Résidus Pesticides dans l'Alimentation

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Questions réponses sur le risque lié à la présence de résidus dans la nourriture.

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  • Les rsidus de produits phytopharmaceutiquesdans les aliments.Questionsrponses

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    Leau et les denres alimentaires dorigine vgtale ou animale

    sont les deux lments de base de lalimentation humaine.

    Elles doivent rpondre des exigences de qualit qui assurent

    la sant des consommateurs. Les cultures devant tre

    protges, il est vident quune attention toute particulire est

    attache aux rsidus de produits de protection des plantes.

    Quen est-il exactement ?

    [

    ]

  • Quappelle-t-on rsidu ? ] [

    ]

    [Quentend-on par produitsphytopharmaceutiquesLe terme pesticide, driv du mot anglais pest , dsigne les substances ou prparations, de synthse ounaturelles, utilises pour la prvention, le contrle ou llimination dorganismes jugs nuisibles quil sagissede plantes, danimaux, de champignons ou de bactries. Dans le domaine de lagriculture, on les appelle produits phytopharmaceutiques ou bien encore pro-duits de protection des plantes.

    Le nom officiel en franais est produit phytopharma-ceutique dont la dnomination a t reprise dans les textes rglementaires et notamment dans la loi dorientation agricole publie au Journal Officieldu 6 janvier 2006.

    Ils sont rpartis en plusieurs familles, selon lorganisme nuisible quils visent :

    Les insecticides luttent contre les insectes qui peuvent attaquer nos cultures (par exemple les pucerons qui pompent la sve des crales et inoculent un virus ou encore la prsence de chenilles dans les pommes qui les rendent vreuses et impropres la consommation).

    Les herbicides dtruisent les mauvaises herbes. En rentrant en concurrence avec nos culturespour leau, les nutriments ou la lumire, les mauvaisesherbes nuisent gravement aux rendements (jusqu50 % de perte pour le bl).

    Les fongicides luttent contre les champignonsqui fragilisent nos cultures et diminuent la qualit et la quantit des rcoltes.

    Les rodenticides luttent contre les rongeurs.

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    On entend par rsidu toute trace quantifiable de produits phytopharmaceutiques et de ses ventuels produits de dgradation appels aussi mtabolites, prsents dans les denres alimentaires destines lhomme ou aux animaux.

    Il ne faut pas confondre les rsidus et les contami-nants. Les rsidus sont des lments susceptibles dtre prsents de manire quantifiable ou non lissue dun traitement autoris et matris. Leur prsence est encadre par la fixation de seuils rgle-mentaires dfinis aprs une valuation toxicologique rigoureuse conduite par des experts indpendants. Les contaminants sont des lments de nature chimique, biologique ou physique qui ne sont pas issus dun traitement matris et dont la prsence est fortuite (par exemple les bactries, les mycotoxines).

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    [Pourquoi peut-on retrouver des rsidus dans les aliments ? Pour quun produit phytopharmaceutique (tout commeun mdicament) produise un effet satisfaisant, il estindispensable que son action protectrice sexerce durantun laps de temps suffisant pour matriser lennemi (mau-vaises herbes, champignons pathognes des culturesou insectes) de la culture que lon souhaite combattre.

    Nanmoins, ds son application sur la plante, la subs-tance active entre dans un processus de dgradationauquel participent les agents naturels : eau (pluie, humi-dit), lumire, temprature, enzymes, micro-organismes...Cette dgradation est plus ou moins rapide selon les produits et les conditions du milieu.

    De plus, les quantits de rsidus que lon peutretrouver dans les aliments dpendent : de laliment lui-mme ; des conditions demploi des produits dfinies par la

    rglementation (dose applique, nombre et intervalleentre les applications, dlai entre le traitement et larcolte) ;

    et des mthodes danalyse utilises.

    ]

    [Y a-t-il toujours des rsidusde produits phytopharmaceutiques dans les aliments ? partir de linstant o une culture est protge laide dune substance active approprie, quelle soitdorigine de synthse ou naturelle, il est normal quelon puisse retrouver des traces de celle-ci ou de sesproduits de dgradation dans les denres rcoltes.

    Ces traces sont souvent des niveaux trs faibles et souvent la limite des mthodes danalyse utilisespour leur dtection, mais on ne peut pas affirmerquune culture protge sera exempte de toute trace de rsidus. Par ailleurs, lvolution rcente destechniques danalyses et leurs performances permet de retrouver de plus en plus facilement des molculesen quantit infinitsimale.

    La limite de quantification est la plus petite concentra-tion de substance pouvant tre mesure prcismentdans les conditions exprimentales de la mthodedanalyse.

    Avec le temps, les techniques danalyse permet-tent de mesurer les rsidus des niveaux de plusen plus faibles.

    titre de comparaison il est possible de retrouver 10 grains de bl dans un wagon de 40 tonnes. Ce rapport reprsente environ 0,01 mg/kg.

    0,2

    0

    0,4

    0,6

    0,8

    1mg/kg

    1970 1980 1990 2000 2020

    En 30 ans, les mthodesont permis de mesurerdes quantits jusqu

    100 fois plus faibles.

    0,10,02 0,01 ?

    La notion de rsidus est relativevolution dans le temps du seuil de quantification

    moyen dans les aliments.

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    Faut-il sinquiter de la prsence de rsidusdans les alimentsMalgr les mesures de scurit existantes, les consom-mateurs sont devenus de plus en plus soucieux des ventuels risques lis la prsence de rsidus deproduits phytopharmaceutiques dans lalimentation.Lobjectif de ce document est de prsenter notammentla mthodologie, reconnue internationalement, et miseen uvre pour assurer la scurit du consommateur.

    [

    ]

    ]

    [ Quelles sont les diffrencesentre les notions de dangeret risque ?

    Le risque tient compte de deux paramtres :

    Le danger ET lexposition RISQUE = DANGER X EXPOSITION

    On doit tout dabord souligner la diffrence entre le danger et le risque. Le danger est la potentialit deffetstoxiques ou indsirables lis aux proprits intrinsques des substances actives. Le risque tient compte la fois du danger et de la probabilit dexposition ce danger.

    Ainsi, une substance trs dangereuse mais pour laquelle la probabilit dexposition est nulle (absence de consommation via les aliments) prsente moins de risque quune substance toxicit plus faible mais pour laquelle la consommation (via les aliments) sera rpte de faon importante.

    titre dillustration, le soleil est dangereux. Il peut provoquer, long terme, des cancers de la peau. court terme, il peut occasionner des coups de soleil voire des brlures. Toutefois, en cas dexposition modre ou dutilisation de protections solaires (vtements, crmes solaires) il ne prsente pas de risque pour la sant.

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    [Lvaluation du risque pour le consommateurrepose sur 3 tapes successives :

    1 Identification des dangers (dtermination du profil toxicologique) au travers de la DoseJournalire Admissible (DJA) ou de la Dose de Rfrence Aigu (ARfD).

    2 Mesure des expositions par lintermdiaire du niveau de rsidus dans les aliments (Limites Maximales de Rsidus - LMR - ou Teneurs Maximales en Rsidus - TMR) etpar la prise en compte du rgime alimentaire.

    3 valuation du risque pour le consommateur en comparant le danger lexposition.Identification des dangersLa quantit maximale de rsidus qui peut tre ingrepar lhomme est dtermine partir de lvaluation dela Dose Sans Effet. Elle correspond la dosemaximale de substance pour laquelle on nobserveaucun effet dcelable chez lanimal le plus sensiblesoumis au test le plus svre.La Dose Sans Effet est value par des tudes court terme et long terme. En divisant (au minimumpar 100) la dose sans effet, on dtermine la DoseJournalire Admissible. Elle correspond la quantit maximale de substancequi peut tre ingre quotidiennement durant toute savie, par un individu, sans risque pour sa sant.

    Calcule selon une mthodologie similaire celle dcriteci-dessus, la Dose de Rfrence Aigu (ARfD) caractrisele risque aigu ; elle est le plus souvent dfinie partir dtudes de toxicit court terme (quelques jours quel-ques semaines) et non partir dtudes long terme. En pratique, lARfD est tablie pour les substances activesprsentant une toxicit particulire court terme. Ellereprsente la quantit de rsidus de produits phytopharma-ceutiques quun individu ne doit pas dpasser au cours dunrepas ou dune journe.

    Comment sont mesurs les impacts potentiels des rsidus sur la sant du consommateur ?

    Dans les paragraphes suivants et dans un souci declart, il sera prsent la dmarche pour lestimation durisque long terme sur la base de la DJA, mais un calculsimilaire peut tre fait pour lvaluation du risque aigu.

    Mesure des expositionsLes Limites Maximales de Rsidus (LMR ou TMR) sontfixes partir dessais conduits selon les BonnesPratiques Agricoles et les Bonnes Pratiques deLaboratoire. Pour chaque culture propose dans le cadredu dossier de demande de mise sur le march, les tudesde rsidus doivent tre conduites selon des exigenceseuropennes prcisment dfinies et trs strictes. Les rsultats obtenus partir de ces essais permettent defixer les Limites Maximales de Rsidus dans les vgtaux. Les LMR sont des limites rglementai-res et non des seuils toxicologiques.

    Les tudes de rsidus conduites pour la fixation desLMR se font selon les Bonnes Pratiques Agricoles, mais dans les conditions les plus svres envisages(dose maximale, nombre maximal dapplication, applications les plus proches de la rcolte) et ce, afinde couvrir tous les usages possibles. Le respect des Bonnes Pratiques Agricoles est le garant du respect des LMR.

    Elles sont fixes au niveau Europen et publies, sous forme de rglements, au Journal Officiel. Les LMR sont exprimes en mg de substance par kg de vgtaux.

    Les niveaux de rsidus susceptibles dtre ingrs quotidiennement par un individu sont mesurs par leur prsence dans diffrents produits du panier type de la mnagre (ou rgime alimentaire). Il comporte des produits frais, des produits transforms (ex. : vin, bire), des aliments dorigine animale (lait, oeufs, viande) et de leau. Le niveau maximal dexposition du consommateur est dtermin partir de modles. Par exemple pour les estimations du risque long terme, 27 modles diffrents sont utiliss au niveau Europen, modles reprsentatifs des diffrents rgimes alimentaires y compris pour les enfants. On dtermine lApport

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    Journalier Maximal Thorique (AJMT) pour chaque subs-tance active en fonction de lensemble des utilisations.

    Pour chaque culture pour laquelle une autorisation estdemande, on multiplie les teneurs en rsidus (mg/kg)ou LMR par le facteur de consommation spcifique decette culture (exprim en kg vgtaux/personne/jour).Les rsultats obtenus pour chaque couple rsidus/facteur de consommation sont additionns.

    valuation du risque pour le consommateur Lvaluation du risque pour le consommateur consiste comparer lAJMT avec la Dose Journalire Admissible.Pour que le risque soit acceptable, lAJMT calcule doittre infrieure au seuil toxicologique (Dose JournalireAdmissible x Poids du consommateur).

    Cette procdure est identique quels que soient les pays : seuls les facteurs de consommation sont adapts au rgime alimentaire local. Par exemple, dans les pays asiatiques, les quantits de riz consommes prises en compte sont suprieures celles dfinies en Europe.Il est donc possible que, pour une substance active donne, les usages autoriss sur certains continents puissent tre diffrents, afin dviter le dpassement du seuil toxicologique.

    DSEDose sans effet

    DJADose Journalire

    Admissible

    AJMT =LMR

    X consommationalimentaire

    Coef.de scurit (mini. 100)

    Marge de scurit supplmentaire

    Rsidus mesurs partir des essais

    au champ selon la BPA*et permettant

    de calculer la LMR

    Toxicologie Essais rsidus

    AJMT = (LMR culture a X consom. jour culture a)La somme ainsi obtenue reprsente lAJMT qui correspond la quantitmaximale de rsidus quun consommateur serait susceptible dingreren fonction des usages de la substance active.

    * BPA : Bonne Pratique Agricole.

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    [Dans la pratique, quel est le niveau rel dexposition duconsommateur aux rsidus ? Lvaluation des risques alimentaires est ralise selonlhypothse que les vgtaux traits sont consommssans tre lavs, ni pluchs. Par exemple, mme les oranges et les bananes sont censes tre consom-mes avec la peau !

    Les procds de transformation alimentaire domesti-que ou industrielle participent llimination de laquasi-totalit des rsidus en gnral. Ainsi, le simplegeste de laver les fruits ou les lgumes peut permettreune limination substantielle des rsidus : lpluchage, le parage ou la cuisson permettent une limination des rsidus pouvant aller au-del de 90 %.

    Dans les cahiers des charges,y a-t-il intrt dfinir desniveaux de rsidus largementinfrieurs la LMR ?Depuis quelques annes, certains cahiers des charges incitent les producteurs privilgier lutilisation de certains produits phytopharmaceutiques afin dobtenir des niveaux de rsidus la rcolte infrieurs, par exemple, au 1/3 de la LMR. Cette dmarche napporte aucune scurit supplmentaire pour le consommateur puisque les LMR sont fixes des seuils qui garantissent dj la scurit du consommateur et pour lesquels les marges de scurit sont dj extrmement importantes. De plus une contrainte supplmentaire sur la LMR ne permet plus dutiliser le produit sur tous les usages autoriss pouvant limiter la qualit des productions.

    [

    ]

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    Les produits destins lalimentation des bbs oudes enfants sont-ils soumis une rglementation spcifiqueen matire de rsidus ?Oui. Afin de tenir compte de la sensibilit particuliredes nourrissons ou des enfants en bas ge et de leurrgime alimentaire spcifique, des prcautions sup-plmentaires sont prises en compte dans le cadre de la procdure dautorisation de mise sur le march. Des facteurs de scurit additionnels sont appliqus. De plus, pour les aliments destins aux nourrissons, des LMR spcifiques sont tablies au maximum 0,01 mg/kg.

    [

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    [Les produits de dgradation(mtabolites) des substancesactives sont-ils pris encompte dans lvaluation des risques ? Les produits de dgradation (mtabolites) des substan-ces actives sont pris en compte dans le dossier de demande dautorisation de mise sur le march.

    La nature et limportance des produits de dgradation(mtabolites) sont tudies, au mme titre que la subs-tance active, afin de dfinir leur profil toxicologique.Ces tudes permettent de prciser quels sont les rsidus (pertinents) quil est ncessaire de prendre en compte.

    Le rsidu pertinent peut donc tre constitu de la substance active seule ou de la substance active et de ses mtabolites pertinents.

    [Et dans les produits transforms, mesure-t-on les rsidus ? Oui. Les niveaux de rsidus ne sont pas uniquementmesurs dans les produits frais. Le rglement europen 544/2011/CE relatif la nature des dossiers fournir pour lapprobation des substances actives, et pris pour application du rglement 1107/2009/CE relatif la mise sur le march des produits phytopharmaceutiques, prvoit que dans certains cas des analyses dans les produits transforms soient effectues. Par ailleurs, le rglement europen 396/2005/CE du 23 fvrier 2005 prend galement en compte la prsence ventuelle de rsidus dans les denres transformes.

    Ainsi, titre dexemple, les niveaux de rsidus dans le vin, la bire, les jus de fruits, les produits drivs de tomates sont galement pris en compte dans le calcul de lexposition du consommateur.

    ]

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    Pourquoi est-il possible de retrouver plusieurs rsidusdans un mme aliment ? Les produits phytopharmaceutiques bnficient duneautorisation de mise sur le march (AMM) dlivrepour un ou plusieurs usages prcis. Lorsquune planteest cultive, elle ncessite dtre protge. Lagriculteurutilise des produits spcifiques rpondant aux besoinsdes cultures. Sur une mme culture, il peut donc treemploy des herbicides, des fongicides ou des insecti-cides pour lutter contre les herbes indsirables dans laculture, les maladies ou les ravageurs. Lutilisation de ces produits est raisonne en fonction des risquesrencontrs au champ.

    [

    ]

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    [Les produits phytopharmaceutiques ont-ils un impact sur la qualit de nos aliments ? Lutilisation raisonne des produits phytopharmaceuti-ques contribue mettre la disposition du consom-mateur des aliments sains, apptissants et bons :

    Sains : certains champignons sont particulirementredoutables en raison de leur capacit synthtiserdes mycotoxines cancrognes. Par exemple, un Penicillium peut gnrer la productionde patuline dans les pommes et les produits drivs.La prsence de morelle (herbe indsirable dans les cul-tures) dans les pois peut conduire la prsence debaies toxiques. Les produits phytopharmaceutiquescontribuent viter ces contaminations.

    La prsence de rsidus multiples constitue-t-elle un risque pour le consommateur ? Compte tenu des faibles niveaux de rsidus gnralementretrouvs dans les aliments, il na pas t dmontr,

    ce jour, que la prsence de rsidus multiples engendraitun risque particulier pour le consommateur. Plusieurs valuations scientifiques ont confirm cette analyse*.

    En revanche, toutes les tudes scientifiques ont dmontrles effets bnfiques pour la sant du consommateurayant une alimentation diversifie avec une consommationrgulire de fruits et lgumes. Cette consommation rgulire permet par exemple de lutter contre lobsit, de prvenir certaines maladies comme le cancer. Ainsi estime-t-on que 7 31 % des cancerspourraient tre vits par une consom-mation quotidienne de 150 grammesde fruits et lgumes par jour (sourceSU.VI.MAX). Une rduction de la consommation de fruitset lgumes motive, par exemple, par la prsence de rsidus a des rpercussions ngatives avres sur

    la sant.

    *

    [

    ]

    Opinion of the Scientific Panel on Plant Protection products and their Residues to evaluate the suitability of existing methodologies and, if appropriate, the identification of new approaches to assess cumulative and synergistic risks from pesticides AESA, 2008

    Food, Nutrition, Physical Activity and the Prevention of Cancer: a Global Perspective, World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research, 2007

    The Food Standards Agency (FSA) en Angleterre.The Committee on the Toxicity of Chemicals in Food,Consumer Products and the Environment (COT) en Angleterre.Un rapport publi par le Danish Ministry of Agriculture,Food and Fisheries Kombinationseffekter af pesticider,Bekaempelsesmiddelforskning fra Miljstyrelsen, Nr 98-2005.

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    Apptissants : les plantes, lorsquelles ne sontpas protges, peuvent tre attaques par des organis-mes nuisibles causant des dgts visuels sur les den-res rcoltes, susceptibles dentraner des refus devente. Par exemple, la tavelure sur les pommes, la pour-riture des pches, les pucerons dans les laitues et leschoux, les asticots dans les cerises, des chenilles dansles pinards

    Bons : le dveloppement de certains champignonspeut tre lorigine de la production de gots dsagrables. Ainsi, le Botrytis de la vigne peut altrerle got des vins.

    De plus, dans le cas des produits transforms, leffetdes produits phytopharmaceutiques sur la qualit desaliments est tudi dans le dossier de demande dautorisation de mise sur le march. Des protocolesprcis existent visant dmontrer labsence deffetsnon intentionnels sur toutes les tapes conduisant la fabrication du produit fini. Ainsi, par exemple, un produit autoris sur la vigne, les orges destines la brasserie, les pommes de terre nexerce aucuneaction nfaste sur la qualit des aliments (vin, bire,pure).

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    [Quelle est la situation en matire de rsidus ?

    Sources graphiques 1 et 2 : DG SANCO et EFSA

    Les plans de contrle consistent en des analyses plus cibles (suspicions de dpassement) que dans les plans de surveillance.Par exemple, et en accord avec les recommandations de la Commission europenne, la France (DGCCRF) participe aux programmes de surveillance et de contrle destins garantir le respect des teneurs maximales pour les rsidus de produits phytopharmaceutiques sur et dans les produits vgtaux.

    Cette surveillance communautaire des rsidus dans les aliments existe depuis de nombreuses annes. Les rsultats sont publis chaque anne et disponibles sur internet. Historiquement les rapports taient publis par la Commission Europenne (DG SANCO). Depuis 2009, la ralisation des rapports scientifiques est assure par lAutorit Europenne de Scurit des Aliments (AESA ou EFSA).

    Les programmes de surveillance et de contrle 2009 ont t conduits dans les 27 pays de lUnion europenne, en Norvge et en Islande1. Prs de 70 000 chantillons ont t analyss et jusqu 834 substances actives ont t recherches, ce qui reprsente au total plus de 14 000 000 danalyses.

    En France, des plans de surveillance ou de contrle sur les prsences de rsidus dans les vgtaux sont rgulirement ralises par les pouvoirs publics (Direction Gnrale de lAlimentation du Ministre de lAgriculture et Direction Gnrale de la Concurrence, de la Consommation et de la Rpression des Fraudes).

    35000

    40000

    45000

    50000

    55000

    60000

    65000

    70000

    75000

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

    Nombre d'chantillons analyss Plans nationaux (Graphique 1)

    250

    350

    450

    550

    650

    750

    850

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

    Nombre maximal de substances recherchesPlans nationaux (Graphique 2)

    La surveillance sest considrablement renforce au cours des annes. A titre dexemple, les graphiques 1 et 2 prsents illustrent lvolution du nombre dchantillons analyss dans les programmes nationaux (graphique 1) et le nombre maximal de substances recherches (graphique 2).

    1 The 2009 European Union Report on Pesticide Residues in Food Scientific Report of EFSA, EFSA Journal 2011; 9(11) : 2430, published on 4 April 2012.

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    En conclusion, une situation satisfai-sante mais encore quelques rares dpassements qui, sils ne reprsen-tent pas ncessairement un risque pour le consommateur, imposent de renforcer linformation et la formation des utilisateurs de produits phytophar-maceutiques sur la ncessit demployer les produits en respectantles recommandations demploi.

    Comment lutilisateur respecte-t-il les LMR ? Ltiquette, qui figure obligatoirement sur tout produit phytopharmaceutique, fournit lutilisateur les recom-mandations demploi :

    lusage autoris ; la dose maximale demploi ; le nombre maximal dapplications, lorsque ncessaire ; lintervalle entre les traitements ; le dlai respecter entre le dernier traitement et la

    rcolte.

    Le respect de ces recommandations donne lassurance lutilisateur de rcolter des produits conformes auxLimites Maximales de Rsidus (LMR) et garantit la scurit du consommateur.

    [

    ]Source graphiques 3 : Rapport scientifique de l'AESA "The 2009 European Union Report on Pesticide Residues in Food -European Food Safety Authority. EFSA Journal 2011; 9(11):2430. Published on 4 April 2012

    Rsultats gnraux de l'Union Europenne Norvge et Islande 2009 (Graphique 3)

    Les rsultats gnraux du rapport publi en avril 2012 sont prsents dans le graphique 3. Plus de 97 % des chantillons analyss taient conformes aux Limites Maximales de Rsidus.

    En France lAnses (Agence nationale de scurit sanitaire de lalimentation, de lenvironnement et du travail) vient de raliser la plus large photographie jamais ralise des expositions alimentaires franaises aux substances chimiques. Cette Etude de lAlimentation Totale, publie en juin 2011, confirme le bon niveau de matrise des risques sanitaires en France , notamment sur les rsidus de produits phytopharmaceutiques. Sur les 283 substances recherches, 210 nont jamais t dtectes et 73 dtectes dans moins de 1 % des 146 000 analyses . Globalement, le risque peut tre cart pour la population . En effet, une seule substance sur les 283 a fait lobjet de recommandations spcifiques pour en rduire lexposition, uniquement chez les forts consommateurs dun fruit en particulier.

    2,6 %

    97,4 %

    % Echantillons conformes aux LMR

    % Echantillons suprieursaux LMR

  • 2, rue Denfert-Rochereau 92660 Boulogne CedexTl. : 01 41 31 52 00 / Fax : 01 41 31 52 10www.uipp.orgwww.info-pesticides.org Contact : [email protected]

    LUnion des Industries de laProtection des Plantes est une organisation professionnelleregroupant 20 entreprises qui mettent sur le march et commercialisent des produitsphytopharmaceutiques et services pour lagriculture.

    Les socits adhrentes de lUIPP

    ARYSTA LIFESCIENCE SAS

    BASF AGRO SAS

    BAYER CROPSCIENCE France

    BELCHIM CROP PROTECTION France

    CEREXAGRI SA

    CERTIS

    CHEMINOVA AGRO France SAS

    CROMPTON SA / CHEMTURA

    DE SANGOSSE

    DOW AGROSCIENCES DISTRIBUTION SAS

    DUPONT SOLUTIONS France SAS

    GOWAN

    MAKHTESHIM AGAN France

    MONSANTO AGRICULTURE France SAS

    NUFARM SA

    PHILAGRO France

    PHYTEUROP

    SUMI AGRO France SAS

    SYNGENTA AGRO SAS

    TRADI AGRI SA

    Co

    nce

    pti

    on

    etr

    alis

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    201

    2