Le Tri des Emballages en collectivité locale
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LES PERFORMANCES DE TRI DES EMBALLAGES EN
COLLECTIVITE TERRITORIALE
Les Facteurs Influents et les Actions à Effets Positifs
Camille KRUCH MASTER 2 BGAE INGENIERIE EN ECOLGIE ET GESTION DE LA BIODIVERSITE
Année 2008-2009
Stage réalisé à Eco-Emballages de Mars à Septembre 2009 Bâtiment Gérard Mégie
Europôle de l’Arbois Avenue Louis Philibert 13545 Aix en Provence
Tuteurs de stage :
Vincent Ochier Ol iv ier Thaler Responsable Régional Sud Est Directeur Master IEGB Eco-Emballages Université Montpellier 2
Remerciements
Je tiens à remercier M. Vincent Ochier, pour m’avoir permis d’effectuer ce stage au
sein de son équipe et pour son encadrement tout au long de sa durée.
J’envoie un très chaleureux merci à Mme Maria Ferragu pour avoir pensé à moi
comme candidate lorsque s’est faite la création du stage.
J’adresse toute ma gratitude à la suite de l’équipe Eco-Emballages de la Région Sud-
Est : Véronique Héritier, pour sa chaleureuse compagnie, Hervé Benistant et Yann Jacquard
pour leurs conseils et enfin, Edith Favreau pour sa disponibilité et sa gentillesse.
Je remercie aussi l’équipe d’Eco-Emballages de Saint-Priest pour leur aide pendant
mon stage : Armand Viricel, Sandrine Thésillat, Sandrine Murat, Catherine Tournoux, et Rita
Maciocia.
Pour finir, je remercie les interlocuteurs des collectivités locales pour m’avoir reçue et
pour avoir répondu à mes questions.
Table des matières
I.Introduction .......................................................................................................................1
Eléments de contexte ..........................................................................................................1
Moyens mis en œuvre .........................................................................................................2
Etat de l’art sur le tri des emballages en collectivité ............................................................3
II. Matériel et Méthodes.......................................................................................................5
II.1 Sélection des collectivités et conception des outils........................................................5
II.2 Visite des collectivités ..................................................................................................7
II.3 Analyse des données.....................................................................................................7
III. Résultats .........................................................................................................................9
III.1 Analyse des variables quantitatives ...........................................................................10
III.2 Analyse des variables qualitatives .............................................................................14
IV. Discussion .....................................................................................................................16
V. Conclusion......................................................................................................................19
Bibliographie ......................................................................................................................21
Webographie ......................................................................................................................22
Annexes...............................................................................................................................23
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
1
I. Introduction
Eléments de contexte
Eco-Emballages est une entreprise privée qui remplit une mission d’intérêt général
dans le domaine du recyclage et du tri des déchets. Depuis son premier agrément en 1992,
cette entreprise est chargée de récolter les contributions des entreprises adhérentes mettant sur
le marché leurs emballages, afin de soutenir les collectivités locales dans la mise en place de
la collecte et du recyclage de ces emballages après consommation. Cet agrément est revu tous
les six ans par une commission composée de l’Association des Maires de France (AMF), de
cinq Ministères, d’entreprises, d’associations de consommateurs et de protection de
l’environnement. L’éco-organisme Adelphe, autre société agréée pour le recyclage des
emballages ménagers a rejoint Eco-Emballages en 2005.
Eco-Emballages a pour objectif de faire progresser la prévention au niveau des
entreprises mettant sur le marché des produits emballés, de faire évoluer les tonnes recyclées
par les collectivités ainsi que les aider à optimiser leur service. L’entreprise leur apporte une
assistance technique, financière et pratique qui ont la compétence collecte et/ou traitement des
emballages ménagers. Les collectivités sont en contrat avec Eco-Emballages et s’engagent à
recycler les emballages ménagers triés, en échange de soutiens financiers de la part d’Eco-
Emballages. Ces soutiens sont calculés selon un barème incitatif par rapport au ratio annuel
de tri par habitant par matériau. Plus la collectivité a de bonnes performances de tri, plus le
soutien financier versé sera important.
Les objectifs d’Eco-Emballages incluent également ceux dictés par le Grenelle de
l’Environnement en ce qui concerne les déchets, c’est à dire l’atteinte de 75% de recyclage
des déchets d’emballages ménagers en 2012 contre 63% actuellement. En amont, Eco-
Emballages participe au renforcement de la prévention sur les emballages, avec notamment
un partenariat avec les entreprises de l’Agro-Alimentaire (ANIA) et les grandes marques
(ILEC). Par l’éco-conception et la réduction du poids et du nombre d’emballages, l’objectif
est de diminuer de 1kg/an/habitant la quantité d’emballages mis sur le marché, sur les cinq
années prochaines. En aval, Eco-Emballages renforce son accompagnement dans
l’optimisation de la collecte sélective des collectivités afin d’augmenter les performances de
tri et la maîtrise des coûts.
Figure n°1 : Composition de l’équipe Eco-Emballages de la Région Sud Est
(Languedoc-Roussillon, PACA et Corse)
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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Pour atteindre ces objectifs localement, les huit agences régionales d’Eco-Emballages
mettent au point des stratégies différentes selon leurs problématiques locales. La Région Sud-
Est (RSE), dont l’agence Eco-Emballages est basée à Aix-en Provence, présente la
particularité d’avoir des taux de recyclage plutôt bas comparés aux moyennes nationales, en
particulier pour deux matériaux, le verre et le plastique. Les efforts de l’équipe Eco-
Emballages de la RSE, dont la composition est présentée dans la figure n°1, sont donc
orientés vers des progressions des tonnages recyclés de ces matériaux dans
l’accompagnement quotidien des collectivités locales de la région. Les collectivités à forts
enjeux sont assistées plus finement en suivant un plan d’action personnalisé élaboré en début
d’année et en proposant des formations ad-hoc. Pour les autres collectivités, la mise en place
de réseau comme le réseau « Grandes Agglomérations » et le réseau des Syndicats de
traitement par l’équipe de la RSE permet la diffusion plus large et plus rapide de leurs
conseils techniques et communication.
En complément de ce suivi, il était nécessaire de faire un état des lieux des pratiques
déjà réalisées par les collectivités qui présentaient un bon taux annuel de tri par habitant afin
d’avoir des actions similaires à proposer aux autres collectivités. En effet, lors d’un sondage
réalisé dans la région, il a été montré que les collectivités étaient demandeuses de
capitalisation d’expériences venant de collectivités similaires. La mission de ce stage consiste
donc à réaliser une enquête sur les bonnes pratiques des collectivités locales à bonnes
performances de tri du verre et du plastique, en renseignant un maximum de facteurs pouvant
influencer ces bonnes performances.
Moyens mis en œuvre
Le budget alloué à cette mission s’élève à 3000 euros, hors gratification. Cette somme
couvre les frais de déplacement, de restauration et de logement lors des visites aux
collectivités locales. Une partie de cette somme est prévue pour les frais d’impression des
fiches de capitalisation d’expériences créées à l’issue du stage. Ces fiches sont le moyen de
diffusion de l’information crée et utilisé par les collaborateurs d’Eco-Emballages à l’échelle
nationale.
Concernant les moyens techniques, un bureau et un téléphone que je partage avec une
collègue de l’équipe d’Eco-Emballages sont à ma disposition. Un ordinateur fixe avec accès
au réseau interne et à Internet m’est personnel.
L’équipe de la RSE connaît déjà très bien les collectivités qui seront visitées et
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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enquêtées dans le cadre du stage. Leur collaboration est donc indispensable pour avoir des
informations préalables sur la collectivité elle-même et plus important, sur l’interlocuteur à
aller interroger concernant les pratiques passées et en cours. Leur disponibilité dans la mission
du stage a donc été demandée par le responsable de la région.
Au vu des objectifs du Grenelle et de la courte échéance pour les atteindre, les actions
engagées par Eco-Emballages se doivent d’être rapides et efficaces. Ceci est encore plus vrai
pour la RSE puisque les chiffres ont tendance à être en dessous des moyennes nationales. Les
conclusions issues de l’étude doivent être exploitables dès septembre 2009, date d’une
réunion d’information du réseau des syndicats de traitement organisée par la RSE.
Etat de l’art sur le tri des emballages en collectivité
La littérature scientifique a quelque peu délaissé le champ d’investigation du geste du
tri. Elle s’est concentrée ou sur les modes de traitement et de valorisation des déchets, ou en
sciences humaines, sur les représentations psychologiques de la notion de déchets. Peu
d’articles scientifiques relatent d’expérience sur le tri dans les collectivités. Cependant
quelques mémoires de master traitent d’optimisation de collecte et d’expériences pilotes. Il est
dommage que leur accès soit très restreint et que leurs informations et conclusions ne soient
profitables à d’autres collectivités que celle concernée par l’étude. La capitalisation
d’expériences consultable est finalement assurée par Eco-Emballages, qui se charge de
diffuser les informations provenant des collectivités et encourage la formation de réseaux.
Les recherches de facteurs influençant le geste de tri dans la littérature en dehors de la
base Eco-Emballages ont donc été peu fructueuses. Cependant, voici une énonciation de
quelques facteurs dont les effets ont été étudiés au travers de mémoires et d’études à
l’étranger et qui ont influencé le choix des paramètres choisis dans la méthodologie de la
présente étude. Le facteur « sensibilisation orale au geste de tri auprès des usagers » a été testé
et a révélé des influences positives sur les quantités d’emballages triés, de même que le type
de conteneur à disposition, sur la qualité du tri (Kruch, 2008). Le bénéfice du discours oral de
proximité sur le geste de tri est aussi montré dans l’article de Werner (Werner, 1995). À partir
de ce constat, l’existence d’une équipe de sensibilisation de terrain (appelée équipe
d’Ambassadeurs du tri ou ADT), est un facteur étudié dans la présente étude.
Toujours du côté de la communication, Vicente a montré qu’une information sur le tri,
claire et distribuée de façon abondante, a une influence positive sur l’implication des trieurs
(Vicente, 2008). De ce fait, un des paramètres renseignés dans la présente enquête aura pour
objet le nombre de support utilisé par la collectivité et l’occurrence des consignes de tri à
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travers les canaux de communication à la disposition de cette dernière.
Du côté de la technique, plusieurs articles ont montré l’influence d’une tarification
incitative sur la motivation des trieurs (Shaw, 2007). Les collectivités en région RSE n’ont
pas mis en place ce genre de redevance prenant en compte la quantité de déchets produits.
Néanmoins, certaines collectivités locales se sont lancées dans la mise en place de bacs
ordures ménagères ou bacs dédiés à la collecte sélective, contenant une puce. Cette puce
permet d’individualiser chaque bac à son propriétaire et d’avoir des détails plus fins sur sa
fréquence de présentation au camion de collecte, voire le poids de la poubelle. Les
conséquences de cette mise en place feront l’objet d’attention dans ce travail.
Toujours à propos de la mise en place de la redevance incitative, Bénard met en avant
l’importance de l’implication des élus dans le projet sans quoi l’adhésion des usagers n’est
pas garantie (Bénard, 2008). L’auteur met l’accent sur l’engagement des élus, sur
l’importance de la communication qui reflète cette implication, ainsi que leur rôle de relais
auprès de la population. Il est très probable que l’influence du portage politique existe en
dehors du seul contexte de la mise en place d’une redevance incitative. Aussi, l’enquête qui
suit renseignera parmi ses paramètres étudiés l’implication et la motivation générales des élus
dans les projets de gestion des déchets.
Un indicateur de performance plébiscité par Bertolini rend compte des réclamations et
plaintes des usagers enregistrées par la collectivité (Bertolini, 2008). Pour mettre en lumière
une éventuelle relation entre les performances de tri et cette variable, cet indicateur sera
étudié dans cette enquête.
Concernant l’habitat collectif, connu pour présenter des performances de tri plutôt
basses, quelques articles traitent de l’influence du gardien sur le geste de tri ainsi que de la
corrélation positive entre l’importance des liens sociaux entre habitants et l’implication dans
le comportement de tri (Everett, 1992 et 1993). Cette présente étude s’attachera donc aussi à
évaluer cette notion de cohésion sociale entre habitant, cette fois-ci de la collectivité, afin de
voir s’il existe également une relation entre ce facteur et les performances de tri. De même,
sera étudié le niveau d’activation par la collectivité, de ces relais d’information que sont les
gardiens.
Cette bibliographie certainement incomplète fait part de quelques facteurs qui dans
une certaine mesure peuvent influencer une performance de tri. Il est clair que la difficulté
majeure de ce genre d’étude est la multiplicité des paramètres rentrant en compte dans la
réussite d’une mise en place de collecte sélective. L’isolement de facteurs et la quantification
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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de leur influence reste difficile pour cette raison. La présente étude a pour but de renseigner
une vingtaine de facteurs dans une enquête terrain, de les quantifier et de dégager de leur
analyse globale des conclusions sur leurs relations avec les ratios de tri par habitant. Plus
précisément, elle se focalisera sur les performances de tri de deux matériaux, le verre et le
plastique. L’objectif majeur est d’obtenir des éléments tangibles et quantifiables qui seront
apportés aux collectivités locales en difficulté, puisque Eco-Emballages souhaite illustrer son
discours sur les pratiques qu’elle encourage par des données chiffrées et ainsi le renforcer.
Trois périodes sont prévues dans le déroulement du stage : la réflexion et la
conception des outils d’enquête, suivies de la phase de récolte des données sur le terrain puis
l’analyse de ces données. Le mode de restitution de cette analyse se fera par la réalisation de
fiche de capitalisation d’expérience.
II. Matériel et Méthode
Une sélection des collectivités à fortes performances de tri du plastique et du verre de
la Région Sud–Est a été effectuée en fonction des chiffres 2007 et 2008. 10 collectivités
locales ont été tirées au sort sur les collectivités locales restantes afin d’avoir un échantillon
de comparaison. Les paramètres susceptibles d’avoir une influence sur les performances de
toutes ces collectivités locales sont rentrés dans un tableau et renseignés grâce à un
questionnaire remis aux collectivités locales par mail et discuté lors d’entretiens. Les données
sont ensuite rationalisées et analysées par test statistiques afin de comprendre les relations
avec les performances de tri.
II.1 Sélection des Collectivités et Conception des outils
Les collectivités étudiées.
La base de données d’Eco-Emballages a été un point de départ pour sélectionner les
collectivités locales performantes et pour renseigner un certain nombre de données
descriptives telles que le type d’habitat (Urbain, Semi-Urbain, Semi-Rural et Rural) et la
population. Le choix des collectivités locales de l’étude s’est fait en sélectionnant par
typologie d’habitat celles montrant les performances les plus élevées par rapport aux
Carte n°1 : Localisation de la région Sud Est et des Collectivités locales étudiées
Source : Mapeos Auteur : Camille Kruch, Aout 2009
Projection : WGS 84
N° Collectivités locales Département Milieu Echantillon pour étude
matériau 1 CA de Sophia-Antipolis 06 Urbain Verre 2 SIVADES 06 Urbain Verre 3 Commune de Gap 05 Urbain Verre / Plastique 4 SMICTOM de l’Embrunais 05 Semi-Urbain Verre / Plastique
5 Syndicat mixte Entre Pic et Etang 34 Semi-Urbain Verre / Plastique
6 SIVOM du Golfe 83 Semi-Urbain Verre / Plastique 7 SITOM Sud Gard 30 Semi-Urbain Verre / Plastique 8 CA du Bassin de Thau 34 Semi-Urbain Plastique 9 Syndicat Centre Hérault 34 Semi Rural Verre / Plastique 10 SICTOMU 30 Semi Rural Verre / Plastique 11 SICTOM région de Pézénas 34 Semi Rural Verre / Plastique 12 SIVED Centre Ouest Var 83 Semi Rural Plastique 13 CC Pays des Ecrins 05 Rural Verre / Plastique 14 CC du Guillestrois 05 Rural Verre / Plastique
Bonnes perform
ances de tri
15 SIDOM d’Antibes 06 Urbain Verre / Plastique 16 Marseille Provence Metropole 13 Urbain Verre / Plastique 17 CA Riviera Française 06 Urbain Verre / Plastique 18 Montpellier Agglomération 34 Semi-Urbain Verre / Plastique 19 Agglopole Provence 13 Semi-Urbain Verre / Plastique 20 SMED du moyen Pays 06 Semi Urbain Verre / Plastique 21 SMICTOM du Carcassonnais 11 Semi-Urbain Verre / Plastique 22 CC Corbières en Méditerranée 11 Semi Rural Verre / Plastique 23 CC du Saint Chinianais 34 Rural Verre / Plastique 24 SIVOM de l’Issol 83 Rural Verre / Plastique
Performances de tri
moyennes ou m
auvaises
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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moyennes nationales par milieu établie par Eco-Emballages. L’année de référence pour
observer les chiffres des performances des collectivités locales a été 2007. Ces chiffres étaient
les plus fiables au moment de la mise au point de la liste. En effet, la performance annuelle
d’une collectivité est basée sur les déclarations trimestrielles des tonnes triées, envoyées par
les collectivités locales à Eco-Emballages. Le retard des collectivités dans leurs envois, le
temps de compilation des données et de vérification des déclarations des tonnes triées font
que les chiffres représentant de façon fiable les ratios de tri par matériau sont à jour au milieu
de l’année suivante.
La liste formée par les collectivités locales les plus performantes a été soumise aux
chefs de secteurs de l’équipe RSE, qui ont fait part de leurs avis sur les raisons de leurs bons
résultats de tri ainsi que de l’intérêt ou non d’aller chercher des informations sur leurs
pratiques. Le choix des collectivités locales de comparaison a été aléatoire, mais en respectant
la répartition par type d’habitat. Au final, ce sont 10 collectivités en contrat avec Eco-
Emballages qui ont été sélectionnées comme étant « bonnes en tri du verre », 12 en tri du
plastique (qui sont déjà pour la plupart dans la première catégorie), et 10 tirés au sort parmi le
reste des collectivités considérées comme « moyennes ou mauvaises ». En terme de
population, ces listes représentent 2 600 000 habitants, correspondant à 37% de la population
de la région Sud-Est d’Eco-Emballages. Une cartographie de ces collectivités locales est
présentée sur la carte n°1
Les facteurs étudiés
C’est également en discutant avec les chefs de secteur que les facteurs pouvant
influencer les performances ont pu être relevés et ajoutés à ceux trouvés dans la recherche
bibliographique. Tous ces facteurs ont été regroupés dans un tableau Excel. Ils couvrent
plusieurs champs d’études : la technique mis en place, la communication écrite et orale, les
facteurs sociologiques, le management de projet, les actions en faveur de l’habitat collectif et
des touristes. Tous les paramètres sont présentés dans le tableau n°1. Leur pertinence et leur
simplification maximale a été recherchée. Afin de trouver des indicateurs d’ordre
sociologique faciles à renseigner, les recherches bibliographiques ont abouti aux indicateurs
de cohésion sociale décrits dans le rapport du conseil de l’Europe (Guide méthodologique,
élaboration concertée de indicateurs de la cohésion sociale, Conseil de l’Europe, 2005). Ont
été choisis pour leur facilité d’obtention le taux de participation aux élections et le nombre
d’associations présentes dans le territoire de la collectivité.
Un paramètre qui pourrait influencer les performances de collecte sélective est le
Paramètres renseignés Type de variable réponses possibles Unité d'expression Source
Compétence Qualitative Collecte et/ou Traitement des OM - Eco-Emballages et entretien
Collecteur Qualitative Régie ou prestation - Eco-Emballages et entretien
Type de collecte Qualitative porte-à-porte, apport volontaire - Eco-Emballages et entretien
Type de contenant Qualitative bacs, sacs, caissettes, colonnes - Eco-Emballages et entretien
Dispositif de précollecte Qualitative sac de précollecte distribué par la collectivité 0 si rien, 1 si distribution partielle, 2 si globalisée Entretien
Nombre de Point d'Apport Volontaire (PAV) par habitant Quantitative - 1 PAV/ X habitant Eco-Emballages, entretien et rapport annuel de la collectivité
Coûts de la collecte sélective Quantitative - en euros/habitant Eco-Emballages, entretien et rapport annuel de la collectivité
Implication sociale : nombre d'association Quantitative - nombre d'habitant pour une association site internet des communes
Implication citoyenne : taux de participation aux élections municipales 2008 Quantitative - %Ministère de l'Intérieur via le site web www.linternaute-
ville.fr
Diffusion des documents dans les lieux fréquentés par les touristes Qualitativerecherche de relai de diffusion : offices du tourisme,
campings...0 si rien, 1 si actions non systématiques, 2 si actions généralisées Entretien
Présence d'un dispositif de localisation des PAV QualitativeEdition d'une carte de quartier ou carte interactive sur
internet…0 si non, 1 si incomplet ou interne, 2 si communiqué aux usagers Entretien
Edition d'un journal du tri QualitativeCanal de communication de la collectivité sur le tri des
emballages
0 si rien, 1 si quelques pages dans magazine intercommunal, 2 si journal
spécifique Entretien
Communication publique des performances de tri QualitativeFeedback et positionnement de la collectivité en matière de
performances de tri0 si non, 1 si communication sans comparaison, 2 si avec comparaison Entretien
Présence de documents à cibles touristiques Qualitative Guide du tri en plusieurs langues, sac de precollecte0 si rien, 1 si document spécial touriste, 2 si sac de precollecte spécial
touristeEntretien
Nombre d'occurrence des consignes de tri sur le total des supports de
communicationQuantitative - pas d'unité Entretien
Coôts de la communication Quantitative - Moyenne des coûts 2006-2007-2008 en euros par habitant Entretien
Ratio d'ambassadeurs du tri (ADT) par habitant Quantitative - 1 ADT/X habitant Eco-Emballages et entretien
Formations suivies par ambassadeurs du tri Quantitative - nb formations totales/ nb ADT total Eco-Emballages et entretien
Temps des ADT passé en Porte-à-porte Quantitative - % Eco-Emballages
Temps des ADT passé en total sur la com de prox Quantitative % Eco-Emballages
Reporting des actions menées par les ADT Qualitative Compte rendu oral, écrit, synthèse mensuelle, annuelle… 0 si non, 1 si bilan oral, 2 si bilan écrit et synthèse Entretien
Stabilité des ADT Quantitative -moyenne d'années en poste des ADT/ (2009-année de l'ouverture des
postes) Eco-Emballages et entretien
taux d'habitat vertical sur le territoire de la collectivité Quantitative - % INSEE
Partenariat collectivité - bailleur Qualitative Réunion, diffusion d'information, projets0 si rien, 1 si actions non systématiques, 2 si actions généralisées et
régulièresEntretien
Activation d'un relai de l'information auprès des locataires Qualitative Rencontre avec les gardiens, formation des gardiens0 si rien, 1 si actions non systématiques, 2 si actions généralisées et
régulièresEntretien
Publication de documents spécifiquement pour l'habitat collectif Qualitative Guide du tri, affiches, panneaux…0 si rien, 1 si actions non systématiques, 2 si actions généralisées et
régulièresEntretien
Dispositif de précollecte spécifique Habitat collectif Qualitative sac de précollecte0 si rien, 1 si sac de precollecte non spécifique, 2 si spécifique habitat
collectifEntretien
Réalisation d'actions spéciales de la part des ADT Qualitative Animation en pied d'immeuble, porte-à-porte…0 si rien, 1 si actions non systématiques, 2 si actions généralisées et
régulièresEntretien
Paramètre de
satisfaction Nombre total d'appels au numéro déchets/population totale Quantitative - % Entretien
Fréquence des réunions du service Qualitative mensuel, hebdomadaire 0 si irrégulière, 1 si mensuel, 2 si hebdomadaire Entretien
Fréquence de mise à jour des taleaux de bord
Suivi des productions des PAV Qualitative production de tableau de bord, d'indicateurs de remplissage… 0 si rien, 1 si suivi, 2 si exploitation des données Entretien
Paramètre politique Implication des élus Qualitative portage des projets, intêret, moteurs 0 si non, 1 si intêret, 2 si très dynamique Entretien
Tableau n°1 : Paramètres étudiés chez les collectivités
Paramètres
techniques
Paramètres
sociologiques
Paramètres de
communication
Paramètres des
équipes de terrain
Paramètres
concernant l'habitat
collectif
Paramètres de
pilotage
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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gisement d’emballages, c'est-à-dire le poids d’emballage mis sur le marché et vendus. Ce
paramètre a été volontairement écarté de cette étude par manque de données fiables. Ces
dernières n’ont pas un degré de précision assez grand pour être utilisées à l’échelle d’étude
des collectivités.
Afin de renseigner de façon la plus précise possible la matrice des paramètres, les
collectivités ont été visitées pour un entretien avec pour support un questionnaire standardisé.
Ce document a été envoyé par mail aux interlocuteurs avant le rendez-vous fixé
préalablement. Cet envoi précédant l’entretien oral permettait aux interlocuteurs des
collectivités locales de préparer certaines informations précises ou archivées, l’année de
référence de l’étude étant 2007. Le questionnaire est présenté en annexe 1.
II.2 Visite des collectivités
Les collectivités sélectionnées pour l’étude ont été visitées entre les mois de Mai et de
Juillet 2009. Cependant une collectivité rurale de la liste comparative n’a pu être visitée par
manque de temps. Le choix des personnes à interviewer s’est effectué en fonction des avis des
chefs de secteur et responsables communication de l’équipe d’Eco-Emballages. L’obligation
était de trouver une personne ressource connaissant suffisamment les actions de sa collectivité
d’un point de vue technique ainsi qu’au niveau de la communication. Dans la plupart des cas,
surtout dans les collectivités locales à grande population, deux techniciens ont été interviewés
pour chacun de ces deux aspects. L’entretien a duré en moyenne une heure et demi. Il a été
aussi l’occasion de récolter les supports de communications édités par la collectivité locale.
Le questionnaire permettant de guider l’entretien, était rempli sur le moment.
II.3 Analyse des données
Les données récoltées lors des visites et sur la base de données d’Eco-Emballages ont
été saisies dans le tableau des paramètres décrit plus haut.
Pour les paramètres quantitatifs, une matrice de corrélation a été calculée grâce à
Microsoft Excel afin de mettre en valeur les corrélations les plus fortes entre les paramètres
renseignés et les performances de tri. Pour l’interprétation des résultats, le coefficient de
corrélation déterminera si la variable est corrélée ou non aux performances de tri, en se basant
sur les critères suivants :
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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-Si R est compris en valeur absolue entre 0.00 et 0.25, la relation est considérée
comme faible.
-Si R est compris en valeur absolue entre 0.26 et 0.50, la relation est considérée
comme moyenne.
-Si R est compris en valeur absolue entre 0.51 et 0,75, la relation est considérée
comme forte.
-Si R est compris en valeur absolue entre 0.76 et 1, la relation est considérée comme
très forte.
Ces critères sont calés selon les recherches internet sur l’interprétation des coefficient
de corrélation.
La corrélation quantifie la coévolution de deux jeux de données, mais n’implique pas
une relation de cause à effet. C’est pourquoi, l’utilisation du coefficient de régression est
nécessaire pour aller plus loin dans l’interprétation des résultats. Le coefficient de régression
quantifie lui l’effet d’une variable sur une autre. Pour le calcul de ce coefficient de régression,
il n’a été effectué que dans le cas où la corrélation entre variable et performance de tri a été
établie au minima « moyenne », selon les critères énoncés plus haut.
Enfin, lorsqu’il sera intéressant de s’y pencher, les moyennes des paramètres
quantitatifs par catégorie « bonnes » et « mauvaises collectivités» seront calculées et
comparées.
Les paramètres qualitatifs sont renseignés par les éléments déclaratifs lors de
l’entretien. La difficulté a été d’homogénéiser les données afin de rendre aisé et fiable leur
analyse. Le choix s’est porté sur un système de notation allant de 0 à 2 selon les actions
entreprises par la collectivité par rapport au paramètre en question. Par exemple, le paramètre
« Activation des relais pour toucher les touristes » peut recevoir la note 0 si la collectivité ne
réalise aucune action en ce sens, 1 si les actions ne sont pas systématiques et 2 si les actions
sont globalisées et pilotées. Cette notation permettra de séparer les collectivités en trois
groupes, mais l’intérêt sera porté au groupe de collectivité dont la note est 0 et le groupe dont
la note est 2. Ces deux groupes se verront comparer leurs performances de tri du verre et du
plastique avec le test de comparaison de moyenne de Student, en vérifiant l’égalité des
variances. Une différence significative au seuil de 5% entre les moyennes des deux groupes
pourra supposer qu’il existe, dans une certaine mesure, une influence du paramètre étudié sur
les performances de tri.
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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Afin de rendre l’analyse plus facile et la lecture des résultats plus aisée, mais aussi
pour découvrir des influences plus macroscopiques, certains paramètres ont été regroupés
selon la dimension auxquels ils appartiennent. Ces dimensions sont la communication,
l’habitat collectif, le pilotage du service et la capacité à activer des relais. Ces dimensions
n’ont pas vocation à être exhaustives, elles permettent seulement de regrouper les facteurs
qui, isolés, n’auraient peut-être pas prouvé être influents.
La méthode d’analyse à l’échelle de la dimension est la même méthode qu’à l’échelle
du paramètre. Les notes des paramètres concernés par la dimension sont compilées. Les notes
globales obtenues servent à délimiter deux groupes de collectivités. La délimitation se fait par
la moyenne entre la note minimale et la note maximale pour cette dimension. Par exemple, si
une dimension regroupe 3 paramètres, chacun allant de 0 à 2, la note globale s’échelonnera de
0 à 6. Le groupe de collectivité ayant obtenue une note allant de 0 à 3 sera considéré comme
ayant une note globale basse et donc comme étant peu dynamique dans la dimension étudiée.
Le groupe de collectivité ayant obtenu une note allant de 4 à 6 sera considéré comme ayant
une note globale haute et donc comme étant très dynamique dans la dimension étudiée. Ces
deux groupes seront testés avec le test de Student, au niveau de leurs performances de tri. Si
la différence entre les deux groupes est significative au seuil de 5%, le dynamisme dans la
dimension sera considéré comme influençant les performances de tri.
Cette méthode reste fragile pour attribuer une relation de cause à effet. La difficulté
est bien de rationaliser le réel et de mettre en lumière des relations entre des faits dont plus
d’un facteur peut influencer l’état. Cependant, les résultats de cette méthode peuvent être le
point de départ de réflexion et de discussion sur les influences plus ou moins prononcées de
certaines actions sur les ratios annuels de tri par habitant.
III. Résultats
Les paramètres qui n’ont pas pu être étudiés
Certains paramètres n’ont pu être renseignés, faute de données tangibles et suffisantes.
Le nombre de touristes annuel n’est pas un chiffre évident à trouver, puisque les collectivités
étudiées sont composées de plusieurs communes et n’ont pas toutes un office du tourisme
Paramètres renseignés
Corrélation
avec les
performances
VERRE Rv
Corrélation avec les
performances
PLASTIQUE Rp
Importance de la
correlation
Coefficient de
regression Verre
R²v
Coefficient de
regression
Plastique R²p
Nombre de Point d'Apport
Volontaire (PAV) par
habitant
-0,62 -0,67 Forte 0,39 0,45
Couts de la collecte
sélective-0,14 0,09
Implication sociale : nombre
d'association-0,07 -0,13
Implication citoyenne : taux
de participation aux
élections municipales 2008
0,43 0,35 Moyenne 0,18 0,13
Nombre d'occurrence des
consignes de tri sur le total
des supports de
communication
0,17 0,30 Faible à moyenne 0,08 0,07
Couts de la communication 0,10 0,06
Ratio d'ambassadeurs du tri
par habitant-0,75 -0,51 Forte 0,57 0,26
Temps des ADT passé en
Porte-à-porte-0,05 0,17
Temps des ADT passé en
total sur la com de prox-0,22 0,10
Stabilité des ADT 0,73 0,32 Moyenne à Forte 0,54 0,1
Tableau n°2 : Résultats des calculs de corrélation et de régression des variables quantitatives
avec les performances de tri verre et plastique
Paramètres
techniques
Paramètres
sociologiques
Paramètres de
communication
Paramètres des
équipes de terrain
avec les performances de tri verre et plastique
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
10
actif. Faute de temps, cette donnée n’a pas pu être renseignée pour toutes les collectivités et
n’est donc pas utilisable. Même si la région sud-est est connue pour être un pôle touristique
sur la totalité de son territoire, il doit exister des fluctuations locales qui peuvent avoir une
influence sur les performances de tri d’une collectivité. Cette influence ne pourra pas être
mesurée dans cette étude.
D’autre part, le nombre de réclamations et de plaintes n’a pas pu être une variable
étudiée pour plusieurs raisons. En premier lieu, les collectivités n’ont pas toutes mis en place
un numéro de téléphone spécial pour demande d’information / réclamations concernant la
collecte sélective. Dans ces situations, c’est le standard général qui reçoit les appels et qui ne
comptabilise pas forcément les motifs des appelants. En second lieu, il doit exister un nombre
non négligeable de personnes qui s’adressent à leur mairie, en pensant contacter le bon
interlocuteur. Enfin, si un numéro spécial a été mis en place, les appels ne sont pas forcément
différenciés comme concernant les ordures ménagères et concernant la collecte sélective. La
difficulté principale pour ce paramètre a donc été l’hétérogénéité du niveau de suivi par les
collectivités. Cependant, en s’apercevant de cette différence dans le suivi des réclamations, ce
paramètre a été pris en compte dans l’appréciation du niveau de pilotage de la collectivité
concernant sa gestion des déchets, en posant le postulat qu’une collectivité qui suit finement
ces indicateurs pilote mieux son service.
III.1 Analyse des variables quantitatives
Les analyses de corrélation et de régression sont visibles dans le tableau n°2. Certaines
données montrent des corrélations fortes, d’autres plus faibles. Seront énumérés les
paramètres en fonction de leur corrélation croissante avec les performances de tri.
Les paramètres qui n’ont pas montré de corrélation avec les performances de tri
Plusieurs facteurs ont eu un R de corrélation inférieure à 0,25 en valeur absolue. Il s’agit du
nombre d’habitants pour une association (Corrélation verre Rv=-0,07 et Corrélation plastique
Rp=-0,13). Il est possible que le mode d’obtention des données à propos du nombre
d’associations par collectivité soit en cause. Elles ont été obtenues sur les sites internet des
communes et ne sont pas forcément à jour. La deuxième possibilité est qu’il n’y ait pas de
relation entre ce paramètre et la propension des habitants à trier, bien qu’il en existe une
d’importance moyenne avec la participation aux élections (Rv=0,43 et Rp=0,35). Ce résultat
ne démontre donc pas clairement que, dans les collectivités où les habitants sont plus
impliqués socialement, ces derniers ont une propension à trier davantage.
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
11
Le second paramètre à faible corrélation avec les performances se trouve être les coûts
annuels de la communication autour du tri (Rv=0.10 et Rp=0.06). De plus, toutes les
collectivités étudiées, qu’elles soient considérées comme « bonnes » ou « mauvaises »
montrent une moyenne de coûts par habitant presque identique : 0,83 pour les premières
(écart-type de 0.66 euros) et 0,81 pour les secondes (écart-type de 0,96), voir l’Annexe 2. Le
test T de Student ne montre pas de réelle différence significative entre ces deux moyennes. Il
semblerait donc que les budgets de communication ramenés en euros par habitant n’évoluent
pas en adéquation avec les performances de tri.
Concernant les coûts globaux engendrés par la collecte sélective
(collecte+transport+transfert+traitement), ils n’ont pu être renseignés que pour neuf
collectivités. Ces dernières ont utilisé un logiciel élaboré par Eco-Emballages qui permet
d’évaluer de la même façon les coûts engendrés par la gestion des déchets. La corrélation de
ces coûts de collecte sélective avec les performances plastique et verre s’élève respectivement
à 0.09 et -0.14. Il n’y aurait donc pas de relation entre ces deux variables.
Enfin, le temps de présence sur le terrain des équipes d’ambassadeurs du tri ne montre
pas de corrélation avec les performances de tri. Le coefficient Rv est de -0.05 et Rp de 0.17
concernant le temps en porte à porte. Pour le temps total passé en communication de
proximité (animation scolaire, porte à porte, marchés…) la corrélation s’est montrée faible
(Rv=-0.22, Rp=0.10). Ces résultats peuvent trouver une explication dans le fait que quelques
bonnes collectivités n’ont pas d’ambassadeurs ou que leur temps de communication sur le
terrain soit pratiquement nul. Ainsi, en enlevant les valeurs nulles, la corrélation atteint 0,36
pour les deux matériaux. Les valeurs nulles concernent des collectivités qui sont ou en milieu
rural ou présentant un dispositif particulièrement facilitateur du geste de tri. C’est le cas du
Sivom du Golfe qui a fait le choix de distribuer 5 bacs à chaque foyer pour le tri de 5
matériaux, y compris le verre. Ce système est onéreux, mais permet d’avoir de très bons
résultats, pour cette collectivité dont les dépenses de communication annuelles s’approchent
du zéro. Le peu voire l’absence de présence de communication de proximité par les
ambassadeurs semble donc être compensée par une situation rurale ou par un dispositif
particulier pour ces collectivités. Dans les autres, il semblerait que la relation existe entre ce
temps de terrain et les performances de tri, bien qu’elle soit d’une importance moyenne.
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
12
Les paramètres à corrélation moyenne
Contrairement à l’indicateur social qu’est le nombre d’associations par collectivité, la
participation aux élections municipales de 2008 a montré une corrélation d’importance
moyenne (Rv=0,43, Rp=0,35). Il y aurait donc une certaine relation entre l’implication
citoyenne des habitants et leur propension à trier. Le coefficient de régression, qui quantifie
l’effet de la variable sur les performances, montre par contre un taux faible (R2v=0,18 et
R2p=0,13). Si les deux jeux de données évoluent donc dans le même sens, l’explication des
performances de tri n’est pas à rechercher exclusivement dans la participation citoyenne des
habitants.
Le nombre d’occurrence des consignes de tri est un indicateur rendant compte de
l’engagement de la collectivité dans la distribution d’information abondante, dont on connaît
l’influence sur le tri (Vicente, 2008). La corrélation de cet indicateur se trouve être
d’importance moyenne avec les performances de tri du plastique et moins pour le verre
(Rp=0,30, Rv=0,17). Cette différence entre les matériaux peut s’expliquer par le fait que
l’étude n’a pas fait la distinction entre les consignes « verre » et les consignes « emballages
légers » dont fait partie le plastique. Considérant le geste du tri du verre comme acquis, les
collectivités se focalisent davantage sur les consignes à propos du tri des autres emballages
dans leurs documents, ces emballages nécessitant plus de précisions et de détail quant à leur
bon tri. Concernant le coefficient de régression, les faibles résultats ne permettent pas
d’établir un effet de la variable sur les performances de tri.
En conclusion, les performances de tri croissent en adéquation avec la présence des
consignes mais cette variable ne peut prédire les performances d’une collectivité.
Enfin, le dernier paramètre à corrélation moyenne est le taux de stabilité des
ambassadeurs du tri. Il s’avère que le coefficient R atteint 0,73 avec les performances verre et
0,32 avec les performances plastique. Il semblerait donc que les collectivités gardant leurs
ambassadeurs plus longtemps sont aussi celles qui ont de bonnes performances. Il convient
d’être prudent cependant à la vue de la disparité entre les résultats verre et plastique.
Les coefficients de régression sont aussi disparates. La longévité des ambassadeurs du
tri d’une collectivité expliquerait à 54% les performances verre des habitants (R²v = 0.54).
Pour le plastique, cet effet tomberait à 10% (R²p=0.10). L’interprétation de ces résultats reste
donc difficile car elle ne peut être aussi contrastée entre le tri de deux matériaux.
Graphique n°1.1 : Répartition et régression des performances de tri du verre en fonction des Ratios
de PAV verre sur toutes les collectivités de la région Sud Est
Graphique n°1.2 : Répartition et régression des performances de tri du plastique en fonction des
Ratios de PAV Emballages sur les collectivités échantillonnées pour l’étude.
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
13
Les paramètres à corrélation et régression forte
Les deux facteurs ayant montré une très forte corrélation avec les performances de tri
du verre et du plastique s’avèrent être le ratio de Point d’Apport Volontaire (PAV) par
habitant ainsi que le ratio d’Ambassadeurs du Tri (ADT) par habitant.
Concernant le premier facteur, les données des ratios étant disponibles dans la base de
la RSE pour le verre, l’étude à l’échelle de la région entière a pu être possible et donne un
poids plus important à ce résultat. Le coefficient de corrélation s’élève à -0,62 dans l’étude
des 22 collectivités et à -0,50 à l’échelle de la région. La courbe de régression est montrée sur
le graphique n° 1.1. Son coefficient R²v est de 0.36 .
Pour le plastique, les données représentent les quelques collectivités de l’étude dont le
système de tri est l’apport volontaire, et donc qui ont mis en place des colonnes à emballages
légers (graphique n°1.2). Le coefficient de corrélation avec les performances plastique s’élève
à -0,67 et celui de régression à 0,45. La densification du parc de colonnes est donc un facteur
influençant de façon assez prononcée les performances de tri.
Concernant les ratios d’ambassadeurs du tri, ce facteur montre une corrélation de -0,75
avec les performances verre et de -0,51 avec celles du plastique. Autrement dit, les
collectivités qui ont beaucoup d’ambassadeurs par rapport à leur population totale sont aussi
celles qui ont de bonnes performances. Le calcul du coefficient de régression montre que cette
relation va au-delà et influence d’une manière importante les performances de tri du verre
mais moins sur le plastique (R2v=0,57 et R2p=0,26, graphiques n° 2.1 et 2.2). Le nombre
d’ADT par habitant semble donc avoir un rôle à jouer dans le niveau de performances de tri
d’une collectivité locale.
Parmi les variables quantitatives étudiées, le nombre de point d’apport volontaire par habitant
et le nombre d’ambassadeurs du tri par habitant semblent avoir une influence sur les
performances de tri du verre et du plastique. Plus ces ratios sont grands, plus les habitants ont
tendance à trier ces emballages.
Précisions sur l’influence du ratio des PAV selon les milieux. Le milieu rural est celui présentant la régression la
plus forte (0.43). Les milieux semi rural et semi urbain présentent une régression moins forte. Enfin, pour le milieu urbain,
le résultat n’est pas exploitable par manque d’un nombre suffisant de collectivités.
Plus le milieu tend vers le rural, plus l’influence du nombre de PAV semble se faire sentir.
R² = 0,4307
05
10152025303540455055606570758085
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Pe
rfo
rma
nce
Ve
rre
en
kg
/ha
b/a
n
Ratio PAV : 1 PAV pour X habitants
Relation ratio PAV-Perfs Verre
Milieu Rural R² = 0,1749
05
10152025303540455055606570758085
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Pe
rfo
rma
nce
s V
err
e (
kg
/ha
b/a
n)
Ratio PAV : 1 PAV pour X Habitants
Relation Ratio PAV-Perfs Verre
Milieu Semi Rural
R² = 0,1619
05
10152025303540455055606570758085
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Pe
rfo
rma
nce
s V
err
e (
kg
/ha
b/a
n)
Ratio PAV : 1 PAV pour X Habitants
Relation Ratio PAV-Perfs Verre
Milieu Semi Urbain
05
10152025303540455055606570758085
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Pe
rfo
rma
nce
s V
err
e (
kg
/ha
b/a
n)
Ratio PAV : 1 PAV pour X Habitants
Relation Ratio PAV-Perfs Verre
Milieu Urbain
Graphique non exploitable car trop peu de CL
ADDENDUM
y = -20.35ln(x) +229
R² = 0.57
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000
Pe
rfo
rma
nce
Ve
rre
en
kg
/ha
b/a
n
Ratio ADT : 1 ADT pour X Habitant
Répartition et régression du Ratio des Ambassadeurs du Tri et des
Performances Verre
Rural
Semi Rural
Semi Urbain
Urbain
y = -0,941ln(x) + 12,989
R² = 0.26
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
6
6,5
7
7,5
8
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000
Pe
rfo
rma
nce
pla
stiq
ue
en
kg
/ha
b/a
n
Ratio ADT : 1 ADT pour X habitant
Répartition et régression du Ratio des ADT et des Performances Plastique
Rural
semi Rural
Semi urbain
Urbain
Graphique 2.1 :
Graphique 2.2 :
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
14
III.2 Analyse des variables qualitatives
Les résultats de ces tests sont présentés dans les tableaux n°3, 4, 5, 6, 7 et 8. Les
graphiques 3, 4, 5, 6, 7 et 8 illustrent les données dans les tableaux et apportent une
représentation de la variabilité des données.
La dimension communication
Elle regroupe les paramètres énumérés dans les tableaux n°3 (Verre) et 4 (Plastique).
Isolément, ces paramètres n’ont pas prouvé être influents dans le niveau de performances de
tri du verre et du plastique. Leur compilation n’a pas, non plus, été révélatrice d’une influence
sur ces performances (Graphiques n°3 et 4, partie gauche). Par contre, la corrélation entre
note globale obtenue et performance de tri du plastique s’élève à 0,37. Pour le verre, cette
corrélation n’est que de 0,15, voir Annexe 3.
La dimension pilotage du service
La compilation des paramètres énumérés dans les tableaux n°3 et 4 montre que les
collectivités à note haute ont une performance en tri du verre et du plastique plus grande
(Graphiques n°3 et 4, partie centrale), mais la différence avec les collectivités à note basse
s’avère non significative .
La corrélation entre les notes obtenues et les performances plastique s’élève à 0,47, ce
qui montre une relation moyenne entre les deux jeux de données. La corrélation avec le verre
est de 0,27 (Annexe 3)
La dimension habitat collectif
La difficulté d’analyse de cette dimension est qu’elle ne concerne que les collectivités
dont l’habitat collectif est un enjeu. Les collectivités rurales et semi-rurales ont obtenu des
notes très faibles puisque peu obligées à réaliser des actions en faveur de l’habitat vertical.
Sans vouloir influencer les résultats, ces collectivités ont donc été enlevées du test statistique
pour cette raison.
La supériorité des performances de tri des collectivités à note haute n’a pas été
démontrée. Les tableaux n°3 (verre) et 4 (plastique) et la partie droite des graphiques n°3 et 4
montrent les résultats du test de comparaison de moyenne. La corrélation s’avère même être
négative et d’importance moyenne (Annexe 3).
L’influence de deux collectivités à la limite minimale du statut de semi-urbaines, qui
Tableau n° 3 : Résultats du test de Student entre les performances VERRE des collectivités réparties en
fonction de leur note aux différentes dimensions
Graphique n°3 :
Dimension Paramètres de la dimension
performance
Verre du
groupe à Note
de 5 à 10
performance
Verre du
groupe à Note
de 0 à 4
Statistique
t
Valeur
critique de
t (bilatéral)
S : test
significatif ;
NS : non
significatif
Dimension
communication
Diffusion des documents dans les lieux
fréquentés par les touristes
35,99 31,70 0,55 2,09 NS
Présence d'un dispositif de localisation
des PAV
Edition d'un journal du tri
Communication publique des
performances de tri
Présence de documents à cibles
touristiques
Dimension
pilotage du
service
Suivi des appels au numéro déchets
37,21 30,12 0,72 2,36 NS
Fréquence des réunions du service
Fréquence de mise à jour des tableaux
de bord
Suivi des productions des PAV
Reporting des actions menées par les
ADT
Dimension
Habitat Collectif
Partenariat collectivité - bailleur
22,14 33,43 -1,40 2,18 NS
Activation d'un relai de l'information
auprès des locataires
Publication de documents
spécifiquement pour l'habitat collectif
Dispositif de précollecte spécifique
Habitat collectif
Réalisation d'actions spéciales de la
part des ADT
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
15
font peu d’action en faveur de l’habitat collectif car cet enjeu est faible, et qui ont de bonnes
performances se fait sentir et ont tendance à faire monter la moyenne de performance du
groupe à note basse.
Il se peut aussi que ce soient les collectivités les plus en difficultés avec l’habitat
collectif (et donc les moins performantes) qui font le plus d’effort et que les bénéfices sur les
ratios de tri n’en seront visibles qu’à plus long terme.
La dimension capacité d’activation des relais
Cette dimension résulte du regroupement de trois paramètres déjà groupés dans
d’autres dimensions : l’activation des relais pour toucher les touristes, l’activation des relais
bailleurs et gardiens. Cette fois-ci encore, les collectivités rurales et semi-rurales ont été
écartées volontairement. Les résultats se trouvent dans les tableaux n°5 (verre) et 6 (plastique)
et les graphiques 5 et 6. La différence de performances entre les deux groupes de collectivités
ne s’avère pas significative. La corrélation calculée entre les notes globales et les
performances se montre faible (Annexe 3).
Le constat est donc qu’aucune dimension étudiée n’a prouvée être influente sur les
performances de tri du plastique et du verre. L’explication peut venir du fait que les
paramètres ont été mal choisis ou renseignés, ou encore que la méthode de notation n’était pas
adéquate pour retranscrire le dynamisme des collectivités dans ces dimensions. Dans deux
cas, les performances ont bien été supérieures comme attendu, mais le test a montré que cette
différence n’était pas assez prononcée pour pouvoir conclure à une influence des paramètres
sur la performance. Une relation de corrélation moyenne tempère quelque peu ce constat et
donne à penser que les collectivités les plus dynamiques en communication et en pilotage
pourraient être aussi les plus performantes en tri du plastique. Cette corrélation ne ferme donc
pas complètement la porte à la possibilité d’une relation d’influence, qui serait peut-être
visible dans une étude à plus grand échantillon.
Deux paramètres qualitatifs n’ont pu être regroupés avec d’autres au sein de
dimension. Aussi ont-ils été testés isolément, en séparant les collectivités à note 0 des
collectivités à note 2.
L’implication des élus dans la gestion des déchets a prouvé avoir une certaine
influence sur les performances de tri, puisque les moyennes des deux groupes sont
significativement différentes pour le tri des deux matériaux (tableaux et graphiques n°7 pour
Tableau n°4 : Résultats du test de Student entre les performances PLASTIQUE (en kg/hab/an) des
collectivités réparties en fonction de leur note aux différentes dimensions
Graphique n° 4 :
Dimension Paramètres de la dimension
performance
Plastique du
groupe Note
de 5 à 10
performance
Plastique du
groupe Note
de 0 à 4
Statistique
t
Valeur
critique de
t (bilatéral)
S : test
significatif
; NS : non
significatif
Dimension
communication
Diffusion des documents dans les lieux
fréquentés par les touristes
4,29 3,26 1,86 2,10 NS
Présence d'un dispositif de localisation
des PAV
Edition d'un journal du tri
Communication publique des
performances de tri
Présence de documents à cibles
touristiques
Dimension
pilotage du
service
Suivi des appels au numéro déchets
4,33 3,26 1,58 2,11 NS
Fréquence des réunions du service
Suivi des productions des PAV
Fréquence de mise à jour des tableaux de
bord
Reporting des actions menées par les ADT
Dimension
Habitat Collectif
Partenariat collectivité - bailleur
3,20 3,60 -0,58 2,23 NS
Activation d'un relai de l'information
auprès des locataires
Publication de documents spécifiquement
pour l'habitat collectif
Dispositif de précollecte spécifique
Habitat collectif
Réalisation d'actions spéciales de la part
des ADT
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
16
le verre et 8 pour le plastique).
La distribution d’un sac de précollecte a montré un effet positif sur la performance de
tri du verre. Pour le plastique, la différence s’avère significative si le test est unilatéral
(tableaux et graphiques n°7 pour le verre et 8 pour le plastique).
Parmi les variables qualitatives étudiées, la distribution d’un sac de précollecte et
l’implication forte des élus sont des paramètres qui influencent positivement les performances
de tri du verre et du plastique. Les dimensions « communication » et « pilotage de projet »,
même si corrélées de façon moyenne avec les performances, se sont révélées peu influentes
sur ces dernières. Enfin, les dimensions « activation des relais » et « actions en faveur de
l’habitat collectif » n’ont pas d’influence positive sur les performances de tri, selon cette
étude.
IV. Discussion
Ce travail a pour but de comprendre les facteurs influençant les performances de tri du
verre et du plastique afin d’en faire profiter les collectivités en difficulté. Sa petite échelle
d’étude et l’analyse macroscopique simplifiée qui est utilisée, font que les conclusions
présentées ici doivent être prises avec prudence.
Parmi les facteurs externes étudiés, la participation aux élections municipales de 2008
a révélé être un paramètre co-évoluant avec les performances du tri du verre et du plastique.
Ainsi, l’implication citoyenne est corrélée avec la propension des habitants à trier. Il est
probable que cette corrélation soit l’effet d’une 3ème variable : le type d’habitat. En milieu
rural, les taux de participation sont les plus hauts de tous les milieux, et les performances de
tri suivent également cette règle au niveau national. Quant à savoir si le levier de l’implication
citoyenne peut être utilisé comme porte d’entrée à de meilleures performances, la question
reste ouverte.
Les facteurs suivants concernent les domaines où la collectivité peut agir.
Sur l’aspect technique, un des premiers facteurs influençant les performances de tri se trouve
Dimension Paramètres de la dimension
performance
Verre du
groupe à Note
de 4 à 6
performance
Verre du groupe
à Note de 0 à 3
Statistique
t
Valeur
critique
de t
(bilatéral)
S : test
significatif
; NS : non
significatif
Capacité
d'activer des
Relais
Diffusion des documents dans les lieux
fréquentés par les touristes
20,70 25,86 -1,12 2,20 NS Partenariat collectivité - bailleur
Activation d'un relai de l'information auprès
des locataires
Tableau n° 5 : Résultats du test de Student entre les performances VERRE (en kg/hab/an) des
collectivités réparties en fonction de leur note à la dimension « Capacité d’activation des relais »
Graphique n°5 : Graphique n°6 :
Tableau n° 6 : Résultats du test de Student entre les performances PLASTIQUE (en kg/hab/an) des
collectivités réparties en fonction de leur note à la dimension « Capacité d’activation des relais »
0
10
20
30
40
50
60
Pe
rfo
rma
nce
s v
err
e e
n k
g/h
ab
/an
Performances VERRE des collectivités réparties en
fonction de leur note à la dimension "capacité
d'activation des relais"
Moyenne groupe note de 4 à 6
Moyenne groupe note de 0 à 3
0
1
2
3
4
5
6
7
Prf
oe
ma
nce
pla
stiq
ue
en
kg
/ha
b/a
nPerformances PLASTIQUE des collectivités réparties
en fonction de leur note à la dimension "capacité
d'activation des relais"
Moyenne groupe note de 4 à 6
Moyenne groupe note de 0 à 3
Dimension Paramètres de la dimension
performance
Plastique du
groupe à Note
de 4 à 6
performance
plastique du
groupe à Note de
0 à 3
Statistique
t
Valeur
critique de
t (bilatéral)
S : test
significatif
; NS : non
significatif
Capacité
d'activer des
Relais
Diffusion des documents dans les lieux
fréquentés par les touristes
2,83 3,55 -1,28 2,18 NS Partenariat collectivité - bailleur
Activation d'un relai de l'information auprès
des locataires
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
17
être le niveau de densification des Points d’Apport Volontaire. Il semblerait que la proximité
des containers incite les habitants à trier. Cette conclusion n’est pas surprenante, mais elle
vient renforcer un discours à l’aide de chiffres et peut encourager les collectivités à densifier
leurs parcs de colonnes en vue d’améliorer leurs ratios de tri par habitant.
Deuxième action à influence positive, la distribution générale d’un sac de précollecte
facilite le geste de tri et augmente la propension des usagers à trier. Cet effet est notamment
très visible sur les quantités de verre collecté. Il s’explique par le fait que cette collecte se
faisant par un système d’apport volontaire dans la plupart des collectivités, la mise à
disposition du sac est très bien accueillie par les usagers et les incite à se déplacer jusqu’aux
colonnes. Pour le plastique, le système de collecte est plus hétérogène dans les collectivités. Il
peut s’agir d’apport volontaire ou de collecte en porte à porte, ou encore de point de
regroupement, qui sont des bacs attribués collectivement à plusieurs foyers. La nécessité et
l’effet d’un sac de précollecte dans les collectivités où la collecte se fait en porte-à-porte, sont
peut-être moins importants.
Concernant le puçage des bacs, trois des collectivités étudiées ont mis en place ce
système de suivi. Ce petit nombre n’a pas permis d’aller plus loin dans l’analyse statistique
des performances, mais il est à noter que ces trois collectivités ont un niveau de pilotage assez
élevé. Les puces ont un rôle différent dans chacune des trois collectivités, certaines sont sur
les bacs jaunes, d’autres sont sur les bacs à ordures ménagères. Elles permettent de récupérer
des données par foyers, comme le taux de présentation. Dans les trois cas, leur installation a
permis une augmentation en moyenne de 2kg de plastique trié par habitant dans l’année qui a
suivi. L’analyse de Bénard au niveau national dispose de plus d’éléments et met en lumière
l’effet incitatif du système lorsqu’il est utilisé comme phase précédant la mise en place de la
redevance incitative (Bénard, 2008).
Enfin, cette étude a prouvé que les coûts globaux de la collecte sélective (comprenant
la collecte, le transfert et le traitement) ne prédisaient pas du niveau de performance de tri.
Autrement dit, les bonnes collectivités n’ont pas forcément de surcoûts par rapport aux autres.
Un bon niveau de performances ne dépend peut-être pas de l’investissement matériel mais
plutôt d’une réflexion et d’une convergence d’actions cohérentes vers un objectif. Le résultat
concernant l’influence du niveau de pilotage d’une collectivité sur ses performances n’étaye
pas clairement cette théorie mais le niveau de corrélation entre performances et pilotage invite
à analyser plus profondément ce paramètre. D’un point de vue subjectif, l’équipe de la RSE a
le sentiment que les collectivités à niveau de pilotage élevé montrent des performances
meilleures.
Tableau n° 7 : Résultats du test de Student entre les performances
collectivités réparties en fonction de leur note
0
10
20
30
40
50
60
70
Pe
rfo
rma
nce
ve
rre
en
kg
/ha
b/a
n
Performances VERRE des collectivités réparties selon leurs notes aux
Implication des élus
Paramètres qualitatifs
isolés
performance
Verre
groupe Note
2
Implication des élus 43,40
Dispositif de précollecte 42,41
Graphique n° 7 :
Résultats du test de Student entre les performances VERRE (en kg/hab/an) des
collectivités réparties en fonction de leur note aux paramètres qualitatifs isolés
Performances VERRE des collectivités réparties selon leurs notes aux
Paramètres qualitatifs isolés
Moyenne groupe note 2
Moyenne groupe note 0
Dispositif de précollecteImplication des élus
performance
Verre du
groupe Note
2
performance
Verre du
groupe Note 0
Statistique t Valeur critique de t
(bilatéral)
43,40 24,93 3,38 2,23
42,41 19,88 5,18 2,45
(en kg/hab/an) des
aux paramètres qualitatifs isolés
Performances VERRE des collectivités réparties selon leurs notes aux
Dispositif de précollecte
Valeur critique de t
(bilatéral)
S : test
significatif ;
NS : non
significatif
2,23 S
2,45 S
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
18
En matière de communication, aucun des paramètres qualitatifs étudiés n’a pu
montrer une claire influence sur les performances de tri. Seul le nombre d’occurrence des
consignes de tri semble être corrélé de façon moyenne avec les performances de tri du
plastique. L’information à destination des trieurs demande donc à être plutôt abondante selon
cette étude.
L’explication de cette non influence sur les performances de la part de cette dimension
vient peut-être du fait qu’un défaut de communication chez certaines collectivités est
compensée par d’autres actions : un système de collecte facilitateur du geste de tri, une
meilleure propension à trier due au milieu rural… D’autres études ont cependant montré
l’importance d’une bonne communication écrite dans le comportement de tris des usagers
(Arbuthnot, 1977 ; Vining, 1990).
Les coûts annuels de communication par habitant ne semblent pas non plus corrélés
aux performances de tri. Les collectivités où les habitants trient beaucoup ne sont pas celles
où les dépenses de communication sont les plus fortes. Là encore, il se peut qu’une stratégie
de communication claire et cohérente sans être onéreuse puisse être plus efficace. La qualité
de la communication est peut-être aussi à considérer pour expliquer ce résultat. L’étude et les
paramètres choisis ne permettent pas de conclure quant à ces suppositions.
Concernant la communication orale de terrain, autrement dit les équipes
d’Ambassadeurs du Tri, plusieurs facteurs ont prouvé avoir des effets bénéfiques sur les
performances de tri. Selon cette étude, le ratio d’ambassadeur par habitant est un paramètre
qui a une grande influence sur les performances de tri du verre. Un nombre suffisant
d’ambassadeurs pour la population de la collectivité, sera à même de délivrer de façon plus
étendue et plus efficace les messages d’informations sur le tri. En revanche, le temps passé
sur le terrain n’a étonnement pas été corrélé avec les performances de tri des collectivités. La
cause vient peut-être d’un message inefficace, ou que ce temps de terrain exploité dans
l’étude ne représente pas correctement la réalité du travail de proximité effectué par les
ambassadeurs. Ce résultat rentre en conflit avec celui montré dans le précédent rapport de
stage. Dans ce dernier, la communication orale en porte-à-porte a été démontrée comme ayant
un impact positif sur les quantités triées. Cette contradiction prouve que le sujet doit être
encore étudié.
La notion de stabilité des ambassadeurs est, par contre, corrélée aux performances de
tri, à hauteur de 73% pour le verre. Le calcul de la régression montre là encore une certaine
influence de cette variable sur le ratio de tri par habitant. Cet emploi est souvent considéré
Tableau n° 8 : Résultats du test de Student entre les performances PLASTIQUE (en kg/hab/an) des
collectivités réparties en fonction de leur note aux paramètres qualitatifs isolés
Paramètres qualitatifs
isolés
performance
Plastique du
groupe Note 2
performance
Plastique du
groupe Note 0
Statistique t
Valeur
critique de
t
(bilatéral)
Valeur
critique de
t
(unilatéral)
S : test
significatif
; NS : non
significatif
Implication des élus 4,98 3,40 3,39 2,20 - S
Dispositif de
précollecte 4,60 2,90 2,11 2,31 1,86
S si test
unilatéral
0
1
2
3
4
5
6
7
Pe
rfo
rma
nce
pla
stiq
ue
en
kg
/ha
b/a
n
Performances PLASTIQUE des collectivités réparties selon leurs notes aux
paramètres qualitatifs isolés
Moyenne groupe à note 0
Moyenne groupe note 2
Implication des élus Dispositif de précollecte
Graphique n° 8 :
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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comme précaire s’il n’est pas bien valorisé par la collectivité. Il semblerait donc qu’un
ambassadeur du tri acquérant de l’expérience, dont le travail est valorisé par la collectivité et
s’inscrit dans la durée, soit plus à même de contribuer aux améliorations de performances de
tri. De façon empirique, il est à noter que le nombre de formation effectuée en moyenne par
ambassadeurs est plus grand dans les bonnes collectivités (de l’ordre de plus d’2/3) que dans
celles considérées comme moyennes ou mauvaises (de l’ordre de 1/2).
Enfin, l’importance du portage politique semble bien avoir un impact sur les
performances de tri des collectivités. Celles où les élus sont les plus intéressés, dynamiques et
moteurs en matière de gestion des déchets ont une performance de tri significativement plus
élevée que les autres. Il semble que ce soit la conviction du discours et sa cohérence avec les
actions menées par le service qui aiderait les projets de collecte sélective à aboutir à un
succès, selon les éléments déclaratifs des entretiens. À l’heure où le Grenelle de
l’environnement met en place des objectifs à atteindre, il est d’autant plus important que ce
portage politique local suive.
V. Conclusion
En allant chercher des informations auprès des collectivités afin d’en faire ressortir les
bonnes pratiques, au bénéfice des collectivités, cette étude s’est approché d’un
« benchmarking ». Elle a permis de mettre en lumière certains paramètres influençant plus ou
moins les performances de tri du verre et du plastique. Ces paramètres peuvent devenir des
leviers à portée des collectivités pour, dans une certaines mesure, améliorer leurs ratios
annuels de tri.
La mission de l’équipe de la RSE d’Eco-Emballages sera de conseiller ces
collectivités et de les accompagner dans la mise en œuvre de ces leviers, en appuyant les
discours des données recueillies et analysées dans ce travail. Cet accompagnement doit
également tenir compte des spécificités de chacune des collectivités et de leur historique, afin
d’adapter au plus près les conseils inspirés par les conclusions générales de cette étude. Pour
une diffusion et une lecture plus faciles, ces conclusions seront transposées sous la forme de
fiche de capitalisation d’expérience, à destination des collectivités.
Dans l’objectif des 75% de recyclage des emballages ménagers en 2012, dicté par le
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
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Grenelle de l’environnement, il est primordial pour les collectivités de connaître leurs points
faibles et d’orienter leurs actions selon des axes d’amélioration dès aujourd’hui. Ce travail
contribue à capitaliser les informations et à en accélérer la diffusion, afin d’aider les
collectivités à atteindre ces objectifs à échéance relativement proche. Leur partenaire Eco-
Emballages, après s’être consacré financièrement à l’installation de la collecte sélective et du
recyclage des emballages ménagers, se présente désormais comme une entreprise de
financement, de conseil et d’assistance auprès des collectivités locales dans ce même but.
Rapport de Stage – Camille KRUCH – M2 IEGB - Septembre 2009
21
Bibliographie
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Webographie
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Claude Goulet, Comment calculer un coefficient de correlation (R)
(http://www.collegeahuntsic.qc.ca/pagesdept/Sc_Sociales/psy/methosite/consignes/correlation
.htm) Consulté le 15 Juillet 2009.
Alain Mouchès, L’utilisation pratique des traitements statistiques sous “Excel”
(http://www.wwaustralie.uco.fr/~amouches/Excelet%20tests%20statistiques.doc) Institut de
Psychologie et de Sociologie Appliquées, U.C.O, Angers., Consulté le 15 Juillet 2009.
-ANNEXES-
Annexe 1 Questionnaire pour les collectivités Annexe 2 Moyennes des bonnes et moins bonnes collectivités,
obtenues aux paramètres quantitatifs Annexe 3 Tableau de corrélation entre notes aux dimensions et
performances verre et plastique
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Annexe 1 : Questionnaire pour les collectivités
Enquête sur les pratiques des Collectivités locales
Aspect Technique
Aspects techniques généraux : • Quelle est la date de la mise en place de la collecte sélective du verre ? • Quelle a été son développement, ses évolutions (passage au système PàP, quand et quoi…) ? • Quelle est la date de la mise en place de la collecte sélective des emballages ménagers ? • Quelle a été son développement, ses évolutions (passage au système PàP, quand et quoi…) ? • Si vous disposez de PAV (verre ou emballages), comment avez-vous choisi et choisissez-vous leurs emplacements ? • Quel est le nombre de déplacement moyen de vos PAV depuis leur mise en place ? • Suivez-vous les performances de vos PAV (pesée embarquée …) ?
• A quelle fréquence mettez-vous à jour ces données ? • Fournissez-vous à vos habitants ou à une cible spécifique (habitat collectif…) un système de précollecte ? • Connaissez-vous l’opinion de vos habitants vis-à-vis du service ? Si oui, quelle est-elle ? • Avez-vous en place un numéro de téléphone de renseignement concernant la collecte sélective ? Si oui, combien avez-vous reçu d’appels en 2007 et 2008 ? Si détail possible, combien de plaintes ? • Quels ont été les coûts du service en 2006, 2007 et 2008 ? • A quelle fréquence les réunions de service sont-elles effectuées ? • Comment qualifierez-vous l’implication de vos élus dans le domaine des déchets ? Focus sur votre habitat collectif : • Connaissez vous les performances spécifiques de votre habitat collectif ? si oui, quelles sont-elles et comment les calculez-vous ? • Travaillez-vous en partenariat avec des bailleurs sociaux sur votre territoire ? • Quel est le principal bailleur social sur votre territoire ? • Quel est le système de collecte mis en place sur l’habitat collectif ? ( contenants, fréquence de collecte OM et CS, type de PAV…)
Annexe 1 : Questionnaire pour les collectivités
Focus sur le tourisme : • Travaillez-vous en partenariat avec les offices du tourisme, les campings ou d’autres structures en contact avec les touristes pour permettre l’accès au tri des populations estivantes ?
Enquête sur les pratiques des Collectivités locales
Aspect Communication
• Existe-t-il un document/carte interactif ou papier qui recense les Points d’apport volontaire disponibles pour les usagers ? • Editez-vous un journal du tri ? Si oui, quel est son mode de distribution ? • Communiquez-vous vos performances de tri avec des points de comparaisons aux habitants ? • Editez vous des documents de consignes de tri à des destinataires différents (Habitat collectif, touristes…) ? • Pour la diffusion de ces documents, travaillez-vous en partenariat avec des bailleurs, des offices de tourisme, des campings … ? • Tout support confondu, combien de fois apparaissent les consignes de tri pour les habitants ? (sac de précollecte, bacs, PAV, guide de tri, autocollant, internet…) • Quel est le taux de renouvellement de vos campagnes de communication sur le tri ? (distribution des guides de tri, campagne d’affichage…) • Avez-vous réalisé des actions de communication mono matériau en 2006, 2007 ou 2008 ? • Avez-vous déjà utilisé le module de formation gardiens ? • Combien de vos ambassadeurs du tri actuels ont suivi une formation Eco-Emballages ou une autre? • Combien d’actions annuelles sont réalisées par les ambassadeurs du tri à destination de l’habitat collectif ? • Quels ont été les coûts de la communication pour le tri des déchets en 2006, 2007 et 2008 ?
Annexe 2
Tableau des moyennes des bonnes et des moins bonnes collectivités, obtenues aux
paramètres quantitatifs
Paramètres quantitatifs
Moyennes du paramètre des
"bonnes" collectivités
Moyenne du paramètre des "moyennes et mauvaises" collectivités
Nombre de PAV par habitant 259 396
Couts de la collecte sélective 30,08 26,53
Implication sociale : nombre d'association 83,48 84,37
Implication citoyenne : taux de participation aux élections municipales 2008
0,70 0,69
Nombre d'occurrence des consignes de tri sur le total des supports de communication
5,37 4,33
Couts de la communication 0,83 0,81
Ratio d'ambassadeurs du tri (ADT) par habitant
14107 23137
Formations suivies par ambassadeurs du tri 0,58 0,44
Temps des ADT passé en Porte-à-porte 29,75 15,00
Temps des ADT passé en total sur la com de prox
59,02 39,80
Stabilité des ADT 0,76 0,52
Annexe 3
Tableau des corrélation s entre les notes obtenues aux dimensions et les performances
verre et plastique
Corrélation avec
Performances Verre Rv
Corrélation avec
Performances Plastique Rp
Notes Dimension
communication 0,15 0,37
Notes Dimension pilotage du
service 0,26 0,47
Notes Dimension Habitat
Collectif -0,58 -0,50
Notes Dimension Capacité
d'activer des Relais -0,08 -0,15
Résumé : Eco-Emballages est une entreprise soutenant financièrement la collecte et le
recyclage des emballages ménagers, auprès des collectivités locales. Dans la région Sud – Est,
les taux de tri par habitant sont parmi les plus bas comparés au niveau national. Pourtant,
parmi les collectivités de cette région, certaines ont de bonnes performances de tri annuelles.
Cette étude a pour but d’apporter des éléments d’explication quant à ces différences,
notamment au niveau du tri de deux matériaux à forts enjeux dans l’atteinte des objectifs du
Grenelle de l’Environnement : le verre et le plastique. La méthode utilisée a consisté en une
enquête à l’aide d’un questionnaire renseignant sur des actions et des paramètres allant de la
communication au niveau de pilotage, en passant par les aspects techniques, sur une liste de
collectivités. Ces actions ont été rationalisées et quantifiées, afin de procéder à des tests de
comparaison et de corrélation. Le nombre de colonnes à verre et emballages en place montre
un réel impact sur les performances de tri, ainsi que le nombre d’ambassadeurs du tri dont
dispose la collectivité. La facilitation du geste de tri par un dispositif de précollecte semble
également influencer le taux de tri d’une collectivité. Enfin, le portage politique des projets
touchant les déchets montre lui aussi un effet positif. Ces leviers identifiés pourront permettre
de renforcer le discours d’Eco-Emballages auprès des collectivités.
Mots clés : Tri, emballages, verre, plastique, performance, collectivité, amélioration
Abstract : Eco-Emballages is a company that sustains collecting and recycling sorted
household waste in local communities in a financial way. In the french South East area, the
inhabitant sorted waste ratios are the smallest compared to the national level. Yet some local
communities have good sorted waste annual performance. The aim of this study is to bring
explanations for these differences, in particularly in regard of two kind of materiel that are
very important for reaching the Grenelle of Environement’s objectifs : glass and plastic. The
method consists in a survey thanks to a list of questions, giving clues about actions and
factors from communication to management and to technical aspects, about a specific list of
local communities. These actions has been rationalized and transformed to be used in
comparison and correlation tests. The settled street containers’ number shows a real effect on
sorted waste performance, as well as the number of the recycling ambassadors in the local
community. The sorted bag seems to make the action of sorting easier and influences the
sorted waste ratio. the political investment in waste projects show a positive effect as well.
These identified levers will reinforce the Eco-Emballages speech in local communities in
order to improve the sorted waste performances.
Keywords: Sorted waste, packaging, glass, plastic, performance, local community,
improvment