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Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas Espagne
RAPPORT DES ECHANGES D’EXPERIENCES DE MEMBRES DES CLOCS
A BUKAVU DU 28 AU 30 NOVEMBRE 2016 ET A UVIRA DU 07 AU 09 DECEMBRE
2016
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas Espagne
1. RAPPEL DES TERMES DE REFERENCE
Le présent projet est une continuation du projet de Monitoring de Protection et Médiation communautaire dans les Communautés Isolées du Sud
Kivu (ECHO/COD/BUD) et du projet transitoire de protection (POINT) qui est axé sur deux priorités exprimés par les bénéficiaires et par le Cluster
Protection (Stratégie 2012 e 2013) en matière de action réactive («responsive action») qui vise à éviter la réapparition des abus, y mettre un terme
et en atténuer les effets immédiats dans un contexte de conflit te que celui de la RDC, en général, et du Sud-Kivu, en particulier.
Les activités du projet s’exécutent dans sept de huit territoires qui constituent la province du Sud-Kivu, à savoir : le territoire de Kalehe, de Kabare,
de Walungu, Uvira, Fizi, Shabunda et Mwenga.
L’objectif général de ce projet est d’Accroitre l’accès aux informations pertinentes liées aux violations des droits humains et les autres secteurs
d'intervention humanitaire et l’objectif spécifique étant d’Assurer une bonne identification des gaps dans le domaine de protection et des autres
secteurs d’intervention humanitaires afin de faciliter une PEC holistique par la communauté humanitaire.
L’un des volets de ce projet est la médiation communautaire, à travers lequel, les communautés bénéficiaires sont appuyées dans la mise en place
des structures communautaires appelées comités locaux d’organisation communautaire. Les membres de ces comités ont été élus par la
communauté et travaillant comme des volontaires bénévoles dans la défense des droits humains dans leurs communautés. Les principales actions
qu’ils mènent, dans le cadre de leurs plan d’action pour la protection communautaire, sont : les médiations comme mode de gestion pacifique des
conflits ; les plaidoyers pour des cas d’abus et de violations des droits humains ; les sensibilisations sur des thématiques liés aux violations les plus
récurrentes avec des messages clés sur des comportements à adopter ou à ne pas adopter soit par les populations, soit par les autorités, en se
basant sur les différents textes légaux tant nationaux qu’internationaux en la matière ; et les référencements des victimes de violences physiques.
Toutes ces actions sont menées avec la collaboration étroite des autorités locales, premiers responsables de la protection des populations.
2. OBJECTIFDE L’ACTIVITE
L’objectif général de cette activité était de réunir les membres des clocs ensemble, afin qu’ils puissent partager leurs expériences sur le travail
qu’ils font dans leurs communautés respectives, de s’inspirer des exemples de ce qui a bien marché chez les autres pour planifier des actions de
plaidoyers, médiation, sensibilisation et référencement dans le but d’essayer des nouvelles stratégies, tout en restant dans le contexte spécifique
de chaque communauté.
Les objectifs spécifiques de cette activité étaient de (d’) :
Dégager les bonnes pratiques et les leçons apprises identifiées dans les actions des clocs : Les actions de protection (plaidoyer) entreprises par les autorités locales civiles suite aux demandes du CLOC. Les actions de médiations menées liées à des cas d'incidents de protection médiables et liés ou aboutissant à la satisfaction des
parties. Les sensibilisations sur les différentes thématiques développées dans les communautés, les méthodes utilisées pour les
sensibilisations. Les référencements des victimes des violences physiques auprès des structures de prise en charge.
Proposer des recommandations concrètes pour ce qui n’a pas bien marché dans la mise en œuvre des PAPC en termes de réponses aux
menaces identifiées. Identifier les besoins communs aux clocs de mêmes axes et définir des actions en synergie pour les plaidoyers, les médiations, les
sensibilisations, déterminer les cibles de ces actions et la période d’exécution. Identifier les améliorations à la vie quotidiennes des femmes, hommes, jeunes filles et jeunes garçons que le projet a apportés dans les
communautés bénéficiaires.
3. METHODOLGIE
Les membres des clocs de différents axes, avec des réalités différentes se sont rencontrés afin de partager
leurs expériences respectives basées sur la réalité du milieu sur leur participation active dans les actions de
médiation, plaidoyer, référencement et PEC, sensibilisation. Partagent tour à tour les bonnes pratiques et les
leçons apprises lors de la mise en œuvre des PAPC à travers les actions entreprises par les clocs en
interaction avec les autorités locales.
Ils proposeront des recommandations afin d’améliorer les actions dans les différentes activités des clocs pour
plus d’impact dans les communautés.
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Financement : Caritas EspagneLe staff du siège guidera les séances à travers un guide qui orientera les groupes mais c’est un ou deux membres de chaque groupe qui
dirigeront les travaux des groupes. Un secrétaire sera nommé parmi les participants et sera chargé de faire le rapportage journalier des
activités et sera toujours complété par les autres participants.
4. ACTIVITES PLANIFIEES
Une équipe quittera la base de Bukavu et appuiera techniquement les membres des clocs pour bien mener ces activités. Les dites activités
dureront deux journées dans chaque site. Ces activités incluront des discussions, des débats, des jets de questions-réponses, des simulations
de situations concrètes, des travaux en groupe.
5. PARTICIPANTS
Ont participé à cette activité : 40 membres des clocs reparties en deux groupe. Un groupe s’est réuni à Uvira et un autre à Bukavu. Les
participants provenaient de Mwenga (Isopo, Mizulo, Kalele), Marungu (Marungu, Kahololo, Kitembe), Bunyakiri (Mulonge, Mubuku), Walungu
(Lubimbe, Irega, Chulwe), Nindja (Ihembe, Iregabarhonyi), Burhinyi (Buhogo, Itudu, Ntondo Marungu (Rubuga, Kitoga), Bijombo (Masango,
Kahuna, Kagogo), Kilembwe (Kabiluga, Kilembwe centre, Kayumba), Fizi (Mikenge, Lumanya), Kalonge (Chaminunu, Chibinda, Mule,
Chifunzi), la facilitation était assurée par la Responsable de Médiation, la modération journalière était assurée tour à tour par les participants.
6. DATE ET LIEU DES ACTIVITES
Bukavu : Du 28 au 30 novembre 2016
Uvira : Du 7 au 09 décembre 2016 au lieu du 1er au 03 décembre 2016. Les dates pour la session d’Uvira ont été repoussées suite aux
embuscades qui ont eu lieu à cette période dans les moyens plateaux d’Uvira et qui ont perturbé le programme des membres des clocs en
provenance des hauts plateaux d’Uvira. Les routes étaient inaccessibles suite à l’insécurité qui y prévalait en ce moment là.
7. ACTIVITÉS REALISEES
Toutes les questions, objets des échanges, ont été débattues en groupe de
travail. Après chaque débat en groupe, un exposé en plénière était suivie
d’un débat pour une compréhension commune et d es conclusions
communes.
a. Dégager les bonnes pratiques, les difficultés et les leçons apprises dans la mise en œuvre des actions de plaidoyer,
médiation, sensibilisation et référencement
Les principales bonnes pratiques relevées par les participants
Mediation
- Dans un processus de médiation, le lancement des invitations écrites avec sceau CLOC accroît la crédibilité, la confiance et la confidentialité vis-à-visdes parties au conflit
- Une identification minutieuse des parties en conflit pour plus de précision sur les parties liées directement ou indirectement au conflit s’avère êtreune étape primordiale dans un processus de médiation. Lorsque les parties liées indirectement (main invisible) dans un conflit, ne sont pasidentifiées, la réussite de la médiation n’est pas très garantie.
- Laisser aux parties la latitude de fixer le rendez-vous pour les prochaines séances est un signe de respect pour leur dignité. - Lorsque les tensions ne sont plus élevées, le fait de donner la possibilité aux parties de se parler entre elles sans une tierce personne une étape
nécessaire dans la recherche d’une solution intermédiaire. - L’utilisation de la fiche de médiation lors de chaque séance et sa signature par tous les participants à la séance est un moyen efficace qui limite les
possibles contestations lors des séances ultérieures. - La descente sur terrain dans un processus de médiation pour un conflit foncier est une nécessité pour la compréhension du litige. - La signature d’un accord, écrit dans une langue connue par les parties est très important pour le suivi du respect des accords établis par les parties.
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas EspagneSensibilisation
- Le choix des sujets de sensibilisation après un renforcement de capacité, une analyse approfondie des violations récurrentes des droits
humains, des cibles, des auteurs, des villages les plus touchés dans les communautés.- Le choix des jours des sensibilisations : dimanche par exemple, car il possible de rencontrer plusieurs personnes à la fois ; les jours de
vaccination ou de la consultation prénatale pour certaines thématiques dont la cible sont des femmes, là les sensibilisations se font dans
les structures médicales car les femmes y sont présentes pour la vaccination des enfants ou la Consultation Prénatale; les jours qui ne
sont pas jours des grands marchés ; - La mixité des équipes des sensibilisations a permis l’épanouissement des femmes et à bannir certains préjugés tel que « les femmes ne
doivent pas parler en présence des hommes ». - L’information préalable des séances de sensibilisation aux autorités locales et la demande de leur implication a permis une forte
mobilisation des participants.- L’utilisation des livrets, des bandes dessinées, des modules pour illustrer certains sujet ont permis une meilleure compréhension surtout
sur les thématiques sur les violences sexuelles, les droits humains. - Les sensibilisations à travers les diffusions des tables rondes entre populations et autorités locales ont contribué au renforcement de
bonnes relations entre autorités et populations. - La traduction des outils de sensibilisation en langue locale a permis un accès facile à l’information pour les populations surtout pour
celles avec un niveau d’étude moins élevé et qui ne peuvent ni lire, ni comprendre le français.
Plaidoyer
- Dans la planification des actions de plaidoyer, les synergies avec d’autres structures de défenseurs de DH, des associations locales, d’autres acteursinfluents, et les autorités locales civiles permettent d’aboutir à des meilleurs résultats que lorsque le plaidoyer est fait seulement par le cloc. Exemple : (1) à Irega où le cloc et l’association SYDENI (Syndicat de Nindja) et AJEDELU (association des jeunes de Luhago) ont obtenu la libération
d’un membre de la société civile Luhago accusé d’avoir hébergé un membre du groupe armé RM chez lui, (2) à Buhogo le cloc avec société civile dans
un plaidoyer auprès du commandant FARDC pour lever de la décision que les ressortissant de Buhogo ne fréquentent plus le marché de Kilungutwe,
pour raison que leur groupement était bastion des FDLR, plaidoyer réussi, (3) à Chulwe : enlèvement d’un jeune garçon pour transport des
munitions, plaidoyer avec syndicat des enseignants de son école au commandant Régiment et au commandant S2 (renseignement), heureusement
l’enfant s’est échappé suite aux crépitements des balles lors des opérations à Busolo. (4) A Iregabarhonyi, cloc avec chefs de villages dont les enfants
sont associés au groupe armé RM, plaidoyer en délégation auprès des RM blaise et Lukoba pour demander de déposer volontairement les armes,
arrêter violations de DH et libérer les enfants associés au groupe armé (en cours). - L’analyse préalable de la volonté et de la capacité des acteurs (primaires, mandatés et clés), des solutions permet une bonne
planification du plaidoyer car clarifie la cible du plaidoyer et donne des éléments importants sur la stratégie à adopter, les alliances à
nouer et les recommandations à faire. - Partage des rôles entre les membres du cloc lors d’une action de plaidoyer permet de gagner de l’estime, du respect, la confiance
auprès de la cible du plaidoyer car il trouve de la cohérence, du sérieux et de l’harmonie dans l’action du cloc. - L’identification de la violation, des victimes et des conséquences qu’elle cause sur celles-ci est une étape nécessaire pour une action de
plaidoyer car permet entre-temps d’identifier les documents de référence applicables à la question. - Le recours auprès des autorités locales civiles en suivant leur hiérarchie, ayant la légitimité et garant de la protection des populations,
dans les actions de plaidoyer visant les groupes armés est une bonne stratégie dans certaines communautés qui permet d’éviter les
représailles ciblées, visant les membres des clocs et/ou leurs familles.
Référencement
- L’identification préalable des structures de prise en charge et celles dotées des Kit pep, des prestataires formés est très important pour
une meilleure orientation des victimes. - Ecoute active des victimes, surtout celles de violences sexuelles par la personne du même sexe qu’elle pour mettre la victime en confiance et
l’amener à s’exprimer librement. - La vulgarisation des services de prise en charge lors de sensibilisation a permis aux populations d’avoir des connaissances sur les
prises en charge autre que médicales et quel est le rôle de chacune (psychosociale, juridique, réinsertion sociale).- L’orientation des victimes aux services de PEC et non l’imposition est un signe de respect de la dignité pour la victime et lui réaffirme
son droit de participation à une décision la concernant.
Renforcement des capacités par Caritas
- Les formations reçues de la Caritas ont permis de renforcer les capacités des clocs dans les thématiques clés de leur travail. - L’octroi des modules de toutes les formations reçues, à tous les membres des clocs a été important pour une restitution efficace lors des
sensibilisations.
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Financement : Caritas Espagne Les principales difficultés rencontrées
- L’absence d’un local approprié pour mener des actions des clocs - Faible connaissance du régime foncier et des mécanismes fonciers d’acquisition des terres- Absence des lances voix lors de sensibilisation de masse dans les Eglises, les marchés- Absence de radio communautaire et manque de signal radio dans certaines communautés- Faible application des lois par les autorités malgré qu’elles les possèdent- La communication avec certains groupes armés surtout dans les hauts plateaux d’Uvira (Bijombo) demeure difficile et pourrait entrainer
d’autres violations de DH pour les personnes qui font du plaidoyer, même pour les autorités locales.- L’absence des kits pep dans les structures médicales- L’abandon de certains membres des clocs qui ont bénéficié des formations- Certains membres des clocs avaient des difficultés à utiliser les modules en français car limités par l’insuffisance d’instruction
Les leçons apprises dans la mise en œuvre des actions
- Cette absence de local pourrait constituer dans certaines circonstances un risque de perte de
l’indépendance des clocs vis-à-vis des leurs bienfaiteurs lorsque ceux-ci sont impliqués dans
un conflit ou une violation de droits humains mais aussi un risque pour les parties au conflit de
ne pas se sentir de s’exprimer dans certains endroits.- Lorsque le cloc n’est pas assez outillé en termes de connaissance juridique sur le système
foncier en milieu rural, certains conflits sont difficiles à gérer et le résultat positif dans le
processus de médiation est incertain. - Lorsque la voix du sensibilisateur n’arrive pas au fond de la salle, surtout celle des femmes, il
ya du bruit produit par les participants du fond de la salle qui déconcentre toute l’assemble et rend la séance moins intéressante.- Cette absence de radio communautaire et/ou manque de signal radio dans certaines communautés rend la diffusion des tables rondes
inaccessibles à certaines communautés et par conséquent ne permet pas une large diffusion de l’information en rapport avec les tables
rondes, les spots éducatifs. Des recommandations ont été formulées à ce sujet dans la rubrique des recommandations. - Certaines autorités locales ont aussi un niveau moins élevé d’instruction et les lois à leur disposition sont rédigées en français et pas en
langue couramment utilisée par ces autorités. Cela rend difficile la communication avec le cloc lorsqu’il faut faire référence aux lois. - La voie la plus autorisée pour des plaidoyers auprès des groupes armés demeure les chefs locaux, bien que parfois aussi victime de
représailles. Le rapportage d’incident lié à un plaidoyer doit toujours être fait pour un suivi par des structures appropriées auprès des
auteurs. L’exemple le plus récent est celui du chef local de Kagogo qui a été libéré après plusieurs tentatives de plaidoyer à différents
niveaux. - Lorsqu’un membre du cloc, déjà formé, abandonne, le cloc a l’obligation d’en informer le chef d’antenne pour que la Caritas voit dans
quelle mesure faire bénéficier son remplaçant des formations ultérieures. Le recyclage s’avère dès lors important face à ce
renouvellement continuel des membres des clocs. - Lors de la planification des sensibilisations, s’assurer que les intervenants, membres des clocs ont bien préparé la matière, dans la
langue de leur choix, en se référent aux modules et que ceux qui n’ont pas été capables d’utiliser les modules en français ont quand
même participé à la préparation pour être au même diapason que les autres.
b. Identifier les besoins communs aux clocs de mêmes zones, identifier des actions communes à mener pour mettre fin aux
violations communes identifiées
Le deuxième jour des séances d’échange d’expériences a été consacré à l’identification des besoins communs, en termes de violations de
droits humains les plus récurrentes et dont les clocs des mêmes axes seraient victimes. Cette activité a été menée dans le but, non seulement
de faire ressortir des violations communes aux clocs de mêmes axes, mais aussi et surtout d’identifier des actions communes que peuvent être
menées en synergie par ces clocs, avec un accompagnement habituel mais très actif de la Caritas.
Pour ce faire, des groupes de travail ont été organisés et ces groupes réunissaient chacun des clocs de mêmes axes présentant des
caractéristiques communes en termes de violations de droits humains, avec les mêmes auteurs. Les conclusions des groupes de travail ont été
discutées en plénière, avec l’appui des autres participants afin d’enrichir le plan proposé par chaque groupe pour la lutte contre ces violations
de droits humains.
Ainsi, chaque groupe a ressortie ses conclusions dans un tableau, sous forme de plan d’action avec 3 à 5 violations, leurs auteurs, les
victimes, les actions à entreprendre, avec qui, auprès de qui, quand, avec quelle ressource et à la fin, chaque groupe précisait la date de
l’évaluation des actions proposées.
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas Espagne
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
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Axe Violation Auteurs Victimes etcirconstances
Lieux Moment Action à mener Avec qui Auprès de qui Quand Evaluation
FIZI Taxes illégales (Itulo dans lescarrés miniers, demande
des savons ou autres chosesdans les marchés)
Chefs locaux Creuseursartisannaux etcommerçants
Carrés miniers (Mkera, Filon 14,Maenda), marché (Kichula,
ndayobera, Makutano, Kibiba,Kalingi)
Chaque jour du marché(lundi, mercredi, vendredi
et samedi)
Avoir la nomenclaturedes taxes au niveau du
secteur et les personnesautorisées de percevoir
les taxes Plaidoyer auprès du chef
de groupement et chefsde secteurs
Chefs de cellule,les présidents
descommerçants
Chefs des groupementset de secteurs
mi-janvier2017
Février2017
Barrières payantes FARDC, Mayi-mayi Alleluia,
GuminoSemahungure
Population et lescommerçants
Sembe-Mukera par les FARDC,Mukera-Kangula par les FARDC,
Mulima-Minembwe par FARDC, mayi-mayi Alleluia, Kalingi-Mikenge par leGumino, FARDC, Kipupu-Keseke par
les Mayi-mayi Zelambuma etIshibwela
Chaque jour et surtout lesjours des marchés
Plaidoyer Les chefs delocalités, les
chefs desecteurs et les
vieux sages
Cdt FARDC de l’entité,cmdt Mayi-mayi et
Gumino
Fin janvier2017
Mars 2017
Arrestation arbitraire PNC La population Hauts et moyens plateaux deMinembwe
A tout moment Plaidoyer Chefs de localité,asbl ADCI
Cdt PNC Minembwe Mars 2017 Mai 2017
MARUNGU
Barrières payantes FARDC, Mayi-mayi, locals
defenses
Population,commerçants et
passagers
Chemins vers le marché de Kahungwe( mayi-mayi Mahoro, locals defense
Nzeyimana, FARDC), de Runingu(FARDC), Buzukye (FARDC), Rubanga
(Locals defenses Nzeyimana),Kashengo (Locals defenses
Nzeyimana, sur la rivière Luberizidans la localité de Bijojo) , Kitoga( Mayi-mayi Mahoro) et Rubuga
( Mayi-mayi Mahoro)
Lundi, mardi, mercredi,jeudi et vendredi
Plaidoyer, sensibilisation,dénonciation
Chefs delocalités, PNC,ANR, les asblALPDH, ADIR,ADHP, AEDD,
CROIX ROUGE,CICR
Cmdt FARDC, Mayi-mayiet locals defenses
Janvier 2017 Mars 2017
Mariage précoce Civils Filles et garçons demoins de 18 ans
Dans tous les villages Tout moment Sensibilisations, dialoguesintercommunautairesavec tous les leaderscommunautaires afin
d’avoir un acted’engagement dans lecadre de prévention.
Cloc Population Février2017
Mai 2017
Vol des bétails Groupes arméset les civils
Population Dans tous les villages Tout moment Sensibilisations etplaidoyer
Cloc et chefs deslocalités
Groupes armés etpopulation
Janvier 2017 Avril 2017
BIJOMBO Barrières payantes FARDC, mayi-mayi Vincent,
localsdefenses
Population Bijombo ( Gumino), Kateja (Mayi-mayi Vincent), Commune (Gumino),Nyarubira ( Mayi-mayi Pembwe wa
Kateja) , Rugomero (Pembwe waKateja).
Chaque jour Plaidoyer, sensibilisation Chefs des localités Cmdt FARDC à Luhaha,cmdt mayi-mayi à
Masango, cmdt Gumino
Janvier 2017Fin février 2017
Extorsion des biens FARDC, PNC,Mayi-mayiVincent,Gumino
Population Kajembwe, Katanga, Mitamba,Masango
Chaque jour Plaidoyer, sensibilisation Chefs des localités,sages desvillages
FARDC, Mayi-mayi,Gumino, PNC
Février2017
Mars 2017
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas Espagne Mariage précoce et forcé Parents Jeunes garçons et
jeunes fillesBijombo Tout moment Plaidoyer, sensibilisation,
dialoguesintercommunautairesavec tous les leaderscommunautaires afin
d’avoir un acted’engagement dans lecadre de prévention.
Chef degroupement,
chef de localitéet sages
Chef de groupement, chefde localité, population
Janvier 2017 Fin février2017
KALONGE Barrières payantes FARDC, chefde
groupement
Popualation en casde voyage et lesjours de marché
Mahema (FARDC et groupement),Caminunu (FARDC), Nguliro (FARDC),
Cibinda/Bugaru (chef de village)
chaque jour et chaque lundià Bugaru, jour du marché
Plaidoyer Société civile,autorités
ecclésiastiques,caritas
Chef de groupementKalonge, Major FARDC à
Cifunzi
Janvier 2017 Fin mars2017
Arrestations arbitraires PNC Population civile Dans tout Kalonge N’importe quand Plaidoyer Société civile,chefs desvillages
Cmdt PNC Kalonge Février 2017 Avril 2017
Viol et mariage précoce etforcé
Parents, civils,FARDC,
groupe armé(Raïa
Mutomboki)
Femmes, filles etgarçons
Tout Kalonge N’importe quand Sensibilisation etdénonciation, journée
familiale (séanced’animation en présence
d’un chef village, aucours de laquelle on
traite des questions oudes maux de la société)
dialoguecommunautaire entreles parties prenantes
dans le cadre desmariages précoces et
forcés, plaidoyer
Les associationslocales : ASM,GDH, CEFK, les
chefs desvillages, les
autoritésreligieuses
Communauté, plaidoyerauprès du Major FARDC
à Cifunzi
Janvier 2017 Avril 2017
Mwenga Barrières payantes FARDC Population deMizulo, Mulambozi,
Itombwe, Isopo,Butezi, Kababile
Ku réseau, Kababile, Mizulo près dutombeau du Mwami
Chaque jour Plaidoyer Chefs delocalités, chefs
de groupementsde Bashimwenda
I et II
Cmdt FARDC Mizulo etIsopo
Janvier 2017 Fin février2017
Travaux forces FARDC Population deNgando, Mizulo,Isopo, surtout les
jeunes gens
Ngando, Mizulo, Isopo Tous les jours, surtout lesjours de rélève
Plaidoyer Chefs deslocalités, chefs
desgroupements,société civile,
sages
Cmdt FARDC Ngando,Mizulo, Isopo
Février 2017 Mars 2017
Arrestation arbitraire,accompagnée d’extorsion
des biens et traitement desdétenus.
PNC Population deNgando, Mizulo,
Isopo
Ngando, Mizulo, Isopo N’importe quel jour Plaidoyer Chefs deslocalités, chefs
de groupement,société civile,
sages
Cmdt PNC Mwenga,Ngando, Isopo
Mars 2017 Avril 2017
KILEMBWE
Travaux forcés (salongomatatizo)
FARDC :général
SIKATENDASHABANI
La communauté Kilembwe-Maïndombe Chaque jeudi Plaidoyer Les chefs desgroupements et
Caritas
Lui-même Janvier 2017 Fin mars2017
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas EspagnePillage Mayi-mayi
Mulumba Commerçants,
passagers,communautés
Kilembwe, Kayumba, hautsplateaux
Au moment opportun Plaidoyer Chefs desgroupements
Kayumba,Mutabili, asbl
ACOPI
Mulumba Janvier 2017 Fin février2017
Extorsion des biens, à lasuite d’une arrestation
quelconque.
PNC, chef deposte
d’encadrement
administratif,ANR
Communauté Dans leurs bureaux à Kilembwe Chaque jour Plaidoyer Les présidents del’axe Kilembwe,
société civile
A eux-mêmes Janvier 2017 Fin mars2017
BUNYAKIRI
Barrières payantes FARDC Surtout les femmescommerçantes de
Mubuku etMulonge
A l’entrée du marché Karasi àMubuku, Fumya à Mulonge
Jours de marchés :vendredi, samedi, dimanche
à Fumya
Plaidoyer Société civile,Caritas, autorités
locales
Auprès du commandantFARDC de Karasi et de
Fumya
Février2017
Avril 2017
Taxes mal définies Taxateurs dela chefferie
Les commerçants deMubuku et
Mulonge s dans lesmarchés et sur les
barrières
Dans les marchés Karasi à Mubuku,Fumya à Mulonge
Jours de marchés :vendredi, samedi, dimanche
à Fumya
Plaidoyer Société civile,Caritas,
fédération descommerçants
Chef de chefferie Buloho,chef de groupement
Mubuku
Janvier 2016 Avril 2017
WALUNGU
Mariages forcés Les parents Surtout les jeunesfilles
Dans les familles à Chulwe, Luhago,Lubimbe
Souvent après une grosse, Sensibilisation à traversun débat
communautaire où lesautorités et les parents
vont s’engager, par écrit,à s’impliquer dans la
lutte contre les mariagesforcés en dénonçant,
réprimant des caséventuels
Sociv,Association
SIDENI
Parents et autoritéslocales
Février2017
Avril 2017
Barrières payantes FARDC ettaxateurs dela chefferie
Surtout lescommerçants
A Chulwe et Lubimbe sur la route quimène vers Kimbili, à Luhago/Lubuhu
près du marché
Samedi jour du marché deLubuhu, mardi jour demarché de Kankinda
Plaidoyer pour la levéede ces barrières
Sociv, SIDENI,Caritas
Commandant régimentbasé à Nyamarhege,chef de chefferie de
Nindja
Février2017
Mars 2017
BURHINYI Taxes illégales Taxateurs exigentles taxes du
marchémême encours de
route
Passagers,commerçants deBuhogo, Itudu,
Ntondo
Sur différentes rue vers Chondo, auchef lieu Birhala axe Twangiza, vers
Ruvunge et Kilungutwe
Surtout samedi (jour demarché de Tchondo),
dimanche (jour de marchéde Birhala, mercredi (jourde marché de Ruvunge),lundi (jour de marché de
Kilungutwe)
Plaidoyer au près del’autorité de la chefferieen charge de taxation,
au près du chef dechefferie
Chef d’antenne,société civile,
comité descommerçants
Chef de chefferie et sonadministration en
matière de taxation
Février2017
Avril 2017
Arrestations arbitraires pourdettes
PNC souscommissariat
dans lachefferie de
Burhinyi
Population deBuhogo, Itudu,
Ntondo
Dans les villages, à domicile Tous les jours Plaidoyer pour stopperces cas d’arrestation
Chefs degroupement,
Intersos, Sociétécivile
Commandant PNC basé àBirhala
Février 2017 Avril 2017
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas EspagneNINDJA Barrières payantes FARDC Passagers et Surtout
commerçantsd’Ihembe etIrebarhonyi
A Kabona, Bitara, Kamuke Tous les jours mais surtoutles jours de marchés
Plaidoyer pour la levéede ces barrières
Chefs dechefferies et de
groupement
Commandant FARDCbasé à Kabona
Février 2017 Avril 2017
Arrestations arbitraires etextorsion des biens y
afférent
PNC et ANR La population maissurtout les jeunes
présumésappartenir augroupe armé
A Ihembe et Iregabarhonyi Tous les jours mais surtoutles jours de marchés
Plaidoyer pour stopperces actes d’atteinte aux
droits humains
Chefs devillages et degroupement,
chef de chefferie
Commandant PNC etchef de poste ANR
Février 2017 Avril 2017
Bukavu/Uvira/Kasongo Projet de monitoring de protection et multisectoriel dans les zones isolées du Sud-Kivu
Financement : Caritas Espagne
c. Faire part des améliorations dans la vie quotidienne des hommes, femmes, jeunes filles et jeunes garçons observées dans les communautés suite aux actions des clocs
- Dans l’axe Walungu, dans les marchés de Kankinda, Mugogo, après la table ronde sur les taxes légales et les recommandations qui ont
été adressées au représentant du chef de chefferie, il se remarque une nette amélioration dans l’identification des taxateurs reconnus
par la chefferie, à travers le port de macarons d’indentification (Cloc Chulwe, Irega, Lubimbe). - Dans toutes les communautés, surtout à Chibinda (Kalonge) bastion du groupe armé Raia Mutomboki, la population ne recourt presque
plus aux forces et groupes armés dans le règlement de leurs conflits. Après une forte sensibilisation sur les avantages de la médiation et
le rôle que les clocs jouent dans la gestion pacifique des conflits.- A Mule (Kalonge) : la PNC n’érige plus jamais des barrières payantes, après la diffusion des émissions (tables rondes) sur les taxes
légales. - A Kahololo, après les sensibilisations sur les droits des enfants, il s’observe de moins en moins des enfants commis à la garde des
bétails. - A Lumanya : depuis la sensibilisation sur les droits de détenus, désormais, les visites aux personnes détenues ne sont payables. - Antenne Walungu (Chulwe, Irega et Lubimbe) : lever des barrières payantes et interpellation du commandant FARDC de Chulwe ; arrêt
des travaux forcés « Salongo » dans les camps militaires FARDC après plaidoyer du cloc. - A Kayumba, après plaidoyer du cloc pour la levée des barrières payantes, le nombre des barrières est passé de cinq à zéro.- A Isopo, après plaidoyer du cloc pour la levée des barrières payantes, le nombre des barrières est passé de quatre à deux.
d. Formuler des recommandations pertinentes pour une mise en œuvre efficace et efficiente des PAPC et des actions des clocs
- Mettre en place un mécanisme pour s’assurer que les Feedback des actions de plaidoyer menées au niveau local et provinciale
(Cluster) sont donnés aux clocs- Appuyer les clocs dans l’acquisition d’un local propre aux activités communautaires afin de limiter autant que possible le risque de perte
d’indépendance par les clocs, vis-à-vis des particuliers et des autorités locales « bienfaiteurs ». - Mettre à la disposition des clocs plus d’outils de sensibilisation, traduit en langue local, sur les droits des personnes arrêtées et en
détention.- Appuyer les clocs dans les actions de renforcement des relations entre population et autorités locales à travers les tables rondes afin de
permettre la Rédevabilité et les discussions franches entre parties prenantes dans la protection des droits humains- Si possible, faire la traduction des modules et outils à la portée des clocs, en langue locale pour faciliter l’accès par toutes les couches
sociales- Associer certains leaders communautaires aux renforcements de capacités des clocs pour qu’ils répliquent aux autorités locales ou
impliquer directement les autorités locales dans le renforcement des capacités à travers leurs hiérarchies (PNC, FARDC, chefs locaux).
Certaines autorités locales portent atteinte aux droits humains par ignorance des lois et règlementation en vigueur.- Renforcer les capacités des clocs en matière foncière dans les milieux ruraux pour leur permettre de bien mener les médiations
foncières.- Dans les communautés sans signal radio, il a été recommandé de mettre à la disposition des clocs, des lance voix capables d’utiliser
des cartes mémoires dans le but de faire passer les émissions radio en guise de sensibilisation de masse et pour faire passer des spots
éducatifs enregistrés sur des supports de stockage. - Poursuivre le plaidoyer au sein du Cluster pour l’approvisionnement permanent des structures médicales en kit pep et la formation des
prestataires sanitaires en matière d’utilisation de ces kits pep.
Fait à Bukavu, le 12 décembre 2016
Mathilde MIHIGO
Chargée de Médiation