Rapport synthèse du Workshop de l’UNESCO à … · 2016-06-08 · nature et met l’agriculture...

22
APA 4300 «Processus et design» Rapport synthèse du Workshop de l’UNESCO à Marrakech (2004) par : Csilla Pordány-Horváth Professeurs: Philippe Poullaouec-Gonidec et Stefan Tischer

Transcript of Rapport synthèse du Workshop de l’UNESCO à … · 2016-06-08 · nature et met l’agriculture...

APA 4300 «Processus et design»

Rapport synthèse du Workshop de l’UNESCO à Marrakech (2004) par : Csilla Pordány-Horváth

Professeurs: Philippe Poullaouec-Gonidec et Stefan Tischer

2

TABLES DES MATIÈRES Introduction 3 Constats et enjeux du site 4 Potentialités de la palmeraie 7 Paysage rural utilitaire 8 Paysage périurbain transitaire 8 Paysage «paradisiaque» 9 Palmeraie menacée

Simulation rurale 11 Khettaras négligés 12

Développement urbain 13 Simulation de l’expansion urbaine 14 Description de l’intentionnalité du projet 15 Explication du design 17 Mon rôle dans l’équipe 19 Bilan du Workshop 20 Références 22

3

Ce rapport synthèse porte sur le workshop de l’UNESCO tenu à Marrakech, au Maroc, de 25 Novembre jusqu’à le 5 Décembre 2004. Ce travail tient compte des conférences données par les experts et professeurs présents lors de ce workshop ainsi que mes observations et analyses personnelles. Le workshop était une rencontre d’étudiants spécialisés dans différents domaines et provenant de cultures différentes. Tous ayant comme objectif l’analyse des enjeux environnementaux, socioéconomiques et le développement du territoire de la palmeraie dans le but d’en venir à des recommandations pour la préservation à long terme ainsi que de la mise en valeur du territoire. Cette analyse aboutit à un énoncé de stratégies et propose des actions tout en esquissant des intentions de projet. INTRODUCTION La ville de Marrakech possède des atouts culturels autant au niveau de ses bâtiments que de son paysage culturel. Ses atouts incitèrent l’ICOMOS (Conseil Nationale des Monument et des Sites http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/331.pdf) à faire la demande à l’UNESCO de permettre à Marrakech de faire partie de la prestigieuse liste des sites du patrimoine de l’UNESCO. Cette demande fut acceptée le 31 août 1984.

MAROC

N

LEGENDE

Site à l’étude

Oued Tansift N

Figure 1 Figure 2

4

« Fondée en 1070-1072 par les Almoravides (1056-1147), Marrakech fut longtemps un centre politique, économique et culturel majeur de l'Occident musulman, régnant sur l'Afrique du Nord et l'Andalousie. Des monuments grandioses remontent à cette période : la mosquée de la Koutoubiya, la Casbah, les remparts, les portes monumentales, les jardins, etc. Plus tard, la ville accueillera d'autres merveilles, tels le palais el-Badi, la medersa Ben Youssef, les tombeaux Saâdiens, de grandes demeures, etc. La place Jamaâ El Fna, véritable théâtre en plein air, émerveille toujours les visiteurs.» Source : http://whc.unesco.org/nwhc.fr/pages/doc/mainf5.htm CONSTATS ET ENJEUX DU SITE Selon la Convention du Patrimoine Mondial, un «patrimoine culturel» est un monument, un ensemble de bâtiments ou un site ayant une valeur historique, esthétique, archéologique, scientifique, ethnologique ou anthropologique. L’ICOMOS formule même des recommandations et des observations détaillées spécifiquement concernant notre lieu utilisé : « En ce qui concerne les abords de Marrakech, et compte tenu des indications positives du schéma directeur, toute l’attention des autorités compétentes devrait se concentrer sur la nécessité de protéger les plantation dans la palmeraie, la Ménara, les jardins de Bab Djedid et les jardins de l’Aqdal. Toute Modification inconsidérée de ces zones (précisément de routes, construction de pavillons ou de résidences, travaux d’infrastructure, etc.) modifierait à court terme de façon irréversible la physionomie de Marrakech en privant la ville d’un contexte historique et écologique unique. »

Dégradation de la palmeraie en désertification 1-2-3-4

5

Malgré tout ceci, Marrakech est un lieu possédant un développement non contrôlé, non dirigé, non planifié, autrement dit, une évolution au gré des besoins immédiats de la bourgeoisie y habitant et y visitant. La seule planification est trop fragmentée et trop indépendante pour permettre quelconque cohésion. Chaque promoteur d’immobilier y allant de sa propre analyse et de ses propres constructions. Les promoteurs étrangers connaissent bien le potentiel touristique de la ville et ses environs et les exploitent au maximum. Les dix dernières années furent passablement mouvementées pour l’ancienne capitale que fut Marrakech. Les 800 000 habitants cohabitent dans les 3 préfectures et se partageant 16 000 hectares et leurs besoins passent après ceux des promoteurs immobiliers et touristiques. Cette ville bien peuplée regorge de problèmes de pollution et de circulation automobile. Plusieurs sociétés étrangères investissent et s’adonne à la spéculation foncière dans la grande périphérie de Marrakech. Cette spéculation fait augmenter les prix et ne bénéficie pas au gouvernement puisque les Riyads appartenant aux touristes étrangers ne payent pas d’impôt. Le lotissement qui s’en suit augmente la fragmentation et ne promouvoir pas la concertation pour une planification urbaniste et durable.

La médina de Marrakech 1-2-3-4-5-6

6

Cette situation chaotique profite inévitablement au propriétaire foncier mais est très néfaste pour la palmeraie de Marrakech. La palmeraie n’est pas traité comme un patrimoine végétale à conserver mais plutôt perçu comme une parcelle de terre disponible pour le développement touristique. Plusieurs clubs, résidences secondaire de luxe ou complexes touristiques envahissent petit à petit non seulement la palmeraie elle même mais aussi ses besoin en eau. Non seulement ceci est catastrophique pour la palmeraie mais aussi sur les besoins de la population locale et l’écosystème. Un certain cercle vicieux s’installe dans la palmeraie car l’exode rural vient du manque d’eau et le manque d’eau résulte partiellement de l’exode qui crée l’absence de maintient du réseau d’irrigation. Ce manque d’eau ne permet pas à la végétation de survivre, ce qui éloigne les gens et crée de l’exode. Ceci cause une dégradation de la nature et met l’agriculture en péril. Les terrains se vendent, les terres agricoles sont abandonnées. Souvent ces dernières font place à la construction de résidences secondaires et complexes touristiques. Cet exode rural, comme on le voit dans plusieurs pays en voie de développement, crée une immigration massive vers les centres urbains, ce qui cause un débalancement démographique et ces nouveaux habitants urbains se retrouvent généralement sans le sous. Le résultat désolant en est un de deux situations extrêmes se côtoyant; les riches et les pauvres. Autrement dit, il y a n’y a aucune classe moyenne sur le site de la palmeraie à l’étude.

Pâturage dans la palmeraie

Image de la palmeraie

Développement touristique sur le site

7

POTENTIALITÉS DE LA PALMERAIE La palmeraie possède un patrimoine naturel d’une surprenante diversité. Le terme "patrimoine naturel" désigne ici une caractéristique physique, biologique, et géologique exceptionnelle; la flore et la faune menacées, les zones ayant une valeur du point de vue scientifique, esthétique ou du point de vue de la conservation. Notre site est celui qui se mérite le titre d’emblème de la ville de Marrakech. En plus d’être étroitement lier à l’image de la ville la palmeraie a aussi la chance de contenir l’arbre le plus symbolique du monde Musulman. Le palmier est à plusieurs reprises mentionné dans le Coran comme le résultat de l’action du ciel sur la terre : celle-ci est fécondée par l’eau qui descend du ciel et la revivifie : « Nous faisons descendre du ciel une eau bénie grâce à laquelle Nous faisons croître des jardins et le grain que l’on récolte ; et les palmiers élancés aux spathes lamifiés, pour nourrir Nos serviteurs. Par cette eau, nous rendons la vie à une terre morte. C’est ainsi que se fera la Résurrection (Coran L, 9-11)». De plus, le palmier a la capacité de créer de l’ombre pour le sol environnant, ce qui permet à d’autres espèces végétales de croître. Drapeau signe de présence d’oasis au milieu du désert, le palmier et la palmeraie de Marrakech ne sont qu’un exemple démontrant l’incroyable potentiel culturel et rassembleur de notre site. La palmeraie de Marrakech 1-2-3-4

8

La Palmeraie de Marrakech offre un paysage culturel diversifié. Ses caractéristiques physico spatiales (topographie, hydrographie, voirie, parcellaire, configuration et distribution des habitations rurales (douars), etc.) en constituent les composantes les plus immédiatement tangibles, leur lecture ne permet de cerner, au mieux, qu'un état transitoire. Seule une approche intégrée permet d'aller au-delà des apparences. PAYSAGE RURAL UTILITAIRE Notre site possède des jardins agricoles, des khettaras (canaux d’irrigation souterrains) et des séguïas (aqueducs d’irrigation). À l’origine ce site était très fertile et avait l’infrastructure nécessaire pour une agriculture prospère, comme en témoigne les séguïas et les khettaras qui ne sont cependant pas suffisamment entretenu pour fournir l’irrigation et l’eau nécessaire pour un retour à la fertilité. Cette dégradation fit perdre l’attrait au site. Le peuple a perdu le lien utilitaire qu’il avait avec notre site. Les citoyens cependant ont toujours eu un certain attrait pour le site. Autrefois, on y faisait des piques niques, des marches en famille. De plus, on utilisait le palmier pour fabriquer de l’artisanat tel que des paniers ou différents articles fait de palmier. PAYSAGE PÉRIURBAIN TRANSITAIRE Nous avons aussi droit à un site quelque peu transitaire. Ce paysage périurbain transitaire se situe entre la ville et la palmeraie. Les douars, sortent de petite ville très pauvre remplie de petites rues avec plusieurs tentes habitées, y cohabitent tant bien que mal.

Seguïa asséché Khettara délaissé

Terre agricole d’aujourd’hui avec système d’irrigation

Douar : habitations traditionnelles

9

On y retrouve aucune urbanisation ni de gestion long terme. Quelque peu ghettoïque et sans développement social ce lieu ne jouie d’aucune intégration avec la ville avoisinante ou avec la palmeraie. PAYSAGE «PARADISIAQUE» Le dernier aspect de notre site est celui d’un paysage touristique paradisiaque. Une diversité géographique exceptionnelle, comme par exemple le désert, des montagnes avec des sommets enneigées de l’Atlas, de marais, des vergers d’oliveraie, des palmiers dattiers et ainsi de suite, attire les complexes et les circuits touristiques. Ce cadre idyllique profite aux touristes fortunés ainsi qu’à la bourgeoisie locale. Voici une définition publicitaire du Palmeraie Golf Palace qui permet de bien comprendre l’aspect paradisiaque et touristique du lieu : « Ce luxueux 5 étoiles, au pied de l’Atlas, est posé au milieu de la Palmeraie, dans une oasis de bougainvilliers, lauriers roses, rosiers, grenadiers qui donnent à ce lieu le faste des couleurs. Son Golf 18 trous, planté de palmiers, s’étend sur 77 hectares, 7 lacs rehaussent un panorama unique et en fait, ainsi, un des plus beaux parcours international. Vous profiterez également des 5 piscines, dont 2 sont chauffées en hiver.’ Source : http://www.tabarkaevasion.com/asp/maroc/marrakech_palmeraie_golf.asp.

«Installations» touristiques dans la palmeraie

10

On peu facilement imaginer la quantité incroyable d’eau que nécessite l’entretien d’un terrain de golf. Sans mentionner les 5 piscines. Tout ceci dans un lieu qui gère et perçoit l’eau comme une ressource excessivement rare. Tout ce luxe verdoyant est connexe à la palmeraie, les seguïas et les khettaras qui manque mortellement d’eau. Comme mentionné auparavant, ces complexes touristiques ne font pas seulement souffrir la palmeraie en épuisant les réserves d’eau, mais également ils accueillent une clientèle riche, ce qui crée des différences économiques incroyables entre ces visiteurs et les habitants de douars, la population locale.

Contraste entre le «paradis» et la réalité de la palmeraie

Photos de la Palmeraie Golf Palace 1-2-3

Contraste entre les résidences et les douars dans la palmeraie

11

LEGENDE Terres agricoles existantes

Terres agricoles dans 5 ans

PALMERAIE MENACÉE SIMULATION RURALE Les schémas ci-contre simulent un scénario de diminution des terres agricoles dans le futur en tenant compte du rythme des tendances d’abandon et de développement urbain d’aujourd’hui. Conséquemment, on peut remarquer que ces changements apporteront des transformations majeures au sein de la palmeraie ainsi modifiant son visage de façon permanente.

Exemple d’agriculture dans la palmerai aujourd’hui

Terres agricoles aujourd’hui

12

KHETTARAS NÉGLIGÉS La diminution des terres agricoles n’est pas seulement causée par l’expansion urbaine et l’abandon de celles-ci. Mais par le manque d’entretien du système d’arrosage, c’est-à-dire de khettaras et de séguïas. Ceci met en péril l‘agriculture dans la palmeraie. La pollution de ces puis et canaux d’irrigation a grandement contribuer à la dégradation de ceux-ci. La carte ci-contre illustre les vestiges des khettaras dans notre site à l’étude.

Khettaras non utilisés – non utilisables 1-2-3

13

LEGENDE Expansion urbaine future

Expansion urbaine aujourd’hui

DÉVELOPPEMENT URBAIN L’exode rural accroisant, causé par l’abandon des terres agricoles et la vente des terrains due à une énorme spéculation foncière, rend la palmeraie extrêmement morcelée, L’acquisition des terres par des promoteurs locaux et étrangers permet l’implantation de plus en plus de structures touristiques sur le territoire.

Expansion urbaine

14

LEGENDE

Expansion urbaine dans 5 ans Expansion urbaine aujourd’hui

SIMULATION DE L’EXPANSION URBAINE Cette simulation permet de voir comment la ville s’étale dans la palmeraie, ainsi que le développement des structures touristiques. Si l’on n’intervient pas dans peu de temps on risque de perdre ce site emblématique. De plus, la construction dans la palmeraie entraîne la suppression de nombreux palmiers ainsi que le bouleversement de cet écosystème unique.

Construction et sa conséquence

15

DESCRIPTION DE L’INTENTIONNALITE DU PROJET Pour contrecarrer ces problèmes et pour profiter des potentialités de la palmeraie nous avons développé un projet de paysage d’après nos analyses et nos constats. Notre projet permettra d’atteindre trois objectifs majeurs ; neutraliser l’expansion urbaine dans la palmeraie, ouvrir le site à la population Marrakchi et permettre le tissage de nouveaux liens entre la ville et la palmeraie. Nous proposons donc une réorientation des axes de circulation vers l’oued Tansift en utilisant une stratégie interventionniste par bandes verticales qui traverseront le terrain sur toute sa largeur. Le projet propose d’introduire une nouvelle dynamique au sein de la palmeraie, afin de lui injecter un souffle nouveau et de l’intégrer à la ville en tant qu’entité a part entière. Il s’agit de freiner et minimiser l’avancée urbaine en rééquilibrant le rapport de forces. Cette dynamique naît de la mise en relation des éléments constitutifs du site, qui en constituent la force majeure.

Oued Tansift

LEGENDE

Pôle social à redynamiser

Expansion urbaine future

Terres agricoles à préserver Pôle social en phase d’urbanisation- à revaloriser

Prototype de système dynamique

16

L’intervention consiste à revaloriser ce qui subsiste aujourd’hui, en créant un nouveau lien entre le site et la population de Marrakech, acteur jusque là absent. Elle démarrera dans une zone critique aujourd’hui : a la lisière du nouveau pole touristique, en bordure du circuit existant. Les douars existants seront le site d’une activités éducatives et culturelles bouillonnante. Ceci permettra de raviver le lien entre la population de la ville et celle des douars. Ce pole se voudra un lieu de divertissement et d’artisanat. Les innombrables khettaras jadis utilisé pour l’irrigation seront réutilisés selon le besoin. Ils sont pour l’instant en piètre état mais leur réaffectation sera des plus utile pour notre site.

Espace central : Douars requalifiés Espaces satellitaires : Aire de repos et de spectacle Halte et ‘Agro-musée’ Entrée à la Palmeraie

LEGENDE

Espace central – espaces satellitaires Projet de paysage 1 - 2

Zone d’intervention

17

Ces actions verront naître un prototype de système dynamique, qui évoluera progressivement, jusqu'à couvrir et préserver l’ensemble du territoire. Loin de son image vive et dynamique du passe, la palmeraie d’aujourd’hui est un espace désarticule, fige, en proie à une spéculation atroce, et a une dégradation progressive. Bien que perçue comme une image idyllique de papier glace, sa réalité est bien moins dorée, et elle multiple les incohérences et les contrastes frappants. Tantôt berceau du jet-set étranger, tantôt foyer de misère sociale, cet espace subit un développement à deux vitesses, à l’image du pays qui l’abrite. Les terres cultivées feront ensuite l’objet d’une analyse approfondie pour leur permettre de revivre. EXPLICATION DU DESIGN Douars : Les douars seront transformés en « village d’artisanat ». On y retrouvera des ateliers d’artisans, espaces de production, des écoles pour des cours de poterie, de tissage, gravure. De plus, il y aurait des kiosques pour vendre les produits venant des différents ateliers. D’autre kiosque pourraient avoir une vocation de gallérie d’art. Tout ceci permettra la création de café d’artistes et espace intellectuel qui serviront aussi de lieu de rencontre pour les Marrakchi. Plusieurs places publiques à l’air libre permettront la présentation de prestations musicales et théâtrales.

Sensibilisation sur l’héritage agricole – Agro-musée

Douar redynamisé : village d’artisanat

18

A’ A

A A’ Section

Douar redynamisé : village d’artisanat

De plus, les douars transformés seront utiliser pour à des fins agricoles ainsi permettant la préservation des terres arables dans la palmeraie. L’implantation d’un agro-musée qui coordonnerait, entre autres, les visites à travers les khettaras, sensibiliserait les visiteurs non seulement à l’évolution du système d’irrigation, mais également à l’importance de l’héritage rural de la palmeraie. Halte de repos : Espace de rencontre des citadins, ce lieu est conçu pour aspirer au calme et à la quiétude. Culture, artisanat et plaisir des yeux se mêlent dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Véritable havre de paix, ce cadre accueillant réveille les sens et favorise l’échange. Le projet se base sur une requalification des douars. Cette initiative ne pourrait qu’avoir des retombées positives sur la population locale, dans la mesure ou elle entraînerait une participation des autochtones au développement du territoire. Cette implication, bien plus qu’une solution économique positive, suppose une valorisation de la population locale et par conséquent, ouvre le champ à une participation de plus en plus active de la population au développement communautaire.

19

MON RÔLE DANS L’ÉQUIPPE Les différentes contributions au travail d’équipe furent diverses en spécialisation ainsi qu’en intensité. Certains membres possédaient une spécialisation en architecture et en tourisme. De plus, la diversité culturelle était très apparente lors des discussions avec les professeurs lors des présentations et dans la méthode de travail elle-même. Les différents membres de notre équipe avaient des niveaux d’indépendance très différente face au projet. Mon expérience en tant qu’étudiante à l’Université de Montréal me permettait une certaine créativité libre de la contrainte professorale. Ce qui ne semblait pas être le cas des membres issus des universités italienne et marocaine. Ma collègues italienne possédait aucune maîtrise de la langue française ou anglaise et mes collègues marocaine ne parlait ni anglais ni italien. Ce qui ne coupait toute forme de communication entre elles. Ce qui m’obligeât constamment à subvenir au besoin d’interprétation au sein de notre équipe ou avec les professeurs. Ma contribution fut importante tant au niveau créatif que productif. Voici quelques-unes de mes contributions; l’élaboration de la stratégie de l’espace centrale avec des espaces satellites, inclusion d’un focus sociale, l’analyse socio spatiale du site, simulation des projections futures du territoire ainsi que de la production et exécution des présentations. Tout l’aspect de la communication avec les professeurs et lors des présentations fut sous ma direction et mon exécution. Participants du workshop 1-2

20

BILAN DU WORKSHOP Il n’est pas évident de bien cerner toutes les aptitudes et connaissances acquises lors d’un tel workshop. La valeur de cette expérience me sera probablement plus complète lorsque j’entrerai sur le marché du travail. Cependant, il m’est possible d’identifier certaines compétences et ou expérience très pertinentes. L’aspect multiculturel est celui qui me frappe le plus. Les différentes perceptions de l’environnement ou conclusions sur des besoins sont incroyablement influencées par les valeurs et traditions culturelles de la personne. Cette prise de conscience me fut nécessaire pour permettre une analyse compréhensive et juste du paysage. Ces différences culturelles se répercutent aussi sur l’interaction qu’auront les usagers avec leur milieu. Comprendre la symbolique de la palmeraie au sein du peuple Marrakchi m’a permis d’ajuster mes conclusions et recommandations de façon à ce qu’elles soient justes et adéquates. La découverte de la biologie et l’écosystème locale fut d’une extrême importance. Non seulement la situation locale elle-même, mais le processus de découverte et de recherche furent différents. L’information recueillie le fut d’une manière plus axé sur le transfert orale des connaissances que la recherche en bibliothèque et ou sur internet.

21

Tout ceci me permis aussi de bien comprendre les enjeux du territoire et d’y intégrer une vision globale du paysage à l’échelle régionale. Autant sur l’aspect économico sociale, avec l’importance économique et les retombés financiers engendrés par la palmeraie, que sur le développement durable. J’ai aussi pu profiter de la multidisciplinarité présente au sein du workshop. Des points de vue venant du domaine l’architecture de paysage, d’architecture, de l’agronomie et de celui du tourisme se croisaient et se nourrissant constamment.

22

RÉFÉRENCES Figure 1 : http://ftt.free.fr/eng/quoi/images/maroc/maroc_map1.gif Figure 2 : http://dakaraquitain.free.fr/dakar25/operation_benin/carte/maroc.jpg http://whc.unesco.org/archive/advisory_body_evaluation/331.pdf http://whc.unesco.org/nwhc.fr/pages/doc/mainf5.htm http://www.tabarkaevasion.com/asp/maroc/marrakech_palmeraie_golf.asp