RAPPORT ANNUEL 2013 - Groupe de Travail "Bâtiment et ......d’escargots et de limaces les plus...

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1 RAPPORT ANNUEL 2013 ©Biosphotos / Serge Tollari

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RAPPORT ANNUEL 2013

©Biosphotos / Serge Tollari

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2Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

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3Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Table des matièresL’EDITO DU PRESIDENT 4

LE PÔLE NATIONAL 7

LES OBSERVATOIRES DE LA BIODIVERSITÉ 8 Les résultats des observatoires de la Biodiversité 10 L’Observatoire de la Biodiversité des jardins 10 L’opération 50 000 Observations pour la Forêt 10 L’Enquête Insectes et Ciel Etoilé 10 Les leviers des observatoires de la Biodiversité 10 L’Observatoire de la Biodiversité des jardins 11 L’opération 50 000 Observations pour la Forêt 11 L’Enquête Insectes et Ciel Etoilé 12

LA MISSION BIODIVERSITE ORDINAIRE 13 Le programme Prairies de Noé 14 Le programme Mares de Noé 17 Le programme Jardins de Noé 20 Eclairage durable et biodiversité 23

LE PÔLE INTERNATIONAL ET OUTRE-MER 26

Programme d’appui au parc national d’Orango en Guinée-Bissau 28 Programme Palmiers et Conifères de Nouvelle - Calédonie 32 Programme Pélican Frisé et Zones Humides du Bassin Méditerranéen 36 Programme Mégafaune sahélo-sahariennne au Niger 40 Programme Tamaraw Parc National des Monts Iglit-Baco aux Philippines 44

VIE DE L’ASSOCIATION 48

ORGANISATION ET PERSPECTIVES 49 CONSEIL D’ADMINISTRATION 51 COMMUNICATION 52 ELEMENTS FINANCIERS 54 REMERCIEMENTS 55

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Libérons des espèces à effet de rêve dans l’atmosphère !

En ces temps de morosité et de crise écologique, et dans notre société en nécessaire mu-tation, Noé a le plaisir de vous annoncer un heureux événement : un lâcher grandeur nature de papillons. Ces messagers d’un monde durable et vivant n’aggraveront pas les changements clima-tiques mais accompagneront nos rêves d’un monde où biodiversité et humanité vivraient en harmo-nie.

Pour préparer cette migration, 2013 a été l’année de la chrysalide pour Noé Conservation et a permis de poser les nouveaux fondamentaux de notre association. Nous avons réaffirmé notre ADN, nos valeurs et nos axes stratégiques principaux. Il est bon de nous les rappeler de temps en temps !

La mission de Noé est de sauvegarder et de restaurer la biodiversité, la toile de la vie, pour le bien-être de tous les êtres vivants, et en particulier de l’humanité. Car, ne l’oublions pas, nous dépendons dans notre quotidien du fonctionnement des écosystèmes et du maintien des processus naturels, qu’il s’agisse de notre alimentation, notre santé, notre climat et, finalement, tous les as-pects de notre vie quotidienne.

Pour Noé, le respect de la biodiversité et de l’environnement est une composante indispen-sable du développement durable, vers une société et une économie plus soutenable et plus soli-daire. Les espèces vivantes, autant d’« espèces à effet de rêve », participent aussi à notre bien-être et sont essentielles à notre identité culturelle, sociale et spirituelle.

L’EDITODU PRESIDENT

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Pour atteindre sa mission, Noé s’est fixé 4 grands axes de travail :

Reconnecter l’homme à la nature Devenu en majorité urbain, l’homme a perdu le contact avec la nature. Pour protéger et res-pecter, il faut d’abord prendre conscience, comprendre, connaître, et apprécier. Avec ses program-mes d’éducation à l’environnement (les « Observatoires de la biodiversité »), les programmes de changement de comportement, ses nombreux outils pédagogiques et ses 2 expositions (« Biodiver-sité et Humanité, nos vies sont liées » pour l’international et « Biodiversités, nos vies sont liées » pour la France), Noé sensibilise tout un chacun à la beauté de la nature, au plaisir de l’observer et à la né-cessité de la protéger, et lui propose des pistes pour agir concrètement en faveur de la biodiversité.

Restaurer la biodiversité ordinaire En détruisant à grande échelle les haies, les rivières, les forêts depuis plusieurs décennies, et en simplifiant les milieux naturels, l’homme a fortement altéré le fonctionnement et la capacité des écosystèmes à produire des biens et services écologiques utilisés par l’homme. C’est le cas par exemple de la disparition des pollinisateurs sauvages, comme les abeilles et les papillons, pourtant indispensables à la production de nos fruits et légumes. Aujourd’hui, il nous faut rembourser cette dette naturelle et restaurer la nature, en ville et à la campagne, pour le bien de notre économie, de notre société et des générations futures. C’est l’objet des programmes « Jardins de Noé », « Villes de Noé », « Prairies de Noé », « Mares de Noé » et « Nuits de Noé », dont vous découvrirez les résultats 2013 dans ce rapport annuel.

Protéger des espaces naturels à l’international Les communautés rurales des pays du sud dépendent plus encore des ressources natu-relles que dans les pays développés. Préserver de grands espaces protégés et des écosystèmes productifs (comme les parcs nationaux marins qui sont de véritables nurseries pour les ressources halieutiques), en harmonie et au profit des communautés locales environnantes, est indispensable pour sauvegarder la biodiversité remarquable de pays en voie de développement. C’est un geste de solidarité internationale majeur. Les Parcs Nationaux et Réserves Naturelles de ces pays ont be-soin d’appui, et d’un soutien technique et financier sur le long-terme, par des ONG comme Noé qui animent des projets impliquant les acteurs locaux et de toutes les parties-prenantes, en favorisant la formation et le renforcement des capacités locales. En Guinée-Bissau, au Niger, aux Philippines ou dans les Balkans, nos programmes internationaux y contribuent.

Sauvegarder des espèces menacées L’extinction d’une espèce vivante sur la planète est irréversible. Aujourd’hui et dans la ma-jorité des cas, c’est l’homme qui en est la cause. Et pour Noé, c’est inacceptable. Car le bon fonc-tionnement de la toile de la vie dépend de la complexité de toutes les communautés d’espèces vivantes qui la constituent et de leurs interactions constantes. Nous sommes convaincus que nous avons aussi un devoir éthique de protéger toutes les espèces vivantes. Aussi, Noé, dépositaire de l’Arche moderne, se doit de contribuer à des programmes de conservation des espèces menacées, en France métropolitaine, mais aussi dans les collectivités d’outre-mer françaises et au niveau in-ternational. C’est l’objet de nos programmes sur les Palmiers-Conifères en Nouvelle-Calédonie, le Pélican frisé au Monténégro ou le Poisson-scie en Afrique de l’Ouest.

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Pour mener tous ces programmes et obtenir des résultats, il faut des femmes et des hom-mes impliqués et performants. Aujourd’hui forte de 18 permanents, notre association a beaucoup amélioré en 2013 la gestion des ressources humaines, administrative et financière, et le suivi des programmes. De même, Noé a créé un pôle « Communication » en 2013, indispensable aujourd’hui au développement de notre notoriété et de nos programmes.

2014 verra la mue de Noé. Noé sera bientôt plus léger. Vous découvrirez notre nouvelle iden-tité cette année. Et, comme un battement d’aile de papillon, déplacement infime d’air, mais qui peut déclencher une tornade, Noé, acteur francophone de la sauvegarde de la biodiversité, contribuera davantage encore à un monde plus durable, mais aussi plus vivant.

Noé, c’est sauvegarder la biodiversité, parce que nos vies sont liées ! Merci à tous nos partenaires et à vous tous pour votre soutien !

Arnaud GrethPrésident

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LE PÔLE NATIONAL

©Benoit Gaudon

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Associant découverte de la nature et pédagogie, le programme de sciences participatives Observatoires de la Biodiversité permet de mieux connaître les espèces communes du jardin et de la forêt. Il contribue également à sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité. L’Obser-vatoire de la Biodiversité des Jardins constitue toujours en 2013 le programme de Vigie Nature qui intéresse et mobilise le plus de participants. L’Observatoire des Papillons des Jardins reste quant à lui un programme de sciences participatives connaissant un réel succès médiatique et populaire.

LES OBSERVATOIRES DE LA BIODIVERSITÉ

Le contexte

Les Observatoires de la Biodiversité comprennent, depuis leur création en 2006, un volet dé-dié au jardin. Celui-ci regroupe l’Observatoire des Papillons des Jardins, qui existe depuis l’origine, et l’Opération Escargots, née en 2009.

Depuis 2012, le programme s’est ouvert à un autre milieu, la forêt, avec une nouvelle opéra-tion de sciences participatives intitulée « 50.000 Observations pour la Forêt ». En 2013, l’action s’est poursuivie avec la mise en place d’un partenariat avec les réseaux d’éducation populaire.

En 2013, une enquête dédiée au thème de la nuit et de la faune nocturne a été lancée dans sa phase pilote. Intitulée « Insectes & Ciel étoilé », cette nouvelle opération tire son originalité dans son protocole double, alliant biodiversité et astronomie.

L’ensemble de ces programmes sont définis en partenariat avec le Muséum national d’Histoi-re naturel qui en reste le garant scientifique. Concernant le dispositif développé en forêt, Natureparif fait également partie des partenaires fondateurs du projet. L’opération « Insectes & Ciel étoilé » est menée en partenariat avec l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) et l’Association Française d’Astronomie (AFA).

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Les résultats des Observatoires de la Biodiversité

Volet papillons

Les résultats montrent que l’évolution des po-pulations de papillons en ville reflète celle des po-pulations de papillons dans les autres milieux, c’est pourquoi il est aussi très important de poursuivre le suivi des jardins en milieu urbain. L’observation et le comptage des papillons qui peuplent ce milieu ap-portent des données qui contribuent à faire connaître l’évolution des communautés de papillons.

Cette vision dynamique est une donnée es-sentielle pour faire jouer à l’Observatoire son rôle de sentinelle. Elle nécessite la poursuite du suivi, et donc la mobilisation des observateurs dans la durée et sur tout le territoire métropolitain.

Volet escargots et limaces

Le volet Escargots de l’Observatoire de la Bio-diversité des Jardins a été lancé en 2009. Deux pro-tocoles sont proposés aux participants, l’un quantitatif et l’autre plus qualitatif. Parmi ces deux protocoles, la majorité des observateurs pratiquent l’inventaire des escargots et limaces de leur jardin. Parmi les espèces d’escargots et de limaces les plus souvent rencontrés dans les jardins à l’échelle nationale, le Petit-gris, l’Es-cargot des haies, les autres limaces, les loches, forme noire et rouge, constituent le top 5. Dans les jardins participants au programme, on recense en moyenne un peu plus de 5 espèces d’escargots et limaces diffé-rents.

7 années de suivi des populations de papillons communs2144 jardins suivis en France, dont 304en Île-de-France 449 jardins fidèles depuis 2006 3 820 000 données sur les papillons de 2006 à 2012 en France 107 012 papillons comptés en 2012 en France

Chiffres clés de l’année 2012 diffusés en 2013

Chiffres clés de l’année 2012 diffusés en 2013

306 jardins ont participé à l’opération en France en 2012 Une déclinaison pour les scolaires

L’Observatoire de la Biodiversité des jardins !

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Comme en 2012, les données récoltées en 2013 sont trop peu nombreuses pour répondre de fa-çon pertinente à la question scientifique initialement soulevée (à savoir un suivi de la biodiversité animale forestière pour mieux comprendre l’impact du phéno-mène de fragmentation sur la biodiversité des milieux boisés).

L’enquête « Insectes & Ciel étoilé » a pour objectif d’évaluer plus précisément l’impact de la pollution lumineuse sur la biodiversité, en couplant l’observation des étoiles à celle des insectes nocturnes. Le protocole standardisé, simple à mettre en œuvre, comporte deux volets et permet ainsi une initiation simultanée aux pratiques de l’astronomie et de l’entomologie.

Afin de proposer à l’observateur des outils permettant la reconnaissance des insectes et des étoiles ainsi que le report des données, un guide utilisateur a été conçu et mis en ligne.

En 2013, les OBJistes ont été les premiers mobilisés pour participer à Insectes & Ciel étoilé. 60 observateurs ont saisi environ 110 observations. 2000 insectes ont été comptés lors de cette phase pilote. Les diptères, en particulier mouches, moustiques ainsi que les hétérocères (sphynx, paons de nuit, etc.) sont les insectes les plus fréquemment rencontrés. A contrario, les orthoptères ont été très peu observés. Les premières données montrent déjà des tendances intéressantes : la diversité et la quantité d’in-sectes semblent augmenter avec la qualité du ciel et la température.

542 participants3867 observations et 2335 données validées par l’INPNPrès de 200 000 animaux observés

Chiffres clés de l’année 2013

Néanmoins, 2335 données ont été validées par les scientifiques du Service du Patrimoine Naturel. Tout comme pour celles de l’OBJ, ces données ont permis la mise à jour permanente de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Les résultats montrent la présence de certaines espèces dans onze départements français pour lesquels la donnée était inexistante pour le moment faute d’observations. Grâce aux données récoltées, on sait par exemple que la Rosalie alpine est présente dans le département de l’Ain et que la Petite biche est présente en Moselle mais également à Paris.

L’opération 50 000Observations pour la Forêt !

L’Enquête Insectes et Ciel Etoilé!

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Les leviers pour mobiliser, fidéliser et accompagner les observateurs dans leur démarche

Depuis 2011, Noé essaie de répondre au mieux aux attentes des participants aux différents observatoires en favorisant les échanges entre participants de façon à créer une véritable com-munauté d’observateurs et en valorisant leurs observations et leur engagement dans le cadre des différents programmes.

En 2013, Noé Conservation a mis en œuvre plusieurs campagnes e-mails destinées aux ob-servateurs de papillons et escargots afin de les mobiliser et de les tenir informés des actualités liées à l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins. Chaque campagne a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme.

Concernant les différents outils existants pour accompagner les observateurs dans leur dé-marche, le forum remporte toujours un franc succès avec plus de 1200 inscrits. Au total plus de 5500 posters papillons et escargots ont été diffusés en 2013 lors d’événementiels, atelier, conféren-ces, etc.

Nous avons également poursuivi l’animation du réseau des Relais existants et travaillé à son extension. C’est ainsi que de nouvelles associations comme la SEPANT, le CPIE Marennes-Oléron et des collectivités comme le Conseil Général Seine-Saint-Denis sont venues rejoindre les autres membres du réseau des Relais.

En 2013, le flyer et le site internet dédié à l’opération 50.000 Observations pour la Forêt ont été actualisés.

Cette année, plus 1390 jeux de cartes postales ont été distribués (plus de 23 500 depuis le lancement du programme) et nous comptons actuellement plus de 5000 abonnés à la lettre d’infor-mations.

En 2013, l’animation des relais existants s’est poursuivie. De nouvelles structures comme les Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEDF), la Communauté de l’Agglomération Rouen-El-beuf-Austreberthe (CREA) sont venues rejoindre le réseau.

Très actifs dans le domaine de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable et forts d’objectifs pédagogiques convergents, Noé, les Scouts et Guides de France (SGDF) et les EEDF ont entamé une concertation accrue sur le domaine des sciences participatives, qui s’est tra-duit par la mise en place d’une convention-cadre entre Noé et les SGDF. Une convention similaire avec les EEDF est également à l’étude.

L’Observatoire de la Biodiversité des jardins !

L’opération 50 000Observations pour la Forêt !

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Un guide technique a été réalisé spécifiquement pour l’enquête et sa phase pilote 2013. Il rassemble diverses informations nécessaires à la bonne mise en place de l’opération et facilitant l’observation puis le report des données par les observateurs :

Les protocoles qui décrivent les dispositifs à mettre en place pour observer les insectes nocturnes et le ciel, Les fiches d’identification qui aident à reconnaître les insectes observés, Les fiches qui facilitent l’observation des étoiles, Les fiches de terrain à compléter (description du site d’observation, relevé des insectes observés, relevé des étoiles).

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Les actions de communication

Le site internet de Noé, les lettres d’information mensuelles, le dossier et les communiqués de presse constituent des outils de communication importants pour faire connaître les actions réa-lisées dans le cadre des Observatoires de la Biodiversité. Diverses interventions de l’association permettent également de promouvoir les différents volets dédiés au jardin, à la forêt et à la faune nocturne, d’échanger avec les observateurs et de valoriser leur action. En 2013, 13 interventions ont été réalisées à l’échelle régionale, nationale et européenne.

Les perspectives 2014 En 2014, l’ambition de l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins est de recruter de nou-veaux observateurs et de fidéliser les anciens. La réflexion engagée concernant le recueil de résul-tats, issus des données des observateurs, se poursuivra et un partenariat avec un média magazine est envisagé.

En 2014, l’opération dédiée à la forêt évoluera afin de devenir un outil d’inventaire de la biodiversité forestière alimentant l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel). Ce dispositif contribuera à la mise à jour des bases de données servant à l’élaboration des listes rouges UICN.

Concernant l’enquête « Insecte & Ciel étoilé », une phase grand public sera lancée en 2014. Elle aura vocation à augmenter la quantité de données pour affiner l’analyse des résultats.

Ils sont partenaires techniques en 2013 :

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

L’Enquête Insectes et Ciel Etoilé!

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13Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

La modification et la dégradation des habitats figurent parmi les causes majeures du déclin de nombreuses espèces animales et végétales. Au sein de ce mécanisme, les activités humaines occupent une place prépondérante car elles agissent sur les milieux naturels à différents niveaux (intensification des pressions anthropiques, urbanisation, fragmentation) et modifient la structure et l’équilibre des écosystèmes et des espèces qui en font partie.

La nature ordinaire nous procure des biens et services écologiques (production d’oxygène, filtration, stockage et redistribution de l’eau douce, pollinisation des fruits et légumes, recyclage de la matière organique, etc.) indispensables à notre qualité de vie et à l’équilibre naturel de la planète. Cette nature qui nous entoure est grandement menacée.

Au sein de Noé Conservation, la sauvegarde de la biodiversité ordinaire en France métro-politaine est assurée par la Mission Biodiversité Ordinaire (MBO). Créée en 2009, la MBO a pour enjeu de restaurer la fonctionnalité des écosystèmes en favorisant la naturalité et la connectivité des milieux, tout en incitant et en accompagnant les gestionnaires à la mise en place de pratiques de gestion durable des écosystèmes. Ainsi les différents programmes de la mission participent à la restauration des services écologiques rendus par la nature ordinaire et contribuent à la création de la Trame verte et bleue du territoire.

La MBO compte à ce jour deux programmes : l’un sur les milieux ouverts et les pollinisateurs sauvages, « Prairies de Noé », dans lequel un protocole de sciences participatives a été développé, le Propage ; le second sur les zones humides d’eau douce et leur biodiversité, « Les Mares de Noé ».

LA MISSIONBIODIVERSITÉORDINAIRE

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14Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Lancé en 2009, le programme « Prairies de Noé » a pour objectif de préserver les pollinisa-teurs sauvages et la biodiversité des milieux prairiaux en restaurant des zones refuges, source de nourriture et lieu de reproduction.

Le monde assiste depuis 20 ans au déclin des insectes pollinisateurs et à une diminution des surfaces en prairie. Ces constats sont inquiétants quand on sait qu’un tiers des aliments que nous consommons dépendent directement des insectes pollinisateurs. Les prairies fleuries, gérées de façon écologique, peuvent constituer des sites favorables d’accueil pour la faune et la flore sauvages. L’implantation de prairies fleuries composées de fleurs sauvages contribue particulièrement au maintien des pollinisateurs sauvages, leur apportant une ressource alimentaire variée et adaptée à leurs besoins en pollen et en nectar, notamment dans les zones fortement remaniées par les activités humaines.

Le contexte

Le mélange «Noé pollinisateurs sauvages»

En 2010, Noé conservation a conçu avec ses partenaires techniques (OPIE, Nova Flore) un mélange de graines favorables aux pollinisateurs sauvages : « Noé pollinisateurs sauvages ». Il est composé de 28 espèces dont 24 sauvages et permet une offre alimentaire et un lieu de refuge à de nombreux pollinisateurs (papillons, abeilles, bourdons, syrphes) sur une longue période de l’année. La présence de vivaces permet au mélange de se ressemer naturellement pendant 3 ans.

Le mélange a été largement diffusé en 2013 sur l’ensemble du territoire auprès de collectivités, entreprises et professionnels du paysage pour l’aménagement de leurs espa-ces verts. Cette année, 78 entités ont choisi le mélange Noé dont plus de 30 % sont des collectivités. L’ensemble des prairies en 2013 représente près de 8 ha soit plus du double par rapport à 2012. Depuis le lancement du mé-lange, c’est plus de 16 ha qui ont été implantés en faveur des pollinisateurs sauvages.

Le programme Prairies de Noé

©C.Gaumont/NoéConservation

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Dès sa création, le mélange « Noé pollinisateurs sauvages » a bénéficié d’un suivi scientifi-que qui atteste de son efficacité. Les résultats montrent que le mélange attire :

4,6 fois plus d’abeilles sauvages qu’une fauche tardive et 6,2 fois plus que sur un gazon ; 37 fois plus d’abeilles domestiques que sur l’ensemble des témoins de l’expérimentation ; 33 % de pollinisateurs de plus que sur la végétation spontanée.

En trois ans de suivi, 19 espèces différentes d’hyménoptères apoïdes ont été recensées dont 85% sont des abeilles sauvages.

En 2013, les outils techniques, pédagogiques et de communication du programme (guide technique, panneaux, flyers, plaquette) ont été mis à disposition des personnes ayant implanté le mélange « Noé pollinisateurs sauvages » et ont été largement diffusés.

Résultats du PROPAGE

Le protocole Propage (PROtocole PApillons GEstionnaires) est un protocole de suivi des papillons de jour. Il permet de mesurer l’impact des pratiques de gestion des espaces verts sur la biodiversité.

En 2013, 178 transects1 ont été suivis et plus de 3700 papillons ont été comptés dans toute la France. Cette année 35 des 38 espèces de papillons proposées au suivi dans le Propage ont été observées. Les espèces qui ont été les plus souvent recensées sont les Piérides blan-ches, les Myrtils, les Demi-deuils et les Lycènes bleus.

Grâce à ces données, un indice de qualité écologique a été calculé pour chaque milieu. Les indices montrent que les habitats friches et prairies semblent plus favorables aux populations de pa-pillons. Les habitats qui semblent les moins attractifs sont les cimetières et les bords d’infrastructu-res de transport. Le suivi sur le long terme et donc l’augmentation du nombre de données permettra de confirmer ces premiers résultats.

Les actions de communication

Afin de faire connaître le programme et les actions réalisées, des articles ont été rédigés dans les lettres d’informations internes de Noé (« Jardins de Noé » et « Papillons & Jardins »), mais aussi externes, avec les EcoMaires et le blog de Vigie-nature. Un bel article est aussi paru sur le Propage en novembre 2013 dans le magasine « Paysage Actualité ».

1 Un transect est un parcours de 100 à 300 mètres

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Les perspectives 2014

En 2014, Noé souhaite aller plus loin et répondre au mieux aux attentes des gestionnaires avec l’élaboration de mélanges « éco-régionaux » adaptés aux conditions bioclimatiques d’une ré-gion et la création d’un mélange pour le milieu agricole. De nouveaux outils seront aussi développés sur le Propage : un panneau de communication et un nouveau de site de saisie des données vont être réalisés afin de limiter les problèmes de saisie et permettre ainsi le recrutement de nouveaux participants au protocole. Un travail de fond est enfin en cours pour mieux cibler les leviers de diffu-sion des outils du programme propres à chacun des publics visés.

Ils sont partenaires techniques en 2013 :

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

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Programme de restauration et de conservation des continuités écologiques de zones humi-des, « les Mares de Noé » ambitionne de devenir un réseau national de mares écologiques fonc-tionnelles, refuge de biodiversité et source de services écosystèmiques durables. Contribuant à la Trame verte et bleue (TVB), dispositif issu du Grenelle de l’Environnement, les premières Mares de Noé verront le jour en 2014, après une année 2013 dédiée au cadrage du programme.

Le contexte

Bien qu’elles ne représentent qu’un très petit pourcentage de l’espace métropolitain français (environ 300 000 ha, soit à peine 0,05 % du territoire), les mares sont des milieux de vie indispen-sables pour de nombreuses espèces dont certaines sont rares et en danger à l’échelle nationale et européenne. Au total, les mares accueillent près d’un tiers d’espèces patrimoniales et concentrent environ 5 % de la flore protégée métropolitaine. Ce sont également des sites de reproduction pri-vilégiés pour les amphibiens, dont certains sont très menacés en France (sonneur à ventre jaune, triton marbré, triton crêté, etc.) et constituent ainsi des milieux refuges pour de nombreuses espèces animales et végétales. Ces milieux jouent aussi un rôle fonctionnel important dans la régulation des eaux (limitent l’érosion et les inondations) et dans leur épuration naturelle (fixent par exemple les métaux lourds ou dénitrifient les eaux). Enfin les mares font partie des éléments paysagers carac-téristiques de la France métropolitaine.

Les mares sont aujourd’hui fortement menacée : perte des usages traditionnels, pollution par les eaux du bassin versant, urbanisation grandissante, artificialisation à usage récréatif, etc. La forte réduction de leur nombre et l’altération de leur qualité écologique sont à présent établies, et il ne reste aujourd’hui plus que 10 % des mares présentes au début du XXe siècle, entre 30 % et 50 % d’entre elles ont disparu depuis 1950.

Engagement phare du Grenelle de l’Environnement (2007), et partie intégrante de la feuille de route pour la transition écologique issue de la Conférence environnementale de 2012, le projet Trame verte et bleue intègre la préservation de la biodiversité dans l’aménagement des territoires, dont les mares font partie intégrante.

Le programme Mares de Noé !

©Biosphoto / Benoît Personnaz

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Pensé comme un outil clé en main, le programme s’adresse aux gestionnaires d’espaces et gestionnaires fonciers (collectivités, agriculteurs, gestionnaires de forêts privées et publiques), souhaitant ou devant mettre en place des aménagements de mares ou réseaux de mares.

L’objectif est triple :

Ecologique : contribuer à la TVB et à enrayer la perte de biodiversité des zones humides ; Scientifique : contribuer à l’amélioration des connaissances scientifiques sur la biodiversité des zones humides par la mise en place d’indicateurs écologiques en s’appuyant sur des protocoles scientifiques de suivi ; Pédagogique : contribuer à la (re)connaissance, la promotion et la valorisation des mares comme éléments majeurs des paysages en France. Pour cela, le programme permettra de former et de valoriser les gestionnaires des « Mares de Noé », d’offrir un accompagnement pédagogique pour le grand public, et de fédérer ces publics cibles au sein d’une commu nauté.

Ce programme, d’envergure nationale, se veut innovant dans son approche, en s’appuyant sur les leviers (acteurs, mécanismes et financements) disponibles pour la gestion du territoire et la préservation des zones humides. Le programme sera ainsi raccordé aux politiques publiques et aux réglementations afin de faciliter les démarches pour le gestionnaire. Les leviers seront adaptés à chaque type de gestionnaire ciblé (collectivités, agriculteurs ou entreprise).

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Bilan de l’année 2013

Début 2013, un document de projet préfigurant le programme a été rédigé. Ensuite, les do-cuments de cadrage et de pilotage ont été créés et les documents de référence des « Mares de Noé » ont commencé à être rédigés : un référentiel de 10 bonnes pratiques garantissant la naturalité, la connectivité et la pérennité des mares et un guide technique de création et d’entretien des mares par milieux (forêt, milieux ouverts, zone péri-urbaine, etc.). Ces documents seront des références pour les gestionnaires, tant pour la restauration et la création des mares, que pour leur gestion.

En 2013, Noé a également engagé un rapprochement technique avec le bureau d’études Biotope, qui sera formalisé au début de l’année 2014.

Expert reconnu dans les domaines de l’ingénierie écologique et de la conservation de la biodiversité, Biotope accompagnera Noé dans le dévelop-pement des outils de référence du programme, l’identification des leviers de financements, et pour les applications pilotes du programme sur le terrain.

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1 référentiel de 10 engagements à mettre en œuvre pour assurer naturalité, connectivité, fonctionnalité écologique et pérennité des mares.

1 guide technique de création et d’entretien des mares par milieux (forêt, milieux ouverts, zone péri-urbaine, etc.).

1 catalogue des leviers (acteurs, mécanismes et financements) à disposition des gestionnaires, permettant de faciliter la mise en place des Mares de Noé.

Une vocation pédagogique du programme, ancrée dans la mission de Noé de re-connecter l’Homme et la Nature, pour (re)découvrir et protéger les mares, mais aussi valoriser l’engagement des gestionnaires.

Données clés du programme

Les perspectives 2014

Plusieurs actions pilotes seront engagés en 2014, auprès d’acteurs du territoire déjà enga-gés dans une démarche de préservation de leurs milieux naturels : création des premières Mares de Noé, test d’une méthode de suivi écologique du milieu, animations pédagogiques sur le rôle et l’importance de la biodiversité des zones humides. Egalement, des protocoles de suivi participatifs seront étudiés, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, pour une éventuelle intégration dans les outils de gestion du programme. Enfin, une stratégie de communication sera élaborée.

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

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Lancé en avril 2009, le programme Jardins de Noé a pour objectif de préserver la biodiver-sité ordinaire dans les jardins. Il a l’ambition de créer le plus grand réseau de jardins dédiés à la biodiversité et de rassembler des jardiniers amateurs et professionnels soucieux de notre environ-nement, qui partagent leurs expériences. L’année 2013 s’est inscrite dans la même dynamique les précédentes, avec de nombreuses activités pour étendre et développer le programme

Le contexte

Les jardins sont des espaces affectifs privilégiés pour sensibiliser les citoyens à la préserva-tion de la biodiversité de proximité et pour reconnecter l’Homme à la nature. Les jardins couvrent plus d’un million d’hectares, soit plus de 4 fois la superficie de toutes les réserves naturelles mé-tropolitaines, et concernent 17 millions de jardiniers amateurs. Constituant les derniers espaces de verdure en milieu urbain et en zone agricole intensive, ils sont un enjeu fort pour la préservation de la biodiversité de proximité. A ce titre, les collectivités portent de plus en plus d’attention aux modes de gestion de leurs espaces verts.

Le programme Ce programme invite les jardiniers à adopter un jardinage en faveur de la biodiversité tout en se faisant plaisir et en redécouvrant la nature qui les entoure. Il a pour objectifs de préserver, voire augmenter, la biodiversité des jardins, et de contribuer à la trame verte.

Pour cela, Noé propose aux jardiniers d’adopter 10 gestes respectueux de l’environnement dans leur jardin, de façon volontaire et progressive, en faisant de leur jardin un « Jardin de Noé ». Un véritable programme de changement de comportements !

Les 10 gestes de la Charte des Jardins de Noé

Le programme Jardins de Noé

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Bilan de l’année 2013Un réseau grandissant, des jardins connectés et pluriels

Fin 2013, le réseau Jardins de Noé compte plus de 3000 jardins et autant de jardiniers. Il représente plus de 1000 ha de jardins, soit l’équivalent du Bois de Vincennes, le plus grand espace vert parisien. Répartis sur tout le territoire mé-tropolitain, ces jardins contribuent à la trame verte française. De plus, 50 Ambassadeurs se sont engagés volontairement auprès de Noé afin de transmettre leur savoir-faire, de par-tager leurs expériences et d’animer la communauté de jardi-niers dans leur région. Enfin la page Facebook, compte près de 1000 fans.

Carte des Jardins de Noé (Décembre 2013)

Le réseau en chiffres

+ de 3000 Jardins

+ de 1000 hectares

50 Ambassadeurs

Le principal outil de communication du programme est le site www.jardinsdenoe.org, ré-gulièrement enrichi avec de nouveaux contenus (conseils, actualités, fiches espèces, etc.). Un défi, dont l’objectif était d’atteindre les 3000 jardins de Noé, a marqué la saison printa-nière et estivale. A partir de décembre un concours photo, prenant fin le 28 février 2014, a été lancé. Par ailleurs, le programme a été présen-té lors de la Fête de la Nature sur le stand de Noé en mai, mais aussi à la renommée Fête des Plantes du Domaine Saint-Jean de Beauregard en septembre.

A ces occasions, la nouvelle plaquette du programme et une carte postale présentant les 10 gestes de la Charte ont été diffusées. De nouveaux outils ont aussi été proposés aux Ambassadeurs pour les aider dans leur dé-marche. Chaque nouvel Ambassadeur reçoit à présent des outils pédagogiques et de communica-tion (plaquette, carte postale, fiche d’animation, etc.), utiles pour la réalisation d’animation.

Des animations variées

Adaptation du programme aux collectivités et aux entreprises

Voyant l’intérêt grandissant des collectivités et des entreprises pour la démarche Jardins de Noé, Noé a travaillé à l’adaptation du programme pour ce public. Une première ébauche d’un accompa-gnement a été élaborée et soumise à un comité consultatif d’une vingtaine de professionnels.

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Les perspectives 2014

Noé a l’ambition de faire grandir le réseau Jardins de Noé et de sensibiliser toujours plus de citoyens aux gestes favorables à la biodiversité. Pour cela, Noé souhaite faciliter les échanges, le partage et la communication entre les jardiniers de Noé. Cela passera notamment par la mise en place nouvel-les fonctionnalités sur le site internet. L’association lancera par ailleurs un accompagnement dédié aux collectivités et aux entreprises pour répondre à leurs attentes et réfléchira à la déclinaison du programme pour milieu urbain et le bâti (terrasse, fenêtre, balcon, toit, etc.).

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

De la presse à la téléLe partenariat média avec le magazine Biomood s’est prolongé. Le Président de Noé et l’équipe de l’association ont prêté leurs plumes pour la rubrique jardin de chaque numéro. Plusieurs actualités du programme ont été relayées dans le magazine Mon Jardin & Ma Maison (coffret, site internet, concours photo), le magazine de jardin le plus lu. Enfin, un reportage Consomag rapportait sur les chaînes de France Télévision le témoignage de la Chargée de programme et d’une Ambassadrice sur le paillage et la compost, tandis que l’émission « Le jardin préféré des Français », diffusé en septembre, présentait le jardin de Noé de Philippe Grandry.

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Noé Conservation souhaite, au travers du programme « Eclairage durable & Biodiversité » lancé en 2011, réduire l’impact de l’éclairage nocturne sur la biodiversité en accompagnant les ac-teurs concernés (collectivités, entreprises, institutions publiques et grand public) dans un change-ment durable des comportements, vers des pratiques d’éclairage plus favorables à la biodiversité. L’année 2013 marque l’aboutissement des actions entamées en 2011 et 2012, avec le lancement de la Charte de l’Eclairage durable et de la phase pilote de l’enquête « Insectes & Ciel étoilé ».

Le contexte

La biodiversité nocturne correspond à l’ensemble des espèces dont les activités se répar-tissent principalement la nuit. Ces espèces nocturnes, tout comme les espèces diurnes, partici-pent pleinement à l’équilibre des écosystèmes. Or, cette biodiversité est de nos jours fortement impactée par les éclairages artificiels (per-turbation des cycles de vie, désorientation, attraction etc.), d’autant que la pollution lumineuse est une des formes de pollution qui augmente le plus rapidement, de l’ordre de 5 à 10 % par an à l’échelle européenne ! Pour chacune des espèces concernées, le problème touche un grand nombre d’individus, si bien que l’on considère que les nuisances lumineuses sont une cause de disparition majeure des insectes nocturnes, juste après l’utilisation de pesticides. De plus, pour chaque espèce tou-chée, les impacts se font aussi sentir sur ses prédateurs et proies. A terme, c’est donc tout un éco-système qui se dégrade. Mais au-delà de la biodiversité nocturne, cette pollution lumineuse est devenue un enjeu majeur de société : écocitoyenneté et vie de quartier, protection du patrimoine naturel, sobriété énergétique, et santé. Il est urgent d’agir !

Les résultats du programme Lancement de deux outils clefs du programme : la Charte de l’Eclairage durable et le programme participatif « Insectes & Ciel Etoilé »

L’année 2013 a été marquée par le lancement de la phase pilote de l’enquête de sciences participatives « Insectes & Ciel étoilé ». Ce programme, qui s’inscrit dans la démarche Vigie Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, est le premier programme participatif associant deux thé-matiques très différentes : l’astronomie (observation des constellations) et la biodiversité (observa-tion des insectes).

Afin de proposer à l’observateur des outils permettant la reconnaissance des insectes et des étoiles et le report des données, un guide utilisateur a été conçu et mis en ligne en août 2013. Ce guide marque le lancement de la phase pilote 2013.

En 2013, les Observateurs de la Biodiversité des jardins ont été les premiers mobilisés pour participer à « Insectes & Ciel étoilé ». 60 observateurs ont saisi environ 110 observations. 2000 in-sectes ont été comptés lors de cette phase pilote. Les diptères (en particulier mouches, moustiques) et les hétérocères sont les insectes les plus fréquemment rencontrés. A contrario, les orthoptères (criquets, etc.) ont été très peu observés.

Eclairage durable et biodiversité

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Les premières données montrent déjà des tendances intéressantes : la diversité et la quan-tité d’insectes semblent augmenter avec la qualité du ciel et la température. Fort de ces premières tendances, parfois franches malgré l’échantillon modeste, la phase grand public 2014 aura vocation d’augmenter la quantité de données pour approfondir l’analyse des résultats.

En ce qui concerne la Charte de l’Eclairage durable, Noé a finalisé les outils d’accompa-gnement (en particulier le Guide détaillé des différents engagements) avec le soutien du Comité d’experts pluridisciplinaire. La Charte a ainsi pu être lancée officiellement le 25 avril 2013 à l’Ob-servatoire de Paris. Elle propose une structure progressive, adaptée aux besoins et attentes des élus, répondant aux exigences réglementaires et abordant des problématiques plus larges de dé-veloppement durable (prise en compte du cycle de vie et du recyclage des produits, etc.). Lors du lancement, certains membres du Comité d’experts ont décrit leur travail d’accompagnement lors de la conception de la Charte et des collectivités pilotes ont rappelé leur vif intérêt pour la démarche et leur volonté de ratifier la Charte à court et moyen terme.

Implication des collectivités

Le programme « Eclairage durable & Biodiversité » s’adresse à toutes les parties-prenantes, notamment les collectivités, et impulse des synergies entre les acteurs. En 2013, les interactions avec les collectivités ont été nombreuses :

La ville de Valenciennes a été la première signataire de la Charte de l’Eclairage durable le 13 septembre 2013. En parallèle, la ville a inauguré la nouvelle mise en lumière de son parc principal, réalisée avec les conseils de Noé Conservation.Plusieurs villes françaises importantes (Lille, Rueil-Malmaison, Courbevoie, Maisons-Alfort, Massy, etc.) ont été rencontrées pour préparer une ratification de la Charte de l’Eclairage durable.Noé est intervenu lors de deux conférences pour les collectivités, dont une pilotée par le CLUSTER Lumière (30 octobre 2013).Noé s’est rapproché des grands réseaux d’élus (Eco Maires, Association des Maires de France (AMF), réseau IDEAL), pour communiquer sur les outils du programme.

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Institutionnalisation du programme

Pour être efficace, le programme « Eclairage durable & Biodiversité » doit être cohérent des politiques publiques concernant l’éclairage et la biodiversité. Noé a donc sollicité les principaux acteurs publics. En particulier, la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) du Mi-nistère de l’Ecologie a pris part au Comité d’experts de la Charte de l’Eclairage durable, l’ADEME a décidé d’apporter son soutien financier à celle-ci, et le Conseil Régional d’Ile-de-France (CRIF) soutient le programme et relaie la Charte auprès de son réseau de communes, avec l’appui de Na-tureparif. Le Ministère de l’Ecologie et l’ADEME sont intervenus lors du lancement de la Charte.

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Par ailleurs, Noé souhaite se positionner comme un acteur majeur dans la lutte contre les nuisances lumineuses. En 2013, l’association s’est donc rapprochée des principaux acteurs du do-maine (partenariat avec l’opération « le Jour de la nuit » de Agir pour l’Environnement, participation à l’opération annuelle Earth Hour 2013 avec le WWF, etc.), et a participé à plusieurs rassemble-ments sur le thème de l’Eclairage durable, en particulier à l’étranger (participation à des groupes de travail européens au sein de la délégation du Ministère de la Recherche, intervention lors de la première conférence internationale ALAN sur la pollution lumineuse à Berlin, etc.).

A travers le programme « Eclairage durable & Biodiversité », Noé cherche enfin à mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière de l’éclairage. AUBRILAM, entreprise spécialisée dans la prise en compte du cycle de vie des produits, a ainsi rejoint les partenaires de Noé en 2013.

Les perspectives 2014

En 2014, Noé souhaite déployer la Charte de l’Eclairage durable sur le territoire français et accompagner et animer le réseau des collectivités signataires. En ce qui concerne le programme participatif, Noé compte lancer pour le grand public l’enquête « Insectes et Ciel Etoilé » au prin-temps 2014, pour mobiliser le plus grand nombre. Enfin, Noé souhaite se positionner sur la thématique des trames nocturnes pour intégrer les aménagements favorables à la biodiversité nocturne à un projet de territoire.

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

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LE PÔLE INTERNATIONALET OUTRE-MER

©Biosphotos / Nicolas-Alain Petit

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Le Pôle « International et Outre-Mer » de Noé a pour mission de contribuer à la sauvegarde de la biodiversité dans l’espace francophone, dans les collectivités d’Outre-Mer et au niveau international :

en coordonnant des programmes de conservation d’espaces protégés remarquables et d’espèces menacées emblématiques,

en développant un modèle innovant de gestion des Aires Protégées, basé sur une gou-vernance partagée (partenariat entre administrations territoriales, communautés locales, secteur privé et ONG),

en renforçant les capacités des acteurs locaux par le soutien technique et financier, la faci-litation et l’animation, et la formation,

en s’impliquant sur le long-terme pour concilier développement communautaire et conser-vation de la biodiversité, et assurer la pérennité des espaces protégés par des finance-ments durables.

En 2013, le Pôle « International et Outre-Mer » a consolidé son portefeuille de projet avec le lancement effectif de 2 nouveaux programmes au Niger et au Monténégro.

Son équipe plurielle s’est également étoffée autour de la Responsable de Pôle avec 4 nou-veaux Chefs de Projet de nationalités différentes (un chef de projet de nationalité portugaise en Guinée-Bissau, une chef de projet de nationalité bosniaque au Monténégro, un chef de projet de na-tionalité nigerienne au Niger et une chef de projet de nationalité française en Nouvelle-Calédonie), une Chargée des Programmes au siège, 2 Coordinatrices Techniques engagées du Service Civique (en Nouvelle-Calédonie et au siège à Paris) et les équipes locales (11 personnes en Guinée-Bissau et 7 personnes au Niger). Soit un total de 26 personnes !

© E.Schutz

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Le « Programme Poisson-Scie » appuie la gestion du Parc National d’Orango, dans l’Archi-pel des Bijagos, et la conservation des ressources halieutiques, en particulier des requins et des raies (dont le Poisson-Scie) en Guinée-Bissau. Le programme travaille en collaboration avec les communautés locales et les partenaires impliqués dans la gestion durable des Aires Marines Proté-gées en Guinée-Bissau.

Le contexte L’archipel des Bijagos, désigné Réserve de Biosphère (Unesco, 1996), représente un des derniers sanctuaires pour les requins et les raies d’Afrique de l’Ouest. Depuis les années 1970, la pêche ciblée pour les ailerons a décimé ces populations. La pêche industrielle et la pêche semi-industrielle, avec des pêcheurs migrants des pays voisins, maintiennent aujourd’hui une pression excessive sur les ressources halieutiques jusqu’au cœur même des Aires Marines Protégées de la région.

Espèce des milieux estuariens, aux capacités de reproduction faibles, le poisson-scie est très sensible à toute pression de pêche et à la dégra-dation de son habitat. Pourtant béné-ficiant d’une forte valeur patrimoniale, cette espèce est classée « En dan-ger critique d’extinction » sur la Liste Rouge de l’UICN. Pour ces raisons, le programme a choisi cette espèce comme porte-drapeau de ses efforts de conservation de la biodiversité ma-rine et d’appui à la gestion du Parc National d’Orango (PNO).

L’équipe du programme travaille essentiellement au sein du PNO, dans l’Archipel des Bija-gos, en renforcement des capacités des gestionnaires. L’équipe locale de 11 personnes axe ses activités autour de quatre composantes :

1- Amélioration des connaissances (pressions de pêche sur les requins et les raies, répartition spatio-temporelle de la biodiversité marine du Parc, appui au Plan National d’Action-Requins)

2- Gestion durable et conservation (appui au fonctionnement du Parc, surveillance maritime in-cluant les communautés, zonation et balisage)

3- Soutien au développement communautaire (microprojets avec les villages pour une gestion durable de la pêche et des ressources halieutiques et un développement durable)

4- Campagne d’éducation et de sensibilisation à l’environnement (théâtre, radio, projections - débats!)

Programme d’appui au parc nationald’Orango en Guinée-Bissau

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Les résultats du programmePour cette cinquième année de mise en œuvre, la stratégie de Noé a consisté à poursuivre le renfor-cement des capacités des communautés locales et des institutions en matière de gestion de l’aire marine protégée qu’est le PNO. La démarche réso-lument participative de Noé représente la meilleure garantie pour une acceptation par les communau-tés locales des aménagements sur la zone à proté-ger ; acceptation illustrée par la validation du nou-veau règlement intérieur du Parc et de son zonage lors du Conseil de Gestion !

Amélioration des connaissances

Renforcement de la mise en œuvre du Plan d’Action National - Requins (PAN-Requins) Déploiement de 8 enquêteurs sur 8 sites de débarquement, mise à jour de la base de don-nées du PAN-Requins de Guinée-Bissau avec plus de 11 000 données sur les captures de cartila-gineux entre 2009 et 2013, rédaction d’un rapport d’analyse sur les données PAN-Requins 2009-2013 avec propositions pour la gestion des populations de raies et requins en particulier dans le PNO.

Diffusion et acquisition de connaissances Publication d’un article dans la revue scientifique Aquatic Conservation avec les résultats de l’étude ethnoécologique qui met en avant la valorisation du savoir traditionnel comme outil pour le suivi du Poisson-Scie et réalisation d’une première campagne scientifique de pêche expérimen-tale dans les eaux du Parc qui prouve une plus grande diversité de poissons dans le PNO par rapport à d’autres zones côtières du pays.

Gestion durable du Parc et conservation de sa biodiversité marine

Appui aux Conseils de Gestion du PNO Révision et ratification du nou-veau règlement intérieur du PNO dont le zonage et les règles de pêche.

Appui à la surveillance du PNO

Renforcement du suivi de la surveillance grâce à la créa-tion d’une base de données et une formation du personnel du parc, création d’un guide pour la programmation de mini-GPS pour aider les gardes à l’utilisation de cet outil, soutien financier pour les missions de surveillance sur le territoire du Parc avec un total de 180 jours de patrouille en 2013 et 30 pirogues illégales arraisonnées, opérationnalisation de la base avancée de surveillance d’Imbone.

Chiffres clés

1 nouveau zonage et règlement intérieur pour le Parc

180 jours de surveillance et 30 pirogues illégales arraisonnées

211 litres de poudre de fruits sauvages vendus par 75 femmes

6 tonnes d’huitres mises en production par 67 femmes

900 heures de diffusion de la radio communautaire

2 magasins de stockage et de vente de matériels de pêche durable

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Création d’un Réseau d’Alerte Rapide pour le Poisson-Scie

Organisation d’une formation pour une vingtaine de personnes de l’IBAP et du CIPA mem-bres du réseau sur la conduite à tenir en cas de captures signalées de poisson-scie en Guinée-Bis-sau, création d’un manuel à destination des membres du réseau sur la biologie du poisson-scie et les étapes d’intervention en cas de signalement de capture, production de deux posters de sensibi-lisation et d’information sur le réseau d’alerte incitant la population locale à signaler toute capture, diffusion d’un spot radio pour officialiser la création du réseau et mobiliser les pêcheurs.

Développement communautaire et pêche durable

Développement d’activités génératrices de revenus

Soutien à 75 femmes de 4 villages pour la cueillet-te de fruits sauvages avec un total de 211 litres de pou-dre de fruits de Andasonia digitata (baobab) et Parkia biglobosa (foroba) produits et vendus, formation de 67 femmes à la production d’huîtres en vue de réintrodui-re les huîtres dans l’alimentation locale et d’augmenter leurs revenus tout en réduisant la pression sur les palé-tuviers et populations sauvages d’huîtres, mise en place de 338 capteurs d’huîtres avec une production estimée de 6 tonnes sur trois sites à proximité des villages, orga-nisation d’une formation sur la gestion et la conservation de coquillages avec 18 femmes du village d’Eticoga.

Appui au développement : la radio communautaire Okinka Pampa

Amélioration considérable du parc photovoltaïque pour le fonctionnement de la Radio Com-munautaire Okinka Pampa (ROP) pour la diffusion d’un minimum de 4 heures par jour, obtention de la licence d’émission de la ROP pour une durée de 5 ans, révision des statuts de l’association (AFAPNO) qui gère la ROP, initialisation du processus de légalisation de cette association, forma-tion continue individualisée de l’équipe de la ROP, formation de l’équipe de la ROP et de l’AFAPNO sur l’élaboration et la gestion de projets, 2ème cycle de formation des 10 correspondants volontai-res localisés dans les villages du PNO pour une diffusion/programmation plus proche des attentes de la population et pour désenclaver encore un peu plus certains villages.

Appui à la pêche durable

Organisation de plusieurs réunions de concertation avec les pêcheurs et les villageois sur la pêche durable, le zonage et le règlement interieur du PNO, réhabilitation de deux magasins/bouti-ques pour le stockage des engins de pêche durable et leur vente (l’achat des premiers engins de pêche responsable a été fait par le projet UICN Lifeweb).

Education environnementale et communication

Renforcement du cinéma-débat

2ème cycle de formation de l’équipe du cinéma-débat, réalisation de 5 courts-métrages utilisés lors des 17 séances d’animation de cinéma-débat pour sensibiliser plus de 2000 personnes des com-munautés locales de 8 villages en gestion durable des ressources naturelles.

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Diffusion des résultats et communication

Publication d’un article de divulgation sur le poisson-scie (Africa Geographic), d’un autre sur le ré-seau d’alerte poisson-scie (Agence Portugaise d’Information) et d’un dernier sur la formation des femmes en production d’huîtres (newsletter Tiniguena), présentation sur « le processus de coges-tion des pêches dans les Aires Marines Protégées en Guinée-Bissau » en partenariat avec l’IBAP et l’UICN au Forum du Programme Régional Côtier et Marin à Dakar.

Coordination du programme

Arrivé dans l’équipe de Miguel Lecoq, le nouveau Chef de projet, afin de mettre en œuvre les dernières activités et clôturer cette première phase du programme (2009-2013). Noé a participé à la réunion préparatoire des spécialistes et parties prenantes d’Afrique de l’Ouest pour la conservation des élasmobranches à Dakar, en perspective de la conférence de la CITES. Cette conférence a été déterminante pour la conservation de nombreuses espèces de requins et le poisson-scie, puisque pendant l’Assemblée Générale, une résolution a approuvé l’in-clusion de 5 espèces de requins dans les annexes, afin d’en contrôler le commerce international.

Ils sont partenaires en 2013 : Nous collaborons avec :Dans le cadre du :

Ils soutiennent le projet :

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Le « Programme Palmiers et Conifères » contribue à des stratégies de conservation des palmiers et conifères, espèces emblématiques de la forêt tropicale humide, en partenariat avec les institutions de Nouvelle-Calédonie, en appuyant la gestion d’aires protégées ou sites de conserva-tion et en encourageant le développement local lié à ce biome.

Le contexte

La Nouvelle-Calédonie est dotée d’une flore riche et exceptionnelle, avec plus de 2 500 espèces de plantes endémiques sur un total de 3 700, soit 76 % de plantes endémiques. Elle se classe ainsi au 3ème rang mondial pour l’endémisme, faune et flore confondues. La forêt tropicale humide couvre 20 % du territoire, ce qui ne correspond plus qu’à 30 % de sa surface originelle. C’est le biome le plus riche de l’archipel Calédonien avec 83 % d’espèces endémiques.

Parmi ces espèces, les palmiers et conifères sont, de par leur importance culturelle et leur vulnérabilité, représentatives de la forêt tropicale humide. Elles ont été choisies comme espèces « porte-drapeau » pour le programme de Noé en Nouvelle-Calédonie. Les enjeux à l’échelle du territoire néo-calédonien sont effectivement nombreux : environnementaux (impact des espèces exotiques envahissantes, dégradation des milieux), socio-économiques (perte de services écosys-témiques) et culturels (lien entre l’homme et la nature, culture Kanak très liée à la nature).

Ce programme doit permettre, pour 13 espèces sélectionnées parmi celles menacées de disparition et prioritaires selon l’UICN, de mettre en œuvre des actions de conservation. La dura-bilité de cette démarche repose sur l’implication et le soutien apporté aux efforts des associations calédoniennes, des autorités provinciales en charge de la protection des ressources naturelles, et de la population locale. Ce programme d’actions a pour objectif de contribuer à la protection à long terme de ces espèces et de la forêt tropicale humide. Il est structuré en cinq composantes distinctes et complémentaires :

Programme Palmierset Conifèresde Nouvelle - Calédonie

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Les résultats du programme

Un Comité d’experts a également été consti-tué pour assurer le bon déroulement du programme et soutenir celui-ci dans différents domaines d’ex-pertises techniques et scientifiques. Il rassemble scientifiques, gestionnaires et institutions : CIRAD, Province Nord, IAC, WWF, Province Sud, Parc des Grandes Fougères, Sud Forêt, IRD et le Missouri Botanical Garden. Ce Comité d’Experts s’est réuni à deux reprises cette année.

42 Palmiers de Tao découverts7 tribus impliquées dans l’inventaire

participatif du Nu Trehle1 étude phénologique et ethnographique2 nouveaux plans d’actions « espèces »

1 Comité scientifique1 poster de sensibilisation

4 articles publiés dans la presse locale2 émissions radio

Après une phase de montage du program-me entre fin 2009 et fin 2012, l’année 2013 a per-mis de remplir les objectifs fixés, tant en matière de développement du Programme qu’en matière de poursuite des actions pilotes pour la conservation de 3 espèces.

Chiffres clés

1- Amélioration des connaissances : inventaires et statut de conservation des populations de pal-miers et conifères ;

2- Conservation des espèces menacées : plans de conservation in situ et ex situ des espèces ciblées ;

3- Gestion durable des espaces : plans de gestion des espaces abritant ces espèces, renforce-ment du réseau d’aires protégées, restauration de milieux dégradés, corridors écologiques ;

4- Développement local : micro-projets pour la gestion durable et la valorisation des ressources naturelles et encourager une appropriation des efforts de conservation;

5- Education et Communication : sensibilisation du public, diffusion de l’action éducative et valori-sation des résultats.

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Prédation de graines par le rat

Conservation in situ du palmier de Tao (Clinosperma macrocarpa)

Encadrement d’un stagiaire, synthèse biblio-graphique sur l’espèce, conduite de missions d’in-ventaires et de suivi phénologique, étude et suivi de l’impact des espèces exotiques envahissantes animales via l’installation de caméras de vidéo-sur-veillance. Sorties sur le terrain avec la classe environ-nement du collège de Hienghène, identification et numérotation de 25 plantes d’intérêt parmi les 140 inventoriées le long du sentier de Tao, enquêtes sur leurs usages traditionnels auprès des anciens des tribus, création d’un livret d’accompagnement du sentier botanique de tao décrivant les 25 espèces sélectionnées.

Prédation de graines par le rat

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34Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Projet de terrain du Sapin de Comboui (Callitris sulcata)

Résultats de l’étude phénologique en partenariat avec l’Institut Agronomique néo-Calédo-nien (IAC) et la Mairie de Thio : grands peuplements (vallée de la Comboui) et identification des menaces principales (incendies et fragmentation des populations), forte variation de la structure des peuplements en fonction des perturbations, rôle important des facteurs abiotiques pour le dévelop-pement du C. sulcata.

Résultats de l’étude ethnographique en partenariat avec l’IAC et la Mairie de Thio : symbole d’une identité clanique et tribale, associé aux lieux tabous et rituels fédérateurs des tribus du district de Borendy, histoire des prélèvements de l’espèce ancienne, baisse de l’utilisation du C. sulcata par les tribus (changement des modes de vie) qui ne contribue paradoxalement pas à sa conserva-tion.

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Elaboration d’un Plan d’Action pour Kentiopsis oliviformis en danger d’extinction

Convention de Partenariat signée avec la Province Sud pour la réalisation de ce Plan d’Ac-tion, dans le cadre de son programme sur les es-pèces rares et menacées. Informations recueillies sur sa grande va-leur ornementale et la convoitise qu’il suscite chez les collectionneurs. Besoin urgent de définir des aires protégées au niveau des peuplements connus et de mettre en œuvre des moyens de conservation in et ex situ (préservation de la di-versité génétique, lutte contre les espèces enva-hissantes).

Description du peuplement de Nu Trehle (Cyphophoenix nucele)

Conduite d’un inventaire participatif, confirmation de l’existence potentielle de 2 nouveaux peuplements, tribus sensibilisées et impliquées dans la conservation de ce pal-mier endémique de Lifou, mission de prospection de terrain et description du peuplement connu de Jozip (qui semble en bon état de conservation), création d’un poster sur l’écolo-gie et la biologie du palmier en français et en langue locale (drehu).

Volet « papillons » du Plan d’Action : mise en place d’un partenariat avec la Société Ento-mologique de Nouvelle-Calédonie (SENC), réalisation de deux inventaires des papillons diurnes et d’un inventaire des papillons nocturnes.

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Elaboration d’un Plan d’Action pour le pin colonnaire (Araucaria luxurians) en danger d’extinction

Toujours dans le cadre de la convention de Partenariat avec la Province Sud pour son pro-gramme sur les espèces rares et menacées.

Informations recueillies sur son côté emblématique dans la culture Kanak et les menaces directes qui pèsent sur cette espèce (exploitation minière et activités associées comme l’ouvertures de pistes). Prospection dans trois zones avec l’aide de Sud Forêt et de la Direction de l’Environne-ment de la Province Sud.

Communication

Mise à jour du site web et diffusion de post sur la page Facebook de Noé, création d’une page par action pilote, ainsi que d’une page consacrée aux 2 nouveaux Plans d’Actions, mise à disposition des rapports, bibliographies, et revue de presses en téléchargement.Création du logo du programme, réalisation de la plaquette de présentation du programme, publica-tion de 4 articles dans la presse locale présentant le programme Palmiers et Conifères, participation de l’équipe de Noé à 2 émissions de radio locales.

Ils sont partenaires financiers en 2013 :

Ils soutiennent le projet :

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Coordination du programme

Suite au départ de la précédente Chef de Projet et afin de renforcer la mise en œuvre des activités, une nouvelle Chargée de Programme, Magali Rossi, a été recrutée à temps plein en juillet 2013, accompagnée d’une Coordinatrice Technique, Célia Gobeaut.

Province des Iles

Province Nord

Province Nord

Province des Iles

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36Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Le « Programme de Conservation des Pélicans frisés et des zones humides du Bassin Médi-terranéen » a pour but de préserver trois zones humides menacées en Grèce, Albanie, Monténégro, à travers la protection du Pélican frisé. Les actions de ce programme visent également à contribuer à l’appropriation du patrimoine naturel par les communautés locales ainsi qu’à la création d’un ré-seau régional d’aires protégées impliquant toutes les parties prenantes.

Le contexte

Le Bassin Méditerranéen fait partie des 34 hotspots de biodiversité existant au monde. Outre son intérêt écologique, cette région présente une importance patrimoniale, culturelle, mais aussi économique. A l’heure actuelle, la conservation de ses écosystèmes de la région méditerranéenne représente un enjeu majeur à l’échelle mondiale. Cette région représente un des 4 hotspots les plus altérés de la planète. Les zones humides, considérées comme l’un des écosystèmes les plus productifs et diver-sifiés au monde, sont particulièrement touchées par les menaces pesant sur le Bassin Méditerra-néen. Plus de la moitié d’entre elles sont en situation critique ou ont déjà disparu. Elles représentent pourtant une source indéniable de services écosystémiques, et sont indispensables à la survie d’une biodiversité remarquable, notamment pour les oiseaux migrateurs et le Pélican frisé. Le Pélican frisé (Pelecanus crispus) est une espèce emblématique : c’est à la fois un symbole culturel, l’oiseau le plus grand d’Europe et l’espèce de Pélican la plus rare au monde. C’est une espèce classée comme Vulnérable sur la Liste Rouge de l’UICN, et sa survie dépend des efforts de conservation menés à son égard. Le programme se focalise sur la protection d’une des deux populations de Pélicans existantes en Eurasie, celle de Méditerranée, qui ne comprendrait plus que 4500 individus. La situation actuelle de conservation du Pélican frisé est caractéristique des enjeux qui tou-chent les zones humides méditerranéennes. Sa protection sera bénéfique à d’autres espèces vivant dans ces habitats et aux zones humides ciblées par le programme. A ce titre, le Pélican est consi-déré comme une espèce « parapluie ». Le Pélican frisé est un migrateur partiel. La protection d’un réseau de zones humides pour la conservation du Pélican frisé est donc nécessaire afin de couvrir plusieurs zones utilisées par l’espèce lors de son cycle de vie. C’est ainsi que 3 sites Ramsar complémentaires ont été choisis pour mener à bien le programme. Le site Ramsar du lac Kerkini, un des trois sites de reproduction du Pélican frisé en Grèce, constitue le site pilote des activités du programme. La Tour du Valat y est en effet présente depuis 1984 et y mène des actions de conservation depuis 2003.

Programme Pélican Friséet Zones Humidesdu Bassin Méditerranéen

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Des leçons peuvent déjà en être tirées, pouvant servir aux deux autres sites où les colonies sont en situation critique. Ces sites sont :

Le Parc National Skadar :seul lieu de reproduction monténégrin de l’oiseau et qui abrite la colonie la plus ancienne d’Europe. Le Pélican frisé est le symbole du parc.

La lagune Karavasta :réserve intégrale incorporée au Parc National du même nom. C’est la seule colonie toujours exis-tante en Albanie et la plus menacée dans le sud-est de l’Europe.

Axé sur la conservation de cette espèce parapluie et de son milieu vital, le programme se décline en 4 composantes complémentaires :

1- Améliorer les connaissances scientifiques sur les Pélicans frisés et leur milieu naturel pour une meilleure gestion des milieux ;

2- Actions de conservation des colonies de Pélicans frisés et préservation de la qualité environne-mentale des trois zones humides grâce à une gestion adaptée et efficace des 3 sites ;

3- Promotion d’un développement local alternatif basé sur l’exploitation et la gestion durables des ressources naturelles compatibles avec la conservation du Pélican frisé ;

4- Contribution à l’intégration des enjeux environnementaux dans les choix politiques et économi-ques locaux en sensibilisant les acteurs concernés à l’importance de la préservation du patrimoine naturel.

L’année 2013 a vu le lancement du program-me sur l’un des 3 sites, avec le démarrage du pro-jet « Conservation du Pélican frisé, une espèce clé de biodiversité du Lac Skadar » au Monténégro. En parallèle, cette année l’équipe du siège de Noé a poursuivi ses efforts de recherche de financements, afin de pouvoir déployer le programme sur l’ensem-ble des 3 sites ciblés dès 2014.

Visibilité du Projet au Monténégro

Publication d’informations concernant les activités du projet sur le site web de Noé et via les réseaux sociaux (Facebook), élection du projet comme « Projet du mois » en Août par la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS) finançant le projet de matérialisation du zonage.

Chiffres clés

1 atelier de formation sur les bonnes pratiques

de suivi/recherche/surveillance des pélicans

2 protocoles de suivi de la colonie de Skadar1 protocole de patrouille

de surveillance4 radeaux pour faciliter

la nidification

Les résultats du programme

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38Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Bilan des activités au Monténégro pour l’année 2013

Le démarrage du projet au Monténégro a permis d’insuffler une dynamique partenariale autour de la conservation du pélican frisé et de la gestion durable du lac Skadar. Cette année fut marquée par un intense transfert de connaissances et d’expertise autour des meilleures pratiques de suivi et de recherche sur les pélicans, permettant un vrai renforcement des capacités des parte-naires locaux.

Amélioration des pratiques de suivi et de recherche sur le pélican frisé

Renforcement du suivi les pélicans : élaboration d’un protocole de suivi à distance de la colonie et d’un protocole de suivi de la colonie depuis la surface de l’eau, sélection de la base don-nées Medwaterbirds pour héberger les futures données sur le suivi des pélicans, test d’un système innovant de vidéo-monitoring à installer autour des radeaux de nidification pour alimenter une ban-que de photos et de vidéos et faire une suivi scientifique tout en communiquant auprès du grand public. Formation sur les bonnes pratiques de suivi/recherche/surveillance des pélicans au Monté-négro: partages de bonnes pratiques en matière de conservation, expertises (technique, terrain, locale et internationale) partagées, synergies créées entre les partenaires pour la mise en œuvre des activités.

Protection efficace et dissuasive de la colonie de Skadar

Bilan des méthodes de surveillance et de patrouille actuelles: identification des contraintes matérielles et humaines, établissement d’un nouveau protocole de surveillance pour les rangers du Parc (en cours de validation), définition des itinéraires et de la programmation des patrouilles, renforcement de l’effort de surveillance autour du site de reproduction des pélicans, collecte de données pour le suivi de la colonie. Elaboration du zonage par les experts partenaires d’EuroNatur, préparation du plan d’ins-tallation des bouées pour une matérialisation du zonage et une meilleure protection de la colonie, notamment pendant leur période de reproduction.

Contribution à l’augmentation du nombre de nids et du taux de survie des petits

4 radeaux de nidification conçus et installés sur le site de reproduction des pélicans, avant le début de la saison de reproduction (janvier-juin).

©Aleksandar Radunovic

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Coordination du Projet au Monténégro

Une Chargée de Programme, Bjanka Prakljacic, a été recrutée à temps plein. Elle est basée à Pod-gorica, la capitale du Monténégro, et installée dans les bureaux du Muséum d’Histoire Naturelle du Monténégro, situés dans le même bâtiment que les Parcs Nationaux du Monténégro.

Ils sont partenaires techniques en 2013 :

Ils soutiennent le projet :

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40Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Le « Partenariat pour la Conservation de la Biodiversité sahélo-saharienne de la Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma » au Niger a pour objectif la mise en place d’un partenariat pé-renne autour de la conservation de la biodiversité et des ressources pastorales du Termit Tin-Toum-ma associant Etat, Communes, communautés pastorales, société civile nationale et internationale et secteur pétrolier pour une gouvernance partagée et une gestion efficace de la Réserve

Le contexte

Les antilopes sahélo-sahariennes sont des espèces particulièrement menacées à l’échelle mon-diale. Quatorze Etats de leur aire de répartition ont adopté, en 1998, un Plan d’Action régional pour la conservation et la restauration des antilopes sahélo-sahariennes ou « Action Concertée », sous l’égide de la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS). Une des premières actions a consisté à définir le statut de conservation des différentes espèces concernées et identifier les zones refuges potentielles.

La Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin-Toumma au Niger a ainsi été créée en mars 2012. Elle représente en effet un véritable sanctuaire pour des espèces emblématiques et patrimoniales des milieux sahélo-sahariens. On y trouve une biodiversité unique au monde qui a pratiquement disparu de tout le reste du Sahara, avec notamment des espèces très menacées comme le gué-pard saharien ou l’addax et la gazelle dama qui sont en danger critique d’extinction selon la Liste Rouge de l’UICN. Avec ses 97 000 km², qui en font la plus grande aire protégée terrestre d’Afrique, la Réserve nécessite une mobilisation de la communauté internationale et un accompagnement de long terme pour garantir une gestion et une conservation efficaces de ce patrimoine mondial excep-tionnel et fragile.

Cette région est également un carrefour ethnique remarquable où vivent les pasteurs transhumants de la région, essentiellement Toubous, Touaregs, Arabes et Peuls. Les savoirs et savoir-faire ances-traux sont complètement adaptés aux conditions désertiques de la région. La pression anthropique est pour le moment relativement faible, néanmoins des pressions non négligeables pèsent sur la faune sauvage de ce milieu très fragile. La chasse et le braconnage sont les principales menaces, mais d’autres pressions pèsent sur cette biodiversité sahélo-saharienne, en particulier la désertifi-cation et le surpâturage dus à l’accentuation des phénomènes de sécheresse liés aux changements globaux, et l’exploitation du pétrole en bordure de la Réserve.

Programme Mégafaunesahélo-sahariennne au Niger

©SCF

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

La finalité du programme est donc de développer, autour de 4 composantes, un modèle d’aire pro-tégée multifonctionnelle conçue comme outil de conservation de la biodiversité, de développement communautaire, de démocratisation et de stabilisation politique de la région :

1- Contribuer à la gestion efficace et concertée de la Réserve pour la préservation des éco-systèmes et de la biodiversité à travers notamment : le suivi de la faune et des impacts du secteur pétrolier, l’organisation de patrouilles et de formations des gestionnaires, l’éducation envi-ronnementale, l’élaboration de contrats terroirs et de Plans de Développement Communaux, et la création de comités de gestion communautaire des ressources naturelles ;

2- Atténuer les impacts de l’exploitation pétrolière en périphérie de la Réserve en dévelop-pement les capacités de négociations et de plaidoyer des acteurs locaux : l’organisation de formations aux techniques de plaidoyer/cadre règlementaire et juridique, la création d’un cadre de concertation avec l’exploitant pétrolier, et la mise en valeur des bonnes pratiques ;

3- Améliorer les conditions de vie des populations locales et partager les bénéfices de la conservation notamment à travers le développement de microprojets d’hydraulique pastorale te-nant compte des objectifs de conservation de la biodiversité et la mise en place de campagne de vaccination des populations et du cheptel camelin ;

4- Faire connaître les enjeux de la biodiversité sahélo-saharienne en France et à l’Internatio-nal en participant à des colloques scientifiques, en créant une exposition itinérante sur la biodiver-sité sahélo-saharienne et en diffusant l’information via internet et une newsletter.

©SCF

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42Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Les résultats du programme

Chiffres clés

1 base de donnée mise à jour pour le suivi écologique

6 Agents Communautaires recrutés2 braconniers arrêtés

1 Atelier de capitalisation participative du projet ASS

2 sessions de formation aux gestionnaires de la Réserve.

1 newsletter et 5 articles scientifiques publiés

1- Gestion efficace et concertée de la Réserve

Amélioration des connaissances

Suivi systématique de la faune: 3 suivis généraux des transects, 1 suivi centré sur les addax. Pièges photographiques opérationnels 180 jours: observation d’espèces peu visibles, base de données de la Réserve mise à jour. Principales espèces photogra-phiées: gazelle dama, gazelle dorcas, mouflon à man-chettes, caracal, hyène rayée, chacal doré, fennec, re-nard famélique. Recueil d’informations sur les menaces qui pèsent sur ces espèces (braconnage, destruction et fragmenta-tion des habitats), sur leur ampleur et la dynamique des populations qui en découle.

Couple d’outardes nubiennes

©SCF

Actions de conservation et de gestion

Population locale informée et impliquée (Déclaration de Malounga IV): 6 Agents Communautaires recrutés effectuent les patrouilles de surveillance communautaire dans la RNNTT, permettant l’arrestation de 2 braconniers avec des carcasses de gazelles dorcas. Atelier de formation et campagne de sensibilisation aux techniques de lutte anti-prédation du bétail (16 campe-ments). Etude préparatoire du dossier de classement des zo-nes humides du Massif du Termit comme « Zones humides d’Importance pour la Conservation des Oiseaux » (ZICO).

Gouvernance locale de la Réserve

Atelier de capitalisation participative du projet ASS: en-seignements pour la mise en œuvre du projet, identification d’axes de synergies avec le Projet Niger Fauna Corridors. Etude et consultation de la population pour élaborer un Contrat Terroir type (convention locale définissant des règles d’usage et de partage des ressources naturelles).Plan d’Aménagement, de Conservation et de Gestion de la Ré-serve validé par l’ensemble des parties prenantes.

Renforcement des capacités des gestionnaires de la Ré-serve

Deux sessions de formation aux méthodes de suivi éco-logique en milieu sahélo-saharien (théorique et pratique) dis-pensées à 13 membres du personnel de l’Unité de Gestion de la RNNTT.

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

2- Atténuer les impacts de l’exploitation pétrolière

Une Convention de partenariat a été signée avec le Cirad, et les termes de référence de leur première mission finalisés, pour un démarrage des activités début 2014.

3- Améliorer les conditions de vie des populations locales

Deux sites sélectionnés en accord avec les communautés et les préoccupations de conser-vation, et deux autres en passe de l’être, pour la construction de 4 puits renforcés. Deux missions de veille sanitaire effectuées (16 campements, jusqu’à 300 personnes) : soins primaires, campagne de vaccination, dispositif de signalement des pathologies aigües. 8 person-nes ressources identifiées (accoucheuses traditionnelles, assistants de santé de base) en vue d’un éventuel module de formation médicale. Partenariat avec l’association Esafro : transport d’élèves originaires de la Réserve inscrits à l’internat de Matassa, soutien matériel à 3 autres écoles de la Réserve (matériel didactique neuf, fournitures).

4- Faire connaître les enjeux de la biodiversité sahélo-saharienne

Premier numéro de la newsletter du projet diffusé (Le Damagram), projet présenté dans une émission radio (Dounia.FM), animation d’une conférence par le Chef de projet sur le thème « Conservation et Développement durable » à l’Université de Maradi (Niger) lors de la semaine de la Biodiversité, communications lors de Conférences scientifiques internationales (réunion annuelle du Groupe d’intérêt Sahélo-Saharien - SSIG), 40 heures de cours dans les masters Biodiversité et Gestion des ressources naturelles des Université de Niamey et Maradi, 5 articles scientifiques pu-bliés par SCF sur des thématiques directement reliées à la RNNTT.

Ils sont partenaires techniques en 2013 :

Ils soutiennent le projet :

Coordination du Projet

En mars 2013, six personnes sont venues former l’équipe au Niger autour du Coordinateur du Programme, Abdoulaye Harouna : un Chargé de Suivi écologique, un Chargé d’Animation des activités de développement, un Responsable Administratif et Financier et trois chauffeurs. Parallè-lement, Noé héritait des équipements et véhicules du projet Antilopes Sahélo-Sahariennes (ASS -2007-2012), légué gracieusement par la CMS.

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44Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Le « Programme Tamaraw - Préservation et mise en valeur du patrimoine naturel du Parc National des Mts Iglit-Baco » vise à créer les conditions nécessaires pour que l’aire protégée des Monts Iglit-Baco garantisse la préservation de sa biodiversité, l’intégrité de ses écosystèmes et de ses paysages et la conservation à long terme de son espèce emblématique, le Tamaraw, tout en assurant le respect et l’épanouissement des communautés humaines qui y vivent.

Le contexte Le Parc National des Monts Iglit-Baco constitue le dernier refuge du Tamaraw, buffle nain endémique à l’île de Mindoro et en danger critique d’extinction. Les montagnes isolées et difficiles d’accès du Parc abritent par ailleurs de nombreuses espèces sauvages devenues rares sur le res-te de l’île. Cette aire protégée est ainsi considérée comme un site important de biodiversité aux Philippines. Le Parc s’étend sur les terres ancestrales des peuples indigènes Mangyan. Ces communautés ont préservé leur identité culturelle jusqu’à aujourd’hui, maintenant leur mode de vie traditionnel basé sur l’utilisation des ressources naturelles.

Noé travail en collaboration étroite avec les autorités philippines, les partenaires locaux et d’autres organisations non-gouvernementales afin de réaliser les objectifs suivants :

1- Améliorer les connaissances scientifiques sur les contextes naturel, social et culturel du Parc, en renforçant les méthodes d’études et de suivis de la faune, de la flore et du Tamaraw en particulier et en augmentant notre compré-hension du mode de vie des mangyans, leurs savoirs faire ancestraux, leurs besoins actuels et aspiration futures.

2- Mettre en place un plan de conservation du Tama-raw et de gestion de son habitat qui soit adapté, facile-ment applicable par les équipes locales et couvrant tant les enjeux écologiques que les questions socioculturelles. La préservation des écosystèmes du Parc National des Monts Iglit-Baco est d’autant plus importante que les populations autochtones dépendent directement des ressources natu-relles pour leur subsistance.

3- Valoriser le patrimoine naturel et culturel du Parc en développant des activités éco-touristique responsables afin d’augmenter les moyens financiers disponibles pour soutenir les mesures de conservation précédemment mi-ses en place.

Programme TamarawParc National des MontsIglit-Baco aux Philippines

© E.Schutz

© E.Schutz

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Noé Conservation - Rapport Annuel - 2013

Les résultats du programme L’année 2013 a permis le démarrage effectif du programme sur le terrain, la mise en place des objectifs initiaux, le renforcement des partenariats établis et l’acquisition de nouveaux soutiens.

Mission Philippines Janvier – Avril 2013

Réalisation d’une première exploration du centre de l’île de Mindoro, dans le cadre de l’amélio-ration des connaissances scientifiques et du renfor-cement des capacités locales (composantes 1 et 2). Premier test afin de mieux appréhender la logistique nécessaire, les contraintes existantes et d’entamer les activités de terrain avec le « Tamaraw Conser-vation Programme (TCP) / Department of Environ-ment and Natural Resources, Protected Area and Wildlife Bureau (DENR-PawB)», principal partenaire institutionnel local. Réunion de présentation du Pro-gramme Tamaraw aux bureaux nationaux du DENR-PawB à Quezon City avec la participation du TCP, PawB MIMAROPA, NewCapp et DOT. Lancement de la procédure de réalisation d’un Memorandum of Agreement avec Noé.

Chiffres clés

6 nouveaux partenaires2 ateliers de préparation

pour les missions d’exploration2 équipes d’exploration composées

de 2 Chefs d’équipe et de 3 porteurs

2 représentants Mangyan par équipe d’exploration

Mission Philippines Octobre – Décembre 2013

Phase de préparation en vue de la mise en œuvre des activités de terrain liées plus spécifi-quement de la mission « Exploration de l’intérieur de Mindoro et mise à jour de l’aire de distribution réelle du Tamaraw ».

Organisation de plusieurs réunions sur Manille avec les partenaires locaux (D’ABOVILLE Foundation, Primer Group of Companies, ABS-CBN Foundation) afin de discuter de leurs engage-ments, implications et rôles.

Sollicitation de deux réunions avec le Gouverneur de la Province de Occidental Mindoro et le service du tourisme de la province, afin de présenter l’ensemble du Programme Tamaraw, la mis-sion d’exploration, les objectifs à long terme et les enjeux.

Présentation également à l’ensemble des membres du Comité de Gestion des Aires Proté-gées (PamB) de Occidental Mindoro, à l’occasion de leur réunion trimestrielle à San Jose en No-vembre.

Organisation de deux ateliers de préparation avec le TCP et les rangers du Parc National des Monts Iglit-Baco : explication des objectifs et de la méthodologie ; création d’une équipe d’explora-tion comprenant 2 chefs d’équipe et 3 porteurs dont 2 d’origine mangyan ; travail d’anticipation sur la logistique, les contraintes géographiques, les zones à explorer en priorité et détermination des itinéraires.

Notre partenaire technique ASIATYPE a entamé un travail de sauvegarde et d’amélioration des outils cartographiques disponibles (digitalisation d’exemplaires papiers uniques, nettoyage et addition d’informations).

© E.Schutz

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Nouveaux partenaires

L’association allemande de protection des espèces et des espaces naturels (ZGAP) soutient le projet financièrement pour la réalisation du premier objectif du Programme pour l’année 2014. Ce soutien complémente la bourse de la Mohamed Bin Zayed Species Fund obtenue fin 2012.

En plus des partenariats établis en 2012, de nouveaux partenaires ont souhaité participer à la réussite du Programme :

Création d’un partenariat entre Noé et la Fondation D’ABOVILLE, organisation Philippines à but non lucrative visant à promouvoir et à préserver les richesses naturelles et culturelles de l’Ile de Mindoro. Ce partenariat permet d’accentuer l’ancrage local de Noé.

La Chambre de Commerce Française aux Philippines (Le CLUB), partenaire technique et institutionnel qui permet une connexion du Programme Tamaraw et de Noé aux entrepri-ses Françaises implantées aux Philippines.

La Province de Occidental Mindoro, à travers le Gouverneur Mendiola, s’engage à sou-tenir le Programme à travers la facilitation des procédures administratives et un soutien logistique et technique. Les objectifs du programme à long terme s’avèrent en phase avec la vision de développement « agro-touristique » de la province.

Rapprochement de Noé avec la « Mindoro Biodiversity Conservation Foundation » (MBCFi) à travers un Memorandum of Agreement, dans l’optique de joindre nos forces afin d’améliorer les connaissances scientifiques sur la biodiversité de Mindoro. Deux biologistes membres de la MBCfi se joindront aux sessions d’exploration prévues en 2014 afin d’appor-ter des compétences scientifiques et des expertises supplémentaires.

La Fondation ABS-CBN, à travers son programme Bantay Kalikasan (Nature Watch) s’en-gage à couvrir médiatiquement le projet. Des cameramen se joindront à deux sessions d’exploration en 2014 afin de filmer l’équipe, les activités et les zones explorées et de sen-sibiliser ainsi le public Philippin à a biodiversité extraordinaire du Par cet les menaces qui pèsent sur elle.

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Coordination du Projet

Notre Chef de Projet, Emmanuel Schütz, a été plus engagé que jamais pour rendre possible et préparer les premières missions d’exploration terrain qui auront lieu en 2014. Son implication et son expertise ont été reconnus par le Groupe de Spécialistes des Bovins Sauvages Asiatiques (Asian Wild Cattle Specialist Groups) de l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN).

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VIE DE L’ASSOCIATION

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Depuis la création de l’association en 2001, Noé a bâti sa notoriété sur des actions concrètes de terrain, apportant à tout un chacun la possibilité d’agir et de participer activement à la préserva-tion de la biodiversité.

Par ses programmes participatifs, Noé a posé les bases de son action sur la concertation, l’éducation, l’incitation au changement.

Noé souhaite à présent faire évoluer son positionnement et a besoin pour cela de consolider ses bases, et d’organiser au mieux son fonctionnement.

A cette fin, l’arrivée au sein de l’équipe de Florence Grolière en tant qu’Assistante adminis-trative et financière (AAF) a été une première étape. Son objectif principal est d’effectuer le suivi administratif et financier de l’association, dans une optique d’optimisation des procédures adminis-tratives et financières, de réduction des coûts de fonctionnement et d’augmentation des recettes financières. Son rôle est clé en termes de garanties apportées aux bailleurs et de soutien pour l’équipe dans la gestion de leurs tâches administratives et financières.

Pour ce qui est de la volonté de Noé de développer sa notoriété et de faire connaître ses ac-tions et engagements, un poste de Responsable de la Communication a été créé. Camille Hecker a ainsi rejoint elle aussi l’équipe, avec pour objectifs de définir, coordonner et développer de manière cohérente les activités de communication de Noé pour renforcer la notoriété de l’association et en particulier l’impact de ses programmes de sauvegarde de la biodiversité, ainsi que d’organiser des prises de parole régulières, argumentées et originales sur des sujets sociétaux liés à la biodiver-sité.

C’est sur ces nouvelles bases que le travail de changement d’identité visuelle de l’associa-tion démarre, avec en ligne de mire pour 2014, un nouveau logo, un nouveau nom et un nouveau site Internet !

ORGANISATIONET PERSPECTIVES

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Le Conseil d’administration de Noé Conservation est composé de 16 membres, profession-nels reconnus de la conservation de la nature ou engagés personnellement dans la protection de l’environnement.

Le Bureau de l’association est composé (en plus d’Arnaud Greth, Président) de :

Olivier Pascal, vice-Président et membre fondateur, botaniste, Directeur des Programmes de l’association Pro-Natura international

Jean-Paul Paddack, trésorier, Directeur « Initiatives Mondiales » au WWF-International

Jean-François Lagrot, secrétaire de l’association, vétérinaire/reporter

Les autres membres sont :

Roseline C. Beudels, Biologiste

Richard Brunois, Avocat d’affaires

Arnaud Collin, Directeur de Réserves Naturelles de France

Naïg Cozannet, Chef de projet biodiversité-forêts à l’Agence française de Développement

Antoine Crocetta (membre fondateur), Photographe animalier

Régis Dick, Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et Forêt

Jacques Février (membre fondateur), Vétérinaire

Jean-Paul Jeanrenaud (membre fondateur), Directeur « Business and Industry relations » au WWF-International

Francis Lauginie (membre fondateur), Vétérinaire Ecologue, Président d’Afrique Nature

Jean-Yves Pirot (membre fondateur), Senior Coordinator, Global Program de l’UICN

Bernard Poirette, Journaliste à RTL

Jean-Paul Taris (membre fondateur), Président de la Station Biologique de la Tour du Valat

Jean-Christophe Vié, Biologiste de la Conservation

CONSEIL D’ADMINISTRATION

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Camille Hecker a rejoint Noé en 2013 au poste de Repsonsable de la Communication, elle est aidée dans ses fonctions par Alexis Harnéquaux, chargé de communication on-line.Camille s’est donné pour objectif pour Noé de mobiliser le plus grand nombre et ainsi contribuer à construire un monde durable et vivant. Diplômée d’un master en marketing et communication, c’est au sein d’organisations telles que la SNCF, la Walt Disney Company ainsi qu’une association de promotion du commerce équitable qu’elle a acquis 8 années d’expérience en communication et gestion de projets. Certains projets clefs et ambitieux ponctuent son parcours professionnel, tels que la coordi-nation du «Plus grand brunch équitable du monde» dans plus de 20 pays en 2010, le lancement de la campagne de sensibilisation de Max Havelaar France «Choisir c’est s’engager» en 2012.

Quant à Alexis Harnéquaux, ses différentes expériences professionnelles l’ont amené à gé-rer des campagnes digitales, à accompagner la refonte de sites internet, à développer la présence d’associations sur les réseaux sociaux, etc. Il aide Noé dans la construction de sa notoriété sur les réseaux sociaux et dans la construction de son nouvel outil web.

Outils de communication Noé envoie régulièrement des Lettres d’information sur ses différents programmes.

La lettre d’information Jardins de Noé (12 lettres par an)La lettre d’information Papillons et jardins (10 lettres par an)La lettre d’information Papillons et jardins spéciale Ile de France (2 lettres par an)La lettre d’information 50 000 observations pour la Forêt (6 lettres par an)

Participation de Noé à des événements ou actions marquantesStratégie Nationale Biodiversité

L’engagement de Noé Conservation pour la biodiversité a été reconnu en 2013 au titre de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité. L’attestation officielle de reconnaissance de notre enga-gement nous a été remis des mains de Monsieur Philippe Martin à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée le 30 janvier au Ministère de l’Écologie en présence de l’ensemble des lauréats.http://www.developpement-durable.gouv.fr/Philippe-MARTIN-recoit-les-acteurs,37417.html

COMMUNICATION

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Notre engagement dans le cadre de cette reconnaissance porte sur notre programme «Bio-diversité urbaine» et nous est attribuée pour une durée de 3 ans.

Tous les détails des engagements reconnus sont à retrouver sur le lien ci-après. Pour information, 33 projets ont été reconnus par le comité de sélection cette année sur une cin-quantaine de projets déposés.http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-33-engagements-reconnus-SNB.html

Evénements et faits marquants « 50 000 observations pour la forêt »

Rencontres nationales RASTERE 2013 (24 & 25 janvier) : Animation scientifique & techni-que, Education relative à l’EnvironnementIntervention dans le cadre d’une formation BAFA (Scouts et Guide de France)Animation dans le cadre de la semaine de la solidarité de Mondelēz International

Evénements et faits marquants « Observatoire de la biodiversité des jardins »

Rencontres nationales RASTERE 2013 (24 & 25 janvier) : Animation scientifique & techni-que, Education relative à l’EnvironnementParticipation aux conférences de l’Observatoire parisien de la Biodiversité (Paris)Conférences Mains Vertes (Paris)

Evénements et faits marquants « Eclairage durable et biodiversité »

Première conférence sur la pollution lumineuse ALAN à Berlin« Les rencards de l’acétylène », rencontre annuelle des concepteurs lumières à MarseilleGrande conférence «Mieux éclairer la ville» proposée par le Cluster lumière à Nantes« EARTH HOUR » le 23 mars 2013, sur l’esplanade du Trocadéro« Le Jour de la Nuit »

Evénements et faits marquants « Prairies de noé »

Participation au salon de l’agriculture dans le cadre du partenariat avec LURéalisation de 7 formations au protocole Propage

Evénements et faits marquants du Pôle international

Fête de la NatureRéunion Shark AllianceMission Albanie (MAVA’s partners platform)Sahélo-Saharian Interest Group Annual MeetingMission PSGB et Comité de PilotageConférence UICN «biodiversité et collectivité»Comité de selection PPISéminaire Callitris (PCNC)Réunion Comité d’experts du programme (PCNC)Conférence AFD : « Comment favoriser le développement et la sécurité des espaces saharo-sahéliens ? »Mission Niger et Comité de Pilotage du projet

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ELEMENTSFINANCIERS

Le résultat net comptable de l’exercice 2013 est de 20 310 euros.

Produits 2013

Charges 2013

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Nous souhaitons remercier ici chaleureusement tous nos partenaires qui en 2013 ont per-mis à nos programmes d’exister.

Des entreprises nous ont apporté leur soutien à travers des contributions en nature, leur savoir-faire et leur métier. Des partenaires associatifs francophones et internationaux nous ont également apporté leurs compétences pour favoriser synergies et complémentarités dans l’action de terrain. Enfin, des fondations soutiennent également nos activités.

Ces nombreux partenariats ont permis la poursuite et le développement des programmes de Noé en 2013, tant sur le plan technique, qu’avec des institutions publiques et des partenaires privés.

Ce sont ces partenaires qui nous permettent de remplir notre mission de sauvegarde de la biodiversité et de rendre ainsi concrète notre ambition.

Nous n’oublions pas non plus de remercier ici toutes les personnes qui par leurs dons ont généreusement soutenu Noé Conservation, ainsi que les bénévoles qui nous ont accompagnés cette année dans nos tâches quotidiennes, Antonia Frattolillo et Willy Martinaud.

Enfin, nous remercions pour leur engagement et leur contribution, tous les membres du Conseil d’Administration et les nombreux sympathisants qui soutiennent Noé Conservation.

REMERCIEMENTS

Valérie CollinSecrétaire Générale

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www.noeconservation.org

©Noé Conservation - 2014