Réponses au test de lecture

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541 Arch Mal Prof Env 2007 © 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Formation médicale continue RÉPONSES AU PRÉ-TEST Réponses au test de lecture Mise au point — La bronchopneumopathie chronique obstructive professionnelle 1. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) englobe trois entités : la bronchite chronique, l’emphysème et l’asthme. FAUX, la BPCO est une maladie lentement progressive caractéri- sée par une diminution non complètement réversible des débits aériens. Elle englobe deux entités : la bronchite chronique et l’emphysème. 2. L’évolution clinique permet de différentier une BPCO professionnelle d’une BPCO post-tabagique. FAUX, rien d’établi ne permet de distinguer une BPCO profes- sionnelle d’une BPCO post-tabagique, que ce soit dans leurs pré- sentations cliniques, radiologiques ou fonctionnelles, ou dans leur évolution. 3. Diverses études épidémiologiques en population générale ont montré une asso- ciation ferme entre l’exposition professionnelle aux poussières et la bronchite chronique ainsi qu’une association plus inconstante entre l’exposition profes- sionnelle aux gaz, vapeurs, fumées et cette même pathologie. VRAI, un comité ad hoc de l’American Thoracic Society a procédé en 2002 à une revue des études en population générale concer- nant l’association entre des facteurs professionnels et la BPCO. Il a estimé autour de 15 % la fraction des BPCO attribuables à des facteurs professionnels. Une association ferme entre l’exposition professionnelle aux poussières et la bronchite chronique a été établie ; une association plus inconstante a été retrouvée entre BPCO et exposition professionnelle aux gaz, vapeurs, fumées. 4. Une relation de causalité est établie entre BPCO et différents secteurs profession- nels, notamment l’industrie minière, le bâtiment et les travaux publics. VRAI, d’autres activités professionnelles sont également associées à un risque avéré de BPCO : l’asphaltage des routes, la fonderie, la sidérurgie, le textile, le milieu céréalier (ouvriers des silos), la production laitière (fermes traditionnelles) et l’élevage des porcs. 5. La principale nuisance à l’origine des BPCO professionnelles est l’amiante. FAUX, les principales nuisances avérées à l’origine des BPCO pro- fessionnelles sont la silice, la poussière de charbon, les poussières de coton, les poussières de céréales et les endotoxines. VRAI FAUX

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Formation médicale continueR É P O N S E S A U P R É - T E S T

Réponses au test de lecture

Mise au point — La bronchopneumopathie chronique obstructive professionnelle

1. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) englobe trois entités :la bronchite chronique, l’emphysème et l’asthme.

FAUX, la BPCO est une maladie lentement progressive caractéri-sée par une diminution non complètement réversible des débitsaériens. Elle englobe deux entités : la bronchite chronique etl’emphysème.

2. L’évolution clinique permet de différentier une BPCO professionnelle d’uneBPCO post-tabagique.

FAUX, rien d’établi ne permet de distinguer une BPCO profes-sionnelle d’une BPCO post-tabagique, que ce soit dans leurs pré-sentations cliniques, radiologiques ou fonctionnelles, ou dans leurévolution.

3. Diverses études épidémiologiques en population générale ont montré une asso-ciation ferme entre l’exposition professionnelle aux poussières et la bronchitechronique ainsi qu’une association plus inconstante entre l’exposition profes-sionnelle aux gaz, vapeurs, fumées et cette même pathologie.

VRAI, un comité ad hoc de l’American Thoracic Society a procédéen 2002 à une revue des études en population générale concer-nant l’association entre des facteurs professionnels et la BPCO.Il a estimé autour de 15 % la fraction des BPCO attribuables à desfacteurs professionnels. Une association ferme entre l’expositionprofessionnelle aux poussières et la bronchite chronique a étéétablie ; une association plus inconstante a été retrouvée entreBPCO et exposition professionnelle aux gaz, vapeurs, fumées.

4. Une relation de causalité est établie entre BPCO et différents secteurs profession-nels, notamment l’industrie minière, le bâtiment et les travaux publics.

VRAI, d’autres activités professionnelles sont également associéesà un risque avéré de BPCO : l’asphaltage des routes, la fonderie,la sidérurgie, le textile, le milieu céréalier (ouvriers des silos), laproduction laitière (fermes traditionnelles) et l’élevage des porcs.

5. La principale nuisance à l’origine des BPCO professionnelles est l’amiante.FAUX, les principales nuisances avérées à l’origine des BPCO pro-fessionnelles sont la silice, la poussière de charbon, les poussièresde coton, les poussières de céréales et les endotoxines.

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6. Plusieurs études de cohorte pratiquées chez des mineurs de charbon montrentque le risque de mortalité par BPCO est corrélé au niveau d’exposition.

VRAI, les principaux facteurs prédictifs de mortalité par BPCOsont le VEMS et le rapport VEMS/CV ainsi que la vitesse dedécroissance du VEMS.

7. Plusieurs études transversales ont montré une diminution des débits expiratoireschez des travailleurs exposés aux poussières de bois.

VRAI, la responsabilité des poussières de bois dans l’asthme pro-fessionnel est bien démontrée. Par ailleurs, plusieurs étudestransversales évoquent l’existence d’un risque possible de BPCOchez les travailleurs du bois. D’autres activités professionnellessont associées à un risque probable ou possible de BPCO : les acti-vités de soudage, les ouvriers des cimenteries, l’usinage desmétaux (inhalation de brouillards d’huiles de coupe).

8. Le cadmium et les poussières de noir de carbone sont des nuisances profession-nelles associées à un risque possible de BPCO.

VRAI, en plus des nuisances professionnelles avérées (voir ques-tion 5), certaines nuisances professionnelles sont évoquéescomme facteurs étiologiques possibles de BPCO. Ce sont le cad-mium, l’amiante, la laine de roche, les fibres céramiques réfrac-taires, les isocyanates, le noir de carbone.

9. Certaines BPCO peuvent être reconnues en maladies professionnelles. Seuls lestravailleurs non fumeurs peuvent bénéficier de cette reconnaissance.

FAUX, actuellement, cinq tableaux du régime général de Sécuritésociale (tableaux 44, 66, 90, 91 et 94) et deux tableaux du régimeagricole (tableaux 45 et 54) permettent l’indemnisation d’uneBPCO professionnelle. Le système complémentaire de réparationdes maladies professionnelles peut également être saisi. LeComité régional de reconnaissance des maladies professionnelles(CRRMP) se prononce alors sur l’existence d’une relation causaledirecte et essentielle.

10. La saisine des Comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnel-les (CRRMP) nécessite préalablement que la maladie soit considérée comme con-solidée et justifie un taux d’incapacité permanente partielle (IPP) d’au moins25 %.

VRAI.11. Des critères indicatifs ont été proposés par la Société de pneumologie de langue

française et la Société française de médecine du travail pour guider les CRRMPdans leurs réflexions.

VRAI, ces critères concernent la chronologie des manifestationsrespiratoires par rapport à l’exposition (latence), les paramètrescaractérisant l’exposition (durée, intensité), les données biblio-graphiques concernant la nuisance ou l’activité professionnelle encause et l’évaluation des facteurs de risque extraprofessionnels.

12. Les étiologies professionnelles sont à l’origine, au moins partiellement, de 15 à20 % des BPCO.

VRAI, leur recherche doit être systématique par un interrogatoireprofessionnel complet et rigoureux, même quand il existe uneintoxication tabagique avérée. Il est en effet démontré que desmesures de prévention adéquates ou un changement de poste detravail ont un effet bénéfique sur l’évolution de la maladielorsqu’elle est diagnostiquée alors que le patient est encore enactivité.

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