Renadoc Infos n° 53 - janvier 2012

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RÉNADOC INFOS Le magazine des documentalistes Janvier 2012 53

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Les informations du réseau Renadoc

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Sommaire

Actualité du réseau

Les PRR en région p. 3

L’espace de mutualisation migre vers Renaweb p. 3

Formation ouverte et à distance p. 4

Thesagri p. 5

Démarche de progrès pour Renadoc p. 5

Affectation suite p. 6

Des informations en provenance de salons ou de séminaires p. 7 E-learning et innovation en pédagogie : regards croisés. p. 10 L’école numérique en débat à l’Institut Eduter p. 14 «Un p’tit surf ? » p. 15

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Actualité du réseau Les PRR en région

La région Aquitaine restée deux ans sans PRR, a retrouvé une représentante en octobre 2011, Hélène Labans de Nays au LEGTA de Dax. La région Poitou-Charentes a trouvé une remplaçante suite au congé CIF de Cécile Souriau, PRR adjointe. Il s’agit de Florence Lambart (Lycée de l'alimentation ENILIA- ENSMIC à Surgères). En revanche d’autres régions rencontrent des difficultés : - Limousin : démission de la PRR - Nord Pas de Calais : Martine Marquant a quitté l’enseignement agricole et à ce jour, il n’y a pas de remplaçant.

L’espace de mutualisation migre vers Renaweb

A l’occasion de la refonte du site chlorofil.fr certaines pages ont été modifiées afin d’en améliorer l’accès. Deux changements : - l’intégration de l’espace de mutualisation dans Renaweb : cet espace est utilisé pour télécharger les bases mensuelles. Son accès sécurisé se fait toujours à l’aide de codes identiques à ceux de Renaweb, pas de changement.

Entrée par 

Accès au téléchargement 

 

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- l’application de la charte graphique chlorofil pour Renaweb. Nous conservons notre adresse http://www.renaweb.chlorofil.fr et les entrées existantes. Voilà à quoi ressemblera cette partie :

 

Formation Ouverte et à Distance

Pour élargir les possibilités de formation, Renadoc souhaite proposer à ses adhérents des modules de formation à distance, sur le thème du guide de saisie dans un premier temps.

● Un espace sur la plateforme Form@gri à Eduter est à notre disposition. ● Un groupe de travail composé de 3, 4 ou 5 personnes (documentalistes et/ou personnes ressources régionales).

Ce groupe procédera à une étude : des publics : vérifier l’engagement, la motivation, l’autonomie des usagers ; savoir s’ils travaillent plutôt seuls ou aiment travailler avec des collègues de leur région, connaître leur représentations de la modalité à distance, des organisations : comment fonctionne le pilotage ? comment se font les prises de décisions ? Savoir si leur environnement professionnel se prête plutôt facilement à la distance ou plutôt difficilement. Par la suite il faudra :

● Définir le contenu des modules ● Créer les modules ● Définir un tuteur et les modalités de ce tutorat pour les utilisateurs.

Toute situation pédagogique est envisageable sur la plateforme : consultation de vidéos, consultation d’un site avec compte rendu, tout autre chose que les classiques diaporama/QCM. La formation ouverte et à distance peut être proposée sous forme de formation ouverte c’est à dire en présentiel avec la plateforme comme support de formation et par la suite sous forme de formation à distance pour compléter et poursuivre les travaux réalisés en présentiel. L’organisation du travail en binôme peut permettre de faire tomber les craintes d’un tel dispositif de formation. N’hésitez pas à contacter Katell Collet-Thireau si vous êtes intéressé par ce sujet [email protected] Nous envisageons de proposer les premiers modules pour le premier semestre 2012.

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Thesagri La mise à jour de la version 2011 du thesaurus Motbis-Thesagri prévue en juin 2011 a dû être repoussée à juin 2012. En effet, le CNDP, qui nous fournit le fichier de mise à jour, a pris du retard dans la saisie de notre thesaurus et n’a pu nous le livrer qu’en novembre 2011. Après une phase de tests, le guide et le fichier d’installation vous seront communiqués.

Nous vous proposerons dorénavant une mise à jour tous les 2 ans à partir de 2012. Cette décision est renforcée par le faible nombre de participants à la commission Langages Documentaires ; ce qui rend le travail d’actualisation du vocabulaire plus fastidieux.

Démarche de progès pour Renadoc La commission évaluation et qualité se tourne vers une démarche de progrès (cf. Renadoc infos, n°51, juin 2011, p. 4). Le groupe de travail est finalement composé de : - Catherine Jacquot, documentaliste LEGTA de Nancy-Pixérécourt - Natacha Robert, documentaliste LEGTA d'Auch-Beaulieu/Lavacant - site de Beaulieu, membre du Bureau technique (BT) - Anne Orain, documentaliste Lycée St Nicolas-Providence - Véronique Wozniak, Inspectrice pédagogique de l'Enseignement Agricole, Documentation et Technologies de l'Informatique et du Multimédia - Gilles Huellou, directeur Lycée d'Enseignement Agricole Privé KER ANNA - Paul Revollon, directeur LPA du Haut Anjou (Château-Gontier)- Ils sont accompagnés de l’opérateur technique. Il ne s’agit pas de faire une évaluation au sens strict du terme, ni d’entamer une démarche qualité aboutissant à une labellisation. Lors d’une réunion, et ayant les bases de ce qu’est la démarche de progrès et quelques jalons incontournables, le groupe a réfléchi sur : comment adapter les critères de la démarche de progrès à Renadoc ? Et surtout, comment prendre en compte dans nos interrogations, la spécificité de notre réseau (mutualisation, autonomie des régions...) ? Un document a été réalisé sur ces bases et construit de cette façon :

● Présentation du projet Contexte : Identité, histoire ; objectifs du réseau ; réalisations du réseau

● Les enjeux d’une démarche de progrès pour Renadoc : Entrer dans une démarche de progrès permettra de contribuer à l’amélioration continue des activités du réseau Renadoc : d’aider l’ensemble des acteurs (adhérents, équipe technique, BT) à améliorer le fonctionnement global du réseau, et de proposer des axes d’évolution qui répondent aux nouvelles attentes des usagers.

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● Une démarche de progrès pour Renadoc : pour quoi faire ? Définir un axe qui permettrait à Renadoc de retrouver une image fédératrice, pour redynamiser les indexeurs et les adhérents.

● Faire progresser la représentation que les indexeurs ont des activités de mutualisation.

● Réfléchir aux services supplémentaires que Renadoc pourrait offrir à ses adhérents.

● Evaluer la position de Renadoc par rapport aux autres réseaux agricoles (TICEUR, écoles d’ingénieurs, Irstea (ex-Cemagref), Inra, Chambres d’agriculture,…) et réfléchir à l’avenir des liens déjà établis.

● Etre attentif à ce que les marges de progrès identifiées se fassent dans le cadre d’un travail mutualisé.

● Une étude réalisée par un stagiaire : il faudra que le stagiaire ait un regard neuf et une

vision prospective sur les activités de Renadoc et qu’il soit force de proposition sur les choix que le réseau sera amené à faire.

Une offre de stage a été rédigée et envoyée à l’INTD (Institut national des techniques documentaires - inséré dans le nouveau département "Culture, Information, Technique et Société" de l'Ecole "Management & Société" du Conservatoire national des arts et métiers) ; à l’ADBS (Association des professionnels de l'information et de la documentation) ; à l’ENSSIB sur le site général. La période de stage va de février-mars à juin. Le stagiaire sera sans doute amené à se rendre dans des établissements. Nous vous solliciterons le moment venu.

Affectation suite

Les attributions pour 2012 sont à peu près bouclées : il y a toujours des ajustements à faire. Nous voulons ici porter votre attention sur l’importance de la mise à jour de votre liste d’abonnement. Le module est disponible à cette adresse http://www.renadoc.chlorofil.fr/cnrd/

ne l’oubliez pas, si vous avez des ajustements à faire. Continuez à nous signaler les arrêts de publication, les retards de parution, les changements de titres. Vous pourriez également ajouter à cela la mention des articles qui sont disponibles en ligne.

Le catalogue national des revues à dépouiller comporte ces informations, mais le domaine étant très mouvant, si nous mutualisons nous n’en serons que plus précis : http://bit.ly/Renadoc-CNRD Vous y trouverez :

- Titre du périodique, - ISSN, - Périodicité, - Adresse du site : site donnant une information enrichie, pas l’adresse de la page d’abonnement ou d’un site commercial

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- Commentaire : soit un commentaire sur la raison du retrait du titre, soit un commentaire sur le format des articles mis en ligne (pdf, html) et si il s’agit de la revue en entier ou des articles, en open access ou pas.

Par exemple : BASE. Biotechnologie, agronomie, société et environnement Revue française de pédagogie ou encore Vertigo (revue en sciences de l’environnement)

ET...pensez à intégrer dans votre profil les revues électroniques qui sont en open access, donc ne nécessitent pas d’abonnement et permet la lecture en ligne.

Egalement : lorsque vous avez un titre qui est toujours en version papier mais qui donne accès à l’article en ligne, renseignez les champs suivants : - Lien (URL) - Ressource : adresse de l’article précédée du signe # - Adresse : adresse de l’article commençant par http:// Consultez les fiches pratiques pour la saisie : http://bit.ly/RENADOC-FicheREVUEelectronique http://bit.ly/RENADOC-FicheSITEinternet

Des informations en provenance de salon ou de séminaire

« La veille dans tous ses états » premier rendez-vous dédié à la veille : qu’est-ce que la veille ? quelles sont ses applications concrètes ? comment l’intégrer à son organisation ? (27 septembre 2011, Rennes) La journée a été organisée autour de :

- retours d’expérience lors d’une conférence plénière au cours de laquelle quatre chefs d’entreprises du Grand Ouest ont débattu des avantages issus de leur politique de veille,

- de démonstrations d’outils de veille, de rencontres avec des éditeurs et des prestataires,

- d’ateliers métiers : o Pl@Net Veille : explorer les outils du Web pour une pratique durable de la veille o VeilleCamp* : Ta marque en short sur internet. Image & notoriété sur les

réseaux sociaux (*Le VeilleCamp est un barcamp (rencontre ouverte participative organisée sur le principe de « tous participants pas de spectateur ») consacré à la veille.

o Veille et marchés : de la stratégie à l’action terrain

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- d’une table ronde autour de la thématique “Mieux comprendre la veille” en l’abordant sous quatre angles différents, celui des usagers, des professionnels, des outils et des organisations. Quatre intervenants sont venus apporter leur éclairage et leurs réponses à quatre questionnements fondamentaux :

- « L’information est à portée de main : sa maîtrise est-elle à la portée de tous ? » par Olivier Ertzscheid (université La Roche/Yon, blog Affordance) - « La veille : quels profils, quelles compétences pour une fonction partagée dans les organisations ? » par Véronique Mesguich (ADBS) - « Outils et pratiques de veille : quelles évolutions marquantes ? » par Ludovic Bour (ACFCI, GFII) - « Quels enjeux, quelles conséquences pour les organisations ? » par Anthony Poncier (USEO)

Educatice-Educatec : la primauté allait aux TBI et aux tablettes (remarquons tout de même l’absence d’Apple). Parmi toutes les conférences proposées, retenons par exemple :

AEF : Les normes du numérique : un enjeu géostratégique pour les acteurs de la formation.

Les intervenants ont insisté sur la co-construction de la norme, fondamentale pour eux. Ils ont invités le public à participer, car même si cette construction est un rapport de force, il y a tout à y gagner. Financement des activités du groupe de travail par les ministères de L'éducation et de la recherche. Le ministère a demandé la création de LOMFR afin de pouvoir décrire les ressources pédagogiques : “Est considérée comme ressource pédagogique toute entité (numérique ou non) utilisée dans un processus d'enseignement, de formation ou d'apprentissage.” Il peut s'agir de livres, de films, de scénarios pédagogiques, de sites web, de logiciels, etc. http://eduscol.education.fr/dossier/metadata/ressources-educatives-numeriques/lomfr-learning-object-metadata

CRDP Paris : Les enjeux de la veille pour le professeur documentaliste : quelle expertise, quels outils et quelles méthodes pour quels usages ? avec Jean-Louis DURPAIRE, Inspecteur général de l'Éducation nationale ; Dominique VARLET, professeur documentaliste, formateur ; Sylvère MERCIER, bibliothécaire, chargé de médiation numérique à la BPI.

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Nous sommes tous des veilleurs, ce n’est plus seulement l’affaire des experts. Le professeur-documentaliste doit veiller pour :

lui-même : par rapport à l'expertise qu'il a à apporter dans l'établissement; pour son enseignement et c'est un objet d'enseignement. La veille est co-substantielle à la documentation. Il doit maintenir son niveau de compétence, être en auto-formation en permanence. Il doit le faire pour enseigner l'objet documentaire. Il ne doit pas figer les usages, mais les mettre en perspectives avec des usages plus anciens (ex d'invariant : la source) 1

pour la fonction documentaire : passage de la logique de gestion de stock à la

gestion de flux

pour la méthode et les outils (se référer à la norme) il est nécessaire de mettre en place un plan de veille et de le formaliser, d'utiliser des plateformes de curation : scoopit, pearltrees, etc. Il est possible d'y faire des commentaires, et par cette option on introduit de l'humain. Sylvère Mercier replace la veille dans un contexte citoyen :comment accompagner le public à concevoir son propre système de veille? L'information que je reçois est filtrée par mon écosystème. Exemple avec Face Book : le temps moyen passé est de 55 minutes /jour et 53% de la population française possède un compte => comment accompagner le public en faisant des recommandations ? Il y a : un usage de différents outils à différents moments, des communautés de pratiques, la compétition entre les sources en accès libres et celles qui ne le sont pas. Il faut donc trouver les propulseurs, multiplier les moyens de médiation et s'adapter aux usagers. Il est essentiel par conséquent de suivre des communautés d'intérêt MAIS il est difficile de trouver la source et de s'y fier. Nous sommes dans un système de flux => pas de raison d'aller dans un dispositif de stock. Un médiateur est d'abord un veilleur sur les parutions de son domaine. Il pointe l’importance de l'identité numérique du documentaliste : il fait le lien entre le lieu documentaire et le documentaliste. La veille doit être incarnée. Suite à une question du public sur la différence qu’il a faite entre le site et le blog, sa réponse est la suivante : le site à l'ère des flux n'est pas très intéressant, il est trop figé. Le portail est un guichet unique, et il faut y venir pour trouver l'information. Le blog à un avantage : j'identifie un besoin et je m'abonne aux nouveautés. Le lien porté par une personne n'aura pas la même valeur que le lien trouvé sur le portail. Autre résumé ici : http://eduscol.education.fr/cdi/actualites/enjeuxveille

1 Smart Mapping Spotter ‐ I‐Expo 2008 par cdfr31 ‐ Flickr  

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E-learning et innovation en pédagogie : regards croisés. Visites d’étude européennes en Hongrie et Pologne, octobre 2011

par Laurence Tranchand-Granger et Natacha Robert

Enseignantes-documentalistes aux LEGTA Bourg-en-Bresse Les Sardières (01) et LEGTA Auch-Beaulieu/Lavacant (32)

Les “Study visits” sont proposées deux fois par an dans un catalogue publié sur le site du Cedefop2. Elles sont classées par thématiques et s’adressent en priorité aux “décideurs” de l’Education, mais si vous avez des activités plus larges comme celles qu’on peut avoir au sein de Rénadoc ou d’un réseau régional, vous pouvez tenter votre chance et être retenu. Le candidat peut faire 4 voeux et doit monter un dossier prouvant sa motivation et son lien avec le thème choisi. Le niveau de langue est bien entendu important : mieux vaut pouvoir argumenter, s’exprimer, réagir et comprendre dans la langue de la visite d’étude. Le français est hélas peu proposé. Il n’en reste pas moins vrai que nous nous sous-estimons la plupart du temps et qu’un bain linguistique est une grande chance et un facteur indéniable de progrès. En route pour la visite d’étude La même semaine d’octobre, nous sommes parties à la rencontre de nos collègues européens. Nos deux destinations étaient la Hongrie (Budapest, pour Laurence) et la Pologne (Opole, pour Natacha). Nous avons respectivement réfléchi au e-learning et à l’innovation en pédagogie grâce aux TICE. Nous connaissions le programme et la liste des participants à l’avance. Mais nous n’étions peut-être pas préparées à quelque chose d’aussi intense : ne penser qu’à un seul sujet, pendant 5 jours, jour et nuit, voilà longtemps que cela ne nous était plus arrivé ! Très fatigant bien sûr, notamment à cause de l’anglais omniprésent et de la concentration qu’il ne fallait pas relâcher, mais quel bonheur intellectuellement parlant ! Ce fut aussi l’occasion pour chacune d’entre nous d’observer des différences (bien légitimes) de comportement, de réaction ou de pensée. Il fallait cependant nous détacher de toute idée préconçue, pour accueillir au mieux les débats auxquels nous allions prendre part. Les politiques liées aux nouvelles technologies dans l'Union européenne Des interventions étaient prévues pour tous : c’était l’occasion d’y présenter notre système éducatif et notre fonction. Deux aspects incontournables : grâce à cela nous avons pu nous rendre compte qu’il existe autant de système éducatif que de pays... et que le nôtre n’est pas forcément le plus évident, le meilleur ni le pire. Nous avons pu aussi voir que beaucoup d’enseignants finissent par se tourner vers d’autres missions plus éloignées du terrain. Nombreux sont ceux qui se lancent dans des études poussées, en sciences de l’éducation notamment, ou partent travailler en cabinet d’audit de formation d’enseignants.

2 http://studyvisits.cedefop.europa.eu/

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Nous avons toutes les deux réussi à faire passer un maximum d’informations sur notre métier (bien méconnu en Europe et souvent à inventer totalement) et sur nos réseaux Renadoc et CRIPT Documentation Rhône-Alpes. Lors de nos différents diaporamas, nous avons aussi pu observer l'abîme technologique existant entre les vieux pays de l'Union européenne et les plus récents. Avec ses collègues espagnols, Laurence a souligné l'ampleur des problèmes techniques d'accès à Internet dans les deux pays. Encore de nos jours, en tant que professeurs formant des élèves et des étudiants à la critique des médias et de l'internet, nous devons souvent adapter le contenu pédagogique de nos cours pour ne pas rencontrer trop de problèmes d’accès. En clair, on ne peut demander à nos élèves de travailler sur une page Netvibes individuelle en simultané. Nous ne pouvons même pas interroger la base du CDI avec 18 ordinateurs connectés en même temps sans créer des lenteurs interminables, télécharger des ressources éducatives sur Educagri Net... La majorité les établissements scolaires publics agricoles Rhône-Alpes possède les mêmes problèmes terribles de réseau.

Comment, alors, développer l'e-learning avec les élèves ? Comment envisager des formations e-learning pour les enseignants ? Comment développer des pratiques en e-learning alors que nous ne pouvons télécharger des ressources éducatives ? Comment former jeunes et moins jeunes aux technologies de l'internet alors que nous n'avons qu'une salle informatique dans notre établissement de 300 élèves ? Le constat en Pologne, Hongrie, Lettonie est tout autre... La Pologne nous a paru très bien dotée en ordinateurs. Une proviseure polonaise indiquait lors de la visite d’étude à Budapest, que son établissement de 1000 élèves comptait plus d'une vingtaine de salles informatiques ! Incroyable chez nous malheureusement. Notre hôte hongrois nous racontait que les problèmes de bande passante avaient été résolus chez eux il y a environ 6/7 ans. Les jeunes pays européens investissent massivement leurs fonds européens dans la mise à jour annuelle de leurs réseaux informatiques, leur matériel et leurs salles. Voir l’exemple letton, impressionnant (malgré la jeunesse de ce pays) : http://www.youtube.com/watch?v=3Xw5POjyb7o

TICE et pédagogie : existe-t-il des recettes magiques ? Selon les conclusions du rapport final du groupe de Pologne, il existe 3 scénarios de pratiques innovantes avec les TICE : Tenter d’augmenter la disponibilité des ressources technologiques (tableaux interactifs, ordinateurs portables ou netbooks, videoprojecteurs, abonnements à des ressources numériques...) Tenter de fournir des ressources de formation ou de formation qui permettent aux enseignants de mieux intégrer les ressources existantes des TIC dans la planification pédagogique. Ou enfin, se focaliser spécifiquement sur des logiciels comme Moodle, plateforme collaborative testée en Hongrie en atelier d’une journée sur : http://www.horvathesdubecz.hu/hnd/etraining.html. Justement, le point du programme le plus intéressant en Pologne a été la visite d’un institut supérieur de formation linguistique, où les participants ont rencontré un enseignant formant de futurs professeurs de langues et qui utilise beaucoup les TICE ainsi qu’une plateforme Moodle, pour notamment persuader ses étudiants de l’intérêt de construire des séances pédagogiques incorporant les TICE. Il a parlé de sa déception quant à la réaction d’une majorité de futurs enseignants qui pensent que cela demande trop d’investissement pour une seule séance, et qui sont tentés (comme leurs élèves !) d’utiliser tout ce qu’ils trouvent déjà tout prêt sur internet.

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Le problème majeur de l’intégration des TIC dans la pédagogie reste donc bien la confiance que les enseignants peuvent avoir en leurs capacités à les utiliser en cours, et surtout le brin d’égoïsme en nous qui nous pousse parfois à ne pas faire profiter les autres de notre travail. La mutualisation, telle qu’elle est pratiquée par les documentalistes français au sein du réseau Rénadoc par exemple, n’est pas encore devenue une évidence ni un besoin pour tous les enseignants des autres disciplines. Ce qui est vrai en Pologne l’est partout ailleurs. Nous le voyons tous les jours dans nos lycées français. Le rôle des formateurs d’enseignants est donc crucial : il faut leur prouver que les TICE sont faciles d’accès, qu’on peut les utiliser en cours à tous niveaux scolaires et à tous degrés de difficulté. Et qu’une fois bien formé à leur utilisation, on peut finalement gagner du temps ! Mais il faut arrêter de voir en l’internet un seul outil de motivation des élèves : il faudrait pour cela d’abord bien penser ses séances, sa progression pédagogique, sélectionner les outils et les activités. Wikis et blogs sont des outils qui sont très utilisables en classe. Nous en avons eu une démonstration en Pologne, lors d’une séance d’anglais pendant laquelle les élèves devaient réagir à des problèmes personnels trouvés en ligne sur les blogs pour ados. C’était l’occasion d’appliquer des points de

grammaire tels que : “you should”, “if I were you, I’d”... L’enseignante travaille également avec des dictionnaires en ligne, organise des chasses au trésor virtuelles et demande à ses élèves de s’abonner à un livre d’exercices en ligne, grâce auxquels elle évalue le travail de ceux-ci à la maison, en quasi direct. La réactivité et l’individualisation sont donc favorisées. Mais demande un investissement important : en termes de temps pour l’enseignante, et d’argent pour les familles (abonnement et connexion sont nécessaires). Les questions pratiques d’équipement informatique sont certes cruciales (et l’on voit que les pays les plus en avance dans l’innovation pédagogique sont souvent ceux qui investissent le plus en équipement), mais il ne faut surtout pas négliger la formation des enseignants, qu’elle soit initiale ou (surtout) continue. Le contenu est désormais voué à être construit par les élèves eux-mêmes (les célèbres digital natives), ainsi ils l’acceptent mieux et l’assimilent plus efficacement. De plus, la variété des activités dans une séance, comme le travail en petits groupes responsables, est nécessaire. En Pologne, les séances durent 45 minutes et le découpage en 3 moments de 15 minutes est intéressant : les élèves ne semblent pas avoir le temps de se lasser ou d’être distraits. Evidemment, on ne peut approfondir une notion dans ces conditions.

L’enseignant, grâce aux TICE, devient un médiateur qui transfère une méthodologie, des pistes de recherche ou de réflexion, élabore des critères d’évaluation adaptées… Chacun des pays représentés lors de la visite d’études essaie d’impulser des expériences basées sur l’emploi de TICE qui partent des habitudes de communication et de recherche d’information des jeunes. Car les outils du web social, gratuits et intuitifs, apportent autonomie, motivation et responsabilité aux élèves. Ils permettent de créer des environnements d’apprentissage attractifs.

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Mais il apparaît nettement dans chaque pays que l’impact des TIC dans l’Education ne sera vraiment positif qu’à la triple condition de : • la construction d’un socle commun de compétences liées exclusivement aux nouvelles technologies, accompagnée par des méthodes pédagogiques et une évaluation adéquates. • une meilleure réflexion pour les dotations en équipement (achat de licences, d’ordinateurs portables ou non…) : il faut de la cohérence. • un encouragement institutionnel et de réels moyens pour les enseignants désirant se former ou échanger. Enseignants européens : avons-nous des points communs ? Systèmes publics, semi-publics, privatisés, formation et évaluation des enseignants par des cabinets d’audit privés (Hongrie), administration forte de l’Etat, administration et financement différents suivants les collectivités locales (Allemagne), recrutement des enseignants par les proviseurs (Irlande, Pologne), attachement administratif de professeurs aux hommes politiques (Grèce), formation continue des profs en e-learning (en Bavière) ou en présentiel, organisée au niveau local ou national... Tous les panoramas présentés par les collègues ont été passionnants à suivre. Nos perceptions du métier d’enseignant version 2011 ont évolué. La dichotomie entre enseignement privé et enseignement public s’est atténuée. Les questions de déontologie, d’évaluation des enseignants et des élèves par des personnes extérieures à l’Education nationale ont été abordées largement à Budapest. Nos oeillères se sont ouvertes. Nous nous sommes rendus compte de la différence existant entre nos cultures, nos formations, nos systèmes de pensée. En Hongrie, pourtant littéraire, j'ai réalisé qu'avec ma collègue du rectorat de Nice, nous avions les mêmes schémas de pensée cartésiens pour répondre aux questions, aux problèmes. Formées par l'Université française, nous suivions le même schéma de réflexion, en faisant toujours très attention aux attentes des formateurs. Or, la prise en compte de la consigne par nos collègues européens était différente de la nôtre, plus fantasque selon les pays mais jamais moins intéressante. Justement, ces différences de schémas de pensée nous ont beaucoup enrichies. Mais, nous avons finalement réalisé qu'avec ces visites d'études nous comprenions mieux l'Europe, son envergure et son intérêt. Cela a été très dynamisant et exaltant. Ce sentiment nous accompagne encore aujourd’hui, alors que nous sommes de retour dans notre quotidien cdiesque ! Un seul regret : que ces visites ne soient pas soit plus longues soit suivies d’une deuxième session qui permettrait d’approfondir ce que nous avons compris ou découvert parfois à la fin de la semaine seulement. En tirer des évolutions concrètes pour nos pratiques ou nouer plus sûrement de réels partenariats avec nos collègues européens. C’est bien ce dernier objectif qui est mis en avant dans ce dispositif. Quoi qu’il en soit, grâce aux discussions en grand groupe, nous avons tous compris que nous n’avions qu’un seul et même objectif, malgré nos différences de disciplines, conditions de travail ou statuts : former les citoyens européens de demain avec la meilleure pédagogie qui soit, dans un monde où maîtriser l’information et les technologies est devenu un gage de réussite, voire de “survie” ! Au fait... qui a dit qu’on pouvait se passer de documentalistes ?

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L’école numérique en débat à l’institut Eduter

La numérisation croissante des supports et des outils dans le monde de l’éducation et de la formation est inéluctable. L’actuelle prise en compte par le ministère de l’Éducation nationale de ce phénomène en témoigne : rapport Fourgous, plan numérique Chatel, création du Conseil National du Numérique... Cette évolution majeure interroge tous les acteurs concernés (élèves, enseignants, administrations publiques, éditeurs, industriels, chercheurs...).

Il est fondamental pour les responsables de la communauté éducative de l’enseignement agricole d’avoir, dans ce domaine, une connaissance partagée de ce qui se passe dans les établissements, des politiques en cours d’élaboration de la part des ministères de tutelle, des collectivités territoriales, des industriels, ainsi que des connaissances produites par la recherche, de manière à pouvoir proposer, en tant qu’opérateur national d’appui, des réponses appropriées aux besoins des établissements. C’est dans ce contexte que l’institut Eduter soutenu par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire organise 6 journées de rencontres lors desquelles des acteurs interviendront pour nous faire partager leur vision de ce que représente le numérique à l’école. Trois à quatre intervenants seront invités par rencontre. Il s’agira de chercheurs, de représentants d’administrations centrales ou de collectivités territoriales, d’enseignants ou

de formateurs, de parents et d’élèves, d’inspecteurs, d’industriels ou d’éditeurs, de chercheurs, etc. Six conférences auront donc lieu au cours du premier semestre 2012 à l’institut Eduter. Il est possible d’assister à ces conférences mais également de les suivre en direct ou en différé via Canal Eduter http://www.canal-eduter.fr/ Un module de chat sera mis en ligne, permettant à tout un chacun de réagir en direct avec les intervenants.

La première de ces conférences est prévue le 2 février 2012 avec au programme : « Les manuels numériques, bilan et perspectives » – Corinne Martignoni, Chargée de mission manuel numérique, DGESCO (Direction générale de l’enseignement scolaire) « L’école numérique, quelle institution? » – Laurent Souchard, Inspecteur de l’enseignement agricole (Mathématiques et Informatique) « Le numérique bouleverse-t-il l’éducation »? – Monique Royer, Directrice du CFPPA des pays d’Aude et rédactrice en chef adjointe au Café pédagogique « Classe 2015» – Gilles Braun, Expert de haut niveau auprès du DGESCO.

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Les conférences suivantes auront lieu aux dates indiquées ci-dessous : Les programmes des conférences, ainsi que les informations collectées au cours de ces 6 prochains mois (conférences, comptes rendus, ressources externes…), seront accessibles sur http://www.eduter.fr/ecole-numerique Il s’agira aussi d’un espace interactif. À l’issue de ces rencontres, le recueil d’informations fera l’objet de la publication d’un document synthétique plurimedia accessible à tous, permettant à chacun de disposer d’éléments contextualisés propres à éclairer son action là où il se trouve. Contact : Laetitia Vassieux Tél. : 03 80 77 28 52 - Mél. : [email protected]

Laetitia Vassieux Chargée de mission Eduter

Twitter un outil au service de la pédagogie... Comme les autres ? par Bertrand Formet, https://twitter.com/ticechampagnole Janvier 2012 Le site savoirscdi propose un dossier réalisé sous la coordination du CRDP de Besançon. À travers des dispositifs mis en place dans des classes ces dernières années – de l’école primaire à l’université – Savoirs CDI explore comment Twitter peut être un instrument dynamique mis à disposition de l’apprenant dans différents contextes et pour des objectifs variés. Un dossier complet avec de nombreuses ressources non seulement pour explorer les possibles pédagogiques de Twitter mais également de saisir les subtilités de cet outil et de ses modes d’utilisation. http://www.cndp.fr/savoirscdi/cdi-outil-pedagogique/reflexion/twitter-un-outil-au-service-de-la-pedagogie-comme-les-autres.html Les 10 indispensables du professeur-documentaliste Pearltree réalisé par Delhian le 17 janvier 2012 composé de 15 perles référençant des sites “indispensables du professeur-documentaliste”, sans doute connus mais présentés de manière original sous cet arbre ! http://www.pearltrees.com/#/N-f=1_4148710&N-fa=4148478&N-p=33142927&N-play=0&N-s=1_4148710&N-u=1_501415

«Un p’tit surf ? »

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Professeur documentaliste de l’enseignement agricole Article de Philippe Devaux, professeur-documentaliste au Lycée horticole de Romans sur Isère pour alimenter le débat sur la mission pédagogique du professeur documentaliste qui a eu lieu sur la liste de discussion e-doc au cours duquel l’exemple de l’enseignement agricole a été cité. 19 janvier 2012. http://docsdocs.free.fr/spip.php?article435 Médiation numérique et culture de l’information : repositionner les bibliothécaires et les documentalistes. Article de Sylvère Mercier, bibliothécaire et blogeur de Bibiosession à l’intention des bibliothécaires ou documentalistes qui souhaitent développer des dispositifs de médiation numérique. Publication du 19 dédembre 2011 Tout au long de son billet, il démonte les fausses représentations du professionnel de l’information face au numérique et le replace dans son rôle de médiateur auprès de l’usager. Extrait : « Les bibliothécaires ne sont donc pas uniquement des veilleurs puisqu’ils ont l’ambition de “former des étudiants” (exprimé souvent comme ça mais en réalité il s’agit de leur donner une culture de l’information). Il y a donc un rapport à la pédagogie qui est aussi un rapport au lieu qu’est la bibliothèque comme espace d’apprentissage. Ainsi, l’objectif d’un bibliothécaire, bien plus que de fournir de l’information doit être d’accompagner les étudiants vers une culture de l’information par des dispositifs adéquats. Remplacer étudiants par usager ou élève et vous comprendrez que les enjeux sont les mêmes dans les bibliothèques de lecture publique ou dans l’Éducation Nationale ! » http://www.bibliobsession.net/2011/12/19/mediation-numerique-et-culture-de-linformation-repositionner-les-bibliothecaires/?doing_wp_cron=1324370831 Actes des 5e Rencontres Savoirs CDI - Nouveaux supports, nouveaux espaces, nouvelles médiations – 24 et 25 octobre 2011 à Rennes Quelles sont les caractéristiques des nouveaux usages de l’accès à l’information ? Quels changements les évolutions liées au numérique impliquent-elles dans les pratiques des documentalistes ? Quelles nouvelles médiations, médiatisations et pratiques pédagogiques doivent-ils inventer ? Les conférences des différents intervenants sont en ligne sur le site Savois CDI dont voici quelques sujets : L’école et l’économie de l’attention Les compétences du lecteur numérique Les pratiques informationnelles des adolescents Ateliers : De nouvelles pratiques chez les enseignants documentalistes Faut-il reconsidérer la médiation documentaire ? L'école et les lectures industrielles La mutation numérique du livre Ateliers : Usages des nouveaux supports de lecture La prise en compte du numérique en bibliothèque Le CDI : quel espace de formation ? http://www.cndp.fr/savoirscdi/la-liste-cdidoc-fr/les-actes-des-rencontres-de-la-liste-cdidoc-fr/nouveaux-supports-nouveaux-espaces-nouvelles-mediations.html

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Coordination Maryse Tripier Katell Collet-Thireau

Mise en page Sandrine Olivier-Voilqué

Illustration Fabien Joly Sabine Nosjean Brigitte Mignotte

AgroSup Dijon – Institut Eduter - Rénadoc

26, bd Docteur-Petitjean BP 87999

21079 DIJON CEDEX www.renadoc.chlorofil.fr

Animation nationale : Maryse Tripier

09.71.47.73.67 Mél : [email protected]

Contributions