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Doris & François Bernot 1 Doris & François Bernot Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu Repères chrétiens pour se rapprocher du chemin en Jésus-Christ, proposé par l’Eternel Dieu ISBN 979-10-92175-02-8 Dépôt légal : DLE-20130313-14098

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Doris & François Bernot 1

Doris & François Bernot

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

Repères chrétiens pour se rapprocher du chemin en Jésus-Christ, proposé par l’Eternel Dieu

ISBN 979-10-92175-02-8 Dépôt légal : DLE-20130313-14098

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

2 Éditions Mil Gracias

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Si je prends la vie telleque je la ressens, tant dequestions me viennent à

l’esprit. Il ne me restealors plus que l’Esprit deDieu comme rocher au-quel m’accrocher, pour

monter à la montagne del'Éternel.

S’approcher de Dieutoujours plus, rechercher

sa Face, sentir Sonsouffle, respirer avec

Lui, devenir Son ami, selaisser capturer par Lui-même..., c’est tout celaque nous te proposonsde découvrir à toi lec-teur, afin que tu sortesd’une vision purementintellectuelle de ta vie

chrétienne.

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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Liste des thèmes traités

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Liste des thèmes traités

Les messages qui suivent formaient initialement un «catalogue d’idées» pourles églises qui nous invitaient, puis nous avons eu l’idée de les regrouper enun seul livre, dont le thème récurrent est le rapprochement avec Dieu. C’estce message que nous avons souhaité diffuser dans les églises. Il s’enrichiracertainement au gré de nos interventions. Les thèmes abordés dans cet ou-vrage sont les suivants :

“Introduction” à la page 7

“Prier ou s’arrêter au port de la grâce” à la page 11, comprendre le sens de laprière, dans la vie moderne

“Es-tu l’épouse de Christ ?” à la page 19, quelques conseils pour aller plusloin dans la vie spirituelle

“S’arrêter dans les bras de l'Éternel” à la page 27, des idées simples pour serapprocher de Dieu dans le quotidien, et renoncer à guider soi-même son exis-tence

“De la grâce à la sainteté” à la page 35, comment devenir un saint, c’est à direun ouvrier utile pour Christ

“Conclusion” à la page 53

“Postface” à la page 55, présentation des auteurs

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Introduction

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Introduction

Écrire un livre, revient toujours à ouvrir l’intimité de nos pensées, donc de nossuccès et échecs, au monde extérieur. La Bible elle-même nous propose cetteapproche vis à vis des pensées de notre Seigneur, qui s’y dévoile de façontransparente, pour nous interpeller. Nous vivons une vie riche et peu banale,Doris et François, avec nos enfants. Elle est liée à un désir profond de suivrele chemin que Dieu nous a préparé de toute éternité. Alors cher lecteur soitindulgent chaque fois que nous avouerons nous en être éloignés un temps.

Les mots, les idées ou les opinions contenues dans ce livre de recueil de mes-sages interpelleront certainement certains. Sache cher lecteur, que tout y étéentièrement partagé avec le corps de Christ, et exposé publiquement dans lesdiverses églises que nous avons visité. Les textes de nos interventions ont tou-jours été envoyés à l’avance, afin d’éviter toute polémique. Nous avons sys-tématiquement demandé l’autorisation au pasteur local d’exposer nos idées,et finalement ces leaders ont pris l’habitude de nous demander de réveillerleurs paroissiens, par nos messages un peu atypiques.

Le message que nous souhaitons donner à notre lecteur, c’est que nous avonsbeaucoup trop lutté contre Dieu, beaucoup trop gaspillé notre énergie à nouséloigner de son chemin, à chercher nos propres voies, toutes spirituellesfussent-elles. Dieu nous a souvent laissé nous égarer, surveillant étroitementnos activités, pour nous ramener régulièrement dans son chemin.

Nous souhaitons donc vous ouvrir les portes de la richesse des plans divins,si possible vous interpeller, voire vous réveiller, mais jamais vous juger, carnous l’avons été nous-mêmes. Car, au travers de la vie «extraordinairementriche et variée» que nous vivons, et que peu de personnes sauraient supporter,nous voulons rapporter nos expériences, vécues comme autant de conflits (ré-solus) intenses avec l'Éternel des armées.

Pour la suite de l’introduction, il faut lire la “Postface” à la page 55, cela évi-tera au lecteur incertain de refermer trop vite ce livre.

Introduction

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Nous tenons à remercierdu fond du cœur tous les

pasteurs qui nous ontaidé dans notre vie spiri-

tuelle, que nous ayonsété en accord avec eux,ou en profonde opposi-

tion. Nous les remer-cions d’avoir dédié leur

vie à l’annonce del’évangile, de nous avoircouvert de leurs prières

permanentes.

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Prier ou s’arrêter au port de la grâce

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Prier ou s’arrêter au port de la

grâce

Notre siècle de ma-chines à vapeur a permis

à l’homme de ne plusdépendre du vent, de tra-

verser les océans entoutes saisons. Il en a ou-

blié d’écouter le SaintEsprit et de dépendre de

Dieu, pour croire en sapropre force. Ici se pré-sente la prière à l'Éter-

nel, qui nous invite àlarguer les amarres au

port de sa grâce, afin deLe laisser agir à notre

place.

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Prier ou s’arrêter au port de la grâce

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La marche du chrétien est pavée de pierres, d’embûches, mais aussi de bonnessurprises. Elle ressemble à une école où l’élève apprend l’éternité.

Lorsqu’un marin partait, avec comme seul moteur sa voile, il devait prendrele temps de scruter la mer, de se souvenir des conseils des anciens, qui lui ex-pliquaient comment deviner si un nuage annonçait une tempête ou une briselégère. S’il ne se reposait pas, une fois arrivé à terre, il était certain de mourirde fatigue. S’il n’écoutait pas le bruit de vagues sur sa coque, il ne pouvait pasdeviner l’usure de son bateau. S’il ignorait les étoiles, il ne pouvait pas rentrerla nuit.

D’un certain sens la vapeur a tué bien des rêves, même si elle a facilité lavie des marins. Par contre elle est arrivée au milieu d’un siècle où on a com-mencé à rêver d’aller sur la lune en pédalant. L’orgueil de la tour de Babelresurgit alors, comme s’il n’avait jamais été brisé en 4500 ans d’humanitépost-diluvienne. Il engendra le déterminisme moderne, dont nous vivons tousles conséquences funestes.

Si nos grands-parents dépendaient de Dieu par l’omniprésence de la douleuret de la souffrance, par la multiplication des guerres de toutes sortes, nos paysdéveloppés ont été débarrassés avec beaucoup de bonheur de ces plaies, ce enquoi nous pouvons dire merci de tout cœur Seigneur. Par contre, cette libertéa induit en nous une difficulté à nous mettre à genoux pour parler avec notreDieu, pour lui présenter nos requêtes et lui dire merci.

Elle est belle cette image du port, où le marin doit se reposer après un longvoyage. Elle nous enchante cette métaphore du capitaine qui tend sa voile,pour suivre le vent, et qui ne peut jamais le remonter de face, quel que soit sacompétence. Le chrétien est placé face au même défi, s’il ne monte pas à lamontagne de l'Éternel pour lui parler, s’il ne ferme pas la porte de sa chambre,pour écouter loin du tourbillon quotidien son Seigneur, alors il mourra de soif,ne trouvant plus d’eau dans ses propres réserves. L’être humain a une antenneinstallée dans son cœur, elle lui permet de sentir le vent de l’Esprit, ce souffleléger et imprévisible, si fragile et ténu, qu’il se tait, lorsqu’on l’agresse ouqu’on le méprise.

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Il sort de l’adolescence, l’âme couvertes des ecchymoses de la haine mala-droite versée par sa mère, elle-même blessée par sa famille, elle-même mas-sacrée par ses propres parents... il rentre dans l’âge adulte, en ressassant lesmots d’introduction du livre «l’enfant» de Jules Vallès : je la hais... Maislorsque Jésus-Christ lui transperce le cœur, ses yeux s’ouvrent en grand sursa propre honte, sur sa participation à une œuvre diabolique de perpétuationde la haine, il se met alors à genoux devant la croix et mets ses pas sur le longchemin de la réconciliation.

Ses premières prières totalement innocentes passent immédiatement dequelques «pater & ave» hypocrites à des «pater & alléluia» de plus en plusnombreux, pour arriver après de longues années à un début d’intimité avecson Sauveur Jésus-Christ.

Elle est triste cette histoire, mais elle ressemble à tellement d’autres histoires,qui ne sont pas des contes, mais des cris de douleur de cœur écorchés oud’âmes torturées. Il est tellement difficile de larguer les amarres pour se diri-ger vers le port de la grâce, pour se reposer, pour devenir accro à ces instantsde dialogue avec notre Père céleste ; disons-le tout simplement capituler de-vant Sa grandeur.

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Elle est fatiguée, elle travaille dur pour nourrir seule ses enfants, depuis queson mari est parti trop vite dans la présence de notre Seigneur. Elle dort peu,ils la réveillent la nuit, alors elle prend sa Bible et plonge ses pensées danscelle de Christ, son ami et son seul secours. Le port de la grâce divine elle ena compris la signification profonde lorsque l’appel au secours est sorti dufond de sa gorge, pour réclamer à son Dieu le pain quotidien qui lui manquait.Elle n’avait plus d’autre solution que de dépendre totalement d’un Dieu quin’est pas méchant, seulement incompréhensible dans son accord tacite lors dudécès de son mari. Il ne lui reste plus qu’à se rapprocher tous les jours un peuplus de Jésus-Christ, qui lui montre ainsi sa fidélité immense : jamais ellen’aura eu faim, jamais ses enfants n’auront manqué de quoi que ce soit.

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Prier c’est quoi ?

Prier ou s’arrêter au port de la grâce

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Ces histoires pourraient se répercuter à l’infini des récits de vie de chacun denous. Tout le sens de la prière se trouve dans ces mots de notre Seigneur : ve-nez à moi ceux qui sont fatigués. Venez vous reposer sous mes ailes, dans lehavre que je vous ai préparé. Rencontrez-moi chaque jour qui passe, afin queje vous écoute, que je me réjouisse de votre exemple de vie. Car prier, ce n’estni lire un texte, ni s’asseoir en maugréant qu’on n’a pas été suffisamment spi-rituel aujourd’hui. Prier, c’est d’abord s’arrêter au milieu du tourbillonde la vie, dans la folie de la journée qui passe, afin d’abord de se reposer, unpeu comme si on faisait la sieste, et surtout de donner la main à notre Dieu,qui alors prend toute sa place d’acteur dans notre vie.

Ensuite, prier c’est se souvenir qu’on est aimé tel que nous sommes, im-parfaits, voire immatures ou rebelles, mais surtout enfants du Dieu créateurde l’Univers. Cet objet de multiples théories et enseignements qu’est la prière,nous interpelle en effet grandement, car notre condition d’ami1 de Dieu, nouspermet de comprendre que le simple fait d’ouvrir notre bouche, nous rend ac-teur d’un combat spirituel, au sein duquel nous avons été appelés de touteéternité. L’objet même de notre rencontre avec notre sauveur Jésus-Christ estde nous revêtir de l’armure de la foi, pour briser des chaînes et sauver desâmes. A ceux qui aiment les films de science fiction, où des super-hérosvolent en l’air pour empêcher un avion de tomber, ou encore envoient desflammes depuis leur bouche, nous pouvons leur rappeler qu’en tant que chré-tiens, ils peuvent faire bien mieux, simplement en ouvrant leur bouche... aunom de Jésus-Christ.

Nous rencontrons à ce niveau de notre réflexion un conflit entre notre huma-nité rationnelle et notre esprit lié à notre Seigneur. Prier est un non-sens ra-tionnel, car quelle est la différence entre parler à mon voisin, et prier, c’est àdire m’adresser à Dieu. Comment se fait-il que le même support, ma paroleou ma pensée, puisse véhiculer une information banale, ou bien provoquer unséisme dans le monde spirituel ?

La réponse est simple, il n’y en aucune à portée de vue humaine. Prier, doncparler à Dieu, est un acte naturel, tout comme manger ou se laver les dents,voire même une nécessité. Il est intéressant de remarquer deux attitudes dujeune converti ; la première est le besoin de parler à Dieu, la nécessité de luidire merci, la recherche de contact spirituel, le tout dans une spontanéité,digne du sourire d’un nouveau-né, ayant découvert le goût du chocolat. Ladeuxième attitude du nouveau-né spirituel est de chercher à renforcer par sesgestes ou intonations de voix, la portée de ses prières. On les voit souvent l’air

1. La lettre de Jacques chapitre 2 verset 23 rappelle la rencontre émotionnelle entre Abraham et Dieu

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concentré, les sourcils serrés, la mâchoire tendue, à répéter dix fois la mêmeparole, jusqu’à se lasser. Puis le temps passant, c’est un ton différent quiprend le dessus, une seule parole d’autorité qui sort de la bouche du chrétienmature : «au nom du Seigneur Jésus-Christ, je déclare que...» une seule pa-role, pas deux, comme Jésus-Christ le faisait il y a deux mille ans.

Étant donné que de l’abondance du cœur parle la bouche2, toutes mes pa-roles auront une portée spirituelle. Je dois bien en être conscient, car monesprit étriqué d’ingénieur cartésien s’est longtemps heurté sur ce mur d’in-compréhension. Que j’émette une pensée ou que j’ouvre la bouche, j’adressenon pas une information, mais à la fois une émotion et un message dans lemonde spirituel. Si je dis en secret à mon voisin que je déteste un tel, ou si jeme contente de maudire un autre en pensées, non seulement je me diminue,mais surtout j’ouvre une porte dans les cieux au péché, car j’ai l’ordre claird’aimer mon prochain comme moi-même3, et surtout j’ai peur que ma bouchene fasse pécher tout mon corps4. Ce nouveau commandement qui marque lascission claire entre les pratiques de l’ancien et du nouveau testament, est im-prescriptible, et tellement difficile à mettre en pratique.

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Prier, ça sert à quoi ?

Quelle est l’utilité de la prière ? Pour répondre à cette question, je vaisd’abord me poser la question de ma relation à mon Seigneur. Le cantique descantiques me propose de devenir la fiancée de Jésus-Christ, jusqu’à un telpoint que Lui mon fiancé, me demande de ne plus le regarder, car mes yeuxle troublent5. Je suis si proche du trône de l'Éternel, que j’ai accès à Son inti-mité par le biais de la prière et de la louange. J’en deviens troublé d’émotionet je n’ai plus qu’une seule envie, Lui chanter ma reconnaissance.

En effet, je suis à celui que j’aime, et c’est moi qu’il désire6, lui le Fiancé etmoi l’église sa fiancée. Mon but en tant que chrétien, devient alors d’appar-tenir à Celui que j’aime, et de devenir celui qu’Il désire7, l’ami cité précé-demment devient alors un intime, c’est à dire plus qu’un frère (voire la note

2. Evangile de Luc chapitre 6 verset 453. Lettre de l’apôtre Paul aux Romains chapitre 13 verset 94. Livre de l’Ecclésiaste chapitre 5 verset 55. Livre du Cantique des Cantiques, chapitre 6 verset 56. Livre du Cantique des Cantiques, chapitre 7 verset 117. Adaptation du livre du Cantique des Cantiques, chapitre 7 verset

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Prier ou s’arrêter au port de la grâce

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1 à la page 15).

Mais le problème du chrétien se pose dans la réalité brutale de sa nature dé-chue d’une manière sensiblement différente. Nous sommes trop orgueilleuxpour Lui appartenir, car où est mon cœur, où est mon trésor, si ce n’est aumême endroit8. Et même si j’ai placé en toute sincérité mon trésor à la banquecéleste, celle qui est gardée par des myriades d’anges armés, mon orgueil etmon égoïsme, liés à ma nature humaine déchue, m’interdisent toute sponta-néité dans ma relation avec l'Éternel. Je dois faire l’effort de placer mon cœurtellement près de l'Éternel, que je veux lui rendre toute la gloire de son nom,me prosterner devant Lui avec des ornements sacrés9.

Viennent alors les deux questions fondatrices de ma relation à l'Éternel au tra-vers d’une vie de prière : quel est l’objet de mon attention, quel est l’objetde mon adoration ?

La prière commence par la louange, une louange qui sort de la profondeur demes entrailles, qui me permet de m’associer à la Terre entière, qui se pros-terne devant Lui et psalmodie en son honneur10. Je veux adorer Dieu11, etseulement Lui. Alors je fléchis les genoux devant le père, de qui toute familledans les cieux et sur la terre tire son nom... que le Christ habite dans les cœurpar la foi et que nous soyons enracinés et fondés dans l’amour... en sorte quenous soyons remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu12.

Par ma relation avec Lui, une relation personnelle, Dieu veut me faire par-ticiper à sa gloire, non comme un objet, mais comme sa fiancée, qui reflètesa gloire comme un miroir. La vie de cette fiancée, nous la retrouvons danscelle d’Esther, la reine du roi Assuérus, qui passa par un processus de purifi-cation d’une année complète, avant d’avoir le droit d’être présentée au roi, etde tenter sa chance de devenir son épouse, parmi une multitude d’autres pré-tendantes. Ce rituel se traduisait par des bains d’herbes amères pour commen-cer, afin que son odeur propre disparaisse. Puis des bains d’herbesaromatiques succédèrent, une fois que l’odeur du monde était partie, pour quele parfum que le roi aimait pénètre dans son corps.

C’est sur le renoncement à notre volonté que Dieu veut nous mener, au travers8. Adaptation de l’évangile de Matthieu chapitre 6 verset 219. Adaptation du livre des psaumes chapitre 29 verset 210.Adaptation du livre des psaumes chapitre 66 verset 411.Lire le livre de l’apocalypse de Jean chapitre 10 verset 10 &

chapitre 22 verset 812.Lettre de l’apôtre Paul aux éphésiens chapitre 3 versets 16 à 19

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d’un chemin qui Lui est propre, non que nous soyons par nous-mêmes ca-pables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notrecapacité vient de Dieu13, car son projet pour notre vie n’a rien à voir avecl’ambition que nous avons programmée de notre propre volonté, à portée devue humaine. De cette façon et seulement de cette façon, avec le visage dé-voilé, nous reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommestransformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur,l’Esprit14.

Ma décision pour aujourd’hui, c’est de vouloir Le connaître mieux, d’entre-tenir avec Lui une relation personnelle, de l’aimer de tout mon cœur, de l’ado-rer. Car finalement, nous ne sommes jamais autant humains qu’au moment oùnous tombons à genoux devant notre Créateur, comme le disait John Stott.

Un petit conseil pour mieux prier, si on peut le dire ainsi, c’est de lire despsaumes. Ils étaient destinés à la louange, qui est la porte d’entrée du rappro-chement avec l'Éternel. Alors cher ami, lis un psaume en entier une fois, puisrépète une ou deux fois pas plus, chaque verset, en le personnalisant à tonégard.

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Un chemin m’a été préparé, pour réaliser des œuvres bonnes que Dieu a pré-parées d’avance, afin que nous les pratiquions15, car Dieu ne se rencontrepas, mais Il connaît mon destin16. Il ne se laisse pas manipuler, mais aucontraire, il veut me ramener dans son chemin avec sa houlette et son bâton...pour que tous les jours de ma vie, le bonheur et la grâce m’accompagnent...et que je revienne dans la maison de l'Éternel pour la durée de mes jours17.

Si je ne parle pas à Dieu, je resterai sourd à son projet pour ma vie. Si je nelui dis pas merci par un flot de louange sincère, je ne serai pas digne d’être lemiroir de sa grâce. Et tant pis si je suis un peu dur d’oreille, à ne pas entendrede façon évidente sa voix pour moi, Lui il saura me la présenter de façon évi-dente.

13.2° lettre de Paul aux corinthiens chapitre 3 verset 514.Lire à ce sujet la 2° lettre de l’apôtre Paul aux corinthiens cha-

pitre 3 verset 1815.Lettre de l’apôtre Paul aux éphésiens chapitre 2 verset 1016.Lire dans le livre de Job chapitre 23 versets 8 à 1417.Adaptation du psaume 23, versets 4 à 6

Es-tu l’épouse de Christ ?

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Es-tu l’épouse de Christ ?

Pâques, c'est le tempsdes chocolats, de la

course poursuite dansles buissons pour déni-

cher le maximum degourmandises cachées

au préalable par les pa-rents complices, ce sont

les cloches qui n'en fi-nissent pas de revenir,

silencieuses qu'ellesétaient depuis leur dé-

part à Jérusalem...

Bof, oui bof pour le côténon-biblique de ces sou-venirs, mais ils sont bienancrés dans mon imagi-naire intérieur, au rang

des archives vécues du-rant mon enfance, dontle seul christianisme se

limitait alors au petit Jé-sus de la crèche, présen-

té par mère-grand... !

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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Es-tu l’épouse de Christ ?

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Chers frères et sœurs en Christ, que signifie cette Pâques pour vous ? Celavous rappelle-t-il le sang de l'agneau, le sang du Christ, un bon repas, voirpour les plus spirituel, le mot Pessah ? Je vous propose de revisiter cette fête,celle du printemps, de la vie qui repart, celle qu'on célèbre en famille, préludeà l'été. Mais je désire ardemment vous rappeler à la réalité profonde de laPâque, qui est l'occasion annuelle proposée par notre Seigneur et Sauveur Jé-sus-Christ de nous reposer la même question lancinante : sommes-nous ma-riés avec Lui ? Certaines congrégations tournent carrément cette dernièrequestion de la façon suivante : sommes-nous des chrétiens victorieux ?

J'avoue ne pas être d'accord avec ce lexique « winner », car il sonne pédant,même si une lecture approfondie de la Bible saurait le justifier. D'aucuns s'enservent pour distinguer les chrétiens qui seront enlevés au ciel juste avant leretour de Jésus-Christ, les fameux « winners », délaissant les autres« loosers », et se classant évidemment du bon côté...! Étant convaincu de monincompétence spirituelle, et ayant opté pour la théologie de la niche de chienau ciel, comme version minimale du palace qui m'y a été préparé le jour dema décision pour Christ, je préfère te poser la question : cher frère, chèresœur, es-tu marié avec Jésus-Christ ?

Elle est ici la clé de la fête de Pâques, les chocolats, ceux qu'on pose sur latable de la mariée, sont destinés à réjouir l'époux, Jésus-Christ, ainsi quel'épouse, son église, donc chacun de nous. Elle est ici la clé de la fête de Pes-sah, oublier le péché, sacrifier l'agneau, pour quitter l'habit d'ami18 de Dieu etrevêtir celui de conjoint. Le choc entre cette dernière condition d’Abraham,qui ouvrit l’ère de la loi et de l’obéissance décrits par l’ancien testament, etnotre nouvelle condition de conjoint de Dieu lui même est la caractéristiquemême du règne de la grâce que nous vivons, tel que décrit par le nouveau tes-tament. Nous ne pêchons plus par peur de la punition, mais par amour de notrePère céleste. Et cela vaut vraiment la peine de le vivre à fond.

Chers frères et sœurs, si le jour de votre rencontre personnelle avec Jésus-Christ, seul médiateur possible auprès du trône céleste, vous êtes devenuschacun de vous une nouvelle créature (2 Corinthiens 5:17 à 19), vos cœurs

18.voire la note 1 à la page 15

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ont été capturés par l'Esprit de Dieu. Attention il ne vous a pas hypnotisé,pas plus que votre conjoint d'ailleurs. Mais êtes-vous arrivés avec le temps quilasse, au stade d'ami ou de conjoint ?

Notre être est tripartite, esprit, âme et corps. L'âme héberge les pensées, lessentiments, et la volonté. Au moment même où l'Esprit de Dieu est rentré dansnos vies, il a immédiatement capturé notre esprit. Cette action exclusive deDieu se fait sans notre consentement, elle est la conséquence immédiate denotre repentance sincère. Attention ce n'est pas de l'hypnose, il faut le répéter.J'étais libre, lorsque quelques minutes après ma décision ferme pour Christ,je confessais toutes mes méchancetés à mes beaux-parents, acteurs en prièrede cette repentance. Bon j'étais quand même un peu sollicité par l'Esprit deDieu qui faisait le ménage au ciel, mais pas plus que cela.

Le ménage de la repentance initiale, une fois effectué, il faut maintenant quel'Éternel Dieu gagne mon âme. Cette étape, à laquelle je peux me soustrairedurant toute ma vie, ne peut se faire qu'à deux : Papa Dieu et moi-même.

Veux-tu devenir épouse de Dieu ou rester au rang de simple ami ? Elle estlà la question. Une église s'était bien remplie, et discutant avec le pasteur nousnous en réjouissions, mais un peu pessimiste, je lui demandais combien sonmariés à Christ, combien son fiancés ou amis, combien ne sontqu'aficionados ? On ne rentrera pas dans le jugement du voisin sur ce thème,on ne fera pas d'appel à la repentance, on se contentera de souhaiter le meil-leur pour chacun : passer du stade de sympathisant, d'ami ou de fiancé à celuid'époux, qui a donc accès à tous les privilèges conséquents (Apocalypse 19:7et autres références).

Mais comment parvenir à ce stade de consécration spirituelle suprême ? Li-sons la lettre aux Corinthiens : «examinez-vous vous mêmes, pour savoir sivous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pasque Jésus-Christ est en vous, à moins peut-être que vous ne soyezréprouvés ?19»

Cette lettre aux Corinthiens nous parle essentiellement de la perfection et dela sainteté. Intéressant à ce sujet le contexte, dans une église où le péché lourdrégnait de façon publique (1 Corinthiens 5:11 : ivrognerie, impudicité...). Unraisonnement humain aurait sans doute conduit notre Créateur à donner cetenseignement à un public plus disponible. Hé-bien non, tout comme une an-cienne prostituée notoire, Marie-Madeleine, a eu la primeur de voir Jésus-Christ ressuscité, c'est à ceux qui avaient le plus de potentiel de progression

19.2° lettre aux Corinthiens chapitre 13 verset 5

Es-tu l’épouse de Christ ?

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que Dieu s'est adressé sur ce thème de la sainteté.

Nous renversons tous les raisonnements que des orgueilleux opposent à laconnaissance de Dieu. Nous voulons changer l’esprit des gens pour qu’ilsobéissent au Christ. Et quand votre obéissance sera parfaite, nous seronsprêts à punir tout acte de désobéissance20.

Dieu nous invite fermement à placer notre confiance en lui-même, qui ressus-cite les morts, et non en nous-mêmes. Il nous a délivré et continuera en cesens, il nous rappelle au travers de ses enseignements : veillez, demeurezfermes dans la foi et fortifiez-vous (1 Corinthiens 16:13). Il nous rappelle que(2 Corinthiens 4:17 & 18) nos légères afflictions du moment présent pro-duisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parceque nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont in-visibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éter-nelles.

Ce passage pourrait se traduire aussi : nous efforçons-nous de Lui êtreagréables et de demeurer en Lui chaque jour ? Faites donc attention de ne pasrecevoir la grâce de Dieu en vain, parce qu'il a dit qu'au temps favorable ilnous a exaucé et au jour du salut il nous a secouru ! Le livre des romains nousle rappelle : «ne suivez pas les coutumes du monde où nous vivons, mais lais-sez Dieu vous transformer en vous donnant une intelligence nouvelle. Ainsi,vous pourrez savoir ce qu’il veut: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui estparfait21».

Notre ami Pierre, l'apôtre, dont les multiples coquilles émaillent notre chèreBible, le pécheur repenti, notre ami Jean qui voulait faire tomber le feu du cielsur un païen, notre ami Paul, le pire des scélérats selon ses propres termes, quisont-ils ? Des pécheurs repentis, couverts de la honte de leur incompétencehumaine et demandeurs fidèles de la grâce permanente de Dieu.

Qui parmi nous est prêt à laisser ses enfants ou son conjoint visionnerl'intégralité de la cassette vidéo de sa vie, même celle qui suit sa conversion,certainement pas moi ? Alors plutôt que de les juger, si nous apprenions àlaisser le contrôle de nos pensées à Jésus-Christ, le contrôle de toutes nospensées ! Notre Seigneur veut nous voir arriver à la perfection durant notreprésence sur Terre, non à une perfection humaine liée au renoncement perma-nent, mais à une perfection divine, liée à une dépendance permanente avec SaPersonne.

20.2° lettre aux Corinthiens chapitre 10 verset 5 & 621.Lettre aux Romains chapitre 12 verset 2

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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Soumettons-nous donc à Christ, dépendons de Lui, car rien ne réussira tantque nous n'aurons pas tout abandonné en ses mains, tant que nous n'auronspas une confiance totale en Lui. Les conseils divins sont encore plus fermes,Dieu réclame que Christ soit formé en nous22, ce qui signifie clairement quelors de la nouvelle naissance, le jeune chrétien n’héberge pas «encore» Christen son sein. Certains mouvements parlent à ce sujet de seconde naissance,opérant alors un tri entre les chrétiens consacrés (voire même certains de leursalut), et les pauvres hères dont la niche de chien céleste voit son toit cribléde trous, ou même carrément en feu, tant que la seconde naissance ne s’estpas opérée. D’autres (les dispensationnalistes) excluent de l’enlèvement auciel de l’église lesdits perdants non-consacrés.

Il est hors de question de tomber dans cette séparation entre winners et loo-sers, mais il faut bien insister sur le fait que si la première naissance, celle quiouvre la porte d’accès à la niche de chien céleste, garantit le salut irrévocable,elle n’est qu’une étape avant la seconde naissance, ou plutôt prise deconscience que les pensées du monde doivent être balayées en entier, pourque Christ se forme en chacun nous. C’est seulement à ce moment qu’unenouvelle forme de vie spirituelle, ponctuée de miracles et d'interactions régu-lières avec notre Papa Dieu pourra se faire.

Les apôtres vécurent cette étape de mise en contact direct avec l'Éternel. Surla montagne, Jésus-Christ (Matthieu 17:2) fut transfiguré devant eux ; son vi-sage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme lalumière. Nos frères en Christ fort spirituels ne trouvèrent rien de mieux quede vouloir immortaliser la scène, pensant sans doute à une postérité quel-conque dans le style ancien combattant (tu vois c'était là, dit-il à son petit fils,la bouche clouée par le respect...). Jésus-Christ leur demandait au contraire desaisir l'instant unique dans toute leur existence à venir, d'un contact directavec leur Créateur, qu'ils ne pourraient plus jamais approcher de la sorte.

L'apôtre Pierre était colérique et impulsif, il a autant péché que Judas parson reniement face au supplice de la croix, alors que la couardise de ses col-lègues les a protégé. Jean et Jacques ne valaient guère mieux, cherchant àéloigner leur Seigneur de la croix. Ils étaient tous hautains, égoïstes, arro-gants, incapables d'aimer les romains, malgré ce commandement clairementadressé :

(Évangile de Matthieu 5:44 & 45) mais moi, je vous dis: aimez vos ennemis,bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, etpriez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous

22.Lettre de l’apôtre Paul aux Galates chapitre 4 verset 19

Es-tu l’épouse de Christ ?

Doris & François Bernot 25

soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil surles méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

Imaginons un instant Jésus-Christ, le regard plein d'amour sur un mendiantdécharné, ou encore sur un aveugle estropié, pourtant créés sans équivoque àson image personnelle, comme le dit Sa Parole ; imaginons notre Seigneur ily a deux mille ans, entouré de cette bande de comiques qu'étaient encore lesapôtres, aveugles devant la souffrance du pauvre, sourds à l'enseignement del'amour, qui ne regardaient que leur nombril, qui voulaient savoir qui auraitde la promotion au ciel...! Personnellement j'aurais tout jeté, envoyé le feu duciel sur cette équipe et choisi une autre. Le problème c'est que Dieu n'avaitrien d'autre à se mettre sous la main comme « dream team ». Au fait, tu en faispartie de cette dream team, toi le critique acerbe ?

Alors cher frère, chère sœur en Christ, ouvre les yeux, tu ne peux pas être pireque les pères fondateurs de notre église, époux de Christ. Donc tu es bien pla-cé pour progresser. Par contre, es-tu marié à Christ, lui as-tu remis tout, abso-lument tout ? Je ne veux pas te demander si tu as renoncé à ton plan retraite,comme les soixante-huitards, chrétiens qui la prennent maintenant ; certainspensaient que le retour de Christ leur était acquis, et ils vivent maintenantdans la misère. Non ce n'est pas l'abandon imbécile que je te suggère, maisl'abandon de ta volonté personnelle.

Ah, tu es au chômage, et toi ta paye est trop faible pour donner la dîme, et toilà-bas ta femme t'a quitté... Alors je te repose la question, plutôt que de t'écou-ter te lamenter sur ton sort, car ma dose de souffrance je l'ai eue moi aussi :as-tu tout abandonné dans les mains de Christ ? Sache que nous sommes réel-lement entrés dans la dernière ligne droite, celle de la fin des temps, initiée ily a 2000 mille ans. Mais lorsque j'entends les politiques parler de gouverne-ment mondial, lorsque je vois Israël au centre de toutes les préoccupations,lorsque je compte que plus de la moitié des langues de la Terre ont reçu unetraduction de la Bible, je me dis que c'est sans doute pour maintenant, oui de-main. On n'épiloguera pas sur ce point, car il ne doit rien changer à notre com-portement, la certitude de rencontrer Jésus-Christ étant égale à 100%, que cesoit vivant ou tout juste décédé.

Frère, es-tu époux de Dieu ? Ne me répond pas, mais ose l'absurde que te pro-pose la Bible, ose la dîme, ose refuser la tentation du péché, détourne tes yeuxdes revues indécentes, lie ta bouche lorsqu'elle sort des propos peu glorieux,passe un pacte avec tes yeux pour qu'ils ne te conduisent pas dans le tour-ment... Oui, chère sœur, soit folle, devient dépendante de Christ, comme tudois l'être de ton époux, qui en retour l'est de toi-même. Oublie le MLF et de-

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vient une seule chair avec ton conjoint.

Il est là le message de la Pâque. Dieu ne te demande pas d'oublier ton carac-tère, le mien est épouvantable et celui de mon épouse aussi. Par contre on aréussi à former cette chair unique, défi renouvelé chaque jour, qui nousconduit à nous organiser par exemple pour ne jamais ou presque nous séparer,à nous appeler cinq fois par jour en déplacement (au fait, tu lui téléphonecombien de fois pas jour à ton Papa Dieu ?), à avoir monté une entreprisecommune, à nous être organisés pour que nos biens soient réellement com-muns. Nous faisons le maximum de choses ensemble, nos employés saventque la parole de l'un engage celle de l'autre, aucune décision importante n'estprise sans concertation avec l'autre....

Ce n'est pas rose, il y a parfois de la friture sur la ligne, mais quel réconfortde dépendre de mon épouse, de dépendre émotionnellement d'elle, toutcomme Dieu veut que nous dépendions de Lui chaque jour, à chaque ins-tant.

Alors prenons cette décision ferme : «notre visage à nous tous est sans voile,et la gloire du Seigneur se reflète sur nous, comme dans un miroir. Alors leSeigneur, qui est l’Esprit, nous transforme. Il nous rend semblables à lui,avec une gloire toujours plus grande23».

23.2° Lettre aux Corinthiens chapitre 3 verset 18

S’arrêter dans les bras de l'Éternel

Doris & François Bernot 27

S’arrêter dans les bras de

l'Éternel

L’évangile ne s’arrêtepas à la rencontre avec

Jésus-Christ, le Sauveurmartyr, mais au

contraire il commence àcet instant précis. Dieunous veut dans ses bras

d’amour, pour nous for-mer à sa façon, comme

l’argile du potier.

Il exige, avec douceur,que notre caractère di-

minue pour que le Siencroisse en nous, afin que

nous nous approchionsde sa perfection, commemiroir parfaitement poli.

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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S’arrêter dans les bras de l'Éternel

Doris & François Bernot 29

Avertissement : la remarque d’une sœur à l’issue de la première de cette pré-dication nous invite à affirmer clairement que ce message ne constitue en rienune promotion de l'Évangile de prospérité, tel qu’il est divulgué en AmériqueLatine notamment. Si Dieu a donné quelques-uns le don d’administrer desflux monétaires importants, dans le but évident d’en rediriger une partie versson Royaume, il est clair que ceux qui n’ont pas reçu cette charge, voire quise débattent dans les soucis financiers, ne sont en rien des miséreux spirituels,en besoin urgent de sanctification.

__________________________

A vous maintenant qui dites : aujourd’hui ou demain nous irons dans telleville, nous y passerons une année, nous y ferons des affaires et nous réalise-rons un gain. Vous qui ne savez pas ce que votre vie sera demain ! Vous êtesune vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît24.

Ce passage de la Bible est assez difficile à comprendre, tant qu’on ne l’a pasvécu avec intensité. Nous allons vous conter notre témoignage de couple, Do-ris et François, où Dieu nous a formé, nous a brisé, nous a pris dans ses brasde Père exigeant, pour nous conduire dans de verts pâturages et nous dirigerprès des eaux paisibles, avant de restaurer notre âme25.

Toute la formation d’ingénieur consiste à introduire le doute systéma-tique, à planifier, à comparer et à se méfier des échecs certains que la fai-blesse humaine nous fera rencontrer. Ajoutez à cela une bonne dose descience, empaquetée dans deux doctorats, puis la rencontre avec une artistemoulée dans les bras de l'Éternel au travers de dix années de veuvage, voustrouverez un cocktail explosif, nommé François et Doris, dont les caractèresont tout sauf mous, disons-le plutôt affirmés.

Doris connu la détresse totale, perdant son époux, qui la laissait seule avec sesquatre enfants à nourrir, sans assurance-vie. Ce ces années de dépendance to-

24.Lettre de l’apôtre Jacques, frère de Jésus-Christ, chapitre 4 ver-sets 13 & 14

25.Voire le Psaume 23, versets 2 & 3

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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tale, elle arriva à s’abandonner dans les bras de l'Éternel, qui avec beaucoupde mal lui expliquait que c’était à Lui de se charger du quotidien, jusque dansles détails simples de la vie.

François n’a pas non-plus été épargné par la vie, résistant de façon différenteà la douce, mais ferme pression de l'Éternel, pour qu’il lui cède le volant desa vie. Il y a une dizaine d’années, il perdait tout, et comme un forcené se dé-menait pour reconquérir son statut social perdu, ne comprenant pas très bienla volonté de l'Éternel dans sa vie, disons-le la subissant, pour la comprendreavec un décalage certain.

Ceci pourrait conduire à un témoignage détaillé de la puissance de l'Éterneldans nos vies, mais ce n’est pas l’objet de ce message. Nous allons nous arrê-ter quelques années auparavant, à l’instant précis où nous avons monté notreentreprise. François reçu par un de ses anciens clients, alors perdu de vue, sevoit proposer un soutien financier important pour redémarrer une nouvelleentreprise. Les chiffres en jeu correspondaient à un zéro supplémentaire parrapport à ce qu’il avait l’habitude de gérer, le rêve inespéré quoi !

Se croyant abondamment béni par l'Éternel, François se prit à rêver, à des af-faires et à des gains à réaliser, dans telle ou telle ville, à des projets un peufous, sans savoir réellement ce que sa vie sera demain26 ! Le rêve se transfor-ma rapidement en cauchemar financier et matériel, sans que François ne serende compte de la profondeur de son erreur : il s’était cru spirituel en don-nant la dîme de tout, de façon exacte, en commençant les journées par deschants et prières dans l’entreprise, en cherchant la face de l'Éternel de façonsincère, en planifiant de façon rigoureuse les activités... mais au fond en ou-bliant de chercher le plan exact que Dieu avait pour nous.

Deux ans après ce début en fanfare, tous les projets s’étaient arrêtés, lecompte bancaire était à zéro, et l’envie de réussir avait disparue. C’est là quel'Éternel pouvait enfin commencer à intervenir. L’orgueil de l’ingénieur pou-vait enfin disparaître face à la volonté ferme de notre Seigneur d’intervenir àsa façon dans nos vies. Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fortne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse,mais que celui qui veut se glorifier, se glorifie d’avoir l’intelligence et de Meconnaître, de savoir que je suis l'Éternel qui exerce la bienveillance, le droitet la justice sur la terre27. Il faut qu’Il croisse et que je diminue28.

26.Lettre de l’apôtre Jacques, frère de Jésus-Christ, chapitre 4 ver-sets 13 & 14

27.Livre de Jérémie chapitre 9 versets 22 & 2328.Evangile de l’apôtre Jean chapitre 3 verset 30

S’arrêter dans les bras de l'Éternel

Doris & François Bernot 31

Qu’il est douloureux de découvrir un Dieu exigeant, qui pour en arriver àses fins, nous dépouille de nos certitudes jusqu’à nous humilier dansnotre incompréhension. Il nous dévêt de la gloire humaine dont nous noussommes parés, telle une gloriole passagère, même si de tout cœur elle est tein-tée de spiritualité sincère.

Le choc avec Doris, qui su immédiatement prendre du recul face à cesépreuves, fut vraiment brutal. Dans la détresse financière, François s’enfer-mait dans un soutien inconditionnel à l’entreprise, oubliant de dormir, ou-bliant sa famille, oubliant ses loisirs, oubliant sa spiritualité..., pour lesremettre au lendemain du succès certain à venir. A l’opposé, Doris s’enfer-mait dans une relation unilatérale avec notre Seigneur, pour tenir spirituelle-ment cette famille, là où le sacerdote familial refusait sa mission première :Dieu et sa famille.

Il y a une tradition française ancrée historiquement dans nos gênes, qui donneau roi temporel une valeur supérieure à celle du Roi divin. Ceci se retrouvedans la vénération des études et des diplômes, des noms et des titres. A vingtans, j’ai acquis mes lettres de noblesse pour le reste de mes jours, dit le di-plôme d’ingénieur accroché sur le mur du bureau. Mais il faut casser ce cerclevicieux de la royauté humaine ; c’est tout le travail que notre Seigneur ne peutentreprendre, que lorsque notre cœur y est prêt de façon sincère, en complicitéavec notre volonté intime, et même plus fort, sous la forme d’un engagement,renouvelé chaque jour.

Las de lutter seul, François en arriva finalement à dire «non, plus rien, je n’enpeux plus, j’abandonne toute volonté de succès en affaires, si Dieu veut quecette entreprise vive, c’est son problème, pas le mien». Il est intéressant devoir que notre Seigneur, quoique bien exigeant, est finalement tout sauf mé-chant, car jamais l’essentiel ne nous a manqué durant ces longs mois de lutteinterne, même si le compte bancaire, provisionné par prudence par l’ingé-nieur François glissait peu à peu vers le négatif.

C’est au moment où tout s’échappait du contrôle de François, comme une sa-vonnette brillante, mais mouillée, le compte bancaire passant alors en négatif,que Dieu pouvait intervenir dans toute sa Gloire, car le chemin lui avait étéabandonné par l’ingénieur, redevenu enfant sans autre volonté que d’admirerson Père céleste.

Dieu se glorifiait alors en apportant quelques succès commerciaux totalementimpossibles à portée de vue humaine, traduits par des clients apparaissant del’inconnu, un stock écoulé en deux semaines suite à sa mise en vente... Évi-

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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demment la pente antérieure des défauts humains, bien glissante, n’avait paseu le temps de sécher, que François retombait dans le piège de l’excès de tra-vail, pour parer aux problèmes normaux induits par ces ventes : non-qualitédes pièces, indisponibilité des approvisionnements... Les vacances d’été dis-parurent alors, immolées sur l’autel de l’urgence industrielle.

Doris, encore épargnée dans notre témoignage, avoue s’être largement trom-pée dans son attitude de femme devenue protectrice du mari, voulant lui fairecomprendre ses erreurs. Le recul et la profondeur de sa relation avec notreDieu, cultivée par un temps de prière quotidienne sauvegardé avec jalousie,lui donnèrent la vraie vision du salut. Elle échoua lamentablement à fairecomprendre à François ce que l’Esprit de Dieu lui avait révélé à elle seule defaçon claire. Cet orgueil spirituel causa un blocage dans la relation de couple,les valeurs et repères s’étant inversés.

__________________________

Pourquoi ne savons-nous pas être spirituels, pourquoi devons-nous tout letemps compter sur nos forces, pourquoi ne vivons-nous pas plus de miracles,pourquoi avons-nous besoin de planifier..., pourquoi, pourquoi, pourquoi !

J’étais endormie, mais mon cœur veillait, c’est la voix de mon bien-aimé quifrappe, ouvre-moi ma sœur, ma compagne, ma colombe, ma parfaite, car matête est couverte de rosée29.

Nous attendons-nous à l'Éternel dans l’intensité folle de nos journées, Lui re-mettons-nous toute nos minutes dès le matin, toutes nos paroles, toutes nospensées ? Non, non et non, elle est là la racine de nos maux : notre refus denous abandonner dans les bras de notre Seigneur, pour qu’il qu’Il croisse etque je diminue30.

Dieu veut nous briser, non pas nous-mêmes, sinon notre orgueil propre,celui de la désobéissance en Eden, liée au désir d’indépendance, Sinon il nepourra pas intervenir dans nos vie. Plus la promesse est grande sur nos vies,plus l’exigence est importante. Regardant en arrière, nous nous sentons vrai-ment couverts de bonnets d’âne piteux.

Regardons l’histoire de la reine Esther31 qui, choisie au milieu des mépri-sables de l’époque, fut purifiée durant six mois par des bains d’arômes amers,

29.Livre du cantique des cantiques chapitre 5 verset 230.Evangile de l’apôtre Jean chapitre 3 verset 3031.Livre d’Esther à dévorer en entier

S’arrêter dans les bras de l'Éternel

Doris & François Bernot 33

de parfums et surtout de myrrhe. Ce dernier parfum était utilisé pour embau-mer les morts, afin de les préparer à rencontrer l'Éternel dans sa demeure cé-leste. Cette souffrance, aromatique a pour but de nous dévêtir de notre parfumhumain, afin de nous embaumer du parfum céleste, celui-même qui témoignede notre condition divine.

La future reine Esther enfin préparée, et dépouillée de son passé misérable,pouvait alors se présenter devant le Roi Assuérus et obtenir sa faveur royale,devenant ainsi sa première épouse. Posons-nous la question de savoir si nousavons laissé notre Père céleste exigeant, nous placer sur ce chemin de sancti-fication, qui commence par un renoncement à nos ambitions personnelles, etsurtout un rejet des valeurs humaines qui forment ce monde.

Elle est là la clé du succès spirituel, ce qui ne signifie nullement que Dieu nenous aime pas, si nous ne l’avons pas encore compris. Au contraire, notre Sei-gneur veut nous surprendre, nous faire vivre dans l’absurde de son miracle re-nouvelé, afin qu’il prenne toute la place qui lui revient dans chacune de nosvies.

Pour en terminer avec notre témoignage, l’ingénieur François étant mort, bonpas encore suffisamment, mais bien moribond, la gloire divine pouvait enfins’emparer de notre entreprise. Pour rester humble, disons que la fatigue et leras-le-bol furent un moteur bien efficace dans cette quête spirituelle.

La recherche de financements était une obsession permanente de François de-puis le début de l’entreprise. Pour le dédouaner de sa faiblesse spirituelle, ilfaut bien restituer le contexte. La raison normale qui prévaut dans une entre-prise normalement gérée consiste à y attirer des investisseurs financiers ou in-dustriels, à écrire des plans stratégiques de développement, à réaliser desétudes marketing... bref tout ce qui donne une urticaire géante à notre ingé-nieur, qui peut donc devenir spontanément très spirituel, en cédant à une pa-resse salutaire.

Les conseillers sont nombreux, les amis aussi, mais notre Seigneur sait nousprotéger dans notre faiblesse. Une fois le cri d’abandon prononcé par Fran-çois, sous la forme d’une prière sincère, il fallait arriver à des actes concrets :comment trouver les sommes faramineuses, que le rêve céleste gravé dans lecœur de François et Doris requerrait ?

Nous voulons seulement dire merci Seigneur, car dans ce deuxième round ducombat spirituel entrepreneurial, François refusa les conseils de ses amis, quilui proposaient de l’aide. Il abusa surtout de paresse, en ne daignant même pas

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

34 Éditions Mil Gracias

leur consacrer du temps, arguant de fatigue, bien réelle. Rien, il ne monta au-cun dossier, trop certain de son incompétence en ce sens, car ceux qu’il avaitpréparé à la création de la société étaient partis à la corbeille de leurs lec-teurs... pourtant ils n’étaient pas si mauvais que cela !!!

Le salut financier vint d’ailleurs, de l’industrie, dans une négociation baséesur un pacte moral, scellé d’une poignée de main, pour finir par un contratécrit de nombreux mois après. Lorsque nous regardons en arrière tous les ha-sards, qui ont conduit à ce succès, nous pouvons seulement dire merci Sei-gneur, seul Toi pouvais imaginer un plan tellement génial.

L'Éternel est vivant, il veut nous surprendre, il veut nous emmener dans sessentiers, il veut nous aimer et nous protéger, il est prêt à nous reprendre de sadouce main, à dresser une table abondante face à nos adversaires32, et finale-ment à nous honorer comme ses enfants chéris de toute éternité.

Voici le défi que nous vous proposons de relever chacun de vous dans sapropre vie, selon la mesure que Dieu lui a donné.

32.Lire le Psaume 23 à cet effet

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 35

De la grâce à la sainteté

La notion de sainteté n’aabsolument rien à voiravec sa définition clas-sique. Elle n’est en rienliée à un ensemble d’at-

titudes nobles, comme ladroiture, le respect, l’ab-

sence de mensonge etautres péchés standards.

Si le respect des dixcommandements formeun socle indispensable,

témoin de la grâce di-vine rentrée dans la viedu chrétien, la saintetéest en revanche un état

de dépendance vis à visde l'Éternel des armées,au travers duquel on se

met à son entière dispo-sition, oubliant nos

propres rêves.

C’est à l’issue d’une ten-tation en trois étapes,

qu’on prend consciencede cette nécessité abso-lue de dépendance à la

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

36 Éditions Mil Gracias

volonté divine. Cesépreuves, puisqu’elles lesont réellement nous ont

été décodées avec briopar notre Seigneur Jé-sus-Christ au sortir du

désert.

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 37

Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit pas l’Espritdans le désert, où il fut tenté par le diable durant quarante jours. Il ne mangearien durant ces jours-là, et après qu’ils furent écoulés, il eut faim.

Le diable lui dit, SI tu es le fils de Dieu, ordonne à cette pierre de se transfor-mer en pain. Jésus lui répondit, il est écrit, l’homme ne vivra pas de pain seu-lement (mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu33).

Le diable l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre,et lui dit : je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes,car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternesdevant moi, elle sera toute à toi. Jésus lui répondit : il est écrit, tu adorerasle Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul.

Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, etlui dit : SI tu es le fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas, car il est écrit, il donnerades ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent et ils te porteront surleurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus luirépondit : il est dit, tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu.

Après l’avoir tenté de toutes ces manières, le diable s’éloigna de lui jusqu’àun moment favorable34.

Il serait possible de présenter une étude biblique exhaustive sur ce passageimportant, au sens pastoral du terme. Pour commencer, le SI du diable, tu saiscelui qui te poursuis, et que tu crains tant, oui ce dernier se présente dans cespassages mémorables comme le plus parfait des imbéciles. Il est tellement ha-bitué à fréquenter Dieu, investi de son rôle d’accusateur35, qu’il prend sansdoute le personnage au regard hagard, fatigué de quarante jours de jeûne, pourun cinglé de plus, parmi tous les leaders de secte qui s’élevaient à cetteépoque christique. Il faut dire que les douches étaient sans doute absentes

33.La phrase entre parenthèses n’apparaît que dans le texte simi-laire de l’évangile de Matthieu, chapitre 4, verset 4

34.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 1 à 1335.Lire pour référence le Livre de Job, Chapitre

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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dans le désert, autant que la nourriture, l’ombre n’existait que la nuit, apportéepar la lune, dans le froid de la nuit. Alors notre homme Jésus-Christ, ne res-semblait certainement en rien au Roi que la Bible annonce.

Pourtant le diable, féru de littérature religieuse, avait le pressentiment quequelque chose de grave pour lui allait se dérouler prochainement. Des fois quele visiteur qu’il venait de titiller durant ces longues semaines soit autre chosequ’un client standard, il valait mieux le prendre au sortir du nid36.

Oui, on peut le dire, l’ennemi de nos âmes n’est pas bien malin, car il ap-paraît totalement incapable de reconnaître son ancien Seigneur, celui pourlequel il portait la lumière. Alors à toi le chrétien persécuté, sache qu’il n’estqu’un incapable, et que tu n’as rien à craindre de lui.

Une bonne étude biblique continuerait ensuite par une analyse croisée desmots et des phrases. On pourrait y noter que Jésus-Christ connaît bien saBible, car il la cite trois fois, et sort vainqueur du duel. On pourrait noter leton crescendo des propos du diable, on pourrait aussi se dire que finalementcette tentation n’avait rien de rien tentant, car Jésus-Christ n’est autre queDieu, qui sort éclatant de gloire d’un duel, dont le niveau ne dépasse pas celuique j’éprouve chaque fois que je passe devant une vitrine de boulangerie char-gée d’éclairs au chocolat...!

Mais détrompons-nous, Dieu en Jésus-Christ fut tenté dans sa chair hu-maine, identique à la mienne. Il avait faim, il savait clairement qui était enface de Lui, mais il savait aussi comment il allait finir sur une croix, dans undélire de souffrance injuste. Le Saint Esprit était en Lui, pleinement Dieu,mais le Père était loin, et il voulait inaugurer son règne terrestre par cette pre-mière confrontation, pour nous rappeler précisément que notre vie chrétiennesera faite de combats.

Je n’ai pas envie de disserter, de transporter les mots dans une paraphrasevaine, pour démontrer que Dieu s’est glorifié de ce premier épisode. J’ai seu-lement envie de me souvenir que Jésus-Christ a mené à la porte du désert sonpremier vrai combat contre l’ennemi de nos âmes, lequel combat allait leconduire à embrasser l’intégralité de notre péché, afin de nous en soulager dé-finitivement, mais au prix de marques indélébiles dans son corps.

Je veux te conduire, toi mon ami lecteur chrétien, sur le chemin de la sainteté,36.Certains érudits diront au contraire que le diable connaît parfaite-ment Celui qui se présente devant lui, et qu’il le voit comme unconcurrent sérieux à son royaume terrestre.

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 39

celle qui te permettra de distinguer les trois épreuves qui t’attendent sur tonchemin de vie chrétienne. Je veux te permettre, ami lecteur chrétien, d’allerau-delà du chemin de la grâce, de toucher cet horizon qui s’appelle sainteté.La grâce est en effet facile à vivre à vivre, car elle est gratuite, en raison de ladisparition de la condamnation de ta vie. Mais la sainteté est paradoxalementbeaucoup plus difficile à appréhender, car elle t’immiscera dans un combatquotidien contre l’ennemi de nos âmes, celui dont vient de parler.

Je veux t’ouvrir les yeux à toi, mon ami, pour que tu comprennes que la défi-nition de la sainteté n’est pas écrite dans les dictionnaires rédigés de maind’homme. Elle est un état de disponibilité du chrétien pour l'Éternel desarmées, qui le rend apte au service, de par l’abandon total de sa volontépropre à celle de Dieu.

Après avoir lu ces mots, tu me donneras deux réponses fort distinctes. Dansle premier cas tu auras déjà été tenté trois fois, de trois manières différentes,et tu ne savais pas à quoi cela correspondait. Maintenant tu as compris quel'Éternel Dieu t’a travaillé, moulé, façonné, et qu’il ne t’en veut pas de t’êtrelamentablement englué dans la boue de tes sentiments humains. Mais tu t’esapproché de la sainteté, qui consiste à s’abandonner dans les seuls bras de Jé-sus-Christ, rejetant toute volonté propre.

Dans le deuxième cas, tu n’auras jamais été tenté. Alors tu es soit aveugle, soithypocrite, soit simplement inutile, car bien loin de la sainteté. Tu te limites àune relation intellectuelle avec Dieu, totalement inefficace, spirituellementparlant, même si tu es sauvé et que tu témoignes à ton entourage.

__________________________

1° tentation : orgueil de laspiritualité humaine et

intellectuelle37

...ordonne à cette pierre de se transformer en pain38.

Reprenons le texte que nous venons de lire, et considérons la première scène.

37.Il faut bien comprendre que le salut nous est acquis de façon irréversible, par conséquent la seule action que le diable puisse exercer sur nos vies de rachetés, est de nous éloigner du chemin divin, mais précis, pavé de succès préparés de toute éternité

38.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 3

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Le diable vient de passer six semaines à observer un type pas trop bavard, cer-tainement entouré d’une multitude d’anges gardiens, qu’il connaît trop, car ilsfurent ses copains avant la grande désobéissance dans le ciel39.

Cette première confrontation céleste, filmée en grand format par télé-Jérusa-lem, et retransmise en direct, te met en scène toi le lecteur attentif. Oui toi lebon chrétien, fidèle pilier de ton église, toi le vieux converti, rôdé à ranger leschaises et à écouter pieusement le pasteur t’expliquer chaque jour un peu plusla Bible qui ne te quitte jamais, toi, celui qui prends le temps d’écouter atten-tivement les nécessiteux, et de leur prodiguer moult conseils empreints de sa-gesse humaine.

Il y a en effet bien longtemps, trop sans doute, que Jésus-Christ a bouleverséta vie, que tu lui as donné ton âme et tes sentiments, en échange d’un salutcertain et de la rémission de tous tes péchés. Depuis tu as grandi, tu a parfoispleuré, mais tu t’es endormi à chaque épreuve divine, refusant la confronta-tion. Pourtant ta Bible, tu la connais bien, tu la lis même tous les jours. Tu bé-nis même tes aliments avant chaque repas. Finalement qu’est ce que tu essympa, toi le bon chrétien, l’ami sincère du prochain.

Mais as-tu été tenté par satan, oui par le fourchu incompétent que nous ve-nons de mentionner ? Non pas tenté sexuellement ou par je ne sais quoid’autre, comme de frauder légèrement aux impôts, voire carrément d’em-ployer un travailleur non-déclaré, ou de jouer au Loto. Ces tentations sans in-térêt relèvent de la pure lecture de la bible, et celui qui y tombe est un simpleillettré, à qui il faudrait encadrer au-dessus de son lit les dix commandements,afin qu’il les relise chaque jour. Elles ne méritent donc aucun commentaire,ni punition, tellement elles sont insignifiantes.

Je veux parler de la vraie tentation, celle de l’orgueil du pouvoir, de la magiede la vie, de la lecture facile de la vie d’Abraham, dont les possessions s’éten-daient à perte de vue, en raison de sa piété «exemplaire». As-tu été tenté detransformer les pierres en pain, par ta simple parole ? Allez avoue-le, moi jel’ai été, et j’ai largement péché en ce sens. J’ai passé trop de temps à lire maBible avec un regard intellectuel, qui cachait une vanité enfouie, dont jen’avais même pas conscience.

Le fond de cette tentation, c’est la sueur que tu dois sortir de ton front chaquejour pour nourrir ta famille, la course contre la montre pour ne même pas ar-

39.Lire à ce sujet le livre du prophète Esaïe, chapitre 14, versets 12 à 17, qui décrit la chute de l’ange de lumière (s’écrit lucifer en latin), c’est à dire la rébellion dans le ciel

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 41

river à caser quelques minutes de prière quotidienne, la certitude que par tonintelligence brillante tu résoudras les problèmes, attendant alors ce momentpour te reposer et devenir vaguement plus spirituel.

Sincèrement, ce n’est pas en bénissant tes journées, puis en transpirantcomme un fou pour obtenir la promotion dont du tu as toujours rêvé, et cer-tainement mérité, que tu parviendras à quelque chose de raisonnable. Pourtantle vendredi soir tu vas à la réunion de prière, le dimanche matin tu arrives enavance, tu ranges les chaises, tu fais même partie du conseil d’église, maiscombien de temps as-tu passé avec tes enfants, quand as-tu jeûné la dernièrefois, quand as-tu organisé une louange enjouée au sein de ta famille...?

Non, ne me parle pas des visites aux malades, des distributions de tracts pourla prochaine réunion d’évangélisation, ou même du beau message que tu asdonné à l’église, et pour lequel tu as reçu tellement de compliments. Ouvretes oreilles, entends, je te parle de ta sueur, celle qui coule à grosses gouttesde ton front, parce que tu places Dieu à la dernière place. Oui malgré ta spiri-tualité fort sincère, tu n’as rien compris, et certainement tes co-paroissiensnon-plus.

Ah quoi, tu t’énerves, tu trouves que je te juge trop facilement ? Bon, coolquoi, je te rassure, cette histoire, ce n’est pas la tienne, mais la mienne. Vingtannées de fidélité dans diverses églises fréquentées au fil de mes déménage-ments successifs et prises de bec avec les saints locaux, vingt annéespourquoi ? Pour descendre fier comme un paon du pupitre, où j’avais fini parmonter pour prêcher, pour penser que Dieu avait besoin de moi, pour forma-liser en termes de raison la croissance de l’église, pour imaginer une méthodede multiplication des fidèles, basées sur un chronométrage du temps de prièrede chacun...!

Vanité, j’étais à côté de la plaque, totalement embourbé dans la tentation pro-posée par notre ennemi, auprès de qui j’avais sans m’en rendre compte, ac-cepté de changer les pierres en pain croustillant et mœlleux. Cette boulangeriediabolique fait ronronner trop d’églises, trop d’anciens sincères, qui se croientindispensables. Ils sont sincères, jolis à voir, accueillants, mais finalement in-terchangeables, comme des pions manipulés par le diable, sur l’échiquier dela vie terrestre, où coule la sueur du travail.

Oui, tant que tu n’auras pas compris que ton travail, tes idées, ta sueur sur-tout, n’intéressent nullement Dieu, pas plus que le temps que tu passes àl’église d’ailleurs. Relis la première désobéissance humaine, celle d’Adam,dont la conséquence majeure fut l’introduction de la transpiration au travail40.

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Tant que tu n’auras pas compris que la sueur n’est pas une contrainte, ni unobjectif en soi, alors tu n’auras pas accès à la Jérusalem céleste, celle où ontravaille sans porter de ceinture qui provoque la sueur41. L'Éternel te proposede la quitter maintenant cette ceinture de transpiration, non pas de devenir pa-resseux, au contraire, mais d’aller seulement là où il l’a prévu pour toi, car letravail y est moins pénible.

Comprends qu’Il est bien assez grand notre Seigneur pour organiser ta vie,pour remplir ton église, celle que tu chéris, et dont tu vantes les mérites à toustes amis. Au contraire, ce que veut l'Éternel, ton Papa, c’est tout ton cœur,toute la place dans tes pensées, et ton regard fixés sur Lui, et non sur l’admi-ration du monde, qu’il soit dans ou dehors de l’église.

Comprends ce principe biblique fondamental, Dieu est assez puissant pour ra-mener les pêcheurs à la vie, sans t’impliquer. D’ailleurs regarde bien ton trajetspirituel, il est émaillé de tant de hasards, que tu dois dire merci à la personnequi t’a porté dans la prière, jusqu’au pied de la croix. Tes prières, dans le style,«Seigneur si tu veux qu’il soit guéris, fais-le», elles arrivent dans la boîte mailSpam de la messagerie céleste. Ce que notre Seigneur tout puissant souhaitede tout son cœur, ce sont des prières qui commencent par, «Seigneur guide-moi dans ce combat spirituel pour que mon ami soit guéri, ouvre mes yeux etmes oreilles, pour que je devienne ton co-équipier dans cette lutte céleste».

Arrivé à ce niveau de compréhension, tu entendras clairement, tu verras clai-rement, quelle est la volonté de Dieu. Ce ne sera pas forcément du grand écranavec audio 5 canaux, mais dans cœur arriveront les pensées de Dieu, sans au-cune équivoque possible. Tu auras faim des pensées de Dieu, tu t’en moque-ras de la croissance de ta chère église, tu ne voudras connaître que le plande Dieu pour toi.

Tu lui seras alors enfin utile à ton église, qui est si belle, elle l’épouse deChrist, et tu penseras pourquoi ne m’y suis-je pas mis avant. Tu te rendrascompte que paradoxalement cela vient de l’excédent d’activités proposées parcette église, ces réunions, ces repas, ces moments sociaux... tellement utiles àvision humaine, mais finalement qui t’éloignent de ta famille, de ton tempsd’intimité avec Jésus-Christ, et qui induisent un brouhaha dans ton emploi dutemps tellement chargé. Le diable est très fort, il a tellement chargé les chré-tiens d’activités sociales, qu’ils en sont devenus spirituellement tièdes.

Mais où est-on, quelle est cette nouvelle théorie ? Chacun pour soi, l’église40.Livre de la Genèse, chapitre 3, verset 1941.Livre du prophète Ezechiel, chapitre 44, verset 18

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 43

est inutile...? Non elle est fondamentale notre belle église, remplie d’hommeset de femmes, car elle est l’épouse de Christ ; mais elle rame trop souventdans le mauvais sens. Elle doit réunir les familles autour de temps de prière,elle doit conduire chacun dans une intimité quotidienne de prière, elle doitrapprocher de Dieu chaque paroissien, mais elle doit protéger de la tentationdu monde, qui consiste à se disperser en activités sociales. Cet éloignementdes activités à vision humaine, laisse alors la place pour une proximité de pen-sées avec Dieu lui-même. En renversant alors la situation spirituelle, les acti-vités sociales deviendront immédiatement productrices en termes decroissance numérique, spirituelle et d’édification, de cette même église. Lepéché n’aura plus de droit de cité parmi le peuple de Dieu.

Imagine moins de réunions d’église, mais tellement préparées en prières et enjeûnes, que la présence de Dieu envahit la salle. Les pécheurs sont convain-cus, les malades sont guéris, les aveugles voient, les boiteux marchent, lessourds entendent...42 alors une ou deux réunions d’évangélisation par an se-raient suffisantes, pas plus. Le reste du temps l’église se remplirait touteseule, les pécheurs repentis y entrant guidés par des anges...!

Il est là le péché de nos églises humaines, celui d’organiser, de préparer, deréfléchir, de penser, de remplir les emplois du temps de ses paroissiens, pourfinalement les détourner de leurs familles et de la prière individuelle et col-lective. Le diable est alors tranquille, elles ne l’ennuieront pas, car elles seplacent sur leur chemin et non sur celui préparé par Dieu Lui-même. Il a faitson œuvre, il a rempli les agendas de tâches «pseudo-spirituelles».

J’entends des murmures dans la salle, ceux du fond commencent à dire que jesuis fou, et ceux du devant que je suis hystérique. Oui toi là au fond, qui telèves pour m’arracher le micro, assied-toi un peu, au moins cinq minutes en-core s’il te plait. Je ne vise personne dans mes propos, rassurez-vous tous,gentille assemblée bien rangée et organisée, je me vise moi-même. Je n’ai au-cune autre prétention que de vous raconter ma propre vie, celle qui tristement,après vingt années passées à tourner autour de la croix du calvaire, m’a donnéle tournis, un peu comme les indiens qui hurlent autour du fort, sans jamais yrentrer. Donc on se calme dans l’assemblée, le «tu», il me concerne moi etmoi seul. Ceux qui ont envie de le prendre pour eux-même sont libres, et lesautres ne sont pas concernés.

Et surtout pour ceux qui partiront en claquant la porte de cette assemblée qui42.Évangile de Matthieu, chapitre 11, verset 5, cette parole est pour

l’église de maintenant, elle n’a jamais été réservée à Jésus-Christ seul, il voulait au contraire nous donner envie de l’imiter

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

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m’a invité, je vous préviens que je n’émets aucun jugement sur votre attitude.Je me contente de vous proposer un miroir de votre vie, celui de la grâce di-vine. La rencontre avec Jésus-Christ est un choc émotionnel tellement fort,qu’on veut tout de suite ouvrir les yeux des aveugles, témoigner à tout lemonde du salut gratuit obtenu, amener ses voisins à la foi avec force démons-trations de prières vaines et de paroles. La question n’est pas de juger cesactes, qui finalement sont autant de petites graines semées, que d’autre récol-teront, mais la seule vraie question est celle du chemin que Dieu veut nousfaire emprunter.

Alors si tu as semé toute ta vie des petites graines, et que cela te suffit, c’estparfait continue, car tu as été utile. Tu disposes de ton ticket d’entrée gratuitau ciel, un peu comme une assurance-vie céleste, mais c’est tout. Ne t’énervepas si tes propos intéressent tes voisins, mais sans plus, si tu t’ennuie un peuà l’église... cela n’a rien à voir avec le palais que tu auras au ciel, Dieun’échange pas les actes terrestres contre des tuiles célestes en or massif.Il nous veut simplement tout à Lui, pour que nous soyons pleinement effi-caces. Ceci n’est d’ailleurs en aucun cas une condamnation à l’encontre denos actes inefficaces, mais un cri de Sa part, pour que nous comprenions cetteloi spirituelle : hors de Lui, point de salut, ni de succès spirituel.

Dieu a un plan pour ta vie, et il fera tout pour te le faire emprunter. Le pro-blème, c’est que sa manière est parfois, même souvent, un peu forte, voirecarrément brutale. J’étais ce paroissien de luxe, engagé et spirituel... j’ai toutperdu, absolument tout jusqu’à mon honneur. J’ai crié à Dieu, il m’a restauré,je lui ai dit merci, amen, alléluia et tout ce qu’il faut d’ex-voto, mais je n’avaispas encore compris, jusqu’à ce que je cesse de courir après la promesse qu’ilm’avait faite quelques mois après l’avoir rencontré, il y a si longtemps déjà.Je me suis assis, prostré, même pas pensif, ni spirituel, et j’ai attendu monPapa Dieu, attendu, pas trop longtemps, quelques jours, jusqu’à ce qu’il arrivecomme un souffle léger, pour me parler, avec une douceur que je n’avais ja-mais connue.

Donc cher auditeur attentif, arrivé à ce niveau de compréhension, ayant péchéune première fois par excès de spiritualité humaine, et c’est bien de cela qu’ils’agit, puisque Dieu ne t’en porte absolument aucune rancœur, bien aucontraire, car tu as été sincère, tu seras revêtu de la cuirasse d’invincibilité, dela vraie, pas de celle en toc forgée à coup de sueur, mais celle qui te protègede tout. Tu découvriras que tu as du temps dans la journée et tu auras faim dela présence de Dieu avant tout, tellement faim, que tu seras contagieux.

Alors écoute ce que l’Esprit43 m’a proposé d’entendre durant des années.

De la grâce à la sainteté

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Comprends que ta volonté propre ne mène à rien, alors seulement tu auras ré-pondu au diable, comme il y a deux mille ans, il est écrit, l’homme ne vivrapas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu44.Ton orgueil sera alors mort, crucifié, et tu pourras passer à la deuxièmeétape, la deuxième tentation, un pas de plus vers la sainteté.

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2° tentation : reconnais-sance du monde

...prosternes toi devant moi45.

N’as-tu jamais eu envie d’être spirituel, de ressembler à Abraham, dont lasemence a donné lieu au peuple d’Israël, à Jésus-Christ même. N’as-tu jamaisrêvé de gloire céleste, pas au ciel, mais sur terre, à mener des assemblées im-menses, à prêcher avec assurance et à voir les païens venir à Christ. N’as-tujamais eu envie de réussir ta vie professionnelle, de donner la majeure partiede tes revenus à l’œuvre de Dieu...? Bof à droite, bof à gauche, un timide ouichez le jeune retraité au milieu de la salle, bon pas trop d’enthousiasme dansla salle, je pense qu’ils vont me virer... Eh bien moi oui, et cela a été mon com-bat, mon rêve, et finalement mon péché le plus grand. En effet, Dieu s’en esttoujours moqué de mes rêves, car c’étaient les miens et non pas les siens,tout spirituels, que les miens fussent.

Dieu ne m’a jamais demandé de conseils, comme mon attitude spirituelle leLui suggérait, il a simplement voulu que je lui donne tout. Ma dîme il s’enmoque, car je le faisais en partie par peur spirituelle, même s’il y avait unebase importante de remerciements. Mon temps, il me l’a reproché, car il auraitvoulu que je le dédie à ma famille. Mes projets fous de Kibboutz chrétien, iln’en n’a jamais voulu, car il sait que ça ne marchera jamais sans Lui devant.

Allez, tous ensemble, avouons-le, nous nous sommes prosternés devant lediable, en échange de promesses, de rêves, de désir de sainteté. Nous avonsabondamment désiré la reconnaissance du monde, la gloire humaine, le mercipour la bonne prédication que nous donnions le dimanche. Nous avons appré-cié le banquet d’adieux, qui nous célébrait comme des paroissiens engagés,lorsque nous déménagions, et duquel les larmes sincères nous confortaient

43.Livre de l’apocalypse, chapitre 2, verset 744.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 1 à 1345.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 7

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dans notre orgueil de réussite pseudo-sociale au sein d’une communauté en-gagée, car elle allait distribuer du pain aux nécessiteux, et que certains mêmevisitaient les prisonniers.

Oui, disons-le tout ceci n’est que vanité humaine, vanité spirituelle, si cela nevient pas de Dieu Lui-même. Attention, je n’accuserai personne, car lespauvres sont bien contents de recevoir du pain et les prisonniers d’être enten-dus. Mais la réalité c’est qu’il y a assez de couples de retraités ou de céliba-taires, pour s’emparer de ces tâches nobles. La réalité c’est que mon église atoujours laissé la prière à la portion congrue d’une réunion hebdomadaire op-tionnelle, au lieu de la placer en tête de gondole de notre agenda personnel.

Ma réalité, c’est que lorsque je regarde ma vie, et libre à toi de regarder latienne, j’ai oublié ma famille, j’ai oublié Dieu, je me suis vautré dans lespiritualisme de façade, celui des idoles païennes, car le mien il s’appelaitréussite sociale. Mes diplômes la valaient pourtant cette reconnaissance so-ciale, mais cela ne me suffisait pas, je voulais toujours plus.

Et comme l'Éternel insistait, j’allais d’échecs cuisants, en succès outrancier,comme un alcoolique qui dans ses rares moments de lucidité, trouve un billetde Loto gagnant sur le sol, pour se refaire une provision de whisky. Je n’ai pashonte de le dire, ma vie était parfaite d’un point de vue humain ; d’un pointde vue social, j’étais même presque un bon père et un bon époux. Mais rienn’est jamais allé droit, tant que je n’ai pas compris que ma seule optionconsistait à aller sur les pas précis que Dieu avait formé depuis l’éternité pourmon passage sur Terre.

Je me disais en mon fort intérieur, sans même m’en rendre compte : au-jourd’hui ou demain nous irons dans telle ville, nous y passerons une année,nous y ferons des affaires et nous réaliserons un gain46. Ben quoi, j’ai le droitde penser, non-mais. J’ai une tête, un cerveau, je peux bien l’utiliser, surtoutsi cela va dans le sens de la Bible : projets, dîme, bénéfice, reconnaissance so-ciale, bénédictions abondantes, répartition de MES richesses... Mais la ré-ponse restait implacablement la même : Vous qui ne savez pas ce que votrevie sera demain ! Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, etqui ensuite disparaît47. Je passais donc un contrat avec le diable, qui me su-surrait à l’oreille de l’adorer, en échange d’une bonne louche de gloire hu-maine.

46.Lettre de l’apôtre Jacques, frère de Jésus-Christ, chapitre 4 ver-set 13

47.Lettre de l’apôtre Jacques, frère de Jésus-Christ, chapitre 4 ver-set 14

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Alors pourquoi Dieu, Papa, Juge, Sauveur, mais option déjà consommée pourma propre personne, car fermement acquise en échange du sceau des trousdans ses mains, en ce qui me concerne, pourquoi ce Dieu est-il franchementenvahissant dans mes choix, pourquoi m’interdit-il de penser ?

La raison en est simple : «combien y a-t-il de chrétiens dans notre ville» ? Pasplus d’un petit pour cent. Alors, toi l’alcoolique spirituel qui s’agite à madroite, tu crois que tu as l’intelligence de savoir où aller, comment gérer tontemps si précieux ? Ne penses-tu pas que l'Éternel est mieux apte à le prévoirque toi ? Et les démons, ces enquiquineurs ailés, invisibles, mais tellementprésents, tu ne crois pas que si tu pars en mission, sans lettre du Boss céleste,tu auras la moindre chance de succès.

On n’est même pas dans une école de la vie éternelle, comme je l’ai souventdit, on est pompier dans un monde en feu, où la question qui se pose c’estd’éteindre les incendies qui s’allument de toute part, afin de sauver le plus devies possibles. Regarde le film : «la liste de Schindler», il est émouvant aupoint que le héros s’en veut à la fin d’avoir encore eu quelques ressources inu-tilisées, qu’il pèse en face des vies non-sauvées. On ne te demande pas d’allerà ce point de non-retour spirituel, mais simplement d’être là, exactement là oùDieu le Roi tout puissant, le chef pompier en quelque sorte, souhaite que tusois.

Alors écoute encore ce que l’Esprit48 m’a proposé d’entendre durant des an-nées, déchire ton pacte d’alliance sociale que le diable t’a proposé, et coursenfiler ton manteau de pompier, celui de la sainteté, mets ton casque, celui dusalut, et va chercher les seaux d’eau, depuis le temps que Dieu te le demande,car il est écrit, tu adoreras ton le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul.Et pour commencer, appelle-Le ton Seigneur, sur sa ligne privée, pour lui de-mander à quoi tu sers. Là au moins tu seras certain que tes messages ne tom-beront pas dans sa boîte de Spams. Et tu apprendras à faire passer Dieuavant tes soucis, à Lui confier les missions impossible, à cesser de tout pré-voir, de tout penser, de tout intellectualiser... jusqu’au jour où tu te tromperascomplètement de nouveau... mais ça c’est écrit dans le troisième acte de latentation du désert...

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3° tentation : en faire troppour Dieu

48.Livre de l’apocalypse, chapitre 2, verset 11

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...jette-toi d’ici en bas49.

Tu es prêt, tu t’es mis enfin à genoux, oui ou non ? Alors commence par t’en-fermer dans ta chambre et prie dans le lieu secret ton Dieu, afin qu’il te guide.Tu as abandonné tes plans personnels, ceux qui t’on fait mal, ceux qui t’ontdétourné du vrai but de la vie en Christ, pour écouter, écouter, écouter... jus-qu’à entendre le souffle de Dieu, celui de son Esprit, qui te parle, tout douce-ment, mais tellement puissamment, que tu sais que c’est lui qui s’adresse àtoi !

Alors maintenant il te reste la dernière tentation, celle qui colle à la peau, cartu es devenu un saint utile à l’œuvre de Dieu. Pas un saint qui ne ment pas,qui donne, qui aime, qui bénit... non, tout cela tu l’es depuis longtemps, etheureusement, mais un saint qui sur une seule parole d’autorité, prononcée aunom de Jésus-Christ, le seul Seigneur et Roi de la Terre toute entière, faitmouche à tous les coups.

Cette tentation, tu pourrais l’éviter, si tu étais réellement intelligent, maiscomme nous ne somme guère malins spirituellement parlant ; alors avoue quetu l’as déjà traversée, sinon tu serais un menteur. Et le diable te la re-servirarégulièrement cette dernière épreuve, et de plus en plus subtilement, car là, tucommence vraiment à le gêner, le fourchu rouillé, mais pas encore mort.

Il va te proposer des défis, de voler dans les airs, de marcher sur les eaux,de louer une grande salle pour ta prochaine évangélisation, dont tu n’as mêmepas le dixième du budget... et cela reviendra encore et encore.

Souviens-toi d’un principe, celui dont on a discuté tout à l’heure, ne trans-pire pas, ne bouge pas, Dieu a tout prévu. Ne te démène pas pour ta réunion,elle est déjà prête, mais si ça se trouve, Dieu a besoin d’intimité, car Il a unrendez-vous précis avec une personne précise, à qui Il souhaite que tu dédietoute la soirée, que tu as déjà prévue grandiose.

Alors, écoute, écoute, et écoute encore, car un jour il te surprendra, tu le ver-ras assis sur un trône très élevé, les pans de sa robe remplissant le temple50.Il t’investira d’une mission, dont l’ampleur te fera trembler, tellement elle dé-passera ton imagination. Tu commenceras d’ailleurs par jouer avec tes en-fants, par les emmener à la piscine, au sport, par embrasser ton conjoint, parsaluer tes parents... en fait tu feras tout ce que te demande le Seigneur, jus-qu’aux moindres détails. Il n’y aura pas d’ambiguïté, aucune... sauf que tu se-

49.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 950.Livre du prophète Esaïe, chapitre 6, verset 1

De la grâce à la sainteté

Doris & François Bernot 49

ras tenté, tenté et encore tenté par l’autre, celui dont on a trop parlé. Il est trèsfort d’ailleurs pour te tenter, de tellement de façons, que tu seras surpris de lapauvreté de ses méthodes, tellement elles se ressemblent d’un rendez-vous àun autre.

Mais quand tu seras fatigué, alors il reviendra à la charge. Surtout ne t’enoffusque pas, il ne peut rien contre toi, car maintenant tu es en mission, topsecrète, mission divine, pour le Roi des Rois. Et puis, s’il t’ennuie, c’est aussiqu’il ne s’occupe pas du voisin, donc autant qu’il t’énerve toi, et non pas lepauvre jeune converti, tout fraîchement sorti du berceau spirituel !

Alors toi, le fidèle lecteur du psaume 91, celui des ailes divines, retiens tou-jours que tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu51, car Dieu veut que tu de-viennes, puis restes, un saint, un saint que les démons connaîtront, comme ilsconnaissent le Saint de Dieu52. Tu ne seras plus le saint trop parfait, que tucroyais être depuis trop longtemps, mais le saint utile au royaume de Dieu, unsaint qui dépend totalement de Dieu. On dira de toi, quand chacune de tesprières d’autorité porteront sans avoir besoin de les noyer dans un déluge demots, quelle est cette parole, il commande avec autorité et puissance53 ?

Mais, même si tu dédies à ton Seigneur une heure tous les jours, puis deux,dès le matin, à la première heure, même si tu renonces à ta volonté propre, tuseras encore et toujours tenté de te jeter du haut du temple... même si tu de-meures en Jésus-Christ, et que ses paroles demeurent en toi54, même siChrist est formé en toi55, même si tu veilles, car ton combat sera devenuSon combat, même si tu sais alors répondre, non plus il est écrit56 dans maBible, mais il est dit57, comme l’Esprit me l’a révélé, car j’ai écouté avec mesoreilles58.

51.Évangile de Luc, chapitre 4, verset 1352.Évangile de Luc, chapitre 4, verset 3453.Évangile de Luc, chapitre 4, verset 3654....demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé,

Évangile de Jean, chapitre 15, verset 755.Lettre de l’apôtre Paul aux Galates chapitre 4 verset 1956.Évangile de Luc, chapitre 4, versets 4 & 8, Jésus-Christ répond

il est écrit, démontrant ainsi sa parfaite connaissance des écri-tures

57.Évangile de Luc, chapitre 4, verset 12, Jésus-Christ répond il est dit, démontrant ainsi non-plus sa connaissance des écritures, mais sa relation avec l’Esprit de Dieu

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58.Lire à ce sujet la progression dans le livre de l’apocalypse, au chapitre 2, au fil des versets 7, 11 (déjà cités), 17... qui proposent un progrès spirituel dans la relation avec Dieu

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Conclusion

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Conclusion

La vie est trop courte pour ne pas en profiter à fond. Elle nous a été don-née dans un but précis, celui de prendre le chemin que l'Éternel Dieu nousa préparé de toute éternité. Il nous faut donc le rencontrer, le chercher detout notre cœur, puis devenir son ami intime, son soldat, son ouvrier, mais ja-mais son esclave ni son jouet.

A toi lecteur convaincu, ami incrédule ou lecteur indécis, je te rappelle queDieu t’aime de tout son cœur, et qu’il te demande de contaminer tes prochesde cet amour inconditionnel. Tu as une lourde charge, car son Seigneur s’ilrevenait, il sait très bien qu’il ne serait entouré que d’hypocrites, voyant en luiun roi, mais pas un ami personnel.

L’épisode de Jérusalem il y a deux mille ans, l’a bien démontré. Tant qu’ils’agissait de se battre pour savoir qui serait assis à la droite du Père, lesapôtres étaient les premiers. Mais lorsqu’il fallu fuir la persécution de lacroix, ils étaient aussi les premiers. Par contre, une fois comprise leur couar-dise, ils devinrent les meilleurs promoteurs de la bonne nouvelle du salut gra-tuit en Jésus-Christ, car leurs yeux s’étaient ouverts sur leur besoin impérieuxde vivre avec l’Esprit de Dieu.

Si Dieu s’est un peu éloigné de nous, c’est pour qu’on le cherche, afin demieux l’embrasser lorsqu’on le trouvera. Si ces quelques messages partagésdans des assemblées chrétiennes t’ont encouragé, nous en serions enchantés.

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Postface

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Postface

L’introduction, cela barbe toujours les lecteurs, alors nous la poursuivons à lafin de ce livre.

Doris et François réunissent des sensibilités opposées, issues de deux conti-nents opposés par leurs cultures et leurs expériences de vie propres. L’Amé-rique latine passionnée pour Doris et l’Europe cartésienne pour François. Letout est assaisonné d’un subtil mélange d’études de scientifique pour Françoiset d’art pour Doris.

Lorsque Doris prend la guitare, les anges écoutent et la grâce de l’Esprit des-cend (c’est François qui le dit). Lorsque François prend la parole, il interpelle(c’est Doris qui le dit), et s’il était acide auparavant, il est devenu plus sage,son orgueil s’étant brisé sur le rocher de l'Éternel. Lorsque nous intervenonsdans une église, nous proposons une nuit de prière la veille ; nous n’interve-nons jamais seul, toujours en couple, même sur l’estrade.

Finalement, entre deux caractères bien affirmés, qui nous ont souvent conduità interroger Dieu sur les raisons de ce mariage détonnant, nous avons comprisque nous sommes totalement complémentaires. Rien ne manque à l’autre,mais toute action isolée du conjoint est vouée à l’échec. Nous sommes réunisen permanence, soit physiquement, soit au moins par téléphone, et nous nenous lasserons jamais de cette communion.

Les lignes qui suivent laissent émailler de nombreux conflits internes (résolusou à résoudre), de nombreuses différences d’opinions avec les églises quenous avons visité. Nous sommes des passagers, jaloux de notre couple, denotre vie, et surtout de notre famille, à qui nous donnons le temps libre dontnous disposons. Par conséquent, si nous sommes critiques, de façon si pos-sible constructive, mais critiques vis à vis des églises trop institutionnelles,que nous voulons les édifier par nos propos. Nous voulons surtout leur diremerci d’exister, car finalement sans elles nous n’aurions jamais rencontré Jé-sus-Christ.

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Nous sommes une famille normale, de travailleurs laborieux, avec la caracté-ristique que nous travaillons en couple, dans l’entreprise que nous avonscréée. Nous sommes à la tête d’une tribu de douze enfants, dont deux adoptés(sentimentalement). Déjà quatre d’entre eux sont partis, il nous en reste donchuit à soutenir matériellement, moralement et spirituellement.

Notre propos ne sera donc jamais de critiquer, mais de demander plus, encoreplus et toujours plus auxdites églises locales. Non pas du temps, mais un en-gagement ferme à encourager leurs paroissiens à tourner leurs regards vers letrône de la grâce et non vers les hommes. Ce message ressort lancinant deschapitres de ce livre : la source reste l'Éternel des armées, et non le pasteur.

Lorsque je repense au temps que le premier pasteur qui m’a aiguillé vers lafoi m’a consacré, je pense maintenant, mais pourquoi n’était-ce pas Dieu enpersonne qui réagissait, afin qu’il l’économise Lui, au pasteur, son temps siprécieux pour sauver d’autres âmes. Pourquoi m’a-t-il fait de si longs dis-cours, mon pasteur, au lieu de m’enseigner à prier Dieu avec insistance, àl’oublier, lui homme, pour regarder à Jésus-Christ en toutes circonstances. Ill’a pourtant fait, un peu, pas assez, la réponse ne présente aucun intérêt.

Notre vie de voyageur fait que nous traversons une variété de culturesd’églises incroyable sur plusieurs continents. Nous parlons couramment troislangues, et balbutions dans trois autres. Finalement l'Éternel nous a placé surce navire permanent, qui ne s’arrête jamais, malgré l’attachement à notreéglise locale tourangelle, où nous avons posé nos valises.

Nous sommes membres de l’Assemblée de Dieu à Tours, mais missionnairesdans nos coeur et dans notre âme. Nous remercions notre église locale d’êtreun havre de paix et de repos. La reconnaissance humaine ne nous intéresseplus du tout, nous avançons au gré de contraintes professionnelles très fortes,préservant notre famille, après Dieu, mais avant l’église humaine. Nous n’ou-blions pourtant jamais de témoigner de l’évangile, que ce soit au travail ouparmi nos amis.

Postface

Doris & François Bernot 57

Les passages de la Bible cités dans cet ouvrage proviennent de trois traduc-tions distinctes :

• la Bible version Louis Segond• la Bible version Parole de Vie• la Bible version Darby

Le choix de la traduction, qui n’est jamais spécifié, dépend de l’adéquationavec le texte où il apparaît. Les références étant citées, le lecteur pourra se ré-férer facilement à la version de son goût. Il pourra ainsi systématiquement vé-rifier, Bible en main, que nous n’avons sorti aucun passage de son contexte.

Aucune manipulation du texte biblique n’a été introduite, car la séparationentre la prose et le texte de la Bible, annoncée clairement par la typographie,permet au lecteur de toujours retrouver le passage. Répétons-le, la citation enréférence lui permet de le remettre dans son contexte général, afin de s’assu-rer de notre honnêteté intellectuelle. Nous avons toujours voulu respecter lesens initial du texte dans nos présentations. Nous avons systématiquement vé-rifié que les commentaires relatifs aux passages cités, s’insèrent dans lecontexte général du texte biblique dont ils sont extraits.

Enfin, par souci d’équilibre entre les pages, certaines notes de bas de page ap-paraissent sur la page suivante. La chronologie des numéros, réactualisée àchaque page, permet de ne pas en perdre le fil.

Questions pour un chrétien Tome 1 : ami de Dieu

58 Éditions Mil Gracias