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ISSN 1014-1 049 RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES 26 Organisation des Nations Unies pour !'alimentation et I' agriculture

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ISSN 1014-1 049

RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

N° 26

Organisation des Nations Unies pour !'alimentation et I' agriculture

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~ ~ ' RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

N°26

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR l'ALIMENTATION ET l'AGRICULTURE Rome, 1999

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Les appellations employees dans cette publication et Ia presentation des donnees qui y figurent n'impliquent de Ia part de !'Organisation des Nations Unies pour I' alimentation et I' agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones. ou de leurs auto rites, ni quant au trace de leurs frontieres ou limites.

Tous droits reserves. Aucune partie de cette publication ne peut etre reproduite, mise en memoire dans un sysleme de recherche documenlaire ni transmise sous quelque forme ou par quelque procede que ce soit: electronique, mecanique, par photocopie ou autre, sans autorisation prealable du detenteurdes droits d'auteur. Toute demande d'autorisation devra etre adressee au Directeur de Ia Division de !'information, Organisation des Nations Unies pour I' alimentation et !'agriculture, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, ltalie, et com porter des indications precises relatives a l'objet et a l'etendue de Ia reproduction.

© FAO 1999

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TABLE DES MATIERES

NOTE DU REDACTEUR .............................................................................................................. 1

PAGED' ACCUEIL FAO SURLES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES ................. 2

ESSAIS MULTISITES DE PROVENANCES DE PINUS RADIATA EN NOUVELLE-ZELANDE ................................................................................................................. 3

ATELIER SODS-REGIONAL FAO/IPGRI!CIRAF SUR LA CONSERVATION, LA GESTION, L'UTILISA TION DURABLE ET LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE SECHE ............................ 10

TERMINOLOGIE RELATIVE AUX RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES ............. 13

L'ECOLOGIE ET LA CONSERVATION DE PINUS JALISCANA ........................................... 14

RECOLTE DE SEMENCES ET ESSAIS DE PROVENANCES DE VITELLARIA PARADOXA DANS LE SAHEL .......................................................................... 21

L'AMELIORATION GENETIQUE DU TECK (TECTONA GRANDIS) EN THAILAND£ .... 22

ACTIVITES DU RESEAU INTERNATIONAL SUR LE NEEM ................................................ 32

CONSULTATION IUFRO SUR LA GENETIQUE FORESTIERE ET L'AMELIORATION DES ARBRES ............................................................................................. 33

RECENTES PUBLICATIONS DU CENTRE DANIDA DE SEMENCES FORESTIERES ....... 38

CONSERVATION DES GRAINES DE PALMIERS DE ZONE ARIDE D'AFRIQUE ET DE MADAGASCAR: BESOINS ET PERSPECTIVES D'AVENIR ....................................... 39

LA GESTION DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES: QUELQUES REFLEXIONS SURLES OPTIONS ET LES NOUVELLES POSSIBILITES ............................. 47

TROISIEME REUNION DU RESEAU EUFORGEN SURLES ESSENCES FEUILLUES NOBLES .................................................................................................................. 49

LA CONSERVATION ET L'UTILISA TION DURABLE DES RESSOURCES GENETIQUES DES ACAJOUS ................................................................................................... 51

SYMPOSIUM 1998 DE L'IUFRO SUR LES SEMENCES ........................................................... 53

SPRIG: INITIATIVE REGIONAL£ OCEANIENNE SURLES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES .................................................................................................... 56

GRAINES RECALCITRANTES OU INTERMEDIAIRES D'ARBRES FORESTIERS TROPICAUX ................................................................................................................................ 60

RECENTES PUBLICATIONS INTERESSANTES ..................................................................... 62

Photo de couverture: Plants de pins, Honduras (Photo: FAO)

Ressources Genhiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, /t,die {1998)

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Toutes les contributions au prochain numero doivent etre envoyees avant le 15 juin a l'adresse

suivante:

Service de la mise en valeur des ressources forestieres Division des ressources forestieres

FAO Vi ale delle T erme di Caracalla

I-00100 Rome (Italie) Telecopie: (39) 06 570 55137

Courrier electronique: Forest [email protected]

La redaction du present numero a ete dirigee par:

Christel Palmberg-Lerche Soren Hald Pierre Sigaud

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie{l998)

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NOTE DU REDACTEUR

La gestion des ressources genetiques forestieres dans le but d'assurer leur conservation, leur amelioration et leur utilisation durable est un probleme complexe, dont les solutions dependent non seulement de la variation genetique et des modes de variation des especes ciblees pour la conservation et de leurs caracteristiques biologiques intrinseques, mais aussi de l'etendue des connaissances disponibles sur ces especes, de leur sylviculture et de leur gestion, de la mesure dans laquelle elles sont utilisees actuellement, de leur importance et de leur caractere unique a cet egard, des menaces pen;:ues et, d'une maniere determinante, des capacites institutionnelles existant dans les pays directement concernes, notamment !'infrastructure et le financement.

Comme il a ete mentionne dans le numero precedent de Ressources genetiques forestieres (RGF No 25, 1997), la FAO organise avec le concours d'un certain nombre d'organisations partenaires une serie d'ateliers regionaux sur les ressources genetiques forestieres a l'initiative des pays et axes sur l'action. Un bref rapport sur les resultats du premier de ces ateliers, qui concernait les pays de la zone seche de l'Afrique subsaharienne, figure dans le present bulletin. Un atelier semblable se tiendra dans le Pacifique Sud en avril1999, comme l'ont recommande les responsables des services forestiers des pays insulaires du Pacifique lors d'une reunion en septembre 1998. L'atelier du Pacifique Sud sera organise avec la collaboration du projet SPRIG (Inititiave de la region du Pacifique Sud concernant les ressources genetiques forestieres) coordonne par l'Australie, la Communaute du Pacifique (CPS), et plusieurs projets regionaux oeuvrant sous les auspices de la CPS. En fin d'annee, un autre atelier est prevu pour les pays de l'Afrique australe et orientale qui se tiendra avec le concours de la Communaute du developpement de l'Afrique australe (SADC), donnant suite aux recommandations de la troisieme reunion du Sous-Comite Technique pour la Recherche forestiere de la SADC, tenue au Botswana en octobre 1998.

L'objectif de ces ateliers et de ceux qui suivront est de poursuivre l'elaboration de plans et programmes regionaux pour une action coordonnee, qui tiennent compte des priorites et besoins nationaux, et se fondent sur une comprehension commune de principes et de mecanismes pour la determination de priorites pour des especes et des activites specifiques telles que la conservation, les essais sur le terrain et !'amelioration. Le dialogue et la prise en compte des vues et aspirations de toutes les parties interessees aux niveaux tant national que regional sont consideres determinants pour le succes futur des activites, car les priorites dependront des jugements de valeur qui pourraient differer sensiblement parmi les parties prenantes. L'objectif global n'est pas de mettre au point un modele unique de conservation applicable a taus les pays et a toutes les especes, mais de se mettre d'accord sur des concepts, principes, methodologies, priorites et options pour une action concertee au niveau regional. Si les programmes et priorites nationaux constituent les composantes de base des strategies regionales, la rationalisation des activites et le renforcement de la collaboration regionale sont susceptibles d'aider a developper davantage et a justifier les activites egalement au niveau national et sans aucun doute renforceront l'impact general de ces initiatives. Dans la mesure du possible, les plans et programmes regionaux devraient etre compatibles avec les priorites et programmes dans d'autres regions geographiques, afin de parvenir a un cadre international coherent pour l'action en matiere de conservation, mise en valeur et utilisation durable des ressources genetiques forestieres.

Le present numero de "Ressources genetiques forestieres" comprend un certain nombre de rapports provenant de differents pays et regions du monde, qui portent sur plusieurs aspects de la gestion des ressources genetiques forestieres. Etant etabli que la conservation n'est pas une entrave au developpement mais le prealable d'un bien-etre durable, ces activites constituent des composantes importantes des programmes nationaux de conservation et de gestion des ressources genetiques, et favorisent !'utilisation durable et rationnelle des forets et des ressources forestieres existantes. Elles

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, !talie (1998)

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contribuent egalement, individuellenent et collectivement, aux objectifs globaux de sauvegarder et d'utiliser durablement les ressources genetiques forestieres afin de repondre aux besoins actuels et futurs.

Concernant les questions adrninistratives, le numero precedent de Ressources genetiques forestieres comprenait un formulaire detachable a remplir par les lecteurs, qui devait servir a mettre a jour notre liste de distribution. Nous saurians gre a ceux qui ne l'auraient pas encore fait de bien vouloir remplir ce formulaire, ou de nous faire savoir, par lettre ou par courrier Clectronique, s'ils sont toujours interesses a recevoir le bulletin tous les ans. Des contributions et de brefs articles d'interet general pour les prochains numeros seront les bienvenus. lis ne doivent pas en regle generale depasser 2000 mots. Le Secretariat se reserve le droit de remanier les contributions retenues pour publication. Merci d'envoyer votre correspondance a:

Chef du Service de la nuse en valeur des ressources forestieres Division des ressources forestieres Organisation des Nations Unies pour !'alimentation et 1 'agriculture

Viale delle T erme di Caracalla I-00100 Rome, Italie Telecopie: (39) 06 5705.5137 Courrier Clectronique:[email protected]

PAGE D'ACCUEIL FAO SURLES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

La page d'accueil FAO sur les ressources genetiques forestieres fait actuellement l'objet d'une mise a jour; vous la trouverez a l'adresse suivante:

http://www .fao.org/ waicent/ faoinfo/ forestry I fogenres/homepage/ content.htm

Figurent sur la page d'accueil des informations generales sur les resssources genetiques forestieres, des renseignements sur les activites de la FAO sur le terrain, des liens avec d'autres sites Internet sur les ressources genetiques forestieres et une liste de publications de !'Organisation. Les publications suivantes sont disponibles en ligne en anglais, espagnol et fran<;ais: ../ Rapport de la neuvieme session du Groupe FAO d'experts des ressources genetiques forestieres (1995) ../ Rapport de la dixieme session du Groupe FAO d'experts des ressources genetiques forestieres (1997) ../ Ressources genetiquesforestieres n° 23 (1995), n° 24 (1996), n° 25 (1997), n° 26 (1998) seront disponibles

a partir de janvier 1999.

Vous trouverez les numeros de Ressources genitiques forestieres directement a l'adresse suivante:

http://www .fao.org/ waicent/ faoinfo/ forestry I fogenres/ GENRESBU I genbul-e.HTM

Ressources Genhiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ftalie (1998}

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ESSAIS MULTISITES DE PROVENANCES DE PINUS RADIATA EN NOUVELLE-ZELANDE1

par

R.D. Burdon, A. Firth, C.B. Low et M.A. Miller New Zealand Forest Research Institute Ltd

Private Bag 3020, Rotorua, Nouvelle-Zelande

Le present article recapitule les resultats d'une serie de 24 essais de provenances de Pinus radiata, originaire de la Californie (Etats-Unis), mis en place en Nouvelle-Zelande, dont trois essais temoins effectues avec des "races locales". L' etendue de cette experience donne une idee claire de la capacite d'adaptation de trois populations indigenes distinctes. Parmi elles, Aiio Nuevo s'est revelee la mieux adaptee aux sites froids, a risque de neige, et Monterey aux sites les plus chauds et aux sols argileux steriles, tandis que Cambria n'a montre aucune qualite d'adaptation particuliere. Les essais temoins de races locales ont ete fondes en proportions variables sur la population d'Aiio Nuevo et sur celle de Monterey, principalement sur la premiere, et ont revele quelques differences en ce qui concerne l'adaptation.

INTRODUCTION Un seul essai de provenances permet d'avoir une idee des performances comparatives des diverses

provenances. T outefois, etant donne la nature meme de la differenciation entre les provenances, leurs performances relatives pourraient differer largement d'un site a l'autre la ou les especes pourraient etre utilisees. A vee des repetitions sur un petit nombre de sites, cette variation dans les performances relatives peut paraitre evidente, sans que les causes profondes soient pour autant revelees clairement et sans ambigui'te. L'ideal serait de donner une representation geographique complete des sites de plantation potentiels, mais cela est couteux. On examinera done une etude de cas qui illustre les avantages et les inconvenients rencontres sur une aire tres etendue, afin d'avoir une idee claire de la situation generale. Le present article porte sur un cas de ce genre, adapte d'un article de Burdon et al. (1997).

Pinus radiata, l'essence en question, est de loin la principale essence forestiere commerciale en Nouvelle-Zelande. Occupant actuellement pres de 1,5 million d'hectares, cette espece introduite represente environ 90 pour cent de la superficie boisee du pays. Un programme d'amelioration intensive a demarre au debut des annees 50, commen<;ant avec du materiel de "races locales" de Nouvelle-Zelande provenant d'importations de semences faites durant les annees 1860-1880, sans attendre les resultats des essais de provenances. Les essais de provenances preliminaires, realises sur les plantations faites en 1955 et au milieu des annees 60, et quelques autres elements, ont montre que la decision d'entreprendre !'amelioration a partir de materiel local etait fondamentalement juste, mais que de nouvelles importations et des ess~is sur du materiel vegetal indigene valaient la peine d'etre effectues. Ceci parce que le materiel neo-zelandais local etait manifestement base sur un echantillon tres incomplet et non homogene preleve dans l'aire naturelle, alors que la population de Monterey, qui etait de toute evidence insuffisamment representee dans l'ascendance de la race locale, semblait pouvoir s'adapter a certains sites. On a done envoye une mission australo-neo-zelandaise, co-financee par la FAO, recolter des semences sur des peuplements indigenes en Californie au debut de 1978 (Eldridge 1978, 1979). La Division de la recherche forestiere de la CSIRO (Canberra), a ete chargee de distribuer ces semences. La grande partie a servi a l'etablissement d'essais de provenances et de plantations de ressources genetiques en Australie et en Nouvelle-Zelande; le reste a ete distribue a plusieurs autres pays pour des essais de provenances. On donne

1 Re~u en juillet 1998. Original: anglais.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, Ita he (1998)

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ci-apres les resultats des essais de provenances de la Nouvelle-Zelande, mais on mentionne egalement d'autres essais, en particulier ceux menes en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.

LES ESSAIS

Lots de semences

La collection provenait des populations d'Aiio Nuevo (Lat. 37° N), Monterey (361/ 2° N) et

Cambria (35 1/ 2° N) sur la cote californienne, aux Etats-Unis. Au total, 13 sons-populations locales de ces

populations ont ete echantillonnees avec des semences prelevees sur 20 a 70 arbres. Pour les essais, les semences de chacune de ces sons-populations ont ete melangees en un seul lot composite. Trois lots de "races locales" a large base genetique ont ete indus comme temoins, provenant de la foret de Kaingaroa (Lat. 38 1

/ 2° S) sur le plateau volcani que du centre de l'ile septentrionale, la region de Nelson dans le nord de 1'1le du Sud (41 1

/ 2 o S), et l'extreme sud de l'lle du Sud ('Southland') (environ 46° S).

Sites d'essai et evaluation

En 1980, des essais ont ete mis en place sur 23 sites, et un autre essai a ete etabli en 1983. Les sites d'essai etaient dissemines dans tout le pays, y compris dans toutes les regions ou l'espece est cultivee sur grande echelle a des fins commerciales. Certains des sites ont ete choisis pour leurs conditions extremes: sols difficiles, fortes precipitations, cotes tres exposees, risques de gelee et/ ou de neige, afin de mettre a l'epreuve les caracteres d'adaptation du materiel. On a utilise de grands placeaux de 6 arbres x 6 arbres afin d'obtenir des indications sur les performances de la culture, des placeaux de rangees de 6 arbres etant utilises ailleurs.

La principale evaluation a ete faite a divers ages, 5 ans et demi a 11 ans apres la plantation, afin d'obtenir des essais avec des taux de croissance differents pour des hauteurs maximales moyennes similaires (principalement 7 a 10 m). On a evalue pour chaque arbre les caracteres suivants: le taux de survie; (selon le cas) la cause de la mortalite ou d'autres accidents ayant empeche la formation d'un flit pouvant etre evalue; le diametre du flit a hauteur d'homme; la hauteur predominante; la vigueur du flit, le mode de ramification des branches (celui-ci variant largement suivant le degre de polycyclisme ou le nombre de noeuds), et le niveau de malformation du flit; et son acceptabilite. Sur huit sites, l'epaisseur de l'ecorce a ete enregistree sur un echantillon d'arbres. La ou ils etaient importants, les niveaux de fletrissement des aiguilles attribues respectivement a Cyclaneusma minus et a Dothistroma pini ont ete classes, comme l'ont ete les cas de degats causes par le vent ou la neige ou toute autre anomalie de quelque importance. Pour les essais sur de grands placeaux, on a calcule la surface terriere du flit par hectare.

Une evaluation de suivi, principalement pour le diametre du flit a ete effectuee sur sept sites en 1995; etaient indus les deux sites non etudies lors de la premiere evaluation.

On a procede de surcroit a une etude comparative de la composition monoterpene dans l'oleoresine recueillie pres des extremites des pousses sur un site cinq ans apres la plantation.

Une analyse statistique a ete faite site par site en vue de comparer: les sons-populations locales avec les principales populations indigenes, les principales populations entre elles, les populations indigenes avec les populations temoins locales, et les populations temoins entre elles. Sur la base de ces resultats, il a ete decide de synthetiser le tableau general en calculant la performance relative (Burdon, sous presse) sur chaque site, prenant comme moyenne pour chaque site la valeur 100, et examinant le type des valeurs de performance relative.

Ressources Gbzetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Italie(1998)

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RESULTATS

Sur la plupart des sites, des differences prononcees entre les provenances etaient manifestes. T outefois, le type de difference variait largement d'un site a l'autre, revelant une interaction evidente entre provenance et site. Certains des sites tombaient clairement dans des categories communes, avec les memes caracteristiques geographiques et les meme performances relatives entre les populations. Certains n~sultats des pour les categories de site, qui etaient sans nul doute fondes sur une base quelque peu subjective post hoc, sont resumes au Tableau 1. D'autres resultats figurent au Tableau 2.

Tableau 1. Performances relatives des provenances a La premiere evaluation importante, moyenne par categorie de site pour le diametre du Jut et La surface terriere des grands placeaux

Categoric de site

Diametre Argiles incultes Dunes cotieres Plateau volcanique Central Sud de l'lle meridionale

Surface terriere Argiles incultes Dunes cotieres Plateau volcanique Sud de l'ile meridionale

Nbre de sites

3 2 4 5 6

1 1 2 2

Afio Nuevo

92 97 97 98 99

68 96 91 126

Provenance

Monterey

105 102 102 100 100

121 103 101 89

Cambria

102 100 93 96 96

109 99 96 57

Nouvelle­Zelande

99 103 106 105 104

94 102 116 127

Tableau 2. Valeurs globales de la performance relative moyenne des provenances pour d'autres caracteres

Caract ere Nbre de Provenance s1tes

Afio Monterey Cambria Nouvelle-Nuevo Zelande

Resistance a Dothistroma 3 108 104 71 122 Resistance au deracinement 1 5 133 91 84 100 Resistance partielle a la 3 106 94 86 125 ne1ge Resistance totale a la neige 3 124 90 81 104 Frequence des ramifications 18 92 100 98 114 Acceptabilite du flit 14 99 96 96 112

1 Y compris le deracinement par la neige

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Italie(l998}

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Populations indigenes Les resultats font ressortir en particulier:

• L'inferiorite de la population d'Afio Nuevo sur les sols argileux incultes, pauvres en phosphore, dont deux etaient dans la peninsule du nord, et un autre dans la region de Nelson (lie du Sud). Vient s'ajouter la performance relativement mediocre, comparee aux autres provenances, du materiel neo­zelandais, qui dans !'ensemble venait d'Afio Nuevo, le reste de son ascendance provenant de la population de Monterey. Pour la surface terriere des flits par hectare, sur le site sur lequel elle etait mesuree, la population de Monterey a depasse celle d'Afio Nuevo et de la Nouvelle-Zelande de 76% et 33 % respectivement.

• La superiorite de la population d'Afio Nuevo dans le sud-est du pays, particulierement sur les sites en altitude et a risque de neige. Cette structure etait en parallele avec les differents taux auxquels les populations assumaient une morphologie adulte, la population de Cambria gardant plus longtemps des caracteristiques juveniles, avec de plus mauvais resultats sur ces sites.

• La plus grande sensibilite de la population de Cambria au fletrissement des aiguilles, en particulier a Dothistroma. I1 ne fait pas de doute que cette maladie a entrave la croissance du diametre la ou elle etait prevalente, particulierement a l'evaluation apres 15 ans.

La comparaison des populations indigenes a fait ressortir d'autres caracteristiques, en particulier une mortalite au repiquage generalement moins frequente chez Afio Nuevo et plus marquee chez Cambria; une tendance a une performance relativement reguliere sur les dunes sableuses des cotes; la rectitude des flits est plus marquee chez Cambria; et il y a lieu de noter que la population d'Afio Nuevo presentait generalement moins de noeuds sur les sites plus froids et situes plus au sud.

Au niveau local, la differenciation entre performances chez les populations indigenes etait generalement faible, bien que les sous-populations aient eu tendance a etre un peu moins vigoureuses en bordure des sites. Toutefois, a 15 ans, la population de Cambria situee au nord a Pico Creek presentait un diametre sous ecorce plus petit et une ecorce plus epaisse que les deux autres sous-populations. Les deux sous-populations marginales de la population d'Afio Nuevo ont affiche une composition monoterpene anormale (Burdon et al. 1997) qui pourrait resulter d'une derive genetique associee a une recolonisation anterieure connue.

Races locales Les "races locales" de la Nouvelle-Zelande etaient generalement superieures, sauf pour la

croissance et la survie, par rapport aux populations de Monterey et de Cambria sur des sols argileux arides, et la resistance au deracinement par les chutes de neige par rapport a la population d'Afio Nuevo. Cette superiorite semble due a la fois a l'affranchissement de !'inbreeding de voisinage des peuplements naturels et aux reactions a la selection naturelle et sylvicole dans les environnements adoptifs. Une caracteristique frappante etait le ~ode de ramification a noeuds multiples de plus en plus marque dans le materiel de Kaingaroa. I1 y a lieu de noter egalement une certaine superiorite du placeau meridional dans le sud de la Nouvelle-Zelande, particulierement sur les sites enneiges. A partir des donnees sur l'epaisseur de l'ecorce et la composition monoterpene (Burdon et al 1997), le materiel de Nouvelle-Zelande a montre 60 % a peu pres des ascendants d'Afio Nuevo dans l'ensemble, le reste etant Monterey. Tant pour Kaingaroa que pour le Southland, la proportion etait de deux tiers environ, et pour Nelson un peu moins de la moitie.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, Ittdze (1998)

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DISCUSSION

Les;ons a tirer pour des activites d'amelioration en Nouvelle-Zelande

Les resultats indiquent clairement qu'une contribution accrue de la population de Monterey pourrait etre utile pour produire du materiel ameliore s'adaptant mieux aux sites chauds de la Nouvelle­Zelande, en particulier ceux ayant des sols pauvres en phosphore et arides qui occupent une grande partie des terres deja plantees en arbres ou qui pourraient l'etre. Meme s'il est facile d'appliquer des engrais phosphates, et regulierement sur nombre de ces sites, tout porte a croire que cela n'eliminerait pas l'avantage de la population de Monterey en matiere d'adaptation. Avec de telles ameliorations dans !'adaptation, le boisement a des fins commerciales pourrait etre etendu sur la terre qui est actuellement laissee de cote en raison de sa qualite mediocre, meme apres fertilisation.

Par contre, la population de Monterey semble offrir peu d'avantages, sinon aucun, en ce qui concerne sa capacite d'adaptation aux conditions regnant a l'extreme sud de la Nouvelle-Zelande. Bien qu'elle tolere les sols argileux steriles et resiste a Phytophthora cinnamomi en Australie occidentale, la provenance Cambria ne semble pas pouvoir s'adapter aux conditions de la Nouvelle-Zelande. Toutefois, l'arrivee de nouvelles maladies ou de nouveaux ravageurs pourrait modifier la situation. De plus, les resultats ne concernent pas les avantages inconnus qui pourraient decouler de combinaisons nouvelles de genes resultant de l'hydridation entre populations.

Il y a lieu de noter que les resultats coi.'ncident avec ceux obtenus par Johnson et al. (1997) dans la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, et par Falkenhagen (1991) en Afrique du Sud, mais ils ont aussi mis en evidence un aspect important, la tolerance superieure d'Afio Nuevo aux sites froids, a risque de neige, et ont compare les "races locales" aux provenances indigenes.

Cependant, cette etude ne mentionne pas que la population de l'lle de Guadeloupe etait tres prometteuse (Low et Smith, 1997). Cette population mexicaine distincte (P. radiata var. binata) fait maintenant l'objet d'essais avec du materiel hybride F1 ameliore de Nouvelle-Zelande sur une echelle commerciale limitee. Chez les hybrides, la rectitude du flit et la densite du bois sont superieures a celles de leurs parents de Guadeloupe, et le taux de croissance depasse celui des parents originaires du continent. Ils presentent naturellement une grande partie de la capacite d'adaptation des parents de Nouvelle-Zelande, mais leur tolerance complete au site n'est pas encore demontree. Heureusement toutefois, ils pourraient mieux resister au froid et/ ou autres rigueurs de l'hiver. L'autre population mexicaine indigene, de l'lle de Cedros (P. radiata var. cedrosensis), ne fait pas l'objet d'essais a des fins commerciales en Nouvelle-Zelande.

Reste la question de la gestion ex-situ a long terme provenant de populations indigenes des Etats­Unis et du Mexique. Au plan technique, l'ideal serait de conserver ex situ des populations pures en Nouvelle-Zelande, et parallelement, de faciliter les croisements qui donneront des complexes de genes completement nouveaux dans les diverses generations d'hybrides (Burdon 1988). De cette maniere~ on peut imaginer de conserver des populations "pures", en maintenant aussi les complexes de genes coadaptatifs existants, tout en laissant la possibilite d'obtenir de nouvelles combinaisons capables de co­adaptation en milieu exotique. T outefois, la conservation de populations pures en champ, ayant des bases genetiques adequates, peut etre compromise par des risques de contamination du pollen, a moins de recourir ala pollinisation controlee (Eldridge 1997). Le croisement systematique controle est tres couteux, et meme l'entretien d'hybrides spontanes peut comporter des problemes logistiques et des COUtS d'opportunite. Faire les choses correctement, par consequent, exige de recourir massivement aux fonds disponibles et aux competences techniques et de faire pression sur la volonte politique.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie (1998}

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Neanmoins, un engagement formel existe en Nouvelle-Zelande de conserver du materiel genetique pur de l'lle de Guadeloupe par croisements controles entre individus selectionnes (Low et Smith, 1997). Cela servira a s'approprier les avantages des hybrides F1 avec du materiel local originaire du continent dans des populations de production, et de remplir !'obligation morale d'empecher l'extinction progressive de cette population indigene de l'ile de Guadeloupe due aux chevres introduites.

Le~ons a tirer pour les essais de provenances en general Dans l'ensemble, la serie d'essais a fait ressortir tres clairement une situation complexe. ll ny a pas

eu d'une analyse statistique compliquee sur !'interaction entre provenances et sites, bien que cette analyse (d'apres Ades et Garnier-Gere 1997) vaille la peine d'etre faite.

La complementarite des informations fournies par les divers essais a ete decisive. Certaines des differences essentielles dans les tolerances aux sites ont ete revelees par un nombre d'essais relativement limite, bien que differents essais aient fait ressortir differentes caracteristiques des tolerances. Dans certains cas, la fourniture d'un type d'information, par exemple la resistance aux anomalies climatiques ou aux maladies, peut virtuellement eliminer d'autres types d'information, par exemple sur le potentiel de croissance ou la forme intrinseque de l'arbre. Certains essais ont fourni inevitablement mains d'information, en donnant des resultats tres imprecis ou en indiquant avec mains de precision les differences entre provenances, bien que ces dernieres restent valides. n est frequent que des essais soient perdus ou que !'information perde de sa fiabilite en raison de divers contre-temps; dans le cas present, un essai a fait l'objet de deux eclaircies inopportunes. Un essai qui a ete mis en place principalement pour tester la resistance a la gelee a ete en grande partie un echec, car des complications sont apparues sous l'effet conjugue de la deficience en bore et de !'engorgement hivernal, mais !'information recherchee pourrait etre obtenue par les resultats d'autres etudes (Burdon, 1992). On remarquera q'aucun essai n'a ete completement perdu.

Nous avions un gros atout: !'importance extreme de l'espece nous a permi de mettre en place de nombreux essais. Par contre, la diversite des sites sur lesquels elle est cultivee en Nouvelle-Zelande, associee au manque de structuration genecologique, a exige une serie d'experiences poussees. De plus, durant les premieres phases d'un programme d'essai, proceder a des essais sur de grands placeaux est un luxe.

L'existence de seulement cinq populations indigenes distinctes fait dans un certain sens de P. radiata un cas tres simple. Toutefois, etant donne sa grande importance economique, de legeres differences dans les performances peuvent devenir importantes. En meme temps, l'etude des differences locales aussi bien dans les populations indigenes qu'en Nouvelle-Zelande, en conduisant ala mise a l'essai de 16 lots de semences distincts au mains, devrait rendre notre experience applicable sur une echelle relativement vaste.

REFERENCES

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Ressources Genetiques Forestih·es No. 26. FA 0, Rome, Ita lie (1998)

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Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ltalie (1998)

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ATELIER SODS-REGIONAL FAO/IPGRI/CIRAF SUR LA CONSERVATION, LA GESTION, L'UTILISATION DURABLE ET

LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE SECHE

par

Pierre Sigaud1, Soren Hald2

, Ian Dawson\ Abdou-Salam Ouedraogo4

Trente-cinq participants om pris part a l'atelier susmentionne qui s'est deroule au Centre national des semences forestieres a Ouagadougou (Burkina Faso) du 22 au 24 septembre 1998. Des experts nationaux de 15 pays etaient presents, ainsi que des representants des institutions organisatrices Qa F AO en collaboration avec l'IPGRI et le CIRAF) et de six autres organisations internationales, regionales, bilaterales et nationales. L'objectif de l'atelier etait d'aider les pays de la sous-region sahelienne a dresser l'etat de leurs ressources genetiques forestieres et a preparer un plan d'action regional. Durant I' atelier, les delegations ont presente des rapports sur l'etat des ressources genetiques forestieres de leur pays et examine un projet de synthese sous­regional (prepare a l'avance sur la base de douze rapports de pays). Apres des debats, un plan d'action sons­regional concernant les ressources genetiques forestieres a ete prepare et des recommandations ont ete formulees pour suivi immediat et mise en oeuvre.

HISTORIQUE

La Conference de Leipzig Guin 1996) a adopte un Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogenetiques pour !'alimentation et !'agriculture. Toutefois, pour plusieurs raisons, la foresterie a ete expressement exclue de ce plan. Comme premiere etape pour !'elaboration d'un Plan d'action mondial pour les ressources genetiques forestieres, et compte tenu des recommandations faites en mars 1997 par le Comite des forets, organe directeur le plus eleve de la F AO sur les questions forestieres, !'Organisation a pris des mesures pour aider a preparer et a coordonner une serie d'ateliers regionaux et sous-regionaux sur les ressources genetiques forestieres. n s'agit d'une action d'appui menee en collaboration etroite avec des partenaires nationaux et internationaux.

L'objectif global de ces ateliers sur la conservation, la gestion, l'utilisation durable et la mise en valeur des ressources genetiques forestieres, est !'elaboration de plans regionaux et sous-regionaux dynamiques, a !'initiative des pays et a finalite pratique. Des plans seront elabores pour aider a faire en sorte que les ressources genetiques forestieres soient conservees et utilisees durablement comme base du developpement local et national, y compris la securite alimentaire, la reduction de la pauvrete, la protection de l'environnement, les progres economiques et sociaux et le maintien des valeurs culturelles et spirituelles. Ces plans d'action devront etre compatibles avec les strategies nationales, regionales et internationales dans d'autres domaines, contribuant avec celles-ci au developpement durable global. Lorsqu'ils existent, les programmes nationaux de conservation des ressources genetiques forestieres constitueront les composantes de base des plans d'action regionaux et sous-regionaux. A cet egard, on reconnait que les plans et programmes regionaux varieront selon les besoins et priorites des pays et selon les conditions biologiques, sociales et economiques locales. L'objectif n'est pas de mettre au point un modele unique de conservation, mais

1 Forestier, Depanemem des forets, FAO, Rome 2 Cadre associe, Depanement des forets, FAO, Rome 3 Specialiste du materiel genetique, Centre international pour !a recherche en agroforesterie (CIRAF), Nairobi, Kenya 4 Scientifique principal, Ressources genetiques forestieres, Institut international des ressources phytogenetiques (IPGRI), Rome, Italie

Ressources Genetzques Forestieres Xo. 26. 1'>10, Rome, Italic (1998)

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d'Claborer un cadre pour une action coordonnee aux niveaux sous-regional et regional qui renforce et soutient l'action au niveau national (pour plus d'informations, voir Ressources genetiques forestieres N°25, 1997, pages 15 a 19).

L'ATELIER DE OUAGADOUGOU

En 1997, la F AO, l'IPGRI et le CIRAF ont uni leurs forces pour aider a organiser un atelier sur la conservation, la gestion, !'utilisation durable et la mise en valeur des ressources genetiques forestieres en Afrique subsaharienne sec he (sahelienne).

Il a d'abord etc demande a deux consultants de la sous-region (a savoir, M. Bernard Kigomo, Institut kenyen de recherche forestiere, et M. Albert Nikiema, Centre national de semences forestieres (Burkina Faso), d'aider les pays a recueillir les donnees disponibles sur les ressources genetiques forestieres. Ils se sont rendus dans les treize pays choisis pour des entretiens directs de novembre 1997 a fevrier 1998. Ils ont etudie respectivement: i) six pays d' Afrique de l'Est anglophones, et ii) sept pays d' Afrique de l'Ouest francophones. D'autres pays dans lesquels les consultants n'ont pu se rendre, ont ete informes du processus et invites a y contribuer. Les consultants ont rencontre les parties interessees dans chaque pays et ont propose d'identifier des points focaux pour !'elaboration de rapports nationaux a presenter a l'atelier. Ils ont egalement discute de la forme et du contenu de ces rapports, afin que tous les aspects lies aux ressources genetiques forestieres soient etudies et que !'elaboration d'une synthese regionale soit facilitee par la suite.

En mars 1998, l'IPGRI, avec le concours de la FAO, du Centre Danida de semences forestieres, du CIRAD-Forth et d'autres partenaires, a organise un stage de formation regional sur la conservation et !'utilisation durable des ressources genetiques forestieres pour les pays francophones de l'Afrique occidentale et centrale et Madagascar. Plusieurs points focaux nationaux etaient representes. Le stage de formation, le premier de ce type dans la region, a englobe tous les domaines lies aux ressources genetiques forestieres et a souligne la necessite d'une action concertee, a !'initiative des pays, aux niveaux national et

I • 1' regwna ·.

En vue de l'atelier, 0. Eyog Matig (Cameroun), consultant a l'IPGRI, a prepare un projet de synthese regionale, fondee sur les douze rapports de pays re~us ala mi-aout 1998.

L'atelier s'est deroule au Centre national de semences forestieres de Ouagadougou (Burkina Faso) du 22 au 24 septembre 1998. L'objectif etait d'aider les pays de la sous-region a dresser l'etat de leurs ressources genetiques forestieres, a elaborer et proposer des actions prioritaires et a formuler des recommandations sur le suivi et une mise en oeuvre immediats.

Trente-cinq participants etaient presents a l'atelier, avec des experts nationaux de quinze2 pays, ainsi que des representants des institutions organisatrices (F AO avec la collaboration de l'IPGRiet du CIRAF) et six autres organismes internationaux, regionaux, bilateraux et nationaux (CIRAD-Foret, Centre Danida de semences forestieres, IRAD-Cameroun, IUFRO, PNUE et UICN). Des delegations nationales ont presente des rapports de pays resumant l'etat des ressources genetiques forestieres,

1 Les participants a ce stage de formation out recommande !'elaboration d'un programme de recherche regional pour les ressources genetiques forestieres en Afrique subsaharienne seche (SAFORGEN), compose inirialement de quatre reseaux pilotes, a savoir: arbres donnant des fruits comestibles; arbres fourragers; especes de bois d'oeuvre et ligneuses d'Afrique; et produits forestiers non ligneux africains. Il a ete recommande que l'IPGRI facilite !'elaboration de ce programme avec la collaboration de la FAO, du CIRAF et d'autres organisations regionales et internationales participantes.

2 Benin, Burkina Faso, Cameroun, Cote d'Ivoire, Erythree, Gambie, Guinee, Kenya, Mali, Mauritanie, Niger, Senegal, Soudan, Tchad et Togo.

Ressources Genetiques Forestleres No. 26. FAO, Rome, !talie(1998)

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soulignant les especes prioritaires, enumerant les questions des et formulant des recommandations pour resoudre les principales contraintes. Un projet de synthese regional a ete presente, examine et amende. Des delegues ant signale la necessite et sont convenus d'un Plan d'action sous-regional sur les ressources genetiques forestieres, pour lesquelles les trois principaux objectifs ant ete specifies avec les activites connexes Qes principaux points sont soulignes):

1. Ameliorer la gestion et !'utilisation des ressources genetiques forestieres Inventorier les ressources Proteger et conserver les ressources Utiliser durablement les ressources

2. Renforcer la disponibilite de materiel de reproduction de qualite Gerer l'offre et la demande de semences Selectionner et ameliorer les especes prioritaires

3. Renforcer les capacites institutionnelles Sensibiliser les partenaires concernes Renforcer les institutions Entreprendre des actions de formation Echanger les experiences, le savoir-faire et les informations

Les delegues ant recommande que la F AO, avec la collaboration de l'IPGRI, du CIRAF et d'autres partenaires internationaux, regionaux, bilateraux et nationaux, a) paracheve le rapport de synthese sur l'etat des ressources genetiques forestieres dans la sous-region sahelienne, b) paracheve le Plan d'action sous-regional sur les ressources genetiques forestieres prepare par la reunion, c) encourage la mise en oeuvre du Plan d'action sous-regional moyennant des mecanismes appropries; et d) facilite !'organisation d'ateliers similaires, a finalite pratique et a !'initiative des pays, dans d'autres sous-regions d'Afrique.

Les delegues ant recommande la mise en place d'un programme regional axe sur la recherche pour les ressources genetiques forestieres en Afrique subsaharienne et ant indique qu'ils participeraient volontiers a une structure regionale autour de laquelle s'articuleraient les activites futures. Ils ant exprime de fortes attentes du nouveau Programme sur les ressources genetiques forestieres de l'Afrique subsaharienne de l'IPGRI (SAFORGEN) en tant que mecanisme de mise en oeuvre. Une reunion satellite s'est penchee sur le champ d'action, les objectifs, le fonctionnement et le financement de SAFORGEN. Une fois operationnel, ce programme constituera une plate-forme utile pour entreprendre plusieurs des activites de recherche enumerees dans le Plan d'action sous-regional sur les ressources genetiques forestieres pour !'Afrique sahelienne.

A vee le concours de l'IPGRI et du CIRAF, la F AO met la derniere main a un document de reference, contenant le rapport de synthese, le plan d'action et les recommandations de l'atelier. Ce document sera pub lie en 1999.

ACTIONS ENTREPRISES ACE JOUR DANS D'AUTRES REGIONS DU MONDE

Des initiatives analogues sont prevues pour d'autres sous-regions ou eco-regions dans le monde, en attendant que soient precises les financements supplementaires et les partenaires appropries. Neanmoins, la methodologie et le processus suivis varieront d'une region a l'autre, selon les conditions biologiques, sociales et economiques et selon les besoins et priorites nationaux.

Plusieurs partenaires sous-regionaux du Pacifique (notamment !'Initiative regionale du Pacifique Sud concernant les ressources genetiques forestieres, la Division de la foresterie du Samoa, le Secretariat de

Ressources Cenetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie (1998)

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la Communaute du Pacifique/Programme de soutien aux forets et aux arbres des lles du Pacifique et le Programme regional pour la protection de l'environnement dans le Pacifique Sud) ont repondu positivement - et certains ont deja pris des mesures - concernant !'organisation d'un atelier sur les lles du Pacifique a Apia (Samoa) en avril 1999. Des prises de contact ont lieu en Afrique de l'Est et en Afrique australe dans le cadre de la Communaute du developpement de l'Afrique australe -Unite de coordination technique du secteur forestier- qui s'est montree interessee a faciliter !'organisation d'un atelier dans cette

' . regwn.

Ce processus souple, a l'initiative des pays, qui a ete remarque et bien accueilli par le Xle Congres forestier mondial a Antalya (Turquie) en octobre 1997, complete d'autres initiatives en cours aux niveaux national et mondial. Celles-ci portent entre autres sur !'elaboration de plans sur l'etat de la diversite biologique et sur de plans d'action qui seront mis en oeuvre dans le cadre de la Convention sur la diversite biologique, et sur l'echange et le partage de technologies, de savoir-faire et d'informations par le biais du Centre d'echanges (Clearing House Mechanism). Les informations et les donnees recueillies durant ce processus (y compris les syntheses regionales) seront accessibles sur internet a la page d'accueil de 1a F AO sur les ressources genetiques forestieres:

http:! I www .fao. org/ waicent/ faoinfo/ forestry I fogenres/homepage/ content.htm).

TERMINOLOGIE RELATIVE AUX RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES

Donnant suite aux recommandations formuleees par le Groupe FAO d'experts des ressources genetiques forestieres a sa dixieme session (1997), la FAO et l'IUFRO ont uni leurs efforts pour preparer un glossaire des termes frequemment utilises dans le domaine des ressources genetiques forestieres. Les objectifs de ce glossaire sont d'enregistrer et d'illustrer un petit nombre de termes et definitions etablis et d'un usage commun et de pouvoir faire une comparaison entre les diverses utilisations conceptuelles et la signification donnee a ces termes par un large eventail d'institutions et d'organisations dans differents pays. Ainsi, au lieu de donner une seule definition, le glossaire fournira pour tous les termes une gamme de definitions et de significations mises au point par divers groupes ayant des objectifs precis. Le glossaire refletera la diversite des utilisateurs, des emplois et des approches complementaires des termes choisis. Ce travail est execute par le programme Sylva Voc (Mme Renate Priiller) de l'IUFRO, par une Groupe de travail sur les ressources genetiques forestieres de creation recente (preside par Francis Yeh, Universite de la Colombie britannique, Canada) et par la FAO.

Les termes choisis pour figurer dans le glossaire sont les suivants:

Diversite biologique agrobiodiversite

Biotechnologie I • I I • geme genet1que

marqueurs genetiques/ marqueurs moleculaires Conservation

conservation in situ conservation ex situ

• I I •

conservation genenque Variation genetique

Ressources Genetzques Forestzcres No. 26. FAO, Rome, !talze (1998)

Diversite genetique Ressources genetiques

materiel genetique valeur des ressources genetiques

Gestion des ressources generiques Amelioration des arbres

domestication Propagation vegetative . .

rrucropropagatton macropropagation

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L'ECOLOGIE ET LA CONSERVATION DE PINUS JALISCANA 1

par

W. S. Dvorak2, J. A. Perez de la Rosa3

, M. Mapula et V. J. Reyes4

INTRODUCTION Pinus jaliscana Perez de la Rosa est un pin a cones fermes appartenant a la sous-famille des

Oocarpae qui se trouve entre 19° et 20° de latitude Nord dans les zones tropicales et subtropicales des montagnes de l'ouest du J alisco, au Mexique. ll a d'abord ete identifie au debut des annees 80 par Perez de la Rosa (1983) et on a signale cinq provenances de l'essence entre 800 et 1 650 m d'altitude [El Tuito, La Bulera, Las T arimas, Los Lobos, Milpillas/Saucillo]. Les limites de son aire de repartition forment en gros un triangle d'environ 300 000 ha, dont l'interieur n'a pas ete suffisamment explore en raison du terrain accidente et du manque de routes (Figure 1). Recemment, plusieurs descriptions taxonomiques supplementaires de P. jaliscana ont ete publiees par Perry (1991) et Farjon et Styles (1997). Leurs contributions laissent a penser que l'etendue de l'aire de repartition geographique et l'abondance de P. jaliscana sont encore mal definies. En outre, on sait peu de chases sur son ecologie, les proprietes de son bois, les besoins de conservation et son potentiel pour la foresterie dans les regions tropicales et subtropicales.

En 1998, la Cooperative des ressources de coniferes de l'Amerique centrale et du Mexique (CAMCORE), Universite d'Etat de Caroline du Nord, en collaboration avec le departement de botanique de l'Universite de Guadalajara (UG), Jalisco (Mexique) et le Centre de genetique forestiere (CGF), Chapingo (Mexique), ont commence a etudier P. jaliscana dans les Etats de Jalisco et de Nayarit en vue d'elaborer des strategies de conservation in situ. Des recoltes de semences ont egalement ete faites sur 40 arbres meres dans les populations les plus accessibles, en vue d'etablir des plantations de conservation de materiel genetique ex situ et des tests genetiques.

Des visites ont ete effectuees sur neuf emplacements de P. jaliscana, dont quatre, a notre connaissance, n'avaient pas encore ete reperes: La Concha, El Sauz, Las Trojes et Monte Grande (Tableau 1, Figure 1). Nous regroupons dans le present article de nouvelles informations obtenues grace aux prospections et aux recoltes de semences effectuees par la CAMCORE/UG/CGF, et les descriptions taxonomiques existantes, afin de dresser un tableau plus detaille de l'ecologie et de l'etat de conservation de P. jaliscana.

1 Re~u en juin 1998. Original: anglais. 2 Directeur, CAMCORE, College of Forest Resources, North Carolina State University, Raleigh, NC. Etats-Unis 3 Professeur, Departement de botanique, Universite de Guadalajara, Jalisco, Mexique 4 Forestiers, Centre de genetique forestiere, Chapingo, Mexique

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Italie(1998)

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Tableau 1. Emplacement des sites de prospections et de recoltes de semences de Pinus jaliscana dans l'Etat de ]alisco (Mexique), et r!tat actuel de conservation de chaque site

Provenance

La Bulera

Milpillas

Los Lobos

El Tuito

La Concha

Monte Grande

Las Trojes

El Sauz

Las Tarimas

Latitude/ Longitude

20° 45' N 104° 57'W

20° 44' N 104° 53'W

20° 24'N 105° 04' w

20° 21' N 105° 12' w

20° 15'N 104° 49' w

19° 51' N 104° 35'W

19° 49'N 104° 35'W

19° 48' N 104° 37'W

~:- Estimations

Altitude (m)

700-1100

1195-1410

1020-1460

840-1460

900-1800

1255-2000

970-1300':·

1000-1300

1010-1220

Pluviosite annuelle (mm)

1900

1500

1935

1935

Superficie Etat de ( ha) conservatwn

1000 + risque faible

<20

1000+

1000+

500+

375

25

250

15

tres ' menace

risque faible

risque faible­vulnerable':.,:.

vulnerable

vulnerable

vulnerable

vulnerable

' menace

Le bois est extrait dans une partie seulement de El Tuito (vulnerable); dans les autres zones, les peuplements sont intacts, les activites humaines exen;:ant peu depressions (risque faible).

REPARTITION ET ECOLOGIE

Description de !'essence Pinus jaliscana est un arbre de taille moyenne a grande, de 15 a 25 m de hauteur et de 40 a 80 em

de diametre a hauteur d'homme. Il est facile a reconna1tre sur le terrain par la couleur jaune vert brillant (citron) de ses aiguilles et ses branches particulieres dirigees vers le haut. Les aiguilles, qui sont generalement fasciculees par cinq, sont les plus fines dans le groupe des pins a cones fermes (Perry 1991), et elles ont une "douceur" au toucher qui est plus caracteristique des pins blancs.

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Peuplements naturels D'apn~s les visites sur le terrain, P. jaliscana est present entre 19° 48' et 20° 45' latitude Nord et

104° 35' et 105° 12' de longitude Ouest dans l'ouest du Jalisco. ll est inexistant au nord de cet emplacement dans la sierra de Vallejo (Etat de Nayarit), et le second auteur ne l'a pas trouve au sud de cette latitude lors de prospections precedentes. En altitude, on le trouve, et cela a ete confirme, de 700 m (a La Bulera) a 2 000 m (Monte Grande). Toutefois, P. jaliscana pousse plus communement de 750 a 1 400 m d'altitude et devient rare au-dessus et au-dessous de ces altitudes (Farjon et Styles, 1997). La ou il est le plus clairseme, il fait partie d'un ecosysteme de forets semi-decidues (pins et chenes), et la ou il est dense, il fait partie d'une communaute de forets de montagne mesophylles.

NAYARIT

40

Climat

JALISCO

80 Kilometers

Figure 1. Carte indiquant les neuf emplacements de P. jaliscana qui ant ere visites

Le climat sur un site typique de P. jaliscana comme El Tuito, pour lequel les donnees meteorologiques sont les plus completes, est classe comme "Aw2 (w) i') savane tropicale humide" selon la classification climatique de Koppen, avec une temperature mensuelle moyenne de plus de 18° C (Garcia, 1988). On dispose maintenant de renseignements meteorologiques plus precis que dans le passe, qui indiquent que les sites de P. ]aliscana re<;oivent plus de 1 000 a 1 500 mm de pluie par an. Les precipitations moyennes a El Sauz, El Tuito, Las Tarimas, sont approximativement de 1 900 mm avec mains de 30 mm de pluie par mois durant six a sept mois consecutifs de novembre a mai (Gardia, 1988). Les precipitations annuelles peuvettt depasser 2 000 mm sur les sites en altitude comme La Concha et Monte Grande (Tableau 1).

Associations vegetales

On trouve Pinus jaliscana a la fois en peuplements purs et en peuplements melanges avec P. oocarpa et P. maximinoi H. E. Moore et rarement avec P. devoniana Lindl. (syn. P. michoacana Mart.) et P. douglasiana Mart. (Perez de la Rosa 1983). ll est plus abondant dans les ravins profonds ou les canyons ou il predomine entre 750 et 1300 m d'altitude. ll semble particulierement bien adapte aux conditions

Ressources Genetiques Forestieres .1\'o. 26. FAO, Rome, ltalie (1998)

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regnant sur les versants nord et nord-ouest des canyons et des bassins hydrographiques ou les temperatures de l'air et l'evapotranspiration sont plus basses, ou les reserves en eau sont plus accessibles, et ou il y a plus d'humidite que sur les versants sud et est denudes. Meme si les deux pins a cones fermes, P. jaliscana et P. oocarpa sont sympatriques, rien ne laisse a penser qu'il puisse y avoir hybridation ou introgression se produisent entre les deux.

Sur les fonds de vallee pres des cours d'eau, P. jaliscana coexiste avec des feuillus dans ce qui pourrait etre decrit comme un micro-environnement de foret tropicale humide. Les essences feuillues associees varient d'un canyon a l'autre et d'un bassin hydrographique a l'autre selon !'altitude, l'apport d'humidite et la frequence des feux. Sur les pentes, plusieurs centaines de metres au-dessus des fonds de vallee, P. jaliscana et les essences feuillues associees deviennent moins abondantes et sont peu a peu remplacees par P. oocarpa sur les pentes denudees plus seches. Meme lorsque les conditions semblent favorables a P. jaliscana sur les pentes au-dessus de 1 500 m, l'essence est souvent remplacee par P. maximinoi. Nous supposons que P. jaliscana resiste mieux dans des conditions tropicales et devient moins competitif lorsque les temperatures nocturnes sont froides. n est necessaire de poursuivre les etudes en cours afin de mieux definir les associations vegetales dans ces ecosystemes uniques.

Role des feux spontanes ou provoques par l'homme Des feux periodiques sont essentiels pour la survie de P. jaliscana afin d'eliminer les essences

feuillues competitives et de stopper la croissance vigoureuse des adventices. T outefois, ces derniers temps, les feux provoques par l'homme ont ete trop nombreux, empechant la regeneration des jeunes pins et tuant les grands pins et chenes matures. Le brulage frequent dans les peuplements naturels represente l'un des dangers les plus graves pour la survie future des essences.

Maladies

Pinus jaliscana semble tres sensible a la rouille des cones, Cronartium conigenum. Le parasite de la plante, Cladocolea sp. etait commun sur P. jaliscana sur un site seulement, El Tuito. La CAMCORE fait le tri des plants de P. jaliscana en Caroline du Nord, afin de determiner leur resistance a Cronartium quercum f sp. (rouille fusiforme) et a Fusarium subglutinans f sp. pini (chancre du pin).

LES SOLS

Pinus jaliscana semble avoir besoin de sols mineraux perturbes pour crol:tre et proliferer. Les sols mineraux perturbes proviennent d'ordinaire de sediments fluviatiles deposes par les crues durant la saison des pluies breve mais intense. Plus recemment, le sol meuble accumule le long des chemins d'exploitation durant leur construction a contribue au meme but. C'est la que la regeneration naturelle de P. jaliscana est la plus prolifique et la plus vigoureuse et depasse celle des autres coniferes.

Sur les fonds de ravins et de canyons, on trouve Pinus jaliscana principalement sur des sediments fluviatiles bien draines (entisols/ regosols) qui peuvent atteindre 3 m de profondeur.

Un horizon organique (0) a surface compactee de 2 a 8 em de profondeur est present sur certains emplacements (mais pas sur tous) et a ete mieux defini a La Bulera ou P. jaliscana se developpe dans un environnement de foret tropicale humide avec une abondante vegetation de feuillus. L'horizon mineral (A) de la couche superficielle dans la vallee va des limons argilo-sableux d'un blanc grisatre a du sable grassier jaune qui est si peu compacte qu'une sonde peut etre enfoncee a la main jusqu'a 40 em de profondeur dans le sol sans beaucoup d'effort. Les sables fluviatiles sont tres acides avec un pH de 4,8 a 5,2. L'horizon (B) du sous-sol va des limons argilo-sableux d'un blanc grisatre a des argiles sableuses de couleur jaune-brun et sont extremement acides avec un pH de 4,0 a 4,3.

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Sur les pentes raides au-dessus des fonds de vallE~e ou P. jaliscana et P. oocarpa coexistent, les sols sont moins profonds et argileux. Les horizons A sont souvent des argiles sableuses d'un blanc grisatre de 40 a 50 em de profondeur et reposent sur des argiles de couleur jaune-brun ou plus rarement rouge (ultisols/ acrisols)) de 50 em a 1 m de profondeur. Ces sols argileux jaunes bruns ou rouges sont facilement alteres et !'erosion est importante, notamment sur le site de recolte de Tuito.

Sur le versant nord-ouest a Milpillas, on a trouve egalement un peuplement degrade de P. jaliscana et P. oocarpa sur un ultisol rouge erode. Ces sols argileux (pH 4.8) om des proprietes physiques et chimiques peu differentes de celles relevees dans toute l'Amerique centrale et portent P. caribaea var. hondurensis, P. oocarpa et, a basse altitude, des populations de P. tecunumanii. La quantite d'argile dans ces sols etait suffisamment importante a Milpillas pour que les agriculteurs de l'endroit fabriquent des briques. Nous supposons que la presence de P. jaliscana sur ces sols rouges erodes et moderement draines a forte teneur en argile est rare et indique que la teneur en eau des sols et la forte humidite determinent la distribution de l'essence et non les proprietes physiques du sol.

BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION

Epoque de la floraison, maturation des cones et dissemination des semences

La premiere phase des prospections et des recoltes de semences a eu lieu du 18 au 23 janvier 1998 et notre seconde visite sur le terrain du 9 au 20 avril1998. Les strobiles femelles n'etaient plus receptifs et les strobiles males ne liberaient plus de pollen ni chez P. jaliscana ni chez P. oocarpa durant la visite de janvier. En general, l'epoque de la floraison pour P. oocarpa dans tout le sud du Mexique et en Amerique centrale va de decembre a mars. Nous supposons, sur la base des stades de developpement des strobiles tam femelles que males, que la periode de floraison pour P. jaliscana est principalement en novembre, premier mois de la saison seche prolongee dans l'ouest du Mexique. Toutefois, d'autres etudes de la phenologie des £leurs doivent etre menees pour confirmation. Le degre de maturation des cones variait d'un site a l'autre. n semble maintenant que la meilleure periode pour recolter les cones est le mois de mars.

Les cones et les graines sont dissemines par les populations d'ecureuil dans tous les canyons. Lorsqu'on etudie les modes de migration de P. jaliscana, il faut prendre en compte tous les agents de dissemination des graines: vent, cours d'eau et animaux.

Rendements en graines

Les cones matures ont de 80 a 120 ecailles (Perez de la Rosa 1983, Farjon et Styles 1997) mais seulement 60 % de celles-ci semblent fertiles. Cela est du au fait que les cones s'ouvrent a partir de l'apex et que les ecailles situees pres de la base restent fermees la plupart du temps, comme c'est le cas le plus souvent chez P. patula (Perry, 1991). Nos evaluations des cones matures laissent a penser que le potentiel moyen maximal de rendement en graines chez P. jaliscana est d'environ 120 graines. On a compte en moyenne seulement cinq graines remplies par cone dans l'echantillon de 2 582 cones examine dans nos recoltes de graines dans les peuplements naturels, ce qui donne un taux de rendement en graines de 4 %. Le nombre de graines remplies par cone et le nombre de graines par kilo chez P. jaliscana sont tres semblables aux valeurs obtenues pour les arbres provenant de populations de P. tecunumanii en altitude (Dvorak et Lambeth, 1993). En faisant les recoltes en mars et non pas fin janvier, on devrait obtenir de meilleurs rendements en graines par cone. On compte une moyenne de 93 000 graines par kg.

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PROPRIETES DU BOIS

Le bois de Pinus jaliscana est utilise sur place pour la construction et aussi pour obtenir du charbon de bois pour les fours en briques refractaires. Meme si les scieries locales ne le trie pas pour une fin speciale (Farjon et Styles 1997), elles reconnaissent que le bois de P. jaliscana est plus blanc que celui de P. oocarpa et mains resineux. La resine est aussi plus transparente que celle de P. oocarpa.

Notre examen de carottes de sondage de 12 em a coeur realise sur 10 pins echantillonnes dans des peuplements naturels a indique que le passage du stade juvenile au stade mature a lieu entre 8 et 10 ans. Le coeur juvenile a une blancheur tres particuliere et des cernes annuels parfois mal definis. Le coeur mature est blanc jaunihre avec des cernes annuels tres prononces. La densite moyenne ponderee (bois non extrait) de 10 arbres qui ont en moyenne 35 ans etait de 0,546. Le bois juvenile et le bois mature avaient une densite de 0,464 et 0,573 respectivement. Ces valeurs etaient de 5 a 8 % inferieures a celles trouvees pour P. tecunumanii au mont Pine Ridge, au Belize (Dvorak et Wright 1994), mais etaient a peu pres les memes que celles enregistrees pour P. greggii Engelm, au centre du Mexique (Murillo, 1988), echantillonne approximativement au meme age dans des peuplements naturels.

ETAT DE CONSERVATION Nous estimons qu'un certain nombre de peuplements supplementaires de P. jaliscana existent

encore dans les canyons isoles de l'ouest de l'Etat de Jalisco dans le triangle de son aire actuelle. Ces micro­sites uniques servent de dernier refuge a ce qui etait probablement autrefois une aire de repartition geographique plus vaste de P. jaliscana. L'essence se trouve naturellement en declin et, depuis 200 ans, elle disparait plus rapidement encore sous l'effet des activites humaines.

La decouverte de nouvelles populations par la CAMCORE/UG/FGC et la perspective d'en trouver d'autres laissent a penser que Pinus jaliscana n'est pas en danger d'extinction ni necessairement menace sur toute son aire de repartition naturelle. Les populations de La Bulera, E1 Tuito et Los Lobos couvrent plus de 1 000 ha, soit beaucoup plus que la majorite des populations de pins echantillonnees par la CAMCORE dans le sud du Mexique et en Amerique centrale. La population de P. jaliscana de La Bulera est remarquablement intacte, et meme si celles de El Tuito et Los Lobos om ete fragmentees par !'agriculture et le paturage, il existe des zones qui ont encore un materiel sur pied capable d'une bonne regeneration naturelle.

La population de P. jaliscana la plus menacee est celle de Milpillas; elle disparaitra probablement au cours des 5 a 10 prochaines annees (Tableau 1). Le peuplement de Milpillas n'a apparemment jamais ete tres etendu. Les seuls arbres restants se trouvent pres de la grand-route et servent a la production de charbon de bois. La population de Las Tarimas est egalement menacee. La plupart des arbres restants ont ete proteges des bucherons par les ravins profonds et sauvages dans lesquels ils poussent. Toutefois, le brulage excessif continu dans les ravins a detruit les grands arbres anciens et irremediablement comprornis la regeneration naturelle. Des recoltes de graines ont ete faites a Milpillas et Las T arimas en 1998 a des fins de conservation ex situ.

Les provenances de El Sauz, La Concha, Las Trojes et Monte Grande ont ete morcelees par !'agriculture et le paturage et sont vulnerables aux pressions continues de l'homme (Tableau 1). D'autres recoltes de graines pour la recherche sont prevues en 1999 dans ces populations de haute qualite. Les graines recoltees seront distribuees a des instituts au Bresil, au Mexique, en Colombie, en Afrique du Sud et au Zimbabwe pour la conservation genetique ex situ et des tests genetiques par le biais de la CAM CORE.

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Il y a encore de nombreuses possibilites pour des programmes de conservation in situ a El Tuito, Los Lobos et La Bulera du fait de la dimension assez importante des populations, et de la densite et de la grande qualite des arbres. La conservation in situ sera difficile pour les six autres provenances en raison des pressions exercees par l'homme, et leur avenir semble dependre de la reussite des activites de conservation ex situ.

Des projets fondes sur les marqueurs moleculaires ont ete prepares a l'Universite d'Etat de Caroline du Nord pour un proche avenir afin de mieux etudier comment la diversite genetique est structuree dans les populations de P. jaliscana. Du fait que la repartition spatiale et l'abondance de P. jaliscana different sur chaque emplacement et sont influencees par le taux d'humidite, la concurrence des feuillus, la frequence des feux et d'autres interventions humaines, il sera important de comprendre la structure des flux de genes et de l'echange de pollen entre les populations des canyons pour determiner comment l'espece evolue et quoi faire pour mieux la conserver.

POTENTIEL DE P.JALISCANA EN TANT QU'ESSENCE DE BOISEMENT

Des informations seront disponibles sur le potentiel de P. jaliscana en tant qu'essence de boisement apres !'evaluation d'essais de provenances/ descendances pendant plusieurs annees. Des observations sur son developpement dans des peuplements naturels pourraient fournir quelques indications importantes sur son comportement eventuel en tant qu'essence de boisement. Du fait qu'elle doit rivaliser avec des essences feuillues vigoureuses et une vegetation adventice a croissance rapide dans les vallees humides pour survivre et pousser dans son aire de repartition naturelle, nous pensons qu'elle presentera une croissance initiale tres rapide dans des plantations. En outre, etant donne que l'espece semble se developper rapidement sur des sols mineraux perturbes, elle devrait bien s'adapter lJ. ou l'on procede a une bonne preparation des sites et ou on applique des traitements sylvicoles. Les populations de P. jaliscana, en particulier celles presentes sur les pentes plus seches en association avec P. oocarpa, pourraient presenter une certaine endurance a la secheresse. Il semble pour le moment que la principale limitation de P. jaliscana en tant qu'essence de boisement soit sa sensibilite aux gelees. Sur la base de nos connaissances actuelles, P. jaliscana devrait faire l'objet d'essais dans des environnements entre 700 et 2 000 m d'altitude sur des sols bien draines qui sont couramment plantes en Eucalyptus grandis W. Hill ex Maiden, P. maximinoi, P. oocarpa, P. patula, P. taeda L., et P. tecunumanii, et ou les gelees sont rares.

REMER ClEMENTS

Ce projet est finance par les membres de la CAMCORE dans 16 pays et par une fondation privee aux Etats-Unis qui s'occupe de la conservation d'essences forestieres. Nous tenons a remercier Basilio Bermejo, CGF, qui nous a aides a organiser les prospections, et Raymundo Ramirez, UG, qui nous a aides a identifier les feuillus. Nous remercions egalement Joy Goforth et William Woodbridge, CAMCORE, pour leur examen des carottes de sondage et l'etablissement d'une carte de l'aire de repartition de l'espece, respect1vement.

REFERENCES

Dvorak, W. S. and C. C. Lambeth. 1993. Results of a survey to determine the cone and seed production of Pinus tecunumanii in the tropics and subtropics. In: Proc. IUFRO Breeding Tropical Trees. C. C. Lambeth and W. S. Dvorak eds.). Cartagena and Cali, Colombia. Oct. 1982. 385-394.

Dvorak, W. S. and J. A. Wright. 1994. Offspring-parent correlations for wood density of Pinus tecunumanii between native and exotic environments. Can. Jour. For. Res. 24:1593-1596.

Farjon, A. and B. T. and Styles. 1997. Pinus (Pinaceae). Flora Neotropica. Monograph 75. The New York Botanical Garden, NY. 291 p.

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Garda, E. 1988. Modificaci6nes al sistema de clasificaci6n clim:bca de Koppen para adaptarlo a las condiciones particularles de al Republica Mexicana. Offset Larios, Mexico City, DF.

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Perez de la Rosa, J. A. 1983. Una nueva especie de pino de Jalisco, Mexico. Phyt6logia. Vol 54, No.5. pp. 289-298.

Perry, J.P. Jr. 1991. The Pines of Mexico and Central America. Timber Press Co. Portland, OR. USA. 231 p.

RECOLTE DE SEMENCES ET ESSAIS DE PROVENANCES DE VITELLARIA PARADOXA DANS LE SAHEL

Vitellaria paradoxa (Sapotaceae), appeU~ communement karite (en fran~ais) ou shea butter tree (en anglais), est un arbre fruitier tres apprecie, indigene des zones semi-arides et sub-humides de l'Afrique. Outre qu'il produit des fruits sucres comestibles, cet arbre donne egalement des noix qui contiennent une graisse de tres grande qualite utilisee au niveau local et qui fait l'objet d'un commerce international de plusieurs millions de dollars, source d'importantes recettes d'exportations pour plusieurs pays africains.

Malgre sa grande importance dans les economies locales et dans le commerce international, v. paradoxa reste une ressource Sauvage que l'on n'a jamais tente serieusement de domestiquer. Mis a part une recolte locale effectuee par l'Institut de recherches sur le cacao au Ghana en 1985 et 1986, les ressources genetiques de V: paradoxa sont encore en grande partie inexplorees.

Pour combler cette lacune, le Programme sahelien du Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF) a organise une collecte de semences regionale de V. paradoxa dans le Sahel en 1997. L'initiative a ete mise au point en partenariat avec le Programme international de developpement des cultures des terres arides (IP ALA C), avec un appui financier du Gouvernement finlandais. Les recoltes sur le terrain ont ete faites en juillet-ao\h 1997 au Burkina Faso, au Mali et au Senegal par des instituts nationaux cooperants: le Centre National de Semences Forestieres (CNSF-Burkina), l'Institut d'Economie Rurale (IER- Mali) et l'Institut Senegalais de Recherches Agricoles (ISRA-Senegal).

On a recolte au total 1 800 families issues de pollinisation libre sur 6 provenances (3 provenances au Burkina Faso, 2 au Mali et 1 au Senegal). La selection des arbres meres a ete faite sur la base des connaissances locales, en suivant les avis des agriculteurs de l'endroit qui savent quels arbres possedent des caracteristiques souhaitables telles que: gros fruits, pulpe sucree, forte teneur en graisse, lourde charge en fruits, fructification precoce ou tardive, fructification toute l'annee, etc. Les semences recoltees ont ete utilisees dans des pepinieres au Mali, au Burkina Faso et en Israel et les jeunes plants transplantes dans des essais de provenances en 1998.

Pour plus d'informations sur la recolte de semences et les essais de provenances de Vitellaria paradoxa, veuillez VOUS adresser a:

Dr. Edouard Bonkoungou Regional Coordinator, ICRAF I SAL W A BP : 320 - Bamako, Mali Telephone: 223 22 33 75 I 23 50 00; Telecopie: 223 22 86 83 Courrier electronique: E. [email protected]

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L'AMELIORATION GENETIQUE DU TECK (TECTONA GRANDIS) EN THAILAND£1

par

Apichart Kaosa-ard2, Verapong Suangtho3 et Erik D. Kj::er4

INTRODUCTION

Le teck est une des essences vedettes pour les plantations forestieres dans les regions tropicales. Son aire de repartition naturelle occupe des parties de l'Inde, du Myanmar, de la Thallande, du Laos et de l'Indonesie. En Thaihnde, il pousse spontanement dans le nord (Kaosa-ard, 1981). De grandes plantations ont ete etablies depuis 1943 par le Royal Forest Department (RFD), et depuis 1968, par la Forest Industries Organisation (FIO) , une entreprise publique, (Kaosa-ard, 1996). Ces dernieres annees, de grandes plantations de teck ont egalement ete etablies sur des terrains prives (RFD 1995; RFD 1996).

Le teck est interessant du point de vue de l'amelioration des arbres. On l'utilise sur une vaste echelle, son bois est precieux et il est facile a etablir en plantations, ce qui permet d'utiliser du materiel genetique ameliore. T outefois, il y a egalement des obstacles. Le rendement en graines par arbre est faible (ce qui cause des problemes dans les tests de descendance, en particulier pour la production de graines dans les vergers a graines), et on obtient un petit nombre seulement de plants par 100 graines semees en pepiniere, ce qui aggrave les problemes dus a la faible production de semences. Par ailleurs, la pollinisation en milieu contrc>le est difficile chez le teck (Kaosa-ard, 1996).

La duree de revolution du teck etant longue, les plantations necessitent un investissement a long terme. Le teck a egalement une longue periode de vegetation avant la floraison. Dix a quinze ans peuvent done parfois passer depuis le lancement d'un programme d'amelioration jusqu'a ce que l'on obtienne des semences ameliorees, et il faudra encore 40 a 50 ans avant que le bois de la premiere revolution du materiel vegetal ameliore puisse ihre recolte. Le taux de rendement interne derivant de !'amelioration des arbres est eleve carle teck est precieux (Kj::er et Foster, 1995), mais la longue duree de la revolution pose des problemes a l'obtenteur: des arbres plus SOnt selectionnes a un Stade mature, mais leur valeur genetique doit erre estimee a partir de tests de descendance, et ceux-ci doivent etre suivis pendant des annees, voir des decennies. La continuite en termes de financement et de personnel est particulierement importante dans les programmes d'amelioration du teck, le processus etant tres long.

BESOINS DE SEMENCES EN THAILAND£

Les premieres plantations de teck ont ete etablies en Tha!lande en 1906. Aujourd'hui, le teck est plante sur une grande echelle et il faut done disposer de tres grandes quantites de semences. La superficie plantee par le RFD et la FIO durant la periode 1982-1986 etait en moyenne de 16 000 ha par an. Elle est aujourd'hui mains importante, a peu pres 8 500 ha/ an.

Dans le secteur prive, les plantations de teck se sont considerablement etendues ces dernieres annees sous l'effet des incitations gouvernementales et du fait que l'on reconnait de plus en plus qu'il est

1 Res:u en septembre 1998. Original: anglais. 2 Faculte d'agronomie, Departement des ressources forestieres, Universite de Chiang Mai, Chiang Mai, Thailande. 3 Northern Forest Seed Centre, Royal Forest Department, Bangkok, Tha'ilande. 4 Centre Danida de semences forestieres, Humleb<£k, Danemark.

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tres rentable d'investir dans des plantations de teck. La superficie totale plantee par des operateurs du secteur prives en Thaihnde a depasse 45 000 ha en 1995 (RFD, 1995). Ces dernieres annees, ce sont principalement des operateurs prives qui ant etabli des plantations. Toutefois, le manque de terre pourrait poser probleme dans l'avenir.

A vee les methodes appliquees aujourd'hui dans les pepinieres en Thallande, on obtient seulement 5 plants par 100 graines semees. Cela est du principalement a la faible germination et a la germination sporadique des graines de teck. Wellendorf et Kaosa-ard (1988) ont constate qu'une tonne de semences produisait seulement 92 000 plants en utilisant les techniques actuelles. Les methodes de plantation types exigent 1 100 plants/ha; il faut done environ 12 kg de graines pour planter un hectare. En Thailande, on utilise chaque annee au mains 22 millions de plants (Kj<er et Suangtho, 1997). Cela signifie qu'il faut presque 240 tonnes de graines par an.

En Thaihnde, la productivite des graines dans les vergers a graines de clones est faible et tres variable. Sur un bon site, la production peut atteindre 70 a 100 kg par hectare (Meekaew, 1992; Kittibanpacha, 1996), mais une moyenne de 50 kg par hectare (a partir de l'age de quinze ans) est plus commune (Wellendorf et Kaosa-ard, 1988). En raison de la productivite limitee des vergers a graines de clones, une grande partie des graines utilisees aujourd'hui provient de sources facilement accessibles et non selectionnees, par exemple les bards des routes et les zones urbaines.

Le petit nombre de plants produits par kg de graines est une caracteristique generale du teck (voir, par exemple, Srimathi et Emmanuel, 1986, experience realisee en Inde), mais fort heureusement, on a beaucoup a gagner en utilisant des techniques de pepiniere ameliorees. Des etudes concernant le pre­traitement ont revele que traiter les semences a 80°C pendant 48 heures peut augmenter sensiblement ala fois le taux et la vitesse de germination (Suangtho, 1980). Entreposer les graines pendant 72 heures dans des pieges a chaleur, ou simplement faire les semis quatre semaines avant le debut de la saison des pluies, a donne aussi de bans resultats. Il est possible d'optimiser d'autres aspects de la production en pepiniere, en particulier en adoptant des methodes ameliorees dans des strategies rationnelles pour !'obtention de semences. U ne augmentation de 50 % du nombre de plants produits par kg de graines reduira les besoins de graines d'un tiers.

VARIATION GENETIQUE ET GAINS POSSIBLES

L'amelioration des arbres a pour objectif d'obtenir des gains sur certains caracteres. Les grandes differences dans les conditions de croissance au sein de l'aire naturelle du teck indiquent l'existence de differences genetiques entre les origines. Les differences dans les provenances ont ete etudiees dans un reseau d'essais internationaux de provenances (Keiding et al. 1986, Kj<er et al. 1995), qui, avec les etudes effectuees par Bingchao et al. (1986), donnent des informations sur la variation des provenances. Ces essais confirment !'existence d'une variation genetique entre les provenances, qui ont ete mises a l'essai sur des emplacements situes dans et hors de l'aire de repartition naturelle du teck. Pour la Thallande, les essais internationaux indiquent qu'il faudrait utiliser les sources de semences locales. On a mis en place un essai de provenances comparant 30 provenances thaihndaises durant la premiere phase du programme d'amelioration du teck en Thaihnde, et on dispose maintenant de donnees fondees sur une evaluation apres 15 ans (Kaosa-ard, en preparation).

On sait peu de chases au sujet de la variation au sein des provenances, du fait que la plupart des essais de clones et de descendances ont commence il y a peu. Les donnees disponibles, toutefois, confirment qu'une variation genetique existe entre provenances sur des criteres de croissance et de forme du flit (Wellendorf et Kaosa-ard 1988, Wellendorf, non publie). Wellendorf et Kaosa-ard (1988) ont estime que !'utilisation de meilleures sources de semences (zones de production semenciere) permettrait

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d'augmenter de 5 a 12 % la production en volume. Le gain suppU~mentaire derivant de l'utilisation de semences provenant de vergers a graines de clones plutot que de semences provenant de zones de production semenciere n'a pas ete indus dans cette estimation. Neanmoins, pour la forme du flit, le gain sera probablement important. Kj<er et Suangtho (1997) ont estime- en se fondant sur des donnees fournies par Kittibanpacha (1995) - qu'en eliminant les individus genetiquement inferieurs dans les vergers a graines, on obtiendrait un gain supplementaire de 5 a 10% dans la production en volume.

Sur la base de ce qui precede, Kj<er et Suangtho (1997) ont estime que les plants provenant de peuplements semenciers classes produiront 8 % de plus en valeur que les plants provenant de sources de semences non classees. Cette production accrue en valeur est attribuable a la fois a une amelioration de la production en volume et a une meilleure forme des flits. Les vergers a graines de clones devraient rendre au moins 4 % de plus que les sources de semences classees du fait qu'ils consistent en des clones selectionnes provenant des meilleures sources de semences (effet de la selection d'arbres plus). Cela signifie, selon les estimations, un accroissement de la production en valeur de 12 % (8 % + 4 %) au total avec les provenances des vergers a graines de clones, par rapport aux plants provenant de sources de semences non classees. On peut encore obtenir un gain de 5 % en recoltant les graines exclusivement a partir des meilleurs clones dans les vergers a graines de clones, et en multipliant ces graines par propagation vegetative, ce qui donne selon les estimations un gain total de 17 % (pour la production en valeur) par rapport au materiel vegetal provenant de sources de semences non classees.

Kj<er et Foster (1996) ont calcule la valeur economique de l'emploi de materiel vegetal ameliore. lis ont estime que le gain durant une revolution de 50 ans est approximativement de 3 600 dollars E.-U par hectare; pour chaque point de pourcentage, le materiel de plantation ameliore etait meilleur que le materiel non ameliore. Un gain de 17% decoulant de !'utilisation de materiel fortement ameliore, comme il a ete mentionne plus haut, correspondait ainsi a une valeur accrue de 17 % X 3 600 dollars E.-U. 61 200 dollars E.-U. (estimations) par hectare de plantation etabli sur une revolution de 50 ans.

La valeur actuelle des gains futurs dependra du taux d'interet, c9mme l'ont montre plus en detail Kj<er et Foster (1996). Selon les auteurs, une valeur actuelle de 340 dollars E.-U. par hectare -pour chaque point de pourcentage - le materiel vegetal ameliore est meilleur que le materiel non ameliore - est une estimation realiste. La valeur actuelle de l'utilisation de 17 % de materiel de reproduction ameliore sera done 17% x 340 dollars E.-U./ha = 5 780 dollars E.-U./ha.

LES ACTIVITES D'AMELIORATION DU TECK EN THAILANDE

Les activites d'amelioration du teck ont commence en Thailande au debut des annees 60 (Boonkird 1964; Keiding 1966) et se sont intensifiees avec la creation du Teak Improvement Centre (TIC) -Centre pour !'amelioration du teck- a Ngao, province de Lampang, en 1965. Durant les trente dernieres annees, le TIC a participe a la mise en place d'essais de provenances, a la selection d'arbres plus aux fins d'amelioration des arbres, a la mise au point de techniques de propagation vegetative (greffage, ecussonnage, utilisation de boutures et de cultures tissulaires), a l'etablissement de zones de production semenciere, de banques de clones et de vergers a graines de clones, a des tests clonaux et a des activites de recherche d'appui, principalement en biologie de la reproduction (TIC, 1994).

Selection d'arbres plus et etablissement de vergers a graines de clones

La strategie d'amelioration du teck pour la Thaihnde est decrite en detail par Wellendorf et Kaosa­ard (1988), et Kaosa-ard (1996). Deux missions de selection d'arbres plus ont ete effectuees. Cent clones ont ete selectionnes durant les premieres annees de !'experience. Une soixantaine de ces clones ont ete multiplies par ecussonnage sur une grande echelle, et un total de 1 830 hectares de vergers a graines de clones ont ete etablis. La majorite (90 %) de ces vergers ont ete mis en place par le RFD dans cinq centres

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regionaux de vergers a graines de clones, la FIO se chargeant du reste. Trois cents autres clones ont ete selectionnes au cours d'un deuxieme tour de selection et indus dans la population d'amelioration a long terme. Des banques de clones ont ete creees au TIC ainsi que dans cinq centres regionaux de vergers a graines de clones. Le premier de ces trois nouveaux vergers a graines d'amelioration, chacun contenant 100 clones, a ete installe. Les quatre vergers a graines d'amelioration seront reproduits sur quatre emplacements.

Comme il a ete mentionne plus haut, !'obtention de graines provenant de vergers a graines de clones a ete beaucoup plus faible que prevu au depart. Chez le teck, le grainage par fleur est generalement tres faible dans les regions d'Asie du Sud et du Sud-Est, ce qui entral:ne une production globale de semences insuffisante. Des etudes recentes sur la biologie de la reproduction du teck ont permis de mieux comprendre le processus de reproduction (Kertadikara et Prat 1995, Kjxr et Suangtho 1995, Nagarajan et al. 1996, Palupi et Owens 1996, Tangmitcharoen et Owens 1996). Selon ces etudes, les fleurs de teck sont frequemment auto-pollinisees par les insectes vivant sur la cime de chaque arbre, car apparemment aucune selection n'est efficace contre l'autopollinisation a ce stade du cycle de reproduction. T outefois, les embryons autofecondes tendent a avorter tout de suite apres la fecondation et le resultat final est un faible taux de graines et de descendances, mais malheureusement aussi une faible grenaison en general.

Figure 1: Arbre plus selectionne (Photo DFSC)

En Thaihnde, il a ete difficile de trouver les vastes superficies (au total 2 000 ha) necessaires pour la mise en place de vergers a graines de clones et de les maintenir en bon etat. En consequence, les vergers a graines de clones n'ont pas tous ete etablis sur de bons sites et la production de graines dans ces vergers a ete en moyenne plus faible que prevu. Toutefois, la majorite des vergers a graines sont en bonne condition physiologique et devraient done devenir plus productifs des que des fonds supplementaires auront ete alloues aux gestionnaires. Kjxr et Suangtho (1997) ont calcule que les vergers devraient pouvoir produire au moins 56 tonnes de graines ameliorees par an, ce qui equivaut a 7 700 000 plants par an (en supposant que l'on obtienne 138 plants/kg de graines). On estime que dans l'avenir 7 000 hectares de plantations de teck pourraient etre etablis chaque annee, a l'aide de materiel ameliore provenant de vergers a graines de clones.

Des tests clonaux dans lesquels la majorite des 60 clones compris dans la "vieille" population d'amelioration sont soumis a des essais, ont ete realises en deux endroits. Un essai de provenances de plants a ete mis en place, mais il n'est pas en bonnes conditions. De nouveaux tests clonaux seront mis en place et ce en priorite, car on ne dispose pas encore d'information sur la concordance entre des resultats obtenus avec des tests de descendance et ceux obtenus avec des tests clonaux.

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Zones de production semenciere

L'identification d'environ 1 200 ha de forets de teck pour la mise en place de zones de production semenciere a represente une partie importante des efforts menes pour obtenir une quantite suffisante de graines de grande qualite genetique. T outefois, la superficie des zones de production semenciere a diminue au cours des dernieres decennies en raison de !'exploitation forestiere. Des plantations etablies depuis 1943, la plupart dans le nord, doivent done etre prospectees sur une periode de cinq ans pour identifier les zones qui se pretent a la recolte de graines. La production de graines dans ces peuplements soumis a de legeres eclaircies sera neanmoins inferieure a celle des zones de production semenciere traditionnelles -peut-etre seulement 10 kg par hectare en moyenne (Kaosa-ard, 1979). Kj£r et Suangtho (1997) supposent qu'au moins 1 500 ha de bonnes zones de production semenciere peuvent etre identifies dans les plantations et utilises en vue de reduire l'emploi de sources de semences non classees.

Mise au point de techniques de propagation vegetative

En Thai1ande, le developpement de la propagation vegetative s'est vu attribue un degre Cleve de priorite au cours de la derniere decennie avec de tres bons resultats. Les techniques de culture tissulaire ont ete developpees a grande echelle (Kaosa-ard et al., 1987; Kaosa-ard, 1990; Kaosa-ard, 1993), et le materiel vegetal de teck obtenu avec cette technique est produit sur une base commerciale. Le prix de ce materiel vegetal est approximativement deux a trois fois plus Cleve que celui des plants ou souches traditionnels. Des clones differents necessitent des milieux de culture legerement differents et il est done difficile de gerer un grand nombre de clones dans des programmes commerciaux de culture tissulaire. Ceci explique pourquoi l'on utilise actuellement la culture tissulaire seulement sur une petite echelle. Toutefois, associer la culture tissulaire et la production consecutive de boutures en utilisant des plantules issues de culture tissulaire s'est revele opportun au plan technique comme au plan economique pour la production massive de materiel vegetal clonal.

La propagation vegetative au moyen de boutures provenant de jeunes plants ou de plantules issues de cultures tissulaires a egalement ete developpee sur une echelle commerciale. Dans des conditions d'enracinement favorables, on peut obtenir un enracinement des boutures (avec noeuds) de plus de 90 pour cent. On peut aussi faire des boutures en serie (boutures provenant de plantes obtenues par bouturage) avec de bons resultats. Dans ce cas, on utilise des plantes de 45 jours provenant de boutures pour continuer la propagation. Ainsi, en une saison de vegetation, 30 a 40 plantes peuvent etre reproduites a partir d'un plant moyennant trois cycles de boutures en serie. On estime que, grace a cette technique, un kilo de graines ameliorees, par exemple de graines provenant de vergers a graines de clones ou de zones de production semenciere, peut produire 5 000 a 6 000 plantes (communication personnelle de Sirikul). Le edit par rapport aux plants produits selon des methodes traditionnelles est approximativement de 50 % plus eleve. Cette hausse du cout est compensee par un accroissement de la production, a condition que les boutures soient produites a partir de materiel genetique ameliore. Toutefois, la production de boutures n'est utilisee que sur une petite echelle en raison des edits de production supplementaires. On trouvera plus de details sur les aspects relatifs a la propagation vegetative dans Goh et Monteuuis (1997) et Monteuuis et al. (1995).

On prevoit en Thaihnde d'utiliser de plus en plus de boutures dans l'avenir, et ce pour deux raisons. En premier lieu, pour combler l'ecart actuel entre le materiel ameliore disponible et la demande annuelle de materiel vegetal, ecart qui autrement ne peut etre comble qu'en utilisant des semences provenant de sources non classees. En second lieu, des gains supplementaires peuvent etre obtenus par rapport aux vergers a graines de clones en utilisant des graines provenant des meilleures familles dans le verger a graines, par exemple des graines provenant des 15 meilleurs clones dans les vergers a graines de clones, mClangees et utilisees pour une nouvelle production de boutures. L'utilisation de graines a pollinisation libre garantira !'obtention d'un niveau assez Cleve de diversite genetique dans le materiel (Kjn et Graudal, en preparation.). On selectionnera les meilleures families sur la base des resultats des

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tests clonaux. Dans la phase initiale, on envisage de produire deux millions de boutures par an (multiplication des plants a partir de 360 kg environ de graines par an). Si le programme donne de bons resultats durant les premieres annees, on pourra augmenter progressivement la production. Le but final est la production de 10 millions de boutures par an. Il faudra ensuite envisager d'elargir la base genetique du materiel utilise pour la propagation. L'option des boutures est particulierement interessante en Thallande car les n~sultats des tests clonaux permettent d'adapter les clones au site.

Seules les boutures obtenues a partir de jeunes plants ou de plantules issues de culture tissulaire donnent un taux d'enracinement eleve. On estime qu'il n'est pas rentable de produire des boutures a partir de vieux arbres, bien que Monteuuis et al. (1995) aient obtenu des resultats satisfaisants avec des arbres ages de 15 ans, alors qu'on ne s'y attendait pas.

n faut souligner que !'utilisation de boutures n'est interessante que si du materiel genetiquement superieur a ete identifie, c'est-a-dire que la propagation vegetative doit etre etroitement liee aux activites d'amelioration des arbres. La qualite genetique des boutures n'est pas superieure a celle des plants, ni a celle des plantules issues de culture tissulaire, a partir desquels elles sont multipliees.

CONSERVATION DES RESSOURCES GENETIQUES IN SITUET EX SITU

La superficie des forets naturelles de teck en Thaihnde a rapidement dirninue au cours des trois dernieres decennies et des mesures de conservation immediates s'imposent (Graudal et al., 1998). La population d'amelioration a une fonction utile de conservation ex situ, mais des mesures de conservation in situ supplementaires sont egalement necessaires. Un programme evolutif de conservation in situ et ex situ des ressources genetiques a ete elabore (Graudal et al., 1998).

98' 99" 100' 101' 102" --.-II 20' 1-----l----\---IJ---tn----+-t---~ "'

I LAOS I 19' 1---+--+---'---'----t!----t+:-H----+-+---+---i 19'

18'

1991

14

98' 99' 100' 101' 102'

Ressources Genetiques Forestilns No. 26. FA 0, Rome, !talie {1998)

Figure 2. Carte montrant l'aire de repartition du teck {1991) en Thai"lande et la repartition des zones genecologiques proposees GI-GV

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Comme base pour des mesures de conservation genetique, l'aire de repartition naturelle du teck en Thaihnde a ete divisee en cinq zones genecologiques fondees sur la variation climatique, la topographic, les conditions du sol et les resultats d'essais de provenances. Le climat, en termes de rapport precipitations/temperature, est en general variable, avec des valeurs elevees dans le nord et de faibles valeurs dans le sud (Kaosa-ard, 1983). Toutefois, les forets naturelles de teck sont separees par des massifs montagneux de direction nord-sud, ce qui aurait pu entraver partiellement le flux de genes entre populations d'une meme zone climatique. Une analyse multivariable d'essais de provenances fait penser a un type de differenciation entre l'est et l'ouest (Kja::r et al., 1996), et l'on suppose que les zones genecologiques sont separees par des frontieres nord-sud et est-ouest. Quinze populations au total ont ete identifiees pour la conservation de ressources genetiques. Quatre d'entre elles se trouvent hors des aires protegees et seront conservees ex situ, selon le plan ci-dessus.

REFLEXIONS POUR LES ACTIVITES FUTURES

Les activites d'amelioration du teck ont commence en ThaiJande il y a une trentaine d'annees. Plusieurs problemes ont ete resolus depuis. Les performances relatives des sources de semences thaihndaises et exotiques ont ete comparees dans des essais de provenances. L'ecussonnage et le greffage ont ete mis au point pour la propagation clonale des arbres matures. Des techniques pour le pre­

traitement des semences ont ete testees et une methode efficace (traitement a 80°C) a ete elaboree. La biologie de la reproduction a fait l'objet de nombreuses etudes et des connaissances importantes ont ete acquises. On a selectionne des arbres plus et on a etabli pres de 2 000 ha de vergers a graines de clones, ce qui constitue un des programmes les plus importants en matiere de vergers a graines de clones pour une seule essence forestiere dans le monde. Des techniques de propagation vegetative a l'aide de boutures et de culture tissulaire pour la production de plantes a grande echelle ont ete mises au point.

Le Centre pour !'amelioration du teck (TIC), installe a Ngao dans la province de Lampang, a joue un role important dans les progres accomplis concernant l'amelioration de l'essence. Des scientifiques et du personnel technique se sont reunis dans cet institut et ont travaille ensemble sur ce projet. La cooperation fructueuse entre le Centre pour !'amelioration du teck et l'universite de Chiang Mai a ete importante concernant la mise au point de cultures tissulaires pour la production de plantes a l'echelle commerciale et le concours des chercheurs du RFD a ete precieux.

Le transfert de technologic pour !'amelioration des arbres du Danemark a la Thaihnde a ete important des le debut des activites du TIC; maintenant, le Danemark soutient l'application pratique a grande echelle dans le projet FORGENMAP (voir plus loin). Au cours des prochaines annees, le transfert de technologic pourrait avoir lieu de la Thaihnde vers des pays ou des programmes d'amelioration du teck demarrent.

La continuite et la reconnaissance, au niveau tant technique que politique, de l'importance de ces travaux ont ete des facteurs des qui ont contribue ala reussite de l'experience. Les ressources financieres et humaines affectees au projet pour toute sa duree ont beaucoup contribue aux resultats obtenus par le TIC.

T outefois, des problemes se sont poses dans l'application pratique des resultats de la recherche et jusqu'ici un petit nombre seulement de plantations de teck ont ete etablies a l'aide de materiel genetiquement ameliore. Cet organisation institutionnelle, toutes les activites se deroulant aupres de la Division de la recherche sylvicole du RFD, a ete efficace dans les premieres phases du programme, du fait que les activites d'amelioration requierent du personnel tres qualifie. Neanmoins, une cooperation etroite avec les Divisions du boisement du RFD est importante au stade de la mise en oeuvre du programme; elle aidera a assurer 1' obtention de semences ameliorees dans la production commerciale en pepiniere. Le

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mad~riel genetique ameliore devrait etre multiplie et introduit dans les programmes de plantation des que possible.

Les experiences realisees en Thaihnde montrent qu'il est td~s important d'exarniner soigneuscment l'organisation institutionnelle des la mise en route du programme. Les activites d'obtention de semences doivent etrc liees a la fois a l'unite ou a l'organisation chargee des vergers a graines de clones et a celle chargee de la production en pepiniere. L'information doit circuler libremcnt parmi toutes les parties interessees. L'obtention de semences, la production de plants et la plantation d'arbres sont etroitement liees. Les fonds necessaires pour !'obtention de semences sont souvent modestes par rapport au budget total pour l'etablissement de plantations. Les COlltS de l'entretien des vergers a graines de clones et de la recolte de sentences representent seulement 1-2 % du cout total de la plantation, mais ccs activites sont essentielles pour la reussite. I1 est done tres important que des fonds suffisants soient alloues pour l'obtention de semences. L'allocation de ressources suffisantes suppose que des informations sont disponibles sur la demande de semences en termes de qualite (genetique et phsyiologique) et de quantite (volume et calendrier).

Un projet, FORGENMAP 1, a ete recemment lance en Thaihnde pour faciliter l'etablissement de

liens entre conservation des ressources genetiques, obtention de semences et programmes de boisement. Des centres regionaux de semenccs ont etc crees afin de combler l'ecart entre les activites de recherche et l'etablissement de plantations. Le Northern Tree Seed Centre de Lampang considere le teck comme une essence d'interet prioritaire et travaillera en rapport etroit avec le TIC et les unites de boisement du RFD et de la FlO, ainsi qu'avec le secteur prive. On deploie des efforts particuliers pour que les petits planteurs prives aient aussi acces aux semences ameliorees.

D'apres l'experience acquise en Thaihnde, les tests de descendance sont le point faible dans ces activites d'amelioration. De nouveaux essais de terrain pourraient etre necessaires et leur mise en place parallelement a celle de vergers a graines de clones sera difficile du fait de ressources humaines et financieres lirnitees. Les vergers a graines d'amelioration associent vergers a graines et tests genetiques (Barnes, 1995), mais ce concept est difficile a appliquer pour le teck en raison du faible rendement en graines par arbre plus (Wellendorf et Kaosa-ard, 1988).

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1 Le Projet de Conservation et de gestion des ressources genetiques forestieres (FORGENMAP) est mis en oeuvre sous l'egide du Royal Forest Department. Il est axe sur !'elaboration de strategies integrees pour l'obtention et !'amelioration des semences et la conservation des ressources genetiques de plusieurs essences forestieres en Tha.ilande. Il beneficie de l'appui de la DANCED (Agence danoise de cooperation pour l'environnement et le developpemem).

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ACTIVITES DU RESEAU INTERNATIONAL SUR LE NEEM

Le neem, Azadiracta indica A. Juss, est un arbre sempervirent a usages multiples, largement utilise, indigene du sons-continent indien et de l'Asie du Sud-Est. Le Reseau international sur le neem a ete cree en 1994 avec pour objectif a long terme !'amelioration de la qualite genetique et de l'adaptabilite du neem utilise en plantation et !'utilisation rationnelle de cette essence importante dans le monde entier, en pretant particulierement attention aux besoins des ruraux. Le reseau, auquel collaborent actuellement des instituts nationaux de 22 pays, continue de s'etendre; la Chine en fait partie depuis 1997 et la Guinee a presente il y a peu une demande d'adhesion. Le reseau a entrepris des activites en rapport avec la prospection des provenances, la recolte et l'echange de semences et a mis en place des essais de provenances coordonnes sur des sites tres divers. I1 a en outre decide d'effectuer des travaux de recherche en physiologic et technologic des semences, diversite genetique et biologie de la reproduction ainsi que des etudes sur la variation dans les composes chimiques. La F AO a ete chargee de la coordination generale des activites du reseau. Pour une description complete du Reseau international sur le neem, de ses objectifs, de son organisation, de ses principes de mise en place et de ses activites durant les premieres phases, veuillez vous reporter aux articles figurant dans Ressources genetiques forestieres N° 22 (1994), 24 (1996) et 25 (1997).

Mise en place d'essais internationaux de provenances:

On a identifie et decrit au total 25 sources de semences provenant de 11 pays, representant un echantillon de toute la variation eco-geographique dans l'aire de repartition de l'essence et on a recolte les semences. Vingt-cinq lots de semences ont ete echanges entre pays et en 1995-1997, 36 essais au total ont ete mis en place dans 17 pays. 7: bl E d l d l d d R / l l a eau 1. ssazs e provenances mzs en pwce ans e ca re u eseau znternatzona sur e neem Pay> Nombre d'essais Pays Nombre d'essais

mis en place mis en place

Bangladesh 2 Pakistan 1

Burkina Faso 1 Philippines 2 Tchad ( Sb~gal 3 In de 6 Sri Lanka 1

Laos 1 Soudan (

Mali 2 Tanzanie 4

Myanmar 3 Thailande 2

Nepal 2 VietNam 2 Nicara1:rua 1 " '' -· ... En raison du fatble taux de surv1e, les essa1s ont ete termmes au Tchad, au Soudan et au Nicaragua.

L'evaluation et l'analyse des essais ont commence sur la base des directives techniques convenues par taus les collaborateurs du Reseau. Cette activite sera hautement prioritaire au cours des prochaines annees et on envisage de proceder a une analyse globale conjointe sur !'ensemble des essais.

Le Reseau international sur le neem a publie il y a peu deux brochures ayant trait a ces activites: • Reseau international sur le neem (1997): Evaluation des essais internationaux de provenances

(Directives techniques pour !'evaluation des essais mis en place dans le cadre du Reseau sur le neem) • Reseau international sur le neem (1998): Description des sources de semences de neem

(Informations detaillees sur les sources de sentences comprises dans les essais de provenances mis en place dans le cadre du Reseau sur le neem)

Pour plus d'informations sur le Reseau international sur le neem, veuillez vous adresser a: Chef du Service de la mise en valeur des ressources forestieres FAO Via delle T erme di Caracalla 00100 Rome, Italie Telecopie: (39) 06 570 55137; courrier electronique: [email protected]

Ressourm Genhiques Forestit>resl':o. 26. FAO, Rome, !talie(1998}

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CONSULTATION IUFRO SUR LA GENETIQUE FORESTIERE ET L'AMELIORATION DES ARBRES

Beijing, Chine, 22 - 28 aout 1998

La "Consultation IUFRO - Division 2 - sur la genetique forestiere et l'amelioration des arbres -contribution de la genetique a la gestion durable des ressources forestieres mondiales", organisee par l'Acadernie forestiere de Chine, s'est tenue a Beijing, Chine, du 22 au 28 aout 1998. Le programme scientifique a ete organise par M. Csaba Matyas, coordonnateur du Groupe de recherche 2.02.00 de l'IUFRO, au nom de la Division 2. Les objectifs de cette consultation etaient de presenter et d'exarniner les realisations, les tendances actuelles et les innovations attendues, de se pencher sur le role de la genetique forestiere et de l'amelioration des arbres dans la foresterie contemporaine et de fixer des priorites pour la recherche et le developpement futurs.

Ont participe a la consultation une centaine de personnes de 30 pays, dont 63 scientifiques etrangers, venus pour la plupart d'Europe et d'Amerique du Nord, mais l'Amerique centrale, le Proche­Orient, l'Asie du Sud-Est et le Pacifique etaient egalement representes.

Cette consultation IUFRO/FAO s'est appuyee essentiellement sur des commumcatwns sollicitees, et son objectif principal etait de reunir des specialistes de la genetique forestiere et de l'amelioration des arbres du monde entier. La Conference precedente avait eu lieu a Canberra (Australie) en 1977. Des changements importants dans les politiques, les programmes, les priorites et les possibilites techniques se sont produits entre-temps, qui ont ete mis en evidence durant la reunion.

La Consultation a consiste en huit sessions plenieres techniques qui ont porte sur tout le champ de la genetique forestiere et sur les divers interets et preoccupations de la communaute des scientifiques, conferenciers, chercheurs et gestionnaires presents. Les debats sont resumes ci-apres par session.

Seance d'ouverture:

La consultation a ete ouverte par M. Hong Jusheng, elu vice-president. Des discours lirninaires ont ete prononces par M. Wang Zhibao (Service d'Etat du forets), M. J. Burley (IUFRO) et M. Jiang Zehui Q'Acadernie forestiere de Chine). M. H. Kriebel, ancien coordonnateur de la Division 2 de l'IUFRO, s'est vu conferer le titre de membre honoraire, la plus haute recompense attribuee par l'IUFRO.

M. C. Matyas a tire des le<;:ons des cent premieres annees de genetique forestiere et d'amelioration des arbres. n a rnis en lumiere l'expansion rapide de la genetique, qui ouvre maintenant des horizons sans precedent. n s'est aussi demande si ces progres ont profite pleinement a la sylviculture et au developpement, compte tenu du fait que l'aide publique aux programmes d'amelioration des arbres s'amoindrit. Au niveau mondial, il a souligne que des problemes graves se posaient a la foresterie, en particulier l'epuisement catastrophique des ressources forestieres, la grave penurie de bois de feu dans les regions tropicales serni-arides, et les effets encore inconnus du changement climatique mondial. n a conclu que la consultation devrait avoir pour objectif principal d'encourager la recherche appliquee et le transfert rapide des connaissances applicables aux regions qui en ont le plus besoin.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, !talze (1998)

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Session 1 : Situation de la genetique forestiere et de !'amelioration des arbres et dHis a relever

Dans de nombreux pays developpes, plusieurs groupes environnementalistes ont encourage au cours des dix dernieres annees une gestion des forets proche de la nature excluant les plantations et les especes exotiques, et mettant l'accent non plus sur la production de bois mais sur la recherche fondamentale (E. Teissier du Cros, France). Des orateurs ont souligne que, dans le domaine scientifique, de nouvelles possibilites techniques etaient offertes, grace surtout a !'application des technologies moleculaires a la recherche forestiere. Des comparaisons ont ete faites entre la domestication des arbres et celle des cultures. A cet egard, on a insiste sur le fait que chez les especes a revolution longue, comme les arbres forestiers, il faudrait utiliser chaque fois que possible des "plantes modeles" pour resoudre d'importantes questions de fond (M. Campbell, Royaume-Uni). Toutefois, la plupart des techniques sont encore au stade experimental et le choix de marqueurs moleculaires appropries est devenu une question importante dans la biologie des populations et !'amelioration des arb res forestiers. T outes les techniques comportent des avantages et inconvenients en ce qui concerne la quantite et la qualite des informations pouvant etre obtenues. Certains auteurs (A. Szrnidt, Suede; R. Sederoff, Etats-Unis) ont souligne que, bien que les applications pratiques en foresterie paraissent limitees dans un avenir prochain, les nouvelles technologies utilisees par la recherche fondamentale, telles que la selection a l'aide de marqueurs, la cartographie genetique, le clonage moleculaire et la transformation genetique, devraient d'abord etre testees sur des especes modeles pour etre ensuite utilisees en foresterie. J. Hong (Chine) a presente une introduction aux progres en matiere de selection et d'amelioration des arbres en Chine, avan<;ant des propositions pour de futures innovations.

Session 2 :Etudes du potentiel d'adaptation des populations L' importance des conditions climatiques dans l'evolution des especes forestieres boreales a ete

soulignee (T. Skropa, Norvege). En Norvege, des caracteres phenologiques evalues chez des provenances de Picea abies (et d'autres coniferes) ont rnis en evidence des variations entre descendances lorsque celles-ci avaient ete etablies dans differentes conditions ambiantes. On a tente d'expliquer ce phenomene par l'existence possible de mecanismes de reglementation qui se repercutent sur les essais de provenances et les vergers a graines.

A. Kremer (France) a eu recours a la modelisation pour expliquer la divergence dans les resultats des etudes sur la variation genetique et les modes de variation dans les populations d'arbres forestiers sur la base d'experiences effectuees dans des jardins communs et des etudes utilisant des marqueurs moleculaires. Des simulations ont montre qu'une differenciation prononcee des caracteres adaptatifs pourrait en theorie exister avec seulement de legeres differences au niveau allelique des loci des caracteres quantitatifs, lirnitant ainsi !'utilisation de ces marqueurs dans les etudes sur la diversite des provenances. ll a ete indique (R. Finkeldey, Suisse) que les marqueurs genetiques etaient plus utiles pour decouvrir l'histoire des populations que pour mesurer leur potentiel d'adaptation. G. Muller-Starck (Allemagne) a demontre sur Fagus sylvatica que la selection etait efficace a plusieurs loci d'enzymes, soit directement soit par associations stochastiques. Des etudes de cas ont ete presentees par G. Vendrarnin (Italie) sur l'adaptabilite des populations reliques de Pinus leucodermis en Italie et en Grece; elles ont montre les difficultes de traduire !'information obtenue a l'aide d'outils moleculaires en des decisions pour la conservation. D'autre part, des informations de base obtenues sur la biologie de la reproduction de Thuja plicata - une espece a vaste aire de repartition naturelle et a faibles niveaux de diversite genetique - ont debouche sur de nouvelles propositions pour exploiter la plasticite phenotypique elevee de cette espece (Y. El Kassaby).

Ressources Generiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalie (1998)

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Session 3 : Les ressources genetiques et l'environnement en evolution

Un debat a eu lieu sur la recherche fondamentale basee sur des etudes sur le terrain (D. Karnosky, Etats-Unis) et sur des etudes au niveau moleculaire (G. Muller-Starck, Allemagne), pour evaluer et suivre les effets des changements de l'environnement sur les arbres forestiers et les ecosystemes. V. Koski (Finlande) a souligne que peu d'attention avait ete accordee aux effets potentiels des changements climatiques sur les processus de reproduction des arbres des zones boreales. L'orateur a souligne !'importance, jusqu'a present sous-estimee, des essais de provenances matures pour l'etude de !'adaptation genetique aux variations climatiques.

Session 4 : Gestion des ressources genetiques en sylviculture traditionnelle

Des etudes entreprises sur la mise au point d'instruments pour surveiller les changements dans la diversite genetique attribuables aux pratiques sylvicoles ont ete signalees par T. Boyle (CIFOR). Ces considerations theoriques utiles Oa genetique est en grande partie ignoree dans les etudes et les evaluations de la biodiversite) ont ete completees par des etudes de cas (V. Ratnam, Indonesie; Y. El Kassaby, Canada) mettant en lumiere chez plusieurs especes une diminution de la diversite genetique a divers degres pour un taux d'abattage et des modes de regeneration differents; celles-ci pourraient orienter la mise au point de pratiques sylvicoles ameliorees pour l'espece en question, si les resultats etaient confirmes au fil des ans.

Session 5 : Optimiser durablement la production S. Midgley (Australie) a observe des changements dans les politiques controllant l'acces aux

ressources genetiques en Australie et a souligne que des changements semblables pourraient bientot survenir egalement dans d'autres pays. Les participants ont insiste sur le besoin vital de garantir un acces facile a de petites quantites de materiel genetique pour la recherche. G. Namkoong (Canada) a examine les risques associes a !'utilisation commerciale a grande echelle de materiel ameliore avec une base genetique reduite. Des programmes d'amelioration rationnels utilisant des clones non apparentes devraient permettre de ma1triser les risques. Les nouvelles technologies pourraient aussi donner la possibilite d'elaborer des mesures efficaces de reduction des risques.

Une etude de cas reussie de programmes traditionnels d'amelioration des arbres portant sur plusieurs generations a ete presentee (B. Li, Etats-Unis) pour le pin a encens (P. taeda). De nombreux details ont ete donnes sur les gains prevus et observes pour plusieurs caracteristiques. Le programme a non seulement reussi a faire cro1tre les rendements en bois des plantations, mais a aussi contribue a la conservation et a !'utilisation durable des forets voisinnes.

Session 6 : Conservation des ressources genetiques forestieres Durant la session, des etudes de cas ont ete presentees sur !'utilisation de marqueurs moleculaires

pour evaluer les modes et la quantite de diversite genetique dans les peuplements naturels d'Eucalyptus sieberi a. Glaubitz, Australie) et de Pinus lambertiana (G. Vendramin). Dans le premier cas, les technologies moleculaires se sont revelees utiles pour identifier une population ancienne et distincte maintenant disparue suite aux flux de genes et aux recombinaisons. Un examen des besoins d'information pour orienter et hierarchiser la conservation a ete presente (G. Namkoong). Il a ete rappele que la collecte de donnees coute cher et qu'il etait important, lorsqu'on y avait recours, de se fixer des buts bien precis. On a conclu que des outils et methodologies pour la prise de decisions etaient necessaires pour guider les geneticiens et les gestionnaires afin d'optimiser !'allocation des ressources.

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Session 7 : Vers un cadre coherent pour la conservation, la gestion, !'utilisation durable et la mise en valeur des ressources genetiques forestieres

La session a decrit les efforts deployes par la F AO pour faciliter !'elaboration de strategies imegre:es sur les ressources genetiques forestieres au niveau regional. La necessite d'optimiser !'allocation de ressources limitees, en se concentrant sur des especes et des activites prioritaires, a egalement ete soulignee.

Les mesures prises par la F AO pour aider les pays de la sous-region sahelienne en Afrique ont ete presentees et examinees (P. Sigaud, FAO). Des scientifiques des pays mediterraneens, du Proche-Orient et de la Chine ont fait part de leur interet pour ces initiatives et om demande que des efforts semblables soient menes dans leurs regions respectives. Un certain nombre de pays ont deja elabore des strategies globales pour les ressources genetiques forestieres. Des plans dynamiques de collaboration regionale sur les ressources genetiques forestieres ont egalement ete mis au point. S. de Vries (Pays-Bas) a presente une etude de cas sur le reseau Populus nigra dans le cadre du Programme EUFORGEN coordonne par l'IPGRI. L'IUFRO (F. Yeh, Canada) a egalement presente le Groupe special sur la gestion et la conservation des ressources genetiques forestieres, cree recemment, qui reunit l'IUFRO, la FAO, l'IPGRI et le CIFOR dans des activites visant a faire le point des connaissances et a identifier les deficiences de la recherche auxquelles il faudra remedier par la suite. Le debat qui a suivi a souligne l'importance de faire participer tous les partenaires interesses a la definition des priorites, et l'urgente necessite de faire prendre conscience, a tous les niveaux, de la contribution qu'une utilisation judicieuse des ressources genetiques forestieres pourrait apporter au developpement global.

Session 8 : Politiques relatives ala recherche en genetique forestiere et amelioration des arbres

Dans une etude de cas realisee aux Etats-Unis (S. Schlarbaum), il a ete observe que de nombreux programmes d'amelioration des arbres finances par le secteur public dans le pays donnaient beaucoup d'importance a la recherche fondamentale concernant la diversite biologique, a la dynamique des ecosystemes et a la mise au point de nouvelles (bio)technologies. Sous la pression de groupes environnementalistes, des restrictions a la recolte ont ete imposees un peu partout. La demande de fibres ligneuses est toutcfois en progression. Exception: les initiatives de l'Universite d'Etat de Caroline du Nord (Etats-Unis) qui ne suivent pas la tendance a se reorienter vers la recherche fondamentale et a ne plus chercher a augmenter les rendements de bois.

Les incidences des changements dans la politique et la mise au point de nouveaux outils technologiques pour une selection precoce ont fait l'objet d'un examen (R. Burdon, Nouvelle-Zelande). L'auteur a fait remarquer qu'il etait trop tot pour evaluer les incidences a long terme, mais s'est inquiete du fait que les interets a court terme du secteur prive pourraient influer sur la continuite des efforts deployes pour !'amelioration et la conservation des arbres qui, par definition, exigent beaucoup de temps.

Des instituts de recherche et des organismes de gestion, du secteur public comme du secteur prive, om uni avec succes leurs efforts pour mettre en oeuvre des programmes communs axes sur les memes priorites pour la recherche en matiere d'amelioration des arbres sur Pinus pinaster dans le sud-ouest de la France (Y. Lesgourgues). Toutefois, les initiatives prises par le secteur prive n'ont pas ete soutenues par des organismes publics dans de nombreux pays d'Amerique latine, de sorte que les progres ont ete lents (R. Salazar, CATIE). Des efforts de cooperation aux niveaux regional et international pourraient aider les pays a definir des strategies de recherche a long terme et a organiser un appui economique et technique.

Rmourccs Gcnctiques Forewh·es :\'o. 26. FA 0, Rome, !talie (1998)

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La consultation a ete suivie de deux visites facultatives sur le terrain, organisees par l'Academie forestiere de Chine, en Heilongjiang (fon~ts boreales du nord-est de la Chine) et dans le Sichuan (fon~~ts de montagne continentales subtropicales).

Conclusions et resultats provisoires: Des programmes de selection et d'amelioration des arbres de types et d'intensite differents ont ete

mis en oeuvre dans plus de 100 pays et om une importance decisive pour certains d'entre eux. Les participants ont note que ces programmes manquaient d'informations accessibles au grand public, aux responsables des politiques et aux decideurs. Il faudrait en particulier reconna1tre davantage la contribution croissante des plantations forestieres a la satisfaction des besoins essentiels des populations des pays en developpement et developpes et a !'attenuation de la pression sur les fon~ts naturelles. Pour obtenir des rendements plus eleves, il suffirait d'augmenter la productivite de la fon~t au lieu d'etendre les superficies plantees.

Les participants om reconnu la complementarite des programmes traditionnels de selection et d'amelioration des arbres, et de la mise au point de nouveaux outils pour la recherche fondamentale et genetique. Dans chaque situation particuliere, le choix d'outils appropries devrait etrc adapte aux strategies elaborees.

Les participants ont reconnu que l'on s'eloigne des etudes sur l'heredite mcndeliennne, qui avait parfois conduit a des strategies trop simplifiees. Des interactions etroites devraient etre etablies entre les etudes sur les marqueurs genetiques, les caracteres quantitatifs et la physiologic des arbres a des fins a la fois de conservation et d'amelioration des arbres. Les etudes sur la diversite biologique beneficieraient d'une meilleure integration des problemes genetiques dans les evaluations globales. En meme temps, i1 a ete reconnu que la conservation et la gestion des ressources genetiques forestieres devraient etre mises en oeuvre dans le cadre global des plans de gestion sylvicole et forestiere.

La consultation a appuye !'initiative de la F AO visant a faciliter la preparation de plans d'action regionaux pour la conservation, la gestion, !'utilisation durable et la mise en valeur des ressources genetiques forestieres. Ces plans pourraient renforcer les programmes nationaux et encourager !'elaboration de strategies integrees de conservation et de developpement, et contribuer a sensibiliser aux problemes lies aux ressources genetiques.

Les Actes de la consultation seront publies et comprendront toutes les communications sollicitees et les conclusions et recommandations adressees aux institutions et organisations chargees de prendre des decisions concernant la gestion des ressources genetiques forestieres, et tout specialement la selection des arbres forestiers.

De chaleureux remerciements om ete adresses a l'IlJFRO eta l'Academie forestiere de Chine dont les efforts ont permis la reussite de cette consultation de haut niveau.

Pour un complement d'information, veuillez prendre contact avec le President du Comite sciemifique de la consultation:

Prof. Csaba Matyas, Director, Institute of Environmental Sciences Faculty of Forestry, University Sopron 9401 Sopron, P.O.B. 132, Hongrie T elecopie: (36) 99 329 840 Courrier electronique: [email protected]

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ltalie(i998)

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RECENTES PUBLICATIONS DU CENTRE DANIDA DE SEMENCES FORESTIERES

Lecture Note No. C SA. Easy Guide to Controlling Seed Moisture during Seed Procurement par Kirsten Thomsen et Finn Stubsgaard (complete la note de conference C-5 'Seed Moisture and Drying Principles', par Finn Stubsgaard et Karen M. Poulsen).

Technical Note No. 47. Calibration of seed moisture meters, par Finn Stubsgaard.

Technical Note No. 48. Planning National Programmes for Conservation of Forest Genetic Resources, par Lars Graudal, Erik Kjaer, Agnete Thomsen et Allan Breum Larsen.

Technical Note No. 49. Marketing at a Tree Seed Programme, par Karsten Raae et Svend J.C. Christensen.

Technical Note No. 50. Thirty Years of Experience with Tree Improvement of Teak in Thailand, par Apichart Kaosa-ard, Verapong Suangtho et Erik D. Kjrer.

Actes du seminaire sur les forets et les arbres dans l'environnement et la cooperation au developpement, Danemark 1998: The Importance of Managing Forest Genetic Resources Material for Sustainable Forest Management.

Des informations sur les publications precedentes et sur les activites du Centre Danida de semences forestieres en general sont main tenant disponibles en anglais sur le site Web du DFSC a l'adresse suivante:

http:/ /www.dfsc.dk

Ces publications en anglais sont disponibles gratuitement aupres de:

Danida Forest Seed Centre Krogerupvej 21 DK-3050 Humlebaek Danemark Telecopie: (45) 49 16 02 58 Courrier electronique: [email protected]

Ressources Genetiques Forestzeres No. 26. FAO, Rome, Italie (1998)

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CONSERVATION DES GRAINES DE PALMIERS DE ZONE ARIDE D'AFRIQUE ET DE MADAGASCAR: BESOINS

RESUME

ET PERSPECTIVES D'AVENIR1

par

Ryan I. Davies et Hugh W. Pritchard Royal Botanic Gardens, Kew,

Wakehurst Place, Ardingly, West Sussex RH17 6TN,

Royaume-Uni

On denombre dans les regwns plus arides de !'Afrique et de Madagascar vingt-six especes de palmier. Environ la moitie de ces especes sont considerees comme tres utilisees et sont meme dans certaines zones surexploitt':es pour leurs feuilles et leurs troncs. n s'ensuit que d'apres leur etat de conservation, 11 especes (42 %) sont classees dans les categories "rares" a "menacees". Huit de ces especes appartiennent a trois genres Borassus, Dypsis et Ravenea. La regeneration des especes se fait principalement par les graines et ce materiel sera necessairement le fondement des programmes de regeneration. T outefois, les connaissances sur to us les aspects de la technologie des graines de palmier sont insuffisantes. Par exemple, 10 especes ne possederaient pas de graines recalcitrantes (intolerantes a la dessiccation); l'etat de conservation des graines d'autres especes n'est pas clair. Par ailleurs, on ne possede pas de donnees deraillees sur la germination de 58 % des especes. Les resultats encourageants obtenus recemment concernant le stockage de graines de palmiers de zone aride sont examines dans le contexte des perspectives pour la conservation des graines a long terme, a l'appui de !'utilisation durable des especes de palmier.

LES P ALMIERS D' AFRIQUE ET DE MADAGASCAR

Les Palmae sont, selon certaines sources, la troisieme famille de vegetaux la plus utilisee apres les graminees et les legumineuses (Johnson et al., 1996). Surles 200 genres environ (Uhl et Dransfield, 1987) et les quelque 2 500 especes de Palmae recensees, environ 28 genres (Tableau 1) et 224 especes a peu pres sont presents en Afrique eta Madagascar (Dransfieldet Beentje, 1995; Tuley, 199St A cet egard, l'Afrique possede la diversite de palmiers la plus reduite parmi toutes les zones tropicales du monde (Johnson et al., 1996). Toutefois, Madagascar, qui est la quatrieme plus grande lle du monde (Dransfield et Beentje, 1995), compte environ trois fois plus d'especes de palmiers que l'Afrique et presente aussi un taux d'endemisme des essences tres eleve (environ 97 %) (Dransfield et Beentje, 1995).

1 Rec,:u en juillet 1998. Original: anglais. 2 L'incertitude relativement au nombre precis de taxons dans cette region reflete la taxonomie complexe de certains genres, en particulier Hyphaene.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie(1998)

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Tableau 1. Genres de palmiers d'Afrique (Tuley, 1995) et de Madagascar (Dransfield et Beentje, 1995)

Zone Afrique':-

Madagascar ':-,:-

Genres Areca, Calamus, Chamaerops, Eremospatha, Jubaeopsis, Laccosperma, Livistona, Medemia, Nypa, Oncocalamus, Podococcus, Sclerosperma Beccariophoenix, Bismarckia, Lemurophoenix, Marojejya, Masoala, Orania, Ravenea, Satranala, Voanioala

Afrique et Madagascar Borassus, Cocos, Dypsis, Elaeis, Hyphaene, Phoenix, Rap_hia

L' Afrique (Tuley, 199 5) comprend le continent, a l' exclusion des lles proches du littoral, sauf Zanzibar, Pemba, Malabo (Fernando Po), Sao-Tome-et-Principe. Madagascar (Dransfield et Beentje, 1995) comprend l'lle elle-meme, plus les Comores et l'lle de Pemba.

LES P ALMIERS DE ZONE ARIDE AFRICAINS: UTILISATIONS ET ETAT DE CONSERVATION

Les centres de diversite des plantes tant a Madagascar qu'en Afrique (en particulier Narnibie, Angola, Somalie et Afrique du Sud) couvrent d'immenses superficies de terre aride (Prendergast, Davis et Way, 1997). Dans !'ensemble, cinquante-sept pour cent des terres de cette region sont classees comme semi-arides ou plus arides (Fig. 1). Dans ces zones, on a recense au total26 palrniers, soit 11% de toutes les especes de palmier pour !'ensemble de la region.

R Semi-aride

1:11 Aride

D Hyper-aride

FIGURE 1. Repartition des zones arides en Afrique eta Madagascar (Middleton et Thomas, 1992). Les limites des regions geographiques utilisees par Hollis et Brummitt {1992) sont egalement indiquees.

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Quoique relativement pauvre sur le plan floristique, la zone de terres arides contient 11 des 28 genres de palmiers de la region. En outre, ces palmiers sont tres utiles aux populations, 17 especes sur un total de 26 ayant des utilisations connues - certaines especes telles que Hyphaene, Medemia et Phoenix, etaient deja utilisees a l'epoque des premiers Egyptiens (El Hadidi, 1985; Tuley, 1995). La plupart des especes ont de multiples emplois, allant des boissons et produits alimentaires aux materiaux de construction et au tissage. L'ivoire vegetal, qui provient d'Hyphaene, etait populaire autrefois pour la fabrication de boutons, mais il a ete rem place par des materiaux plus modernes. T outefois, tout porte a croire qu'il pourrait supplanter l'ivoire animal pour la sculpture (Doren, 1997). Pour une description plus detaillee de la botanique economique de taus ces genres, voir Moore, 1977; Johnson, 1985; Uhl et Dransfield, 1987; Ballick et al., 1990; Dransfield et Beentje, 1995; Tuley, 1995.

On a suggere recemment que, sur la base des modifications apportees ala Liste rouge de l'UICN, la moitie des especes de palmier du monde entier pourrait etre condamnee a disparaitre au cours des 50 a 100 prochaines annees (Smith et al., 1993; May, Lawton et Stork, 1995). On reconnait generalement que dans les zones arides, l'utilisation intensive des palmiers par les populations et le manque d'une gestion capable d'assurer leur durabilite contribuent a cette perte potentielle de biodiversite (Dransfield et Beentje, 1995; Hilton-Taylor, 1996; Johnson et al., 1996). Pour les zones arides de Madagascar et de l'Afrique, 42% des especes de palmiers (c'est-a-dire 11 especes) sont classees dans les categories "rares" ou "menacees" (Tableau 2). Neanmoins, les autres especes apparemment moins menacees requierent aussi notre attention. Par exemple, bien que la plupart des palmiers des genres Borassus, Hyphaene et Phoenix soient consideres comme n'etant pas menaces, de nombreuses populations locales diminueraient, etant surexploitees pour leurs feuilles et leurs troncs (Johnson et al., 1996). Malheureusement, d'autres problemes tels que les guerres et les difficultes d'acces augmentent de toute evidence la menace sur les especes de palmiers isolees. Ces problemes pourraient avoir contribue a la diminution alarmante de Livistona carinensis en Somalie qui sont passes en dix ans de 50 a 11 individus (Thulin, 1995).

PERSPECTIVES EN MATIERE DE CONSERVATION DES GRAINES

La regeneration des especes de palmier se produit principalement a partir de grames; celles-ci seront done necessairement a la base de toutes les activites de conservation et des programmes de regeneration des especes. Toutefois, les connaissances sur tous les aspects de la technologie des graines de palmier (stockage et germination) sont insuffisantes pour les especes originaires tant des zones humides que des zones arides (Johnson, 1991; Dickie, Ballick et Linington, 1992; Johnson et al., 1996; Davies et Pritchard, 1998; Pritchard, Beeby et Davies, 1998).

Les informations sur le potentiel de conservation des graines de palmiers sont tres limitees. Dans un examen precedent, De Leon (1961) a fait une premiere classification des genres de palmiers: longue duree de conservation (restent viables pendant deux a trois mois); moyenne duree de conservation (quatre a six semaines) ou courte duree de conservation (deux a trois semaines); seulement deux especes de zone aride monotypiques de l'Afrique et de Madagascar ont ete citees individuellement, Bismarckia nobilis (courte duree de conservation) et Chamaerops humilis Qongue duree de conservation). De meme, dans une classification plus recente (Hong, Linington et Ellis, 1996), une majorite de donnees concernant la conservation des graines porte sur le genre et non l'espece (Tableau 2). Dans ce dernier cas toutefois, des informations etaient disponibles pour 11 especes citees, avec 8 especes possedant probablement des graines pouvant survivre a une secheresse extreme ( < 20 %, sur la base du poids frais), c'esd-dire qu'elles ne sont pas recalcitrantes. Grace aux etudes que nous avons realisees recemment, la situation est encore plus claire pour trois especes, Hyphaene petersiana, H thebaica et Medemia argun (Davies et Pritchard, 1998). La longevite des graines (a l'interieur des fruits) en milieu de conservation chaud et sec a ete considerable, les graines de H petersiana affichant un taux de germination de 40 % apres un stockage de cinq ans (Davies et Pritchard, 1998). En outre, les graines de H thebaica ant tolere la dessiccation jusqu'a une teneur en

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humidite d'environ 6 % et une congelation de breve duree a -20°C, c'est-a-dire dans les conditions habituelles des banques de semences. Les fruits et les graines de cette derniere espece qui pesent respectivement environ 110 et 33 g (poids a l'etat frais) sont, a notre connaissance, le materiel de reproduction vegetative le plus important qui affiche un type de comportement orthodoxe au stockage.

Tableau 2. Etat de conservation et comportement au stockage des graines des palmiers de zone seche d'Afrique et de Mada?,ascar

Especes 1 Etat de conservation Comportement des graines au stockage

Borassus sambiranensis J umelle & Perrier Livistona carinensis (Chiov.) J. Dransfield & N. W. Uhl Medemia argun Wuert ex H. Wend!. Ravenea xerophila J umelle Borassus madagascariensis Bojer Dypsis decaryi H. Beentje & J. Dransfield Dypsis onilahensis Q umelle & Perrier) H. Beentje & J. Dransfield jubaeopsis cajfra Becc. Ravenea glauca Jumelle & Perrier Ravenea sambiranensis J umelle & Perrier

Dypsis madagascariensis (Becc.) H. Beentje & J. Dransfield Medemia abiadensi; H. Wend!. Bismarckia nobilis Hildebr. & H. Wend!. Borassus aethiopum Mart. Chamaerops humilis Linn. Hyphaene coriacea Gaertn. Phoenix reclinata J acq. Raphia farinifera (Gaertn.) Hylande Phoenix dactylifera Linn.

Categorie E

E

E E v v

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Nt Nt Nt Nt Nt

Cultivee seulement

Reference 1, 3,4

3, 4

3, 4 1, 3, 4

1, 4 1, 4

1, 4

2, 4 1, 4 1,4

1, 4

4 1

2 3

1, 2 1

1, 3 3

(De Leon, 1961) Longue dud~e (g)

Longue duree (g)

Courte duree

Longue duree (g) Longue duree Longue duree (g)

Courte duree (g)

Hyphaene compressa H. Wend!. Longue duree (g) Hyphaene guineensis Schum. & Thonn. Longue duree (g) Hyphaene petersiana Klotzsch ex Mart. Longue duree (g) Hyphaene reptans Becc. Longue duree (g) Hyphaene thebaica Mart. Longue duree (g) Phoenix caespitosa Chiov. Longue duree(g) Raphia sudanica A. Chevalier Courte duree (g) E = menacee; V = vulnerable; R = rare; I = indeterminee; Nt = non menacee; '-' = aucune information pertinente disponible; 1 = Dransfield et Beentje (1995); 2 =Hilton-Taylor (1996); 3 =Johnson et al. (1996); 4 = Walter et Gillett (1997).

(Hong et al., 1996) Incertain# (g)

Incertain

Incertain

Incertain (g)

In certain

Recalcitrant? I In certain Incertain In certain Incertain (g) Orthodoxe? Recalcitrant? (g) Orthodoxe

Incertain (g) Incertain (g) Incertain (g) Incertain (g) Incertain (g)

Recalcitrant? (g)

(g) = comportement au stockage mentionne pour le genre seulement; # incertain = pourrait ne pas montrer un comportement recalcitrant au stockage, c'est-a-dire que cette espece est capable de survivre en milieu sec jusqu'a une teneur en humidite < 20 %.

1 Les noms des plantes proviennent de !'Index Kewensis (Royal Botanic Gardens Kew, UK) 2 On s'accorde generalement a reconnaitre que le genre Medemia est monotypique et queM. abiadensis pourrait etre une forme deM. argun (Uhl et Dransfield, 1987; Tuley, 1995);

Ressources Genetiques Forestzeres No. 26. FAO, Rome, ltalze(/998)

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On a note chez les palmiers de zone aride une certaine vanauon entre especes concernant la tolerance au sechage (de 54 - 73 % a 21 - 30 % d'humidite relative) et a la congelation (Davies et Pritchard, 1998); il faut done poursuivre les etudes de maniere a optimiser les methodes de recolte, transformation (sechage et germination) et stockage de ce materiel. Neanmoins, il y a lieu de croire qu'il existe une possibiliti~ de fonder l'effort de conservation sur les palmiers de zone aride d'Afrique et de Madagascar dont les graines om une duree de conservation moyenne a longue.

GERMINATION DES GRAINES

La recolte, le stockage et la distribution de graines sont un moyen efficace de soutenir la conservation du materiel veg~tal. Toutefois, le materiel n'est utilise que si des methodes de germination fiables sont disponibles et cela n'est generalement pas le cas pour les palmiers. Par exemple, on sait peu de chases sur les exigences concernant la croissance (y compris la germination) des 83 % (estimations) des especes de palmier qui poussent spontanement Gohnson, 1991). Certaines graines de palmiers germent au bout de quelques semaines (Ishihara, 1973; Ellis, Hong et RobertS, 1985), notamment quelques rotim (Pritchard et Davies, 1998). Pour d'autres, la germination peut etre irreguliere, prolongee ou reduite (Koebernik, 1971; Grout, Shelton et Pritchard, 1983; Ellis et al., 1985; Broschat, 1994; Pritchard et Davies, 1998). Pour remedier a une germination leme, on a suggere pour 29 especes de palmiers l'isolement des embryons ou les cultures in vitro (Pritchard et al., 1998).

Chez les especes de palmiers de zone aride appartenant aux genres Bismarckia, Borassus, Hyphaene, ]ubaeopsis et Livistona, une germination retardee peut emrainer la presence d'un endocarpe dur qui tres probablement reduit le taux d'absorption d'eau (par exemple ]ubaeopsis caffra [Robertson et Small, 1977]). Tremper des graines dans de l'eau et enlever l'endocarpe assure une germination plus rapide et uniforme. On pense que le trempage non seulement ameliore l'absorption d'eau (Robertson and Small, 1977), mais elimine aussi des graines les inhibiteurs de la germination (par exemple, Borassus aethiopum [Morris, 1994]). Cette derniere explication est compatible avec un mecanisme hypothetique d'action de la tension elevee en oxygene pour stimuler la germination des graines de ]ubaeopsis caffra, par lequel un inhibiteur est oxyde jusqu'a ce qu'il devienne inactif (Robertson et Small, 1977). Quel que soit le mecanisme, toutefois, le trempage des graines de palmiers de zone aride a ete applique avec de bons resultats a toute une gamme d'especes, notamment Hyphaene thebaica (Karschon, 1952; Davies et Pritchard, 1998), H petersiana (Davies et Pritchard, 1998), Bismarckia nobilis (Loomis, 1958; 1961) et Borassus aethiopum (Morris, 1994).

Le trempage reduit le laps de temps moyen necessaire jusqu'a la levee a environ un mois ou moins chez Hyphaene thebaica et H petersiana (Davies et Pritchard, 1998). Les a vantages du trempage ont aussi he observes pour les graines de Dypsis decaryi (Ratsirarson et Silander, 1997) et celles de Medemia argun (Davies et Pritchard, 1998), bien que ni l'une ni l'autre ne possedent un endocarpe dur. La temperature de trempage semble ne pas a voir un effet sensible sur la reaction (par exemple, H coriacea [syn. H natalensis] Tietama, Merkesdal et Schroten, 1992]). Toutefois, des noyaux ou graines ayant trempe trop longtemps dans l'eau peuvent reduire la germination par manque d'oxygene (Robertson et Small, 1977). Par ailleurs, on procede en general a un trempage de breve duree (7 jours) (Broschat, 1994), par exemple chez Bismarckia nobilis (Loomis, 1958). Un trempage plus long (environ 1 mois) peut etre fait tam que les noyaux ne sont que partiellement immerges (Davies et Pritchard, 1998). La repartition de bon nombre de palmiers de zone aride examines ici est limitee a des milieux ou le niveau de la nappe phreatique est eleve, y compris les cours d'eau et les berges (Uhl et Dransfield, 1987). Ainsi, la reaction des graines au trempage semble etre une adaptation a l'ecologie de l'espece. Une autre adaptation peut influer de la meme maniere sur la repartition de certaines especes: la presence d'un endocarpe dur protegera les graines lorsque le fruit est consomme par des frugivores et facilitera ainsi la dissemination. Apparemment, les dejections fra1ches d'elephant sont l'une des meilleures sources de graines viables de Hyphaene petersiana (Sneed, 1983).

Ressources Genetiqu.es Forestieres No. 26. FAO, Rome, Italie (1998)

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Il existe un certain nombre de rapports sur les exigences en matiere de temperature pour la germination des graines de palmier de zone aride. Les temperatures acceptables enregistrees comprennent: 30°C (Phoenix dactylifera et P. reclinata [Ellis et al., 1985]); environ 27°C (Bismarckia nobilis [Loomis, 1958]; Hyphaena petersiana, H thebaica et Medemia argun [Davies et Pritchard, 1998]); entre 20 et 30°C (Chamaerops humilis [Ishihata, 1973]).

Dans l'ensemble, il n'y a pas de donnees detaillees concernant la germination pour plus de 50 % des 26 palmiers de terre aride etudies ici. De plus, les conditions environnementales pour la germination ne sont pas toujours bien etablies. Il est clair que si les graines doivent etre utilisees pour soutenir l'utilisation durable du materiel genetique vegetal, des techniques de germination efficaces doivent etre mises au point pour une gamme plus vaste d'especes.

CONCLUSION

Les palmiers de zone aride d'Afrique et de Madagascar sont des ressources genetiques forestieres tres utilisees qui posent egalement des problemes sur le plan de la conservation. L'etat des ressources de ces especes se deteriorera a mains qu'une action concertee ne soit entreprise pour contribuer a leur utilisation durable et il est recommande que les palmiers fassent l'objet d'activites de conservation dans le cadre d'initiatives regionales (voir Palmberg-Lerche, 1997). A l'appui de cet effort, on preconise des etudes fondees sur des techniques de conservation ex situ concernant des methodes de stockage et de germination des graines comme activite venant completer la conservation in situ.

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LA GESTION DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES: QUELQUES REFLEXIONS SURLES OPTIONS ET

LES NOUVELLES POSSIBILITES

par

Christel Palmberg-Lerche Chef du Service de la mise en valeur des ressources forestieres

Division des ressources forestieres, Departement des forets F AO, Rome- Italie

Aujourd'hui, la sauvegarde des ressources genetiques forestieres suscite a juste titre une inquietude a l'echelle mondiale. Si quelques pertes sont inevitables dans la diversite biologique en raison de facteurs naturels ou anthropiques, la diversite peut etre conservee et geree moyennant un large eventail d'activitE~s humaines, depuis l'etablissement de reserves naturelles et d'aires de ressources amenagees jusqu'a !'incorporation des aspects de conservation dans les strategies d'amelioration et de selection des especes utilisees par l'homme d'une maniere intensive.

Des mesures efficaces et rigoureuses sont necessaires pour renverser les tendances actuelles conduisant a la perte de ressources genetiques ou a leur appauvrissement. Elles doivent s'appuyer sur une meilleure comprehension technique et scientifique des especes et des fonctions des ecosystemes et de l'etendue, de la distribution et de la dynamique de la diversite biologique et de la variation genetique.

Ni les ecosystemes naturels ni les programmes d'amelioration ne sont statiques. La conservation des ressources genetiques ne doit pas viser a geler un etat donne de systemes vivants en evolution dynamique. Les efforts visant a conserver, mettre en valeur et utiliser rationnellement les ressources genetiques forestieres en vue de leur utilisation actuelle et future comporteront une action liee a l'amenagement des aires protegees et des forets productives et a la gestion des populations d'amelioration, completee par des mesures de conservation ex situ en vue d'assurer une plus grande securite au fil des ans. La cle de la reussite residera dans !'elaboration de programmes efficaces et dynamiques harmonisant la conservation et !'utilisation durable des forets et des ressources genetiques forestieres dans une mosa1que d'options pour !'utilisation des terres et comprenant un element rigoureux de gestion active des ressources genetiques.

On tente ci-dessous de clarifier le concept et les composantes de la gestion des ressources genetiques forestieres et le role que peuvent jouer a cet egard d'autres strategies de gestion appliquees aux fon~ts et aux terres boisees.

Gestion des ressources genetiques des arbres et arbustes forestiers: subdivision par categorie d'utilisation des terres. Categorie de gestion (Type d'aire) AIRES PROTEGEES c::::>

c::::> FORETS NATURELLES AMENAGEES c::::>

c::::> PLANTATIONS, ARBRES PLANTES c::::> AMELIOR./SELECTION DES ARBRES c::::> (y compris collections ex situ) c::::>

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalie (1998)

Principale activite a l'appui de la gestion des ressources genetiques forestieres Conservation

Conservation Utilisation durable Mise en valeur, utilisation durable Utilisation durable Conservation Mise en valeur

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I

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GESTION DES RESSOURCES GENETIQUES DES ARBRES ET ARBUSTES FORESTIERS - CONCEPT ET COMPOSANTES

Quoi? Comment? Q'':l u.

• Aires protegees Conservation • Forets naturelles amenagees a v in situ vocation de production ou de

protection

J( • Plantations, arbres plantes

(applicables seulement de temps a CONSERVATION

Plantations, arbres plantes

~ I•

Conservation I• Populations d'amelioration,

ex situ banques de clones, peuplements de conservation ex situ

• Semences, pollen, cultures in vitro

• Forets naturelles amenagees a des fins de production ou de protection (par le biais d'interventions sylvicoles)

/ Gestion • Plantations, arbres plantes

< • Populations d'amelioration,

MISE EN VALEUR programmes d'amelioration

~ Amelioration • Plantations, arbres plantes

et selection • Populations d'amelioration, programmes d'amelioration

• Forets naturelles amenagees a des

Amenagement fins de production ou de protection UTILISATION Plantations, arbres plantes

forestier • DURABLE Aires protegees (applicable

durable • seulement de temps a autre)

Ressources Gemitiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalie (1998)

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TROISIEME REUNION DU RESEAU EUFORGEN SURLES ESSENCES FEUILLUES NOBLES 1

GENERALITES

Le Programme europeen des ressources genetiques forestieres, EUFORGEN, a ete mis en place en octobre 1994 en tant que mecanisme pour la mise en oeuvre de la Resolution S2 adoptee a la premiere Conference ministerielle sur la protection des fon~ts en Europe, tenue a Strasbourg en 1990. Cette resolution portait sur la necessite de susciter une prise de conscience accrue et des actions dans le domaine de la conservation des ressources genetiques forestieres en Europe. Le Programme EUFORGEN, avalise par la deuxieme Conference ministerielle d'Helsinki en 1993, vise a promouvoir et a coordonner les activites de conservation in situ et ex situ de la diversite genetique, !'elaboration et la mise en oeuvre de strategies de conservation des ressources genetiques et d'actions de suivi des progres accomplis, a !'initiative des pays et a long terme. Dans le cadre de ses cinq Reseaux, EUFORGEN opere sur la base d'"essences pilotes" representant differentes caracteristiques biologiques et regions ecogeographiques en Europe. Sont aussi abordes la question des ressources genetiques dans taus les aspects de la gestion des forets et le renforcement des liens avec des pays non europeens, compte tenu des conclusions de la troisieme Conference ministerielle qui a eu lieu a Lisbonne en juin 1998.

Le Programme est coordonne par l'Institut international des ressources phytogenetiques (IPGRI). La plupart des pays europeens qui ont approuve la Resolution S2 a Strasbourg, sont membres d'un ou de plusieurs reseaux. EUFORGEN est gere comme un fonds fiduciaire multilateral, les pays participants contribuant au cout des reunions, des publications et de la coordination generale. Le Programme est supervise par un Comite directeur de coordonnateurs nationaux designes par les pays participants. Ce Comite se reunit tous les trois ans pour evaluer les progres accomplis et arreter les actions futures. Le Departement des forets de la FAO, qui a participe a la conceptualisation et a la planification de la suite a donner a la Resolution S2 est, depuis le debut, membre du Comite de gestion d'EUFORGEN et participe aussi regulierement aux reunions du Comite directeur. Pour plus d'informations sur EUFORGEN, veuillez VOUS reporter a l'article paru dans Ressources genetiques forestieres N° 23, p. 55 (1995).

Troisieme reunion du Reseau s'Nr les essences feuillues nobles en Estonie

Le Reseau sur les essences feuillues nobles d'EUFORGEN comprend des especes des genres Acer, Alnus, Castanea, Fraxinus, Juglans, Tilia, Sorbus et Ulmus et des arbres fruitiers sauvages de la famille des Rosaceae (Malus, Prunus, Pyrus ssp.). Durant la troisieme reunion du Reseau, tenue a Sagadi (Estonie), du 13 au 16 juin 1998, les debats ont ete axes sur la poursuite de !'elaboration de strategies et de methodologies pour la conservation genetique de ces especes. Les strategies, formulees precedemment pour les erables (Acer), les ormes (Ulmus), les sorbiers (Sorbus) et les arbres fruitiers sauvages, portent sur un certain nombre de questions allant des inventaires des peuplements naturels et de l'abondance des especes etudiees a leur sylviculture et leurs utilisation durable, en passant par leur variation genetique et les modes de variation, leurs systemes de selection et de reproduction, et leur regeneration. n a ete confirme que la "rarete" des especes- terme souvent associe aux essences feuillues nobles- est un concept relatif car la grande partie, voire la totalite, des especes deviennent "rares" en bordure de l'aire de repartition.

Toute strategie de conservation concernant les essences feuillues nobles (et la plupart des especes d'arbres forestiers) s'appuie sur les traitements sylvicoles et !'utilisation durable, qui doivent toujours tenir dument compte des principes genetiques. Un document general a ete presente sur ce theme par M. P. Rotach, membre du Reseau representant la Suisse. Le Reseau publiera des directives techniques s'adressant

1 Re~u en novembre 1998. Original: anglais.

Ressources Genitiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, !talie (1998)

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aux specialistes des fon~ts charges de la conservation genetique dans les pays europeens; les grandes lignes de ces documents techniques ont ete decidees durant la reunion.

Les documents de strategie prepares par les membres du Reseau sur le frene (Fraxinus), le chataigner (Castanea) et le tilleul (Tilia) ont ete adoptes et seront publies dans le rapport de la reunion. Pour les "varietes de fruits" locales (multipliees par greffage) de Castanea risquant d'etre perdues, il a ete decide de les incorporer dans des populations de conservation. La necessite a ete soulignee d'etablir des liens institutionnels et professionnels appropries entre les horticulteurs et les forestiers qui pourront ainsi s'entraider et collaborer avec profit.

Concernant le probleme du changement climatique mondial, il faut faire en sorte qu'une variation genetique existe dans les populations d'arbres, les quels pourront ainsi s'adapter aux changements dans l'environnement. Un document de travail redige par M. G. Eriksson, president du Reseau, a fait ressortir l'inconsistance de la modelisation et des previsions de "migration" d'especes d'arbres entieres vers le nord (dans !'hemisphere Nord) comme consequence du rechauffement de la planete. On a note que s'il pouvait y avoir au fil des ans des pertes dans la variation genetique existant actuellement (par exemple, dans les populations marginales), l'adaptabilite genetique des arbres, qui figurent parmi les organismes les plus viables genetiquement, fait bien augurer de l'avenir a cet egard. Il a fallu toutefois donner la priorite a la recherche concernant les modes de croisement et la biologie de la reproduction des essences feuillues nobles, comme base pour !'elaboration et la mise en oeuvre de strategies de conservation genetique a long terme.

Le Reseau s'est aussi penche sur la gestion de !'information relative aux ressources genetiques des essences feuillues nobles en Europe. Les descripteurs communs, proposes precedemment par le Reseau, devraient etre maintenus au strict minimum. Si des pays souhaitent et sont en mesure d'incorporer de nouvelles variables, cela serait un avantage mais ne devrait pas necessairement etre coordonne au niveau international. La creation de bases de donnees nationales a ete encouragee, mais la question d'un systeme d'information commun centralise sur les essences feuillues nobles aurait besoin d'etre approfondie. Entre­temps, un lien sera etabli sur le site Internet du Reseau qui contiendra une liste de descripteurs communs convenus et des liens electroniques avec les bases de donnees nationales existantes, comme l'ont demande 1 • I I

es pays mteresses.

Le Reseau a decide de mettre regulierement a jour le tableau des projets de recherche nationaux et internationaux en cours. Les possibilites d'obtenir un financement supplementaire de l'Union europeenne pour certaines des activites du Reseau ont ete notees, y compris les projets a COlltS partages (Programme cadre V de l'Union europeenne, INCO-Copernicus, etc.). Les participants ont egalement fait part de leur souhait de resserrer les liens entre les projets de recherche finances par l'Union europeenne et les scientifiques dans les pays non membres de l'Union europeenne. On a souligne la necessite de continuer de sensibiliser les decideurs, les forestiers et le grand public au role et au potentiel de ces essences souvent negligees dont s'occupe le Reseau. Un premier pas a ete fait avec la publication recente d'une brochure sur les essences feuillues nobles, mais il reste encore beaucoup a faire dans ce domaine.

Pour plus d'informations, veuillez VOUS adresser a:

J ozef Turok, EUFORGEN Coordinator, IPGRI Via delle Sette Chiese 14 2 00145 Rome, Italie. Telecopie: (39) 06 5750309, Courrier electronique: [email protected] http:! /www.cgiar.org/ipgri/ euforgen/ networks/ noble.htm

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LA CONSERVATION ET L'UTILISATION DURABLE DES RESSOURCES GENETIQUES DES ACAJOUS

GENERALITES

Les genres les plus importants de la famille des meliacees en Amerique tropicale sont Swietenia et Cedrela. Pendant plus d'un siecle, les acajous, comme on les appelle communement, ont eu une importance fondamentale pour le developpement de nombreux pays d'Amerique latine, soutenant les progres des communautes rurales, l'essor des industries forestieres et la creation d'emplois et de revenus aux niveaux local et national. Les especes appartenant a ces deux genres sont egalement importantes dans les programmes de boisement hors de leur aire naturelle, notamment dans des pays de la region Asie­Pacifique.

L'expansion demographique et les nouvelles demandes ont conduit a des changements dans !'utilisation des terres dans des pays ou ces genres sont spontanees. La deforestation a a son tour provoque la disparition de certaines sous-populations specifiques d'acajou. Par le biais de la selection dysgenique (recolte des individus les plus recherches sur le plan phenotypique), la constitution genetique des populations naturelles accessibles des essences utilisees intensivement dans les zones boisees risque aussi d'avoir change au fil des ans d'une maniere qui, si on ne fait rien pour y remedier, pourrait mettre en danger la durabilite de ces populations; cela pourrait rendre difficile l'adaptation future des especes aux changements de l'environnement et limiter les possibilites d'amelioration genetique pour repondre aux besoins changeants des etres humains.

Compte tenu des preoccupations devant la possible deterioration de la qualite genetique des acajous qui, a mains qu'on ne s'attaque au probleme en temps opportun, pourrait avoir des effets negatifs sur les pays ou cette espece est presente, le Groupe F AO d'experts des ressources genetiques forestieres a signale ces dernieres annees la necessite d'une action nationale et regionale et d'un appui international a la recherche et aux etudes sur la repartition et la variation des especes d'acajou et les tendances correspondantes, dans le but de poursuivre la conservation et !'utilisation durable de cette importante ressource, en s'appuyant sur de meilleures connaissances. Ces appels a l'action cadrent avec des recommandations similaires formulees par un certain nombre d'instituts et de forums internationaux, notamment par la Convention sur le commerce international des especes de faune et de flare sauvages menacees d'extinction (CITES).

ACTIONS ENTREPRISES A CE JOUR ET PLANS FUTURS

Des informations sur les activites liees aux ressources genetiques de Swietenia et Cedrela spp. en Amerique tropicale ont ete publiees dans Ressources genetiques forestieres No. 25 (1997). Des copies du rapport sur les ressources genetiques de Swietenia et Cedrela en Amerique tropicale: propositions pour une action coordonnee ("Genetic Resources of Swietenia and Cedrela in the Neotropics: proposals for coordinated action"), publie par la FAO en 1997, et qui a fait l'objet d'une breve note dans le numero precite, sont disponibles aupres de la Division des ressources forestieres de la FAO, en anglais et en espagnol (voir adresse ci-dessous).

Un Symposium international sur les ressources genetiques, l'ecologie et la gestion de Swietenia macropl:rylla a ete organise en octobre 1996 a Porto Rico par l'Institut international de foresterie tropicale, avec !'assistance technique de la FAO. Le symposium, auquel ont participe des experts de pays d'Amerique latine et des Cara:ibes et de divers pays d'autres regions s'interessant aux acajous d'Amerique tropicale, a defini un certain nombre de questions a examiner en priorite et a formule des

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalie {1998)

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recommandations pour une action dans ce domaine (Actes sous presse; Institut international de foresterie tropicale, 1999). Les participants om egalement procede a un premier examen d"une proposition de la F AO de soutenir les activites relatives a l'etablissement de reseaux entre instituts s'occupant de conservation et de gestion des ressources genetiques des acajous d'Amerique tropicale. Le but general du reseau de ressources genetiques forestieres propose etait de soutenir les programmes des instituts nationaux deja actifs dans ce domaine dans les pays qui ont exprime le souhait d'y participer, et d'aider a renforcer les liens et la collaboration entre eux, assurant ainsi la complementarite des activites. Ces mesures prises a !'initiative des pays dans le cadre du reseau devraient completer les travaux deja realises dans ce domaine et d'autres connexes, coordonnes par d'autres organismes ou institutions.

Une proposition de projet visant a mieux lier les activites sur les ressources genetiques des acajous a ete par la suite elaboree par des consultants de la F AO dans la region. La proposition a ete soumise par la FAO en 1997 et 1998 pour commentaires et suggestions a differents instituts dans des pays d'Amerique latine et des Cara.ibes et d'autres regions tropicales qui pourraient etre interesses. La proposition a egalement ete communiquee au secretariat de la CITES, et a fait l'objet d'un premier examen par les participants a des reunions recentes auxquelles prenait part la CITES, en vue d'harmoniser d'eventuelles activites futures sur les ressources genetiques forestieres avec une initiative liee au commerce proposee dans le cadre de la CITES.

La proposition de projet a ete exammee au cours d'une reunion Speciale sur les ressources genetiques des acajous, organisee a l'occasion de la 20eme session de la Commission des forets pour

: l'Amerique latine et les Cara:ibes ala Havane (Cuba) en septembre 1998. Ont participe a cette reunion une trentaine de personnes representant treize pays et trois organisations regionales et internationales. Si les pays membres du Traite amazonien de cooperation om rnis en garde contre le chevauchement eventuel des activites prevues dans le cadre de la CITES, d'autres se sont montres enthousiastes pour la proposition qui selon eux devrait etre - comme il avait ete propose au depart - axee sur des activites liees a la conservation, a la mise en valeur et a !'utilisation durable des ressources genetiques des acajous et englober diverses especes de la famille des meliacees presentes dans la region. Les participants sont convenus de poursuivre l'examen de la proposition dans leurs pays respectifs et, apres des debats et une analyse par pays soigneuse, de fournir des observations supplementaires a la F AO a incorporer dans la proposition.

En tenant compte des commentaires et suggestions des pays et des fonds disponibles, on examinera la possibilite d'organiser un atelier regional pour la mise au point definitive des propositions et pour le lancement des activites correspondantes.

Pour plus d'informations, veuillez vous adresser a:

Chef Service de la mise en valeur des ressources forestieres Departement des forets FAO Via delle T erme di Caracalla 00100 Rome, Italie Telecopie: (39) 06 570 55137 Courrier electronique: For est [email protected]

Ressources Genhiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalie (1998)

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SYMPOSIUM 1998 DE L'IUFRO SUR LES SEMENCES1

"Les Graines Recalcitrantes"

par

Daniel Baskaran Krishnapillay Forest Research Institute of Malaysia

52109 Kepong, Selangor Kuala Lumpur, Malaisie

Le Symposium international sur les graines n~calcitrantes a ete organise pour le Groupe de projet P2.04.00 de l'IUFRO, par le Forest Research Institute of Malaysia (Institut malaisien de recherche forestiere) et les rninisteres des fon~ts de la Malaisie peninsulaire, du Sabah et du Sarawak, avec la collaboration technique de l'Institut international des ressources phytogenetiques (IPGRI), !'Organisation des Nations Unies pour !'alimentation et !'agriculture (FAO) et le Centre Danida de semences forestieres (DFSC).

Le Symposium IUFRO, s'est deroule sans difficultes du 12 au 15 octobre a Kuala Lumpur (Malaisie). C'etait la premiere fois qu'une reunion internationale sur les graines recalcitrantes d'arbres forestiers tropicaux etait organisee en Malaisie. Le Ministre malaisien des industries primaires, M. Lim Keng Yaik, a ouvert le symposium. Lors de la seance d'ouverture, on a egalement presente le logo du Congres IUFRO 2000 qui aura lieu en Malaisie en l'an 2000.

Environ 140 participants de 24 pays ont pris part au Symposium. Onze conferences thematiques et trente-trois exposes ont ete faits, organises en six sessions: i) biologie des graines; ii) stockage des graines; iii) etat sanitaire et qualite des graines; iv) cryoconservation; v) surveillance, recolte et manipulation des graines; et vi) techniques de pepiniere pour les graines recalcitrantes. Pour animer le Symposium, on a organise une conference-debat sur "L'etat d'avancement et les orientations futures de la recherche en matiere de graines recalcitrantes". Les membres du groupe etaient: Daniel Baskaran (President), Christina Walters, Hugh Pritchard, Marlene Diekmann, Norman Pammeter, Paul Tompsett et Somyos Kijkar.

Les recommandations relatives aux orientations futures de la recherche sur les graines recalcitrantes ont porte notamment sur les points suivants:

Biologie des graines - Recherche appliqueee

1. I1 faut acquerir des graines de qualite. La recherche devra se concentrer sur les points suivants: a. Stades phenologiques de la production de graines. b. Methodes capables de "regenerer" les graines en laboratoire, par exemple en reduisant la

ontarnination rnicrobienne, en mettant au point des techniques de sauvetage des embryons et par la maturation in vitro.

2. Definir la physiologie des graines (d'abord, au niveau du lot de graines, puis au niveau de l'espece): a. Technique de criblage fiable pour evaluer la viabilite:

germination des graines entieres; culture axeniques.

1 Rec,:u en novembre 1998. Original: anglais

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, Italie (1998)

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b. Classification quantitative (que signifie exactement "recalcitrant"?): definir le caractthe recalcitrant en termes de degre de maturite, biologie cellulaire, structure des proteines, teneur en humidite, teneur en eau des graines pures et potentiel hydrique.

3. Comprendre la physiologie a. Mettre au point des modeles pour comprendre le stress vegetal:

qu'est-ce que le stress? que sont les mecanismes de protection? pourquoi notre lot de graines ne possede-t-il pas ce mecanisme?

- grames non matures -influences de l'environnement - influences genetiques

4. Physiologie de la manipulation a. Remedier a la germination lente b. Renforcer la tolerance

Qualite et etat sanitaire des graines - Recherche appliquee 1. Application de nouvelles methodes pour les essais de graines. 2. Etude de la mycoflore des graines sur des especes importantes selectionnees. 3. Analyse du risque phytosanitaire (PRA), pour identifier les organismes pathogenes en quarantame

(circulation en toute securite) et ceux qui font nal:tre des doutes au sujet de la qualite. 4. Elaboration de protocoles de traitement pour lutter contre la contamination par des champignons.

Cryoconservation - Recherche appliquee 1. Pourquoi une technique est-elle efficace ou non?

-nous sommes encore trop emp1nques -nous devons evaluer la vitesse de congelation -nous devons quantifier les effets des pre-traitements.

2. Differents tissus reagissent-ils differemment?

3. Moyens de regeneration- faut-illes modifier?

Stockage des graines - Recherche appliquee 1. Recolte au moment opportun Qe developpement des graines determine le comportement au stockage):

Besoin d'un meilleur criblage physiologique des graines pour evaluer leur reaction au stockage en accordant une attention particuliere au stade de developpement.

2. Heterogeneite de la reaction: Necessite de rendre plus precise l'evaluation de la sensibilite a la dessiccation et d'en comprendre ou chercher les causes (etudes de morphologie et d'anatomie et differentiels hydriques (quelques isothermes sont necessaires).

3. Traitements apres stockage: Besoin d'en savoir plus sur la germination.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ltalze (1998)

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4. Dissemination et resultats techniques: Manuels, articles, bases de donnees accessibles sur le web, cours de formation, reseaux, etc.

Techniques de pepiniere- Recherche appliquee 1. Il faut etudier le vieillissement du plant mere d'ou l'on tire le materiel de multiplication vegetative. Les

methodes utilisees pour regenerer les plantes meres posent probleme.

2. Il faut egalement se pencher sur la gestion des parents donateurs.

3. Le nombre de clones vegetatifs pour assurer une diversite genetique adequate preoccupe et doit etre etudie.

4. Il faut mettre au pomt des techniques appropriees pour l'echange de materiels de multiplication vegetative.

Actes du Symposium Les Actes du Symposium sont en cours de redaction et devraient etre publies durant le premier

trimestre de 1999.

Autres activites liees avec le symposium sur les graines Deux evenements connexes ont eu lieu juste avant le Symposium: un atelier sur la

cryoconservation du materiel genetique d'arbres tropicaux (7-9 octobre), et une reunion satellite du projet IPGRI/Centre Danida de semences forestieres (DFSC) sur les graines recalcitrantes (10-11 octobre).

L'atelier sur la cryoconservation a ete organise pour dispenser une formation a ceux qui s'interessent aux nouvelles techniques de cryoconservation, comme la vitrification et la mise en capsule. Trois specialistes se sont charges de cette formation: Hugh Pritchard, Florent Englemann et Akira Sakai. Une quinzaine de personnes Ont participe a l'atelier, avec de tres bons resultats.

Environ 26 chercheurs venus de 19 pays ont participe a la reunion satellite du projet IPGRVDFSC sur les graines recalcitrantes. Ils ont presente et examine les conclusions de la premiere phase du projet et elabore des plans pour une deuxieme phase. Pour plus d'informations sur ce projet, veuillez vous reporter a l'article de la page 60.

Remerciements

Le comite organisateur tient a remercier tous les organismes qui ont contribue d'une fac;on ou d'une autre a la reussite de cette consultation, en particulier la F AO pour son aide financiere et l'IPGRI qui a pris a sa charge les frais de participation d'environ 18 personnes.

Pour plus d'informations sur le symposium de l'IUFRO sur les graines, veuillez VOUS adresser a:

Dr. D. Baskaran K. Forest Research Institute of Malaysia Kepong 52109 Kuala Lumpur Malaisie Courrier electronique: [email protected]

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie (1998}

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SPRIG: INITIATIVE REGIONAL£ OCEANIENNE SURLES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES1

par

Lex Thomson Coordinateur, Projet SPRIG

Australian Tree Seed Centre CSIRO Forestry and Forest Products

PO Box E4008, Kingston, A.C.T. 2604 Australie

Le SPRIG est un projet pilote triennal qui vise a renforcer la conservation, la gestion et !'utilisation des ressources gene>tiques forestieres dans le Pacifique Sud. ll est execute conjointement par les ministeres des fon~ts des pays suivants: Fidji, iles Salomon, Samoa, Tonga, Vanuatu et par un consortium australien ayant des competences dans le domaine des ressources genetiques forestieres. Ce consortium est compose de !'Australian Tree Seed Centre (Centre australien de semences forestieres), de la CSIRO Forestry and Forest Products (Division des forets et des produits forestiers de la CSIRO), du Queensland Forestry Research Institute (Institut de recherches forestieres du Queensland), et de FORTECH, societe de conseils en foresterie commerciale, qui fait partie du groupe "Dames and Moore". Le SPRIG est finance en grande partie par la cooperation australienne AUS-AID, avec des fonds complementaires et un appui en nature des gouvernements des cinq pays du Pacifique.

Les trois principaux domaines d'activite du SPRIG portent sur: I. L'elaboration de strategies pour la conservation des ressources genetiques des especes d'arbres

indigenes prioritaires II. L'amelioration des arbres: il s'agit d'aider les pays du Pacifique Sud a recolter, distribuer, echanger,

multiplier et evaluer le materiel genetique vegetal d'essences prioritaires, en particulier d'essences indigenes

III. Le renforcement institutionnel; ameliorer la capacite des institutions du Pacifique Sud en matiere de conservation et d'utilisation des ressources genetiques forestieres.

Des progres considerables ont ete accomplis dans chacun de ces domaines depuis le lancement du projet en decembre 1996. Le SPRIG a egalement joue un role important dans la sensibilisation aux valeurs des ressources genetiques forestieres, a leur importance fondamentale pour le developpement durable et aux questions liees a leur utilisation, leur echange et leur mise en valeur.

CONSERVATION

Les principales activites du volet "conservation" sont la mise en oeuvre d'evaluations rurales rapides visant a determiner les connaissances locales et traditionnelles, y compris les methodes de conservation d'importantes especes d'arbres, et !'elaboration de strategies de conservation pour des essences pnonta1res.

1 Res:u en novembre 1998. Original: anglais.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, !talie(1998)

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Les evaluations rurales rapides ont pour objectif principal d'obtenir des informations aupres des communautes rurales sur: a) des strategies de conservation pour les essences prioritaires (et les populations) menacees. b) la recolte de semences d'especes prioritaires c) les especes forestieres et agroforestieres prioritaires pour la conservation et le developpement dans une

perspective communautaire d) des donnees sur les especes prioritaires a inclure dans la base de donnees du SPRIG sur les ressources

genetiques forestieres.

Les evaluations rurales rapides sont conduites en cooperation etroite avec le personnel des services forestiers nationaux. Ces evaluations sont menees dans chaque pays aupres de 20 communautes soigneusement selectionnees. Pour choisir les communautes a sonder, il faut bien connai:tre la repartition naturelle des especes visees. On prefere sonder des groupes de familles plutot que des familles individuelles et interviewer separement hommes et femmes. On passe dans chaque communaute de 1 a 3 jours. On verifie l'information donnee par les villageois, chaque fois que possible, en particulier l'information donnee sur des varietes locales et des especes etroitement apparentees, mais peu connues.

Les evaluations rurales rap ides sont achevees au Vanuatu, au Samoa et aux Tonga, en cours aux Fidji et devraient commencer fin 1998 aux i:les Salomon. On a ainsi obtenu des renseignements tres utiles; des rapports par pays sont disponibles pour le Vanuatu et le Samoa.

n s'agit d'elaborer des strategies de conservation in situ et ex situ complementaires pour la conservation des ressources genetiques d'especes d'arbres indigenes prioritaires donnes. Les genres et les especes des ont ete identifies au cours de la premiere reunion du SPRIG a N adi en novembre 1996. On a ensuite modifie cette liste en consultation avec les ministeres des forets des divers pays. La liste des especes figure au Tableau 1 ci-dessous.

T, bl eau 1. Especes a d' b . d" ' h . l ar res zn Z?,enes c ozsies pour es strategies d e conservatzon Repartition dans Repartition ailleurs

ESPECES les pays du SPRIG Agathis macrophylla SI,V>:-,F, Agathis silbai V':-

Cordia subcordata SF, V, F, T, S Asie du Sud-Est/Ocean indien

Dacrydium nausoriense p:-

Endospermum medullosum SI, V':· Papouasie-Nouvelle-Guinee, Irian J aya

Intsia bijuga SI, V, F, T, S':- Asie du Sud-Est Manilkara hoshinoi S':- Etats fed. de Micronesie Santalum austrocaledonicum V':- N ouvelle-Caledonie Santalum yasi T':·,F

T erminalia richii S':- Niue SI = Iles Salomon, V = Vanuatu, F = Fidji, T = Tonga et S = Samoa 'f Pays qui jouera un role directeur dans !'elaboration de strategies

Des informations detaillees sur chacune de ces especes, relative a la conservation de ses ressources genetiques, ont ete recueillies grace aux evaluations rurales rapides des connaissances traditionnelles et locales, durant la recolte de semences, et a la recherche de la documentation disponible. Ces informations seront rassemblees et des strategies seront preparees l'annee prochaine, en suivant les directives pour la conservation in situ des ressources genetiques forestieres elaborees par la F AO et l'IPGRI. Des travaux

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ltalie(J998}

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preliminaires sur l'elaboration des strategies de conservation pour plusieurs des especes ont ete entrepris par des homologues appuyes par le SPRIG et AUS-AID dans chaque pays participant dans le cadre d'une formation courte sur la conservation des forets et la genetique forestiere, tenu a l'Universite nationale australienne, Canberra (Australie) en septembre-octobre 1997.

AMELIORATION DES ARBRES

L'objectif du volet "amelioration des arbres" est d'aider les cinq pays oceaniens cooperants a recueillir, distribuer, echanger, multiplier et evaluer le materiel genetique des essences forestieres d'interet prioritaire, en particulier les especes indigenes. Les principales activites sont les suivantes:

1. Creation d'une base de donnees regionale sur les ressources genetiques forestieres. Des informations sur plus de 350 especes d'arbres de grande importance socio-economique dans le Pacifique Sud sont collectees et incluses dans la base de donnees. On s'est concentre au depart sur une cinquantaine d'especes auxquelles un rang de priorite eleve a ete attribue.

2. Collections et obtention de semences forestieres d'especes d'arbres indigenes et exotiques d'interet prioritaire. Les principaux genres et especes vises pour la recolte de semences sont Agathis, Endospermum, lntsia bijuga, Santalum, Swietenia macrophylla, Terminalia et Toona ciliata. Bon nombre de ces especes ont des semences au comportement recalcitrant ou intermediaire, posant des problemes au niveau de la manipulation et du stockage. La CSIRO a demande a l'IPGRI et au Centre Danida de semences forestieres, au nom des partenaires du SPRIG, de participer a la seconde phase du projet IPGRI/DFSC sur les semences d'arbres forestiers intermediaires ou recalcitrantes 1

• Les activites de recherche proposees comprendraient des etudes detaillees sur deux especes d'arbres du Pacifique par pays, qui ont des problemes concernant la manipulation et le stockage des semences.

3. Essais de terrain. Chaque pays cooperant met en place des plantations de demonstration d'especes d'arbres indigenes et exotiques prioritaires. L'objectif est d'etablir cinq hectares de plantations d'essai dans chaque pays, chaque annee du projet. Ces essais devraient a la fois permettre de tester les provenances et contribuer a la conservation genetique ex situ. Ces plantations ont ete etablies conformement aux normes sylvicoles, notamment en utilisant des plants de qualite et de bonnes methodes de lutte contre les adventices. Elles sont bien entretenues, protegees et surveillees par les services forestiers. Les essais de terrain etablis ace jour comprennent

a) Vanuatu: 5 ha plantes en fevrier 1998 (principalement des essais de provenances et de familles de Swietenia)

b) Tonga: 5 ha plantes en mars 1998 (principalement des essais de provenances et de families de Toona)

c) Samoa: 5 ha plantes en avril-juin 1998 (essai de provenances de Swietenia, peuplement semencier de T erminalia ritchi, peuplement de production de semences d'Eucalypus camaldulensis)

d) Fidji: plants multiplies pour des essais de provenances/families de Swietenia (en attendant la saison des pluies).

4. Mise au point de techniques de propagation vegetative. Le Queensland Forest Research Institute, avec le concours de partenaires des Fidji et du Vanuatu, mene un programme de recherche en vue de mettre au point des techniques de propagation vegetative pour des especes d'arbres du Pacifique. Les genres et les especes etudies jusqu'a present comprennent Toona ciliata, Swietenia macrophylla et Santalum spp.

1Pour plus d'inforrnations sur ce projet, veuillez vous reporter a !'article concernant le projet ala page 60.

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome.Italie (1998}

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RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL

L'objectif des activiti:s de renforcement institutionnel au sein du SPRIG est d'ameliorer la capacite des institutions existantes dans les cinq pays participants et d'appuyer des initiatives dans le domaine de la conservation, de la gestion et de l'amelioration des ressources genetiques forestieres. Les activites comprennent un recyclage des connaissances moyennant la formation sur place, des programmes de travail, une formation technique et superieure, la participation a des ateliers, la mise en place d'un groupe d'experts regional des ressources genetiques forestieres, un bulletin trimestriel regional (PIF&TSP's "Pacific Islands Forest and Trees") et la fourniture d'equipement.

La formation consiste en grande partie en des stages pratiques effectues durant les visites regulieres dans la region par du personnel et des consultants du projet. Une autre activite de formation importante est la participation des collaborateurs a des cours de breve duree portant notamment sur la technologie des semences, la propagation vegetative et la conservation genetique. Le SPRIG appuie egalement un cours de formation post-universitaire.

Des postes de stragiaires ont ete ouverts aupres de l'Australian Tree Seed Centre, CSIRO Forestry and Forest Products, pour une duree pouvant aller jusqu'a un mois, lies a des travaux concernant la recolte de graines et la conservation genetique; un financement est prevu pour la participation de chercheurs nationaux, ressortissants de pays cooperants, a des reunions internationales sur les ressources genetiques forestieres.

Pour de plus amples informations sur le SPRIG, veuillez vous adresser a:

Coordinateur- SPRIG Project Australian Tree Seed Centre CSIRO Forestry and Forest Products PO Box E4008, Kingston, ACT, 2604, Australie Courrier electronique: [email protected] Telecopie: (61) 2 62818266

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FA 0, Rome, ltalze (1998)

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GRAINES RECALCITRANTES OU INTERMEDIAIRES D'ARBRES FORESTIERS TROPICAUX1

Les premieres informations sur le projet IPGRf /DFSC3 relatif a la manipulation et au stockage des graines n!~calcitrantes ou intermediaires d'arbres forestiers tropicaux figurent dans Ressources genetiques forestieres N° 24 (1996).

Ce projet finance par Danida a ete lance par l'IPGRI et le DFSC en 1993. I1 a contribue ala mise en place d'un reseau international informel pour la recherche sur les graines d'arbres forestiers. En font partie des centres de semences, des instituts de recherche et des universites en Afrique, en Asie, en Amerique latine, en Europe et en Amerique du Nord qui tentent de mettre au point des techniques ameliorees pour la recolte et la manipulation des graines et la determination des conditions de stockage des semences pour 20 especes importantes au plan economique. Les especes etudiees dans le cadre du projet sont les suivantes: Azadirachta indica, Azadirachta indica var. siamensis, Butyrospermum paradoxum, Hancornia speciosa, Hieronyma alchorneoides, Hopea odorata, Khaya anthoteca, Khaya senegalensis, Lannea microcarpa, Pometia pinnata, Prunus africana, Sclerocarya birrea, Shorea leprosula, Syzygium cuminii, Trichilia emetica, Virola koschnyi, Virola sebifera, Vochysia ferruginea, Vochysia guatemalensis et Warburgia ugandensis.

Le reseau, qui s'appuie sur de solides partenariats et jumelages entre scientifiques, a mis au point conjointement un protocole de recherche utile pour la recolte, la manipulation, la mise a l'essai et le criblage des graines dans le but de definir leur tolerance a la dessiccation et les conditions optimales de stockage. Un protocole specifique concernant des etudes de developpement des graines a egalement ete etabli. Un echange regulier d'informations entre les membres du reseau est assure moyennant un bulletin semestriel. La capacite de recherche dans les pays en developpement est encore renforcee par le biais d'ateliers de formation et de publications specialisees. Des liens scientifiques ont ete etablis avec le Reseau international sur le neem, coordonne par la FAO, ainsi qu'avec le programme de domestication des arbres du CIRAF\ avec l'AIES5 et avec le Groupe de recherche sur la physiologie et la technologie des semences de l'IUFRO.

En lien avec le recent Symposium IUFRO/F AO sur les graines recalcitrantes tenu en Malaisie du 12 au 15 octobre 1998, une reunion satellite du projet IPGRI/DFSC a ete organisee. Resultats et donnees d'experience ont ete echanges, y compris des informations sur l'importance de la teneur en humidite des graines au moment de la recolte, la dimension des fruits et des graines, la vitesse de germination, etc. Les resultats sur les essais de dessication et de stockage ont ete presentes. Les premiers resultats ont ete publies dans le bulletin du projet, et un resume de toutes les experiences touchant les especes comprises dans le programme de travail sera publie dans le Bulletin N° 5 (a paraitre en janvier 1999). Une revue scientifique distincte contenant tous les resultats du projet, y compris les protocoles d'accord sur la manipulation et le stockage, sera ensuite publiee conjointement par l'IPGRI et le DFSC.

Etant donne que les travaux sur la mise en place de protocoles pour la manipulation optimale des graines pour un certain nombre d'essences forestieres importantes ayant une physiologie des semences jusqu'ici inconnue viennent de commencer, l'IPGRI, le DFSC et des partenaires du reseau preparent une deuxieme phase de ce projet. Une proposition a ete formulee et soumise a Danida pour un financement

1 Res;u en octobre 1998. Original: anglais. " Institut international des ressources phytogenetiques, Rome, Italie 3 Centre Danida de semences forestieres, Humlebaek, Danemark 4 Conseil international pour la recherche en agroforesterie, Nairobi, Kenya 5 Association internationale d'essais de semences

Ressources Genhiques Forestd:res No. 26. FAO, Rome, Italie (1998)

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d'une autre periode de trois ans. Il s'agit de poursuivre les operations de criblage sur de nouvelles especes, pour renforcer encore le reseau, former plus de chercheurs a l'utilisation du protocole et tester les resultats de laboratoire sur grande echelle dans les centres de semences collaborant au projet.

Le bulletin est disponible gratuitement aupres du DFSC.

Pour un complement d'information, veuillez vous adresser a:

Dr. Abdou Salam Ouedraogo IPGRI Via delle Sette Chiese 00100 Rome Italie telecopie: (39) 06 5750309 a. ouedraogo@cgnet. com

ou

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Italie (1998)

Kirsten Thomsen Danida Forest Seed Centre Krogerupvej 21 DK-3050 Humlebaek Danemark telecopie:(45) 49 16 02 58 [email protected]

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RECENTES PUBLICATIONS INTERESSANTES1

(i) LIVRES ET MANUELS

Bamboo and Rattan Genetic Resources in Certain Asian Countries. Edited by Vivekanandan K.; Rao, 1998 A.N. & Ramanatha Rao, V. FOR Til:>, INBAR & International Plant Genetic Resources Institute

(IPGRI), Regional Office for Asia, the Pacific and Oceania 189 pp (E), (IPGRI APO, 30 Orange Grove Road #08-805, RELC Building, Singapore 258352)

Bray, R.A.; Hughes C.E.; Brewbaker, J.L.; Hanson, J.; Thomas, B.D. & Ortiz, A. The World Leucaena 1997 Catalogue. Leucnet. The University of Queensland. (E)

Estonian Agricultural University, Faculty of Forestry. Conservation of Forest Genetic Resources. 1997 Forestry Studies XXVill. Edited by Kurm, M. & TammY. 100 pp. (E) and Estonian

Midgley, S.J.; Byron, R.N.; Chandler, F. C.; Thinh, H.H.; Tran Vo Hung Son; Hoang Hong Hanh. Do 1998 Plants Need Passports ? A socioeconomic study of the role of exocit tree and other plant species

in Quang Tri Province, Vietnam. CSIRO Australia, Forestry and Forest Products, 75 pp. (E) (CSIRO Publishing, PO Box 1139, Collingwood Vic 3066, Australia, fax +61 3 9662 7555)

Newman, M.F.; Burgess, P.F. & Whitmore, T.C. Manuals of Dipterocarps for Foresters (3 Volumes), 1998 Centre for International Forestry Research (CIFOR), Jakarta, Indonesia and Royal Botanic

Garden, Edinburgh UK (E) 1998. ( CIFOR, PO Box 6596, JKPWB, Jakarta, 10065, Indonesia).

Oxford Forestry Institute. Cordia alliodora: genetics and tree improvement. Tropical Forestry Papers 1997 No. 36. Edited by Boshier, D.H. & Lamb A.T. 96 pp (E) (S)

The Neem Tree Azadirachta indica A. Juss. and Other Meliaceous Plants. Sources of Unique Natural 1995 Products for Integrated Pest Management, Medicine, Industry and other Purposes. Edited by H.

Schmutterer. VCH Publishers Inc. New York, USA. (E)

Weaver, P.L. & Sabido, O.A. Mahogany in Berlize: A Historical Perspective. United States Department 1997 of Agriculture, Forest Service, Southern Research Station, General Technical Report IITF

2.31 pp. (E)

Wildlife and Protected Area Management: A Compendium ofF AO implemented projects and related 1997 bibliography 1975- 1996. FAO, Rome, Italy, 112 pp. (E)

Williams, J.E. & W oinarski, J.C.Z. Eucalypt ecology, Individuals to Ecosystems. Cambridge University 1997 Press, New York, USA. (E)

1 Les communications individuelles incluses dans des "Actes"ou des "Livres" ne seront pas mentionnees en (iii) ou (iv). Dans cette liste, les adresses des editeurs ou des auteurs sont donnees, chaque fois que possible, entre parentheses

apres Ia reference. Si vous desirez recevoir un exemplaire de l'ouvrage ou de !'article en question, veuillez ecrire directement a l'adresse indiquee.

E: disponible en anglais F: disponible en fran<;:ais S: disponible en espagnol

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Itrtlie(1998)

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(ii) ACTES DE CONFERENCES, REUNIONS ET SEMINAIRES

Conservation of Forest Genetic Resources in Europe. Proceedings of the European Forest Genetics 1998 Resources Workshop, 21. November 1995, Sopron, Hungary. Edited by Turok, J., Palmberg­

Lerche, C., Skmppa, T. and Ouedraogo, A.S. International Plant Genetic Resources Institute (IPGRI). 57 pp. (E)

First EUFORGEN Meeting on Social Broadleaves. Bordeaux, France, 23- 25 October 1997. Edited by 1998 Turok, J.; Kremer, A and Vries, S. International Plant Genetic Resources Institute (IPGRI).

175 pp. (E)

International Workshop on Albizia and Paraserianthes Species, Bislig, Surigao del Sur, Philippines, 13-19 1997 November 1994. Forest, Farm and Communiny Tree Research Reports, Special Issue. Winrock

International, USA. (Winrock International, Morrilton, A:kansas, USA)

Nitrogen Fixing Trees for Fodder Production. Proceedings of an International Workshop organized by 1998 Forest, Farm and Communiny Tree Network (FACT Net), Winrock International and BAIF

Development Research Foundation March 20- 25, 1995. Winrock International. 257 pp. (Winrock International, Morrilton, Arkansas, USA)

Proceedings of the Forest Seed Collection, Treatment and Storage Workshop, Opocno, Czech Republic, 1997 May 4- 7 1995. Forestry and Game Management Research Institute 96 pp. (E) (Forestry and

Game Management Research Institute Jiloviste, Strnady 15604 Praha 5, Zbraslav, Czech Republic)

Prosopis Species in the Arid and Semi-Arid Zones of India. Proceedings of a conference held at the 1998 Central Arid Zone Research Institute, Jophur, Rajasthan, India, 21- 23 November 1993. The

Prosopis Society of India and Henry Doubleday Research Association. 128 pp. 1998 (Henry Doubleday Research Association, Ryton Organic Gardens, Coventry CV8 3LG, UK)

Rattan- Taxonomy, Ecology, Silviculture, Conservation, Genetic Improvement and Biotrechnology, 1997 Proceedings of a training workshop, Sarawak, Sabah, April 14 - 26, 1996. Edited by Rao A.N.,

Rao V. Ramanatha. International Plant Genetic Resources Institute (IPGRI), Rome, Italy. 254 pp. (E).

Recent Casuarina Research and Development: Proceedings of the Third International Casuarina 1997 Workshop, Da Nang, Vietnam, 4-7 March 1996. Edited by Pinyopusarerk, K.; Turnbull, J.W &

Midgley, S.J. CSIRO Australia, Forestry and Forest Products, 247 pp. (E) (CSIRO Publishing, PO Box 1139, Collingwood Vic 3066, Australia, fax + 61 3 9662 7555)

(iii) INFORMATIONS ET RAPPORTS D'INSTITUTS, ASSOCIATIONS, ETC.

CATIE/DFSC Nota tecnica sobra Manejo de Semillas Forestales, No. 36- 45 (S) 1998

IPGRI. Forgen news; Research Update on IPGRI's Forest Genetic Resources Projects. 1997 International Plant Genetic Resources Institute (IPGRI), Rome, Italy. 23 pp. (E).

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, Jtalie (1998)

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IUFRO. Perspectives of Forest Genetics and Tree Breeding in a Changing World. Edited by Matyas, C. 1997 IUFRO World Series Vol. 6. (University of Sopron, Faculty of Forestry, P.O. Box 132, H-9401

Sopron, Hungary) (E)

Red Mexicana de Germoplasma Forestal: Gaceta de la Red No 1. 1998. (Secretaria de Media Ambiente, 1998 Recursos Naturales y Pesca, Periferico Sur 5991, 3 piso, Col. Arenal Tepepal, 16020, Mexico) (S).

Smurfit Carton de Colombia. Recolecci6n y Manejo de las Semillas de Gmelina arborea. Informe de 1997 Investigaci6n Forestal No. 183. 7 pp. (S) (Carton de Colombia S.A., Apdo. Aereo 6574, Cali,

Colombia)

Smurfit Carton de Colombia. Producci6n de Semilla en huertos y rodales sernilleros de sSmurfit Carton 1997 de Comombia. Informe de Investigaci6n Forestal No. 184. 5 pp. (S) (Carton de Colombia S.A.,

Apdo. Aereo 6574, Cali, Colombia)

Smurfit Carton de Colombia. Propagaci6n vegetativa de dos Podocarpaceas del Bosque Andino 1997 Colombiano con Problemas de Propagaci6n Sexual.Investigaci6n Forestal No. 184. 11 pp. (S)

(Carton de Colombia S.A., Apdo. Aereo 6574, Cali, Colombia)

(iv) ARTICLES CHOISIS DE REVUES ET PERIODIQUES

Burdon, R.D.; Hong, S.O.; Shelbourne, C.J.A.; Johnson, I. G.; Butcher, T.B.; Boomsma, D.B.; Verryn, 1997 S.D.; Cameron, J.N.; Appleton, R. International gene pool experiments in Pinus radiata: Patterns

of genotype-site interaction. New Zealand Journal of Forestry Science Vol27, (2), 101-126 (E)

Escobar, Bernardo R.; Donoso, Claudio, Z. Resultados prelirninares de almacenarniento en frio de 1996 semillas de coigiie (Nothofagus dombeyi), roble (Nothofagus obliqua) y rauli (Nothofagus alpina).

Bosque 17 (2), 101-105 (S)

Eriksson, G. Nagra reflektioner kring foradling och evolution infor en klimatforandring. Kungl. Skogs-1998 och Lantbruksakademiens Tidskrift 137 (8), 59-67 (in Swedish)

Gutierrez C. B. and Emhart S. V. Selecci6n de Arboles Plus de Roble y Rauli: Mejorarniento Genetico. 1997 Chile Forestal Diciembre 1997, 38-39.(S)

Harwood, C.E.; Alloysius, D.; Pomroy, P.; Robson, K.W. and Haines, M.W. Early growth and survival 1997 of Eucalyptus pel! ita provenances in a range of tropical environments, compared with E. grandis,

E. ttrophylla and Acacia mangium. New Forests 14. 203-219 (E)

Lubulwa, G.; Gwaze, D.; Clarke J.; Milimo, P. and Malutya, J. Estimates of socio-economic benefits of 1998 ACIAR-supported forestry projects in Africa and Thailand. Commonwealth Forestry Review 77

(1), 19-28. (E)

Mitton, Latta and Rehfeldt. The pattern of inbreeding in Washoe Pine and survival of inbred progeny 1997 under optimal environment conditions. Silva Genetica 46 (4): 215-219 (E)

Price, C. Valuation of Biodiversity: of What, by Whom, and How? Scottish Forestry Vol 51, (3), 134-142. 1997 (E)

Ressources Gemhiques Forestih·es i\'o. 26. FAO, Rome, !tJ!ie{l998)

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Tchoundjeu, Z.;Weber, J. and Guarino, L. Germplasm collections of endangered agroforestry tree 1998 species: the case of Prosopis africana in the semi-arid lowlands of West Africa. Agroforestry

Systems 39, 91-100. (E)

Vergara Rodrigo, L. Delimitaci6n de Procedencias para Roble y Rauli: Hacia una Ordenaci6n Genetica. 1998 Chile Forestal, Marzo 1998, 33-38 (S)

Zarate, S. Domestication of cultivated Leucaena in Mexico: The Sixteenth Century Documents. 1997 Economic Botany 51 (3), 238-250. (E)

Ressources Genetiques Forestieres No. 26. FAO, Rome, ltalie (1998}

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