Reconstruction après résection totale du fémur pour tumeur

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Résumés des communications S379 représente environ 0,3 % des tumeurs osseuses primitives malignes. Il survient surtout entre la deuxième et troisième décade de vie, avec une variabilité d’âge importante. L’adamantinome est carac- térisé par une évolution lente avec des récidives et métastases tardives. Le but de notre étude est d’évaluer le mode évolutif à long terme de nos patients, en comparant leur prise en charge thérapeutique, et de tenter de déterminer des facteurs pronostics histologiques. Méthode.— Cette étude rétrospective a concerné 23 patients pris en charge entre 1954 et 2009. Nous avons revu les dossiers cliniques, radiologiques et histologiques de ces patients. Résultats.— Vingt et un patients ont été suivis à long terme, 11 hommes et dix femmes avec un âge moyen de 32,3 ans. Toutes ces tumeurs étaient tibiales sauf une, ulnaire. Les symptômes évo- luaient en moyenne depuis trois ans (un mois à 13 ans) avant le diagnostic. Deux patients étaient asymptomatiques. Quatre patients ont été traités par résection intralésionnelle. Tous ont récidivé et ont été traités par résection extratumorale avec reconstruction. Deux patients ont de nouveau récidivé et un a du être amputé. Dix-sept patients ont bénéficié d’emblée d’une résec- tion extratumorale avec reconstruction. Pour trois patients dont l’exérèse n’était pas complète à l’examen anatomopathologique (R1), deux ont récidivé. Parmi les 14 patients qui ont eu une exérèse carcinologique (R0), trois ont récidivé, dont un a du être amputé. Le recul moyen de la série était de 12,9 ans. Deux patients sont décédés à 12 et 26 ans de métastases pulmonaires, et un patient d’une pathologie intercurrente. La survie moyenne sans maladie était de 8,7 ans, et dix ans lorsque la résection chirurgicale était car- cinologique d’emblée. Les métastases ont été diagnostiquées neuf et 15 ans après la résection. Douze patients ont été réopérés au moins une fois pour complications non tumorales (retards de consolidation, pseudar- throse). Discussion.— L’adamantinome est une tumeur maligne à évolution lente, qui nécessite une résection carcinologique extratumorale d’emblée. Nos résultats à long terme confirment les conclusions de la littérature. Ces tumeurs essentiellement diaphysaires tibiales posent des pro- blèmes de reconstruction après résection et nécessitent souvent l’utilisation d’un mélange d’allogreffe et d’autogreffe associé à une ostéosynthèse solide. L’adamantinome, même traité correctement, expose à des réci- dives locales et des métastases peuvent survenir très tardivement. Une surveillance prolongée est indispensable. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.262 349 L’existence d’enchondromes régressifs doit-elle modifier les principes de surveillance des enchondromes ? Analyse d’une série continue sur une période de 13 ans Alexandre Rochwerger , Philippe. Souteyrand , Solenne Frey , Mael Lemeur , Christophe Chagnaud , Vincent Zink , Georges Curvale Hôpital de la Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— La surveillance des enchondromes passe par l’étude les modifications des caractéristiques morphologiques au cours du temps des tumeurs cartilagineuses centro-médullaires supposées bénignes des grands os longs. Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 40 patients porteurs d’une tumeur centro-médullaire d’un grand os long, sporadique, à matrice typiquement cartilagineuse, d’allure bénigne, ayant bénéficié entre 1998 et 2011 d’une surveillance d’au moins 24mois en IRM et/ou en scanner, motivée par sa taille, sa topographie inhabituelle ou l’ambiance douloureuse ayant permis son diagnostic. L’analyse a porté sur les dimensions, l’agressivité vis-à-vis de l’endoste et le degré de minéralisation. Résultats.— Les durées de surveillances étaient comprises entre 24 mois et dix ans. Aucune lésion n’a modifié son agressivité envers l’endoste. Vingt pour cent des tumeurs ont présenté une augmen- tation de leur degré de minéralisation. Une seule a nécessité une résection biopsique en raison de la disparition de quelques calcifica- tions chondroïdes sans élément sarcomateux sur le matériel analysé après une durée de suivi de quatre ans. Une lésion a augmenté de taille (allongement de 10 % en dix ans). Mais surtout, trois lésions ont significativement diminué de taille. Discussion.— La difficulté lorsqu’on propose une surveillance d’un enchondrome avec pour objectif d’éviter une résection biopsique inutile est tout en se conformant strictement à des critères de surveillance définis a priori, de définir une durée de surveillance sans parfaitement connaître l’évolution naturelle de ces lésions dont la variante redoutée est le chondrosarcome de bas grade. Le comportement inattendu décrit dans cette série pourrait être lié à une déshydratation des nodules cartilagineux conduisant à une involution de l’enchondrome. Il s’agit d’un élément rassurant supplémentaire pour le diagnostic différentiel d’avec un chondro- sarcome de bas grade. Conclusion.— La régression spontanée des enchondromes est peu connue. Elle nous conduit à poursuivre le principe d’une surveillance des enchondromes soutenue par une meilleure connais- sance de leur évolution naturelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.263 350 Reconstruction après résection totale du fémur pour tumeur Gérard Delépine , Fabrice Delepine , Salwa Alkhallaf , Barbara Markowska , Nicole Delépine 8, rue Eugene-Varlin; 93700 Drancy, France Auteur correspondant. Introduction.— L’utilisation de chimiothérapies efficaces et d’imagerie informatisée précise ont considérablement réduit les indications des résections totales du fémur dont peu de séries pré- cisent les résultat à long terme. Cela justifie ce travail. Patients.— Entre 1981 and 2011 nous avons pratiqué 276 résections fémorales pour sarcomes parmi lesquelles 14 résections fémorales totales. L’âge médian de ces patients est 14,5 (79—4,9). L’histologie est : ostéosarcome (huit), Ewing (quatre) (deux métastatiques d’emblée) et chondrosarcome dédifférencié (deux). L’indication de la résection totale du fémur était : extension majeure de la tumeur : trois, prise en charge initiale suboptimale avec enclouage trans-tumorale : trois, infection persistante : un, récidive locale : un, complications mécaniques de prothèses par- tielles : six. Le premier patient a été reconstruit avec une prothèse monobloc sur mesures. Les autres ont bénéficié d’une reconstruction composite d’une prothèse totale de hanche et de genou emboîtées l’une dans l’autre avec du ciment aux antibiotiques avec parfois un élément de croissance ou une allogreffe. Les complications ont été une ischémie sévère par allongement extemporané (le premier malade avec prothèse monobloc trop longue de 3 cm) et deux luxations de hanche. Quatre patients sont morts de maladie six à 18 mois après la résec- tion. Les dix autres sont en rémission avec un suivi médian de 15 ans. Huit des dix survivants ont leur membre et leur prothèse. Une infection profonde primitive ou secondaire a été observée chez six patients liés à une couverture musculaire insuffisante ou une ré opération pour allongement prothétique. L’infection profonde

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Résumés des communications

représente environ 0,3 % des tumeurs osseuses primitives malignes.Il survient surtout entre la deuxième et troisième décade de vie,avec une variabilité d’âge importante. L’adamantinome est carac-térisé par une évolution lente avec des récidives et métastasestardives.Le but de notre étude est d’évaluer le mode évolutif à long termede nos patients, en comparant leur prise en charge thérapeutique,et de tenter de déterminer des facteurs pronostics histologiques.Méthode.— Cette étude rétrospective a concerné 23 patients pris encharge entre 1954 et 2009. Nous avons revu les dossiers cliniques,radiologiques et histologiques de ces patients.Résultats.— Vingt et un patients ont été suivis à long terme,11 hommes et dix femmes avec un âge moyen de 32,3 ans. Toutesces tumeurs étaient tibiales sauf une, ulnaire. Les symptômes évo-luaient en moyenne depuis trois ans (un mois à 13 ans) avant lediagnostic. Deux patients étaient asymptomatiques.Quatre patients ont été traités par résection intralésionnelle. Tousont récidivé et ont été traités par résection extratumorale avecreconstruction. Deux patients ont de nouveau récidivé et un a duêtre amputé. Dix-sept patients ont bénéficié d’emblée d’une résec-tion extratumorale avec reconstruction. Pour trois patients dontl’exérèse n’était pas complète à l’examen anatomopathologique(R1), deux ont récidivé. Parmi les 14 patients qui ont eu une exérèsecarcinologique (R0), trois ont récidivé, dont un a du être amputé.Le recul moyen de la série était de 12,9 ans. Deux patients sontdécédés à 12 et 26 ans de métastases pulmonaires, et un patientd’une pathologie intercurrente. La survie moyenne sans maladieétait de 8,7 ans, et dix ans lorsque la résection chirurgicale était car-cinologique d’emblée. Les métastases ont été diagnostiquées neufet 15 ans après la résection.Douze patients ont été réopérés au moins une fois pourcomplications non tumorales (retards de consolidation, pseudar-throse).Discussion.— L’adamantinome est une tumeur maligne à évolutionlente, qui nécessite une résection carcinologique extratumoraled’emblée. Nos résultats à long terme confirment les conclusionsde la littérature.Ces tumeurs essentiellement diaphysaires tibiales posent des pro-blèmes de reconstruction après résection et nécessitent souventl’utilisation d’un mélange d’allogreffe et d’autogreffe associé à uneostéosynthèse solide.L’adamantinome, même traité correctement, expose à des réci-dives locales et des métastases peuvent survenir très tardivement.Une surveillance prolongée est indispensable.

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349L’existence d’enchondromes régressifs doit-ellemodifier les principes de surveillance desenchondromes ? Analyse d’une série continue surune période de 13 ansAlexandre Rochwerger ∗, Philippe. Souteyrand , Solenne Frey ,Mael Lemeur , Christophe Chagnaud , Vincent Zink ,Georges CurvaleHôpital de la Conception, 147, boulevard Baille, 13005 Marseille,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La surveillance des enchondromes passe par l’étudeles modifications des caractéristiques morphologiques au cours dutemps des tumeurs cartilagineuses centro-médullaires supposéesbénignes des grands os longs.

Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de40 patients porteurs d’une tumeur centro-médullaire d’un grand oslong, sporadique, à matrice typiquement cartilagineuse, d’allurebénigne, ayant bénéficié entre 1998 et 2011 d’une surveillance d’au

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oins 24 mois en IRM et/ou en scanner, motivée par sa taille, saopographie inhabituelle ou l’ambiance douloureuse ayant permison diagnostic. L’analyse a porté sur les dimensions, l’agressivitéis-à-vis de l’endoste et le degré de minéralisation.ésultats.— Les durées de surveillances étaient comprises entre4 mois et dix ans. Aucune lésion n’a modifié son agressivité envers’endoste. Vingt pour cent des tumeurs ont présenté une augmen-ation de leur degré de minéralisation. Une seule a nécessité uneésection biopsique en raison de la disparition de quelques calcifica-ions chondroïdes sans élément sarcomateux sur le matériel analyséprès une durée de suivi de quatre ans. Une lésion a augmenté deaille (allongement de 10 % en dix ans). Mais surtout, trois lésionsnt significativement diminué de taille.iscussion.— La difficulté lorsqu’on propose une surveillance d’unnchondrome avec pour objectif d’éviter une résection biopsiquenutile est tout en se conformant strictement à des critères deurveillance définis a priori, de définir une durée de surveillanceans parfaitement connaître l’évolution naturelle de ces lésionsont la variante redoutée est le chondrosarcome de bas grade.e comportement inattendu décrit dans cette série pourrait êtreié à une déshydratation des nodules cartilagineux conduisant àne involution de l’enchondrome. Il s’agit d’un élément rassurantupplémentaire pour le diagnostic différentiel d’avec un chondro-arcome de bas grade.onclusion.— La régression spontanée des enchondromes esteu connue. Elle nous conduit à poursuivre le principe d’uneurveillance des enchondromes soutenue par une meilleure connais-ance de leur évolution naturelle.

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50econstruction après résection totale du fémurour tumeurérard Delépine ∗, Fabrice Delepine , Salwa Alkhallaf ,arbara Markowska , Nicole Delépine

8, rue Eugene-Varlin ; 93700 Drancy, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— L’utilisation de chimiothérapies efficaces et’imagerie informatisée précise ont considérablement réduit lesndications des résections totales du fémur dont peu de séries pré-isent les résultat à long terme. Cela justifie ce travail.atients.— Entre 1981 and 2011 nous avons pratiqué 276 résectionsémorales pour sarcomes parmi lesquelles 14 résections fémoralesotales. L’âge médian de ces patients est 14,5 (79—4,9). L’histologiest : ostéosarcome (huit), Ewing (quatre) (deux métastatiques’emblée) et chondrosarcome dédifférencié (deux).’indication de la résection totale du fémur était : extensionajeure de la tumeur : trois, prise en charge initiale suboptimale

vec enclouage trans-tumorale : trois, infection persistante : un,écidive locale : un, complications mécaniques de prothèses par-ielles : six.e premier patient a été reconstruit avec une prothèse monobloc suresures. Les autres ont bénéficié d’une reconstruction composite’une prothèse totale de hanche et de genou emboîtées l’une dans’autre avec du ciment aux antibiotiques avec parfois un élémente croissance ou une allogreffe.es complications ont été une ischémie sévère par allongementxtemporané (le premier malade avec prothèse monobloc tropongue de 3 cm) et deux luxations de hanche.uatre patients sont morts de maladie six à 18 mois après la résec-

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380 87e réunion annuelle de la

eprésente la plus fréquente et le plus sévère complication elle abouti à l’amputation de deux malades.aideur du genou (flexion moyenne 45◦), inégalité des membres etsage fréquent d’ une canne lors de longue marche (4/8) expliquentue le résultat fonctionnel soit seulement bon (cinq) ou médiocretrois).onclusions.— La résection totale de fémur avec reconstructionrothétique donne une meilleure fonction que la désarticulatione hanche malgré la raideur habituelle du genou et l’instabilitéréquente.a reconstruction composite avec deux prothèses emboîtées l’uneans l’autre est plus flexible que les prothèses monobloc.’utilisation de ciment contenant de fortes doses de vancomycineiminue le risqué infectieux qui constitue la complication la plusréquente de ce type de reconstruction.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.264

51aut-il biopsier les grosses tumeurs cartilagineusese l’os iliaque de l’adulte ?érard Delépine ∗, Fabrice Delépine

8, rue Eugene-Varlin, 93700 Drancy, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— La biopsie constitue la pierre angulaire du diagnostices tumeurs osseuses. Cependant, la topographie iliaque pose sou-ent des problèmes difficiles de voie d’abord et si le diagnostic deumeur cartilagineuse est habituellement facile, la distinction entreumeur bénigne et tumeur maligne est parfois impossible sur leseuls critères cytologiques C’est la raison de cette étude qui évaluee rapport bénéfice/risques de la biopsie dans les chondrosarcomese l’os iliaque.atients.— Soixante et un patients (36 hommes, 25 femmes) d’âgeoyen 42 ans, ont été traités pour chondrosarcome de l’os iliaque

ntre 1980 et 2008. Douze de ces tumeurs étaient secondairesune exostose ostéogénique et trois à un chondrome. Trois

atients ont subi une biopsie à l’aiguille, 53 une biopsie chirur-icale et cinq malades une résection monobloc extra tumoraleans biopsie. Tous les malades ont été suivis tous les trois moisendant les deux premières années, puis tous les six mois pen-ant deux ans, puis tous les ans au-delà. Le recul moyen atteint5 ans.ésultats.— Une biopsie à l’aiguille a conclu à tort à une métastaselors qu’il s’agissait d’un chondrosarcome dédifférencié, condui-ant à une chirurgie intra tumorale désastreuse pour la malade.eux autres biopsies par voie transpéritonéale (une à l’aiguille etne chirurgicale) ont entraîné des ensemencements péritonéauxesponsables de récidives locales. L’examen anatomopathologiqueméconnu la malignité de la tumeur dans six cas de chondrosar-

omes de bas degré de malignité (11 % des biopsies chirurgicales)ntraînant des traitements insuffisants suivis de récidives. Chezuit autres malades, la biopsie inadaptée à la résection future aendu la chirurgie d’exérèse plus difficile, moins efficace ou plusnvalidante.’IRM permet d’affirmer la nature cartilagineuse d’une grosseumeur iliaque. Elle permet de plus de mesurer la taille duomposant cartilagineux. Chez l’adulte, une épaisseur de carti-age supérieure à 5 mm doit faire craindre la malignité qui devientertaine lorsque l’épaisseur dépasse 10 mm.onclusions.— Compte tenu des incertitudes et des complicationse la biopsie dans cette localisation tumorale, la résection

’emblée des grosses tumeurs cartilagineuses de l’os iliaquee l’adulte est préférable lorsqu’elle peut être large et nonnvalidante.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.265

IrnUc

té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

52ésection « en bloc » des chordomes sacrés. Intérête l’abord bilatéral par voie antérieure etostérieure. À partir de 27 casrnaud Dubory ∗, Gilles Missenard , Charles Court

68, rue Blomet, 75015 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le chordome sacro-coccygien est une tumeur deaible grade de malignité, avec un taux de récidive locale trèslevé. Souvent découvert tardivement ces tumeurs sont volumi-euses et leur exérèse chirurgicale est mutilante. L’obtention dearges saines est le traitement pouvant éviter les récidives. Nous

vons évalué les résultats oncologiques des patients ayant eu uneacrectomie « en bloc » par double voie antérieure et postérieure.atients.— L’étude clinique est une série continue de cas rétrospec-ive monocentrique.éthode.— Les patients ont tous été opérés par double abord avecne reconstruction pariétale postérieure par plaque, combinée àne épiplooplastie. Le diagnostic de chordome a toujours été faitn préopératoire par une biopsie. Les patients déjà opérés en réci-ive n’ont pas été inclus. Nous avons étudié la survie globale selona méthode de Kaplan-Meier. Nous avons comparé la survie sansécidive en fonction de l’utilisation d’une radiochimiothérapie adju-ante (Log-Rank test ratio).ésultats.— De 1985 à 2011, 27 patients ont été inclus (15 hommes2 femmes). Vingt-quatre patients (88,9 %) ont eu une sacrectomieu-dessus de S3, 18 patients (66,7 %) avaient des marges d’exérèsesaines, cinq (18,51 %) des marges « limites » et quatre (14,8 %)es marges contaminées. Treize patients (48,2 %) ont recu uneadiothérapie postopératoire et un (3,7 %) une chimiothérapie. Leaignement moyen était de 5668 mL (500—19500 mL), 13 patientsnt eu une infection (48,2 %). Vingt-deux patients (88 %) présen-aient des troubles sphinctériens variables suivant le niveau duacrifice radiculaire. La survie globale sans récidive à cinq ans étaite 72,2 % et de 65 % à sept ans. Six patients ont récidivés à sept ans.l n’y a pas de différence en termes de survie malgré la radiothérapiedjuvante (p = 0,686).iscussion.— La technique par deux temps chirurgicaux permet’obtenir un taux intéressant de marges saines par rapport auxutres techniques rapportées avec des taux de récidive qui semblentoins importants que ceux rapportés dans la littérature. Cependant

e taux d’infection reste très élevé et les séquelles fonctionnellesphinctériennes invalidantes dès lors que le sacrifice radiculaireoncerne les racines S3.onclusion.— L’exérèse « en bloc » des chordomes sacrés par voieombinée est une technique qui semble répondre aux impératifs deette chirurgie : obtention des marges saines, limitation des réci-ives avec toutefois un taux d’infection élevé.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.266

53arcomes du canal carpien : chirurgieonservatrice et reconstructrice précoce, à propose deux casyril Lazerges ∗, Marie-Pierre Mirous , Bertrand Coulet ,ichel Chammas

CHRU de Montpellier, hôpital Lapeyronie, 371, avenue duoyen-Giraud, 34295 Montpellier cedex 5, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Les sarcomes du membre supérieur sont des tumeurs

ares, la topographie du canal carpien quant à elle reste exception-elle.n traitement radical par amputation est souvent proposé poures localisations de sarcome, nous rapportons ici deux cas de trai-