a qu’un seul nom : non pas le trafic illégal, mais la corruption, celle des fonctionnaires de

    base et celle « en col blanc » dans les plus hautes sphères. On peut rappeler qu’Iguala se

    trouve dans l’État de Guerrero, l’un des plus touchés par la criminalité (Acapulco a remplacé

    depuis trois ans Ciudad Juarez en tête du classement des homicides), l’un des plus ruraux et

    des plus pauvres (avec des services publics peu efficaces et un investissement public faible).

    Sans surprise, on y trouve de nombreux groupes d’autodéfense. Si l’on se réfère aux

    conclusions du rapport de 2013 de la CNDH (Comision Nacional de los Derechos Humanos)

    sur les conditions de sécurité au Guerrero, l’affaire des « disparus d’Iguala » n’est pas

    surprenante au vu de la déliquescence de son système institutionnel. Enfin, il y aurait

    également beaucoup à dire sur ce que cela révèle en termes de criminalisation des

    mouvements sociaux au Mexique, mais également dans de nombreux pays de la région, à

    commencer par le Guatemala où l’impunité et l’usage de la force pour réprimer la

    contestation sociale atteint des niveaux extrêmement graves.

    2) Plusieurs chefs de cartels ont été arrêtés ces dernières années dans le pays, est-ce le

    signe que le crime organisé est en train de perdre la partie ?

    Oui et non. Enfin, pas vraiment pour le moment. Continuons avec l’exemple de

    l’Organisation Beltran Leyva : Alfredo Beltran Leyva a été arrêté en janvier 2008 ; son

    remplaçant, Arturo Beltran Leyva, a été tué par les Marines mexicains en décembre 2009 ;

    son remplaçant, Hector Beltran Leyva, vient d’être capturé le 1er

    octobre par la police fédérale

    ; son remplaçant a déjà été nommé, il s’agit de Fausto Isidro Meza Flores, alias El Chapo

    Isidro. Ces captures successives ont certes contribué à limiter l’importance de l’organisation,

    mais lorsqu’une organisation perd du terrain, d’autres en gagnent. Donc le « crime organisé »

    pensé dans sa globalité ne perd pas. Au contraire, il se diversifie dangereusement. Les

    captures sont des victoires à la Pyrrhus à fort impact médiatique. Cette « guerre contre les

    cartels » révèle deux tendances contradictoires. La première est la reconfiguration des

    rapports de force autour de deux cartels majeurs, que l’on qualifie de TCO (Organisations

    Criminelles Transnationales) de par la diversité de leurs activités et leur rayonnement

    international. Le Cartel de Sinaloa de l’ex-Chapo Guzman, domine l’Ouest du pays, et les

    Zetas dominent l’Est du pays. D’autres organisations « historiques » ont été affaiblies :

  • l’Organisation Arellano Felix (ou cartel de Tijuana), l’Organisation Carrillo Fuentes (ou cartel

    de Juarez) ou encore le Cartel du Golfe. Seconde tendance, l’explosion du nombre de micro-

    cartels ou mafias locales. Dans l’État de Guerrero, l’affaiblissement de l’Organisation Beltran

    Leyva a conduit ses anciens « gangs locaux » à prendre de l’importance et à travailler à leur

    propre compte. C’est le cas du Cartel Independiente de Acapulco, de La Nueva Empresa, de

    Guerreros Unidos, qui donnent dans la distribution de drogue, les extorsions, etc. Arrêter les

    capos n’a pas fait baisser le volume de drogue produite ou transitant dans le pays. Le nombre

    d’homicides a fini par diminuer depuis 2011, mais celui des kidnappings et des extorsions

    explose. Cette stratégie de fragmentation est assumée par le gouvernement mexicain : selon

    lui, une fois fragmentés, les cartels seront plus faciles à démanteler et cela empêchera les

    grandes organisations de s’étendre comme elles le voudraient. Cette vision idyllique est plutôt

    contredite par les faits, du moins pour le moment. Le Cartel de Sinaloa – et à un degré

    moindre les Zetas – sont des organisations tentaculaires opérant dans des dizaines de pays,

    voire jusqu’en Europe. Elles s’engouffrent dans toutes les faiblesses institutionnelles,

    juridictionnelles et géographiques possibles et imaginables, leurs meilleurs alliés étant la

    corruption et les frontières. Pour confronter ces groupes transnationaux, la réponse doit être

    internationale et inclure les pays d’Amérique centrale (nouvel Eldorado du blanchiment

    d’argent), les pays des Caraïbes (handicapés par leur petite taille), le triangle Venezuela –

    Colombie – Équateur (d’où est transportée la cocaïne) et bien évidemment les États-Unis.

    Vaste chantier.

    3) Votre article à paraître dans le numéro d’hiver de Politique étrangère s’intéresse en

    particulier aux groupes d’autodéfense civile. Qui sont ces groupes d’autodéfense, et quel

    est leur rôle dans le paysage politique mexicain ?

    Les groupes d’autodéfense constituent une des réponses citoyennes à la perception généralisée

    d’une collusion et d’une corruption omniprésentes. Ils sont présents à des degrés divers dans

    certaines municipalités de la moitié des États du pays. Ils ont fait les gros titres de l’actualité

    dans l’État de Michoacán, où les citoyens ont pris les armes contre les excès du cartel des

    Caballeros Templarios : extorsions, expropriations, appropriation des ressources productives,

    violences sexuelles, etc. Dans un État comme le Michoacán, terre de production de

    stupéfiants, le crime organisé est institutionnalisé depuis longtemps et exerce un pouvoir quasi

    effectif. Mais les Caballeros Templarios ont rompu l’équilibre classique avec la population,

    fondé sur un échange du type : « tu me laisses faire mon business, je te laisse vivre en paix et

    on en profite tous ». Vu que les forces de police et de justice étaient inefficaces et/ou

    corrompues, il est difficile de considérer l’action des groupes d’autodéfense comme

    illégitime, même si elle est de fait illégale. Ils présentent un dilemme pour les pouvoirs

    publics : ceux-ci ne peuvent justifier que des citoyens se fassent justice eux-mêmes, mais ces

    groupes sont leurs alliés objectifs puisqu’ils combattent le crime organisé. De surcroît, ils ne

    développent pas de discours insurrectionnel : au contraire, ils demandent que l’État soit plus

    présent et assume ses prérogatives en termes de sécurité publique et de développement. Le

    gouvernement a mis du temps à réagir. Il a réussi à institutionnaliser certaines forces

    parallèles au Michoacán en les intégrant dans un nouveau corps de police, la Fuerza Rural.

    Mais alors que la police fédérale, l’armée et cette Fuerza Rural sont mobilisées, les

    indicateurs de criminalité – au demeurant peu fiables – ne semblent pas diminuer. Si cette

    conjonction de forces ne parvient pas à régler la question sécuritaire, la probabilité que les

    groupes d’autodéfense s’unissent à nouveau, peut-être même entre différents États, n’est pas à

    exclure. Et rien n’interdit de penser que leur ressentiment pourrait alors cibler les

    gouvernements locaux, voire le gouvernement fédéral. Il ne faut pas surestimer cette force

    aujourd’hui, mais elle a marqué les esprits. Elle est une sorte de compte à rebours : si une

  • véritable politique de sécurisation, de lutte contre la corruption et de développement des

    territoires isolés n’est pas priorisée, certains éléments du peuple sont prêts à en tirer les

    conséquences, armes à la main.

    Propos recueillis par Marion Duval, le 22 octobre 2014

    3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : DCNS présente le SMX Ocean, un sous-marin à propulsion classique hors normes Source, journal ou site Internet : zone militaire

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    En 2010 et 2012, le constructeur français DCNS avait présenté des concepts de submersibles

    très innovants, comme le SMX-25, optimisé pour les missions spéciales et le recueil de

    renseignements tout en ayant une capacité de frappe ou le SMX-26 Caïman, optimisé pour les

    opérations littorales. Cette année, DCNS a fait plus classique, en piochant dans les

    technologies déjà disponibles. Et cela donne le SMX Ocean, dont il sera fait grand cas lors de

    l’édition 2014 du salon Euronaval qui vient d’ouvrir ses portes. Ainsi, le SMX Ocean est,

    pour faire court, une version classique du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Barracuda,

    dont le premier exemplaire sera livré à la Marine nationale d’ici la fin de cette décennie. Du

    coup, un des avantages de ce type de navire est qu’il pourra être commercialisé rapidement

    s’il intéresse une force navale étrangère (et l’on pense à l’Australie, par exemple, qui a de

    grandes ambitions en la matière). En clair, ce n’est pas tout à fait un nouveau concept

    puisqu’il est possible de passer à la phase industrielle dans des délais courts. Concrètement, le

    SMX Ocean est un sous-marin à propulsion classique qui reprend donc dans les grandes

    lignes le design du Barracuda. Du coup, avec ses 4.750 tonnes en déplacement, il mesure 100

    mètres de long pour 8,8 mètres de diamétres, ce qui en fait le submersible conventionnel le

    plus imposant jamais imaginé en Europe. Profitant des dernières innovations de DCNS, le

    SMX Ocean a une autonomie de 90 jours (deux fois plus que le Scorpène) et évolue à une

    vitesse de croisière de 14 noeuds grâce à 6 moteurs diesels de 1.250 kw et de 3 ensembles de

    batteries Li-ion. En tout, il peut rester en immersion pendant un mois. Bien évidemment, la

    discrétion acoustique a été optimisée. De même que ses équipements électroniques. Il dispose

    ainsi d’un sonar d’étrave pour assurer une détection à 360°, des sonars latéraux et une antenne

    remorquée. Il compte également 8 mats pouvant accueillir différents capteurs pour le recueil

    http://www.opex360.com/2010/10/08/le-smx-25-le-dernier-concept-de-sous-marin-de-dcns/http://www.opex360.com/2012/10/12/le-smx-26-caiman-un-sous-marin-specialement-concu-pour-les-operations-littorales/http://www.opex360.com/wp-content/uploads/smx-ocean-20141027.jpg

  • de renseignements. Enfin, il peut être équipé de la bouée multifonctions VIPERE qui permet

    de communiquer et de collecter des données quand le navire est en plongée. Côté armement,

    le SMX Ocean en dispose d’une large palette. Il peut en emporter 34 de différentes sortes, de

    la torpille lourde F-21 au missile de croisière naval (MdCN ou Scalp naval), en passant par le

    SM-39 Exocet et même le missile anti-aérien Mistral. Il peut aussi mettre en oeuvre un

    module « forces spéciales », notamment des nageurs de combat, avec une capacité d’accueil

    de 35 commandos, ainsi que des drones aériens et sous-marins. Enfin, dans la mesure où

    l’automatisation est poussée au maximum, son équipage sera des plus réduits, ce qui peut être

    un argument de poids pour les marines qui doivent réduire leurs effectifs ou qui peinent à

    trouver des sous-mariniers.

    THEME 3 - 2 : L’organisation Etat islamique a-t-elle un problème de trésorerie ? Source, journal ou site Internet : slate

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Joshua Keating Adressé par Elie Billaudaz

    David Cohen, l’homme à la tête de l’antiterrorisme au département du Trésor

    américain estime que la campagne militaire américaine contre l’organisation Etat islamique

    commence à faire des dégâts dans les revenus du groupe. C’est nécessairement à partir de

    spéculations et d’estimations qu’on imagine comment l’organisation se finance, mais des

    chercheurs commencent à voir plus clair dans les comptes du groupe. Eckart Woertz, un

    membre du Centre for International Affairs de Barcelone livre un résumé utile de ce qu’on

    l’on sait des bouées de sauvetage financières de l’organisation. Les revenus du groupe varient

    probablement entre un et cinq millions de dollars par jour. Un membre du renseignement

    américain a raconté au Guardian un peu plus tôt cette année que ses actifs avaient gonflé de

    875 millions à plus de deux milliards de dollars après la chute de Mossoul.

    Pétrole, pillage et rançons

    La plus grosse partie vient du pétrole. On estime que l’organisation Etat islamique contrôle

    six des dix champs de pétrole de la Syrie et qu’elle en fait de même en Irak. Le groupe

    s’appuie sur des réseaux de contrebande, dont certains datent de l’embargo de l’ONU contre

    Saddam Hussein dans les années 1990. Un article paru en septembre dans le Financial

    Times suggérait que sur le marché noir, le pétrole est souvent raffiné depuis des usines du

    Kurdistan irakien. Ceci signifie que l’organisation Etat islamique expédie son pétrole en

    passant par des territoires ennemis. Une autre partie de ses revenus vient du pillage de

    nouvelles zones conquises –bien que le butinait parfois été exagéré– et de taxes, et extorsion

    des personnes qui vivent sur le territoire de l’EI. Il y a aussi l’immobilier (les réfugiés qui

    fuient ces territoires laissent derrière eux des logements qui peuvent être loués). Et puis, bien

    sûr, il y a les rançons payées par certains gouvernements qui acceptent de négocier contre le

    retour de leurs otages. L’organisation Etat islamique a également reçu des financements de la

    part de riches donateurs, beaucoup venant des pays du Golfe, particulièrement à ses débuts,

    même si selon Eckart Woertz, les montants n’ont jamais atteint ce que l’on croit. La plupart

    de ces sources de revenus n’est peut-être pas viable. L’EI continue de gagner du terrain, mais

    plus lentement et à un coût plus important qu’il y a encore quelques mois, quand il balayait

    tout sur son passage dans les bandes dégagées d’Irak. Le meilleur exemple, c’est Kobané, en

    Syrie, que ses défenseurs surnomment désormais «Stalingrad». L’Etat islamique peut toujours

    exploiter ceux qui vivent dans les régions sous son contrôle, mais il se méfie. Son

    http://www.nytimes.com/2014/10/24/world/middleeast/us-strikes-cut-into-isis-oil-revenues-treasury-official-says.htmlhttp://en.wikipedia.org/wiki/Barcelona_Centre_for_International_Affairshttp://www.cidob.org/es/publicaciones/notes_internacionals/n1_98/how_long_will_isis_last_economicallyhttp://www.theguardian.com/world/2014/jun/15/iraq-isis-arrest-jihadists-wealth-powerhttp://www.ft.com/intl/cms/s/2/34e874ac-3dad-11e4-b782-00144feabdc0.html#axzz3FfGlccp6http://www.ft.com/intl/cms/s/2/34e874ac-3dad-11e4-b782-00144feabdc0.html#axzz3FfGlccp6http://www.ft.com/intl/cms/s/0/0378d4f4-0c28-11e4-9080-00144feabdc0.html#axzz3H5sqraqfhttp://www.juancole.com/2014/10/estate-terrorists-property.htmlhttp://www.slate.com/blogs/the_world_/2014/08/21/isis_demanded_ransom_for_james_foley_why_was_the_u_s_willing_to_make_a_deal.htmlhttp://online.wsj.com/articles/militants-advance-despite-airstrikes-1413157551http://www.newsweek.com/2014/10/24/kobane-diary-four-days-inside-city-keeping-incredible-and-unprecedented-resistance-277509.html

  • prédécesseur, al-Qaida en Irak, avait fait face à une révolte populaire au milieu de la dernière

    décennie quand les habitants en ont eu assez de son joug.

    Fermer le robinet

    L’organisation Etat islamique détient toujours des milliers d’otages, mais les épouvantables

    morts de James Foley, Steven Sotloff et Alan Henning pourraient amener moins de citoyens

    occidentaux (dont les gouvernements paieront des rançons plus importantes) à se rendre dans

    la région. Il y a également des preuves que d’anciens soutiens de l’organisation commencent à

    revenir sur leur position, alors que le groupe s’agrandit. Ceci rend le rôle du pétrole encore

    plus critique. Etant donné qu’il faudra peut-être attendre un anavant que l’armée irakienne ne

    soit en état de lancer une contre-attaque majeure, et vu le manque de coordination entre les

    rebelles syriens modérés et leurs soutiens internationaux, empêcher l'EI de récupérer l'argent

    du pétrole est peut-être la chose la plus productive que les Etats-Unis et leurs alliés puissent

    faire pour arrêter la progression du groupe. Si on rangeait l'EI dans les «Etats», il serait au

    niveau de la RDC ou de l'Afghanistan Les frappes aériennes, les sanctions ciblées, et les

    mesures de répression sur les routes de contrebande font partie de cet effort. Le fait que les

    alliés saoudiens de Washington semblent accepter de fixer des prix bas pour le pétrole est

    également utile. Tout cela pourrait changer si l’EI parvenait à prendre possession de plus de

    champs de pétrole en Irak, mais beaucoup sont dans les territoires kurdes, dans le nord et dans

    les zones chiites, dans le sud –pas vraiment du gâteau. Eckart Woertz remarque que les

    revenus de l’organisation Etat islamique –même s’ils viennent à être réduits par rapport à leur

    niveau actuel– sont «important pour un groupe terroriste, mais pas pour une organisation qui

    veut diriger un Etat et imposer sa loi sur un territoire étendu». Comme le pointe Hayes

    Brown, si l’on classifie l’EI comme «l’Etat» qu’il clame être, ses 875 millions de dollars

    d’actifs le mettent «plus ou moins au niveau de la République démocratique du Congo et de

    l’Afghanistan, deux pays pas vraiment connus pour leurs importantes dépenses publiques».

    En d’autres mots, si l’Etat islamique prévoit de continuer à agir comme un Etat, il pourrait

    avoir un sérieux problème de trésorerie dans un futur proche. S’il change de tactique et agit

    plus comme un réseau terroriste traditionnel, qui veut plus infliger des dégâts à ses ennemis

    plutôt que de construire des institutions locales, il devrait pouvoir s’appuyer sur ses réserves

    pendant encore un moment.

    THEME 3 - 3 : DCNS et Airbus Defence & Space signent un accord de coopération pour le développement du système de drone aérien embarqué TANAN. Source, journal ou site Internet : DCNS

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

    DCNS et Airbus Defence & Space ont signé à Paris – dans le cadre du Salon Euronaval 2014

    – le mardi 28 octobre 2014 un accord de coopération visant au développement d’une capacité

    de drone hélicoptère embarqué. Ce partenariat permettra d’accélérer la mise sur le marché du

    drone tactique hélicoptère (VTOL) TANAN prenant en compte dès l’origine les exigences du

    milieu naval et son intégration efficace sur tout type de navire armé. Les travaux permettront

    l’intégration du drone TANAN au système de combat du navire : définition de son système de

    mission, intégration au système de combat du bâtiment, enrichissement de la tenue de

    http://www.newsweek.com/isiss-forgotten-hostages-islamic-state-still-holds-thousands-272353http://www.csmonitor.com/World/Middle-East/2014/1013/Rise-of-IS-elicits-soul-searching-in-Arab-Gulf-a-source-of-funds-and-fightershttp://www.csmonitor.com/World/Middle-East/2014/1013/Rise-of-IS-elicits-soul-searching-in-Arab-Gulf-a-source-of-funds-and-fightershttp://abcnews.go.com/International/isis-hit-hard-iraq-offensive-year/story?id=26420221http://www.slate.com/blogs/the_world_/2014/10/01/syria_airstrikes_bashar_al_assad_is_the_u_s_losing_the_country_s_moderate.htmlhttp://online.wsj.com/articles/oil-glut-keeps-prices-depressed-1412157930http://www.buzzfeed.com/hayesbrown/us-official-theres-no-way-isis-can-pay-its-billshttp://www.buzzfeed.com/hayesbrown/us-official-theres-no-way-isis-can-pay-its-bills

  • situation du navire avec les données reçues des différents capteurs embarqués sur le TANAN.

    Ils comprennent également l'intégration physique du drone TANAN au navire : emplacement

    et compatibilité du système antennaire, appontage, harpon et grille, arrimage et sécurisation

    en hangar, ainsi que soutien. Airbus Defence and Space réalisera l’ensemble du système de

    drone certifié, le véhicule avec son emport de charges utiles, la liaison de données et la station

    de contrôle du drone. DCNS réalisera l’intégration du système de drone au navire et son

    système de combat, de la définition des fonctions attendues et des échanges avec le système

    de combat, jusqu’à la réalisation des modules drones correspondant, et permettant le contrôle

    des opérations par le commandement du navire, l’emménagement et l’accueil à bord et des

    dispositifs de mise en œuvre. Airbus Defence and Space développe des systèmes de drones

    depuis plus de trente ans, et ceci pour une gamme étendue d'applications tant civiles que

    militaires : des plus lourds (HALE/EuroHawk et MALE/Harfang) aux minidrones (Tracker,

    DVF2000, Copter4) en passant par les drones tactiques (Atlante, Tanan) et les drones

    pseudolites à haute altitude (HAPS/ Zephyr). DCNS est à ce jour le seul maître d’œuvre de

    navires militaires proposant dès à présent une solution - entièrement à la main du

    commandant - de mise en oeuvre au Central Opérations de drones aériens de surveillance ou

    pouvant être armés. Dans ce domaine, DCNS poursuit son action de précurseur entamée il y a

    plus de dix ans, avec l’ambition d’intégrer des drones aériens tactiques sur l’ensemble de sa

    gamme de navires, du patrouilleur hauturier jusqu’aux frégates très armées, grâce à un

    investissement important et continu en recherche & développement. « Cet accord souligne le

    très haut niveau d'expertise entourant notre programme TANAN et notre volonté de proposer

    au marché naval et en collaboration avec notre partenaire DCNS un système parfaitement

    adapté. » a déclaré Jean-Marc Nasr, Directeur Général Airbus Defence & Space SAS

    THEME 3 - 4 : L'industrie française de l'armement est l'otage de la coalition allemande Source, journal ou site Internet : L’Opinion

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Jean-Dominique Merchet Adressé par Jean-Claude Tourneur

    Au moment où les deux pays veulent fusionner Nexter et Krauss-Maffei, Berlin bloque des

    exportations françaises du fait de la présence de composants allemands A Paris, l'agacement

    est palpable. «On va monter dans les aigus» confie une source gouvernementale. Sont

    directement visés les “camarades” d'Outre-Rhin – les sociaux-démocrates du SPD au pouvoir

    à Berlin au sein de la Grande coalition avec la CDU d'Angela Merkel. Leur attitude très

    réservée à l'égard des exportations d'armes pose un sérieux problème aux milieux français de

    la Défense, que ce soit sur des contrats en cours ou des projets communs. «La position

    purement politique de Sigmar Gabriel (vice-chancelier et ministre de l'Economie) et de Frank-

    Walter Steinmeier (ministre des Affaires étrangères) est rétrograde» juge-t-on dans

    l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Paradoxe : dans le «débat

    violent» à l'intérieur du gouvernement allemand sur les ventes d'armes, les socialistes français

    soutiennent la droite contre la gauche... Trois contrats d'armements français sont suspendus à

    une décision favorable des autorités politiques de Berlin, parce que les matériels en question

    incorporent des composants allemands. Il s'agit de la vente de missile antichars Milan-ER par

    MBDA à un pays du Golfe, de Véhicules de l'avant blindé VAB par Renault Trucks Defense

    à un pays du Moyen-Orient et d'hélicoptères Fennec et Puma par Airbus Helicopters à

    l'Ouzbékistan. A chaque fois, le gouvernement allemand entend vérifier, comme la législation

  • nationale le lui impose, que ces contrats s'inscrivent dans un cadre politique favorable à la

    paix et respectent les droits de l'homme. «Il va falloir qu'on passe au German free» (pas de

    composants allemands), soupire-t-on dans les milieux industriels français. En principe, un

    accord signé en 1972 par les ministres de la Défense Michel Debré et Helmut Schmidt interdit

    à l'un des deux pays de mettre son veto sur des contrats de son voisin, sauf

    «exceptionnellement», dit le texte. Or, ce n'est pas la première fois que la France se heurte à

    des blocages allemands : il a fallu de longs mois de discussions pour que Nexter obtienne

    l'autorisation, en 2012 et 2013, de vendre des véhicules blindés légers Aravis à l'Arabie

    saoudite, car son châssis est produit par Daimler. A l'époque, le gouvernement allemand était

    tout entier de droite, mais l'Aravis est le concurrent du Dingo allemand... En Allemagne, le

    secteur de l'armement relève à la fois du ministère de la Défense et de celui de l'Economie. Le

    premier est confié à Ursula von der Leyen (CDU) favorable à une implication plus forte de

    l'Allemagne dans la sécurité internationale alors que l'Economie relève de Sigmar Gabriel

    (SPD). C'est de ce dernier, principalement, que viennent les difficultés actuelles. Pour l'heure

    allié de Merkel, le vice-chancelier n'a pas renoncé à devenir chancelier après les élections de

    2017, à la tête d'une majorité de gauche. Il ménage ses potentiels alliés, l'aile gauche de son

    parti ainsi que les Grünen (écologistes) et Die Linke (gauche post-communiste). Cette gauche

    allemande est profondément marquée par une culture pacifiste, voire antimilitariste que l'on

    ne trouve guère en France. Plus que tout, les ventes d'armes sont, pour beaucoup, considérées

    comme un mal absolu. Cela n'empêche pas l'Allemagne d'être le troisième exportateur

    mondial d'armements, selon le dernier rapport de l'Institut international de recherche sur la

    paix de Stockkolm (Sipri). Avec 10% du marché mondial, l'Allemagne fait mieux que la

    France, mais elle vend d'abord à des pays démocratiques, avec plus de la moitié de ses

    contrats (54%) en Europe et dans les Amériques. L'Allemagne exporte d'abord des blindés et

    des sous-marins. Ainsi, elle a trouvé douze clients européens pour son char lourd Leopard 2,

    quand le Leclerc français ne s'est exporté (à perte) qu'aux seuls Emirats arabes unis. Ces

    difficultés franco-allemandes interviennent alors qu'un processus de rapprochement de deux

    industriels du matériel terrestre, le français Nexter et l'allemand Krauss-Maffei-Wegmann

    (KMW) a été lancé le 1er juillet. D'ici avril 2015, les deux entreprises de taille comparable

    devraient former une société unique, même si les marques seront maintenues. Leurs marchés

    sont, pour l'essentiel, à l'exportation, d'où l'inquiétude de leurs dirigeants – et des pouvoirs

    publics français – quant à «la situation politique au sein de la coalition allemande». Plus

    Nexter et KMG seront intégrés, plus les produits made in France comprendront des

    composants allemands et ne pourront s'exporter qu'avec le feu vert de Berlin. Pour contourner

    l'obstacle, les deux industriels espèrent pouvoir mettre en œuvre une «licence globale de

    projet» destinée aux «entreprises transnationales», prévu par un accord de 2000 entre six pays

    européens, mais jamais appliqué. Reste à convaincre le vice-chancelier Sigmar Gabriel, qui

    semblait préférer un rapprochement entre les deux grandes entreprises allemandes du secteur

    (KMG et Rheinmetall) plutôt que le projet franco-allemand.

    4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

    THEME 4 - 1 : la 1ère

    BL à l’entrainement Source, journal ou site Internet : defense.gouv. fr

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Victor Poulain Adressé par André Dulou

  • Du 29 septembre au 24 octobre, plus de 2 500 militaires de la 1re brigade logistique (1re

    BL) ont manœuvré dans le cadre de l’espace d’entraînement brigade (EEB), au camp de La

    Courtine.

    Durant cet EEB, les sections ont enchaîné les ateliers de combat, de sécurisation, de

    surveillance et de convoi en zone urbaine. Objectif : maîtriser les savoir-faire des missions de

    protection de l’armée de Terre (PROTERRE). Ce séjour en camp a permis également de

    procéder à une expérimentation tactique du porteur polyvalent logistique (PPLOG), camion à

    cabine blindée en dotation dans les régiments du train depuis l’été 2013. Des exercices de tir

    en tourelle et des entraînements dans les conditions des théâtres d’opérations extérieures, de

    jour comme de nuit et parfois en ambiance NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique,

    chimique) ont été organisés au cours de ce mois. Comme chaque année, un cross de masse

    réunissant l’ensemble des participants est venu clôturer cette période, dans la cohésion et la

    bonne humeur.

    THEME 4 - 2 : La Marne participe à l’entraînement OTAN Noble Mariner Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : marine nationale Adressé par André Dulou

    Du 16 au 26 octobre 2014, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne

    a participé à l’entraînement OTAN Noble Mariner au large des côtes espagnoles. L’objectif

    majeur était de valider la capacité de l’état major espagnol à commander une force maritime

    dans un contexte d’opération amphibie.À l’issue d’une escale à Rota, base OTAN située à

    proximité de la ville de Cadiz, et la participation à des conférences préparatoires, la Marne a

    appareillé le 16 octobre pour l’océan Atlantique avant de rapidement repasser dans un

    http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/la-1re-bl-a-l-entrainementhttp://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-soutien/petroliers-ravitailleurs/dossiers-pr/marne-a-630http://www.defense.gouv.fr/terre/a-la-une/la-1re-bl-a-l-entrainementhttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/la-1re-bl-a-l-entrainement/4325608-1-fre-FR/la-1re-bl-a-l-entrainement.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/noble-mariner/4325854-1-fre-FR/noble-mariner.jpg

  • dispositif d’escorte le détroit de Gibraltar vers la mer d’Alboran. Rassemblant plus de 9

    nations et 17 navires, cet entraînement de haute intensité a permis au bâtiment de renforcer sa

    capacité à travailler en environnement interallié au sein d’une force composée exclusivement

    de navires de nationalités étrangères.

    Le bilan est extrêmement positif avec 17 ravitaillements à la mer effectués, plus de 3200 m3

    de gazole délivrés, des visites de bâtiments, des tirs d’artillerie sur cibles tractées aériennes et

    de surface, du treuillage plage avant et pour finir un entraînement permettant de reproduire

    une situation de conflit dans des conditions extrêmement réalistes (ravitaillements sous faible

    préavis, navigation sous escorte, avaries simulées…). Cette période à la mer a permis de

    mieux appréhender la complexité du travail dans un groupe constitué et a été particulièrement

    enrichissante en terme de manœuvre tactique. La Marne a également embarqué un simulateur

    de guerre électronique OTAN (TRACSVAN) et a donc été largement sollicitée par les autres

    unités.

    THEME 4 – 3 : Le commandant des forces aériennes rencontre les aviateurs de Creil Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : armée de l’air Adressé par André Dulou

    Le général Serge Soulet, commandant les forces aériennes (CFA) s’est rendu sur la base

    aérienne (BA) 110 de Creil, jeudi 23 octobre 2014, après l’annonce par le ministre de la

    Défense, Jean-Yves Le Drian, de la fermeture de la plateforme aéronautique en 2016. Le

    commandeur a notamment rencontré les aviateurs de la flotte Casa CN235, des escadrons de

    transport (ET) 1/62 « Vercors » et 3/62 « Ventoux », unités impactées par les restructurations,

    pour leur en expliquer les implications. Les ET 1/62 « Vercors » et 3/62 « Ventoux » seront

    transférés vers la base aérienne d’Évreux en 2016. Un échelon précurseur d’une vingtaine

    d’aviateurs sera également constitué en 2015 pour préparer l’accueil des Casa CN235, de

    leurs équipages et de leurs mécaniciens. La montée en puissance de l’A400M Atlas,

    accompagnée du retrait progressif des C160 Transall, permet de moderniser la flotte de cargos

    tactiques et de simplifier le réseau de bases « transport ». Ce dernier sera réarticulé autour de

    deux pôles : un pôle A400M sur la BA 123 d’Orléans-Bricy et un pôle cargo léger et moyen

    sur la BA 105 d’Évreux. Les visites aux ET 3/60 « Estérel » et escadron de transit et d'accueil

    aérien (ETAA) ainsi que plusieurs tables rondes sur le thème des restructurations ont

    également ponctué cette journée.

    http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/dsc00707/4325849-1-fre-FR/dsc00707.jpg

  • 5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Syrie : Bachar el-Assad, libre d'achever la rébellion Source, journal ou site Internet : Le Point

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-François Mazaleyrat

    Le président syrien profite des frappes américaines anti-djihadistes pour bombarder

    les dernières poches de résistance des rebelles, sans épargner les civils.

    Un combattant rebelle marche seul dans une rue d'Alep

    dévastée, le 25 octobre 2014 (photo d'illustration). © Karam Almasri / NurPhoto

    De prime abord, le reportage de France 2 à Alep diffusé dimanche soir a comme un air de

    déjà-vu. Carcasses d'immeubles éventrés, slalom de combattants entre les décombres pour

    échapper aux rafales d'armes automatiques, ou encore fente creusée dans un mur pour mieux

    viser, puis abattre ses adversaires, le document intitulé "Au coeur de la bataille d'Alep" ne

    semble guère différer de toutes ces plongées au sein de la rébellion syrienne proposées depuis

    maintenant deux ans à la télévision. Jusqu'à ce que l'un des soldats annonce à la caméra :

    "Entre nous et les rebelles, ici, il n'y a même pas dix mètres de distance." Vous l'aurez

    compris, les combattants qui accueillent l'équipe de France 2 ne sont pas des opposants

    syriens, mais des membres de l'armée de Bachar el-Assad témoignant de leur reconquête de la

    seconde ville de Syrie. Une première en France, dans cette cité ravagée par deux ans de

    combats sanglants entre régime et opposition, et le dernier signe que le vent a tourné sur la

    révolution syrienne. En effet, en dépit de leurs dénégations répétées, les États-Unis, en

    s'engageant dans une guerre contre l'organisation État islamique (EI), ont bel et bien renforcé

    le président syrien. Et tué ses opposants.

    Punition collective

    Comme un symbole, pendant que l'aviation américaine multiplie les frappes contre les

    positions djihadistes à Kobané, son homologue syrienne a tout loisir de pilonner massivement

    les derniers territoires tenus par la rébellion. Alep, Idleb, Hama, Quneïtra, Damas ou encore

    Deraa, aucune province rebelle n'échappe aux bombardements de l'armée, d'une ampleur

    inégalée depuis la semaine dernière. Missiles air-sol lancés depuis des avions de chasse ou

    barils de TNT projetés par des hélicoptères, les frappes n'épargnent pas les populations

    civiles. Une punition collective qui a encore fait au moins 43 morts civils dimanche, dont 13

    enfants, dans les provinces de Homs et de Deraa. Pendant que l'attention de la communauté

    internationale reste focalisée sur le martyre de Kobané, le rouleau compresseur du régime

    fond en toute impunité sur les dernières poches de résistance. Après avoir réussi au printemps

    http://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/video-syrie-au-coeur-de-la-bataille-d-alep_729287.htmlhttp://www.lepoint.fr/tags/alephttp://www.lepoint.fr/tags/france-2http://www.lepoint.fr/tags/bachar-el-assadhttp://www.lepoint.fr/monde/syrie-pourquoi-l-intervention-americaine-rehabilite-bachar-el-assad-25-09-2014-1866460_24.phphttp://www.lepoint.fr/monde/syrie-pourquoi-l-intervention-americaine-rehabilite-bachar-el-assad-25-09-2014-1866460_24.phphttp://www.lepoint.fr/monde/kobane-l-arbre-qui-cache-la-foret-djihadiste-en-irak-15-10-2014-1872740_24.phphttp://www.lepoint.fr/monde/kobane-l-arbre-qui-cache-la-foret-djihadiste-en-irak-15-10-2014-1872740_24.phphttp://www.lepoint.fr/images/2014/10/27/almasri-syrianci-npkbv-syrie-bachar-assad-djihadis-2885359-jpg_2520482_652x284.JPG

  • dernier à reconquérir l'ouest du pays, coupant la rébellion du Liban où elle s'approvisionnait,

    Bachar el-Assad est sur le point de reproduire le même coup de force à Alep (Nord-Ouest). En

    effet, si le régime syrien parvenait à encercler l'ex-poumon économique du pays, il priverait la

    rébellion de ses ravitaillements depuis la Turquie. Et sonnerait par là même son arrêt de mort.

    L'aide des États-Unis

    Les États-Unis ont beau rappeler que le départ de Bachar el-Assad est inéluctable, et entraîner

    pour se faire des opposants "modérés" en Jordanie, ils restent totalement sourds à l'appel des

    rebelles réclamant à la coalition de bombarder de toute urgence les positions du régime. Au

    contraire, Washington ne fait qu'affaiblir l'opposition syrienne en frappant les djihadistes du

    Front Al-Nosra (al-Qaida en Syrie), la branche la plus radicale mais aussi la mieux armée de

    la rébellion, dans cette même région d'Alep. Entièrement livrés à leur sort, les rebelles

    demeurent aujourd'hui pris en étau entre deux forces autrement plus armées qu'eux : les

    soldats de Bachar el-Assad et les djihadistes de l'État islamique. Vous comprendrez aisément

    pourquoi le président syrien ne pipe mot face aux bombardements américains menés depuis

    un mois sur son propre territoire, en dépit de l'illégalité totale d'une telle opération.

    THEME 5 - 2 : L’état islamique dispose d’armes capable d’abattre des avions

    Source, journal ou site Internet : Le Figaro

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Roland Gauron Adressé par Elie Billaudaz

    Depuis la prise de l'aéroport syrien de Taqba, le groupe terroriste a mis la main sur des

    systèmes portables de défense anti-aérienne, affirme le renseignement allemand. La

    nouvelle a de quoi inquiéter les pays occidentaux. L'État islamique serait en possession de

    lance-missiles susceptibles d'abattre un avion de ligne, affirme le Bild am Sonntag .C'est du

    moins la crainte exprimée par les services allemands de renseignement, le BND, qui s'en est

    ouvert la semaine dernière à des parlementaires lors d'une réunion confidentielle. Ces armes

    seraient issues des stocks de l'armée syrienne. Elles dateraient pour certaines des années 1970

    mais d'autres seraient de conception plus récente. Il s'agirait plus spécialement de systèmes

    portables de défense anti-aérienne (Manpads) d'inspiration russe qui, précise le journal

    allemand, pourraient toutefois avoir été fabriqués dans d'autres pays, comme la Bulgarie et la

    Chine. En fait, Daech serait rentré en possession de telles armes il y a au moins plusieurs

    mois. Fin août, leWashington Post expliquait déjà qu'avec la prise de l'aéroport de Taqba,

    situé à proximité du fief syrien de l'État islamique, l'organisation terroriste avait très

    certainement mis la main sur une des caches d'armes de l'armée syrienne. À l'époque, Charles

    Lister de la Brookings Institution relevait sur Twitterla présence d'une photo montrant un

    djihadiste qui porte l'un de ces fameux Manpads. Et, selon un autre expert interrogé, il ne

    s'agirait sans doute pas de la seule arme de ce genre tombée dans l'escarcelle de l'État

    islamique. «Habituellement, quand vous prenez une base aérienne, vous ne trouvez pas

    seulement un ou deux Manpads, expliquait Damien Spleeters du Conflict Armament

    Research. Vous en trouvez beaucoup plus que ça car les aéroports militaires ont pour but de

    stocker ce genre d'armes.»

    http://www.lepoint.fr/monde/ce-que-preparent-les-etats-unis-en-syrie-19-09-2014-1864818_24.phphttp://www.lepoint.fr/monde/ce-que-preparent-les-etats-unis-en-syrie-19-09-2014-1864818_24.phphttp://www.lepoint.fr/monde/syrie-pourquoi-l-intervention-americaine-rehabilite-bachar-el-assad-25-09-2014-1866460_24.phphttp://t.co/ho44y7D343http://www.washingtonpost.com/news/checkpoint/wp/2014/08/25/islamic-state-might-have-taken-advanced-manpads-from-syrian-airfield/https://twitter.com/Charles_Lister/status/503679240588365824

  • Des armes capricieuses

    Cette idée inquiète aujourd'hui au plus haut point les autorités américaines, comme le relayait

    dimanche leNew-York Times .L'État islamique aurait ainsi publié un guide expliquant à ses

    combattants comment utiliser ces armes. Car les Manpads sont capricieux. Afin d'être

    opérationnel, le système doit être complet et tous les éléments en état de marche. Les plus

    anciens modèles comportent de nombreuses limites. Les avions de combat de fabrication

    récente disposent de systèmes de défense efficaces. À l'inverse, ces missiles sol-air sont

    redoutables face à des hélicoptères. L'armée américaine stationne à Bagdad une demi-

    douzaine d'Apache. Ces derniers ont pris part ce mois-ci à l'offensive contre l'État islamique

    et pourraient constituer des cibles idéales pour Daech. Et ces Manpads ont coûté plusieurs

    appareils à l'armée irakienne. L'autre inquiétude porte sur un système plus récent et plus

    sophistiqué de missile sol-air, le SA-24. Celui-ci possède une portée de 20.000 pieds, soit plus

    de 6000 mètres. Certes, il ne constitue aucun danger pour les vols commerciaux naviguant à

    une altitude de croisière. Il en va tout autrement pour un appareil en phase de décollage et

    d'atterrissage. Or Daech a pris position à l'ouest de Bagdad, à une dizaine de kilomètres

    seulement de l'aéroport international. Sur ce point, les Irakiens se veulent rassurants. «Nous

    sommes tout à fait certains que l'aéroport international de Bagdad est sûr pour le décollage

    comme pour l'atterrissage, explique auNew York Times le capitaine Saad Mahdi Saeed al-

    Khafaji, directeur général d'Iraqi Airways. Pourtant, un pilote de la même compagnie affirme

    que son avion a essuyé en août des coups de feu à proximité de l'aéroport. Une simple rumeur,

    rétorque Saad Mahdi Saeed al-Khafaji.

    THEME 5 - 3 : Liban : les islamistes reculent devant l’armée Source, journal ou site Internet : le Figaro

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Georges Malbrunot Adressé par Elie Billaudaz

    Reclus dans un quartier de Tripoli, les activistes sunnites avaient affronté pendant trois

    jours les soldats. Après 72 heures de violents combats face aux islamistes sunnites, l'armée

    s'est déployée lundi dans le quartier pauvre de Bab al-Tebbané à Tripoli (nord du Liban), où

    un calme précaire est revenu. Les affrontements, qui ont tué huit civils et onze soldats,

    s'étaient arrêtés dans la nuit de dimanche à lundi. Depuis, les hommes armés liés au Front al-

    Nosra, la branche syrienne d'al-Qaida, qui s'y étaient retranchés, ne sont plus visibles. «Les

    radicaux sunnites n'ont pas trouvé de terrain fertile auprès de la population pour continuer le

    combat», affirme depuis Beyrouth un diplomate occidental, qui insiste sur la détermination de

    l'armée à durcir son affrontement contre les islamistes. Sur fond de divergences profondes à

    propos du conflit syrien, les activistes sunnites dénoncent une alliance entre l'armée libanaise

    et le Hezbollah, la formation chiite pro-iranienne. Soutiens des rebelles en Syrie, les radicaux

    sunnites, qui ont fait de Tripoli l'un de leurs principaux bastions au Liban, fustigent l'aide que

    le Hezbollah apporte au régime de Bachar el-Assad ainsi que la complaisance de l'armée à

    l'égard de la milice chiite. Lundi matin, l'armée a commencé à ratisser Bab al-Tebbané,

    saisissant des armes et neutralisant des mines laissées par des extrémistes dans la deuxième

    ville du Liban, où la tension est vive depuis des mois entre opposants à Assad et soutiens au

    régime de Damas. Dimanche soir, après une médiation de leaders religieux, l'armée a laissé

    partir des milliers de civils, qui ont fui les affrontements, avec probablement des rebelles

    http://www.nytimes.com/2014/10/27/world/middleeast/missiles-of-isis-may-pose-peril-for-aircrews.html?referrer=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/25/97001-20141025FILWWW00056-liban-assaut-de-l-armee-contre-les-islamistes.php#inside-navigation

  • cachés parmi eux. Dimanche toujours, quatre soldats en patrouille au nord de Tripoli ont été

    tués dans une embuscade. Et, quelques heures auparavant, un autre soldat avait été enlevé à

    Bab al-Tebbané, le deuxième militaire à être kidnappé en une semaine à Tripoli. Le Front al-

    Nosra, qui détient au total une trentaine de soldats à travers le pays, a menacé d'exécuter des

    otages si l'armée ne cessait pas ses combats. Soumise à la pression des familles de soldats

    enlevés, l'armée libanaise paraît décidée à s'attaquer fermement à la menace islamiste sunnite,

    exacerbée par la proximité du conflit syrien. Dans un récent entretien au Figaro, son

    commandant en chef, le général Jean Kahwaji, assurait que les djihadistes, reclus dans les

    montagnes, à la frontière libano-syrienne, près de la ville d'Ersal, planifiaient de s'ouvrir un

    accès à la mer vers Tripoli. Il semble que l'arrestation la semaine dernière d'un terroriste,

    Ahmed Mikati, ait finalement poussé l'armée à agir. Interrogé depuis par les renseignements

    militaires, l'homme aurait avoué le plan des radicaux sunnites: attaquer des villages chiites à

    l'occasion de l'Achoura, la fête religieuse chiite, qui commence la semaine prochaine. La

    neutralisation de Mikati a été saluée par la classe politique libanaise, y compris par Saad

    Hariri, le chef du camp sunnite. Il reste cependant de nombreux autres terroristes décidés à

    «punir» l'armée libanaise ou commettre des attentats suicides dans un pays submergé par les

    réfugiés syriens.

    THEME 5 - 4 : Face aux jihadistes du groupe de l’Etat islamique, les Etats-Unis peinent à prendre l’avantage Source, journal ou site Internet : l’Expression

    Date : 28 octobre 2014

    Auteur : Adressé par André Dulou

    Les groupes jihadistes de Daesh, qui se

    battent sur tous les fronts en Syrie et en Irak, tiennent tête malgré les frappes US et de la

    coalition

    Après plus de deux mois de bombardements, la coalition emmenée par les Etats-Unis a réussi

    à empêcher la chute de la ville syrienne de Kobané, mais peine à freiner les avancées des

    jihadistes de l'EI sur d'autres fronts. Le bilan des frappes lancées depuis le 8 août par les Etats-

    Unis et leurs alliés est mitigé. L'EI continue de gagner du terrain dans l'ouest de l'Irak et

    renforce son contrôle ailleurs. Mais les responsables américains insistent sur le fait qu'il ne

    faut pas tirer de conclusions tant que les forces irakiennes et kurdes n'ont pas reconstitué leurs

    http://www.lefigaro.fr/international/2014/10/09/01003-20141009ARTFIG00355-liban-daech-veut-rallumer-la-guerre-civile.php#inside-navigationhttp://www.lefigaro.fr/international/2014/10/09/01003-20141009ARTFIG00355-liban-daech-veut-rallumer-la-guerre-civile.php#inside-navigationhttp://www.lefigaro.fr/international/2014/10/09/01003-20141009ARTFIG00341-ersal-repaire-de-djihadistes-syriens-au-liban.php#inside-navigationhttp://www.lefigaro.fr/international/2014/10/09/01003-20141009ARTFIG00341-ersal-repaire-de-djihadistes-syriens-au-liban.php#inside-navigationhttp://www.lexpressiondz.com/http://www.lexpressiondz.com/

  • capacités. «Nous ne sommes que dans les premières minutes du match», explique un haut-

    responsable du Centcom, le commandement militaire américain pour le Proche-Orient et

    l'Asie centrale, qui dirige l'opération. De hauts responsables de l'administration américaine et

    de l'armée reconnaissent que la remise au niveau de l'armée irakienne prendra encore

    plusieurs mois, du moins pour qu'elle puisse reprendre au groupe EI ses bastions dans l'ouest

    et le nord de l'Irak. Et les tribus sunnites d'Irak ne se sont pas encore jointes à l'effort de

    guerre, leurs chefs attendant des ouvertures politiques du nouveau Premier ministre, Haider

    Abadi. A Kobané, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, les responsables américains

    estiment, tout en restant prudents, que les forces kurdes ont pour le moment réussi à repousser

    les assauts des jihadistes grâce aux nombreux bombardements. Les Américains y ont privé

    l'EI d'une victoire symbolique, mais sur le terrain la situation est dans l'impasse et les appels à

    l'aide désespérés des Kurdes, ainsi que la froide réponse des Turcs, ont révélé les profondes

    divisions au sein de la coalition anti-EI. Les objectifs américains «ne peuvent pas être atteints

    car les intérêts des divers partenaires sont diamétralement opposés», estime Vincent

    Desportes, professeur de stratégie à Sciences-Po et général à la retraite. La fragilité de la

    coalition tranche avec la relative unité des alliés de la Guerre du Golfe en 1991, d'après lui.

    «En 1991, ça a réussi car les Américains ont réussi à s'aligner avec les Etats du Golfe». Le

    rôle de la Turquie est une source constante de tensions. Selon des analystes, les Etats-Unis ont

    sous-estimé la détermination d'Ankara à éviter toute action qui renforcerait les Kurdes sur le

    terrain. Parallèlement, la Turquie et des pays arabes s'agacent du refus de Washington de s'en

    prendre directement au régime du président syrien Bachar al-Assad. Les Européens

    participent à l'opération en Irak, mais refusent d'envoyer leurs avions en Syrie. Selon un

    responsable français, les objectifs de la guerre sont trop mal définis pour fédérer l'ensemble

    des partenaires de la coalition. «Il y a une série de problèmes politiques, qui ont des

    répercussions sur la stratégie militaire», reconnaît ce responsable sous couvert d'anonymat. Le

    but initial était de stopper les avancées des jihadistes en érigeant une «barrière de feu», le

    temps que les forces irakiennes soient capables de lancer une contre-offensive terrestre. Mais

    après plus de 630 raids aériens en Syrie et en Irak, l'EI a continué à gagner du terrain,

    notamment dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak. Les Etats-Unis «ont compris que

    les forces irakiennes étaient encore plus faibles que ce qu'ils croyaient initialement», écrit

    Anthony Cordesman, du centre de réflexion Center for Strategic and International Studies, à

    Washington. La campagne aérienne est bien moins intense que celle menée par l'Otan en

    Libye en 2011, poussant certains à la qualifier de timorée. Pour le général américain à la

    retraite David Deptula, les Américains ont déclenché une «bruine» quand il faudrait un

    «orage». Au Pentagone, on indique que les frappes sont limitées par la crainte de faire des

    victimes civiles, et par le fait que les forces irakiennes ne sont pas encore capables de lancer

    des assauts à grande échelle.

    6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : «La Thaïlande est aujourd'hui une vraie dictature» Source, journal ou site Internet : Libération

    Date : 27 octobre 2014

    Auteur : Cordélia Bonal Adressé par Jean-François Mazaleyrat

  • Le général Prayuth Chan-ocha, nouvel homme fort du régime, Premier

    ministre autoproclamé. (Photo Chaiwat Subprasom. Reuters)

    (Photo Twitter)

    Il ne sait pas s’il pourra un jour retourner en Thaïlande. «Là-bas, je suis passible de trois à

    quinze ans de prison. Pour que j’y retourne, il faudrait qu’il y ait une amnistie, ou qu’un

    mouvement populaire renverse la junte militaire.» Jaran Ditapichai, 69 ans, militant des droits

    de l’homme en Thaïlande, vit en exil à Paris depuis le 15 juin. Il a déposé une demande

    d’asile politique. Il connaît bien la France pour s’y être déjà réfugié dans les années 80. Figure

    du soulèvement étudiant d’octobre 1973 à Bangkok, il avait rejoint le Parti communiste

    thaïlandais puis, entré dans la clandestinité lors de la répression, avait trouvé refuge à Paris en

    1984. Ex-étudiant en philo à la Sorbonne, il en garde quelques bons restes de français. Il est

    l’un des meneurs des «Chemises rouges», les partisans de l’ex-Premier ministre en exil,

    Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’Etat en 2006. Homme d’affaires richissime,

    Shinawatra était aussi détesté par les milieux royalistes et par l’armée que populaire chez les

    démunis grâce à ses programmes sociaux et ses subventions. Mais il avait aussi entretenu à

    son profit tout un système de corruption, ce qui lui a valu d’être condamné. Après un nouveau

    coup d’Etat mené par la junte militaire le 22 mai, Jaran Ditapichai a préféré s’exiler, laissant

    femme et enfant à Bangkok, plutôt que de risquer la prison. Déjà sous le coup de mandats

    d’arrêt, il a été accusé le 27 août par la junte de lèse-majesté. Son crime ? Avoir organisé

    l’année passée une pièce de théâtre pour une cérémonie de commémoration du soulèvement

    étudiant d’octobre 1973. Pour les autorités, la pièce critiquait la monarchie. Deux étudiants

    qui y participaient ont depuis été jetés en prison. En exil, Jaran Ditapichai tente d’alerter les

    politiques, les ONG, les médias sur la situation en Thaïlande. Situation «complexe», comme il

    le reconnaît lui-même. «Les touristes qui viennent ne le savent pas forcément, mais mon pays

    est devenu une vraie dictature militaire, dont le but est de réduire au silence les partis

    politiques et la tendance antimonarchiste qui avait pris beaucoup d’ampleur depuis quelques

    années. La junte veut en particulier museler le Pheu Thai [«Pour les Thaïlandais», le parti

    pro-Thaksin, ndlr], parce qu’elle le sait trop puissant électoralement.» Le roi Bhumibol

    Adulyadej, 86 ans et malade, était de fait de plus en plus ouvertement critiqué.

    Attaques systématiques de la junte

    Pour faire passer son coup d’Etat, le chef de la junte, et Premier ministre autoproclamé, le

    général Prayuth Chan-ocha, a, tout en s’arrogeant un pouvoir absolu, promis des élections

    pour la fin de l’année prochaine et une réforme démocratique. Celle-ci est censée être portée

  • par un Conseil national des réformes, qui s’est réuni pour la première fois mardi. «Je n’y crois

    pas, ni aux élections ni à la réforme. Ce n’est que mensonge, balaie Jaran Ditapichai. Le

    Conseil national des réformes est entièrement composé de "Chemises jaunes", c’est-à-dire

    ceux-là même qui défendent l’élite aristocratique, qui ne croient pas en la démocratie, qui

    n’ont pas intérêt à la réforme.» Avec d’autres opposants, il a créé, en juin, FreeThaïs,

    l’Organisation pour la Thaïlande libre, les droits de l’homme et la démocratie, qui se veut le

    centre de ralliement des Thaïlandais, en exil ou non, qui «réfutent la légitimité de la junte

    militaire et aspirent à une démocratie pleine et entière». Jaran Ditapichai dénonce les

    attaques systématiques de la junte contre la liberté d’expression et de réunion politique (la loi

    martiale, instaurée après les manifestations de fin 2013-début 2014 et qui interdit les

    rassemblements politiques, est toujours en vigueur). Plusieurs dizaines d’intellectuels,

    journalistes et militants ont, comme lui, pris la fuite à l’étranger, plus d’une centaine d’autres

    sont détenus dans des camps militaires. «Les autres, convoqués par la junte, ont été libérés au

    bout de quelques jours après avoir dû signer un contrat qui les engage à ne pas quitter le

    pays et à cesser toute activité politique, autrement dit faire allégeance à la junte.» Les médias

    sont sommés de relayer la propagande officielle. Jaran Ditapichai raconte aussi comment, la

    semaine dernière, un homme de 67 ans s’est retrouvé accusé de crime lèse-majesté pour avoir

    gribouillé un commentaire antiroyaliste dans des toilettes publiques d’un centre commercial

    de Bangkok. Il sera jugé par un tribunal militaire, sans possibilité d’appel ni de libération sous

    caution. Autre signe de la répression en cours, un musicien s’est vu infliger en août quinze ans

    de prison pour des propos jugés insultants envers la monarchie postés sur Facebook en 2010

    et 2011.

    «La société thaïlandaise est profondément divisée»

    «Des voix critiques se font encore entendre à Bangkok, mais timidement, constate Jaran

    Ditapichai. Les dissidents sont obligés de se cacher. Les débats sont muselés.» Dans le même

    temps, le mécontentement grandit. «Les gens voient bien aussi que l’économie s’effondre. Le

    prix du riz a chuté de moitié, ce qui pousse certains riziculteurs au suicide. Le tourisme est en

    baisse.» Que peut faire la communauté internationale ? «Plusieurs gouvernements, dont la

    France, ont fermement condamné le pustch du 22 mai, mais depuis, rien. Il faudrait qu’ils

    fassent davantage pression. Par exemple, suspendre la livraison des hélicoptères commandés

    par l’armée thaïlandaise à Airbus [quatre appareils EC725 doivent être livrés à partir de 2015

    et sept autres ont été commandés cette semaine, ndlr].» A l’en croire, «le chemin vers la

    démocratie reste possible, mais ce sera très difficile. La société thaïlandaise est aujourd’hui

    profondément divisée entre les Chemises jaunes, c’est-à-dire les partisans des élites au

    pouvoir, et les Chemises rouges, le petit peuple. Cette ligne de fracture d