Regards Croises n°2

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-1- Sommaire p°2_On mange... on bouge _La chorale Vitarime p°3_Le coin des poètes par Jacqueline et Sophie p°4_Couture : Les doigts de fée par Carmen p°5_Cuisine : A vos papilles p°6_La rétro par Alfred et Rolande p°7_Rencontre... Jean Dehay par Olivier p°8_Les couleurs du temps par Pascale, Olivier et Saâdi p°10_Mémoires d’immigrés par Olivier et Saâdi p°1 1 _La déportation et son histoire par Joël p°12_Jouons et rions... un brin par Pascale, Carmen et Joël Le journal « Regards Croisés » est né d’un constat cruel que les histoires orales disparaissaient avec leurs auteurs. En effet, les histoires de vies sont la mémoire vivante de notre société. Ce sont ces histoires qui nous permet- tent de grandir. Ainsi, sans elles, il nous paraît difficile de trans- mettre l’héritage de nos anciens aux générations futures. C’est pour cela que nous avons favorisé la création de ce journal. Il se construit de manière très mo- deste sous forme d’ateliers d’écriture où la pro- duction des articles est réalisée par l’équipe sur la base du choix d’un sujet commun de travail. Il vise à favoriser les échanges qui s’inscrivent dans le cadre de la coopération éducative des se- niors et des jeunes. Par ailleurs, l’ensemble des coéquipiers s’interroge sur des questions qui in- terpellent notre société : Comment aborder la question des migrations, de l’exclusion, de l’iden- tité ? Ce journal cherche avec simplicité et sin- cérité à répondre à ces questions. Ne pas prendre les témoignages comme de simples sources de connaissances factuelles mais comme un vérita- ble outil. Enfin, un travail sur plusieurs théma- tiques est mis en œuvre sur des champs différents entre les seniors et les jeunes autour de sujets ou d’expériences partagés. Cette co- production est déjà une réussite car depuis sa création, nous avons augmenté le tirage. Merci aux lecteurs, Merci au comité de rédaction, Merci à la ville de Sallaumines et aux services munici- paux impliqués et surtout à vous, sallauminois, de permettre à nos seniors de croiser leurs re- gards avec les jeunes de notre société. Regards Croisés Le journal des Seniors de Sallaumines n°2 L’Equipe de rédaction Christian Pedowski, Maire de Sallaumines Edito Un projet théâtral intergénérationnel... Tout au long de l’année scolaire écoulée, des élèves de CP/CM2 et 6 résidents du Foyer Logement Résidence Jacques Duclos ont re- levé le défi lancé par Christelle Godin, Directrice de l’école Bar- busse et Elsa De Sanctis anima- trice-stagiaire du Foyer Logement Résidence. Il s’agissait de créer une pièce de théâtre in- tergénérationnelle. L’affaire n’était pas mince : il fallait tout conce- voir ! Les dialogues, les costumes ou encore les décors. Ensuite il fallait répéter. Et oui, nos réalisateurs allaient devenir acteurs. Pen- sez donc, certains n’étaient jamais montés sur scène, d’autres, il y avait plus de 60 ans. Qu’à cela ne tienne, chaque vendredi, les en- fants et les aînés allaient répéter sous l’œil attentif de Christelle et Elsa. Ce projet fut clôturé par deux représentations en public. Une lors de la fête de l’école Barbusse et l’autre sous le chapiteau de la fête champêtre. Les applaudissements du public récompensèrent cette belle équipe.

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Sommairep°2_On mange... on bouge

_La chorale Vitarimep°3_Le coin des poètes par Jacqueline et Sophiep°4_Couture : Les doigts de fée par Carmen

p°5_Cuisine : A vos papillesp°6_La rétro par Alfred et Rolande

p°7_Rencontre... Jean Dehay par Olivier

p°8_Les couleurs du tempspar Pascale, Olivier et Saâdi

p°10_Mémoires d’immigrés par Olivier et Saâdip°1 1 _La déportation et son histoire par Joël

p°12_Jouons et rions... un brinpar Pascale, Carmen et Joël

Le journal « Regards Croisés »est né d’un constat cruel que leshistoires orales disparaissaientavec leurs auteurs. En effet, leshistoires de vies sont la mémoirevivante de notre société. Ce sontces histoires qui nous permet-tent de grandir. Ainsi, sans elles,il nous paraît difficile de trans-mettre l’héritage de nos anciensaux générations futures. C’est

pour cela que nous avons favorisé la création dece journal. Il se construit de manière très mo-deste sous forme d’ateliers d’écriture où la pro-duction des articles est réalisée par l’équipe surla base du choix d’un sujet commun de travail. Ilvise à favoriser les échanges qui s’inscriventdans le cadre de la coopération éducative des se-niors et des jeunes. Par ailleurs, l’ensemble des

coéquipiers s’interroge sur des questions qui in-terpellent notre société : Comment aborder laquestion des migrations, de l’exclusion, de l’iden-tité ? Ce journal cherche avec simplicité et sin-cérité à répondre à ces questions. Ne pas prendreles témoignages comme de simples sources deconnaissances factuelles mais comme un vérita-ble outil. Enfin, un travail sur plusieurs théma-tiques est mis en œuvre sur des champsdifférents entre les seniors et les jeunes autourde sujets ou d’expériences partagés. Cette co-production est déjà une réussite car depuis sacréation, nous avons augmenté le tirage. Merciaux lecteurs, Merci au comité de rédaction, Mercià la ville de Sallaumines et aux services munici-paux impliqués et surtout à vous, sallauminois,de permettre à nos seniors de croiser leurs re-gards avec les jeunes de notre société.

Regards CroisésLe journal des Seniors de Sallaumines

n°2

L’Equipe de rédaction

Christian Pedowski, Maire de Sallaumines

Edito

Un projet théâtral intergénérationnel...Tout au long de l’année scolaireécoulée, des élèves de CP/CM2 et6 résidents du Foyer LogementRésidence Jacques Duclos ont re-levé le défi lancé par ChristelleGodin, Directrice de l’école Bar-busse et Elsa De Sanctis anima-

trice-stagiaire du Foyer Logement Résidence. Ils’agissait de créer une pièce de théâtre in-

tergénérationnelle. L’affaire n’était pas mince : il fallait tout conce-voir ! Les dialogues, les costumes ou encore les décors. Ensuite ilfallait répéter. Et oui, nos réalisateurs allaient devenir acteurs. Pen-sez donc, certains n’étaient jamais montés sur scène, d’autres, il yavait plus de 60 ans. Qu’à cela ne tienne, chaque vendredi, les en-fants et les aînés allaient répéter sous l’œil attentif de Christelle etElsa. Ce projet fut clôturé par deux représentations en public. Unelors de la fête de l’école Barbusse et l’autre sous le chapiteau de lafête champêtre. Les applaudissements du public récompensèrentcette belle équipe.

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On mange... On bougeLLoorrssqquuee ll''oonn ssaaiitt qquuee llee ccoorrppss eesstt ccoonnssttiittuuéé ddee pplluuss ddee 6600%% dd''eeaauu, nous comprenons certaine-ment mieux pourquoi boire est vital. En cette période estivale, nous entendons les médiasnous conseiller de boire 1 à 2 litres de liquide par jour. '' C'est bien gentil ce conseil, mais moije ne suis plus très actif et donc je n'ai pas forcément soif pour boire autant dans une jour-née''. Voilà le genre de propos que l'on peut entendre. En réalité, notre besoin en eau n'est pasforcément lié à notre activité, bien que. Plus nous sommes actifs (travaux, sport...) et plus nousavons besoin de nous réhydrater. L'idéal, sans contre indication médicale, serait donc de boire1,5 litre de liquide par jour. Bien qu'avec l'avancée en âge la sensation de soif tente à diminuer,il est facile de boire cette quantité dans une journée. Démonstration : Le matin au levé je boismon bol de café, de chocolat ou de thé = 25 cl. Dans la matinée, je bois un grand verre d'eau = 25 cl. A midi, en mangeant je prend une boisson = 25 cl. Après le repas, un petit caféou un thé = 10 à 20 cl. Vers 16 ou 17 heures, je bois un grand verre = 25 cl. Au soir, une petite soupe = 25 cl et pour accompagner mon repas une boisson 12 à 25 cl. Total maximum = 1,70 litre et au minimum = 1, 47 litre ( on y est presque !) et voilà commenten une journée il est aisé de boire l'équivalent d' 1,5 litre. Un petite astuce, supplémentaire,laissé toujours un verre d'eau ou de jus de fruits rempli à vue, à chaque passage devant, pre-nez en une gorgée. Une fois vide, vous le remplissez à nouveau. N'attendez pas d'avoir soifpour boire. PPoouurr ggaarrddeerr oouu rreepprreennddrree llaa ffoorrmmee, rien de tel que la pratique d'une activité phy-sique de groupe. A plusieurs, la pratique du sport est plus simple, plus motivante. Depuis plu-sieurs années la municipalité met à disposition de ces aînés différentes activités adaptées. Ilexiste de la Gym au foyer logement, deux fois par semaine et depuis un an, à la Maison de l'Artet de la Communication, un atelier d'activité physique très ludique, animé par Gaby. Au rythmede la musique, tous les lundis de 14 heures 30 à 16 heures, Gaby stimulera vos muscles etvotre cœur. De façon tout à fait adaptée vous travaillerez votre souplesse, votre rythme car-diaque, votre force physique et votre équilibre. N'hésitez pas à rejoindre ce joyeux groupe dèsla rentrée. Pour tout renseignement, contactez le 03 21 67 36 61. La forme, c'est aussi la mémoire et le lien social, à travers ces quelques lignes vous découvrirezune activité pleine de dynamisme, prompt au rassemblement et à la convivialité : llaa CChhoorraallee..

« Quelques petites notes de musique… » etquelques petites notes d’écriture pour vousparler de la Chorale « Vitarime » , créée en2004 par Olivier Lemaître, chef de chœur etNorman Flederick, pianiste. Ce moment dechant et de convivialité représente un« break » dans la semaine. Il est agréable des’y retrouver dans la joie et la bonne hu-meur, comme le dit la formule… ! Non… pasde formule toute faite, je peux juste vousdire que si je continue à m’y rendre chaque

semaine, c’est que l’ambiance y est agréable, il y a de la détente mais aussi de la rigueur. CarNorman et Olivier ont pour mission de nous faire chanter de plus en plus juste. Notre réper-toire de chant est étendu, nous avons commencé par une messe de Gounod et évolué versdes rythmes différents : de la variété française comme Gainsbourg, Souchon, Bécaud, Azna-vour et Nougaro… des chants créoles, polonais, indiens, religieux…. J’en passe et des meilleurs,la liste serait beaucoup trop longue. C’est réellement un moment plaisant où on se laisse sur-prendre, emporter par la musique, les paroles, les émotions… Parfois, nous nous mettons àl’épreuve et montons sur scène … des chorales nous invitent ou nous les convions pour chan-ter tous ensemble… Voilà, un petit résumé succinct d’une activité que je pratique et qui conti-nue à me plaire. Si le cœur vous en dit, venez nous rejoindre lors des répétitions les jeudis de19h30 à 21h00 salle Elsa Triolet à Sallaumines, des informations peuvent également vous êtredonnées à la Maison de l’Art et de la Communication au : 03 21 67 00 67.

La chorale municipale « VITARIME » Olivier

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Le coin des poètes

Nuages blanc,nuages gris,Le ciel te donne lavie,Le vent poussesans bruit.Est-ce que tu nousdéfies?Avec tes formes sidrôles,

Que l'infini nous frôle.Gris, tu nous désoles,Présage de tant de choses,Tu es si beau en blanc,En ton manteau moutonnant.Vogue joli nuage ami,Que jamais on ne t'oublie,Et que vive la vie!

Fleurs aux parfums enivrants,Aux femmes, tu plais tant.Subtiles odeurs grisantes,C'est sur, tu nous enchantes.Lilas blanc, lilas parme,Tu nous charmes.Oeillets parfum prenantEt si embaumant.Roses toutes les couleurs,Tu es la reine des coeursViolettes si fluettes, si jolies,Tu détiens la modestie,

Et, je t'envie ! Oh, oui !Marguerites à effeuiller,Dis nous la vérité.Le lys emblème riche,Tu ne te sens point chiche.Vivre dans un paradisEmpli de parcs fleuris,Enchantement des yeux,On ne pourrait faire mieux.

Les fleurs

Les nuages

Jacqueline

Jacqueline

Un petit coucouamical du foyer où tout est prévupour ne pas s'ennuyer et rester en formejusqu'au bout.Les distractionssont nombreuses et

variées, on essaie d'y participer.

Malgré notre âge avancé et nos pro-blèmesC'est la cage des oiseaux rares plus oùmoins déplumés qui survolent la vie allègrementEntrainent les récalcitrants qui déploient à leur tour les ailes fièrement.

Coucou amical du Foyer

Sophie

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Doigts de fée

Carmen

AB = grosseur bras + 4 cmC = moitié de ABD = moitié de ACD’ = moitié de CBCI = remonter de 1,5 cmBE = à AD + 5 cm

DG = 4 cm dosD’F 5 cm devantJoindre AGIFE en courbe, en creusant fortement le devant.Manche courte ou longue suivant le modèle voulu

Prolonger la ligne d’épaule de la longueur désirée.Fermer la pince d’épaule puis couper sur le côté du gabarit chemisier à 1/16ème del’emmanchure. La pince poitrine se trouve déplacée tout naturellement (voir figure ci-contre).Fermer le bas de manche par un tracé.

Manche Chemisier

Manche Kimono

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A vos papilles

Ingrédients :

Flamiche au Maroilles200 grs de farine, 2 oeufs100 grs de beurre, 1/2 sachet de levure chimique,du maroilles,200 grs de crème fraîche, du gruyère râpé

Dans un saladier, faire la fontaine avec 200 grsde farine, 2 oeufs entiers. Ajouter 100 grs debeurre fondu, 1/2 paquet de levure chimique.Bien mélanger le tout avec les doigts. Etaler en-suite la pâte dans une tourtière beurrée avec la

paume de la main. Ajouter par dessus des tranches de maroilles pour couvrir la pâte. Par dessus encore200 grs de crème fraîche épaisse. Parsemer encore de gruyère râpé, cuire au four à 180 degrés pendant20 minutes. Bon appétit.

Ingrédients :

Pontchiki, beignets de VarsoviePour la pâte : 1 kg de farine, 170 g de sucre,170 g de de beurre ou de margarine, 5 ou 6 oeufs, 1 zeste de citron, 1 sachet de sucre vanillé, ¼ de litre de lait, 2 paquets de levure de boulanger ,1 pincée de sel, 1 litre d'huile ou 1 kg saindoux,150 g de sucre en poudre, 1 paquet de sucrevanillé pour saupoudrer.

Préparation de la pâte : mettre la farine tamisée dans un grand saladier.Enfoncer un creux. Incorporer la levure diluée

dans le lait tiède. Travailler avec une partie de la farine en une bouillie épaisse et laisser monter ¼ d'heure. Ajouter ensuite les oeufs, le sucre, le zeste de citron, la matière grasse fondue, le reste delait et la pincée de sel. Travailler bien la pâte jusqu'à formation de petites poches d'air. Laisser monterdans un endroit chaud. Lorsque la pâte a doublé de volume, la prendre par petites quantités en se ser-vant d'une cuillère, former avec les doigts trempés dans une matière grasse fondue des disques sur les-quels on déposera un peu de marmelade de pruneaux ou de confiture, former des boulettes, disposersur une planche à pâtisserie farinée et laisser monter. Avant la cuisson enlever l'excédent de farine à l'aide d'un pinceau. Déposer les boules par petites quan-tités dans la friture chaude recouvrir le récipient, à mi-cuisson, retourner la pâtisserie à l'aide d'une ba-guette en bois ou d’une fourchette. Lorsqu'elle est cuite, la retirer et la déposer sur un papier absorbant.Rouler ensuite les boulettes dans le sucre afin de les enrober.

Préparation :

Préparation :

Erratum : deux erreurs se sont glissées dans les recettes de notre précédent numéro :pour le goulash à la hongroise, ajouter une pointe de cumin pour le goûtet pour la Tarte à chuqu’, ajouter 10 g de levure boulangère et non 100 g.

Carmen

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La rétro

La fanfare

Rolande raconte...

Le pain d’alouette

Je préparais un bon briquet (casse croûte), des tartines avec du saindoux, oudu beurre avec des rondelles de saucisson et les enfants étaient friands dureste de son briquet que leur père ramenait, c'était le pain d'alouette quiavait pris l'odeur du fond.

Autrefois- il n'y a pas si longtemps,Les enfants descendaient profondémentdans la terre, chercher du charbon.Faisait chaud là-dessous. Fallait travailler dur.Dans ces obscurs souterrains, la peuret les rats leurs tenaient compagnie.Mais plusieurs fois par an, la fanfare,dirigée par M. Edmond Tison, arpentaitla cité minière dans une explosion sonore.La belle couleur vermeille des instrumentsse reflétait alors dans les pupillesrondes comme des billes, des petits.

Alfred raconte...

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Rolande

Alfred

de gauche à droite : André Deziter, Eugène Poupaert, Elie Rimber et en dessous : Alfred Dautriche

Ducasse ApolloSallaumines, 1954

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Rencontre...Jean Dehay‘‘’’UUnn jjoouurr,, iill ffaauuddrraa ssoonnggeerr àà llaa rreettrraaiittee’’’’. C’est ce que me dit Jean au travers d’un sou-rire un peu gêné. Il n’ose y penser, pourtant, ilfaudra bien que l’homme se repose un jour etprofite enfin du temps qui passe.Quasiment tout le monde connaît Jean Dehaypour son engagement associatif : PPrrééssiiddeenntt ddeellaa sseeccttiioonn SSaallllaauummiinnooiissee ddee ll’’UUnniioonn FFééddéérraalleeddeess AAnncciieennss CCoommbbaattttaannttss eett ddeess VVeeuuvveess ddeeGGuueerrrree,, GGaarrddee dd’’HHoonnnneeuurr ddee NNoottrree DDaammee ddeeLLoorreettttee ou encore mmeemmbbrree ddeess MMééddaaiillllééss dduuTTrraavvaaiill. Cette interview le met d’ailleurs mal àl’aise, ‘’on va encore dire que l’on parle demoi’’ m’explique-t-il.Mais connaissez-vous llee ccooiiffffeeuurr oouu llee ppaass--ssiioonnnnéé ddee ffoooott eett ssuuppppoorrtteerr iinnccoonnddiittiioonnnneell dduuRRaacciinngg CClluubb ddee LLeennss ?Né dans le Lot et Garonne, d’un père artisancordonnier-bottier et d’une mère modiste,Jean se destine très jeune à prendre la relèvede son grand-père maternel en tant que coif-feur. Il fit ses premières armes en 1948, en tantqu’apprenti chez M. Baudoux à Billy-Montignyavant de rejoindre l’établissement de M. Car-lier, après l’obtention de son CAP obtenu auCFA d’Arras. Appelé sous les drapeaux entre1952 et 1954, il mis une première fois sa car-rière entre parenthèse pour rejoindre l’Algé-rie où il exerça en tant que sous-officier. Entre deux actions militaires, Jean reprenait latondeuse et les ciseaux pour s’occuper destêtes de ses compagnons d’arme. De retour en France, Jean travailla dans diffé-rents salons avant de se marier, avec Viviane,en 1957. Mariage qu’il dût d’ailleurs reculé,après avoir était rappelé en Algérie pour unepériode de 6 mois. C’est à cette époque qu’ilpassa avec succès son Brevet Professionnel decoiffure. C’est en 1959, le 1er janvier, qu’il ou-vrit son propre salon de coiffure, à Sallau-mines, rue du 10 mars en remplacement de M. Caillaux. Au sein de ce salon, il forma 4 ap-prentis et 2 stagiaires, après l’obtention de sonBrevet de Maîtrise. Il y passa des journées en-tières, des week-ends à couper les cheveuxdes Sallauminois en parlant pêche, chasse etsurtout foot. Ne vous ai-je pas dit que Jeanétait un grand amateur du ballon rond ? Dominique, Pascal et Sylvie, ses trois enfants,en témoigneront. Que de soirées à évoqueravec la famille et les amis les jours de matchpartagés avec son papa, qu’il vente, qu’il

pleuve ou qu’il neige. Jean se souvient, avecnostalgie, des matchs qu’il regardait avec sonpère, dans les tribunes du stade Bollaert, dès1942, emmitouflé dans des couvertures, tant ilfaisait froid. En effet, rien ne l’éloignera du Ra-cing, ni les bombardements de la guerre, ni lesdescentes en deuxième division ou au bord dela Nationale, ni les déplacements en Angle-terre, au mythique stade de Wembley pour as-sister à la victoire de son équipe 1 à 0, but deDebève, précise-t-il. JJeeaann ééttaaiitt ttoouujjoouurrss ddee llaa ppaarrttiiee. Et que dire du temps où il coupait les cheveuxd’imminents joueurs du Racing tel que AhmedOudjani. Il se rappelle cette camaraderie qui leliait à ces joueurs qui partageaient avec lui lescouleurs du club de son cœur.Aujourd’hui Jean ne peut plus aller au stade,des douleurs aux genoux l’empêchent de gra-vir les gradins de Bollaert. 44 années de coif-fure ça laisse des traces. Cependant il neregrette rien, ‘‘’’SSii cc’’ééttaaiitt àà rreeffaaiirree’’’’ mmee ccoonnffiiee--tt-- iill,, ‘‘’’jjee rreeccoommmmeenncceerraaiiss’’’’.

Aujourd’hui, malgré un emploi du temps en-core chargé, il profite de ses 8 petits enfantset de ses 2 arrières petits-enfants.

Olivier

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Ma vie, je pourrais passer du temps à vous laconter, elle est comme tout à chacun, un chemintortueux où j’ai cheminé, aimé, pleuré. On me demande souvent pourquoi, à 62 ans, jeréside dans ce qu’on appelle communément unemaison de retraite.J’ai eu envie par le biais de ce journal des seniorsde m’en expliquer pour que chacun sachequ’être en maison de retraite ne signifie pas« être à la fin de sa vie » mais qu’au contrairec’est ici au foyer Jacques Duclos que commencepour moi une nouvelle vie ! Ma vie s’est arrêtéedurant l’année 2000, j’ai perdu à partir de cetteannée là onze membres de ma famille. Des mem-bres qui m’étaient proches, dont mes parents,mon frère, mon ex mari, mon compagnon, desoncles et cousins qui m’étaient tous très chers.Ce n’est pas simple de se retrouver ainsi seule,écrasée par les souvenirs, ne conjuguant qu’aupassé sans l’ombre d’un avenir.La solitude se faisait trop pesante et inévitable-ment la dépression s’est installée, profitant dema fragilité. Dans cet appartement plein de sou-venirs, je restais là, errante ; ne sachant plus quefaire, la peur au ventre au moindre bruit. Heu-reusement, épaulée par mes amis, mes voisins,mon fils, ma petite fille et ma famille je me suissentie plus forte. Sur leurs conseils je suis alléevoir Olivier, le directeur du foyer, il m’a écouté etaccompagné dans mes démarches administra-tives. Je connaissais ce foyer pour y avoir tra-vaillé, je connaissais l’homme qu’était Olivier etj’y avais de la famille. C’est donc ainsi que na-turellement, en toute confiance, je m’y suis ins-tallée. J’avais trouvé ma nouvelle maison !Dés que j’ai visité mon petit appartement, c’estune nouvelle vie qui a commencé.Je me rappelle l’avoir trouvé propre, lumineux et

accueillant ! Il donne directement sur la cour derecréation de l’école maternelle et pour moi quiai travaillé longtemps avec les enfants, c’est unbonheur de plus. Je peux dire que je suis vrai-ment reconnaissante à tout ceux qui m’enca-drent, me soutiennent, je dirai même qu’ici je mesens « bichonnée ». Je suis en pleine forme etdans cette nouvelle vie je fais plein d’activitésavec le foyer, je fais du bénévolat avec les en-fants de l’école Barbusse et du collège, nous fai-sons un livre et un CD pour les malvoyants, jefais un peu de couture pour rendre service auxautres, je suis présidente de l’amicale du foyeret je participe à chaque événement, sorties,voyages…. Ici j’ai trouvé l’endroit pour me poser,je suis libre mais en sécurité et je voudrais direà ceux qui hésiteraient encore :“ jeunes retraités, n’hésitez pas à me rejoindrepour couler des jours heureux ! ”

L’ordinateur portable est installé sur la table.Evelyne écoute de la musique, elle aime Ferrat. La fenêtre est ouverte, les enfants jouent dans la cour de recréation,leurs rires raisonnent dans l’appartement.Ferrat chante « que c’est beau, c’est beau la vie ».

Pascale

Evelyne, 62 ans, résidente au FLR J. Duclos depuis 2009

Les couleurs du temps

Il est 12h30, le soleil est haut, nous parta-geons le repas avec Monsieur et MadameHédouard, au Foyer Jacques Duclos.Pendant plus d’une heure, nous allons voya-ger dans le passé de Sallaumines, au traversde la vie de Michel et son épouse, passantdes larmes, au rire. Sous les hochements detête de son épouse, marquant son approba-tion, Michel nous confie sa vie, l’histoired’un homme qui s’est accompli tout seul :Quand j’y pense, j’ai vécu tellement de

choses, des belles et des terribles. Ma mère étant décédée, mon père et moi vi-vions chez mes grands-parents. Tout jeune,je me revois aller le chercher à la grille de lafosse où il travaillait.A 14 ans, comme tous les copains de monâge, je descends au fond de la mine, commegalibot-raccommodeur. C’est à 18 ans quej’ai vécu le pire jour de ma vie. On me fait re-monter au jour, sans me donner plus d’indi-cation. Je croise alors un de mes voisins qui

Michel Hedouard

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Pascale

Saâdi et Olivier

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me dit : ‘’t’es au courant ? Ton père est tombédans le puits !’’. Un peu plus loin, un collègue metend un ballot de linge froidement et m’annoncesans émotion que mon père s’est tué accidentel-lement. Lorsque j’ai ouvert le paquet de linge, j’yai trouvé la montre de mon père et des vêtementsensanglantés. Sans dire un mot, mon collègue arepris le tas de linge que je lui tendais et l’a mis àl’incinérateur. Personne n’était là pour m’atten-dre et me réconforter, aucunes condoléances. Lelendemain je redescendais dans ce puits qui avaiteu raison de la vie de mon père, ce brave hommequi partagé ses pommes de terre avec son copainprisonnier russe. C’est en y repensant maintenantque je trouve cela injuste, à l’époque je devais es-timer ça normal. S’en est suivi une période terri-ble, celle que je nomme « la double peine ». Ma grand-mère que je n’avais jamais vu pleurer,et ce malgré le décès de mon grand-père, ne cessade le faire à compter de ce jour. La pauvre décédaun an plus tard, juste un mois après avoir signé ladérogation me permettant de me marier à 19 anset demi. La majorité était, à l’époque,fixée à 21 ans. C’est le 23 mai 1953, quema vie pris un tournant exceptionnel. En ce samedi précédant la Pentecôte,j’allais me marier à Origina. Elle avait 6 ans et moi 7 le jour de notrepremière rencontre. C’était lors del’évacuation en 1940. Nous habitions lamême rue, elle à Sallaumines, moi àNoyelles-sous-Lens. Ce 23 mai fut mémorable à tout point devue. Nous voulions nous marier le lundide la fête de la Pentecôte. Les mariagescivils n’étant pas célébrés ce jour nousavons dû nous marier civilement le sa-medi. La liste emmenée par Francis Le-blond venait d’être élue aux électionsmunicipales. Ce dernier l’avait portéeen tête avant de céder la place de Maireà Monsieur Jules Tell. C’est donc ce der-nier, fraîchement élu Maire, qui nousmaria. C’était d’ailleurs pour lui le pre-mier mariage qu’il célébra. Il fut certai-nement aussi ému que nous car il oubliade faire signer nos témoins. C’est doncen courant que le préposé municipalvint nous faire signer le registre sur uncoin de table, avant de partager un caféavec nous. Depuis ce jour nous vivonsdans la maison qui vit grandir monépouse. Nous avons partagé cette de-meure minière, 34 ans avec la mamand’Origina. Elle l’a soignée pendant 5ans, nuit et jour. Nous y avons élevé nos3 enfants. Après s’être occupée des au-tres, en tant qu’employée de maison,

depuis l’âge de 13 ans, mon épouse se consacradès lors à sa propre famille. Quant à moi je gravisles échelons des houillères. Moi qui n’avait obtenuqu'un certificat d’étude, après avoir été nommésous officier pendant mon service militaire que jefis au Maroc, je me voyais, 3 ans après, obtenir laplace de Major de promotion à l’école des cadres.Après 23 ans de fond, je devins Chef de Carreau,celui là même que je redoutais tant gamin lorsqueje venais chercher mon père et que je voulaisfranchir la grille de la fosse.Ma vie ne fut pas tou-jours rose, mais je suis fier du chemin parcouru,ma carrière a été couronnée par la médaille d’ordu travail et mon service militaire par la Croix ducombattant et la médaille de la Reconnaissancede la Nation. Aujourd’hui, avec Origina, nous vi-vons comblés par nos enfants, nos 7 petits enfantset 3, bientôt 4, arrières-petits-enfants’’.

Désormais, la joie a remplacé la peine.

Photo prise chez M. Heller à Billy-Montigny. Ce photographe fut un cé-lèbre chef de réseau résistant pendantla seconde guerre mondiale.

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‘’Mémoire d ‘immi-gré’’ retrace l’his-toire des hommes etdes femmes qui sontvenus en Franceaider à la recons-truction d’aprèsguerre. Ces person-nages sont au-jourd’hui la richessede notre pays ettout particulière-ment de notre citéminière. Rencontreavec M. El Fachari.Entouré de sonépouse et deux deses filles, M. El Fa-chari, originaire

d’AREMD au Maroc, nous parle d’un temps oùles hivers étaient rudes, d’une époque où l’onn’hésitait pas à parcourir plus de 3.000 kilo-mètres pour faire un travail dont on neconnaissait rien. Il nous explique qu’un cer-tain M. Maurant, venait régulièrement, pour lecompte des Houillères, recruter des ouvriersau Maroc. Après une visite médicale, les fu-turs ouvriers mineurs se voyaient proposer uncontrat de travail. La tâche qui les attendaitleur était totalement inconnue, au plus sa-vaient-il qu’ils travailleraient au fond de lamine. C’est ainsi qu’en 1962, M. El Fachariquitte le royaume du Maroc pour la Répu-blique Française. Après l’accueil de M. Ana-chad à l’aéroport et 6 jours de formation, aucours des quels il apprend le maniement desoutils, le boisage et autres rudiments propresau métier de mineur de fond, il se retrouve àplusieurs centaines de mètres sous terre àcreuser la terre pour en extraire, avec sescompagnons de toutes nationalités, lahouille. Ses premières descentes étaientdifficiles, elles faisaient peur, il se rappelleles secousses de la cage, la difficulté à com-prendre et à se faire comprendre, la ru-desse du labeur… Certains n’ont pasrésistés, ils sont repartis au bled comme ondit. En arrivant, nos mineurs Marocains neparlaient pas du tout la langue, ils étaientaccompagnés au début d’un traducteur

pour le travail et partaient faire des commis-sions avec un copain du camp du marais, arri-vait avant eux et qui maîtrisait la langue. Toutétait si différent ; le pays, le climat, la langue,les coutumes, mais au final, dans la pénombredes galeries minières, c’était KIF-KIF, nousétions tous les mêmes. Loin de son épouse, quile rejoigna le 25 août 1974 avec leurs deuxaînés, M. El Fachari passait ses jours de reposdominicaux au cinéma, en visite à Douai ou enBelgique chez des compatriotes exilés commelui. Il cumulait ses congés payés pour partirune fois l’an au Maroc retrouver sa famille.Une foisréuni auxsiens, enFrance, ilse sou-vient avoirvécu chezdes amispuis dansune mai-son des mines dans une rue du même nom quele camp qui l’abritait avec ses amis à son arri-vée, celle du marais, au numéro 7. C’est danscette maison qu’il élèva avec son épouse, leurs6 enfants. L’école avait une part très impor-tante dans cette éducation, nous confirme safille. Hors de question de badiner avec l’en-seignement. Une chose était certaine pour lui,aucun de ses enfants ne travaillerait à lamine ! Aujourd’hui silicosé, M. El Fachari vitpaisiblement, entouré de sa famille riche de 12petits-enfants, bientôt 13. Après avoir cultivéson jardin secret entre souvenirs, nostalgie etespoir au temps de son arrivée, désormaisc’est son potager et celui de sa fille qu’il cul-tive avec passion.

Mémoires d’immigrés...

“Mémoire d ‘immigré” retrace l’histoire des hommes et desfemmes qui sont venus en France aider à la reconstructiond’après guerre. Ces personnages sont aujourd’hui la richessede notre pays et tout particulièrement de notre cité minière.

Rencontre avec Monsieur El Fachari

Sa femme et ses deux aînés

Son village natal

�M. El Fachari

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La déportation et son histoire de 1933 à 1945...

Lorsque des élèves des écoles primaires et du col-lège de Sallaumines visitent une exposition sur « ladéportation et son histoire de 1933 à 1945 ». Ils dé-couvrent avec émotion les documents qui repré-sentent l'horrible condition réservée aux juifs,résistants politiques pendant ces terribles années.Témoignages insupportables des horreurs faites à

des hommes des femmes, des enfants, bien sûr ilsn'oubliront pas.Mais rencontrer un homme, M. Kosik rescapé ducamp de concentration "Sonderkonzentrationsla-ger 22 Brüx in Maltheuren" (Sudetengau) qui avécu dans sa chair cette période, est inestimable.Il a su expliquer à cette jeune génération ce qu'aété sa vie, lorsqu'à l'âge de 17 ans il a été déportésous le seul prétexte qu'il était bon en mathéma-tique, c'était un crime de savoir lire, écrire,connaître des formules de mathématique (la tolé-rance était de savoir compter jusqu'à 500).M. Kozik avec sa vie et son émotion a fait revivre,devant les élèves, toutes ces personnes considé-rées comme race inférieure par les nazis. Il a trouvé les mots pour parler des humiliations,travaux forcés, tortures, exécutions, extermina-tions...Il témoigne chaque fois qu'il le peut pour que per-sonne n'oublie la tragédie de cette période qui afait des millions de victimes. Les élèves sont sortis de cette exposition le coeurrempli d'émotion. Ce sera à eux plus tard de re-prendre le flambeau de la mémoire pour que celane s'oublie jamais.

Joël

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Jouons et rions un brin

Les bons conseils de Mamie

L’équipe de RédactionJacqueline - 82 ans, Jeannine - 86 ans, Olivier - 36 ans, Rolande et Alfred - 65 ans, Saâdi - 48 ans, Monique - 61 ans, Pascale - 48 ans, Carmen - 75 ans, Joël - 56 ans, Mireille - 62 ans.

Vous souhaitez témoigner ou faire part d’une passion, d’une expérience... Contactez le comité de rédaction xau : 03.21.70.70.49

AgendaLe 2 septembre départ pour Berck. Quelques places sont encore disponibles, contact03.21.67.36.61Le 3 septembre de 9h30 à 17h auront lieu les inscriptions pour le voyage à Epernay organisépar la municipalité le 16 septembre 2010Les 28 et 29 septembre de 9h à 17h, inscriptions pour le goûter de la semaine bleue qui auralieu le 20 octobre à la salle ThorezLe 14 octobre, forum et journée de sensibilisation ‘’Garder la forme’’ au complexe VaillantCouturier

Les conseils de M. le Jardinier

Le petit endroitVous qui venez ici dans une humble posture De vos flancs alourdis décharger le fardeau Veuillez quand vous aurez Soulagé la nature Et déposé dans l'urne un modeste cadeau

Epancher dans l'amphore un courant d'onde pure Et sur l'autel fumant placer pour chapiteau Le couvercle arrondidont l’auguste jointuredoit servir de tombeau

Que faire avec des oignonsEn frottant l'oignon cru sur un objet en fer ou en cuivre, vousle nettoyez et lui enlevez la rouille.L'oignon a aussi le pouvoir « en dépannage » de désinfecter lespetites coupures ou égratignures. Vous prenez un oignon coupéen deux et frottez la petite blessure.Pour nettoyer un tableau peint à l'huile, frottez le doucementavec un oignon cru en coupant une autre lamelle dès que l'oi-gnon est noircit.

Alfred de Musset à Georges Sand

extrait du livre “du temps de nos grands-mères”aux éditions France Loisirs.

Vous calmerez les démangeaisons provoquées par des piqûres d’orties en les frictionnantavec des feuilles de romarin.Avant d’être cultivé pour ses fleurs, le dahlia l’était pour les qualités gustatives de ses racines.