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RENAULT COMITE D’ETABLISSEMENT DE GUYANCOURT Séance ordinaire du 24 avril 2013

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RENAULT

COMITE D’ETABLISSEMENT DE GUYANCOURT

Séance ordinaire du 24 avril 2013

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P a r t i c i p a n t s

Sont présents

Membres représentant la Direction

M. FRENETTE F. Directeur des Etablissements d’Ile-de-FranceM. BARRIER N. Chef du Département Ressources Humaines des Etablissements d’Ile-de-FranceM. PACINI X. Chef du Département Relations Sociales - DRH Etablissements d’Ile-de-France

Membres représentant le Personnel

M. ATLANI J. S. 64865 CTA G06 0 10M. BELLICAUD F. S. 65450 TCR RUC 2 36M. BRESOLES J.-P. S. 67000 TCR LOG 0 02M. CAZADAMONT M. S. 65470 TCR RUC 3 25M. CEMBRZYNSKI T. S. 66513 TCR RUC 2 79M.  CHABRIER JM. S. 65323 TCR RUC 3 82M. CORROYER E. S. 64814 TCR AVA 3 53M. DELAINE Ch. S. 65660 TCR RUC 1 69Mme GOURIOU N. S. 50240 CTA G06 0 90M. HEMBERT B. S. 65240 TCR CRP 0 21M. HUET C. S. 65933 TCR GRA 2 12M. PERROT D. S. 65102 TCR RUC 0 09M. PIBOULEAU J.F. S. 65320 TCR RUC 3 64M. PLASSIER M. S. 65440 TCR RUC 2 14M. REBIFFE J. S. 00302 TCR AVA 0 63M. TISSEYRE J.M. S. 65306 TRC RUC 3 55M. VAST C. S. 67115 TCR LOG 0 56M. VERDON J. S.

Représentants syndicaux

Liste CFE-CGC M.  CAYLA S. 65931 TCR LOG 0 56Liste CFDT M.  RAULT G. S. 65450 TCR RUC T 16Liste CGT M. TAILLEUR A. S. 65450 TCR RUC 2 32Liste SUD Mme BOUDIER S. S.

Sténotypiste - Mme PIHANT C.

Participent partiellement à la séance

Mme  le Dr COUDERT M.-C. Médecin du Travail SSTMme  le Dr BRUNOT D. Médecin du Travail SSTM. le Dr GONFRERE M. Médecin du Travail SSTMme  le Dr HUBERT-BERTHO O. Médecin du Travail SSTMme  le Dr JEAN-LAPIERRE I. Médecin du Travail SST

Absents excusés

Membres représentant le Personnel

M. BACCARO P. S. 65810 TCR RUC 0 25 M.  BARNIER G S. 65324 TCR AVA 2 81M. BONETTI B. S. 65303 TCR LAB 2 55M. DESCAMPS Ph. S. 64021 TCR RUC 0 86M. DUQUESNE H. S. 65304 TCR RUC 3 64M. GAUTIER Ph. S. 67203 TCR AVA 3 12M. ISTRIA J. S. 68421 CTA G06 0 60M. MARCIANO D. S. 22030 TCR AVA 2 09M. MATHIEZ B. S. 50240 TCR GRA 4 38M.  MEYRIGNAC J.-G. S. 68540 TCR RUC T 65M. SARPAUX M. S. 65300 TCR LAB 1 12

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S o m m a i r e

Page

APPROBATION DES PROCES-VERBAUX DES 27 FEVRIER, 14 MARS ET 27 MARS 2013.................................................4

INFORMATION ET CONSULTATION POUR AVIS DES ELUS SUR LE PROJET DE NOMINATION DU DOCTEUR MARIE-CHRISTINE COUDERT................................................................................................................................. 5

INFORMATION ET CONSULTATION SUR LE RAPPORT TECHNIQUE DES MEDECINS DU TRAVAIL POUR L’ANNÉE 2012 (DOCUMENT ENVOYÉ LE 10 AVRIL 2013)................................................................................................7

ACTIVITE GENERALE DE L’ENTREPRISE...........................................................................................................26

PRESENTATION DIRECTION DE LA QUALITE....................................................................................................29

SITUATION SUR LA DISPENSE D’ACTIVITÉ........................................................................................................47

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La séance est ouverte à 8 heures  sous la présidence de M. François FRENETTE.

M. BARRIER : Le premier point était l’approbation des procès-verbaux.

APPROBATION DES PROCES-VERBAUX DES 27 FEVRIER, 14 MARS ET 27 MARS 2013

Y a-t-il des observations sur ces procès-verbaux ?

M. TAILLEUR (CGT) : Pour la CGT, j'ai consulté les élus, nous n’avons pas eu le temps de tous les lire. Trois procès-verbaux en une semaine plus le reste, c’est un peu beaucoup. Donc nous nous abstiendrons parce que nous n’avons pas eu matériellement le temps de relire les procès-verbaux, ou bien on reporte leur approbation.

M. BARRIER : Si vous voulez qu’on reporte l’approbation des ces procès-verbaux au 23 mai, cela ne nous pose pas de problème.

M. PACINI : Il y en aura un de plus.

Monsieur le Secrétaire ?

M. BELLICAUD (CFE-CGC) : Je pense qu'il n'y a pas de souci dans la mesure où les trois procès-verbaux ont été diffusés dans un temps très court.

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INFORMATION ET CONSULTATION POUR AVIS DES ELUS SUR LE PROJET DE NOMINATION DU DOCTEUR MARIE-CHRISTINE COUDERTAvec la participation de Mme le Dr Marie-Christine COUDERT, Médecin du travail SST, et M. le Dr Michel GONFRERE, Médecin du travail SST.

M. BARRIER : Il s’agit de la nomination du Docteur Marie-Christine Coudert en remplacement du Docteur Michel Gonfrère qui part cette fois définitivement, en tout cas jusqu'à preuve du contraire.

M. le Dr GONFRERE : C’est mon dernier mot, il n'y a pas de pression.

M. PERROT (CGT) : La dernière fois vous êtes parti et on a voté pour votre réintégration à mi-temps, c’est pourquoi on se pose la question.

M. le Dr GONFRERE : Il y a exactement deux ans je suis parti en retraite et j’ai resigné un CDI avec Renault pour travailler pendant un certain temps à 3/10ème à Aubevoye, vous aviez donné votre accord donc je l’ai fait. Deux ans après j’arrête définitivement pour me distraire sainement et je laisse le poste à ma collègue que je connais bien, donc je ne suis pas inquiet du tout sur ses capacités à s'occuper des salariés d'Aubevoye.

Je suppose qu'elle va se présenter et vous dire tout ce qu’elle a fait.

M. BARRIER : Elle va se présenter et nous passerons à la consultation.

Mme le Dr COUDERT : Je travaille chez Renault depuis 2003. Avant j’ai travaillé dans des services autonomes dans d'autres entreprises, j'ai été responsable du service autonome de Christian Dior pendant 14 ans, de celui du siège et des bureaux d’achat de Monoprix pendant 7 ans, en 2003 j’ai intégré Renault à l’usine de Flins à 4/5ème, j’ai travaillé pendant 3 ans à Cergy à la Logistique, actuellement je suis toujours à Flins 3 jours par semaine et donc à Aubevoye une journée par semaine.

M. PACINI : Avez-vous des questions à poser au Docteur Coudert ou des déclarations ?

M. ATLANI (CFE-CGC) : J’ai une question sur la fréquence de votre venue à Aubevoye. C'est une fois par semaine ?

Mme le Dr COUDERT : 2/5ème, donc une journée par semaine et le jeudi a priori.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Le Docteur Gonfrère venait deux fois par semaine.

Mme le Dr COUDERT : Oui, mais on m'a dit que le temps imparti sur Aubevoye serait d'une journée par semaine.

M. BARRIER : On essaie d'adapter le temps médical à l'évolution des effectifs et aux disponibilités.

M. ATLANI (CFE-CGC) : On n’a pas divisé les effectifs par 2 sur Aubevoye. Pas encore !

M. BARRIER : L’évolution des effectifs est en décroissance depuis un certain temps.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Pour l’instant il y a 540 personnes et il est estimé autour de 400 à 450.

De plus, je rappelle qu’on a des pistes d'essais et une activité qui justifie d'avoir un service médical adapté et dimensionné. Passer à une journée par semaine c'est une grosse réduction d’autant qu’il n'y a plus qu'une infirmière alors qu’on en avait deux par le passé. Cela fait beaucoup d'économies pour vous peut-être mais pour les salariés d'Aubevoye je ne sais pas si c'est une bonne chose.

M. TAILLEUR (CGT) : Je vais dans le même sens que le collègue. Nous pensons à la CGT et nos élus qui suivent ce site également, que sur une activité où il y a beaucoup d'ateliers, des rouleurs sur piste avec des métiers contraignants, le service médical du site d'Aubevoye devrait être un peu plus conséquent qu’il ne l'est à l’heure actuelle.

Par ailleurs, nous sommes satisfaits que la médecine du travail rentre dans l'entreprise et fasse son travail sereinement et donc nous souhaitons la bienvenue à ce nouveau médecin et nous lui souhaitons bon courage dans sa nouvelle activité sur le site d'Aubevoye.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Avez-vous une spécialité ?

Mme le Dr COUDERT : Celle de médecine du travail.____________________________________________________________________________________________

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M. ATLANI (CFE-CGC) : Vous n’avez pas une spécialité en ergonomie ou autre ?

Mme le Dr COUDERT : Non.

M. PACINI : Une option de spécialisation. La médecine du travail est déjà une belle spécialisation.

Je vous propose de passer à la consultation sur le projet de nomination du Docteur Marie-Christine Coudert pour l’Etablissement de Guyancourt au sein du site d’Aubevoye.

Qui vote pour ? 15 voix (7 CFE-CGC, 4 CFDT, 3 CGT, 1 SUD)

Unanimité

Nous pouvons souhaiter la bienvenue au Docteur Coudert et toute réussite dans son activité.

Mme le Dr COUDERT : Merci et bonne réunion à tous.

M. LE PRESIDENT : Nous allons saluer Michel Gonfrère pour lui souhaiter une nouvelle activité dans sa nouvelle « carrière » et d’en profiter pleinement. Merci pour ton apport au niveau de Renault.

M. le Dr GONFRERE : Merci. Bonne chance à Renault et à vous.

Mme le Dr COUDERT quitte la séance.

M. Delaine entre en séance à 8 heures 12.

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INFORMATION ET CONSULTATION SUR LE RAPPORT TECHNIQUE DES MEDECINS DU TRAVAIL POUR L’ANNÉE 2012 (DOCUMENT ENVOYÉ LE 10 AVRIL 2013)Avec la participation de Mme le Dr Dominique BRUNOT, Médecin du Travail SST, M. le Dr Michel GONFRERE, Médecin du Travail SST, Mme le Dr Odile HUBERT-BERTHO, Médecin du travail SST, et Mme le Dr Isabelle JEAN-LAPIERRE, Médecin du travail SST.

M. BARRIER : Le Dr Elisabeth Rouger ne pouvait pas venir aujourd'hui ainsi que le Dr Leproust que vous ne connaissez pas encore et sur lequel nous avions prévu de faire une information/consultation aujourd'hui mais il se trouve que c’est un jour où elle était absente, donc nous ferons une information/consultation sur son arrivée à l'occasion du prochain CE.

M. PERROT (CGT) : C'est embêtant parce que c'est le seul médecin qui n'a pas fait de conclusion, donc on pourrait aisément penser qu'il y a une relation de cause à effet. Cela étant, je suis tout seul à le penser.

M. BARRIER : Vous ne le pensez pas ?

M. PERROT (CGT) : Absolument pas ! D’ailleurs, cela se voit.

M. LE PRESIDENT : Je rappelle que vous parlez du Dr Rouger qui est absente et M. Barrier ne parle pas du Dr Rouger, il parle aussi du Dr Leproust, nouveau médecin qui sera présenté au CE. Il manque en réalité deux médecins autour de la table.

M. PERROT (CGT) : Pour que les choses soient beaucoup plus claires parce qu’il est vrai que je ne suis jamais très clair dans mes propos, nous nous posons la question de l’absence du Dr Rouger qui n'a pas fait de conclusion dans son rapport et qui dans son rapport a notifié qu'elle interviendrait en CE oralement.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je me permets juste de dire que le Dr Rouger a un problème de santé, du coup son absence d'aujourd'hui n’était pas du tout prévue.

M. CORROYER (CGT) : A-t-elle donné un écrit de façon à ce que vous le lisiez en CE ? Cela aurait été possible. Qu’elle soit malade, ce n'est pas prévisible mais quand on ne peut pas se rendre à une réunion des fois on donne un écrit de façon à ce que la parole de la personne absente en présentiel puisse être lue en CE.

M. BARRIER : Son absence n’était pas prévue ni anticipée, les problèmes de santé peuvent survenir à tout un chacun. Si Elisabeth Rouger juge utile de nous communiquer des éléments malgré son absence aujourd’hui, elle nous les communiquera et nous ne manquerons pas de vous en faire part.

Je vous propose d’écouter les médecins du tra vail pour la présentation de leur rapport technique.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE :

Bilan 2012

Pour le rapport technique 2012 nous avons fait, comme vous l'aviez demandé, un récapitulatif de l'ensemble des visites et de l'activité du Service de Santé au Travail tous médecins confondus, ce d'autant plus que certaines de nos consœurs n’ont travaillé que quelques mois dans l'année donc n'ont pas pu établir de rapport individuel.

Vous trouvez sur le slide le récapitulatif de l'ensemble des visites réalisées, des visites périodiques principalement mais également des visites non périodiques parmi lesquelles quelques embauches et surtout des visites à la demande, des visites de reprise et des visites d’urgence. Par ailleurs, j’attire l'attention sur l'absence aux visites parce que nous avons toujours des grosses difficultés à convoquer les personnes et à les faire venir aux visites ; l’absentéisme aux visites médicales est une difficulté au sein de notre service.

Les infirmières ont une activité relativement intense et importante. Vous avez le nombre de passages à l’infirmerie pour déclaration d’accidents du travail et de trajet (241), le nombre de remise de volets (140), les passages pour déclaration d’accidents du travail et de trajet des entreprises extérieures (108), et le total des passages infirmerie pour fait accidentel (381).

6005 passages à l’infirmerie dont 341 personnes vues par le médecin puisque vous savez que nous assurons des astreintes, 7184 passages pour soins, 4853 soins et pansements, 2671 contrôles assurés par les infirmières notamment de tension artérielle, 634 vaccinations, 893 vaccinations antigrippale saisonnière, 131 injections réalisées sur prescriptions de médecins extérieurs, 9182 actes au total, 26 personnes évacuées en taxi, 40 par le SAMU, ambulances ou pompiers, 66 personnes évacuées pour hospitalisation ou médecin.

Il y a un suivi du risque psychosocial avec trois indicateurs : - PSY1 : 0,7 %. Ce sont les personnes qui viennent à l’infirmerie spontanément pour un problème en relation

avec le travail.

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- PSY2 : 0,3 %. Ce sont les personnes qui viennent à l’infirmière pour un soin et qui au détour de l’entretien abordent une problématique de travail.

- Les visites de plus de 30 min : 11 %. Ce sont les visites médicales qui nous prennent plus de 30 min pour un problème relatif au travail.

Les pourcentages de PSY 1 et PSY2 ne sont pas très élevés par rapport à d'autres sites parce que l’activité est très importante.

Le psychologue de PREVENTIS a assuré 48 vacations et 234 consultations : 54 personnes orientées par le Service de Santé au Travail, 3 personnes adressées par des collègues et 1 personne adressée par un représentant du personnel. En moyenne les salariés sont vus 4 fois et s’il y a nécessité de suivi ils sont ensuite adressés à l’extérieur.

M. RAULT (CFDT) : Une question de compréhension. Dans le tableau on voit « soucis personnels », «soucis mixtes (travail et personnel) » mais on ne voit pas de case « travail ».

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Les problématiques de travail ont été redécoupées en organisationnelle, relationnelle et surcharge de travail. Il aurait fallu faire l'addition du tableau de droite.

M. RAULT (CFDT) : D'une façon générale, c’est dommage que ces documents n’aient pas été joints au rapport, surtout sur la partie risques psychosociaux.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Ce sont des indicateurs qui seront représentés en commission paritaire de suivi des RPS d'une part, et d'autre part on fera des présentations de ces indicateurs en CHSCT et en CODIR.

M. RAULT (CFDT) : Je parle pour l'instance CE, ces informations étaient manquantes dans le dossier.

M. CORROYER (CGT) : Si je ne me trompe pas, elles étaient présentes l'année dernière. Les indicateurs PSY1 et PSY2 étaient présents dans le dossier et le Dr Martineau qui n’est pas là aujourd’hui puisqu’elle a quitté l’entreprise, avait communiqué sur ces chiffres et avait à cœur que ces données paraissent dans le dossier pour que nous puissions les consulter.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : C'est dans le rapport annuel.

M. CAZADAMONT (CFE-CGC) : Juste avant le rapport IST.

M. BARRIER : Donc vous n'avez pas lu le rapport médical.

M. CORROYER (CGT) : Je l’ai lu, donc je peux dire qu’il n’y a pas les indicateurs PSY1 et PSY2.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Ce sont des indicateurs que l’on présente en CHSCT par ailleurs. Je note que vous souhaiteriez qu'ils apparaissent dans le rapport médical. On vous fera suivre les diapositives de toute façon.

M. DELAINE (SUD) : On les découvre en séance.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : En ce qui concerne le suivi de la prévention des risques psychosociaux, nous poursuivons l’exploitation des données collectives (OMSAD, PSY1, PSY2 et des visites de plus de 30 min) et nous effectuons les remontées qualitatives de terrain des médecins avec interventions dans les Directions et donc les CHSCT. Le déploiement de l’action DAPD (Détection Accompagnement des Personnes en Difficulté) a été initié en 2012 notamment à l’initiative du Dr Martineau et il a été poursuivi avec le Dr Odile Hubert-Bertho et le Dr Elisabeth Rouger.

Nous avons par ailleurs reparlé du sujet de prévention des addictions, sujet qui nous tient à cœur au sein du Service de Santé au Travail. Nous souhaitons que le Groupe de pilotage soit redéployé courant 2013.

Concernant l’ergonomie du tertiaire, le Dr Brunot pourra en parler plus en détail si elle le souhaite. Nous avons poursuivi les actions qui avaient été mises en route au cours des années précédentes.

Concernant le risque électrique, nous avons fait une action plus ponctuelle notamment avec les infirmières avec des visites de terrain, et nous avons poursuivi la sensibilisation et le suivi des habilitations électriques.

Nous avons eu un gros travail de participation au logiciel d’informatisation des données médicales, qui appellera MEDIS. Avec le Dr Rouger nous avons participé à plus de 20 réunions. MEDIS sera déployé le mois prochain. Nous avons effectué le recettage lundi et mardi, le logiciel sera normalement mis en production dans les quinze jours qui viennent.

En 2012, le Dr Agnès Martineau-Arbès a quitté le service, le Dr Nathalie Galimard a été en congé maternité et remplacée partiellement par le Dr Niogret Marini. Nous avons eu une interne en santé au travail qui fait partie du récapitulatif des

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visites qui n’ont pas été attribuées, qui n’a pas fait de rapport et qui a fait six mois de stage chez nous, le poste n’a pas été repourvu. Le Dr Odile Hubert-Bertho a rejoint le service.

Perspectives 2013

On va s’établir dans la continuité de 2012. On va poursuivre et renforcer la prévention collective, et poursuivre des actions de suivi individuel, à savoir la DAPD va être renforcée en 2013 puisque chacune d’entre nous va participer à des sessions en collaboration avec des GMRH, 5 ou 6 sessions sont d’ores et déjà envisagées jusqu'à la fin de l'année. On va mettre en œuvre, comme il a été décidé au sein du comité paritaire de prévention des RPS des Groupes de travail sur des sujets qui avaient été envisagés dont le baromètre social, avec déploiement des indicateurs collectifs (PSY 1, PSY2, visites de plus de 30 min).

On adjoindra les données de l’OMSAD. On va redéployer, comme vous le demandiez, ces indicateurs en CHSCT et auprès des CODIR ciblés direction par direction.

On a aussi pour projet de poursuivre le suivi du risque chimique en développant le travail en pluridisciplinarité avec les Conditions de travail notamment, en impliquant les infirmières dans ces actions et en réalisant notamment pour les salariés en SMR des études de postes.

Concernant l’ergonomie du tertiaire, on va poursuivre l’activité réalisée jusqu'à présent. La nouveauté (déjà fait en 2012) est l’animation de formations, d’actions de sensibilisation inscrites dans SYFORM ou des sessions individualisées lorsqu’il y a des demandes de terrain exprimées auprès du service, soit du médecin, soit des infirmières, et ponctuellement elles vont dans l'unité pour animer ces sessions de prévention et de sensibilisation à l’ergonomie du tertiaire et à la prévention des TMS.

On va déployer les ESTI que l’on vous a déjà présentés en comité d'entreprise et en CHSCT, sur le principe d'un point infirmier entre deux visites périodiques réservé aux salariés qui ne sont pas en SMR.

On va déployer MEDIS, le recettage étant effectué hier et avant-hier on va être en mesure de mettre en production le logiciel.

On va participer à l'accompagnement des équipes (collaborateurs et managers) avec tous les changements organisationnels qui vont se produire dans les mois à venir au sein de l'entreprise.

On a un projet de réorganisation des locaux et de l'organisation du Service de Santé au Travail, que l’on va essayer de mettre en œuvre dans les mois à venir.

Avez-vous des questions ?

M. VERDON (CGT) : Bonjour. Vous parliez de continuer sur le travail des dépendances. Je sais qu'à l'intérieur de l'entreprise il arrive au SST d'orienter vers une association « MAINTENDUE » et dans le rapport il n'y a aucune référence à cette association, hormis le fait que l'on peut envoyer des personnes. Au même titre qu'il y a un rapport sur l’activité du psychologue qui est un intervenant extérieur, ne serait-il pas possible d’avoir soit cette année, soit dans les années futures, un état du travail fait par cette association ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Si, bien sûr. On est sur des tout petits échantillons, donc il faudra faire attention. En revanche, je pourrais vous proposer dans le cadre du déploiement (Odile Hubert-Bertho va piloter le Groupe) de travailler avec vous parce que je pense que c'est par vous aussi que ce type de prévention peut se déployer. On est preneur pour que vous participiez au Groupe de pilotage et qu'on puisse mettre en œuvre des actions de prévention. La première chose qu'on pourrait se dire, c’est de se former et de se sensibiliser, notamment les représentants du personnel, sur le risque parce que les données évoluent et on a besoin d'acteurs mobilisés sur ce sujet. On fait des choses mais on reste dans le soin, et on a besoin que l'entreprise se saisisse du sujet pour qu'on puisse avancer dans ce domaine.

M. RAULT (CFDT) : J’ai une question concernant les effectifs ramenés aux médecins. Quand on fait le total on arrive à 7243, ce qui fait que l'on a l'impression qu'on a quelques 3000 salariés qui ne sont pas d'une façon ou d’une autre couverts par un médecin.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Comme je vous l’ai dit, tous les médecins n'ont pas fait leur rapport annuel. Il se trouve que des effectifs avaient été attribués à des médecins et comme les rapports ne sont pas là, il se trouve qu’on a quand même marché en effectif réduit en cours de l’année 2012 et au fur et à mesure ou des départs ou des arrivées on s'est redistribué les effectifs. Les effectifs qui sont dans le rapport annuel sont les effectifs attribués au 1 er janvier, donc il manque le Dr Martineau et l'interne. Il va de soi que l’on ne peut pas faire les visites périodiques pour l'ensemble des effectifs qui nous ont été redistribués, on n’a jamais laissé de direction sans médecin référent.

M. DELAINE (SUD) : Bonjour. D’une manière générale, que pensez-vous de vos conditions de travail ?____________________________________________________________________________________________

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Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je trouve qu’elles sont plutôt bonnes. Après, on ne va pas se mentir, il manque des médecins du travail mais, à mon sens, ce n’est pas par manque de volonté de recruter. Il se trouve qu’on a eu à chaque fois des événements qui ont fait qu'on s'est retrouvé en effectif réduit. On a travaillé comme on a pu. Il est certain que si l’on avait été en effectif constant au cours de l'année, on aurait pu effectuer un travail de routine un peu plus conséquent, on a travaillé un peu plus dans l’urgence, mais ce n’était pas par manque de volonté d’avoir un effectif complet.

M. DELAINE (SUD) : Vous êtes en train de me dire que vous travaillez en mode dégradé, avec des effectifs insuffisants, tout ce que les élus remontent à la Direction depuis un certain nombre d'années se retrouve dans vos rapports techniques.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : L’agrément a été fait avec un nombre de médecins et donc on devrait avoir ce nombre de médecins-là. Si l’on prend aujourd’hui l’absence du Dr Rouger, je ne sais pas si l’on peut parler de mode dégradé mais, comme chacun d’entre nous, quand il y a quelqu'un absent ou manquant on fait avec. Le poste est pourvu.

M. DELAINE (SUD) : Si les effectifs sont déjà un peu tendus dès le départ, dès qu'il y en a un qui s’absente ou dès qu’il y en a un qui a un petit problème, forcément ça vire à la catastrophe.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Au départ, ils ne sont pas forcément tendus puisqu’ils ont été prévus dans l'agrément. L’agrément est encore en cours, il a été repassé en 2012.

M. BARRIER : Il est vrai que l’on court toujours un peu après le médecin qui va remplacer celui qui vient de partir. Un médecin est arrivé pour remplacer le Dr Martineau au 2 avril et il vous sera présenté le mois prochain. Pour autant je ne crois pas qu'on puisse parler de catastrophe, Monsieur Delaine, il faut garder la mesure des propos.

Il est vrai qu’il est moins confortable de travailler quand on est en tension sur les effectifs et ce n’est pas faute d’avoir des recrutements en cours, mais de là à dire que le service médical est une catastrophe, je n’en suis pas certain.

M. DELAINE (SUD) : Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit. Je n’ai pas dit que le service médical était une catastrophe.

M. BARRIER : On relira les minutes, Monsieur Delaine.

M. DELAINE (SUD) : Relisez-les attentivement parce que vous verrez que vous êtes en train de déformer mes propos. Je ne dis pas que le service médical est une catastrophe.

M. BARRIER : C’est bien vous qui avez prononcé ce mot-là.

M. DELAINE (SUD) : J’ai prononcé le mot catastrophe et d’ailleurs cela vous a marqué mais ce n’est pas la phrase que j’ai dite. J’ai dit simplement qu'à chaque fois qu'il y a un petit problème de fonctionnement, l’absence d'un médecin, etc., cela tourne à la catastrophe parce que le nombre de médecins n'est pas efficient.

Vous vous réfugiez derrière la demande d'agrément de l’inspection du travail, légalement vous avez le droit de le faire mais convenez (c’est ce que je voulais entendre de la part des médecins) qu'il y a un certain fonctionnement qui est tendu de par le manque d'effectifs de médecins, de personnel infirmier. On a vu aussi qu’il n’existe plus la secrétaire médicale dans l'organigramme, elle a été remplacée à un moment ou aidée par une apprentie. Je ne sais pas ce que vous avez prévu pour 2013 concernant le poste de secrétariat administratif. On parle des effectifs d'une manière générale, on peut parler de l'efficience des surfaces de travail, du fameux logiciel que vous leur avez promis depuis des années qui n’est toujours pas au rendez-vous, qui va peut-être arriver au 1er semestre 2013, vous pouvez croiser les doigts parce que, croyez-moi, vos prédécesseurs ont essuyé certaines promesses non tenues. D'une manière générale ce n'est pas un fonctionnement normal, surtout quand on parle de la santé et de la sécurité du personnel.

Je voudrais poser une question : Vous semble-t-il normal que le Technocentre ait une amplitude horaire aussi importante puisqu’elle court de 06h45 à 20h30 et qu'elle ne soit pas réduite pour essayer de coller un peu plus aux horaires d'ouverture du service médical ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je ne me prononcerai pas sur l’amplitude horaire d’ouverture du site. Il se trouve que nous sommes organisés de telle manière que nous avons du personnel de journée et non posté. Nous avons recensé les cas qui arrivaient avant l’ouverture et la fermeture, ce qui représente un pourcentage minime, et il y a aussi l'organisation de la sécurité avec les agents de protection qui sont là pour effectuer les secours en notre absence, ce qui s'est déjà produit.

M. DELAINE (SUD) : On le sait, mais cela peut induire des situations difficiles quelquefois. Voyez, je n'ai pas employé le mot catastrophe, Monsieur Barrier.

Quand on voit que le nombre de visites et de passages pour soins est en augmentation, l’autre fois on nous a expliqué qu'il y avait beaucoup plus de personnel en télétravail qu'avant, que la demande de télétravail augmentait, finalement c'est un véritable bond en avant concernant le nombre de passages à l’infirmerie compte tenu qu’une partie du personnel n’est plus tout à fait présente au Technocentre.

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Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je n’ai pas les chiffres de l’année dernière. Il est vrai qu’il y a beaucoup de passages. Par ailleurs, nous effectuons plein de choses qui ne relèvent ni de l’urgence ni de la médecine du travail, donc nous pensons que quelquefois nous allons au-delà et que nous assurons quelquefois des consultations de médecin généraliste pour des choses qui n'ont pas forcément à voir ni avec le travail ni avec l'urgence.

Par ailleurs, c’est un signe qu'il y a de la confiance vis-à-vis du service et que les gens y viennent assez facilement, ce qui est plutôt positif. Quand on voit le nombre de gens évacués pour des grosses urgences, c'est minime par rapport au nombre de passages, ce qui permet aussi au service de rester en contact avec les collaborateurs. Je n'ai pas fait, je l’avoue, le suivi par rapport aux années précédentes.

M. BARRIER : Du point de vue de la Direction, nous nous félicitons que les gens n’hésitent pas à aller au Service de Santé au Travail, qu'ils ne se sentent pas pressionnés pour ne pas y aller et qu’ils ne se sentent pas non plus pressionnés pour y aller parce que quelquefois on peut se poser la question, en tous les cas que les gens se sentent libres d’aller au Service de Santé au Travail et qu’ils ne se sentent pas stigmatisés parce qu’ils sont allés voir un médecin, une infirmière ou un psychologue pour nous c’est un élément essentiel du fonctionnement. Nous avons déjà eu cet échange ici. C’est pourquoi nous ne voulons pas mettre d'indicateurs qui conduiraient à mettre sous surveillance un nombre de passages à l’infirmerie pour le réduire, à la limite plus il y a de passages à l’infirmerie et mieux c'est. Je ne suis pas pour encourager les passages à l’infirmerie, en tous cas je pense qu’il est important que cette confiance existe et que les collaborateurs n’hésitent pas à aller au Service de Santé au Travail quel qu’en soit le motif.

M. DELAINE (SUD) : Je vous rejoins. D'ailleurs notre organisation syndicale n'hésite pas à accompagner et à envoyer les personnes en difficulté au Service de Santé au Travail parce que c'est certainement un des espaces d’écoute le plus important dans l'entreprise, en dehors des IRP, d'ailleurs les chiffres en attestent et les médecins en parlent également. Vous encouragez et vous donnez une certaine limite à tout cela parce qu’encore une fois vous privez le Service de Santé au Travail de moyens.

Je voudrais vous poser une question concernant les chiffres de déclarations d’accidents du travail et d’accidents de trajet. Outre le fait que nous demandons depuis des années à ce que les accidents du travail et les accidents de trajet soient définis bien distinctement, c’est-à-dire qu'il y ait un chiffre pour l'un et un chiffre pour l'autre, que ce ne soit pas globalisé…

M. BARRIER : Monsieur Delaine, ces informations-là, vous les avez par ailleurs. En CHSCT, vous avez tout le détail accident par accident. Donc si vous avez besoin de ces informations-là, reportez-vous à vos élus au CHSCT, ils ont le détail des accidents du travail et des accidents de trajet, et ils ont même le compte rendu de chacun des accidents.

M. DELAINE (SUD) : C’est juste pour avoir des indicateurs qui puissent être tout de suite pris en compte quand on lit le rapport des médecins du travail.

En ce qui concerne ces déclarations, nous notons que les chiffres ne sont pas concordants entre le bilan du CHSCT qui indique 164 passages pour déclaration d’accidents du travail et d’accidents de trajet, et le rapport annuel qui indique 241 passages. Même chose pour les volets des déclarations : 140 recensés dans le rapport des médecins du travail et 74 dans le bilan du CHSCT.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Les volets, c’est tous personnels confondus, des extérieurs, des Renault d'autres Etablissements.

M. DELAINE (SUD) : Ce n'est pas la même chose les recensés dans le bilan des CHSCT ? Je suis étonné.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je ne pense pas. Dans le bilan des CHSCT, c’est un bilan par établissement. Nous, nous avons les passages de l'ensemble des Renault, des gens qui sont détachés de Douai, de Sandouville,… et il peut nous arriver de leur remettre des volets.

M. BARRIER : On peut très bien avoir un salarié détaché sur l’Etablissement qui a un accident au CRPV et qui rentre dans les statistiques du Service de Santé au Travail mais qui ne rentre pas dans les statistiques de déclarations d’accidents du travail de l’Etablissement.

M. DELAINE (SUD) : Ils ne figurent donc pas dans le rapport du CHSCT ?

M. BARRIER : Vous recevez la même fiche que pour les autres, en revanche ils rentrent dans le rapport du CHSCT de l’Etablissement de Douai si c’est un salarié de Douai.

M. DELAINE (SUD) : Pas de l’établissement d’accueil ?

M. BARRIER : Non, parce que c’est l’Etablissement de Douai qui va le compter dans ses statistiques, qui va faire le reporting à son CHSCT, ce qui n'empêche pas que vous ayez l'information sur l'accident lorsqu'il a lieu.

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M. DELAINE (SUD) : Je voudrais vous poser une question : Dans votre rapport de l'année dernière vous expliquiez que la charge de travail n'était pas forcément prise en compte pour le personnel à temps partiel. En 2012  avez-vous constaté une amélioration sur ce point ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : J’avoue que je n’en ai pas reparlé dans le rapport annuel parce que cette année ce n'est pas la chose qui m'a été reportée comme la plus importante. Est-ce que cela a changé ? Je n’en suis pas certaine.

On sait que dans le temps partiel c'est une des problématiques, il y a des avantages et l’un des inconvénients est que la charge de travail lors du passage à temps partiel n'est pas forcément revue. Je n’ai pas le nombre de gens à temps partiel.

M. BARRIER : On a le nombre dans le dossier. Je confirme ce que dit Isabelle, c’est une des problématiques du temps partiel dans nos univers d'ingénierie tertiaire. En usine si une personne à temps partiel n'est pas là, elle ne produit pas et du coup il y a une adaptation automatique de la charge de travail, en revanche dans nos mondes d’ingénierie tertiaire c'est beaucoup plus délicat d’adapter strictement la charge de travail à la volumétrie du temps de travail.

M. DELAINE (SUD) : C’est comme cela que des personnes se retrouvent en surcharge de travail.

M. BARRIER : Monsieur Delaine, puisque vous êtes particulièrement avisé sur ce point-là, vous avez sans doute une solution à nous proposer pour adapter strictement la charge de travail au temps partiel pour les personnes qui travaillent dans l’univers de l’ingénierie tertiaire.

M. DELAINE (SUD) : Bien sûr.

M. BARRIER : Nous serons très à l'écoute de vos propositions.

M. DELAINE (SUD) : Une solution qui existe et qui est toute simple : il suffit d'embaucher.

M. BARRIER : Je ne vois pas bien ce que cela change pour la personne en question.

M. DELAINE (SUD) : Si, la charge de travail sera répartie mécaniquement. A l'exemple du Dr Rouger qui est passée à 9/10ème et qui a conservé dans son périmètre un peu moins de personnes mais 9 Directions, toujours autant de Directions à superviser, avec en plus une population de SMR croissante.

M. BARRIER : Pourquoi dites-vous qu'il y a une population de SMR croissante ?

M. DELAINE (SUD) : 36 % de la population quand elle était à plein temps en 2011 et 38 % en 2012. C'est du travail assez important pour une personne qui n'est plus à temps plein.

Merci.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Je reviens sur ce qui a été dit tout à l’heure et je ne cherche pas à polémiquer. On est tous d'accord pour dire que lorsque les gens ne vont pas bien il faut qu’ils aillent au service médical. Je vous rappelle qu'on avait largement incité les gens à aller au service médical notamment dans le cadre des RPS suite aux événements tragiques qui ont eu lieu dans l’Etablissement en 2006-2007, et on était tous d'accord en commission paritaire pour dire que c'était très important. Il m'arrive de faire des interventions dans des sociétés à l'extérieur dans le 78 sur les RPS, j’étais hier chez Thales, quand je leur montre notre principe de déclaration d’accident du travail pour les RPS ils sont tous ébahis et ils disent que c’est vraiment un outil super.

Le décor est planté et je ne reviens pas dessus.

Il faut quand même raison garder. C’est bien de dire aux gens d'aller au service médical mais j'en appelle à la responsabilité de chacun. Il ne faut pas, sous prétexte d'un petit différend, envoyer des milliers de personnes au service médical au prétexte qu'ils sont en RPS, parce qu’on risque de passer à côté de vrais RPS parce qu’on va être «  noyés » par ces « déclarations d’accident du travail ».

Aujourd'hui on passe beaucoup de temps sur les enquêtes, c’est bien, mais attention ! si à côté de nous il y a des gens qui souffrent et qu'on ne les voit pas parce qu'on est noyé avec des cas qui doivent être traités mais qui ne méritent pas la déclaration d’accident du travail en RPS avec tout ce que cela génère comme travail, enquête, visite, etc., je crois qu’on va tuer le système et cela me fait peur. Donc j'en appelle à la responsabilité de chacun sur ce sujet-là : attention de ne pas tout mélanger. Je pense qu’on a fait un coup d'avance avec cela, il ne faudrait pas qu'on le perde.

M. LE PRESIDENT : Je souhaiterais intervenir par rapport à une remarque que vous avez faite selon laquelle les seules personnes qui s'occupaient des personnes en difficulté étaient le service médical et les IRP. Je suis plus optimiste que cela. Il y a un certain nombre de managers, voire de collègues de travail qui sont impliqués pour aider, accompagner, écouter, même un certain nombre de managers écouter leurs collaborateurs. Je pense que nous devons tous avoir cette attitude, ce sont les enjeux de la prévention et il faut qu'on contamine de manière positive l'ensemble des acteurs dans ce ____________________________________________________________________________________________

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domaine-là. Attention à ne pas se mettre en opposition sur un sujet comme celui-là, on doit tous être solidaires et être à l'écoute d’un certain nombre de cas et quand il y a des alertes dans certains endroits qui ne remontent pas forcément parce que -vous demanderez aux médecins- il y a aussi des managers qui s'impliquent pour passer du temps pour accompagner, j’y associerai un certain nombre de métiers RH, de GMRH ou de RRH qui sont impliqués pour écouter des personnes. L’écoute est déjà un élément important.

On ne nie pas la problématique du manque de médecins qui est permanente, quand un médecin part et qu’on veut en retrouver un d’autre cela demande du temps et cela met en difficulté. Il est important qu'on sache travailler ensemble d’une manière plus efficace collectivement, à la fois on a un séminaire médecins Ile-de-France régulièrement auquel j'assiste avec le médecin coordinateur, Guillemette Latcha, et l’on essaie que les bonnes pratiques développées dans un site avec un peu plus de disponibilités de médecins qui puissent aider les autres en développement sur des accompagnements transversaux. Ce sont des choses que l’on essaie d'améliorer et c’est un élément important.

Deuxième élément important, à titre personnel nous avons un comité Qualité de vie au travail qui se réunit une fois par mois au Technocentre, où l’on travaille avec les Conditions de travail, l’environnent, l’APS, sur une réflexion plus dans les domaines de prévention sur l'ensemble des éléments.

Je terminerai en disant que la semaine dernière nous avons fait une réunion avec les responsables des entreprises extérieures sur le site où l'on a passé 2 heures ensemble avec des médecins, les Conditions de travail, etc., pour sensibiliser l'ensemble des entreprises extérieures sur un certain nombre d'aspects de la prévention.

Je pense qu'on est investis dans le domaine, il faut qu’on soit très humbles dans notre action et très modestes, on a des rôles de facilitateur à faire dans certains endroits et on doit chercher la proximité de gens capables d’intervenir et de réguler éventuellement certains aspects, et il faut qu'on soit attentifs à l'ensemble des risques (risques électriques, risques chimiques,…) et dans l'ensemble de ces paramètres-là il est très important qu'on soit tous orientés dans la prévention, et la prévention passe par l' « observation ». Il faut qu'on développe notre capacité d'observation et qu’on trouve la bonne action correctrice en boucle courte, c’est-à-dire qu'on évite des phénomènes de délais qui sont des phénomènes d'amplification, et plus on est branché sur le terrain plus on est nombreux à avoir cette capacité d'observation, plus on sera dans une minimisation des problèmes.

M. RAULT (CFE-CGC) : J’ai une question concernant les entretiens infirmiers. Ces entretiens sont appelés à débuter. Il nous paraît indispensable que ces entretiens soient réalisés dans des conditions de confidentialité et de confort optimales. Cela ne peut pas être le cas dans les implantations actuelles. J'aimerais savoir ce qui est prévu pour que ces entretiens puissent se dérouler dans ces conditions optimales.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Nous avons un projet établi à ce jour de réorganisation de locaux pour aménager des bureaux individuels pour les infirmières. Il existe des bureaux médicaux où il y a une confidentialité complète y compris des espaces dédiés qu'on peut dès à présent prêter aux infirmières, mais nous avons un projet de restructuration des locaux qui est en cours de chiffrage.

M. LE PRESIDENT : Nous attendons les retours des chiffrages, nous retournerons sur le terrain pour voir quelles sont les choses qu’on peut faire rapidement parce que, comme dans tout projet, il y a des choses qui peuvent être simples et qui peuvent être faites rapidement et il y a des travaux qui peuvent être positionnés autrement, l'enjeu est de le mettre en œuvre en 2013, disons avant la fin de l’année. Nous n’avons pas finalisé le dossier, donc il y a des faisabilités techniques à regarder. Sur le Technocentre, il y a l’Avancée et il y a le Gradient où l’infirmerie et le service médical sont d’un très bon niveau et j’aurais tendance à dire assez spacieux pour ce que l’on a y faire.

M. CORROYER (CGT) : Pour le logiciel informatique, on va dire qu’heureusement le CE est le 24, sinon si on avait fait le rapport des médecins à la fin de l'année ils auraient peut-être attendu encore plus longtemps. Non ? C’était une boutade.

Je ne suis en CE que depuis 3 ans et cela fait 3 ans que j'entends que ce logiciel va arriver l'année suivante. J'espère pour les médecins que cette année est réellement la bonne année et que l'année prochaine on ne trouvera pas ce problème de logiciel informatique.

La totalité des médecins le disent une fois de plus, ce logiciel fait perdre du temps aussi bien aux médecins qu’aux infirmières, et on est en train de dire qu’ils manquent de temps pour certaines choses dans le domaine médical et que ce temps perdu pourrait être mieux utilisé pour le personnel médical.

Il y a quelque chose qui est d'autant plus grave que dans le rapport des médecins il est écrit qu’il y a des problèmes de véracité sur les chiffres annoncés, à quoi bon un rapport avec des chiffres si les chiffres ne sont pas bons. Une fois de plus, les médecins prennent du temps à faire un rapport avec des chiffres mais on nous dit que les chiffres à cause du logiciel fourni par la Direction ne sont pas bons. Sur quoi s'appuie-t-on ? J'espère réellement que ceci sera résolu pour l'année prochaine.

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Concernant les maladies professionnelles indemnisables, dans le rapport le MP57  Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail  - Exemple : travail sur écran, un sujet récurrent dans l'entreprise. » Je suis étonné qu'il n'y ait qu'un seul médecin qui mette cette maladie professionnelle indemnisable en avant alors que sur le Technocentre je pense que pratiquement la totalité des salariés travaillent sur écran et donc ont ce risque. Je me tourne vers les médecins : est-ce qu’il y a quelque chose de particulier sur ces salariés qui sont mis là et pourquoi ne peut-il pas être généralisé sur plus de salariés ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : A mon sens et mes confrères complèteront s’ils le souhaitent, le tableau de maladie professionnelle 57 concernant les troubles musculosquelettiques, on considère comme exposés à cette maladie professionnelle les personnes qui font des gestes répétitifs ou du membre supérieur ou du membre inférieur, c'est à distinguer de la surveillance du travail sur écran. Sont mis dans ce risque de maladie professionnelle indemnisable principalement sur le Technocentre les personnes qui sont en atelier à la DIPV et essentiellement en usine au travail à la chaîne. A mon sens, sur notre périmètre et nos établissements on n'a pas excessivement de collaborateurs qui sont dans ce risque.

M. CORROYER (CGT) : Je ne fais que lire le rapport des médecins, il est stipulé « exemple : travail sur écran, un sujet récurrent dans l'entreprise ».

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Il y a tout un travail d'ergonomie du tertiaire, je n’ai pas dit qu'il n'y avait pas de risque lié au travail sur écran, même si de plus avec la réforme de juillet 2012 le travail sur écran n'est plus un risque, donc n’est plus soumis à surveillance médicale renforcée. C'est pourquoi on a tout un travail d'ergonomie du tertiaire, d'accompagnement des collaborateurs sur leur poste de travail.

M. CORROYER (CGT) : C'est grâce à ce nouveau formulaire que la Direction peut supprimer la deuxième batterie qui permettait de surélever l’écran pour avoir une meilleure inclinaison du clavier, et a supprimé la base des PC portables. C’est pour cela qu’on peut supprimer cela parce que ce n’est plus suivi ?

M. BARRIER : Il n’y a eu aucune suppression.

M. CORROYER (CGT) : Je ne peux pas vous entendre dire qu’il n’y a pas de suppression. Avec les nouveaux PC, le service informatique au niveau des Agences informatiques nous le dit. J'avais un ancien PC avec une deuxième batterie qui inclinait le PC, j’ai demandé à avoir cette batterie et on m'a répondu que pour des raisons budgétaires la Direction a supprimé la deuxième batterie et également les bases des PC portables.

M. BARRIER : Vous ne pouvez pas dire cela. Cela fait 4 ans que je suis au Technocentre et cela fait 4 ans que nous avons ces échanges, soit dans le cadre du CE, soit dans le cadre de CHSCT. L'Informatique, c'est-à-dire la DSIR ou les Agences informatiques n'ont jamais pris en charge les périphériques. Tout ce qui est clavier déporté, écran déporté, souris, batterie, station d'accueil,… ne sont pas pris en charge par les Agences ou par l'Informatique, en revanche ils sont au catalogue des produits et services. Si vous avez un problème pour commander un périphérique, signalez-le moi parce qu’à ma connaissance, si on les commande on les obtient.

M. CORROYER (CGT) : Je suis d’accord avec vous que ce ne sont pas les Agences qui gèrent ces périphériques, mais lorsqu'on demande une référence à ces Agences c’est la réponse qu'ils nous font : il n'y a plus de référence parce qu’on ne peut plus commander ce genre de produit. Je me suis également renseigné auprès de notre secrétaire qui commande les fournitures et elle m'a tenu le même discours. Je vous le signale, Monsieur Barrier.

M. BARRIER : Je ne connais pas le cas particulier des batteries. Ce que je sais parce que j’ai eu de nombreux échanges avec Philippe Pineau à l’époque sur ce sujet, c’est que l'Informatique ne gérait pas les périphériques parce que les périphériques évoluaient à un rythme différent des laptop. Côté Informatique ils gèrent les laptop et le catalogue des produits et services gère les périphériques. Si vous avez besoin d’un périphérique, dans le catalogue des produits et services, à ma connaissance, ce sont des choses qui sont disponibles.

M. CORROYER (CGT) : Il y a des choses qui sont disponibles sur l’ancienne génération de PC mais pas sur la nouvelle génération.

Je vous donne l’information. Je serais curieux, hors CE, de vous entendre sur les références sur soit une base, soit une batterie.

M. BARRIER : J’ai une nouvelle génération de PC, je ne pense pas qu’il soit très différent du vôtre, j’ai un socle, j’ai tout ce qu’il faut.

M. CORROYER (CGT) : On en reparlera.

M. BARRIER : D’accord.

Mme le Dr BRUNOT : J’ajouterai que pour les maladies professionnelles 57, à savoir les affections périarticulaires, certes, on peut les comptabiliser en lien avec les activités en atelier mais on les retrouve également dans des activités ____________________________________________________________________________________________

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tertiaires puisqu'on voit avec des postures maintenues sur la durée émerger des syndromes de canal carpien, qui ne sont pas forcément comptabilisés et probablement pas tous déclarés dans l'entreprise comme dans toutes les grandes entreprises, mais on voit émerger ce type d’affections et nous en faisons le constat dans nos rapports.

M. CORROYER (CGT) : C’est bien pour cela que je dis que cette maladie du canal carpien vient de l’inclinaison du clavier au niveau des mains.

Mme le Dr BRUNO : Pas nécessairement. Elle vient du maintien d'une posture qui n'est pas forcément ergonomique pour le poignet ou la main.

M. CORROYER (CGT) : Autre point, les médecins du travail stipulent  un manque de moyens humains. Ce manque de moyens humains ne va pas s'arranger avec le contrat de compétitivité qui vient d'être signé.

Autre point sur la gestion du parcours de carrière qui est un point relevé comme problématique vis-à-vis des salariés, demande par le biais du médecin d’un accompagnement professionnel de leurs collaborateurs par le management.

Autre point sur la réorganisation qui va arriver très bientôt. La totalité des médecins et des infirmières ont mis de nombreuses craintes sur cette nouvelle réorganisation qui se traduit par des angoisses, du stress professionnel, que certains salariés ne sont pas prêts à affronter ces modifications imposées par l'entreprise. Ce ne sont pas des mots faibles. La totalité des médecins et des infirmières, et les élus CGT vous ont alertés sur les risques de cette réorganisation car les salariés sont vraiment inquiets de cette réorganisation, et on a vraiment l'impression que les risques au niveau humain de cette réorganisation ne sont pas perçus ou pris en compte par la Direction.

M. BARRIER : Nous sommes évidemment très sensibles à ce que vous êtes en train de dire, c’est-à-dire qu’à partir du moment où il y a une réorganisation quelle que soit son ampleur, quelle que soit sa circonstance, il est clair que cela provoque des craintes parce que tous les êtres humains sont ainsi faits qu'on préfère travailler dans la routine, et le changement peut être une source d'inquiétude et d’angoisse, et précisément la définition du stress est bien quand il y a inadéquation entre une situation et les moyens que l’on a pour y faire face.

A chaque fois qu'il y a un changement, il y a potentiellement des risques. Est-ce que cela veut dire pour autant qu'on ne doit jamais rien changer ? Non. Malheureusement ou heureusement, l'entreprise est un corps vivant et nécessairement en permanence on est amené à faire des changements plus ou moins profonds.

La réorganisation à laquelle on est en train de se préparer est effectivement importante et elle nécessite de la part de tout un chacun une attention spécifique. Que ce soit les élus, les médecins du travail, la fonction Ressources humaines, il est clair qu'on est tous très en alerte par rapport à ces processus de réorganisation parce qu'on sait que ce sont des moments où il peut y avoir des fragilités, des difficultés qui apparaissent et donc il faut qu'on soit extrêmement réactifs pour les traiter. C'est pourquoi dans l'équipe projet sur la réorganisation il y a un volet Ressources humaines. C’est pourquoi les médecins du travail ont eu une présentation assez détaillée du projet de réorganisation la semaine dernière pour leur mettre en tête tout ce qui va se passer. C'est pourquoi on a choisi dans le processus d'information et de consultation sur ce dossier –vous l'aviez d'ailleurs souligné au CE le mois dernier- de passer en CHSCT pour discuter des mesures de prévention qu’il faut prendre pour faire face à ces projets de réorganisation.

Vous avez entièrement raison et nous sommes aussi en alerte sur ces sujets de réorganisation parce que nous savons que ce sont des moments difficiles et nous savons qu’il faut que nous soyons tous, les élus, les médecins, la fonction Ressources humaines, le management, particulièrement vigilants sur tout ce qui va se produire. Nous savons que dans les situations de réorganisation des personnes qui sont déjà un peu en fragilité par rapport à leur contexte professionnel, la réorganisation peut les mettre encore plus en difficulté donc il faut que nous soyons plus vigilants sur ces personnes-là. Nous savons que des managers peuvent perdre leur rôle de management et donc ils sont inquiets sur leur avenir. Nous savons que les réorganisations sont un sujet d'inquiétude, c’est pourquoi il faut que le collectif de travail soit vigilant, les collègues entre eux, le management pour ses équipes, la Direction pour son management, les élus et les médecins du travail. On ne peut pas, sous prétexte que les réorganisations sont quelque chose qui provoque du stress, arrêter toute réorganisation, c’est plutôt quelles mesures met-on en place pour faire face à toutes les situations qui peuvent survenir en cas de réorganisation. Les réorganisations, malheureusement, c'est un peu comme le sang dans les veines, s'il s'arrête l'organisation elle-même ne peut pas vivre, c'est consubstantiel d'une entreprise les évolutions de son organisation.

En revanche, là où vous avez raison, c’est d’appeler à la vigilance sur les conséquences des réorganisations parce que c'est un sujet qui doit tous nous inquiéter et sur lequel on doit tous être vigilants.

M. CORROYER (CGT) : Je reviendrai seulement sur un point de communication. La redescente de l'information sera environ dans un mois, c’est dans un mois que les salariés sauront ce qu’il en est de leur devenir, c'est une décision qui est attendue énormément, qui génère beaucoup de stress, d'angoisse, de questionnements, et avoir un délai d'un mois en vivant avec ce stress, ces angoisses et ces questionnements, au niveau communication je n’ai pas la solution miracle non plus mais je vais donner une image : c’est comme si un maître avait un sucre pour son chien et qu’il lui dise « tu le vois le susucre, eh bien, tu vas attendre un mois pour l’avoir ». De plus, comme le dit Alain, ce n’est même pas un sucre, on ne

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peut même pas dire que c'est une récompense. Pour les salariés vivre un mois avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, c’est très difficile.

M. LE PRESIDENT : Si on change les organisations, c’est aussi pour traiter des dysfonctionnements et des problématiques dont vous êtes parfois les premiers à mettre sur la table des difficultés aujourd’hui d’adéquation charge-ressources. Dans les gênes de la nouvelle organisation il y a une volonté de traiter un certain nombre de sujets. En revanche, il est clair que les périodes transitoires sont toujours des périodes pleines d'interrogations et plus cela dure longtemps et plus c'est compliqué. Il faut qu'on soit très attentifs, il y a des instances qui ont été décidées pour prendre le temps d’écouter, d'analyser et de prendre les dispositions, il faut un minimum de temps parce que vous seriez les premiers à nous dire : vous prenez une décision et vous ne nous consultez pas. Nous avons trouvé le bon compromis ensemble et comme le dit Nicolas, soyons tous vigilants, il y a des réponses qu'on peut aborder dans le domaine en disant : donnons un peu plus d’informations sur le projet en cours pour donner du sens à l’évolution de l’organisation, et après vous avez raison, il y a des gens qui sont en attente d’une manière plus opérationnelle  : qui va être mon chef demain ? Etc.

M. CORROYER (CGT) : En ce qui concerne le retard pour les visites des médecins, je ne l'ai pas vu dans la présentation et dans leur rapport certains médecins le notent en pourcentage mais je n’ai pas trouvé cette information dans tous les rapports. Pourrions-nous avoir ces chiffres en CE, s'il vous plait ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je le note. On a dit entre temps qu’on veut mettre en place les ESTI. Le projet est le suivant : nous allons assurer les visites médicales périodiques des gens en retard et pour les gens qui seront à jour nous proposerons en première intention un ESTI puisqu'on sera dans un délai normalement inférieur à 2  ans. Le but étant un ESTI à 18 mois et une visite tous les 36 mois. Après, j’entends votre demande de pourcentage de retards.

M. CORROYER (CGT) : Pas forcément le pourcentage, au moins avoir une vision du nombre de salariés.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je veux bien exploiter les données actuelles mais avec la fiabilité que vous connaissez, donc je préfère qu'on reparte sur des données pour l'année prochaine.

Je mets quand même un bémol. Le logiciel existe…

M. PERROT (CGT) : Il y a longtemps qu’il existe.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Non, il n’y a pas longtemps. Il y a eu des logiciels, il y a eu des études, il y a des choses qui avaient été choisies. Il y avait une logiciel pré-établi mais nous l’avons configuré dans un Groupe de travail de médecins Renault Fabrications et Ingénierie tertiaire parce que nous avons des besoins différents, pour qu’il réponde tout à fait à nos demandes, ce qui a pris du temps.

La deuxième problématique que nous avons rencontrée est qu’une de nos difficultés au sein du Service de Santé au Travail est les mouvements perpétuels des collaborateurs. C'est moins vrai au niveau des Fabrications mais c'est vrai en Ingénierie, donc nous avions de besoin d'un système interconnecté avec BPU pour que les données administratives soient toujours à jour. C'est cela aussi qui a demandé du temps pour pouvoir mettre à jour dans notre logiciel de santé au travail les données administratives des collaborateurs, ce qui est essentiel pour nous pour leur suivi, c’est-à-dire des données sur le poste de travail, etc. Ce sera effectif à mai. En revanche, nous n’exploiterons les données qu'à partir de mai 2013, donc l'année prochaine nous n’aurons pas matériellement la possibilité de saisir l'activité de janvier à avril 2013 sur le logiciel, nous ne ferons pas de rétroactif. Nous avons de la reprise de données, nous essayons de faire au plus finement possible pour ne pas perdre l’activité médicale. Comme les données étaient peu fiables, nous avons quand même créé des fichiers spécifiques pour avoir au moins le nombre de visites, et là je pense que lorsque nous vous donnons des chiffres de visites ils sont réels parce qu'on a utilisé d'autres moyens pour les avoir. Le logiciel existe, on l’a bâti, mais si on le met en production en mai les chiffres de l'année prochaine commenceront à mai et non pas à janvier parce qu'on ne va pas s'amuser à ressaisir des données, on va faire de la reprise mais on commence la saisie opérationnelle qu'en mai 2013.

M. CORROYER (CGT) : J’ai encore une question pour la Direction. Avez-vous pris en compte le ressenti des infirmières dans le document ? Que comptez-vous faire pour répondre au ressenti des infirmières sur les différentes questions et regrets qu’elles ont ?

M. BARRIER : D'abord il y a un projet d'organisation qui est en train de se mettre en place sous la houlette d’Isabelle Jean-Lapierre qui vise à essayer de remettre en place un peu plus de structuration, de cohérence, de sérénité dans le fonctionnement de l'équipe d'infirmières.

Je ne sais pas quelle est votre question précise.

M. CORROYER (CGT) : Dans le rapport, parce que moi je l’ai lu, clairement les infirmières se plaignent de points précis vis-à-vis de la Direction, donc je vous posais la question de savoir comment vous comptez y répondre.

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Je vais vous donner les éléments parce que je pense que vous ne les avez pas en tête ou que vous ne les avez pas lus. Sur le Forum routier, il est écrit : « Il est à regretter que le Service de Santé au Travail ne soit pas contacté en amont pour cette action. » Il y a une demande des infirmières que la Direction les mette dans la boucle.

M. BARRIER : C’est fait.

M. CORROYER (CGT) : C’est bien de nous dire que c’est fait mais je pense que ce serait bien de le dire aux infirmières et de les rassurer.

M. BARRIER : Les infirmières le savent, ne vous inquiétez pas.

M. CORROYER (CGT) : Oui, je suis inquiet.

Concernant le Forum handicap il est écrit : « Les infirmières n'ont pas du tout été sollicitées pour la journée du handicap. » C’est un message qui s’adresse à la Direction. Je suis inquiet de voir qu'on fait une journée du handicap sans mettre le corps médical en action ou en copie.

M. BARRIER : Sur ce point précis et sur un certain nombre de points qui sont dans le rapport infirmier, nous n’avons pas échangé avec les infirmières sur le contenu de leur rapport avant sa publication mais un certain nombre de points qui figurent dans le rapport auraient pu être éclaircis avant. Effectivement il y a le point du Forum routier. Sur la question il faut qu’on entende le message mais il y a une infirmière, Marie-Paule Vigier, qui est complètement associée au Forum handicap, qui en est même une des chevilles ouvrières. Il peut y avoir dans un Service de Santé au Travail comme dans n'importe quelle autre organisation des problèmes de communication, des problèmes d'organisation, et justement l'organisation qui est en train d’être mise en place puisqu’on a nommé un CUET au sein du Service de Santé au Travail qui va être responsable des infirmiers et dont cela va être le métier, va permettre de lever un certain nombre de dysfonctionnements qui ont pu apparaître. Le fait qu’il n’y avait pas forcément d’interlocuteur pour porter la voix du collectif des infirmiers auprès de nous pour nous faire part d’un certain nombre de choses a pu provoquer un certain nombre d’incompréhensions et de situations peut-être de sentiment de manque d’écoute, et je pense que ces problèmes-là vont être levés avec l’organisation qu'on est en train de mettre en place.

M. CORROYER (CGT) : J'espère que vous ne pensez pas et que vous en êtes sûr parce que ce serait plutôt cela qui nous rassurerait.

M. BARRIER : Ce ne sont pas des choses qui se décident, ce sont des choses qui se font.

M. LE PRESIDENT : J'en profite pour dire que dans l'animation de mon temps personnel je vais dans chaque site une fois par mois et chaque fois je fais une visite environnement sécurité avec les gens de chaque site, de plus je visite des UET des fonctions dites supports des métiers. Pas plus tard qu'il peut de temps j’étais à Aubevoye et j'ai visité le service médical, le lundi de la semaine dernière j’étais à VSF et j’ai visité le service médical, hier j’étais à Lardy et j’ai passé deux heures avec le service médical, et théoriquement lundi après-midi on avait une réunion planifiée pour aller rencontrer le service médical mais deux médecins étaient absents lundi donc nous avons annulé réunion et elle est replanifiée pour que je retourne voir le terrain.

Il y a des sujets qui peuvent ponctuellement tomber. Je prends l’exemple du Forum handicap, si des gens sont impliqués et que les autres ne sont pas au courant cela nous pose des questions de comment on anime. C'est pourquoi il a été remis en place une organisation pour structurer une UET infirmières pour redonner du sens à toutes les activités, et du temps consacré au management des infirmières dans cette dimension-là.

M. CORROYER (CGT) : Tant mieux s’il y a des choses qui se mettent en place.

Sur le dernier point que je vais citer quand même et qui concerne l’étude des micro-siestes, les infirmières ont fait un gros travail de mise en place et de récupération des données mais elles n’ont pas été conviées au dépouillement de la partie médicale, c'est une aberration.

M. BARRIER : Vous parlez de quelque chose que vous ne connaissez pas.

M. CORROYER (CGT) : Je ne fais que lire.

M. BARRIER : Ce n’est pas ce qui est écrit dans le rapport médical.

M. CORROYER (CGT) : Je peux vous le lire.

M. BARRIER : Vous dites que je ne l'ai pas lu, je l’ai lu le rapport infirmières.

M. CORROYER (CGT) : « Au fil des mois … malgré leur grande implication notamment pour gérer les inscriptions et aider à l’élaboration, l’envoi et le dépouillement des questionnaires, n'ont pu gérer l'aspect médical de cette étude et ont mal vécu les changements de médecin pilote puis l'absence de celui-ci. »

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M. BARRIER : Ce n’est pas ce que vous venez de dire. Vous avez dit qu'elles avaient mal vécu le fait de ne pas être associées au dépouillement. Le dépouillement n'a pas commencé. En revanche, cela fait partie de la vie d'une entreprise, il y a une étude qui se met en place à l'initiative d'une personne de la DREAM qui a pris sur son temps personnel et qui s’est impliquée beaucoup pour mettre en place cette étude ; il y a eu des dysfonctionnements dans le relationnel entre personnes, je pense que les choses sont en train de s’arranger. L'essentiel est que l'expérimentation puisse se faire. On a 3 salles de sieste qui fonctionnent. Le dépouillement n'est pas fait donc il est encore temps de pouvoir associer pleinement le service médical au dépouillement et aux conclusions, si on le souhaite.

M. CORROYER (CGT) : Vous dites : si vous le souhaitez. J'aimerais entendre : on va faire adhérer le service médical au dépouillement des micro-siestes.

M. BARRIER : Il ne m'appartient pas de décider à la place des médecins du travail de ce qu’elles estiment être prioritaire ; peut-être cela appartient-il à la CGT, il y a peut-être une nouveauté de ce point de vue là. Je ne sais pas si vous le savez, les médecins ont une certaine autonomie dans leur mode de fonctionnement et je suis très respectueux de cette autonomie et de cette liberté à la fois de conscience et d'exercice de leur profession.

Il y a des relations qui existent entre l'étude siestes et le Service de Santé au Travail, et je pense qu’elle sera profitable puisque son objet était à la fois de regarder l'intérêt d'un dispositif technique sur l'endormissement, le réveil, la qualité du sommeil qui est plutôt piloté par la DREAM, et un volet plutôt centré qualité de vie au travail qui intéresse le Service de Santé au Travail. Il y a une conjonction d'intérêt dans cette expérimentation et je n'ai aucun doute personnel sur le fait que le Service de Santé au Travail saura tirer profit de cette expérience. Maintenant, il ne m'appartient pas d’aller dire aux médecins : vous irez dépouiller les questionnaires.

M. CORROYER (CGT) : Si je me suis trompé d’interlocuteur je pose la question aux médecins. Je pense qu’on est tous ensemble dans la même salle, vous avez dû sentir que la question allait vous retourner.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Nous referons le point avec les infirmières sur ce sujet précis. Il se trouve qu'à ce jour, à mon sens, cela n'a plus été identifié comme étant une priorité que les infirmières participent au dépouillement. Nous vous tiendrons, si vous le souhaitez, au courant des suites. Bien évidemment, nous tenons compte des souhaits qu’elles expriment et généralement quand nous portons des sujets nous les portons en collectif médecins et infirmières. Il se trouve que sur ce sujet précis, s'il y a eu une problématique à une époque, on est arrivé à un stade où les infirmières ne souhaitent plus participer au dépouillement de cette étude de la DREAM. Nous avons décidé de laisser la DREAM mener cette étude sans pour autant que le Service de Santé au Travail récupère la partie micro-siestes au travail, et de distinguer les deux choses. Pour ce qui est de l'étude actuellement en cours menée par la DREAM et pour laquelle nous considérons que nous ne sommes plus concernés, en revanche la partie des locaux et éventuellement mener le projet de poursuite d'une possibilité de réaliser des micro-siestes au travail, le Service Santé au Travail garde le sujet.

M. LE PRESIDENT : A titre personnel parce que c'est un sujet que nous avons déjà abordé avec Isabelle, j'ai prévu qu'on fasse un point avec Rémi Bastien pour regarder comment on se coordonne entre d’un côté un projet qui est la somnolence au volant avec une étude spécifique sur l’endormissement qui est le sujet de la DREAM, avec les possibilités de proposer ceci dans le cadre du travail et de la qualité de vie au travail, en sachant qu'il n'y a pas que ces salles de sieste, il y en a eu d'autres dans d’autres d'endroits, il y a eu des discussions sur le Plessis pour installer ce type de salles. La partie organisationnelle, qu’est-ce que cela apporte du côté de la qualité de vie au travail et de la possibilité de faire des micro-siestes nous intéresse sur le plan qualité de vie au travail. On verra comment on avance sur ce dossier en se coordonnant correctement entre d’un côté le projet de la DREAM et de l’autre côté le volet qui nous intéresse qui est l’organisation et les moyens associés. Je vois des gens passer régulièrement, ce sont des données qu’il sera intéressant de suivre.

M. CORROYER (CGT) : Un point a été soulevé par M. Rault et je l’avais noté également : le manque de place pour les infirmières afin qu'elles puissent réaliser des ESTI, notamment des espaces confidentiels. J’ai bien entendu qu'il y avait une restructuration des locaux qui sont en secours de chiffrage et des échanges qui vont venir. Quand les entretiens infirmiers vont-ils commencer, quand tout sera fini ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Je vais laisser la parole au Dr Brunot qui pilote le sujet.

Les entretiens infirmiers, si vous vous souvenez ce que nous avions présenté en CHSCT, étaient plusieurs phases, la première phase étant d'effectuer un tutorat des infirmières, ce qui a déjà débuté.

Mme le Dr BRUNOT : Nous sommes plusieurs médecins à avoir mis en place le tutorat. Ce tutorat est mis en place déjà sur le Gradient et à l'Avancée, ensuite il y a une phase d'accompagnement des infirmières qui mènent elles-mêmes les entretiens infirmiers, et nous attendons la restructuration des locaux pour qu'il y ait une confidentialité complète à l'Avancée et que les infirmières puissent mener seules les entretiens infirmiers, nous l’espérons dans l'année.

M. CORROYER (CGT) : Qu’entendez-vous par confidentialité complète ? Pour moi, la confidentialité, c’est noir ou blanc, il n’y a pas de complet ou d’incomplet, soit c’est confidentiel, soit ce n’est pas confidentiel.

Mme le Dr BRUNOT : Vous avez raison, je me suis mal exprimée. En toute confidentialité. ____________________________________________________________________________________________

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M. CORROYER (CGT) : Pouvez-vous nous donner le nom du CUET pour les infirmières ?

M. BARRIER : Line Gressier.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : C’est très bien que l’on puisse promouvoir quelqu'un « du rang » et qu’on n’ait pas parachuté quelqu’un. Je tenais à le souligner.

M. VERDON (CGT) : Dans le rapport, il me semble avoir vu un seul médecin donner des chiffres sur le réseau de détection et les signalements réalisés par les collègues et les hiérarchiques. Serait-il possible d’avoir des chiffres pour les autres médecins pour pouvoir comparer si le réseau de détection est efficient ou non au cours des années ?

J’ai entendu parler qu'il y avait une restructuration au niveau des locaux, je ne doute pas que le service médical soit consulté, maintenant est-il bien entendu ? Quand je vois l'extension faite pour l'ambulance, aujourd'hui dans une période de grand froid soit on sort la personne de l'ambulance avec la porte du garage grande ouverte, soit on ferme la porte du garage et on ne sort jamais la personne de l'ambulance. C’est dommage à 1 m ou 1,50 m près. Vous pouvez froncer les sourcils, on peut y aller quand vous voulez. Tel que le véhicule est garé, soit on ferme la porte du garage, soit on ouvre les portes de l’ambulance mais on ne peut pas faire les deux.

Que le service médical soit consulté je n’en doute pas, après les réflexions sont-elles bien prises en compte  ? Il y a peut-être un petit travail à faire là-dessus pour que la restructuration des locaux soit faite.

M. BARRIER : Le service médical n'est pas consulté sur la modification des locaux puisque c'est lui qui élabore le projet.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Nous avons fait des schémas, nous allons voir sur le plan technique si ce que nous souhaitons est possible ou non. De plus, on part des locaux existants, donc dans un rectangle on ne fait pas un rond. Une des problématiques est que l’on travaille sur l’existant.

Nous avons fait une expression de nos besoins et nous avons essayé de mettre en musique une organisation des locaux qui nous semblait la plus logique en fonction des activités que l’on avait à réaliser, c’est-à-dire le soin à l’infirmerie, l’urgence, les visites périodiques avec la réalisation d’examens complémentaires et un pôle d’infirmières, et après une activité plus confidentielle de visites médicales et d’entretiens infirmiers. Après nous attendons les contraintes techniques par rapport à ce que nous avons exprimé.

M. VERDON (CGT) : Si la surface qui est mise à votre disposition aujourd'hui n’est pas suffisante, est-ce que vous l'exprimez pour qu’éventuellement la surface soit plus grande ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Nous avons travaillé sur un projet qui est de réinvestir le Gradient et dans ce projet on créerait trois mini pôles en faisant un collectif un peu plus fort d’infirmiers et de médecins et en les regroupant en trois entités dont une entité serait le Gradient et dans le Gradient on serait amené à transférer un peu plus de personnel pour faire une unité complète. Dans ce cadre-là, on diminue le nombre d’effectifs sur l'Avancée et donc la surface disponible dans l'Avancée est suffisante pour réorganiser les deux autres entités d'activité de consultation.

M. DELAINE (SUD) : J’allais demander une précision : vous allez redéployer le personnel de façon à mettre plus de personnel au Gradient. C’est ce que vous venez de dire ?

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : On mettrait une infirmière de plus et le Docteur Odile Hubert-Bertho irait au Gradient où elle a d'ailleurs la plupart de ses effectifs suivis.

M. DELAINE (SUD) : J’en conclus que vous réorganisez les surfaces sans les augmenter.

Mme le Dr JEAN-LAPIERRE : Oui.

M. DELAINE (SUD) : Je vais faire un droit de réponse à Monsieur Frenette.

Je comprends que vous plaidiez votre cause par rapport aux moyens que vous avez à votre disposition car il semblerait que vous manquiez de moyens vous-mêmes. Vous dites que vous êtes continuellement dans une situation qui vous met en difficulté lorsqu’un médecin est sur le départ. Pourquoi ne pas avoir fait une demande d'agrément avec un médecin supplémentaire de manière à régler ce problème-là ? Si c'est un problème récurrent, si on a du mal à garder des médecins ou comme il y a des médecins qui travaillent à temps partiel, pourquoi ne pas jouer la sécurité et se donner ce petit volume d'oxygène pour éviter à chaque fois de tomber dans la difficulté ? Vous dites que vous êtes humble, vous avez parlé de l’humilité tout à l’heure.

M. LE PRESIDENT : Je n’ai pas dit que j’étais humble.

M. DELAINE (SUD) : Vous avez dit qu’il faut rester humble devant ces problèmes.____________________________________________________________________________________________

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M. LE PRESIDENT : J’ai dit que globalement on doit avoir une attitude face à cela qui est celle-là. C’est tout ce que j’ai dit.

M. DELAINE (SUD) : Il ne s'agit pas d'être humble, il s’agit d'être responsable. C'est ambigu. Vous donnez beaucoup d'intentions, vous dites qu’il faut qu'on soit vigilant et vous n’avez pas les moyens de donner des effectifs supplémentaires au service médical ou des surfaces de travail supplémentaires au service médical.

M. LE PRESIDENT : C’est votre jugement. Je n'ai aucune expression de besoins supplémentaires. On sait qu'on a un besoin de réaménagement et dans une surface existante on sait qu’on a des zones mal utilisées, d'autres qu’on peut mieux utiliser, on a une analyse à faire et c’est le travail qui a été fait en expression de besoins par les médecins pour regarder comment répartir les surfaces actuelles et mieux les utiliser, c'est notre objectif permanent.

J'entends aussi des remarques sur le cas de l’ambulance, je l’ai constaté comme vous parce que j’y suis allé.

Quand on est convaincu de quelque chose, si je parle sur les moyens financiers, c’est-à-dire des accompagnements, une fois qu'on définit le cahier des charges de ce que l'on veut, j'arrive à défendre mes « projets » d’investissements quand c'est le cas.

Je vous ai parlé seulement d’une problématique que nous avons rencontrée sur les médecins, qui est plus spécifique sur le Technocentre aujourd’hui parce qu’on a un peu plus de médecins, mais sur les autres sites je ne suis pas forcément sur dans les mêmes situations ; sur Rueil et sur le Siège, par exemple, on n'a pas ce problème-là.

J'entends vos suggestions, il faudrait peut-être prévoir des parachutes en permanence d'anticipation éventuelle, c'est un autre débat. Mais sachez que sur les moyens, vous parlez de surfaces, je n'ai pas de problème de demande de surfaces. On sait qu'on a un flux qui n’est pas forcément favorable, on a des salles de réunion à côté donc déjà on peut réfléchir à la meilleure optimisation des surfaces en place. On regardera et c’est l’objectif du projet.

M. DELAINE (SUD) : Sur les effectifs, il n’y a pas que moi qui le dis. Les médecins du travail le disent dans leurs rapports d'année en année. Il est clair, et vous l'avouez vous-même, vous êtes en difficulté à chaque fois qu’un médecin part. Donc pourquoi ne pas avoir mis un médecin supplémentaire dans la demande d'agrément que vous avez envoyée à l’inspection du travail ?

M. BARRIER : Parce que c'est comme cela, Monsieur Delaine, il faut l'accepter.

M. DELAINE (SUD) : Dans les réorganisations, je tiens à signaler aussi que si nous, nous envoyons des personnes au service médical c'est parce qu'on veut que personne ne reste sur le bord du chemin, c'est extrêmement important. Ce qui reste à défendre, c’est la communauté de travail.

Les salariés ne sont pas demandeurs des réorganisations du cœur de métier ou du non cœur de métier. La réorganisation qui arrive, on le sait très bien, c’est pour demander encore aux gens de transférer de l'activité vers les RTx pour supprimer de l’activité au Technocentre et pour supprimer des postes. Les salariés ne sont pas demandeurs de cela. Qu’ils soient inquiets, angoissés, stressés par cette réorganisation, ce n’est pas eux qui l'ont demandée, c’est bien vous la Direction qui mettez en place des réorganisations de cet ordre-là, donc il ne faut pas vous étonner qu'après le service médical soit submergé par un nombre de passages à l’infirmerie.

C'est très bien aussi d'aller faire des démonstrations sur les travaux de la commission paritaire et des indicateurs de suivi des RPS chez Thales, je ne dis rien là-dessus. Ce serait pas mal aussi d’avoir ces conclusions ou ces remarques en CE Renault parce que chez Renault il y a de la souffrance, on en a encore entendu parler à la radio encore ce matin. Il y a de la souffrance au Technocentre.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Je ne retire pas un mot à ce que j'ai dit tout à l'heure. Il faut faire attention, c’est tout ce que j’ai dit.

M. PERROT (CGT) : Pour moi, ce ne sera que des commentaires. Vu que je suis arrivé un peu avant 4 ans j'ai un peu plus d'histoire mais je ne doute pas que vous ayez lu les rapports, Monsieur Barrier. Juste pour remettre les micro-siestes à leur place, je vous rappelle à titre indicatif que les CHSCT étaient demandeurs. Qu’après vous veniez faire une allusion à l'appartenance des micro-siestes à la CGT, nous en revendiquons au moins une infime partie, au même titre que le service médical et nos camarades des autres syndicats.

Avec le temps et avec l'histoire je peux aisément vous rappeler que, pour être élu au CHSCT depuis que je suis arrivé sur le Technocentre, nous avons besoin, nous les élus, de contact avec le service médical, et pour avoir un contact avec le service médical il faudrait qu'il y ait un peu moins de turn-over. Je pèse mes mots, j’essaie de parler gentiment. Je pense que certains médecins sont partis dans des conditions assez déplorables, certains médecins qui partaient en fin de carrière n'ont pas hésité à nous parler et nous dire ce qu'ils pensaient des choses. C'est pourquoi mon intervention sur la non-présence d’Elisabeth Rouger pourrait vous éclairer ; c'est le dernier médecin qui a ouvert le Technocentre et qui est

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encore présente. Je ne juge pas les médecins présents maintenant, je souhaite travailler avec eux, sauf que l'investissement humain pour arriver à connaître les gens, ce n’est pas 6 mois, ce n’est pas 3 mois, ce n’est pas 2 mois. On ne connaît pas le personnel qu'il y a à l’infirmerie parce que cela a été la valse. Monsieur Barrier, cela ne fait que 4 ans que vous êtes là, moi je suis là depuis plus de 12 ans donc vous comprenez que je pense en savoir un peu plus. Je vous le dis, il n'y a pas de stabilité au niveau du service médical ; j'espère qu'il va y en avoir et qu'on pourra travailler, c'est la moindre des choses, mais j'ai quand même quelques doutes.

Un commentaire sur le logiciel. Si vous l’avez, champagne ! parce que cela ne savait pas 4 ans non plus qu'on en parle. C'est aussi la limite des élus du CE que de réclamer en même temps que le service médical un logiciel qui fasse que ces gens-là puissent travailler correctement et gagner du temps pour s’occuper des salariés.

Concernant les passages à l’infirmerie, d’évidence il y a beaucoup de passages à l’infirmerie. Moi je n’envoie personne à l’infirmerie mais je dis aux gens que s’ils ne sont pas bien, c'est là-bas qu’on va s’occuper d’eux parce que nous, nous ne sommes pas toujours et forcément compétents pour déceler et trouver les raisons qui font qu'il y a un mal-être ou un petit quelque chose. Un petit bobo au doigt (c'est un médecin qui me l’avait raconté) qui est soigné pendant 2  jours des fois après une grosse difficulté psychique et psychologique professionnelle. Donc moi je souhaite qu'il y ait plus de passages à l’infirmerie. D’évidence cela fera plus de travail au service médical mais d’un autre côté on pourrait se poser des questions sur le bien-fondé des passages à l’infirmerie, il faudrait qu’il y ait un réel travail de fond sur le fait que les gens soient obligés d'y aller pour essayer de panser quelques plaies psychiques, parce que pour certains c’est l’objet de leur passage à l’infirmerie.

Cela me permet de basculer sur les analyses d’accidents et non pas les enquêtes, et de dire que cela permettrait aussi après de déceler certains secteurs où il y a des problématiques, quelles qu’elles soient parce que je ne suis pas là pour juger, mais quand on identifie des problématiques ou humaines ou techniques cela permettrait de les solutionner avant d’en arriver à une déclaration d’accident, psychique ou autre, et de solutionner en amont. Ce serait un travail de prévention et un travail de prévention qui devrait être fait dans les CHSCT, mais pour le faire dans les CHSCT il faut une réelle volonté d’y aller. Il faut avoir envie de travailler ces solutions-là pour après faire de la prévention.

Je vais maintenant basculer sur un historique du Technocentre concernant les addictions. Il faut que vous sachiez, Mesdames et Messieurs du service médical, que nous avons eu un excellent médecin du travail qui avait la solution à toutes les addictions puisque pour lui c'était le répressif à outrance, ce médecin nous parlait comme cela à nous élus CHSCT et vous vous doutez bien que nous faisions quelques bonds parce que pour des préventeurs ce n'est pas très simple. Vous n'étiez peut-être pas là, Monsieur Barrier, cela remonte à plus de 4 ans.

Il faut aussi que vous sachiez que l'entreprise Renault à Boulogne-Billancourt avait des salariés dans des métiers très difficiles, les fonderies et les peintures, qui avaient le droit de boire ; un des derniers salariés qui a travaillé aux fonderies est parti l'année dernière et ce gars-là qui ne touchait pas une goutte d’alcool me disait que l’apprenti qui était dans les fonderies allait chercher les 12 trous. Vous savez ce qu’est un 12 trous, c’est un cageot avec 12 bouteilles. Comme on tuait ces gens-là, on pouvait leur donner le droit de boire, cela ne dérangeait personne, ils étaient alcooliques, et en plus ils devaient fumer.

Oui, d'évidence il faut essayer de travailler sur les addictions. Comment faire de la prévention, je n'en sais rien, mais je voudrais reprendre ce qui a été dit tout à l'heure sur l’association «  MAINTENDUE », je pense que les personnes qui travaillent dans cette association font un travail de fond efficace et qu’elles ont besoin d'être aidées, je parle de moyens financiers et je sais de quoi je parle. Monsieur Frenette, j'en appelle à vous, aidez cette association parce qu'elle est indispensable dans notre entreprise. A certains moments ils travaillaient cachés, on a fait un vrai travail de fond et d’évidence les résultats on ne les voit pas donc on ne peut pas en parler non plus. C’est très difficile de s’occuper des addictions et là on ne parle que d’addictions alcooliques mais il y a aussi les addictions médicamenteuses et autres, et quand on s'investit dedans on y laisse un peu des plumes, sauf des gens qui ont beaucoup travaillé avant comme certaines personnes dont je tairai les noms. Sincèrement, du fond du cœur, aidez cette association, ne la lâchez pas et donnez-lui les moyens de travailler correctement parce que c'est vraisemblablement cette association qui a aidé certaines personnes à ne plus garder leurs conduites addictives.

Je finirai mon intervention par ma crainte de voir des recrudescences de passages à l’infirmerie essentiellement dus à la restructuration de l’entreprise. On sait sur le terrain qu’il y a une catégorie socioprofessionnelle qui est plus qu’impactée : les CUET, parce que leur travail est de trouver des salariés pour les faire partir. La CGT alerte la Direction sur les pressions qui sont mises sur les CUET pour qu'eux pressurisent les salariés qui devraient partir. Pression + pression, à un moment cela va exploser. Je ne souhaiterais pas que l'explosion devienne comme ce que l’on a vécu il y a quelques jours à Cléon et que l’on a vécu ici il y a quelques années, je l’ai très très mal vécu et je ne souhaite absolument pas revivre cela, mais je ne suis pas le seul parce que le service médical lui aussi l'avait très mal vécu. Vous n’étiez pas là, ce sont des moments qu'on ne souhaite pas vivre dans l'entreprise. Il n'est pas normal de décéder dans l'entreprise.

M. PACINI : Je vous propose de passer à la consultation sur le rapport technique des médecins du travail pour l’année 2012.

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Y a-t-il des déclarations préalables ?

M. RAULT (CFDT) : Déclaration CFDT

Si nous apprécions au quotidien le travail des équipes médicales, nous regrettons cependant une baisse de la qualité des données disponibles dans ce rapport comparé à celui de l’activité 2011, exception faite du volet concernant l’activité des infirmières. Nous demandons que le prochain rapport intègre toutes les données communiquées en séance.

La question de la maitrise des RPS, sur l’Etablissement, continue de se poser si l’on regarde les indicateurs présentés ainsi que les alertes des médecins concernant ce risque pour la santé des salariés face au bouleversement de l’organisation qui va se réaliser prochainement. Nous partageons complètement ce sentiment et nous craignons effectivement une augmentation conséquente du risque psychosocial sur le site avec pour corollaire une sollicitation importante du Service de Santé au Travail. Il risque d’ailleurs d’en être de même pour la fonction RH.

Concernant les ESTI, il nous parait indispensable qu’ils puissent être réalisés dans des conditions professionnelles garantissant la confidentialité de l’échange et un confort optimal. Ce n’est pas le cas, avec l’implantation actuelle. Un projet de réaménagement sur 2013 est en cours, dont acte.

Compte tenu de la persistance à un niveau que nous considérons élevé des Risques Psycho Sociaux, la CFDT émettra un avis NEGATIF.

M. TAILLEUR (CGT) : Déclaration CGT

Les rapports des médecins font un constat accablant. Tous indiquent une forte dégradation de la santé physique des salariés, de l'augmentation des risques psychosociaux et alertent sur une année 2013 à haut risque.

La CGT remercie à nouveau le travail réalisé par le Service de Santé au Travail dans des conditions de plus en plus difficiles, tant matérielles que professionnelles, car on ne leur demande plus de faire de la prévention comme cela devrait être le cas ou d'assurer le suivi médical de milliers de salariés, mais quasiment de ne faire que du curatif et d'orienter tel salarié ou l'autre qui vers son médecin, un spécialiste ou un psy.

Le Service de Santé au Travail devient l'outil de colmatage des dégâts causés par une politique RH obnubilée par le profit immédiat pour la plus grande joie de la Bourse et des actionnaires.

Où est l'humain dans le terme ressource humaine, puisque nous ne sommes plus que des « ETP » (équivalent temps plein) après avoir été des matricules.

Pression toujours plus forte, conditions de travail de plus en plus désastreuses, réorganisations de moins en moins comprises, c'est le lot de tous les jours et la réorganisation annoncée couplée à l'accord dit de compétitivité va accroître ces risques pour les salariés qui ne pourront pas bénéficier d'un départ anticipé.

La CGT alerte et alertera dans toutes les instances la Direction de Renault au travers de la Direction d'Etablissement sur les risques et la pression psychologique actuellement, et pour de nombreuses semaines encore, supportée par l'ensemble des salariés de nos Etablissements.

Enfin, pour nous, ce rapport est incomplet. Pas de retour de 2 médecins, voire plus : Dr. Martineau (6 mois) et Dr. Rouger.

Dans ces conditions, la CGT S’ABSTIENDRA cette année sur ce rapport. Je signale enfin que c’est la première fois que cela se produit et cela marque, comme nous l’avons dit plus haut, que la santé au travail n’est pas une priorité dans l’entreprise.

Mme BOUDIER (SUD) : Déclaration SUD

SUD tien au préalable à saluer et encourager l’ensemble du personnel médical pour son travail et son courage. Il est indéniable que le service médical constitue un service d’écoute incontournable pour les salariés, malheureusement la Direction n’attache aucune importance à sa prestation. C’est cohérent en quelque sorte, les médecins et le personnel infirmier ressemblent au reste du personnel : privés de moyens et de reconnaissance.

Pour SUD, donner un avis favorable au rapport des médecins du travail, ce serait entériner une situation intenable, éternellement dégradée, ce serait accorder un désaveu définitif sur la sécurité et la santé de l’ensemble du personnel de l’Etablissement.

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Manque d’effectif, toujours pas de logiciel de gestion alors qu’il est promis depuis des années, manque de locaux, les médecins alertent sur des problèmes récurrents que les organisations syndicales portent depuis longtemps sans que jamais la Direction de cet Etablissement n’écoute.

Les visites périodiques continuent de s’espacer illégalement, le travail préventif recule devant l’urgence du reste à faire.

En 2011, le Dr Hadjaj avait donné sa démission ; en 2012, c’était au tour du Dr Martineau, pilote des risques psychosociaux, de donner la sienne, ce qui aura permis à la Direction d’effacer soigneusement les indicateurs des risques psychosociaux. Exit les plans d’action de prévention aux conduites addictives et prévention des risques psychosociaux, c’est plus simple de dire que tout va bien quand on a confisqué les indicateurs. Or, malheureusement, la souffrance au travail est bien présente sur l’Etablissement.

SUD S’ABSTIENDRA sur le vote mais, comme les années précédentes, SUD réclame la présence d’un médecin et de deux infirmières à plein temps au CTA, nous demandons l’embauche de médecins et d’infirmières supplémentaires au TCR, ainsi que l’embauche de secrétaires administratifs et la mise en place d’un CUET pour l’équipe de soins. SUD réclame la réouverture de l’infirmerie du labo et l’agrandissement des locaux principaux de l’Avancée. SUD réclame une diminution de l’amplitude horaire du TCR et un calage des horaires d’ouverture du service médical du TCR.

SUD rappelle qu’il est du devoir de l’employeur de mettre en œuvre les mesures prévues à l’article L. 4221-1 du Code du travail, à savoir notamment : éviter les risques et notamment les risques psychosociaux, combattre ces risques à la source, adapter le travail à l’homme (et non l’inverse) en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail, planifier la prévention en y intégrant entre autres l’organisation du travail, les conditions de travail et les relations sociales.

M. CAYLA (CFE-CGC) :Déclaration CFE-CGC

L’ensemble de l’équipe médicale, médecins et infirmières, est apprécié par les salariés. La CFE-CGC reconnaît sa réelle plus-value apportée dans l’accompagnement des personnes en difficulté. Cependant, pour l’année 2013 le SST (Service de Santé au Travail) se trouve à la conjonction de plusieurs facteurs : la charge de travail à encaisser par le SST et l’accompagnement des salariés dans un contexte de réorganisations profondes.

1) La charge de travail du SST est actuellement déterminée par plusieurs facteurs :

- le retard dans les délais de visites médicales qui existe toujours,- le nouveau logiciel MEDIS qui sera livré en mai et nécessitera une phase d’apprentissage,- l’historisation des données, incomplète à ce jour,- la mise en place des entretiens infirmiers, nécessitant une phase d’apprentissage et une réorganisation des bureaux

(imposée par la nécessaire confidentialité). Nous espérons que ce dernier point permettra un rattrapage rapide et durable des retards actuels.

2) L’accompagnement des salariés est principalement généré et accru par :

Les réorganisations profondes annoncées en CCE et CE, qui génèreront des mutations profondes dans le contexte de travail des salariés : changement potentiel de mission, d’interlocuteurs et/ou de rattachement hiérarchique. Ces évolutions imposeront, pour certains salariés, une surcharge de travail ou un accompagnement psychologique.

Les découpages en cours « cœur de métier / non cœur » et « métiers sensibles / critiques », anxiogènes selon nos retours de terrain et générateurs d’adaptation professionnelles pour certains salariés.

Les salariés sont –encore plus en 2013– en manque de reconnaissance financière et morale. Le processus «  job grading » va ajouter une dose de frustration pour certains salariés : nous nous sommes d’ailleurs opposés à une application précipitée de ce projet.

Une charge de travail des équipes de Guyancourt Aubevoye toujours forte, avec le projet phare 15-40 et le pilotage de l’International.

3) Il faut également garder en ligne de mire des actions récurrentes comme : Les risques et infections liés aux missions : le SST doit impérativement être informé lors de missions de salariés. Les affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures, liées au travail sur écran par exemple.

La prévention et le bien-être au travail doivent également rester des axes forts, comme l’accompagnement psychologique, l’ergonomie au poste de travail et la sensibilisation à la nutrition. A cet effet, nous regrettons qu’aucun forum « forme et santé » n’ait été organisé en 2012.

Un projet « micro-sieste » a également été initialisé en 2011, mais le SST n’est plus impliqué dans le projet initial. Dans ce contexte, quelles conclusions en tirer et comment valoriser cela auprès des salariés, au bénéfice de tous ?

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En synthèse, il est vital de poursuivre l’action :

Notre Entreprise se trouve au milieu du gué, dans un contexte concurrentiel très fort et dans un marché d’Europe de l’Ouest en crise.

Dans le contexte de charge et de stress subi par notre Etablissement, le curatif mais surtout la prévention doivent rester les axes forts de nos missions : dans ce contexte, la prévention des RPS (Risques PsychoSociaux) doit rester un axe prioritaire, en s’appuyant sur l’ensemble des forces de l’entreprise (management, RH, médecins du travail, IRP et assistantes sociales).

En conclusion, la CFE-CGC remercie et soutient le Service médical pour sa transparence et sa volonté de progrès. Dans ce contexte, nous donnerons un avis FAVORABLE au rapport technique 2012.

M. BARRIER : Nous allons passer au vote sur le rapport technique des médecins du travail pour l’année 2012.

Qui vote pour ? 7 voix (CFE-CGC)Qui vote contre ? 4 voix (CFDT)Qui s’abstient ? 4 abstentions (3 CGT, 1 SUD)

Un grand merci à tous les médecins et aussi à toutes les infirmières qui ne sont pas là mais qui ont travaillé toute cette année 2012 pour le bien commun.

Juste un mot de conclusion pour dire que beaucoup de choses ont été dites sur la vie du Service de Santé au Travail, on aura l'occasion d'y revenir puisque le mois prochain le Dr Leproust viendra se présenter.

Ma conviction personnelle est que les représentants du personnel participent aussi de la qualité de vie dans l'entreprise, il n'y a pas d'un côté les méchants de la Direction et de l’autre côté les gentils représentants du personnel qui seraient là pour défendre les salariés, vous participez aussi par votre attitude, par vos comportements, par vos écrits, par votre communication de la sérénité ou, au contraire, du mauvais climat qui peut régner dans cette entreprise, et je pense qu’à certains égards il faut que vous soyez vigilants aussi.

M. PERROT (CGT) : Attention, vous vous enlisez, Monsieur Barrier.

M. BARRIER : Non, je suis convaincu de ce que je dis. Les représentants du personnel participent de la qualité de vie au travail dans une entreprise, de la qualité des relations humaines, relisez à cet égard les déclarations successives des médecins du travail aux deux derniers CE notamment, des choses intéressantes ont été dites sur ce point en particulier, et je pense que cela doit tous appeler à notre responsabilité pour faire en sorte que la qualité des relations au quotidien soit bonne et que les médecins puissent travailler sereinement et avec toute l'indépendance nécessaire dans leur métier de médecin, de même pour les infirmières.

M. DELAINE (SUD) : Je voudrais vous poser une question. Les deux personnes qui travaillent à l’association « MAINTENDUE » vont partir, l’une est déjà partie et l'autre va partir à la retraite cette année. Est-ce que vous connaissez les personnes qui vont reprendre cette association ?

M. le Dr GONFRERE : M. Watterlot reste. Il avait le droit de partir dans le cadre du plan mais pour des raisons personnelles il a décidé de rester.

L’infirmière d’Aubevoye, Mme Annick Auloy, qui était un des membres fondateurs et qui est la trésorière de l’association, reste aussi dans l'association parce qu’elle n’habite pas très loin d’Aubevoye et ce sera pour elle une occasion de continuer d’avoir un contact avec le monde professionnel.

Le médecin du travail d'Aubevoye traditionnellement et historiquement fait partie de l'association, donc la collègue que vous avez vue tout à l’heure va prendre ma place. Je vais rester aussi dans l'association. D'autres médecins du Technocentre se sont également joints à l’association : Odile Hubert-Bertho et Isabelle Jean-Lapierre.

Un heureux hasard avec ce non-départ de M. Watterlot fait que l’association continue sans problème pour le moment.

Tout à l'heure plusieurs ont parlé d’un bilan. M. Watterlot fait un bilan annuel qu’il nous a présenté il y a 2 ou 3 mois. Je suis sûr que si vous le contactez, il vous enverra le bilan 2012, 2011.

Il faut que vous sachiez que suite aux démarches lancées auprès de la Direction centrale du personnel de tous les établissements sur lesquels il intervient, y compris dans les usines, la situation financière de l'association s'est nettement améliorée parce que tout le monde a décidé en effet d'une façon ou d'une autre (pour l’Ingénierie c’est la fourniture d'un véhicule) de s'impliquer financièrement dans l'association. C'est une affaire qui est relativement bien partie. Fort ____________________________________________________________________________________________

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heureusement une fois de plus M. Watterlot ne quitte pas la barre, donc pour le moment il n'y a pas d'inquiétude, au contraire cela va à la limite même mieux qu'il y a 1 an ou 2 ans où il y avait de réelles difficultés financières, où la voiture était validée par les différents directeurs ou différentes personnes qu'il y avait à l'époque pour 1 mois, pour 2 mois, et il fallait aussi soutenir le moral de M. Watterlot. Là, honnêtement, c'est bien parti et l'implication des nouveaux membres, mes nouveaux collègues en particulier, fait qu'à mon avis il n'y a pas de souci à avoir.

M. BARRIER : Merci.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Juste pour souhaiter au Docteur Gonfrère une bonne retraite et lui dire que nous avons bien apprécié la qualité des échanges et le travail que nous avons pu faire au ensemble au sein du CHSCT et autre. Encore merci et bonne retraite.

M. le Dr GONFRERE : Je vous remercie. Cela clôt 35 ans ½ de travail dans l'entreprise, 25 ans d’usine, 10 ans d’ingénierie. Très honnêtement, j’ai été très satisfait de la vie professionnelle que j’ai eue chez Renault. Je vais employer un terme et faire un petit commentaire, j'ai envie de dire que j’ai eu très tôt la vocation d’être médecin du travail et je vais vous dire pourquoi. Mes grands-parents paternels habitaient tout près de l'usine de Flins, à Mezières-sur-Seine, j'entendais le matin les cars de l'usine qui descendaient la rue le matin de très bonne heure et je demandais à mes grands-parents pourquoi des cars circulaient, et on me disait que c’était les ouvriers de l'usine qui allaient au travail. Je me suis fait des réflexions à ce moment-là et c'est une des choses qui m'a marqué en me disant : se lever si tôt le matin pour aller au travail.

J'ai toujours beaucoup apprécié ce métier de diplomate entre deux mondes, même s'il n'est pas toujours bien compris par le monde médical, mais les choses se sont bien améliorées depuis 35  ans, en tout cas j'ai toujours beaucoup apprécié la collaboration avec les représentants du personnel, quelles que soient les organisations syndicales, quels que soient les caractères des uns et des autres, j'ai en effet eu une vie professionnelle extrêmement sympathique dans l'entreprise et je ne regrette absolument pas mon choix professionnel.

Merci bien à tous. J'avais dit bonjour à des personnes il y a 35 ans à Sandouville, je vous dis à vous adieu et bonne chance.

L’équipe médicale qui s’est reconstituée ici au Technocentre, avec la motivation de mes collègues, fera en sorte que vous ne serez pas déçus.

M. PACINI : Monsieur le Secrétaire, je vous propose de faire une pause.

M. BELLICAUD (CFE-CGC) : D’accord.

Pause de 10 heures 17 à 10 heures 23.

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ACTIVITE GENERALE DE L’ENTREPRISE

M. PACINI : Nous allons reprendre la séance avec la présentation que nous faisons mensuellement du Kit Reflex sur les résultats commerciaux et l’actualité de l’entreprise.

RÉSULTATS COMMERCIAUX GROUPE MARS 2013   VS MARS 2012

MONDE

Le marché monde a reculé de 3,8 % en mars 2013 (vs mars 2012) sous l’effet essentiellement de la baisse des marchés européens (-10 %), sud-américains (-5 %) et indien (-14 %), et, chose n’est pas coutume, un ralentissement du marché chinois (+1,6 %).

Dans ce contexte, les ventes du Groupe Renault s’établissent à 229 561 véhicules, en baisse de 7,5 % par rapport à 2012 sous l’effet des reculs prononcés en Amériques (-20 %) et en Europe (-13 %).

La part de marché du Groupe baisse de 0,1 pt à 3 % du marché mondial.

EN EUROPE

Dans un marché européen qui continue une décroissance dont on parle depuis quelque temps (-10,2 % vs mars 2013), le Groupe établit une part de marché de 8 %, en baisse de 0,3 pt par rapport à mars 2012. Cette baisse de part de marché est liée à un marché en Grande-Bretagne traditionnellement élevé en mars (+6 %) alors que notre présence y est aujourd’hui assez faible suite à la restructuration de notre offre commerciale en 2012  avec un focus sur les ventes rentables. Donc il y a une baisse de volumes par rapport à une concentration sur les ventes rentables.

La marque Renault rétrograde à la 4ème place du marché européen, derrière VW, Ford et Opel, le dernier ayant 13 000 unités d’avance sur Renault sur le mois de mars isolée.

Parmi les succès du mois il faut citer la commercialisation de la nouvelle Clio, on en a parlé le mois dernier : la Clio 4 Berline s’installe sur le podium des ventes du segment B dans de nombreux pays d’Europe (Italie, Pays-Bas, Portugal) au cumul à fin février ; les résultats à fin mars pour la concurrence en Europe ne sont pas encore disponibles. Clio est leader de ce segment en Belgique et en Slovénie. En France, elle est le modèle le plus vendu du marché en mars et au cumul de l’année. La commercialisation de Clio Estate a commencé en mars dernier et contribuera aux résultats commerciaux dès les prochains mois.

MARCHES DU GROUPE HORS EUROPE (HORS ETATS-UNIS & CANADA)

Les ventes du Groupe sont stables (- 0,1 %) dans des marchés en baisse de 3,8 %).

En Eurasie, en Euromed-Afrique et en Asie-Pacifique, le niveau de ventes du mois a atteint un niveau record. En Russie, les ventes progressent de 16 % et Renault tire profit du succès de Duster qui se positionne leader du segment C et du segment des SUV.

En Inde, le Groupe poursuit sa conquête de part de marché avec des volumes et une part de marché de 2,9  %, en hausse de 2,6 pts, ce qui est une chose assez remarquable.

VENTES PAR MARQUE

Les ventes de la marque Renault s’établissement à 187 930 véhicules, en retrait de 11,6 % par rapport à mars 2012.

Dacia est en hausse de 20,2 % avec 36 412 véhicules vendus.

RSM est stable (0,4 %). Vous savez que nous avons eu des difficultés en Corée avec une entreprise qui a eu du mal à vendre ses produits, et pour la première fois depuis 24 mois il y a une stabilisation avec 5 219 véhicules, ce qui est intéressant parce que de nouveaux modèles arrivent, notamment le QM5 dérivé du Duster, qui a été élu 1er véhicule au Salon de Séoul et qui, à mon avis, va donner de bons résultats sur le marché.

RESULTATS COMMERCIAUX GROUPE MARS 2013   vs MARS 2012   – DONNEES PAR REGION

REGION EUROPE

Parmi les succès du mois, à noter que le Groupe regagne des parts de marché en France (+1,3 pt), en Espagne (+0,7 pt), en Belgique (+0,5 pt), en Autriche (+0,5 pt), Slovénie (+1,3 pt) et au Danemark (°,3 pt).

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En France, le Groupe réalise 24,9 % de pénétration dans un marché plus bas qu’anticipé (-15,4 %). Au cumul sur le premier trimestre, le Groupe Renault réalise en France une part de marché VP+VU de 25,6 %, en progression de 0,8 pt, grâce au succès de Nouvelle Clio et de Nouvelle Sandero.

REGION EUROMED-AFRIQUE

Le Groupe établit un record de ventes à 33 509 véhicules, ce qui représente + 0,7 % de ventes, surtout lié aux ventes de la Nouvelle Symbol qui a été lancée mi-mars.

REGION EURASIE

Avec des ventes en hausse de 15,1 %, le Groupe établit une part de marché record sur un mois de mars à 6,5  % (+0,6 pt). Le succès de Renault, 2ème marque du marché, est lié à son offre produit et à l’extension du nombre de points de vente puisqu’il y a eu 15 ouvertures de points de vente en 2012 et 2 nouveaux points de vente ont été inaugurés au 1er

trimestre de cette année.

REGION AMERIQUES

En suivant la dynamique de février, les ventes du Groupe baissent de 19,9 % à 30 376 véhicules, lié au manque capacitaire suite au redémarrage progressif de l’usine de Curitiba à partir de mi-février. On est en période de vacances estivales au mois de janvier puisqu’on est dans l’hémisphère sud et il y a eu arrêt de production sur le mois d’été et le redémarrage a eu lieu mi-février, ce qui a quand même eu un impact avec une part de marché de – 1 pt dans la région.

Le lancement du Nouveau Master au Brésil en mars, des mesures commerciales adaptées à la montée en cadence de l’usine doivent permettre de renouer avec la croissance des parts de marché à compter du 2ème trimestre.

REGION ASIE-PACIFIQUE

Les ventes du Groupe progressent de 21 % à 26 841 unités.

La part de marché du Groupe progresse de 0,2 pt, portée par l’accélération des ventes en Inde et au succès de Duster dans ce pays.

ACTUALISATION DE LA GAMME KANGOO   : L’AMELIORATION DE LA QUALITE PERCUE

Renault actualise sa gamme Kangoo avec :- les Kangoo Z.E. et Maxi Z.E. avec un design davantage différencié par rapport au thermique et le Z.E. Voice

permet au véhicule d’être entendu par les piétons ;- un Kangoo Express et le Kangoo Thermique avec de nouvelles motorisations bien plus économiques qui

permettent de faire de réelles économies en termes de consommation ;- le R-Link donne une perception qualité améliorée sur le sujet.

CONCEPT-CAR TWIN’Z

Ce concept a été révélé le 8 avril 2013 au salon du mobilier à Milan.

Pour rappeler ce que vous avait montré M. Laurens van den Acker, les éléments qui concernent tout ce qui concerne la vie à bord, l’identification qui incarne les différents modes de vie :

- DeZir : le coup de foudre- Captur : la découverte du monde à deux- R-Space : le temps de fonder une famille- Frendzy : le travail

On est maintenant sur le temps du jeu avec Twin’Z : le temps du jeu.

L’idée est de bien avoir une identification et de continuer cette image au travers de points de référence.

3 ème ANNIVERSAIRE DU PARTENARIAT STRATEGIQUE AVEC DAIMLER Le 7 avril 2010 : l’Alliance Renault-Nissan annonce un accord de coopération stratégique à long terme avec Daimler.

En 2013, de nombreux projets ont été réalisés ou sont en cours :

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- le Citan, développé par Renault et Daimler sur la base d’une plateforme Kangoo, et fabriqué exclusivement à Maubeuge depuis 2012 ;

- Smart/Twingo, développé par Renault et Daimler, et fabriqué en France à Hambach par Daimler et en Slovénie à Novo Mesto par Renault, avec un lancement prévu pour 2014 ;

- la fourniture croisée de GMP ;- la fourniture de batteries ;- d’autres types de coopération notamment sur la pile à combustible dont on reparlera, à mon avis, ici.

EVENEMENTS MARQUANTS AVRIL 2013

24 avril : Annonce du chiffre d’affaires Groupe Renault du 1er trimestre27 avril : Motorland Aragon (Espagne)30 avril : Assemblée Générale Renault

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PRESENTATION DIRECTION DE LA QUALITEAvec la participation de M. Jean-Pierre VALLAUDE, Directeur de la Qualité

M. PACINI : Nous accueillons Monsieur Jean-Pierre Vallaude, Directeur de la Qualité. Vous aviez souhaité avoir une vision de ce qu’était la Direction de la Qualité, son métier, ses orientations, ce que fait finalement ce grand métier transversal dans l'entreprise, on en parle beaucoup. Jean-Pierre Vallaude n’était jamais venu en CE, donc c'était l'occasion de pouvoir parler de ce métier. Jean-Pierre, la parole est à toi.

M. VALLAUDE : Bonjour à toutes et bonjour à tous.

Je vais aujourd’hui aborder 5 points :

- Organisation Qualité- Stratégie Qualité : Politique et Plan Qualité- Système de mesure de la Qualité et résultats- Plan Satisfaction Client et objectifs 2016- Management des ressources humaines à la Direction de la Qualité

ORGANISATION QUALITE

Finalités

C’est le haut de la page de ma lettre de mission. La DQ et moi-même à la tête de la Direction de la Qualité, je suis donc chargé de :

Conduire les efforts de Renault pour renforcer la notoriété positive, la confiance dans les marques du Groupe et la satisfaction des clients sur chacun de ses marchés grâce à un niveau de qualité positionné au niveau des meilleurs en matière de produits et services (fiabilité, durabilité, vente et après-vente).

Assurer une résolution rapide et efficace des problèmes de qualité en clientèle dès la première alerte. Protéger le Groupe Renault et ses clients en mettant en place un système d’assurance qualité efficace en cas de

crise liée à un risque produit susceptible d’impacter la rentabilité ou l’image du Groupe. Je vais vous parler de comment on décide des différentes campagnes de rappel, campagnes de service.

Contribuer à la profitabilité pérenne de l’entreprise en maîtrisant les coûts de garantie sans compromettre les missions décrites ci-dessus. Maîtriser les coûts de garantie consiste essentiellement pendant les phases de développement des projets à mettre une assurance qualité efficace préventive qui fasse qu’on ait le moins de problèmes possible lorsqu’on fabrique les voitures.

Organisation

La Fonction Qualité de Renault, c’est environ 5700 personnes réparties dans le monde, mais la Direction de la Qualité dont je suis le responsable hiérarchique, ce n’est que 275 personnes qui animent l’ensemble.

Vous savez que chez Renault il y a trois grandes fonctions : les Régions, les Programmes et les Métiers. On retrouve la même chose dans la Fonction Qualité.

Pour dialoguer avec les Régions j’ai des Directeurs Qualité dans 9 pays. Vous allez me dire qu’on vend des voitures dans plus de 100 pays, pourquoi n’y a-t-il que 9 pays où il y a des Directeurs Qualité ? Il y a trois conditions : il faut que dans ce pays on y fasse du commerce, qu’on y fasse de la production et qu’on estime qu’il y a un manque maturité qualité. C'est la raison pour laquelle vous ne voyez pas le Directeur Qualité France, le Directeur Qualité Espagne ; en revanche, vous voyez des Directeurs Qualité en Russie, au Brésil, en Argentine, en Colombie, en Iran, en Israël, en Roumanie, en Inde et en Corée.

Les métiers principaux de la Direction de la Qualité sont : - l’Assurance Qualité des Projets Véhicules, - l’assurance Qualité des Projets Mécaniques, pas direct que d'heures qualités FRANS ou Espagne,- ce que l’on appelle dans notre jargon la DFI, le recueil et l'analyse des incidents qui arrivent en garantie,- l’Organisation et Méthodes Qualité,- le Contrôle des Dépenses Garantie : quand on parle de budget garantie chez Renault, à la grosse on est entre

400 et 500 M€.

La relation avec les différents programmes : Il y a 6 Directeurs de Programme chez Renault et chacun d’eux a un responsable d’assurance qualité des projets de la gamme.

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Les DQDX (directeurs qualité des différents métiers) : DQ-DDI, DQ-P, DQ-IP, DQ-IV, DQ-IM, DQ-IDVU, DQ-F, DQ-SC, DQ-DA, DQ-DVU, DQ-DSIR, DQ-DC, DQ-R TECH, DQ-RST, DQ-DJ, DQ-DPMI. Je suis en lien fonctionnel avec ces personnes, j’anime ce réseau, et c’est derrière ces personnes, notamment derrière le Directeur Qualité Fabrications que se logent 3200 personnes réparties dans les différents services Qualité des usines de Renault dans le monde.

Enfin, mon Assistante, mon Assistante Exécutive, l’animation du Q-FTT avec Nissan puisque depuis 10 ans il y a une équipe transverse et nous dialoguons en permanence tous les mois avec le Directeur Qualité de Nissan, les Ressources Humaines et la Communication.

Leader Qualité dans les Régions

Il y a 5 Régions chez Renault. Chacune des Régions est pilotée par un Comité de Management de la Région et dans chaque Comité de Management de la Région la Direction Qualité est présente :

- Thomas De-Soete en Eurasie- Carlos Espejel en Asie-Pacifique- Antoine Blanc en Euromed – Afrique- C’était Sylvain Bourdillon jusqu’au 31 mars en Amériques, qui a décidé de faire valoir ses droits à la retraite

donc nous sommes en train de désigner son remplaçant- Moi-même en Europe.

Activités

1. Définir et déployer une stratégie et des objectifs Qualité en cohérence avec la stratégie de l’entreprise.La Direction de la Qualité n’est pas là pour dire à l’entreprise « ne prenez pas de risque » sinon on ferait toujours des 4 CV. La stratégie de l’entreprise dit : on veut faire des voitures, par exemple, en Russie, donc on veut utiliser des fournisseurs locaux qui sont moins matures que les fournisseurs d’Europe Occidentale. La stratégie de la Direction de la Qualité n’est pas de dire « attention, trop risqué, ne faites pas cela », c’est de faire réussir cette stratégie en mettant l’assurance qualité sur les risques qui permettra de les faire tendre vers zéro.

2. S’assurer que les promesses faites aux clients sont et seront tenues : Existence des standards Application des standards Amélioration permanente des processus

Toute Direction Qualité dans quelque entreprise que ce soit fait cela.

3. Évaluer la situation Qualité (produit & service), fournir une information pertinente aux opérationnels et s’assurer de l’application de mesures appropriées pour corriger les éventuels problèmes.

STRATEGIE QUALITE

Politique Qualité

Une volonté : Etre reconnu par nos clients et le public comme faisant partie des leaders Qualité

Cette phrase a été écrite en mars 2004 dans une lettre « La vision de l’Alliance », cosignée à l’époque par Louis Schweitzer et Carlos Ghosn. Cette vision, cette volonté n’a pas changé. Le mot important est d’être reconnu. C’est là aujourd’hui où je fais partie, comme beaucoup d’autres dans l’entreprise, des gens un peu frustrés, parce que nous savons que nous avons un niveau de qualité qui n’a jamais été aussi bon chez Renault et ce n’est pas pour autant que le grand public reconnaît à Renault un notoriété qualité à la hauteur de celle qu’il reconnaît, par exemple, à Volkswagen alors que factuellement je vais vous montrer des data qui montrent que dans beaucoup de points nous avons atteint ce niveau. Le point important est d’être reconnu et donc c’est là où nous avons encore du travail à faire.

Un état d’esprit : Obtenir la satisfaction des clients et utilisateurs de nos produits et services

Une stratégie :- Faire bénéficier tous nos clients de tous nos progrès qualité- Satisfaire nos clients par des produits fiables longtemps et qui vieillissent bien- Assurer la sérénité des clients en toutes circonstances- Faire de nos salariés les 1ers ambassadeurs de la qualité de nos marques- Faire reconnaître notre qualité par le grand public.

3 Plans Qualité successifs

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En fait, je ne fais que poursuivre une action qui a démarré le 30 janvier 2003 à Bercy quand Louis Schweitzer a réuni les 11000 cadres de Renault pour leur dire « les problèmes qualité ça suffit, il faut qu’on s’en occupe ».

A l’époque mon prédécesseur, Jean-Louis Ricaud, a mis en place le PQR (Plan Qualité Renault). Ce PQR a couvert la période 2003-2006 et il a eu pour objectif de remettre en place les fondamentaux, les fondations de la pyramide. C’était assez basique, c’était s’assurer de la qualité initiale des voitures, qu’il n’y ait pas trop de pannes après trois mois d’usage, et côté services c’était s’assurer que quand on commandait une voiture blanche c’était bien une blanche qui arrivait et pas une rouge.

En 2006, a été lancé le PER (Plan Excellence Renault) par Yann Vincent. Volontairement la flèche démarre du bas parce qu’il faut s’occuper du 2ème étage mais il ne faut pas que le 1er étage se dégrade. La signification de la flèche jaune qui part du bas, c’est qu’on s’attaque au 2ème étage mais on maintient tout ce que l’on a pu faire comme progrès sur les fondamentaux du client sinon la pyramide s’écroule.

En 2010, nous avons lancé le PSC (Plan Satisfaction Client). Pour la première fois chez Renault on a mis le mot «  client » parce que le but est bien de satisfaire des clients. On est monté d’un cran sur la durabilité à 3  ans, offrir des services qui se démarquent positivement par rapport aux concurrents. L’objectif est d’avoir des clients sereins qui vont être satisfaits et qui vont nous reconnaître, et c’est là-dessus que nous avons encore des choses à faire.

Le Plan Satisfaction Client, soutien du Plan Renault 2016 Drive The Change

Les 7 leviers du Plan Renault 2016 Drive The Change sont :

1. Innovation2. Plan Produit robuste3. Renforcement de la marque : Les 3 piliers pour renforcer la marque sont le design, l’innovation, la qualité et la

politique Z.E.4. Excellence du réseau dans la relation client : C’est la qualité vente et après-vente.5. Optimisation des dépenses de R&D et d’investissement6. Réduction des coûts7. Maintien des positions en Europe et expansion internationale

Depuis 2010, notre travail est organisé sur 5 axes.

Leader Qualité Produit/Service 

Garder le cap et amplifier : c’est le progrès permanent qui a été déclenché en 2003 et qu’il faut continuer pour qu’on ait une situation homogène en termes de qualité dans toutes les usines et sur tous les programmes. C’est généraliser les bonnes pratiques qu’on peut avoir dans tel endroit dans une usine sur un programme ou dans un métier partout.

Durer et bien vieillir : Quelquefois je l’appelle le programme L’Oréal. C’est éviter que les voitures prennent des rides, c’est-à-dire qu’au bout de 3 ans votre tissu de siège ne soit pas tout effiloché, que le cuir de votre volant ne soit pas trop marqué par la sueur, que des petits grigris soient apparus dans le tableau de bord et sur la tablette arrière, que la peinture ne soit pas trop ternie, que les fientes d’oiseaux n’aient pas abîmé le vernis, etc. C’est une voiture qui dure et qui vieillit bien. Ce n’est pas tant des problèmes de pannes, c’est plus des problèmes d’aspect. Il y a la partie vieillissement fonctionnel, ne pas avoir de pannes au bout de 3 ans évidemment mais pas que, et sur ce point du vieillissement d’aspect il faut reconnaître que Volkswagen a encore un peu d’avance sur nous.

Assurer la sérénité en vente et après-vente, en toutes circonstances. On est tous clients et quand on a un problème, si on a en face de nous des gens qui traitent bien le problème, cela peut même se retourner en opportunité. Quelle que soit la société avec laquelle on a le problème, si la société sait bien traiter le problème cela se retourne en aspect positif.

Leader Image Qualité

Convaincre le public : Le public commence par tous les gens qui ne sont pas chez Renault, puis le public le plus proche est le réseau, les concessionnaires, les agents, les clients, le public qui n’est pas client, peut-être celui qui l’a été mais qui ne l’est plus, ou celui qui ne l’a jamais été, après vous avez les journalistes spécialisés, les journalistes de la presse, après j’ai l’âge d’avoir des enfants qui conduisent des voitures, donc nos enfants qui ont peut-être commencé par conduire des voitures d’occasion qui avaient 7 ou 8 ans et qui n’étaient pas forcément de la bonne période qualité de Renault en 2002-2003.

Etre les 1ers ambassadeurs : Il est illusoire de vouloir convaincre le public si nous-mêmes salariés de Renault ne sommes pas convaincus que l’on a fait tous ces progrès qualité. Il faut donc faire des salariés de Renault les 1 ers

ambassadeurs de la qualité de nos marques.

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Zoom sur quelques livrables – PSC 2 : Durer et bien vieillir

La DPC a développé un nouvel essai : EDAU (Essai Durabilité d’Aspect et d’Usage).

On fait depuis longtemps un CPVAL : on fait 20.000 km qui simulent 60.000 km de roulage, et on essaie de faire en sorte qu’il n’y ait pas de pannes.

Là on simule 3 ans de vieillissement de la voiture par un essai qui dure 2 mois ; on fait 5.000 km mais on fait surtout des entrées en chambre humide, en chambre chaude, en chambre froide, on monte et on descend de la voiture pour les charnières, etc. La première fois qu’on l’a fait, on a comparé une Polo et une Clio 3, et à la fin des 3  ans on a regardé les défauts qu’il y avait sur la voiture : on a constaté que la Clio 3 avait 2 fois plus de problèmes que la Polo. Pour ceux qui s’en souviendraient, j’ai un avantage parce que j’ai regardé il n’y a pas longtemps ce que Louis Schweitzer avait dit le 30 janvier 2003 dans son introduction à la qualité, il avait dit « les Renault ont 2 fois plus de problèmes que les Nissan et 3 fois plus que les Toyota ». Je fais une similitude de situations entre ce que l’on a découvert il y a 2  ans sur des problèmes de vieillissement d’aspect et ce que l’on avait il y a 10 ans lorsqu’on a constaté que les Renault avaient plus de problèmes de fiabilité cette fois-ci, de pannes que des Nissan. Du coup on a travaillé notamment sur Clio 4  et on a fait les modifs pour que, quand on fait le même test sur Clio 4 et sur Polo ; on ait le nombre de problèmes équivalents. Derrière ce n’est pas simplement avoir moins de défauts, c’est que la voiture garde sa valeur de revente à 3 ans parce que si vous ne maintenez pas la valeur de revente à 3 ans vous perdez sur la valeur de la vente à l’origine. Oui, c’est pour faire de la qualité mais c’est surtout pour faire du business.

Zoom sur quelques livrables – PSC 3 : Assurer la sérénité

Dans toutes les concessions vous trouvez cette affiche « Le Réseau Renault s’engage » avec 8 engagements. Il y a un engagement qui est : vous ne paierez que ce que vous avez autorisé le concessionnaire à faire. Si on vous dit « on va vous réparer votre voiture, cela va vous coûter 500 € », si quand vous venez la reprendre on vous présente une facture de 600 €, ce n’est pas possible, sauf si dans la journée il y a eu des coups de téléphone.

Cette affiche a été affichée dans toutes les concessions, je l'ai vue en Inde, au Brésil, en France,… Elle n’est pas très lisible, donc la Direction Commerciale est en train de travailler sur un affichage beaucoup plus ludique. Ces engagements ont été également annoncés par voie de radio.

Zoom sur quelques livrables – PSC 4 : Etre les 1ers ambassadeurs

Mon Ecoute Qualité

C’est pour les salariés de Renault. Il existe sur Déclic une rubrique Communication et quand vous vous connectez, vous allez en bas à gauche trouver « Mon Ecoute Qualité ».

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Cela marche très bien.

M. VALLAUDE : C'est pour écouter les salariés qui ont un problème sur leur voiture ou qui connaissent quelqu'un dans leur entourage qui a un problème et qui se disent comment je peux aider cette personne.

Vous cliquez, vous envoyez le dossier et derrière deux personnes de mon équipe le traitent. Le premier objectif est de faire un accusé de réception en 48 heures (aujourd’hui, c'est tenu à 99,5 %) pour dire : on a bien pris en compte le problème et on revient vers vous.

En 2012, 1404 dossiers ont été traités. Au début c’était beaucoup des salariés de Renault qui venaient pour leur propre voiture mais maintenant 20 % des dossiers sont des salariés de Renault qui intercèdent pour quelqu'un de leur voisinage, de leur entourage. Cela a été fait pour que les salariés aient un endroit où ils soient particulièrement écoutés sur des sujets Qualité. Bien sûr, les gens viennent sur ce site pour régler un problème qu’ils ont sur leur propre voiture, mais il est vivement conseillé de faire aussi des suggestions. On écoute.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Vous arbitrez aussi, vous ne faites pas qu'écouter.

M. VALLAUDE : On traite les dossiers.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Vous proposez même des solutions économiques.

M. VALLAUDE : On fait un accusé de réception sous 48 heures pour être sûr que le problème on s’en occupe, et derrière on s’en occupe. En moyenne, c’est 530 € par dossier. On prend en compte une partie de la facture, on fait des bons d'achat, on essaie de faire ce qui est le plus approprié. On fait pour les salariés de Renault ni plus ni moins que le Service Relations France fait pour un client lambda, mais surtout on ne fait pas moins, on fait pareil pour que la déontologie soit respectée.____________________________________________________________________________________________

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Avant qu'on ait mis ce site, on avait moins de 400 salariés de Renault qui osaient, si j’ose dire, poser leurs problèmes à Renault. Là c’est fait exprès, donc les gens viennent et on peut traiter les sujets.

Zoom sur quelques livrables – PSC 5 : Convaincre le public

Sur chaque publicité de Renault à la télévision vous voyez à la fin de la publicité ce pavé où apparaît «  Renault Quality Made ». Cela vient de ce plan d'action pour dire qu’il faut qu'on communique sur la qualité.

Renault a mis longtemps à communiquer sur la qualité. Je savais que les résultats s'amélioraient mais Renault n'osait pas trop en parler. Il n'y a que depuis 2 ans que le Marketing en est suffisamment convaincu pour le faire. Dès lors que l’on voit un bon indicateur qui sort en Allemagne on fait une publication avec le drapeau allemand.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : En CCE on nous a expliqué qu'ADAC, on ne pouvait pas s’en servir autant qu’on voudrait parce que les résultats ne nous appartiennent pas, donc à la limite cela ne vaut pas le coup de les acheter.

M. VALLAUDE : Je vais vous parler plus loin des résultats qu'on a le droit d’utiliser et de ceux qu’on n’a pas le droit d’utiliser.

Grosse Bonne Qualität : On s'est amusé avec Opel il y a 2 ans.

M. VERDON (CGT) : On s'amuse toujours.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Les gens en parlent.

M. VALLAUDE : Tout cela vient du PSC 5.

SYSTEME DE MESURE DE LA QUALITE

La mesure de notre Qualité

Mesure externe :

NEVQS : c’est un club de 9 constructeurs automobiles. Nous nous sommes entendus entre nous pour faire une enquête. Les résultats de cette enquête ne sont pas publiables parce qu’on sait que dès lors qu’il y a des publications il peut y avoir des biais dans les enquêtes. Pour garder aux enquêtes toute leur objectivité, le deal entre ces 9  constructeurs est de ne rien publier. En revanche, je vous montrerai où sont placés les 8 autres et chacun sait où les 8 autres sont placés. Cela

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nous permet de bien nous positionner, mais le deal pour que cela reste objectif est que ces résultats ne sont pas publiables.

Ces trois enquêtes sont des enquêtes multi constructeurs, qui nous permettent de nous positionner par rapport aux autres.

Mesure interne 

QVN : questionnaire véhicule neuf. On questionne les clients 15 jours après avoir pris livraison de leur voiture.

QSA : On questionne les clients après qu’ils soient allés dans les ateliers.

Vision client

C’est plus subjectif. Quand on interroge les gens sur la qualité, c’est quoi la qualité ? toujours revient voiture confortable et voiture sécuritaire, pas forcément ce que nous mettons derrière le mot qualité, on parle plus là des qualités d’une voiture comme on parlerait des qualités d’une personne.

Côté service, c’est l’attention portée au client. On est tous pareil, les gens aiment être pris en considération quand ils ont un problème, ils aiment être bien accueillis par quelqu’un qui dit bonjour, qui a le sourire. Si quand vous entrez dans une concession le vendeur arrive avec une cigarette au bec et une tasse de thé dans l’autre main, ça ne va pas le faire.

M. VERDON (CGT) : On a la chance d’avoir un multibadgeage de par notre Groupe. Est-ce que des études ont été faites en présentant une voiture badgée Renault, la même badgée Dacia et la même badgée Nissan, pour voir si le logo a un impact sur le client ?

M. VALLAUDE : J’ai des éléments de réponse dans l’un des slides suivants.

Quand on parle d’un indicateur Qualité, on ne regarde pas toujours la même chose. Si je regarde la fiabilité, je peux dire que Renault est très bien et vous allez avoir un indicateur Qualité positif. Si je regarde l'accueil des vendeurs… C’est pourquoi quand on parle de qualité, c’est comme regarder un objet sous des angles différents, vous ne regardez pas la même chose. C'est pourquoi sur certains indicateurs on peut être bien et sur certains moins bien.

Un jour Carlos Ghosn dans une réunion où l’on parlait de Qualité nous a dit  : c’est très simple, Toyota quel que soit l'indicateur que vous regardez est toujours bon. Nous avons une voiture qui, quel que soit l’indicateur, est toujours bonne : Twingo 2. Si vous la regardez par NVQS, elle est top. Si vous la regardez par incidents garantie, elle est top. Si vous regardez si la voiture tient la route, si elle est confortable, elle est top. Après les gens vont dire  : l’attractivité design par rapport à une Fiat 500… Sur l’indice des indicateurs Qualité, on en a une, on pourrait mettre le logo Toyota, ce serait bon.

Situation Qualité

Depuis 2002, en un an de roulage on a baissé le nombre d’incidents de 77  %, on a divisé en gros le nombre d’incidents par 5 et en un an de roulage on a baissé le nombre de pannes immobilisantes de 82 %. Quelle est la différence ? Vous pouvez avoir un incident, par exemple le miroir de courtoisie qui tombe du pare-soleil, vous allez au garage le faire réparer, ce n'est pas une panne ; en revanche, si vous avez une fuite d’huile c’est ce que l’on appelle une panne potentiellement immobilisante, vous faites réparer. A l'époque on n'était pas bien sur les vraies pannes, donc on a mis la priorité sur les pannes immobilisantes, c’est pourquoi il y a plus de progrès sur les pannes immobilisantes.

On a une fiabilité reconnue par des organismes externes et la presse spécialisée : l’ADAC, l’Automobile Magazine (j’ai apporté celui du mois de février).

La baisse des dépenses garantie est 60 % de 2008 à ce jour.

La Qualité perçue est notre nouvelle priorité. Volkswagen et Hyundai nous challenge.

Zoom sur les résultats Qualité internes

Des résultats contrastés

POE (en jaune) : on visait un engagement à 17 et une cible à 12, le résultat est à 14, on est bien, cela veut dire 14 pièces sur 1 million de pièces qui ont un défaut.

M. VERDON (CGT) : Le défaut, on s’en aperçoit en entrée usine ou c’est le client qui s’en aperçoit ?

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M. VALLAUDE : Cet indicateur-là, c’est ce que l’on voit en entrée usine, c’est comme cela qu’on les compte. Quelquefois il y a des défauts traversants que malheureusement on n'a pas vus.

PWT  (en vert) : c’est la fiabilité délivrée par les usines des fabrications mécaniques aux usines de voitures. On visait un engagement à 60 et une cible à 57, le résultat est à 32. En 2002, on était à 3000  PPM, donc cela a été divisé par 100. Les usines de mécanique aujourd'hui sortent de très bons résultats.

Output production (en rouge) : c’est la mesure de la qualité qui sort des usines de voitures. C’est la moyenne monde, il y a des disparités. On visait un engagement à 0,5 défaut par voiture et une cible à 0,4 défaut par voiture, et le résultat est à 0,8. Ce n’est pas grand-chose en moyenne, mais en fait il y a des usines qui ont quelques difficultés. Ce sont des défauts plus d’aspect quand on parle de géométrie de face avant, de jeu de phare, de capot, d’accord de couleur entre le bouclier en plastique et l’aile en tôle, de joints de porte qui ne sont pas bien,…

Internal Incidents : ce sont les blocages. On s’aperçoit qu’il y a un défaut sur une voiture et les voitures sont déjà parties dans la distribution mais on veut absolument que le défaut soit corrigé avant que la voiture soit livrée au client, donc on déclenche un processus de blocage de la livraison au client. Cela ne veut pas dire qu’on arrête les camions au bord de la route, le flux logistique continue mais on répare les voitures avant la livraison au client. A fin mars 2013  on a fait 19 blocages et on a bloqué 21386 voitures. L’an dernier, on avait fait aussi 19 blocages qui avaient conduit à bloquer 52000 voitures ; on avait activé les choses à mi-année pour analyser tous ces blocages et cette année on est plus réactif. La mauvaise nouvelle est que l’on a autant de raisons de faire des blocages, c’est-à-dire qu’on voit des problèmes, mais on n’en voit pas moins cette année ; en revanche, on est plus réactif, on les arrête plus vite et du coup on bloque moins de voitures, donc on gèle moins le commerce et cela fait moins de défauts vus par les concessionnaires et les clients. On n’a pas mis de couleur parce que je ne veux pas mettre d’objectif de limiter le nombre de blocages parce que s’il faut les faire, il faut les faire, le seul objectif serait 0. Je ne veux pas que les gens pour être beaux sur un indicateur, arrêtent de bloquer les problèmes et que ce soit les clients qui les voient ; en revanche, j’insiste beaucoup sur la réactivité.

Customer Incidents (en rouge) : c’est ce que l’on voit en garantie, après 3 mois. On visait un engagement à 61 et une cible à 58, on a un résultat à 68. C’est ce qui peut expliquer que de temps en temps la rubrique Qualité sur la prime d’intéressement n’est pas comme on voudrait qu’elle soit.

Stopping breakdowns (en vert) : ce sont les pannes potentiellement immobilisantes. On visait un engagement à 11 et une cible à 10, on a un résultat à 10.

Recommendation rate (en jaune) : c’est le taux de recommandations. Question sur le véhicule neuf : vous avez acheté une voiture dans cette concession, est-ce que vous recommandez cette concession à votre voisin, à votre ami, à votre frère, à votre sœur ? Nous voudrions pour chaque pays qu’il y ait un objectif visé : 80 %, 82 %, 85 %, etc. et pouvoir compter le nombre de pays qui tiennent l’objectif visé. On voudrait qu’il y en ait 23 sur 29 qui tiennent l’objectif et en réalité il y en a 14 sur 29. Même chose pour l’après-vente, on voudrait qu’il en ait 25 sur 31 qui tiennent l’objectif et en réalité il y en a 17 sur 31.

Qualité fournisseurs

On voudrait descendre de 14 à 12, on est à 14, il y a des petites oscillations mais en gros c’est maîtrisé.

Indicateurs internes usine à fin mars 2013

C’est le détail de la qualité des usines. Je voudrais insister sur le graphe SAVES V1+V2/STR (3  mois glissants) parce qu’il fait une relation directe entre la qualité en vertical et le pourcentage d’acceptation directe en horizontal. Plus vous êtes à droite et moins il y a de voitures qui passent en retouche. 90 %, cela signifie que 90 % des voitures sortent de la ligne d’assemblage en étant bonnes directement et donc 10 % seulement passent en retouche ; c’est une usine qui maîtrise bien son processus, elle fait bon du premier coup et elle est bonne sur le terme de la performance économique et elle est bonne en qualité. Quand une usine commence à devoir retoucher ses voitures, en retouchant un défaut elle en crée un autre et cela commence à être le bazar.

Qualité Produit, baisse de 77 % des incidents 12 MR

C’est l’illustration de la baisse des incidents depuis 2002 jusqu’en 2011.

Qualité Produit, zoom sur la courbe GMF 12 MR

Ce sont les défauts après un an de roulage. En 2003 on était à presque 900 et en décembre 2011 on voit que le progrès commence à être un peu plat. Si on rejoignait tous les points bas de cette courbe on voit qu’on est sur une pente de progrès mais que notre progrès est gêné par tous ces pics qui sont des crises, ce qui fait qu’on ne progresse plus.

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RENAULT s.a.s. - Direction des Etablissements d’Ile-de-France Comité d’Etablissement de Guyancourt du 24/04/2013

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Qualité Produit, baisse de 60 % des dépenses garantie en 7 ans

En 2006, Renault dépensait 120 M€/mois en garantie plus campagnes de rappel et actuellement on dépense 47,3 M€/mois.

M. VERDON (CGT) : Garantie, c’est ce qui est reversé au réseau ?

M. VALLAUDE : Quand votre voiture est en garantie et qu’elle a un incident, vous allez au garage et le garagiste va vous la réparer gratuitement, ensuite le garagiste fait une demande de remboursement de garantie (DRG) à Renault. On compte toutes ces DRG, donc on sait combien on paie et on peut faire des statistiques et tracer des courbes de tous nos incidents. En pourcentage du chiffre d’affaires, les DRG représentaient 2,3 % et elles représentent maintenant 1 %. On a économisé 1 % de MOP en 5 ans.

Qualité Produit, baisse du nombre d’OTS en 2012

OTS (Opération Technique Spéciale), dans le jargon commun cela signifie campagnes de service, campagnes de rappel.

Les OTS rouges, ce sont les campagnes de rappel pour lesquelles on envoie un courrier recommandé à un client en lui demandant d’aller à la concession. On fait cela quand on a un problème qui est potentiellement sécuritaire ou qu'on a trouvé que la voiture n'est pas réglementaire ; il nous est arrivé de monter des ceintures 2 points au lieu de ceintures 3 points sur une Logan en 2005-2006 pendant un an, donc les voitures n’étaient pas réglementaires.

Les OTS bleues avec suivi, ce sont les campagnes de rappel où l’on n’est pas dans le sécuritaire mais on a envie quand même que les clients viennent assez vite et on leur envoie un courrier simple.

Les OTS bleues simples, ce sont les campagnes de service. Les concessionnaires sont alertés que lorsqu’ils verront passer une voiture qui porte le n° de ligne x, ils doivent faire une opération dont le client n’aura pas connaissance. Par exemple, il y a un petit à-coup à l’accélération, on recalibre.

Les OTS jaunes, sur un incident particulier on étend la garantie de 3 ans à 5 ans ou à 7 ans.

En gros on fait une quarantaine de campagnes par an et c’est moi qui suis décideur.

Zoom sur les résultats Qualité externes

Indicateurs externes, situation contrastée

Quand on se compare par rapport aux autres, il y a du rouge et du vert, il y a des situations plus contrastées parce que les autres bougent aussi.

L’ADAC en Allemagne, ils font les statistiques sur les dépannages en bord de route. On est dans la fiabilité au sens pas de panne.

NEVQS G2 – Les véhicules Renault meilleurs que la moyenne marché

Il y a des voitures qui sont dans le top, meilleures que le marché en termes de fiabilité au sens pas de panne  : Twingo II, Modus, Mégane III, Scénic III, Laguna III, Kangoo.

Pour les plaintes de toutes natures, il n’y a que Twingo II et Modus qui sont mieux que la moyenne du marché.

Qualité Produit – Fiabilité reconnue par l’externe

L’ADAC, c’est un résultat qui est publié en Allemagne. Ils font un classement dans chaque segment de marché et ils font une moyenne sur 6 ans.

Renault Twingo : depuis qu’on a Twingo II fabriquée en 2007 jusqu’en 2011 on est en vert foncé, donc on est au top du top. En 2006 on était en jaune avec Twingo I. Comme ils font une moyenne sur 6 ans le jaune est encore dedans, donc il faut encore un an avant que l’on n’ait que du vert foncé partout.

Renault Mégane : Mégane II en 2006 et 2007 jaune et vert clair, et en 2008 quand on est passé à Mégane III on est en vert foncé.

M. VERDON (CGT) : Pour la Logan cela se dégrade.____________________________________________________________________________________________

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M. VALLAUDE : Je n’ai pas l’explication. Ils ont 5 catégories : vert foncé, vert clair, jaune, orange, rouge. Mégane II était rouge en 2003.

L’AUTOMOBILE Magazine classe par catégorie et met Mégane et Twingo 1er de leur segment, puis Scénic, Laguna et Laguna coupé en 2ème et Clio en 3ème.

AUTO PLUS fait un TOP Fiabilité Occasions : Dacia est 2ème et Renault est 5ème.

En fiabilité, on est correctement placé.

Qualité : Notre ambition, des véhicules bien pensés et bien conçus

On a beaucoup progressé depuis 10 ans, on s’est remis dans le peloton, on est dans la course mais les autres aussi progressent et donc il faut maintenant qu’on regarde devant.

Quelles sont nos ambitions pour le futur ?

Il ne vous a pas échappé que chez Renault on a un peu changé le design et on est en train d’accompagner ce beau design par une qualité perçue nettement améliorée, donc on est en train de focaliser sur des véhicules bien pensés, bien conçus, bien réalisés.

Notre objectif est que les clients aient envie d'acheter des voitures et de les payer le plus cher possible.

On est tous pareil, quand on veut acheter quelque chose, un costume, une paire de chaussures, on a décidé de mettre un budget, cet objet, par exemple un sac à main pour les dames, il est un peu cher mais qu'est-ce qu'il est beau, c’est 10  € de plus mais je les mets. Il faut qu'on arrive à faire cela et pour arriver à faire cela il faut arriver à créer la situation suivante : que les clients soient attirés par la voiture.

Quand on voit un Captur à 50 m on a envie d'aller voir plus près, c'est le design qui fait l'attractivité. Et il faut que lorsque je m'approche j'aie la sensation que le travail est fignolé. Si vous vous êtes approchés d'une Golf … récemment, le terme que j’utilise est tiré à quatre épingles, tout est précis, net. C’est cette impression de travail bien fini qui donne confiance. A partir de là si vous trouvez la voiture belle et qu’en plus elle vous donne confiance quand vous la regardez de près, vous vous dites c’est super, donc si tout est comme cela le moteur doit être fiable et tout à l’avenant, du coup on a sans doute envie de l’acheter même si le vendeur n'a pas envie de faire plus de 2 % de remise commerciale. On est dans le business. C’est pour cela qu’on veut fignoler cette qualité perçue.

Après, c’est la technique, les jeux, les affleurements et les découpages, les matériaux. Les journalistes ont un peu critiqué les matériaux intérieurs de Clio 4 par rapport à Clio 3, c’était un peu moins moussu sur le tableau de bord. Ce sont des choix qui ont été faits et les clients les voient.

PLAN DE SATISFACTION CLIENT – La suite

PSC 2016, Quality First

La Qualité est la priorité n°1.

Notre plan de satisfaction évolue un peu.

Image Qualité

Convaincre le public et Etre les 1ers ambassadeurs : Cela ne change pas. Pour info, on est en train de s’occuper d’un petit chantier autour du Technoservice, on voudrait que le Technoservice soit benchmarké, que toutes les personnes qui vont au Technoservice puissent dire : ça, c’est de la qualité.

Satisfaction client 

Assurer la sérénité du client : on va beaucoup renforcer, la Direction Commerciale est en train de réfléchir à un certain nombre de choses pour renforcer l’action.

Durer et bien vieillir : on ne change pas d’objectif, on a beaucoup de travail à faire pour s’assurer que tous les véhicules qui vont sortir, la gamme 15-40, soient bien là-dedans, ça bagarre pas mal mais on s’en occupe.

Garantir l’attractivité : on a changé, on focalise sur garantir la qualité perçue, la finition, et cela se traduit par du travail ingénierie pour faire des jeux qui soient différents, l’accord des peintures ou des couleurs, cela se traduit

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RENAULT s.a.s. - Direction des Etablissements d’Ile-de-France Comité d’Etablissement de Guyancourt du 24/04/2013

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dans les usines par la chasse aux V3. Quand on mesure la qualité des voitures à la sortie des usines, on a des défauts dans 3 catégories : les V1 sont les gros défauts qu’il faut réparer, les V2 dont on dit que le client les verra mais qu'il ne demandera pas la réparation donc on ne les corrige pas tous, et les V3 dont on dit que le client les verra mais les tolérera. Ce que l'on a appris avec Mercedes à Maubeuge autour du Kangoo et du Citan…

M. VERDON (CGT) : Je ne vois pas la différence entre il le verra et il le tolérera, et il le verra et il ne demandera pas la réparation.

M. VALLAUDE : Le V2, le client verra et ne demandera pas réparation. Le V3, le client verra mais il tolèrera.

Mercedes est comme nous sauf qu’il ne tolère pas plus de 5 V3. Une voiture qui a un défaut que le client tolère, c’est une chose mais une voiture qui a 25 défauts que le client tolère, cela finit par devenir moins tolérable. C’est souvent un grain de peinture, si c’est un grain de peinture ça va, si c’est une zone où il y a 10 grains de peinture ça fait 10 V3 et cela fait un endroit pas terrible.

On est en train de serrer les V3 sur Clio 4 et Modus. Modus sort avec 9 ou 10 V3 alors qu’habituellement on était à 20 ou 25 V3. On n’est pas encore aux 5 V3 de Mercedes mais on y va.

J’ai ajouté

Manager la conformité 

C’est le rappel à l’ordre des fondamentaux, c’est le premier étage de la pyramide, c’est ce que Jean-Louis Ricaud avait fait il y a 10 ans, mettre de la conformité partout. Je constate que la cause première de nos blocages qualité, c’est qu’il y a une non-conformité quelque part. La non-conformité n’est pas qu’une non-conformité usine, cela peut être parce que l’on n’a pas appliqué un standard de conception alors qu'on aurait dû, on n'a pas complété la validation comme on aurait dû le faire. Par exemple, pour tester une solution il faut tester 3 voitures, on n’en a fait qu’une, on a cru que c’était bon et puis finalement ça ne l’était pas. Tous les métiers de Renault (conception, validation, essais, fabricants, logistique, commerce) ont des standards mais ne les respectent pas bien tout le temps. C’est cela manager la conformité. On remet une piqûre de rappel assez forte sur les fondamentaux, et là dans votre entourage vous pouvez nous aider.

Renforcer la réactivité et l’engagement qualité de chacun 

Il faudrait que chacun travaille comme si c'était pour lui.

MANAGEMENT DES RESSOURCES HUMAINES A LA DIRECTION DE LA QUALITE

Evolution effectifs DQ en 2012

En vert, 275 personnes dont en rouge les personnes qui sont à la Direction de la Qualité Corporate et en bleu les personnes à la DFI (150), 11 personnes de la DQ expatriées dans différents pays (Russie, Israël,…).

Les effectifs stables sont depuis décembre 2011.

Tous les ans, 30 % environ de personnes font une mobilité.

Répartition des effectifs

APR : 2ETAM : 114CADRES : 159

ETAM : il y a un pic autour de 56 ans.CADRES : il y a un pic autour de 48 ans.

Point sur les entretiens bilans DQ au 16/04/2013

94,7 % des entretiens bilans sont terminés.3,7 % sont en commentaires et signature du bilan.1,6 % sont en préparation de bilan parmi lesquels mon ancienne assistante qui est partie en retraite.

Point sur les entretiens objectifs DQ 2013 au 16/04/2013

71,1 % des entretiens objectifs sont terminés.____________________________________________________________________________________________

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15,3 % sont en commentaires et signature des objectifs.13,6 % sont en définition des objectifs. Avec les projets d’évolution d’organisation il y a des personnes qui vont peut-être être concernées et donc il y a peut-être un peu d'attente sur le sujet.

Bilan plan de formation DQ 2012

Nombre d’heures prévisionnelles : 5654Nombre d’heures réalisées : 4485, soit 79,3 % du plan prévisionnelAbsentéisme : 4, 4%

J’en ai terminé.

M. PACINI : Nous allons passer aux questions.

M. VERDON (CGT) : J'ai bien noté que nous devions être les 1 ers ambassadeurs de la marque. Je suis toujours étonné quand dans la Ruche il y a autant de monde qui vient découvrir un nouveau modèle. Je me dis que j'ai la chance de voir les véhicules bien avant. Il y a des gens qui travaillent sur une voiture et à la limite ils ne savent même pas ce que c'est qu'une voiture.

Chez PSA, ils ont la possibilité une fois par an de pouvoir emprunter un véhicule un week-end. Vous nous demandez d'être les 1ers ambassadeurs de la marque mais si on est obligé d'aller dans le réseau pour tester une voiture, je trouve cela dommage. Ne serait-il pas possible un jour, plutôt que les voitures de pool passent le week-end sous la Ruche, de donner la possibilité au personnel de pouvoir découvrir le produit, il fera peut-être un retour en disant  : je considère que cela ne m’a pas convenu, etc. Est-ce qu’il n’est pas envisageable de faire cela ?

M. VALLAUDE : Non seulement c'est envisageable mais je pense que cela a été fait, peut-être pas pour les 10000  salariés, pour Clio 4 et Sandero.

M. LE PRESIDENT : Quand il y a une nouvelle voiture, on la présente dans les différents sites et en particulier dans la Ruche en même temps qu’elle est présentée dans le salon. Cela a été parfois un peu difficile d'avoir la voiture mais on essaie de la présenter.

Deuxième élément, il y a eu des campagnes d'essais voitures dernièrement pour la Nouvelle Sandero. Bien sûr tout le monde ne peut pas y assister, mais c'est organisé et on continuera de le faire.

M. VERDON (CGT) : Un essai d’une demi-heure.

M. LE PRESIDENT : J’entends votre remarque.

Les voitures de pool, il y a les gens qui les utilisent dans la vie quotidienne parce que les 1000 et quelques voitures servent aussi pour un certain nombre de gens en mission, c’est déjà l’occasion de tester les voitures. Peut-être y a-t-il des choses à regarder pour ajuster éventuellement la possibilité d’essayer des voitures différentes.

Vous abordez une autre question et je sais que cette question est en réflexion, qui est de savoir comment on utilise mieux le parc, y compris pour donner des souplesses, que des gens qui ont besoin d'une voiture particulière, au lieu de louer une voiture, aient une location préférentielle à l'intérieur du système. Il y a des problèmes de sécurité au niveau vie privée dans le domaine de l’assurance. Rien n’est décidé mais cela fait partie de réflexions qui sont en cours sur le sujet.

M. VERDON (CGT) : On a un modèle que l’on peut comparer : Kangoo ph2 et Citan. Au niveau des V3, est-ce qu'on s'aperçoit que Daimler est beaucoup plus sévère que nous et sortirait des points en V3 qu’on ne sortirait pas ?

M. VALLAUDE : Quand Mercedes a fait il y a plus de 2 ans une … de notre Kangoo, ils ont trouvé tous les défauts qu'on connaissait mais rien que les défauts qu’on connaissait. Leur système ne s’appelle pas AVES, il s’appelle CPA, et ils ont un système de cotation qui n’est pas V1, V2, V3 mais défaut 50 points de démérite, 10 points de démérite, 5 points de démérite. Le nombre de défauts est le même et la vraie différence est les défauts V3 que les clients tolèrent et on ne s’en occupait pas. En revanche, il y a plein de sujets que Maubeuge a travaillé et a corrigé, et que du coup on a corrigé sur Clio 4, sur Captur.

M. VERDON (CGT) : On capitalise.

M. VALLAUDE : On capitalise.

Par exemple, les points de soudure. Mercedes est très pointilleux sur les points de soudure, il ne veut pas voir un petit grain au milieu alors qu’on le tolérait. Il y a eu des discussions, on a des électrodes à bout cylindrique, Mercedes a des électrodes à bout sphérique, les gens de la DICAP ont échangé et finalement les outils n'ont pas l'air de coûter plus cher, après c’est des questions de temps de maintenance, et ils font des points de soudure qui sont plus beaux.____________________________________________________________________________________________

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Retenez qu’ils voient les mêmes défauts que nous sauf qu'ils en tolèrent moins qu’on en tolérait. Quand j'ai fait la visite à Maubeuge il y a un an, je suis ressorti en disant qu’en tant que Directeur Qualité de Renault je n'ai pas été assez exigeant. Ce que l'on m'a montré en visite terrain à Maubeuge, c’est que les gens de Maubeuge avaient l'expérience et la connaissance suffisante pour traiter les sujets V3 que Mercedes ne tolérait pas (les mastics, les points de soudure, les déformés de tôle,…), simplement on ne leur avait pas assez demandé.

M. CORROYER (CGT) : Quelques remarques avant quelques questions.

J’ai eu l'occasion en véhicule de pool d'avoir une Clio 4 neuve et au bout de 2 km on entendait un bruit d’air au niveau de la porte avant. On a eu le malheur de regarder sur un forum, le problème est connu et la seule chose qui est donnée est  : allez reporter le véhicule en concession pour changer le joint de porte. Sur un véhicule neuf dont on vante la qualité au niveau Renault, un problème identifié, il faut aller en concession pour changer un joint. Pourquoi n'y a-t-il pas un plan de surveillance mis en œuvre pour que ce problème n'arrive pas au client ?

J'ai bien compris les V2 et V3, mais comment peut-on se mettre à la place du client pour dire  : cette chose-là, le client ça ne va pas le gêner. On s'est déjà trompé, la preuve Mégane 3, le hululement sur le véhicule était identifié, on a fait le pari de se dire : on a la solution technique pour le traiter, cela coûte trop cher (encore une question d'argent) on ne le traite pas, on livre la voiture comme cela, cela ne va pas gêner le client. On s'est planté, cela gêne le client, il y a eu des campagnes de rappel et cela entache l’image de Renault.

J’ai maintenant quelques questions.

Je suis étonné lorsqu'une personne achète un véhicule, il y a la qualité mais il y a également le délai de transport. Est-ce que c'est totalement en dehors de votre périmètre ? C'est très important que le délai de transport qu’on annonce au client soit respecté et qu'il soit cohérent avec ce que font les autres constructeurs. Si on veut des belles voitures, de qualité et qu’on annonce 10 mois (j'exagère exprès) pour avoir une voiture, on n’en vendra pas davantage.

Quels sont les points faibles de cette réorganisation et les points positifs  ? Et est-ce que ces points faibles ont été corrigés avec la nouvelle organisation et on a bien été vigilant de garder les points positifs ?

Dernier point qui s’adresse à Monsieur Pacini : la présentation sera-t-elle mise sur l'espace partagé ?

M. PACINI : Sous réserve de ce que me dit M. Vallaude.

M. VALLAUDE : Je retirerai les planches NEVQS que je n’ai pas le droit de publier.

Pour répondre à votre question sur les joints Clio 4, on s'est rendu compte de ce problème quand on a commencé à fabriquer la voiture, c’est un joint qui était fait en Roumanie, travail fait entre la DIEC et Hutchinson, et il était évident qu’il y avait des problèmes sur ce joint. Quand on a vu les problèmes on était entre l'accord de fabrication et l’accord d’expédition, il y a eu deux semaines. Le problème a été vu tardivement sur des pièces livrées d'outillage définitif parce que sur les préséries il n’y avait pas le problème, cela a été vu tardivement quand le fournisseur est monté en cadence, et quand on a commencé à monter en cadence et qu'on a vu le problème on a dit qu’il fallait corriger évidemment, mais il y avait déjà 10000 ou 15000 voitures qui étaient parties dans le réseau, et on a été obligé de faire un blocage qualité sur ce sujet. Quand on fait un blocage qualité, il n'est pas étanche à 100 %. Donc probablement avez-vous eu une voiture de cette génération.

Pour vous donner un chiffre, on a été obligé de faire 3 blocages qualité sur que Clio 4 : celui-ci, le béquet arrière et un autre.

Quand on a sorti Mégane 3, on a fait 15 réalignements entre l’accord de fabrication et l'accord d’expédition et il y avait 7 semaines. Ces réalignements ont été faits avant l’accord d’expédition, avant que la voiture quitte le centre de logistique de livraison de l'usine. Tout cela a été fait autour de Palencia sans que personne n’en sache rien derrière.

Dans le cas de Clio 4, les délais sont plus raccourcis, donc il n'y avait que 15  jours entre l’accord de fabrication et l’accord d’expédition. Il y a eu 3 réalignements mais les 3 ont débordé dans le réseau. Donc il y a eu moins de problèmes que sur Mégane 3 mais les 3 problèmes, les voitures partaient de Turquie, elles étaient sur les bateaux, elles étaient parties. On a rattrapé mais un peu tard.

Je reviens sur la Mégane 3 et le hululement. On est en novembre 2008 et d’un seul coup bruit de hululement. C'est la ligne de retour carburant du K9K qui est boutonnée sur le tablier et la calibration du moteur est telle que pour la première fois depuis qu'on calibre des moteurs on envoie des pulsations de pression plus fortes que d’habitude, donc on génère une excitation qui se transmet par le tube et cela fait un bruit horrible, et cela se passe à froid. Ce problème, on ne l'avait pas bien vu avant, peut-être que quelques-uns le connaissaient parce que c’était dans un secteur qu'ils

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connaissaient et dans ce cas-là cela veut dire qu’il y a des gens qui planquent la poussière sous le tapis, c’est un autre sujet.

M. CORROYER (CGT) : Le problème avait été remonté et c’était tranché au niveau des directeurs pour dire : on ne le traite pas, ça coûte trop cher et le client ne s’en apercevra pas.

M. VALLAUDE : En revanche, ce que je sais, c’est que l’on a fait rouler 100 voitures sur 5 millions de kms et on n’a pas vu le problème parce qu’il ne suffit pas de rouler pendant les périodes d’été, il faut laisser la voiture refroidir l'hiver quand il fait – 5°, - 6°, - 7°, et quand vous démarrez le matin vous aviez pendant quelques minutes ce bruit.

La première fois qu'il a eu lieu c’est sur Mégane, je peux comprendre qu’une direction de projet fasse des arbitrages et dise : on ne prend pas la solution, on pense que le risque est minime.

On a le problème, cela nous a coûté 400 plaintes pour 1000 voitures pendant toute la période d’hiver, et derrière en février 2009 je me souviens avoir fait des réunions et bataillé pour que le Scénic qui sortait au mois de juin sorte avec une solution qui corrigeait le problème qui consiste à mettre des tuyaux souples qui absorbent les pulsations.

C'est la première fois que des tuyaux rigides ne fonctionnaient pas, jusqu'a maintenant les calibrations des moteurs étaient telles que la solution technique habituelle fonctionnait. C’était la première fois qu’il fallait mettre des tuyaux souples.

Ce qui m'embête plus, c'est qu'on a eu à nouveau le problème sur Captur et on a dû réaligner les voitures, ce que les clients ne verront pas puisqu’on a corrigé le sujet, on a retenté le coup de mettre des tuyaux rigides sur Captur, et j'ai arrêté et fait faire marche arrière sur le Scénic il y a 15 jours parce qu'on avait tenté le diable de remettre des tuyaux rigides, là je peux vous dire que cela a été spécifié et depuis le 12 avril on a remis les tuyaux souples.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Donc ils ne capitalisent pas.

M. VALLAUDE : On capitalise.

M. VERDON (CGT) : Non, on ne capitalise pas.

M. VALLAUDE : Si. L’explication est simple.

M. CORROYER (CGT) : Si demain vous partez, il n'y a plus de capitalisation.

M. PLASSIER (CFE-CGC) : Le problème va recommencer.

M. VALLAUDE : En 2008, c'était des K9K Euro4, maintenant on a des K9K Euro6, donc la calibration est refaite. Les gens de la DIM ont travaillé pour envoyer moins de pulsations, donc ils ont envoyé moins d’excitation. Il y a 5,22. La Direction de projet a demandé aux différents métiers si on pouvait y aller. Les différents métiers DIESE et DPC ont dit oui, sur la base d’essais qui s’avèrent être trop partiels. Le truc est vicieux parce que la même solution technique génère du bruit sur Captur et pas sur Clio 4. Il faut reconnaître aux gens que le truc est pointu, on est juste sur la limite. Je me suis fait débriefer cela dans le détail.

Il faut qu’on développe des outils de simulation dans les métiers, qui ne sont pas encore tout à fait suffisants pour dire qu’à coup sûr au moment de la conception on aura le bruit qu’on aura. Pour le moment je leur ai dit que tant qu’on est comme cela, on met la solution qui marche et le jour où le métier aura fait ses essais de simulation, on pourra reconsidérer les choses.

M. CORROYER (CGT) : La question de base était : comment peut-on se mettre à la place du client pour dire que telle chose n’est pas dérangeante et telle chose est dérangeante ?

J’ai pris l’exemple du hululement pour imager mes propos, mais la question globale était celle-ci.

M. VALLAUDE : A la DPC, il y a des PPC (pilotes prestations clients). La DPC cote les prestations de 1 à 10, elle est très bien calibrée. On sait que chaque fois qu’on est autour de 5,5 on a des risques de plaintes clients, donc il faut être au-dessus de 6 ou 6,5 pour être à peu près certain qu’on n’aura pas de plaintes. Je sais bien qu’on a de temps en temps des prestations qui sont border line, ça discutaille.

M. CORROYER (CGT) : Je ne remets pas en cause le travail des personnes sur le terrain, je les connais, mais malheureusement il y a des prestations qui sont au-dessus de l’indicateur que vous donnez, c’est tranché. Le fait que cela pose problème, c’est remonté aux instances nécessaires pour trancher et les personnes disent : non, je ne veux pas mettre d’argent dans la voiture, je prends le pari que, même au-delà des limites qu’on a identifiées, je ne fais pas la correction. C’est encore une fois un problème d’argent et la personne qui tranche dit : non, je ne corrige pas ce problème.

M. VALLAUDE : Je suis d’accord, je ne vais pas aller contre ce que vous dites.

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C’est bien une question d’argent. La question est : vous mettez une prestation en plus sur une voiture qui coûte, est-ce que le client est prêt à payer plus pour cette prestation ? Si vous mettez une prestation que le client n’achète pas, vous ruinez l’entreprise.

Sur chaque voiture vendue, il faut faire un profit qui permet de couvrir les coûts fixes. Si vous ne faites pas 20  % de marge sur chaque voiture vendue, vous ne couvrez pas les coûts fixes et vous avez la MOP à 0. Donc c’est bien un équilibre financier. L’équilibre financier ne consiste pas à mettre toutes les solutions les plus chères sur la voiture parce que si on fait cela, on ne peut pas gagner d’argent. Il faut être capable d’arbitrer. Même Volkswagen a 19  % de plaintes. Effectivement il y a des moments à 5,5 le client va beaucoup se plaindre et d’autres moins. Je suis d'accord avec vous que ce n’est pas une science exacte. Il faut être capable si on voit qu'on s’est trompé sur une prestation ou deux de corriger vite.

Concernant les délais de livraison, les causes n°1 d’insatisfaction en vente et après-vente sont le comportement du personnel dans les concessions et les délais. Il y a trois délais :

- le délai de livraison des voitures neuves, on vous a promis la voiture semaine 22 et en fait elle arrive semaine 27, donc on n'a pas respecté le délai qu’on vous a annoncé ;

- le délai qu’on vous annonce, vous le jugez trop long ;- le délai de réparation.

S’agissant des points faibles de l’organisation, on a voulu renforcer dans le projet de nouvelle organisation de rattacher un certain nombre de métiers à la Direction de la Qualité pour qu’ils aient une autonomie de positionnement mieux sécurisée.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Bonjour. Merci pour votre présentation.

J’ai un point sur les garanties chez Renault-Dacia on garantit 3 ans les véhicules en moyenne, 2 ans certains et 3 pour d'autres. La garantie Kia est de 7 ans. Je voudrais connaître les perspectives pour les années à venir.

Le deuxième point que vous avez évoqué partiellement concerne les plans Eco que l’on peut faire dans l'entreprise. J'appartiens à un secteur d'essais, je comprends tout ce que vous dites. Il y a aussi un problème de budget de service, un problème d’effectif, et malheureusement on a des plans Eco qui ne sont pas testés et qui passent comme ça, on joue avec le feu et je pense que cela ne va pas dans le sens de la qualité.

M. VALLAUDE : Concernant la garantie, effectivement chez Renault les voitures sont garanties 3 ans pour la gamme Dacia, et d’autres sont garanties 2 ans ou 3 ans. En moyenne, les voitures Dacia+Renault sont garanties 32 mois. Kia garantit 7 ans, Hyundai garantit 5 ans. C'est un débat qu'on a tous les ans à l'intérieur de Renault et il y a la moitié des gens concernés (Direction Commerciale, Marketing, Qualité) qui disent qu’il faudrait augmenter la durée de garantie et d'autres qui disent non. Pourquoi certains disent non ? Ceux qui disent non disent : une Laguna est garantie 3 ans, une Mégane est garantie 2 ans et pourtant on vend bien mieux les Mégane que les Laguna.

Toutes les années de garantie que vous mettez, vous devez les provisionner et cela rentre dans le coût des ventes, donc cela augmente les coûts.

Vous perdez l'opportunité de vendre des contrats d'extension de garantie de 2 ans à 5 ans. Aujourd’hui 35 % des voitures se vendent avec un contrat d’extension de service ou garantie. Il y a de la marge sur la pièce après-vente qui est perdue.

Quand vous faites l’équilibre de tout cela, la moitié des gens dit que ce serait bien et l’autre moitié dit que ce ne serait pas bien.

En 2012 on a fait un essai en vraie grandeur, une tranche pilote au Portugal, toute la gamme Renault était garantie 5  ans. On attend le débriefing fin, entre les plus et les moins ce n'est pas net.

En tout cas je suis très clair, j'amène les gens à faire comme si on garantissait la voiture 5  ans. Pourquoi ? Parce que soit un jour Renault sera peut-être obligé de décider d’y aller. Le leader du marché, Volkswagen, garantit 2 ans, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une belle notoriété qualité.

Pour faire simple, décider de la durée de la garantie c’est de la politique commerciale que vous adaptez en fonction de la concurrence que vous avez pays par pays.

En revanche, à la Direction de la Qualité il faut qu'on améliore la qualité parce que quand vous vendez un contrat d’extension de garantie de 2 ans à 5 ans, moins il vous coûte cher et plus il vous rapporte d'agent. Si vous vendez un contrat d’extension de garantie 700 € et que vous ne dépensez rien, c’est 700 € de bénéfice. Si vous vendez un contrat d’extension de garantie 700 € et que vous dépensez les 700 €, vous ne gagnez rien.

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L'objectif de la qualité est très simple en termes de fiabilité qui génère les dépenses garantie, c’est d’avoir en 2016  un nombre d'incidents après 5 ans de roulage qui ne soit pas supérieur à celui qu'on a en 2012 après 3 ans de roulage, particulièrement sur les fonctions qui coûtent cher à réparer tels que les moteurs, les boîtes, les embrayages,… toutes les mécaniques.

Si on arrive à baisser ce niveau de coût de réparation pour les Renault, on l'exploitera soit en faisant une garantie 5  ans qui ne nous coûtera pas plus cher que la garantie 3 ans d’aujourd’hui, soit en vendant des contrats d’extension de garantie à des prix plus compétitifs, donc on en vendra plus et on gagnera plus d’argent, on saura l’exploiter et ça c’est de la politique commerciale.

Plans Eco qu’on valide, qu’on ne valide pas, vous allez m’en donner deux ou trois et je vais aller auditer.

M. ATLANI (CFE-CGC) : Par exemple, les paliers intermédiaires qu’on a supprimés.

M. PACINI : On va peut-être s’arrêter là.

M. TAILLEUR (CGT) : Très rapidement puisqu’apparemment on nous compte le temps.

J’ai plusieurs remarques sous forme de questions.

Etant au bureau d'études et ayant été à la Qualité avant, on a encore beaucoup de dérogations quand on est en métier quand il faut passer les jalons parce qu’il faut passer les jalons, et donc on accorde des dérogations aux fournisseurs. Que fait la Direction de la Qualité ? Il y a bien les Adjoints Qualité qui managent de ce point de vue là, mais on accorde quand même des dérogations et on en a toujours. Il y avait un objectif il y a quelques années de réduire très fortement ces dérogations par rapport au cahier des charges.

La deuxième question est peut-être liée à la future réorganisation. Quand on parle de passer une partie de nos activités bureau d'étude en sous-traitance, comment la Direction de la Qualité s'assure qu'on va avoir une qualité tout au long du projet, y compris du travail qui sera fait en sous-traitance ?

Je voudrais juste citer un exemple qu’un collègue m’a remonté récemment. Cela va être très rapide et vous allez me dire si vous avez tout compris. De plus, c’est sur un projet a priori important : les ébénisteries JFC, Espace Concept. Le collègue me dit : on travaille avec le prestataire Bertrand. En fait il vient de découvrir que le prestataire Bertrand est en rang 2 de la société Assystem qui est un prestataire de rang 1, donc on travaille directement avec la société Bertrand, on ne sait même pas si les documents passent par la société Assystem. Comme on demande à nos sous-traitants de faire des économies, Assystem a demandé à Bertrand de baisser ses coûts. Ils ont un contrat renouvelé par trimestre, on demande à Bertrand de ne travailler que 58 jours alors que sur les mois de travail il y a 21 jours donc 63 jours, les salariés de Bertrand chôment 5 jours par trimestre, et après Renault travaille les 21 jours par mois et 63 jours par trimestre. On en est à un moment où le sous-traitant d'énième rang, on ne sait plus trop ce qu’il fait. Derrière comment nous bureau d’études, Direction de la Qualité, on va assurer la qualité du développement de nos pièces sur la totalité de notre véhicule et sur la totalité des développements qu'on est en train de faire ? On appelle cela du partenariat de longue durée. Moi j’ai des inquiétudes sur ce qui pourrait advenir de la qualité de nos produits dans les prochaines années.

Dernière remarque, on a parlé de délai et d’approvisionnement des pièces. Pour un Koleos il faut 6  semaines dont 4 semaines de bateau plus 2 semaines pour l’arrivée au port et la sortie du port. Plus on éloigne les fournisseurs des zones de production, plus cela allonge les délais. J'avais cru entendre un moment qu'on faisait plutôt le contraire, mais on a fermé des fournisseurs en France à proximité de nos usines pour les éloigner, et quand on parle de cela on oublie de parler des problèmes de transport par camion et non pas par des moyens plus écologiques, le coût carbone de ces affaires-là n’est jamais mesuré.

Dernier petit détail que je vis régulièrement : vous développez des pièces, il y a un problème qualité au moment de la sortie du véhicule, mais comme on a déjà fabriqué les pièces qu’est-ce qu’on en fait  ? On les jette ou on les utilise ? Comme c'est un coût et que généralement personne ne veut payer, ni Renault ni le fournisseur sauf si c'est trop grave, on monte les pièces non conformes, moins bonnes sur les voitures.

M. VALLAUDE : Dérogations fournisseurs et passage des jalons : Effectivement à chaque jalon il y a des attendus qui sont très clairs, décrits dans notre standard. Il n’existe pas de jalon parfait, c'est-à-dire où 100 % des attendus seraient réalisés, cela n’existe pas chez Renault et cela n’existe nulle part ailleurs sinon il n'y aurait plus besoin de qualiticiens dans les entreprises, or il y en a partout.

Quand on arrive à des jalons, on a des écarts par rapport aux attendus. Si ces écarts sont trop importants, il est clair que le jalon c'est non. Quelquefois on a des écarts et on se pose la question suivante  : est-ce que les écarts qu'on constate ici sont couverts par un plan d'action derrière solide qui permet de récupérer ? Si c'est oui, éventuellement on passe le jalon ; si c'est non et qu’il y a un écart grave, on ne le passe pas.

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Sur les dérogations, il y a une règle chez Renault. Quand je parlais de conformité, c’est celle-là. Tous les standards métiers ont une règle de flexibilité : F1, F2, F0. Quand on déroge un standard métier, il doit y avoir selon la règle, si c’est F2  c’est le chef de service, si c’est F1 c’est le directeur métier, si c’est F0 pour la DIV c’est Nadine Leclair. Ceci a été délégué maintenant aux expert leaders, si c’est F2 c’est un expert, si c’est F1 c'est expert leader et si c’est FO c’est Christian Deleplace, l’expert fellow.

Le vrai problème pour moi n'est pas forcément de déroger. Si on déroge tout, n’en parlons plus, il n’y a plus de règle. S’il y a des dérogations à la règle, quand on déroge on prend un risque supplémentaire, c'est pourquoi il y a un processus (F2, F1, F0) qui est pour sécuriser le fait que les plans d'action pour couvrir le risque supplémentaire sont bien mis en place et c'est le chef de service qui s'y engage ou le directeur ou le directeur de l’IV. Ce processus ne souffre pas de non-conformité, chaque fois qu’on déroge à une règle il y a bien le processus de signature auditable.

Les BE, les sous-traitances : Jean-Michel Billig vient d’arriver, il a rappelé à tout le monde que ce n'est pas parce qu'on a un contrat avec un partenaire extérieur à Renault que Renault ne reste pas responsable du résultat. C’est ça, la règle d’or. Après, quand un métier sous-traite un travail à Assystem, à Bertrand ou autre, il ne s'est pas débarrassé du boulot, il a éventuellement passé un contrat pour qu’une certaine activité soit réalisée par un partenaire extérieur mais celui qui est comptable du résultat c'est Renault. Il y a bien des discussions entre savoir faire faire les choses aux gens, savoir contrôler. En management on apprend tous que délégation, c’est délégation et contrôle du résultat, cela va ensemble, ce n’est pas se débarrasser.

Que fait la Direction de la Qualité par rapport à cela ? C’est s’assurer que le processus d'engagement qualité métier qu'on met en place depuis 2 ans fonctionne bien. C'est quoi le processus d’engagement qualité métier ? C’est le métier Renault, si c’est une pièce d’ébénisterie que le responsable, le PFE ou l’IST en charge du périmètre signe comme quoi la qualité est là. C’est cela qu’on audite, que les engagements qualité métier sont bien faits comme il faut.

L’histoire des 58 jours, je vous écoute, je n’ai pas de commentaire particulier sur le sujet.

Que vous disiez que vous êtes inquiet sur la qualité, mon métier est d'être inquiet pour la qualité de Renault, donc je suis comme vous inquiet. Cela ne sert à rien d’être inquiet, il faut être vigilant. Constamment les 5000 personnes Renault qui sont dans la fonction Qualité dont j’ai parlé au début, c'est être vigilant tout le temps pour voir tout cela et être sûr qu'on ne laisse rien passer ; malheureusement on en laisse passer un peu.

Sur les pièces à cafuter, je connais ce problème, c’est à peu près ce que vous avez dit. Quand le problème est vraiment grave les pièces sont cafutées. Quand c'est un défaut moins grave on a du mal à cafuter parce qu'il faut que quelqu'un paye, la Logistique ne veut pas payer, le Projet ne veut pas payer, l'usine ne veut pas payer, etc., donc on a quelques difficultés et c'est une bagarre à chaque fois pour essayer de faire appliquer la solution qualité le plus vite possible. Encore une fois, quand c’est un problème sérieux ça marche, quand c'est un problème plus bénin on a plus de mal, je le reconnais.

M. BRESOLES (CFDT) : Il a été répondu à une partie des questions que je voulais poser, il n’en reste plus qu’une seule qui est liée à la qualité perçue. Je regarde d'assez près les enquêtes que font les organismes de consommateurs comme Que choisir qui vient de sortir un article sur les voitures moyennes et où Renault est classé dans les bons choix au niveau de la Mégane et la meilleure est la BMW Série 1, mais quand on regarde les choses de près il y a des différences de coût.

En revanche, là où j’ai des doutes sur le fait que l'on arrive à passer devant ce type de constructeur, c’est sur votre capacité à faire évoluer certaines choses. Je m'explique. Pour moi, la qualité perçue passe d'abord par l’œil et après par le toucher. L’œil, on y est arrivé, je veux dire par là que quand vous regardez nos voitures vous n'avez pas toujours envie d'aller vérifier s’il y a des bons affleurements ou des choses comme cela, en revanche quand vous montez dans nos voitures et la planche de bord de la Captur pour moi en est le meilleur exemple, vous avez un excellent aspect mais quand vous allez le toucher il ne vous plaît plus.

Je pense qu'aujourd’hui les clients sont à ce niveau d'exigence pour que l'on puisse être des vrais concurrents de Volkswagen ou d’autres, et pouvoir aligner nos prix sur les leurs parce que le fond de la question pour moi est là aujourd’hui. Dans un premier temps on baisse le montant des réductions qu'on fait sur les voitures, et j'ai envoyé des amis pour acheter une Captur, il n'y a pas de réduction mais par rapport aux autres on est à un prix un peu inférieur et ils disent « quand je touche la planche de bord, c'est toujours les mêmes plastiques ». Je pense qu'il faut absolument que vous ayez la capacité ou le pouvoir d'insister sur ces sujets-là. Pensez-vous que vous l’aurez ou pensez-vous que l’on pourra y arriver dans un délai de 2 ans ? Le problème se pose comme cela, maintenant qu'on est au même niveau que les autres en qualité ressentie par le client, en durabilité, il ne nous reste plus que la qualité perçue et la dernière chose est le toucher, et sur le toucher je pense que l’on est un peu en retard.

M. VALLAUDE : Je suis à peu près d'accord avec tout ce que vous venez de dire.

La qualité perçue, vous avez parlé de l’œil et du toucher mais on a cinq sens : la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat, le goût. Le goût, on va le laisser de côté mais les quatre autres sont concernés.____________________________________________________________________________________________

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La vue : la voiture vous la voyez de loin, vous avez envie de la regarder de près et c’est beau.

Le toucher : je suis d'accord avec vous et je suis tellement d'accord avec vous que je suis presque comme le prêcheur, quand j’ai pris mon poste à la Qualité certains de mes anciens copains m’ont dit « tu rentres dans les ordres », parce qu’il y a un côté prêcher la bonne parole tout le temps. Faites l’expérience, descendez d’une Mégane et montez dans une Golf et posez les mains sur le volant : systématiquement on a l’impression que le volant d’une Golf, c’est de la soie. Quand on réfléchit, on se dit que quand on conduit une voiture on a 99 % du temps les mains posées sur le volant. C’est un endroit où Volkswagen a mis le paquet pour faire un toucher qui soit super.

L’ouïe : quand vous fermez la porte cela fait « gling-gling-gling » ou ça fait « ploum ». Mais vous avez aussi la réception radio, le bluetooth téléphone. Je suis en train de mener une bataille depuis 3  ans pour qu'on améliore la réception radio. Mettre des doubles tuners, des doubles antennes ça coûte et il y a arbitrage, mais avec Nadine Leclair on fait cause commune pour faire appliquer. On sait ce qu'il faut faire, on sait comment corriger les problèmes. On ne peut pas mettre toutes les prestations au top sinon il faudrait vendre la voiture au prix d'une BMW et on ne peut pas. Il y a quand même ce qui se voit au premier coup d’œil, ce que l’on touche tout le temps. Quand je conduis une voiture, 98  % du temps j’écoute la radio, donc il faut que le son soit bon.

L’odorat : chaque fois que je mets en route le liquide lave-glace mon épouse ouvre les fenêtres parce que ça pue. Quand vous entrez dans une voiture, l’odeur de plastique neuf peut être désagréable pour certains. A la DIMAT il y a des gens qui travaillent sur les odeurs.

Je suis d'accord avec vous mais je rajoute les deux autres. C'est la raison pour laquelle dans le plan 2014-2016  j'ai ajouté l’axe qualité perçue comme un axe nouveau et fort parce que je reconnais comme vous qu'il y a du travail à faire et que c'est bien ce que l'on veut faire dans les 3 ans qui viennent. On met le paquet pour arriver à faire ce que vous décrivez exactement. Est-ce qu’on va y arriver ou non ? Ce dont je suis convaincu en tous cas c'est que l’on se donne les moyens de le faire. Après, c'est plein de micro-décisions qui se prennent partout et tout le temps.

M. DELAINE (SUD) : Bonjour. Pouvez-nous repasser le slide concernant les usines ? Je pensais que c’était une question qui avait été évoquée et finalement je m’aperçois que ce n’est pas le cas. La qualité, le nombre de retouches des véhicules qui sortent par usine, on s'aperçoit qu'il y a un peloton de tête comme vous l'avez fait remarquer et il y a des usines qui sont relativement « à la traîne ». Je pense que si l’on donne les moyens aux usines pour faire de la qualité il n'y a aucune raison qu'elles ne le fassent pas.

Sachant qu'il y a des usines qui fabriquent les mêmes produits que les autres et qui ne sont pas au même niveau de qualité que les autres, comment avez-vous identifié les moyens pour les faire remonter dans leur niveau de qualité  ? Je pense à la différence qu’il peut y avoir entre Flins et Bursa puisque Bursa est mieux placée que Flins, etc.

M. VALLAUDE : Ce que vous commentez, c’est le STR, le pourcentage d’acceptation directe. Les usines en bas à droite font toutes leurs voitures bonnes.

M. DELAINE (SUD) : Elles sont mieux placées que celles qui sont en haut à gauche.

M. VALLAUDE : Et économiquement elles sont beaucoup plus performantes et du coup dans le classement des véhicules 3 usines Renault sont dans le TOP 5 parmi lesquelles Palencia, Revoz et Valladolid, qui se bagarrent avec Aguas Calientes et Sunderland pour la performance.

Après vous avez Tanger qui, en termes de maturité ce n’est pas anormal, Tanger commence à faire des voitures, le démarrage à Tanger a été bon, on a sécurisé la montée en cadence de Tanger en fonction de l'indicateur qualité. Ils ont fait 30 voitures par jour pendant 5 jours, quand la qualité était bonne ils en ont fait 40 puis 50 puis 60,… la montée en cadence s’est faite en pilotant par des résultats qualité. Ils sont à 1,1, ce n’est pas si mal.

Le point rouge, c’est la moyenne Renault. Tanger, en nombre de défauts est à peu près sur cette horizontale, en revanche il ne fait pas de voitures bonnes du premier coup, donc il est obligé de retoucher beaucoup. C'était la commande de Carlos Ghosn en 2009, il nous a dit au Directeur Qualité de Nissan et à moi-même lors d'une présentation commune : votre mission est de faire en sorte que, quelle que soit la localisation géographique de l’usine, le niveau de qualité soit le même. Pour y arriver il y a des usines comme Tanger où il faut qu'on retouche les voitures, ils n’arrivent pas à faire la qualité bonne du premier coup mais ils la font quand même à un niveau tout à fait correct.

Après, Cordoba en Argentine, j’y étais il y a un mois. L’usine de Cordoba est une usine qui date de 1962, elle a 50  ans. Pour faire de la qualité il faut les moyens et le management. Je reconnais que Cordoba aujourd'hui a une peinture qui doit être upgradée, elle a une des peintures les plus anciennes de Renault, il n’y a que la Somaca à Tanger qui a une peinture du même âge, donc elle a une peinture perfectible. On fait des Fluence à Cordoba et on les envoie au Brésil et au Brésil c'est la voiture haut de gamme de Renault sur tout le continent sud-américain. J’ai eu l’occasion de l’expliquer directement à Carlos Ghosn qui connaît la situation. On fait le haut de gamme du marché sud-américain dans une usine qui a une peinture qui n’est pas au top, or les Brésiliens sont aussi pointilleux sur la peinture que peuvent l'être les Allemands en Europe. ____________________________________________________________________________________________

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On met un système de cotation V1+V2 sévère parce que ce système de cotation c’est ce que les clients vont accepter ou non, donc c'est ajusté en fonction des clients à qui l’on s'adresse. Comme on a des clients brésiliens très exigeants, on a un système de cotation à Cordoba qui ne laisse rien passer.

Ils ont un premier sujet qui est d’investir dans la peinture, il y a 20  M€ dans les tuyaux dont 14 sont décidés et qu’ils vont faire à leurs prochaines vacances d'été, c’est-à-dire en décembre.

Le deuxième sujet est le management dans l’usine. Vous aurez beau avoir les meilleurs moyens du monde, s'il y a un problème de management cela pose problème. Ils sont en train aussi de changer beaucoup de choses. Pour faire simple, dans l’usine de Cordoba les CUET sont en poste. Pourquoi sont-ils en poste ? Parce qu’ils ont choisi les meilleurs opérateurs de l’UET pour en faire des chefs et je pense qu’ils savent bien faire. Ils sont en train de changer tout le profil des CUET pour mettre des ingénieurs, des managers, et que les seniors de l’UET fassent leur boulot de senior qui de coacher les autres.

Flins, je suis en contact avec l’usine de Flins, Thierry Charvet. Ils sont conscients qu’ils ont un travail à faire, ils ont dû lancer Clio 4 et Zoé en même temps, dans un contexte extrêmement difficile, mais ils sont en train de s’en occuper parce qu’il est indispensable que l’on ramène Flins avec Clio 4 et Zoé à un niveau comme il faut. La Direction de la Qualité a fait un audit récemment qui a montré les difficultés. Ils sont en train de mettre un plan d’action directement suivi par Thierry Bolloré, et un audit est reprévu dans 3 mois pour remettre Flins là où il faut.

M. DELAINE (SUD) : Je vous interromps parce que c’est justement le sujet qui m’intéresse. En fait, Monsieur Frenette, vous comprenez.

M. LE PRESIDENT : Je savais que vous vouliez en arriver là, le sous-marin était en surface depuis un moment. Le vôtre.

M. DELAINE (SUD) : Comme vous avez l'habitude de parler de votre vie professionnelle, je vais parler de la mienne. J’ai commencé à travailler sur la première Clio dans les années 90 à Flins sur la ligne 57. Flins n'a absolument rien à voir en 2012 avec ce que l’usine était dans les années 90. Je vois bien comment les choses se sont dégradées à Flins en termes d'effectifs, en termes de propreté, en termes de tout, on a l'impression que cette usine survit, et je me dis  : forcément, il y a des retours sur la qualité de ce que cette usine fabrique. Ce n’est pas lié aux gens parce que les gens sont de bonne volonté, c'est lié simplement aux moyens qu’on donne à ces gens-là et cela se voit sur le graphique entre Bursa qui est une usine très engagée avec plein de produits différents à fabriquer, et Flins qui a je ne dirai pas deux malheureux produits parce que ce sont quand même des produits majeurs. J'ai fait le démarrage de X10, c'est un accouchement dans la douleur, ils n'y arrivent pas, c’est dramatique, pour le personnel surtout.

M. VALLAUDE : Ils vont y arriver.

M. DELAINE (SUD) : Bien sûr qu’ils vont y arriver, bien sûr qu’on va tous y arriver, c'est très important. C'est là où je voulais en venir.

M. VALLAUDE : Le dernier est Maubeuge qui est en haut à droite. Avec la production de Citan et Mercedes qui est très présent sur le site, le niveau d’exigence est planté très fort. Maubeuge est en train de lancer Kangoo ph2, il y a encore des difficultés. Maubeuge doit faire beaucoup de choses en même temps et a dû changer l'engagement dans les process, les gens ayant changé au découpage de poste, etc., en ce moment ils ont un moment un peu difficile donc on est en train de s'en occuper.

M. DELAINE (SUD) : Merci.

M. LE PRESIDENT : Je pense qu'on va conclure sur ce point. Merci beaucoup pour la qualité de l'intervention et le temps que vous avez bien voulu consacrer aux réponses aux questions, ce qui a permis de traiter l'ensemble des sujets.

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SITUATION SUR LA DISPENSE D’ACTIVITÉ

M. PACINI : Depuis la mise en œuvre de l’opération, il y a eu 95 adhésions à la Dispense d’Activité et il y a 48 départs qui se sont concrétisés au mois d’avril. Nous pourrons vous donner au fur et à mesure les chiffres d'évolution de ces DA.

M. BRESOLES (CFDT) : Avez-vous une prévision sur ce qui va se passer ?

M. PACINI : Pour le moment nous n’avons pas de prévision parce que les gens appellent au fur et à mesure, il y a des ont prises de rendez-vous.

M. BELLICAUD (CFE-CGC) : C’est ce qu’on vous avait demandé.

M. PACINI : Je n’ai pas les éléments stricts de prise de rendez-vous, nous allons regarder si nous pouvons les consolider pour donner une vision. J'avais en tête aujourd’hui de vous donner 95 adhésions et 48 départs puisque c'étaient les éléments que j’avais.

M. BRESOLES (CFDT) : 48 départs effectifs à ce jour ?

M. PACINI : Oui.

M. BRESOLES (CFDT) : Les 95, c’est ?

M. BARRIER : Ce sont des départs planifiés. Il y a eu de l’ordre de 150 rendez-vous qui se sont concrétisés suite au démarrage de la Dispense d’Activité. Lors d’un rendez-vous une personne peut dire qu’elle adhère pour le mois d’avril ou compte tenu de sa date de départ, compte tenu de ceci, compte tenu de cela, qu’elle adhère au mois de décembre et elle signe son engagement de départ pour le mois de décembre.

Les chiffres que vous a donnés Xavier, 48 au mois d’avril et 95 sur l'année, ce sont tous les départs et les autres départs planifiés. Les chiffres que nous vous avions donnés le mois dernier étaient des estimations, on estime qu'on devrait avoir de l'ordre de 700 départs, mais ce sera peut-être un peu plus ou ce sera peut-être moins.

M. RAULT (CFDT) : Il y en avait en gros 1150, un petit millier sur le Technocentre et 150 sur Aubevoye.

Quel est le taux d'adoption du dispositif par rapport aux personnes éligibles  ? Est-ce une grande majorité qui adhère au dispositif ou est-ce qu’on est plus sur une petite moitié ?

M. BARRIER : On n’a pas encore la vision complète puisque pour l’instant on est en train de recevoir les personnes. Je vous rappelle que le dispositif a ouvert le 28 mars, on a d'abord traité dans l'urgence les personnes qui souhaitaient partir début avril, ensuite dans le courant avril on a traité les départs qui voulaient se faire au mois de mai puisque je vous rappelle que dans l'accord les deux premiers mois, avril et mai, on a considéré que les deux mois de délai prévenance n’étaient pas applicables parce qu'il y avait des gens qui étaient potentiellement dans les tuyaux depuis un certain temps, donc les faire patienter deux mois de plus n’aurait pas forcément été très sympathique s’ils souhaitaient adhérer. A partir du mois de mai il y a un délai de prévenance de 2 mois pour pouvoir adhérer.

On a de l'ordre 300 à 350 rendez-vous qui sont planifiés mais qui sont planifiés dans les mois qui viennent. Il y avait un numéro vert (qui existe toujours) qui permettait de renseigner les personnes sur leur date d’éligibilité. Il y a des gens qui appelaient et qui disaient : compte tenu de mon relevé CNAV, de mon âge,… on leur faisait un petit calcul avec une calculette et on leur disait : vous pouvez adhérer à partir du mois de septembre. Ces personnes qui ne pouvaient adhérer qu’au mois de septembre, on leur a dit : on prend note que vous souhaitez plus d'informations sur le dossier mais on vous recevra un peu plus tard parce que pour l’instant notre priorité est de traiter les dossiers d’avril et mai. C’est ainsi que l’on a 350 rendez-vous environ qui sont planifiés, mais on ne saura la date d'adhésion des personnes que lorsqu'on les a aura reçues effectivement.

Il y a des dossiers de personnes qui sont éligibles tout de suite. On a vu les personnes et parmi ces personnes, il y en a qui ont dit « j’adhère tout de suite » et d’autres qui ont dit « j'adhère à partir de telle date » pour des raisons qui leur appartiennent. Après, il y a tous ceux qui sont adhérents potentiels à des dates ultérieures et pour ces personnes-là on a planifié des rendez-vous à un moment qui se situe un peu avant leur date d'adhésion potentielle. On aura une visibilité qui va s'affiner sur les dates de départ au fil de l'année.

M. BRESOLES (CFDT) : On peut se baser pour des calculs de reprévision budgétaire sur 350 personnes susceptibles de partir à l'échéance du 30 septembre à peu près.

M. BARRIER : Je n'avais pas compris que votre question était dans cette visée-là. Si c'est une visée budgétaire, on peut avoir une réunion ensemble et vous faire des calculs plus précis. Si c’est une question de gestion RH, ce n'est pas la même question que si c’est une question de prévision budgétaire. Tout dépend comment on gère son budget mais vu de l’entreprise on essaie d'avoir une gestion un peu prudentielle du budget.____________________________________________________________________________________________

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M. BRESOLES (CFDT) : On vous ressemble un peu.

M. BARRIER : A ce moment-là, on peut se voir pour essayer de vous donner des prévisions un peu plus fines.

M. BELLICAUD (CFE-CGC) : C’est noté.

M. PACINI : Monsieur le Secrétaire, je pense que l’on a épuisé l’ordre du jour.

M. BELLICAUD (CFE-CGC) : On peut lever la séance.

M. PACINI : Merci à tous et bonne fin de journée.

La séance est levée à 12 heures 36.

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