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Regards de l'agam n°18 economie l'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
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S’il ne devait y avoir qu’un seul symbole urbanistique de la mutation de
l’économie, le bureau serait celui-là. Il est à la fois signal de la métropolisa-
tion d’un territoire et de son basculement vers une économie de services,
pourvoyeuse d’emplois qualifiés et d’ouverture sur d’autres échelles –
régionale, nationale voire internationale.
Le bureau traduit aussi une forme d’apaisement urbain, limitant les conflits
d’usages à la seule hauteur des bâtiments, là où l’activité générait des
nuisances diverses – bruit, flux, vue. Synonyme de proximité, il favorise,
comme le commerce, l’implantation de services. Le bureau est urbain,
parfois "hyper-central", et participe d’abord d’une centralité connectée et
ouverte, lisible et visible.
L’implantation urbaine de la fonction tertiaire est depuis longtemps régie
par des logiques financières. L’espace urbain se confond ainsi avec le pro-
duit immobilier pour devenir un produit urbain tertiaire, souvent standar-
disé. La multiplication de nouvelles réglementations, sociétales et envi-
ronnementales combinée aux mutations rapides des attentes des entre-
prises rend une partie du parc inadaptée et produit de l’obsolescence. Par
ailleurs, les évolutions technologiques et les aspirations des salariés font
apparaître des nouveaux produits et de nouvelles localisations.
La mission des urbanistes prend une dimension nouvelle. Comment ac-
compagner le développement d’une offre de bureaux hétérogène, qui ré-
ponde à la fois aux besoins urbains des entreprises et des salariés, tout en
assurant des niveaux de prix acceptables ? Comment anticiper les signaux,
même faibles, liés aux nouvelles technologies, qui pourraient redéfinir la
carte de l’offre de bureaux dans la ville ainsi que sa forme ?
ÉditoA Marseille, plus de 80 % de l’emploi
est le produit de l’activité tertiaire.
Ces emplois, pour la très grande majorité d’entre
eux, sont localisés à l’intérieur des tissus urbains
dans une offre immobilière dédiée en lien à la fois
avec les besoins existants et futurs du territoire mais
aussi, de plus en plus, dans une relation forte avec
les transports et les autres services urbains.
Les discours et les démarches volontaristes sur
l’économie productive devraient s'articuler avec la
tertiairisation de l’économie, favorisant la moderni-
sation et l’adaptation permanente de l’offre locale,
aussi bien en gamme de prix qu’en diversité des pro-
duits proposés, sans oublier les réponses à apporter
à l’obsolescence d’une partie du parc ancien.
Compte tenu des enjeux économiques et urbains
qui s’attachent à ces questions, l’Agam a souhaité
y consacrer un numéro complet de sa publication
"Regards de l’Agam".
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f é v r I e r 2 0 1 4 : N ° 1 8
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
Un marqueur de métropolisation qui tisse le maillage urbain
Le marché des bureaux en europe est dominé par les
grands centres urbains. Paris et Londres possèdent les
marchés majeurs avec 50 millions de mètres carrés cha-
cun environ. Ces deux métropoles se détachent d’une
dizaine de régions urbaines européennes dont les parcs
varient entre 11 et 18 millions de mètres carrés. Seul
point commun entre ces agglomérations : elles sont
favorablement positionnées dans le jeu économique
mondial – et notamment dans leur fonction de com-
mandement et de tertiaire supérieur.
A la fois vitrine de la tertiarisation de l’économie d’un
territoire et de son positionnement au sommet de la
chaine de commandement, l’image du bureau est très
positive. Bien qu’hétérogène dans sa fonction éco-
nomique et urbaine, le bureau regroupe souvent des
entreprises de l’économie résidentielle ou domestique,
ainsi qu’une grande part de "back office". et reste la
figure de proue de la métropolisation.
Cette tendance tend aussi à s’affirmer à l’échelle régio-
nale. Les capitales régionales cherchent ainsi à accélérer
leur production de produits urbains tertiaires toujours
plus lisibles et attractifs, capables de répondre aux stra-
tégies de localisation sélectives des entreprises et d’atti-
rer les fonctions de commandement local voire national.
La visibilité et la lisibilité du marché constituent, ici aussi,
des éléments primordiaux, tant pour les collectivités
que pour les professionnels. La taille critique et le vo-
lume du parc représentent un premier marqueur, en
commençant par le volume des transactions.
Dynamique favorable
en 2013, 4 millions de mètres carrés de bureaux étaient
répartis entre Aix et Marseille. Malgré un climat éco-
nomique morose, la dynamique de transactions enre-
gistrée auprès des commercialisateurs avait augmenté
entre 2011 et 2012. Le marché de bureaux d’Aix-Marseille
occupait ainsi la troisième place en termes de volume de
transactions en 2012, après Lyon et Lille. Depuis 2005, le
volume annuel moyen de transactions est de 130 000 m²
environ – 87 000 m² pour Marseille Provence Métropole
et 40 000 m² pour Pays d’Aix. Quant au niveau de loyer
‘‘prime’’ (en euros hors taxes par an), il comptait parmi
les plus élevés des dix-neuf métropoles régionales, en
février 2013, après Lyon mais avant Toulouse et Lille.
La dynamique de la demande est portée à 80 % par une
dimension endogène sur Marseille et à 75 % sur Aix-
en-Provence. Selon les commercialisateurs, le rapport
entre offre et transaction s’était équilibré en 2012 sur le
périmètre d’Aix-Marseille, contrairement à la sur-offre
constatée sur d’autres métropoles de même taille.
A l’échelle de la future métropole, le marché Aix-Mar-
seille représentait, en 2012, plus de 80 % de l’ensemble
des transactions réalisées en immobilier de bureau.
N IMMeuBLe De BureAux - euroMéDITerrANée
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“ Vitrine de la tertiarisation de l’économie... L’image du bureau est très positive ”
Aix-Marseille : une diversité d’offre pour répondre aux besoins
90 % des programmes de bureaux neufs engagés
sur le Pays d’Aix sont de type "Bureau-parc" et situés,
en grande partie en périphérie. A l’inverse, Marseille
Provence Métropole connaît, depuis le début des an-
nées 2000, une forte polarisation de l’offre autour de
quelques grands pôles. et notamment euroméditerra-
née et Saumaty-Séon, qui regroupent près de 70 % de la
production entre 1995 et 2010. L’implantation des pro-
grammes de bureaux sur le marché d’Aix-Marseille s’est
ainsi opérée dans un double processus de polarisation
et de périurbanisation, sous forme de parcs.
Depuis quelques années, le déploiement du bureau
dans les zones périphériques se poursuit, mais à un
rythme et un volume comparativement plus modérés.
Cette tendance devrait se poursuivre et marque le pas-
sage d’une phase extensive à une période de renou-
vellement et d’adaptation de l’existant afin de générer
une offre nouvelle de bureaux. elle s’inscrit aussi dans
un contexte de tensions foncières à l’échelle métropo-
litaine qui impose de repenser à la fois l’utilisation des
espaces disponibles et l’impact sur le fonctionnement
urbain du développement économique.
Les polarités tertiaires sur le marché d’Aix-Marseille sont
donc hétérogènes en termes de produits et de localisa-
tion. Cette diversité de l’offre répond à un large panel de
besoins et d’entreprises. A observer les résultats positifs
de ces dernières années, cette diversité constituerait
un facteur favorable à la dynamique du marché. elle
a en effet créé, au fil du temps, une complémentarité
qui permet aux opérateurs, au-delà des limites admi-
nistratives, de choisir une localisation en fonction de la
gamme des produits mais aussi des besoins urbains liés
à leur fonctionnement.
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
é c o n o m i e
CLASSES VOLUME ANNUEL DES TRANSACTIONS
TERRITOIRES ÉTUDIÉS AUTRES VILLES
Métropoles mondiales > à 1 millon de m2 Paris Île-de-France Londres
Métropoles européennes 200 000 m2 à 1 million de m2 - Dusseldorf, Barcelone,
Milan, Francfort, Berlin
Métropoles nationales à vocation internationale 100 à 200 000 m2 Lyon, Lille, Aix-Marseille, Toulouse -
Métropoles régionales de premier rang 50 000 - 100 000 m2 Rennes, Nancy Bordeaux, Strasbourg, Nantes, Nice-Sophia Antipolis, Montpellier
Autres métropoles régionales 20 000 m2 à 50 000 m2 Reims Metz, Orléans, Rouen, Dijon, Clermont-Ferrand, Annecy, Mulhouse
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Philippe Le normand Directeur régional MéditerranéeCBRE
ParoLes d’acteur
“ La dynamique du marché de bureaux entre Aix et Marseille se distingue à la fois par le type d’utilisateurs et les programmes proposés. Le marché marseillais est porté en grande partie par les sièges institutionnels et les banques et assurances. Les produits demandés sont des immeubles de grands volumes avec des plateaux importants, mais aussi bien connectés en transports en commun. De manière générale les attentes des entreprises sont urbaines, autant au niveau des services que de la des-serte. Les prix "primes" à Marseille tournent autour de 270 euros par m² et par an, soit l’équivalent des prix maximum constatés dans d’autres grandes métropoles régionales. Le marché à Aix-en-Provence est porté par une demande en surfaces plus petites, comprises entre 300 et 400 m², rarement au-dessus de 2 000 m².Les utilisateurs sont pour l’essentiel des "start-up" ou des agences régionales. Le produit est celui du "bureau parc" situé en périphérie, avec une offre importante en stationnement. Le prix ‘‘prime’’ se situe autour de 150 euros par m² et par an. Il en ressort que le marché de bu-reaux à l’échelle ‘‘Aix-Marseille’’ est complémentaire. Il y a très peu de porosité entre les deux, autant au niveau des utilisateurs que des produits proposés : les projets de parc tertiaire à Marseille sont rares et les grands pro-grammes d’immeubles de bureaux sur Aix-en-Provence sont peu demandés. Cette complémentarité est une force, autant pour le développement que pour l’attracti-vité générale du territoire métropolitain. ”
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RADEDE MARSEILLE
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2014
0 5 km
HAUTE VALLÉE DE L’ARC
RIVE EST DE L’ÉTANG DE BERRE
SUD AIXOIS
LA CIOTAT
GÉMENOSMARSEILLE CENTRE
Pôle microélectroniquede Rousset-Peynier-Fuveau
Beauvalle
Belle-de-Mai
La ValentinePlaine de Jouques
Luminy
Zone franche Sud
Bonneveine
Parc des Florides
Technopôlede Château-Gombert
Pichaury-Robole
Le Prado
Zone francheSaumaty-Séon
Europôle Arbois
La Duranne
Parc du Griffon
Euroméditerranée
Athélia
ZI Les Milles
Meyreuil
Aéroport Marseille Provence
Gare TGVAix-en-Provence
Gare TGVSaint-Charles
GPMM
Polarités de bureaux majeures
Autres pôles de bureaux signi�catifs
Principales zones de bureaux
Quartier central d’a�aires
N PrINCIPALeS zoNeS TerTIAIreS De L’AggLoMérATIoN AIx-MArSeILLe
Développé plus tardivement, l’immobilier de bureaux profite, à Mar-
seille, d’un mouvement de rattrapage. Il a fallu attendre trente ans
après Lyon et le début de La Part-Dieu en 1981, pour que l’aggloméra-
tion marseillaise bouleverse sa propre histoire économique et engage,
enfin, une nouvelle dynamique urbaine avec une aide importante de
l’État.
Le projet Euroméditerranée, soutenu par un établissement public
d’aménagement, équivaut aux opérations lyonnaises réunies
de La Part-Dieu (1,6 million de m² de bureaux en 2010) et de Lyon-
Confluence. Il s’agit donc d’un mouvement de rattrapage conjugué
à une projection dans l’avenir, capable de promouvoir la métropole
régionale en Méditerranée et en Europe.
Le marché des bureaux d’Aix-Marseille, longtemps "endormi" en de-
hors des transactions réalisées sur des parcs en périphérie d’Aix-en-
Provence, a ainsi entamé une période de croissance active au début
des années 2000, avec une production de 600 000 m² entre 2000 et
2011 pour la seule ville de Marseille.
Dans le même temps, les loyers ont aussi grimpé avec des valeurs
locatives "prime" qui dépassent aujourd’hui les 200 euros hors taxes
par mètre carré et par an − soit l’équivalent, quasiment, des prix
maximum observés à Lyon. Les évolutions projetées du prix du "prime"
neuf atteignent ainsi, pour 2014, 270 euros hors taxes par mètre carré
et par an.
Marseille s’est dotée d’une offre immobilière répondant aux standards
internationaux. Une situation qui, malgré la crise, se prolongera en-
core au cours des deux prochaines décennies avec près de 700 000 m²
programmés à l’horizon 2025-2030. Grâce à un taux de rendement
attractif et aux efforts particuliers sur l’offre urbaine engagés depuis
15 ans, Aix-Marseille peut se prévaloir d’un marché de bureaux viables,
confirmé par les bilans des commercialisateurs pour l’année 2013.
Enfin, la complémentarité avec l’offre périphérique, localisée en
grande partie sur Aix-en-Provence, permet d’élargir le spectre du type
d’offre sur la métropole, en milieu urbain et périurbain, comme sur
le type de produits, depuis l’immeuble de grande hauteur jusqu’aux
"bureaux parcs".
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Marseille rattrape son retard à l’échelle de la métropole
La croissance du parc de bureaux s’est accélérée, sur le territoire
de Marseille Provence Métropole, au cours de la décennie 2000,
avec une production avoisinant les 60 000 m² par an. Portée
pour l’essentiel par les grandes opérations urbaines, cette
croissance pose aussi la question de la localisation optimale des
programmes à moyen et long terme, comme celle des liens entre
développement urbain et offre tertiaire.
Cela interroge aussi la capacité du marché à générer une offre de pro-
duits adaptés aux attentes des entreprises et, notamment en termes de
gamme et de prestations. Elles posent aussi la question de son aptitude
à assurer le renouvellement du parc ancien, dans un contexte d’obso-
lescence de plus en plus rapide, engendrée notamment par la produc-
tion de nouvelles normes, réglementaires et environnementales.
L’Agam appuie les collectivités et les partenaires publics dans une
réflexion qui vise à améliorer la synergie entre les entreprises et la
ville, à promouvoir des espaces plus lisibles, mieux intégrés et donc
plus attractifs. Il s’agit ainsi de permettre de comprendre la diversité
et l’hétérogénéité du parc tertiaire pour cibler au mieux les réponses
à apporter en termes de produit. Cette reflexion associe les commer-
cialisateurs en immobilier d’entreprises présents lors des réunions du
club immobilier d’entreprise piloté par l’Agam.
Quelles perspectives à 20 ans pour l’immobilier de bureaux ?
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
Des logiques clés pour l’implantation et la production du bureau
Le caractère financier du marché de bureau crée une
demande de localisations urbaines minimisant le risque
et optimisant la valeur. Comme pour le commerce,
pour lequel le parking et la visibilité restent la pierre
angulaire de la viabilisation des programmes, les opé-
rateurs en bureaux sont à la recherche de conditions
de desserte en transports en commun spécifiques et
d’une relative lisibilité économique des sites. en d’autres
termes l’emplacement est au centre de la dynamique
de production, et c’est à partir de lui que se déroule
toute la diversité de la gamme et des produits. Les stra-
tégies d’implantation de l’entreprise dépendent en
grande partie de la solution à ses besoins fonctionnels.
Le marché de bureaux doit pouvoir répondre à plusieurs
types de besoins correspondant au positionnement des
entreprises. Bien que souvent hétérogènes, les polarités
de bureaux auront une fonction dominante que leur
confèrent la spécificité des entreprises présentes et leur
insertion dans l’urbain.
L’emplacement : connecté, lisible et producteur de valeur
une desserte en transport en commun efficace concer-
nant l’offre de bureau en milieu urbain semble un pré-re-
quis pour favoriser l’attractivité des sites, de même que
l’accessibilité routière pour les pôles en périphérie. Bien
plus que d’autres fonctions économiques ou urbaines,
le bureau est demandeur de connexions et a parfois ten-
dance à générer des espaces de concentration ou d’agré-
gation. La visibilité "marché" d’un pôle de bureaux sera
aussi une condition de son développement, avec un effet
"de masse critique" favorisant les sites les plus identifiés.
La cohérence urbanisme/transport est donc bien un
enjeu majeur pour le développement tertiaire. Que ce
soit du coté des investisseurs et des entreprises, que de
celui des développeurs urbains. La saturation de cer-
tains axes TC ou routiers, le rallongement des temps de
trajets, sont autant d’externalités négatives, potentiel-
lement porteuses d’une perte d’attractivité. L’exploita-
tion des données de l’enquête ménage déplacement
sur le département corrobore ce constat. Avec un ratio
emplois/m² élevé, une forte concentration tertiaire est
un facteur aggravant dans la saturation des réseaux de
transport ou routier.
Une nécessaire adaptation aux fonctions Les logiques de production et d’implantation de bu-
reaux relèvent aussi de polarités aux fonctions diffé-
rentes. Comme le commerce, le secteur des services est
hétérogène et les besoins des entreprises tertiaires mul-
tiples. L’offre de bureaux doit évidemment s’y adapter.
Bien qu’identifiées le plus souvent, les polarités de bu-
reaux ont une fonction dominante que leur confèrent la
spécificité des entreprises présentes ainsi que le type de
produit immobilier proposé.
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Synergie
Besoinsen desserte TC
Grande accessibilité
Salariés clients...
Salariés usagés
Centre directionnel administratif
Spéci�cité et lisibilité
PME / siège local
Fonctionalitéet mixité
Agence proximité /
accueil/servicepublic
Proximitéet mixité
Surepresentation du bureau lié
Prix variables
Surepresentation du bureau pur
Prix élevés à Prime
Bureaux & purs liés
Prix intermédiaire
Bureaux purs& mixité résidentielle
Entrée de gamme
Innovation / industries
créatives / recherche
Forte spéci�cité
Besoinsen desserte TC
Besoinsen desserte TC
Besoinsen desserte TC
FONCTIONRECHERCHE
& DÉVELOPPEMENT
FONCTION BACK OFFICE
FONCTION DE PROXIMITE
FONCTION DECISIONNELLE ET
DE COMMANDEMENT
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Fonction décisionnelle et de commandement
Certaines sont ainsi dotées de fonctions ‘‘décision-
nelles et de commandement’’. Positionnées sur le haut
du marché immobilier, elles regroupent à la fois des
centres directionnels et administratifs de grandes en-
treprises, des administrations publiques ainsi que des
entreprises à fort besoin d’image. Les polarités "primes"
sont généralement bien desservies par les transports
en commun et proches d’un, voire de plusieurs pôles
d’échanges.
Trois constatations s’imposent dans ce cadre : les sièges
sociaux ou régionaux d’entreprises constituent le cœur
de cible des quartiers centraux d’affaire ; les fonctions
de siège et de commandement sont à la recherche
d’une localisation clairement identifiable et connectée
aux portes de la métropole ; les produits de bureaux
recherchés sont en grande partie des produits neufs ou
rénovés, avec des niveaux de prix ‘‘prime’’.
Fonction "back office"
Certaines de ces polarités de bureau ont des fonctions
de "back office". elles regroupent l’ensemble des en-
treprises qui effectuent de la gestion de fichier pour
des tiers, ainsi que les services déconcentrés de gestion
administrative sans véritable contact avec la clientèle.
Second "rideau" des polarités "décisionnelles et de com-
mandement", elles ont un lien fonctionnel renforcé avec
les sièges directionnels et administratifs.
Ces polarités se situent soit en périphérie des villes soit à
proximité des polarités "primes", c'est-à-dire à proximité
de leurs donneurs d’ordre éventuels. Avec un rayonne-
ment qui peut être régional, les attentes en termes de
desserte y sont d’ailleurs essentiellement urbaines et
métropolitaines. Quant aux attentes en termes de pro-
duit immobilier, elles y sont moins exigeantes que pour
les "primes". Le niveau de prix y est souvent plus bas et
des produits peuvent y être de seconde main.
Fonction recherche et développement
D’autres polarités viennent aussi en support d’une
fonction de recherche et développement. une fonc-
tion qui intègre, pour l’essentiel, les technopoles
"In-situ" ainsi que les entreprises spécialisées en phase
de développement. Adossée à une offre en enseigne-
ment et en recherche, les technopôles sont composés à
la fois d’opérations de bureaux purs et de bureaux liés.
Les programmes immobiliers spécifiques du type ‘‘salle
blanche’’ ou laboratoire adossé à du bureau sont aussi à
prendre en compte.
Le niveau de polarisation et les spécificités de ce type
de pôle sont importants. Ce qui implique des liens
fonctionnels forts entre les différentes structures sur
les sites. Aussi, l’enjeu principal, pour les territoires, est
d’assurer une continuité dans le parcours de localisation
de l’entreprise – et notamment en développant une
offre foncière et immobilière adaptée.
Fonction de proximité
enfin, certaines polarités assurent un support de proxi-
mité. Liées à la densité résidentielle et à une demande
locale, elles regroupent toutes les offres en services
de cette nature, ainsi que les agences de proximité de
grandes entreprises ou des administrations.
“ Comme le commerce, le secteur des services est hétérogène et les besoins des entreprises tertiaires multiples ”
6 L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
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L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
Marseille : des succès et des difficultés
Quinze ans après son démarrage, la zone
franche urbaine Nord-littoral poursuit son
développement et sa spécialisation dans
quelques secteurs clés de l’économie. En 2009,
elle comptait plus de 12 900 emplois. Terri-
toire de prédilection des technologies de l’in-
formation et de la communication (TIC) et du
‘‘back office’’, elle a constitué l’un des moteurs
majeurs de production de bureaux sur Mar-
seille – et notamment sur le boulevard André
Roussin, où une polarité tertiaire de plus de
75 000 m² s’est structurée avec une offre ré-
cente et qualitative. La croissance de l’offre
tend encore à se confirmer, comme celle de
la demande qui s’est pérennisée en 2012 par
rapport à 2011. A très court terme, 20 000 m²
de bureaux purs sont programmés.
Cette zone franche a profité d’une bonne
accessibilité routière et de sa position géostra-
tégique aux portes de la ville. Sans compter un
traitement qualitatif et une proximité avec les
services et les commerces, ainsi qu’une bonne
lisibilité pour le "marché". La dynamique
pourra encore s’accélérer avec l’amélioration
de la desserte en transports en commun pré-
vue dans le Plan de déplacements urbains et
une offre foncière nouvelle permettant de
consolider la taille critique constituée au fil du
temps.
Le pôle de bureaux de Bonneveine est au
cœur d’un périmètre qui intègre une offre
de commerces dynamique, d’hôtellerie et
d’équipements. Il comptabilise 4 800 emplois
et 30 000 m² de bureaux. Bien que situé sur
un territoire attractif au sud de Marseille, il se
classe parmi les pôles les moins dynamiques. Il
peine en effet à retrouver un positionnement
favorable sur le marché. La création d’une
offre nouvelle et mieux connectée, plus au
nord, laisse présager à moyen terme une perte
de vitesse réelle de sa dynamique tertiaire.
Ses points forts reposent certes sur la proxi-
mité de services et de commerces et sur une
localisation attractive. Mais ses points faibles
restent le manque de desserte en transports
en commun, la difficulté de son accessibilité
routière et la relative obsolescence d’un parc
ancien et parfois complexe à réhabiliter. Sans
parler d’un manque de visibilité pour les opé-
rateurs.
Avec près de 94 000 m² de bureaux identifiés
entre le secteur de la Bourse et les Réformés,
la Canebière représente un pôle important
pour le centre-ville. Composée d’entreprises
de type "back-office" et de nombreux établis-
sements publics relevant d’une économie rési-
dentielle, l’offre s’appuie avant tout sur une
implantation "historique" et sur la proximité
de services.
Le secteur possède cependant des attributs
urbains réels : une bonne connexion en trans-
ports en commun, un important tissu commer-
cial et un effet d’"adresse". Mais la dynamique
de marché est faible, autant en termes de
commercialisation que d’opérations nouvelles.
Le parc de bureaux est ancien, voire obsolète,
et les prix de location se situent à un niveau
parmi les plus bas de Marseille.
La solution réside peut-être dans la consti-
tution d’une offre de bureaux nouvelle et de
taille suffisante, capable de rendre une visi-
bilité aux opérateurs. Sans doute devra-t-elle
être accompagnée d’actions complémentaires
de développement – un projet hôtelier no-
tamment – et de requalification sur l’espace
public afin d’améliorer, aussi, le sentiment de
sécurité.
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Zone Franche urbaine
une polarité dynamique
bourse-canebière
une offre dense et connectée en manque de visibilité
bonneveine
une offre vieillissante en manque de perspectives
N IMMeuBLe De BureAux - PrADo MArSeILLe
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L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
Le défi de l'obsolescence
La logique d’implantation et de production de bureaux
impose, enfin, de prendre en compte l’obsolescence
éventuelle du parc existant.
Le développement important d’une offre tertiaire tou-
jours plus moderne, conjugué à l’apparition de nou-
velles normes, crée mécaniquement une obsolescence.
Les réglementations environnementales (rt) et socié-
tales (Pmr) génèrent une obsolescence technique d’une
partie du parc de bureaux existant.
elles ont un caractère obligatoire pour certaines caté-
gories d’établissements et forment un ensemble qui
influence directement l’offre immobilière et son posi-
tionnement commercial. De fait, une partie du parc de
bureaux devient obsolescent ou est déjà obsolète, et
nécessitera des travaux de mises aux normes.
on peut estimer cette obsolescence technique sur
la base de la date de réalisation des programmes, au
regard des différentes normes déjà en vigueur. Mais
au-delà de sa dimension technique, l’obsolescence du
parc de bureau inclut aussi les besoins des entreprises
et un aspect économique qui préfigure la sortie d’un
immeuble du parc de bureaux, démolition, changement
de destination.
Sur Marseille l’obsolescence des programmes de bu-
reaux entraîne une perte d’attractivité forte de certaines
polarités tertiaires. Souvent couplées à une mauvaise
réponse en termes de besoins urbains, elles sont peut-
être vouées à une nouvelle affectation, résidentielle ou
économique.
Ainsi, dans un contexte de besoin de logement et de
repositionnement spatial de l’offre de bureau plus neufs
et mieux adaptés, la question de la mutation d’un parc
en perte d’attractivité ou en vacance prolongée se pose.
Certes, les obstacles aux mutations sont nombreux.
une étude récente de l’observatoire régional de l’Im-
mobilier d’entreprise de l’Île-de-france le confirme :
"Le marché de transformation du bureau en logement
fonctionne au coup par coup et n’est pas industriali-
sable". L’hétérogénéité des localisations et des formes
urbaines que peut prendre le bureau aboutit souvent
à des niveaux différents de mutabilité. De même, les
“ Sur Marseille, l’obsolescence des programmes de bureaux entraîne une perte d’attractivité de certains pôles ”
Nouvelles règles sur les aires de stationnement obligatoiresActant l’effet pervers de la mesure sur la mutation d’un parc de bu-reaux obsolète, et notamment en centre-ville, la Ville de Marseille et la Communauté urbaine ont mis un terme à l’obligation de réaliser des aires de stationnement lors de la transformation de bureaux en habitat. La création de logements sur d’anciens plateaux de bureaux n’y sera donc plus soumise désormais.
Selon l’article 12 du Plan local d’urbanisme, des places de station-nements sont exigées "hormis lorsqu’un immeuble change de des-tination pour prendre la destination habitat". Cette mesure vise la mutation et non la démolition-reconstruction qui, de fait, enclenche l’obligation de réaliser des aires de stationnement.
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L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines
règles d’urbanisme relatives aux exigences de station-
nement en centre-ville peuvent représenter un frein
à la mutation des bureaux les plus obsolètes vers du
logement.
La suppression de l’obligation de stationnement en cas
de changement de destination d’un bureau en habi-
tat, qu’autorise désormais le Plan local d’urbanisme de
Marseille, devrait permettre une meilleure fluidité dans
la mutation du parc obsolescent – et notamment en
centre-ville et dans les secteurs à forte attractivité rési-
dentielle.
De fait, la mise hors marché dans les secteurs mixtes
devrait s’intensifier et offrir à certains propriétaires un
arbitrage économiquement plus tenable, entre réha-
bilitation ou mutation. Sur certains secteurs, les plus
mutables, cette mesure devrait favoriser clairement le
développement résidentiel.
Le bureau demain ? De nouveaux produits portés par de nouvelles logiques de travail
Symbole de la mutation de l’économie depuis le début
du 20e siècle, le bureau incarne, sous toutes ses formes,
(tour, bureau-parc, campus) les évolutions des organisa-
tions diverses (entreprises, administrations). Il manifeste
aussi une tendance forte à s’inscrire dans l’espace urbain
de manière visible, voire prédominante – quartier cen-
tral d’affaires, par exemple. Il est particulièrement lié,
enfin, aux évolutions sociétales, autant technologiques,
économiques que managériales...
L’entrée dans l’ère numérique a replacé la question du
travail à distance au cœur de l’actualité. Bien que lar-
gement imaginés dès les années 1970, avec des projec-
tions parfois fantaisistes, la diffusion et l’optimisation
de l’internet permettent aujourd’hui de reconsidérer
le travail à distance sous des formes nouvelles. Avec,
comme corollaire, de nouveaux produits de bureau, par-
fois inattendus.
Les nouveaux outils de communication tendent en
effet à réduire les frontières entre travail et vie privée,
tandis que la volonté croissante de diminuer les tra-
jets domicile-travail apporte de nouveaux modèles.
Tiers-lieux, espaces de travail partagés, "co-working" :
si ces termes étaient liés, au départ, à une culture de
l’entreprise directement importée des états-unis et dif-
ficilement intégrable dans une organisation du travail
"présentiste", ils trouvent un écho renouvelé au regard
de contraintes que renforcent la durée des temps de
trajets et, peut-être aussi, par les aspirations nouvelles
des salariés.
Nouvelles aspirations, nouvelles tendances…
Selon une enquête de l’essec (Source : ESSEC Business
School) auprès de 2 000 étudiants de grandes écoles, en
2013, une majorité privilégie le travail hors de l’entre-
prise, souhaite avoir son bureau dans un espace urbain
central et hyper-connecté. et 55 % se disent favorables
au télétravail.
Le bureau de demain, vu par la génération Y, semble
tourner le dos au modèle hyper-concentré du quartier
central d’affaire mais aussi périphérique, du bureau-
parc ou du campus. Ces nouvelles aspirations de la fu-
ture génération de salariés dans les services pourraient
“ Les vingt dernières années ont vu se développer une infla-tion de textes réglementant l’utilisation des immeubles et ins-taurant, par là même, une obsolescence administrative du parc de bureaux. Celle-ci est aussi la conséquence directe de l’évolution des carac-téristiques intrinsèques des bâtiments, des exigences actuelles en équipements et en prestations techniques, de l’émergence de nouvelles organisations des espaces de travail. Citons in fine le défi de la performance énergétique du parc existant.Une première approche a identifié un volume de 700 000 à 800 000 m² de bureaux obsolètes sur l’agglomération marseil-laise, soit entre 25 et 30 % du parc existant. C’est aux conditions d’une seconde vie des immeubles de bureaux qu’il faut au-jourd’hui s’intéresser. Cette réflexion doit être menée conjointe-ment par les propriétaires mais aussi par les collectivités locales, intéressées au premier chef à éviter le développement de friches tertiaires ”
Lucile de maLet Directrice DTZ Marseille/Aix en Provence
ParoLes d’acteur
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“ Moins de concentration, plus de connectivité ”
é c o n o m i e
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines10
“ Nous constatons aujourd’hui un bouillonnement d’initiatives et de concepts liés au travail mobile : tiers-lieu, co-working, télécentre, fab labs... La sémantique s’emballe dans le sillage brouillon de modèles qui se cherchent. Il faut s’extraire du mot télétravail. Si le siège reste au centre de l’organisation du travail, il entre en contradiction avec l'envie et la nécessité d'une flexibilité qui s'exprime dans la délocalisation et la désynchronisa-tion du travail ; prenant en compte une dispersion dans d'autres lieux un ou à deux jours par semaine. On observe une maturité forte chez les salariés et les fournisseurs de services. Les territoires, les employeurs et les acteurs de l'immobilier cherchent leurs marques. Dans l’offre urbaine et immobilière, les modèles hérités d'hier continuent de se développer, dans les grands pôles de bureaux ou à la périphérie des villes. Mais une partie de l’ingénierie territoriale et certains opérateurs privés sont de plus en plus sensibilisés à l’émergence de nouveaux concepts. Les contraintes qui pèsent sur les entreprises et les salariés en termes de déplacements domicile-travail et de flexibilité nécessitent d’aller plus loin dans la recherche de mixité fonctionnelle et de proximité. Amsterdam l’a bien compris. Face à une hypertrophie de ses flux auto-mobiles, les entreprises ont instauré un réseau de "télé-centres". On en comptabilise plus d’une centaine, ce qui n’est plus marginal. ”
bruno marZLoFF Sociologue, directeur du cabinet d'études Chronos
ParoLes d’acteur
paraître anecdotiques si elles ne risquaient pas, à terme,
de poser des problèmes de ressources humaines pour
les entreprises.
Bien qu’urbaine et souvent connectée, l’offre de bu-
reaux souffre aussi de critiques liées à son manque
"d’urbanité". Que ce soit par l’hyper-concentration de
certains pôles ou, au contraire, par leur diffusion en
périphérie, le développement urbain lié au bureau est
souvent mis à mal au regard des déplacements domi-
cile-travail qu’il génère et des lieux parfois monofonc-
tionnels qu’il produit.
Le développement de l’offre tertiaire est pris en tenaille
entre les impératifs de valorisation d’actifs qui imposent
souvent des localisations dans des lieux déjà ciblés, et
les aspirations parfois contradictoires de l’entreprise
concernant le travail à distance. Mais si l’on considère le
coût pour la collectivité et pour l’entreprise de ce mode
de développement urbain, quelles pourraient être les
pistes pour de nouvelles solutions ?
Vers des "polarités de tiers-lieux" ?
Les "tiers lieux" désignent les espaces situés entre le
domicile et le lieu de travail. Pensés au départ comme
des lieux d’escale pour les salariés "mobiles" (commer-
ciaux et cadres), ils apparaissent aujourd’hui comme une
alternative crédible au "poste fixe" et au télétravail.
La littérature foisonne de concepts pour définir ces
lieux encore mal appréhendés par les urbanistes et les
professionnels de l’immobilier. Du café au bureau par-
tagé, du "fab-lab" au "business lounge" des compagnies
aériennes, tout espace public ou à usage collectif pour-
rait ainsi devenir un "tiers-lieu". Certaines enseignes
commerciales l’ont bien compris, et développent par
exemple des systèmes de wifi gratuit afin de devenir
un support spontané de travail pour cadres connectés !
Au-delà des caractéristiques et des besoins divers (créa-
tion de synergies, de liens, échanges d’idées et de ré-
seaux), les "tiers lieux" restent, pour les urbanistes, des
espaces intermédiaires pouvant servir de point d’an-
crage à un certain type de salariés et palier ainsi aux
dégâts, tant publics que privés, que causent les déplace-
ments domicile-travail. La concentration de cette offre
alternative de bureaux pourrait ainsi constituer des cen-
tralités urbaines ou les consolider.
Ces polarités de "tiers-lieux" restent encore à imagi-
ner. Mais si le modèle économique des bureaux parta-
gés se consolide, il est probable de voir se développer
demain, une nouvelle offre tertiaire forte de logiques
urbaines différentes. "Moins de concentration, plus de
connectivité" autant physique que virtuelle. La polarité
de bureau pourrait ainsi devenir éphémère ou multi-
tâches, créant des espaces urbains modulables au gré
des salariés présents, devenant tour à tour polarité pour
"back office" le matin et pôle d’innovation pour start-up
l’après-midi.
portrait
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En savoir plus
é c o n o m i e
L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines 11
Quoiqu’il en soit et même si le modèle urbain du bureau
semble connaître aujourd’hui ses limites, il est probable
que les prochaines mutations dans le secteur des ser-
vices auront un impact important sur le développement
urbain. Comme pour le commerce, ses mutations sont
à chercher dès à présent du coté des nouvelles règles
de flux d’information, interrogeant la capacité de l’urba-
nisme à appréhender l’action urbaine à l’heure d’internet.
Bibliographie
• Workinprocess,nouveauxbureaux-nouveauxusages,Pavillon de l’arsenal, 2013 • Sansbureaufixe,transitiondutravail-transitiondesmobilités,Bruno Marzloff, FYP, 2013 • Mixitéfonctionnelleetflexibilitéprogrammatique,Frédéric Mialet, Programme BATEX, PUCA, 2011• Euroméditerranée,accélérateurdemétropole,Brigitte Bertoncello , Jérôme Dubois, Parenthèse, 2010 •LaDéfense,l’espritetletemps,Le cherche midi, 2009
EtudesAgam•Schémad’implantationtertiaire:étatdeslieux,Agam, 2012•Benchmarkingdesformesurbainespourl’accueild’activités,Agam, 2011• Immobilierdebureau&métropolisation,FNAU, Agam, 2007
Sitesinternet• Sitedel’ObservatoireimmobilierdeProvence:www.observatoire-oip.com• Sitedel’Observatoiredel’immobilierd’entreprisedel’IledeFrance:www.orie.asso.fr
N grouPe uNIoN Co-workINg, exeMPLe De BureAux PArTAgéS Sur MArSeILLe
N BureAux PArC - AIx-eN-ProveNCe
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L'immobilier de bureau, mutations économiques et urbaines12
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m Club pour échanger sur l’immobilier d’entre-prise
Depuis près de sept ans, le pôle Développement et straté-
gie économique (DES) de l’Agam anime le Club immobilier
d’entreprise. Regroupant les directions locales des grands
groupes de commercalisateurs, tels que CBRE, DTZ, Arthur
Lloyd ou BNP Paribas, et les partenaires institutionnels, le
club se réunit trois fois par an pour échanger sur les dyna-
miques du marché de l’immobilier local et ses perspectives
d’évolution. Objectif : confronter les visions entre profession-
nels de l’immobilier et acteurs de l’urbanisme sur quelques
sujets à l’étude en lien avec la place de l’économie dans le
développement urbain.
Contacts : Laurent Couture 04 88 91 92 86
Patrick Tanguy 04 88 91 92 83
m La métropole à la carteDepuis le mois de décembre 2013, l’Agam met en ligne, tous
les 15 jours, cinq cartes à l’échelle métropolitaine. Regrou-
pées dans un atlas thématique, on y retrouve des données
socio-économiques essentielles sur les logements, les reve-
nus, l’activité ou la recherche d’emploi. Mais le panel d’infor-
mations s’élargit pour appréhender les domaines de l’aména-
gement, des espaces d’activités, des déplacements, du socle
géographique. L’Agam a rédigé aussi un commentaire détaillé
pour chaque carte qui permet de disposer d’une analyse
concernant l’essentiel à retenir de leur lecture ainsi que des
éléments de méthodologie.
Depuis l’annonce en septembre 2012 par l’État de la création
de la métropole Aix-Marseille-Provence, l’agence se mobilise
auprès de ses partenaires pour leur apporter un appui tech-
nique à cette démarche dans le prolongement de nombreux
travaux réalisés antérieurement. La connaissance partagée et
l’appropriation collective des données socio-économiques et
géographiques à cette nouvelle échelle constituent un préa-
lable nécessaire pour tous les acteurs qui devront œuvrer à la
construction de la métropole.
m Charte qualité Marseille actualisée
Actualisé en 2013, le Cahier des recommandations environ-
nementales de la "Charte Qualité Marseille" a été officialisé
au Conseil municipal du 9 décembre 2013. Une actualisation
rendue nécessaire par les évolutions réglementaires (lois
Grenelle I et II, nouvelle Réglementation thermique) et l’adop-
tion des plans climat de la Ville et de la Communauté urbaine
Marseille Provence Métropole. Par ailleurs, l’Agam a souhaité
donner plus de visibilité aux thèmes de la biodiversité et de
la prise en compte de la santé : qualité de l’air, réduction des
nuisances sonores… L’élaboration du document s’est fait en
étroite collaboration avec les acteurs de l’aménagement et de
la construction : Ville de Marseille, Soleam…
Cette charte s’articule autour de six défis : prise en compte du
site naturel dans les aménagements, lutte contre le change-
ment climatique avec la maîtrise des consommations d’éner-
gies, maintien de la biodiversité et des espaces à caractère de
nature en ville, recherche de la qualité pour les constructions
et les aménagements, réduction de la nuisance des chantiers
et prise en compte de la santé et du bien-être des habitants
en ville. La charte "Qualité Marseille" est disponible en ligne
sur : www.agam.org
m Venir au pôle de la Belle de Mai, facile ou pas ?
En partenariat avec la ville de Marseille, l’Agam vient de lancer
une enquête sur l’accessibilité du pôle de la Belle de Mai auprès
des "utilisateurs" : salariés, intermittents, visiteurs profes-
sionnels et grand public. Objectif : connaître leurs pratiques
de déplacements et leurs besoins précis pour améliorer les
conditions d’accès au site de la Belle de Mai − transports en
commun, cheminements piétonniers, modes doux de trans-
ports (vélos). Cette enquête sera en ligne jusqu’au 14 mars
2014. Elle comprend également une tribune libre pour formuler
des suggestions. Accédez au questionnaire anonyme avec le
lien suivant : www.agam.org/fr/enquete-belledemai.html
Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaiseLouvre & Paix – La Canebière – CS 41858 13221 Marseille cedex 01Tél : 04 88 91 92 31 - e-mail : [email protected]
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Directeur de la publication : Christian BrunnerRédaction : Laurent Couture, Isabelle ColletConception / Réalisation : Pôle graphique AgamMarseille - Février 2014Numéro ISSN : 2266-6257