82, bd des Batignolles - 75017 Paris - FRANCETél. : +33 (0)1 53 42 35 35 / Fax : +33 (0)1 42 94 06 78Web : www.carrenoir.com

FONDATION NESTLÉ FRANCElogotype quadri3/06/08

R A P P O R T A N N U E L

2O16

DÉCOUVRIR LES MISSIONS DE LA FONDATIONÉditorial de Richard GirardotLa gouvernance de la FondationLes Ambassadeurs de la Fondation

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COMPRENDRE LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRESLe Comité d’experts pluridisciplinaireLes soutiens à la rechercheLa Journée scientifique de la Fondation

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AGIR AUPRÈS DES FAMILLES Agir pour transmettre Agir pour éduquerAgir pour sauvegarderAgir pour partager • Les Nids d’Or 2016

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DIRE Les Assises 2016Les Rendez-vous débats 2016Programmes audiovisuelsLes publications de la Fondation

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DÉCOUVRIR LES MISSIONS DE LA FONDATIONÉditorial de Richard GirardotLa gouvernance de la FondationLes Ambassadeurs de la Fondation

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La Fondation Nestlé France se consacre depuis sa création en 2008 à la promotion de la culture alimentaire française.

Savoir « comment l’on mange », et non pas seulement « ce que l’on mange », c’est appréhender différem-ment les enjeux de notre alimentation. C’est pour cette raison que la Fondation Nestlé œuvre à promouvoir les bonnes pratiques alimentaires en ce qu’elles induisent notamment d’effets bénéfiques pour notre santé.

Sociologie, nutrition, histoire, économie ou psychologie sont autant de champs d’études qui nous amènent à comprendre ce qui fait la spécificité de notre culture gastronomique et alimentaire et de notre attachement à faire la cuisine ou passer à table pour partager son repas trois fois par jour.

C’est pour comprendre ces mécanismes, que sous l’égide de son comité pluridisciplinaire d’experts scienti-fiques, présidé par Jean-Pierre Poulain, la Fondation finance des projets de recherche ainsi que des bourses annuelles portant sur toutes les dimensions de la culture alimentaire.

Ce rapport d’activité en fait l’inventaire et présente également les actions que la Fondation a menées en 2016, en propre ou en partenariat.

Il répertorie notre soutien auprès d’acteurs de terrain nationaux, tels que la Croix-Rouge française.

Il témoigne de notre engagement auprès des acteurs régionaux et locaux, comme dans le programme Vivons en Forme, ou l’organisation du concours des Nids d’Or qui récompense des associations ou des collectivités valorisant auprès des familles et des enfants la culture alimentaire française.

Il reflète aussi notre engagement aux côtés de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires, présidée par Jean-Robert Pitte, à l’origine de l’inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO du repas gastronomique français.

Ainsi, la Fondation est peu à peu devenue un lieu privilégié de rencontres et d’échanges, où se côtoient chefs étoilés, universitaires, institutionnels publics et start-uppers… comme l’ont prouvé nos dernières Assises, consacrées à la « Food Tech » et à l’ubérisation de notre modèle alimentaire.

Riche de tous ces débats et de ces actions, l’année 2016 a ainsi marqué l’ancrage de la Fondation au cœur de ceux qui font vivre la culture alimentaire française.

Bonne lecture !

1. Découvrir les missions de la Fondation

ÉditorialRichard Girardot Président de la Fondation Nestlé France

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Les Ambassadeurs de la Fondation Nestlé FranceLa gouvernance de la Fondation Nestlé France

La Fondation Nestlé France est administrée par un conseil de 11 personnes, composé pour deux tiers de représentants des fondateurs, dont deux représentants du personnel des entreprises fondatrices, et pour un tiers de personnalités externes, qualifiées dans les domaines d’intervention de la Fondation.

Le réseau des Ambassadeurs est constitué de 23 collaborateurs du groupe Nestlé France. Relais essentiels de la Fondation, ils ont pour mission de la faire vivre, connaître et porter les activités qu’elle développe tant en interne qu’en externe. En interne, les Ambassadeurs sont les porte-parole auprès des collaborateurs. En externe, ils la valorisent et en expliquent la mission.

« L’alimentation fait partie de mon quotidien, personnel — en tant que maman qui prépare les repas pour ma famille et professionnel. L’engagement de la Fondation pour comprendre les comportements alimentaires est essentiel à mes yeux et je prends à cœur mon rôle d’ambassadrice afin de faire connaître en interne comme à l’externe les actions menées tout au long de l’année par la Fondation Nestlé France. »

Stéphanie TLEMCANI

« En tant qu’ambassadrice de la Fondation pour Nestlé Waters, je suis tout d’abord ravie qu’un projet de recherche soit financé sur les pratiques de consommation de l’eau comme boisson. Que ce soit lors du Jury des « Enfants à table ! », lors d’un Rendez-vous débats et lors des Assises auxquelles j’ai pris part, j’ai eu grand plaisir à constater que la Fondation a la force de nous ouvrir les yeux sur l’importance de transmettre le trésor que constitue notre culture alimentaire, en valorisant et promouvant de nombreuses initiatives locales tout en s’appuyant sur un comité d’experts remarquable et pluridisciplinaire. Son travail est précieux et doit perdurer. »

Vesna ZABUKOVEC

1. Découvrir les missions de la Fondation

LES MEMBRES FONDATEURS

• Richard GIRARDOT, Président-Directeur général de Nestlé France, Président de la Fondation Nestlé France

• Pierre-Alexandre TEULIÉ, Directeur général de la Communication Externe, des Affaires Publiques, du e-Business et du Développement Durable de Nestlé France, Secrétaire de la Fondation Nestlé France

• Hubert MARCHAND, Directeur juridique de Nestlé France

• Muriel KOCH, Directeur général Nutrition Infantile Nestlé France

• Arnaud DESCHAMPS, Président-Directeur général Nespresso France

• Jean-Christophe HELIAS, Directeur général de Cereal Partners France

LES REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL

• Lionel LOPEZ, Directeur contrôle de gestion Nestlé France

• Soraya DUBOC, Responsable performance ingrédients Nestlé France

LES PERSONNALITÉS QUALIFIÉES

• Patrick SEROG, médecin nutritionniste

• Jean-Robert PITTE, géographe, Président de la Société de Géographie, président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires

• Christine KELLY, journaliste, essayiste

Les Ambassadeurs de la Fondation

•Violaine MEYER

CPF

Damien AMYNestlé France

•

Dominique SAGE •Nestlé France

François MUSSO •Nestlé France

• Sylvain LOZINANespresso

Franck ZOPPE •Nestlé Purina Petcare

Vincen ZANELLI •Nestlé France

Vesna ZABUKOVEC •Nestlé Waters France

Stéphanie TLEMCANI •Herta

Magali SOL •Nestlé Purina Petcare

Ségolène THEBAULT •CPF

Rémi THEVENOT •Nestlé France

Jean-François SIMON •Nestlé France

Delphine SAINTILAN •Nestlé France

• Laurent AZOUZNestlé Professionnal

• Delphine BILLOD-MORELNestlé France

• Karine BOURGETNestlé France

• Caroline CHESNEAU-GUILLEMONTNestlé France

• Sophie DAUBIGNARDNestlé France

• Élodie DURANDNestlé France

• Frédéric DURANDNestlé France

• Sophie GRANDCLAUDENestlé France

• Marine LE BRISNestlé France

COMPRENDRE LES COMPORTEMENTSALIMENTAIRESLe Comité d’experts pluridisciplinaire Les soutiens à la recherche La Journée scientifique de la Fondation

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2. Comprendre les comportements alimentaires

LES SOUTIENS À LA RECHERCHE

Les Bourses de recherche Depuis 2008, la Fondation soutient activement la recherche au travers de ses prix, de 20 000 euros.

Chaque année, trois doctorants ou post-doctorants sont récompensés pour la qualité, la pertinence, la rigueur de leur travail de thèse. Ils sont désormais 28 à avoir reçu ces récompenses, qui ont été un tremplin pour leur intégration professionnelle dans le monde scientifique.

Consultez l’appel à projets 2017 sur fondation.nestle.fr

Les Projets de recherche La Fondation soutient des équipes de recherche et chercheurs rattachés à des organismes de recherche depuis 2009.

Ce soutien financier peut représenter jusqu’à 75 000 euros par projet. Menés sur une durée de deux ans, ces travaux font l’objet de communications scientifiques dans les colloques et aboutissent généralement à des publications dans des revues scientifiques à comité de lecture, voire des ouvrages publiés. Depuis 8 ans, la Fondation a financé 26 projets de recherche.

Consultez l’appel à projets 2017 sur fondation.nestle.fr

Les publications Recensés régulièrement dans le Bulletin scientifique de la Fondation, les travaux financés par la Fondation font l’objet de communications dans des colloques nationaux et inter-nationaux ainsi que de publications scientifiques dans des revues à comité de lecture. En voici quelques exemples :

Sciences sociales et santé, vol. 34, n° 2, juin 2016. T. DEPECKER et A. LHUISSIER, INRA, UR 1303 ALISS : « La reconfiguration des enquêtes et des normes alimentaires en France : le service nutrition de l’Institut national d’hygiène. »

Hum Biol, n°87 (1), janvier 2015 : 59-70. H. RAZAFINDRAZAKA, A. MONNEREAU, D. RAZAFINDRA-ZAKA, L. TONASSO, S. SCHIAVINATO, J.-A. RAKOTOARISOA, C. RADIMILAHY, T. LETELLIER, D. PIERRON, CNRS, UMR, 5288, université Toulouse III : « Genetic Admixture and Flavor Preferences: Androstenone Sensitivity in Malagasy Populations. »

Infant Behaviour and Development, n° 43, 2016 : 5-12. N. RIGAL, B. RUBIOA, S. MONNERY-PATRIS, université Paris Ouest Nanterre, Centre des sciences du goût et de l’alimentation, Dijon : « Is harsh caregiving effective in toddlers with low inhibitory control? An experimental study in the food domain. »

Consultez toutes les publications sur fondation.nestle.fr

Pour l’étude et la compréhension de la culture alimentaire française, la Fondation s’est dotée d’un Comité d’experts pluridisciplinaire de sept membres. Les regards de ces experts éminents, chacun spécialisé dans une discipline et un environnement propres, sont le gage d’une réflexion collective enrichie. Le Comité est présidé par le sociologue et anthropologue Jean-Pierre Poulain, professeur à l’université de Toulouse II et professeur associé à l’université de Kuala Lumpur (Malaisie). Il est également l’auteur de nombreux ouvrages sur la culture gastronomique et la sociologie alimentaire.

LE COMITÉ D’EXPERTS PLURIDISCIPLINAIRE

D’une part, la littérature scientifique s’est beaucoup enrichie ces dernières années de nombreuses données sur la science de l’ali-mentation, la nutrition, la qualité nutritionnelle des produits, la relation nutrition et santé, les pathologies liées à la nutrition… D’autre part, et plus récemment, les données issues des projets de recherche sur la sociologie de l’alimentation commencent à émerger dans le paysage scien-tifique. Cependant, force est de constater que ces deux domaines scientifiques, s’ils tendent à se rejoindre doucement, sont éloignés et traités de façon séparée et disproportionnée (la part de la science de l’alimentation tend à prédominer). Il existe donc un décalage entre ces domaines qu’il convient de comprendre. »

Jean-Pierre Poulain, sur la vocation scientifique de la Fondation • Professeur Jean-Pierre POULAIN,

Président du Comité d’experts, sociologue et anthropologue, professeur à l’université de Toulouse II et professeur associé à l’université de Kuala Lumpur (Malaisie)

• Professeur Pierre COMBRIS, économiste et directeur de recherche en économie de l’alimentation à l’Institut national de recherche agronomique (INRA)

• Professeur Claude FISCHLER, sociologue et anthropologue, directeur de recherche au CNRS et Directeur du Centre Edgar Morin à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)

• Professeur Jean-Paul LAPLACE, physiologiste, membre de l’Académie de Médecine

• Madame Roseline LÉVY-BASSE, psychologue et psychanalyste spécialisée en thérapie de la famille

• Professeur Pascal ORY, historien, professeur d’Histoire contemporaine à l’université Paris I

• Docteur Patrick SEROG, médecin nutritionniste

LE COMITÉ D’EXPERTS

Président du Comité d’experts, sociologue et anthropologue

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La Fondation finance sur deux ans les projets de recherche menés par des chercheurs ou des équipes de recherche française.

Les projets en cours : la sélection 2015-2017

2. Comprendre les comportements alimentaires

Projets de recherche : la sélection 2016-2018

Chargée de Recherche, CNRS, UMR 7194, Département de Préhistoire, Institut de Paléontologie Humaine, Muséum national d’Histoire naturelle

THÈME DU PROJET : À l’origine des traditions bouchères : apprentissage et savoir-faire chez les Néandertaliens dans le Sud de l’Europe.

Les traditions bouchères sont identifiées comme marqueurs de culture alimentaire. Ce projet de recherche a comme principal objectif de mettre en évidence l’émergence des premières traditions bouchères dans le Sud de l’Europe au Paléolithique moyen chez les Néandertaliens. À partir de l’étude de la fracturation des os longs pour la récupération de la moelle et de l’emplacement des points de percussion, il s’agit d’identifier la mise en place de savoir-faire et de transmission culturelle au sein des groupes humains. Une telle recherche, au-delà de faire avancer l’histoire des interactions entre les hommes et les animaux, permettrait de montrer que la reproduction quasi professionnelle des gestes au moment de la découpe de la viande, autrement dit la boucherie, représenterait l’une des premières pratiques culturelles à avoir été développée par nos ancêtres, aux côtés des traditions techniques liées aux outillages en pierre. »

PhD, maître de conférences des Universités, Laboratoire AME2P, université Clermont Auvergne, Centre Recherche en Nutrition Humaine (CRNH Auvergne)

THÈME DU PROJET : Effet d’une perte de poids induite par une activité physique sur le contrôle cognitif de la prise alimentaire de l’adolescent obèse : rôle de l’intensité de pratique.

Le contrôle et la régulation du comportement alimentaire reposent sur un dialogue entre des signaux physiologiques périphériques (dont des hormones) et le cerveau (dont l’hypothalamus), et sur l’activité cognitive et neuronale. Le surpoids et l’obésité se caractérisent par des altérations de ces deux systèmes. L’objectif de ce projet est de questionner les effets de programmes d’activité physique d’intensité variable sur ce contrôle périphérique et neurocognitif de la prise alimentaire, chez 75 adolescents obèses (12-15 ans), avant et après trois mois d’activité physique régulière. Ce projet devrait permettre de mieux comprendre les effets des programmes d’activité physique proposés aux adolescents dans une optique de perte de poids et de mieux orienter les prescriptions pour en améliorer l’efficacité. »

LE JURY Jean-Pierre POULAIN, Président du Comité d’experts, sociologue et anthropologue, professeur à l’université de Toulouse II

• Claude FISCHLER, Directeur de recherche au CNRS et Directeur du Centre Edgar-Morin • Jean-Paul LAPLACE, physiologiste, membre de l’Académie de Médecine • Pierre COMBRIS, économiste et Directeur de recherche en économie de l’alimentation à l’INRA

• Pascal ORY, historien • Roseline LÉVY-BASSE, psychologue et psychanalyste • Patrick SEROG, médecin nutritionniste

Camille DAUJEARDDavid THIVEL INRA-Ivry ALISS (UR 1303)

THÈME DU PROJET : Le végétarisme en France, profil social.

L’objectif de ce projet est de mieux définir le champ du végétarisme et du végétalisme en France, identifier le profil social des végétariens ainsi que les raisons motivant leur choix. Dans la pratique, il s’agit d’inventorier les produits (origines, label, bio, fermier, etc.) ; d’analyser les pratiques (sanitaires, affinités intellectuelles) ; d’analyser les panels de consommation ainsi que les motivations et obstacles (sur le plan personnel et sociétal).

ÉLÉMENTS CLÉS D’AVANCEMENT — Le profil social des végétariens fait apparaître une minorité élitaire, dont 3 % sont végétariens, mais dont 10 % envisagent de l’être sur un panel de 1052 personnes (Opinionway), fortement représentée dans la classe sociale moyenne. On observe l’émergence de « communautés de pratiques » (groupes informels de rencontres et d’échanges de savoirs). Les motivations pour le végétarisme sont fondées sur la santé, l’éthique personnelle, le dégoût de la viande, le respect de la vie animale, la protection de l’environnement (Opinionway). Le véganisme (végétalisme étendu à d’autres domaines : plus de laine ni de cuir, etc.) quant à lui, connaît un succès fulgurant notamment auprès des jeunes, des diplômés, etc.

GRIPIC, CELSA, université Paris-Sorbonne

THÈME DU PROJET : L’eau comme boisson principale : obstacles et leviers chez les jeunes.

L’objectif de ce projet est d’identifier les leviers permettant d’inciter l’acte de boire de l’eau chez les jeunes et de mieux comprendre les discours autour de l’eau à boire et émanant des différents acteurs. Dans la pratique, il s’agit d’analyser des informations et campagnes de communication ; des informations réglementaires européennes dans le secteur des eaux de boisson ; au travers d’une enquête auprès des étudiants, d’analyser des pratiques et représentations de l’eau de boisson chez les jeunes. »

ÉLÉMENTS CLÉS D’AVANCEMENT — On observe une évolution du discours autour de l’eau avec une tendance vers les messages relatifs au bien-être. Les informations sur étiquetage sont renforcées, mais les seules allégations autorisées sont celles relatives au bénéfice physique et à l’amélioration cognitive. Au stade d’avancement du projet, l’eau pétillante est l’un des leviers efficaces pour inciter l’acte de boire de l’eau chez les jeunes. Un nouveau positionnement émerge autour de l’eau et la gastronomie et notamment « eaux et mets » à l’instar de « vins et mets ».

Arouna OUEDRAOUGO Nicole D’ALMEIDA

INRA RiTMe

THÈME DU PROJET : Comprendre l’évolution des recommandations en nutrition infantile.

L’objectif de ce projet est d’identifier l’évolution des recommandations au fil des années et d’identifier les acteurs intervenant dans ces normes et recommandations. Il s’agit de réaliser un bilan de la littérature en sciences sociales sur l’alimentation infantile ; d’effectuer une recherche documentaire sur l’évolution des prescriptions en matière d’alimentation infantile ; de mener des enquêtes de terrain auprès d’associations et de professionnels. »

ÉLÉMENTS CLÉS D’AVANCEMENT — La recherche s’est focalisée sur les prescriptions relatives à l’allaitement maternel. Ce dernier est soutenu aussi bien par le corps médical que par les pouvoirs publics. Des associations, estimant ce soutien insuffisant, se sont également constituées en vue d’aider les femmes allaitant ou souhaitant allaiter leurs enfants. Néanmoins, la norme de l’allaitement maternel est aujourd’hui l’objet de vifs débats, portant notamment sur les conceptions de la maternité auxquelles elle est souvent associée. Ce travail vise précisément à mieux comprendre les termes et les enjeux de ces débats.

Marc-Olivier DEPLAUDE

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Bourses de recherche : les lauréats 2016

2. Comprendre les comportements alimentaires

LE JURY Jean-Pierre POULAIN, Président du Comité d’experts, sociologue et anthropologue, professeur à l’université de Toulouse II • Claude FISCHLER, Directeur de recherche au CNRS et Directeur du Centre Edgar-Morin • Jean-Paul LAPLACE, physiologiste, membre de l’Académie de Médecine • Pierre COMBRIS, économiste et directeur de recherche en économie de l’alimentation à l’INRA • Pascal ORY, historien • Gilles BOETSCH, directeur de recherche CNRS • Patrick TOUNIAN, pédiatre et nutritionniste • Sandrine ANDRIEU, professeur des Universités en santé publique

Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (IMPC), CNRS UMR 7275, Sophia Antipolis

THÈME DU PROJET : Lipides nutritionnels et inflammation cérébrale, une nouvelle piste thérapeutique pour le traitement de l’obésité ?

Les études montrent que les dérégulations au niveau du cerveau pourraient être responsables du syndrome de l’obésité. Des avancées récentes mettent en évidence que l’inflammation de certaines régions du cerveau entraînerait des troubles du comportement alimentaire. Dans cette étude, l’objectif est de comprendre les mécanismes impliqués dans la réponse inflammatoire induite par les différents types de graisses alimentaires (animales, végétales) afin de pouvoir offrir une prise en charge thérapeutique novatrice pour le traitement de l’obésité. »

Institut de Cardiométabolisme et Nutrition (ICAN), Université Sorbonne, université Pierre et Marie Curie-Paris 6, ED 394

THÈME DU PROJET : Impact de la perméabilité intestinale sur l’inflammation tissulaire de l’intestin et du tissu adipeux au cours de l’obésité : de la structure des jonctions intercellulaires intestinales aux complications métaboliques.

Partant de l’hypothèse que la PI (perméabilité intestinale) est altérée chez l’homme, en lien avec des altérations immuno-métaboliques du microbiote et de l’alimentation, l’objectif de cette étude est de mettre en évidence une altération de la PI in vivo (biomarqueurs) et ex vivo (passage transjéjunal de molécules…) chez des sujets obèses candidats à une chirurgie de l’obésité (bypass gastrique) et des sujets non obèses. Le but est d’établir des liens avec l’inflammation systémique et tissulaire, la diversité bactérienne du microbiote, les profils alimentaires et d’autres variables biocliniques. Sera étudié également l’impact de la PI sur la réponse métabolique après chirurgie de l’obésité. Ce projet permettra de mieux comprendre les interactions entre alimentation, intestin et développement des complications métaboliques dans l’obésité humaine. »

Céline CANSELL Laurent GENSER

Centre de Recherche de l’Institut Paul-Bocuse, université Lyon I

THÈME DU PROJET : Représentations sociales du gluten et ancrage de sa consommation restrictive dans la culture alimentaire et culinaire française.

Ce projet porte sur la consommation restrictive de gluten comme alimentation particulière, via une approche située entre les sociologies de l’alimentation, l’anthropologie et la psychologie sociales. Il vise à comprendre les niveaux de pratiques, de connaissances et d’implications que des mangeurs français ont de ce qui constitue moins, pour eux, un impératif médical lié à une intolérance au gluten qu’un choix personnel. La recherche se centre sur la conduite de 20 entretiens auprès d’individus ayant fait ce choix alimentaire, puis de 7 focus groupes composés d’individus suivant un régime “sans gluten” ou limitant sa consommation. »

Blandine CERISIER

La Journée scientifique 2016 de la Fondation Nestlé France

Activité physique et comportements sédentaires : implication dans le contrôle central de la prise alimentaire d’adolescents minces et obèses.Ce projet a identifié le rôle de l’activité physique sur le contrôle neuronal lié à la prise alimentaire, chez les adolescents obèses et leurs homologues normo-pondérés. Il a mis en évidence une réduction significative de l’activation neuronale — en réponse à un stimulus alimentaire — et de la prise alimen-taire ad libitum, (…) suite à un exercice physique de 45 minutes chez des adolescents minces et obèses. Par ailleurs, l’exercice physique ne permet pas de modifier ce contrôle neuro-cognitif de la prise alimentaire chez les sujets obèses, ce qui interroge le rôle exact de l’activité physique sur la balance énergétique et ses mécanismes neurophysiologiques.

« L’activité physique seule ne fait pas maigrir. En revanche, elle peut y contribuer fortement. En modifiant les dépenses énergétiques d’un individu (…) on pourrait impacter toutes les régulations hormonales centrales qui contrôlent notre prise énergétique. »

David THIVEL, Laboratoire des Adaptations Métaboliques à l’Exercice en condition Physiologique et Pathologique (AME2P) université Clermont Auvergne

La « Journée scientifique » organisée depuis 2013 par le Comité d’experts et présidée par Jean-Pierre Poulain, présente les résultats des projets de recherche financés par la Fondation. En 2016, deux communications scientifiques étaient à l’honneur.

L’évaluation des programmes de promotion de santé : une méthodologie adaptéeL’objectif ? Créer des outils d’évaluation de la santé publique utilisables par les villes, pour étudier l’impact de leurs actions. Deux questionnaires destinés aux enfants et aux parents ont été validés, analysant leurs faisabilité, reproductibilité, fiabilité et la capacité à détecter les changements de comportement. Deux outils d’aide à l’évaluation (une grille de recensement des actions et une grille d’évaluation construite selon le guide EVALIN) ainsi qu’un module de formation des acteurs locaux à l’évaluation ont été conçus.

« Ce projet est novateur. Avant, on faisait de l’évaluation, des études cas témoins, c’était assez facile. Là, il s’agit de construire une méthodologie pragmatique pour évaluer les programmes ViF, les bénéfices propres à chacune des parties prenantes (…), pour des acteurs qui ne sont pas forcément des professionnels de l’épidémiologie et de l’évaluation. »

Monique ROMON, Laboratoire de santé publique : épidémiologie et qualité des soins, université Lille 2

AGIR AUPRÈS DES FAMILLESAgir pour transmettre Agir pour éduquer Agir pour sauvegarder Agir pour partager • Les Nids d’Or 2016

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AGIR POUR TRANSMETTRE

3. Agir auprès des familles

L’étude a révélé quelques « bonnes pratiques » à valoriser.

Réenchanter la cantine, un programme pilote • Focus sur l’étude pilote de terrain

Le programme pilote « Réenchanter la cantine » a permis de mieux saisir les attentes des enfants quand ils déjeunent à la cantine, ce qui les rebute autant que ce qui leur plaît… L’objectif ultime est de faire prendre les bonnes habitudes alimentaires très tôt aux jeunes enfants : passer à table et partager son repas, afin d’éviter plus tard les comportements alimentaires solitaires ou erratiques.

Un projet scientifiqueIl s’agit de la première enquête sociologique de cette ampleur menée en France. Dirigé par deux cher-cheuses du Centre Edgar-Morin, Ghislaine Richard

La cantine, lieu d’éducation et de transmission : municipalités, entreprises de restauration scolaire et pouvoirs publics se mobilisent depuis de nombreuses années pour améliorer le contenu de l’assiette et l’équilibre alimentaire des repas servis à la cantine. Cependant, le moment que passent les enfants à la cantine ne se limite pas au seul besoin de se nourrir : la cantine est également un lieu d’éducation, de socialisation et de transmission de la culture alimentaire.

(Docteur en psychologie sociale et Ingénieur d’études production et analyse de données) et Stéphanie Proutheau (Ingénieur d’études), le projet de recherche a été conduit de 2013 à 2015 en cinq étapes : • Récolte des expériences des acteurs (enfants et

adultes) pour dresser un panorama : huit écoles élémentaires dans quatre villes partenaires soit plus de 800 enfants interrogés.

• Analyse des premiers résultats.• Discussion sur les nouvelles bonnes pratiques

pouvant être mises en place dans les écoles.• Mise en œuvre et soutien au changement.• Restitution des résultats nationaux par le biais de

la création d’un guide de bonnes pratiques.

Les résultats rendus publics le 18 février 2016 à l’école Turgot (Paris, IXe arr.)Ghislaine Richard et Stéphanie Proutheau nous expliquent : « Nous avons pu formuler des recom-mandations de bonnes pratiques, prudentes et concrètes. Les acteurs au sein des villes partenaires ont intégré à l’occasion de la rentrée scolaire les propositions qui ont retenu leur attention, grâce à de nouvelles procédures d’accueil des enfants dans les cantines. Ces bonnes pratiques couvrent des domaines complémentaires tels que les bonnes manières commensales (comment partager son repas à table), le rétablissement de la relation entre cuisine et réfectoire, les échanges de table entre enfants et adultes... »

CHIFFRES-CLÉS

« Qui cuisine ? »Le menu de cantine permet de rétablir le lien entre les jeunes mangeurs et les cuisiniers. • Afficher le menu en faisant apparaître le nom

voire le visage des cuisiniers.• Associer les cuisiniers aux plats : « le poulet du chef ».• Utiliser des mots du folklore enfantin : « les légumes

de Ratatouille ».

« Le rituel du repas »Éviter le « manger machinal ».Actuellement, le temps du repas est trop peu perçu comme un temps de plaisir et de détente. Pour que les enfants profitent davantage des bénéfices de la pause méridienne, il faut mieux organiser le temps de césure.• Organiser des rituels : instaurer des moments de

silence ou de rassemblement, des habitudes comme le passage aux lavabos.

« Partager son repas »Jouer aux bonnes manières commensales, pour se les approprier.• Multiplier les occasions pour les enfants de servir

leurs voisins en premier, d’apprendre les gestes et le langage des convives.

• Créer des services inter-niveaux et inter-âges pour faciliter la transmission.

• Utiliser les bonnes manières comme moyen de réguler les relations entre enfants.

« Don et Contre-Don » Donner une place à chacun à table.• Nommer un responsable du bon fonctionnement

de la table (un chef de tablée). • Permettre aux enfants de participer

systématiquement au service à table.

Les villes partenaires : • Paris - IXe arrondissement • Valenciennes (Nord)• Saint-Jean (Haute-Garonne) • Saint-André-Lez-Lille (Nord)

1re étude scientifique

consacrée à l’environnement du « Passer à table » à la cantine

6 millions d’enfants déjeunent à la cantine tous les jours (3 millions d’élèves primaires)

4 villes pilotes

500 enfants interrogés directement sur leur ressenti et bien-être à la cantine, une première en France

8 écoles participantes

43 % des enfants interrogés ont déclaré ne pas savoir par qui sont préparés les repas servis à la cantine.

7/10 C’est la note moyenne accordée par les enfants à leur cantine !

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Des associations, des lauréats des Nids d’Or ou des Bourses de recherche de la Fondation se mobilisent et animent des ateliers pour que les enfants apprennent en s’amusant et appréhendent les diffé-rentes facettes du passer à table : art de la table, nutrition, connaissance des aliments et découverte sensorielle, structure des repas et manières de table, mise en scène culinaire… Réunis autour de Cyril Lignac pour le déjeuner, la journée se termine par un grand quizz animé par le chef cuisinier et Patrick Serog, médecin nutritionniste, dans une ambiance survoltée. Les enfants et leurs accompagnants testent alors leurs connaissances sur toute la culture alimentaire française.

AGIR POUR ÉDUQUER

Les enfants à table !

Lancé en 2009, ce concours vise à sen-sibiliser les enfants des classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 aux bonnes pratiques alimentaires françaises, tout en s’amusant. Chansons, collages, tableaux, jeux de société, vidéos et romans-photos : parmi la cinquantaine d’œuvres reçues de toute la France et interprétant l’art de « passer à table », cinq classes lauréates ont été désignées par un jury pour leur originalité, leur créativité et leur humour. Tout au long de cette journée excep-tionnelle, les 150 enfants présents ont l’occasion de découvrir grâce à une ap-proche ludique, originale et instructive, les clés d’une alimentation équilibrée et le plaisir de passer à table.

Chaque année depuis maintenant huit ans, la Fondation Nestlé France accueille à Noisiel, dans l’ancienne chocolaterie Menier, les cinq classes lauréates de son concours « Les enfants à table ! », pour une grande journée ludo-pédagogique avec Cyril Lignac.

3. Agir auprès des familles

« C’est important que les enfants soient sensibilisés à l’alimentation puisque c’est leur capital santé tout au long de leur vie. On apprend à manger dès le plus jeune âge et il devrait y avoir plus d’actions autour de l’alimentation comme celle de la Fondation, pour expliquer aux enfants ce qu’ils doivent manger, comment et quand, en fonction des saisons. C’est un engagement auquel je suis très attaché. »

Cyril LIGNAC, Chef cuisinier

Les cinq classes lauréates de l’édition 2016

1. Classe CE2-CM1-CM2 de l’école d’Origny-le-Sec, dans l’Aube : vidéo2. Classe unique CP-CM2 de l’école des Longs-Prés de Collemiers, dans l’Yonne : chanson3. Classe CE2-CM1-CM2 de l’école d’Oussoy-en-Gâtinais, dans le Loiret : livret de recettes4. Classe CE1-CE2 de l’école Les Coteaux de Nogent-sur-Oise, dans l’Oise : jeu des 7 familles5. Classe CE1-CE2 de l’école de Ceri-siers, dans l’Yonne : bande dessinée

La Fondation a créé ce kit pédagogique pour permettre aux enseignants des classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 de développer et d’approfondir les connaissances de l’histoire de notre table auprès des enfants. Ce kit propose des jeux, des outils et résume les bonnes pratiques issues de la culture alimentaire française.

Le kit est disponible sur le site de la Fondation : fondation.nestle.fr

LE KIT PÉDAGOGIQUE : UN OUTIL À DISPOSITION DES ENSEIGNANTS

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AGIR POUR SAUVEGARDERLe programme Vivons en Forme – ViF

Soutien de la Fondation Nestlé France à la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires

3. Agir auprès des familles

Un maillage fort de partenaires publics250 villes sont partenaires, essentiellement dans les régions des Hauts-de-France, Ile-de-France et Languedoc-Roussillon. Environ 50 000 enfants ont été béné-

ficiaires du programme, grâce à des actions autour de l’activité sportive, de la bonne nutrition, de la commensalité et de la restau-ration scolaire. L’association mène par ailleurs des actions en faveur du sommeil, bénéfique également pour l’équilibre nutritionnel des enfants. Le programme est labélisé PNNS (Programme National Nutrition Santé) et a obtenu le soutien de différents ministères, dont ceux de la Ville, de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports.

L’évaluation des actions, impératif scientifique pour la FondationEn 2013, le comité d’experts de la Fondation Nestlé France a jugé pertinent et utile d’évaluer l’impact des actions ViF sur le changement de comportement à l’échelon local. Monique Romon, Professeur à l’université Lille 2, et fondatrice de l’association Fleubaix-Laventie Villes Santé (FLVS) à l’origine du programme ViF, a bénéficié alors du soutien financier de la Fondation pour

Association régie par la loi de 1901, créée en février 2008, la Mission est présidée par le professeur Jean-Robert Pitte, géographe et membre de l’Institut. Les textes du dossier d’inscription la désignent « organisme spécifique et fédérateur qui doit assurer en lien avec l’État la veille et le suivi des mesures de

sauvegarde et garantir la mise en œuvre des mesures appropriées aux termes et à l’esprit de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. La Mission alertera l’État sur les risques éventuels d’utilisation dévoyée de l’inscription sur la liste de l’UNESCO, tels que l’instrumentalisation ou la labellisation mercantile ». Le Conseil d’Administration de la Mission est composé de person-nalités qualifiées, d’historiens, de géographes, de représentants du monde de la restauration et du monde agricole ainsi que de spécialistes des questions patrimoniales et gastronomiques. Un représentant de la Fondation Nestlé France y siège. La Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires travaille en étroite collaboration avec l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA-université François-Rabelais de Tours), qui est à l’origine de la démarche en faveur de la reconnaissance par l’UNESCO d’éléments de notre gastronomie. Elle a permis la création de quatre « cités de la gastronomie » : Paris-Rungis, Tours, Dijon et Lyon.

Lutter contre l’obésité infantile : c’est l’objectif de Vivons en Forme, en agissant sur l’ensemble de l’environnement de l’enfant et en mobilisant les familles. La Fondation Nestlé France est partenaire du programme, destiné aux villes qui souhaitent accompagner les familles, notamment les plus défavorisées, pour qu’elles adoptent les comportements favorables à leur santé.

La Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires (MFPCA) a porté le dossier de candidature de la France visant à faire inscrire par l’UNESCO « le repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (PCI).

développer un outil spécifique permettant l’évaluation des actions du programme. La validation de l’outil ainsi que son application a été réalisée en 2016. Il permet de mesurer l’amplitude des changements de comportements des enfants et donc l’efficacité des actions engagées.

Comparativement à d’autres méthodes, moins complètes, diffici-lement utilisables et souvent limitées à la seule mesure de l’IMC, l’outil développé par Monique Romon permet à tous les acteurs locaux de s’approprier la méthode d’évaluation et de vérifier la qualité des actions entreprises. Il se caractérise par : • un questionnaire enfants,• un questionnaire adultes,• une grille d’évaluation des actions locales,• un guide pour la création de questionnaires en ligne avec analyse

automatique des données.

Ces actions, et notamment le guide d’évaluation, ont été présentées à la Commission européenne – Direction générale de la Santé et de la Consommation. La publication dans une revue scientifique à comité de lecture est prévue courant 2017.

• Agir en faveur de la reconnaissance de la gastronomie en général et de la gastronomie française en particulier comme éléments importants du patrimoine et de la culture de l’humanité.

• Agir en faveur de la reconnaissance des patrimoines et des cultures alimentaires comme éléments importants de la diversité et de la créativité culturelles.

• Concourir à l’inscription par l’UNESCO de différents dossiers visant à promouvoir la diversité de la gastronomie française, entendue au sens de patrimoine alimentaire, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité telle que définie par la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

• Les objectifs

Jean-Robert PITTE,Président de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires (MFPCA)

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AGIR POUR PARTAGER

Partenariat avec la Croix-Rouge française en faveur des familles défavorisées

3. Agir auprès des familles

Depuis 2008, la Fondation a permis la création, au sein du réseau de la Croix-Rouge française, des Espaces Bébé Parents. Ces dispositifs d’accompagnement à la parentalité sont adaptés aux difficultés spécifiques rencontrées par les familles en situation de vulnérabilité (précarité, isolement social, parcours de migration…) et animés par des bénévoles.

Être au plus près des familles précairesInitialement dénommés Espaces Bébé Maman, le développement du partena-riat avec la Croix-Rouge française et le soutien financier accru de la Fondation Nestlé France ont fait évoluer les struc-tures et aidé à accroître leur nombre, passé de 13 centres à 21 en 2016. Ces derniers ont accueilli à ce jour environ 7000 familles, partout en France, pour une durée moyenne d’accompagnement de 13 mois.

Un accompagnement personnalisé L’accompagnement auprès des familles se traduit concrètement par la distribution de paniers avec : a minima une boîte de lait 2e âge (si la mère est non-allaitante) et un paquet de couches ; l’accès à des produits d’épicerie à prix solidaires : la contribution financière reste symbolique (environ 10 % du prix en commerce), mais encourage la revalorisation de l’individu et met en place une démarche plus participative. Enfin, des ateliers sont proposés, notamment pour (ré)apprendre à faire la cuisine, à nourrir correctement les bébés et enfants en bas âge, afin de leur transmettre les bonnes pratiques alimentaires.

• Amiens• Angers • Autun• Avranches • Bordeaux • Boulogne• Caen

• Cayenne• Châteaubriant• Châtellerault• La Roche-sur-Yon • Le Teil • Matoury• Nérac

• Nîmes• Nouméa• Papeete• Paris• Puteaux• Saint-Laurent-du-Maroni• Troyes

Liste des EBP

• Répartition des 21 Espaces Bébé Parents

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Les acteurs locaux, individus, associations ou collectivités, occupent un rôle fondamental pour la promotion de meilleures habitudes de vie auprès des familles. C’est pourquoi la Fondation Nestlé France a décidé, depuis huit ans, de leur apporter un soutien significatif.

Les Nids d’Or 2016

ENCOURAGER DES INITIATIVES EXEMPLAIRES POUR PROMOUVOIR LA CULTURE ALIMENTAIRE FRANÇAISE.

Le jury des Nids d’Or

Erik Orsenna, de l’Académie française Président du jury

3. Agir auprès des familles

« Depuis 2008, nous avons récompensé plusieurs dizaines de lauréats qui nous ont montré que toutes sortes de pratiques et d’initiatives étaient possibles, et ce dans tous les domaines, afin de permettre aux familles de se nourrir mieux. Et ce qui nous anime, c’est de pouvoir affirmer : “ C’est possible, vous pouvez le faire, car cela a été fait ailleurs ”. Les lauréats nous donnent une vision d’engagement, de pédagogie et des leçons de possibilité. »

• Les lauréats 2016

L’ASSOCIATION ARTETSI (VAR)

Pour ses ateliers promouvant un comportement alimentaire équilibré tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.

L’association a pour vocation de promouvoir une alimentation équilibrée tout en réduisant le gaspillage alimentaire. L’information et la sensibilisation des populations se font sous forme d’ateliers. Ces animations visent les écoliers et collégiens ainsi que leurs familles, les enseignants et le personnel de restauration. Les ateliers s’articulent autour de la connaissance des produits, des métiers de l’agro-alimentaire, de l’équilibre et du gaspillage alimentaire. Utilisation de la subvention : développement du projet « Mieux manger sans gaspi » en 2017 et 2018.

LA COLLECTIVITÉ LOCALE CCAS DE LANDERNEAU (FINISTÈRE)

Pour ses ateliers autour de la découverte des comestibles, de la graine jusqu’à l’assiette.

La collectivité porte un projet collectif avec l’épicerie sociale La boutique Ar Stalig, la Maison des familles, et Incroyables comestibles autour de la culture de comestibles et de la valorisation de leur consommation.

La Maison des familles met à disposition une parcelle de jardin partagé, les Incroyables comestibles fournissent des plants, semences et conseils aux bénéficiaires de l’épicerie sociale qui cultivent et entretiennent le jardin. Des ateliers jardinages, cuisine et des dégustations sont organisés régulièrement. Utilisation de la subvention : extension du projet avec la location d’une parcelle supplémentaire pour y ajouter une serre, achat de matériel culinaire et d’outils spécifiques. Financer l’intervention de professionnels de la restauration et de la santé pour former les bénévoles.

LE BLOGUEUR HERVÉ CUISINE (PARIS)

Pour sa chaîne de vidéos de cuisine qui crée des moments conviviaux autour du partage de recettes et d’astuces.

Hervé a créé en 2007 la première chaîne de vidéo de cuisine amateur pour diversifier son alimentation et prendre du plaisir « à offrir » à travers la cuisine. Depuis quelques mois, il anime des cours de cuisine en direct pendant lesquels n’importe qui peut se connecter, poser des questions et refaire la recette en temps réel. Utilisation de la subvention : location d’un studio pour réaliser les vidéos et achat d’équipement.

Le 4 octobre, le jury a attribué les Nids d’Or 2016 aux candidats suivants :

LE JURY Erik ORSENNA, de l’Académie française, président du jury des Nids d’Or • Richard GIRARDOT, président de la Fondation Nestlé France • David KHAYAT, chef du service d’oncologie médicale à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière • Bruno DE MONTE, directeur de Ferrandi, l’école française de gastronomie

• Patrick SEROG, médecin nutritionniste • Sophie DAUBIGNART, salariée Nestlé France • Maire-Claire LE VOUEDEC, salariée Nestlé France

Elle sélectionne ainsi chaque année des Nids d’Or, qui récompensent des acteurs de terrain exemplaires. Il s’agit de valoriser et de soutenir financièrement à hauteur de 10 000 € par lauréat tous ceux qui permettent de diffuser, transmettre et faire vivre la culture alimentaire française. Ces acteurs sont de véritables « passeurs » : ils incitent les familles à perpétuer les rituels du repas, de la cuisine, du plaisir et du partage.

DIRE Les Assises 2016 Les Rendez-vous débats 2016 Programmes audiovisuels Les publications de la Fondation

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4. Dire

LES ASSISES 2016 DE LA FONDATION

Sous la direction de Claude Fischler, les Assises ont accueilli les principaux repré-sentants de la Food Tech française, qui ont pu débattre dans une succession de « pitchs », de brèves tables rondes, de focus sur des personnages et explorer les services caractéristiques du « Food 2.0 ».

Grâce à un format interactif, le public dans la salle et sur les réseaux sociaux ont pu également participer, en utilisant le hashtag « #TechATable », qui s’est hissé à la fin de la journée en trending topic sur Twitter.

Les termes du débat posés par Claude Fischler

Les Français aiment la table. Ils se différen-cient de leurs voisins ou homologues des autres pays développés par leur façon de manger, qui repose sur la notion de repas (déjeuner, dîner) et une syntaxe organisant rigoureusement sa structure et son dérou-lement (cf. la triade entrée-plat-dessert).

Les Français mangent à heures fixes et peu ou pas entre les repas (le « grignotage » est réprouvé, disent les historiens, depuis le Moyen Âge). Ils s’asseyent à table plus souvent et plus longtemps que les autres pour déjeuner ou dîner (ou pour goûter quand ils sont enfants).

« C’était la meilleure édition des Assises, car les chercheurs ont mis de l’importance dans la Tech et ce qui est aujourd’hui hyper moderne. Ça nous touche beaucoup plus, nous les jeunes, quand le débat a lieu sur la TechATable ! »Alexis AÏNOUZ, FrenchGuyCooking - YouTube

Le 3 novembre 2016 se sont tenues les septièmes Assises de la Fondation Nestlé France, à la Gaîté Lyrique, à Paris. Ce haut lieu des cultures digitales était emblématique du thème des débats de cette édition : « Passer à table 2.0 – La culture alimentaire française se fera-t-elle ubériser ? »

Comme partout, on mange en France de plus en plus souvent à l’extérieur du foyer et, comme partout ailleurs, le temps consacré à préparer les repas diminue. Mais voilà : le temps consacré à manger, qui continue partout à se réduire, a beaucoup moins diminué en France qu’ailleurs — ou même, d’après des données récentes, aurait aug-menté !

Les Français, montrent les enquêtes, mettent les rites de la table au centre de leur vie sociale et, s’ils se soucient de leur santé, se retrouvent largement pour déclarer que le partage d’une « alimentation variée et équilibrée » est un des plaisirs de l’existence.

Ils ont d’ailleurs plébiscité en 2010 l’inscrip-tion par l’UNESCO du « repas gastronomique des Français » à la liste représentative du pa-trimoine culturel immatériel de l’humanité… Certes, l’obésité et les maladies associées progressent en France comme partout, mais jusqu’à présent moins qu’ailleurs : nous comptons plutôt moins d’obèses que dans la plupart des pays développés.

Le Paysage Alimentaire Français

L’« Ubérisation » redistribue radicalement les cartes entre fourniture et consomma-tion de services ou de marchandises, elle change le travail, et concurrence impla-cablement des métiers qui paraissaient, il y a peu d’années, immuables. Cette évolution, rendue possible par les NTCI et apparemment irrésistible, se développe pour le meilleur et/ou pour le pire !

Qu’en est-il en matière d’alimentation ? Les Assises de la Fondation Nestlé France ont exploré pour la première fois en France le foodscape numérique (Food 2.0) ou, si

l’on préfère, le PAF : le Paysage Alimen-taire Français, version numérique et les questions qu’il pose.

Sur le web de ce qui se mange, on trouve des sites de recettes consultés par des millions d’internautes, de la soi-disant pornographie alimentaire, des sites « col-laboratifs », des promesses d’économie de temps et d’argent, d’optimisation de la santé avec des « aliments complets pour humains débordés »…

Comment ce fourmillement numérique affecte-t-il d’ores et déjà les mœurs ali-mentaires de nos concitoyens ? Le rapport spécifique des Français à l’alimentation est-il appelé à s’aligner sur les tendances mondiales, anglo-saxonnes en particulier ? Verrons-nous s’accentuer le « manger solitaire » ?

En réalité, on peut voir des signes suggé-rant que la culture française du « passer à table » trouve des expressions nouvelles, et qu’elle est capable surtout de s’appro-prier les possibilités du numérique, de s’y épanouir tout en se transformant.

« C’est très intéressant d’avoir la mise en perspective et la vision d’une Fondation a priori classique sur les pratiques alimentaires en France. Les interventions très diverses ont donné des insights sur les tendances. C’est une vraie découverte de la Fondation, et ça donne l’envie de revenir l’année prochaine. » Laurence KERJEAN, CEO de MeetZeChef

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4. Dire

LES RENDEZ-VOUS DÉBATS DE LA FONDATIONNESTLÉ FRANCE EN 2016

La culture alimentaire française, sa gas-tronomie, l’art et la manière de recevoir, font l’objet d’un intérêt accru d’investis-seurs et d’acteurs économiques nouveaux. Quelles sont leurs motivations et leur vision ? M. Khalil Khater fait partie de ces inves-tisseurs : à l’automne 2015, il a ouvert les portes d’une nouvelle école de la gastrono-mie, de l’hôtellerie et du luxe au château de Ferrières, en Seine-et-Marne (77). Ferrières propose des formations post-bac dans le domaine de la gastronomie, de l’hôtellerie et du luxe. Ces trois secteurs représentent

2 millions d’emplois directs et indirects alors que la France, première destination mondiale, a accueilli 84 millions de touristes étrangers l’an passé. « Dans les métiers de l’hospitalité, l’un de nos handicaps majeurs est la difficulté de recruter des jeunes », assure Khalil Khater. « Il y a un manque d’écoles, pointe aussi Jean-Robert Pitte, il ne s’agit pas seulement de former des techniciens, mais des gens qui ont une culture. » Culture de l’art de vivre, de la gastronomie et du vin… Khalil Khater a mis sur pied un comité de parrainage

haut de gamme, avec le chef Guy Savoy, Philippe Gombert (Relais et Châteaux), Michel Bernardaud (Comité Colbert), Philippe Bourguignon (meilleur sommelier de France), Christian Mantel (Atout France) et Stéphane Layani (Marché de Rungis).

37 élèves ont intégré l’école à la rentrée 2015. Un cursus de trois ans (Bachelor) ou de cinq ans (Master) sera proposé aux élèves, avec une sortie qualifiante possible dès bac+2.

• Khalil KHATER, fondateur de l’École de l’Excellence à la française du château de Ferrières

Les politiques nutritionnelles peuvent employer deux voies d’intervention :• agir sur les comportements des

individus pour promouvoir des dé-marches conscientes et volontaires de prévention ;

• au contraire, agir sur l’environnement des individus de façon à induire des bénéfices de santé publique, sans nécessairement requérir des modifications volontaires des comportements.

Louis-Georges SOLER dirige l’unité ALISS de l’INRA, qui étudie :

• les comportements de consommation alimentaire et leurs conséquences en termes de demande, d’inégalités sociales ou d’exposition aux bénéfices/risques de santé ;

• les dynamiques industrielles et leurs effets sur les caractéristiques des produits offerts aux consommateurs (prix, variété, qualité, sécurité) ;

• les impacts des politiques publiques, que celles-ci visent la maîtrise des prix de détail, la régulation de la qualité des produits ou la maîtrise des effets de santé liés aux pratiques de consommation.

Ses travaux de recherche actuels portent sur l’analyse économique des politiques nutritionnelles et alimentaires. Il a mis en place plusieurs projets de recherche français et européens et développé des collaborations avec des épidémiologistes et des nutritionnistes.

Il a, par ailleurs, contribué à la conception et à la mise en place de l’Observatoire de la Qualité de l’Alimentation, créé conjointement par l’INRA et l’ANSES à la demande des pouvoirs publics (Agriculture, Santé, Consommation). Ce dernier a pour objectif de suivre les actions d’amélioration de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire.

FOCUS

La Fondation Nestlé France souhaite favoriser la transmission des savoirs et des expériences. Elle veut également contribuer à la diffusion et au partage des connaissances en invitant les chercheurs et les experts de nombreuses disciplines à exposer leurs travaux et leurs réflexions concernant notre alimentation et nos comportements alimentaires : leurs bienfaits, leurs dérives, leur histoire et leur avenir. C’est pourquoi, elle organise des rencontres et des débats, qui réunissent autour d’une même table toutes celles et ceux qui contribuent à comprendre et transmettre les valeurs clefs de la culture alimentaire française.

• Louis-Georges SOLER, économiste et directeur de recherche à l’INRA

Mardi 12 avril 2016, la Fondation Nestlé France a reçu Khalil Khater, président fondateur du Groupe Accelis, et fondateur de l’École de l’Excellence à la française du château de Ferrières, sur le thème : « Les métiers de l’Art de vivre à la française : un business en plein essor. L’exemple du château de Ferrières ». Il était accompagné de Jean-Robert Pitte, Membre de l’Académie des Sciences Morales et Politiques et Président d’Honneur de Ferrières.

Ce Rendez-vous débat était consacré aux politiques de santé publique visant à améliorer la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire et leur efficacité sur les comportements alimentaires.

Elles peuvent, par ailleurs, être adressées à l’ensemble de la population ou viser des catégories particulières d’individus, pré-sentant des risques de santé plus élevés.Sur quelles justifications ces différents choix d’interventions reposent-ils et que peut-on en attendre ? Nous avons cherché, avec Louis-Georges Soler, à répondre à cette question en nous appuyant sur les expériences conduites au niveau interna-tional et en les discutant sous trois angles : l’efficacité, le rapport coût-efficacité et la contribution possible à une réduction des inégalités sociales de santé.

TROIS RENDEZ-VOUS DÉBATS ONT EU LIEU EN 2016

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4. Dire

Dans notre civilisation occidentale et moderne, les parents sentent le besoin ou l’obligation sociale de don-ner le « meilleur » à leurs enfants : le meilleur dans l’éducation, le meilleur de la culture et tout leur amour. Mais devant tant de cadeaux, les enfants éprouvent à leur tour le besoin de rendre de l’amour. Ce besoin s’exprime par le « souci » qu’ils peuvent se faire pour leurs parents, par de petits gestes souvent anodins comme aider à mettre la table et par des gestes d’amour. Aux parents de reconnaître ce « contre-don », car sans leur reconnaissance, des conflits alimentaires peuvent apparaître. Comment y répondre ? Et quels comportements adopter pour éviter ces conflits ?

Dans le cadre de la Fondation Nestlé France, ces deux spécialistes ont travaillé ensemble sur le thème des conflits alimentaires avec les enfants et adolescents, qui s’expriment à l’occa-sion des repas. Patrick Serog nous explique leur approche : « Roseline

et moi nous travaillons depuis longtemps avec les familles qui ont des problèmes nutritionnels. Il s’agit de tous types de problèmes : comportements alimentaires, surpoids ou obésité, anorexie. Il existe un point commun à tous ces domaines que nous observons et que nous étudions : le conflit autour de la table. C’est vraiment le grand point commun.Les conflits autour de la table ont la plupart du temps leur origine en dehors de la table et c’est pour cela que nous travaillons ensemble (ndlr : avec Roselyne Lévy-Basse) : je vois des patients qui viennent pour des troubles nutritionnels et nous découvrons à ce moment-là qu’ils souffrent d’autres problèmes. Les parents essaient de donner le meilleur de ce qu’ils peuvent à leurs enfants, que ce soit de l’amour, que

ce soit l’éducation, les bonnes manières à table. Les enfants, eux, ont besoin de redonner à leurs parents, de leur faire des dons. Ce peut être des dons visibles, comme débarrasser la table ou vider des poubelles, mais aussi des dons invisibles comme les préoccupations qu’ils ont pour leurs parents. Souvent les parents ont beaucoup de difficulté à reconnaître ce que les enfants leur donnent. C’est lorsque les parents ne reconnaissent pas ce contre-don que les troubles du comportement alimentaire peuvent survenir, parce que l’acte alimentaire est pluriquotidien et vital. On est très souvent en train de manger, ou très souvent à table. Finalement, c’est un espace d’expression formidable, à la fois pour les tensions familiales, mais aussi pour le dialogue. »

PROGRAMMES AUDIOVISUELS

La Fondation Nestlé France a coproduit avec la chaîne Public Sénat le programme télévisé animé par le journaliste gastronomique Périco Légasse.

Pour la deuxième année consécutive, cette émission permet de faire découvrir la diversité de la production alimentaire des régions françaises. Périco Légasse se rend dans des terroirs pour aller à la rencontre de producteurs locaux, accompagné d’un sénateur du département, afin de sensibiliser les élus nationaux aux problématiques du bien manger, de la préservation des savoir-faire ainsi que de la transmission de la culture alimentaire française fondée sur le plaisir et le partage. C’est pourquoi les émissions se terminent par un repas à table, afin de déguster les produits amassés tout au long de l’émission.

La première saison a comporté 10 épisodes mensuels multi-diffusés de 26 minutes ; la seconde saison, 7 épisodes de 26 minutes également.

La Fondation Nestlé France a financé avec la société TSVP (Tournez S’il-Vous-Plaît !) le travail de pré-production d’un film documentaire, consacré à la culture alimentaire française, réalisé par Julie Gayet et Mathieu Busson.

Pourquoi ce documentaire ?

Aujourd’hui, le consommateur a de quoi devenir fou face à la quantité considérable

de commandements et d’angoisses qui planent au-dessus de son assiette. Pourtant, qu’il s’agisse de répondre aux diktats esthétiques de notre société occidentale ou simplement de préserver notre santé, ces injonctions, prises séparément et au pied de la lettre, produisent souvent le contraire du résultat escompté.

« Manger c’est voter »

Pourquoi ? Parce qu’elles vont à l’encontre de notre culture alimentaire, fondée sur le plaisir et le partage. Le « passage à table » notamment, par sa diversité, sa longueur et son invitation au partage, cette façon qu’ont les Français de se retrouver pour manger dans un temps et un lieu donnés depuis des générations est l’une des meilleures inventions au monde d’un point de vue sanitaire et culturel…

À la rencontre de scientifiques incontestés, de chefs et d’acteurs de la culture alimentaire française, ce documentaire télévisé s’articule comme un repas traditionnel : entrée, plat, fromage et dessert ! Il propose au téléspectateur/consommateur de redécouvrir la richesse et l’utilité de notre modèle alimentaire… Pour détourner l’enseignement de Brillat-Savarin, on pourrait le présenter ainsi : « Dis-moi comment tu manges, et je te dirai qui tu es. »

Un documentaire sur la culture alimentaire française

• Patrick SEROG, médecin nutritionniste et Roselyne LÉVY-BASSE, psychologue, psychanalyste et thérapeute familiale

Le 26 janvier 2016, Roseline Lévy-basse et Patrick Serog ont présenté en avant-première leur livre publié le 3 février aux éditions Marabout : La Guerre des repas n’aura pas lieu !

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4. Dire

LES PUBLICATIONS DE LA FONDATION

L’identité passe à tableEntretiens avec Pascal Ory, historien, professeurs d’Histoire contemporaine à l’université Paris I, membre du Comité d’experts de la Fondation Nestlé France.

Manger, mode d’emploi ?Entretiens avec Claude Fischler, sociologue, anthropologue, directeur de recherche au CNRS et Directeur du Centre Edgar-Morin à l’EHESS, membre du Comité d’experts de la Fondation Nestlé France.

Le Livret « Génération Bébé à du goût »Ce livret, réalisé en partenariat avec l’Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et Étudiantes (ANPDE) et des villes pilotes, a été conçu dans le cadre du programme de la Fondation « Génération Bébé a du goût ». Il fournit aux parents

À paraîtreL’économie de l’alimentationEntretiens avec Pierre Combris, économiste, directeur de recherche en économie de l’alimentation à l’INRA, membre du Comité d’experts de la Fondation Nestlé France.

des conseils et astuces utiles afin de se confronter aux « Je n’aime pas » de leurs enfants lors de leurs premiers repas.

Le kit pédagogique « Passez à table » Le kit ludo-pédagogique de la Fondation, disponible sur son site internet, est conçu pour apprendre en s’amusant autour de la culture alimentaire française. Il est à destination des enfants de l’école primaire ainsi qu’aux enseignants des cycles 2 et 3.

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• #TechATable : un hashtag dédié aux medias sociaux de la Fondation Nestlé France !

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