Questions pour un chrétien T2 - topchretien.com

Doris & François Bernot 1

Doris & François Bernot

Questions pour un chrétien Tome 2 : vie d’église

Repères chrétiens pour se rapprocher du chemin en Jésus-Christ, proposé par Dieu

ISBN 979-10-92175-03-5 Dépôt légal : DLE-20130313-14099


2 Éditions Mil Gracias


Si je prends la vie telleque je la ressens, tant dequestions me viennent à

l’esprit. Il ne me restealors plus que l’Esprit deDieu comme rocher au-quel m’accrocher, pour

monter à la montagne del'Éternel.

S’approcher de Dieutoujours plus, rechercher

sa Face, sentir Sonsouffle, respirer avec

Lui, devenir Son ami, selaisser capturer par Lui-même..., c’est tout celaque nous te proposonsde découvrir à toi lec-teur, afin que tu sortesd’une vision purementintellectuelle de ta vie

chrétienne.

Liste des thèmes traités


Liste des thèmes traités

Les messages qui suivent formaient initialement un «catalogue d’idées» pourles églises qui nous invitaient, puis nous avons eu l’idée de les regrouper enun seul livre, dont le thème récurrent est le rapprochement avec Dieu. C’estce message que nous avons souhaité diffuser dans les églises. Il s’enrichiracertainement au gré de nos interventions. Les thèmes abordés dans cet ou-vrage sont les suivants :

“Introduction” à la page 7

“A mon ami païen” à la page 11, ou bien quelques idées pour évangéliser unami de longue date, avec qui tout a échoué

“L’argent et le Chrétien” à la page 19, un sujet tabou, traité avec vécu

“La prophétie” à la page 31, comment s’y lancer, y prendre plaisir, tout enévitant les pièges et en restant modeste, donc utile

“Croissance de l’église” à la page 45, mon église doit grandir, un guidesimple d’emploi

“Conclusion” à la page 65

“Postface” à la page 67, présentation des auteurs



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Introduction


Introduction

Écrire un livre, revient toujours à ouvrir l’intimité de nos pensées, donc de nossuccès et échecs, au monde extérieur. La Bible elle-même nous propose cetteapproche vis à vis des pensées de notre Seigneur, qui s’y dévoile de façontransparente, pour nous interpeller. Nous vivons une vie riche et peu banale,Doris et François, avec nos enfants. Elle est liée à un désir profond de suivrele chemin que Dieu nous a préparé de toute éternité. Alors cher lecteur soitindulgent chaque fois que nous avouerons nous en être éloignés un temps.

Les mots, les idées ou les opinions contenues dans ce livre de recueil de mes-sages interpelleront certainement certains. Sache cher lecteur, que tout y étéentièrement partagé avec le corps de Christ, et exposé publiquement dans lesdiverses églises que nous avons visité. Les textes de nos interventions ont tou-jours été envoyés à l’avance, afin d’éviter toute polémique. Nous avons sys-tématiquement demandé l’autorisation au pasteur local d’exposer nos idées,et finalement ces leaders ont pris l’habitude de nous demander de réveillerleurs paroissiens, par nos messages un peu atypiques.

Le message que nous souhaitons donner à notre lecteur, c’est que nous avonsbeaucoup trop lutté contre Dieu, beaucoup trop gaspillé notre énergie à nouséloigner de son chemin, à chercher nos propres voies, toutes spirituellesfussent-elles. Dieu nous a souvent laissé nous égarer, surveillant étroitementnos activités, pour nous ramener régulièrement dans son chemin.

Nous souhaitons donc vous ouvrir les portes de la richesse des plans divins,si possible vous interpeller, voire vous réveiller, mais jamais vous juger, carnous l’avons été nous-mêmes. Car, au travers de la vie «extraordinairementriche et variée» que nous vivons, et que peu de personnes sauraient supporter,nous voulons rapporter nos expériences, vécues comme autant de conflits (ré-solus) intenses avec l'Éternel des armées.

Pour la suite de l’introduction, il faut lire la “Postface” à la page 67, cela évi-tera au lecteur incertain de refermer trop vite ce livre.

Introduction


Nous tenons à remercierdu fond du cœur tous les

pasteurs qui nous ontaidé dans notre vie spiri-

tuelle, que nous ayonsété en accord avec eux,ou en profonde opposi-

tion. Nous les remer-cions d’avoir dédié leur

vie à l’annonce del’évangile, de nous avoircouvert de leurs prières

permanentes.

A mon ami païen


A mon ami païen

J’assistais à un mariage,écoutant le prédicateur

nous enseigner avec briosur la joie de l’épouse

délaissée, à qui l'Éternelaccordait sa main, en

guise de restauration desa dignité...

Mais ces arguments,pourtant affûtés par uneanalyse pertinente livre

du prophète bibliqueEsaïe, et mis en formeavec toute la solennité

de rigueur, ne réussirentpas à percer le cœur de

mon ami païen présent, àqui j’avais imposé au

nom de notre amitié, saprésence à l’office reli-

gieux.

Alors las de lui assénerdes coups de Bible sur latête, pour le convaincre

que le sang de Jésus-Christ lave plus blanc

que blanc, je lui dédie ce



message, regrettantpresque la bonne bièrequ’il m’offrait au café

du coin, en échange de lacélébration nuptiale.

A mon ami païen


Les combats que nous menons ne sont que spirituels, il ne faut jamaiscroire en la puissance de nos prêches, de nos démonstrations ou de nos gestes,il faut savoir s’effacer derrière l'Éternel sauveur que nous aimons de toutnotre cœur, pour devenir un simple standardiste téléphonique, celui qui meten connexion, puis disparaît, au point qu’on l’oublie, même s’il reste présentpour le service après-vente. C’est pourquoi je dédie ce message à mon amipaïen, lui qui porte ce titre avec une certaine fierté, qui me désarçonne encoreet toujours, depuis le temps que nous nous connaissons.

Il est beau mon ami païen, oui il est beau dans ses certitudes, dont j’ai partagéil y a très longtemps la rhétorique. Il est beau, regardez-le, il n’y a pas mieuxque lui pour challenger mes certitudes. Et d’ailleurs si l’un de vous était neserait-ce qu’effleuré par un début d’adhésion au club des rachetés dans le sangde Jésus-Christ, alors allez vite le voir, il se fera un plaisir de vous détournerde cette voie. De cette façon je suis certain que ceux qui résisteront à ses pro-pos païens, auront été réellement touchés par la grâce de Dieu et non par mespropos élaborés avec soin.

Il est beau mon ami païen, car je lui dois tant. Je lui dois de vivre encore, carlorsque tel Job dans la tourmente, il ne me restait plus que lui pour m’expli-quer les voies de l'Éternel, pour me soutenir dans ma déchéance injuste. Mesenfants peuvent lui dire merci à mon ami païen, de m’avoir ouvert sa porte,celle de sa maison et celle de son cœur. Oui, remerciez-le, remerciez notreSeigneur de l’avoir placé sur mon chemin, au moment où il n’y avait plus quelui de disponible, les chrétiens vaquant alors à leurs occupations habituelles.

Il est beau mon ami païen, mais qu’est ce qu’elle est belle la mariée, son nomest un parfum qui se répand1 ! Regardez-la, cette belle vierge, tout commeson mari, elle est tellement semblable à l’épouse que Christ veut emmenerdans ses bras d’amour, lorsque le temps de ses noces sera arrivé. L’épouxquand à lui est semblable à un bouquet de myrrhe qui repose entre ses seins2.Il ne tarde plus ce moment de découverte réciproque ; pour vous les mariés,il est arrivé, car ce soir, le marié réjouira sa femme, et il aura bien raison, il

1. Livre du cantique des cantiques, chapitre 1, verset 32. Livre du cantique des cantiques, chapitre 1, verset 13



aura le droit de la baiser des baisers de sa bouche3, comme le disait Salomonle roi «consommateur» de femmes. Il ouvrira le jardin fermé4 jusqu’alors, ildécouvrira cet instant magique de la déballer de sa robe blanche, tel un cadeauneuf, non-encore utilisé, réservé pour lui seul, sans tache et pas encore derides. Ils auront été fidèles au commandement du roi Salomon : ne réveillezpas l’amour avant qu’elle ne le veuille5. Cette émotion, moi aussi je l’aivécue ; l’étiquette «deuxième main», correspondant au pêcheur repentit quej’étais, ayant été lavée dans le sang de Jésus-Christ. Bon soyons modestes, j’aitenu 10 jours avant la noce, étalés sur 9 mois, mais pas plus, ensuite je me suismarié..., mais nous avons tenu ferme... «YES, I did it», afin de dire merci Sei-gneur pour ce nouveau départ après tant de souffrances !

Mon ami païen, regarde la cette belle mariée, Jésus-Christ te regardecomme elle, il oublie ses colères de jeunesse, ses tourmentes, ses défauts, toutcomme les tiens. Oui, le Dieu créateur de l’univers6 ne regarde que la beautéde son visage, il a effacé le film de sa vie antérieure, au moment où elle a ditoui à Sa main tendue, celle la même qui l’arrachait de la fange de la bauge desa vie égoïste, celle la même qui lui montrait son destin initial, celui de la per-dition, loin de Dieu, loin des saints. Écoute-Le7 te dire doucement «ouvre-moima sœur, mon amie, ma colombe parfaite»8, et réponds-Lui que tu es maladed’amour pour Lui9, et si un jour passé, tu l’as cherché ce Seigneur encore in-connu pour toi, ne le nie pas car tu serais un menteur, tu peux encore Lui direaujourd’hui même que tu l’as cherché et tu ne l’as point trouvé, tu l’as appelé,et il ne t’a point répondu10, balle au centre...!

Bon, tu t’es endormi sur ton banc, mon ami païen, tu roupilles, mais commetu n’as pas encore sorti ta BD, je vais changer de vitesse, et oublier la poésiede la Bible...

L’homme est cannibale, il mange le corps du Christ tous les dimanches, puisil se repaît de son sang...! Beurk, il est où celui qui t’a appris cela ? Ah c’était

3. Livre du cantique des cantiques, chapitre 1, verset 24. Livre du cantique des cantiques, chapitre 3, verset 125. Livre du cantique des cantiques, chapitre 3, verset 56. Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 17. un petit commentaire pour ami païen et érudit, dans le livre des

cantiques, la mariée est l’église, c’est à dire toi-même lorsque tu auras accepté Christ, et le marié est Jésus-Christ, le Dieu vivant, qui cherche sa mariée, l’église, donc toi dans pas longtemps...

8. Livre du cantique des cantiques, chapitre 5, verset 29. Livre du cantique des cantiques, chapitre 5, verset 810.Livre du cantique des cantiques, chapitre 5, verset 6

A mon ami païen


au catéchisme, bon alors Joker. Si tu avais été vierge, toi aussi, j’entendsvierge spirituellement parlant. Au moins tu n’aurais jamais entendu ces âne-ries. D’ailleurs c’est quoi ces bêtises de te prétendre musulman maintenant.Rien que pour m’ennuyer, tu vas voir la concurrence ! Tu ne pourrais pas ap-puyer sur le bouton effacer de ta mémoire, ne plus lire, ne plus penser, afinque je puisse seulement te dire : «Dieu t’aime comme tu es, tel que tu es, et ilne te demande rien d’autre que d’accepter la main qu’il te tend».

«Ouais, mais je ne le vois point», ton mec, tu me réponds. Mais prends la dansles dents cette réponse de païen aguerri à la «chache», penses-tu. Alors jelâche à mon tour mon missile : «c’est parce que tu es aveugle»... balle aucentre. Alors on va tout reprendre à zéro, la concurrence : Islam, Bouddha,polythéisme, animisme... on l’oublie quelques instants, et on revient aux fon-damentaux, qui suis-je et d’où est-ce que je viens ?

Je m’appelle Modeste, je viens d’une famille bien, j’ai consommé la vieavec délectation, j’ai élevé mes enfants, et je n’ai rien à me reprocher, pasvolé, ou pas trop, pas tué à part les moustiques, pas trop menti..., donc j’aidroit au ciel...? Et puis s’il n’existe pas ton ciel, au moins j’aurais profité dela vie, confère mon pote Pascal Blaise. Ehhhh-la, et moi je n’en n’aurais pasprofité, tu l’as vue ma femme, elle n’est pas bien roulée, tu crois que je la re-garde dans mon lit, «banane» ? Raconte-moi tout ce que tu veux, avec tesgrands discours, la tienne tu y es autant fidèle que moi, alors questionconsommation de la vie, style «no limits», on est égaux.

Quand je conduis ma voiture, je ne me pose pas la question d’interpréter lecode de la route. Si le feu est rouge, au pire je passe au ralentis, pour validerl’absence de képi, mais surtout je m’assure que je ne tuerai personne par monirresponsabilité... Elle est là la clé de la foi : qui a forgé cet univers ? Sûre-ment pas moi, ni le pape, ni mes parents, ni Sartre, ni Hitler. Noé, jamais vuet ce n’étais pas lui, et César Jules, il avait des parents, c’est écrit dans meslivres d’histoire. Oui tu sais de quoi je parle, de ces petites cellules que tu re-gardes dans ton microscope, de ce vivant que tu analyses dans tes travaux derecherche, à qui tu attribue la paternité au dieu hasard. Là tu es tricheur etmenteur, car tu sais très bien au fond de toi que c’est faux, que le temps comp-té depuis la création du monde est trop court pour y parvenir par des mutationsaléatoires.

Réveille-toi, hé-ohhh réveille-toi, ami païen, je t’ai encore endormi, non sansblague ! Puisque tu ne m’as pas écouté, alors regarde la mariée et durantquelques instants deviens vierge comme elle, vierge de tes certitudes à deuxballes, vierge de tes philosophies, celles de la concurrence. Ouvre la Bible



qu’on a posé sur ton banc et cherche-y le nom de Jésus-Christ. Pas celui qu’ont’a forcé à «bouffer» au catéchisme, mais celui qui te tend la main à cet instantprécis. Ferme tes yeux quelques instants et répète après-moi : «Dieu, papaDieu, je ne te connais pas, mais j’accepte le deal du prédicateur, péché contresang versé à la croix, viens m’expliquer que c’est toi qui m’a conçu, que jeme suis trop égaré à chercher mes voies par moi-même, alors j’accepte queJésus-Christ me nettoie et je lui donne ma vie tout en entier».

Chiche, tu l’as fait, ou tu mens encore, comme d’habitude ? De toutes façon,tu ne sais que bouffer du curé, parce qu’ils t’interdisaient de pincer lesfesses des filles au catéchisme. Ils avaient bien raison d’ailleurs, car tu étaisun peu trop précoce. Ouvre ton esprit et accepte un instant, que le Dieu de laBible, dont je tente de faire la promo, est venu en personne sur terre, depuisle début. Il n’y a pas placé l’homme par hasard, il l’a fait dans un but bien pré-cis, celui de l’aimer, oui tout cela pour toi et pas moins.

Au fait, on est où, dans une leçon de morale, ou bien dans un mariage... déso-lé, chers époux que j’ai lâché, le temps de tenter de repêcher un païen perdupour l’éternité ! Donc je disais, quoi au juste ?

Ah oui, qu’elle est belle la mariée, il va l’aimer notre marié, la choyer, la pro-téger, il va presser sa mamelle11, semblable à deux faons comme les jumeauxd’une gazelle12, intégriste du livre des cantiques qu’il est, il va éloigner lesprétendants, la concurrence, il va se la garder pour lui tout seul. Elle est bellecette mariée, mais ça n’a pas été si simple que ça, car elle ne s’est pas laisséefaire, elle a même résisté, elle s’est ensuite éloignée un temps, pas encore sicertaine de son engagement final. Le marié sorti alors l’artillerie spirituelle ;il lui a expliqua durant ces périodes de doute, qu’elle était semblable à la ga-zelle ou au faon des biches13...; d’ailleurs il a intérêt à s’en souvenir, si un joursa gazelle venait à peser un quintal ; mais non, on la bénit cette mariée, on ditdu bien d’elle, on demande à notre Seigneur de protéger sa santé tout au longde sa vie, on la bénit, ainsi que le marié en ce jour de joie !

Alors pense un peu ami païen, la mariée elle te ressemble un peu, toi que Jé-sus-Christ, le Dieu vivant et vrai tente de séduire depuis ta naissance, en vuede t’épouser lorsque tu feras partie du peuple des rachetés.

11.Spécialité du roi Salomon, à découvrir dans le Livre du cantique des cantiques et à mettre en pratique sur son épouse sans ména-gement

12.Livre du cantique des cantiques, chapitre 3, verset 513.Livre du cantique des cantiques, chapitre 2, verset 9

A mon ami païen


«Mort de rire, et les guerres, les meurtres, les adultères, les famines... etj’en passe, prend ça dans les dents et tente de me répondre, à moi le païen»,me dis-tu ! Fastoche la réponse, cool, qui a tué le premier, pas moi, maisCaïn14, qui a initié les premières guerres, Nimrod le vaillant chasseur devantl'Éternel15. Le sang des bêtes lui était monté à la tête, l’avait saoulé, il voulaitplus de gloire, autre chose que des victoires faciles sur des proies fragiles,comme le lui susurrait depuis longtemps l’ennemi de nos âmes. Alors il mitla pagaille sur la terre, au grand désespoir de notre Créateur, qui constatait queses brebis (les hommes) le suivaient, comme les moutons que Panurge décriraplus tard dans la littérature.

Tu as déjà vu, toi le païen aguerri, Dieu prendre un étendard et guider destroupes dans une bataille, pas moi, même pas en film ! Je l’imagine aucontraire, relançant des commandes de mouchoirs pour pleurer la souffranceet la haine déployée à cette occasion. Je l’imagine plutôt supportant dans sachair endolorie toute les haines et les souffrances humaines, lorsqu’il étaitcloué sur une croix, exposé nu, sans cache-sexe16, à la vindicte populaire. Jel’imagine déçu du volte-face brutal de son peuple, qui encore trois jours avantl’accueillait comme un roi, alors qu’il rentrait dans Jérusalem17, pour en cejour difficile du calvaire le trahir et le rejeter18, mis à part quelques-uns, restésfidèles, une poignée19.

Car finalement si nous avions été des robots, ou des incapables mentaux, toutaurait été si simple, pas de guerres, pas de crimes, pas de haine..., Dieu auraitalors régné sans partage, mais nous n’aurions jamais été libres de nos actes.Elle est là cette clé de la vie céleste que tu recherches, celle qui ouvre la porteaux certitudes éternelles. Tu es libre, ami païen, libre de mentir, de tricher, devoler, de mater les fesses des femmes, pas celles de la tienne mais celles desautres, et chaque fois que tu le fais, il y en a un qui a mal pour toi, Jésus-Christ, dont le son du marteau sur les clous qui s’enfoncent dans sa chair, ré-sonnent dans Sa tête.

Et ça ce n’est pas du bidon, c’est du vrai, du vécu, de l’authentique, de l’his-torique, car aucune star de la concurrence au rayon ésotérisme & religions,n’a accepté de mourir pour toi, aucune de ces super-stars, historiques certes,ne s’est déplacée en personne durant sa vie terrestre, pour tendre la main en

14.Livre de la Genèse, chapitre 4, verset 815.Livre de la Genèse16.Évangile de Matthieu, chapitre 27, verset 3517.Évangile de Matthieu, chapitre 21, versets 8 à 1118.Évangile de Matthieu, chapitre 27, verset 3919.Évangile de Matthieu, chapitre 27, verset 55



personne à chacun de nous.

Au contraire, Dieu l'Éternel, lui Il l’a pris au sérieux son travail de création,en allant au bout du service après-vente, en venant mourir en la personne deJésus-Christ sur une croix pour notre salut. Il a regardé avec amour ses en-fants, toi, moi, les autres. Et sachant que s’il venait régner en chair et en os,et il le fera un jour prochain, à la première occasion il serait renié comme il ya deux mille ans à Jérusalem. Il a donc préféré s’éloigner un peu, pas trop,mais juste assez pour que tu le cherches, tel un orphelin, qui découvre que sonpère est vivant. Il te laisse le temps de regarder à la croix ce geste unique dansl’histoire du sacrifice, celui de son Fils Jésus-Christ, jusqu’à ce que tu encomprennes toute la portée absurde, car pour toi seul, s’il avait fallu, oui pourtoi seul il l’aurait fait.

Alors oublie tes idées stupides de cannibalisme liées à l'hostie sans goût, etdeviens adepte du pain, le vrai, rompu en souvenir du corps de notre Christpercé de clous sur la croix, deviens accro à la coupe de vin, qui symbolise lesang de Christ Jésus, versé pour ressusciter notre foi chancelante.

Ferme de nouveau tes yeux quelques instants et répète après-moi : «Dieu,papa Dieu, je ne te connais pas, mais j’accepte le deal du prédicateur, péchécontre sang versé à la croix, viens m’expliquer que c’est toi qui m’a conçu,que je me suis trop égaré à chercher mes voies par moi-même, alors j’accepteque Jésus-Christ me nettoie et je lui donne ma vie tout entière».

Tu peux devenir une nouvelle créature, libre des pensées stupides que tu vé-hicules, une créature mariée à Jésus-Christ, comme moi, comme cette bellemariée en robe blanche que tu vois sur l’estrade.

Chiche...

L’argent et le Chrétien



Tout à toi, je serai tout àtoi, tout jusqu’à mon

porte-monnaie. Ceci n’arien à voir avec l’aban-don de tous nos bien, ni

à un engagement à lapauvreté, mais à com-

prendre que Dieu nous adonné l’administration

de biens terrestres, pourSa seule gloire.



Nous allons tenter de parler de ce thème de la relation du Chrétien avecl’argent. Nous vous demandons de ne pas nous voir comme étant trop spiri-tuels. Nous allons seulement vous situer notre témoignage de vie en face dela Bible.

Le fric, le flouze, le pèze, les patates, la galette… le nombre de surnoms don-nés à l’argent témoigne de l’importance de cet aspect de notre vie quoti-dienne. La Bible ne nous enseigne pas de le rejeter, ni de le mépriser, ni d’enfaire un élément de mesure de notre sanctification.

Il existe un dicton dans les églises colombiennes, qui dit que la dernière partiequi se convertit chez un Chrétien est son porte-monnaie. Et si en vérité onsouhaite parler ouvertement de ce thème, il faut commencer par jeter lesmasques et confesser que c’est un dicton totalement exact.

Pour continuer, il faut se souvenir que la Parole de Dieu nous enseigne clai-rement les dangers relatifs à l’argent : «Celui qui aime l’argent n’est pas ras-sasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. C’estencore là une vanité20».

Mais si on lit l’évangile Matthieu, l’avertissement est encore plus clair : «Nulne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre, ou il s’at-tachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mam-mon21».

Et que dire de la lettre de Timothée : «Car l’amour de l’argent est une racinede tous le maux, et quelques-uns, en étant possédé, se sont égarés loin de lafoi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments22».

Si on consulte une concordance, on peut faire nôtre les passages qui nous en-seignent sur ce thème, mais ce qui l’illustre vraiment, ce sont nos témoi-gnages de vie sur ce thème, les expériences que nous avons vécues au travers

20.Livre de l’ecclésiaste chapitre 5 verset 1021.Evangile de Matthieu chapitre 6 verset 2422.1° lettre de Timothée chapitre 6 verset 10



de notre chemin avec Dieu. Pour résumer, nous nous enrichissons, en donnantles uns aux autres.

On peut d’ailleurs comparer la maxime de la « concurrence », celle que pro-clame la doctrine communiste : « prenez aux riches pour donner auxpauvres », avec celle du christianisme : « donne tu recevras ».

Dans notre cas particulier, chacun de nous Doris et François, ont beaucoup dechoses à dire sur la relation à l’argent en tant que Chrétien, qui confirmentl’importance de confier notre carnet de chèques et notre porte-monnaie à Dieule Père.

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Témoignage de François

François a commencé comme tous les chrétiens, par donner quelques sous…Non en réalité, sa conversion a été tellement forte, car il est passé du ruisseaude la vie, à la lumière, qu’il était prêt à tout donner. La sagesse du pasteurl’éloigna de cette « tentation » par prudence. Il se convertit donc rapidementen chrétien moyen, qui donnait des petites pièces, puis des petits ou moyenschèques, mais de façon irrégulière, au gré de ses humeurs spirituelles.

François a toujours eu une relation particulière avec l’argent. Il était douépour en ramener, très doué. Il ne s’en est jamais enorgueilli, mais ce peu étaittrop pour notre Seigneur. Alors évidemment dans sa relation spirituelle, il atout tenté. Entre tout donner au début, puis jouer au plus rusé avec Dieu, il abeaucoup réfléchi. Par exemple, un jour il a compris que la dîme revenait àune multiplication par dix. Il donna alors la dîme correspondant au dixièmedu revenu qu’il souhaitait recevoir, de la part d’un client prospecté, unesomme d’ailleurs non négligeable. Le résultat fut immédiat, rien, il ne reçutrien du tout et le client s’enfuit.

Sa première expérience de don régulier se traduisit par un virement perma-nent sur le compte de l’église. Il sentait un besoin irrésistible de donner ladîme, afin de devenir un chrétien accompli, de passer un pacte avec Dieu :« je suis tout à toi ».

Un ennemi à lui, avait monté à cette époque une cabale tissée de mains hu-maines, à son insu. Un de ces complots qui l’auraient envoyé de façon cer-taine en prison, avec ce qu’il faut de calomnies et de faux témoins, le toutentremêlé de vérité déformée. Le jour même où le virement permanent fut mis



en place, et alors que François ne savait encore rien du complot, le principaltémoin se retourna en sa faveur. Il le réalisera ensuite. C’est tout un édifice demensonges patiemment tissé, qui s’écroula en un instant. Dans le ciel, unevoix avait dit : « pas touche, François est tout à moi ». La suite, une succes-sion de procès, confirma cette protection divine, rien de ce qui avait été ma-nigancé contre lui de main humaine, ne se réalisa.

Ce qui est intéressant dans cette histoire sordide, c’est la grandeur de notreDieu, qui organisa tout, afin que toute la gloire lui revint à Lui seul. Françoisavait le cœur brûlé par ce désir de donner la dîme, par l’appartenance totale àDieu, pour devenir un chrétien accompli. Il ne savait rien ou presque de ce quise tramait, lorsqu’il organisa son premier virement permanent. Ceci lui évitade se glorifier par une attitude trop spirituelle, du style : « j’étais persécuté,alors j’ai recherché la face de l'Éternel ».

Ces cinq années de procès permanents, dix en tout au civil et au pénal, furentune épreuve d’humilité, dont la leçon était simple : « Je veux que tum’écoutes, Moi et Moi seul, lui soufflait discrètement à l’oreille Papa Dieu ».François, las de répéter sa vie devant les différentes juridictions arriva mêmeà écrire un document très engagé sur son témoignage chrétien, pensant qu’aumoins ces juges et acteurs juridiques entendraient l’évangile par sa bouche. Ilen arriva même à avoir envie de dire : « mais qu’ils cessent de me toucher,rien ne me sera fait, j’appartiens tout entier à l'Éternel ». Ce qui était intéres-sant, c’était l’intelligence supérieure dont faisaient preuve les juges, qui dé-montaient instantanément le mécanisme de la haine instillée contre lui. Il seretrouva même face à un juge devant qui il ne dit rien du tout, ou presque, du-rant l’heure complète de l’audience, face à la montagne d’insulte et de calom-nies qu’il entendait. Il gagna tout. La fois suivante, il engagea un avocat et ilperdit tout… !

Pour finir, il avait tout gagné, il pouvait achever son adversaire anéanti parannées de mensonges, il lui suffisait d’organiser un procès en diffamation etl’autre était détruit, anéanti. Il allait enfin payer pour son infamie. Mais unepetite voix suggéra à François en prière : « non n’y touche pas, abandonne, etje te rendrai au centuple, cette personne m’appartient aussi ».

Qu’est ce qu’il est difficile d’accepter d’avoir tord lorsqu’on a souffertl’opprobre. Qu’est qu’il est difficile d’entendre en guise de réponse à sa sup-plication à Papa Dieu sur le pas de la porte du juge : « comme un agneau à laboucherie », sympa le Père Éternel comme soutien, mais après tout Il souffritbien pire. Qu’est ce qu’il est difficile d’entendre une fois arrivé à l’épiloguedu feuilleton de délire : « cesse, ne fait plus rien, abandonne, ce combat n’a



pas été le tien ».

François demanda comme Gédéon une preuve, il avait du mal à accepterl’inacceptable à vision humaine. Sortant du bureau du juge, il apporta unelettre disant qu’il renonçait à toute vengeance judiciaire, qu’il en prenait l’en-gagement personnel. Et là, le juge rentre dans le bureau de la greffière, Fran-çois lui prend la main et lui dit merci, merci de tout cœur. Il est impossibled’approcher un juge en dehors de la salle d’audience, Dieu le permit… !

Oui, ce combat ne fut pas le sien, François n’a aucune gloire à en retirer, caril lui aura fallu ces années pour apprendre la dépendance envers Dieu. MaisIl est fidèle, car Sa promesse fut tenue. Le mois suivant du renoncement, unpremier contrat rentrait, attendu depuis longtemps, très longtemps, puisquelques mois plus tard, c’était une fontaine céleste qui arrivait… Maintenantlorsqu’un malheur pointe le bout de son nez, François répondimmédiatement : « Seigneur que veux-tu m’apprendre, je ne veux pas retour-ner à l’école de la vie ».

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Témoignage de Doris

Dans le cas de Doris, elle commença dès le début de sa naissance spirituelleà soutenir l’église de façon irrégulière, donnant la dîme d’un salaire d’étu-diante tellement réduit, que celui qui en recevait ces miettes devait le consi-dérer comme étant sans importance. Chers frères chrétiens qui comptent lacaisse de l’offrande après le culte, ne méprisez pas les centimes, car ilsviennent d’offrandes qui peuvent représenter le tout de certains, par exempledes enfants. Mais Doris persista. Une fois mariée, elle continua de verser sadîme, mais de façon presque régulière, mais en vérité pour elle ce thème nefut une révélation majeure que lorsqu’elle se retrouva veuve, sans aucune sta-bilité économique. Elle se mit alors à verser la dîme de façon stricte et régu-lière.

Elle se souvient d’une campagne d’évangélisation dans sa ville, ou elle étaitallée avec son fils aîné. Elle donna tout ce qu’elle avait gagné dans le cadred’une activité de soutien familial pour l’église, comme la veuve le fit en pré-sence de Jésus-Christ. Ce tout représentait la totalité de ce dont elle disposaitpour survivre. Dieu lui fit entrevoir la promesse que le jour suivant elle rece-vrait quelque chose d’inespéré. Ceci s’accomplit et elle reçut quatre fois cequ’elle avait donné.



Le chemin que Doris parcouru sur ce thème financier est long et difficile. Elleapprit que la fidélité dans le peu qu’elle recevait lui permettait de préparer lesrichesses inespérées qu’elle allait recevoir de la part d’un Dieu fidèle et bon.Elle apprit comment la veuve de Sarepta commença par donner son tout, pournourrir le prophète Elie23, avant de découvrir que ses jarres d’huile ne se vi-daient plus.

Retiens de cette histoire vécue, que ton offrande pour le Seigneur est plusforte quand tu donnes tout ce que tu possèdes, et non ce que tu as écono-misé en plus de ton quotidien. Il en fut ainsi pour la veuve que Jésus-Christmontra en exemple aux pharisiens. Mais ce n’est pas un appel à l’intégrisme,au dépouillement de ta famille…. attention ! L’époque du communautarismede l’église primitive est révolue, le temps où on donnait tout à l’église a étéremplacé par une vie d’église, où chacun met à disposition des autres sesbiens, où on ouvre sa maison, où on accueille avec générosité.

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Témoignage de couple :période d’épreuve

En tant que couple marié, François et Doris, nous avons été éprouvés parnotre Seigneur, sur notre fidélité. Au moment de nous marier, l’entreprise deFrançois fit faillite et nous laissa sans un seul client. Les revenus de profes-seur de François n’étaient pas suffisants pour nourrir toute la famille. Noussommes même tombés dans le piège de l’emprunt, puis de l’emprunt pourpayer les intérêts du premier.

Le plus intéressant fut que durant cette période, la valeur exacte de la dîmecorrespondait exactement à ce qu’il nous manquait pour manger. Nous étionsen rouge de la dîme chaque début de mois. Mais nous avons maintenu la dîmeà la valeur exacte de nos revenus bruts, sans effectuer de faux calculs, commeen soustraire les prêts en cours.

Nous avons réduit toutes nos dépenses au strict minimum : un plein d’essencepar mois, ensuite à vélo, aucun superflu en nourriture, pas de vacances… etnous avons vu Dieu agir, comme par exemple pour un voyage en Espagne,qu’il payait Lui-même de sa poche, en nous fournissant une formation trèsbien rémunérée la veille du départ.

23.1° livre des Rois, chapitre 17, versets 8 à 16



Nous avons appris à placer notre confiance dans le Seigneur, en lisant la pro-messe de Dieu dans le livre de Malachie «Apportez à la maison du trésortoutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moide la sorte à l’épreuve, dit l'Éternel des armées, et vous verrez si je n’ouvrepas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédic-tion en abondance24».

Pour nous, il était certain que l’épreuve que Dieu nous a fait subir à cette oc-casion fut l’occasion d’apprendre la patience et la dépendance envers Dieu.Mais ceci ne nous débarrasse pas de notre nature pécheresse et faible. Les mo-ments de doute et d’angoisse viendront certainement, mais comme le dit aussila Parole, c’est quand on est faible que Dieu nous soutient, que nous nous sou-tenons mutuellement, nous rappelant la Parole prophétique et la sécuritéqu’elle propose.

Doris se souvient quelques années auparavant, quand guidée par l’EspritSaint, elle priait le Seigneur de réellement chercher le Règne de Dieu et saJustice. Elle le demandait sans y voir son intérêt particulier, mais plutôtcomme le promet la Bible, pour rechercher le chemin de Dieu, afin de ne pasêtre séduite par l’accomplissement de ces promesses très fortes.

En réalité il y avait beaucoup de passion dans cette requête, et il faut avouerqu’une fois arrivés en France, après le changement radical dans sa façon devivre, Doris ne fut pas impressionnée par la beauté de la tour Eiffel, ni parcelle de Paris, ni par les paysages de la Suisse, ni par la restauration écono-mique de la famille, quoiqu’encore toute relative. Mais c’était la grandeur deDieu qui la touchait, sa miséricorde, l’impossibilité à vue humaine de ce quivenait de se passer.

Nous compriment à cette époque la valeur des richesses que nous avions de-mandées à Dieu, tout comme Salomon demanda à Dieu la sagesse, avant larichesse, afin de redistribuer ce qu’Il mettait entre nos mains. Il faut dire quele début de notre mariage fut assez comique. Étant fiancés, Doris entrevoyaitdes richesses abondantes qui tombaient du ciel sur notre couple à venir, tandisque François faisait faillite. Ce dernier se contentait en se disant qu’au moinselle ne se mariait pas avec lui pour ses sous. Il aura fallu un temps d’épreuvesassez long pour que cette manne céleste descende du ciel de façon concrète.

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Pourquoi donner ?24.Livre de Malachie chapitre 3 verset 10



Ayant passé au travers de difficultés et d’épreuves, notre caractère a été forméau point de devenir conforme au cœur de Dieu. Non, n’y voyez pas d’excèsd’orgueil spirituel, lisez que Dieu nous a travaillé à cœur pour qu’au final onréussisse à lui ressembler. Nous sommes, à force d’être polis par la vie, de-venus sensibles aux nécessités des autres, devenus réceptifs au Saint Es-prit… alléluia et amen, pour cette bénédiction que nous n’avons pas méritée.

Rappelons que lorsque nous interdisons que l’œuvre de Dieu se manifestedans nos vies, la conséquence en est un blocage des écluses du ciel sur nosvies, non seulement financièrement, mais dans tous les aspects de notre vie.

François ne s’est pas laissé impressionner par la réalité économique, malgréun soupçon de peur, lorsqu’il décida fermement de maintenir la dîme de tout,se reposant ainsi sur son épouse, qui avait plus de foi que lui pour croire dansce qui ne se voyait pas encore, comme le dit la lettre aux hébreux, sur la si-gnification de la foi. Lisons à ce sujet l’évangile de Matthieu : «si donc, mé-chants comme vous l’êtes, vous savez donner des bonnes choses à vos enfants,à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il debonnes choses à ceux qui les lui demandent25».

Une expression apparaît en permanence sur les lèvres de Doris : « Tu m’asdit ! ». Elle l’a appris dans l’intimité de sa relation avec Dieu le père. Tout cequi est dans la Parole y est écrit pour s’accomplir dans nos vies, tant enversnotre santé, notre libération, notre prospérité, notre croissance spirituelle,notre sagesse. Ceci concerne aussi la richesse matérielle, mais comme sourcede bénédiction pour les autres, comme nous y invite Esaïe : «Vous tous quiavez soif venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez etmangez. Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer !

Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce ni ne nourrit pas ?

Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ?

Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délecterade mets succulents26 ».

Comme Dieu nous le dit dans Luc 12 :27, Il nous vêtira mieux que les lisdes champs, comme jamais Salomon le fut… et nous arrivons à douter, mal-gré toutes ces promesses si claires !

25.Evangile de Matthieu chapitre 7 verset 1126.Lettre d’Esaïe chapitre 55 versets 1 & 2



Pour terminer cet exposé, concluons qu’il faut se poser sur le chemin bienlarge tracé par Dieu notre Père. Ceci signifie donner sans espérer en retour.Donner avant tout à Dieu ce que nous possédons, sachant qu’il nous laisse90% à administrer directement et avec sagesse. Il nous enseigne à partageravec les autres l’offrande de ce qui nous reste, déjà largement suffisante ensoi.

Ce terrain d’atterrissage de notre foi, nous le rencontrons en lisant uneconcordance biblique, qui nous indique tellement de cas de bénédictions parles dons. Citons par exemple les mots de Jésus-Christ :

« que celui qui a deux tuniques en donne une ; que celui qui donne, le fasseavec joie ; à celui qui te demande, donnes-lui ; donnez et on vous donnera ;mesure bien pesée et serrée sera remerciée… On peut aussi citer Abraham,qui donna la dîme de tout à Melchisédech, scellant le pacte pour l’éternitéavec l'Éternel son Dieu.

Rappelons enfin que Jésus-Christ se donna Lui-même, quel meilleurtémoignage !

Enfin Pierre et Jean entrant dans le temple, regardèrent le paralytique sur lesmarches du temple et lui offrirent le meilleur de ce qu’ils possédaient : le salutet la santé de la part de Jésus-Christ ; il se leva libre.

Nous pouvons penser que seul l’argent est l’occasion de chuter. Mais il estpossible de ne pas donner de temps, d’appui, de conseil, de compagnie… etde tomber alors dans une vie totalement égoïste, enfermés dans notre proprebulle, sans connaître les nécessités physiques et économiques, que vivent nospropres pasteurs et frères de l’église.

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Témoignage de couple :l’abondance

Si tu n’as pas d’argent à donner, demande à Dieu qu’il t’indique un pois-son à pêcher, dans la bouche duquel tu trouveras de quoi lui donner 100%(Matthieu 17 :27). Si tu veux mettre l'Éternel à l’épreuve, donne lui toutes tesprémices, comme le suggère la loi. Ceci te rendra dépendant de Lui et il teprotégera en retour, notamment de la convoitise (Ezéchias 20 :13-19).

Lisons le livre de Malachie : apportez à la maison du trésor toutes les dîmes,



Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez-moi de la sorte àl'épreuve, Dit l'Éternel des armées, Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vousles écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abon-dance27. Relisons à ce sujet 2 chroniques 31 (tout le chapitre, dont notam-ment le verset 10), qui témoignent de l’excédent qu’on gagne lorsqu’ondonne.

Notre témoignage en ce sens réside dans la création récente de notre entre-prise, Doris et François. Le Seigneur nous a offert un cadeau inespéré. Au lieude le garder pour nous-mêmes, nous l’avons partagé, donnant avec générosi-té.

Ce pacte avec l’éternel, nous l’avons voulu de tout cœur, nous avons choiside dépendre de Lui, au lieu de rembourser égoïstement le prêt de notre mai-son. Mais quel plaisir, quel repos de soutenir une dizaine de ministères, quiintercèdent pour nous, qui nous soutiennent spirituellement en retour. Oui,elle est là la promesse de Dieu : donne et tu recevras avec abondance. Maiselle est aussi dans la sagesse, qui consiste à ne pas exhiber aux autres la bé-nédiction reçue, comme le fit le roi Ezéchias, en présentant l’intégralité dutrésor du temple aux païens venus le visiter.

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Citons en conclusion

Pour vous je menacerai celui qui dévore, et il ne vous détruira pas les fruitsde la terre, et la vigne ne sera pas stérile dans vos campagnes, dit l'Éterneldes armées. Toutes les nations vous diront heureux, car vous serez un pays dedélices, dit l'Éternel des armées28.

En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre nemeurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit29.

2 chroniques 31 1 à 12 sur l’abondance issue de la fidélité à la dîme.

27.Livre de Malachie chapitre 3 versets 10 à 1228.Référence à chercher29.Evangile de Jean chapitre 12 verset 24

La prophétie


La prophétie

Ce thème de la prophétiedivise les églises, sur-

tout en France, toutcomme celui du parleren langues. Il est cer-

tains chrétiens quiveulent malheureuse-

ment se croire plus spiri-tuels que d'autres, alors

que l'apôtre Paul estclair, c'est l'amour que

nous devons rechercher.

Pourtant prophétiser estun acte naturel, voire ba-

nal. Alors voiciquelques clés de com-

préhension de thème po-lémique entre tous.

La prophétie


Ni les forces d’en haut, ni les forces d’en bas, ni toutes les choses créées, rienne pourra nous séparer de l’amour de Dieu30!

Maintenant, trois choses sont toujours là: la foi, l’espérance et l’amour. Maisla plus grande des trois, c’est l’amour31.

Nous visitons Doris et François de nombreuses églises, de toutes dénomina-tions et chaque fois cette même passion pour Christ, ce même amour pour leprochain nous touche. Ce ne sont pas les chants, lents ou enlevés, qui nousrapprochent. Ce ne sont pas les charismes, exacerbés ou restreints à la prièrepersonnelle, qui nous permettent de nous sentir membres du même corps deChrist. Mais c'est le nom précieux de Jésus-Christ et seulement lui, aveccomme corollaire l'amour inconditionnel pour mon voisin, qui implique l'ab-sence totale de jugement à son égard.

Alors pourquoi introduire la prophétie publique dans une église qui s'en passevolontiers ? On vit très bien sans prophète pour nous dénoncer, pour rendrepublic nos péchés...! Non, nous allons le voir la prophétie ce n'est pas cela, etmieux nous prophétisons tous, comme nous parlons, sitôt que notre bouches'ouvre pour louer Dieu, comme le proposait notre Seigneur à Ezechiel : pro-phétise et parle à l’Esprit, prophétise fils d’homme, tu diras à l’Esprit, ainsiparle le Seigneur...32 Le vrai prophète est celui qui tout en craignant Dieu,établit un dialogue avec Lui, car Dieu veut échanger avec lui, avec toi, sonami !

Alors allons-y tous ensemble et prophétisons avec joie, car c'est à cela quenotre Seigneur et sauveur nous appelle.

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L'ancien testament et laprophétie

30.Lettre aux Romains chapitre 8 verset 3931.1° lettre aux Corinthiens chapitre 13 verset 1332.Livre du prophète Ezechiel au chapitre 37, versets 4, 9 & 12



Revenons aux sources, en introduisant l'ancien testament, où le prophète étaitcraint (Deutéronome 18-18), mais aussi lapidé lorsqu'il se trompait (Deutéro-nome 18-20). Lisons le livre des Rois.

Or, un homme de Dieu arrive de Juda à Béthel sur l’ordre du SEIGNEUR.Jéroboam est en train de faire brûler de l’encens sur l’autel. Alors le prophètese met à crier cette parole du SEIGNEUR contre l’autel: «Autel! Autel!Écoute ce que dit le SEIGNEUR! Un garçon va naître dans la famille de Da-vid. Il s’appellera Josias. Sur toi, il offrira en sacrifice les prêtres des lieuxsacrés, là ou ils faisaient brûler de l’encens. Sur toi aussi, on brûlera des oshumains!»

Ce jour-là, l’homme de Dieu prévient Jéroboam de ce qui va arriver en di-sant: «L’autel va se casser, et les cendres grasses qui sont dessus vont tomberpar terre. Ce sera la preuve que c’est bien une parole du SEIGNEUR.». Jé-roboam entend la parole que l’homme de Dieu a criée contre l’autel de Bé-thel. Alors il lève le bras au-dessus de l’autel et il crie: «Arrêtez cet homme!»Mais le bras qu’il avait levé contre lui reste en l’air, paralysé, et il ne peutplus le ramener à lui.

L’autel se casse, et les cendres qui sont dessus tombent par terre, comme leprophète l’a annoncé, sur l’ordre du SEIGNEUR. Alors le roi dit à l’hommede Dieu: «Je t’en prie, demande au SEIGNEUR ton Dieu de calmer sa colère.Prie pour moi, pour que mon bras guérisse33».

Le prophète prie le SEIGNEUR, et le roi peut ramener à lui son bras qui re-devient comme avant. Continuons la lecture du livre des Rois.

Le roi dit à l’homme de Dieu: «Entre avec moi dans la maison pour reprendredes forces. Je vais t’offrir un cadeau». Mais l’homme de Dieu répond au roi:«Même si tu me donnais la moitié de tes biens, je n’entrerais pas chez toi. Jene mangerai pas de pain, je ne boirai pas d’eau ici.

En effet, le SEIGNEUR m’a donné cet ordre: «Tu ne mangeras pas de pain,tu ne boiras pas d’eau. Et pour rentrer chez toi, tu ne prendras pas le mêmechemin qu’en venant». L’homme de Dieu s’en va donc par un autre chemin:il ne prend pas celui qui l’a amené à Béthel34.

Le vrai prophète craint l'Éternel son Dieu, il veut lui plaire et l'écouter,sans aucune complaisance.

33.1° livre des Rois chapitre 13 versets 1 à 634.1° livre des Rois chapitre 13 versets 7 à 10

La prophétie


Commençons donc par regarder vers Moïse, prophète par excellence, puis-qu'il tirait ses informations des dialogues réguliers qu'il avait avec Dieu enpersonne. Lisons le livre des nombres.

Un garçon court prévenir Moïse: «Dans le camp, Eldad et Médad parlentcomme des prophètes» ! Josué, fils de Noun, est l’adjoint de Moïse depuis sajeunesse. Il dit: «Moïse, mon maître, dis-leur de se taire» ! Moïse répond:«Est-ce que tu es jaloux pour moi? Si seulement le SEIGNEUR pouvait don-ner son esprit à tous les Israélites! Si seulement ils étaient tous prophètes!»35!

Tous sont prophètes, oui, dans l'ancien testament tous pouvaient déjà pro-phétiser.

Mais sous l'ancien régime de la Loi, il y avait aussi des faux prophètes,comme Balaam. Il avait cœur malin et envieux, ce qui ne l'empêchait pas deparler à Dieu, de l'écouter, de le consulter. Il fut appelé par Balac pour mau-dire Israël, mais Dieu avait décidé le contraire.

Par deux fois Balaam ira consulter l'Éternel, qui lui dira de bénir au lieu demaudire. Mais il est vrai que Dieu aura dû faire parler son ânesse (Nombres22:24-27), afin qu'il s'y résigne. Ce qui est intéressant, c'est que la troisièmefois, Balaam aura compris et n'aura pas besoin de consulter l'Éternel sur sonpéché potentiel, il bénira de tout cœur, sans reposer la même question.

On peut remarquer aussi que Balaam aura cherché l'Éternel comme il auraitrecherché n'importe quel dieu. A l'époque, les sorciers avaient pignon sur rue,ils conseillaient les rois, ils maudissaient et bénissaient selon leur bon vouloir.Mais ils ne comprenaient pas que le peuple d'Israël était mis à part, car il sui-vait l'Éternel, le seul vrai Dieu, celui qui avait créé le ciel et la terre. Lisons lelivre des nombres.

Balaam comprend que le SEIGNEUR veut absolument bénir Israël. Il ne vadonc pas comme les autres fois chercher son inspiration dans les pratiquesmagiques, mais il se tourne vers le désert. Il lève les yeux et il voit les tribusd’Israël installées dans leur camp. Alors l’esprit de Dieu vient sur lui et ilprononce ce poème: «Voici ce que je déclare, moi, Balaam, fils de Béor, moi,l’homme qui voit clair. Voici ce que je dis, moi qui entends les paroles deDieu, moi qui vois ce que le Tout-Puissant me fait voir. Oui, Dieu se montreà moi quand je l’adore36.

35.Livre des Nombres chapitre 11 versets 27 à 2936.Livre des Nombre chapitre 24 versets 1 à 4



Dieu utilisa le sorcier Balaam pour bénir Israël, et Balaam, qui savait très bience qu'il faisait, n'en changea pas pour autant de comportement. Il ne put re-noncer à son gagne pain de sorcier. Balaam n'était pas un ami de notre Sei-gneur, car il ne le rechercha pas de tout son cœur. Son statut de prophète ayantun accès restreint à notre Seigneur, lui fut donc retiré par Moïse même. Conti-nuons dans la lecture du livre des nombres.

Moïse envoya à l’armée ces mille hommes par tribu, et avec eux le fils du sa-crificateur Eléazar, Phinées, qui portait les instruments sacrés et les trom-pettes retentissantes. Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre quel'Éternel avait donné à Moïse; et ils tuèrent tous les mâles. Ils tuèrent les roisde Madian avec tous les autres, Evi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois deMadian; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Beor37.

Le message Biblique est clair, on peut briller devant les hommes, parler àDieu, ou plutôt l'écouter, mais ceci n'est jamais un gage de succès spirituel.Le diable à qui la terre a été remise (pas le ciel), agit et perd ceux qui ne re-gardent pas à Dieu, comme le dit clairement la lettre aux Corinthiens.

Rien d’étonnant à cela: Satan lui-même fait semblant d’être un ange de lu-mière. Pour les serviteurs de Satan, faire semblant d’accomplir ce qui estjuste, c’est donc facile. Mais leur vie finira comme leurs actions le méritent38.

Dieu ne valorise que ses amis, ceux qui lui ont donné leur cœur, tout leurcœur. Balaam avait un esprit déchu, rien d'autre, il parlait à Dieu, il l’entendaitlui répondre, mais il n’était pas son ami, car il appartenait aussi au monde desidoles. Chers frères et sœurs, méfiez-vous des faux prophètes, éloignez-vousd'eux et éprouvez-les sans aucune honte, vérifiez qu'ils sont bien soumis àl'Éternel, ainsi qu'aux sacerdotes, c'est à dire à l'assemblée des anciens de leuréglise.

Le nouveau testament et laprophétie

L'ancienne alliance est passée, non pas obsolète, mais accomplie, introduisantla nouvelle sans aucune ambiguïté, celle de la primauté de la grâce. Le pro-phète Joël nous parlait déjà de l'Esprit de Dieu qui se répandra sur toute chair.

Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles pro-phétiseront, vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des vi-

37.Livre des Nombres chapitre 31 versets 6 à 838.2° lettre aux Corinthiens chapitre 11 versets 14 & 15

La prophétie


sions39.

Nous vivons cette période de la nouvelle alliance, où l'Esprit de Dieu visitechacun de nous. Pierre le confirme clairement.

Dieu dit: Dans les derniers jours, je donnerai mon Esprit à tous. Vos fils etvos filles parleront de ma part. Je ferai voir des choses nouvelles à vos jeunesgens, j’enverrai des rêves à vos vieillards40.

Alors prophétisons sans restriction ? L’apôtre Paul n’est si enthousiaste, caril propose de limiter le nombre de prophète durant une réunion, afin d’enmaintenir la bienséance41. Mais que signifie exactement prophétiser ? LaBible est limpide à ce sujet.

Il faut d'abord le faire dans le calme et la discipline, comme l’impose la lettreaux Corinthiens.

Oui, vous pouvez tous parler au nom de Dieu, mais l’un après l’autre. Alorstous recevront l’enseignement et seront encouragés. Ceux qui parlent au nomde Dieu restent maîtres du don que Dieu leur fait. En effet, Dieu n’est paspour le désordre, mais pour la paix. Comme cela se fait dans toutes lesÉglises chrétiennes42.

Ensuite il faut respecter le cadre Biblique : exhorter, encourager, récon-forter, toujours selon la même lettre aux Corinthiens.

Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte,les console43.

Toute parole qui sort de ce cadre est à éliminer. On ne se venge pas de sonvoisin, en l'incendiant d'une parole soit-disant divine en public.

Si la prophétie permet de dynamiser une assemblée, car elle présente unefoi dynamique, elle peut aussi la tuer. Nous proposons d'agir de la façon sui-vante dans un premier temps :

• toute personne qui reçoit une parole divine (ou qui la pense comme 39.Livre de Joël chapitre 2 verset 2840.Livre des Actes chapitre 2 verset 1741.Lire à ce sujet la 1° lettre aux Corinthiens chapitre 14 verset 2942.1° lettre aux Corinthiens chapitre 14 versets 31 à 3343.1° lettre aux Corinthiens chapitre 14 verset 3



telle), l'écrit sur un papier, ou mieux un cahier• ce cahier est à disposition ouverte de l'assemblée des anciens• aucune parole n'est donnée de façon directe• seul le pasteur ou un ancien peut la transmettre à l'assemblée, avec le dé-lai qu'il souhaite et de façon anonyme quand à son auteur et à son destina-taire• le récipiendaire de la parole doit être prêt à se voir nier sa parole reçue, voir à rester muet durant des années• toute parole qui commence par «le Seigneur m'a dit que» est à bannir, ou au moins à prendre avec prudence

Ce règlement correspond à notre expérience personnelle, ainsi que celled'autres pasteurs français. Mais en réalité, l'Esprit de Dieu s'adresse à tout lemonde et si quelqu'un dit à son voisin : « Dieu te dit que », en présence d'untémoin, il ne faut pas le faire taire, mais soumettre son message aux autoritéslocales.

Dans cette vision de la grâce divine, la prophétie n'est rien d'autre que l'Espritde Dieu agissant au sein de chaque chrétien. Les révélations viennent de l'Es-prit de Dieu, qui les donne à l'esprit de l'homme. La forme de cette révélationdépend de chacun. Dans tous les cas, la soumission au cadre précédent inter-dit toute dérive.

Donnons un conseil simple à celui qui veut prophétiser en public. S'il reçoitune parole, il la décrit au sein d'une prière publique, sans la présenter commeprophétie. Par exemple, durant une réunion de prières, bénissant un frère, unfrère vit une grande queue de scorpion. Il prononça alors simplement : « je bé-nis ce frère au nom de Jésus-Christ, et en ce nom du Seigneur je brise cettequeue de scorpion, afin que le frère soit libre ». Le pasteur connaissant sonministère compris parfaitement la signification de cette prière. Quand auxautres frères et sœurs, ils n'en saisirent que le sens. Mais de cette façon le frèreen question su se lancer dans cette activité naturelle de prophétie, sans êtretenté d’un quelconque orgueil ou vanité, lié à sa vision.

Pour commencer examinons comment se manifeste une parole divine. Elleest toujours subtile, sans tra-la-la, sans flon-flon... Nous l'avons vu, satan estl'ange de lumière, lucifer44. Il veut se faire passer pour Dieu, alors qu'il en adéfinitivement perdu la confiance en Eden. Citons à cet effet deux référencesbien connues.

44.2° Lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens, chapitre 11, versets 14 &15

La prophétie


J’ai entendu une voix secrète, mon oreille en a perçu un léger murmure. Cecis’est passé la nuit, en rêve, quand les gens dorment profondément45.

L'Éternel dit: Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l'Éternel! Et voici,l'Éternel passa. Et devant l'Éternel, il y eut un vent fort et violent qui déchiraitles montagnes et brisait les rochers: l'Éternel n’était pas dans le vent. Etaprès le vent, ce fut un tremblement de terre : l'Éternel n’était pas dans letremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : l'Éterneln’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger. Quand Éliel’entendit, il s’enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l’entréede la caverne. Et voici, une voix lui fit entendre ces paroles : que fais-tu ici,Élie 46?

Job dans sa souffrance et Élie dans son désespoir ont besoin de rencontrerl'Éternel Ce n'est pas un festival de manifestations divines qu'ils vont désirer,mais un souffle léger. Les plus grandes révélations que nous recevons, sonttoujours le fruit de sentiments à peine perceptibles. Le diable en est incapable,il est inapte à toute subtilité, il est... et le pire c'est qu'on n'a même pas le droitde l'insulter, comme nous le recommandent les anges47, alors que lui ne segêne pas en retour48.

C'est pourquoi rejetez le clinquant spirituel et ouvrez votre esprit.L'exemple typique de la prophétie se trouve dans le pasteur qui prépare sonmessage dominical indépendamment du groupe de louanges. Lorsque lesdeux se rencontrent le dimanche ils ont la même information à communiquer.Il est là l'Esprit de Dieu, il anime ses serviteurs, tous ses serviteur, qu'ils soientcharismatiques ou autres.

Alors ouvrez vos pensées, mettez vous à genoux en prière et écoutez ce quipasse dans votre tête, des simples pensées aux visions. Traitez avec prudenceles visions et les voix, éprouvez vos pensées et vous allez voir un dialoguesubtil s'instaurer dans votre esprit, entre vous-même et l'Esprit de Dieu qui viten vous. Interrogez l'Éternel, il vous répondra. Et même si vous ne recevezrien du tout, persistez. Sans doute êtes-vous malentendant et Dieu veut vousprotéger par ce silence apparent. Alors il vous parlera en éclairant votre intel-ligence dans la lecture de la Bible, en guidant son message par les hasards, quisont siens.

45.Livre de Job chapitre 4 versets 12 & 1346.1° livre des Rois chapitre 19 versets 12 & 1347.Lettre de Jude chapitre 1, verset 948.Livre de l’apocalypse chapitre 13 verset 6



N'ayez surtout aucune admiration ou envie pour les télés ambulantes, regar-dez-les avec méfiance, ceux qui disent «le Seigneur m'a parlé...». Ma relationavec Dieu relève de l'intimité, celle qu'on vit dans une chambre à coucher d'uncouple marié, sans témoin.

La prophétie commence donc par une relation structurée avec Dieu, pascelle de Balaam, une vraie intimité. Le paroissien de base, insuffisamment fi-dèle à l'église n'a pas à prendre la parole publiquement, ni à conseiller ses voi-sins, même s'il se pense et est chrétien. Répétons-le Dieu veut notre bien, ilveut nous rencontrer, il n'humilie pas, alors exhortons, encourageons et ré-confortons. De cette façon, sans même nous en rendre compte, nous prophé-tiserons.

Accédant au monde spirituel par la prophétie, nous entrons aussi dans lemonde des ténèbres. Radio-Babylone et Radio-Jérusalem sont sur desfréquences différentes, mais utilisent le même récepteur radio, mon es-prit, celui qu’Il m’a donné. Si on recherche le surnaturel, on se trompe lour-dement, tout comme les corinthiens le faisaient.

En effet, qui te rend supérieur aux autres ? Tout ce que tu as, c’est Dieu quite l’a donné, n’est-ce pas ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter, comme si tune l’avais pas reçu ? Vous avez déjà tout ce que vous voulez ! Vous êtes déjàriches ! Vous êtes devenus rois, mais nous, nous ne le sommes pas! Si vousl’étiez vraiment, nous pourrions, nous aussi, être rois avec vous 49!

Le piège est là, de vouloir être plus spirituel que le voisin. En Christ, nousavons déjà tout reçu, nous sommes devenus des rois, supérieurs aux anges.Alors « calmos » à la vanité, la spiritualité à deux sous, et l'orgueil. Lorsqu'onnous interroge sur notre spiritualité nous répondons toujours qu'elle se résumeà des temps de prière quotidiens, seuls ou en famille, au fil des préoccupationset contraintes professionnelles. Durant ces moments intenses, nous remettonssimplement les clés de nos vie à l'Éternel, nous implorons son pardon pournos erreurs, nous bénissons nos ennemis, nos clients, notre personnel, nos en-fants, notre famille... Et rien, aucune trompette ne résonne, aucune porte nebouge... mais les cœurs sont travaillés, et l'Éternel nous parle en nous donnantdes pensées, en guidant notre réflexion durant la journée...

Le ministère de prophètereconnu

Pour commencer rappelons que le pasteur est l'oint de Dieu. Il a reçu cette49.1° lettre aux Corinthiens chapitre 4 versets 7 & 8

La prophétie


onction en prenant ses fonctions. Mais il est là comme berger et rarementcomme prophète, ce qui ne le dispense pas d'une communion intime avecnotre Seigneur.

Si tout chrétien est amené à prophétiser, il faut bien distinguer deux formes :de façon simple les prophètes « professionnels », ou mieux reconnus, un peuà la mode de l'ancien testament et les autres, qu'ils soient pasteurs ou simplesparoissiens. Si les premier peuvent prendre le risque de désigner des per-sonnes, de reprendre les pécheurs, de confirmer des décisions, voir de prédirele futur, ils doivent toujours le faire en totale soumission aux anciens qui lesentourent. Le prophète doit être prêt à se faire «lapider» s’il se trompe. Le pro-phète qui parle sans protection d’un ancien proche de lui à moins d'un mètreencourt un risque, il doit en effet accepter de se faire taire à tout moment.

Nous citerons à ce sujet une anecdote, un homme s'avance, il avait été appelé,désigné par son âge. Le prophète invité le voit non chrétien, le pasteur le laissefaire, il lui explique alors la repentance, lui fait répéter la prière de consécra-tion, le bénit... Le pasteur lui explique qu'il est le frère d'un pasteur connu...quel gag...! Non, cet homme avait besoin d'entendre ces paroles, il en ressortiédifié. Mais toute cette scène s'était déroulée dans l'intimité, sans témoins gê-nants, heureusement pour le pauvre homme sévèrement repris.

Rappelons à ceux qui croient être appelés à devenir des prophètes reconnus,que c'est un long chemin d'humilité, que notre Seigneur et sauveur leur feraprendre. Relisons la suite de l'aventure du prophète qui interpella Jeroboamdans le premier livre des Rois, au chapitre 12, versets 11 à 32, il pécha, vrai-ment pas beaucoup à nos yeux humains, mais trop pour Dieu, alors il mourutdans l'heure qui suivit. Le prophète qui ne craint pas l'Éternel de toute sonâme, d'une crainte positive, pas d'une terreur, deviendra un prophète à la modede ceux que nommait le roi Jeroboam, c'est à dire nommé par le désir charnel.

Jéroboam ne change pas sa mauvaise conduite. Il continue de prendre dansle peuple des prêtres pour les lieux sacrés. Si quelqu’un a envie d’être prêtre,on verse de l’huile sur sa tête, et il devient prêtre des lieux sacrés. Cette façonde faire entraîne toute la famille de Jéroboam dans le péché. C’est pourquoicette famille a été détruite, et elle a disparu complètement de la terre50.

Frères et sœurs, si l'Éternel ne vous désigne pas lui-même comme prophète,alors restez à votre place et prophétisez assis sur votre chaise, selon le canevasque nous vous avons indiqué. Car vous ne saurez pas répondre avec des pa-roles d'amour au roi Jeroboam, qui voudra vous lapider, pour l'avoir informé

50.1° livre des Rois chapitre 13 versets 33 & 34



de son péché. Le prophète reconnu fait peur et dérange, il faut être armé de lagrâce divine pour le supporter, sans haine ni jugement, et surtout pour luirendre de l’amour et encore de l’amour !

La prophétie visionnaire

Pour finir, mentionnons la prédiction du futur, en rappelant que le diable nele connaît pas, même si d'avoir lu une Bible il a connaissance de l'étang de feuqui lui est préparé. Alors que faire d'une prophétie qui ne s'est pas accomplie ?Elle peut être fausse, mais elle peut aussi avoir été inspirée pour encouragerdans l'intercession, comme le vécut Daniel.

Darius, fils de Xerxès, d’origine mède, devient roi des Babyloniens. Pendantla première année où il est roi, moi, Daniel, je consulte les Livres Saints.Alors je comprends le sens des paroles que le SEIGNEUR a dites au prophèteJérémie. Elles traitent des 70 années pendant lesquelles la ville de Jérusalemrestera détruite.

Je me mets à jeûner, je m’habille avec des vêtements de deuil et je me couvrela tête de cendre. Puis je me tourne vers le Seigneur Dieu pour le prier et lesupplier. Moi, Daniel, j’adresse au SEIGNEUR mon Dieu cette prière pouravouer les fautes de mon peuple : «Ah! Seigneur, Dieu grand et terrible, tugardes ton alliance et ton amour envers ceux qui t’aiment et qui obéissent àtes commandements.

Nous avons désobéi, nous avons fait le mal, nous sommes coupables, nousnous sommes révoltés contre toi, nous nous sommes détournés de tes com-mandements et de tes règles. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les pro-phètes. Ils ont parlé de ta part à nos rois, à nos chefs, à nos ancêtres et aupeuple tout entier51.

La prière de Daniel sera entendue. Souvenez-vous toujours que nous nesommes pas dans un processus de cartomancie, mais face à l'Éternel, qui lors-qu'il nous parle a ses raisons.

Conclusion

Contentons-nous de l'action proposée : écrire sur un cahier ce que nous re-cevons. Le prophète reconnu sera toujours craint de ses voisins, car il parlepar la bouche de Dieu. Il faut être prêt à ce rejet implicite du tissus social del’église, pour devenir prophète reconnu. Alors mieux vaut prophétiser assis

51.Livre de Daniel chapitre 9 versets 2 à 6

La prophétie


sur sa chaise, que de vivre une expérience peu agréable d’échec.

Alors chers frères et sœurs, recherchez la voie de l'Éternel, c'est à dire sonchemin, et il fera entendre sa voix de façon tellement claire, que vous en serezsurpris. Car, contrairement aux magiciens, ce n'est pas un pouvoir que vousdonne la prophétie, mais un don d'aimer en encourageant, exhortant et récon-fortant. C'est l'Éternel notre Dieu qui a le pouvoir de toutes choses en cemonde et lui seul.

Croissance de l’église



L’église est faite depierres vivantes, qui

s’assemblent les unessur les autres, avec

comme ciment pour lesjoindre l’Esprit de Dieu

et pour toit Jésus-Christ.

Ce sont ces maisons,chacune ouverte, cha-cune différente, toutes

formées de pécheurs re-pentis, qui composentl’église vivante de Jé-

sus-Christ.



La croissance de l’église est un thème cher à la plupart des chrétiens. Il nousanime dans nos églises, quelle qu’en soit le dogme ou la théologie. Car sonintérêt final n’est pas notre score d’assiduité dominical, mais le salut des âmesperdues, libérées de leur chaînes. Le jour tant attendu, que Jésus-Christ Lui-même a dit être consacré pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres52,ce jour de joie qui donne de l’espoir à ceux qui sont en deuil53, oui ce jour estdéjà arrivé.

J’aimerais qu’il en soit ainsi de façon certaine et que nous visitions la Biblepour examiner ce qu’elle nous explique en ce sens, que nous nous replacionsdans la vie de l’église primitive, qui reste encore notre seule référence.

Après la pentecôte, l’église vécut une première époque glorieuse, durant la-quelle le Saint Esprit touchait avec abondance les cœurs. Le Seigneur ajoutaitchaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés54. Cette première époque étaittrès intense, une vraie vie communautaire la caractérisait. Tous ceux quicroyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils ven-daient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entretous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assi-dus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nour-riture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprèsde tout le peuple55.

Il est intéressant de remarquer ce rêve idéal, qui revint à chaque réveil reli-gieux ou humain, ce rêve intense d’une vie communautaire, où tout était par-tagé. Cet espoir profondément ancré dans le cœur de nombreux justes n’amalheureusement toujours été qu’éphémère, soit par ses racines humanistes,soit par l’oubli dès la deuxième génération.

Le communisme moderne, mort avant d’être né, en est l’illustration la plusexacte. Les groupes d’inspiration orientale des années 1960 ont tenté plus

52.Livre d’Esaïe chapitre 61 verset 153.Livre d’Esaïe chapitre 61 verset 254.Livre des actes des apôtres chapitre 3 verset 4755.Livre des actes des apôtres chapitre 3 versets 44 à 47



près de nous de porter ces valeurs. Le poète Lanza del Vasto56 importa l’idéalde Gandhi en Europe dans ses communautés de l’Arche dès 1948. Un huma-nisme non-violent et d’ailleurs assez efficace y régnait, mêlé à une sorte dechristianisme.

Les communautés chrétiennes Amish de l’Est des USA, formées au sein desémigrants anabaptistes, ont voulu figer le temps, afin de mieux respecter leurfoi en Jésus-Christ. Elles ne se sont pas trop trompées en ce sens, en nous of-frant une vision pure de leur engagement, au travers d’une non-violence affir-mée.

Les Kibboutz d’Israël plus récemment ont remis à l’ordre du jour cette idéalde vie commune, qui taraude le cœur de nombreux juifs. Quel rêve idéal ceserait, que d’avoir le courage de figer le temps, d’oublier le monde et ses sou-cis, de montrer l’exemple par la beauté de nos pensées et de nos prières.

Mais le problème est que cette expérience communautaire néo-testamentaireaura été unique, et surtout éphémère, dans tout le nouveau testament. Mêmesi, la parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciplesaugmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateursobéissaient à la foi57, le fait est que cette communauté ne sortit que timide-ment de Jérusalem. Il serait même tentant dans une approche simpliste de direque notre Seigneur, impatient de répandre la bonne nouvelle de l’évan-gile, ne trouva comme seule solution que la persécution. Certains expri-ment cette opinion ouvertement, mais rappelons que la persécution enquestion ne fut pas une vengeance divine contre des méchants baba-cools, in-grats et égoïstes. Car finalement ces braves chrétiens, même s’ils paraissaients’être endormis un peu, n’en restaient pas moins de redoutables guerriers spi-rituels. Ils répandaient abondamment la grâce, à tel point que Gamaliel, doc-teur de la loi reconnu, mit en garde clairement ses condisciples sacerdotes dela religion alors officielle en leur recommandant : ne vous occupez plus de cesgens-là et laissez-les partir. Si leur projet et leur action viennent des hommes,cela disparaîtra. Mais si leur projet et leur action viennent de Dieu, vous nepourrez pas les faire disparaître58.

En réfléchissant à tout cela, il faut bien atterrir, se poser les bonnes questions56.Poète italien (1901 - 1981) connu pour avoir été un militant de la

paix, admirateur de Gandhi dans son intégrité et son mouvement non-violent, il a créé de nombreuses communautés en France et écrit des recueils de maximes de vie intéressants.

57.Livre des actes des apôtres chapitre 6 verset 758.Livre des actes des apôtres chapitre 5 versets 38 et 39



à nous chrétiens sortis du monde, sincères dans notre foi, assidus dans uneéglise. Quel sens donner à notre engagement chrétien. Faut-il tout vendre,tout donner à l’église, se dépouiller, aller à l’extrême du sacrifice au sens mo-nastique du terme ? Car finalement cette communauté chrétienne initiale aconnu un développement fulgurant, voyant des vagues de milliers d’âmesl’intégrer à la fois. Y aurait-il un enseignement à en tirer pour disserter surnotre thème de la croissance de l’église ?

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La Bible nous donne des réponses claires à cette question fondamentale. Ellenous rappelle que nous étions morts à cause de nos fautes, et que nous avonsété sauvés grâce à la bonté de Dieu59. Nous avons donc été mis à part dumonde, comme l’apôtre Paul60 le fut en son temps, afin de vivre dans lemonde, mais pas pour le monde.

J’aimerais rappeler qu’il est urgent en ces temps de la fin61 de revenir auxsources de la Bible, la Parole de Dieu. Très peu des modèles d’église actuelsqui nous sont offerts correspondent à la vision biblique, ce qui ne leur interditpas d’exister ni d’être utiles dans le plan du salut divin. Mais le nouveau tes-tament ne cite jamais de pasteur super-star, sinon des apôtres meurtris dansleur chair. On n’y voit pas plus de télé-évangélistes, que de méga-églises.Mais on y présente au contraire des maisons, qui font partie d’une assem-blée circonscrite à une ville.

Si nous recherchons les références au mot «maison» dans une concordancebiblique, nous y découvrons depuis le début de l’ancien Testament62 jusqu’àl’Apocalypse, cette notion de maison pour décrire le lieu où se rassemblentles fidèles, et plus encore de lieu où réside Dieu Lui-même.

On pourrait épiloguer sur ce point, mais il est intéressant de noter l’attache-ment clair entre la notion de maison et celle d’église, ou plutôt d’assembléede croyants. Lorsque l’apôtre Paul dit aux fidèles de Rome : saluez aussil'Église qui est dans leur maison63 (celle de Prisca et Aquilas), il établit bience dernier rapprochement.

59.Lettre aux Ephésiens chapitre 2 verset 560.Dieu m’a... mis à part pour annoncer sa Bonne Nouvelle, lettre

aux Romains chapitre 1, verset 161.Ces temps de la fin ont commencé il y a 2000 ans62.2 Rois 11-18, 2 Rois 22-5, 1CHr23-28..., He10-21, 1P4-1763.Lettre de l’apôtre Paul aux Romains chapitre 16 verset 5



L’exemple le plus intéressant réside dans la reconstruction du temple de Jé-rusalem, décrite par Néhémie dans son livre64. La situation spirituelle vécuepar cet homme courageux et ses compatriotes, n’est pas sans rappeler la nôtre.Le temple a été détruit, l’église telle que proposée par les apôtres est vraimentchancelante dans nos pays dits développés. Lorsque nous réunissons dans uneville européenne tous les chrétiens pour un événement annuel de fraternité in-ter-dominations, nous ne dépassons pas le pour cent de la population, alorsque d’autres pays arrivent à des «scores» largement supérieurs.

Les juifs encadrés par Néhémie se regroupèrent en familles, chacune atteléeà une tâche distincte. Ils s’appliquèrent à monter les portes et les serrures, puisà les faire garder, avant de relever la muraille. Il n’y avait pas d’église orga-nisée, mais des familles mues par la même volonté de servir Dieu de tout leurcœur. On retrouve cette organisation cellulaire inter-dépendante dans l’églisenéo-testamentaire.

Pour rester dans le spirituellement correct, on peut encore pousser la lecturede notre Bible plus loin et comparer les membres de la communauté à despierres qui s’assemblent pour former une maison, celle de l'Éternel. Jésus-Christ propose à l’apôtre Pierre la réplique qui servira de pilier à l’église ca-tholique, dite universelle, pour légitimer son existence : et moi, je te dis quetu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes duséjour des morts ne prévaudront point contre elle65. Quelques jours plus tard,notre Seigneur allait se transfigurer devant Pierre, Jacques et Jean, avant demonter à Jérusalem pour y être crucifié.

Un autre passage des lettres apostoliques nous invite à nous considérercomme des pierres vivantes : c’est en union avec le Christ que toutes lespierres de la maison tiennent ensemble. Et cette maison s’agrandit pourformer un temple saint dans le Seigneur66. L’avertissement en est clair et lim-pide, quoi qu’il en coûte beaucoup de temps à le prendre en compte dans toutesa profondeur : si vous touchez une seule pierre de l’édifice, il peut tomberdans sa totalité. Dit autrement, si pour quelque raison que ce soit, tu éprouvesune divergence avec un autre frère, ou pire s’il te fait du mal, tu n’as d’autrechoix que de l’embrasser, car sinon tu détruits ta maison, celle de Dieu, et tuendosse alors la culpabilité qui lui revenait de droit.

En effet, approchez-vous du Seigneur Jésus. Il est la pierre vivante. Les gensl’ont rejetée, mais Dieu l’a choisie, et elle est précieuse à ses yeux. Appro-

64.Lire à cet effet le chapitre 3 du livre de Néhémie65.Evangile de Matthieu chapitre 16 verset 1866.Lettre de l’apôtre Paul aux éphésiens chapitre 2 verset 21



chez-vous de lui. Alors, vous aussi, comme des pierres vivantes, vous servirezà construire la maison de l’Esprit Saint. Vous formerez une communauté deprêtres saints, pour offrir des sacrifices selon l’Esprit de Dieu, et Dieu les ac-ceptera à cause de Jésus-Christ. En effet, les Livres Saints disent de la partde Dieu : «regardez, j’ai choisi une pierre précieuse et je la pose dans la villede Sion comme pierre principale. Celui qui s’appuie sur elle ne sera pas dé-çu.» Pour vous qui croyez, cette pierre vous donne de l’honneur. Mais pourceux qui ne croient pas, «la pierre que les constructeurs ont rejetée, est deve-nue la pierre principale de la maison»67. Cette maison, assemblée des fidèles,n’est tenue que par Jésus-Christ, Lui-même. S’il n’en n’est pas le centre, alorstout s’écroule.

Il serait possible de disserter longtemps sur l’application réelle de ces versets,aussi nous allons les re-situer dans notre contexte précis, celui de la crois-sance de l’église, afin d’en tirer un enseignement utile et de proposer une pos-sible structure d’église.

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Répétons encore qu’aucun modèle précis de l’église en tant qu’assemblée,n’a été confié à ses pères fondateurs. On peut imaginer en effet leur désarroiprofond il y a deux mille ans, lorsqu’ils découvrirent qu’en plus de mourir,c’est à dire de disparaître physiquement de leur vue, leur Seigneur omnipré-sent durant trois années intense de formation pastorale, leur demandait désor-mais de réfléchir en lisant les Écritures, tout en écoutant le Saint Esprit, venuhabiter en eux. Ce profond contraste avec les règles assez strictes du Penta-teuque68 était plus que déroutant. Ils devaient quitter une attitude d’obéis-sance rigide à un texte normé, où la seule liberté concernait des détails commele nombre de pas admissibles un jour de Sabbat, pour découvrir en échangeune remise en cause complète de leurs paradigmes, jusqu’à l’ingestion auto-risée de viandes consacrées aux idoles.

Oui, ils ont tout ré-inventé, tout reconstruit, nos apôtres. Ils ont dû resterconnectés en permanence sur radio-Jérusalem pour y parvenir, car la tâcheétait ardue. Pourtant il ne nous reste de l’organisation de l’église primitive quedeux grands thèmes, déjà présentés : la communauté totale des premières an-nées et les églises de maison, qui forment une assemblée liée à une ville ou àun lieu. Alors remettons-nous dans leur peau et examinons à la lueur de leur

67.Lettre de l’apôtre Pierre chapitre 2 versets 4 à 768.Le Pentateuque comporte les cinq premiers livres de la Bible,

dont il forme en fait la loi : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome



prose inspirée quelques clés permettant à notre église de croître en sagesse eten nombre.

Clé n°1 : le rôle del’église vis à vis de ses

paroissiens dans le plande Dieu

Il est important de bien définir quel est le rôle de l’église, avant de penser à lafaire croître. Il est intéressant de constater à ce sujet la variété des points devue, qu’on classe aisément en fonction du dogme professé par l’église. Unconcept largement répandu est que l’église est une famille, voir carrément unhôpital psychiatrique, si on détaille les pratiques de certaines d’entre-elles.Pourtant si la Bible la présente sous cet angle familial, il ne faut pas en tirerdes conclusions réductrices et dangereuses.

Jésus-Christ Lui-même propose une vision familiale au sens famille dechair de la communauté des fidèles : ensuite, la mère et les frères de Jésusarrivent. Ils restent dehors et ils envoient quelqu’un dans la maison pourl’appeler. Beaucoup de gens sont assis autour de Jésus, et on lui dit : «Tamère et tes frères sont là, dehors, ils veulent te voir.» Jésus répond : «qui estma mère, qui sont mes frères» ? Il regarde les gens qui sont assis autour delui, et il dit : «Voici ma mère et mes frères. Oui, si quelqu’un fait la volontéde Dieu, cette personne est mon frère, ma sœur, ma mère69».

Mais le pasteur n’est pas mon père, auprès de qui je peux épancher mes sou-cis, questionner sans relâche, car c’est Dieu Lui-même qui remplit ce rôle pré-cis. Mes frères et sœurs en Christ ne sont pas plus à mes côtés pour remplacerma propre famille de chair, même si la similitude pourrait être proposée dansla Bible.

On ne voit dans la Bible que des exemples de personnes épanchant en larmesabondantes leurs soucis devant l'Éternel lui-même, et ceci avec beaucoup dedignité. La maman du prophète Samuel en est une bonne illustration, lors-qu’elle qui répondit à Elie interrogatif sur son ébriété apparente : non mon sei-gneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni vin ni boissonenivrante; mais je répandais mon âme devant l'Éternel. Ne prends pas ta ser-vante pour une femme pervertie, car c’est l’excès de ma douleur et de monchagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent. Elie reprit la parole, et dit: va enpaix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu lui as adressée70 ! Elle

69.Evangile selon Marc chapitre 3 versets 30 à 35



aurait pu crier sa douleur à tue-tête, élever ses prières à haute voix, non elleest restée silencieuse, à l’écoute de l'Éternel son Dieu, en qui elle plaçait toutesa confiance.

Je pense que nous induisons une grande confusion dans l’esprit des jeunesconvertis, en leur expliquant que nous sommes une famille qui peut rem-placer de facto leur famille charnelle. Ils mettent ensuite des années à se dé-faire de cette vision simpliste, car rentrant dans le corps de Christ avec leurfardeau bien lourd, recevant compassion et aide efficace pour le poser au piedde la croix de la repentance, ils découvrent une oreille attentive à leur douleur,voire carrément la famille qu’ils n’ont jamais eue. Et durant les réunionsd’église, où l’intimité permet de s’épancher un peu plus, on les encourage àouvrir leur cœur, à partager leurs doutes et leurs angoisses, un peu à la modedes groupes de parole d’alcooliques anonymes.

En réalité cette dernière attitude poussée à l’extrême en arrive à relever del’escroquerie pure et simple, car l’église n’a qu’un seul rôle pour lechrétien : celui d’être la maison de l'Éternel, où il pourra rencontrer son Dieu,puis devenir le miroir de sa grâce. J’écoutais un discours du général de l’Ar-mée du Salut il y a quelques années, et cet homme rempli de la sagesse divine,donnait à ses élèves officiers, une série de conseils très pratiques, dont cedernier : le pasteur n’est pas un père, surtout pas, car ses épaules ne sauraientle supporter. Il n’a pas à se charger de mes soucis, car il n’en n’est pas le dé-potoir. Il est essentiellement un standardiste téléphonique vers le Ciel, assortid’un professeur des écritures, vers qui il renvoie ses paroissiens.

L’efficacité pastorale ne consiste pas en l’organisation d’une collectiond’activités humaines spirituellement correctes. Elle consiste surtout àécouter un peu, pas trop, mais à renvoyer systématiquement les paroissiensvers un dialogue personnel avec Jésus-Christ leur avocat, car Lui seul saurales guider et les réconforter. Trop de temps est perdu dans nos églises encercles d’écoute, en conseils avisés, en soutien réconfortant... Ils épuisentleurs pasteurs et anciens, qui sans s’en rendre compte y trouve la justificationde leur ministère et un certain orgueil lié à la sagesse de leurs propos.

Les jeunes (ou anciens) convertis deviennent «accros» à ces lieux de partage,dont la chaleur est réelle et sincère. Mais là est la victoire de l’ennemi de nosâmes, qui n’a même plus besoin de torpiller nos pensées ou nos actions, il agagné, les chrétiens sont trop occupés pour le combattre en prière. Ils selèvent le matin surchargés par un agenda, auquel se rajoutent de nombreuxmails et appels téléphoniques qui viennent détruire l’ordonnancement initial.

70.Livre du prophète Samuel chapitre 1 versets 15 à 17



Pourtant la Parole de Dieu nous propose une vie terrestre en forme d’écolepour apprendre l’éternité. En effet c’est seulement petit à petit que l’Éternelton Dieu chassera ces nations devant toi, tu ne pourras pas les éliminer d’unseul coup71. Les nations à conquérir des premiers israélites correspondent enpremier lieu (aujourd’hui) à notre propre bêtise, à notre champ de bataille in-terne, avec tout le combat émotionnel qui en découle.

On pourrait citer de nombreux autres passages bibliques, qui démontent ledogme de la prospérité divine, celle qui donne au chrétien une invincibilitédans la vie, et donc l’excommunie aux premières souffrances. Dieu ne nousoffre pas le jour où nous tournons nos regards vers Lui une carte de cré-dit infinie, au contraire son débit est immédiat lorsque nous nous égarons.

En conclusion l’église doit assumer pour chacun de ses paroissiens le rôle defamille spirituelle, mais pas de substitution de la famille de chair, c’est à direcelle où on est né (ou adopté). La séparation des rôles doit être clairement an-noncée, car au sein d’une famille, un enfant a le droit, pas trop, non, non pastrop, mais le droit quand même de s’y comporter de façon peu chrétienne, sipar le plus grand des hasards, il vient à craquer. Une telle attitude dans sonéglise l’y fera passer à vie pour un doux cinglé.

Il faut bien comprendre le côté foncièrement pécheur de l’homme, qui auratoujours beaucoup de mal à pardonner, à oublier et à ne pas juger. L’églisen’est pas non plus un lieu où on doit jouer la comédie. Il faut y rester spontané,mais elle reste aussi un lieu de dignité. A celui qui a des questionnements in-cessants, des fautes à avouer, une famille inexistante à s’inventer, l’église ausens corps de Christ peut remplir ce rôle de substitution, mais avec précau-tion. Déjà, Dieu souhaite que nous nous tournions vers notre propre famillede chair, que ce soient nos parents ou ces enfants qu’il nous a confié en tantque parents.

Par défaut, en cas de défaillance spirituelle de cette famille charnelle, c’est unchef de famille (parrain homme ou femme) précis qui doit jouer ce rôle, pre-nant celui de l’ami sincère, qu’il soit pasteur ou non. L’intimité des questionsrestera alors préservée et l’église ne deviendra pas un champ de bataille émo-tionnel. Le confesseur aura comme mission première d’écouter, mais surtoutde renvoyer le confessant à l’écoute de son Seigneur, afin de ne pas se subs-tituer à l’image paternelle de Dieu en personne et surtout de ne pas se trans-former en professeur ou en gourou. En effet il faut prendre garde à toutedépendance spirituelle vis à vis des hommes, quels qu’ils soient et apprendreà ses paroissiens à toujours revenir à la Parole de Dieu, afin de valider leurs

71.Livre du Deutéronome chapitre 7 versets 22



propos et pensées par leur intelligence spirituelle propre.

Je pense qu’il était important de préciser cette question du rôle de l’église enpremier, car il règne une grande confusion dans nos églises, qui se transfor-ment soit en jeu de rôle, où des murs se parlent, soit en hôpitaux psychia-triques. Ceci n’interdit pas d’y pleurer, même abondamment, mais laprudence émotionnelle y est impérative.

Clé n°2 : je suis membredu corps de Christ au

sens général

Dans tous les cas, il apparaît clairement qu’aucune dénomination n’est miseen avant dans le nouveau Testament, aucun schisme n’est encouragé, aucontraire, ils sont tous rejetés. Les prétendants super-stars de l’époque se sontfait reprendre vertement. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : moi,je suis de Paul! et moi, d’Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ! Christest-il divisé? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul quevous avez été baptisés ?72 On a vraiment de la peine de nos jours à entendreces églises de tel pasteur ou d’un autre, qui se distingue par son interprétationpersonnelle de quelques passages, toujours les mêmes d’ailleurs (fin destemps, baptême dans le Saint Esprit, parler en langues...). Pourquoi au lieu dechercher à se rassembler, faut-il se différencier par son dogme particulier etréducteur ?

Ceci est un des premiers points clés de la croissance de l’église. Tant qu’onn’aura pas compris que nous sommes membres de l’église du lieu où nous ré-sidons au sens général, nous ressemblerons à une passoire sociale, les incré-dules arrivent, rencontrent Jésus-Christ avec beaucoup de sincérité, puis s’envont. Combien de communautés s’accrochent-elles à leurs brebis, leur impo-sant un carcan dogmatique, combien d’autres refusent-elles de l’aide de leurvoisine, alors que nous formons un seul et même corps de Christ ? Une deséglises de notre ville fut en perdition, son pasteur refusa toute assistance, sansdoute par peur de disparaître plus vite. Une autre reçut une proposition decoopération, qu’elle refusa à cause de la distance dogmatique avec son hôte.Et pendant ce temps-là qui est-ce qui se régale, l’ennemi de nos âmes, bienévidemment ?

De notre expérience de vie, nous retenons que les pays où l’évangile ne pros-père pas, se caractérise par une absence d’échanges entre églises, souvent à

72.Lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens chapitre 1 verset 12



un tel point que les paroissiens sont prisonniers de leur communauté. J’ai tropvu de pasteurs qui allaient jusqu’à dénoncer leurs brebis lorsqu’elles chan-geaient de crémerie, afin de rajouter à leur châtiment un opprobre éternel.

Clé n°3 : la structure del’église, l’ordre des prio-

rités

Tout chrétien se doit de considérer en premier lieu sa famille, puis sonéglise, avec évidemment Dieu en premier dans sa propre vie. Mais l’églisene doit pas être son centre de gravité, sinon sa famille. Je vais me faire certai-nement excommunier par certains à écrire ces lignes, mais le diable se régalelorsque les activités religieuses se multiplient, que chaque soir les maisonssont vides et l’église pleine.

Nous avons vu que l’église est considérée comme une maison73, composéede maisons physiques74, qui se réunissent pour former le corps de Christd’une ville ou d’une région donnée75. Il n’y a pas de recette miracle pour for-mer une église, mais quelques certitudes sur ce qu’il ne faut pas faire. Le pas-teur tout-puissant, qui voue à la honte les absents chroniques à sesnombreuses activités est le contre-exemple du succès. Le pasteur absent, quidélègue tout est l’opposé. Pour ne pas établir de généralités, le modèle systé-mique, qui revient dans tous les ouvrages traitant de la croissance de l’égliseest celui de la cellule de maison, pilier d’une vie de prière soutenue.

On peut conjuguer cette dernière de diverses façons, en la formalisant, c’està dire en annonçant publiquement ce qu’il s’y passe dans l’église à la fin duculte dominical. On peut proposer des horaires fixes avec tout le rituel asso-cié. Mais on peut aussi présenter la maison comme étant ouverte, laissant àses habitants le soin d’organiser leur agenda, sans en référer à l’église systé-matiquement. La spontanéité induite permettra à la famille de vivre, de pro-téger son foyer, tout en s’ouvrant à l’extérieur.

Dans tous les cas, ce qui est intéressant dans la cellule de maison, c’est à diredans la maison ouverte, c’est qu’elle met en place une vie spontanée, natu-relle et sans fioritures. Quoi de plus facile que d’apporter des pizzas, de passerune vidéo et d’amener ses voisins à table pour partager la bonne nouvelle du

73.Voire la note 66 à la page 5074.Voire la note 63 à la page 4975.Lire à ce sujet dans la lettre aux Corinthiens de l’apôtre Paul, le

verset 2 du 1° chapitre



salut en Jésus-Christ. On le fait, on le refait, les enfants amènent leurs amis,puis les parents des amis, et la maison devient église. Le pasteur qui est lebienvenu pour les orateurs timides, devient alors animateur et non prédicateurperché sur une chaire.

Nous avons envie de dire : «chiche», faites-le, supprimez les réunions pla-nifiées, comme les réunions d’évangélisation, supprimez les hiérarchies hu-maines, telles que chef de cellule, meneur de louange, et tout le bruit de fondspirituel tellement agréable à vivre, mais tellement humain. Supprime-les, toile pasteur qui t’épuise à tenir tes ouailles, pour passer la moitié de ton tempsà genoux dans la prière, jusqu’à en avoir les genoux usés. Démissionne, toi lechef de «je ne sais quoi», pour suivre l’exemple de ton pasteur.

Et toi, assemblée des fidèles, envahit la scène spirituelle durant la semaine, àta façon, selon ta sensibilité, puis le dimanche envahit l’estrade, pour que leculte dominical, rond-point des activités hebdomadaires, devienne un mo-ment d’adoration, de partage, de miracles, et d’encouragement spontané... Onl’a vu mettre en place, ou presque dans notre église colombienne, et quel dé-lice, quel plaisir de voir le pasteur devenir un animateur spirituel au sens bi-blique du terme, tellement proche et tellement disponible.

On pourrait pour finir proposer que le conseil d’église ne soit composé que dechefs de familles actives, ayant ouvert leur maison. On n’est pas obligé de de-mander à chacun d’établir un score relatant ses victoires spirituelles, âmessauvées, prières exaucées... mais il est facile de cacher un mauvais fond àl’extérieur de sa maison, alors que l’intimité de son intérieur ouverte, dévoi-lera immédiatement le désordre de sa propre vie : ne touche pas à mon pot defleurs, essuie tes pieds cinquante fois avant d’entrer, l’enfant qui dit sponta-nément papa il crie tout le temps...

Mais en fait, ce conseil d’église est-il bien spirituel, ou alors se limite-t-il àdes considérations matérielles ? Il pourrait tout simplement changer de nom,et devenir conseil administratif... ce serait plus réaliste !

Attention, il n’y a pas de généralités, une église peut très bien fonctionnersans trop de maisons ouvertes, nommer des anciens sans critères dogma-tiques. Par contre, pour les personnes actives, trop occupées et jalouses deleur peu de liberté personnelle, l’ouverture de leur maison est une excellenteimplication dans la vie de l’église. Elle a aussi pour corollaire de détacher leparoissien de son église, de le rendre ouvert aux autres communautés. Cettenotion n’est pas du tout acceptée en Europe, tandis qu’en Amérique Latine,elle est pratiquée. C’est vrai que lorsque dans une même rue il y a deux ou



trois églises, tout est différent...!

Retenons de ces clés proposées, qu’elle peuvent être un élément de redémar-rage d’une église un peu endormie, où le pasteur devient un animateur, quidélègue la vie spirituelle durant la semaine à des chefs de maison, pour seconcentrer sur l’accueil des célibataires, et l’organisation du culte. Retenonsque la maison, cellule de vie spirituelle, est un lieu de partage et d’échangespontané, qui forme l’église dite Corps de Christ.

Clé n°4 : vie de sainteté

La seule qualité qui attire les incrédules dans une église, qui donne l’auto-rité pour délivrer des chaînes du mal, pour guérir, pour bénir... c’est la sain-teté. Si ce point reste souvent un concept assez vague, il est en réalité le«challenge» impossible que tout chrétien doit se fixer. En effet, il faut quevous soyez complètement renouvelés dans votre cœur et votre esprit. Revêtez-vous de la nouvelle nature, qui a été créée à la ressemblance de Dieu et semanifeste dans la vie juste et sainte qu’inspire la vérité». Cette recommanda-tion va très loin, jusqu’au sacrifice de notre orgueil propre, car si vous êtes ou-tragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire,l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que nul de vous, en effet, ne souffre commemeurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affairesd’autrui76.

Alors comment mettre en pratique cette règle de sainteté dans notre vie decommunauté ? En fait c’est assez simple, car si le chrétien moyen est capablede pardonner plus vite que son ombre à un incrédule, grâce au soupçon de va-nité qui l’y rend supérieur spirituellement, le pardon au frère qui se met à dé-railler est très difficile, voire impossible. On peut même considérer une Bibleouverte à la page où Jésus s’énerve dans le temple avec un fouet, et frapper lefrère en question assez fort, jusqu’à ce que ce que sous ces coups d’amour in-tense, il expie sa faute...!

Mais cet enseignement un peu spécial consiste à se mettre à la place de Dieu,alors qu’il est préférable de s’en remettre au modèle des apôtres, qui ne sesont jamais livré à de tels épanchements de sainte colère. Au contraire, Paularrivé à Corinthe, dans une église livrée à la prostitution, au vol, au mensonge,à l’alcoolisme... se contenta de dire que l’attitude de ses paroissiens n’étaitguère chrétienne, sans juger personne, ni s’énerver. Mais surtout avant tout,il avait félicité l’assemblée locale pour son zèle, disant sans cesse, je remercieDieu à votre sujet, à cause des bienfaits qu’il vous a donnés par le Christ Jé-

76.1° lettre de l’apôtre Pierre chapitre 4 verset14 & 15



sus. Oui, par le Christ, Dieu vous a donné toutes les richesses, toutes cellesde la parole et toutes celles de la connaissance77.

Dit autrement on n’a pas le choix, si un frère ou une sœur se met à délirercontre nous, la seule attitude chrétienne consiste à se taire, se taire, puisse taire, et ceci quel que soit le sujet de discorde ou le degré de méchancetéatteint par l’agresseur. Agissant ainsi, toute la place est laissée à Dieu pouragir avec autorité. Car les combats sont spirituels, nous sommes acteurs dansun champ de bataille où les anges s’opposent à des démons, nous humains,devenus aveugles physiquement de ces conflits, mais pas spirituellement.Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée detémoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement,et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant lesregards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joiequi lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis àla droite du trône de Dieu78.

J’insiste, même si un coup d’état te retire ta charge de chef de la louange, siun pasteur t’insulte, si tu es traduit devant un tribunal factice, accusé de volpar des faux témoins... tu n’as pas d’autre solution que de te taire, de ne paspenser, de bénir abondamment... et de fuir aussi afin de ne pas tomber dans latentation du murmure, puis de secouer la poussière de tes chaussures au plusvite, bref de tourner la page et de regarder ailleurs. Si cette personne a unecharge dans ton église, tu as encore moins le droit de réagir, car même l’ar-change Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps deMoïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: que leSeigneur te réprime79 ! On ne touche pas à un pasteur, interdit, alors tant pispour lui s’il persiste sans garde-fou, c’est le problème de Dieu...!

J’avoue avoir été trop été persécuté par des frères spirituels, des pasteurs éga-rés, des églises malheureuses... je me suis trop fourvoyé en retour dans desmontages intellectuels de reproches et de vengeances, fondés sur la Bible,pour supplier le lecteur de ne pas reproduire ce que j’ai fait. C’est pourtantvrai que lorsqu’un pasteur arrive et démonte une église vivante devant nosyeux éberlués, on a du mal à rester de marbre, j’en ai été malheureusementtémoin. Pourtant il n’y a qu’une seule réaction face à une telle circonstance,se taire, rester fidèle, bénir abondamment, au lieu de sortir un fouet, Bible àl’appui, et de taper très fort.

77.1° lettre de l’apôtre Paul aux Corinthiens chapitre 1 versets 4 & 5

78.Lettre de l’apôtre Paul aux Hébreux chapitre 12 versets 1 & 279.Lettre de Jude chapitre 1 verset 9



Clé n°5 : vie de prière

On aurait pu placer cette clé en premier, tellement elle est fondamentale.«N’avez-vous pas une heure pour prier», est un thème récurent dans beau-coup d’ouvrages sérieux. Tout chrétien qui regardera avec un peu de perspi-cacité son parcours, saura établir un lien direct entre son temps de dialogueavec l’Eternel, son humeur, son succès et surtout la paix qu’il rayonne autourde lui.

Le but de ce temps de prière, n’est pas d’accomplir un rituel quelconque,mais de monter à la montagne de l’Eternel, désormais accessible sansprendre de ticket d’avion. Tu t’imagines cher lecteur, la taille de l’aéroportqu’il faudrait à Jérusalem, si nous devions y aller pour rencontrer Dieu. Nosamis juifs en savent quelque chose avec leur mur des lamentations, centre degravité de leur spiritualité !

Notre objectif dans notre dialogue avec l'Éternel, c’est par exemple dechanter : heureux ceux qui sont intègres dans leur voie, qui marchent selon laloi de l'Éternel, heureux ceux qui gardent ses préceptes, qui le cherchent detout leur cœur, qui ne commettent point d’iniquité, et qui marchent dans sesvoies80 ! Oui ce bonheur de connaître l’intimité des pensées de notre Seigneurne peut s’obtenir que par une relation personnelle passée avec lui.

C’est là que quelques conseils peuvent être bien utiles, car les moments deprière peuvent tourner au désastre sentimental, à l’angoisse face au vide desparoles à prononcer, voire au concours de spiritualité en criant le plus fort sarequête personnelle dans un langage bien emplumé.

La Bible donne toute liberté dans la gestion de son temps de prière. Parexemple, il n’apparaît nulle part qu’il faille fermer les yeux durant ces instantsde dialogue avec l’Eternel. Celui qui aura des problèmes de concentration oude discipline trouvera avantage à se réserver un coin à lui, où il posera parexemple sa Bible. Il pourra aussi définir une promenade type et marcher,priant ainsi les yeux ouverts. La tentation du zapping sera alors éliminée parle chemin physique restant à parcourir.

Mais au-delà de ces conseils pratiques, dont beaucoup d’ouvrages regorgent,il faut préciser que la prière est un moment social, qui permet de réunir la fa-mille ou un groupe. C’est une arme à utiliser sans limitation, tellement elle esttranchante. A l’incrédule sourd à nos arguments, il faut proposer de le bénirau nom de Jésus-Christ, il en sera touché recevant un cadeau de grande valeur.

80.Livre des psaumes, chapitre 119 versets 1 à 3



A l’ami sincère, chrétien ou non, un petit temps de prière commune,d’échange de sujets de prière, consolidera la relation, puis ouvrira une com-plicité inédite.

Pour reprendre une idée déjà présentée, le conseil pastoral aux familles81

doit devenir de prendre l’habitude de se réunir tous les soirs, ou matins(ou presque) au moins une heure82, pour chanter et prier ensemble. La gui-tare, le piano, ou simplement un CD guidera la louange. Ensuite quelquesthèmes bibliques concis seront partagés, servant de support aux questionne-ments spirituels de l’assemblée, voire aux combats, avant de fermer les yeuxpour parler à Dieu. Chacun peut présenter à cette occasion une requête à ex-poser à notre Seigneur, prière de remerciement ou de bénédiction... au choix.L’intérêt du feuilleton télévisé de la veille deviendra alors bien pâle, face à lajoie de la communion familiale ainsi découverte, et l’heure du coucher au litpourra sans problème être décalée, afin de préserver le temps de sommeil.

Cette maison ouverte sera un aimant spirituel pour les voisins, amis, amis desamis, qui viendront agrandir le groupe, en fonction de sa capacité d’accueil.La communion se prolongera au travers des médias modernes, téléphone, in-ternet, vidéo-conférence... pour les absents indisponibles, les enfants éloignésde la maison...

Ce qui est important au travers de cette idée, c’est de rester spontané, de nepas compter, de ne pas culpabiliser, mais de regarder combien la grâce divinesurabonde lorsque nous tournons nos regards vers Jésus-Christ. L’ambiancefamiliale est directement liée à l’intensité spirituelle qui règne dans la maison.Chaque fois que nous avons laissé tomber cette activité spirituelle, un vide pe-sant s’est rapidement établi sur les relations intra-familiales.

Et le côté génial de ces moments de partage, c’est que lorsqu’un invité arrive,il y est convié d’office : «viens on va prier ensemble, ah bon tu ne sais pas,alors assied-toi et écoute... au fait tu as quelque chose à demander à notre Pèrecéleste» ? Et la conversation est engagée autour du salut gratuit en Jésus-Christ.

Conclusion

81.une famille commence à partir d’une personne, c’est à dire d’un foyer, cette distinction permet aux célibataires de trouver toute leur place

82.tant pis pour la télé, fenêtre ouverte sur le monde, donc sur l’en-nemi de nos âmes



La vie chrétienne serait simple, facile à mettre en œuvre, et tellement riche, sinous n’étions pas des enfants chamailleurs, incapables de comprendre ce queDieu attend de nous. Pourtant, notre Seigneur aurait pu commencer son œuvreil y a deux mille ans avec une église puissante, après avoir licencié tous lespharisiens, les prêtres corrompus, les scribes incompétents... et moi aussi tantqu’à faire ! Non, Jésus-Christ s’est contenté de laisser une douzaine d’apôtrespaumés organiser son église, pour que deux mille ans plus tard, dans mon vil-lage à moi, ou je suis bien isolé, ce soit à mon tour que revienne la charge depérenniser l’héritage de tous mes prédécesseurs.

N’oublions pas que le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, sic’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pasà l'Évangile de Dieu83 ? Un peu glacial comme requête pastorale, mais ellerésonne dans la fin du nouveau Testament, adressée à des églises constituéesune soixantaine d’années après la mort de notre Seigneur, comme un encou-ragement au travail pastoral pour chacun de nous, pasteurs et paroissiens pla-cés au même niveau de responsabilité.

Heureusement que le même ami Pierre, nous rappelle avec chaleur, à chacunde nous paroissiens, et toujours pas aux seuls pasteurs84 : paissez le troupeaude Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, se-lon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme do-minant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles dutroupeau85.

J’aimerais proposer en conclusion un modèle d’église, qui ne doit en rien de-venir universel, puisque la Bible nous laisse beaucoup de liberté en ce sens.Cette organisation tournerait autour d’un ou plusieurs couples pastoraux, es-sentiellement dédiés à l’enseignement et à l’administration. Ils s’appuient surdes familles qui ouvrent leurs portes la semaine de façon spontanée, sans ren-trer dans le système de la carotte, qui consiste à ne confier une cellule de mai-son qu’aux paroissiens vertueux, avec contrôle précis du dogme enseigné. Leconseil d’église serait alors composé de facto des chefs de famille qui ont ou-vert leur maison, sans notion de comptabilité préalable de leur activité spiri-tuelle, ni de pérennité de cette promotion pastorale. Cet ensemble de maisonsouvertes et différentes arriverait alors à former un corps de Christ vivant, oùchacune de ses cellules interagit avec sa voisine, tout en vivant sa propre vie.

83.1° lettre de l’apôtre Pierre chapitre 4 verset 1784.Notons clairement que l’introduction de la 1° lettre de Pierre

(Chapitre 1 verset 2) s’adresse à tous ceux qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit

85.1° lettre de l’apôtre Pierre chapitre 4 versets 2 & 3



Finalement elle est belle cette histoire de l’église vivante. Celui qui a créé leciel et l’univers, s’adresse à moi, non pas pour lui donner un coup de main,dont il n’a pas besoin, mais pour coopérer dans une tâche pavée de victoirescertaines et planifiée de toute éternité. Elle n’est pas belle la vie...? Alors par-ticipons à la croissance de notre église, celle de notre ville !

Conclusion


Conclusion

La vie est trop courte pour ne pas en profiter à fond. Elle nous a été don-née dans un but précis, celui de prendre le chemin que l'Éternel Dieu nousa préparé de toute éternité. Il nous faut donc le rencontrer, le chercher detout notre cœur, puis devenir son ami intime, son soldat, son ouvrier, mais ja-mais son esclave ni son jouet.

A toi lecteur convaincu, ami incrédule ou lecteur indécis, je te rappelle queDieu t’aime de tout son cœur, et qu’il te demande de contaminer tes prochesde cet amour inconditionnel. Tu as une lourde charge, car son Seigneur s’ilrevenait, il sait très bien qu’il ne serait entouré que d’hypocrites, voyant en luiun roi, mais pas un ami personnel.

L’épisode de Jérusalem il y a deux mille ans, l’a bien démontré. Tant qu’ils’agissait de se battre pour savoir qui serait assis à la droite du Père, lesapôtres étaient les premiers. Mais lorsqu’il fallu fuir la persécution de lacroix, ils étaient aussi les premiers. Par contre, une fois comprise leur couar-dise, ils devinrent les meilleurs promoteurs de la bonne nouvelle du salut gra-tuit en Jésus-Christ, car leurs yeux s’étaient ouverts sur leur besoin impérieuxde vivre avec l’Esprit de Dieu.

Si Dieu s’est un peu éloigné de nous, c’est pour qu’on le cherche, afin demieux l’embrasser lorsqu’on le trouvera. Si ces quelques messages partagésdans des assemblées chrétiennes t’ont encouragé, nous en serions enchantés.

Postface


Postface

L’introduction, cela barbe toujours les lecteurs, alors nous la poursuivons à lafin de ce livre.

Doris et François réunissent des sensibilités opposées, issues de deux conti-nents opposés par leurs cultures et leurs expériences de vie propres. L’Amé-rique latine passionnée pour Doris et l’Europe cartésienne pour François. Letout est assaisonné d’un subtil mélange d’études de scientifique pour Françoiset d’art pour Doris.

Lorsque Doris prend la guitare, les anges écoutent et la grâce de l’Esprit des-cend (c’est François qui le dit). Lorsque François prend la parole, il interpelle(c’est Doris qui le dit), et s’il était acide auparavant, il est devenu plus sage,son orgueil s’étant brisé sur le rocher de l'Éternel. Lorsque nous intervenonsdans une église, nous proposons une nuit de prière la veille ; nous n’interve-nons jamais seul, toujours en couple, même sur l’estrade.

Finalement, entre deux caractères bien affirmés, qui nous ont souvent conduità interroger Dieu sur les raisons de ce mariage détonnant, nous avons comprisque nous sommes totalement complémentaires. Rien ne manque à l’autre,mais toute action isolée du conjoint est vouée à l’échec. Nous sommes réunisen permanence, soit physiquement, soit au moins par téléphone, et nous nenous lasserons jamais de cette communion.

Les lignes qui suivent laissent émailler de nombreux conflits internes (résolusou à résoudre), de nombreuses différences d’opinions avec les églises quenous avons visité. Nous sommes des passagers, jaloux de notre couple, denotre vie, et surtout de notre famille, à qui nous donnons le temps libre dontnous disposons. Par conséquent, si nous sommes critiques, de façon si pos-sible constructive, mais critiques vis à vis des églises trop institutionnelles,que nous voulons les édifier par nos propos. Nous voulons surtout leur diremerci d’exister, car finalement sans elles nous n’aurions jamais rencontré Jé-sus-Christ.



Nous sommes une famille normale, de travailleurs laborieux, avec la caracté-ristique que nous travaillons en couple, dans l’entreprise que nous avonscréée. Nous sommes à la tête d’une tribu de douze enfants, dont deux adoptés(sentimentalement). Déjà quatre d’entre eux sont partis, il nous en reste donchuit à soutenir matériellement, moralement et spirituellement.

Notre propos ne sera donc jamais de critiquer, mais de demander plus, encoreplus et toujours plus auxdites églises locales. Non pas du temps, mais un en-gagement ferme à encourager leurs paroissiens à tourner leurs regards vers letrône de la grâce et non vers les hommes. Ce message ressort lancinant deschapitres de ce livre : la source reste l'Éternel des armées, et non le pasteur.

Lorsque je repense au temps que le premier pasteur qui m’a aiguillé vers lafoi m’a consacré, je pense maintenant, mais pourquoi n’était-ce pas Dieu enpersonne qui réagissait, afin qu’il l’économise Lui, au pasteur, son temps siprécieux pour sauver d’autres âmes. Pourquoi m’a-t-il fait de si longs dis-cours, mon pasteur, au lieu de m’enseigner à prier Dieu avec insistance, àl’oublier, lui homme, pour regarder à Jésus-Christ en toutes circonstances. Ill’a pourtant fait, un peu, pas assez, la réponse ne présente aucun intérêt.

Notre vie de voyageur fait que nous traversons une variété de culturesd’églises incroyable sur plusieurs continents. Nous parlons couramment troislangues, et balbutions dans trois autres. Finalement l'Éternel nous a placé surce navire permanent, qui ne s’arrête jamais, malgré l’attachement à notreéglise locale tourangelle, où nous avons posé nos valises.

Nous sommes membres de l’Assemblée de Dieu à Tours, mais missionnairesdans nos coeur et dans notre âme. Nous remercions notre église locale d’êtreun havre de paix et de repos. La reconnaissance humaine ne nous intéresseplus du tout, nous avançons au gré de contraintes professionnelles très fortes,préservant notre famille, après Dieu, mais avant l’église humaine. Nous n’ou-blions pourtant jamais de témoigner de l’évangile, que ce soit au travail ouparmi nos amis.

Postface


Les passages de la Bible cités dans cet ouvrage proviennent de trois traduc-tions distinctes :

• la Bible version Louis Segond• la Bible version Parole de Vie• la Bible version Darby

Le choix de la traduction, qui n’est jamais spécifié, dépend de l’adéquationavec le texte où il apparaît. Les références étant citées, le lecteur pourra se ré-férer facilement à la version de son goût. Il pourra ainsi systématiquement vé-rifier, Bible en main, que nous n’avons sorti aucun passage de son contexte.

Aucune manipulation du texte biblique n’a été introduite, car la séparationentre la prose et le texte de la Bible, annoncée clairement par la typographie,permet au lecteur de toujours retrouver le passage. Répétons-le, la citation enréférence lui permet de le remettre dans son contexte général, afin de s’assu-rer de notre honnêteté intellectuelle. Nous avons toujours voulu respecter lesens initial du texte dans nos présentations. Nous avons systématiquement vé-rifié que les commentaires relatifs aux passages cités, s’insèrent dans lecontexte général du texte biblique dont ils sont extraits.

Enfin, par souci d’équilibre entre les pages, certaines notes de bas de page ap-paraissent sur la page suivante. La chronologie des numéros, réactualisée àchaque page, permet de ne pas en perdre le fil.

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