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S ergent CPI.NI École Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Ain GUIDE DU STAGIAIRE 200, avenue du Capitaine Dhonne - BP 33 - 01001 BOURG EN BRESSE CEDEX Tél : 04 37 62 15 00 - Fax : 04 37 62 15 01 - www.sdis01.fr «Préparons nous aujourd’hui... ...pour nos objectifs de dem’ AIN.»

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Sergent

CPI.NI

École Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Ain

GUIDE DU STAGIAIRE

200, avenue du Capitaine Dhonne - BP 33 - 01001 BOURG EN BRESSE CEDEXTél : 04 37 62 15 00 - Fax : 04 37 62 15 01 - www.sdis01.fr

«Préparons nous aujourd’hui... ...pour nos objectifs de dem’ AIN.»

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Sergent CPI.NISERGENT

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Sommaire

I/ Éléments constitutifs du management

II/ Types de management

III/ Donner et recevoir une mission

IV/ Attitudes spécifiques des membres d’un groupe. Constitution d’un groupe efficace V/ Pouvoirs de police du maire et du préfet VI/ Notions de responsabilité et conséquences

VII/ Cas particuliers de responsabilité

VIII/ La rédaction d’un compte rendu IX/ Relations avec la presse X/ Règles de sécurité individuelles et collectives XI/ Principe de commandement opérationnel XII/ Rôle du chef d’agrès en situation opérationnelle XIII/ Cadre d’ordre. Application du cadre d’ordre par le chef d’agrès XIV/ Manoeuvre de la garde

XV/ Message en opération

XVI/ Emploi des cartes, parcellaires et plan E.R. XVII/ Marche générale des opérations

XVIII/ Les symboles de danger XIX/ Notion d’hydraulique

XX/ Annexe N° 1 (IPOSP 5)

XXI/ Annexe N° 2 (tableau des pertes de charges)

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I/ Définition :Bien que d’origine latine, c’est en anglais que le sens du terme est fixé définitivement pour désigner l’activité qui consiste à conduire, diriger un service, une institution, une entreprise.

II/ Principes généraux : • Manager c’est conduire un groupe d’homme. • Il ne faut pas confondre « manager » et avoir des personnes sous ses ordres. On peut manager raisonnablement et correctement six à huit personnes, lesquelles peuvent à leur tour manager des collaborateurs.

III/ Ressemblances et divergences entre commandement et management :

• Le commandement, c’est : - ordonner, - faire exécuter, - observer, - ajuster, - prévoir, - évaluer.

• Pour cela, il faut : - définir les techniques à utiliser pour atteindre les objectifs, - programmer les étapes de l’action, - donner les ordres nécessaires, sans ambiguïté, ni imprécision, - donner les ordres comportant l’intégralité des opérations à réaliser, - impulser individuellement l’action en participant. • Le management, c’est : - prévoir, - planifier, - organiser, - diriger, - contrôler.

• Pour cela, il faut : - définir les objectifs à atteindre, - répartir les responsabilités, - organiser la concertation au sein de l’équipe, - écouter et intégrer suggestions et propositions, - laisser de l’autonomie dans la réalisation, - assister et contrôler.

IV/ La règle des quatre C :

Même les grands patrons qui font preuve de pragmatisme utilisent ce que nous appellerons la règle des quatre C. Celle-ci représente les caractéristiques communes à tout management performant : • Cohérence, • Courage, • Clarté, • Considération.

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Éléments constitutifs du managementSERGENT

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1) La cohérence : C’est le maître mot de tout management. On ne pourra jamais emporter l’adhésion de ses collaborateurs sans cohérence (cohérence entre les paroles et les actes, co-hérence dans les décisions, cohérence entre les objectifs et les moyens).

2) Le courage : Le courage constitue, au moins autant que l’intelligence, la qualité première du manager. Ce n’est pas un courage physique, mais un courage intellectuel et moral (prendre des décisions, volonté, ténacité, persévérance, résister aux pressions).

3) La clarté : Le management secret, feutré, et isolé est révolu. Il faut travailler en toute transparence. Il faut informer et expliquer les orientations (clarifier les missions, les règles du jeu, préciser les objectifs, communiquer régulièrement sur les résultats).

4) La considération : Le management dépend des marques d’attention manifestées et res-senties par les agents (attention portée aux personnes, écoute, respect, considération pour le travail des autres : considération pour les idées et propositions émises).

Les fondements du management sont : • un management responsabilisant, • la prise en compte de la structure d’appartenance, • un style personnalisé, en respectant la règle des 4 C.

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Éléments constitutifs du managementSERGENT

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Les attitudes de PORTER :G.H. PORTER, psychologue américain, a développé une typologie d’attitudes qu’une personne peut adopter vis-à-vis d’une autre, en situation de communication ou de formation. Dans le cadre d’une formation et/ou d’une gestion de groupe, on s’attachera à choisir l’attitude la plus appropriée en fonction du contexte. L’attitude adoptée va influencer le comportement de l’autre.

Ces attitudes peuvent se classer en cinq catégories, plus reformulation : • évaluation, • interprétation, • décision, • investigation, • soutien.

La reformulation est la seule attitude de celui qui cherche à bien comprendre.

Évaluation : Exprimer implicitement un jugement de valeur en fonction de son propre cadre de référence. Ce jugement peut-être positif ou négatif.

Interprétation : Analyser ce qui vient d’être dit en ajoutant des éléments extérieurs dus à une interprétation personnelle.

Décision : Proposer une solution, un conseil, une décision.

Investigation : Poser des questions pour obtenir un complément d’informations des points précis.

Soutien : Dédramatisation et minimisation de l’importance du problème. Cette attitude est en général suivie d’une attitude de suggestion.

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Types de managementSERGENT

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I/ Donner une mission

Afin de distribuer correctement ses missions, le chef d’agrès doit : • définir clairement l’objectif et les découper en sous-objectifs, • fixer les objectifs intermédiaires, • donner des explications claires (quand, comment, quel moyen, quelle méthode), • contrôler la mise en oeuvre, • contrôler le résultat.

Dans l’accomplissement d’une mission, plus l’objectif est défini avec précision, moins la marge de manoeuvre proposée est grande.

Un objectif doit être S-M-A-R-T : • Spécifié : défini clairement et compris de tous. • Mesurable : doit être quantifiable ou évalué par des indicateurs quantitatifs. • Acceptable : Accepté : d’un point de vue sécurité, légal, moral, technique ou stratégique. • Réaliste : adapté à la situation, au personnel et à sa formation. • Temps : situé et limité dans le temps (durée, échéances).

Savoir donner (déléguer) une mission

La délégation c’est faire faire à quelqu’un un travail dont on garde la responsabilité.

La délégation permet : • d’accomplir les rôles inhérents à sa profession, • d’avoir plus de temps pour les tâches qu’il doit faire, • de développer le potentiel et les compétences des membres de l’équipe, • de motiver les membres de l’équipe, • de favoriser la rétention du personnel par le biais de la satisfaction au travail.

Les quatre B de la délégation : • Bonne tâche, • Bonne circonstance, • Bonne personne, • Bonne supervision.

La bonne tâche : Ce que l’on peut déléguer (tâches quotidiennes, celles qu’une personne peut faire aussi bien que nous en raison de leurs connaissances et leur savoir-faire).

La bonne circonstance : Même si une activité est déléguée à une autre personne, il existe des circonstances où l’expertise est requise et la tâche ne peut pas être déléguée.

La bonne personne : Le chef d’agrès doit se poser trois questions A-t-il les connaissances nécessaires ? A-t-il les habiletés nécessaires? Est-il motivé? La bonne supervision : Il faut obtenir un compte-rendu, il faut aussi donner du retour positif de façon intermittente et le jour même de la performance, il faut donner du retour constructif face à une mauvaise performance.

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Donner et recevoir une missionSERGENT

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La règle d’or de la délégation : • déléguer ne signifie pas abdiquer ou se débarrasser, • en déléguant, vous vous déchargez d’une tâche mais pas de votre responsabilité, • vous ne pouvez pas déléguer sans vous organiser, • soyer disponible pour un conseil.

II/ Recevoir une mission

Afin de mener à bien la tâche qui lui est confiée, le chef d’agrès doit : • écouter attentivement la consigne qui lui est donnée, • faire reformuler, • poser des questions s’il a besoin de précisions ou en cas de doute, • faire remonter l’information (positive ou négative) sur l’état d’avancement de la tâche.

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Donner et recevoir une missionSERGENT

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I/ Attitudes spécifiques des membres d’un groupe

Notion de groupe, notion d’attitude

Le groupe est un outil pour imaginer, décider, légitimer et convaincre. Travailler dans un groupe ne nécessite aucune compétence particulière, mais faire travailler un groupe ne s’improvise pas.

Le groupe doit avoir un but commun dans lequel s’intègrent les objectifs individuels, et il doit avoir les moyens de se réaliser au travers d’un projet collectif.

Le but commun doit donc être partagé par les protagonistes, ce qui réduit l’attitude de « consommation passive » (je viens au travail sans m’impliquer dans la vie de groupe). L’idéal est que chacun doit ressentir le besoin d’apporter au groupe, cela doit même se traduire comme une nécessité!

Les groupes sont variables en quantité mais aussi en qualité, comme par exemple : • la foule : pas d’organisation, • la bande : avec de l’organisation et en petit nombre d’individus, • le groupe recherche : petit nombre avec un grand savoir et organisé, • la compagnie militaire : grand nombre de personnes très organisées.

Les caractéristiques d’un groupe sont : • explicites : Règles de fonctionnement, édictées et approuvées au démarrage, telles que le contrat moral ou le code de conduite... • implicites : Normes vestimentaires, pression de conformité, attitudes et interactions par exemple.

II/ Constitution d’un groupe efficace

1) Technique pour la constitution d’un groupe efficace

Chaque individu joue un rôle au sein d’un groupe en fonction des objectifs, des situations, des attributions.

• Les rôles centrés sur la tâche permettent de rechercher des idées, des solutions à des conflits, ils favorisent aussi la prise de position, voire de décision. Le chef de centre, le chef de groupeet le chef d’agrès ont des rôles de ce type.

• Les rôles centrés sur l’entretien et la cohésion du groupe permettent de réduire les malentendus, de proposer des compromis, d’exprimer ses sentiments et de favoriser des climats sereins. Il s’agit des gens qui oeuvrent dans l’ombre et qui sont à même d’influen-cer ou rétablir certaines situations délicates. Certains agents possédant une grande expérience peuvent avoir une grande influence sans se positionner aux avant postes...

• Les rôles dysfonctionnels ou parasites ont souvent un besoin important d’être regardés (problème d’estime et de reconnaissance). Ils ont souvent tendance à bloquer le système, faire de l’humour agressif contre les gens de manière systématique. Le « rebelle » peut se trouver à tous les niveaux du groupe, avec plus ou moins de pouvoir c’est :

- celui qui dit « non » sans proposer de solution,- celui qui se pose en opposition avec les personnes plutôt qu’en opposition avec les situations,

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Attitudes spécifiques des membres d’un groupeConstitution d’un groupe efficace

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- celui dont on espère qu’il finira par se taire, mais attention !Il ne faut pas faire taire un rebelle qui a besoin d’être écouté, il faut le laisser parler afin qu’ilse calme et être prêt à écouter et ouvrir le dialogue...

• Enfin, notons un quatrième rôle, virtuel mais présent, qui est l’inconscient collectif, le non-dit ou le non-exprimé.

2) L’efficacité d’un groupeL’efficacité d’un groupe s’axe autour de quelques points clefs. En effet, il est nécessaire d’ap-préhender les processus d’interaction entre les membres du groupe afin de mieux les piloter.

Pour diriger un groupe, il faut : • fixer des objectifs simples, réalisables et significatifs, • encourager, • laisser s’exprimer les personnes, • tenir compte des avis, • décourager les commentaires et avis inutiles, • stabiliser le fonctionnement, • prendre des décisions.

3) Les obstacles fréquents dans le fonctionnement d’une équipe/groupe La constitution d’une équipe en groupe de personnes : • groupe trop important, • mauvais choix ou présence imposée par la direction, • manque de certaines compétences, • inimitiés entre certains membres, • interdépendance entre les niveaux hiérarchiques. La motivation au travail : • inhibition, peur du jugement des autres, • attitude conformiste et absence de créativité.

La communication : • difficultés de transmettre son avis, pas d’écoute des responsables, • mauvaise gestion de l’échange de paroles entre les collaborateurs.

Organisation du travail : • les rôles sont insuffisamment définis et répartis inadéquatement, • tendance à se cacher derrière des procédures, des normes, • souci de maintenir un consensus au détriment de l’efficacité du travail, • instabilité dans le suivi des projets, due à des décisions extérieures.

Le pouvoir décisionnel : • tentative de contrôle de certains membres, • rivalités entre leaders concurrents, • décisions prises sous l’influence des plus actifs, • décisions résultants plus de concessions que d’une analyse rationnelle.

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Attitudes spécifiques des membres d’un groupeConstitution d’un groupe efficace

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I/ Notions de police administrative

Le terme de police ne désigne pas ici une institution ou un corps de fonctionnaires publics, mais une fonction ou une activité.

Il existe donc deux types de police : • police administrative, • police judiciaire.

La police administrative est l’activité exercée par les pouvoirs publics (maire, préfet, premier ministre) qui tend à assurer le maintien de l’ordre public, c’est à dire la sécurité, la tranquillité et la salubrité publique.

Elle a donc un rôle préventif et, à cet effet, édicte les règles générales et les mesures néces-saires.

Dans le département, c’est le préfet, au nom de l’état, et les maires, au nom de leur commune, qui exercent cette autorité.

La police judiciaire, de nature répressive, a pour mission de constater les infractions, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs.Une fois la justice saisie, elle exécute les délégations des juges d’instructions.

II/ Notion d’ordre public

La notion de police est indissociable de celle d’ordre public qui constitue l’une des finalités de la mission de police, l’incendie étant un événement constitutif d’un trouble de l’ordre public, de même que tout accident ou sinistre susceptible de porter atteinte à l’intégrité des personnes et des biens.

L’ordre public correspond à l’état de paix dans une commune, où il y a une équitable détermina-tion des libertés individuelles et collectives permettant d’assurer une ambiance nécessaire au bon fonctionnement des services publics et à l’exercice normal de l’autorité.

En France, les autorités responsables du maintien de l’ordre public sont celles détenant les pouvoirs de police (maire, préfet).

Les services d’incendie et de secours sont étroitement liés aux autorités de police, c’est-à-dire aux responsables chargés de la préservation de l’ordre public. Cela explique la présence permanente du maire et du préfet dans les textes organisant le service, comme sur le terrain en phase d’engagement des secours.

Les services d’incendie et de secours contribuent donc à la préservation et au rétablissement de l’ordre public par le biais de la prévention et celui de l’opération.

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Pouvoir de police du maire et du préfetSERGENT

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III/ Pouvoir de police du maire

Représentant de l’état, il est aussi représentant de la commune. C’est à ce dernier titre qu’il a été très tôt investi des pouvoirs lui permettant de préserver la sécurité des populations.

Rôles et missions du maire : • charger de la police municipale, • prévention, distribution des secours contre les accidents et fléaux, • prévention des pollutions de toutes natures, • pourvoir d’urgence à toutes les mesures de sûreté exigées par les circonstances dans le cas de danger grave ou imminent, • Apporter des réponses sociales aux difficultés des populations sinistrées...

Gestion des moyens : • services communaux, • forces de police ou de gendarmerie, • tout autre moyen de réquisition, • réserve communale de sécurité civile...

Il s’agit donc d’un pouvoir de décision et non d’exécution des mesures commandées par l’admi-nistration supérieure.

Le maire est :Agent de l’état et agent ÉXÉCUTIF de sa communes

Représentant du gouvernement ;Officier de police judiciaire ;

Officier d’état civil.

Administre la publication des décrets, lois... Représente la commune

Dirige l’administration locale Prépare et éxécute les Budgets

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Pouvoir de police du maire et du préfetSERGENT

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IV/ Pouvoir de police du préfet

Si le maire a en effet une mission de proximité, le préfet est lui aussi investi de prérogatives en matière d’ordre public.

Compétent sur l’ensemble du territoire départemental, il est titulaire de pouvoirs de police propres et peut se substituer au maire quand : • celui-ci le demande, • il est défaillant, • un sinistre intéresse plusieurs communes. La police municipale est assurée par le maire: toutefois, le représentant de l’état dans le dé-partement (le préfet) peut prendre, pour toutes les communes du département ou plusieurs d’entre elles, et dans tous les cas où il n’aurait pas été pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives au maintien de la salubrité, de la sûreté et de la tranquillité publique.

Cette substitution s’effectue après mise en demeure infructueuse.

V/ Pouvoir de police spéciale

Le préfet est également titulaire de nombreuses polices spéciales intéressant la sécurité, comme celle des installations classées ou celle des grands rassemblements de personnes.

Dans ce cas, le maire est dessaisi de sa compétence, sauf cas d’urgence, où il peut alors agir au titre de sa police générale.

Ce sont des polices particulières détenues par des autorités différentes de celles qui seraient normalement compétentes ou détenues par des autorités qui ne sont pas normalement déten-trices de pouvoir de police.

Exemples de polices spéciales : • gares et aérodromes (préfet), • installations classées (préfet), • cinéma (ministre de la culture), • étrangers (ministre de l’intérieur), • baignade (maire), • édifice menaçant ruines (maire), • chasse, • E.R.P, • maritime...

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Pouvoir de police du maire et du préfetSERGENT

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I/ Notions de responsabilité

1) Notions de préjudiceDommage subi par une personne dans ses biens, son corps, ses sentiments ou son honneur.

• préjudice corporel : Atteinte portée à la santé ou à l’intégrité physique ou mentale d’une personne, (exemple : blessure, infirmité...), • préjudice d’agrément : Dommage résultant (généralement à la suite d’un accident cor-porel) de la privation de certaines satisfactions de la vie courante, (exemple : la possibilité de continuer à exercer une certaine activité artistique, un loisir, un sport...), • préjudice matériel : Dommage aux biens (exemple : dégâts, dégradations matérielles, perte de revenu ou d’un élément du patrimoine...), • préjudice moral : Dommage d’ordre psychologique (exemple : la souffrance liée à la perte d’un être cher...)

2) La responsabilitéObligation qui pèse sur un homme de réparer les dommages subis par un autre homme. La res-ponsabilité est engagée par l’action d’autrui devant une juridiction (tribunal), différente selon le statut et la nature du fait dommageable.

On distingue trois catégories de responsabilité : • la responsabilité civile, • la responsabilité pénale, • la responsabilité administrative.

3) La plainte et engagement de poursuitesLa plainte est le point de départ des recours devant les juridictions adéquates. Ces plaintes peuvent être exprimées par les victimes ou par le Ministère Public au nom de la société.

Suite à un préjudice, la victime cherche la réparation judiciaire par la sanction mais elle re-cherche également une imputation financière au titre des dommages et intérêts. Un même fait peut connaître plusieurs qualifications juridiques.

Exemple : accident de voiture avec dégâts matériels par personne en état d’ébriété : (respon-sabilité civile pour la réparation des dégâts et responsabilité pénale pour conduite en état d’ébriété).

4) Notions de faute de serviceUne faute dommageable pour autrui, commise par un sapeur-pompier dans le cadre de sa mis-sion, engagera la responsabilité du service.Cependant, toutes les fautes commises à l’occasion du service ne sont pas toutes des fautes de service.Il y a faute de service quand : • le service n’a pas fonctionné comme il aurait du, • il y a manquement du service à l’une de ses obligations, • il y a manquement du comportement, d’une activité de service...

4) Notions de faute personnelleLa faute n’est pas considérée comme faute de service en cas de faute suite à un manquement. On parle alors de faute personnelle.La faute personnelle non détachable du service et non dépourvue de tout lien avec celui-ci : un agent est identifié à l’origine de la faute mais c’est l’administration qui assumera les dommages

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Notions de responsabilité et conséquencesSERGENT

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et intérêts à verser aux civils. Par ailleurs, la responsabilité pénale du sapeur-pompier peut être engagée. L’administration peut dans ce cas lui adresser une sanction administrative suite à ses obligations de chef d’agrès.

La faute personnelle détachable du service : C’est l’agent reconnu par son comportement comme seul responsable du préjudice qui devra assurer la réparation (malveillance, abandon de poste, comportement abusif...). Les poursuites pénales et/ou administratives de l’agent sont possibles.

Action administrativeDans ce cas, c’est le tribunal administratif qui réglera le conflit opposant l’administration au citoyen victime du préjudice occasionné par l’action de l’administration.

C’est le service qui prend en charge la réparation financière, (exemple : fenêtre cassée lors d’une ouverture de porte).

Action civile et pénaleLa responsabilité civile et pénale d’un sapeur-pompier peut être recherchée en cas de faute personnelle grave.En tant que fonctionnaire, un agent mis en cause pour une faute commise dans le cadre de l’exercice de ses fonctions verra sa défense assurée par l’administration qui devra alors four-nir les moyens nécessaires (avocats...).Celle-ci pourra ensuite exercer une action récursoire indemnitaire contre son agent si celui-ci a été reconnu responsable de l’infraction, indépendamment des conséquences disciplinaires qui accompagnent toute faute pénale intentionnelle avérée.Par exemple: pour la mise en danger délibérée de la vie d’autrui ou pour négligence et impru-dence ou manquement à une obligation prévue par la loi ou les règlements.

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II/ Conséquences de la faute de l’agent public

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Notions de responsabilité et conséquencesSERGENT

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Faute d’un agent

Préjudiceenvers une personne physique ou morale

Condamnation pénale

assumée par l’agent reponsable du

préjudice (prison + amende)

Dommages et intérêts

versés à la victime par l’agent désigné comme seul respon-sable du préjudice

Dommages et intérêts

versés à la victime par l’administration .

Celle-ci peut ensuite ex-cercer une action récur-soire cntre l’agent fautif

et/ou lui infliger une sanction disciplinaire

Dommages et intérêts

versés à la victime par l’agent et l’administra-tion au prorata de leur resonsabilité respec-

tive estimée par le juge

Faute personnelle détachable du ser-vice: l’agent est re-

connu seul responsable du préjudice

L’agent invoque la faute personnelle liée à l’exécution du ser-

vice ou l’administration élève le conflit

Faute personnelle :

non détachable du service

Faute de serviceà l’origine du préjudice : il n’y a pas

d’agent claire-ment identifié

Cumul de fautes :

la responsabilité du préjudice est

partagée entre le service et l’agent

Constitution de partie civile

ACTIONsi infraction devant une juridiction

judiciare :tribunal correctionnel ou cours d’assises

ACTION

devant une juridiction administrative :tribunal administratif

Auto-saisine éventuelle du ministère public

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I/ non assistance à personne en péril

Code pénal, Art L223-6 : « sera puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

L’assistance s’impose dès lors qu’il y a une apparence de péril grave. Il s’agit d’une obligation de moyens qui nécessite une intervention adaptée à la situation.

II/ L’abus d’autorité

Toute atteinte à la liberté individuelle, discrimination, ou violation de domicile commise contre un particulier constitue un abus d’autorité pouvant entraîner des peines d’emprisonnement.

III/ Violation de domicile

L’ouverture de porte est considérée comme une violation de domicile. La présence des forces de l’ordre est donc systématique de manière à garantir la sécurité des lieux.Dans le cas d’une ouverture de porte avec notion d’assistance, les sapeurs-pompiers peuvent se prévaloir des dispositions de l’article L112-7 du code pénal, qui considère que : n’est pas pé-nalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent, menace elle-même, autrui ou bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace.

IV/ Conduite d’engins: responsabilité du chef d’agrès

Le chef d’agrès est responsable du bon déroulement de la mission qui lui a été confiée. Pour cela, il doit : • guider et renseigner le conducteur (itinéraire, hydrant, arrêtés de circulation...).

Le guidage du véhicule évitera : • les accrochages, • les accidents corporels, • les incidents ou accidents dans les passages et obstacles difficiles en hors chemin.

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Cas particuliers de responsabilitéSERGENT

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I/ Principe de rédaction d’un compte rendu

Afin de réglementer l’organisation de son service, le S.D.I.S utilise divers documents admi-nistratifs. Certains sont rédigés pour un usage interne (note de service, note d’information, arrêtés, bordereau...), d’autres sont destinés à des personnes ou administrations étrangères au service (lettre administrative...).

Tous ces écrits respectent les règles de rédaction administrative au travers de leur forme et répondent aux enjeux de cette rédaction : • respect des objectifs : être lu, compris, suivi..., • responsabilité du service : image du service, engagement financier, administratif..., • responsabilité du signataire : engagement pénal, social, moral..., • respect de la hiérarchie : pas de courts circuits.

Comme tout sapeur-pompier au sein du S.D.I.S. le chef d’agrès est appelé à rédiger deux types de documents administratifs : • lettre administrative en forme personnelle : lorsqu’il est amené à s’adresser à un membre de l’administration pour des raisons personnelles (demande de mutation, d’entrevue personnelle...), • compte-rendu : ce document lui est lié à l’activité de sapeur-pompier, agent de l’admi-nistration.

Importance du compte-renduDans ses relations au sein de l’administration, le chef d’agrès est amené à rédiger régulière-ment des comptes-rendus : • pour rendre compte de faits particuliers, • à la demande d’une autorité, • etc...

Ce document ne doit servir qu’à relater des faits en excluant toute formed’interprétation ou de jugement personnel.

II/ Contenu du compte rendu

Comme toute composition écrite le compte-rendu comportera trois parties : • une introduction, • un développement, • une conclusion.

1) L’introductionElle doit présenter sans développer les éléments suivants : • quand ? • qui ? • quoi ? • où ? • comment ?

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La rédaction d’un compte-renduSERGENT

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2) Le développement

Chaque élément de l’introduction doit être repris et précisé en détail, tout en restant concis. Il ne s’agit pas de reformuler d’une autre manière mais d’apporter d’avantage de précisions sur les faits. Il est important de relater tous les faits même s’ils sont de nature à faire apparaître des er-reurs de l’auteur ou de son équipe. Un manque de franchise peut s’avérer désastreux en cas d’éléments volontairement cachés et découverts ultérieurement par d’autres investigations. Un soin particulier sur le comment et pourquoi des faits permettra au lecteur de se représen-ter clairement la situation et ses événements. Le développement doit donc être : • succinct, mais complet et précis, • honnête et objectif, • clair.

3) La conclusion

Elle explique les conséquences et les mesures prises suite aux faits. Elle peut également apporter des solutions pour remédier aux problèmes rencontrés, ou des propositions concernant les suites prévisibles.

4) Présentation d’un compte-rendu :

Rédigé à la main ou dactylographié, le compte-rendu doit respecter la forme administrative à savoir : • une marge sur les quatre côtés (plus large sur la gauche), • un en-tête de présentation sur une demi page maximum, • une signature détachée du texte.

Il peut également : • comporter des références ou pièces jointes, • être rédigé sur plusieurs pages, • comporter un logo du service, • présenter un sous-couvert si passage par la voie hiérarchique.

5) Mentions obligatoires

Le compte-rendu doit comporter : • lieu et date du compte-rendu, • grade, nom, prénom et fonction de l’origine, • grade, nom, prénom et fonction du destinataire, • objet.

Le compte-rendu ne doit pas comporter : • de formule d’appel, • de formule de politesse.

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La rédaction d’un compte-renduSERGENT

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La rédaction d’un compte-renduSERGENT

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Lieu, date

Originegrade, nom, prénom et fonction

Destinatairegrade, nom, prénom et fonction

Objet :

P.J. : (s'il y a lieu)Réf. : (s'il y a lieu)

INTRODUCTION(quand, qui, quoi, où, et comment?)

DEVELOPPEMENT(précision sur les faits)

CONCLUSION(conséquence et mesures prises, solutions)

SIGNATURE

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I/ Présentation succincte des médias

La profession :Les journalistes recueillent des informations concernant des événements d’actualité, les rela-tent ou les commentent pour en assurer une diffusion ou une publication dans les journaux ou autre média (radio, télévision, internet...).

II / Journalistes en opération

L’activité principale du journaliste est : • d’assister à la séance de rédaction afin de détenir l’information importante qui fera la une, • de recueillir des informations par des interviews, • procéder à des recoupements des vérifications pour assurer de la véracité des rensei-gnements, • de rédiger son article, • d’assurer l’envoi du document à l’impression ou d’en assurer sa diffusion à l’antenne.

III/ Communication

Presse écrite nationale et régionale.

La presse écrite est l’ensemble des quotidiens ou publications périodiques.

La presse quotidienne nationale : La tribune, aujourd’hui en France, la croix, les échos, l’équipe édition générale, le figaro, France soir, l’humanité, libération, le monde, paris turf, etc...

La presse régionale : Ouest France, le parisien, sud-ouest, la voix du nord, le dauphiné libéré, la nouvelle république, la montagne, l’est républicain, la dépêche du midi, etc...

IV/ Répondre à un interview

L’interview est un mot anglais désignant un entretien entre un journaliste et un interlocuteur, source d’informations.

Toute interview est menée afin d’atteindre un objectif précis: • témoigner, • déclarer, • informer.

En opération, la plupart des interviews seront directives, c’est à dire obéissant à un question-naire précis et fermé.

Maîtrise du moment, du lieu et du contenu de la communication. Malgré la pression de temps dans l’urgence, le chef d’agrès doit maîtriser : • le moment de l’interview : il reste toujours subordonné à la réalisation des missions d’urgence, • le lieu : orienter le journaliste vers un lieu dénué de toute perturbation, • le contenu de la communication : respecter le secret professionnel.

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Relations avec la presseSERGENT

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Interview en situation opérationnelle: • Fond : - pas de projection sur les actions, - donner uniquement l’existant,

- préciser de manière très simple et concise les actions en cours. Il ne faut pas oublier que le public n’est pas un technicien de secours. Il faut donc expliquer la situation comme on le ferait à un enfant,

- répondre uniquement et précisément aux questions, - ne pas répondre à la question par une autre, le journaliste reposera immédia-tement la question,

- exiger de connaître les questions afin de préparer les réponses.

• Forme : - le débit de parole doit être régulier et modéré, - se forcer à faire des phases courtes, - répondre de manière calme, claire et cohérente.

Par votre discours, ne laissez pas la place à une interprétation hâtive, erronée ou déformée de la part du journaliste. Aucun mot ou expression ne doit être équivoque.

Situations pièges : • Que s’est-il passé ? • Y a-t-il des victimes ? Combien ? • Quelles actions êtes-vous en train de mener ? • La situation est-elle maîtrisée ? • Quelles sont les causes du sinistre ? • Quand est-ce que le retour à la normale est prévu ? • Quelle sera la durée de l’intervention ? ...

Tout message informatif porte sur cinq questions principales : • Qui ? • Quoi ? • Où ? • Quand ? • Comment ?

Précautions à prendre : Il faut se limiter à l’aspect technique, aux faits : • les premiers éléments sur les circonstances (heure d’appel...). • le bilan connu de la catastrophe, • l’action des services de secours, • un appel sur les consignes et conseils au public.

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Relations avec la presseSERGENT

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I/ La tenue

Ne pas s’équiper réglementairement lors des interventions, c’est ne pas connaître les disposi-tions prises pour la sécurité individuelle de chaque sapeur-pompier.

Cette négligence peut aussi avoir des conséquences sur le bon fonctionnement de l’équipe.

Le port de la tenue d’intervention est obligatoire. Le chef d’agrès peut cependant la modifier en fonction de la nature et des conditions d’intervention, il doit néanmoins vérifier que les équi-pements individuels de protection (E.P.I.) portés soient adaptés à la situation.

II/ La protection individuelle

• Tenue F1 (veste + pantalon) • Casque F1 avec bavolet. • Cagoule. • Veste d’intervention = veste de feu • Surpantalon. • Ceinturon. • Gants de protection. • Bottes ou rangers.

III/ La protection respiratoire

D’après le code du travail et le règlement intérieur, chaque sapeur-pompier est responsable de la présence et du maintien en état de chacun de ses E.P.I..

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Règles de sécurité individuelles et collectivesSERGENT

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IV/ La protection collective

Les règles de sécurité des intervenants et des victimes doivent être respectées par des sa-peurs-pompiers correctement équipés et protégés. Face aux conditions difficiles d’intervention, quelques règles de base s’imposent : • s’équiper méthodiquement afin de ne rien omettre, • respecter les ordres reçus, • assurer une surveillance mutuelle (voix, radio, visuelle), • engager le personnel seulement si le cheminement est sûr et la retraite possible, • rendre compte de tout fait ou prise d’initiative, • prévenir du danger, • penser au repli.

Les règles de sécurité à respecter avant, pendant et après l’intervention sont précisées dans les G.N.R. du L.S.P.C.C., des manoeuvres en binômes,du port de l’A.R.I. et du FMC.

Le chef d’agrès doit contrôler l’application stricte de ces règles de sécurité afin d’assurer la sécurité de tous les intervenants.

V/ Placement de l’engin sur intervention

Il relève du chef d’agrès qui doit choisir judicieusement le lieu de stationnement de l’engin en fonction de la nature de l’intervention et de l’anticipation sur l’évolution des moyens engagés.

VI/ Cas particuliers

Le chef d’agrès doit «doser» le danger lors des interventions dites «à risques» : • analyse du danger • risque d’agression pour les S.P. • risque d’agression pour les victimes • risque de mouvement de panique

En cas de problème, le chef d’agrès doit effectuer rapidement une remontée de l’information auprès du C.T.A. et peut prendre la décision de retirer son personnel de l’intervention.

VII/ Hygiène au centre d’incendie et de secours

Le chef d’agrès doit veiller à la bonne exécution des protocoles et procédures d’hygiène inhé-rentes au V.S.A.V..

Il doit également s’assurer de l’hygiène corporelle de ses intervenants notamment après les séances de sport, de manoeuvre...

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Règles de sécurité individuelles et collectivesSERGENT

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I/ Principes fondamentaux

• Ne pas commander plus de 4 subordonnés directs • Ne donner des ordres qu’aux subordonnés directs

• Contrôler la bonne exécution des ordres (à la voix, par communication radio, en visuel...), • Rendre compte à l’échelon hiérarchique immédiatement supérieur, • Toujours assumer la responsabilité des actions commandées.

II/ Notions de D.O.S / C.O.S

Le Directeur des Opérations de Secours (D.O.S.)Il reste le maire ou le préfet de par leurs pouvoirs de police. Cependant, la direction technique de l’intervention est détenue par les sapeurs-pompiers.

Le Commandant des Opérations de Secours (C.O.S.)Le C.O.S. relève du Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours ou, le cas échéant, d’un sapeur-pompier professionnel ou volontaire, sous-officier ou gradé, dans les conditions fixées par le règlement opérationnel en vigueur dans le département. Ce commandement s’exerce sous l’autorité du préfet ou du maire agissant dans le cadre de leurs pouvoirs respectifs de police.

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Principe de commandement opérationnelSERGENT

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III/ L’expression des ordres

Pour une compréhension sans ambiguïté, les ordres doivent être donnés sur un ton clair et audible.

Le chef d’agrès doit être sûr d’avoir été compris par tous malgré : • le stress, • la pression de l’urgence, • la complexité du sinistre, de l’intervention, • la pression des sinistrés...

Pour arriver à une compréhension univoque, le chef d’agrès doit donner des ordres conformes aux G.N.R. en vigueur.

Par exemple, les manoeuvres incendies doivent faire l’objet d’un ordre préparatoire puis exé-cutoire.

Ainsi, en parlant un langage commun à celui de ses équipiers, le chef d’agrès se fera plus fa-cilement comprendre. De plus, cela lui donnera une certaine crédibilité et la confiance de ses équipiers.

IV/ Notions sur l’organisation d’une intervention

La Zone d’Intervention (Z.I.) : elle correspond à la zone géographique concernée par le si-nistre et les opérations de secours.

Le secteur : c’est une division de la Z.I. sous la responsabilité d’un chef de secteur. La secto-risation peut s’effectuer selon des zones géographiques ou selon le type d’activité.

Le point de transit : dans le cadre d’opération de grande envergure, la mise en place d’un point de transit permet de temporiser et réguler l’engagement des moyens disponibles en fonction des besoins du C.O.S.. C’est alors un point de passage obligatoire pour tout agrès.

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Principe de commandement opérationnelSERGENT

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I/ Rôle du chef d’agrès

Le chef d’agrès remplit les fonctions de C.O.S. en attendant que le chef de groupe se présente sur les lieux ou lorsque l’intervention ne nécessite pas ce dernier.

Dans ce cas, le chef d’agrès : • indique au conducteur l’emplacement de son engin, • donne des ordres à ses subordonnés en veillant au respect de la M.G.O., • effectue une remontée de l’information auprès de l’échelon hiérarchique supérieur, • anticipe l’arrivée d’éventuels renforts.

Lorsqu’il est le 1er intervenant, le chef d’agrès est le 1er maillon de la chaîne de commande-ment. A ce titre, ses actions sont déterminantes pour le bon déroulement des opérations: il doit faire preuve de sang froid et de maîtrise de soi.

1) Avant le départ

Mis à part son rôle de commandement au cours d’une intervention, le chef d’agrès doit détenir une parfaite connaissance du matériel et des possibilités techniques de son agrès afin de l’uti-liser de façon optimale.

2) Pendant le trajet

Le chef d’agrès doit : • Être attentif aux messages radio précédents, • Demander, si besoin, des informations supplémentaires par radio, • Assurer le guidage de son engin pour les manoeuvres délicates, • Prévenir les usagers de la route en utilisant les avertisseurs sonores et les gyrophares, • Veiller au respect des règles élémentaires de prudence par son conducteur, • Veiller au port de la ceinture de sécurité par ses équipiers, • Utiliser les outils de prévision, • Désigner la constitution des binômes, • Donner les consignes nécessaires à son équipage, • Rappeler les mesures de sécurité (retrait bip, téléphone...), • Respecter le point de transit défini pour se rendre sur les lieux et s’y présenter.

3) Arrivée sur les lieux

• si C.O.S. : réaliser la reconnaissance et l’ensemble de la M.G.O. • sinon : se présenter au chef de groupe ou au P.C. afin de recevoir : - un point de situation, - une mission, - un secteur et un chef de secteur, - le canal tactique à utiliser.

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Rôle du chef d’agrès en situation opérationnelleSERGENT

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4) Lors de l’intervention Le chef d’agrès doit : • respecter sa mission et son secteur, • rendre compte au chef de groupe ou de secteur.

Le chef d’agrès est le seul à donner des ordres à son équipage afin de réaliser la mission confiée.

Le chef d’agrès doit rendre compte à l’échelon de commandement immédiatement supérieur quel que soit le résultat de la mission.

5) Avant de quitter les lieux Le chef d’agrès doit : • Procéder à une dernière reconnaissance des lieux afin de vérifier la complète réalisa-tion de la mission demandée, • Demander au conducteur de vérifier la réintégration des matériels utilisés, • Prévenir l’autorité que votre agrès se dégage du dispositif de secours.

6) De retour au CS • S’assurer des compléments et remise en état du matériel, • Veiller à l’état physique et psychologique de ses équipiers, • Organiser un débriefing si cela est nécessaire, • Rendre compte des difficultés rencontrées, • Réaliser les comptes-rendus nécessaires.

II/ Obligations du chef d’agrès

1) En général

Le chef d’agrès doit : • Veiller en permanence à la sécurité, • Surveiller l’environnement et le personnel (signes de fatigue, stress...), • Mettre en application les cadres d’ordres adéquats, • Avoir un langage clair et précis tout en étant en conformité avec les ordres du G.N.R., • Rappeler les consignes, • Être méthodique et rigoureux, • Mettre en oeuvre les procédures opérationnelles en vigueur, • Rendre compte à la hiérarchie.

2) A la prise de garde

Le chef d’agrès doit : • Prendre connaissance des consignes ayant attrait à son agrès, • Prendre connaissance des consignes opérationnelles (rues barrées, notes opération-nelles, P.I. hors service, ...), • S’assurer de l’armement réglementaire en personnel de son agrès, • Veiller à ce que l’inventaire et les vérifications du matériel soient effectués, • Signaler toute anomalie.

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Rôle du chef d’agrès en situation opérationnelleSERGENT

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I/ Les cadres d’ordres

1) Objectif des cadres d’ordres

Les cadres d’ordres sont des outils ; le C.O.S. les utilise afin de communiquer à ses subordon-nés ses intentions de manoeuvre. Le C.O.S. doit élaborer ses objectifs grâce à un raisonnement logique et doit les définir de manière claire et simple.

Le chef d’agrès doit avoir conscience de l’importance et des conséquences des ordres qu’il va donner en condition opérationnelle.Il doit connaître les cadres d’ordres employés par son chef de groupe lorsqu’il est intégré au sein d’un groupe.

2) Notions de raisonnement tactique

Il s’agit d’un raisonnement par étapes successives : • acquérir un maximum de données sur la situation, • analyser, gérer les données à l’aide de la Méthode de Raisonnement Tactique (M.R.T.) - où, - par où, - contre quoi, - avec quoi, - comment.

3) Les différents ordres

Un C.O.S. doit utiliser les cadres d’ordres adaptés à son niveau hiérarchique dans le but de garantir la meilleure compréhension possible des ordres par ses subordonnés et d’uniformiser la méthode de commandement.

Ainsi, le chef d’agrès doit être capable de comprendre les cadres d’ordres exprimés par le chef de groupe, pour les retranscrire sous forme d’ordre, ou cadres d’ordres, compréhensible par ses subordonnés.

Les ordres utilisés par le chef de groupe sont :

• L’ordre préparatoire (O.P)C’est l’ordre donné au personnel à l’issue de la prise en compte de la mission. Il est utilisé dans le cadre d’un engagement d’un groupe constitué spécifique (F.D.F, C.M.I.C....).

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

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P Personnel grades noms

A Armement

véhiculesmatérielsaffectation du personneldésignation

T Tenue vérification de la tenue de feu et/ou des tenues spéciales

R Radiovérification des postes mobilesaffectation des postes portatifsattributions des canaux et/ou fréquences

A Alimentation autonomie du groupe pendant 24 h (carburant, alimentation, eau)

C Commandement articulation du groupefonctions dans le groupe

D Déroulementnature de la missionphases essentiellesdurée prévisible

R Rendez-vous heure et rendez-vous du groupe

• L’ordre de mouvement (O.M)Le groupe, une fois constitué, recevra un ordre formaté permettant de connaître l’ensemble des éléments nécessaires à son déplacement.

D Direction direction générale du mouvementP Point à atteindre point où les éléments doivent s’arrêterI Itinéraire détermination précise du cheminement

F Formation

ordre de marcheintervalle et vitesseveille radioconsignes en cas de panne

Ces ordres sont, dans la plupart des cas, rédigés et remis à chacun des chefs d’agrès.

• L’ordre initial (O.I)C’est un cadre d’ordre utilisé par le chef de groupe, il s’adresse à tous les chefs d’agrès placés sous son commandement. Exprimé par radio ou à la voix, il leur est transmis en direct ou en simultané ou au fur et à mesure de leur engagement dans le dispositif. Ce cadre d’ordre n’est utilisé par le chef de groupe qu’une fois les réactions immédiates mises en place.

Dès cette étape, il est nécessaire d’établir les objectifs à atteindre.

S Situation « Nous sommes confrontés à ...»O Objectif à atteindre « Nous devons...»I Idée de manoeuvre retenue «Afin d’atteindre cet objectif, je veux...»E

Exécution par ses chefs d’agrès «Adj X, vous réaliserez...»«Sgt Y, mission : ..., moyen...»

C Commandement «Chef, adjoint, transmission...»

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

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• L’ordre de conduiteIl suit la même trame que l’ordre initial et permet d’ajuster les actions entreprises en temps réel en fonction de l’évolution de l’opération et des résultats obtenus par la mise en place des actions commandées par l’ordre initial : • changement de situation, • nouvel objectif, • nouvelle idée de conduite, • exécution, • commandement, • mesures de sécurité afférentes aux manoeuvres.

Les ordres utilisés par le chef d’agrès sont :

• L’ordre initial simplifiéLe chef d’agrès doit s’inspirer du raisonnement tactique du chef de groupe mais de manière simplifiée ; il le mettra généralement en oeuvre lorsqu’il devra s’insérer dans un dispositif.

Le chef d’agrès doit exprimer uniquement ses ordres d’exécution à ses équipiers et non son raisonnement afin d’être le plus concis et le plus efficace possible.

Lorsque le chef d’agrès ne peut pas réaliser seul tous les objectifs qu’il s’est fixé, il doit faire un choix dans la priorité de ses actions en attendant l’arrivée des renforts.

Après la phase de réaction immédiate, le chef d’agrès doit être à même de décrire la situation de la façon la plus complète possible pour définir ses objectifs.

Le cadre d’ordres permettra à l’ensemble des personnels de connaître la totalité des compo-santes de la mission reçue et accroître ainsi l’efficacité des actions à engager et la sécurité collective.

S Situation A quelle situation sommes-nous confrontés ?

M Mission Quels sont les objectifs à atteindre ?Comment vais-je m’y prendre ?

E Exécution Exprimer ses ordres à ses équipiers.S Sécurité Respect des règles de sécurité.

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

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Les cadres d’ordres sont des outils stratégiques permettant de raisonner par objectifs. Ils permettent de :• gagner du temps,• uniformiser les messages,• augmenter la compréhension des subordonnés

Des outils graphiques sont aussi à disposition pour rendre plus aisé la compréhension de la si-tuation et pour permettre au chef de groupe d’attribuer les missions aux chefs d’agrès.La SItuation TACtique (S.I.T.A.C.) est schématisée ; elle comprend le descriptif de la Z.I. et son environnement, les actions en cours et celles à venir.

Les différentes étapes dans le commandement :

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

SERGENT

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Ü

Reconnaissances M. R. T.

RéactionsImmédiates G. N. R.

Compte-rendu au CTA ou au chef de groupe voix, radio.

Ordre InitialSimplifié S. M. E. S.

Compte-rendu au chef de groupe voix, radio.

Ordre initial par le chef de groupe S. O. I. E. C..

ÜÜ

Ü

Ü

Ü

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Ü

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II/ Application du cadre d’ordre par le chef d’agrès

Analyse de la situationEn tant que C.O.S., le chef d’agrès doit, dès son arrivée sur les lieux, procéder à une analyse de la situation en se posant 2 questions : • «A quoi suis-je confronté ?» : nature du sinistre • «Où et par où ?» : Z.I., cheminement.

Des ordres instantanés peuvent être donnés si la situation nécessite des réactions immédiates (sauvetages...).

Les reconnaissances sont prépondérantes pour comprendre la situation initiale.

L’analyse de la zone d’intervention comprend :Dès l’arrivée sur les lieux par une vision globale du secteur, le chef d’agrès devra s’attacher à rechercher les premiers éléments disponibles concernant la zone d’intervention, à savoir :

• Les accès :- déterminer le meilleur accès en fonction du sens de circulation, de la largeur, du tonnage de l’engin et des difficultés possibles (portails, portiques, etc...)

- rechercher la présence ou non de voies engins ou voies échelles ; - d’une manière générale, le premier engin se placera au plus près du sinistre « en premier secours » afin de permettre une action rapide des personnels, no-tamment dans les actions de sauvetage, mais également limiter la longueur des établissements.

• Les bâtiments : - le chef d’agrès doit se renseigner sur : - le type de construction, - type de bâtiment (E.R.P, etc),; - l’implantation par rapport aux autres constructions, - le nombres d’ouvrants praticables (porte, fenêtre, balcon, etc...).

• Les réseaux hydrauliques : - la présence de PI, BI, - les points d’eau naturel, - nature des points d’eau, - caractéristiques (pression, débit), - emplacement et nombre.

Cette partie de l’analyse de la Z.I pourra se faire concrètement sur le terrain et viendra en complément de celle effectuée durant le transit à l’aide des plans parcellaires et divers plans ETARE.

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

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• L’environnement immédiat : Qu’il soit urbain rural ou industriel, la typologie de l’environnement contenant la Z.I devra éga-lement être prise en compte par le chef d’agrès : - topographie des lieux,

- distance et situation des tiers mitoyens, de la population voisine, des cibles potentielles (création d’un périmètre de sécurité),

- limiter la propagation (directe ou indirecte) du sinistre à cet environnement.

• Les conditions météorologiques :Dans certains cas de figures, les conditions météo peuvent avoir une conséquence directe sur l’intervention et l’évolution du sinistre :

- le vent augmente l’apport de comburant et accroît la vitesse de propagation verticale et horizontale. Limite, et parfois même interdit l’emploi des échelles aériennes.- le gel et la neige limitent la vitesse de déplacement des engins. Limitent les pos-sibilités d’utilisation des points d’eau. Rendent difficile l’utilisation des pompes. Limitent la durée d’intervention des personnes. - les fortes chaleurs augmentent la distillation des matériaux combustibles. Augmentent les risques de malaise des personnels (coup de chaleur à l’effort).- La pluie rend glissantes les surfaces.

• La période de la journée : Un départ F.P.T de nuit pour feu d’habitation peut laisser penser à une découverte tardive du sinistre avant l’alerte, des occupant endormis, etc... Des moyens d’éclairage devront être mis en oeuvre pour faciliter l’action des intervenants.

• La période de l’année :Une intervention sur un feu d’habitation en pleine hiver, en période froide, implique probable-ment une maison fermée, plus calfeutrée qu’en été.

III/ Préparation des ordres :

Le chef d’agrès utilise un ordre initial (S.O.I.E.C.) après une reconnaissance complète de la Z.I..

Cependant, il peut appliquer un ordre initial simplifié (S.M.E.S.) si la situation nécessite une réaction immédiate au vue de l’urgence de la situation.

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Cadre d’ordresApplication du cadre d’ordres par le CA

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La manoeuvre de la garde a pour but de : • Réactiver les acquis individuels du personnel, • Utiliser les nouveaux matériels à disposition dans les véhicules, • Acquérir les nouvelles techniques, • Mettre en oeuvre un travail collectif au sein d’un groupe constitué.

Le thème de la manoeuvre doit être simple, réalisable et réaliste.

Le chef d’agrès doit veiller au respect de l’ensemble des techniques opérationnelles réglemen-taires et à la sécurité des personnels.

Un débriefing doit conclure la manoeuvre afin d’apporter une correction aux gestes mal effec-tués et de répondre aux questions des intervenants.

La manoeuvre de la garde

Elle consiste à la rédaction d’une fiche de tâche comprenant toutes les données nécessaires à la réalisation de la manoeuvre de la garde.L’exercice s’effectue en sous-groupe de 3 ou 4 personnes pendant une durée de 15 minutes.Un thème de manoeuvre différent sera donné à chaque sous-groupe parmi la liste suivante : • les tronçonneuses • le lot de sauvetage et de protection contre les chutes : sauvetage d’une victime • les hémorragies • le feu de V.L. au G.P.L.c

Un «rapporteur» par sous-groupe exposera le contenu de la fiche de tâche par rapport au thème donné.

Remplir les fiches de tâches.

Ce travail permet la recherche d’un raisonnement sur la mise en oeuvre d’une méthode de travail.

Exemple de fiche de tâche pour une manoeuvre de la garde :

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE

INTITULE LES TRONCONNEUSES

DUREE

NOMBRE DE PARTICIPANTS

NOMBRE DE FORMATEURS

PRE-REQUIS

DECOUVERTE

DEMONSTRATION

APPLICATION

SYNTHESE

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE

INTITULE

LOT DE SAUVETAGE ET DE PROTECTION CONTRE LES CHUTES : descente d’une victime

DUREE

NOMBRE DE PARTICIPANTS

NOMBRE DE FORMATEURS

PRE-REQUIS

DECOUVERTE

DEMONSTRATION

APPLICATION

SYNTHESE

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE

INTITULELES HÉMORRAGIES

DUREE

NOMBRE DE PARTICIPANTS

NOMBRE DE FORMATEURS

PRE-REQUIS

DECOUVERTE

DEMONSTRATION

APPLICATION

SYNTHESE

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE

INTITULEFEU DE V.L. AU G.P.L.c.

DUREE

NOMBRE DE PARTICIPANTS

NOMBRE DE FORMATEURS

PRE-REQUIS

DECOUVERTE

DEMONSTRATION

APPLICATION

SYNTHESE

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE (correction)

INTITULELES TRONCONNEUSES

DUREE

1 heure

NOMBRE DE PARTICIPANTS 12

NOMBRE DE FORMATEURS2

PRE-REQUIS FI SPP ou FI SPV

DECOUVERTE

Question : - citez les différents organes de la tronçonneuse- citez les règles de sécurité- citez les situations d’utilisation de la tronçonneuse

DEMONSTRATION

L’encadrant s’équipe des E.P.I. spécifiques à l’utilisa-tion de la tronçonneuse. Il effectue plusieurs coupes de bois afin de montrer les possibilités techniques de l’appareil.

APPLICATION

Les participants, en sous-groupe, mettent en oeuvre les différentes tronçonneuses à disposition dans les centres. tout en respectant les différentes règles de sécurité. Après la manipulation, les appareils seront vérifiés et remis en état

SYNTHESELes participants rappellent les consignes de sécurité inhérentes à l’emploi de la tronçonneuse, les condi-tions d’utilisation et les tâches d’entretien.

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE (correction)

INTITULELOT DE SAUVETAGE ET DE PROTECTION CONTRE

LES CHUTES : descente d’une victime

DUREE

1 heure

NOMBRE DE PARTICIPANTS 12

NOMBREDE FORMATEURS2

PRE-REQUIS FI SPP ou FI SPV

DECOUVERTE

Question : - citez le contenu du L.S.P.C.C.- citez les règles de sécurité- citez les situations d’utilisation du L.S.P.C.C.

DEMONSTRATION L’encadrant met en oeuvre un dispositif de descente pour un victime.

APPLICATIONLes participants, en conformité avec le G.N.R., met-tent en oeuvre le L.S.P.C.C. pour le sauvetage d’une victime.

SYNTHESELes participants rappellent les consignes de sécurité inhérentes à l’emploi du L.S.P.C.C., les conditions d’uti-lisation et le reconditionnement du matériel.

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE (correction)

INTITULELES HEMORRAGIES

DUREE 1 heure

NOMBRE DE PARTICIPANTS 12

NOMBRE DE FORMATEURS 1 M.N.P.S.

PRE-REQUIS C.F.S.A.P.S.E. OU P.S.E.1

DECOUVERTE

Question : - citez les risques liés à l’hémorragie- citez les techniques pour arrêter une hémorragie

DEMONSTRATIONLors d’une mise en situation, le M.N.P.S. réalise les différentes techniques, en conformité avec le R.N.C., en utilisant le matériel à disposition dans le V.S.A.V.

APPLICATIONLes participants mettent en oeuvre les différentes techniques lors d’une phase d’apprentissage puis ef-fectuent des mises en situations.

SYNTHESELes participants rappellent les différentes étapes à respecter pour l’arrêt d’une hémorragie avec l’emploi du matériel adapté.

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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FICHE DE TACHE (correction)

INTITULE FEU DE V.L. AU G.P.L.c.

DUREE 1 heure

NOMBRE DE PARTICIPANTS 12

NOMBRE DE FORMATEURS1

PRE-REQUIS FI SPP ou FI SPV

DECOUVERTE

Questions : - citez les risques liés à un feu de V.L. au G.P.L.c- quelle est la procédure d’intervention pour ce type de feu ?

DEMONSTRATION

L’intervenant détaille toutes les mesures de sécurité à respecter (E.P.I, emplacement de l’engin, signes à observer, périmètre de sécurité, descente de l’engin, rôle du conducteur, cheminement du binôme,...) et la manoeuvre d’extinction.

APPLICATIONLes participants réalisent une extinction d’un feu de V.L. «traditionnel» comme s’il s’agissait d’un feu de V.L. au G.P.L.c.

SYNTHESELes participants rappellent les différentes étapes à respecter lors de l’extinction d’un feu de V.L. au G.P.L.c.

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Manoeuvre de la gardeSERGENT

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L’utilisation des radios est prépondérante au bon déroulement des opérations de secours.

Un dysfonctionnement pouvant aller jusqu’à l’échec d’une mission peut être la conséquence d’une mauvaise transmission de messages et entraîner des conséquences juridiques pour le chef d’agrès. C’est pourquoi la totalité des messages radio et téléphoniques sont enregistrées au C.T.A./C.O.D.I.S..

I/ Rappel sur l’organisation

Le but des transmissions est de faire passer une information d’un lieu à un autre.

Une communication permanente entre les équipes sur le terrain et le C.T.A./C.O.D.I.S. est indispensable ; elle est possible par les transmissions téléphoniques ou radio-téléphoniques.

Les transmissions ont pour objectif de rendre compte de l’activité, de demander un renfort, un conseil...

Tous les échelons hiérarchiques ont recours à l’utilisation des transmissions qui constituent le moyen fondamental du commandement et de la circulation des informations.

II/ Le chef d’agrès et la procédure radio

Le chef d’agrès doit parfaitement savoir manipuler les émetteurs-récepteurs comme changer de conférences, augmenter le son, envoyer les statuts...

III/ Les ordres de départ

Les ordres de départ sont émis par le C.T.A., ils comprennent :la nature de la mission,l’adresse de l’intervention,les renseignements collectés au cours de l’appel,les précisions sur le lieu de l’intervention (E.R., manifestation...),les moyens engagés.

Pendant le retour au C.S., le C.T.A. peut engager l’engin sur une autre intervention. Le chef d’agrès doit relever toutes les informations relatives à la mission (numéro, adresse...) et confir-mer son départ.

IV/ L’O.B.D.T de l’Ain

Voir annexe n°1 IPOPS 5 (version mars 2008) : Instruction permanente opérationnelle – O.B.D.T. ANTARES

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Messages en opérationSERGENT

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Le chef d’agrès dispose d’outils tels que les cartes, les parcellaires et les plans E.R. ; il doit être en mesure de les utiliser afin d’acheminer les secours sur les lieux et de préparer l’inter-vention.

I/ Rappel sur les éléments d’une carte

1) Les différentes situations d’utilisation d’une carte

Le chef d’agrès peut utiliser une carte dans un certain nombre d’interventions telles que : • les feux de forêts, • les interventions dans des secteurs où l’on ne dispose pas de plans parcellaires...

Une carte permet de : • localiser le lieu d’un sinistre, • préciser sa position (coordonnées U.T.M., D.F.C.I., polaires, géographiques), • recenser les différents accès ou itinéraires, • évaluer des distances, • étudier une Z.I..

2) La légende d’une carte et les différents éléments consultatifs.

Une carte est une représentation graphique plane, en réduction d’une partie de la surface de la Terre.

Elle est composée de 5 éléments importants: • la légende, • la planimétrie, • le nivellement, • l’échelle, • les coordonnées

La légende, en marge de la carte, est un lexique qui permet à l’utilisateur de la carte de tra-duire les informations qui y figurent.

La planimétrie correspond au relevé des détails dus à la nature et au travail de l’homme. Elle est représentée par un ensemble de signes conventionnels et de code de couleurs : • vert : végétation, • bleu : détails hydrauliques, • noir : planimétrie, toponymie et constructions, • orange/jaune : axes de circulation, orographie (relief), • blanc : prairies, cultures... Le nivellement représente les mouvements du terrain et du relief. Il est représenté par des lignes imaginaires appelées courbes de niveaux.

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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On distingue :• les courbes dites maîtresses (toutes les 5 courbes, plus épaisses et avec une altitude indiquée),

• les courbes dites secondaires (trait fin, sans altitude),• les points côtés et géodésiques (permettent de connaître l’altitude à laquelle on se trouve),

• l’équidistance (différence d’altitude entre 2 courbes de niveaux), • la ligne de crêtes (ligne de partage des eaux), • le thalweg (ligne de rassemblement des eaux),

• l’estompage (ombrage de chaque versant de montagne, permet de visualiser les lignes de crêtes et les thalwegs).

Des courbes de niveau rapprochées indiquent une pente raide.

Des courbes de niveau plus espacées indiquent une pente douce.

Les points cotés indiquent la hauteur d’un point entre deux courbes de niveau et sont expri-mées sous la forme «.68».

Niveau moyen de la mer (N.M.M.)

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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L’échelle est un rapport constant entre les mesures de la carte et les dimensions réelles du terrain.

C’est une fraction dont le numérateur est toujours 1 (représentant une mesure sur la carte) et dont le dénominateur est un multiple de 1. (représentant la distance équivalente sur le terrain)

Par exemple, échelle 1/25 0001mm sur la carte correspond à 25 000 mm sur le terrain, c’est à dire 25 m.

On distingue également les échelles graphiques. On les retrouve en bas de la carte, elles per-mettent d’apprécier la valeur des distances sans faire de calcul.

Les coordonnées correspondent aux éléments qui déterminent la position d’un point par rap-port à un système de référence sur une carte.

Les coordonnées D.F.C.I. (défense de la forêt contre l’incendie),

Le département de l’Ain a opté pour le carroyage D.F.C.I. qui a pour support le système de coordonnées Lambert II étendu.

La France a été quadrillée par 85 carrés de 100 km de côtés portant chacun un code composé de 2 lettres.

Exemple : KD

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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Chaque carré de 100 km est divisé en carré de 20 km de côté (identifiés par 2 lettres et 2 chiffres pairs de 0 à 8).

Chaque carré de 20 km est divisé en carré de 2 km de côté. Ceux-ci sont dénommés de A à L (sauf I et J) pour les abscisses et numérotés de 0 à 9 pour les ordonnées.

Exemple : KD 24

Exemple : KD 24 K7

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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Pour affiner le repérage, on découpe le carré de 2 km de côté en 5 parties.

Les coordonnées polaires Elles contiennent :

• un point de situation connu,• une direction de référence (nord magnétique pour la boussole, nord du quadrillage pour la carte),

• un azimut, • une distance, • un objectif.

Exemple : KD 24 K7. 4

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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II/ Détermination d’un itinéraire

Un croquis d’itinéraire peut être réalisé lorsque les engins ne disposent pas de cartes.

C’est un dessin rapide élaboré à partir d’une carte qui donne les informations essentielles d’orientation.

III/ Parcellaire et outils cartographiques

Les parcellaires correspondent à une cartographie précise des communes à l’échelle 1/5 000ème ; ils détaillent la voirie, le bâti, la défense incendie et les lieux remarquables.

Des plans de zone peuvent compléter les parcellaires, ils comportent des informations supplé-mentaires sur la défense incendie (débit, capacité des réserves, points d’eaux...), l’accessibilité, des consignes...

IV/ Fiches et plans d’établissements (ETA-RE)

Certains établissements jugés sensibles (établissements scolaires, hôpitaux, industries...) par le service prévention du S.D.I.S. font l’objet d’une répertorisation sous forme de documents opérationnels.

Dans le département de l’Ain, l’ETA-RE comporte : • la nature de l’établissement (type, catégorie...), • les risques liés à l’établissement, • les responsables de l’établissement (administratifs et techniques), • la prévision des moyens S.P., • les moyens en eau disponibles et de défense incendie (détection incendie, R.I.A, ...), • les consignes propres à l’établissement, • des plans (géographique, situation, de l’établissement...).

Tous les plans ETA-RE sont élaborés suivant une charte graphique définie afin de privilégier l’aspect opérationnel.Ces plans doivent être étudiés lors de la formation au maintien des acquis et des visites de secteur.

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Emploi des cartes, parcellaires et plans E. R.SERGENT

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Lors d’opérations d’extinction, plusieurs phases se déroulent suivant un ordre chronologique ou simultané. De ces opérations dépendent le bon déroulement et la réussite de l’intervention. Cet ordre chronologique s’appelle la marche générale des opérations qui comprend : • la reconnaissance • les sauvetages et mises en sécurité • les établissements • l’attaque • la protection • le déblai • la surveillance

Sans oublier le reconditionnement du matériel dès la fin de l’intervention.

I/ La reconnaissance

Cette opération consiste à explorer tous les endroits menacés par l’incendie afin :

• d’effectuer sans attendre les premières mesures : - les sauvetages - les coupures du gaz, d’électricité, d’eau.... • de déterminer ce qui brûle (matériaux et volumes), • d’apprécier les risques de propagation, • de déterminer les points d’attaque et les cheminements pour y parvenir, • de déterminer l’effectif et la localisation des victimes,

C’est le chef d’agrès qui effectue la reconnaissance accompagné du binôme d’attaque.

II/ Les sauvetages et mises en sécurité

Les sauvetages sont effectués en même temps que la reconnaissance.

Mission première des sapeurs pompiers sur toutes les interventions d’extinction. Le sauvetage est l’opération visant à soustraire d’un péril direct et imminent, une victime se trouvant dans l’incapacité ou l’impossibilité de s’y soustraire d’elle même.

Ils sont donc effectués en urgence, mais en toute sécurité sans mettre en danger les sauve-teurs et avec tous les moyens disponibles : • Voies de communications existantes , LSPCC , échelles . La Mise en Sécurité consiste à déplacer une personne qui pourrait subir les effets de l’in-cendie, de l’effondrement, en l’accompagnant et en la dirigeant vers une zone de sécurité.

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Marche Générale des OpérationsSERGENT

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3/ Les établissements

Un établissement est la disposition donnée aux tuyaux pour amener l’eau à la lance selon les ordres donnés. Il peut être horizontal, vertical ou oblique (rampant). Ceci en vue de protéger, d’anticiper et de procéder à une attaque. L’emplacement des lances est nommé point d’attaque.

4/ L’attaque

Phase primordiale destinée à abattre les flammes pour enrailler la propagation du feu et abou-tir à l’extinction du foyer. Elle est caractérisée par les messages suivants :

• Feu circonscrit : les lances sont établies aux points d’attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager (minimum de 2 lances établies)

• Sommes maîtres du feu : le foyer diminue d’intensité et on est certain qu’il ne peut plus prendre d’extension dans les limites ou il a été circonscrit.

• Feu éteint : les foyers principaux sont éteints et seuls quelques débris brûlent. 5/ La protection

La protection consiste à limiter les dégâts occasionnés par les eaux d’extinction, la chaleur ou la fumée et les dangers d’effondrement. Elle doit être organisée le plus rapidement pos-sible et si possible pendant la phase d’attaque.

Elle vise à protéger le mobilier ainsi que les objets de valeur qui ne sont pas encore concernés par le sinistre ou par les eaux d’extinction ; en les évacuant à l’extérieur du local sinistré, en les déplaçant ou en les bâchant.

6/ Le déblai

Le déblai est l’opération qui consiste à sortir en dehors du volume concerné par le sinistre, après extinction, tous les matériaux consumés. Les poutres, encadrements de porte et de fenêtre seront grattés afin de s’assurer de leur complet refroidissement.

Le déblai peut être effectué pendant l’extinction pour faciliter celle-ci.

Attention : PORT DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE ISOLANT DURANT TOUTE LA DURÉE DE CETTE OPÉRATION TANT QUE SUBSISTENT DES FUMÉES RÉSIDUELLES ET/OU JUSQU’À COMPLÈTE VENTILATION DES LOCAUX.

7/ La surveillance

Après un feu, des points chauds subsistent et peuvent provoquer un nouvel incendie. Pour évi-ter cela, des sapeurs pompiers peuvent rester sur place avec du matériel d’extinction et de déblai afin d’éviter toute reprise de feu. Des rondes régulières peuvent être envisagées avec un engin d’incendie ou par un sous/officier ou officier avec une VL.

8/ Le reconditionnement

Le reconditionnement est une phase primordiale, puisque la capacité opérationnelle des en-gins et du personnel doit être maintenue après toute opération.

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Marche Générale des OpérationsSERGENT

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La remise en état de l’engin est assurée par : • le chef d’agrès • le conducteur • les binômes

Engins : •Alimentation (carburant , eau) • Nettoyage (Tuyaux , cabine …) • Remplacement du matériel dégradé • Réarmement du matériel Personnel: • Hygiène (Douche, vêtement) • Alimentation (Repas, Eau)

A la fin de l’intervention, le personnel de l’engin doit : • faire le plein de l’engin • en période de grand froid, vidanger la pompe et la L.D.T.

De retour au C.I.S : • répertorier les tuyaux utilisés, les laver, les faire sécher • faire le plein en carburant • réarmer l’engin avec des tuyaux propres • remettre en état le matériel utilisé • signaler tout problème ou incident survenu au cours de l’ intervention • nettoyer sa tenue d’intervention • prendre une douche • changer de tenue • se restaurer si besoin

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Marche Générale des OpérationsSERGENT

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I/ Les panneaux oranges

CODE DANGER

CODE MATIERE (ou N° ONU ou NIP)

Ces panneaux peuvent être placés sur un conteneur, un véhicule. Ils sont positionnés à l’avant, l’arrière ou sur les côtés du véhicule.

II/ Les codes dangers

CODE 1er chiffre = DANGER PRINCIPAL 2° ou 3° chiffre=DANGERS SUBSIDIAIRESX Eau, mousses et sable mouillé interdits0 Absence de danger secondaire2 Gaz Risque d’émanation de gaz3 Liquide inflammable inflammabilité4 Solide inflammable5 Comburant ou Péroxyde organique Favorise la combustion6 Matière toxique ou infectieuse Toxicité7 Matière radioactive8 Matière corrosive Corrosivité9 Dangers divers Danger de réaction violente spontanée

Le doublement du même chiffre (exemple :33, 66,88..)

indique une intensification du danger ( sauf 22, 44 et 99 ).

III/ Les étiquettes de dangers

• Donnent une indication complémentaire sur la nature du danger. • Ils sont placés sur les côtés et à l’arrière des véhicules.

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Les symboles de dangerSERGENT

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60

3172

ÜÜ

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IV/ Les étiquettes de produits commerciaux

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Les symboles de dangerSERGENT

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V/ La procédure opérationnelle

1) Règles de sécurité :

• Retirer bips, téléphone, toute source d’ignition • Tenue de feu + ARI

• Engagement minimum de personnel sous ARI seulement pour les reconnaissances et les sauvetages

• Limiter la durée d’engagement • Se tenir hors du périmètre de sécurité vent dans le dos Prévoir un itinéraire dos au vent

Stationner à 100 mètre avant l’adresse

Effectuer les sauvetages et mises en sécurité

2) Reconnaissance et recherche de renseignement :

• Définir les risques principaux (toxicité, corrosivité, explosivité,pollution (air,eau, terre, etc....))

• Consulter les plaques de danger, symboles, fiches de sécurité • Confirmer ou préciser la direction et la force approximative du vent • Evaluer la fuite

Remontée d’informaton au CTA et demande de renforts

3) Protection :

• établir un périmètre de sécurité à 100 mètres a priori (ou plus sous le vent) 500 mètres si risque d’explosion ;

• établir des moyens hydraulique (rideau d’eau, mousse, ... en fonction du risque) • ARI pour le personnel engagé

Agir sur la fuite pour limiter l’écoulement ou obturer SANS SE METTRE EN DANGER

Etre relayer et pris en charge par les équipes spécialisées et le SSSM

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Les symboles de dangerSERGENT

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I/ Quelques définitions

1) Le débit C’est la quantité d’eau qui s’écoule pendant une unité de temps. Son Symbole est la lettre Q. Il s’exprime en litres/seconde (l/s) ou litres/minute (l/min) ou mètres cube heure (m3/h). Sa formule pour le calculer est : Q = V/t : V étant le volume, t étant le temps.

Exemple

Un FPT a une tonne de 3000 litres. Une LDV de 500 l/min est établie sur ce dernier. Quel est le délai laissé au conducteur pour alimenter son engin avant qu’il ne soit vide ?

Q = V/t donc t = V/Q t = 3000/500 = 6; t = 6 minutes 2) La pression C’est la force exercée par une unité de surface. Pour une force donnée, plus la surface est grande, plus faible est la pression. Son symbole est la lettre P. Elle est exprimée en bar (b). 1 bar correspond à 1 kg/cm2.

Exemple Un promeneur s’enfonce dans la neige poudreuse, alors qu’un randonneur à ses côtés reste à la surface de cette même poudreuse. La masse des deux hommes est la même mais la surface de contact du randonneur est augmentée par ses raquettes. La pression qu’il exerce sur la neige est donc plus faible.

Pression statique C’est la pression de l’eau dans les canalisations et les établissements lorsque toutes les lances sont fermées. Le débit est nul. Sur terrain plat, cette pression est identique de partout.

Pression dynamique C’est la pression de l’eau dans les canalisations et les établissements lorsque les lances sont en manoeuvre. L’eau est en mouvement. Cette pression est différente dans tous les points de ces canalisations et établissements.

Tableau des différentes pressions des lances

LancesDébit (Q) en litres/minute

(L/min)

Débit (Q) en mètres cube/heure (m3/h)

Pression à la lance en bar

(b)

Portée efficace du jet en mètre (m)

Droit DiffuséLDV 250 250 L/min 15 m3/h 6 b 32 m 9 mLDV 500 500 L/min 30 m3/h 6 b 36 m 11 mLDV 1000 1000 L/min 60 m3/h 6 b 40 m 14 m

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Notions d’hydrauliqueSERGENT

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Tableau des pertes de charge pour les tuyaux

Diamètre ( ) du tuyau

Débit (Q) en litres/minute (L/min)

Débit (Q) en mètres cube/heure (m3/h)

Pertes de charge (J) en bar/hectomé-

trique (b/hm)22 mm 58 L/min 3,5 m3/h 2,2 b/hm45 mm 250 L/mm 15 m3/h 1,5 b/hm70 mm 500 L/mm 30 m3/h 0,55 b/hm110 mm 1000 L/mim 60 m3/h 0,28 b/hm

II/ Les pertes de charges

1) Définition

Ce sont les pertes de pression causées par le frottement des molécules de l’eau contre les parois des tuyaux et entre elles. Le symbole des pertes de charge est J. Elles s’expriment en bar par hectomètre (b/hm).

Attention les pertes de charge sont calculées par rapport aux débits nominaux/

2) Lois des pertes de charge

• Elles sont directement proportionnelles à la longueur de l’établissement. Quand la longueur du tuyaux est doublée, elles sont multipliées par 2.

• Elles sont directement proportionnelles au carré du débit. Plus le débit est important, plus elles sont élevées.

• Elles sont inversement proportionnelles au diamètre du tuyau. Plus le tuyau est petit, plus elles sont élevées.

• Elles sont indépendantes de la pression, seul le débit compte.

• Elles varient d’1 bar/10m en fonction du dénivelé (+ 1 b/10m si pente positive, - 1 b/10m si pente négative).

3) Les abréviations

Q : débit en l/minP : pression en barJ : perte de charge en bar/hmPE : pression à l’enginPL : pression à la lanceD : division

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Notions d’hydrauliqueSERGENT

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III/ Résolution d’un problème d’hydraulique à l’aide du tableau des pertes de charges

Exemple

ÉnoncéUn FPT alimente deux LDV 500. La division est placée à 100 mètres. Le débit des lances est réglé à 500 l/min et l’établissement est réalisé conformément au GNR.A : Faite le schéma de l’établissementB : Calculer la pression de refoulement à l’engin à l’aide du tableau des pertes de charges

1) Schéma

A 1000 l/min B

100 mètres 40 mètres C 2 tuyaux

2) Calcul

PR = PE + J AB + J BC + JD PR = 6 + 2,2 + 2,4 + 1 = 11,6 bars

LDVPO: 6 bars Q: 500 l/min

LDVPO: 6 barsQ: 500 l/min

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Notions d’hydrauliqueSERGENT

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Annexe n° 1SERGENT

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Annexe n° 1SERGENT

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Annexe n° 1SERGENT

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Annexe n° 2SERGENT

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Annexe n° 2SERGENT

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