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La Grenade en ligne

CHANGEMENT DE GARDE AUX

F M R

Numero 16 Automne 2015Revue Officielle des Fusiliers Mont-Royal

La Grenade en ligne, Automne 2015

Photos: Caporale-chef Julie Turcotte, Caporal-chef Nicolas White.

Attestation de passation de commandant entre les Lieutenants-colonel Luc Saint-Jean et Alain Cohen.

Défilé de la Musique régimentaire derrière son Tambour-Major, le Sergent Simon Loignon.

Mme Alexis Cohen-Haligua, épouse du nouveau commandant et sa fille Aria.


Major Clément Beaudin, nouveau commandant adjoint.

Le Régiment à l’attention.

La garde du drapeau défilant devant les hommes du Capitaine Jean-Guy Monette.

Le Major général Frédéric Mariage, Colonel honoraire du Régiment, prenant le salut.


Le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean, visiblement heureux de laisser un Régiment en bonne santé aux mains de son successeur.

Le Colonel Dan Chafaï, commandant du 34e Groupe-brigade du Canada, prenant le salut.

L’Adjudant-maître Pierre Côté, Sergent-major régimentaire des Fusiliers Mont-Royal.


Le Sergent Luc Legault remettant au Lieutenant-colonel Saint-Jean son fanion de commandant.

Remise d’une gerbe de fleurs à Mme Marie-Ève Dufour, épouse du Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean.

Remise d’une gerbe de fleurs à Mme Alexis Cohen-Haligua, épouse du Lieutenant-colonel Alain Cohen.


Le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean remettant son épée de commandement au commandant de Brigade, le Colonel Dan Chafaï.

Allocution du Colonel Dan Chafaï.

Le couple Saint-Jean écoutant les discours attentivement.


Le Lieutenant-colonel Saint-Jean prenant possession du drapeau régimentaire.

Le nouveau commandant prenant possession du drapeau régimentaire des mains de son prédécesseur.

Le lieutenant-colonel Saint-Jean brandissant le drapeau régimentaire pour la dernière fois.

Le Lieutenant-colonel Cohen prenant précieusement possession du drapeau régimentaire.


Le Colonel Dan Chafaï signant le document autorisant le changement de commandement aux Fusiliers Mont-Royal.

Le Lieutenant-colonel Saint-Jean signant le document de la passation de commandement.

Le Lieutenant-colonel Alain Cohen apposant sa signature au document faisant de lui le nouveau commandant des Fusiliers Mont-Royal.

Le commandant du 34e Groupe-brigade du Canada, le Colonel Dan Chafaï remettant au Lieutenant-colonel Alain Cohen son épée de commandant des Fusiliers Mont-Royal.

Le Lieutenant-colonel Saint-Jean et sa famille écoutant religieusement les discours lors de la passation de commandement.


Le Capitaine Pierre Leblanc défilant à la tête de ses musiciens.

Les Fusiliers Mont-Royal, leur nouveau commandant, le Lieutenant-colonel Cohen en tête, ont tous crié un dernier « hourra! » en l’honneur du Lieutenant-colonel Saint-Jean.

Le Capitaine Pierre Leblanc dirigeant ses musiciens pour jouer l’hymne national.


Le colonel honoraire, le Major général Frédéric Mariage et le Lieutenant-colonel honoraire Luc Lavoie regardant les troupes défiler.

Le Lieutenant-colonel Cohen saluant la garde des couleurs.

Le nouveau commandant, le Lieutenant-colonel Cohen et son adjoint, le Major Christian Beaudin.

Défilé de la Musique régimentaire suivie des troupes.


Discours du Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean lors de la cérémonie de passation du pouvoir de commandement, le 20 septembre 2015.

Ha! L’Everest … son ascension, ses légendes, une montagne mythique!

Mais connaissez-vous les Sherpas?

Les Sherpas sont des Népalais, reconnus comme des guides de montagne et qui mènent les alpinistes sur les différents sommets himalayens, dont l’Everest.

Les Sherpas ont la réputation d’être courageux, d’avoir le sens du devoir, d’être loyaux et possédant une intégrité inégalée. Hé! Bien, je crois que nous avons un Régiment de Sherpas. Je reviendrai plus loin sur les Sherpas et la conquête de l’Everest…

En attendant, fidèle au camp de base de l’Everest, j’aimerais souligner la présence de :

-Mme Annie Samson, Vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal;

-Colonel Dan Chafaï, Commandant du 34e Groupe-brigade du Canada;

-Major général Fred Mariage, Colonel honoraire du Régiment;

COMMANDER LE RÉGIMENT, C’EST COMME GRIMPER L’EVEREST!


-Lieutenant-colonel Luc Lavoie, Lieutenant-colonel honoraire du Régiment;

-Brigadier général Richard Genin, Doyen des anciens commandants du Régiment.

Ainsi que :

-Les Commandants et Sergents-majors des unités ici présentes.

-Les anciens Commandants et Sergents-majors des Fusiliers Mont-Royal.

-Les membres de notre famille régimentaire.

-Nos officiers, sous-officiers et membres de la troupe.

-Nos parents et amis qui nous observent et nous poussent toujours au dépassement.

COMMANDER LE RÉGIMENT, C’EST UNE AVENTURE TELLE L’ASCENSION DE L’EVEREST!

Quand j’étais jeune soldat, je voyais le commandant comme le chef d’une expédition, entouré d’un groupe d’hommes et de femmes l’aidant dans sa mission.

Une fois arrivés au sommet, le drapeau planté… selfie inclus, le groupe avec son commandant revient au camp de base, satisfait de sa mission.

Le commandant quitte le camp, le nouveau commandant arrive, les Sherpas montent en grade et une nouvelle aventure s’écrit.

Comment vous raconter la quête de l’Everest que j’ai vécue? Tout simplement en vous relatant les faits d’armes des Fusiliers qui m’ont accompagné.

En premier lieu, je remercie le Colonel Chafaï qui m’a permis d’escalader cette montagne. Notre commandant de Brigade supporte beaucoup les Fusiliers Mont-Royal et s’assure que notre Régiment reste en santé.

Major général Mariage, Lieutenant-colonel Lavoie, vous m’avez expliqué comment monter, comment éviter les crevasses et vous vous êtes investis avec beaucoup d’ardeur et d’énergie au Régiment. Merci!

Adjudant-chef Larouche, vous avez été le chef des Sherpas. Vous en avez monté des commandants! Merci d’avoir banalisé la piste et m’avoir donné cette confiance lors de moments difficiles. Merci d’avoir négocié l’entrée du Sergent-major régimentaire Pierre Côté.

Adjudant-maître Côté, vous êtes un excellent chef des Sherpas! Je vous connais depuis 29 ans. Le Régiment possède en vous un Sergent-major régimentaire dynamique, ayant connu le combat et décoré fièrement par le Chef d’état-major des Forces canadiennes.


Jamais à court d’idée, créatif, énergique et surtout passionné par le Régiment. Vous avez escaladé avec moi et lors de votre retour au camp de base, vous y retournerez avec le Lieutenant-colonel Alain Cohen. Merci pour avoir mis en place un système de carrière des sous-officiers, la directive sur les tenues et coutumes du Régiment et surtout votre enseignement de l’équipe de commandement aux plus jeunes. Le Régiment ne peut qu’être fier d’avoir un soldat de votre trempe!

RETOUR AU CAMP DE BASE : UN DERNIER SALUT À MES CAMARADES!

Bell Canada, Dan Grossi, Fred Lepage, collègues, merci de votre appui face à ce commandement. Bell Canada donne un excellent support à ses militaires et j’en suis reconnaissant.

Lieutenant-colonel Guy Gosselin, merci pour tout ce que vous avez accompli pour le Musée et la décoration du Manège avec ses artéfacts.

Anciens Commandants, merci de vos conseils et de votre écoute. Poursuivez votre implication, le Régiment a besoin de vous tous.

Mes Capitaines-adjudants, Mathieu Côté et André Gervais, merci de m’avoir accompagné dans cette quête. Vos interventions sont d’une importance capitale pour un régiment tel les Fusiliers. Vous avez accompli de bonnes choses et ce fut un honneur d’avoir travaillé avec vous.

À mes camarades vétérans de l’Afghanistan, Major Pilon, Sergent Castonguay, Capitaine Monette, Capitaine Desaultels, vous allez me manquer ainsi que nos discussions enflammées sur Zarey, Panjwawi et Howzi Madad… Sachez que mon beau-père m’a construit une terrasse afin que l’on puisse poursuivre nos discussions. Merci pour votre engagement envers votre pays et votre Régiment.

À mes deux camarades, le Sergent Luc Legault et l’Adjudant Stéphane Legault, je vous quitte. Nous étions les derniers de notre promotion de 1986. Prenez soin de vous et merci de votre amitié et de votre écoute.

Pour mes vieux soldats, le Caporal Huard et le Caporal Tanguay, on se donne rendez-vous chez l’Adjudant Gagnon l’an prochain.

Pour mes Fusiliers, ici on apprend à devenir des hommes et des femmes de valeur et ce peu importe notre orientation sexuelle, notre couleur, nos croyances, notre sexe, notre taille, notre grandeur, notre force… Ici, nous sommes des Fusiliers et nous le resterons pour le reste de notre vie! Soyez fiers, soyez dignes et poursuivez vos efforts. Merci d’avoir servi à mes côtés!

Pour mes musiciens, vos belles notes de musique ont résonné jusqu’au sommet de l’Everest … Elles étaient belles que la Direction Musique des Forces armées canadiennes à


Ottawa vous cite comme la musique par excellence des Forces canadiennes. Bravo à tous, bravo à toi Pierre Leblanc et merci pour ton dévouement et ta passion!

Pour mes parents, Diane Sperano et Robert Saint-Jean, merci de votre support durant toutes ces années au Régiment. Pour mes beaux-parents, Yves Dufour et Danielle Galarneau, merci pour vos encouragements et votre support.

Pour ma femme chérie, Marie-Êve Dufour, je n’aurai jamais assez de bons mots pour souligner ton engagement envers le Régiment. Tu as écouté, encouragé et supporté beaucoup de Fusiliers. Tu as pris des actions personnelles, qui ont eu un impact positif pour plusieurs des membres du Régiment. Tu avais toujours du temps pour écouter mes histoires du Régiment. Tu es une femme exemplaire dans ton implication pour supporter ton vieux guerrier… Merci et je t’aime!

Rosalie… ma petite Rosalie, ta fête pour tes six ans débute au Régiment. Bonne fête et profite de cette belle journée car tu auras de beaux souvenirs plus tard!

Mathilde, merci de m’avoir accompagné souvent au Régiment, fait les boites à lunch et joué des tours à mes Capitaines adjudants. Garde tes souvenirs précieusement dans ta mémoire.

CONCLUSION

Alain, tu feras un magnifique commandant pour les Fusiliers Mont-Royal. Homme de famille, Homme d’honneur, Homme de lettres, Homme d’armes…

Alexis, merci de supporter Alain dans son commandement. Je te souhaite la bienvenue et pour les trucs, appelle Marie-Ève, elle en a un plein sac…

Je suis fier de toi…fier et heureux que tu prennes en main ce Régiment. Lors de nombreuses discussions, nous étions en accord sur la fondation de l’éthique du soldat… de pénétrer notre enseignement au sein du manège…le Régiment est un incubateur de gens ayant le sens du devoir, de l’honneur, du courage et de la loyauté. Je sais que tu poursuivras cette tradition avec beaucoup de passion.

Toi aussi, tu es un vétéran décoré par le Chef d’État-major des Forces canadiennes… Je vois déjà que la chimie s’est installée avec ton Sergent-major régimentaire.

Voilà Alain, mon drapeau a été planté au sommet, j’ai pris un selfie pour Facebook, je retourne au camp de base… C’est maintenant ton tour!

Bonne chance et surtout…

NUNQUAM RETRORSUM!Luc Saint-Jean,Lieutenant-colonelFusiliers Mont-Royal


Discours du Lieutenant-colonel Alain Cohen lors de la cérémonie de passation de commandement, le 20 septembre 2015.

Au Commandant sortant :

Luc, tu n’es pas que mon prédécesseur. Tu es mon mentor et mon ami… et tu vas me manquer énormément. Ça fait longtemps que nous sommes engagés corps et âme dans ce Régiment. Ça fait 15 ans que tu m’appelles ton Poulain, malgré mes 6 pieds 2… Et tu auras toujours le droit de le faire, car j’ai appris- nous avons tous ici appris énormément sous ton commandement.

Ainsi tu as su guider notre récupération de l’Afghanistan. Nous avons repris notre souffle. Il nous reste quelques plaies à panser, mais tu as assuré que nous ne reculions jamais, appliquant notre devise : NUNQUAM RETRORSUM!

Je remercie aussi ton épouse Marie-Ève, qui est aussi mon amie, du fond du cœur pour sa patience à endurer autant de sacrifices. Je remercie, pour les mêmes raisons, mon épouse Alexis qui, endurant son 9e mois de grossesse, travaillait encore en salle d’urgence avant-hier et je remercie le reste de ma famille. La famille, c’est important dans tout.

Vénérables Général Mariage, Général Genin, Général Boucher, Colonel Chafaï, Colonel Petrolekas, Colonel Tardif, Colonel Hart et Lieutenant-colonel Lavoie, chère Madame Annie Samson représentant la Ville de Montréal, chers Honoraires, Commandants d’Unités, Anciens commandants, familles, amis et invités distingués, je vous remercie pour votre présence et pour votre soutien envers ce grand Régiment.

On repartira en opérations!


To my great friends de Québec, Valcartier, from Ottawa, Petawawa and from the United States, thank you for being here today. You rock.

Colonel Chafaï, je vous suis reconnaissant pour la charge de commander les Fusiliers Mont-Royal au sein de votre Brigade. Fusiliers, je termine en m’adressant maintenant directement à vous :

ON REPARTIRA EN OPÉRATIONS!

Car la nouvelle stratégie de l’Armée intègre la Réserve dans tous ses déploiements. Et, car, après tout, les quatre coins du monde s’opposent parfois. Je ne sais pas quand l’on sera appelé à se porter volontaire. Ça pourrait être demain, la semaine prochaine ou dans deux ans. Mais je sais que ça passera vite. Donc, nous n’avons aucun temps à perdre. Tout comptera. Pour ceux qui se souviennent des Fables de La Fontaine, c’est un régiment de soldats-fourmis que je veux et non de cigales. Ça, en clair, ça veut dire qu’il faut transpirer maintenant pour saigner moins plus tard.

NOUS DEVONS ÊTRE PRÊTS!

C’est ça et ça sera ça mon mot d’ordre au cours des trois prochaines années. C’est mon premier devoir.

Et c’est le premier devoir du Sergent-major régimentaire. Et c’est le vôtre aussi- envers ce pays et envers ce Régiment. C’est aussi ça l’attitude et la culture que je veux que ce Régiment adopte. Ça me prend votre engagement- corps et âme. Retenez cela : Présences, Performance et Progression. Le reste suivra. Vous connaissez le Plan de l’unité pour les trois prochaines années. On passe à l’exécution, on escalade notre prochain Mont Everest comme disait notre commandant. J’ai très hâte de l’escalader avec vous. Entre-temps, soyez fiers de l’uniforme que vous portez et soyez fiers du Régiment que vous représentez auprès de la communauté montréalaise. Je vous souhaite maintenant à tous de passer un bon après-midi avec la grande famille régimentaire.

NUNQUAM RETROSUM!

Alain Cohen,Lieutenant-colonelFusiliers Mont-Royal


Promu au grade de major en 2010, il a participé à la planification de l'Opération Hestia (Haïti) au sein du QG de commandement des forces expéditionnaires. En 2012, le Lieutenant-colonel Cohen a publié un livre sur les écrits et le vécu du stratège français David Galula dont les techniques de contre-insurrection et de contre-guérilla ont influencé le cours de plusieurs conflits dont ceux de l'Iraq et de l'Afghanistan. Cet ouvrage lui a valu la proche attention du Général d'armée David Petraeus. Le Lieutenant-colonel Cohen a été invité à titre de conférencier à la RAND Corporation, à la Naval Academy (Annapolis) ainsi qu’à d’autres instituts. De plus, il continue d'être sollicité à titre d'écrivain ou d'éditeur dans les hauts milieux de la défense et de la politique étrangère. Le Lieutenant-colonel Cohen a œuvré de 2010 à 2015 en finances internationales chez EDC. Depuis sa promotion comme commandant, il travaillera chez McKinsey & Co. en tant que consultant en gestion stratégique. Il est récemment diplômé d’une maitrise en administration des affaires du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Son épouse, Madame Alexis Cohen-Haligua est urgentologue. Ils sont les parents d’une fille souriante nommée Aria et depuis peu d’une nouvelle petite fille baptisée Charlotte Éden.

Le Lieutenant-colonel Alain A. Cohen, CDCommandant du Régiment Les Fusiliers Mont-Royal

Le Lieutenant-colonel Alain A. Cohen est né à Montréal en 1982. Il s'est joint aux Fusiliers Mont-Royal en 1999. Il a complété sa formation d'officier d'infanterie auprès de la Force régulière de 2000 à 2003, pendant qu'il entreprenait ses études de baccalauréat en génie industriel à l'université Concordia. En 2005, suite à des stages dans le milieu des affaires, il a participé à plusieurs fonctions de pré-déploiement en service militaire à temps plein, dont un poste d'adjoint exécutif du GCmdt. Peu après, il fût sélectionné pour les services de renseignements. Son service à Kandahar, au grade de capitaine de 2007 à 2008, lui a mérité la Mention élogieuse du Chef d'état-major des Forces armées canadiennes. À son retour de l'Afghanistan, il a complété son cours d'état-major de l'armée de terre, ainsi que plusieurs cours de spécialité, dont celui d'instructeur sur la conduite après capture, tout en réintégrant la vie civile.


En 1993, il fit partie de la Force de protection des Nations Unies en Ex-Yougoslavie en tant que commandant d’un peloton d’infanterie mécanisée et en 2003, il se joignit à l’équipe de coopération civilo-militaire comme chef des projets. À son retour au Canada, il devint un acteur clé dans le transfert des compétences acquises et des leçons apprises dans ce domaine.

Promu au grade de major en 2005, il prit le commandement de la compagnie civilo-militaire au Québec; unité qu’il commandera en 2007 en théâtre d’opération œuvrant au sein de l’équipe de reconstruction provinciale de Kandahar, en Afghanistan. C’est au cours de ce déploiement qu’il se vit décerner la Mention élogieuse du Commandant de la Force expéditionnaire du Canada.

En 2008, il retourna à Kandahar, cette fois comme chef des opérations pour une compagnie civile affiliée à l’Agence canadienne de développement internationale. Durant son mandat, il se distingua par l’élaboration d’une stratégie visant la stabilisation complète du district de Dand en Afghanistan. Cette stratégie a été explorée par le Général américain David Petraeus et le Major-général canadien Jonathan Vance alors Commandant de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan.

Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean, CD

Commandant sortant du Régiment Les Fusiliers Mont-RoyalLe Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean est le commandant-sortant des Fusiliers Mont-Royal, unité d’infanterie de la Réserve des Forces canadiennes, la plus vieille unité militaire francophone de Montréal.

Originaire de Laval, il s’est enrôlé dans les Forces canadiennes en 1986 comme simple soldat au sein des Fusiliers Mont-Royal. Après une brève période au sein de la Force régulière, il revint à son Régiment pour y recevoir son brevet d’officier. Il compléta des études universitaires en 1996 en relations internationales. Entre 1990 et 2003, il occupa successivement, au sein des FMR, les fonctions de commandant de peloton, d’officier des opérations, de commandant adjoint de compagnie, de capitaine-adjudant et finalement de commandant de compagnie. C’est le 30 septembre 2012 qu’il prit finalement le commandement du Régiment Les Fusiliers Mont-Royal.


En 2009 et jusqu’à 2012, il occupa les fonctions de commandant adjoint des Fusiliers Mont-Royal. Il compléta le cours de Commandement et d’État-major à Toronto. Il participa activement à la rédaction du manuel d’opération d’une équipe de reconstruction provinciale en partenariat avec la cellule des activités d’influence à Kingston. En 2010, il représenta le Canada comme instructeur en activités d’influence à l’école de l’OTAN en Allemagne et il servit à titre de conseiller expert dans ce domaine lors de l’Opération Hestia et au QG du corps expéditionnaire de l’OTAN.

Fort de son expérience opérationnelle, le Lieutenant-colonel Saint-Jean mène une carrière de réserviste en parallèle avec un travail civil dans le domaine du développement des affaires et de la gestion de projets. Il a notamment occupé des fonctions de directeur de projet et du développement des affaires chez Michelin, Canada, LGS Québec et CTIAI. Il est actuellement chargé de projet chez Bell Canada pour le marché entreprise. Il s’est vu décerner la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en 2012.

Le Lieutenant-colonel Saint-Jean est marié à Mariève Dufour. Il est le père de deux filles, Mathilde et Rosalie. Passionné des jeux de stratégie, il s’adonne à cette passion lorsque le temps est disponible. Il s’adonne également à la course à pied même s’il n’est pas très rapide!

Le Gouverneur général du Canada a décidé de décerner la Médaille du Service Méritoire (MSM) au Lieutenant-colonel honoraire Luc Lavoie des Fusiliers Mont-Royal.

Félicitations!

Le Lieutenant-colonel Luc Lavoie décoré


Plus de 120 participants ont participé le 19 septembre dernier, aux grandes retrouvailles des officiers des Fusiliers Mont-Royal à l’invitation du Major général Frédéric Mariage. Cette grande première dans l’histoire récente de notre Régiment visait à rassembler tous les officiers, anciens et actuels, ayant servi au Régiment au fil des ans.

Des officiers couvrant cinq décennies, et certains s’étant déplacés pour cet événement d’aussi loin que Kingston, Ottawa, Québec, se sont retrouvés avec joie. Il fallait voir le visage réjoui et éclatant de ces femmes et de ces hommes qui, au cours de leur vie, ont partagé joies et peines. Certains ne s’étaient pas revus depuis plus de 30 ans et ils se sont retrouvés comme s’ils s’étaient laissés la veille, avec quelques rides et cheveux blancs de plus mais qu’importe : leur bonheur était palpable. De jeunes hommes et jeunes femmes qu’ils étaient, certains étaient maintenant bien établis dans la vie avec famille et profession sinon retraités.

Les anciens officiers ont côtoyé avec plaisir les officiers actuellement actifs en la présence de leur commandant sortant, le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean et de leur futur commandant, le Lieutenant-colonel Alain Cohen qui, le lendemain prenait charge de la destinée du Régiment. Toutefois, lors de cette soirée, fidèle aux traditions du Club, aucun convive n’était identifié par son grade. Il n’y avait que des amis qui partageaient leurs souvenirs.

Aux dires de tous les participants, ce fut un grand succès. L’ambiance était assurée par la musique de chambre interprétée par les excellents musiciens de notre Musique régimentaire. Le cocktail dînatoire se déroula toute la soirée dans les salons du Mess et sur la terrasse. Certains convives en ont même profité pour participer à la visite guidée par notre Capitaine-adjudant André Gervais, des locaux régimentaires qui nous ont vus évoluer au fil des ans et qui ont été modernisés que l’on pense à notre salle de réunion (G7), la salle de tir, le gymnase ou les installations muséologiques.

Les Grandes Retrouvailles des Officiers des Fusiliers Mont-Royal

Normand Thériault, Bernard Matte, Judith Cavanagh, Jean-Pierre Bertrand, Marie-Claude Lemieux,

Florence Mariage et Michel Synnott.

Photos: Frédéric Lauzon


On trouvera ici quelques photos des participants à cet événement. Les grades ont été volontairement omis.

À la lumière des commentaires unanimement élogieux, cet événement qui se voulait unique sera vraisemblablement reconduit au prochain changement de commandant ouvrant ainsi la porte à une nouvelle tradition. C’est à suivre …

Jean-Pierre Bertrand,Capitaine à la retraite

Deux époques de la Musique régimentaire – Pierre Leblanc et Richard Émond.

En discussion Pierre Charrette, président du comité organisateur Daniel Bissonnette et Marc Rousseau.

Julie L. Pagé, présidente du Club des officiers et François Lefebvre.

Jean-Pierre Bertrand, Richard St-Louis et Armand Lefebvre.

Mathieu Côté, Luc Saint-Jean et Christian Beaudin.


NDLR-Ce texte a été rédigé à même le texte publié sur le site Facebook des Fusiliers Mont-Royal. Les photos sont une gracieuseté du 10th Combat Mountain Brigade de Fort Drum, dans l’État de New York.

Grâce à la collaboration et l’amitié entre le Sergent-major régimentaire Pierre Côté et son collègue américain le Sergent-major Allan Williams, un important groupe d’officiers et de sous-officiers des Fusiliers Mont-Royal, le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean en tête ont pu bénéficier de l’expérience unique d’une visite guidée de la base de l’Armée américaine de Fort Drum, dans l’État de New York, maison-mère de la 10th Mountain Division de la US Army. Après s’être levés tôt, de façon à partir à 4 heures du matin pour arriver enfin à Fort Drum, après plusieurs heures de déplacement.

La visite a débuté en matinée par un briefing sur la 10th Mountain Division Light Fighters School, suivie de la visite des aéronefs de la 10th Combat Aviation Brigade. Puis, l’après-midi, les Fusiliers ont fait le tour des différentes armes légères utilisées par l’Armée américaine lors d’une présentation extérieure, suivie d’un échange de présentations entre le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean et le commandant d’un bataillon d’infanterie américain.

Les Fusiliers en visite à Fort Drum


La visite s’est conclue par une partie de jeu vidéo hors de l’ordinaire qui a permis à tous les officiers et sous-officiers présents de mettre leur expérience des Techniques, Tactiques et Procédures (TTP) à l’épreuve en participant à un simulateur de convois virtuel comprenant des postes comme tireur, chauffeur et chef d’équipage. L’équipe de commandement des Fusiliers Mont-Royal termina la journée en remerciant chaudement le Sergent-major Allan Williams et son épouse pour leur hospitalité et l’organisation de cette visite.

Officiers et sous-officiers profitèrent ensuite de leur unique soirée en terre américaine pour participer à un souper de groupe avant de repartir le lendemain matin pour la métropole.

Officiers et sous-officiers des Fusiliers Mont-Royal, le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean en tête et leurs hôtes américains posant devant un des aéronefs utilisé par la 10th Combat Mountain Brigade, à Fort Drum dans l’État de New York.

Le Lieutenant-colonel Luc Saint-Jean et le Sergent-major régimentaire Pierre Côté remerciant le commandant de la 10th Mountain Division Light Fighting School de Fort Drum, dans l’État de New York et le Sergent-Major Allan Williams de leur accueil.


Le 16 octobre dernier, en tant que commandant des Fusiliers Mont-Royal, j’ai eu l’honneur de me rendre aux locaux de la Légion canadienne à Saint-Jean, alors que la Consule générale de France, Mme Catherine Feuillet a épinglé la rosette de la Légion d’honneur sur la poitrine de M. Jacques Nadeau, l’un des derniers survivants des héros du raid de Dieppe, au nom du Président de la République française. Mme Feuillet, visiblement émue a souligné la bravoure de Jacques Nadeau durant le combat de Dieppe et ses 35 mois de captivité. J’ai été très touché moi-même de pouvoir parler avec M. Nadeau qui, sur son veston, portait la photo de son ami Robert Boulanger, son grand ami, qui malheureusement a perdu la vie lors du raid meurtrier du 19 août 1942 et dont il a toujours voulu perpétuer la mémoire. La nièce du Soldat Boulanger, Mme Denise Bernard, était d’ailleurs sur les lieux pour rendre hommage au camarade de son oncle et rappeler à tous le devoir de mémoire.

La France honore Jacques Nadeauen lui décernant la Légion d’honneur

Photo Claude Lassailly

Écouter Jacques Nadeau parler de ses expériences les larmes aux yeux m'a rappelé que la camaraderie n'a pas de prix quand on fait partie d'un Régiment tel que Les Fusiliers Mont-Royal, tant en temps de guerre qu'en temps de paix longtemps après. J’ai pu me rendre compte de la solidité de cette solidarité en conversant avec un autre vétéran de Dieppe, le Major Herménégilde Dussault, qui m’a raconté s’être enrôlé à 13 ans en trichant sur son âge. Lors du raid de Dieppe, il n’avait que 16 ans! Après ses 35 ans de captivité, M. Dussault a fait son cours d’officier et a connu une longue carrière de 37 ans et 9 mois dans les Forces armées canadiennes. Ça a été tout un privilège pour moi de lui poser des questions quant au raid, et quant à sa participation dans la guerre de Corée par la suite avec tant de Fusiliers. C'est mon épouse qui m'a alors fait la suggestion de l'invité au Régiment. M. Dussault a accepté de venir nous rencontrer de manière informelle aux Fusiliers, invitation qu’il a acceptée. Alain Cohen,Lieutenant-colonel

La Consule générale de France, Mme Catherine Feuillet, décorant de la Légion d’Honneur Jacques Nadeau, héros du raid de Dieppe, lors d’une cérémonie dans les locaux de la Légion canadienne, à Saint-Jean.


Les Fusiliers Mont-Royal ont profité de la parade du commandant la veille du Jour du Souvenir pour recevoir en grande pompe le Major Herméningilde Dussault, vétéran du raid de Dieppe, de la Corée puis de Chypre, venu, avec verve et humour, raconter ses exploits aux soldats d’aujourd’hui, captivés par ses propos.

Dussault raconta comment il s’était enrôlé adolescent en trichant sur son âge pour se retrouver à Dieppe le 19 août 1942 où il a été fait prisonnier. Encore aujourd’hui il fait des cauchemars toutes les nuits en pensant à ses camarades « sacrifiés ». Car selon lui, il ne fait aucun doute que les militaires canadiens envoyés à Dieppe ont été « sacrifiés » lors d’un raid inutile qui n’a servi à rien.

Une fois prisonnier, Dussault n’a jamais perdu confiance en la victoire finale. Menotté par les Allemands, lui et ses camarades avaient trouvé un truc pour se défaire de leurs menottes avec une broche, aussitôt les Allemands le dos tourné. Lorsque les sentinelles venaient faire leur tour, les prisonniers remettaient leurs menottes pour les enlever l’instant d’après.

Il parla ensuite de la guerre de Corée, « une guerre de tranchées », toute différente de l’attaque de Dieppe. « Mais valait mieux ne pas tomber prisonnier des Chinois », dit celui qui l’avait été des Allemands. Il parla ensuite de son séjour à Chypre et du reste de sa carrière.

73 ans après le raid de Dieppe,Herméningilde Dussault revient aux FMR

Photos: Caporal–chef Nicolas White

Le Major Dussault raconte en riant la manière que ses camarades et lui réussissaient à retirer furtivement les menottes allemandes lors de son temps en captivité durant la Seconde Guerre mondiale.


Bardé de médailles, dont il expliqua la signification à son auditoire intéressé, Herméningilde Dussault, qui s’était enrôlé simple soldat pour terminer sa carrière comme major, devait conclure en disant que l’armée, où il a passé pas moins de 37 ans et 9 mois, « c’est toute ma vie ».

Après la cérémonie, le Major Dussault, qui avait servi avec mon père à Dieppe, a visité le Musée et identifié plusieurs de ses anciens camarades du raid de Dieppe.

Pierre Vennat,Historien régimentaire

Le Capitaine Marc-André Delisle vient d’être nommé maître- instructeur de secourisme du 34e Groupe-brigade du Canada. Déjà officier dans l’Ambulance Saint-Jean depuis plusieurs années, le Capitaine Delisle, que l’on aperçoit ici à gauche dans son uniforme d’officier de l’Ambulance Saint-Jean en compagnie du Major à la retraite Victor Knowlton, serait le premier officier des Fusiliers Mont-Royal à se voir confier une telle responsabilité.

P.V.

Le Major Dussault explique à son auditoire la signification de chacune de ses médailles.

Maître-instructeur de secourisme


Les Fusiliers reçoivent leurCommandant en chef

L’état-major du Régiment accueillant les invités.

Le Lieutenant-général Hainse et le Brigadier général Richard Genin.


Le Commandant Cohen , le Général et Mme Mariage et le Colonel Roger D. Landry.

La salle de banquet vue de derrière le rideau.

Les convives sont présentés tour à tour aux invités d’honneur.


La table d’honneur.

Les clairons font l’appel des convives. La garde d'honneur.

Discours de bienvenue du Commandant.

On fait goûter le plat principal au Lieutenant-général Hainse.


Interprétation des airs d’autrefois.

Les officiers du Régiment offrent le tabac à priser.

Une pincée de tabac à priser pour le Général Hainse et sa conjointe.

Le Général Hainse et l’organisateur de la soirée, le Lieutenant-colonel Marc Rousseau.


NDLR-Discours du Commandant de l’Armée canadienne, le Lieutenant-général Marquis Hainse, au dîner régimentaire des Fusiliers Mont-Royal, samedi le 28 novembre 2015. Le régiment des Fusiliers Mont-Royal a un patrimoine impressionnant :

-incorporé à l’Armée canadienne le 5 novembre 1869;

-le Régiment a participé à la répression de la révolte des Féniens et à la Guerre des Boers;

-des milliers de Carabiniers Mont-Royal ont contribué à l’effort de la Grande Guerre en tant que membres de bataillons expéditionnaires, tels le glorieux 22e Bataillon (canadien-français);

-les Fusiliers Mont-Royal ont pris part au raid sanglant sur Dieppe du 19 août 1942, au cours duquel 28 de ses officiers et 516 hommes ont été tués, blessés ou faits prisonniers;

-le Régiment a ensuite pris part à la Campagne de Normandie, menant à la prise de Falaise puis à la poursuite de l’ennemi dans le Nord-Ouest de la France, de la Belgique puis de la Hollande;

-les membres actuels du Régiment se sont plus récemment distingués en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, au Golan et à Haïti au sein d’un peloton d’interprètes créolophones;

-plus de 50 Fusiliers ont servi en Afghanistan.

Bref, les Fusiliers Mont-Royal, comme les autres régiments de la Réserve, ont toujours su

L’armée canadienne évolue vers uneforce plus adaptable, agile et alerte


répondre à l’appel. Pourquoi? Parce que ce sont de véritables professionnels au sein de l’Armée canadienne. Et parce que tous les soldats professionnels de l’Armée canadienne, qu’ils soient membres de la Force régulière ou réservistes contribuent à l’essence du pouvoir de la Force terrestre qui demeure un instrument décisif de protection de la puissance nationale. Ce soir, je voudrais vous entretenir de la façon dont nous devrons à l’avenir façonner la puissance de la Force terrestre. Cela vous permettra de constater que l’Armée canadienne est en pleine évolution afin de devenir une force plus adaptable, agile et alerte pour répondre aux besoins présents et à ceux du futur. D’abord quelques mots sur l’environnement de sécurité.Au lendemain de notre engagement en Afghanistan, qui aurait pu prédire :

-l’expansion de l’État islamique en Irak;

-l’implication de la Russie en Ukraine (Crimée);

-la crise Ébola;

-les événements de Saint-Jean et d’Ottawa;

-les deux événements meurtriers de Paris.

Personne…

Nous sommes maintenant témoins d’une menace hybride.

Un mixte de groupes de Forces irrégulières et conventionnelles utilisant des méthodes d’engagement variées : Proxy, insurrection, cybernétique, etc., où le contrôle de l’information est un multiplicateur de force. À ceci nous notons également que l’influence de la puissance terrestre est aussi remise en question. De fait, la discussion sur la projection de la puissance terrestre a été éclipsée par :

-les discussions post-Afghanistan;

-l’amélioration des capacités des Forces opérationnelles au sol;

-le « No Boots on the Ground »;

-la campagne aérienne contre l’État islamique;

-le pivot américain vers l’Asie;


-les domaines émergeant.

Cependant, nous remarquons que la dimension humaine, que les engagements face à face, sont toujours décisifs dans l’issue des conflits actuels. Face à ceci, force est d’admettre que la projection de la puissance terrestre restera vitale pour influencer l’issue des conflits actuels et futurs. Cette dimension humaine sera caractérisée par la nature des engagements que nous conduirons :

Les engagements non cinétiques :

-l’intermédiaire diplomatique;

-l’interopérabilité et le dialogue avec des partenaires et alliés;

-le renforcement des capacités d’un pays. Les engagements à caractère plus cinétiques comme la dissuasion militaire. Ainsi, l’Armée doit maintenir une panoplie d’outils et de capacités qui nous permettront de s’adapter face à toute tâche, quelle que soit sa nature, qui nous sera confiée. Ce qui m’amène à discuter de notre concept d’emploi de la force.Les « opérations adaptables et dispersées » est le terme que nous utilisons pour décrire notre concept d’emploi de la force pour l’environnement de sécurité actuel et futur. Le concept prévoit une plus grande autonomie des sous-unités sur un réseau d’échange d’information qui se rend jusqu’aux soldats et sur une plus grande capacité à influencer sur le plan moral, physique et informationnel.

Plus concrètement, nous utiliserons la séquence ACTIONS-EFFETS-RÉSULTATS pour guider nos efforts. Le RÉSULTAT vise à forcer l’adversaire ou la situation à évoluer selon nos désirs. Pour arriver à cet état de réaction escompté de la part de notre adversaire/situation, nous devrons agir et créer des EFFETS sur les plans physiques, moraux, informationnels. Les outils dont nous disposons dans l’arsenal de nos forces nous permettront de mener diverses ACTIONS sur ces plans. Suivant cette logique, il faut donc qu’une armée en constante évolution se dote des outils appropriés afin d’être en mesure d’avoir une panoplie d’actions. C’est-à-dire être une force professionnelle et être une force capable de mener des opérations de combat. Il faut donc maintenir un équilibre entre le niveau d’entraînement de l’ensemble de la force et le besoin de maintenir le tiers de la force à un niveau de capacité pour mener des opérations de combat.


Pour maintenir des groupes brigades opérationnelles, LE CONCEPT D’UNE ARMÉE est celui que j’utilise pour représenter l’intégration de la Réserve et de la Régulière en une force complète.

Nous disposons d’une Réserve solide qui nous offre la profondeur nécessaire pour accomplir toutes nos tâches :

a) 20% des membres de l’Armée canadienne qui ont servi en Bosnie et en Afghanistan appartenaient à la Réserve;

b) réponse domestique : Groupe bataillon territorial (GBT), Groupe d’intervention dans l’Arctique (GCIA);

c) en opération : Activités d’influence (Coopération civilo-militaire (COCIM), Opérations psychologiques (Ops-Psy);

d) domaines à venir : Cyber menaces et la défense contre les incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN);

e) rendement : Le Concept UNE ARMÉE : qui applique les mêmes normes professionnelles et qui a les mêmes attentes en matière de rendement pour la Force régulière que pour la Force de réserve;

f) entraînement : Les mêmes normes que la Force régulière mais pas nécessairement à la même portée.

Bref, cette intégration assurera que nous sommes et que nous serons en mesure d’opérer dans l’environnement de sécurité de demain.

Le développement continu de nos capacités nous permettra de générer une Force prête à faire face à n’importe quelle situation.

Ce cadre de développement repose sur trois principaux documents stratégiques :

-le premier est Opérations terrestres 2021-Opérations adaptables et dispersées : Le concept d’emploi de l’Armée du Canada de demain, 3e édition, qui sert de guide au développement de la Force jusqu’en 2021;

-le deuxième est Engagés, vers l’avant : La stratégie de l’Armée, 3e édition.C’est un document stratégique qui jette les bases des éléments clés du plan de développement des Forces;


-enfin la publication Point de Cheminement de la Force 2018, offre des détails additionnels et servira de repère pour effectuer sa transition vers l’Armée de demain. De manière plus concrète, le développement des capacités nécessite des investissements dans nos capacités et à ce sujet, l’Armée canadienne a acquis une expérience considérable en matière d’acquisitions au cours de la dernière décennie.

Elle a livré avec succès :

-des chars de combat principaux Léopard 2;

-des obusiers tractés légers M777 et munitions guidées de précision;

-des systèmes de lutte contre les dispositifs explosifs de circonstance. Mes priorités actuelles en fait d’investissement et de développement sont :

-mettre à niveau notre capacité relative aux véhicules blindés légers;

-moderniser nos véhicules et systèmes logistiques;

-améliorer le rendement des soldats par l’utilisation accrue de la simulation;

-élargir le réseau de commandement et contrôle aux soldats à pied.

Tous ces éléments contribuent au développement et au renforcement de notre force de manœuvre. À ceci doit s’ajouter la dimension du leadership, l’élément essentiel de notre Armée. Nous ne devons jamais perdre de vue que nous sommes une organisation basée sur le soldat et non pas sur nos plateformes.

Du point de vue institutionnel, nous abordons le leadership comme étant l’élément central du Cadre de perfectionnement professionnel de l’Armée. Il englobe l’éducation, l’instruction et l’auto perfectionnement.

Notre engagement à l’égard de la formation de leaders à tous les niveaux est essentiel dans le maintien de notre capacité à réagir aux situations complexes auxquelles nous continuerons d’être exposés. Cet aspect demeurera une priorité importante. Une Force de manœuvre professionnelle ADAPTABLE, AGILE et ALERTE, menée par des leaders compétents, voilà la voie de demain.

Pour conclure, j’aimerais vous rassurer que pour demeurer un instrument décisif de projection de la puissance nationale :


-nous continuons d’offrir une option humaine et ADAPTABLE aux situations qui requièrent notre intervention;

-notre concept d’emploi et notre Force de réserve nous permettent d’opérer avec AGILITÉ dans l’environnement de sécurité;

-le développement continu de nos capacités et la formation de nos leaders génèrent une Force de manœuvre ALERTE à l’évolution de l’environnement opérationnel. Ainsi, l’Armée canadienne est en pleine évolution vers une Force encore plus adaptable, agile et alerte, projetant une puissance terrestre décisive pour atteindre les objectifs de défense du Canada. Marquis Haines,Lieutenant généralCommandant de l’Armée canadienne

Biographie du Lieutenant-général Marquis HainseCommandant de l’Armée canadienne

Le Lieutenant-général Marquis Hainse, commandant de l’Armée canadienne, s’est enrôlé dans les Forces canadiennes en 1977. Aussitôt obtenu son brevet d’officier, il se joignit au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment en août 1980.

Ses affectations opérationnelles débutèrent en 1980 au sein du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment. Il effectua cinq missions opérationnelles à l’étranger et participa à deux opérations nationales, soit lors de la Crise d’Oka et de la Tempête de verglas de 1998.

Il occupa aussi différents postes de commandement à différents grades et niveaux. En 1996, il prit le commandement du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment à Port au Prince, en Haïti. En avril 2002, il occupa le poste de commandant de la Force opérationnelle en Bosnie-Herzégovine.

Le 2 septembre 2004, il devint le 21e commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada. En 2007, il occupa le poste de commandant-adjoint


du Commandement régional (Sud), dans le Sud de l’Afghanistan. Il s’agissait d’une division multinationale de l’OTAN, sous commandement britannique. Promu Major-général, il prit le commandement du Système de la doctrine et de l’instruction de la Force terrestre en mai 2008. Le Lieutenant-général Hainse occupa également de nombreux postes d’état-major durant sa carrière. Il servit notamment au Quartier-général de la Défense nationale à Ottawa en tant qu’officier d’état-major du Vice-chef d’état-major de la Défense ainsi qu’à titre d’aide de camp du Chef d’état-major de la Défense. À l’été 2001, il occupa le poste de Chef d’état-major du Secteur du Québec de la Force terrestre. À l’automne 2002, il retourna au Quartier général de la Défense nationale en tant que J3 International. Puis, en juillet 2006, il fut nommé Chef d’état-major du Commandement Canada. Au mois d’août 2010, en tant que Major-général, il assuma la fonction de Chef de programme au Quartier-général à Ottawa avant de passer ensuite deux années en Italie à titre de commandant adjoint de la Force interarmées interalliée de Naples. Le Lieutenant général Haines travailla dans le domaine de l’instruction militaire à trois reprises. En 1984, à l’École d’infanterie de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, en 1994, au Collège militaire royal du Canada à Kingston, en Ontario, à titre de directeur des élèves-officiers et en 2008, à titre de Commandant du Système de la doctrine et de l’instruction de la Force terrestre où il veilla à tous les aspects qui touchent l’entraînement de l’Armée de terre canadienne. Sur le plan professionnel, le Lieutenant-général Hainse se perfectionna au Collège de commandement et d’état-major des Forces terrestres à Kingston ainsi qu’au Collège de commandement et d’état-major des Forces canadiennes à Toronto. Après avoir commandé un bataillon en 1999, il avait entamé des études de maîtrise à l’École en administration publique à Québec (ENAP) et détient maintenant une Maîtrise en administration publique et un Diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion internationale. Depuis juillet 2013, le Lieutenant-général Hainse assume le commandement de l’Armée canadienne. Pierre Vennat,Historien régimentaire


La Fondation supporte depuis des années les différents instituts régimentaires. Elle apporte un soutien monétaire grâce aux fonds qui ont été amassés au fil des ans via plusieurs initiatives des membres du Régiment, dont des activités de levées de fonds.

La pérennité ou plus simplement la capacité à poursuivre ce soutien tient à nos efforts collectifs à pouvoir amasser des fonds et aussi à gérer prudemment les fonds qui nous ont été confiés. La Fondation vise à augmenter la cadence afin de pouvoir rencontrer les demandes plus pressantes entourant les fêtes à venir (150ième du régiment, histoire régimentaire etc.). Ceci implique donc des efforts envers la communauté régimentaire mais également envers la communauté des affaires.

En tant que président de la Fondation, je crois important que nous reconnaissions les contributions de récents commanditaires mais aussi que nous fassions collectivement un effort afin d’utiliser les biens et services de ces commanditaires. À choisir entre différents fournisseurs, pourquoi ne pas encourager ceux qui soutiennent les efforts de la Fondation et donc du Régiment.

Ainsi, vous trouverez ci-après les noms et les coordonnées de commanditaires que je vous invite à examiner et à supporter pour vous votre famille ou vos entreprises :

Centre de Mécanique Beaumont; Jean Duchesneau , président, 514-277-3547 (achats de pneus et mécanique)[email protected]

Location Jean Légaré; Nathalie Légaré, présidente, 514-522-6466 (location automobile et camion),[email protected] www.locationlegare.com

Groupe Viau Assurances; Francis Viau, 514- 723-9259 [email protected] www.viau-assurances.com

Cabinet en assurance de dommages et cabinet de services financiers WSP Group; André-Martin Bouchard, Vp Global environnement [email protected] www.wspgroup.com

Marc Rousseau,Président de la Fondation Les Fusiliers Mont-Royal

Merci à nos commanditaires

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Collection du Musée Régimentaire Les Fusiliers Mont-RoyalIllustration du Manège militaire Les Fusiliers Mont-Royal

Dave Cooper, 65

L’équipe de La Grenade souhaite à toutes et à tous

de Joyeuses Fêtes et remercie

la Musique régimentaire et celle des Cadets de

Montréal pour leur magnifique concert de Noël.


L’équipe du Journal

ISSN 1925-2536 (Imprimé) ISSN 1925-2544 (En ligne)

Président-éditeur Lieutenant-colonel Alain Cohen

Directeur Pierre Vennat

CorrectionMicheline B. Vennat

Montage et infographie Frédéric Lauzon

L’équipe de La Grenade tient à remercier le Lieutenant-colonel Françis Roy, qui depuis quelques années assumait la responsabilité de président-éditeur de La Grenade pour l’aide et l’encouragement qu’il a toujours apportés à notre revue régimentaire.

Si vous êtes intéressé à vous impliquer ou à écrire pour le journal, n’hésitez pas à communiquer avec M. Pierre Vennat par courriel à l’adresses suivante:[email protected] ou via le Capitaine André Gervais ou le Lieutenant Marc-André Delisle.


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