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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de- presse/ Le 11 décembre 1719 est observée pour la première fois, une aurore boréale . Date : 11 décembre 2019 Prochaine diffusion : vendredi 20 décembre 2019 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :

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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/

Le 11 décembre 1719 est observée pour la première fois, une aurore boréale.

Date : 11 décembre 2019

Prochaine diffusion : vendredi 20 décembre 2019

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La DGA inaugure Aliénor, cluster d’innovation technique de défense dans le

domaine spatial Charte de déontologie du réserviste militaire

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : La Chine s’affirme dans les organisations internationales Comment Washington a caché pendant des années le désastre afghan Vers la paix en Ukraine ?

3) Armements - Industries - Économie :

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La flotte française en progression La géopolitique fiscale au cœur de la guerre économique le moratoire éolien Marseille : reportage dans une base de sous-marin transformée en datacenter

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Dotés de fusils HK 417 et CDX 40 Shadow, des tireurs d’élite longue distance

du 1er RI ont « fait un carton » Le nouvel équipement qui bouleverse les fouilles opérationnelles E= MC19 – Entraînement cyber de haute intensité 6000 euros pour les enfants hospitalisés

5) Zones de conflits : Le Mali déclare le chef du bureau de la Minusma à Kidal personna non grata Nigeria : des djihadistes de l’ISWAP publient une vidéo d’exécution de

militaires « Nous détruirons Tel Aviv à partir du Liban » : les menaces des pasdaran

suscitent un tollé La Turquie envisage d’intervenir militairement en Libye

6) Renseignements et menaces : Le Pentagone suspend l’entraînement de tous les militaires saoudiens Spatial : vers un déclassement de la France ? l’enquête Macron Leaks résolue grâce à Google ? la justice française est

tributaire du géant américain Expansion démographique : un facteur aggravant des crises au Sahel ?

7) Sécurité intérieure : CHU de Rouen : l’ANSSI n’écarte pas une réponse offensive

8) Énergie environnement climat : Un Cimer résolument vert EDF en marche vers un « nouveau nucléaire ? » Eruption volcanique en Nouvelle-Zélande : la police ouvre une enquête

9) Géopolitique de la culture : International : comprendre l’Asie centrale avec René Cagnat Moscou débloque 28 millions d’euros pour la création d’un Wikipédia russe

10) Géopolitique de l’information : Le dernier supercalculateur d’IBM sera utilisé …pour construire plus

d’ordinateurs En Corée du Sud, un navire autonome piloté via la 5G à l’essai Ransmoware : des balbutiements à l’industrialisation L’Espagne se démarque : Telefonica choisit Huawei pour son cœur de réseau

5G L’administration chinoise va remplacer l’équipement informatique d’origine

étrangère

11) Jour après Jour : 11 décembre 2019

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

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Moment in the sun : Aircraft carrier John F. Kennedy christened at Newport News Shipbuilding

China’s diplomatic push in Asia sees mixed results : study Planetary security : the Security implications of climate change Hong Kong leader rules out protest concessions ahead of Beijing visit US Donates $21 mn of kit for Niger jihadist fight Pyongyang may launch long-range missile this year

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

*****Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à : [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : La DGA inaugure Aliénor, cluster d’innovation technique de défense dans le domaine spatialSource, journal ou site Internet : défenseDate 10 décembre 2019Auteurs : DGAAdressé par Jean-Claude Tourneur

La Direction générale de l’armement (DGA) a inauguré jeudi 5 décembre sur le site Aerocampus Aquitaine un cluster régional d’innovation technique de défense dédié au domaine aérospatial. Le cluster baptisé Aliénor* associe quatre partenaires : la DGA, Aerospace Valley, l’armée de l’Air et l’armée de Terre. La convention de partenariat autour de ce cluster a été signée à cette occasion par l’ingénieur général de l’armement hors classe François Coté, directeur technique de la DGA et Bruno Nouzille, vice-président du Pôle Aerospace Valley en présence de Bruno Bellier, représentant l’Agence de l’innovation de défense. Placée sous le haut patronage d’Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, cette convention s’inscrit dans les objectifs du contrat de partenariat signé lors du salon Sofins en avril 2019 entre la Région et la DGA au travers de la mise en place d’approches créatives pour stimuler les acteurs de l’écosystème civil et militaire. Le cluster Aliénor a pour objectif de détecter, orienter et expérimenter les innovations portées par les acteurs régionaux afin de faire émerger de nouvelles solutions technologiques pour la défense aérospatiale, en lien avec l’agence de l’innovation de défense. Basé en région Nouvelle-Aquitaine près de Bordeaux, il pourra bénéficier de la richesse de l’écosystème industriel et académique local dans le domaine aérospatial, tout en restant ouvert à des partenariats avec des acteurs implantés dans d’autres régions de France. Sa mission sera d’animer et de fédérer tous les acteurs régionaux et particulièrement les PME/ITE, TPE et start-up. Il associera les chercheurs du territoire (université de Bordeaux, ENSAM…) et coordonnera les initiatives locales notamment en travaillant avec la région. Aliénor est co-

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présidé par le directeur du centre d’expertise et d’essais DGA Essais de missiles et le président d’Aerospace Valley, et son comité de pilotage comprend un représentant de chaque membre fondateur. Aliénor s’inscrit dans l’effort global du ministère des Armées en faveur du soutien à l’innovation, coordonné par l’agence de l’innovation de défense en lien étroit avec la DGA.

*Aliénor : communauté aérospatiale de la défense pour labelliser les innovations et études nouvelles opérationnelles de la région

THEME 1 - 2 : Charte de déontologie du réserviste militaireSource, journal ou site Internet : journal officielDate 11 décembre 2019Auteur : ministère des arméesAdressé par François Jouannet et André Dulou

CHARTE DE DÉONTOLOGIE DU RÉSERVISTE MILITAIRE

1. Le réserviste militaire exerce ses activités avec dignité, impartialité, intégrité et probité. Il doit en particulier s’abstenir de chercher, directement ou indirectement, pour le compte d’une entreprise à obtenir des informations privilégiées, à influencer des choix contractuels ou à entreprendre des démarches de prospection commerciale.

2. Dans le cas où, par son affectation ou dans l’accomplissement de ses missions, il se trouve dans une situation de conflit d’intérêts avec ses activités civiles de nature à influencer ou paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif de ses fonctions militaires, il en rend compte immédiatement à son supérieur hiérarchique pour appréciation, notamment au regard des considérations opérationnelles.

3. Il utilise la documentation et les moyens mis à sa disposition exclusivement pour l’accomplissement de sa mission, y compris dans sa dimension de diffusion de l’esprit de défense, ou l’entretien de ses aptitudes et compétences militaires.

4. Il fait preuve de discrétion pour tous les faits, informations et documents dont il a connaissance en service afin notamment d’éviter de renseigner des personnes et des organismes poursuivant d’autres intérêts, privés ou étrangers.

5. Il doit faire de sa qualité de réserviste militaire un usage approprié, respectueux et digne, ne mettant en aucun cas le ministère des armées en difficulté. 6. Par son comportement exemplaire, il honore l’institution militaire et contribue à son rayonnement. Il entretient l’esprit de défense et maintient le lien Armées-Nation.

J’ai pris connaissance des règles de conduite énoncées ci-dessus et m’engage à les appliquer.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : La Chine s’affirme dans les organisations internationales Source, journal ou site Internet : Le Temps

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Date 10 décembre 2019Auteur : François NordmanAdressé par Jean-Noël FerretOPINION. La Chine a placé un de ses ressortissants à la tête de quatre différentes agences spécialisées des Nations unies, souligne notre chroniqueur François Nordmann. Or ces directeurs ont tendance à se comporter d’abord comme des instruments de la politique chinoise La politique étrangère de l’administration Trump n’est pas sans effet sur le fonctionnement des organisations internationales. Si les intérêts immédiats des Etats-Unis ne sont pas pris en compte, ces derniers les quittent, s’en désintéressent ou les combattent. Le plus souvent Washington renonce à jouer un rôle prépondérant dans les enceintes internationales. Comme prévu, c’est la Chine qui profite de la situation et qui gagne de l’influence. Cependant, les puissances occidentales commencent à réagir, par exemple au Conseil de sécurité.

Loup dans la bergerie

Prenons le cas le plus récent, celui de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Mme Wang Binying est l’une des sept candidates au poste de directeur général de l’OMPI, qui sera dirigée jusqu’à la fin de l’été 2020 par M. Francis Gurry (Australie). Après une carrière dans l’administration chinoise, elle est entrée à l’OMPI en 1992 et est aujourd’hui vice-directrice générale, chargée des marques, dessins industriels et modèles et des indications géographiques, l’un des principaux départements de l’OMPI. La Chine est un leader mondial pour ce qui est du dépôt de brevets et de l’innovation. Mais le vol de la propriété intellectuelle est l’une des causes de la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis contre la Chine. Un directeur général chinois à l’OMPI, c’est faire entrer le loup dans la bergerie… La Chine a placé un de ses ressortissants à la tête de chacune de ces quatre agences spécialisées des Nations unies: l’Union internationale des télécommunications, l’Organisation de l’aviation civile internationale, l’Onudi (développement industriel) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). La boulimie chinoise ne poserait pas de problème en soi, la Chine étant devenue le second contributeur des Nations unies, y compris pour le financement des opérations de maintien de la paix. Mais une fois nommés, les directeurs chinois ont tendance à se comporter d’abord comme des instruments de la politique chinoise, abusant de leurs responsabilités de fonctionnaires internationaux. On l’a vu récemment dans le cas d’Interpol, dont le directeur chinois a été arrêté à Pékin et condamné pour avoir insuffisamment tenu compte des intérêts chinois dans l’exercice de ses fonctions. Au début de l’année, les services de renseignement des Etats-Unis ont dénoncé la direction de l’UIT, qui mène dans le secteur stratégique des télécommunications une politique calquée sur les intérêts chinois, notamment en recourant à des experts et à des équipements russes ou chinois.

Affrontements ouverts

Pour ce qui est de la FAO, les Occidentaux ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Les Américains poussaient un candidat géorgien peu compétent alors que les Européens disposaient d’une candidate française très qualifiée. La campagne musclée de la Chine, obtenant que le Cameroun retire son candidat en échange de l’annulation d’une dette de

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78 millions de dollars, selon le magazine Foreign Policy, bénéficia des divisions occidentales et, à la surprise générale, fit élire M. Qu Dongyu par 108 voix sur 194. L’ancien ministre de l’Agriculture géorgien soutenu par les Etats-Unis ne recueillit que 12 voix. Ces triomphes de la diplomatie chinoise s’accompagnent d’une agressivité plus marquée au sein des organes de l’ONU sur le rôle même du multilatéralisme, que Pékin s’efforce de redéfinir selon ses conceptions: défendre la souveraineté absolue des Etats, réduire les discussions sur les droits de l’homme pour éviter de mettre la Chine en accusation et lutter contre tout ce qui pourrait apparaître comme de l’ingérence extérieure. Ces tensions accrues se retrouvent au Conseil de sécurité, où la Chine adoptait généralement un profil bas. Mais de récents débats sur le Xinjiang et le Cachemire ont démontré, selon un rapport de l’International Crisis Group, que l’esprit de coopération qui prévalait entre les Européens et les Chinois au Conseil s’était évaporé. Chinois et Européens s’affrontent désormais ouvertement, ce qui complique l’action du Conseil de sécurité.

THEME 2 - 2 : Comment Washington a caché pendant des années le désastre afghanSource, journal ou site Internet : Le PointDate : 11décembre 2019Auteur : Hélène VissièreAdressé par Jean-Claude Tourneur

Scandale aux États-Unis. Comme elles l'avaient fait pour la guerre au Vietnam, les autorités ont menti à l'opinion publique sur la situation en Afghanistan.

Manipulation des faits, distorsions, mensonges et, au final, un désastre qui a coûté la vie à 2 300 soldats américains et des centaines de milliers d'Afghans. C'est le bilan que fait le Washington Post des dix-huit années de guerre en Afghanistan. Une enquête fondée sur une série de documents jusqu'ici confidentiels. Les informations du quotidien proviennent des notes de Donald Rumsfeld, l'ancien secrétaire à la Défense de George Bush, ainsi que des entretiens avec plus de 400 personnes impliquées directement dans le conflit : généraux, ambassadeurs, diplomates… Tous s'y montrent particulièrement honnêtes puisque leurs témoignages ne devaient pas être rendus publics. Le Post passe en revue les innombrables erreurs accumulées depuis le début et montre qu'« il n'y avait pas de consensus sur les objectifs de guerre et encore moins sur comment mettre un terme au conflit ».

Les étrangers lisent Les Cerfs-volants de Kaboul dans l'avion et ils pensent qu'ils sont des experts sur l'Afghanistan

Au départ, l'intervention en Afghanistan visait à anéantir Al-Qaïda. Mais une fois que la mission a été à peu près accomplie, c'est devenu beaucoup plus flou. Place alors aux « stratégies contradictoires et aux buts inatteignables », qui changeaient au gré des saisons. Certains responsables américains voulaient peser sur le rapport de force régional entre l'Iran, le Pakistan, l'Inde… D'autres rêvaient de créer une démocratie. Particulièrement frappants, les messages de Rumsfeld en 2003 illustrent le manque de stratégie globale.« Je n'ai pas de visibilité sur qui sont les ennemis », écrit-il, ou encore : « Au secours ! Personne ne semble savoir si on doit traiter le Pakistan comme un adversaire ou un allié, ni que faire avec les seigneurs de guerre. »

Les Américains reconnaissent qu'ils ne comprennent toujours rien à ce pays

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Car même après quelque vingt ans ans d'occupation, les Américains reconnaissent qu'ils ne comprennent toujours rien à ce pays. Douglas Lute, un général qui a servi de conseiller Afghanistan sous Bush et Obama, déclare dans le rapport : « Nous étions dépourvus d'une connaissance de base de l'Afghanistan. Qu'est-ce qu'on essayait de faire ici ? On n'avait pas la moindre notion de ce que l'on entreprenait. » Plus cru, Mohammed Ehsan Zia, un ex-ministre afghan, affirme : « Les étrangers lisent Les Cerfs-volants de Kaboul dans l'avion, alors ils pensent qu'ils sont des experts sur l'Afghanistan et ils n'écoutent rien. La seule chose dont ils sont experts, c'est la bureaucratie. » « Notre politique était de créer un gouvernement central fort, ce qui était idiot, car l'Afghanistan n'a pas une histoire de gouvernement central fort », explique un membre du ministère des Affaires étrangères. Toutes les tentatives américaines pour réduire le commerce de l'opium ont par ailleurs échoué. L'année dernière, le pays représentait encore 82 % de la production mondiale.

Injecter de l'argent… pour renforcer la corruption

De la même façon, les Américains ne sont pas parvenus à former une armée et une police locale. Les individus cités dans le rapport décrivent « les forces de sécurité afghanes comme incompétentes, sans motivation, mal formées, corrompues et truffées de déserteurs et d'infiltrés ». On estime que 30 % des policiers ont déserté avec leur arme et qu'ils ont ensuite créé leur propre check-point privé pour extorquer de l'argent aux passants. Quant aux centaines de millions de dollars versés par Washington pour rebâtir le pays, ils ont surtout aggravé la corruption. « Vous ne pouvez pas mettre ces montants d'argent dans un État très fragile et ne pas alimenter la corruption », résume Ryan Crocker, un ancien ambassadeur à Kaboul. Les États-Unis ont alloué plus de 133 milliards de dollars en Afghanistan, « si on prend en compte l'inflation, c'est plus que ce qu'ils ont dépensé pour le plan Marshall », résume le quotidien. L'argent remontait jusqu'au plus haut niveau. D'après le colonel Christopher Kolenda, l'ancien président Hamid Karzai avait mis en place une véritable « kleptocratie ».

Manipuler l'opinion publique

Tous ces échecs sont restés secrets parce que les responsables américains, dont les trois derniers présidents, ont tout fait « pour tromper délibérément le public », poursuit le Post. Ils ont eu recours « à la vieille tactique du Vietnam : manipuler l'opinion publique ». En 2006, Donald Rumsfeld publie un rapport qui souligne les extraordinaires progrès du pays : la vitesse moyenne sur les routes par exemple a augmenté de 300 % ! Les faits et les statistiques sont régulièrement truqués pour donner l'impression que les États-Unis sont en train de gagner la guerre. Un des responsables du Conseil à la sécurité nationale explique : « La Maison-Blanche et le Pentagone manipulaient les chiffres pour les présenter sous un jour positif, parfois jusqu'à l'absurde. » Par exemple : la hausse du nombre de terroristes qui se faisaient sauter avec une bombe était analysée comme un signe que les talibans étaient désespérés et qu'ils n'avaient plus les forces pour se battre.

Ben Laden […] doit bien se marrer dans son tombeau aqueux si l'on considère combien on a dépensé en Afghanistan

Depuis 2001, quelque 775 000 soldats américains ont été déployés en Afghanistan. 2 300 sont morts et plus de 20 000 ont été blessés. « Je disais qu'Oussama Ben Laden devait probablement se marrer dans son tombeau aqueux si l'on considère combien on a dépensé en Afghanistan », conclut un ancien des Forces spéciales.

THEME 2 - 3 : Vers la paix en Ukraine   ?

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Source, journal ou site Internet : IRISDate : 11 décembre 2019Auteur : Le point de vue de Jean de GliniastyAdressé par André Dulou

Le sommet sur l’Ukraine a eu lieu le lundi 9 décembre à Paris et a réuni la formation Normandie, composée des présidents français, ukrainien, russe et de la chancelière allemande. Cinq ans après le début de la crise ukrainienne, quelles nouvelles perspectives ce sommet ouvre-t-il sur la situation en Ukraine ? Le point de vue de Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie.

Quels étaient les objectifs de ce sommet ? Ont-ils été accomplis ?

L’objectif principal était la relance du processus de Minsk, encalminé depuis trois ans. Avoir réussi à réunir les quatre principaux protagonistes — les présidents ukrainien, russe, français et la chancelière allemande — est en soi un résultat, signifiant une relance politique majeure d’un processus qu’on estimait presque moribond. Des mesures de confiance ont été prises lors de ce sommet : le cessez-le-feu est consolidé, un nouvel échange de prisonniers devrait avoir lieu avant la fin de l’année, le désengagement militaire de la ligne de front devrait être effectif en mars 2020, le déminage reprend… La dérive qui faisait que le Donbass s’éloignait de plus en plus de l’Ukraine peut commencer à s’inverser : le pont de Stanytsia Louhanskaia a été remis en service avant le sommet et de nouveaux points de contact seront établis dans les 30 jours, les habitants du Donbass pourront aller chercher leur retraite ou se faire soigner de l’autre côté de la zone de contact… La confiance envers l’Ukraine pourrait revenir petit à petit dans le Donbass, ce qui serait un élément positif pour l’application des accords de Minsk. La formation Normandie a prévu de se réunir à nouveau en mars prochain, signifiant une relance concrète du processus de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Où en est la situation dans le Donbass ? Quelle est la réalité du conflit sur le terrain ?

Le conflit dans le Donbass a généré depuis ses débuts entre 13 000 et 14 000 morts. Depuis les accords de Minsk, il est de plus faible envergure, et aujourd’hui on peut en parler davantage comme une zone de tensions que comme une zone de conflit ouvert, même si des accrochages et incidents ont toujours lieu. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, élu en 2019, a — relativement — réussi à faire reculer l’influence des groupes paramilitaires loyalistes ukrainiens et des groupements d’extrême droite dans l’armée ukrainienne, ce qui a contribué à alléger la tension dans les zones de contact. Le retrait, avant le Sommet, des troupes armées des deux camps de trois points de contact où des affrontements réguliers avaient lieu — Petrivsky, Stanytsia Louhanskaia, Zolote —, les échanges de prisonniers, ont également contribué à l’apaisement de la situation. Le processus de cessez-le-feu est donc en train de se consolider. Et l’on peut raisonnablement penser qu’avec le sommet qui vient de se tenir, celui-ci, prévu par les accords de Minsk, soit de mieux en mieux respecté.

La France et l’Allemagne sont investies dans la résolution du conflit depuis le début de celui-ci. Leur rôle est-il déterminant dans la résolution de ce conflit ?

Les accords de Minsk résultent bien du travail mené par la France et l’Allemagne en vue du règlement du conflit. Ils ont fait suite à la création du format Normandie (Ukraine, Russie, France, Allemagne), en marge des cérémonies d’anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944, le 6 juin 2014. Cela s’est fait sans les Américains, qui ne voulaient pas de cette réunion. Dès le départ, ce format à quatre a marqué le rôle d’impulsion de la France et de l’Allemagne,

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qui se sont positionnées en arbitre entre l’Ukraine et la Russie. La création de ce format Normandie avait permis la signature d’un premier accord à Minsk en septembre 2014, resté lettre morte avant que les accords de Minsk II en février 2015 ne deviennent le cadre de la négociation de paix grâce à la caution internationale de la France et de l’Allemagne, aux côtés de l’Ukraine et de la Russie. Ces accords prévoient, outre un cessez-le-feu et des mesures de confiance, le retour du Donbass à l’Ukraine avec un statut spécial. Les deux pays ont ensuite joué un rôle important notamment avec l’introduction d’un des éléments clés de la résolution du conflit, « la formule Steinmeier », du nom de l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères. Celle-ci, approuvée maintenant tant par les Ukrainiens que par les Russes, a permis de concrétiser un aspect important de l’Accord de Minsk 2, celui du statut spécial du Donbass. Elle articule l’organisation d’élections au Donbass validées par l’OSCE avec la mise en place d’un statut spécial d’autonomie dans le cadre des institutions ukrainiennes, assurant ainsi le retour à l’intégrité territoriale du pays. À nouveau, c’est l’Allemagne, avec l’appui de la France, qui a présenté cette formule et l’a faite approuver. Son acceptation a été une des conditions mises par la Russie à la tenue du Sommet à quatre. Les accords de Minsk étaient portés à bout de bras par la France et l’Allemagne, car ils n’ont jamais été acceptés avec enthousiasme par Washington ni par une partie de l’opinion ukrainienne, qui estime qu’ils ont été signés lors d’une période de faiblesse de l’Ukraine et qu’ils comportent des clauses qui ne sont pas favorables aux intérêts du pays. De même, une partie importante des gens du Donbass préféreraient un rattachement pur et simple à la Russie. Jusqu’à présent, la Russie n’avait pas fait beaucoup d’efforts non plus. Maintenant grâce à la France le dialogue est renoué. En définitive, le processus de Minsk réactivé se déroule sous les auspices de l’Allemagne et de la France, cette dernière ayant actuellement le rôle moteur pour des raisons conjoncturelles liées aux difficultés de la politique intérieure allemande.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : La flotte française en progressionSource, journal ou site Internet : Le MarinDate : 9 décembre 2019Auteur : Adressé par François JouannetLes dernières statistiques de la flotte de commerce française publiées par la Mission flotte de commerce montrent un gain net de huit navires pour le premier semestre 2019. Au 1 er juillet , la flotte compte 415 navires de plus de 100 UMS sous pavillon français, dont 177 de transport (dont 86 au Rif), pour 6 millions d’UMS et 7 millions de tonnes de port en lourd, et 238 navires de service (dont 95 au Rif) pour 402 551 UMS. En six mois, la flotte de transport gagne onze navires et en perd quatre, la flotte de service en gagne six pour cinq sorties. L’âge moyen de la flotte de transport est de 10,5 ans, contre 17,3 pour la flotte mondiale et 15 pour celle de l’Union européenne. Celui de la flotte de services maritimes est de 16,6 ans. Côté navires neufs, un pétrolier est entré, l’Hydra de Socatra pour la Corse, rejoint en août par le Sedna. Au premier semestre, CMA CGM a reçu trois porte-conteneurs neufs pour les Antilles, les CMA CGM Fort de France, Fort Royal et Fort Saint-Charles, rejoints en juillet par le quatrième e CMA CGM Fort Fleur d’Épée. Louis Dreyfus armateurs a fait aussi entrer le Wind of Change pour travailler sur les champs éoliens en mer du Nord. Ponant a, lui, mis en service les troisième et quatrième paquebots de la série Ponant explorers, les Bougainville et Dumont d’Urville.

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THEME 3 - 2 : La géopolitique fiscale au cœur de la guerre économiqueSource, journal ou site Internet : Le journal de l’économieDate : 10 décembre 2019Auteur : Olivier de Maison RougeAdressé par Jean-Claude Tourneur

Les révélations issues des scandales médiatiques dénommés Paradise Papers et Panama Papers, où figurent les noms de particuliers et entreprises ayant dissimulé leurs actifs financiers via des montages offshore, ne peuvent qu’amener à porter un jugement négatif sur ces options et mécanismes permettant d’éluder des impôts. Après tout, n’est-ce pas le revers de la médaille de la mondialisation, conduisant à la pratique du dumping, qu’il soit social ou fiscal ? Dans le droit fil de cette réflexion, il convient d’avoir une lecture davantage géopolitique sur ces paradis fiscaux. Là où la morale prend le dessus, la réalité des faits nous enseigne une fois encore qu’il faut lire les évènements avec une grille d’analyse autrement pertinente Ainsi, le Global Europe Anticipation Bulletin (GEAB) mentionne que les USA feignent ne pas voir se créer de telles zones franches fiscales, ce d’autant que certains états fédérés comme Porto-Rico sont actuellement confrontés à de graves difficultés d’endettement budgétaires auxquelles seul le recours au dumping fiscal permettrait de faire face au remboursement des créanciers [1]. Il est également indiqué que l’absence de noms américains sortis des Panama Papers montre que les contribuables américains sont davantage orientés vers leurs propres paradis fiscaux présents sur le territoire fédéral que sous d’autres tropiques. A cet égard, le cas du Delaware est pour le moins symptomatique, démontrant la bienveillance de l’état fédéral laissant un de ses états être et rester un paradis fiscal sur leur propre territoire [2], quand ils ne manquent pas de désigner à la vindicte la Suisse, Monaco ou Andorre. Il faut souligner la contribution extrêmement instructive de Vincent PIOLET, lequel démontre comment la mise en place de législations anti paradis fiscaux (dénoncés comme étant des états non coopératifs) et de la levée du secret bancaire sur le continent européen s’est traduit par un transfert des capitaux vers le continent américain, au bénéfice de ses propres états fiscalement peu contraignants [3].  En matière d’extraterritorialité de l’impôt sur le revenu, il faut mentionner la loi Foreign account tax compliance act, dite FATCA, qui ici encore se veut être une règlementation extraterritoriale à l’instar de la SOX et du FCPA vus plus haut. Comme le dit l’avocat américain Stanley RUCHELMAN, « L'ordre juridique mondial est en train de changer à l'initiative des États-Unis. FATCA, c'est notre glaive contre l'évasion fiscale. Celui des démocraties qui veulent reprendre la main sur leurs recettes en faisant payer les fraudeurs. Les pays devront choisir leur camp ». Sous couvert d’arguments prétendument vertueux, depuis juin 2014 [4], plus de 100 pays ont signé les accords FATCA, ainsi que 100 000 organismes financiers. En application de cette législation, les institutions bancaires étrangères s’obligent à révéler à Washington l’identité des citoyens américains fraudant l’IRS [5]. Si le principe de souveraineté fiscale n’est en soit certainement pas blâmable, une telle obligation bancaire conduit néanmoins à conserver les capitaux sur le territoire américain, ou à tout le moins à les rapatrier au moyen de procédures fiscales, pour mieux priver de devises les états où ils étaient placés. Il s’agit désormais de voir quel sera le sort réservé à la taxe dite « GAFA » adoptée par la France, contestée par Donal Trump qui selon ses habitudes souffle le froid et le chaud, prétendant taxer en riposte le Champagne et les fromages provenant de l’hexagone, d’une part, tout en acceptant de voir s’établir une fiscalité du numérique via l’OMC, d’autre part. Ce faisant, la fiscalité est indéniablement devenue une arme de guerre économique.

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THEME 3 - 3 : 2020   : le moratoire éolien Source, journal ou site Internet : économie matinDate : 11 décembre 2019Auteur : Ludovic GrangeonAdressé par André Dulou

Le cap est franchi : désormais plus de la moitié des régions et départements français ont signifié officiellement au gouvernement que la coupe des éoliennes est pleine.  Allier, Charente maritime, Cantal, Charente, Poitou, Hauts de France, Rhône Alpes.. Grand Est… Partout les voyants sont au rouge. Le territoire a absorbé plus d’éoliennes qu’il ne pouvait et le résultat n’est pas au rendez-vous. L’association des Maires de France est en alerte maximum : la fracture territoriale a empêché Paris de constater les dégâts sur le terrain. Dans de nombreux départements, la pression monte et le ras le bol est général. Le record historique des 73 auditions de la récente commission Aubert d’enquête parlementaire en a démontré l’urgence. Avec cinq fois moins de crédits que sur l’éolien, l’objectif d’énergies renouvelables peut être atteint rapidement mais il faut agir dès 2020. Le moratoire éolien est urgent pour nous permettre d’atteindre vite ce cap alors que la COP25 annonce des résultats catastrophiques.  Douze ans d’énormes investissements dans l’éolien donnent un résultat dérisoire alors qu’il existe à présent de bien meilleures solutions renouvelables. Sans emplois locaux créés ni résultat industriel concret de la transition énergétique, ce « grand projet » a fait flop. La montagne a accouché d'une souris.  Calquer la solution allemande sur la France a présenté 3 grandes erreurs : Comme en Allemagne ; les résultats ne sont pas au rendez-vous. 2019 est l’année de l’effondrement à 90 % des projets éoliens. En France près de 100 milliards ont été dépensés pour que l’éolien ne produise que 5% de notre électricité, seulement assurée un jour sur cinq… ! Tout cela avec des implantations qui couvrent pourtant un Tiers de notre territoire. L’Allemagne s’attend désormais à subir le grand trou noir de pannes gigantesques. Paris a déjà connu trois grandes pannes cette année : Montparnasse, Orly et les Champs Elysées, car les réseaux sont à genoux. La bulle éolienne éclate avec plus de 10 000 emplois appelés à disparaitrre cette seule année, de l'aveu même du groupement éolien allemand qui rassemble les marques exploitées en France. Doubler l’éolien couvrirait plus de la moitié de notre territoire pour seulement 10% de notre électricité et l’offshore éolien détruit la moitié de nos zones de pêche… ! La France ne bénéficie pas du tout de cette activité, toujours restée artificielle. Les fabricants sont tous étrangers, les importations massives, les emplois précaires, les détaxations massives, la balance commerciale déficitaire. Le chiffre d’affaires est toujours subventionné par le contribuable à un prix largement supérieur au marché. Le seul créneau français des mâts d’éoliennes, pesant à peine une centaine d’emplois, moribond depuis plusieurs années, est en train de disparaitre en Bourgogne Un petit noyau d’influence a maintenu artificiellement cette aubaine par le siège incessant des élus et des ministères. Obtenir des rentabilités privées à deux chiffres grâce à un financement 100% public était bien tentant… Des « enquêtes » ou des « sondages » très orientés sont régulièrement financés pour essayer de maintenir cet eldorado qui a fait la fortune de quelques initiés. Les réglementations ont souvent été influencées, notamment les distances restées identiques malgré les tailles triplées, le bruit également, les socles en béton par millions de tonnes, le recyclage des pales, toujours non résolu en matériau largement polluants. On découvre le grave problème de défense aérienne et de sécurité du contrôle aérien avec la prolifération des éoliennes qui aveugle les radars au sol et en vol jusqu’à 70 km. Le paysage français et ses ressources sont très différents de l’Allemagne. La seule région allemande semblable à la France rejette également l’éolien. Les ressources hydrauliques françaises sont une énergie renouvelable bien plus performante. Si on double une solution

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inefficace, elle est encore deux fois moins efficace. L’éolien reste un gadget qui ne répond pas à la transition énergétique et même l’aggrave !!! il est incompréhensible que le seul modèle d’éolienne proposé soit le vieux modèle tripale à mât géant, presque centenaire, peu efficace, aux multiples nuisances, alors que des procédés bien plus modernes existent, éoliennes turbines verticales, ou incorporées aux bâtiments en toiture ou encore dans les ventilations, qui ont un bien meilleur rendement et pèsent un filon national  4 fois plus d'énergie produite au coeur des besoins, et sans les nuisances actuelles de tous ordres. L’éolien actuel retarde les vraies énergies renouvelables qui arrivent : valorisation carbonée, hydrogène, thorium, immeubles à énergie positive… etc …. Les accumulateurs polluent plus en déchets radioactifs que la filière nucléaire… les panneaux solaires de première génération sont en fin de vie. Déjà les vitres solaires à énergie arrivent … les piles à combustibles se rechargent seules et rejettent 95% de moins de carbone

THEME 3 - 4 : Marseille   : reportage dans une base de sous-marin transformée en datacenterSource, journal ou site Internet : ZDnetDate : 11 décembre 2019Auteur : Guillaume SerriesAdressé par Elie Billaudaz

Le bunker est encore visible malgré les travaux en cours. Le datacenter doit être livré au printemps prochain. Sur le port de Marseille ce bâtiment extraordinaire, endormi depuis plus de 70 ans, est en passe de devenir une véritable usine numérique au 1er mars prochain. L'opérateur de datacenter Interxion, deuxième opérateur mondial de data centers, réhabilite une base sous marine de l'armée allemande construite par le STO en novembre 1943 et jamais terminée. La faute au débarquement de Provence. Et voici que cette architecture atypique, 29 caissons de béton identiques sous une dalle de 5,50 mètres d'épaisseur (contre les bombes de la RAF), située à quelques encablures des câbles sous-marins qui arrivent à Marseille, va devenir un data center destiné à accueillir les baies des géants du cloud computing. Les salles qui devaient abriter les sous-marins de la marine allemande devront alors abriter des serveurs. La métamorphose est en cours. Pourquoi Marseille ? Parce que la cité phocéenne permet de raccorder via des câbles sous marins Afrique, Asie et Europe. 6800 mètres carrés de salle blanche seront installés sur le site de 25000 mètres carrés à proximité des 14 câbles sous marins de télécommunications (6 nouveaux projets identifiés à horizon fin 2020). Des faux planchers et le câblage sont en cours de réalisation.

"Nous sommes au bon endroit pour faire des concentrations de connectivité"

"Nous sommes au bon endroit pour faire des concentrations de connectivité" explique Fabrice Coquio, président d’Interxion France. "Le métier à changé depuis 5 ans avec le mouvement de digitalisation des entreprises. Elles ne peuvent plus tout faire tout seul, nous ne sommes plus dans une logique de 'make or buy'. L'idée c'est de savoir comment je mets mes assets là où je trouve le plus de connectivité". Sur le toit, des générateurs censés palier à des pannes de courant. MSR3 est véritablement une usine digitale. Marseille est déjà le 10ème hub mondial en terme de connectivité. en 5 ans, Installé à Marseille autant de mètres carrés de salle blanche qu'à Paris en 17 ans. "Selon Telegeography, Marseille est rentré dans le top 10 mondial des hubs numériques. Et dans 3 ans, Marseille pourrait rentrer dans le top

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5" assure Fabrice Coquio. "Les câbles vont aller de datacenter à datacenter alors qu'a ce jour ils vont de plages à plages" explique Fabrice Coquio. A terme Marseille sera connecté au câble EllaLink (600 millions d'investissement) qui doit relier Sao Paulo au Brésil à Lisbonne. Conséquence, EllaLink va relier l'an prochain la France au Brésil sans passer par l'Amérique du Nord au débit de 320 tbps. Soit le double du cumul des 14 câbles qui arrivent à Marseille à ce jour.

"Des clients viennent chez nous pour faire des économies sur les télécoms"

"Les câbles vont aller de datacenter à datacenter alors qu'a ce jour ils vont de plages à plages" assure le responsable d'Interxion. Au point que les clients d'Interxion, à 90% étrangers à Marseille, installent désormais leurs propres équipes pour opérer leurs baies depuis Marseille (Total, première DSI de France, la Société des Eaux de Marseille, ou encore AWS). Nul doute que l'arrivée d'Ellalink va favoriser la présence d'acteurs chinois à Marseille assure Interxion. Mais les grandes entreprises françaises elles aussi voient dans l'explosion des datacenters un bénéfice. "Des clients viennent chez nous pour faire des économies sur les télécoms. En installant du cross connect chez nous, nous en installons 50 par semaine à Marseille, pour 85€ par mois, cela leur fait faire des économies énormes sur les frais que leur facturent les opérateurs telco" détaille Fabrice Coquio. Interxion a senti le (bon) vent tourner en 2014. La structure rachète le datacenter de SFR qui devient MRS1, dans le quartier de La Villette, avec 6 200 m² d’espace informatique équipé. Suit MRS2, implanté dans les anciens ateliers « Fouré Lagadec » sur le Port de Marseille Fos. Inauguré en mai 2018, ce site représentera à terme 4350 m² d’espace équipé. Avec MRS3, Interxion veut aller au delà des mètres carrés. Un projet de refroidissement des salles informatiques est à l'étude. Il s'agit de capter une source d’eau attenante, d’une température inférieure à 15 degrés. La “Galerie à la mer” a été créée entre 1890 et 1905 pour évacuer les eaux souterraines des mines de Gardanne. Elle sera pompée pour rallier les data centers d'Interxion, et refroidira par échange thermique les serveurs.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Dotés de fusils HK 417 et CDX 40 Shadow, des tireurs d’élite longue distance du 1 er RI ont «   fait un carton   » Source, journal ou site Internet :OPEX 360Date 10 décembre 2019Auteur : Laurent LagneauAdressé par André Dulou

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en octobre, le Délégué général pour l’armement [DGA] a indiqué que des décisions seraient prises d’ici la fin de cette année au sujet du futur Fusil de précision semi-automatique [FPSA] de l’armée de Terre. « Le dépouillement des offres est en cours, avec les essais d’expérimentation nécessaires. […] La phase d’évaluation se poursuit donc, notamment à Bourges », a-t-il dit. Le programme FPSA fait effectivement l’objet d’un appel d’offres lancé en août 2018 par la Direction générale de l’armement

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[DGA]. Ce qui fit du bruit, à l’époque, étant donné que les conditions que les éventuels soumissionnaires devaient respecter avaient ému l’armurier français Verney-Carron. Pour rappel, ce programme vise à acquérir 2.600 FPSA de calibre 7,62 mm afin de remplacer les Fusils à Répétition modèle F2 [FR-F2] actuellement en dotation au sein de l’armée de Terre. L’appel d’offres porte également sur l’acquisition de 1.800 lunettes de visée à intensification de lumière, 1.000 dispositifs d’imagerie thermique et 6,3 millions de cartouches de 7,62 x 51 mm perforantes et de précision. Comme l’a expliqué M. Barre, les examens des offres est donc toujours en cours. Cependant, un fusil de précision, le HK417 en l’occurrence, par ailleurs déjà en dotation dans certaines unités de l’armée de Terre, semble donner satisfaction. Ainsi, le dernier numéro de la revue Fantassins, édité par l’École de l’Infanterie, évoque un challenge de tir ayant eu lieu en juin dernier au Larzac et auquel a participé une équipe de tireurs d’élite longue distance [TELD] du 1er Régiment d’Infanterie [RI] de Sarrebourg. Or, cette dernière a été désignée par la Section technique de l’armée de Terre [STAT] pour participer à une étude sur l’évolution des matériels en dotation des équipes autonomes TELD. Cette équipe, nommée « équipe innovation » pour l’occasion, a été chargé de tester de nouveaux matériels. Ainsi, le chef d’équipe a troqué son FRF2 avec sa lunette de visée Scrome à grossissement fixe x8 pour un fusil HK417 « en modèle évolué avec un réducteur de son [RDS] », doté d’une lunette M5Xi 5-25×56 de la marque Steiner et d’un bi-pieds Atlas. Le spotter, dont la mission est de veiller sur la sécurité des tireurs, a utilisé un fusil d’assaut HK416 équipé d’une lunette Steiner M8Xi 1-8×24. Il a également été équipé d’un monoculaire Spot60 jumelé à un système Raptar-S pour améliorer ses observations. Enfin, le tireur d’élite a laissé son fusil Hecate II [PGM] avec sa lunette Scrome pour le fusil CDX40 Shadow muni d’un RDS, produit par le canadien Cadex. À noter que cette arme est en dotation au sein des forces spéciales. Toutes les équipes inscrites à ce challenge de tir ont accompli des épreuves identiques, « à des distances de tir s’échelonnant de 5 mètres à 1.800 mètres, permettant ainsi de couvrir l’intégralité des distances d’engagement requises par la doctrine d’emploi des TELD, incluant les deux cibles mobiles réservées au calibre principal à des distances de 700 et 1.300 mètres », précise la revue Fantassins. Cependant, les conditions météorologiques ont rendu l’exercice plus compliqué, en raison du vent, qui soufflait de 5 à 7 m/s en rafale. Le verdict a été sans appel étant donné que « l’emploi des matériels nouveaux » mis en oeuvre par cette « équipe innovation » du 1er RI a « conduit à une amélioration considérable de la précision du tir », avance Fantassins. Et d’ajouter : « L’équipe du 1er RI [qui était « hors compétition »] a plus que relevé le défi, obtenant des résultats très nettement au-dessus de l’équipe classée première du challenge TELD. Ses résultats remarquables s’expliquent notamment par l’accroissement considérable des coups au but d’emblée, objectif idéal recherché de longue lutte par les tireurs d’élite. » Plusieurs raisons expliquent ces résultats. Les fusils testés étant nettement plus légers, l’équipe du 1er RI a pu se déplacer plus facilement et ainsi « préserver » son « potentiel physique ». La qualité des optiques a également joué dans la mesure où les lunettes de tir et d’observation retenues pour cette expérimentation ont permis une acquisition plus rapide des cibles ainsi qu’une correction de tir plus sûre. « La correction apportée par le spotter permet, dans 90% des cas, de neutraliser l’objectif au second tir dans le cas d’un premier tir manqué », détaille l’adjudant Yohan, chef de section TELD au 1er RI. Enfin, la bonne association entre les fusils et les munitions utilisées [cartouches de .308 pouce de 140 grains monolithiques et de 0.408 pouce de 400 grains monolithiques, respectivement pour le HK417 et le CDX40 Shadow] a « généré une précision de trajectoire accrue et une dérive au vent plus stable. » Le retour d’expérience [RETEX] de cette expérimentation ne s’attarde pas sur les résultats du HK417.

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En revanche, il évoque ceux obtenus avec le CDX40 Shadow, l’adéquation parfaite avec les munitions utilisées ayant permis d’augmenter le pourcentage de coups au but à longue distance de plus de 30% au premier tir jusqu’à 1.200 m et de plus de 50% jusqu’à 1.800 m. « De plus il permet l’engagement d’objectifs jusqu’à 2.000 m, voire au-delà, chose irréalisable à ce jour avec notre matériel », y lit-on. Au bilan, soutient l’adjudant Yohan, cette « évaluation grandeur nature a permis de comparer réellement le matériel en dotation et celui qui est accessible en ce moment sur le marché »… et elle a « clairement mis en exergue la supériorité technique des équipements testés. » Et cela d’autant plus que les « performances de ces nouvelles armes comblent donc une faiblesse observée dans le parc des armes en dotation : la précision. » Reste à maintenant à voir si cette expérimentation va servir ou aura une influence pour le choix du remplaçant du FR-F2. On devrait donc vite le savoir.

THEME 4 - 2 : Le nouvel équipement qui bouleverse les fouilles opérationnellesSource, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 10 décembre 2019Auteur : Armée de terreAdressé par André DulouLes équipes de fouille opérationnelle (EFO) et les équipes spécialisées dans la neutralisation des explosifs (EOD) ont reçu, au cours du mois de novembre, un équipement permettant de les rendre plus performantes et efficaces.

Cet équipement, distribué depuis peu dans les régiments du génie et à l’École supérieure et d’application du Génie, améliore nettement les performances des détecteurs de déminage. Son nom ? Le DPMS : Détecteur Portable Multi-senseurs. Il permet de localiser des engins explosifs enfouis qui ne sont pas forcément métalliques et assure ainsi la sécurité de nos soldats en opération et en métropole. Le DPMS est un outil qui lutte plus efficacement contre la menace des engins explosifs manufacturés comme improvisés. Des formations destinées aux futurs instructeurs sont organisées au sein de l’École du Génie à Angers pour se familiariser avec le nouvel outil. Une première session sera destinée à dix instructeurs de l’armée de Terre, un de l’armée de l’Air et un de la Marine. Ils seront guidés par les ingénieurs industriels et un représentant de la section technique de l’armée de Terre (STAT). Les régiments du génie sont les premiers concernés par la distribution de ce nouvel équipement car leur mission principale est d’assurer la mobilité sécurisée des troupes tout en ralentissant l’ennemi. Ce nouveau matériel est un élément de plus dans la modernisation de nos forces.

THEME 4 - 3 : E= MC19 – Entraînement cyber de haute intensitéSource, journal ou site Internet : defense.gouv.frDate : 11 décembre 2019Auteur : marine nationale/Sirpa MarineAdressé par André Dulou

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Commencé depuis le mois de novembre, l’exercice E=MC19 est un exercice cyber de grande ampleur. Son but est d’entraîner les marins susceptibles d’être confrontés, dans leur environnement de travail, à une attaque cyber. Cela concerne les administrateurs et les utilisateurs de systèmes numériques (systèmes de communication, systèmes métiers et réseaux d’automates) de la Marine Nationale. De plus en plus numérisées, les unités doivent faire face à la menace cyber. Leur forte empreinte numérique et en particulier sur les bâtiments récents, nécessite une vigilance accrue. En plus d’être numérisés pour leur fonctionnement courant, les bâtiments sont plus que jamais liés aux réseaux de télécommunications, indispensables en opérations. E=MC19 s’agrège ainsi à l’entrainement majeur de maintien des qualifications du groupe aéronaval (GAN) PEAN 19, permettant ainsi d’entrainer les unités navales composant le groupe aéronaval et leurs équipages à opérer dans des conditions de menaces cyber réalistes. Pour l’exercice PEAN 19, un détachement du Centre Support Cyberdéfense (CSC) embarque à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Cette présence est primordiale car elle permet aux cyber-combattants de prendre en compte le contexte opérationnel dans lequel évoluent les unités afin d’adapter au mieux leurs réponses aux diverses menaces. Le détachement du CSC intègre donc l’état-major embarqué afin de conseiller le commandement de l’état-major du GAN, d’où il mène la direction de la cyberdéfense. L’équipe de cyber-combattants embarqués conduit la lutte informatique défensive. Pour ce faire, ils s’appuient sur l’aptitude de chaque unité à mettre en œuvre les capacités suivantes : détection et classification, contre-mesures et restauration.

THEME 4 - 4 : 6000 euros pour les enfants hospitalisésSource, journal ou site Internet : defense.gouv.frDate : 11 décembre 2019Auteur : DCSSAAdressé par André Dulou

Les élèves médecins de l'association « ça va marcher » ont remis un chèque de 6000€ à la présidente de l’association « les petits princes », qui réalise les rêves des enfants hospitalisés. Chaque année, une dizaine d’élèves de 2e année se mobilisent dès la rentrée universitaire pour récolter des fonds au sein de l’association « ça va marcher ». Les AM Antoine, Gauthier, Julie, Léonore, Maïlis, Maurine, Solenne et Tom, ont ainsi enchaîné les ventes de viennoiserie, calendriers, goodies, réalisation de crêpes et sandwiches aux EMSLB et à la faculté de Lyon. Leur investissement a rapporté 6000 €, remis à la présidente de l’association les petits princes, en présence du général Ausset commandant des écoles. C’est la 2e année que « ça va marcher » reverse ses dons à cette association. « C’est une cause qui nous touche tous », explique l’AM Léonore, présidente. « Nous souhaitons ainsi redonner de l’espoir aux enfants malades ». Grâce à ce don, l’association « les petits princes » va pouvoir financer son 8000e rêve au profit d’un enfant hospitalisé. Les élèves ont également réalisé cet été un trek de 250 km en totale autonomie en Laponie, pour clore l’année universitaire et renforcer leur cohésion. Comme chaque année, le flambeau de l’association ça va marcher est transmis aux nouveaux élèves de 2e année. Ils devront à leur tour rivaliser d’originalité pour récolter un maximum de fonds et préparent déjà un concert de musique classique et un trek à La Réunion.

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5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Le Mali déclare le chef du bureau de la Minusma à Kidal personna non grataSource, journal ou site Internet : RFIDate :11 décembre 2019Auteur : Adressé par André Dulou

Le chef du bureau de la Minusma à Kidal a été démis de ses fonctions et déclaré persona non grata par Bamako, suite à des propos polémiques sur la ville de Kidal début décembre. Christophe Sivillon, de nationalité française, avait déjà été relevé de ses fonctions de chef du bureau de la Minusma à Kidal par sa hiérarchie avant la décision du Mali de le déclarer persona non grata. Le diplomate onusien a désormais 24h pour quitter le territoire national. Il était, ce mardi 10 décembre, dans un avion en partance de Kidal vers Bamako lorsque le ministre malien des Affaires étrangères a fait sa déclaration officielle. « Le Premier ministre et le gouvernement ont décidé de déclarer persona non grata le chef du bureau régional de la Minusma à Kidal pour les propos qu'il a tenus la semaine dernière », a déclaré Tiébilé Dramé devant la presse. Un autre fonctionnaire de l’ONU à Kidal a été nommé pour assurer l’intérim du poste. Dans un communiqué, la Minusma prend acte de la déclaration du gouvernement Malien. Mais regrette l’interprétation faite des propos de son chef de bureau à Kidal. La Minusma précise qu’aucun doute ne doit subsister sur l’engagement ferme de la mission onusienne à respecter et préserver l’unité du Mali. Et son intégrité territoriale.

« Des délégations venues du Mali »

Lors de l'ouverture du congrès du mouvement armé indépendantiste MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), qui s’est tenu à Kidal – ville malienne sous contrôle de l’ex-rébellion – celui qui était alors encore le numéro 1 local de la Minusma avait souhaité la bienvenue aux « invités et membres des délégations venues du Mali et de l’étranger ». Des propos aussitôt condamnés avec fermeté par la société civile et le gouvernement malien, estimant que cette déclaration pouvait laisser penser que Kidal ne relevait pas de la souveraineté malienne. Dès lors, le sort de Christophe Sivillon était scellé. L’ONU voulait, semble-t-il, un départ sans fracas. Bamako, très remonté, était visiblement partisan de la manière forte. Selon un observateur - cette phrase qui a circulé sur les réseaux sociaux et provoqué une levée de bouclier - a été sortie de son contexte et tronqué.

THEME 5 - 2 : Nigeria   : des djihadistes de l’ISWAP publient une vidéo d’exécution de militairesSource, journal ou site Internet : RFIDate 11 décembre 2019Auteur : Adressé par André Dulou

Le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), la faction de Boko Haram affiliée à l'organisation EI, a diffusé une vidéo dans laquelle des combattants exécutent deux soldats et un policier nigérians. Cette courte vidéo, datée du 8 décembre, a été publiée lundi soir en

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ligne par l'agence de propagande du groupe jihadiste Amaq. Sur cette vidéo, trois hommes se tiennent genoux au milieu d'une savane. Ils sont habillés en civil et se présentent comme des membres des forces de l'ordre nigérianes. Un de ces otages indique son rang de sergent de police. Quelques instants après, ils sont abattus par des individus cagoulés en tenue de camouflage. Un membre de ce groupe s'adresse à la caméra en haoussa, la langue majoritaire dans le nord du Nigeria. Ce ravisseur confirme que l'ISWAP, la branche ouest-africaine de l'organisation État islamique poursuit sa stratégie de ciblage en priorité des forces de sécurité. L'ISWAP a déjà publié plusieurs vidéos macabres d'exécution de soldats, parfois vêtus de combinaisons orange imitant les codes visuels de propagande du groupe jihadiste.

Enlèvements et rançons

Selon une source proche de l'armée nigériane, l'ISWAP – replié désormais sur le Lac Tchad – déploie des équipes pour mener des enlèvements en vue d'obtenir des rançons. Toujours selon cette source, L'ISWAP s'appuie notamment sur des cellules rôdant autour des axes routiers reliant Maiduguru à Monguno et à Damataru. Sur ces axes, ces insurgés se font passer pour des militaires et tiennent des faux postes de contrôle. Quatorze voyageurs avaient été enlevés le 4 décembre dernier lors d'un de ces guets-apens. Une action revendiquée par l'ISWAP, affirmant que six membres des forces de sécurité nigérianes se trouvaient parmi les otages.

THEME 5 - 3 : «   Nous détruirons Tel Aviv à partir du Liban   »   : les menaces des pasdaran suscitent un tollé Source, journal ou site Internet : l’Orient le JourDate : 10 décembre 2019Auteur :Adressé par André Dulou

Plusieurs responsables libanais condamnent les menaces iraniennes."Si le régime sioniste commet la moindre erreur contre l'Iran, nous détruirons Tel Aviv à partir du Liban", a menacé lundi Morteza Ghorbani, un conseiller du commandant des gardiens de la révolution en Iran, armée idéologique de la République islamique. Des propos qui ont suscité un tollé au Liban. Dans une déclaration à l'agence de presse iranienne Mizan Online, le commandant iranien des pasdaran a affirmé que l'Iran pouvait détruire Israël sans avoir à lancer de missiles à partir de son propre territoire. "Si le régime sioniste commet la moindre erreur, nous détruirons Tel Aviv à partir du Liban", a-t-il averti. "Si le guide suprême (l'ayatollah Ali Khamenei, nldr) nous ordonne de lancer nos missiles, tous les Israéliens se rendront immédiatement", a-t-il souligné.

"Le Liban n'est pas une wilaya iranienne"

Ces déclarations ont suscité un tollé à Beyrouth. Le ministre sortant de la Défense, Elias Bou Saab (Courant patriotique libre), a ainsi souligné que "si les propos attribués à M. Ghorbani s'avèrent réels, ils sont désolants et inacceptables". Ces propos "violent la souveraineté du Liban lié par des relations amicales avec la République islamique". "L'indépendance de la décision libanaise ne doit être touchée en aucun cas", a-t-il ajouté. Le ministre sortant de l'Information, Jamal Jarrah (courant du Futur), a de son côté dénoncé "des paroles irresponsables et prétentieuses, qui portent atteinte à la souveraineté du Liban et de son

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peuple". Téhéran "peut se défendre comme il veut, mais le Liban n'est pas une boîte à lettres pour les gardiens de la révolution, ni une plateforme externe pour d'autres États", a-t-il ajouté, via Twitter. Le député Michel Moawad a également condamné les déclarations iraniennes. "Pourquoi à partir du Liban et non à partir de l'Iran ou du Golan ?", a-t-il demandé sur son compte Twitter, disant refuser que le territoire libanais soit utilisé par qui que ce soit. "Les déclarations iraniennes sont une preuve supplémentaire de la nécessité d'adopter une stratégie de défense dirigée par l'Etat libanais, seul responsable de défendre le pays et protéger les Libanais", a-t-il ajouté. Le député Nadim Gemayel, membre des Kataëb, a pour sa part appelé le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le président libanais, Michel Aoun, et le Premier ministre sortant, Saad Hariri, à "prendre une position explicite" par rapport aux propos de Morteza Ghorbani. L'ancien ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a lui aussi réagi aux menaces iraniennes estimant sur son compte Twitter que "l'ère durant laquelle certains trouvaient facile d'utiliser le Liban comme scène de guerre au profit de l'Iran est révolue". "Nous ne sommes pas des boucliers humains pour aucun plan dans la région, a-t-il poursuivi. Ce responsable iranien doit savoir que le Liban a changé et ne sera pas impressionné par ses propos, mais fera face à ses agissements. Le Liban n'est pas une wilaya iranienne et ne le sera pas". Fin septembre, le commandant en chef des gardiens de la révolution, Hossein Salami, avait déjà affirmé que la destruction d’Israël "n’est plus un rêve, mais un but à portée de main".

"Frapper la résistance"

Morteza Ghorbani s'est par ailleurs exprimé, dans son entretien avec Mizan Online, sur les contestations ayant lieu dans différents pays de la région. "Les mouvements populaires en Irak, au Liban et en Iran visent à frapper le front de la résistance", a-t-il dénoncé. Et d'ajouter que "le cœur et l'âme des nations yéménite, syrienne, irakienne, libanaise et de Gaza sont avec l'Iran". Le président syrien Bachar el-Assad a lui aussi estimé, lors d'une interview polémique accordée le 26 novembre dernier à la télévision publique italienne Rai et diffusée lundi soir, que les Libanais doivent faire preuve de vigilance afin qu'aucune partie étrangère "ne manipule" le mouvement de contestation au Liban. L'Iran a été en butte, pendant quelques jours à partir du 15 novembre dernier, à des manifestations populaires suite à l'annonce d'une hausse du prix de l'essence. Ces manifestations, violentes par endroits, ont été rapidement et durement réprimées par les autorités. L'ampleur de cette répression n'est pas claire au niveau de l'ensemble du pays, en raison du blocage d'internet par les autorités. Si des organisations de défense des droits humains y compris Amnesty International ont fait état d'au moins 140 morts et 7.000 arrestations, Téhéran affirme que moins d'une dizaine de personnes ont été tuées, majoritairement des militaires. En Irak, un mouvement de contestation inédit réclame par ailleurs le départ de l'ensemble du pouvoir actuel. Un soulèvement, essentiellement à Bagdad et dans le sud chiite, qui ne faiblit pas depuis le 1er octobre, malgré plusieurs centaines de tués. Au cours de ces manifestations, les protestataires s'en sont pris à plusieurs reprises aux symboles de la présence iranienne dans le pays, mettant notamment le feu au consulat d'Iran dans la ville de Najaf. Au Liban, le Hezbollah critique régulièrement le mouvement de révolte, qu'il estime financé par des ambassades étrangères. Dans les premiers jours qui ont suivi le début de la contestation, le 17 octobre, des contestataires, notamment dans des régions chiites du pays, ont vertement critiqué le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal. Le conflit israélo-iranien a eu lieu ces dernières années sur différents fronts au Moyen-Orient. Le principal

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terrain d’affrontement entre ces deux parties est la Syrie, où l’aviation israélienne a mené des centaines de frappes contre des positions iraniennes au cours des dernières années. Plus récemment, les affrontements se sont exportés en Irak où l’État hébreu cible désormais des bases armées iraniennes. Les 19 et 28 juillet, des raids aériens avaient détruit des stocks de missiles sophistiqués iraniens. Le Premier ministre israélien, interrogé en août dernier sur ces frappes, avait déclaré que "l’Iran n’a d’immunité nulle part". En juillet, un ministre israélien avait déclaré qu'Israël est "le seul pays au monde à tuer des Iraniens". En guise de réponse, l’Iran a déployé ces derniers mois des missiles balistiques en Irak, dont certains pourraient atteindre Israël.

THEME 5 - 4 : La Turquie envisage d’intervenir militairement en LibyeSource, journal ou site Internet : Le FigaroDate : 11 décembre 2019Auteur : Alexis FeertchakAdressé par Elie Billaudaz

Recep Erdogan a déclaré mardi qu'il pourrait déployer ses troupes si le gouvernement de Tripoli le lui demandait pour faire face à l'offensive du maréchal Haftar Le président turc a déclaré lundi 9 décembre, puis confirmé mardi, que son pays pourrait déployer des troupes en Libye si le gouvernement de Fayez el-Sarraj l'invitait à le faire. Son gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU, est très affaibli face à l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, qui, à la tête de son «Armée nationale libyenne» (LNA), contrôle une très large partie du territoire libyen à l'exception de zones au nord-ouest, autour de Tripoli, où se maintient le GNA. Parrainé par l'Arabie saoudite, la Jordanie, l'Égypte et surtout les Émirats Arabes Unis, Haftar peut aussi compter sur le soutien croissant de Moscou, qui a déployé, selon de nombreux observateurs, plusieurs centaines de mercenaires membres de sociétés militaires privées comme le groupe Wagner, mais aussi, d'après le New York Times , de vrais «soldats en uniforme». Alors que l'offensive de Khalifa Haftar, lancée en avril dernier, a rapidement piétiné face aux milices tripolitaines et aux brigades de Misrata qui soutiennent le GNA, l'aide russe de ces dernières semaines semble avoir changé la donne sur le terrain. Au sol, les Russes accompliraient des missions de snipers, mais aussi de repérage des cibles pour l'artillerie, une tâche généralement dévolue aux forces spéciales. Moscou aurait également fourni des systèmes anti-aériens. En début de semaine, les États-Unis ont ainsi estimé qu'un tel système avait abattu le mois dernier l'un de leurs drones, non armé, près de Tripoli. Inversement, les troupes du GNA seraient parvenues à détruire un MiG-23, chasseur d'origine soviétique qui faisait partie de la flotte aérienne libyenne sous Khadafi, tombée en déshérence depuis le renversement du dictateur en 2011. Plusieurs médias américains ont accusé les Russes d'avoir modernisé pour la LNA d'anciens chasseurs MiG et Shoukoi. Dans ce contexte de renforcement militaire du camp d'Haftar, la Turquie apparaît comme le principal soutien du gouvernement de Fayez el-Sarraj et des milices locales. «Dans le cas d'une invitation [de Tripoli], la Turquie décidera elle-même du type d'initiative à prendre», a déclaré Recep Erdogan à la télévision turque, envisageant l'«envoi de soldats» et de «personnels». «Le GNA est prêt à accueillir TOUT soutien international», a répondu dans un communiqué un porte-parole du gouvernement de Tripoli, rapporté par le New York Times. Depuis de nombreux mois, la Turquie serait en réalité déjà présente, quoiqu'officieusement, à Tripoli : Ankara fournit notamment des drones aux forces du GNA. En face, les Emiratis fournissent à la LNA des drones de fabrication chinoise. Dans un rapport publié en octobre, des experts de l'ONU

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avaient estimé que la Turquie (du côté du GNA), mais aussi les Émirats arabes unies et la Jordanie (du côté d'Haftar), violaient l'embargo sur les armes imposé par la résolution 1970 du Conseil de sécurité des Nations unis, votée en 2011.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Le Pentagone suspend l’entraînement de tous les militaires saoudiensSource, journal ou site Internet : Le FigaroDate : 11 décembre 2019Auteur : avec AFPAdressé par François Jouannet – autre article sur le même sujet sur le site OPEX 360.

Le Pentagone a décidé de suspendre temporairement l'entraînement de tous les militaires saoudiens actuellement formés sur le sol américain après la fusillade de Pensacola, dans laquelle trois jeunes militaires américains ont été tués vendredi par un membre de l'armée de l'air saoudienne. L'entraînement des militaires saoudiens reprendra à l'issue d'une révision des procédures de sécurité et de vérifications des antécédents de tous les militaires étrangers actuellement formés aux Etats-Unis, a indiqué à la presse un haut responsable du ministère américain de la Défense ayant requis l'anonymat. Cette revue des procédures, ordonnée par le vice-ministre de la Défense David Norquist, devrait prendre de 5 à 10 jours, a précisé un autre responsable du Pentagone. Un membre de l'armée de l'air saoudienne a ouvert le feu vendredi avec une arme de poing dans une salle de cours de la base militaire de Pensacola, en Floride, faisant trois morts et huit blessés avant d'être abattu par la police. Il avait publié sur Twitter avant son attaque des messages hostiles envers les Etats-Unis, a rapporté le groupe de surveillance des mouvements jihadistes SITE.

5.000 militaires étrangers

«Le ministère coopère étroitement avec le gouvernement saoudien pour répondre à cet incident», souligne David Norquist dans une lettre aux chefs des services de l'armée américaine concernés par cette mesure, qui a été «approuvée» par Riyad. L'US Navy avait annoncé un peu plus tôt avoir suspendu l'entraînement des 303 militaires saoudiens en formation spécifiquement sur les bases navales de Pensacola, Whiting Field et Mayport, en Floride. Les responsables du Pentagone n'ont pas été en mesure de préciser combien de militaires saoudiens au total sont entraînés sur le sol américain, mais ils ont indiqué que les Etats-Unis formaient actuellement quelque 5.000 militaires étrangers sur des bases américaines. Ils seront tous concernés par les changements de procédures de sécurité pour leur accès à l'entraînement et aux bases elles-mêmes. Des centaines de militaires saoudiens suivent chaque année des formations au sein des forces armées américaines, illustration des liens forts qui unissent les deux pays alliés. Dimanche, le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du président Donald Trump, avait estimé que ce programme devait "être suspendu" tant que la lumière n'aura pas complètement été faite sur les événements en Floride. Les enquêteurs américains cherchent notamment à savoir si le tireur saoudien a agi seul. «L'Arabie saoudite est un allié, mais il y a ici quelque chose de fondamentalement mauvais. Nous devons ralentir ce programme et le réévaluer», avait insisté Lindsey Graham.

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Un autre républicain, Matt Gaetz, qui représente au Congrès la Floride où a eu lieu l'attaque, avait lui aussi appelé à «mettre le programme en pause». «Nous ne devrions pas accueillir de nouveaux étudiants saoudiens tant que n'avons pas absolument confiance en notre processus de contrôle», avait-il expliqué Le ministre américain de la Défense Mark Esper a cependant défendu l'utilité de ce type de programmes. «Nous disposons de quelque chose que n'ont pas nos adversaires potentiels, comme la Russie et la Chine» , a-t-il souligné dimanche. «La possibilité de faire venir ici des étudiants étrangers pour s'entraîner avec nous, pour comprendre la culture américaine, nous est très importante afin de construire ces relations au long cours qui contribuent à notre sécurité.»

THEME 6 - 2 : Spatial   : vers un déclassement de la France   ? Source, journal ou site Internet : La TribuneDate 11 décembre 2019Auteur : Michel CabirolAdressé par Jean-Claude Tourneur

Les industriels français sont très critiques sur le bilan de la conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne. Il faut dire que la ventilation des contributions pays par pays, programme par programme ne rassure vraiment pas. Sauf sur la filière lanceur, où la France investit beaucoup... sur le passé.

Ça grogne. Dur. Au-delà des communiqués officiels se gargarisant du succès de la conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne (ESA), Space19+, les débats en coulisse, qui secouent actuellement la filière spatiale française, sont beaucoup moins enthousiastes. Et c'est peu de le dire. Car pour les industriels, Space19+ est plus une Bérézina spatiale ou presque qu'une ode à un succès européen. Leurs réactions sont très critiques vis-à-vis du bilan français à l'issue de Space19+. "Faire croire à une grande victoire de l'Europe permet de masquer un certain déclassement de la France"  dans le domaine de l'espace, déplore un industriel, très dépité par le bilan de Space19+. Résultat, un courrier de la commission espace du GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) sous la présidence de Jean-Marc Nasr (Airbus Space) a été envoyé en fin de semaine dernière à Matignon ainsi qu'à trois ministères (Bercy, Recherche et Armées), selon des sources concordantes. Un courrier qui résume toutes les craintes de l'industrie française après la conférence ministérielle de l'ESA. Un bilan qui a également fait réagir le gouvernement. Car concomitamment à ce courrier, une réunion interministérielle (Recherche, Armées, Bercy et Matignon) à laquelle s'est invité l'Elysée, a été organisée le 5 décembre afin de débriefer Space19+. Il semblerait que les participants aient conclu à un constat d'échec de la France à Séville. "Que l'Etat tire ce constat, c'est bien, mais que fait-on maintenant pour réagir. Il faut aller au-delà du constat", explique-t-on à La Tribune.

La France perd son leadership

Pourquoi une telle grogne ? Les faits : la France a perdu sa place de leader spatial historique en Europe avec 2,66 milliards d'euros de contribution (18,5% du budget de l'ESA). Elle a été très largement distancée par l'Allemagne (3,29 milliards d'euros, soit 22,9% du budget de l'ESA sur un total de 14,38 milliards d'euros entre 2020-2025). Pour parvenir à ses fins, Berlin a caché sa copie jusqu'au dernier moment, assurent plusieurs sources concordantes. "La position de l'Allemagne n'avait pas été anticipée, râle-t-on à Paris. La

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France n'avait pas les bonnes informations". Une telle cécité révèle la faillite de l'intelligence économique française. A la prochaine ministérielle en 2022, la France devra s'en souvenir. "Avec 22,9%, l'Allemagne est désormais le premier contributeur de l'ESA, suivie de la France (18,5%, 2,66 milliards d'euros), de l'Italie (15,9%, 2,28 milliards d'euros) et du Royaume-Uni (11,5%, 1,65 milliard d'euros)", s'est réjoui le Centre allemand pour l'aéronautique et le spatial (DLR). En outre, la France est talonnée par l'Italie, qui a consenti de son côté un très gros effort financier en mettant sur la table de l'Europe spatiale 2,282 milliards (15,9%). Résultat, l'ambition de la France, notamment sur des enjeux d'avenir dans le domaine spatial (l'après Sentinel, télécoms ARTES, exploration...), va en pâtir et sera forcément en recul par rapport à la stratégie suivie par l'Allemagne et l'Italie. Ces deux pays à la fois rivaux et partenaires de la France ont quant à eux choisi de mettre des sommes importantes sur des filières, et donc des programmes, d'avenir. C'est ce que montre la ventilation pays par pays et programme par programme, un document bilan réalisé par l'ESA dont La Tribune s'est procurée une copie.

La France en retrait sur l'observation de la Terre et les télécoms

La France a laissé le champ libre dans plusieurs filières d'avenir. C'est le cas notamment d'un des points forts de la France, l'observation de la Terre. Sur le programme "Future EO" couvrant la période 2020-2022 (la future génération de satellites Sentinel), la France a contribué seulement à hauteur de 50 millions d'euros quand l'Allemagne et l'Italie ont mis respectivement sur la table 170 millions et 105 millions d'euros. Pas sûr que la France garde une voix prépondérante sur ce programme européen majeur dans les années à venir. C'est également le cas sur l'actuel programme de surveillance de la Terre Copernicus (2020-208). La France avec une contribution de 350 millions est également distancée par l'Allemagne (518,7 millions) et l'Italie (370 millions) alors que l'ESA est en train de préparer des appels d'offres sur une série de satellites complémentaires. Ce programme contribuera au développement et à l'expansion du système pour inclure de nouveaux satellites (Sentinel 7-12) ainsi que des services de surveillance dans plusieurs domaines comme le climat, l'agriculture, la mobilité, la sécurité et les catastrophes naturelles. Des industriels prévoient un fort recul du leadership technique français dans cette filière : sur six maîtrises d'oeuvre, l'Allemagne devrait en obtenir 3 ou 4, l'Italie 1 et la France 1 ou 2. "L'Allemagne est un leader mondial de l'observation de la Terre - tant sur le plan scientifique et technologique que dans l'utilisation et le traitement des données pour l'analyse du système terrestre", a estimé le DLR. "Avec environ 520 millions d'euros (30% du budget), l'Allemagne conservera son rôle de leader dans le programme européen Copernicus d'observation de la Terre, actuellement opérationnel". Sur le programme de télécoms Artes, la France a pris là aussi une baffe. L'Allemagne contribue à hauteur de 326,5 millions tandis que la France ne peut mettre que 230 millions sur la table. Et Paris ne met aucun crédit sur le programme Espace pour la 5G (320 millions au total) au contraire de Berlin (13 millions) et de Rome (11 millions), qui ont pris des tickets. C'est aussi le cas sur les communications optiques, qui est pourtant un sujet d'avenir notamment avec les constellations. En revanche, l'Allemagne a quant à elle bien compris l'importance de ce programme en misant 80 millions. "L'Allemagne est très bien positionnée dans le secteur des télécoms par satellite , a d'ailleurs souligné Walter Pelzer, membre du conseil exécutif du DLR chargé des négociations pour Space19+. L'objectif est d'augmenter la compétitivité des composants et des capacités des systèmes de support en mettant l'accent sur les communications sécurisées - le mot clé ici est le cryptage quantique - pour intégrer la technologie et les applications satellitaires dans les nouveaux réseaux mobiles 5G et surtout pour continuer le leadership technologique et politique en optique communication laser" . En clair, l'avenir...

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Des ambitions françaises limitées dans l'exploration

Dans l'exploration, la France a également limité ses ambitions dans la plupart des programmes sur la période 2020-2022 (499 millions d'euros). Ce qui n'est pas le cas de l'Allemagne (1,1 milliard) et de l'Italie (947 millions). Dans ce domaine, Paris souhaiterait être notamment maître d'oeuvre du module martien Esprit et participer en tant que contributeur secondaire au module lunaire I-HAB. En revanche, elle a décidé de ne pas contribuer à la Station spatiale internationale et, surtout, aux programmes de missions lunaires, qui pourraient représenter à terme l'avenir. En revanche, la France a mis le paquet sur la filière lanceur. Elle est - et de loin - la première nation contributrice avec 875,65 millions d'euros, loin devant l'Allemagne (473 millions) : compétitivité pour Ariane 6 (169 millions), VEGA E, le futur concurrent d'Ariane 6 (15 millions), développement d'un petit lanceur (2 millions), démonstrateurs et R&T lanceur (5 millions), moteur Prometheus (100 millions), démonstrateur Themis (25 millions), Space Rider (3 millions), programme de transition entre Ariane 5 et Ariane 6 (164 millions), aide à l'exploitation d'Ariane 5 (264,65 millions) et à Ariane 6 (98 millions). Quand à l'Italie, elle a choisi ses programmes en fonction des enjeux d'avenir. Outre les améliorations de Vega C (50 millions) et la préparation à Vega E (90 millions), elle parie sur le développement d'un petit lanceur (45 millions)  et sur le programme Space Rider une mini-navette spatiale (150 millions). Enfin, l'Allemagne a pour sa part beaucoup misé sur le programme Future Launchers Preparatory (FLPP), qui prépare l'avenir des lanceurs (102 millions, contre 5 millions à la France).

Le CNES défend le bilan de la ministérielle

Lors d'une réunion avec le GIFAS qui s'est tenue lundi, le CNES est revenu sur le succès de la conférence ministérielle de l'ESA. Celui-ci permet à l'Agence spatiale de renforcer son rôle de leader mondial en matière scientifique, d'améliorer la compétitivité d'Ariane 6 et de Vega C tout en développant les briques technologiques du futur avec le moteur Prometheus et la rénovation du Centre spatial guyanais. Sur la situation de la France, le président du CNES Jean-Yves Le Gall a tenté de rassurer les industriels devant la commission du GIFAS en réaffirmant que la France gardait un leadership financier sur les trois prochaines années   en termes de contributions annuelles. En outre, il a expliqué que la contribution de l'Allemagne serait principalement dépensée en 2023 et 2024. Ce qui permettrait à la France de rééquilibrer sa contribution avec celle de l'Allemagne lors de la ministérielle prévue en 2022. Sauf que l'ESA ne va pas attendre pour lancer certains programmes où la France est en retrait. C'est le cas pour Copernicus où l'Allemagne a le leadership financier. D'une façon générale, la France rend les armes dans le domaine spatial et ne semble plus pouvoir s'opposer à la puissance financière de l'Allemagne. Et pourtant, l'ambition de Berlin ne date pas d'hier. L'Allemagne ne s'est jamais cachée qu'elle voulait le leadership européen. C'était déjà inscrit noir sur blanc dans son livre blanc sur le spatial publié fin 2010 :  "l'Allemagne occupe le deuxième rang européen en matière de spatial ; se satisfaire du deuxième rang ne suffit pas, il faut considérer ce classement comme une source de motivation" . On comprend mieux la jubilation du clan allemand à Séville. Tout comme on ne pourra pas dire que la France n'aura pas été avertie de cette ambition. L'Allemagne spatiale est en marche... Elle a déjà planté son drapeau au sommet de l'ESA.

THEME 6 - 3 : l’enquête Macron Leaks résolue grâce à Google   ? la justice française est tributaire du géant américainSource, journal ou site Internet : Marianne

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Date : 11 décembre 2019Auteur : Sébastien GrobAdressé par Jean-Noël Ferret

Google a dévoilé le 21 novembre des informations inédites suggérant une implication russe dans les Macron Leaks. Décryptage de ces révélations avec Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po et spécialiste en cybersécurité, pour qui elles révèlent une dépendance du renseignement français à l'égard de la multinationale. Des révélations en catimini. Google a dévoilé le 21 novembre des éléments inédits sur les MacronLeaks, le piratage qui avait provoqué la fuite de milliers d'e-mails internes à l'équipe d'Emmanuel Macron à deux jours du second tour de la présidentielle de 2017. Les informations collectées par son équipe de cybersécurité montrent l'implication de deux groupes de hackers soupçonnés d'être soutenus par les services de renseignement russes. De quoi suggérer une ingérence de la Russie, déjà accusée d'avoir déstabilisé l'élection présidentielle américaine de 2016. Deux membres du "groupe d'analyse de menaces" de Google ont exposé leurs résultats lors d'une conférence spécialisée, devant un parterre de professionnels du numérique. Une présentation en petit comité qui ressemble à un pied-de-nez pour la justice française, avec qui la multinationale refuse de coopérer. Selon Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la cybersécurité, les enquêteurs français sont impuissants sans les informations détenues par Google.

Marianne : Comment expliquer que ces révélations viennent de Google plutôt que de la justice française ?

Fabrice Epelboin : Les services de renseignement français sont tributaires des données détenues par Google. Cette dépendance est liée à la méthode de piratage employée : un simple hameçonnage [procédé permettant de récupérer des informations de connexion, ndlr] avec des liens toxiques envoyés dans des e-mails trompeurs, qui ont permis aux hackers de se connecter à la place de membres de l'équipe de campagne de Macron. Les seuls éléments disponibles sont dès lors liés aux comptes Gmail, par exemple l'adresse IP des ordinateurs qui

Cette situation de dépendance est-elle exceptionnelle ?

Elle découle de la faiblesse du dispositif numérique de l'équipe Macron. Ils auraient dû se doter d'un serveur de mails en interne plutôt que de passer par un outil américain. Mais c'est loin d'être un cas isolé : de nombreuses institutions utilisent Gmail par commodité. C'est le signe d'une perte de souveraineté numérique totale de la France, qui touche même certains services de sécurité équipés avec des logiciels américains. La justice française se retrouve face à une multinationale peu coopérative, sans aucun moyen de la contraindre à livrer ses données.

Ces éléments ont été collectés par le "Groupe d'Analyse de Menaces" de Google, dont l'objectif est de protéger ses logiciels contre les pirates, y compris ceux "soutenus par des Etats"...

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Google a toujours envisagé des cyberattaques provenant d'Etats, qui sont aujourd'hui la menace la plus importante pour l'entreprise. Tous les gros acteurs des nouvelles technologies (Facebook, Amazon) disposent d'équipes de cybersécurité de très haut niveau, qui n'ont rien à envier à la plupart des Etats. Ces cellules rassemblent des hackers dont beaucoup ont travaillé pour des services de renseignement. La masse de données à leur disposition est exceptionnelle : l'omniprésence de Google sur internet lui donne une capacité de renseignement supérieure à tous les pays exceptés les Etats-Unis et la Chine.

Google a dévoilé ses éléments inédits lors d'une rencontre d'initiés. Un contexte surprenant ?

Le choix d'une conférence technique pour révéler des informations sur un sujet politique aussi important me semble inédit. En choisissant ce cadre, Google compte bien sur le fait que ses résultats vont être repris dans les médias : c'est une manière de les communiquer au public en restant en retrait du débat politique

THEME 6 - 4 : Expansion démographique : un facteur aggravant des crises au Sahel ?

Source, journal ou site Internet : les yeux du MondeDate : 10 décembre 2019Auteur : Alicia PiveteauAdressé par André Dulou

Le Sahel est confronté à de nombreuses crises, qu’elles soient d’ordre humanitaire, environnemental ou sécuritaire. Outre les conflits armés, les changements climatiques dramatiques et la forte expansion démographique de la région inquiètent. Selon les Nations Unies, 24% de la croissance démographique mondiale d’ici à 2050 proviendra de dix pays du Sahel.Le Sahel, une “bombe démographique”L’actualité est rythmée par l’annonce d’attaques et des difficultés du G5 Sahel, adossé à l’opération Barkhane, d’annihiler la myriade de groupes djihadistes présente au Sahel. L’occasion se présente ici d’interroger les liens entre dégradation sécuritaire et explosion démographique. Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso et Niger connaissaient des fragilités structurelles et sécuritaires préexistantes à l’explosion démographique. Ce phénomène de population est ici à concevoir comme un élément amplificateur qui agit tant sur les racines de la crise que sur ses conséquences. La population des pays du G5 Sahel passera de 83,7 millions d’habitants en 2019, dont environ 50% de moins de 15 ans, à 196 millions en 2050. Dans la zone des trois frontières, épicentre de la crise, le Niger se démarque particulièrement. Le pays comptabilise 21,48 millions de nigériens en 2019. Il présente la plus forte croissance africaine (3,8% selon la Banque Mondiale) et le taux de fécondité le plus élevé (6,5 enfants par femme selon l’ONU). Cette démographie exponentielle et la jeunesse de la population peuvent constituer un vivier de recrutements à l’avantage des groupes terroristes. En parallèle, les tensions interethniques renforcent la volonté de

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maintenir et de perdurer le groupe. Cette logique sociale fortement présente tend au ralentissement de la transition démographique[1]. Pour le démographe Michel Garenne, il est urgent de ne plus laisser la question démographique de côté, au risque d’arriver à une “situation insoutenable”. Il met en garde contre les conséquences de la surpopulation : migrations, guerres, famines, épidémies. “Il n’y aura pas assez de place et de ressources pour tout le monde”, précise-t-il.

Des tensions exacerbées par le réchauffement climatiqueLe paramètre du réchauffement climatique est également à prendre en compte dans l’équation. Les scientifiques du GIEC l’affirment : le Sahel est l’une des régions les plus vulnérables face au changement climatique. À son climat aride s’ajoute la désertification, la réduction des terres arables, la diminution significative de la pluviométrie ou encore la réduction et l’imprévisibilité de la saison des pluies. En somme, le stress hydrique et alimentaire s’annonce sans précèdent dans la région. L’enjeu est d’autant plus stratégique dans le cadre d’une économie agropastorale où 80 % de la population dépend de ces ressources naturelles pour garantir sa subsistance. La demande en ressources augmente donc alors que, au même moment, l’offre diminue. En parallèle, les migrations climatiques s’accumulent aux déplacements déclenchés par l’insécurité. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, ces déplacements ont concerné 4,1 millions de personnes au Sahel en 2019. Temporaires ou définitifs, internes ou externes, ils peuvent être un vecteur de tensions. Longtemps, les dispositifs de planification des naissances ont été impopulaires auprès des populations. De même, les défis liés à la démographie restaient peu abordés par les gouvernements à l’échelle nationale. La mise en valeur des vertus économiques est parfois préférée au bilan alarmiste. Or, les croissances économiques ont été en partie absorbées par l’expansion démographique. Compte-tenu du contexte, les chances de bénéficier du dividende démographique sont faibles[1]. Toutefois, les Etats semblent prendre progressivement des mesures. Le Niger, par exemple, s’est doté d’une Politique nationale de population depuis août 2019. L’importance du facteur démographique ne doit pas être laissé-pour-compte. Il se révèle être un point clé dans la compréhension des enjeux de sécurité et de développement à moyen et long terme dans la région. D’intenses efforts de développement peuvent encore influencer et accélérer la transition démographique.

Notes[1] Le dividende démographique correspond à la situation suivant la baisse rapide d’une fécondité élevée. La part des personnes en âge de travailler est favorable : il y a peu de personnes âgés et peu d’enfants à charge. C’est une période de forte stimulation économique qui a énormément profité aux émergents asiatiques. Dans le cas présent, la baisse de la fécondité est trop lente et les perspectives d’emplois sont faibles.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : CHU de Rouen   : l’ANSSI n’écarte pas une réponse offensiveSource, journal ou site Internet : ZDnetDate : 6 décembre 2019Auteur : Louis Adam

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Adressé par Elie BillaudazL’Anssi ne souhaite pas rester inactive face aux auteurs de l’attaque ayant paralysé le CHU de Rouen en novembre. Le directeur de l’agence Guillaume Poupard a ainsi confié auprès de Bloomberg que « La loi française nous permet de prendre des mesures actives face à cet attaquant. Nous n’excluons pas cette possibilité. » Le principal suspect dans l’attaque ayant visé le CHU de Rouen est le groupe TA505, un groupe proche de la Russie particulièrement actif et motivé par l’argent. Ce groupe est bien connu pour avoir notamment conçu et distribué le malware bancaire Dridex. Dans le cadre de l’attaque ayant visé le CHU de Rouen, la charge utile déployée par les attaquants était un ransomware capable de bloquer le système. Les indices laissaient entendre qu’il s’agissait d’une variante du ransomware CLOP, sur lequel l’Anssi a récemment publié un rapport. Guillaume Poupard indique que les auteurs de l’attaque contre le CHU de Rouen sont « toujours actifs » et qu’ils continuent de chercher de nouvelles cibles en France. On peut s’étonner de voir le directeur de l’Anssi, qui se définit depuis toujours comme une agence entièrement dédiée à la cyberdéfense, adopter une posture quasi offensive. L’Anssi a néanmoins quelques cartes à jouer afin de mettre des bâtons dans les roues des groupes d’attaquants : depuis la loi de Programmation militaire 2019 (article 19), l’Agence peut prendre des mesures en collaboration avec les opérateurs de télécommunication et hébergeur afin de détecter les menaces, en demandant par exemple aux opérateurs d’installer des sondes sur leurs réseaux afin de rechercher d’éventuels indicateurs de compromission.

Autorisation d'attaquer et de neutraliser 

Cette nouvelle mesure vient compléter les dispositions de la précédente loi de programmation militaire de 2014, qui autorise les services de l’État à « caractériser l'attaque et à neutraliser ses effets en accédant aux systèmes d'information qui sont à l'origine de l'attaque. » L’Anssi a donc le champ libre pour venir perturber les activités des attaquants.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Un Cimer résolument vertSource, journal ou site Internet : Le MarinDate : 9 décembre 2019Auteur : Alexandra TurcatAdressé par François JouannetLe comité interministériel de la mer (Cimer) 2019 a finalement eu lieu ce lundi 9 décembre, reprenant la plupart des grandes lignes de l’ambition maritime énoncée par le président de la République Emmanuel Macron le 3 décembre lors des Assises de l’économie de la mer de Montpellier, avec un cap très environnemental, dans le sillage de politiques et mesures déjà engagées. Emmanuel Macron « a insisté sur la nécessité de construire une voie qui réussisse à préserver nos océans tout en contribuant au développement harmonieux de nos sociétés », souligne le Premier ministre Édouard Philippe en préambule du dossier de presse du Cimer (voir plus bas) . « Nos concitoyens, notamment lors du grand débat national, ont exprimé des attentes très fortes sur la préservation du milieu marin. », ajoute le Premier ministre qui n'a, contrairement aux années précédentes, pas donné de conférence de presse à l'issue du comité interministériel.Stratégie nationale portuaire

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Le Cimer 2019 rend publiques les grandes lignes d’une stratégie nationale portuaire 2020 - 2025 tournée vers la transition écologique, la digitalisation, l’encouragement de l’innovation. Pour les navires propres, outre la poursuite de la promotion de la charte Sails, et la préparation d’un écolabel sur l’ensemble de la chaîne logistique et intermodale, un appel à projet doit être lancé début 2020 dans le cadre du programme d’investissements d’avenir pour des navires propres et intelligents. Pour favoriser l’offre de carburants propres, il rappelle l'ambition de mettre en place des mesures fiscales « pour favoriser l’activité des terminaux de fourniture de gaz aux navires ainsi que pour installer des dispositifs de raccordement électrique à quai » Protection du milieu marin Pour la protection du milieu marin, le comité interministériel réaffirme la feuille de route zéro déchet plastique en mer en 2025 mais ne détaille pas les actions de prévention, de réparation et de sensibilisation envisagées. De même, le gouvernement se fixe un objectif de « 100 % des récifs coralliens protégés en 2025 ». Pour les cétacés il est prévu d’abonder les moyens de l’observatoire Pelagis (le montant n'est pas précisé), ou encore de fixer à 100 mètres la distance minimale d’approche des cétacés dans les aires marines protégées. L’encadrement des mouillages va se poursuivre et s'étendre et un référentiel de suivi pour l’ODD14 sera élaboré par le ministère de la Transition écologique et solidaire et le Boston consulting group puis mis à disposition de tous les acteurs privés en accès libre dans le courant de l’année 2020. SNSM Parmi d’autres mesures, concernant la sécurité et la sûreté en mer, un schéma directeur de la fonction garde-côtes sera mis en place. Enfin, pour la SNSM, outre la confirmation de la hausse de la subvention de l’État, pour 2020, à 10,5 millions d’euros (hors taxes affectées), le Cimer confirme la décision annoncée par le chef de l'État de faire voter l’attribution de la qualité de pupille de la nation aux enfants de sauveteurs péris en mer, y compris ceux des trois sauveteurs décédés le 7 juin aux Sables-d’Olonne.

THEME 8 - 2 : EDF en marche vers un «   nouveau nucléaire   ?   » Source, journal ou site Internet : la TribuneDate : 11 décembre 2019Auteur : Marc EndeweldAdressé par André Dulou

Chez EDF, c'est l'inquiétude. La multiplication des signaux contradictoires envoyés ces derniers mois par le gouvernement sur le dossier du nucléaire déstabilisent particulièrement les équipes internes de l'électricien national. Entre Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, qui a critiqué vertement les surcoûts et les nouveaux délais annoncés des chantiers EPR, et Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a évoqué un scénario « 100 % renouvelables » pour 2035, la filière nucléaire française est sous pression. En début d'année, lors d'un Conseil de politique nucléaire (CPN), Emmanuel Macron lui-même y est allé de sa petite phrase devant l'ensemble des ministres concernés par le dossier rassemblés pour l'occasion à l'Élysée : « De toute façon, là, on part pour quinze ou vingt ans. Si on trouve une solution de stockage pour l'électricité, le nucléaire, c'est mort. » Théoriquement, un scénario 100 % « EnR » [énergies

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renouvelables, Ndlr] n'est viable que si des solutions techniques sont trouvées pour stocker de l'électricité, par nature intermittente, en grande quantité.

La filière relancée

Depuis 2017, tout indique pourtant qu'une relance de la filière nucléaire française va être décidée au cours du quinquennat. À l'été 2018, dans le plus grand secret, une lettre de mission - signée conjointement par Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, et par Bruno Le Maire - confie cette question à Yannick d'Escatha, conseiller du PDG d'EDF, et à Laurent Collet-Billon, ancien directeur général de l'armement. Les deux hommes rendront finalement leur rapport quelques jours après la démission fracassante de Nicolas Hulot avec un message clair : tous deux préconisent la construction de six nouveaux EPR dans l'Hexagone. Quelques semaines plus tard est adoptée par les parlementaires la loi sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui repousse l'abaissement de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % en 2035 (contre 2025 dans la précédente loi de transition énergétique adoptée sous François Hollande). Et dans ce document, il est spécifié très clairement que l'arrêt de 14 réacteurs d'ici à la date fatidique implique la construction de nouveaux réacteurs.

Compte à rebours

De leur côté, les syndicats, et notamment la CGT, sont discrètement informés par l'exécutif que le nouveau projet de réorganisation Hercule « pourrait permettre de financer le nouveau nucléaire ». L'Élysée indique au même moment à la direction d'EDF, et notamment à Jean-Bernard Lévy, son PDG, que toute décision à ce sujet ne sera prise qu'au cours de l'année 2021. Pour l'électricien, le calendrier va pourtant se trouver bouleversé avec le report du lancement de l'EPR de Flamanville (Manche) à la toute fin 2022, et par l'annonce par le gouvernement de la fermeture de Fessenheim en 2020. Emmanuel Macron a effet décidé d'arrêter la centrale alsacienne sans attendre l'ouverture de Flamanville (à l'inverse de la position de son prédécesseur, François Hollande, qui avait conditionné la fermeture de l'une par l'ouverture de l'autre). Pour les partisans du nucléaire, le compte à rebours a commencé : « Macron est attaché au nucléaire, je ne crois donc pas à l'arrêt de la filière. Mais sans l'assurance de la construction rapide de nouvelles tranches, l'avenir industriel de la future entité EDF Bleu, qui aura en charge les activités nucléaires, sera réduit à accompagner l'extinction progressive de la filière », s'alarme un syndicaliste CGT. Dans ce scénario, EDF Bleu deviendrait alors une structure de défaisance. En contrepartie, Bruxelles autoriserait alors des aides d'État pour assurer la transition. Ce n'est pas l'analyse d'un responsable du syndicat CFE-CGC, qui nous assure d'une manière catégorique : « L'arbitrage a été rendu. L'État a décidé la construction de nouvelles tranches nucléaires. Mais il faut ménager la chèvre et le chou avant 2022. Ils tergiverseront pour ne pas prendre de décision avant la présidentielle. Leurs messages dans tous les sens sont là pour brouiller les pistes. » En cause ? Les scores importants d'Europe Écologie-Les Verts lors des dernières élections européennes empêcheraient le gouvernement d'annoncer clairement la couleur. En attendant, le groupe EDF, qui se veut chef de file du nucléaire français, comme concepteur, ensemblier et exploitant, essaye de préparer en coulisses la construction de nouveaux réacteurs. Selon La Lettre A du 6 novembre, le groupe a lancé un nouveau programme baptisé « Juliette », qui vise à maintenir les compétences en interne, à anticiper la maîtrise des coûts de futurs chantiers, mais aussi à

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préparer la fourniture d'équipements produits par sa filiale Framatome (ex-Areva NP, dont l'électricien a pris le contrôle à 75 % en 2018). EDF travaille en effet à une nouvelle version de réacteur nucléaire de type EPR. Ce « nouveau nucléaire » est censé respecter ses coûts de construction, à la lumière des difficultés rencontrées avec les projets à Flamanville, en Chine et en Finlande : « Nous travaillons étroitement avec Framatome à un EPR qui tirera les enseignements de [la centrale chinoise de] Taishan (...), mais aussi des difficultés rencontrées sur les chantiers en Finlande et Flamanville pour savoir mieux construire et aussi ne pas déborder sur les devis », a assuré Jean-Bernard Lévy, auditionné par le Sénat.

Une visée politique

Historiquement, le programme EPR (pour European Pressurized Water Reactor) est lancé en 1992 par la France et l'Allemagne. À l'origine, ce projet avait donc une visée politique, mais aussi de nombreux objectifs techniques comme le fait de diviser par dix la probabilité d'un accident majeur, notamment en permettant la rétention du corium dans l'enceinte de confinement en cas de fusion du réacteur, mais aussi en assurant le confinement de la chaudière par une double enceinte censée résister au choc d'un avion de ligne. Manifestement, ces ambitions n'étaient pas à la hauteur des savoir-faire et des capacités d'EDF et de la filière française. Dans son rapport sur l'échec du chantier de Flamanville, Jean-Martin Folz, l'ancien patron de PSA, déplore ainsi une « perte de compétences généralisée », tant chez EDF que chez les industriels fabricants de composants ou les organismes et entités chargés du contrôle : « Mention spéciale à la faiblesse des ressources et talents en technique et réalisation de soudage. » Ce document de 34 pages pointe également « une gouvernance de projet inappropriée », « des équipes de projet à la peine », « des études insuffisamment avancées au lancement » ou encore « des relations insatisfaisantes » entre le maître d'œuvre EDF et les entreprises appelées à fournir des matériels ou des équipements et à intervenir sur le chantier. « Avec le projet Hercule, EDF a été passé au crible, et les cadavres cachés dans le placard sont apparus. Le système ne fonctionne pas. Le groupe n'est pas passé au tout numérique. En outre, il lui manque de nombreuses compétences. Tout est sous-traité. Chez EDF, on sous-traite même le dessin des plans ! », s'indigne un cadre.

Déboires en série

« La situation n'est pas nouvelle. Il y a trente ans, le savoir-faire était considéré comme au top, mais c'est un mythe », souligne un de ces collègues.Et pour cause : fierté nationale à l'époque, EDF est avant tout un exploitant. À l'origine, l'électricien n'est ni un constructeur ni un concepteur. Tout le monde l'a oublié, mais le grand programme nucléaire des années 1970 et 1980 en France a été développé à partir d'une licence de réacteurs à eau pressurisée conçue par le groupe américain Westinghouse. Ensuite, les réacteurs à 1 450 mégawatts (MW), une première tentative de design à la française, surnommée « le palier N4 », ont connu de nombreuses difficultés. Engagée en janvier 1984, la construction du réacteur Chooz B1, dans les Ardennes, s'est achevée seize ans plus tard par une mise en service commerciale en mai 2000, après un premier raccordement au réseau en août 1996. Le second réacteur du site connaîtra les mêmes retards avant d'être exploité. Idem pour la construction de deux réacteurs à Civaux, dans la Vienne, la pire expérience d'EDF en matière de durée et de coût avant les déboires de l'EPR à Flamanville. Pour ne rien arranger, la France n'a pas connu de construction de réacteur nucléaire pendant près de vingt ans. De fait, les compétences se

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sont diluées au fil du temps : « Il manque aujourd'hui à EDF des ingénieurs, des techniciens, des électriciens, des chaudronniers. Les mecs sont partis à la retraite. Pendant ce temps-là, les chinois, et notamment notre partenaire historique, CGN [China General Nuclear Power Group], n'ont pas arrêté de construire des réacteurs. Ils ont des filières de sous-traitants efficaces », se désespère un ancien ingénieur d'EDF parti à la retraite. Résultat, c'est à Taishan, dans le sud de la Chine, le 14 décembre 2018, que le premier EPR au monde, construit par CGN avec EDF, a pu entrer en exploitation commerciale. En réalité, chez EDF, l'EPR, conçu par Framatome et Siemens, n'a pas toujours fait l'unanimité. L'ancien directeur de la production et de l'ingénierie, Hervé Machenaud, père du fameux palier N4, militait ainsi pour un modèle de réacteur plus simple de 1 000 MW, à la fois moins sécurisé et moins puissant. Selon lui, la demande mondiale n'était pas prête à absorber de gros réacteurs. « Comme Machenaud n'a pas été suivi, EDF ne dispose plus que d'un outil, c'est l'EPR. Alors, bien sûr, il y a aussi les licences étrangères... », nous confie un cadre. Comme l'AP1000 de Westinghouse, groupe qui est passé sous la coupe d'un fonds de pension canadien, Brookfield, proche de Donald Trump selon The New York Times. Ou comme le réacteur Hualong (« dragon chinois »), développé par le groupe CGN à partir du réacteur Westinghouse francisé par Framatome. Il est déjà exploité en Chine et a été retenu pour le site de Bradwell en Grande-Bretagne, sous le nom de HPR 1000 (lire ci-contre). « La structure du nouveau nucléaire est en place à Londres et à Shanghaï, mais politiquement, personne ne voudra assumer de tirer un trait sur la filière française », analyse un ancien haut cadre du groupe.

THEME 8 - 3 : Eruption volcanique en Nouvelle-Zélande   : la police ouvre une enquêteSource, journal ou site Internet : L’ExpressionDate : 11 décembre 2019Auteur : Adressé par André Dulou

La police néo-zélandaise a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête criminelle visant à déterminer comment une éruption volcanique sur une île touristique a pu causer la mort de 13 personnes, selon un bilan toujours provisoire.Le niveau de menace du volcan avait été relevé la semaine dernière, ce qui soulève la question de savoir si les touristes auraient dû être autorisés à se rendre sur White Island, également appelée Whakaari, dans le nord de la Nouvelle-Zélande.n"Je peux maintenant confirmer que nous allons ouvrir une enquête criminelle sur les circonstances dans lesquelles des personnes sont décédées et ont été blessées sur White Island", a déclaré à la presse le sous-commissaire John Tims à Wellington. M. Tims n'a pas précisé l'objet de cette enquête ni les chefs d'accusations auxquels elle pourrait aboutir. Il a en outre fait savoir que cette enquête criminelle se déroulera parallèlement à une autre enquête menée par l'organisme de surveillance Work Safety New Zealand, en charge de la sécurité au travail. La police a confirmé que cinq personnes ont été tuées et que huit autres, toujours portées disparues, seraient également décédées, après l'éruption lundi après-midi de ce volcan très prisé des touristes.S'exprimant avant l'annonce de l'ouverture de cette enquête, la compagnie White Island Tours a indiqué qu'il prenait très au sérieux ses responsabilités en matière de sécurité.Le président de White Island Tour, Paul Quinn, a expliqué à la télévision néo-zélandaise (TVNZ) que sa compagnie prend des mesures en fonction du rapport du niveau d'activité du volcan émis par l'agence géoscientifique

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gouvernementale, GNS.M. Quinn a affirmé que lundi le niveau d'activité était de 2 ce qui correspond à des "troubles volcaniques modérés à élevés". Il a annoncé que deux guides de sa compagnie ont disparu après cette éruption.Parmi les disparus et blessés figurent des touristes d'Australie, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Chine et de Malaisie, ainsi que des Néo-Zélandais qui les guidaient.Environ 10.000 touristes se rendent chaque année sur ce volcan qui a connu de fréquentes éruptions au cours des 50 dernières années, la plus récente remonte à 2016.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : International   : comprendre l’Asie centrale avec René CagnatSource, journal ou site Internet : ASAFDate : 10 décembre 2019Auteur : Didier ChaudetAdressé par André Dulou et Jean-Noël Ferret

Qu’est-ce que l’Asie Centrale ? La lecture du Désert et la Source de René Cagnat offre une plongée avertie et hors des clichés médiatiques dans cette zone mal connue, mal délimitée, mais qui demeure cruciale dans le « Très Grand Jeu » entre l’Amérique, la Russie et la Chine. Soyons honnête : travailler sur les relations internationales oblige la plupart du temps à lire d’abord en anglais. Ce n’est pas faute d’analyses intéressantes en français : mais il manque peut-être de la pluralité, des opportunités pour différents analystes auprès des maisons d’édition et des médias. Il est toujours étonnant de voir, notamment sur nos chaînes d’information en continu, les mêmes noms apparaître le plus souvent, parfois d’ailleurs pour s’exprimer sur des sujets dont ils ne sont pas directement spécialistes… Et quand il s’agit de zones peu ou pas connues, l’analyse en français est encore plus rare. C’est le cas pour l’Asie Centrale : une zone pourtant capitale géopolitiquement, par son emplacement entre Chine, Russie, Iran et Afghanistan. Pour toutes ces raisons, on ne peut que s’enthousiasmer de l’ouvrage de René Cagnat, Le Désert et la Source – Djihad et Contre-Djihad en Asie Centrale, paru aux Éditions du Cerf en juin dernier.Ancien colonel, passionné par cette région, où il a travaillé puis s’est installé après avoir pris sa retraite. Ce livre donne accès à la pensée d’un réel connaisseur de la zone. Avec Catherine Poujol, la fondatrice, à bien des égards, des études centrasiatiques dans l’Université française, et Olivier Roy, il s’agit d’un des meilleurs spécialistes francophones de l’Asie Centrale.

Danger islamiste

Si vous n’avez pas vu René Cagnat sur les plateaux de télévision de façon régulière, c’est normal. Être systématiquement dans les médias et faire un travail de terrain sérieux est souvent antinomique. Et l’auteur passe une bonne partie de l’année dans la zone dont il parle dans cet ouvrage. Il n’y cache d’ailleurs pas son attachement particulier à la région, à ses peuples, à leurs cultures. Cela donne une fraîcheur particulière à son texte qui fleure les connaissances solides, mais aussi le vécu et parfois même le parti pris, parce que le futur de ces pays centrasiatiques ne laisse pas l’auteur indifférent. Certains passages du Désert et la Source sont directement des souvenirs de René Cagnat. Loin de nuire à l’analyse, ils la soutiennent en la nourrissant de choses vues et d’informations qui ne pouvaient être

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obtenues qu’en discutant sur place avec des acteurs locaux. Surtout, son analyse si ancrée dans le terrain lui donne un ton juste sur les sujets les plus sensibles : ainsi n’hésite-t-il pas à parler du danger que représente l’hydre islamiste pour l’Asie Centrale. Mais s’il le dénonce clairement, il le fait aussi sans les fantasmes et les présupposés idéologiques trop répandus aujourd’hui dans le débat public en France. Ainsi, quand René Cagnat évoque dans un de ses souvenirs un dénommé Moussa, homme travailleur, très pauvre, avec une foi naïve et positive chevillée au cœur, il rappelle ainsi que de telles personnes peuvent selon leur situation améliorer leurs conditions d’existence par leur propre travail, ou être manipulées par l’islamisme radical. La connaissance minutieuse du terrain, des habitants de la zone dont il parle, lui permet de dénoncer clairement le danger social et sécuritaire que représente bien l’islamisme dans ces pays musulmans, sans oublier les racines économiques et politiques qui expliquent comment ce danger se développe.

Asie centrale ou « Turkestan » ?

C’est l’autre intérêt de cet ouvrage : il met en avant des faits importants, parfois occultés ou oubliés dans l’analyse de l’Asie Centrale. Des faits essentiels pour bien comprendre la zone, et pour y mener une action diplomatique sérieuse. Avant tout, l’Asie Centrale est plus grande qu’on ne le pense, rappelle l’ouvrage. Elle ne se limite pas aux cinq pays post-soviétiques – Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Turkménistan et Tadjikistan. À bien des égards, il faut penser la région – appelée parfois, un peu rapidement, le « Turkestan » – en lui associant le Xinjiang chinois – appelé aussi « Turkestan oriental » par certains – et l’Afghanistan, au moins par son Nord, le « Turkestan afghan ». Cette vision a l’avantage de contrer un mythe que l’auteur a dénonce avec force : la frontière entre Asie Centrale post-soviétique et chaos afghan serait bien tenue. Pour la petite histoire, cette approche simpliste nous est venue des universités et think tanks américaines qui voulaient plaire à l’administration de l’époque, celle du président Obama. Ce dernier avait décidé que le seul risque d’instabilité pour l’Asie Centrale ne pouvait venir que de l’intérieur, à cause du caractère répressif des régimes locaux. Ce n’est pas forcément faux, même si une analyse par pays est ici nécessaire. Mais cette analyse est incomplète parce qu’elle évite soigneusement un point important : même à l’époque où l’armée américaine se trouvait en force en Afghanistan, et même avec le soutien des forces de sécurité afghanes, les frontières afghanes, et notamment afghano-centrasiatiques, étaient loin d’être hermétiques. Des forces déstabilisatrices, associées aux mouvements djihadistes, peuvent passer la frontière par petits groupes, c’est bien clair depuis des années sur le terrain. Ça l’était moins à Washington ou à Paris : on souhaitait jeter un voile pudique sur les insuffisances sécuritaires des Américains et de leurs alliés à Kaboul. Ce mythe d’une frontière afghane solide est d’autant plus incompréhensible compte tenu du trafic de drogues, dont René Cagnat rappelle avec force l’importance déstabilisatrice dans son livre. Ce territoire centrasiatique, qui dépasse enfin ses frontières post-sovétiques, est « peuplé d’environ 130 millions d’habitants pour une surface un peu inférieure à celle de l’Australie ». Et ce qui s’y passe peut avoir un impact non négligeable sur la Chine, la Russie, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud. Son voisinage géographique en fait un terrain privilégié du « Très Grand Jeu » entre puissances. Essayer de comprendre les évolutions futures dans la région sans prendre en compte les rivalités notamment entre Américains, Russes et Chinois, serait une grossière erreur.

Intérêts nationaux : l’exemple du Pakistan

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Bien sûr, on peut ne pas être d’accord avec toutes les idées de René Cagnat dans son ouvrage. Mais c’est là que le format particulier de spécialiste mais également d’acteur engagé, aimant la région et ne s’en cachant pas, est particulièrement utile. Contrairement à d’autres livres, l’auteur ne nous impose pas la vérité du haut d’une chaire : il apporte son expérience, riche, l’offre au lecteur qui, à partir de là, peut se faire sa propre idée. Par ailleurs, nous avons ici affaire à un authentique spécialiste d’une zone géographique bien définie. Alors que l’époque est aux spécialistes de tous les sujets, René Cagnat ne prétend pas tout connaître sur tout. Il nous apporte juste sa connaissance, profonde, détaillée, d’une zone particulière. C’est déjà beaucoup, et c’est l’essentiel du livre. Ainsi, sur ce qu’il évoque hors de la zone, ou sur des informations ou supputations difficilement vérifiables, il est permis de débattre, de nuancer le propos. Sur le Pakistan, par exemple, il suit l’approche qui a dominé l’analyse française – en fait l’analyse américaine reprise en France. Celle-ci donne à ce pays, et à ses services de renseignement, une capacité d’influence et de nuisance trop importante. D’où des approximations, voire des idées discutables. Mais le Pakistan est une spécialité en soi, complexe, qui demande le même travail de terrain que l’auteur a mené sur l’Asie Centrale. Accordons-lui qu’à l’inverse de bien d’autres, il évite toujours le manichéisme. Il comprend, pour le Pakistan comme pour tous les autres acteurs actifs en Afghanistan et dans le reste de l’Asie Centrale, le besoin naturel de défendre ses intérêts nationaux propres. Bien sûr, dans les milieux universitaires demeure un débat, certes théoriquement très utile, sur la notion même d’intérêts nationaux. Mais force est de constater une fois sur le terrain que ces intérêts existent dans l’esprit de tous les acteurs : ils sont façonnés par la géopolitique, l’Histoire et les intérêts de groupes particuliers. Il serait donc illusoire de les nier ou de les remettre en question. La lecture de l’ouvrage de René Cagnat est saine aussi parce qu’elle évite ce débat plutôt stérile. L’auteur s’attache à analyser la compétition géopolitique dans cette région du monde telle qu’elle est, sans manichéisme.

Une leçon pour l’Europe

Par ailleurs, ce qui pourra nourrir un débat intéressant à la suite de son ouvrage, c’est l’appel lancé aux Européens de ne pas se désunir comme les Centrasiatiques. René Cagnat l’avoue lui-même : sa vision de l’Europe a évolué à partir de son expérience de l’Asie Centrale. Il a vu l’impuissance des États plus faibles face à des problèmes de plus en plus transnationaux, et à des grandes puissances qui n’hésitent pas à s’imposer. « Le fort fait ce qu’il peut faire, écrit Thucydide, et le faible subit ce qu’il doit subir. » Les relations internationales restent dominées par la loi du plus fort. Si l’Europe n’est pas forte, elle sera dans le camp des perdants du XXIe siècle… Et c’est quand on vit dans des pays victimes de leurs divisions qu’on comprend vraiment ce que cela signifie. Nourri de son expérience centrasiatique, l’auteur n’hésite pas à revenir également sur l’idée de guerre civile. Une notion utilisée trop cavalièrement en France, par des chroniqueurs idéologiques. Le fait qu’il n’hésite pas à parler de la France et de l’Europe à partir de son expérience centrasiatique rend son analyse particulièrement pertinente, et digne d’être prise en compte, y compris dans les débats actuels. Le livre de René Cagnat est un de ces rares ouvrages qui instruit, pousse à la réflexion, même en cas de désaccord avec l’auteur. Voilà un « pur intellectuel », comme l’écrit Pierre Conesa dans sa préface. Mais un intellectuel qui a su rester connecté à son terrain, et qui n’oublie pas qu’il parle d’êtres de chair et de sang, de cultures anciennes, et pas de simples abstractions. C’est ce qui rend passionnante la lecture du Désert et la Source.

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THEME 9 - 2 : Moscou débloque 28 millions d’euros pour la création d’un Wikipédia russeSource, journal ou site Internet : ZDnet.comDate : 5 décembre 2019Auteur : Catalin CimpanuAdressé par Elie BillaudazMécontent des informations circulant sur Wikipedia, le Kremlin prévoit d'allouer 2 milliards de roubles (soit environ 28 millions d'euros) à l'élaboration d'un ersatz russe de l'encyclopédie en ligne. Ersatz ? Pas vraiment. Au contraire de son homologue américaine, cette plateforme sera gérée par une société russe et devra à terme remplacer la version russe largement disponible de Wikipedia. Les rumeurs concernant ce projet soutenu par les autorités russes ont commencé à circuler en septembre, avant d'être confirmées début novembre lors d'une réunion du Conseil de la langue russe, à laquelle assistait également le chef de l'Etat Vladimir Poutine. "En ce qui concerne Wikipédia (...) Il vaut mieux le remplacer par la Grande Encyclopédie russe sous forme électronique", a déclaré ce dernier lors de cet évènement, selon des propos rapportés par l'agence de presse russe RIA. Pour le chef de l'Etat, qui faisait là référence au portail bigenc.ru, seule cette nouvelle encyclopédie pourrait contenir "des informations fiables, présentées d'une manière bonne et moderne". bigenc.ru est une encyclopédie en ligne gérée par la maison d'édition Great Russian Encyclopedia.

BigEnc.ru confirme les plans du gouvernement

L'éditeur de cette plateforme est l'auteur d'une encyclopédie universelle russe en 36 volumes, éponyme de la Grande Encyclopédie russe, publiée et vendue entre 2004 et 2017. Ses 36 volumes ont été portés au format électronique et hébergés sur le portail bigenc.ru, où ils ont été mis à la disposition des étudiants, des professeurs et de tous les russophones. Deux semaines après la déclaration de Poutine, Sergey Kravets, porte-parole de la Grande Encyclopédie russe, a déclaré au micro de Euronews Russie qu'ils allaient recevoir 2 milliards de roubles (soit 28 millions d'euros) du gouvernement russe pour renforcer le portail bigenc.ru avec de nouvelles informations. La mise à jour doit avoir lieu entre 2020 et le printemps 2022, a indiqué le porte-parole. L'agence de presse russe TASS a fait savoir que Kravets et sa maison d'édition traduiront également la Grande Encyclopédie russe dans d'autres langues et que des pays comme le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud étaient également intéressés par ce projet.

Un projet soutenu à bout de bras par Moscou

Le soutien à une alternative locale de Wikipedia est logique pour le Kremlin. Les autorités russes affirment depuis longtemps que les informations contenues dans la version russe de Wikipédia sont inexactes et non vérifiées. En août dernier, le ministre du développement numérique, des télécommunications et des médias du pays a conseillé aux étudiants et aux journalistes de ne pas citer de données provenant de Wikipédia. D'éminents blogueurs russes ont également lancé des accusations farfelues, affirmant que la version russe de Wikipédia est "pratiquement la propriété des agences de renseignement occidentales". Les autorités russes n'ont pas indiqué si elles prévoyaient d'interdire ou non la version russe de Wikipedia une fois que le projet BigEnc.ru sera terminé en 2022. Les autorités russes avaient précédemment interdit brièvement Wikipédia en 2013 et 2015 pour une entrée concernant une souche de cannabis. Reste que, si jamais le gouvernement voulait interdire le site, ce serait plus facile que jamais. Le mois dernier, une nouvelle loi sur la "souveraineté de l'internet" est en effet entrée en vigueur en Russie, une loi qui accorde plus de pouvoirs au gouvernement sur l'infrastructure internet du pays. La loi comprend des dispositions qui obligeraient tous les FAI à rediriger le trafic à travers les serveurs et les équipements gérés par les autorités russes, créant ainsi un moyen pour le gouvernement de bloquer discrètement les sites sans avoir à

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publier les interdictions ou à imposer des décisions aux FAI, un système très similaire à la technologie chinoise du Grand pare-feu.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Le dernier supercalculateur d’IBM sera utilisé …pour construire plus d’ordinateursSource, journal ou site Internet : ZDnet.comDate : 11 décembre 2019Auteur : Dapjné Leprince-RinguetAdressé par Elie BillaudazLe célèbre Rensselaer Polytechnic Institute de New York vient de présenter sa dernière acquisition, chargée d'accélérer la recherche et le développement dans le domaine de l'intelligence artificielle. L'Institut a dévoilé AiMOS, le dernier supercalculateur à huit pétaflops d'IBM - un dispositif capable d'exécuter huit mille milliards de calculs par seconde. A titre de comparaison, sa puissance de calcul équivaut à peu près à la même chose que si chaque personne vivant sur la planète faisait un million de calculs dans sa tête à la même seconde. IBM a déclaré que AiMOS est le supercalculateur le plus puissant actuellement hébergé dans une université privée. L'appareil fonctionne chez Rensselaer depuis octobre et sera utilisé pour faire progresser le développement d'ordinateurs plus robustes capables de supporter de nouvelles applications de l'intelligence artificielle. En novembre dernier, le supercalculateur a fait ses débuts dans le Top 500, une liste biannuelle qui classe les systèmes informatiques non distribués les plus puissants au monde. AiMOS s'est classée au 24ème rang mondial de ce classement. IBM, cependant, a déclaré que AiMOS utilise la même technologie Power Systems que les deux appareils les plus puissants dans le monde, Summit et Sierra, qui sont également construits par IBM et sont utilisés par le ministère américain de l'énergie. A Rensselaer, le supercalculateur d'IBM sera utilisé pour construire de nouveaux ordinateurs plus performants et capables de gérer les charges de travail toujours plus lourdes que requiert l'intelligence artificielle.

Rendre les systèmes d'IA mille fois plus efficaces

John Kelly, le vice-président exécutif d'IBM, s'est expliqué sur la création de ce nouveau supercalculateur. "Notre objectif collectif est de rendre les systèmes d'IA mille fois plus efficaces au cours de la prochaine décennie", a-t-il expliqué. Pour ce dernier, plus les applications et les algorithmes d'intelligence artificielle se complexifient, plus le besoin de créer des plates-formes matérielles capables de traiter des modèles de formation sophistiqués tout en étant rentables se fait sentir. La société d'experts-conseils McKinsey prévoit pour sa part que la demande de matériel informatique augmentera de 10 à 15 % d'ici 2025, et que des occasions d'innover se présenteront, en particulier pour les entreprises spécialisées dans la production de semi-conducteurs. De nouveaux matériels devront également être fournis sous forme de GPU, de CPU et de puces accélératrices. En d'autres termes, plus le logiciel d'IA est performant, plus le matériel sur lequel il fonctionne devra être sophistiqué. Selon IBM, AiMOS travaillera sur les puces et les systèmes de calcul pour les charges de travail AI de la prochaine génération, en fournissant " la modélisation, la simulation et le calcul nécessaires pour soutenir le développement de ce matériel". Le

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nouveau supercalculateur a été livré à Rensselaer par le Hardware Center d'IBM, qui a ouvert ses portes en partenariat avec le State University of New York (SUNY) Polytechnic Institute cette année.

Pas le premier de sa catégorie 

Le Hardware Center se concentre sur la recherche de nouveaux dispositifs et architectures pour améliorer l'efficacité du traitement algorithmique et sur la création de matériel capable de gérer les réseaux neuronaux profonds d'une manière rentable. Mais AiMOS sera également disponible pour soutenir des projets déjà en cours pour les membres du corps enseignant et le personnel de Rensselaer. Par exemple, le superordinateur aidera le Jefferson Project, une initiative de surveillance de l'environnement qui recueille plus de neuf téraoctets de données chaque année à partir de capteurs et de dispositifs IdO distribués autour du lac George à New York. Bien qu'IBM et Rensselaer n'aient divulgué aucun chiffre exact, le déploiement d'AiMOS faisait partie d'un investissement de 30 millions de dollars de l'Empire State Development Corporation (ESD), la principale agence de développement économique de New York. Le superordinateur d'IBM n'est cependant pas le plus rapide de tous dans le monde universitaire. L'université publique du Texas a en effet présenté cette année Frontera, un supercalculateur construit avec Dell et Intel, et qui se classe cinquième dans le Top 500. Frontera peut réaliser 38,7 mille milliards d'opérations par seconde, ce qui place l'appareil bien avant AiMOS et fait du supercalculateur d'Intel le plus puissant du monde universitaire.

THEME 10 - 2 : En Corée du Sud, un navire autonome piloté via la 5G à l’essaiSource, journal ou site Internet : ZDnet.comDate : 10 décembre 2019Auteur : Cho Mt-HuynAdressé par Elie BillaudazLes promesses de la 5G trouvent une nouvelle illustration. En Corée du sud, l'opérateur SK Telecom et Samsung Heavy Industries ont mis au point une plate-forme de navigation autonome 5G qui permettra aux navires de se déplacer seuls vers des destinations prédéfinies. Les deux entreprises ont utilisé un navire d'essai de 3,3 m de long développé par Samsung et équipé d'un capteur lidar connecté à des réseaux 5G qui a été amarré à un chantier naval à Geoje City, en Corée du Sud. Elles ont établi à distance la destination du navire dans un centre de contrôle situé à Daejeon City, à 250 km de distance. Le navire a navigué en toute sécurité jusqu'à sa destination et a évité les obstacles, comme l'a fait savoir victorieusement l'état-major de SK Telecom. Les deux entreprises ont également pu contrôler et surveiller le navire à partir du centre en utilisant le réseau 5G de l'opérateur télécom sud-coréen. SK Telecom et Samsung ont pour objectif final de développer un "chantier intelligent 5G" qui améliorera la sécurité des navires lorsqu'ils naviguent dans des eaux étroites et près des côtes.

Une solution pour la gestion de conteneurs à l'étude

Les deux entreprises ont déjà d'autres projets. En parallèle de leur projet de navire intelligent, celles-ci travaillent ainsi sur une plate-forme similaire qui sera utilisée pour le

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contrôle et la surveillance à distance de l'équipement lourd opérant dans le chantier grâce aux réseaux 5G. Elles développent également une plateforme de réalité augmentée qui sera utilisée pour contrôler les marchandises dans les conteneurs. SK Telecom a appliqué les réseaux 5G de différentes manières, des villes intelligentes aux infrastructures auto-pilotées. Elle a également échangé des participations avec le géant local du chat Kakao dans le cadre d'un partenariat visant à utiliser les réseaux 5G pour créer de nouveaux services dans le commerce, le shopping et le contenu numérique.

THEME 10 - 3 : Ransmoware   : des balbutiements à l’industrialisationSource, journal ou site Internet : ZDnetDate : 10 décembre 2019Auteur : Corentin DurandAdressé par Elie BillaudazEn 1989, lorsque Joseph Popp réalise la première version d’un rançongiciel, la dénomination contemporaine est anachronique. Pourtant tous les éléments du procédé tel que nous le connaissons sont déjà là, même dans la partie la plus psychosociale de l’attaque. En effet le logiciel créé par Popp chiffre les données de sa victime et se propose de les lui rendre (de les déchiffrer) contre une somme d’argent (ici 189 $), et cela, avec pour prétexte une expiration de licence qu’il faudrait régler à une entreprise à laquelle Popp avait même donné un nom : la PC Cyborg Corporation.

PC Cyborg Corporation : l’invention de la transaction

À l’instar de nombreux procédés d’attaque, le rançongiciel est donc bien né sous le manteau et n’est pas une invention de chercheurs : il est, dès son origine, une invention de banditisme isolé. Mais surtout, notons qu’il est imbriqué à une dimension transactionnelle délibérée dès son invention : Popp, instinctivement, double le logiciel d’un prétexte et d’un faux-nez pour assurer le succès de son attaque. Pour tenter un parallèle, nous pourrions ainsi comparer le faux-nez produit par Popp à la pratique de la photo de l'otage avec le journal du jour. Pour toute transaction réussie, il faut, c’est un principe économique, une confiance mutuelle, quitte à ce que celle-ci soit contrainte par la peur ou par la duperie. Les ingrédients d’un rançongiciel moderne sont donc déjà réunis : criminalité détachée de l’industrie logicielle ou d’un État et composée autant de compétences techniques que de compétences sociales avec, au coeur, un projet de transaction économique. Il y a trente ans, Popp n’avait pas accès à la technique qui est devenue essentielle à la réussite d’un rançongiciel aujourd’hui : l’absence dans le code malveillant de la clef de déchiffrement. En effet, une rétro-ingénierie permettait de trouver dans son code la clef de chiffrement qu’il se proposait de vendre. Mais à cette exception près, le rançongiciel de Popp est, trente ans plus tard, toujours théoriquement valide. Il faut donc laisser de côté la question de la complexification technique des logiciels, car, jusqu'à peu, elle n’était pas le meilleur témoin de leur montée en puissance dans les années 2000. Encore récemment, les rançongiciels qui faisaient le plus de victimes n’étaient pas toujours les plus sophistiqués. Citons ainsi WannaCry et son kill-switch. Comme le pressent intuitivement Popp en 1989, le coeur du rançongiciel est similaire à celui de la rançon telle que nous la connaissons dans le monde réel. Un rançongiciel, est-on tenté d’affirmer, est un processus transactionnel avant d’être un logiciel. Nous en voulons pour preuve l’apparition au début des années 2010 de « faux » rançongiciels comme Winwebsec qui, littéralement, ne sont qu’un processus transactionnel dans la mesure où le programme ne chiffre aucune donnée. Jusqu’à l’apparition des premiers rançongiciels touchant des systèmes industriels, le meilleur témoin du succès des rançongiciels est le développement de duperies et de techniques de social-engineering particulièrement inventives comme dans le cas du Trojan Police : Reveton, le raçongiciel qui se fait passer pour les forces de l’ordre.

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Un recentrage en cours

En gardant cette perspective transactionnelle et économique du rançongiciel, on débouche naturellement vers le mobile de l’attaque : la raison économique. En 1989, Popp exige 189 $ de ses victimes, aujourd’hui, les entreprises qui paient des rançons sont plus souvent obligées d’y laisser des milliers de dollars. Au dernier trimestre de 2018, pour Coveware, la rançon moyenne exigée par un rançongiciel était de 12 762 dollars. Une moyenne en constante augmentation depuis les années 2010. Entre ces deux époques, une variété de rançons ont été exigées et diverses cibles ont été exploitées par les attaquants. Encore aujourd’hui, il existe des rançongiciels qui ont vocation à toucher un grand nombre de victimes quitte à exiger une rançon faible notamment sur les appareils mobiles qui, selon Symantec, dans un contexte baissier pour le rançongiciel, ont augmenté de 33 % en 2019. Pour autant, si l’on note une véritable augmentation continue des rançons exigées, c’est bien parce que le rançongiciel s’est trouvé une cible de choix : l’entreprise. Selon le même rapport de Symantec, en 2019, cette réalité était très nette : les rançongiciels ont connu une baisse de 20 % des détections au cours de l’année, mais en entreprises, la société en a détecté 12 % de plus que l’année précédente. Logiquement, on observe un recentrage du rançongiciel vers l’entreprise. L’affinité élective du rançongiciel pour l’entreprise est à rattacher à la valeur croissante des données mises en jeu et donc potentiellement prises en otage. La criminalité s’orientant vers les cibles les plus lucratives, les données plus susceptibles d’être prises en otage sont aujourd’hui des données qui ont une valeur économique dans l’absolu.

Vers l’industrialisation

Le rançongiciel présente un avantage dont peu d’attaques informatiques peuvent se targuer : être rémunératrice et, en conséquence, auto-financée. Comme une entreprise informatique qui dégage des bénéfices, une entreprise cybercriminelle peut investir ses bénéfices dans la recherche et le développement, augmenter l’échelle de ses attaques et même, recruter. On observe bien là que la technique n’est pas première dans le succès du rançongiciel, mais secondaire, au sens où elle est permise par son économie et liée à un stade de maturité. A contrario du hameçonnage, qui ne connaît pas véritablement d’industrialisation, à moins d’accepter une définition quantitative et non qualitative de ce processus, le rançongiciel est contraint à la sophistication pour établir une situation favorable au paiement de la rançon depuis qu’il a mis les pieds dans l’entreprise. Car, et c’est là l’ultime condition qui permet l’essor d’une industrialisation du rançongiciel (et qui constitue l’avenir de ce dernier), celui-ci présuppose, dans le cas où l’on chercherait à rançonner un grande entreprise, une compétence technique. Uber, Saint Gobain, une PME de l’IT ou encore Altran Tech pour Locker Goga, doivent être inquiétés par un attaquant à leur hauteur techniquement pour céder à la rançon. Dans cette phase de maturité, et des attaquants, et des cibles, on peut mettre en parallèle la sophistication technique d’une attaque avec sa lucrativité : toute entité disposant de données sensibles est susceptible d’être plus difficile à attaquer, mais plus simple à extorquer. Encore aujourd’hui, des cas nous contredisent comme WannaCry. Ces derniers permettent de nuancer l’idée d’un processus industrialisation terminée, mais semblent être de plus en plus relégués au passé. Depuis 1989, toutes les conditions à la prolifération, mais surtout à la montée en puissance et en expérience, des rançongiciels sont réunies. Et contrairement à l’idée générale que l’on pourrait s’en faire, c’est moins dans le développement de la puissance de calcul que se trouve la clef d’une industrialisation de ces attaques, que dans le développement d’une raison économique favorable à cette criminalité. Le perfectionnement des attaques, à l’oeuvre depuis une quinzaine d’années, n’est qu’une conséquence de cette invention originelle. Si aujourd’hui on considère certains groupes APT comme de véritables entreprises mafieuses, indépendantes financièrement des états et en mesure de se renouveler, d’innover et de recruter des membres, c’est bien parce que, dès 1989, Popp a mêlé à une connaissance informatique une forte dose d’intuition quant à la possibilité de s’enrichir. Il est à ce titre un triste pionnier. On considère aujourd’hui deux types d’attaques comme en voie d’industrialisation : le logiciel espion et le rançongiciel. Dans les deux cas, ce sont des attaques qui

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avant d’être techniques, disposent d’un mobile et d’un financement. Alors que les entreprises et les pouvoirs publics mûrissent et développent une connaissance des phénomènes cybercriminels, il reste essentiel d’en accepter une compréhension économique et sociale par delà l’urgence d’y opposer une forte compétence technique. En matière de prévision notamment, il n’y a qu’une lecture par ce spectre qui permet d’observer que rien ne s’oppose à un accroissement continu de la menace durant les prochaines décennies.

THEME 10 - 4 : L’Espagne se démarque   : Telefonica choisit Huawei pour son cœur de réseau 5GSource, journal ou site Internet : ZDnetDate : 9 décembre 2019Auteur : Pierre BenhamouAdressé par Elie BillaudazLa position des Etats membres de l'Union européenne vis-à-vis de Huawei verse encore dans le flou artistique. Dernier exemple en date avec l'opérateur historique espagnol Telefonica, qui a choisi de privilégier Huawei pour équiper le coeur de son futur réseau 5G, que ce soit en Espagne ou sur son second marché, le Brésil. Une option également privilégiée par Orange, dont la branche espagnole collabore avec Huawei, ZTE et Ericsson pour le déploiement de son réseau 5G de l'autre côté des Pyrénées. Malgré l'embargo de fait imposé par les Etats-Unis au constructeur chinois, soupçonné de collusions avec les autorités chinoises, l'opérateur espagnol a opté pour la continuité en sous-traitant l'équipement de son coeur de réseau 5G à Huawei, son fournisseur historique sur les réseaux 3G et LTE. L'opérateur espagnol, partenaire traditionnel de l'administration espagnole, a toutefois annoncé qu'il délèguerait à un autre fournisseur, qui pourrait être Nokia ou Ericsson, l'édification d'une partie de son coeur de réseau à compter de 2020. Une décision qui doit, selon le quotidien économique espagnol Expansion, permettre à Telefonica de ne plus dépendre exclusivement d'un seul fournisseur, pas même dans le coeur de ses réseaux de télécommunication mobile.

Les pays de l'UE dans le flou 

Le choix de Huawei pourrait également faire office d'option stratégique pour Telefonica. L'opérateur espagnol compterait en effet sur la présence du constructeur chinois pour peser sur les négociations ouvertes avec les concurrents de la firme de Shenzhen et faire ainsi baisser les tarifs exigés par ces derniers. A noter que la décision de Telefónica pour le futur noyau de son réseau 5G ne préjuge pas du résultat de l'attribution du reste de son réseau, traditionnellement équipé par Nokia et Ericsson, comme l'a fait savoir la direction de l'opérateur. La décision de Telefonica n'est pas sans rappeler celle d'autres opérateurs européens qui ont opté pour plusieurs équipementiers au lieu d'un seul et unique, à l'image de Vodafone outre-Manche. L'opérateur britannique a ainsi débuté en juillet dernier le déploiement de son réseau 5G en ayant recours aux technologies du constructeur chinois sur ses équipements de réseau, en-dehors de son coeur de réseau. En Allemagne, Deutsche Telekom avait également donné ses préférences à cette stratégie, avant de suspendre le choix de ses fournisseurs en attendant la résolution du "cas Huawei" par les autorités allemandes. En France, où le déploiement de la 5G devrait prendre du retard et débuter à compter de l'été 2020, la situation est également floue pour les différents opérateurs. le Parlement a adopté en juillet dernier une loi destinée à sécuriser les réseaux 5G. Celle-ci

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prévoit un "régime d’autorisation préalable, fondé sur des motifs de défense et sécurité nationale, des équipements de réseaux" pour tous les appareils installés depuis le 1er février 2019 en France. Elle soumet de fait la présence de tel ou tel équipement ou de tel ou tel logiciel sur les réseaux mobiles de nouvelle génération à une autorisation préalable délivrée par Matignon dans un délai de deux mois sur la base d'une recommandation de l'ANSSI.

THEME 10 - 5 : L’administration chinoise va remplacer l’équipement informatique d’origine étrangèreSource, journal ou site Internet : ZDnetDate : 9 décembre 2019Auteur : avec Eurêka presseAdressé par Elie Billaudaz

La guerre commerciale à laquelle se livrent les Etats-Unis et la Chine prend une nouvelle dimension. Les autorités chinoises ont en effet adopté une ordonnance exigeant de toutes led administrations et institutions publiques qu'elles cessent d'avoir recours à du matériel et des logiciels étrangers pour les remplacer par des produits chinois au cours des trois prochaines années.  Cette décision, qui vise en particulier les géants américains de la technologie, repose sur une directive gouvernementale émise à l'intention des institutions publiques au cours du printemps dernier. Elle devrait en effet avoir un impact considérable sur des entreprises comme HP, Dell et Microsoft, fournisseurs connus du gouvernement chinois. La directive a été baptisée "3-5-2" en raison des objectifs en pourcentage que les autorités chinoises ont imposé aux collectivités publiques chinoises. En 2020, première année d'entrée en vigueur de la directive, les organismes gouvernementaux sont en effet censés remplacer 30 % de leur matériel et de leurs logiciels étrangers dans leurs inventaires respectifs. Pour 2021, l'objectif est de 50 %, puis de 20 % en 2022.

Une directive qui ne s'applique qu'aux administrations publiques 

La directive est demeurée secrète jusqu'à la semaine dernière, lorsque son existence a été révélée au "Financial Times". Le quotidien a déclaré s'être fait confirmer l'existence de cette nouvelle directive auprès des employés d'une entreprise privée de cybersécurité, qui étaient également au courant de la nouvelle politique après avoir eu des échanges avec leurs clients gouvernementaux respectifs. A noter que la directive ne s'applique pas aux entreprises privées chinoises, qui sont susceptibles de continuer à utiliser du matériel et des logiciels étrangers, en raison du coût élevé du remplacement des stocks privés. La nouvelle directive semble avoir été publiée à peu près au même moment où le gouvernement chinois a également ordonné à ses militaires de créer un système d'exploitation sur mesure pour remplacer Windows par crainte de piratage et de portes dérobées dans les réseaux militaires américains. Au même moment, Washington s'est pour sa part lancé dans une politique d'embargo tous azimuts des deux principaux fournisseurs de matériels de télécommunication chinois, Huawei et ZTE, accusés par l'administration Trump de collusion avec les autorités chinoises.

11/ JOUR Par JOUR ... le 11 décembre 2019 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire

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Source, journal ou site Internet : l’internaute histoireDate : 11 décembre 2019Auteur : Adressé par André Dulou

1582 11 décembreMort de Ferdinand Alvare de Tolède

Duc d'Albe, vice-roi de Naples et gouverneur des Pays-Bas, Ferdinand Alvare de Tolède, né en 1507 à Piedrahìta, est issu de l'une des familles les plus distinguées de Castille : petit-fils de Frédéric Alvarez de Tolède, précédent duc d'Albe, il récupère son titre à la suite de la mort prématurée de son père. En 1567, il est nommé gouverneur des Pays-Bas par Philippe II, mais également vice-roi d'Espagne. Grâce à ce titre, il envoie des troupes en Belgique afin de repousser toute velléité d'indépendance. Il lève une puissante armée grâce à laquelle il déclenche la guerre de Quatre-Vingts Ans. Il meurt le 11 décembre 1582.

1686 11 décembreMort de Louis II de Bourbon-Condé

Fils du prince Henri II de Bourbon-Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency, Louis II de Bourbon-Condé surnommé le Grand Condé est né le 8 septembre 1621 à Paris. A 22 ans, il prend la direction de l'armée de Picardie. Il remporte la bataille de Rocroi le 19 mai 1643 et deux plus tard celle de Nördlingen deux ans plus tard. En 1648, il prend la place de son père et devient le quatrième prince de Condé.

1719 11 décembrePremière observation d'une aurore boréale

Vers 8 heures du soir une lumière mystérieuse apparaît dans le ciel de Nouvelle-Angleterre. Beaucoup de personnes voient dans cette lueur rougeâtre un signe avant coureur du jugement dernier et s'affolent. Le phénomène sera décrit dans un rapport qui constituera la preuve qu'une aurore boréale a été observée pour la première fois à l'est des Etats-Unis. 

1724 11 décembreNaissance de l'ecclésiastique Louis-Joseph de Montmorency-Laval

Louis-Joseph de Montmorency-Laval (1724-1808) fait ses études à la Sorbonne. En 1754, il est évêque d'Orléans. Le roi Louis XV exige sa démission pour cause de jansénisme. En 1760, il retrouve les faveurs du roi et est nommé prince-évêque de Metz. En 1786, il est choisi par Louis XVI comme grand aumônier de France. Suite au bouleversement révolutionnaire, il quittera la Cour (1791) puis émigrera en Allemagne où il finira ses jours.

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1781 11 décembreNaissance de Sir David Brewster, physicien écossais

Né le 11 décembre 1781, Sir David Brewster est un physicien, inventeur et écrivain écossais. Il est connu pour avoir inventé le kaléidoscope, ainsi qu'un stéréoscope à deux lentilles. Il a également fondé l'Edinburgh Philosophical Journal et effectué des travaux sur la polarisation de la lumière par réflexion, créant la loi de Brewster. Ses recherches lui ont valu d'être élu membre de la Royal Society en 1815 et d'être fait chevalier en 1832. Il est décédé en 1868.

1823 11 décembreLes Ottomans lèvent le deuxième siège de Missolonghi.

Le siège de Missolonghi fait partie des étapes importantes lors de la guerre d'indépendance grecque. Cet événement contribue largement à l'adhésion favorable de l'Europe pour cette indépendance. Missolonghi se situe au Nord du Golfe de Patras. Cette ville commande la Grèce du Nord et le Péloponnèse. C'est dont un axe très stratégique. La ville fut régulièrement assiégée par l'Empire ottoman durant cette guerre : en 1822 (sans grand succès), puis en 1823 ainsi qu'en 1825-1826. En 1823, la ville est envahie par 13 000 hommes. Après de nombreux combats et des pertes humaines importantes, le sultan Moustaï lève le siège le 11 décembre 1823.

1843 11 décembreNaissance de Robert Koch, médecin et microbiologiste allemand.

Robert Koch fait des études de médecine à Göttingen puis exerce à l'hôpital d'Hambourg. Au cours de sa carrière, il devient l'un des plus grands chercheurs en bactériologie du monde. En 1880, il dirige le laboratoire de bactériologie de Berlin. Il réussit le bacille de la tuberculose puis, en 1883, il isole le microbe du choléra. Il devient commissaire de l'Office impérial de la santé et reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1905.

1845 11 décembreLes Catholiques suisses créent le Sonderbund

Les cantons catholiques conservateurs se liguent les uns aux autres en fondant le Sonderbund. La Confédération suisse des vingt-deux nouvellement instaurée par le pacte amène des conflits de grande ampleur entre conservateurs et radicaux. L’Assemblée fédérale décidera finalement de dissoudre la ligue en 1847 et provoquera ainsi une guerre civile de courte durée. Elle s’achèvera avec la défaite des membres du Sonderbund.

1851 11 décembre

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Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général de l'Algérie française.

Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général d'Algérie en 1851. Il met en place de nombreuses expéditions au cours de son mandat. Il fait tomber l'indépendance de la Kabylie orientale lors de l'expédition des Babors. Il s'empare de nombreuses tribus et prend la Kabylie du Djurdjura, ce qui lui permet de devenir maréchal. Il fait également reculer les frontières du pays et crée de nombreuses structures administratives et développe le territoire.

1851 11 décembreVictor Hugo s'exile en Belgique

Fervent opposant au Coup d'Etat de Napoléon III (2 décembre), Victor Hugo doit s'exiler en Belgique pour fuir la répression. Muni d'un faux passeport il prend le train de nuit pour Bruxelles. L'année suivant son exil se poursuivra sur l'île anglo-normande de Jersey puis en 1855 à Guernesey. Pendant plus de 15 ans, il écrira des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Hugo ne reviendra en France qu'après l'abolition du Second Empire en 1870.

1918 11 décembreNaissance d'Alexandre Soljénitsyne

Ecrivain et dissident russe, Alexandre Soljénitsyne est né le 11 décembre 1918. Durant sa jeunesse, il prend des cours par correspondance et au collège, il publie déjà des essais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il combat aux côtés de l'armée Rouge. Il sera condamné à huit ans de goulag pour activité contre-révolutionnaire. Il est auteur de « L'archipel du goulag » et de la « Roue rouge ». Il meurt le 3 août 2008.

1931 11 décembreLe statut de Westminster est entériné

Le Statut de Westminster qui met fin aux Dominions britanniques est entériné. Il reconnaît l’indépendance du Canada, de Terre-Neuve, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du sud et de l'État libre d'Irlande si ces pays le souhaitent. Ils restent membres libres du Commonwealth. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à une indépendance que, de fait, certains possédaient déjà.

1931 11 décembreNaissance du Commonwealth

Le parlement de Londres vote le Statut de Westminster qui crée le "Bristish Commonwealth of Nations". Cette communauté confère aux colonies britanniques leur indépendance. Le Canada, la fédération australienne, l'Union sud-africaine, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et Terre-neuve ne seront plus

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désormais considérés comme des dominions mais au même titre que la Grande-Bretagne, ils auront le statut de "communauté autonome". 

1931 11 décembreIndépendance de la Nouvelle-Zélande

En 1907, la Nouvelle-Zélande devient un dominion de l'Empire britannique, c'est-à-dire qu'elle est un État autonome au sein de l'Empire. Cependant, il fallut attendre le statut de Westminster, adopté le 11 septembre 1931, pour que la Nouvelle-Zélande devienne indépendante, ainsi que tous les autres dominions et le Canada. La ratification de ce statut, en 1947, proclame l'indépendance officielle de la Nouvelle-Zélande, même si le Royaume-Uni n'intervient plus depuis 1931 dans ses affaires internes.

1936 11 décembreL'External Relation Act en vigueur en Irlande

L'External Relations Act est une loi promulguée par le Parlement irlandais, le 11 décembre 1936. Elle permit au Premier ministre irlandais, Eamon de Valera, de régler les conséquences de l'abdication d'Édouard VIII comme roi d'Irlande. Le Commonwealth refusant le mariage d'Édouard VIII avec Wallis Simpson, cette loi, ajoutée à la loi constitutionnelle, permet à l'Irlande d'être « libre » et de marquer son indépendance.

1938 11 décembreNaissance du chanteur Enrico Macias

Naissance, le 11 décembre 1938, du chanteur français Enrico Macias à Constantine. De son vrai nom Gaston Ghrenassia, il se fait connaître en faisant la première partie d'un concert de Gilbert Bécaud. Il devient le symbole de l'exil des pieds-noirs avec sa chanson « Adieu mon pays ». « Enfants de tous pays », « L'oriental » et « Les filles de mon pays », entre autres, deviendront des tubes.

1943 11 décembreNaissance de l'homme politique américain John Kerry

John Kerry est né le 11 décembre 1943 à Aurora, dans le Colorado. Étudiant à Yale, il organise des débats politiques et a l'occasion de rencontrer le président Kennedy. Membre de la société très privée Skull and Bones, il y côtoie le futur président Bush père et son fils. Parti combattre au Vietnam, il revient aux États-Unis en 1969. Après des débuts difficiles en politique, il devient sénateur du Massachussetts en 1985, mandat qu'il est prévu qu'il occupe jusqu'en 2015. Lors de la présidentielle de 2004, il remporte les primaires du Parti démocrate et se présente contre George W. Bush, qu'il ne réussira jamais à devancer dans les sondages. En 2008, John Kerry a soutenu Barack Obama.

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1946 11 décembreCréation de l’Unicef

L’ONU crée le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, appelé "Unicef". Son premier rôle consiste à secourir les enfants du monde, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Misant sur l’amélioration de la santé, de l’alimentation, de l’éducation et de l’hygiène, cette agence de l’ONU évoluera rapidement, puisque dès 1950, les pays en développement seront également concernés. Dans le cadre de ce programme pour l’enfance, la Déclaration des Droits de l’enfant sera adoptée par l’Assemblée générale en 1959, suivie trente ans plus tard, par la Convention des Droits de l’enfant.

1947 11 décembreBird enregistre "Embraceable You"

Accompagné de Miles Davis, Tommy Potter, Max Roach et Duke Jordan, Charlie Parker enregistre “Embraceable You”, “Don't Blame Me”, “Scrapple From The Apple” et “Crazeology”. C’est la fin d’une période de trois mois d’intense créativité où « Bird » a composé ou interprété une partie de ses chefs-d’œuvre. Ces enregistrements chez Dial sont également les derniers avec cette formation.

1961 11 décembrePremière intervention américaine au Vietnam

Un porte-avion américain transportant deux escadrilles d'hélicoptères débarque à Saïgon. Pour la première fois l'armée américaine aide directement les sud-vietnamiens dans leur combat contre le guérilla communiste.

1967 11 décembreLe Concorde se dévoile

Le prototype du premier supersonique franco-britannique Concorde 001 est présenté dans les ateliers de l'aérospatiale de Toulouse-Blagnac. Il réalisera son premier vol le 2 mars 1969. 

1972 11 décembreDernière mission américaine sur la lune

Partis le 7, les astronautes de la mission Apollo 17, Eugen Cernan et Harrison Schmitt, se posent sur la lune. Ils effectuent le plus long séjour lunaire jamais réalisé; 74 heures 59 minutes et 30 secondes soit plus de trois jours. Pour les Etats-Unis, Apollo 17 sera la dernière mission habitée sur la lune.

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1991 11 décembreDustin Hoffman contre Peter Pan

Hook de Steven Spielberg sort sur les écrans. Dans le rôle du Capitaine Crochet, Dustin Hoffman fait des miracles. Au point que son ami, Gene Hackman, le surnommera du nom de l'affreux pirate. Depuis, ce sobriquet lui colle à la peau. Dustin Hoffman retrouvera le monde de Peter Pan en 2005 avec Neverland.

1997 11 décembreSignature du protocole de Kyoto

Les pays signataires de la Convention de Rio établissent à Kyoto des objectifs sur la réduction des gaz à effet de serre. Face au réchauffement climatique et à la réduction de la couche d’ozone, l’accord doit permettre à terme de diminuer de 5,2% la production de CO² et autres gaz dans les pays industrialisés par rapport à l’année 1990. Cependant, pour qu’il entre en vigueur, il doit être ratifié par un ensemble de pays représentant au moins 55 % des émissions, ce qui ne se produira qu’en 2005.

2001 11 décembreLa Chine devient membre de l'OMC

La Chine accède à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), suivie aussitôt après de Taiwan, portant à 144 le nombre de pays membres. L'accession de la Chine à l'OMC a confirmé l’ouverture du marché chinois et la place majeure qu’elle entend occuper dans le monde économique. Elle a aussi permis d’entamer des réformes structurelles du pays.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère THEME 12 - 1 : Moment in the sun : Aircraft carrier John F. Kennedy christened at Newport News ShipbuildingSource, journal ou site Internet : Navy NewsDate : 10 décembre 2019Auteur : Hugh LessigAdressé par François JouannetThe aircraft carrier John F. Kennedy was christened Saturday at Newport News Shipbuilding with a salute to a hero of America’s greatest generation and a look ahead to a new frontier in warship construction. With the crash of a bottle against its hull, sponsor Caroline Kennedy revisited the role she played as a 9-year-old in 1967, when she launched the first aircraft carrier in her father’s name. The first JFK served from Vietnam through the post-911 era, and many of those retired sailors were in attendance Saturday. The new JFK, the second ship of the Gerald R. Ford class, is packed with new technology and will patrol the seas for the next 50 years. As a bottle breaker, Kennedy proved a model of consistency. She took two swings back in 1967 and did so again Saturday. This time, her second try was a home-run wallop that

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sent sparkling wine spraying in all directions. Kennedy said her sense of wonder and the daunting responsibility of being a ship’s sponsor hasn’t faded through the years. “I never imagined that one day I would be standing here again in the same spot with my husband, Ed, and my own children, Rose and Tatiana, just as awestruck by the power of the U.S. Navy and the patriotism of what happens here,” she said. The christening capped a morning of soaring speeches under sunny skies that paid homage to JFK’s legacy as a naval officer and commander-in-chief. Speakers reminded the crowd that Saturday was the 78th anniversary of the bombing of Pearl Harbor, a day of sacrifice and courage that galvanized America’s fighting spirit. The christening also marked an important milestone for the Newport News shipyard,a division of Huntington Ingalls Industries. The yard is the sole designer and builder of nuclear-powered aircraft carriers for the Navy. The christening took place three months ahead of schedule, reflecting the company’s push for efficiency in the multi-billion-dollar Gerald R. Ford class carrier program.Jennifer Boykin, Newport News Shipbuilding president, said the Kennedy reflects sweeping changes in construction strategy, in which shipbuilders are using high-tech tools. It will be the last carrier built with paper drawings. The next Ford-class ship, the future USS Enterprise, will use digital plans.“When President Kennedy asked Americans to be the pioneer in a new frontier, it was not a place, but rather a way of thinking and acting to move our nation forward to the future of new discoveries in science and technology,” she said. “And I am proud that his namesake ship is serving as our proving ground for the new frontier of digital shipbuilding.”‘He changed my life’Charles F. Bolden, former NASA administrator, recalled how President Kennedy challenged the nation nearly 60 years ago with what seemed like an impossible task: landing a man on the moon and returning him safely to Earth. “He changed my life, as he did so many others, even if I didn’t know it at the time,” Bolden said. The same spirit of exploration that pushed advances in space technology lives on in the carrier program. “There will always be more journeys, more questions and more discoveries," Bolden said. "This incredible ship before us today is both one of the biggest instruments of deterrence that exists, and it also carries our nation’s pride and hopes for a better world. The USS John F. Kennedy will sail our seas proudly. It will be christened with the name that has left its mark in the hearts of all Americans.” The connection between space and sea was on the mind of John Kerry, the former secretary of state, one-time senator from Kennedy’s home state of Massachusetts and a friend of the family. “President Kennedy challenged my generation to reach for the future,” Kerry said. “This carrier is a fitting tribute not just to the president who set us on course to the heavens, but who never forgot our connection to the deep blue ocean below, a sailor at home on the open water, and a Navy veteran who once reminded us that we have salt in our blood, in our sweat, in our tears.” During World War II, Kennedy commanded PT-109, a small patrol torpedo boat that was rammed by a Japanese ship. The young Kennedy was credited with the saving lives after that collision. Caroline Kennedy later recalled how her father struck up a friendship with the commander of that Japanese vessel. Sen. Mark R. Warner, who also delivered remarks, told reporters afterwards that Kennedy would ask the U.S. to look ahead to solve challenges in today’s complex world, just as he did in the 1960s.“President Kennedy was about asking Americans to be aspirational,” Warner said, “asking us not to be afraid of the future, but to welcome that future, calling on us to put a man on the moon within a decade, something that most folks didn’t think was possible.” Without being specific, Warner said today’s leaders would do well to heed that call, saying that too many political leaders today are “backwards looking. They don’t understand both the challenges and opportunities of 21st century economy that’s going to be increasingly driven by technology.”The shipyard depends on a network of suppliers across 46 states that provide everything from carpet to cable. The Navy and company leaders have stressed the importance of keeping these businesses healthy

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as the Ford program moves forward.For these small- to medium-sized businesses, Saturday was a day of celebration as well. Dan Morris, a vice president at KITCO Fiber Optics in Virginia Beach, called it “a very exciting time.”Morris said he looks forward to continuing work on the Kennedy. And now that Newport News has a contract for a two-carrier purchase in hand -- the Enterprise and a fourth Ford-class ship are bundled together -- it provides them with a clearer view of the future. “The certainty of this work is extremely important to our ability to plan and invest in our business with confidence,” Morris said in an email. “We have already seen some long lead material requests and hope to ship material in the future."Boykin invited Newport News Shipbuilding employees and their families to the ceremony. They showed up in droves to see the fruits of their labor. Jacob Milne arrived at the shipyard with has father Scott at 7:30 a.m., where they dined on chicken, waffles and sausage that the shipyard provided for guests who waited hours for the ceremony to begin. They were decked out in tan USS John F. Kennedy baseball hats and grabbed a seat in temporary stands that gave them an elevated view of the ceremony. Milne has worked as a welder on the Kennedy for the past year and a half."I think it's cool seeing everything that we've been doing coming together. You put a lot of hard work into it, day in and day out, and it's just something else to see it completed." Emily McGhee, a strategic sourcing analyst, brought her children, ages 5 and 3, to the event decked out in child-size hardhats and stopped by a souvenir tent to get JFK lanyards. "I just started working here and I wanted to show my kids kind of what we do, what we're all contributing to. It's a pretty epic final product," she said. As thousands waited on the ceremony to begin, children got their faces painted while others snacked on cotton candy, popcorn and funnel cakes. While waiting in line for concessions, Julia Cain took time to write a letter to service members stationed abroad on a card with a picture of the Kennedy. The letter writing campaign was part of Operation Gratitude, which sends care packages to deployed service members with items like snacks and personal items. Cain said her husband works at the shipyard and she wanted to make sure she supported him and others who worked hard on the Kennedy, but also the troops who can't be at home. She said she wrote that she hopes they'll continue to be men and women of honor and that God will bless their service. “I have a disabled brother that’s a veteran and those guys are lonely out there and far away from home. They do a good job and are just a blessing to their family and the nation,” she said.

THEME 12 - 2 : China’s diplomatic push in Asia sees mixed results   : study Source, journal ou site Internet : AFPDate : 10 décembre 2019Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

China has spent billions of dollars to project soft power in Asia but it has struggled to win the hearts and minds of ordinary citizens in parts of the region, a study said Tuesday. President Xi Jinping doubled China's foreign affairs budget in six years from 30 billion to 60 billion yuan ($8.5 billion) to bolster its global diplomacy, according to the AidData research lab at the College of William & Mary in Virginia. "Public diplomacy is a critical ingredient in Beijing's toolkit to neutralise potential threats, overcome internal disadvantages, and outmanoeuvre regional competitors," said the report, carried out with the Asia Society Policy Institute and the China Power Project of the Center for Strategic and International Studies. The "toolkit to influence South and Central Asia" includes huge infrastructure investments, state-backed media operations, twin cities, military diplomacy and Confucius Institutes, which teach students about Chinese language and culture. The report found that 95 percent of China's financial diplomacy goes to infrastructure and only five percent goes to other areas such as

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humanitarian assistance or debt relief. Two nations captured half of Beijing's investment in the region: Pakistan and Kazakhstan, both key countries in Xi's trillion-dollar Belt and Road Initiative, a global infrastructure programme. Beijing has also ramped up cultural events, scholarships and student exchanges, and almost every country in South and Central Asia now has at least one form of Chinese state-owned media, including television, radio and print media. China has organised 61 exchange trips for South and Central Asian journalists between 2004 and 2017. The report said Beijing aimed to both expand China's broadcasting operations and cultivate relationships with journalists, promote pro-China coverage and "suppress negative criticism." But none of the public diplomacy tools had led to a closer voting alignment with Beijing at the United Nations, according to the report. Across South Asia, Beijing's "inroads with ordinary citizens" were "superficial at best" and largely shaped by potential economic prospects "as opposed to deeper appreciation for Chinese culture and language." In neighbouring Kazakhstan -- the "buckle" in China's Belt and Road project -- there is "strong Sinophobia" among Kazakh elites. Political leaders have tolerated Uighur organisations in Kazakhstan despite having signed agreements with Beijing to help it contain separatist movements, according to the report. Upwards of one million Uighurs and other mostly Muslim minorities, including ethnic Kazakhs, are believed to be held in re-education camps in China's northwestern region of Xinjiang. Kazakhstan is home to 75 percent of the Uighurs living in the region, and local activists have encouraged former detainees and citizens with relatives in Xinjiang to speak out. "If Beijing is to maintain stability at home...it will likely need to not only convince political elites but the Kazakh public, who may be predisposed to support the interests of their Uighur brothers in Xinjiang," the report said.

THEME 12 - 3 : Planetary security : the Security implications of climate change Source, journal ou site Internet : Nato ReviewDate : 11 décembre 2019Auteur : Alexander VerbeekAdressé par Jean-Claude Tourneur An expert explains the urgent need both for effective climate change action and for steps to be taken to prepare for life in a drastically different world, where global warming and related environmental degradation will impact on security. On the eve of the UN Climate Change Conference COP 25 in Madrid (2 – 13 December 2019), a UN report made clear that urgent action is needed to reduce greenhouse gas emissions, which are contributing to global warming. A hotter planet will increasingly lead to security challenges. More awareness, better forecasting tools as well as new organisational structures may be needed. I believe that one of the most worrying things about current developments on our planet is the lack of awareness – and thus widespread complacency – about climate change among people, in the media and at government level. Our societies tend to suffer from short-termism and there is a lack of urgency to deal with long-term threats. The media focuses on stories that will bring in money through views, clicks and “likes”. Governments concentrate on winning the next elections, which makes current spending on preparing for the world of the future less popular (proposing relevant measures to encourage people to fly less and eat less meat are still considered a career-ending move in mainstream politics). And even on a personal level, we all know that the climate emergency is generally not a welcome topic of conversation during dinner with friends and family. We have yet to see effective and visionary decision-making that could preserve our vulnerable planet from environmental degradation. The damage to our planet is globalising faster than the global coordinated responses that are needed. There is a tendency to wait for others to act first, to point at other countries’ contribution to the problem,

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and to close our eyes, our hearts and our borders to those people who are most affected. The impact of climate change that we already see now is only the beginning of more significant changes to come. A growing, but still relatively small part of the public, is beginning to realise this and is calling on governments to act much more decisively. Greta Thunberg’s ‘school strike for climate’ has inspired a global youth protest against the lack of action of their parents’ generation, and other initiatives like the Sunrise movement and Extinction Rebellion have also taken to the streets to demand more action. These new movements join the countless scientists who have warned for decades that we are doing too little too late. There is no legitimate doubt that human activity is accelerating the greenhouse effect, which results in global warming. This was acknowledged in the UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC), which was adopted at the Earth Summit in Rio de Janeiro in 1992 and has since has been ratified by 197 countries. This nearly universal membership gives legitimacy to its main aim of mitigating the human effect on climate change. However, it was not until the Paris Agreement of 2015, that signatories to the UNFCC set targets, promising to hold global warming well below 2°C above pre-industrial temperatures and to try to limit the temperature increase to 1.5°C. Sadly, we are currently too slow in taking action to meet these targets – greenhouse gas emissions continue to increase. This year’s Emissions Gap Report, issued by the UN Environment Programme (UNEP), has concluded that there is a huge and growing gap between what needs to be done to tackle climate change and what we are actually doing. The challenge is enormous: the report concludes that greenhouse gas emissions must be reduced by 7.6 per cent every year for the next ten years if we want to limit warming to 1.5°C. Ahead of the COP25 meeting, U.N. Secretary-General Antonio Guterres said that, so far, the world’s efforts to limit global warming have been “utterly inadequate”. He warned that “the point of no return is no longer over the horizon; it is in sight and hurtling toward us.” We do not have the luxury to postpone effective climate action any longer. Moreover, we need to start preparing for life in a drastically different world, where climate change and related global environmental degradation will impact human security and international security.

The need to prepare for a different world

It is hard to imagine what the combined consequences of the geophysical and societal changes could mean for us. Scientists warned in the early seventies of “The Limits to Growth” and many of their concerns have since been vindicated. The exponential growth in resource extraction, use of fossil fuels, production, consumption and waste has contributed to the rise in CO2 emissions, extensive pollution, and loss of biodiversity, impacting all kinds of other processes on the planet. Increasingly, Earth’s interacting physical, chemical and biological processes will pass tipping points, and feedback loops will further impact the environment. ‘Planetary security’ therefore captures the new security challenges of our century better than the phrase ‘climate security’, or even the wider concept of ‘environment and security’. The scale of these challenges could easily be underestimated. All the media attention on the 2018 Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) special report on the impacts of global warming of 1.5°C may have given the impression that only two possibilities lie ahead: a temperature rise of 1.5°C or 2°C. Unfortunately, the future could have much more extreme scenarios in store for us. As Petteri Taalas, Secretary-General of the World Meteorological Organization (WMO) stated upon the release of the WMO provisional Statement on the State of the Climate in 2019: “If we do not take urgent climate action now, then we are heading for a temperature increase of more than 3°C by the end of the century, with ever more harmful impacts on human wellbeing.” While we should do the utmost to mitigate climate change, it would be naive not to think about how to prepare for the security consequences of a much warmer world, where a drastically changed environment will contribute to new security

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challenges. Given the complexities of the planet’s interacting processes, it is difficult to predict exactly what will happen at different mean temperatures –but basically the hotter it gets, the greater the disruption will be to weather patterns, ecosystems and sea levels. Humidity and heat could make large parts of the tropic zones uninhabitable for at least part of the year. Many of the glaciers in the Himalaya that provide a reliable source of water for more than a billion people are likely to disappear. Many coastal cities risk being submerged. Billions of people may be faced with high levels of water stress or food scarcity, and many may migrate towards more habitable parts of the planet. Already we are seeing signs of what lies ahead: heatwaves, forest fires and increased destruction by hurricanes, floods and other forms of extreme weather. In the decades to come, and certainly in the second half of this century, climate change will become the biggest challenge humankind has ever faced.

A faceless enemy

That makes climate change a new enemy. It has no flag, no leader, no combatants, nor a revolutionary manifesto. But it is a killer of people, it is operating worldwide to destabilise societies, and it is gaining strength. Climate change is therefore often described as a ‘risk multiplier’ a ‘fragility amplifier’ or even a ‘catalyst’ of conflict. While we prepared for nuclear war as a risk that could happen, we are less sure if, or how, we should prepare for the inevitable consequences of climate change. A classic enemy is fought by the military, while every other institution in a country prepares for the consequences of the enemy’s actions. For climate change it is the other way around: diplomats, businesses, environmentalists and everybody else should fight climate change. Meanwhile the military should prepare for the consequences of climate change on security. Increasingly, military experts are voicing their concerns. The Global Military Advisory Council on Climate Change (GMACCC) is a global network of serving and retired military officers, and associated institutions. For more than ten years, it has warned of the potential security implications of climate change. In its first joint statement, released in October 2009, the Council warned that “failure to recognise the conflict and instability implications of climate change and to invest in a range of preventative and adaptive actions will be very costly in terms of destabilising nations, causing human suffering, retarding development and providing the required military response.”

New tools for new challenges

In my opinion, two key developments will influence our capacity to anticipate potential instability or conflict. On the one hand, climate change and environmental degradation will make it even more complicated to predict conflicts. On the other hand, the rapid increase of big data and artificial intelligence (AI) could increase our capacity to forecast future security threats. These new tools could help us to prepare for a different world with new challenges. Many popular articles on ‘climate wars’ or ‘water wars’ are highly speculative. The human factor, in particular, is difficult to predict: what decisions will be taken by individuals and governments when confronted with climate change? Conflicts over increasingly scarce natural resources are not a predetermined outcome – they fundamentally depend on factors like institutional and social resources. In one case, scarcity may drive conflict and migration, while in another it may forge innovation and cooperation. It is also hard to anticipate what actions world leaders will take in the future to prevent a breakdown of our ecosystems, including the (lack of) actions to curb greenhouse gas emissions. While it is hard to predict policies, the good news is that our insights into environmental scarcity and climate change are rapidly getting better. We have more and more digital data about the state of our planet. Combining remote sensing, big data and AI could make it possible to forecast risks and assess scenarios in a way we could never do before, and this could help us prepare better for future

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challenges. Those working on security threats will follow with interest the ideas on the development of a ‘digital ecosystem’ for the planet, which would be able to provide transparency and assess risks in the management of natural resources. Essential for the creation of such a system would be an integration of private and public initiatives for monitoring our planet by making use of the latest digital technologies. An example is the work of the World Resources Institute (WRI). This think tank works with a range of partners on projects like Global Forest Watch and Resource Watch, which provide new insights into what is happening on our planet. WRI combines hundreds of data sets on environment, demography, health, politics or security. It can for instance combine the satellite data on forest cover in a country with those of the same area just two weeks before. That means that the slashing or burning of an isolated forest becomes visible practically as it happens, just as reforestation can be tracked and promoted as good practice. Another initiative of WRI, together with other partners, is the Water, Peace and Security (WPS) partnership. Water scarcity is expected to rise to unprecedented levels in some regions due to population growth, rapid urbanisation and growing economic demands for water. Meanwhile, floods affect over 100 million people annually. These challenges are exacerbated by ecosystem losses and climate change impacts. The WPS project seeks to use global modelling, big data and satellite imagery, combined with local knowledge and increasing transparency, to make early warning and analysis of water-related societal impacts. Some first promising results were presented last year in the UN Security Council. UNEP is one of the hosts of another digital data project called the World Environment Situation Room (powered by MapX). It also begins to map and monitor environmental and climate security risks. These data will be packaged into a global dashboard and also offered as environmental intelligence briefs to UN country teams, the UN Security Council and organisations such as NATO. UNEP has also taken the initiative to strengthen cooperation and synergy between all these activities in order to build a ‘digital ecosystem for the environment’. Together with the Institute for Planetary Security, UNEP plans to organise a conference for all interested parties in 2020, aiming to create a partnership that will lead to a very powerful open access system that could revolutionise our knowledge of developments on our planet and boost our early warning capacity.

Failure of imagination

Future historians may find it hard to explain why we acted so late to prepare for these planetary security challenges. One of the reasons they may identify for the world’s slow reaction to both the cause and impacts of the climate crisis is that our institutions tend to work in silos and through government structures set up in a different era to confront a different sort of dangers. The scale of the climate change challenge is so huge, the risks are so complex, and there are so many actors involved, that it is safe to say we have simply never dealt with such a multifaceted risk before. The Planetary Security conferences that have been organised in The Hague since 2015 have helped to break down the silos between scientists, policy makers and military experts. In the past few years, the UN Security Council, the European Union and other regional organisations have also increasingly been paying attention to these planetary security challenges, and some actors have developed some initial capacity to address them. But an effective longer-term structure to combine the knowledge and roles of all stakeholders is still lacking. Keeping the severity and complexity of these challenges in mind, security organisations should invest more in understanding and preparing for these future threats, together with a wide range of other relevant actors. Technically and economically, the world should be able to deal with and adapt to this challenge. And while the public is increasingly raising its voice to demand urgent action, the ball remains very much in the court of governance. Accepting the reality of climate change, cooperating between all relevant stakeholders, and showing visionary leadership are some essential steps for the way forward.

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We have successfully dealt with huge threats in the past. Today, we simply cannot afford to ignore the biggest challenge of all.

What is published in NATO Review does not necessarily represent the official position or policy of member governments, or of NATO.

ABOUT THE AUTHOR

Alexander Verbeek is a Dutch environmentalist, who has mostly worked on the linkage between security and the earth's accelerating environmental crisis. He created the Planetary Security Initiative and is Policy Director at the Environment & Development Resource Centre in Brussels. He is connected as associate or fellow to several environmental or security institutions and the universities of Yale and Uppsala.

THEME 12 - 4 : Hong Kong leader rules out protest concessions ahead of Beijing visitSource, journal ou site Internet : AFPDate : 11 décembre 2019Auteur : Adressé par Jean-Claude TourneurHong Kong leader Carrie Lam on Tuesday ruled out further concessions to the city's pro-democracy movement ahead of her weekend visit to Beijing, despite a landslide election defeat for the government and a peaceful mass march. The movement, which marked its six month anniversary on Monday, was initially sparked by a now-abandoned attempt to allow extraditions to mainland China but has since morphed into a popular revolt against Beijing's rule. In a rare lull in police-protestor clashes, around 800,000 people marched peacefully through the city's streets Sunday, urging the government to respond to their five demands -- which include an independent inquiry into the police, an amnesty for those arrested, and fully free elections. An end to violence is something the city's pro-Beijing leadership has insisted must be a precursor to meaningful dialogue -- but in her weekly press conference on Tuesday, Lam refused to accept protesters' demands further to the extradition bill's withdrawal. "If a particular demand requires us to deviate from the law... I could not agree to accept those demands simply for the purpose of reaching people's aspirations." Lam argued that an amnesty for those arrested -- more than 6,000 people since June, 40 percent of them students -- would violate the spirit of the rule of law. "How can we completely ignore the rule of law just to fulfil the demands... So we have no way to make the response, but we are still willing to examine the social problems reflected by this incident in hope of relieving residents' grievance," she added. Lam said would give a "full account" of what has happened in the city when she goes to Beijing on Saturday for her regular duty visit, which typically involves a meeting with President Xi Jinping. In late November, the city's pro-democracy camp won a landslide victory in local elections, which critics described as a referendum for the movement, but Lam and her government remained unrattled. In a fresh defeat for Lam's administration, a Hong Kong court Tuesday effectively lifted a ban on demonstrators wearing face masks by refusing a government request to suspend a lower court's ruling that it was unconstitutional. However the judges warned that anyone who continued to wear masks had to face the "risk of having acted contrary to the law" if the government wins its appeal. Lam imposed the ban in October under colonial-era emergency powers not used in more than half a century in a move aimed at quelling months of unrest. Protesters have used face masks to avoid identification

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and respirators to protect themselves from tear gas. The movement has upended the semi-autonomous Chinese hub's reputation for stability and blanketed its streets with unprecedented scenes of political violence. Despite a lull in clashes in the past two weeks, tension bubbled under the surface as police defused two improvised mail bombs discovered near a school and seized firearms including a pistol during overnight raids.

THEME 12 - 5 : US Donates $21 mn of kit for Niger jihadist fightSource, journal ou site Internet : AFPDate : 11 décembre 2019Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The United States is donating $21 million (19 million euros) of military equipment to Niger help fight jihadism in the Sahel region, an American diplomatic told AFP on Tuesday. The Americans have already handed over dozens of armoured vehicles, radio systems and armoured containers, US ambassador Eric Whitaker said, adding that more would arrive by February 2020 -- including a military transport plane. Niger takes part in a five-nation anti-jihadist task force known as the G5, set up in 2014 with Burkina Faso, Mali, Mauritania and Chad. Jihadist militants operate on Niger's northern borders with Mali and Libya and its southeastern border with Nigeria is plagued by from the Boko Haram group. Washington has increased its military presence in Niger since signing a military agreement in 2015 promising to "work together on the fight against terrorism". The United States runs a massive base for drones in the northern city of Agadez, giving it a platform for surveillance in the Sahel. In October 2017, four US soldiers and five Nigerien soldiers were killed in a jihadist ambush in Tongo Tongo, a village near the Mali frontier.

THEME 12 - 6 : Pyongyang may launch long-range missile this yearSource, journal ou site Internet : SputnikDate : 11 décembre 2019Auteur : avec RIA NovostiAdressé par Jean-Claude Tourneur

North Korea conducted two tests of a rocket engine for a presumably new type of a missile during a "very important" test on 7 December and may launch another before Christmas, the newspaper JoongAng Ilbo reported, citing a senior source in the South Korean government."After tests of rocket engine Paektusan on 18 March 2017, the DPRK launched a missile just four days later. Early this year, Pyongyang rebuilt the Tongchang-ri rocket site [known as Sohae Satellite Launching Station in North Korea] and has been showing signs of preparations for a launch of an artificial satellite since last month. "Therefore, the DPRK, depending on the reaction from the United States and South Korea, may move 'to action' well before Christmas, as was previously stated", the source told the South Korean newspaper. According to the source, Pyongyang started engine tests much earlier than expected. The tests were also carried out four days after North Korean Deputy Foreign Minister Ri Thae Song warned that "the US will receive a gift for Christmas depending on its choice". A source close to South Korea's military intelligence, meanwhile, told the newspaper that Pyongyang had

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conducted at least two different firing tests, "which may indicate preparations for launches of missiles of various ranges". "North Korea described the current [rocket] engine tests as 'extremely important' and 'changing the strategic position'. If these statements are true, then Pyongyang can demonstrate several new missiles of various modifications", the source said. Experts interviewed by the newspaper also recalled that North Korea had previously adopted a five-year programme for space exploration by 2021, but never launched a single satellite as part of it. Preparations are still reportedly underway. At the end of last year, US and South Korean intelligence purportedly obtained information that the DPRK was ready to launch a reconnaissance satellite called Kwangmyongsong-5.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

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Violences policières à Hongkong : les enquêteurs internationaux renoncent

2) Articles en langue étrangère   : UniSA startups launch successful space balloon (SPX Speculating on North Korea's Next Satellite Germany in talks with Lockheed, MBDA for missile defense program 'Old man' Trump is 'bluffing' says North Korea: KCNA US Army preparing biggest European deployment in years  (AFP) Navy needs plan for goal of 355-ship fleet, acting secretary says French patrol boats to guard economic zones, build 'European maritime

capacity' Singapore inks deal for air force to train in Guam  (UPI USS America arrives at new home port in Sasebo, Japan Navy issues $23.4M contract for Block 5 Virginia-class sub hardware

(SPX) CACI nets $9.9M for work on combined-arms squads for Army Raytheon awarded $26M for artillery systems for Romania, Poland US Air Force Head mulls declassifying secret programs to gain support

for Space Force in Congress (Sputnik) Pompeo hopes N.Korea abides by commitments Amazon lawsuit will not delay $10 bn JEDI contract: Pentagon Congress to create Space Force with 2020 defense spending bill (UPI) Hong Kongers await Beijing olive branch after rare calm (AFP) Lawmakers green light US space force(AFP) U.S. officials misled the public about the war in Afghanistan, confidential

documents 3) Liens intéressants à consulter   :

https://www.letemps.ch/opinions/lotan-verrou-dont-macron-na-cleshttps://www.boulevard-exterieur.com/Le-triangle-dans-le-Golfe-Arabie-saoudite-Iran-Qatar.htmlhttps://infoguerre.fr/2019/12/dimension-informationnelle-guerre-commerciale-entre-etats-unis-chine/https://www.capital.fr/entreprises-marches/une-crise-financiere-eclatera-avant-2025-selon-les-grands-investisseurs-1357221http://www.opex360.com/2019/12/11/apres-la-fusillade-de-pensacola-le-pentagone-suspend-lentrainement-des-militaires-saoudiens-aux-etats-unis / https://www.defensenews.com/industry/2019/12/10/turkey-reveals-path-to-boost-defense-and-aerospace-exports-by-102b-in-2023/https://www.defensenews.com/land/2019/12/10/lockheed-deems-first-test-shot-of-the-precision-strike-missile-a-success-raytheons-is-delayed/https://www.defenseone.com/ideas/2019/12/we-really-need-fix-federal-budget-process/161812/

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Union-ihedn.orghttp://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/