Rapport Annuel 2015 objectif 100 % tri - Eco-Emballages · Parce qu’Eco-Emballages porte...
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Rapport Annuel 2015
objectif100 %
tri
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Parce qu’Eco-Emballages porte l’ambition d’un avenir 100 % tri, ce rapport annuel s’organise autour de 100 initiatives et projets inspirants : certains mettent en lumière les avancées des précédentes années, d’autres éclairent l’avenir et ses défis. Bonne lecture !
p.04 Éditos et chiffres-clés
p.12 1992-2016 : La première révolution du tri et du recyclage
p.64 2016-2022 : Vers un avenir 100 % tri
p.94 Présentation d’Eco-Emballages
Sommaire
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n°1 - n°23 Les entreprises s’emballent... et s’engagent
n°24 - n°35 Les habitants ont la main verte
n°36 - n°55 Les collectivités locales, chefs d’orchestre de la collecte et du tri sur le terrain
n°56 - n°67 Les partenaires industriels, maillons essentiels du recyclage
n°68 - n°78 Doubler la collecte en ville
n°79 - n°82 Mieux recycler au meilleur coût
n°83 - n°90 Doubler le taux de recyclage des plastiques
n°96 - n°100 Imaginer le futur du recyclage
n°91 - n°95 Simplifier le geste de tri
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Recycler plus, au meilleur coût : nos solutions pour le 100 % tri
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Chers actionnaires, chers clients, chers acteurs du dispositif, l'année 2015 a été marquée par le lan-cement du Plan de relance du tri et du recyclage,
dont l’objectif est de doubler le taux de recyclage des emballages en plastique et d'améliorer la collecte en ville.
Plus de 250 collectivités mobilisées, accompagnées et soutenues par les équipes d’Eco-Emballages partout sur le territoire, et jusqu’en outre-mer, pour qu'à la fin de l'année 2016, plus de 15 millions de Français puissent trier tous leurs emballages et que les zones à faible performance comblent leurs difficultés pour retrouver un nouveau souffle. Ce plan, c'est aussi une nouvelle manière de colla-borer avec les collectivités locales pour aller ensemble vers plus d'efficacité économique et écologique. Modernisation des centres de tri, développement de l’apport volontaire, mobilisation des habitants : tous les leviers de productivité sont à l'œuvre dans un partenariat gagnant pour tous. Mais on constate qu’en réalité ce qui se joue en ce mo-ment, c’est le démarrage d'une nouvelle ère du recyclage en France. Il y a tout juste 25 ans, le 27 juin 1991, Antoine Riboud remettait son rapport « Emballages et environne-ment » au ministre de l’Environnement de l’époque, Brice Lalonde. Un an plus tard, avec son successeur Ségolène Royal, la société Eco-Emballages SA est créée et le tri des
emballages ménagers démarre dans notre pays. Première campagne de communication auprès des habitants, pre-miers sites pilotes, premiers bacs jaunes, premières tonnes recyclées qui arrivent dans des centres de tri flambant neufs, premier certificat de recyclage, un mouvement de fond est lancé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur pour arriver en 2015 à recycler 67 % des emballages. 50 millions de tonnes recyclées plus tard, nous entrons dans une nouvelle phase. 25 ans, cela passe vite mais le monde a changé et nous devons nous y adapter, moderniser le modèle inventé en 1992 et anticiper sur les évolutions futures. Nous avons, pour le prochain agrément 2017/2022, une feuille de route claire, appuyée sur nos presque 25 ans d’expérience, pour recycler plus en alliant sobriété des moyens et ambition environnementale ; une feuille de route qui répond aux attentes de nos clients et aux besoins de la société pour atteindre un objectif de 100 % tri. Je suis convaincu que c’est en respectant la grande idée d’origine et la vision de nos fondateurs que nous renforce-rons ce modèle de développement durable pour les 25 prochaines années. C’est exigeant, mais c’est probable-ment la meilleure manière d’honorer la responsabilité que nous ont confiée nos 50 000 entreprises partenaires et dont je les remercie.
« D’ici 2022, Eco-Emballages souhaite porter un objectif ambitieux : 100 % des emballages triés »
Philippe-Loïc Jacob Président d’Eco-Emballages
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Se mobiliser tous ensemble pour écrire un nouveau chapitre du triet du recyclage en France
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Ce rapport annuel illustre le progrès considérable qui a été accompli depuis 25 ans et trace la voie pour parvenir à recycler tous les emballages mé-
nagers. À partir de notre « camp de base » de 67 %, nous devons gravir les derniers pourcentages qui sont, comme dans toute ascension, les plus difficiles à atteindre.Comment faire ? Pour y parvenir, nous allons amplifier la dynamique engagée avec le Plan de relance du tri et du recyclage : multiplier les appels à projets auprès des collectivités locales pour achever l’extension des
« L’efficacité environnementale
et l’efficacité économique
vont de pair »
Jean HornainDirecteur général d’Eco-Emballages
consignes de tri à tous les emballages ménagers, en particulier tous les plastiques, d’ici la fin de l’année 2022 ; moderniser et rationaliser le parc de centres de tri ; sélectionner des territoires pilotes pour développer l’apport volontaire et la séparation des papiers et des cartons des autres emballages ; développer des projets spécifiques dans les zones urbaines qui sont aujourd’hui à la traîne du reste du pays ; soutenir de nouvelles initia-tives et innovations ; et saisir les opportunités offertes par le numérique. Toutes ces actions seront menées de façon pragmatique et concertée. Car la seule manière d’y arriver, c’est de jouer collectif. Le rôle d’Eco-Emballages est de bien mobiliser les énergies de tous : citoyens, entreprises, collectivités, filières, opérateurs, associations et pou-voirs publics. L’écoute et la compréhension des enjeux de chacun, alliées à l’exigence des résultats et à la fer-meté sur l’atteinte des objectifs, doivent nous conduire à une vision partagée pour améliorer nos performances de recyclage tout en étant plus efficaces sur le plan économique. Sachons-le : près de 4 milliards d’euros seront versés par les entreprises sur la durée du prochain agrément. Ces contributions financières viennent des grands groupes comme des PME et TPE familiales, dans un contexte économique difficile pour la France. Chaque euro versé doit être utile à l’accomplissement de notre mission. L’efficacité environnementale et l’efficacité économique vont de pair. Nous accentuerons également nos actions pour sensi-biliser nos citoyens au geste de tri. Les aider à prendre conscience de l’importance de ce geste pour l’avenir de nos enfants ; et les aider à ce que ce geste devienne de plus en plus simple à effectuer. Enfin, nous allons améliorer nos services pour nos clients metteurs en marché, sans lesquels rien n’est possible : simplifier leurs démarches, tout en préservant l’équité qui est la pierre angulaire d’un modèle mutualisé ; les écouter et comprendre leurs enjeux ; s’inscrire dans une relation partenariale pour les accompagner dans leurs projets de recyclage, d’éco-conception ou encore de communication. Nous sommes une entreprise. Une entreprise doit comprendre et satisfaire ses clients. Et les satisfaire, c’est être à la pointe de l’économie circulaire et faire le maximum pour que 100 % des emballages puissent être recyclés et valorisés. Les satisfaire, c’est servir l’intérêt général, c’est notre mission et mon engagement.
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la premièrerévolutiondu tri et durecyclageEstimé à 18 % en 1993, le taux de recyclage est aujourd’hui de 67 %. En vingt-trois ans, Eco-Emballages a su mutualiser les efforts et les énergies de tous les acteurs du dispositif.Découvrez ici la diversité des actions menées avec les entreprises, les habitants, les collectivités locales et les partenaires industriels pour accroître la performance du tri et du recyclage en France.
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les entreprises s’emballent... et s’engagent
Contribution financière, efforts d’éco-conception des emballages, sensibilisation des consommateurs : les entreprises agissent sur de multiples fronts pour le tri et le recyclage en France. À leurs côtés, Eco-Emballages imagine de nouveaux services et outils pour leur permettre d’optimiser leurs emballages et réduire leur impact environnemental.
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Avec Eco-Emballages,50 000 entreprisesLe 19 novembre 1992, sous l’impulsion de trois
hommes - Antoine Riboud, Jean-Louis Beffa et Brice
Lalonde - et d’un concept, la Responsabilité Élargie
du Producteur (REP), les entreprises ont fait le choix
de se rassembler pour respecter efficacement leur
obligation de collecte, de tri, de recyclage et de
valorisation des emballages ménagers en créant
Eco-Emballages.
Ce sont aujourd’hui près de 50 000 entreprises qui
font cause commune pour la préservation des
ressources, et ont investi près de huit milliards
d’euros en vingt-trois ans.
671 millions d’eurosContributions versées par les entreprises
au titre de l’année 2015.
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04 La réduction à la source : un impact
global sur le gisement d’emballages ménagers
Eco-Emballages et sa filiale Adelphe, en partenariat avec l’ADEME, suivent l’évolution des tonnages d’emballages ménagers mis sur le marché.
Disposer d’une vision d’ensemble du tonnage d’emballages
ménagers mis sur le marché et de ses évolutions est essentiel
pour anticiper non seulement les quantités qui seront à
trier à l’avenir, mais aussi leurs caractéristiques. Plusieurs
études réalisées par Eco-Emballages et ses partenaires ont
confirmé une tendance générale à l’allègement des emballages, démarche pour laquelle Eco-Emballages
s’est beaucoup engagée aux côtés des entreprises. Cet
allègement s’est concrétisé par l’atteinte de l’objectif de son
agrément : 106 000 tonnes d’emballages évitées en 2012,
en référence à 2007.
Cet allègement se constate par exemple dans le secteur des bouteilles de vin. En concertation avec certains vigne-
rons, les verriers ont développé des bouteilles plus légères
qui se sont généralisées entre 2009 et 2012.
Même constat concernant les bouteilles d’eau en plastique. Épaisseur réduite, hauteur des bouchons diminuée : entre 1994
et 2012, le poids de la bouteille en PET a été réduit de 36%.
Autre domaine dans lequel l’allègement est avéré : la
suppression des cavaliers en carton autour des packs
de quatre pots de yaourt. Après avoir été initiée par des
grandes marques et couplée à l’allègement des pots par
injection d’air dans l’épaisseur, cette bonne pratique s’est
généralisée.
De manière plus globale, pour huit marchés emblématiques
de la consommation courante, le tonnage a diminué
d’environ 30 % entre 1997 et 2012, grâce à l’éco-conception
des emballages.
Une étude cosignée par Eco-Emballages et l’ADEME montre
que les efforts accomplis ces dernières années en matière
de réduction à la source sont remarqués et appréciés par
les consommateurs : 49 % des Français ont identifié des
produits dont les emballages avaient été réduits ou
supprimés.
106 000 tonnes d’emballages en moins sur la période 2007-2012
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L’éco-modulationdu Point Vert : une incitation à l’éco-conception et à la sensibilisation
En 2012, Eco-Emballages introduisait un nouveau
tarif contributif Point Vert intégrant un système de
bonus-malus. En récompensant la mise en place d’actions
de prévention et de sensibilisation, cette innovation visait à
encourager l’éco-conception, à faciliter le geste de tri pour
les consommateurs et à diminuer le taux d’emballages
perturbateurs du recyclage. Plus juste, plus équitable et axé
sur l’éco-conception, le tarif Point Vert a depuis continué
d’intégrer de nouveaux bonus portant sur l’intégration de
recharges, l’affichage de consignes sous forme de QR codes
ou encore l’amélioration de la recyclabilité.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE16
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05Les guides de l’éco-conception :une aide concrète pour les entreprises
En réalisant et en publiant des guides pratiques et des outils en ligne, Eco-Emballages apporte un soutien direct aux entreprises pour intégrer l’éco-conception dans leur développement. En 2015, de nouvelles éditions sont venues enrichir ce panel d’outils.
De la théorie de l’éco-conception à la pratique, il reste
un pas important à franchir. Pourquoi se lancer ?
Comment procéder ? Ce pas, Eco-Emballages le rend
beaucoup plus simple à effectuer grâce à une série
d’outils pratiques et accessibles, élaborés en fonction
des types d’emballages et des secteurs d’activité.
Ainsi, les entreprises de l’épicerie et de la nutrition spécialisée disposent dorénavant d’un guide conçu par Eco-Emballages et L’Alliance 7. Valrhona, Lindt &
Sprüngli, Biscuiterie de l’Abbaye, Mondelez International,
Blédina, Ricola... plusieurs grands noms du secteur y
partagent leur expérience : process à instaurer, types
d’actions à mettre en place, analyse de cas concrets,
outils à utiliser, pistes à explorer : toutes les clés de
l’éco-conception sont fournies. « Notre objectif est de
maximiser le rôle de l’emballage, c’est-à-dire de garantir
ses fonctions de protection, fraîcheur et praticité, tout
en l’optimisant par notre choix de matériaux et par son
poids », explique l’un des auteurs de l’ouvrage.
Les professionnels utilisant des emballages en
papiers-carton bénéficient également d’un guide développé par Eco-Emballages et Revipac, un
organisme de reprise et de recyclage des emballages
ménagers papiers-carton. Typologie des emballages
(mono-matériau ou complexes), choix des adjuvants et
modalités d’utilisation (encres, adhésifs, colles), outils et
services disponibles, tous les leviers pour accroître la re-
cyclabilité des emballages papiers-carton y sont détaillés.
Adelphe accompagne l’éco-conception des filières vin et médicaments
De son côté, Adelphe s’est aussi immergée dans le
domaine pharmaceutique en réalisant deux guides à
l’intention des entreprises du médicament, l’un consacré
à l’initiation à l’éco-conception, l’autre plus opérationnel.
« L’éco-conception peut être envisagée dans les phases
amont d’un projet, lors du lancement d’un nouveau
produit par exemple, ou encore comme une méthode
d’amélioration continue, permettant une réflexion sur
la performance et l’innovation de l’emballage tout en
limitant les impacts sur l’environnement », assure-t-on
au sein du Leem, l’organisation professionnelle des
entreprises du Médicament, partenaire d’Adelphe.
Un guide Adelphe est aussi dédié à la filière vin, avec,
là encore, de nombreuses informations, conseils,
retours d’expériences et contacts utiles.
Avec BEE et TREE, le diagnostic se poursuit en ligne
Aujourd’hui, parmi les services proposés à toutes les
entreprises figurent BEE (Bilan Environnemental des
Emballages), qui permet de calculer l’impact environ-
nemental de ses emballages et de découvrir un plan
d’action personnalisé ; et TREE (Test de la REcyclabili-
té des Emballages), pour tester la recyclabilité de ses
emballages. Quelques clics pour aborder sereinement
le monde de l’éco-conception.
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40 milliards
Le défi de la recyclabilité des emballages en plastique
La recyclabilité des emballages participe à la performance du dispositif, car elle permet le développement de filières de recyclage pérennes. L’implication des entreprises est donc fondamen-tale. Grâce aux appels à projets lancés par Eco-Emballages, plusieurs d’entre elles ont pu explorer de nouvelles possibilités.
Le plastique est aujourd’hui le matériau qui se recycle le
moins. Plusieurs facteurs l’expliquent, à commencer par la
multiplicité des formes et des compositions du plastique,
rendant son tri et son retraitement complexes. À ce jour,
seuls les emballages en PET, PEHD et PP sont recyclables.
C’est pourquoi, à l’initiative d’Eco-Emballages et d’Adelphe,
un premier appel à projets pour la recyclabilité des emballages en plastique a été lancé entre 2011 et 2014, concernant essentiellement les barquettes, les pots de
produits laitiers et les emballages laminés. Huit entreprises
ont accepté de participer à cette expérimentation.
Le défi des barquettes multi-résines
Herta, Bel, Elivia et Kermené ont par exemple
cherché à faire évoluer leurs barquettes opercu-
lées en PVC ou à base de PET multicouche (utili-
sées dans de nombreux segments de produits frais
comme la charcuterie, la boucherie ou la fromagerie).
L’utilisation de mono-résines offrant des perspectives
prometteuses, des tests ont porté sur des barquettes
à 100 % en PET amorphe et sur des opercules en
mono-PET, favorisant leur recyclabilité. Les premiers embal-
lages optimisés seront mis sur le marché courant 2016.
Poches souples, pots et tubes : ce que l’on peut changer
Principalement utilisées dans le domaine des produits frais,
les poches souples possèdent une structure multicouche
complexe avec alternance de PE et d’aluminium, rendant
quasiment impossible le recyclage de ces emballages.
Elle&Vire a donc cherché à concevoir de nouvelles poches
souples en remplaçant l’aluminium par un matériau plus
compatible avec le recyclage du PET. Autre piste explorée :
une solution coating, dont l'équilibre économique reste à
démontrer.
Les pots de produits laitiers, ainsi que les tubes plastiques
très présents dans le secteur de la beauté et de l’hygiène,
ont été au cœur des expérimentations, avec le soutien de Syndifrais et de la société Albéa.
Trois facteurs-clés pour améliorer la recyclabilité d’un emballage :• la nature du plastique utilisé ;• son caractère monocouche ou multicouche ;• sa capacité à être identifié et capté dans le dispositif industriel de tri et de recyclage.
De nouveaux emballages éco-conçus
et mieux recyclables
C’est le nombre d’emballages porteurs
de consignes de tri en 2015, dont l'info-tri :
une information claire qui donne les
consignes de tri pour chaque élément
de l’emballage.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
CONSIGNE POUVANT VARIER LOCALEMENT> WWW.CONSIGNESDETRI.FR
À JETER
BARQUETTE ETFILM PLASTIQUE
ÉTUI CARTON
À RECYCLER
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1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
Des formations pour accompagner les entreprises Comment alléger et éco-concevoir ses packagings ?Comment établir sa déclaration Eco-Emballages ?Comment bien communiquer sur sa démarche d’éco-conception ? Eco-Emballages propose forma-tions et ateliers pour accompagner les entreprises dans leur démarche RSE autour de l’emballage.
Au cours de demi-journées ou de journées consacrées
à l’éco-conception, à la communication et au marketing
responsable, à l’analyse du cycle de vie mais aussi à la décla-
ration, Eco-Emballages propose aux entreprises des ateliers
de bonnes pratiques et des formations pour approfondir
leur expertise.
Les chiffres de participation aux formations organisées
en 2015 prouvent à la fois leur succès et leur intérêt :
vingt-deux sessions dont onze sur-mesure, trente entre-
prises et plus d’une centaine de participants ont été formés.
Ces formations, ce sont les participants qui en parlent
le mieux : « elles permettent de mieux structurer et
hiérarchiser », « des cas concrets et des exemples adaptés
à notre activité », « des sujets à fort impact professionnel et
personnel »…
De leur côté, « Les rendez-vous de la déclaration » réunissaient
174 participants au cours de six réunions, complétées de
webinars, tandis que vingt-huit « diagnostics sur site »
étaient réalisés.
Une formation éco-conception sur mesure pour La Vie Claire
Historiquement engagée dans le bio et dans une
politique durable, La Vie Claire a manifesté son intérêt
pour les formations éco-conception proposées par
Eco-Emballages. En 2015, un atelier a été organisé
au sein même de l’entreprise, à Montagny, dans la
région lyonnaise, pour une douzaine de collaborateurs
des services marketing, achat et qualité.
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1210 Lesieur : quand
l’éco-conception réduit l’empreinte CO2Pour Lesieur (groupe Avril), réduire les impacts environne-
mentaux de ses produits, en particulier les émissions de
gaz à effet de serre, peut se faire en panachant les bonnes
idées. Par exemple, favoriser l’incorporation de PET recyclé
(rPET) dans ses emballages, diminuer leur poids ou conce-
voir un bouchon anti-gaspillage. En 2015, 65 % des bouteilles
de la marque Lesieur incorporaient du rPET, la bouteille
Fleur de colza étant même composée à 100 % de rPET.
Aujourd’hui, grâce à ces diverses solutions, 3 800 tonnes
d’équivalents Co2 sont économisées chaque année.
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1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
Orange réduit son im-pact environnemental
Grâce aux services proposés par Eco-Emballages, Orange France a pu perfectionner sa stratégie emballages et faire de l’éco-conception un axe essentiel de sa politique de développement durable.
« Réalisé par un expert Eco-Emballages, le diagnostic
Prévention des emballages nous a vraiment challengés
sur l’emballage des palettes permettant le transport
de nos produits ». Pour Laure Jaguelin, responsable
environnement orange France, son entreprise est claire-
ment engagée dans une stratégie d’éco-conception, de
prévention des déchets, et de réduction des consom-
mations d’énergie : « Notre objectif, c’est d’obtenir une
certification ISo 14001 environnementale pour tout
orange France. Nous serons alors le premier opérateur à
être entièrement certifié : activité, processus et site ».
Cette analyse de l’emballage des palettes a conduit au
renforcement de certaines couches protectrices per-
mettant d’en supprimer d’autres. Résultat : l’entreprise a
réduit de 31 % l’impact Co2 de chaque palette.
Des efforts gagnants à tous niveaux
En participant aux ateliers « bonnes pratiques », les
responsables d’orange France ont pu échanger avec
leurs pairs et affiner leurs efforts de réduction.
La Livebox en est un parfait exemple : remplacement
du blister plastique par un emballage carton, utilisation
d’encres végétales et affichage renforcé de l’Info-tri,
un point sur lequel insiste Karine Renault, responsable
du marketing durable : « Dans le cadre de notre partena-
riat avec Eco-Emballages, nous avons pour objectif de
systématiser l’Info-tri sur tous nos packagings, car cela
aide le consommateur à adopter le bon geste de tri sur
ses déchets. Et lors de notre déclaration annuelle chez
Eco-Emballages, cela nous permet de bénéficier d'un
bonus de 8 %. »
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De la bouteille evian au stylo PilotEn quoi la sortie d’un stylo signé Pilot peut-elle
concerner l’environnement ? Tout simplement
parce que le modèle B2P (Bottle-to-Pen), fabriqué
à Allonzier-la-Caille en Haute-Savoie, a été
conçu à 89 % à partir de bouteilles en plastique
recyclées, dans le cadre d’un partenariat avec
evian. Comme un clin d’œil à leur nom, le design
des stylos adopte la forme d’une bouteille d’eau.
Un tube “light” pour l’environnementAu moment de concevoir de nouveaux produits,
yves Rocher a toujours accordé de l’importance au
développement durable. Sur la gamme de soin corps
Expert Réparation au Karité bio et équitable, par
exemple, le plastique a été nettement réduit grâce à une
double innovation : une capsule allégée et un tube plus
fin. Résultat ? 25 % de plastique en moins par rapport à
l’ancien tube, soit dix tonnes de plastique économisées
en 2015. Une initiative réussie grâce à l'implication de
tous les départements :
packaging, achats,
marketing, produc-
tion, communication,
développement du-
rable, formulation.
Avec l’éco-recharge, L’Arbre Vert réduit l’emballage de 79 %
Avec sa marque L’Arbre Vert, la société
Novamex, spécialisée dans les produits
d’entretien et d’hygiène corporelle « écolo-
giques », s’est engagée dans une démarche
d’éco-conception des emballages de sa
gamme d’assouplissants. Un nouveau format éco-recharge
a été développé, plus léger et moins volumineux que
l’emballage initial. Cette modification a permis de
diminuer son poids
de 79 %, d’optimiser
significativement
le transport des
emballages vides, de
réduire la consom-
mation de matières
premières néces-
saires mais aussi les
quantités de déchets
générés.
Nesquik allège sa célèbre boîte jaune
Emblématique de la marque Nesquik, la boîte en plastique
jaune contenant de la poudre chocolatée s’est allégée de
10 % de son poids initial. À Pontarlier, cette démarche a
impliqué plusieurs départements de l’entreprise, depuis la
conception repensée de la boîte jusqu’à la mise en service
de nouvelles lignes de conditionnement. Satisfaisant aux
impératifs d’identification
en linéaire, de conserva-
tion du produit et d’usage
à domicile tout en n’étant
pas perceptible par le
consommateur, cet
allègement permet
une réduction de la
consommation annuelle
de plastique de
180 tonnes.
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L’Oréal mise sur les maquillages “en nu”
Avec des partenaires de la grande distribution, L’oréal
joue la carte de l’éco-innovation avec le maquillage
“en nu”, c’est-à-dire sans emballage. L’ambition est
de diminuer l’impact environnemental en réduisant les packagings. Les emballages ont par exemple été
supprimés sur des produits comme les vernis à ongles,
les rouges à lèvres, les gloss ou les fards à paupières.
Avantage corollaire, des enquêtes menées auprès des
consommatrices ont montré que le maquillage “en nu”
permet une meilleure visibilité de la couleur des
produits, un facteur clé dans l’achat de maquillage.
220 tonnes de verre en moins chez Système UEn réduisant de plus de 20 % le poids de sa bouteille 1 litre
d’huile d’olive de marque U,
Système U a obtenu
plusieurs résultats positifs :
si 220 tonnes de verre ont été
économisées, la modification de
la bouteille a également permis
d’augmenter le nombre de
produits par palette et donc de
diminuer le nombre de camions
nécessaires pour transporter
la même quantité de marchan-
dises. Moins de déchets, moins
d’énergie pour la fabrication et
le transport, moins d’émissions
de Co2.
Vittel allège sa bouteilleDans le registre de l’allège-
ment à iso matériau, Vittel
a réduit ses bouteilles d’eau
1,5 et 2 litres. Si le corps des
bouteilles, les étiquettes
et le film de regroupement
des packs ont été réduits
en poids (de 10 % à plus de 16 % selon les cas), la
modification de l’emballage
n’a pas changé la silhouette
de la bouteille qui reste
toujours reconnaissable
par sa forme spécifique.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
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Chez Intermarché, on réduit les barquettesÀ Pontivy, dans le Morbihan, la société SNC Salaisons
Celtiques, spécialisée dans des produits traiteurs que l’on
retrouve notamment chez Intermarché, a lancé des actions
de réduction de l’épaisseur de cinq de ses barquettes pour
surimi, pâté ou saucisses, permettant au total l’économie de 73 tonnes de plastique.
Avec Refresco, les MDD réduisent les emballages
Refresco conditionne des boissons de marques de distributeur. L’entreprise a réduit
le poids des bouteilles de nombreuses références de sa gamme : par exemple, la mo-
dification de la forme d’une bouteille de jus de fruits 1,5 litre permet un allègement de près de 30 %. Ces allègements peuvent rester invisibles aux yeux des consomma-
teurs, par exemple lorsqu’ils interviennent sous l’étiquette, comme dans le cas des
bouteilles de jus de fruits 1 litre.
2119Une gamme capillaire
éco-conçueAvec sa gamme Dattier du désert, Klorane montre un exemple réussi de packaging et de
marketing responsable : les emballages de cette gamme comportent 50 % de PET recyclé,
les tubes sont allégés et les notices sont certifiées PEFC (papier issu de forêts gérées
durablement). De plus, 80 % de la gamme est « made in France », et un volet digital est
dédié à la sensibilisation des consommateurs aux éco-gestes et au tri des emballages.
Un soufflede légèreté chez Lactalis
En 2015, le groupe Lactalis a mis en œuvre des actions d’éco-conception sur onze
emballages mis sur le marché, permettant ainsi d’économiser 105 tonnes de matières pre-
mières. Pour ses desserts « Feuilleté de mousse », ce sont trois éléments de l’emballage qui ont été allégés simultanément : le pot en plastique, l’opercule en papier et l’étui. Ses
sachets d’emmental râpé de 200 grammes ont également vu leur poids s’alléger de 40 %
grâce à l’optimisation des dimensions et la diminution de l’épaisseur du sachet plastique.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
24
22L’emballage au cœur de la RSE des entreprises
La responsabilité sociale et environnementale des entreprises est un levier de compétitivité autant que d’image, et la communication sur l’impact de l’emballage y occupe une place centrale. Démons-tration à travers trois entreprises emblématiques.
Nespresso s’engage pour le recyclage des capsules
En novembre 2015, l’entreprise lançait une campagne
mettant en scène sa célèbre capsule afin de faire connaître
ses réalisations et ses engagements RSE. Sur l’un des huit
visuels, on pouvait lire : « Il n’y a pas mieux que l’aluminium
pour conserver le café, à condition de savoir le jeter ». En
effet, Nespresso s’engage toujours plus pour le recyclage
de ses capsules en partenariat avec Eco-Emballages, et les
centres de tri s’équipent progressivement pour trier tous
les petits emballages en aluminium et en métal.
Aujourd’hui, trois millions de personnes peuvent mettre
leurs capsules usagées dans le bac jaune et huit millions
pourront le faire d’ici fin 2016.
Avec l’emballage, Coca-Cola lutte contre les émissions de carbone
L’emballage compte pour la moitié des émissions de
carbone sur l’ensemble du cycle de vie des produits de
l’entreprise. Pour réduire au maximum son impact environ-
nemental, Coca-Cola a défini des axes majeurs de travail :
réduire leur poids, utiliser des matériaux recyclés, sensibiliser
les consommateurs au recyclage, investir dans la filière du
recyclage du plastique PET. Autant d’engagements pour
porter la « Vision 2020 : des emballages plus responsables »
de l’entreprise.
Carrefour combat le gaspillage
Avec son site Internet « Tous conso’malins », Carrefour
entend lutter contre le gaspillage alimentaire. Au milieu
d’illustrations permettant de prendre la mesure du gaspil-
lage dans le monde, Carrefour y présente l’ensemble de ses
actions : depuis la réduction de l’emballage sur des produits
emblématiques de ses marques distributeurs, jusqu’aux par-
tenariats avec des banques alimentaires. Un site qui mêle
engagements de l’enseigne et conseils aux consommateurs
grâce à des idées de recettes pour ne rien jeter.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
25
23Les Journées du tri : un nouveau temps fort de sensibilisation
Imaginées par Eco-Emballages en partenariat avec une dizaine de partenaires, la première édition des Journées du tri s’est déroulée les 9 et 10 octobre 2015 : une opportunité de faire découvrir au public l’économie circulaire et le recyclage des embal-lages sur le terrain.
Région parisienne, Lille, Strasbourg, orléans, Beaune…
En octobre 2015, à l’occasion de deux jours de sensibilisation
au recyclage, c’est tout le quart Nord-Est de la France qui
est passé à l’heure du tri. Initiées par Eco-Emballages en
concertation avec de grands noms de l’industrie agroali-
mentaire, de la distribution, des professionnels du recyclage
(Alsacienne de Tri, Bourgogne Recyclage, Coca-Cola Entre-prise, Intermarché, Leroy Merlin, L’Oréal, Nespresso...), et
avec des collectivités ces Journées du tri 2015 ont accueilli
différentes opérations : animations en magasins et sièges,
visites de centres de tri et d’usines de recyclage...
Dans les coulisses d’Infinéo avec Coca-Cola
En Côte-d’or, à Sainte-Marie-la-Blanche, c’est le site d’Infinéo,
créé par Coca-Cola Entreprise et Plastipak Packaging, qui a
fait découvrir au grand public - notamment à des scolaires -,
les secrets et les coulisses du recyclage : ce site unique
réunit une usine de recyclage et un centre pédagogique.
Les 9 et 10 octobre, il a ainsi été possible de suivre tout le
parcours des bouteilles en plastique, depuis leur collecte
après première utilisation, leur traitement, jusqu’à leur
renaissance pour un nouveau cycle de vie. « En ouvrant les
portes d’lnfinéo, nous avons voulu donner la possibilité
de comprendre les tenants et aboutissants du recyclage,
responsabiliser le consommateur et rendre toute sa crédibi-
lité au geste de tri », explique Arnaud Rolland, responsable
développement durable et RSE chez Coca-Cola Entreprise,
qui s’est fixé pour objectif d’intégrer 40 % de plastique
recyclé dans ses bouteilles d’ici 2020. grâce aux investisse-
ments de Coca-Cola Entreprise, la capacité de production
de cette usine spécialisée dans le plastique recyclé apte
au contact alimentaire a été augmentée de 70 %, soit
plus de 20 000 tonnes annuelles : l’équivalent de plus de
600 millions de bouteilles plastique recyclées.
Près de 3 000 participants
53 % des Français affirment qu’ils trieraient davantage
s’ils étaient certains que les emballages triés étaient bien
recyclés. C’est pour répondre à ces questions que les
groupes Intermarché et L’Oréal ont mené des opérations de sensibilisation au sein même de leur siège, tout comme Leroy Merlin et Kiabi dans différents magasins. En deux
jours, près de trois mille personnes (habitants, salariés,
clients, enfants, élus) ont pu ainsi mieux comprendre les
processus de tri et de recyclage.
« 90 % des entreprises partenaires des Journées du Tri
en 2015 sont prêtes à renouveler
l’expérience »
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 25
22
26
les habitants ont la main verte
Inscrit dans le quotidien de tous les Français, le geste de tri témoigne de leur engagement citoyen et durable. À Lyon comme à Mayotte, ce petit geste de trois secondes a rendu chacun acteur de la lutte contre le gaspillage des ressources. Pour qu’il devienne systé-matique, il faut poursuivre les efforts de sensibilisation et le simplifier toujours plus.
26
27
25
2487 %C’est la proportion de Français qui trient leurs
déchets ; ils sont 44 % à le faire de manière
systématique, comme le révèle l’observatoire du
geste de Tri réalisé par Ipsos pour Eco-Emballages.
Des pratiques qui varient en fonction de l’âge, de
l’habitat, du profil sociodémographique ainsi que du
rythme de vie.
Le tri, deuxième geste citoyen !
« Il y a derrière le tri une double attitude : c’est à la fois un geste citoyen et aussi un engagement à l’égard des générations futures »Jean-Daniel Levy, Harris Interactive
27
28
26 46,5 kg C’est la moyenne annuelle d’emballages ménagers triés par chaque Français.
L’analyse des performances de tri dans les différentes
régions de France fournit des chiffres précis et une infor-
mation d’importance : on ne trie pas partout avec la même
efficacité. Ainsi, on trie mieux dans l’Ouest, le Nord et l’Est que dans le Sud-Est et en Île-de-France.
Dans ce hit-parade vertueux, les meilleures performances
pour le recyclage du verre sont à signaler en Bretagne
(46,7 kg/hab/an), Pays de la Loire (41,7) et Bourgogne
Franche-Comté (38,3).
La géographie du recyclage des emballages légers
diffère peu : première place pour la région Bretagne
toujours (21,6 kg/hab/an), qui devance les Pays de la Loire
(20,1) et la Bourgogne Franche-Comté (20). La région
Provence-Alpes-Côte d’Azur (11,3 kg/hab/an), la Corse (10,8)
et l’Île-de-France (10,8) ferment la marche.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE28
29
26Chiffres 2015
ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE
LORRAINE17,19
AQUITAINE LIMOUSIN
POITOU-CHARENTES19,32
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
11,26
BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE
19,32
BRETAGNE21,57
CENTRE17,94
PAYS DE LA LOIRE20,07
CORSE10,80
GUADELOUPE2,69
GUYANE0,83
MARTINIQUE6,70
RÉUNION10,18
RHÔNE-ALPESAUVERGNE
16,24
MIDI-PYRÉNÉESLANGUEDOC-ROUSSILLON
17,62
NORD PAS-DE-CALAISPICARDIE
19,53
ÎLE-DE-FRANCE10,75
BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ
19,97
ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE
LORRAINE17,19
AQUITAINE LIMOUSIN
POITOU-CHARENTES19,32
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
11,26
BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE
19,32
BRETAGNE21,57
CENTRE17,94
PAYS DE LA LOIRE20,07
CORSE10,80
GUADELOUPE2,69
GUYANE0,83
MARTINIQUE6,70
RÉUNION10,18
RHÔNE-ALPESAUVERGNE
16,24
MIDI-PYRÉNÉESLANGUEDOC-ROUSSILLON
17,62
NORD PAS-DE-CALAISPICARDIE
19,53
ÎLE-DE-FRANCE10,75
BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ
19,97
ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE
LORRAINE34,3
AQUITAINE LIMOUSIN
POITOU-CHARENTES34,0
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
21,4
BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE
32,0
BRETAGNE46,7
CENTRE34,0
PAYS DE LA LOIRE41,7
CORSE28,9
GUADELOUPE4,5
GUYANE8,5
MARTINIQUE7,7
RÉUNION12,5
RHÔNE-ALPESAUVERGNE
30,9
MIDI-PYRÉNÉESLANGUEDOC-ROUSSILLON
29,1
NORD PAS-DE-CALAISPICARDIE
36,1
ÎLE-DE-FRANCE20,6
BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ
38,3
ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE
LORRAINE34,3
AQUITAINE LIMOUSIN
POITOU-CHARENTES34,0
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
21,4
BASSE-NORMANDIE HAUTE-NORMANDIE
32,0
BRETAGNE46,7
CENTRE34,0
PAYS DE LA LOIRE41,7
CORSE28,9
GUADELOUPE4,5
GUYANE8,5
MARTINIQUE7,7
RÉUNION12,5
RHÔNE-ALPESAUVERGNE
30,9
MIDI-PYRÉNÉESLANGUEDOC-ROUSSILLON
29,1
NORD PAS-DE-CALAISPICARDIE
36,1
ÎLE-DE-FRANCE20,6
BOURGOGNEFRANCHE-COMTÉ
38,3
Tri des emballages légers (papiers/carton, plastiques, métaux) (en kg/hab/an)
> 18 kg/hab
au-dessus de la moyenne
entre 14-18 kg/hab
dans la moyenne
< 14 kg/hab
en-dessous de la moyenne
Tri des emballages en verre(en kg/hab/an)
> 33 kg/hab
au-dessus de la moyenne
entre 28-32 kg/hab
dans la moyenne
< 28 kg/hab
en-dessous de la moyenne
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
30
27Avec leur geste de tri, les Français luttent contre le réchauffement climatique
Si la COP21 a réuni chefs d’État et grandes organisations internationales, la lutte contre le réchauffement climatique est aussi l’affaire de chacun, et cela tous les jours. Partenaire de cet événement, Eco-Emballages a démontré à cette occasion comment le tri pouvait permettre à chacun de devenir acteur de ce changement.
Le message est court, simple, percutant : « Pour trier un
emballage, il vous faut trois secondes. Mais avec ce
petit geste, vous luttez contre le changement climatique. »
Dans un film de deux minutes réalisé à l’occasion de
la CoP21, Eco-Emballages a souligné l’importance du bénéfice environnemental du geste de tri.Pour la Conférence de Paris sur le climat qui s’est
déroulée du 30 novembre au 11 décembre 2015,
Eco-Emballages a multiplié les initiatives de sensibili-
sation : campagne dans la presse, site Internet dédié,
film d’animation pédagogique et présence à Solutions
CoP21, une exposition ouverte à tous pour découvrir
des solutions concrètes qui préservent le climat. L’effica-
cité du geste de tri y a été démontrée : chaque année, il
permet d’éviter l’émission de gaz à effet de serre équiva-
lant à un million de voitures sur les routes pendant un an.
Industriels, collectivités, consommateurs : tous concernés !
Pour analyser les corrélations entre la lutte contre le chan-
gement climatique et l’action des filières à Responsabilité
Élargie des Producteurs (REP), une étude avait été menée
par CDC Climat Recherche, un organisme apportant
une expertise indépendante dans l’analyse des questions
économiques liées aux politiques climat-énergie. Les
responsables de cette étude estiment que le bénéfice de
la valorisation des emballages est encore peu connu. Mais
surtout, ils constatent que la REP constitue également un
levier de lutte important contre le changement climatique :
les 3,2 millions de tonnes d’emballages ménagers recyclés
en France en 2014 ont permis d’éviter l’émission de
2,1 millions de tonnes de gaz à effet de serre.
L’étude permet de mettre en relief le rôle de chaque acteur
tout au long du cycle de la matière : « L’essentiel des réductions d’émissions a lieu au niveau de l’indus-trie, grâce aux économies de matières et d’énergie permises par le recyclage, mais il faut toute la chaîne
pour y arriver, depuis le consommateur qui doit déposer
son emballage dans le bac de tri, jusqu’aux collectivités
qui doivent développer la collecte et le tri. »
L’extension des consignes de tri à tous les plastiques peut éviter jusqu’à 750 000 tonnes de CO2 supplémentaires
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE30
31
L’Info-tri, un message connu et reconnu
Il est partout depuis quatre ans ! L’Info-tri est une consigne reconnue et jugée efficace par les consommateurs. Au total, 40 milliards d'emballages étaient porteurs d'une consigne de tri en 2015.
C’est ce que l’on peut appeler un franc succès : lors d’une
enquête effectuée sur l’Info-tri*, 93 % des 1 500 Français interrogés souhaitent voir ce type de message généralisé, et 88 % estiment que cet étiquetage démontre
l’engagement des entreprises pour le tri et
le recyclage des emballages. Une réussite
également en matière de compréhension
et de passage à l’acte : 83 % des sondés
affirment que l’on saisit tout de suite le
message, et les indications fournies
par l’Info-tri donnent envie de trier à
près de neuf personnes sur dix !
*Étude opinion Way
décembre 2013
Un dispositif d’information enrichi grâce à l’application « Guide du Tri »
Pour renseigner encore plus précisément les consommateurs,
Eco-Emballages a développé consignesdetri.fr et une
nouvelle application « guide du Tri » , disponible sur tous
les smartphones. Pour chaque emballage, le site ou l’appli
donne la consigne de tri selon la localisation de l’utilisateur
avec la couleur du contenant et des conseils pour bien trier.
Plus de 150 marques telles que Materne, Haribo et Ferrero,
y font déjà figurer leurs produits.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE28
32
2 13/08/15 14:30
29
“Trions +” : un service clés en main pour les collectivités
En 2011, Eco-Emballages créait “Trions+”, une plateforme Web qui met à disposition des collectivités locales des guides méthodologiques, des outils et des supports de communication personnalisables pour sensibiliser les habitants de leur territoire.
Dès la page d’accueil du site, l’objectif de “Trions+” est
affiché : « Des outils clés en main pour personnaliser en
quelques clics votre communication sur le tri et le recy-
clage ». Sur cette plateforme gratuite, les collectivités
peuvent facilement choisir un outil de communication
(affiche, dépliant, autocollant…), le personnaliser en fonc-
tion de leur dispositif de collecte (couleur de bac, nombre
de flux, logo de la collectivité…) et télécharger des fichiers
prêts à imprimer. Une grande diversité de programmes de
sensibilisation est proposée : « Le programme habitat collectif
(Comment convaincre vos habitants d’immeuble de trier
davantage) » ; « #SUIVEZMoI (Révélez ce qui se passe après le
geste de tri) » ; « Le kit verre (Augmentez vos performances
en verre) » et le dernier sorti en 2015, « Le programme
extension des consignes de tri (Sensibilisez vos habitants et
vos relais au changement de consignes sur votre territoire) »
pour les collectivités engagées dans le recyclage de tous les
emballages en plastique.
Depuis son lancement, 30 000 outils ont été téléchargés par 5 000 collectivités dans toute la France. 2015 n’a pas
démenti ce succès avec plus de 10 000 outils téléchargés
et 800 nouveaux utilisateurs !
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
248 outils disponibles en téléchargement
Affiche extraite du programme
de communication sur l’extension
des consignes de tri
331èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
30Noël, c’est aussi une affaire d’emballages
À l'occasion des fêtes de Noël, Eco-Emballages et la Fédération des Industries Jouet et Puériculture (FJP) se sont associées pour sensibiliser enfants et parents au tri des emballages de jouets.
Noël, ses festivités, ses lumières... et ses cadeaux au pied
du sapin ! Aujourd’hui, les emballages de jouets et de jeux
sont en grande majorité en carton : il faut donc encourager
leur tri auprès des parents et des enfants. Tel a été l’enjeu
de l’opération lancée conjointement par Eco-Emballages et
la FJP en décembre 2015.
où trier les boîtes de jouet en carton ? La présence d’une
fenêtre plastique empêche-t-elle leur recyclage ? Que
faire des autres emballages de jouet ? Pour répondre aux
interrogations et lever les doutes des consommateurs, une
campagne d’information a été relayée sur les sites Internet
des marques de la FJP tout au long du mois de décembre,
période pendant laquelle sont réalisées près de 60 % des
ventes de jouets et de jeux. Premiers prescripteurs du geste
de tri au sein des familles, les enfants ont été les premiers
destinataires de la campagne, qui explique avec un ton
ludique les bénéfices environnementaux du recyclage des
emballages.
85 % des emballages
du secteur du jouet et du jeu sont en carton,
et donc parfaitement recyclables
34
31M. Papillon s’invite dans la série Brèves de hublot
Brèves de hublot, c’est une saga vidéo imaginée par
la marque Le Chat pour inviter ses consommateurs
à laver leurs vêtements en adoptant des éco-gestes.
Cette année, M. Papillon y a été invité pour sensibiliser
les personnages au tri des flacons de lessive.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
M. Papillon en campagne pour le tri et le recyclage !
Tous les Français connaissent maintenant M. Papillon : depuis 2012, il est le personnage central de campagnes nationales de sensibilisation aux slogans fédérateurs.
Depuis quatre ans maintenant, à la télévision, à la radio ou
sur Internet, M. Papillon mobilise les Français sur le tri et le
recyclage. En 2012 et 2013, ce trieur émérite nous a rappelé
que chacun de nos gestes de tri, tel le battement d’aile du
papillon, génère de grands effets pour le recyclage.
En 2014, il démontre qu’en France, tout ce qui est bien
trié est bien recyclé, avec deux spots télé et cinq
web-documentaires qui présentent en deux minutes les
différentes étapes que suit un emballage, du geste de tri à
l’usine de recyclage. Cette opération #SUIVEZMoI a été
renouvelée en 2015 : cette fois ce sont plus de 480 collec-tivités qui se sont mobilisées à ses côtés pour permettre à 35 millions de Français de voir l’utilité de leur geste de tri dans leur territoire. Ces messages mobilisateurs lui ont valu
par deux fois le prix de la Campagne citoyenne.
En 2015, M.Papillon s’exclame : « Le tri, c’est simple comme
bonjour ! » En plus de spots télé, M. Papillon a ainsi été
affiché sur les chariots de plus de 700 hypermarchés
(Auchan, Carrefour, Cora, Géant Casino, Hyper U, Super U, Intermarché, Leclerc…) afin de rappeler que
les consignes de tri sont désormais inscrites sur plus de
40 milliards d’emballages et facilement consultables sur
l’application « guide du tri ».
+ 10 % grâce à M. Papillon
Si M. Papillon dispose d’une visibilité nationale à travers ces
grandes campagnes de sensibilisation, il est également pré-
sent en région : les collectivités locales sont en effet nom-
breuses à faire appel à lui pour accroître la performance du
tri des habitants sur leur territoire. À Cannes, dans le cadre
de la densification des points d’apport volontaire du verre,
M. Papillon a été largement visible l’an dernier dans les
supports de communication. Une campagne couronnée de
succès puisque, suite à ces campagnes, le tonnage collecté
a progressé de 10 %.
En 2015, Le Mans Métropole a également choisi M. Papillon
pour recouvrir des conteneurs à verre, avec là aussi une
augmentation de 10 % des tonnages collectés.
M. Papillon sert ainsi fidèlement et efficacement la cause
du tri et Eco-Emballages a obtenu le prix Argent Effie* 2015
en Communication publique et d’intérêt général pour
#SUIVEZMoI.
* Créé en 1994 par l’AACC, CB News et l’UDA, le prix Effie France est le seul prix qui récompense les annonceurs et leur agence sur la base de l’efficacité mesurée et prouvée de leur campagne de communication.
351èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
31
36
3332
Les élèves : éco-citoyens de demain
Pour former les éco-citoyens de demain, Eco-Emballages a développé pour les enseignants des programmes dédiés aux enfants. Une professeure des écoles témoigne.
En septembre dernier, Julie Raynal, enseignante à Palaiseau,
a reçu de la part d’Eco-Emballages un kit « Tri Master » :un programme de sensibilisation au tri et au recyclage
pour les enfants, co-conçu avec l’Association des maires de
France. Dans sa classe de CE1 réunissant des enfants de
7 à 8 ans, elle a aussitôt utilisé cet outil permettant d’enri-
chir son programme de sensibilisation au développement
durable. « grâce au tableau numérique dont je dispose pour
ma classe, j’ai commencé à montrer aux élèves les vidéos
contenues sur un DVD. D’une durée de quelques minutes,
elles expliquent sous forme de dessins animés très réussis
les avantages du tri et du recyclage. Elles se terminent par
un quiz qui permet de faire participer les enfants et de
vérifier la bonne compréhension des messages. »
Selon Julie, les cartes façon “Pokemon” contenues dans le
kit sont aussi fort appréciées. C’est souvent par les parents
d’élèves qu’elle reçoit confirmation de l’efficacité de cette
éco-formation à l’école : « Chez eux, les enfants grondent le
reste de la famille si le tri n’est pas effectué correctement ! ».
Il est vrai que ses élèves disposent dans leur classe de pou-
belles sélectives pour trier séparément papiers et petites
bouteilles d’eau en plastique. Bientôt, ils pourront élargir
leurs connaissances en la matière grâce au magazine et au
site Eco Junior conçus par Eco-Emballages à destination
des classes de CE2, CM1 et CM2.
Visitez l’Espace enseignants
Eco-Emballages a créé sur son site un
« Espace enseignants » pour les aider à
préparer leurs séances : de multiples
ressources pédagogiques y sont accessibles
sous forme de fiches, de jeux et de vidéos.
Julie Raynal, enseignante
330 000exemplaires du magazine Eco Junior diffusés chaque année
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE36
37
33 34
35
Réinventer le tri en
habitat collectif
Parce que dans l’habitat vertical on trie deux fois moins bien qu’ailleurs, de nombreuses munici-palités mènent des opérations spécifiques auprès des habitants. Retours d’expérience dans des quar-tiers en habitat collectif de Sorgues et de Béziers.
C’est dans le cadre du Plan de relance que la Communauté de communes des Pays de Rhône et Ouvèze (CCPRO) a
décidé de rétablir le dispositif de collecte dans un quartier
d’habitat collectif de la ville de Sorgues. En passant de bacs
en locaux fermés à l’implantation de conteneurs extérieurs
de grand volume, la collectivité a choisi de rassembler tous
les flux et de rendre visible le tri. Pour expliquer ce change-
ment, les ambassadeurs du tri et le bailleur sont allés à la
rencontre des habitants. Avec des résultats encourageants :
depuis leur mise en place fin 2015, les tonnages d’embal-
lages augmentent et la qualité du tri est bonne, sans aucun
dépôt sauvage aux abords des conteneurs.
Même volonté à Béziers, cette fois. Les équipes de la col-
lecte sélective et d’Eco-Emballages s’étant penchées sur le
contenu des poubelles des 5 000 habitants du quartier de la
Devèze, le constat avait été net : des quantités importantes
d’emballages recyclables se trouvaient parmi les ordures
ménagères. Une opération de sensibilisation en porte-à-
porte a donc été conduite avec les ambassadeurs du tri,
sans oublier la sensibilisation des bailleurs et des gardiens
d’immeuble, le lavage des colonnes enterrées et un stickage
à neuf : l’idée a été de mobiliser le quartier tout entier pour
en faire un champion du tri. Depuis, cette méthodologie a
été suivie par les ambassadeurs du tri de Béziers Agglomé-
ration dans d’autres quartiers en habitat urbain dense.
L’été, le tri, c’est facile !
Tel est le message porté par les organisateurs des Estivales
du tri dans les Côtes-d’Armor. Leur ambition ? Profiter de
la période estivale pour rappeler aux vacanciers et aux
habitants, sur les plages ou les marchés bretons, les
bénéfices du tri. Ambiance ludique et conviviale garantie
dans le camion Tri'Ambul qui accueille les animations tri.
L'opération a été initiée par le SMITRED ouest d'Armor,
en charge de la gestion du traitement des déchets pour
107 communes de l'ouest du département.
Pas de fausses excuses !
Parce qu’on peut connaître les
bons gestes de tri, mais ne pas les
respecter, le SYDETOM66, dans
les Pyrénées-orientales, a décidé
de tourner en dérision le non-trieur et son flot de fausses
excuses dans une série de quatre vidéos humoristiques :
« J’peux pas, j’ai poney... karaoké... perdu mon hamster... »
Une stratégie de communication payante pour ce syndicat
départemental réunissant Perpignan et douze autres collec-
tivités (500 000 habitants) et qui a accompagné la densifi-
cation des colonnes de verre. Résultat ? Des tonnages verre
en progrès depuis 2013.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 37
38
les collectivités locales, chefs d’orchestre de la collecte et du tri sur le terrain
De la métropole à la commune rurale, les collectivités locales de France agissent toutes à leur échelle pour le tri et le recyclage. Avec 99,8 % de la population couverte par le dispositif, Eco-Emballages accompagne désormais en priorité les collectivités à faibles performances pour faire progresser le geste de tri.
38
39
36Le Plan de relance du tri et du recyclage : un nouvel élan pour près de 250 collectivités
Face à la stabilisation du taux de recyclage à 67 %, Eco-Emballages
a pris l’initiative en novembre 2014 de lancer un Plan de relance
du tri et du recyclage, doté de 90 millions d’euros.
En 2015, Eco-Emballages a annoncé la liste des collectivités
et des projets retenus pour faire progresser le tri autour de
deux axes majeurs : l’optimisation de la collecte et le tri de
tous les emballages en plastique.
Les collectivités sélectionnées
pour l'amélioration de la collecte
Population qui pourra trier tous les emballages
en plastique d’ici fin 2016
en % de la population du département Île-de-France
> 90 %
50 - 90 %
10 - 50 %
0 - 10 %
0 %
39
40
37« Dans le domaine
du tri, la ville présente
le plus fort potentiel
d’évolution »
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
Cap sur les zones prioritaires pour améliorer la collecte
Parce que les performances de tri sont aujourd’hui hétérogènes et doivent être améliorées, des projets adaptés à chaque contexte local sont menés en partenariat avec les collectivités.
En septembre 2015, Eco-Emballages annonçait les collec-
tivités sélectionnées pour le volet « Collecte » de son Plan
de relance. Sur 145 collectivités candidates, 111 ont été
retenues (ainsi que deux acteurs locaux des DRoM-CoM)
dans le cadre de l’appel à candidatures lancé pour améliorer
la collecte dans les zones à moindre performance.
Parmi les lauréates : Paris, Nanterre, Saint-Denis, Lyon,
Marseille, Bordeaux, Nice, Montpellier, Strasbourg, Nancy,
Nîmes, Bastia, Ajaccio, Toulouse, Le Havre, Pau,
Saint-Étienne, Clermont-Ferrand...
Au total 240 projets ont été retenus, visant à développer :• la collecte en apport volontaire, un dispositif moins
coûteux que le porte-à-porte ;
• la sensibilisation des habitants, un levier majeur pour
augmenter le geste de tri ;
• la collecte en centre-ville et en habitat collectif où les
performances sont les plus faibles aujourd’hui.
Au total, l’objectif de 6 kg d’emballages ménagers recyclés en plus par an et par habitant est fixé, soit plus de 130 000
tonnes d’emballages ménagers supplémentaires chaque
année d’ici 2018.
Dans le domaine
du tri, la ville présente
le plus fort potentiel
d’évolution
41
La collecte sélective du verre continuede progresser !
Emballages faciles à identifier, les bouteilles et pots en verre ont été les “pionniers” du recyclage en France. Aujourd’hui, la progression du tri de ce matériau passe notamment par la « Feuille de route Verre » imaginée par Eco-Emballages et suivie par plusieurs collectivités.
Pour accroître le taux de recyclage du verre, les solutions
existent et sont connues : multiplier les points de collecte,
mettre en place des équipements visibles et attractifs,
proposer un service de qualité, assurer une communication
régulière.
Illustration à travers deux métropoles qui ont fait le pari d’optimiser leur dispositif de collecte en suivant la « Feuille
de route Verre » d’Eco-Emballages. Reims Métropole, premier partenaire de cette démarche de progrès, vise une
augmentation annuelle de 500 tonnes. Cette réussite passe
par une densification constante du parc de conteneurs.
Un succès environnemental, mais aussi économique et
social, comme le souligne Alain Lescouet, de la Direction
des Déchets et de la Propreté de Reims Métropole :
« 100 % des emballages en verre triés et collectés dans
l’agglomération rémoise sont traités et recyclés dans le
centre de traitement et la verrerie situés sur notre territoire.
Le geste de tri des Rémois contribue ainsi au maintien de
l’emploi local. »
La collecte du verre est également au cœur du Plan de relance du tri et du recyclage du Grand Lyon. 330 conte-
neurs à verre supplémentaires seront installés courant 2016.
Pour Thierry Philip, vice-président du grand Lyon, « il s’agit
pour la métropole d’un véritable coup d’accélérateur pour
amplifier et consolider ce qui a déjà été mis en œuvre ».
La progression de la collecte du verre passe aussi par un
concours original entre collectivités. organisé depuis plu-
sieurs années par la direction de la propreté de la métropole
de Lyon en partenariat avec Eco-Emballages, ce challenge
récompense la commune où la collecte du verre a le plus
progressé. Pour l’édition 2015, 30 communes se sont mobi-
lisées et c’est Lissieu qui a remporté le Trophée du verre. En
un an, la quantité de verre collecté a en effet doublé sur son
territoire !
38
85 %le taux de recyclage des emballages en verre
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 41
42
39Une première expérimentation
Entre 2011 et 2013, 3,7 millions de Français ont été les
premiers à adopter l’extension des consignes de tri aux
emballages en plastique, dans le cadre d’une expérimen-
tation menée par Eco-Emballages en partenariat avec
51 collectivités.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE42
43
4041
Étendre les consignes de tri pour recycler plus d'emballages en plastique
Utilisé de manière croissante pour la fabrication des emballages, le plastique doit être davantage recyclé et valorisé. En y consacrant 45 millions d’euros dans le cadre du Plan de relance, Eco-Emballages va accompagner financièrement et techniquement les collectivités et les centres de tri pour étendre les consignes de tri des emballages en plastique et moderniser les infrastructures industrielles. Avec l'objectif de passer d'un taux de recyclage de 24 % à 56 % à l'horizon 2030.
grâce aux 160 collectivités locales sélectionnées dans le
cadre de l’appel à candidatures, 11,6 millions de Français
supplémentaires pourront trier tous leurs emballages
en plastique en 2016, s’ajoutant ainsi aux 3,7 millions de
Français déjà en consignes élargies. Au total, fin 2016, ce sont 15,3 millions de Français qui pourront trier tous ces emballages en plastique, soit près de 25 % de la popula-
tion nationale. Sur une année pleine, cette nouvelle phase
d’extension devrait permettre de recycler environ 20 000
tonnes d’emballages ménagers en plastique en plus par an. Visite au centre de tri Valréna En parallèle de l’élargissement des consignes, les centres de tri retenus devront améliorer leurs équipements et leur organisation pour trier les films,
automatiser le tri des différentes résines et adapter les
conditions de travail des opérateurs. Des évolutions
que certains d’entre eux ont d’ores et déjà opérées
avec brio. C’est notamment le cas du centre de tri
Valréna appartenant au syndicat de traitement Sitom
Sud-gard, à Nîmes. Inauguré en juin 2015, il peut
traiter 40 000 tonnes d’emballages chaque année sur
7 000 mètres carrés. Valréna compte trois cribles et sept
trieurs optiques permettant de séparer les différentes
résines, ainsi qu’une machine aéraulique pour aspirer
les films plastiques déjà intégrés aux consignes de tri.
Ces équipements de pointe lui permettent de trier
90 % des volumes : les 10 % restants sont traités par
une vingtaine d’agents.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 43
44
43
44
L’apport volontaire : nouveau visage de la collecte ?
Face à la nécessité de faire progresser le recyclage, notamment dans un contexte d’extension des consignes de tri à tous les emballages en plastique, l’apport volontaire – une solution efficace et économique – a de beaux jours devant lui.
Alors que l’extension des consignes de tri à tous les em-
ballages en plastique a été inscrite dans la loi de transition
énergétique, le développement de l’apport volontaire pour
tous les emballages apparaît comme la solution d’avenir.
En France, ce mode de collecte concerne déjà neuf habitants
sur dix pour le verre, un habitant sur quatre pour les embal-
lages légers et les papiers, et un habitant sur dix pour les
ordures ménagères.
Une comparaison européenne
En dépit de ces chiffres significatifs, l’apport volontaire constitue un dispositif de collecte encore peu développé en France, par rapport à ses voisins. Pour en savoir plus,
Eco-Emballages a mené avec le cabinet Deloitte une étude
comparative des dispositifs de treize villes européennes :
Munich, Berlin, Londres, Édimbourg, Stockholm, Florence,
Madrid...
Conclusion ? Le schéma le plus répandu et le plus efficace
en Europe est celui de la collecte en flux séparés et en ap-
port volontaire... et la séparation à la source des matériaux
est partout plus présente qu’en France. La séparation des
produits fibreux (papiers-carton) est systématique et trois
pays (Espagne, Allemagne, Italie) ont généralisé la collecte
séparant les matériaux (verre, papiers/carton et métaux/
plastiques). Cette logique a même été étendue aux ordures
ménagères avec la séparation de la fraction fermentescible
dans certaines grandes villes (Madrid, Barcelone,
Florence…).
Autre enseignement : les dispositifs d’apport volontaire observés dans les différentes villes européennes sont beaucoup plus variés qu’en France. on trouve une grande
diversité d’équipements (colonnes ou conteneurs aériens,
bacs roulants de grande capacité, conteneurs enterrés), les
points de collecte sont en accès libre sur la voie publique
et nombreux, même dans des villes à forte densité de
population....
Pour Eco-Emballages, le développement de l’apport
volontaire en France est d’actualité, à la fois en raison de
son moindre coût financier (par rapport à la collecte en
porte-à-porte) et de son efficacité. Il existe à ce propos un
chiffre prometteur : 56 % des personnes interrogées affir-
ment trier de façon systématique quand les conteneurs
sont jugés en quantité suffisante. Comme l’avait montré
l’observatoire du geste de Tri, la question du mode de
collecte n’apparaît pas comme un élément discriminant à
la bonne pratique du tri : ce sont plutôt ses modalités de
mise en place et de fonctionnement qui conditionnent son
succès !
Au final, un mode de collecte à développer dans un
contexte d'extension des consignes de tri et qui permettra
de mieux séparer les matériaux !
42Le schéma le plus répandu et le plus
efficace en Europe est celui de la collecte
en flux séparéset en apport volontaire
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE44
45
Marseille croit aux vertus de
l’apport volontaire
Depuis 2013, le 2e arrondissement de Marseille a expérimenté de nouveaux dispositifs d’apport volontaire à collecte latérale. Une expérimentation couronnée de succès et qui devrait s’étendre en 2016 à d’autres quartiers centraux.
À l’instar des grandes villes françaises, la performance du
tri des emballages à Marseille est moindre que la moyenne
nationale. C’est pourquoi le territoire de Marseille Provence a
choisi un quartier central et à forte densité pour y mener des
expérimentations susceptibles de faire progresser le tri et le
recyclage. En 2013, on inaugurait donc dans le 2e arrondisse-
ment, près du Vieux-Port, des colonnes faiblement enterrées pour l’apport volontaire des ordures ménagères et de la collecte sélective. Une stratégie adaptée à l’urbanisme
de la vieille ville, dense, passante, où la collecte en bac de
regroupement des ordures ménagères était rendue difficile
et entraînait des dépôts sauvages. Les colonnes répondaient
ainsi à de nombreux objectifs : rapprocher les flux pour
faciliter le tri de l’habitant, améliorer l’intégration
paysagère des équipements (avec des conteneurs à hauteur
des voitures pour respecter un même alignement), augmenter
les capacités de stockage pour réduire les fréquences de
collecte, réduire la présence de bacs sur la voie publique, etc.
Eco-Emballages soutient dans le cadre du Plan de relance
l’extension de ce dispositif à d’autres arrondissements
centraux de Marseille.
En Gironde, une solution
pour optimiser les coûts
Après avoir enregistré des progrès significatifs grâce à la redevance incitative, l’USTOM, un syndicat représentant 112 communes, fait le pari de l’apport volontaire pour collecter le verre et accroître la performance du tri... à coûts maîtrisés.
À l’est du département de la gironde, l'Union des syndicats
de traitement des ordures ménagères (USToM) couvre un
territoire rural de 112 communes et 65 000 habitants. C’est
pour améliorer la performance que ce syndicat a fait le choix
au 1er janvier 2014 de mettre en place la redevance incitative
(RI) : un mode de tarification jugé « plus juste, plus environ-
nemental et plus économe ». La RI est en effet établie à partir
d’une part fixe (composée de l’abonnement au service et d’un
nombre de levées forfaitaires) et d’une part variable (pour
laquelle l’usager se verra facturer les levées supplémentaires
de son bac). Les résultats furent significatifs : - 22 % de
quantités d’ordures ménagères et + 13 % sur les emballages
légers en collecte sélective entre 2012 et 2014.
Plus incitatif pour l’habitant, ce passage à la RI a toutefois
engendré des enjeux budgétaires pour la collectivité : optimi-
ser les coûts de service s’est imposé comme une nécessité !
C’est ainsi qu’en 2015, l’USToM s’est lancée dans une phase
d’optimisation des coûts du service à travers, par exemple, la
réduction de fréquence des collectes sur une partie du terri-
toire. Mais c’est surtout de l’extension de l’apport volontaire
que l’USToM attend les plus fortes économies : la collecte du verre, assurée jusque-là en porte-à-porte, est passée en apport volontaire sur l’ensemble du territoire ; ce mode de
collecte sera également promu pour les emballages légers et
les ordures ménagères résiduelles. Un choix stratégique, qui
va passer par la densification des points d’apport volontaire,
pour garantir la performance du tri dans des coûts maîtrisés.
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« Le département a un fort potentiel de croissance »
Christine Leuthy-Molina,
directrice régionale Eco-Emballages
2,5 m3 la contenance des colonnes
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
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Le Pays d’Erstein fait rimer apport volontaire et redevance incitative
Dans le Bas-Rhin, sur le territoire du Pays d’Erstein (18 760
habitants), la collecte sélective se fait par apport volontaire
en trois flux distincts : le verre, les emballages en plastique
avec les métaux, et les emballages en carton avec les
papiers. Un mode de collecte qui passe par une exigence de propreté : les 43 points de collecte du territoire sont
régulièrement entretenus.
Pour accroître sa performance, la collectivité a fait le choix en 2013 de mettre en place une redevance incitative.
L'impact a été immédiat sur la collecte sélective :
entre 2012 et 2015, la performance de verre est passée de
38,8 kg/hab/an à 44,5 kg/hab/an et la performance des
emballages en plastique a progressé de plus de 50 %.
Témoignage de ce succès, la collectivité est éligible au
bonus de 12 % destiné aux collectivités qui atteignent des
nouvelles valeurs de performance dans le cadre du Soutien
au Développement Durable, le programme initié par
Eco-Emballages pour accompagner les collectivités.
Pays de Montbéliard Agglomération se distingue par la performance de son dispositif
Déjà lauréat en 2012 d’un Trophée du Point Vert, Pays de Montbéliard Agglomération continue à se distinguer par la performance économique de son dispositif de collecte et de tri. En 2013, dans ce territoire historiquement en apport
volontaire pour le verre, les papiers-carton et les embal-
lages métalliques et plastiques, la collectivité avait fait le
choix d’optimiser la fréquence de collecte des ordures mé-
nagères en porte-à-porte en tenant compte du type d’habi-
tat tout en incitant les 157 000 habitants à trier davantage.
2016 sera marquée par la fermeture du centre de tri de
Pays de Montbéliard Agglomération. Sous l’impulsion de
son président, Charles Demouge, le territoire a fait le choix
d’élargir sa réflexion territoriale et d’intégrer le traitement
des déchets à l’échelle régionale : les tonnages de collecte
sélective seront désormais traités par le SyTEVoM, un
syndicat de traitement voisin, basé en Haute-Saône.
Une requalification du site est actuellement menée par la
collectivité. Cette fermeture est synonyme d’une meilleure
maîtrise des coûts complets de la collecte sélective. Une
nouvelle avancée au service d’une plus grande efficacité
du dispositif de tri et de recyclage !
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46
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
« Ce mode de collecte permet une réelle maîtrise des coûts
de la collecte sélective tout en restant très performant »
Jean-Marc Willer,
président de la Communauté de communes
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47
48Collecte des emballages : six études pour partager les bonnes pratiques
Comment mieux collecter les emballages en ville ? Sur une île ? Faut-il compacter la collecte ? Retours d’expériences avec les études menées par Eco-Emballages.
Dans les années à venir, les collectivités vont devoir gérer
toujours plus de volumes d’emballages, avec de nouveaux
flux. Pour accompagner collectivités et opérateurs,
Eco-Emballages a publié en 2015 six études pour faire
connaître les bonnes pratiques qui permettront d’améliorer
la collecte sélective et optimiser sa logistique. À télécharger
sur www.ecoemballages.fr !
• « Les dispositifs de collecte en France » (grandes carac-
téristiques du dispositif et de ses évolutions).
• « La desserte des dispositifs de tri en habitat urbain » (optimiser la collecte grâce à l’uniformisation des dispositifs
et à l’apport volontaire).
• « La collecte sélective dans les petites îles métropoli-taines et les sites isolés de montagne » (solutions dans les
territoires difficiles à desservir).
• « La compaction des collectes sélectives » (rationaliser
les circuits sans perturber les opérations de tri).
• « Le transfert des collectes sélectives des emballages » (cartographie et typologie du parc actuel de quais de transfert).
• « Aires de stockage des collectes sélectives des emballages en verre » (caractéristiques et bonnes règles de
fonctionnement).
471 point d’apport volontaire sur 3apporte plus d’une tonne d’emballages en verre
chaque mois
Dunkerque choisit l’apport volontaire pour le verre
En 1989, Dunkerque a été la première ville française à dé-
ployer le tri des déchets : un même bac recevait alors tous
les « recyclables » (verre, plastiques et métaux, papiers,
cartons). Vingt ans plus tard, la Communauté urbaine de
Dunkerque (CUD) a décidé de donner un nouveau souffle à
la collecte des emballages en choisissant de passer d’une collecte du verre en mélange à une collecte séparée en apport volontaire.La performance de recyclage du verre sur le territoire était
pénalisée par ce mode de collecte, qui présentait égale-
ment des coûts importants : la qualité du verre collecté en
mélange (poubelle bleue) était dégradée et entraînait des
difficultés pour le verrier dans le processus de recyclage.
Après avoir été expérimenté à l’échelle de certains quartiers
en 2010, l’apport volontaire s’est progressivement
généralisé à l’ensemble de la CUD entre 2012 et 2016, pour
atteindre aujourd’hui le taux d’un point d’apport volontaire
pour 400 habitants. Une démarche volontariste qui a réussi
grâce à une phase de concertation avec les élus et les habi-
tants, au design d’un nouveau point d’apport volontaire et à
une communication de grande envergure.
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491èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
49
Mieux trier dans les festivals et les campings
Au camping comme lors d’un festival, le geste de tri est parfois moins naturel qu’à la maison. Pour encourager le tri hors foyer, Eco-Emballages a édité des guides et outils pratiques à destination des élus et des professionnels du tourisme et de l’événementiel.
Moments de plaisir et de partage, lieux de culture, les festi-
vals organisés partout en France à la belle saison sont bien
souvent des événements générant un volume important
d’emballages... pas toujours triés !
Forte de son expérience acquise lors d’une vingtaine de
festivals (Les Vieilles Charrues, Solidays, Rock en Seine,
Avignon…), Eco-Emballages propose désormais aux orga-nisateurs un guide pratique afin de les accompagner dans
la mise en place d’un dispositif de tri, à télécharger sur
www.ecoemballages.fr.
Trier dans les campings
Avec près de huit millions de campeurs chaque année, le tri
des emballages constitue un enjeu majeur pour les 8 700
campings français. Néanmoins, les équipements permettant
aux campeurs de trier manquent parfois, et les touristes
étrangers ne sont pas toujours informés des consignes en
vigueur en France.
Pour aider les gérants de camping et les collectivités locales
à mettre en place un accès efficace au tri, Eco-Emballages a
réalisé un guide dédié, en partenariat avec les gérants de
campings de l'île d'oléron et la Communauté de Communes.
Un outil efficace comme le démontre l'expérimentation
menée avec les 32 campings de l'île qui ont adopté les
recommandations du guide et ont renforcé l'information des
campeurs. Le résultat ? Une augmentation de 41 % du tri des
emballages légers, et de 29 % des emballages en verre.
100 tonnesvolume de déchets que peut générer
un grand festival
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
49
50
Collecte sélective : les progrès de l’Outre-mer
Le geste de tri est aussi une réalité dans les Départements, les Régions et les Collectivités d’Outre-Mer (DROM-COM, anciennement DOM-TOM). Retour sur les actions engagées récemment en Guyane et à Mayotte.
Le 18 septembre 2015, la guyane inaugurait un nouveau
centre de tri, baptisé Ekotri. Une ouverture qui marque
le démarrage de la collecte sélective des emballages ména-
gers sur le territoire de la Communauté d’Agglomération
du Centre littoral, regroupant Cayenne et cinq autres
communes. Dès le premier mois d’activité, 20 tonnes
d’emballages ont été traitées chaque semaine. Un volume
de 4 500 tonnes par an pourrait rapidement être atteint,
et monter à 9 000 tonnes pour les années à venir.
À Mayotte, la collecte est plus ancienne puisque, depuis
novembre 2013, la totalité du territoire est équipée pour le
tri grâce aux 162 conteneurs répartis sur 54 points.
En 2015, Eco-Emballages, en partenariat avec les collectivités
dans le cadre d’un pourvoi, a décidé de renforcer ce dispositif,
grâce à l’ajout de nouveaux points d’apport volontaire sur le
territoire mahorais pour atteindre un total de 321 colonnes.
L’objectif : 1 000 tonnes d’emballages ménagers collectées
d’ici cinq ans.
En Martinique, des conteneurs sur leurtrente et un
À l’occasion des fêtes de fin d’année, les bornes de tri de l’Espace Sud-Martinique ont pris des couleurs pour capter l’attention des habitants et les inciter à trier.
Parce que la collecte des ordures ménagères augmente
d’environ 10% sur son territoire au mois de décembre,
l’Espace Sud-Martinique a souhaité rappeler à ses admi-
nistrés l’importance du geste de tri des emballages. Pour
interpeller les habitants, 30 conteneurs aériens ont été
habillés aux couleurs festives de Noël. Représentant près
d’un quart du parc, le choix des bornes s’est porté vers
celles positionnées dans des espaces publics, en bordure
de routes sur des lieux de passage ou encore à proximité
de parkings de supermarchés. Un support de communi-
cation inédit et à moindre coût !
Une première qui sera renouvelée dans le cadre du Plan
d’amélioration de la Collecte, dans le courant du second
semestre en 2016, avec conteneurs, bennes de collecte
et véhicules de service « relookés » aux couleurs du tri
pour accompagner la densification du dispositif d’apport
volontaire des emballages et booster les performances.
50
51
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
5152Des outils pour promouvoir le trien habitat collectif
Pour tous les acteurs du recyclage, c’est une certitude : améliorer le tri en habitat collectif est un enjeu clé. Pour y parvenir, Eco-Emballages a développé de nouveaux outils, déployés notamment en 2015 par la Communauté d’Agglomération Bourges Plus.
Alors que plus de quatre Français sur dix vivent en immeuble,
les performances de tri y sont deux fois plus faibles que la
moyenne nationale. Une enquête menée auprès des orga-
nismes HLM a récemment révélé que pour environ 20 %
des logements, les installations dédiées au tri étaient
insuffisantes ou en mauvais état.
Pour y remédier et encourager le geste de tri, Eco-Emballages
accompagne les acteurs locaux (bailleurs, promoteurs, col-
lectivités) à travers une palette d’outils clés en main. Parmi
eux, une calculatrice de dimensionnement des locaux propreté et un outil de diagnostic permettent de renforcer
la qualité et l’accessibilité du dispositif de tri. C’est en s’ap-
puyant sur ces outils que la Communauté d’Agglomération
Bourges Plus a décidé d’accroître les performances de tri
de la résidence Chasserat (132 logements, 270 habitants).
Ce travail a conduit à une meilleure dotation en bacs de
tri, à la formation des gardiens au tri et au renforcement de
l’information des habitants, grâce notamment à des affiches
rappelant les consignes et à un courrier d’information.
Parmi la palette d’outils, le Diagnostic Habitat Urbain (DHU) est conçu par Eco-Emballages pour aider les ambassadeurs du tri à réaliser l’état des lieux des « locaux propreté » en habitat collectif.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
52
Pour un tri plus performant :mutualiser les moyens des collectivités
Pour accroître la performance globale du dispositif de tri et de recyclage, la mutualisation des moyens des collectivités locales apparaît comme une solu-tion très efficace. Exemple dans le Nord-Finistère avec le projet Triglaz.
En 2010, dans le nord du Finistère, on comptait quatre
centres de tri dont deux en régie, un privé et une SEM.
Après une étude territoriale, une nouvelle usine a été
construite fin 2013, en accord avec toutes les collectivités
pour remplacer ces quatre centres de tri. Située à Ploué-
dern et baptisée Triglaz, elle a été conçue par l’entreprise
publique Sotraval pour s’adapter pleinement aux besoins
du territoire (540 000 habitants, 30 000 tonnes de déchets
triés par an). Pour les responsables de cet établissement
tourné vers l’avenir, le choix d’un seul centre répond simple-
ment à une économie d’échelle : « Tout centraliser a permis
d’investir dans des outils de haute performance et d’optimi-
ser les coûts » explique Stéphane Baron, directeur général
délégué de Sotraval.
Au-delà d’une économie annuelle d’un million d’euros pour
les collectivités (de - 20 % à - 30 %), bâtir une nouvelle
installation a permis de concevoir pour le personnel des
espaces de travail avec traitement d’air normalisé, plus
silencieux et étudiés pour lutter contre les troubles mus-
culo-squelettiques. « Nous nous sommes aussi engagés
dans une démarche pédagogique en proposant des visites
guidées pour expliquer l’importance de la réduction et du tri
des déchets. »
531èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
55CDT Triglaz
CDT de FoUESNANTCDT de FoUESNANT
Plougoulm
Jusqu’en 2013 Dès 2014
CDT de Morlaix
Plounévez
Brest
53
Comment mieux connaître le coût du tri
Un volet du Plan de relance concerne directement l’analyse des coûts de la collecte sélective. Les communes ont en effet besoin de bien connaître et comprendre leurs coûts de collecte sélective pour mieux les maîtriser. Une nouvelle démarche est proposée par Eco-Emballages aux collectivités.
Si l’objectif du Plan de relance du tri et du recyclage est
d’améliorer le taux de recyclage en France, il vise aussi
à en maîtriser le coût. Afin d’accompagner les collecti-
vités locales dans la connaissance et l’amélioration de
leurs dispositifs, Eco-Emballages a mis au point pour les
collectivités une démarche qui s’appuie sur des nouveaux outils d’analyse, de compréhension et de partage des bonnes pratiques. Cette démarche prend la forme d’un
cycle de trois réunions pilotées par les équipes régionales
d’Eco-Emballages et animées par un bureau d’études autour
de trois thèmes : établissement d’un diagnostic à partir des
déclarations SDD (Soutien au Développement Durable),
définition d’une feuille de route opérationnelle pour amé-
liorer le dispositif en place et préparation de la conduite du
changement, présentation aux élus des travaux réalisés par
les techniciens.
Les premiers ateliers ont démarré en octobre 2015.
À Saint-omer (Pas-de-Calais), par exemple, les représentants
de seize collectivités ont ainsi pu analyser leurs données
de coûts de collecte et de tri. Comme témoignait un
participant, « c’est très bien de pouvoir échanger avec les
collectivités voisines ou de même typologie. Les échanges
de bonnes pratiques et les retours d’expérience sont de
plus facilités par la petite taille du
groupe. on se rend aussi compte
de la nécessite d’harmoniser : sur
un territoire restreint, on retrouve
des dispositifs très disparates ».
Une dynamique lancée partout
en France et qui aboutira
fin 2016.
« On se rend aussi compte de la nécessite d’harmoniser :
sur un territoire restreint, on retrouve des dispositifs très
disparates »
36 000 communesengagées pour le tri
Grâce au programme « 36 000 pour le tri », Eco-Emballages et l’Association des maires de France aident les maires à devenir des hérauts du tri auprès de leurs habitants.
Dès 1992, les maires ont été les premiers acteurs pu-
blics à engager leur commune dans la collecte sélective.
Jacques Pelissard, précédent Président de l’Association
des maires de France (AMF) qualifiait les maires de fan-
tassins du développement durable. Pour les habitants,
leur maire est leur premier référent en matière de tri et
de traitement des déchets. Eco-Emballages et l'AMF ont
décidé de développer à partir de 2012 un programme
de rencontres thématiques intitulé « 36 000 pour le tri »,
en collaboration avec les associations départementales
des maires et Mairie2000. objectif : maintenir la mobi-
lisation des maires à être les hérauts du tri auprès des
citoyens. Cette mobilisation sert l’intérêt général et sera
source d’optimisation et de maitrise des coûts
Pendant la durée de l’agrément, l’AMF et Eco-Emballages
organisent des rencontres dans tous les départements
afin de permettre aux maires de partager leurs initiatives
locales et interrogations sur les domaines touchant aux
questions environnementales et au tri qui relèvent de leurs
responsabilités. Plus de 85 rencontres ont été organisées
depuis 2012 partout en France. Les maires confirment
trouver dans ces réunions une source de
mobilisation, avec l’intention de déployer les idées
exposées par leurs collègues élus.
Chaque mois, l’engagement d’un maire en faveur du tri est présenté sur le site www.36000pourletri.fr.
54
€€
5355
54
les partenaires industriels, maillons essentiels du recyclage
Centres de tri, usines de recyclage, repreneurs… Les partenaires industriels abordent de nouveaux défis techniques pour recycler et valoriser toujours plus de matériaux, et rendre concrète l’économie circulaire.
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58
Après le tri... le recyclage
Une fois triés par standard de matériaux, les embal-
lages sont vendus par les collectivités territoriales à
des industriels du recyclage, soit directement, soit
par l’intermédiaire d’entreprises spécialisées. Les
recettes de cette vente des matériaux (193 millions
d'euros en 2015) réduisent d’autant le coût de la
gestion des déchets pour les collectivités et, par
conséquent, pour le citoyen.
Le taux de recyclage par matériau
573,3 millions de tonnes
... ce tonnage a été recyclé en 2015, soit le contenu de
plus de 160 000 camions. Les échanges impliquent près de
1 000 collectivités et plusieurs centaines de recycleurs et
de négociants.
115 %
85 %
66 %55 %
47 %41 %
autres emballages plastiques
aluminium briques alimentaires
bouteilleset �acons
papierscarton
verre acier*
1 %
55
* intègre les aciers issus des ordures ménagères, de moins bonne qualité après leur passage en incinérateur.
56
Un observatoire pour suivre la qualité des matériaux triés
L’existence de standards de qualité est un point fort du dispositif français. Garantir la qualité des matériaux émanant des centres de tri contribue à l’équilibre économique et à la pérennité des dé-bouchés du recyclage. À travers son observatoire, Eco-Emballages assure un suivi de la qualité au niveau national.
Pour maintenir l’efficacité de la filière, il est essentiel que la
qualité des matériaux issus des centres de tri soit en adéqua-
tion avec les processus de recyclage. Atteindre cet objectif
passe par le respect de « standards matériaux » qui défi-
nissent un juste équilibre pour ne pas augmenter inutilement
les coûts des centres de tri, ni ceux des recycleurs.
Quel que soit le matériau, toutes les tonnes d’emballages
produites par les collectivités et soutenues par
Eco-Emballages doivent donc respecter ces critères minimaux de qualité qui servent également de référence contractuelle entre les collectivités et les repreneurs qui
rachètent la matière à recycler.
Pour s’assurer de l’adéquation de ces standards,
Eco-Emballages missionne des bureaux d’études qui inter-
viennent chaque jour en centres de tri et chez les recycleurs.
Pour aller plus loin, Eco-Emballages a travaillé avec chaque
filière matériau pour mettre au point une méthodologie
d’autodiagnostic pour évaluer facilement la qualité des balles
en sortie de centre de tri.
59
À travers son observatoire de la qualité, Eco-Emballages
met chaque années à disposition de tous les acteurs les
principaux enseignements de ces analyses de terrain,
matériau par matériau.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE56
57
60
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
Bientôt, un autodiagnostic pour aider les centres de trià maîtriser la qualité
Avec ses partenaires, Eco-Emballages va publier une méthode d’évaluation de la qualité des matériaux d’emballages ménagers produits dans les unités de tri.
Le respect de standards de qualité est un critère impor-
tant qui contribue à l’équilibre économique de la filière de
recyclage et à sa pérennité. C’est pourquoi Eco-Emballages,
agissant en partenariat avec les acteurs de la chaîne (exploi-
tants de centres de tri, repreneurs et recycleurs), a testé une
méthode développée par Valorplast qui permet d’analyser les
balles de bouteilles et flacons en plastique produites.
Concrètement, le procédé consiste à compter simplement
sur deux des faces de chaque balle le nombre d’éléments qui
ne devraient pas s’y trouver. Le résultat permet alors de dé-terminer si les balles sont conformes aux standards. Testé
dans des centres de tri volontaires, cet autodiagnostic a
obtenu des retours positifs du terrain. Il aidera les centres de
tri à identifier au plus tôt une éventuelle dérive de leur outil
industriel. L’objectif est d’éviter d’adresser aux recycleurs des
balles de qualité insuffisante mais aussi, à l’inverse, de ne pas
imposer aux centres de tri un retraitement inutile de balles
respectant les standards.
L’an dernier, les travaux portant sur les bouteilles et flacons
en plastique se sont poursuivis dans un nombre plus élevé
de centres de tri, et cette méthode a été adaptée aux autres
matériaux. Ces travaux seront publiés en 2016 dans un guide
à destination des exploitants.
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58
61
« Connaître l’origine et la destination de chaque tonne recyclée est indispensable pour procéder au paiement de la collectivité qui l’a produite »
Découvrez Oscar
En appui de cette mission, Eco-Emballages a investi dans
un logiciel spécifique. oscar – c’est son nom – a été mis
en service en 2015. Cet outil unique permet de suivre
simplement et de manière sécurisée les tonnages et
leurs destinations, matériau par matériau, pour tous les
repreneurs et toutes les collectivités, permettant ainsi
de s’assurer que la rémunération de la collecte et du tri
correspond bien à un recyclage effectif.
Comment Eco-Emballages s’assure d’un recyclage effectif
La publication d’un taux de recyclage est l’aboutissement d’un travail de contrôle qui est à la fois une obligation et une mission complexe : 3,3 millions de tonnes recyclées chaque année représentent environ 160 000 camions, dont Eco-Emballages doit connaître les destinations.
C’est l’un des aspects les moins connus de la mission
d’Eco-Emballages et il est pourtant fondamental : s’assu-
rer du recyclage effectif des tonnes triées. Une équipe
dédiée se consacre à cette tâche, depuis les centres de
tri jusqu’aux usines de recyclage, et des contrôles sont
également réalisés sur le terrain. Ainsi, chaque tonne d’emballages est tracée et sa destination connue.
L’enjeu est double : publier un taux de recyclage qui soit
incontestable, bien évidemment, mais aussi s’assurer de la
bonne utilisation des contributions payées par les clients
d’Eco-Emballages.
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE58
59
Le recyclage, moteur de l’emploi local
Les matériaux issus de la collecte sélective des emballages ménagers sont très majoritairement recyclés en France.
89 %FRANCE
10 %EUROPE
1 %ASIE
621èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
63
Une plateforme pour mettre en relation collectivités
et repreneurs
Les matériaux triés sont revendus par les collectivités à
des repreneurs. Cela représente un marché de
193 millions d’euros en 2015 qui contribue au financement
du recyclage. C’est pour faciliter leur mise en relation
qu’Eco-Emballages et Adelphe ont créé une plateforme
de reprise en ligne : www.plateforme-reprise-emballages.fr.
Cet outil poursuit un double objectif : faciliter pour les
collectivités locales la diffusion de leurs annonces de
recherche de repreneurs et, parallèlement, rendre visibles
les repreneurs qui le souhaitent dans un annuaire en ligne.
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64
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
Développer une filière de valorisation énergétique complé-mentaire au recyclage
Qu’il s’agisse de refus de tri ou d’emballages non recyclables, une part des déchets qui passent dans les centres de tri pourrait être valorisée sous forme de combustibles solides de récupération (CSR). Explications.
L’extension progressive des consignes de tri à tous les embal-
lages ménagers vise avant tout à développer leur recyclage.
Mais une petite part d’entre eux ne pourra pas demain être
absorbée par les filières de recyclage existantes, notam-
ment les emballages complexes et ceux de petite taille qui
rejoignent aujourd’hui les « refus de tri » et qui sont générale-
ment incinérés ou enfouis.
Afin de donner la meilleure destination possible à ces dé-
chets, Eco-Emballages a lancé en 2013 un appel à projets portant sur la valorisation complémentaire des emballages
ménagers en plastique non recyclables. Cet appel à projets a
conduit à la sélection et à l’accompagnement de trois projets
de développement de la valorisation des refus de tri sous
forme de CSR.
La synthèse de ces trois projets, faite par Eco-Emballages et
partagée avec les différents acteurs, confirme que les refus
de tri constituent un gisement de bonne qualité pour la pré-
paration de CSR et identifie les conditions de leur incorpora-
tion dans les filières correspondantes, comme les industries
de fabrication de ciment, de chaux, ou les chaufferies indus-
trielles, qui utilisent déjà des CSR issus d’autres gisements
de déchets en substitution d’énergies fossiles. Un bénéfice
environnemental doublé de perspectives industrielles.
61
65Une norme pour améliorer les conditions de travail
NF X35-702. Derrière cette appellation aux allures de code secret se cache une nouvelle norme AFNOR. Soutenue par Eco-Emballages, elle est destinée à améliorer l’ergonomie des cabines de tri.
En France, environ 7 000 personnes travaillent dans les
centres de tri. Le développement du recyclage des emballages
en plastique, qui modifie significativement l’organisation du
travail dans les centres de tri, a conduit Eco-Emballages, en
partenariat avec l'Institut national de recherche et de sécurité
(INRS), à travailler sur les conditions de travail des agents de
tri et la qualité de l’air dans les cabines de tri.
Ce travail a conduit à une nouvelle norme AFNoR, dans
laquelle sont abordés tous les paramètres concernant la structure des cabines, les matériels utilisés et l’environne-ment de travail (aération, température, vibrations…).
S’adressant aux concepteurs et aux fabricants comme aux
exploitants de centres de tri de déchets ménagers recyclables
secs, elle délivre notamment des recommandations en
termes d’ergonomie afin de réduire les troubles
musculo-squelettiques (TMS) liés aux gestes répétitifs.
« L’amélioration des conditions de travail, associée à la
modernisation des centres de tri, est un enjeu majeur dans
le développement du recyclage en France », affirme
Éric Fromont, directeur Centres de tri chez Eco-Emballages.
Aboutissement de trois ans de travail mené au sein de la
commission AFNoR présidée par Eco-Emballages, cette
norme volontaire dédiée aux centres de tri a été homologuée
l’an dernier. Une première à l’échelle nationale, mais aussi
européenne et internationale.
40fréquence maximale d’actions techniques
par minute et par membre supérieur
1èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 61
62
« Il faut créer des emplois valorisants pour le personnel » : interview avec Jean-Yves Menou, président du SMITRED
Président du Syndicat mixte pour le tri, le recyclage et l’élimination des déchets (SMITRED) Ouest d’Armor, Jean-Yves Menou voit dans l’extension des consignes de tri une bonne opportunité pour réfléchir à l’amélioration des conditions de travail du personnel en centre de tri.
Les questions de tri et de recyclage, Jean-yves Menou les
connaît depuis bien longtemps. Très précisément, depuis le
début des années 1990 lorsqu’il participa à la définition d’un
plan multi-filières capable de mener vers le “zéro décharge”.
« C’était ambitieux, on parlait déjà de collecte sélective et
de centres de tri avant la mise en place de la REP »,
se souvient-il.
Dans sa région bretonne a ainsi été créé en 1997 un centre
de tri 100 % manuel. « 1 000 tonnes traitées par an. Puis
2 000, 5 000 tonnes annuelles… jusqu’à ce que le tri à
la main atteigne ses limites. » Un projet de mécanisation
est alors lancé qui aboutira en 2012 à la mise en service de
nouvelles machines. Aujourd’hui, 15 000 tonnes d’emballages
sont triées par an sur un poste de travail. Et une question
s’impose dans son esprit : comment intégrer le facteur hu-
main dans l’extension des consignes de tri ? « De quelle ma-
nière pouvons-nous améliorer la gestuelle des trieurs alors
que les générations précédentes ont été confrontées aux
troubles musculo-squelettiques », s’interroge-t-il.
Pour lui, l’enjeu est aujourd’hui d’améliorer l’ergonomie et les conditions de travail. « oui à l’extension des consignes
de tri, mais il est nécessaire de repenser les postes de
travail pour que les emplois deviennent pérennes sur de
longues durées ». Autre défi important selon lui : « Il faut
créer des emplois valorisants pour le personnel. Je rends
hommage à Eco-Emballages qui place l’humain au cœur
des réflexions sur le centre de tri de demain. »
En 2014 et 2015, Eco-Emballages a pu accompagner le
SMITRED dans une expérimentation pour définir des actions
concrètes par l’ergonomie des postes de travail, duplicables
dans d’autres centres de tri. Cette action
a été menée avec la participation
des agents de tri et en concertation
avec les responsables de l’unité. Il en est ressorti plusieurs
préconisations d’aménagement des unités de tri pour offrir à
l’ensemble des agents un meilleur environnement de travail
(meilleur renouvellement de l’air en cabine, protection vis-
à-vis des poussières, limitation du bruit, positions de travail
et amélioration de la propreté). Cette expérimentation a confirmé que le sujet des conditions de travail ne doit pas être négligé dans une unité de tri. Leur amélioration n’est
pas obligatoirement synonyme de « surcoût » car elles sont
gages d’un bien-être au travail, qui conditionne indirectement
la qualité du tri effectué au sein du centre. D’autres
enseignements ont pu être tirés de cette action pilote :
• la machine, si elle est bien utilisée et dimensionnée, peut et
doit être une aide à l’amélioration des conditions de travail ;
• il ne faut pas négliger le sujet de la formation, celle-ci
devant être dispensée selon une fréquence régulière par des
référents internes reconnus ;
• et malgré un secteur d’activité qui a déjà vingt-cinq ans,
« sortir du cadre », développer des actions innovantes sur
le sujet est possible.
D’après le président du SMITRED, passer d’opérations exclu-
sivement manuelles à un fonctionnement mécanisé a changé
le métier des opérateurs de tri : « Aujourd’hui, ils jouent un
rôle essentiel de vérification de la qualité des matériaux
obtenus et de maintenance des machines. Leur fonction a
été rehaussée. »
661èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE
63
À Fouesnant, le centre Ecotri renforce l’efficacité du tri
Les centres de tri reçoivent des emballages qui ne sont pas tous identifiés et captés par les hommes ou les machines, du fait de leur format ou de leur composition. Pour récupérer ces emballages perdus dans les refus produits par les centres de tri et amé-liorer le processus de recyclage, Eco-Emballages mène depuis 2013 dans le Finistère une expérimen-tation aux côtés de douze collectivités locales, dont la Communauté de Communes du Pays Fouesnantais, et leur partenaire industriel : Les Ateliers Fouesnantais, propriétaire du centre de tri. Interview croisée.
Pour Eco-Emballages, les enjeux sont clairs : si le surtri des
refus était généralisé en France, on pourrait gagner plusieurs
points en matière de taux de recyclage des emballages.
Aujourd’hui en France, sur quelque trois millions de tonnes
entrantes en centres de tri, on évalue le total des refus de
tri à 450 000 tonnes/an, dont une partie, de 50 à 60 000
tonnes, pourrait encore être récupérée et recyclée, dans le
cas où le centre de tri a une taille suffisante. Pour prouver
l’utilité et la rentabilité des efforts en faveur de l’amélioration
du recyclage, Eco-Emballages a choisi d’accompagner dès
2013 un projet en Bretagne. « Fouesnant collabore depuis
1995 avec Eco-Emballages et comme ce lien implique aussi
les Ateliers Fouesnantais et la Communauté de Communes
du Pays Fouesnantais, c’est tout naturellement que nous
nous sommes engagés dans cette opération », explique
Roger Le goff, le maire de la ville bretonne.
C’est sur son territoire qu’est implanté depuis 1992 Ecotri, un
centre de tri qui a bénéficié au fil du temps de nom-breuses améliorations en termes de superficie, d’équipe-ment et de capacités. 25 000 tonnes de produits recy-
clables transitent ainsi chaque année sur ses 8 000 mètres
carrés d’usine. « Lors du projet pilote avec Eco-Emballages,
lancé en 2013, notre taux de captage était passé de 90 % à
97 % » avance Philippe Fillette, directeur général des Ateliers
Fouesnantais dont dépend le site Ecotri. Cette expérimenta-
tion a démontré que l’augmentation de l’efficacité d’une unité
de tri était possible techniquement, dans des conditions éco-
nomiques acceptables (à compter de 25 à 30 000 tonnes par
an), sans pour autant dégrader les conditions de travail pour
les opérateurs, ni la qualité des produits partant au recyclage.
Ce travail prépare d’autant mieux le centre à l’extension des
consignes de tri sur les plastiques, une démarche qui
implique le tri de nouveaux emballages, souvent plus petits
et plus hétérogènes en termes de formes.
« Afin de permettre encore l’augmentation des perfor-
mances du centre Ecotri, de nouvelles machines sont
entrées en fonction en juin 2016 et tout l’aménagement
du site a été repensé pour mieux valoriser les refus de tri,
plastiques et papiers. grâce à cette nouvelle chaîne, nous
visons à présent les 98 % de taux de captage avec le
meilleur niveau de qualité possible », ajoute-t-il.
Au-delà de la progression du recyclage dans leur région,
Roger Le goff et Philippe Fillette ont un autre motif légitime
de satisfaction. « Parmi les salariés des Ateliers Fouesnantais
dont une grande partie travaille au centre Ecotri, plus
de 85 % sont des personnes handicapées », confie
Philippe Fillette qui précise que la modification a consisté à
prévoir des cabines de travail plus grandes qu’à l’accoutumée.
« Je me sens pleinement dans mon rôle d’élu du territoire,
en aidant à l’insertion et au maintien dans la vie active de
salariés en situation de handicap, tout en luttant pour lais-
ser une planète plus belle aux générations futures », conclut
Roger Le goff. Une expérience qui confirme que l’on peut
allier performance économique, sociale et environnementale.
3,5 millions d’eurosinvestis dans le cadre du Plan de relance du recyclage
pour l’acquisition de nouveaux matériels, le réaménagement
des installations et l’optimisation du site (Eco-Emballages
participe à hauteur de 700 000 euros)
671èRE RÉVoLUTIoN DU TRI ET DU RECyCLAgE 63
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2016 –
2022
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vers un avenir100 % tri !Continuer à faire progresser un dispositif mature exigera de tous un engagement renouvelé et des innovations fortes.Découvrez des témoignages, idées, retours d’expérience et innovations illustrant les cinq priorités d’Eco-Emballages pour relever les défis d’un avenir 100 % tri.
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doubler la collecteen ville
On trie deux fois moins en ville qu’à la campagne, et de nombreux territoires affichent des performances encore faibles. Il est impératif d’innover et d’adapter la collecte sélective à l’évolution des modes de vie et de consommation.
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Avec Trilib’, Paris teste l’îlot de tri de demain
En 2016 sera expérimenté dans plusieurs quartiers de la capitale le projet Trilib’, imaginé pour faciliter le tri en milieu urbain. Une solution complémentaire à la collecte en porte-à-porte.
Permettre aux Parisiens de mieux recycler, telle est l’ambition
de Trilib’, conçu par Eco-Emballages en partenariat avec la
mairie de Paris et Plastic omnium.
Trilib’ est un espace de tri modulaire et évolutif, comme
l’explique Léon garaix, directeur adjoint du cabinet de
Mao Peninou, maire-adjoint en charge de la propreté et de
l’assainissement : « Trilib’ a deux vertus : la première
concerne l’environnement et l’économie circulaire, la
seconde le service à l’habitant parce qu'il permet de
rendre le tri accessible, visible et facile, partout ». Trilib’
est conçu pour s’intégrer harmonieusement dans les rues pari-
siennes avec une installation sur une place de stationnement.
Autre aspect innovant : il collecte séparément les flux de
papiers/carton et les autres flux (plastique, métal et verre)
pour une meilleure qualité de la matière, et il intègre aussi la
collecte du textile et des grands cartons.
D’ici fin 2016, Eco-Emballages installera quarante stations
Trilib’ réparties dans quatre arrondissements, et les premiers
seront visibles dès Paris Plages en juillet 2016 sur le bassin de
la Villette. « Pour que le système fonctionne, il faudra un
maillage fin de la capitale avec une station tous les 200 ou
300 mètres » explique Mao Peninou, qui précise que le
dispositif sera évalué, pour être ensuite déployé en 2018 si
le test mené dans les arrondissements pilotes est concluant.
Trilib’ en quatre points-clés :
• Prototype inauguré sur le parvis de l’Hôtel de Ville à
l’occasion de la CoP21
• 40 stations Trilib’ installées à Paris en 2016.
• 4 arrondissements tests : 2e, 13e, 18e et 19e
• Accessible aux personnes à mobilité réduite et aux enfants.
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68
69Le #Parisdutri : un nouvel élan pour le tri et le recyclage
La Ville de Paris lance une grande campagne pour inciter les Parisiens à trier plus et mieux. L’enjeu est en effet de taille : le taux actuel de recyclage dans la capitale est de seulement 16 %.
Pour relever ce défi, la municipalité, accompagnée par
Eco-Emballages, lance un plan de relance du tri comprenant
un vaste plan de communication : une campagne d’affichage,
un guide du tri, un courrier aux habitants rédigé par la maire
Anne Hidalgo, des autocollants pour les bacs, un site Internet
dédié... Cette campagne s’appuie sur un renforcement des
moyens de collecte, grâce aux Trilib’ installés dès l’été 2016,
à 190 colonnes de verre supplémentaires en apport volontaire
et à 90 ambassadeurs du tri qui vont à la rencontre des
habitants pour les informer sur les bons gestes de tri.
VERS UN AVENIR 100 % TRI
69
Un équipement de tri original pour un territoire atypique
Aux portes du Canada, avec ses 6 000 habitants, l’archipel
de Saint-Pierre-et-Miquelon forme un territoire particulier.
Particulier également par sa gestion des déchets, car jusqu’à
récemment, les emballages partaient en décharge. Mais
depuis 2014, avec le soutien d’Eco-Emballages, l’archipel s’est
engagé dans un plan ambitieux de recyclage des emballages.
Tout d’abord, mettre en place des conteneurs dédiés à la
collecte des emballages en verre : le dispositif a rapidement
fait ses preuves, puisque plus de 150 tonnes de verre ont
été collectées en neuf mois, soit une moyenne de 27,9 kilos par habitant. Dans le cadre du Plan d’amélioration
de la collecte, le dispositif a été élargi, en juin 2016, aux autres
emballages avec l’implantation de 24 nouvelles bornes.
Autre originalité du territoire, en juin 2016, il a reçu, par voie
maritime, un dispositif de tri pour les emballages ménagers,
monté sur remorque et exploité précédemment par
Coca-Cola pour des événements sportifs et artistiques.
Cet équipement permet de séparer les emballages en
aluminium et en acier des bouteilles et flacons en plastique.
Les emballages y sont vidés sur un convoyeur d’alimentation
qui achemine les matériaux sur une plateforme où se fait la
séparation entre les bouteilles en plastique, les emballages
en aluminium et en acier, et les erreurs de tri, pour les expulser
vers des conteneurs latéraux. Une initiative de plus au service
d’un territoire exemplaire !
Les campus : un nouveau terrain de tri
Créée en 2012, la chaire Recyclage Eco-Emballages conjointe
emlyon-Centrale Lyon a pour vocation de sensibiliser les
étudiants et le personnel des deux écoles au tri et au recy-
clage et de former les managers et ingénieurs de demain aux
enjeux de l’économie circulaire. L’École Centrale de Lyon et l’emlyon business school sont donc naturellement le lieu
d’expérimentation de nouveaux dispositifs de tri sur leur
campus d’Écully. onze îlots de tri, visibles et accessibles,
vont désormais permettre à plus de 5 000 étudiants ainsi
qu’au personnel de mieux trier leurs emballages. L’objectif
est de capter une importante proportion des déchets pro-
duits sur le campus - plus de 100 tonnes de plastique, car-
ton, métal, verre et papier graphique - dont seule une petite
moitié était auparavant récupérée. Il s’agit de la première
étape d’un « éco-campus » modèle élaboré avec le grand
Lyon, qui pourrait se déployer sur l’ensemble des campus
universitaires lyonnais.
71
VERS UN AVENIR 100 % TRI
37 % des étudiants seulement sont des trieurs systématiques
7069
70
74
VERS UN AVENIR 100 % TRI
72Tri à Amiens : des objectifs ambitieux
Amiens Métropole revoit son dispositif en privi-légiant l’apport volontaire, avec deux objectifs : améliorer la collecte et recycler tous les emballages en plastique.
Le Plan de relance, impulsé par Eco-Emballages, a suscité
l’engouement de nombreuses collectivités prêtes à trans-
former en profondeur la collecte et le tri des emballages
pour atteindre un meilleur taux de recyclage. C’est le cas
d’Amiens Métropole, lauréate sur les deux volets « Amé-
lioration de la collecte » et « Plastiques ». Eco-Emballages
l’accompagne dans la réalisation d’un plan d’action aux
objectifs ambitieux.
Afin d’améliorer la collecte des emballages en verre, Amiens
Métropole s’est engagée pour développer son dispositif en apport volontaire. Ainsi, 152 colonnes supplémentaires (soit
+ 47 %) vont être mises en place avant fin 2016. Une implan-
tation financée à hauteur de 75 % par Eco-Emballages, et
accompagnée d’une grande campagne de sensibilisation.
La métropole a également décidé de mettre en place la
collecte des emballages en papier/cartons (fibreux) en
apport volontaire. Cette décision est concomitante à
l’extension des consignes de tri à tous les emballages en
plastique. En effet, le tri de ces fibreux en apport volontaire
permet de libérer de la place dans les bacs et les sacs
jaunes pour les films, pots et barquettes en plastique.
Ce choix permet de recycler plus d’emballages tout en
maîtrisant les coûts de collecte et de tri.
La première borne d’apport volontaire pour les papiers-carton
a été inaugurée le 19 mars 2016. Au total, 320 bornes seront
installées d’ici septembre 2016.
grâce à ces transformations, Amiens Métropole a l’ambition
de recycler 1 300 tonnes d’emballages en verre (+ 33 %),
560 tonnes d’emballages en plastique (+ 75 %) et 640 tonnes
d’emballages en métal et carton supplémentaires d’ici fin 2018.
71VERS UN AVENIR 100 % TRI
74
Limiter les coûts de collecte : le verre en apport volontaire à Pornic
D’une collecte du verre historiquement en porte-à-porte, la
Communauté de Communes de Pornic opère sa transition
vers l’apport volontaire. Un choix motivé par la maîtrise
des coûts, et qui s’inscrit dans une évolution plus large de
la collecte des emballages - réduction de la fréquence des
collectes, papiers en apport volontaire. Cette évolution
concerne également les logements collectifs et les profes-
sionnels équipés de bacs roulants pour le verre. Un choix
cohérent quand on sait que 40 % des tonnages annuels
de verre étaient déjà collectés dans des points d’apport
volontaire, démontrant la faible rentabilité du service
en porte-à-porte. En six mois seulement, les tonnages
collectés sont revenus au niveau de performance initial
(875 tonnes en 2016 contre 879 tonnes en 2015).
Annonay : site pilote de l'apport volontaire
Dans cette commune ardéchoise dont il est dépu-té-maire, Olivier Dussopt a remplacé la collecte en porte-à-porte par un dispositif d’apport volontaire :183 colonnes seront installées d’ici la fin de l’année. Il en explique les avantages.
Quelle est la politique de votre ville en matière de collecte des déchets ?Il y a cinq ans, dans le cadre de l’agglomération compétente
en la matière, nous avons décidé de changer notre système.
Nous étions auparavant dans un principe de collecte
en porte-à-porte, parfois avec des bacs si les habitants
s’étaient équipés, souvent avec des sacs déposés à même le
sol. Cela posait des problèmes d’hygiène et de coût (notam-
ment en centre-ville où les collectes étaient quasi quoti-
diennes). Mais aussi de pollution, dans une cité se caractéri-
sant par l’étroitesse de ses rues, peu praticables par les gros
camions de collecte. Nous avons donc décidé de passer
aux points d’apport volontaire sur tout le territoire et nous
avons mis en place des conteneurs fibreux (papiers-carton),
non fibreux (plastique-métal), pour le verre, ainsi que des
conteneurs à ordures ménagères.
Comment avez-vous procédé ?Après avoir maillé les communes de l’agglomération puis
la ville d’Annonay de ces points d’apport volontaire, le
système s’est mis en place progressivement pour permettre
à chacun de prendre de nouvelles habitudes. Et nous avons
expliqué aux habitants les avantages en matière d’hygiène
et de coût. D’ailleurs, cette année, pour la première fois,
nous avons pu diminuer de 5 % la taxe d’enlèvement des
ordures ménagères. Dans le même temps, les performances
de tri ont progressé de plus de 10 %.
Quels ont été les apports de la collaboration avec Eco-Emballages ?Eco-Emballages est un partenaire historique des petites
villes de France dont je préside l’association et les contacts
étaient nombreux. Nous travaillons ensemble pour montrer
que l’apport volontaire complet, ça marche, et que c’est
bien adapté aux petites villes et aux territoires peu denses.
Et prouver aussi que pour que cela fonctionne, il faut de la
pédagogie, donner du sens et aussi un traitement esthétique.
on ne peut pas se permettre de placer des conteneurs
ou des colonnes de mauvaise qualité qui risqueraient de
défigurer un paysage. Nous faisons partie des sites pilotes
d’Eco-Emballages : l’amélioration de nos points tri va stimuler
le geste de tri, et nous mettrons notre expérience au profit
des autres collectivités.
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VERS UN AVENIR 100 % TRI
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À Clermont, un Plan de relance qui roule
Les chiffres sont explicites : en 2013,
chaque habitant de Clermont Commu-
nauté a trié en moyenne un peu moins de 39 kilos d’embal-
lages ménagers. Dans le cadre du Plan de relance impulsé
par Eco-Emballages fin 2014 et avec pour objectif d’atteindre
la moyenne nationale de 46,5 kilos par habitant, Clermont
Communauté a été sélectionnée pour deux projets. D’une
part le développement du recyclage des emballages en verre, d’autre part l’amélioration de la collecte en habitat
urbain. Pour l’ensemble de l’agglomération, ce sont environ
820 tonnes d’emballages supplémentaires qui devront être
recyclées d’ici fin 2018, un chiffre correspondant à une
progression de 7 %. Afin d’assurer le renforcement du
dispositif d’apport volontaire en zone semi-urbaine,
50 nouvelles colonnes pour la collecte du verre vont
s’ajouter aux 162 colonnes déjà en place.
En parallèle, les habitants des quartiers à forte densité
urbaine passeront progressivement d’une collecte en porte-à-porte à une collecte en apport volontaire de proximité. Ainsi, cette année, près de 20 000 personnes
pourront profiter de l’implantation de 160 conteneurs aériens.
Un plan de communication accompagne ce nouveau
dispositif : campagne d'affichage, distribution de flyers,
mise en place d'une signalétique et opérations de
sensibilisation.
75Une réforme ambitieuse
pour l'agglomération dracénoise
Depuis sa création en 2001 et sa prise de compétence en
collecte et traitement des déchets ménagers, la Communauté
d’agglomération dracénoise (99 835 habitants), autour de la
ville de Draguignan, avait hérité d’un système très variable
que ce soit pour les contenants ou le mode et la fréquence
de collecte. En 2015, soutenue par Adelphe dans le cadre du
Plan de relance, la collectivité a fait le choix ambitieux de
réformer le système sur l’ensemble du territoire.
Un changement qui s’opère en même temps que l’extension
des consignes de tri à tous les emballages en plastique.
La collecte en apport volontaire pour tous les déchets a été jugée la plus adaptée à la typologie rurale du territoire.
Pour plus de praticité, ordures ménagères, papiers, verre et
emballages seront ainsi autant que possible regroupés dans
le même îlot de tri. Avec plus de 400 colonnes et un choix
d’implantations en fonction des usages de mobilité des
habitants, rendez-vous à l’automne 2016 pour son
déploiement effectif !
577 000 eurosfinancés par Adelphe pour le changement de dispositif,
pour un coût total de 845 000 euros
73VERS UN AVENIR 100 % TRI
78 Demain, des villes« zéro déchet » ?
En proclamant vouloir recycler 100 % de ses déchets d’ici 2020, San Francisco a lancé un mouvement qui a essaimé partout dans le monde : plusieurs villes européennes affichent la même ambition.
Tout commence dans la cité californienne en 1989 avec une
loi de l’État imposant de réduire de 25 % la quantité de dé-
chets à l’horizon 1995, puis de 50 % jusqu’en 2000 ; et c’est
en 2002 qu’a été fixé l’objectif « zéro déchet » pour 2020.
Un défi qui s’est par exemple concrétisé en 2006 par une
ordonnance sur la récupération des résidus de démolition
et de construction, ou en 2007 par une obligation faite aux
fast-food d’utiliser des emballages recyclables ou compos-
tables.
En 2009, une nouvelle étape a été franchie lorsque le recy-
clage et le compostage sont devenus obligatoires pour tous
les foyers et entreprises, puis la distribution de sachets en
plastique a été interdite dans les commerces. Une consigne
de 5 à 10 centimes est prélevée sur chaque bouteille en
verre ou en plastique, plus de vingt centres de recyclage
sont présents à San Francisco et de nombreuses campagnes
de sensibilisation sont régulièrement organisées. De plus,
les mauvais trieurs sont avertis avant de recevoir éventuelle-
ment une amende et à l’inverse, les bons trieurs bénéficient
de bonus sur les factures de ramassage des ordures.
Après la Californie, la Toscane et le Nord de la France
Dans le sillage de San Francisco, c’est Capannori (46 000
habitants), près de Pise, qui a été la première ville d’Europe
à se fixer le même objectif de réduction des déchets à
l’horizon 2020. D’ores et déjà, Capannori a réussi à diminuer
de 40 % la production de déchets ménagers et assimilés en
moins de dix ans.
En France, c’est une grande ville du Nord, Roubaix (96 000 habitants), qui a décidé de jouer les pionnières. « on n’est pas dans le ponctuel ni dans l’adhésion momen-
tanée, mais dans une démarche impliquant tous les acteurs
de la ville », explique son maire. En 2013, Roubaix comptait
243 kilos de déchets résiduels et 63 kilos de déchets recyclés
par an et par habitant. La municipalité s’est engagée à réduire
en trois ans de 30 % le total des déchets résiduels et à obtenir
un taux de recyclage de 40 %.
L’objectif à dix ans est de parvenir à 50 kilos de déchets
résiduels et à 80 % de recyclage. Avant d’atteindre
finalement le « zéro déchet »…
« Si les citoyens ne s’investissent pas dans la gestion des déchets de
leur ville, aucune technologie au monde ne peut résoudre le problème »
Organisation des Nations unies
77Toulouse
Métropolemise sur les
« récup’verre »
Avec 20,9 kilos d’emballages ménagers en verre recyclés
par habitant (contre 30,5 au niveau national), Toulouse
Métropole souhaite développer le recyclage des embal-
lages en verre. En 2015, elle a été sélectionnée dans le Plan
de relance du tri et du recyclage : l’objectif est de recycler
plus de 4 000 tonnes d’emballages en verre supplémentaires,
soit un taux de progression de près de 30 %.
Au programme : densification des points d’apport volon-
taire (les « récup’verre »), campagne de sensibilisation et
d’information plurimedia... Dès janvier 2016, ce sont plus
de 400 nouveaux « récup’verre » qui ont été déployés sur
l’ensemble du territoire. 220 panneaux publicitaires et
30 camions de collecte porteurs d’affiches ont également
permis de sensibiliser les habitants. Toulouse Métropole
bénéficiera d’un dispositif de collecte sélective de
proximité pour le verre et à un coût maîtrisé.
« Pour motiver les trieurs, la campagne de Toulouse
Métropole insiste sur l’utilité du geste : les emballages
en verre sont recyclables à l’infini ! » Laure Poddevin,
directrice régionale d’Eco-Emballages Sud-ouest
VERS UN AVENIR 100 % TRI 73
74
mieux recyclerau meilleur coût
Le dispositif de collecte et de tri doit gagner en efficacité. Et sans investissement ni innovation, son coût augmentera. Tour d'horizon d'expérimentations en cours pour accroître le recyclage et maîtriser les coûts.
74
75
79Encourager le geste de tri avec les Reverse Vending Machines
Également appelées « distributeurs inversés », les Reverse Vending Machines font progressivement leur apparition sur le territoire français. Illustration avec les entreprises Réco France et Lemon Tri.
Seules 60 % des bouteilles plastiques en PET sont recyclées
en France. C’est en partant de ce constat que différentes
sociétés, dont Réco France (groupe SUEZ), ont décidé de
développer des distributeurs qui encouragent le tri des bou-
teilles chez les consommateurs grâce à des Reverse Vending
Machines (RVM). Il s’agit de distributeurs dans lesquels les
usagers peuvent déposer leurs bouteilles en PET et PEHD,
qui sont ensuite reconnues, triées et compactées directe-
ment. Installées par exemple sur les parkings de grandes sur-
faces, elles rétribuent le trieur sous forme de bons d’achat,
qu’il pourra utiliser pour tous les rayons du supermarché.
Ces machines constituent une opportunité pour augmenter
le taux de recyclage et gagner de nouveaux trieurs.
À travers des expérimentations ciblées, Eco-Emballages et
ses clients Danone Eaux France et Nestlé Waters France,
financeurs de l’opération, ont pu constater que les RVM
permettent de gagner de nouveaux trieurs et donc de capter
de nouveaux gisements de bouteilles et flacons, particulière-
ment dans les zones à faibles performances de tri.
Développer la collecte hors foyer
Les RVM constituent une opportunité pour le tri hors domicile
de l’ensemble des emballages légers. Par exemple, les boissons
consommées hors domicile constituent parfois des emballages
qui échappent aux circuits de recyclage.
La start-up Lemon Tri propose ainsi des dispositifs RVM de
plus petite capacité qui peuvent être installés dans des lieux
hors foyer tels que les galeries marchandes, universités,
événements... Le consommateur est invité à y déposer ses
bouteilles, canettes ou gobelets, via des systèmes d’incitation
(bons d’achat, microdons, loterie avec tickets...) adaptés
selon le lieu.
Deux formats de RVM pour deux solutions complémentaires
adaptées au mode de vie des consommateurs, encore en
phase d’expérimentation.
60 % des bouteilles en PET sont recyclées
75
76
81McDonald’s passe au tri dans ses restaurants
Révolution chez McDonald’s ! Après avoir longuement réfléchi avec Eco-Emballages et testé différentes solutions, l’entreprise emblématique de restauration rapide commence à installer des dispositifs de tri pour ses clients.
Pour Sophie Boucher, manager environnement et dévelop-
pement durable chez McDonald’s France, la question des
emballages a toujours figuré au cœur des réflexions au sein
de l’entreprise. « Dans un premier temps, nous avons cher-
ché à optimiser nos packagings et à réduire les quantités
de matériaux utilisés par un travail d’éco-conception en
amont. Utilisation de matériaux recyclés et intégration des
emballages en fin de vie dans un cercle vertueux, tous les
domaines possibles ont été abordés. Ensuite, McDonald’s
s’est penché sur le devenir des emballages à l’intérieur et
à l’extérieur de ses restaurants. Cela s’est traduit par des
messages de sensibilisation à destination des clients, mais
aussi par des opérations concertées avec les collectivités
locales. Il a pu s’agir, par exemple, de chercher à multiplier
le nombre de poubelles aux abords des établissements afin
d’éviter l’abandon des détritus n’importe où. »
C’est le troisième volet de la politique environnementale de
McDonald’s France qui focalise le plus l’attention en cette
année 2016 : « Le tri des déchets était déjà en vigueur dans
nos cuisines et nous avons choisi de compléter notre stra-
tégie en l’étendant à la salle de restaurant. Il a été décidé
avec Eco-Emballages de mener une étude portant sur la
valorisation des emballages afin de trouver les meilleures
solutions. Nous avons commencé début 2014 à expérimen-
ter différentes possibilités. Quel geste proposer ? Comment
l’expliquer aux clients ? Avec quelle installation, quelle
formation pour les équipes ? »
De l’expérimentation à la généralisation
Si pendant trois décennies les clients s’étaient habitués à
vider leurs plateaux dans des poubelles uniques, plusieurs « gestes de tri » ont été testés durant un an dans cinq restaurants franchisés, à travers toute la France.
Aujourd’hui, un dispositif a été validé et commence à faire
son apparition, au prix de réaménagements importants.
« Les poubelles seront moins nombreuses, mais plus
grandes, mieux identifiées et plus pratiques. Dès cet été,
une dizaine de restaurants vont disposer de ces nouvelles
installations de tri comportant trois bacs : l’un destiné aux
liquides et aux glaçons, le deuxième aux différents maté-
riaux recyclables, essentiellement papiers et carton,
et enfin un troisième bac pour les déchets. »
Selon Sophie Boucher, le déploiement de ce tri s’effectuera
de façon progressive, au fil des ouvertures de nouveaux
établissements et de travaux d’embellissement ainsi qu’en
fonction des solutions locales de collecte et des centres de
tri à proximité.
« Le mouvement va s’accélérer et nous espérons atteindre un
taux d’équipement de 100 % d’ici 2020 ! »
80
VERS UN AVENIR 100 % TRI
77
Cliiink : quand les conteneurs deviennent “intelligents”
Récompenser le geste de tri par un programme de fidélité : tel est l’objectif de l’expérimentation menée pendant six mois dans la région marseillaise. Une innovation rendue possible grâce au numérique.
« Dans le cadre de notre politique d’amélioration des
performances de tri du verre, nous avons souhaité déployer
une démarche à la pointe de l’innovation sur votre zone
d’habitation. » C’est par ces mots que la population de
Châteauneuf-les-Martigues a été informée du projet.
Le principe ? Déployer des conteneurs intelligentscapables de récompenser le geste de tri... Dans cette commune de la Métropole Aix-Marseille Provence,
des colonnes de tri en apport volontaire sont désormais
équipées d’un lecteur Cliiink, clipsé sur la bouche du point
d’apport volontaire : un lecteur code-barres reconnaît les
emballages déposés et permet d’enregistrer les volumes triés
par l’habitant sur sa « carte Cliiink », que ce dernier actionne
au contact des colonnes de tri. Plus il trie le verre, plus il
bénéficie de points, synonymes de réductions et de pro-
motions auprès des commerçants du quartier ou d’entrées
gratuites dans les espaces de loisirs de la collectivité (piscine,
cinéma...). Ce programme d’expérimentation, d’une durée de
six mois et développé avec la start-up Terradona, prévoit à
terme la mise en place de 65 colonnes “intelligentes” à
Châteauneuf-les-Martigues, Septèmes-les-Vallons et au Baou
de Sormiou. 40 000 habitants pourraient être concernés
à terme.
Avec le bottle-to-bottle,
la bouteille fait son économie circulaire
À l’initiative du groupe Roxane, des parkings de supermarché accueillent désormais des « Ecobox » : une Reverse Vending Machine échangeant des bons d’achat contre des bouteilles usagées.
Dans le nord de la France, le geste de tri est au cœur d’un
partenariat innovant entre le producteur de bouteilles
d’eau Roxane et le distributeur Auchan. Sur les parkings
d’une quinzaine de supermarchés, le consommateur peut
désormais déposer et trier ses bouteilles en plastique dans
l’Ecobox, un compacteur qui le rétribue pour son geste de
tri en bons d’achat. Ces Ecobox présentent la spécificité
d’être installées tout près de l’usine d’embouteillement de
Roxane : ainsi, lorsque les supermarchés sont approvisionnés
en boissons, les camions repartent avec les bouteilles en
plastique vides collectées et compactées. Elles seront
ensuite recyclées pour fabriquer de nouvelles bouteilles.
Un schéma vertueux, illustration de l’économie circulaire.
13 000le nombre de bouteilles vides que peut contenir
une Ecobox quand elles sont compactées
8182
VERS UN AVENIR 100 % TRI 77
78
85doubler le taux de recyclage des plastiques
Le taux de recyclage des emballages en plastique se limite à 24 % en raison de consignes de tri longtemps limitées aux seuls bouteilles et flacons. Or le plastique est un matériau d’emballage qui sera utilisé de manière croissante. Favoriser son tri et son recyclage est un axe essentiel des prochaines années.
83
84
En 2022, 100 % du
territoire triera tous les plastiques !
grâce au Plan de relance du tri et du recyclage
d’Eco-Emballages, près d’un quart de la population
triera l’ensemble des plastiques fin 2016. L’extension des
consignes de tri à tous les emballages en plastique est
une condition indispensable au meilleur recyclage de ce
matériau : une extension qui sera progressivement étendue
d’ici 2022 à l’ensemble du territoire. L’objectif ? Permettre
de doubler le taux de recyclage du plastique, aujourd’hui à
24 %, à l’horizon 2030.
Vers des barquettes mono-matériaux ?
Parce que les barquettes en multi-couches sont les plus
difficiles à trier et à recycler, elles sont au cœur de l’appel
à projets lancé en 2015 sur la recyclabilité des emballages
en plastique. Représentant 300 entreprises et plus de
67 000 tonnes annuelles d’emballages en plastique, la
Fédération française des industriels charcutiers trai-teurs (FICT), fait partie des organisations qui ont répondu
à l’appel d’Eco-Emballages. Associant plusieurs parte-
naires, son projet portera sur les solutions pour passer de
barquettes multicouches PVC/PE ou PET/PE à opercule
complexe, vers une solution 100 % PET. Surtout, l’impli-
cation d’une fédéra-
tion professionnelle
permettra de diffuser
les enseignements
et de les rendre plus
rapidement acces-
sibles à l’ensemble du
secteur sous la forme
d’un guide de bonnes
pratiques courant 2016.
78 VERS UN AVENIR 100 % TRI
79
85Améliorer la recyclabilité des barquettes noires
Pour aider les entreprises de la grande consommation à
développer la recyclabilité de leurs emballages en plastique,
Eco-Emballages a lancé depuis 2011 deux appels à projets de R&D. En 2015, trois entreprises ont été retenues pour
tester de nouvelles solutions concernant le tri des barquettes
sombres. Parmi celles-ci, Ligépack (plateforme régionale
d’innovation dédiée à l’emballage alimentaire) s’intéresse
notamment au tri des barquettes sombres, comportant du
noir de carbone. Ces barquettes échappent au recyclage, car
elles ne sont pas identifiées par les centres de tri.
Le projet comporte deux pistes complémentaires : d’une part
trouver un colorant alternatif permettant la détection des
barquettes foncées, d’autre part tester auprès des consom-
mateurs d’autres couleurs de façon à permettre l’intégration
de ces barquettes dans la filière de recyclage.
86 Quelle seconde vie
pour les emballages en PET opaque ?
Alors que les perspectives de recyclage des emballages en PET opaque sont aujourd’hui limitées, Eco-Emballages a lancé un projet de R&D pour identifier de nouveaux débouchés.
Dès 2010, le Comité technique pour le recyclage des embal-
lages plastiques (CoTREP) dont Eco-Emballages est membre
fondateur, a étudié l’intégration des bouteilles en PET opaque
dans le flux de recyclage du PET coloré, vers lequel elles
étaient naturellement dirigées. Des tests avaient alors révélé
la difficulté d’incorporer ce matériau dans le procédé de
recyclage des bouteilles et flacons en PET coloré.
Depuis six ans, l’usage du PET opaque n’a cessé de pro-
gresser (notamment en raison de son extension à d’autres
secteurs que le lait, comme les jus de fruits, ou les produits
d’entretien) et cet essor a conduit un grand nombre de recy-
cleurs à écarter les bouteilles en PET opaque du processus
de recyclage : la présence d’un opacifiant dans la résine
génère en effet des impacts technico-économiques négatifs
sur le procédé de recyclage du PET coloré.
Face à ce constat, Eco-Emballages a lancé en 2016 avec le
CoTREP un projet, mené par le CRITT Polymères Picardie,
dans le but d’identifier de nouveaux débouchés pour le
recyclage ou la valorisation de ce type d’emballage. Une
meilleure connaissance du matériau et de futurs travaux de
R&D devraient permettre de l’intégrer dans de nouvelles
applications.
10 000 tonnesgisement estimé des emballages en PET opaque
VERS UN AVENIR 100 % TRI
84
80
Eco-Emballages et la FEBEA réveillent le tri dans la salle de bain
Eco-Emballages et la Fédération des entreprises de beauté (FEBEA) engagent les consommatrices de produits d’hygiène et de beauté à trier leurs embal-lages grâce à une campagne digitale.
Si 87 % des Français trient leurs emballages, seuls 44 % le
font de manière systématique. Les emballages de cosmé-
tiques et produits d’hygiène restent parmi les moins bien
triés. Consignes de tri mal identifiées, salles de bain souvent
exiguës… les consommateurs ne pensent pas toujours à y
trier leurs emballages.
« Keskistri » dans la salle de bain ?
En mai 2016, Eco-Emballages et la FEBEA dévoilaient la
campagne « Keskistri dans la salle de bain ». Cinq vidéos inspirées des tutoriels beauté qui mettent en scène une jeune femme dans sa salle de bain accompagnée de M. Papillon, le « champion du tri sélectif », pour apporter
aux consommatrices des réponses précises sur le tri des
flacons de shampooing, des aérosols de laque, des
emballages en carton et autres flacons de parfum.
87VERS UN AVENIR 100 % TRI
81
88VERS UN AVENIR 100 % TRI
Accélérer le recyclage des bouteilles en plastique
Nouvelles bouteilles, oreillers, fibres tex-
tiles synthétiques : la bouteille en plastique
est une ressource qui permet de fabriquer
un grand nombre d’objets du quotidien en
faisant l’économie de matières premières.
Pourtant, si 95 % des Français savent que
la bouteille en plastique se trie, le taux
de recyclage des bouteilles en PET est
aujourd’hui de 60 %.
Pour encourager les Français à trier systé-
matiquement leurs bouteilles en plastique,
Eco-Emballages a lancé, en juin 2016,
une campagne en partenariat avec la Chambre syndicale des eaux minérales, le Syndicat des boissons rafraichissantes de France et le Syndicat des eaux de source. Intitulée « Bien triée, cette bou-
teille est pleine d’avenir », la campagne
a été déclinée en spots radio, portés par
M. Papillon, en affichage dans plus de 40
villes, sur les écrans digitaux de plus de
1 400 points de vente et sur le Web. En
montrant la finalité du tri et en donnant
une information concrète sur ce que de-
vient la bouteille, la campagne a permis de
révéler sa valeur et de donner du sens au
geste de tri des consommateurs.
87
82
Tri et recyclage :comment le SIGIDURS va booster son efficacité
Dans le cadre du Plan de relance d’Eco-Emballages, le Syndicat mixte pour la gestion et l’incinération des déchets urbains de la région de Sarcelles (SIGIDURS) souhaite augmenter son efficacité selon trois axes de développement. Interview avec Vincent Casper.
Exerçant la compétence « traitement des déchets » pour
42 communes et la compétence « collecte des déchets »
pour 36 d’entre elles, le SIgIDURS est très impliqué dans la
filière tri/recyclage de son territoire. Le syndicat mixte s’est
porté candidat pour le Plan de relance d’Eco-Emballages et,
à ce titre, s’est fixé pour objectif d’accroître l’efficacité de sa
structure : « Nous avons défini trois axes prioritaires, explique
son directeur général, Vincent Casper : tout d’abord la densi-
fication du parc de conteneurs “verre”, ensuite l’amélioration
de la collecte en zones d’habitat collectif “difficile”, et enfin,
la dotation en bacs multi-matériaux et une sensibilisation de
tous les habitants en corollaire de l’extension des consignes
de tri. »
Ses objectifs sont précis : « À échéance 2018, nous visons
une augmentation des tonnages de 40,7 % pour les embal-
lages légers et les papiers, et de 15 % pour le verre. Pour le
taux de refus, un pourcentage de 23 % seulement. »
Concernant ce dernier chiffre, le SIgIDURS a notamment
décidé d’engager des travaux afin d’améliorer le taux de
captage des nouvelles résines. Par ailleurs, le centre de tri
s’est doté d’une ligne de surtri supplémentaire destinée aux
pots et barquettes, tandis que de nouveaux équipements ont
été installés pour le traitement des films plastiques. « Dans
tous ces domaines, nous travaillons en étroite collaboration
avec Eco-Emballages, tant en phase de réflexion qu’au
niveau de l’accompagnement opérationnel. Les tests sont
actuellement en phase ultime et nous pourrons tenir tous
nos engagements », conclut Vincent Casper.
89VERS UN AVENIR 100 % TRI
« À échéance 2018, nous visons une augmentation des
tonnages de 40,7 % pour les em-ballages légers et les papiers, et
de 15 % pour le verre »
83
Les centres de tri de demain
Pour réussir l’extension des consignes de tri à tous les
emballages dans les meilleures conditions techniques et
économiques, les centres de tri de demain vont devoir être
adaptés à l’augmentation des quantités de matières triées
par l’habitant, mais aussi à leur plus grande diversité avec
notamment l’apparition des films, des pots et des barquettes
en plastique. Ces nouvelles conditions nécessitent des
capacités de tri et des niveaux de mécanisation plus élevés
qu’aujourd’hui et permettront à terme de fournir davantage
de matières aux recycleurs, et de meilleure qualité. Plusieurs
types de centres de tri desserviront le territoire.
Des centres de tri de taille moyenne (600 000 habitants desservis) à grande (1 million d’habitants desservis) :• ces centres de tri sépareront les différents matériaux entre
eux : les résines plastiques, les métaux et les papiers/carton,
pour les envoyer directement vers les recycleurs ;
• les grands centres de tri auront une capacité de 60 000
tonnes par an pour les zones à forte densité de population ;
• ceux de taille moyenne auront une capacité de 20 à 40 000
tonnes par an pour les zones urbaines et semi urbaines.
Des centres de tri « de proximité » d’une capacité de
15 000 tonnes par an, adaptés aux régions les moins denses
et à des zones aux contraintes particulières. Ces centres
feront un tri plus simple et pourront produire des plastiques
en mélange d’une part, des papiers/carton en mélange
d’autre part, et des métaux. Les flux en mélange seront
ensuite envoyés vers deux types de centres spécialisés,
dits de surtri :
• ceux séparant chacune des résines plastiques entre elles,
le recyclage ne pouvant se faire que par résine ;
• ceux classant les matières fibreuses (papiers/carton) en
catégories adaptées aux différents besoins de l’industrie
papetière.
VERS UN AVENIR 100 % TRI
90Plusieurs types
de centres de tri desserviront
le territoire
Évolution du nombre de centres de tri en France (projection)
83
84
simplifier le geste de tri
Le geste de tri est le maillon indispen-sable au développement du recyclage dans notre pays. Jugé parfois trop complexe par les habitants, il faut faciliter ce geste quotidien et lui apporter plus de sens, pour augmenter les volumes triés et recyclés et diminuer les erreurs.
84
85
De nouvelles ambitions pour les ambassadeurs du tri
Afin de permettre aux ambassadeurs du tri présents dans les collectivités de disposer des meilleurs savoirs et savoir-faire, Eco-Emballages a élaboré une nouvelle méthodologie de formation.
Ils sont 4 853 en France pour assurer des missions de sensi-
bilisation en allant directement à la rencontre des habitants.
“Ils”, ce sont les ambassadeurs du tri dont l’action a été initiée
par Eco-Emballages au cours des années 1990. Leur objectif
est de rappeler les consignes de tri par des opérations de
porte-à-porte, des animations scolaires ou en pied d’immeuble,
en particulier en habitat collectif.
L’efficacité de l’action de ces ambassadeurs du tri repose sur
trois piliers : le pilotage des opérations de proximité en mode
projet ; des compétences en communication interpersonnelle
et le goût d’échanger avec les habitants ; le travail en parte-
nariat avec les relais présents dans chaque territoire.
La formation : clé de leur performance
C’est justement pour assurer la montée en compétences en
communication interpersonnelle qu’a été créé un module de
formation, co-construit et expérimenté l’an dernier avec trois
collectivités territoriales. Deux psychosociologues, spécia-
listes du changement de comportement, ont accompagné
des ambassadeurs du tri et les équipes d’Eco-Emballages
pour élaborer une nouvelle approche du porte-à-porte
s’appuyant sur les ressorts de la communication engageante.
L’objectif est de renforcer dès 2016 l’efficacité des ambas-
sadeurs du tri et de valoriser ce métier manquant encore de
reconnaissance.
4 853ambassadeurs du tri financés par Eco-Emballages
9185
86
Harmoniser les couleurs des conte-nants
Au démarrage de la collecte des emballages, il n'existait
pas de "normes" en matière de couleur de flux. Depuis, des
standards se sont imposés : vert pour les emballages en
verre, jaune pour les autres emballages et bleu lorsque les
emballages en carton sont triés avec les papiers.
L’harmonisation des codes couleurs est une invitation à trier
envoyée à l'habitant : elle évite les confusions et facilite le
geste de tri, notamment en cas de déménagement ou de
déplacement.
9293
VERS UN AVENIR 100 % TRI
Interview avec Jean Rottner, maire de Mulhouse et Président du SIVOMQuand et pourquoi le territoire mulhousien a-t-il décidé de s’engager dans l’extension des consignes de tri ?
Le SIVoM de Mulhouse est classé dans une typologie
urbaine avec ses 270 000 habitants. Lorsque nous avons
pris connaissance de l’appel à candidature d’Eco-Emballages
pour étendre la consigne de tri des emballages ména-
gers à tous les emballages en plastique, nous étions à la
recherche de pistes d’optimisation de notre dispositif de
collecte sélective afin d’augmenter les performances de
recyclage mais également pour diminuer les quantités de
refus. Lorsque l’appel à candidature est sorti, nous nous
sommes rapprochés de notre prestataire de tri pour évaluer
ensemble l’opportunité d’y répondre. Une fois rassurés sur
les aspects techniques et économiques du tri, nous avons
approfondi les aspects pré-collecte, collecte et communi-
cation en interne. À partir du moment où nos services ont
conclu positivement d’un point de vue technique et écono-
mique, les élus du SIVoM, convaincus par la démarche de
simplification du geste de tri pour les habitants, ont donc
validé l’engagement du SIVoM.
Quels investissements, quelles actions et quelle communication avez-vous entrepris pour réussir cette transition ?
Le changement, quel qu’il soit, est toujours une source
d’appréhension. Même si nous nous engagions dans une
simplification du geste et donc du message pour l’habi-
tant, il n’était pas question de lancer une telle démarche
sans accompagner chaque foyer. Nous avons donc mis en
œuvre un plan de communication complet pour toucher
l’ensemble des élus, agents administratifs du SIVoM et des
communes, partenaires bailleurs, et bien évidemment au
final les habitants. Nous avons repris la signature propo-
sée par Eco-Emballages « Chez vous tous les emballages
se trient » et l’avons adaptée à tous nos supports comme
les courriers envoyés à chaque foyer dans une enveloppe
identifiée et accompagnés d’un mémo-tri. Les autocollants
des bacs et les consignes pour les espaces propreté vont
tous être remis à jour. Notre équipe d’ambassadeurs du tri
remettra un guide du tri actualisé lors de chaque opération
de sensibilisation. Le nouveau site internet a été mis en
ligne pour le démarrage de la nouvelle consigne le 1er juin
2016. À la rentrée, les flancs des bennes de collecte seront
équipés de nouveaux visuels reprenant la campagne. on
peut considérer que cette campagne de communication est
de la même envergure qu’un démarrage de collecte sélec-
tive. Nous y avons mis des moyens équivalents pour nous
assurer de toucher l’ensemble des administrés du SIVoM.
Quels objectifs vous fixez-vous et voyez-vous d’autres leviers pour faire progresser le tri et le recyclage ?
Le retour d’expérience de la première phase d’extension
lancée par Eco-Emballages nous fait espérer, en plus des
3 kg/habitant de nouveaux plastiques, une augmentation
des emballages triés historiquement. Je pense qu’il faut du
temps pour ancrer ces gestes dans le quotidien. Le rôle du
SIVoM est de poursuivre la démarche d'information et de
sensibilisation sans oublier les générations futures avec des
programmes dédiés. La démarche de recyclage doit être
intégrée dans une démarche plus globale de préservation
de notre environnement et devenir un mode de vie
créateur de ressources. Le SIVoM reste engagé aux côtés
des habitants pour les accompagner dans toutes les
évolutions nécessaires.
87
À Pau, on amplifie le tri !
Lauréate du Plan de relance sur la collecte et sur l’extension des consignes de tri des emballages en plastique, la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées veut encore augmenter ses résultats.
Pour continuer à faire progresser le recyclage, la Communauté
d’Agglomération Pau-Pyrénées mise notamment sur son dis-
positif d’apport volontaire. Ainsi, il a été décidé d’installer
70 bornes à verre supplémentaires début 2016, s’ajoutant aux
304 déjà existantes. Une étude menée sur le terrain a permis
de déterminer l’emplacement optimal de chacune de ces
nouvelles bornes à verre, avec l’objectif de couvrir les zones
blanches identifiées. Pour la Communauté d'Agglomération
et Eco-Emballages, l’ambition est de parvenir à recycler
800 tonnes supplémentaires d’emballages ménagers en verre,
c’est-à-dire un taux de progression de 20 % d’ici fin 2018.
Même dynamisme en matière d’emballages en plastique. Le centre de tri de Sévignacq, construit récemment, a été
conçu pour le traitement des nouvelles résines avec un
dispositif automatisé de six machines de tri optique.
Très concrètement, la Communauté d’Agglomération et
Eco-Emballages visent le chiffre de 340 tonnes supplémen-
taires d’emballages en plastique recyclés d’ici fin 2016.
Notons enfin que le centre de tri va être adapté à la captation
des films en plastique souple et des petits emballages en
métal ou assimilés.
85 %progression envisagée du recyclage des emballages
en plastique d’ici fin 2016 comparé à 2014
Lutter contre les déchets sauvages en milieu naturel
Comme chaque année, « Vacances propres » lancera en 2016 une grande campagne de sensibilisation contre les mauvais comportements qui défigurent les milieux naturels.
Des milliers de tonnes de déchets sont jetées chaque année
au bord des routes et des chemins, sur les plages ou dans
les forêts. Un comportement que 59 % des Français jugent
pourtant « inadmissible ».
C’est pour changer le cours de ces incivilités que l’asso-ciation Vacances Propres se mobilise une fois encore. En
2015, sa campagne « Vous pouvez laisser une plus belle trace
sur terre » faisant figurer un détritus abandonné sur lequel
le jeteur était nommé, a été jugée « explicite » et « interpel-
lante » par 93 % des personnes interrogées. Une campagne
plébiscitée par les Français (prix du public du grand prix de la
Communication extérieure) qui sera reconduite cette année.
L’association prépare un dispositif expérimental de
sensibilisation sur l’axe « Remportez et triez », (soutenu par
Eco-Emballages et co-construit avec l’oNF, Voies navigables
de France et Rivages de France), spécialement dédié aux
sites naturels protégés dans lesquels aucun système de
collecte n’est envisageable.
Pour Laurence Caradec-Argoud, responsable projets Relais
de proximité chez Eco-Emballages, « les déchets sauvages
sont devenus un enjeu majeur pour la société : pouvoirs
publics, collectivités, citoyens, entreprises, oNg. Face à
ce risque pour notre environnement, il faut être proactif et
porteur de solutions. ». Et d’ajouter : « Il s’agit d’apporter
notre contribution à la prévention des déchets sauvages et
au développement de l’économie circulaire : trier plus pour
recycler plus ».
81 000 tonnes de déchets sauvages en 2015 en France
(estimation Vacances propres)
9495
VERS UN AVENIR 100 % TRIVERS UN AVENIR 100 % TRI 87
88
imaginer le futur du recyclage
L’emballage est un terrain d’imagination et d’inventivité. Qu’il s’agisse de ren-forcer les efforts d’éco-conception ou de répondre aux nouveaux usages des consommateurs, la filière du recyclage des emballages est en constante évolution.
88
89
9796
L’éco-conception aura bientôt son MOOC
En 2012, Eco-Emballages créait la chaire « Recyclage » en
partenariat avec l’École Centrale de Lyon et emlyon business
school, avec l’ambition de former des ingénieurs et des ma-
nagers à l’économie du recyclage. Face à l’intérêt suscité par
ces cours, Eco-Emballages souhaite permettre au plus grand
nombre de se former à l’éco-conception des emballages : ce
sera bientôt chose faite avec la création du premier MooC
dédié, lancé en octobre 2016 par l’École Centrale de Lyon.
Pendant sept semaines, des experts d’Eco-Emballages et des
responsables d’entreprises engagées dans l’éco-concep-tion, telles que Bel ou Heineken, dispenseront conseils et
témoignages à travers cette formation certifiée et ouverte
à tous. Ce cursus en ligne sera disponible sur la plateforme web FUN (France université numérique) et témoigne
de la montée en puissance de la diffusion de l’expertise
d’Eco-Emballages sur les canaux numériques, déjà initiée
par les premiers Webinars lancés au printemps 2016.
MooC, acronyme signifiant Massive Open Online
Course, désigne un cours en ligne, gratuit et accessible
au plus grand nombre.
Les premiers emballages 100 % PET de Daunat
Leader du sandwich pré-emballé et entreprise engagée dans
le développement durable, Daunat lançait en avril 2016 ses
premiers emballages 100 % PET. Cette innovation vise à
favoriser la recyclabilité des emballages, dans un contexte
d’extension des consignes de tri plastiques : le lancement des
nouvelles coques 100 % PET marque la première étape d’une
démarche plus large, qui vise à rendre recyclables toutes les
coques en plastique de la marque.
Alicia Liégard, chef de produits Sandwichs Daunat,
confirme l’engagement durable de la marque en faveur de
l’éco-conception : « La mise au point de nos coques sandwichs
100 % PET a été très bien accueillie par les distributeurs.
Pour nous, c’est le signe que nous devons poursuivre notre
engagement dans cette démarche. »
VERS UN AVENIR 100 % TRI 89
90
La consignationen débat : alternative ou complément ?
L’image de la bouteille de verre que l’on restituait au commerçant contre quelques centimes est ins-crite dans les mémoires. Patrick Hervier, référent économie circulaire pour France Nature Environ-nement, et Jan Le Moux, directeur éco-conception et recyclage chez Eco-Emballages, ont échangé sur la place de la consignation dans la prévention des déchets, au moment où la loi de transition énergé-tique envisage la mise en place d’expérimentations.
Populaire dans les années 1960-1970, la consigna-tion des bouteilles de verre a été progressivement abandonnée. Pourquoi ?
Jan Le Moux : Le développement des bouteilles en
plastique dans les années 1970-1980 et l’allègement des bou-
teilles de verre ont mis à disposition des consommateurs des
emballages plus légers et pratiques, offrant aux entreprises
des cadences de production plus élevées. Depuis toujours,
les emballages accompagnent l’évolution des modes de vie :
moins de temps pour faire les courses, développement de la
grande distribution et nouvelle organisation urbaine, moins
de place pour stocker les emballages consignés… La consi-
gnation a progressivement disparu dans les années 1980, et
la collecte sélective et le recyclage lui ont succédé, en parti-
culier à partir de 1992 avec la création d’Eco-Emballages.
Patrick Hervier : L’innovation, l’évolution des modes
de consommation et la rationalité du marché ont éloigné
un modèle qui était pertinent et populaire. Rapporter ses
bouteilles de verre représente un geste “sympa” dont on se
souvient avec nostalgie, mais pas uniquement ! Dès que l’on
parle éco-consommation et tri des déchets d’emballages, nos
concitoyens évoquent ce comportement. Et si la consigne en
vue du réemploi a régressé, elle n’a pas été complètement
abandonnée. Ces dernières années, de multiples initiatives
apparaissent dans toute la France. Les modes de consomma-
tion et de production continuent d’évoluer.
JLM : La consigne est restée présente dans l’esprit des gens,
mais la nostalgie ne doit pas fausser le débat. Consignation
et recyclage visent tous les deux à réutiliser l’emballage ou
son matériau pour réduire la consommation de ressources
naturelles et la production de déchets. L’enjeu est de choisir
la meilleure solution pour réduire les impacts environnemen-
taux
PH : Ne faisons pas un match recyclage contre réemploi !
L’enjeu est d’articuler les deux dispositifs au mieux des
intérêts de l’environnement et des consommateurs. Dans
l’optique de préserver les ressources, les gestes de réemploi
et de tri peuvent parfaitement être complémentaires. Pour
rappel, l’allongement de la durée de vie d’un produit permet
non seulement de conserver les matériaux mais également
l’énergie qui a servi à sa fabrication. Cette priorité est
présente dans l’esprit des consommateurs pour de multiples
produits, dont l’électroménager ; pourquoi pas aussi pour
le « produit emballage », même avec des spécificités ? Il
faut, bien sûr, gérer sa fin de vie quand il est devenu déchet,
c’est-à-dire faire que l’on récupère les matériaux. Les deux
dispositifs sont donc reliés.
La consignation pourrait-elle donc retrouver sa place dans la vie quotidienne des consommateurs ?
JLM : Il existe des systèmes locaux de consigne ou de gra-
tification permettant de collecter les emballages recyclables
et/ou consignés. Nous participons à certaines de ces expéri-
mentations, pour en établir le bilan et développer le meilleur
dispositif d’un point de vue environnemental et économique.
Mettre en place une consignation n’empêchera pas de conti-
nuer à investir dans la collecte sélective et le recyclage, ne
serait-ce que parce qu’il n’y a pas que des bouteilles utilisées
au quotidien par le consommateur.
L’enjeu sera par exemple d’expliquer aux consommateurs
quels emballages sont consignés pour qu’ils soient bien
rapportés, car sinon les bouteilles réutilisables seront
perdues – et alors tout le monde y perdra.
PH : La consignation n’a pas disparu. Elle subsiste dans des
logiques de réseaux, qu’il s’agisse de proximité géographique
ou professionnelle. on pourrait citer le projet envisagé en
98VERS UN AVENIR 100 % TRI
91
Bretagne où producteurs, distributeurs et consommateurs
de bouteilles de bière et de cidre fabriquées localement et
qui “circulent” à une échelle locale, envisagent de le faire à
l’échelle de toute la région [Eco-Emballages contribue au
financement de l’étude de faisabilité actuellement en cours,
NDLR]. Le principe du réemploi fonctionne également dans
le secteur des cafés/hôtels/restaurants.
Pour le consommateur qui a privilégié lors de son achat un
produit dans un emballage consigné, il y a une intention.
Dans ce contenant, il voit un “produit” et pas encore un “dé-
chet”, et donc naturellement il fera l’effort de rapporter son
emballage pour que son usage soit prolongé par le réemploi.
JLM : L’ADEME montre que la consignation des emballages
peut être intéressante au niveau très local, lorsque bassins de
production et de consommation sont réduits et se superpo-
sent, ce qui va dans le sens de la mouvance des « locavores »
et des circuits de consommation courts. Mais elle perd de
son intérêt lorsque les distances s’allongent. L’ADEME a lancé
en mai 2016 un appel à projets afin d’étudier les initiatives
qui se développent dans lequel Eco-Emballages est impliqué.
L’enjeu est de trouver le bon équilibre et le plus faible impact
environnemental entre poids de l’emballage, recyclage,
réutilisations et distance de transport.
VERS UN AVENIR 100 % TRI
« Dans l’optique de préserver les ressources, les gestes de réemploi et de tri peuvent parfaitement être complémentaires »Patrick Hervier
« L’enjeu est de trouver le bon équilibre et le plus faible impact environne-
mental entre poids de l’emballage, recyclage,
réutilisations et distance de transport »
Jan Le Moux
PH : Cette nécessaire proximité met en avant l’enjeu-clé
qu’est la logistique, et notamment la logistique inverse, que
ce soit pour le consommateur ou les acteurs économiques.
Cette logistique inverse fait que c’est en achetant/livrant les
boissons, que sont déposés/collectés les emballages en vue
de leur réemploi. Cette organisation en réseaux élargit le
potentiel d’intérêt du réemploi. Le recyclage a bénéficié
d’un important soutien juridique, technique et financier,
nous demandons à présent que ce que l’on peut appeler
« l’économie de la prévention », et en particulier le réemploi,
soit également soutenue.
Recyclage et consignation peuvent-ils cohabiter ?
JLM : Pour des emballages spécifiques et à l’échelle locale,
c’est envisageable. Mais la mission qui a été confiée à
Eco-Emballages à l’échelle nationale porte sur tous les types
de matériaux et d’emballages, d’un point de vue technique,
économique, environnemental mais aussi comportemental.
PH : L’économie circulaire marche sur deux pieds :
le recyclage est l’un de ces pieds, le réemploi est l’autre pied.
Il nous paraît logique que ce qui a été amorcé pour d’autres
familles de produits que les emballages (réemploi de mobi-
lier, de textile, etc.), le soit aussi pour cette filière.
Une phrase de conclusion ?
JLM : gérer au mieux la fin de vie des emballages et
répondre aux attentes des consommateurs est un projet
toujours renouvelé !
PH : Que l’ensemble des acteurs collabore pour mettre en
synergie recyclage et réemploi : un beau défi !
92
Les évolutions de la Responsabilité Élargie du Producteurselon l’OCDE
L’Organisation de coopération et de développe-ment économiques (OCDE) a joué un rôle pionnier dans le déploiement des dispositifs de Responsa-bilité Élargie du Producteur (REP) dans le monde. Régulièrement, l’OCDE édite un guide à destination des pouvoirs publics sur la REP et ses principes d’application. Peter Börkey, co-rédacteur du guide, partage ici les principaux enseignements de sa mise à jour de 2016.
Quels enseignements tirez-vous de la mise à jour du guide de l’OCDE ?
Il y a aujourd’hui plus de 400 REP dans le monde et cet
outil est utilisé dans la quasi-totalité des pays de l’oCDE,
ainsi que dans un nombre croissant de pays émergents. La
plupart des REP (environ 70 %) suivent le modèle européen,
avec une obligation de reprise des produits en fin de vie
par les producteurs, associée à des objectifs de recyclage
quantitatifs et une mise en œuvre collective à travers des
éco-organismes. Dans l’ensemble, la REP est un outil efficace
qui a permis à la fois de réaliser d’importants progrès dans le
recyclage des déchets ménagers ainsi que dans la mobilisation
des financements nécessaires.
Cependant, il existe de fortes disparités dans les performances
de ces systèmes à travers le monde, tant au niveau des
résultats environnementaux qu’économiques. Le guide oCDE
vise à identifier les bonnes pratiques dans ce domaine et à les
mettre à disposition des gouvernements qui souhaitent intro-
duire de nouvelles REP ou réformer des systèmes existants.
Quelles sont les spécificités du dispositif de la REP en France dans le secteur des emballages ?
L’une des spécificités de la REP en France est la gestion très
rapprochée de ces dispositifs par l’État à travers l’agrément
des éco-organismes. L’autre spécificité est la mise en place
d’un système incitatif pour l’éco-conception des emballages
par une tarification modulée, ainsi que l’introduction de me-
sures qui visent à encourager la prévention des déchets. Ces
deux mesures paraissent particulièrement importantes dans
la perspective d’une transition vers une économie circulaire.
Dans le cadre du prochain agrément 2017-2022, le marché de la REP des emballages va s’ouvrir à la concurrence en France. Quelles sont, selon vous, les conditions pour que cette concurrence béné-ficie véritablement à la performance du tri et du recyclage, et constitue un progrès pour tous ?
Le jeu de la concurrence dans le cadre de la REP a poten-
tiellement lieu à quatre niveaux différents : le marché des
produits, le marché de la collecte et du tri, le marché du
traitement des déchets et du recyclage, et finalement le
marché des services qui sont fournis par les éco-organismes
tels qu’Eco-Emballages. Ce dernier est le plus petit de ces
marchés, mais il est au centre du dispositif et a une influence
importante sur les autres marchés. L’ouverture à la concur-
rence sur le marché de la REP des emballages en France, si
elle s’accompagne des mesures qui sont nécessaires pour
assurer une concurrence équitable, peut avoir des effets
positifs en termes d’innovation et de coûts. Il sera néanmoins
important de s’assurer que les acteurs sur ces différents mar-
chés respectent les mêmes normes en termes de reporting,
de qualité de collecte et de traitement des déchets et de
protection de l’environnement. L’agrément est un outil utile
dans ce contexte.
Au-delà de la REP, quelles sont, d’après vos études, les politiques et initiatives susceptibles d’accroître la performance du dispositif de collecte et de recyclage ?
La REP ne fonctionne bien que lorsqu’elle est accompagnée
par d’autres mesures de gestion des déchets. Parmi les plus
importantes, on compte les taxes ou interdictions de mise en
décharge et d’incinération, car elles permettent de réorienter
les déchets recyclables vers les filières du recyclage; la tari-
fication incitative pour l’enlèvement des ordures ménagères,
car elles permettent
d’augmenter et
d’améliorer le tri
effectué par les
ménages ; les
politiques qui
stimulent la créa-
tion de marchés
pour les matières
recyclées, tel qu’au
travers des marchés
publics ; ainsi que
les aides publiques
à l’innovation dans
ce secteur.
99
VERS UN AVENIR 100 % TRI
93VERS UN AVENIR 100 % TRI
100
L’emballage de demain : revue de tendances
Constitué par all4pack Paris, le salon international de référence de l’emballage, le Comité Pack Expert a imaginé l’avenir de l’emballage.
Mieux identifier les attentes actuelles et révéler les
évolutions des marchés utilisateurs d’emballages, c’est la
mission à laquelle se sont attelés fin 2015 les dix-sept ex-
perts au sein du Comité Pack Expert réunissant directeurs
packaging, innovation, marketing ou logistique de grandes
marques et des experts d’Eco-Emballages. Passage en
revue des principales tendances identifiées.
Numérique, actif, connecté : bienvenue à l’emballage ultra-smart
L’emballage est entré de plain-pied dans l’ère du numérique.
Que l’on parle d’emballage intelligent, connecté ou encore
augmenté, les nouvelles technologies représentent un
gisement d’opportunités et de créativité pour l’emballage :
mieux informer le consommateur, enrichir l’expérience de
consommation...
Les experts estiment que les technologies à venir vont
rendre les emballages plus intelligents : ceux-ci devront
aussi réagir à la présence de germes pathogènes, permettre
d’optimiser la chaîne du froid, communiquer avec les
réfrigérateurs pour gérer la DLC et éviter le gaspillage,
et se substituer à l’effort de lecture des consommateurs.
Des impératifs de santé et de sécurité omniprésents et évolutifs
Un emballage sécurisé, personnalisé, inviolable, avec
des témoins de réutilisation et porteur d’informations ?
Pour accompagner les consommateurs et répondre à
leur demande croissante d’informations, l’emballage
devra être le vecteur de la qualité et de la traçabilité
d’un produit. En toute transparence !
Quand l’e-commerce change la donne
La question de l’emballage est indissociable des canaux
de distribution et des flux logistiques. C’est pourquoi
le développement exponentiel de l’e-commerce ne va
avoir de cesse d’impacter l’emballage. Pour les experts,
l’emballage d’expédition va par exemple jouer un rôle
croissant dans l’expérience client en e-commerce : il
devra être optimisé dans son format, allégé... Il pourrait
également être fabriqué sur-mesure et en « juste-à-temps ».
Toujours plus loin dans l’éco-conception
La « durabilité » est devenue un objectif stratégique
des marques : l’emballage peut et doit contribuer à la
cohérence du message d’éco-responsabilité des entre-
prises. Le poids, les dimensions, l’épaisseur des embal-
lages ont été revus à la baisse et s’accompagnent d’une
incorporation croissante de matériaux recyclés ou de
sous-produits agricoles naturels renouvelables. Certaines
marques visent même le zéro déchet ! on pourrait ainsi
voir des emballages à base de fibres de tomates, de
concombres ou de poivrons, un emballage alimentaire
en agar-agar pour boissons réfrigérées à courte durée de
vie, ou encore un emballage en cire d’abeille facilement
biodégradable pour produits secs, graines et riz, à éplucher
comme un fruit !
93
94
Partenaire depuis vingt-quatre ans de 50 000 entre-prises, de près de 1 000 collectivités et de 300 recy-cleurs et opérateurs, Eco-Emballages accompagne l’ensemble des acteurs pour sensibiliser les habitants au tri et développer le recyclage des emballages.
100 % privé, 100 % d’intérêt général
Eco-Emballages est une société de services aux entreprises
soumises à la Responsabilité Élargie du Producteur (REP).
Concrètement, avec sa filiale Adelphe, elle permet aux
entreprises qui mettent des emballages ménagers sur
le marché de respecter efficacement leur obligation de
collecte, de tri, de recyclage et de valorisation de ces
derniers en France. En 1992, les industriels ont choisi de
mettre en place un dispositif mutualisé à travers la créa-
tion d’Eco-Emballages. L’objectif : permettre au consom-
mateur d’assumer, lui aussi, sa responsabilité, à travers son
geste de tri.
Grâce à l’engagement financier des entreprises de la
grande consommation et de la distribution, qui ont investi
plus de 8 milliards d’euros depuis 1992, et à la mobilisation
des collectivités locales et des associations, les progrès
accomplis sont majeurs. Aujourd’hui, 67 % des emballages
ménagers sont recyclés, l’accès au tri est présent partout
sur le territoire et le tri est devenu le premier geste éco-citoyen
des Français.
Les activités d’Eco-Emballages sont encadrées par l’État. Tous les six ans, l’éco-organisme reçoit un agrément
délivré par six ministères, assorti d’objectifs de recyclage
et de couverture des coûts. L’agrément en cours, obtenu
en 2011, prendra fin le 31 décembre 2016. Au service de
l’intérêt général, Eco-Emballages a choisi de ne pas faire
de bénéfices et de reverser l’intégralité de ses résultats
dans le dispositif de tri et de recyclage.
Objectif 100 % tri
Dans les années à venir, Eco-Emballages et Adelphe
poursuivront leurs efforts pour améliorer le recyclage en
agissant durablement sur le dispositif, et le rendre ainsi
plus efficace au plan environnemental et économique.
Une nouvelle dynamique a été engagée en 2015 grâce au
Plan de relance du tri et du recyclage : plus de 300 projets
lancés partout en France vont accélérer la modernisa-
tion des moyens de collecte et de tri pour recycler plus
d’emballages, en visant progressivement l’extension des
consignes de tri à tous les emballages pour 100 % du
territoire d’ici 2022. Côté entreprises, les différents appels
à projets menés avec les metteurs en marché permettent
d’améliorer la recyclabilité des emballages, en particulier
ceux en plastique.
Mieux recycler au meilleur coût
PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Mission
95PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
210 collaborateurs tournés vers l’efficacité
Ces différentes missions, Eco-Emballages les conduit
grâce à 211 salariés, dont 80 collaborateurs en régions.
Parmi les départements experts d’Eco-Emballages, on
retrouve :
• le département Relations Entreprises et Marketing assiste les 50 000 industriels dans leurs déclarations
annuelles et les accompagne dans la définition de plans
d’actions de prévention et de sensibilisation du consomma-
teur les plus adaptés à leurs spécificités sectorielles ;
• le département des Opérations Régionales, aux côtés
des 1 000 collectivités locales, pilote localement la mise en
œuvre du recyclage ainsi que les projets d’expérimentation
pour l’optimisation du dispositif et veille à la diffusion des
bonnes pratiques. Les équipes sont réparties sur tout le
territoire français, selon un découpage suivant huit grandes
régions ;
• le département Tri et Recyclage dont la mission est
d’accompagner les collectivités vers un dispositif de collecte
et de tri plus performant, et de contrôler la qualité et le re-
cyclage des tonnes triées. Cela en couvrant les différentes
problématiques allant de la prévention et de l’éco-concep-
tion en amont à la mise en marché des matériaux triés et au
recyclage en aval ;
• le département Sensibilisation et Communication qui
mobilise l’habitant pour qu’il trie plus et mieux, par le biais
de nombreuses actions tous médias confondus. Il mène des
campagnes nationales et structure des partenariats avec les
entreprises, les associations et les collectivités locales.
Adelphe : un accompagnement spécifique
Adelphe, filiale d’Eco-Emballages, a été créée en
1993 par le secteur des Vins et Spiritueux. À travers
le dispositif de collecte, de tri et de recyclage, elle
assure la Responsabilité Élargie du Producteur (REP)
des entreprises de ce secteur et de celles du Médica-
ment; deux activités soumises à de fortes contraintes
réglementaires. La spécificité d’Adelphe au sein
d’Eco-Emballages réside dans sa connaissance des
métiers des adhérents et dans les réponses adaptées
qu’elle leur apporte, au plan administratif et en ma-
tière d’éco-conception et de sensibilisation au geste
de tri des emballages. www.adelphe.fr
Projet de rapprochement entre Eco-Emballages et Ecofolio
En mai 2016, les Conseils d’administration
d’Eco-Emballages et d’Ecofolio ont donné leur accord à
l’ouverture de discussions en vue d’un rapprochement
des deux sociétés. Animés par une ambition et un projet
communs d’optimisation du dispositif de collecte, de
tri et de recyclage, Ecofolio et Eco-Emballages ont
pour objectifs de renforcer l’efficacité économique et
environnementale des deux filières et de faciliter les
relations avec toutes les parties prenantes. Un comité
de pilotage est mis en place pour formaliser d’ici 2017
un projet opérationnel visant à répondre à ces enjeux.
RÉGION NORD03 20 06 75 10
RÉGIONÎLE-DE-FRANCE01 81 69 06 00
RÉGION EST03 88 78 90 20
RÉGION CENTRE-EST04 72 81 03 70
RÉGION SUD-EST
04 13 94 11 90
RÉGION OUEST02 41 22 16 50
RÉGION CENTRE-OUEST05 55 36 80 65
RÉGION SUD-OUEST
05 61 19 07 50
DROM-COM01 81 69 06 00
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Une démarche d’amélioration continue
PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Qualité
Eco-Emballages et Adelphe travaillent à l’améliora-tion continue de leurs pratiques via plusieurs plans d’actions. Ils impliquent l’ensemble des départe-ments et touchent le management, l’organisation, la certification qualité et la relation clients.
L’engagement auprès des salariés
Formation aux fondamentaux du modèle : le programme RacineLe programme Racine, lancé depuis 2014, a permis à chaque
collaborateur de comprendre, expliquer et porter le modèle
d’Eco-Emballages. Cela a ainsi renforcé leur capacité à
mobiliser les autres acteurs du dispositif et à porter les
messages de l’entreprise avec conviction.
Le programme Racine s’enrichit afin que chaque collabora-
teur soit en capacité de porter la vision du dispositif à l’aune
du nouvel agrément (2017-2022) et la nouvelle offre auprès
de l’ensemble des acteurs du dispositif.
Le label Happy Trainees : gage de qualité des stagesEn 2015, pour la troisième année consécutive, Eco-Emballages
a figuré dans le Top 10 du classement Happy Trainees,
premier label de qualité des stages. Plus de 1 000 entreprises
ont été évaluées et 14 000 étudiants ont participé à ce clas-
sement. Les stagiaires se sont exprimés sur six dimensions :
progression professionnelle, management, environnement
de travail, fierté, motivation et plaisir.
La démarche positive Qualité et Environnement chez Eco-Emballages et Adelphe (certification AFAQ ISO 9001 et AFAQ ISO 14001)
Eco-Emballages et Adelphe sont engagés dans une dé-
marche d’amélioration continue portée par le système Qua-
lité et Environnement. Leur démarche environnementale
est certifiée depuis 2003. La double certification AFAQ ISo
9001 et AFAQ ISo 14001 par l’AFNoR obtenue en avril 2012
a été confirmée lors de l’audit de renouvellement réalisé par
deux auditeurs AFNoR pendant une semaine au siège ainsi
que sur certains sites régionaux en 2015.
À cette occasion, les auditeurs AFNoR ont souligné la
progression de l’organisation ainsi que la motivation de la
direction et des collaborateurs pour cette démarche.
L’auditeur qui suit Eco-Emballages et Adelphe depuis 2012 a
confirmé la tendance largement positive du système mis en
place et le travail accompli jusqu’ici.
Le pilotage de la démarche, facteur d’efficacité de la mise en œuvre de la stratégie d’entrepriseLes pilotes de processus suivent et animent l’amélioration
continue de chacune des activités dont ils ont la charge via
le suivi des indicateurs de performance décliné pour chaque
activité. En 2015, ils ont évolué pour mesurer toujours mieux le
déploiement des actions prioritaires avec notamment la mise
en place d’indicateurs relatifs au déploiement du plan de re-
lance, à la mise en œuvre du contrôle interne, au délai moyen
97PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
de règlement et à l’évolution du résultat du baromètre social.
Le responsable qualité et performance conduit réguliè-
rement les revues de processus et revues de direction,
obligations normatives permettant de suivre et d'analyser
les dysfonctionnements éventuels ou les opportunités
d’amélioration à mettre en œuvre sur chaque activité.
Le système qualité, un outil d’écoute des clients et partenairesEco-Emballages et Adelphe améliorent l’écoute de leurs
clients et partenaires en gérant, suivant et analysant leurs
attentes et réclamations.
La démarche a également incité Eco-Emballages et Adelphe
à mettre en place le suivi des engagements contractuels qui
les lient avec leurs clients et collectivités locales partenaires.
En 2015, le taux annuel de respect des engagements
contractuels est de 93 % et dépasse l’objectif de 92 % que
le groupe s’était fixé.
Apports environnementauxoutre les conséquences environnementales positives du
recyclage des emballages en France, hors du périmètre de
certification, Eco-Emballages et Adelphe sont soucieuses,
surveillent et minimisent l’impact de leurs activités de
bureau sur l’environnement. Des indicateurs sont suivis
pour maîtriser la consommation des ressources naturelles,
le bilan carbone ou la production de déchets : des objectifs
de réduction sont fixés et des plans d’action réalisés. Nous
avons, en 2015, diminué notre empreinte carbone liée aux
déplacements métropolitains.
98
Comment fonctionne Eco-Emballages ?
PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Gouvernance
Eco-Emballages est une société anonyme à but non lucratif, dotée d'un conseil d'administration de dix-huit administrateurs.
Le capital social est réparti de la manière suivante :
• 71,25 % par la société ECOPAR, dont les actionnaires sont
les entreprises de consommation et leurs organisations
professionnelles ;
• 20 % par la société Inter Emballage, constituée par cinq
entités représentant des fabricants de matériaux et d’em-
ballages ;
• 8,75 % par les entreprises de la distribution et leurs orga-
nisations professionnelles.
En adéquation avec le principe selon lequel les activités
d'Eco-Emballages sont exercées sans but lucratif, les
actionnaires ne perçoivent pas de dividende.
Le Conseil d’administration
Le Conseil d’administration se compose de dix-huit adminis-
trateurs dont deux administrateurs indépendants (adminis-
trateurs qui ne sont pas liés, directement ou indirectement,
à une entreprise ou une organisation intéressée au dispositif
de tri et de recyclage mis en place par Eco-Emballages),
six censeurs et un censeur d’État. Il accueille également un
invité permanent.
Les administrateurs sont nommés pour une durée statutaire
de trois ans renouvelable.
Le Conseil d’administration détermine les orientations de
l’activité d’Eco-Emballages et veille à leur mise en œuvre.
Il contrôle la gestion de la société.
Inter EmballagesSociétés de distributionEcopar
99PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Composition du Conseil d’administration au 13 mai 2016
Administrateurs• Philippe-Loïc JACOB, Président du Conseil d’administra-
tion
• Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), représentée par son Vice-Président, Thierry gAIL-
LARD
• Benoist BERTON, Directeur des Affaires publiques de
Coca-Cola Entreprise
• Catherine BRECHIGNAC (Administrateur indépendant),
Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Sciences
• Denis CANS, Président de Nestlé Waters France
• Guillaume DARRASSE, Directeur général Délégué de
Système U Centrale Nationale
• Olivier DELAMEA, Directeur général de Blédina
• Olivier DESFORGES, Président du Conseil d’Administra-
tion d’Ecopar
• Raymond DOIZON, Directeur général Délégué de Fleury
Michon
• Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD), représentée par son Délégué général,
Jacques CREySSEL
• Inter Emballage S.A., représentée par son Président,
Jacques BoRDAT
• Noël MANGIN, Délégué général de Revipac
• Victoire de MARGERIE (Administrateur indépendant),
Président de Rondol Industrie
• Michel NALET, Directeur général Communication &
Relations Extérieures du groupe Lactalis
• Georges ORTOLA, Président du Conseil d’Administration
d’Adelphe
• Bertrand de SENNEVILLE, Directeur général des Rela-
tions Sociales de L’oréal
• Jean TORCHIA, Président de Mondelez France Biscuits
Distribution SAS
• Patrice ZYGBAND, Directeur Exécutif Marchandises Sup-
ply Chain et Systèmes France du groupe Carrefour
Censeurs• Gérard LEBAUDY, Vice-Président du Syndicat des Fabri-
cants de Biscuits et gâteaux de France
• A.F.E.D (Association Française des Embouteilleurs Distributeurs), représentée par son Délégué général,
Michel-Laurent PINAT
• ILEC (Institut de liaisons et d’études des industries de consommation) représenté par son Directeur général,
Richard PANQUIAULT
• Association NET V&S France, représentée par Patrick
DESCHAMPS
• Alain PERRIN, Directeur général du groupe CECAB
• Patrice ROBICHON
Censeur d’État• Dominique VIEL, Haut fonctionnaire chargé du déve-
loppement durable au sein du ministère du Redressement
productif et du ministère du Commerce et du Tourisme, a
assuré la fonction de Censeur d'État jusqu'au 27 avril 2016.
• Caroline MONTALCINO, Chef de mission du Contrôle
général économique et financier de la mission Ecologie et
Développement Durable, a été nommée Censeur d'État à
compter du 27 avril 2016
Invité permanent• Michel FONTAINE, Président du Conseil National de
l’Emballage
Travaux du Conseil d’administration en 2015Le Conseil d’administration s’est réuni cinq fois durant
l’année 2015. L’assiduité des administrateurs, exprimée par
le taux de présence à ces réunions, a été de 78,6 %.
Il a examiné et débattu des sujets récurrents relevant de sa
compétence, à savoir notamment la stratégie de la société
(REP, optimisation du dispositif, Tarif Eco-Emballages,
recyclage des matériaux, etc.), le contrôle de sa mise en
œuvre, la revue détaillée de l’activité, l’approbation du
budget annuel et de ses révisions, la revue de la situation
financière, l’approbation annuelle de la politique de gestion
de trésorerie et l’examen régulier de la situation de tréso-
100 PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
rerie, l’arrêté des comptes annuels, les questions liées à la
gouvernance, etc.
En 2015, ses travaux ont notamment porté sur le suivi du
plan d’actions pour la relance du recyclage et sur les orien-
tations de la société pour le prochain agrément.
Comités spécialisés du Conseil d’administrationPlacés sous l’autorité du Conseil d’administration, des comités
spécialisés et permanents sont chargés, dans leurs domaines
respectifs, de préparer ses travaux et de lui faire des recom-
mandations, pour débats et décisions du Conseil d’adminis-
tration.
• Le Comité d’Audit : ce comité est principalement
compétent pour l’examen des comptes sociaux, le suivi des
procédures de contrôle interne et de gestion des risques, et
le suivi de la relation entre la société et le commissaire aux
comptes. Il est composé des administrateurs ou représen-
tant d’administrateur suivants : Jacques CREySSEL, Michel
NALET, georges oRToLA et Bertrand de SENNEVILLE, qui
en assure la Présidence. Le Censeur d’État et le commissaire
aux comptes sont invités permanents de ce comité. Le comité
s’est réuni cinq fois en 2015.
• Le Comité Matériaux & Emballages : ce comité est
compétent pour l’examen des projets avec les fabricants
d’emballages, les industriels des matériaux et les acteurs
du recyclage final et de la valorisation, pour une meilleure
prévention, une éco-conception plus efficace, et un recyclage
optimal des matériaux d’emballages mis en marché ; l’étude
des évolutions techniques et technologiques des matériaux,
des emballages et de leurs procédés de transformation
ainsi que pour l’étude des conséquences éventuelles de ces
évolutions sur le dispositif et pour le modèle économique
d’Eco-Emballages ; et en matière de définition des matériaux
et des emballages et de leur chaîne coûts/bénéfices en
relation avec le Conseil National de l’Emballage. Ce comité
n’intervient pas dans les modalités de fonctionnement de la
reprise des matériaux. Le comité est composé des adminis-
trateurs ou représentants d’administrateur suivants : Jacques
BoRDAT, Benoist BERToN, Philippe-Loïc JACoB, Noël
MANgIN, Jean ToRCHIA et Victoire de MARgERIE, qui en
assure la Présidence. Assistent également à ce comité, en
qualité d’invité permanent, les représentants ci-après des sec-
teurs de l’emballage et des matériaux d’emballage : Mostafa
ABoULFARAJ, géraud DELoRME et Catherine JUNg, ainsi
que le Président du Conseil National de l’Emballage, Michel
FoNTAINE. Le comité s’est réuni cinq fois en 2015 dont une ré-
union commune avec le Comité Recherche & Développement.
• Le Comité des Nominations et des Rémunérations : ce comité est compétent en matière de sélection, de déter-
mination et de contrôle de la politique de rémunération des
mandataires sociaux de la société et de sa filiale (Présidents
du Conseil d’administration, Directeurs généraux, adminis-
trateurs, etc.) et des membres du Comité de Direction de la
société. Il est composé des administrateurs ou représentant
d’administrateur suivants : Thierry gAILLARD, Philippe-Loïc
JACoB, Bertrand de SENNEVILLE et olivier DESFoRgES, qui
en assure la présidence. Le comité s’est réuni dix fois en 2015.
• Le Comité Recherche & Développement : ce comité est compétent pour la fixation des objectifs du
programme de recherche et développement ; pour l’établis-
sement de coopérations et partenariats avec des acteurs du
monde de la recherche et pour l’établissement du budget
annuel dédié à la recherche et au développement. Le comité
assure par ailleurs la sélection des projets de recherche et
développement ainsi que le suivi et l’évaluation des projets
en cours. Il est composé des administrateurs ou censeur
suivants : Raymond DoIZoN, Philippe-Loïc JACoB, Patrice
RoBICHoN, et Catherine BRECHIgNAC, qui en assure la
Présidence. Il s’est réuni trois fois en 2015 dont une réunion
commune avec le Comité Matériaux & Emballages.
• Le Comité en charge de la Stratégie et de l’Agrément : ce comité est compétent en matière de projets
et d’axes stratégiques ainsi que pour la recherche de pistes
de réflexion et de propositions dans le cadre des renouvelle-
ments d’agrément. Il est composé des administrateurs et des
101PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
représentants d’administrateurs et de censeur suivants :
Jacques BoRDAT, Catherine BRECHIgNAC, Jacques
CREySSEL, olivier DELAMEA, olivier DESFoRgES, georges
oRToLA, Patrice RoBICHoN, Bertrand de SENNEVILLE et
Philippe-Loïc JACoB, qui en assure la Présidence. Le comité
s’est réuni quatre fois en 2015.
Jetons de présence
Les administrateurs d’Eco-Emballages ne perçoivent pas de
jetons de présence au titre de leur simple mandat d’admi-
nistrateur. Seuls les administrateurs qui siègent, participent
et travaillent au sein des comités spécialisés perçoivent des
jetons de présence, compte tenu du travail et de l’implica-
tion que ces comités requièrent pour une meilleure effica-
cité du conseil d’administration. Pour les mêmes motifs, la
présidence du conseil d’administration et de l’assemblée
générale des actionnaires est également rémunérée par des
jetons de présence.
Le montant total brut des jetons de présence au titre de
l’année 2015 s’est élevé à 249 400 euros.
Le comité de direction d’Eco-Emballages :• Jean Hornain, directeur général d’Eco-Emballages
• Arnaud Carrard, directeur du département des
Systèmes d'information
• Sandra Chapart, directrice du département Ressources
Humaines
• François Demeure dit Latte, directeur du département
Finance et gestion et directeur général d’Adelphe
• Nicolas Furet, directeur du département Juridique
• Nadia Isambert, directrice du département Relations
Entreprises & Marketing
• Sophie Legay, directrice du département opérations
Régionales
• Carlos de Los Llanos, directeur du département Tri et
Recyclage
• Aurélie Martzel, directrice du département Sensibilisation
et Communication
• Ismaël Neyme, directeur du département Relations
Institutionnelles
• Antoine Robichon, directeur du département Développement
102 PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Résultatsanalytiques
Le chiffre d’affaires 2015 s’élève à 699,7 M€, en hausse de
15,4 M€, soit + 2 % par rapport à 2014. Il est constitué, d’une
part, des contributions des clients estimées au titre de l’exer-
cice 2015 pour 671,5 M€ et, d’autre part, de régularisations
sur les exercices antérieurs pour 28,2 M€.
Les coûts de la prestation de collecte sélective augmentent
de 14,9 M€ par rapport à 2014. L’augmentation des tonnes
recyclées (+ 1,6 %) et le déploiement croissant de la démarche
SDD dans les collectivités locales expliquent cette variation.
L’augmentation de 2,8 M€ sur les Actions Eco-Emballages
en 2015 est liée à la mise en œuvre de nouvelles expérimen-
tations sur l’apport volontaire notamment, et au déploiement
des actions sur la collecte sélective hors domicile.
Les charges liées aux actions de sensibilisation restent
stables en 2015 par rapport à 2014.
La poursuite du Plan de relance du recyclage génère une
charge de 9,0 M€ dont 7,4 M€ sur le Plan plastique, 0,6 M€
sur le Plan d’amélioration de la collecte et 1,0 M€ sur la mobi-
lisation au geste de tri. Les charges de structure sont mainte-
nues à 4 % du chiffre d’affaires par rapport à l’année 2014.
103PRÉSENTATIoN D’ECo-EMBALLAgES
Compte de résultat analytique
Chiffre d’affaires 637,7 62,0 699,7
Contrats avec les collectivités locales -527,0 -53,4 -580,4
gestion du Contrat pour l’Action et la Performance -6,6 -1,7 -8,3
Reprise des matériaux -19,4 -1,0 -20,4
Contrats avec d’autres acteurs de la collecte sélective -1,2 0,0 -1,2
Coût de la prestation de collecte sélective -554,1 -56,1 -610,2
Actions Eco-Emballages -4,3 -0,1 -4,4
Actions de Sensibilisation -10,4 -0,6 -11,1
Total coûts associés au dispositif -568,9 -56,8 -625,7
Plan de relance du recyclage -8,7 -0,4 -9,0
Charges de structure -24,3 -1,8 -26,2
Coût du risque client -0,9 0,1 -0,8
Total charges d’exploitation -602,7 -58,9 -661,7
Résultat d’exploitation 34,9 3,1 38,0
Résultat financier 2,2 0,2 2,4
Résultat exceptionnel 0,1 0,0 0,1
Impôts sur les sociétés -0,3 -0,1 -0,3
Participation -0,1 0,0 -0,1
Variation de provision pour chargesfutures -36,9 -3,3 -40,2
Résultat Net 0,0 0,0 0,0
En M€ Eco-Emballages Adelphe Consolidé 2015 2015 2015
Les soutiens aux collectivités locales Soutiens au titre de l’année 2014 et 2015 par type de soutiens
en M€ Réel 2014* ARC 2015** Variation n %
Soutien au service de la collecte 335,3 341,0 5,7 2%sélective (Scs=Tus + Taa)
Soutien à la performance (Spr) 122,4 128,8 6,4 5%
Soutien à l’action de la sensibilisation 25,8 26,3 0,5 2%(Sas=Tsc + Tsa)
Soutien aux autres valorisations 66,9 69,8 2,9 4%(Sav=Tum+Tvo+Tce+Tesc)
Soutien au développement durable (Sdd) 13,3 16,0 2,7 20%
Soutien majoration DoM-CoM 1,3 1,2 -0,1 -6%
Soutiens au barème E 565,0 583,1 18,1 3%
Soutiens au barème D 0,0 0,0 0,0 -100%
Soutien TOTAL 565,0 583,1 18,1 3%
*Données révisées lors de l'arrêté des comptes 2015 ** Données de l'arrêté des comptes 2015
104
Eco-Emballages50, boulevard Haussmann
75009 Paris
Tél : 01 81 69 06 00
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