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Renforcer la durabilité environnementale et la résilience des chaînes de valeur alimentaires en Afrique subsaharienne : options et possibilités RÉSUMÉ ANALYTIQUE

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I L EXISTE PLUSIEURS OPTIONS éprouvées qui permettent de renforcer la durabilité environnementale et la résilience des chaînes de valeur alimentaires en Afrique subsaharienne. La plupart des solutions techniques et socio-économiques favorisant des pratiques durables et résilientes relèvent de trois grandes

catégories  : diversification des activités agricoles  ; intensification durable de l’agriculture  ; recours à des moyens de subsistance non agricoles et diversification des marchés. Les analyses coûts-avantages prouvent qu’investir dans la durabilité peut se révéler très profitable, en particulier sur le long terme. Plusieurs acteurs des chaînes de valeur, du secteur public comme du secteur privé, ont réellement fait preuve de volonté et d’innovation en vue de passer à des chaînes de valeur durables et résilientes en Afrique subsaharienne. Néanmoins, de nombreuses contraintes empêchent l’adoption des bonnes pratiques à plus grande échelle. Une approche globale et systémique est donc nécessaire pour rapprocher la production de la consommation, relier les différents domaines politiques et créer des partenariats axés sur l’action tout au long des chaînes de valeur. Dans cette optique, cette étude met en avant quatre piliers centrés sur quatre besoins — information, ressources, politiques favorables et soutien à la mise en œuvre — rassemblés dans une plateforme multipartite, qui peuvent stimuler le changement de paradigme nécessaire pour parvenir à des systèmes alimentaires durables et résilients.

Cette étude présente les principaux cadres et politiques à l’échelle continentale, régionale et nationale visant à promouvoir des chaînes de valeur alimentaires durables et résilientes en Afrique subsaharienne, et expose leur efficacité. Elle recense les bonnes pratiques devant être adoptées pour permettre la transition vers des chaînes de valeur alimentaires durables et résilientes en Afrique subsaharienne, en s’appuyant sur l’examen des externalités et des conséquences environnementales négatives dans six chaînes de valeur — élevage (viande et produits laitiers), riz, manioc, maïs, légumes secs et mangue — dans plusieurs pays arides, notamment le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, le Sénégal, le Swaziland et la Tanzanie. L’étude examine en outre les mesures incitatives et les mécanismes d’application que les différentes parties prenantes peuvent adopter

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pour renforcer la durabilité environnementale et la résilience des chaînes de valeur alimentaires en Afrique subsaharienne, en mettant particulièrement l’accent sur l’appui aux petits agriculteurs et aux petites et moyennes entreprises (PME). Pour conclure, en tirant parti des enseignements dégagés, elle propose un « cadre d’action » articulé autour de quatre piliers, visant à favoriser un changement global et systémique.

Le défi est triple : il faut trouver un moyen durable de nourrir une population croissante en dépit des contraintes écosystémiques, du changement climatique et du manque de mesures incitatives

La population mondiale devrait connaître une forte hausse et passer de 7 milliards d’individus aujourd’hui à 9  milliards en 2050. Trois milliards de personnes supplémentaires devraient rejoindre la classe moyenne. Les zones urbaines des pays en développement absorberont la majorité de cette croissance démographique : près de 70 % de la population vivra en ville d’ici à 2050. Après l’Asie, l’Afrique est le continent qui connaît l’urbanisation la plus rapide. Ces tendances s’accompagneront d’une forte hausse de la demande en énergie, en moyens de transport, en bâtiments, en eau et, bien sûr, en nourriture.

Répondre à la demande d’une population toujours plus nombreuse, en particulier à la demande alimentaire, est un véritable défi. Ceci est notamment vrai en Afrique subsaharienne, où il est extrêmement urgent de fournir à la population croissante une nourriture en quantité suffisante, et ce de manière durable. Cette région est régulièrement en proie à un déficit alimentaire chronique, à des rendements agricoles extrêmement faibles et à une mauvaise qualité des sols, ce qui aggrave les problèmes de sous-alimentation et d’extrême pauvreté. En outre, les ménages dépendent directement de l’agriculture pluviale. Le changement climatique et la variabilité du climat, qui entraînent une hausse des températures ou favorisent les phénomènes météorologiques extrêmes comme les sécheresses ou les inondations, exacerberont encore davantage les risques tout au long des chaînes de valeur alimentaire. Parallèlement, un grand nombre de modèles économiques et de pratiques de la chaîne de valeur agroalimentaire employés actuellement

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en Afrique subsaharienne génèrent des externalités et des conséquences environnementales négatives qui nuisent aux écosystèmes. Les répercussions sont multiples : perte de biodiversité, émissions de carbone, érosion des sols, épuisement des ressources en eau, gaspillage alimentaire et maladies, entre autres.

Le potentiel de développement de chaînes de valeur durables et résilientes en Afrique subsaharienne est considérable, mais plusieurs obstacles doivent être éliminés

L’Afrique possède environ la moitié des terres arables non cultivées du monde (202  millions d’hectares), ainsi qu’une population jeune et croissante pouvant contribuer à une agriculture durable. Que ce soit au niveau continental, régional ou national, les responsables politiques reconnaissent ces avantages que l’agriculture africaine apporte sur le plan de la sécurité alimentaire et sont conscients du potentiel d’amélioration de la durabilité et de la résilience.

Toutefois, la mise en œuvre et l’application sont insuffisantes. La « durabilité » et la « résilience » ne sont pas encore au cœur des stratégies de développement de la chaîne de valeur agroalimentaire, mais sont plutôt vues comme des aspects complémentaires. L’absence de progrès est également due à une certaine contradiction dans l’élaboration des politiques et à l’instabilité du cadre politique.

Assurer une transition vers des chaînes de valeur alimentaires durables et, en définitive, vers des systèmes alimentaires eux-mêmes durables, n’est pas chose aisée : en Afrique subsaharienne, le secteur agricole est dominé par des petites exploitations de subsistance qui ne disposent pas des ressources et des capacités suffisantes pour s’adapter et accéder aux intrants, et est caractérisé par un manque de mécanisation et d’organisation, ainsi que par un accès restreint au crédit et aux marchés. En outre, une grande partie des activités de la chaîne de valeur relève du secteur informel, ce qui entrave la production de données, la diffusion des informations et des technologies, la mise en œuvre de mesures incitatives et la création de partenariats multipartites.

La création de systèmes alimentaires durables et résilients nécessite des approches intégrées ainsi que des solutions ciblées et contextuelles

Avant de proposer des solutions visant à remédier aux externalités et aux conséquences environnementales négatives, il est important d’évaluer correctement ces dernières pour améliorer leur compréhension. Il existe de nombreux outils permettant de mesurer chacun des impacts. Les approches systémiques capables d’examiner les externalités et les conséquences tout au long de la chaîne de valeur alimentaire sont de plus en plus répandues.

En second lieu, trois lignes d’action peuvent faciliter la transition vers des systèmes alimentaires durables et résilients :

1 La diversification des activités agricoles  : cette stratégie consiste à conserver plusieurs sources de production et à varier les cultures dans les différents paysages agricoles et au fil du temps, en ayant recours à la rotation des cultures, à la culture intercalaire ou à l’exploitation mixte.

2 L’intensification durable de l’agriculture  : cette stratégie associe les meilleures pratiques agricoles afin d’optimiser la production à partir des intrants, y compris les terres et l’eau, tout en réduisant au maximum les externalités et conséquences négatives, comme la pollution ou la déforestation.

3 Le recours à des moyens de subsistance non agricoles et la diversification des marchés  : cette ligne d’action dépasse le champ de la production et concerne la chaîne de valeur au sens large  ; elle consiste à diversifier les sources de revenus en exerçant de nouvelles activités afin d’améliorer la résilience économique et l’accès aux marchés.

Ces trois lignes d’action peuvent être mises en œuvre à l’aide des bonnes pratiques existantes, en s’inspirant des principes de la gestion durable des terres, de la gestion intégrée des paysages et de l’agriculture intelligente face au climat. La gestion durable des terres vise à gérer de manière durable une portion de terrain (par exemple, une exploitation agricole) en améliorant la gestion de l’eau et des sols et la lutte contre les

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nuisibles, tandis que la gestion intégrée des paysages applique de telles pratiques à l’ensemble du paysage. L’agriculture intelligente face au climat vise à assurer la sécurité alimentaire et à lutter contre le changement climatique grâce à trois actions  : l’augmentation durable des rendements, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES), dans la mesure du possible.

L’examen de six chaînes de valeur dans 12 pays arides révèle les risques, les enjeux et la marge de progression

Cette étude examine six chaînes de valeur  : celles de l’élevage (incluant la viande et les produits laitiers), du riz, du manioc, du maïs, des légumes secs et de la mangue. Elles ont été choisies en raison de leur

pertinence socio-économique dans les pays arides d’Afrique subsaharienne, de leurs externalités et conséquences environnementales établies et des risques liés au changement climatique (ou à la variabilité du climat) auxquels elles sont exposées ou des possibilités d’adaptation qu’elles présentent.

Toutes les activités des six chaînes de valeur alimentaires examinées entraînent des externalités et des conséquences environnementales négatives, principalement des émissions de GES, une perte de biodiversité, la dégradation des sols, l’épuisement des ressources en eau et des pertes après récolte. Les conséquences, les externalités et leur niveau d’intensité varient en fonction de différents facteurs, tels que le type de culture ou d’élevage, la géographie, le type de chaîne de valeur (de petite taille ou étendue), le degré d’appartenance au secteur formel (ou informel), le niveau d’accès à l’information, etc. De manière

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oy / UN

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générale, les émissions de GES issues de l’élevage sont particulièrement néfastes, tandis que la culture des légumes secs et du manioc présente une empreinte écologique relativement faible. Les légumes secs, par exemple, sont capables de fixer l’azote dans le sol. La culture du maïs et la riziculture sont caractérisées par des pratiques non durables liées à la monoculture et ont généralement une forte empreinte en ce qui concerne l’eau. La chaîne de valeur de la mangue génère elle aussi plusieurs conséquences sur le plan environnemental, telles que la dégradation des sols ; néanmoins, s’agissant d’un produit d’exportation majeur, elle doit souvent se plier à des règles internationales strictes de production et de transformation durables.

Les études de cas montrent qu’il existe en Afrique subsaharienne de nombreuses techniques permettant de réduire les externalités et conséquences environnementales, fondées sur l’intensification durable et la diversification des activités agricoles. La généralisation des techniques durables reste toutefois lente, et doit être accélérée.

Des mesures d’incitation associées à des mécanismes de contrôle et d’application sont indispensables pour créer des systèmes alimentaires durables et résilients

La logique économique selon laquelle l’adoption de pratiques durables tout au long de la chaîne de valeur augmentera la rentabilité (sur le long terme) ne prend pas suffisamment en compte l’équilibre réel entre la hausse du prix des produits issus de l’agriculture durable et celle, fréquemment observée, de leurs coûts de production. Par conséquent, les acteurs de la chaîne de valeur continuent souvent de recourir à des pratiques non durables, parce que l’intérêt économique des pratiques durables, qui intègrent les coûts des externalités et des conséquences négatives, reste flou. Il est donc encore largement possible d’encourager des conditions de marché favorables à l’adoption de pratiques durables tout au long des chaînes de valeur. Toutefois, même lorsque les acteurs de la chaîne de valeur veulent changer leurs pratiques, ils se heurtent à plusieurs obstacles, tels que le manque d’accès aux

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arielle van Uitert / PN

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engrais ou semences biologiques, une faible capacité de négociation de meilleurs prix et un accès limité au marché. En outre, le système dans lequel les acteurs de la chaîne de valeur évoluent favorise des modèles économiques qui vont à l’encontre de pratiques durables et ce, en raison de la dynamique commerciale ou de la demande du marché, qui encouragent la monoculture.

Par conséquent, il est nécessaire de mettre en place des mesures incitatives positives qui encouragent la transition vers des systèmes alimentaires durables, mais également le recours à des moyens de subsistance non agricoles et la diversification des marchés  ; de même, des mécanismes de contrôle et d’application bien plus stricts doivent être adoptés afin d’aboutir réellement au changement recherché. Ces mesures peuvent être regroupées en quatre catégories  : 1)  incitation intrinsèque à protéger les moyens de subsistance et à promouvoir les biens publics ; 2) mesures incitatives politiques et juridiques  ; 3)  mesures incitatives financières  ; 4) demande du marché et arrangements de marché. Selon leur rôle au sein des chaînes de valeur, leurs divers acteurs peuvent soit créer des mesures d’incitation, soit en bénéficier.

Du fait de son exposition à divers risques, tels que la variabilité du climat, les nuisibles et la volatilité des prix, l’investissement dans le secteur agricole est peu attractif. Les secteurs public et privé sont en mesure d’atténuer ces risques en proposant des garanties d’emprunt, en finançant la chaîne de valeur et en mettant en place des systèmes d’assurance. Ils peuvent également fournir des informations sur les marchés au moyen d’actions ciblées qui favorisent la résilience de la chaîne de valeur. Le secteur public peut par ailleurs mettre en place un cadre réglementaire et politique adéquat et fournir les mesures d’incitation requises.

Perspectives d’avenir : un cadre d’action articulé autour de quatre piliers

Afin de tirer parti des nombreux enseignements dégagés et d’assurer la transition nécessaire vers des chaînes de valeur alimentaires durables et résilientes, il est indispensable d’entreprendre des actions systématiques, intersectorielles et applicables à grande échelle. Dans cette optique, la présente étude propose

un vaste «  cadre d’action  » articulé autour de quatre domaines d’intervention, ou piliers, qui se renforcent mutuellement et encouragent tous la création de systèmes alimentaires durables et résilients :

Le pilier «  information  » sensibilise les acteurs de la chaîne de valeur, en particulier les petits agriculteurs et les PME, et leur fournit les connaissances, la technologie et le savoir-faire nécessaires pour mettre en place des systèmes et des chaînes de valeur alimentaires durables et résilients. Ce premier pilier se rapporte également aux systèmes et aux réseaux de communication — y compris l’éducation et les médias — qui permettent de consolider, d’harmoniser et de partager des informations et des connaissances, et de suivre les progrès accomplis.

Le pilier « ressources » concerne les moyens financiers publics et privés requis tout au long de la chaîne de valeur pour renforcer sa durabilité environnementale et sa résilience  : mesures visant à rendre les chaînes de valeur plus respectueuses de l’environnement, financements innovants, systèmes bancaires et de dons, microfinancement, etc.

Les « politiques », ainsi que les lois et réglementations associées, jouent un rôle clé dans l’élimination des obstacles à la durabilité et à la résilience des chaînes de valeur alimentaires, tels qu’un cadre réglementaire insuffisant ou des procédures administratives complexes. Il peut s’agir aussi bien de politiques publiques que de réglementations privées.

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ude Rossignol / PNU

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Le «  soutien à la mise en œuvre  » contribue, grâce au renforcement des capacités et à une assistance technique, à concrétiser les modèles systémiques visant à créer des chaînes de valeur alimentaires durables et résilientes. En d’autres termes, ce pilier permet de mettre en place de nouvelles initiatives et de trouver de nouveaux intermédiaires et/ou de renforcer les capacités de soutien à la mise en œuvre dont disposent les acteurs ou les organismes existants. Le développement des infrastructures (par exemple, des routes en bon état) et la facilitation des investissements infrastructurels en faveur de la durabilité et de la résilience sont d’autres aspects importants de ce pilier.

La mise en œuvre des actions clés de chacun des quatre piliers nécessite une plateforme multipartite inclusive, axée sur l’action collective, visant à faciliter la transition vers des systèmes et des chaînes alimentaires durables et résilients. Cette plateforme permettrait à tous les acteurs de la chaîne de valeur

d’échanger des informations, de promouvoir des solutions innovantes, de planifier des stratégies communes visant à définir les priorités, de mener des actions de plaidoyer, d’influencer les parties prenantes, d’assurer le suivi et l’évaluation, et de veiller à la mise en œuvre de politiques et au respect du principe de responsabilité mutuelle.

La mise en place et la coordination efficace d’une plateforme multipartite, qui aborde les problèmes systémiques et dont les composantes se renforcent mutuellement, reposent sur une approche logique consistant à  : 1)  cartographier tous les acteurs de la chaîne de valeur et déterminer leurs relations  ; 2)  répertorier les goulets d’étranglement prioritaires et recenser les conditions et les possibilités de changement ; et 3) élaborer un plan d’action collectif et mettre au point des actions clés par groupes d’acteurs (voir la figure 1).

Mise en œuvre des quatre piliers du cadre d’action au moyen d’une plateforme multipartite (réalisée par les auteurs)

FIGURE 1

Information Ressources Politiques

Quatre piliers

Soutien à la miseen œuvre

Multi-Stakeholder Platform1 Cartographier les acteurs de la chaîne de valeur et déterminer leurs relations

2Répertorier les goulets d’étranglement prioritaires et recenserles conditions du changement

3Élaborer un plan d’action collectif et mettre au point des actionspar groupes d’acteurs

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Août 2017

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