Que Peut-On Offshoriser- IT_69

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    LA RFRENCE TECHNIQUE DES PROFESSIONNELS DE L'INFORMATIQUE

    6 9

    Bimestriel-s

    eptembre/octobre2007-16

    QUE PEUT-ON OFFSHORERDANS UNE DSI ? PAGE 6

    La qualit intrinsquedes applications dans

    les contrats de service

    PAGE 22

    Le backsourcing : lorsque lexternalisation

    nest pas utilise avec prcaution

    PAGE 35

    Etat de lart de la convergence : lien entre

    informatique et tlphonie PAGE 47

    Assurer le succs des projets avec la Tierce

    Recette Applicative PAGE 41

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    EN S AVOIR P LUS

    Dema ndez le Livre B lanc rdig p a r leG artner G roup et CAS Tsur ce thme :Information Series on ApplicationMana gement :ww w.ca stso ftwa re.com/outsourcing

    Dcouvrez lexprience de plusieursso cits utilisa trice s de so lutionsdApplica tion Intellige nce :ww w.ca stso ftwa re.com/customers

    ZOOM OUTSOURCING

    LAVIS DES DIREC TIONS INFORMATIQUES

    Ministre des Finances

    Direction Gnrale des ImptsNadine ChauvireSous-Directrice des SI de la DGI

    Les solutions dApplication Intelligence

    CASTnous aident obtenir une meilleure visi-

    bilit de notre parc applicatif au travers de

    tableaux de bord composs dindicateurs

    techniques objectifs a fin de fa ciliter le d ialogue

    avec les quipes et avec nos matrises dou-

    vrage.

    Groupe SFR CegetelEric EteveDirecteur InformatiqueCentre Ingnierie Mobilit

    La solution CASTde gestion de la sous-

    traitance es t un lment cl da ns le systme

    de pilotage mis en place par SFR-Cegetel

    sur ses TMA. Nous a vons c onsta t une

    attention plus particulire apporte par les

    SSII la qualit des livrables et la fiabilit

    des chiffrag es d epuis q uils s avent q ue nous

    pouvons fac ilement les a uditer

    Framatome - Groupe AREVAMichel FondevioleDSI de Framatome-ANP

    CASTfournit des c ritres o bjectifs da ppr-

    ciation da ns le dialogue parfois difficile a vec

    le sous-traitant ainsi que des indicateurs

    nce ss aires au s uivi de lvolution d es appli-

    cations et constitue au sein de Framatome

    un outil de progrs partag.

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    Les entreprises, devenues plus mresvis--vis de loutsourcing, sont dsor-mais ca pab les d oprer des externali-sations plus stratgiques. On la rcemment

    obs erv da ns lautomobile a vec Renault ou dans

    la grand e distribution avec Ca rrefour.

    Dans lexternalisation des applications mtier,

    cest surtout la volont daccrotre lefficacit

    opra tionnelle de linformatique q ui es t motrice :pouvoir fournir plus rapidement un service

    valeur ajoute a ux utilisa teurs et a ux clients da ns

    un co ntexte e n perptuelle vo lution.

    Comme da ns nimporte q uelle opration dout-

    sourcing, le contrat liant le fournisseur est capi-

    tal, en particulier les SLAs. Nanmoins, les

    app lica tions mtier tant pa r nature so umises

    de frquents c hangements en co urs de c ontrat,

    les seuls SLAs se rvlent vite insuffisants pour

    ga rantir la q ualit de s ervice e t viter les d rives

    de cots.

    Ces t l q ue le b t bless e : lexternalisa tion des

    applications mtier occasionne un risque de

    perte rapide de sa voir-faire te chnologique et

    pa r cons q uent critique. Vigilance e t suivi so nt

    de mise pour garder le contrle de la qualit

    de s ervice et viter les d penda nces par nature

    dangereuses.

    Lexternalisation russie dapplications mtier

    est donc le fruit dune vision a nticipatrice parta-

    ge avec le prestataire. S ont ainsi apparues

    des solutions dites dApplication Intelligence,ba ses sur une technologie avance d ana lyse

    de code source.

    En fourniss ant d es indica teurs techniques aux

    donneurs dordre, c es solutions permettent de

    piloter un parc applicatif sous-trait en temps

    rel, tant en terme de q ualit, q ue de ma intena-

    bilit et de cot. Rs ultat : le donneur dordre

    co nse rve la ma trise intellectuelle d e s es a ppli-

    ca tions mtier et le contrle de la rela tion a vec

    son s ous-traitant.

    La valeur ajoute d e ce typ e de s olutions dAp-plica tion Intelligenc e es t visible c haq ue ta pe

    dune opration do utsourcing, co mme d crit

    ci-aprs.

    Audit de lexista nt et prpa ration d es appe ls

    doffres

    Dterminer les caractristiques techniques

    du portefeuille applicatif existant avant de le

    sous-traiter

    Disposer dinformations de rfrence pour

    valuer les propositions des sous-traitants Obtenir une image linstant t des applica-

    tions pour permettre un suivi da ns le temps

    Trans fert vers le pres ta ta ire

    R d uire la p h a s e d a c q u is it io n d e la

    connaissance pour entreprendre plus vite

    des t ches productives

    Diminuer le cot li la production dune

    documentation exploitable et maintenable

    pa r le presta ta ire

    Contrle de la q ualit et des c ots en co urs de

    projet Suivre lvolution de la maintenabilit et de

    la q ualit po ur viter toute drive

    Etre capa ble de valider la q uantit et la q ualit

    du travail factur

    Etre en mesure de challenger le sous-trai-

    tant lors des ngo ciations da venants

    Industrialiser les recettes techniques

    Renouvellement de contrat, transfert ou r-inter-

    nalisation

    Dterminer et qualifier les ca rts entre la

    presta tion prvue et les livrables rece tts

    D is p o s e r d e s in fo rm a t io n s t e c h niq u e s

    ca ractristiq ues du p ortefeuille app lica tif en

    fin de presta tion

    Le lead er mondial de c e type de solutions est

    da illeurs un d iteur fra na is, CAST. Re co nnu

    par les analystes informatiques comme pr-

    curseur du march, CAST compte plus 500

    co mptes utilisa teurs de sa plate -forme dAppli-

    cation Intelligence dans le monde.

    La matrise des applications

    et des prestataires dansune opration doutsourcing

    Cycle de vied'une opration

    d'Outsourcing

    Suivid

    eprojet

    Contrledescots

    Transfe

    rtdeconnaissances

    Finde

    contr

    atAppelsd'offres

    Recette

    tec

    hnique

    www.castsoftware.com

    Publi-Reportage

    De la valeur ajoute de lApplicationIntelligence pour piloter efficacementun parc applicatif sous-trait

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    Edito

    4 IT-e xp er t n 6 9 - s ep te m bre /o c to bre 2 0 07

    Nouvelle tte, mais Canal Historique

    Comme vous pouvez le constater, la photo

    ci-contre a chang . Et pour ca use : un nouveau

    rda cte ur en che f coo rdo nne les a rticles d IT-

    expert. Un changement dans la continuit. En

    effet, il ne sagit nullement de marquer une forte

    rupture, mais de choix personnels. Cest pour-

    q uoi nous nous efforcerons de ma intenir le trs

    bo n nivea u de xpertise q ui fait la rputat ion d IT-expert, a uq uel colla -borent volontiers les meilleurs spcialistes. Une posture indispensable

    pour rpond re d e fa on pertinente a ux attentes dun lec torat lgitime-

    ment exige a nt. Bref : un il nouveau et expriment, ma is d a ns la

    ligne histo riq ue. Notre ob jectif : rpondre aux ques tions d es res pon-

    sables informatiques, afin que nos lecteurs disposent dun outil daide

    la dcision qui soulve les bonnes questions et propose des rpon-

    ses dexperts de terrain.

    Loffshore sans tabou

    Dossier polmique sil en est, loffshore informatique soulve lindigna-

    tion de nombre de partenaires sociaux et de certains de nos diri-

    geants. Pratique rpandue depuis plus de trente ans, il se rpand chezles diteurs et p rofite a ujourdhui de proc ess us perfec tionns . Dep uis

    quelques annes, les directions informatiques tentent elles aussi cette

    aventure, via socits spcialises ou des SSII franaises. Dans ce

    dos sier Offshore , a u-del d es polmiq ues s oc ia les ou politiq ues

    (galement abordes), nous souhaitions expliquer comment se passe

    concrtement ce type de projet. En effet, il nous a sembl intressant

    dexaminer loprationnel, les limites et les enjeux de cette tendance

    de plus en plus incontournable. Des lments indispensables pour

    analyser la pertinence dune solution possible, ou pour lcarter. Car

    lauteur ab orde c e s ujet sa ns ta bou, expliq uant mme da ns q uels ca s

    un projet peut se rvler ligible. Sujet voisin, la rubrique Quoi de

    neuf docteur ? se penche s ur le b ac ksourcing, pine do uloureuse d e

    lexternalisation. Enfin, Jean Mounet, prsident du Syntec Informatiqueet vice-prsident de Sopra, explique pourquoi il considre loffshore

    comme une volution majeure.

    Un numro trs complet et utile, lire, relire et conserver. Nous

    esprons quil vous aidera mieux comprendre et dcrypter les tech-

    nologies et les pratiques, et de vous ouvrir toujours plus dhorizons.

    Car la conduite informatique a cela de commun avec un voyage en

    voiture : on es t bien plus s erein qua nd on s ait o lon va, et q ue lon

    dispose de plusieurs alternatives pour litinraire.

    J os DizRda cteur en Chef

    dito

    EditeurPress &Communication FranceUne filiale du groupe CAST3, rue Marcel Allgot92190 Meudon - FRANCETl. : 01 4690 21 21Fa x . : 01 4 6 9 0 21 20http ://ww w.it-expertise.c omEmail : reda [email protected] om

    Rdacteur en chefJos DizEmail : [email protected]

    Directeur de publicationAurlie Mag niezEmail : a.ma [email protected] om

    Abonnements/PublicitEmail : ab [email protected] om

    Conception GraphiqueC . G ra n deEmail : c.g [email protected] om

    ImprimeurMoutot Imprimeurs

    ParutionIT-expe rt - (IS S N 1270-4881) es t un jour-nal dit 6 fois par an, par P &C France,sa rld e press e au capital de 60 976,61 .

    AvertissementTous droits rs ervs . Toute rep roduct ionintgrale ou partielle des pages publiesdans la prsente publication sans lauto-risation crite de lditeur est interdite,sauf dans les cas prvus par les arti-c les 40 et 41 de la lo i du 11 mars 1957. 1996 P&C Franc e. Toutes les ma rquescites sont des marques dposes.Les vues et opinions prsentes danscette publication sont exprimes par lesauteurs titre personnel et sont sous leurentire et unique res pons ab ilit. Touteopinion, co nseil, a utre renseigneme nt oucontenu exprims nenga gent pas la res-ponsabilit de Press &Communication.

    Abonnements01 46 90 21 21Prix pour 6 numros (1 an)France ; U.E. : 89 TTCDom TOM, Autres Pa ys : 128 TTC

    Un bulletin dab onnement s e trouveen pa ges 29/30 de ce numro.

    Vous pouvez vous a bonner surhttp://w ww .it-expertise.c om/Abonneme nts/Default.aspxou nous crire [email protected]

    LA RFRENCE TECHNIQUE DES PROFESSIONNELS DE L 'INFORMATIQUE

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    IT-expert n69 - septem bre/o ctob re 2007

    5IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    SommaireDossierQue peut-on offshorer dans une DSI?Aprs un bref rappel des positions en France sur le sujet, le dossier aborde loffshore tra-

    vers d es c as concrets, a fin de d terminer les ta pes indispens ab les et de mes urer les g ains

    et les b nfices. S i lon d ba t souvent d e loffshore comme a rme conc urrentielle des SSII, le

    tabo u demeure concernant les DSI. Ces t pourquoi, fort de s on exprience d e terrain, lau-

    teur dmontre la pertinence stratgique de loffshore dans une DSI et liste mme des crit-

    res d ligibilit des projets .

    TechniqueLa qualit intrinsque des applications dans les contrats de serviceLes co ntrats de presta tion de services informatiques de dveloppement intgrent des clau-

    ses conc ernant les dlais et des niveaux de performance fonc tionnelle. Mais le plus s ouvent,rien sur la qualit intrinsque du code source livr. Pourtant, une telle dmarche bnficie-

    rait non seulement la solution et au commanditaire, mais aussi au prestataire. Une belle

    dmons tration acc ompa gne de rgles et de cons eils incontournables.

    Actualits InternationalesLes informations marquantes dditeurs, de marchs, dorganismede standardisation, de dbats en cours et de tendances.

    Quoi de Neuf Docteur ?Le backsourcing: lorsque lexternalisation nest pas utilise avecprcaution

    Lors dune externalisation qui ne tient pas ses promesses, lentreprise est le plus souventamene r-internaliser. Aprs un aperu sans concession des risques de lexternalisation,

    lauteur apporte ses cons eils po ur une bonne go uvernance da ns ce type de projet.

    Comm ent a Marche ?Assurer le succs des projets avec la Tierce Recette ApplicativeEn co nfiant un presta ta ire spcialis la recette da pplica tions exista ntes travers

    un contrat forfaitaire, lentreprise mutualise les outils de test et de pilotage, les

    ress ources et les mthod olog ies quel que so it le projet.

    Fentre sur courInterview de J ean MOUNET, Prsident du SYNTEC Informatiqueet Vice-Prsident de Sopra GroupLe projet ida l es t une TMA sta ble sur de gros volumes et que lon s ouha ite o ffsho -

    rer pour une dure de 3 5 ans . P our le prsident du S yntec Informa tiq ue, le temps du

    tabo u de loffshore da ns les DS I est rvolu. Il cons tate q ue la Franc e, rechercha nt une

    proximit linguistique, s e tourne de p lus e n plus vers le Mag hreb ou la Rouma nie. Seu-

    lement 3 % du volume glob al des s ervices informatiques s ur un potentiel q ue J ea n Mou-

    net estime de 12 % 15 %.

    LivresConduite de projets informatiques offshorepa r ric ONeill chez Eyrolles, e t Manager un

    projet informatiquepar Sop hie Fernande s et Olivier Englender a ux ditions dOrganisa tion.

    Rubrique brac

    Etat de lart de la convergence : lien entre informatique et tlphonieLauteur montre comment les trajectoires des innovations informatiques et en tlcommu-

    nications ne pouvaient que se croiser pour fusionner. Puis, il expose les impacts des com-

    munications unifies sur les utilisateurs, mais aussi sur les quipes informatiques. Une

    perspective intress ante q ui donne d u sens .

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    Dossier & Interview s

    6 IT-e xp er t n 6 9 - s ep te m bre /o c to bre 2 0 07

    Q u e p e u t - o n

    o f fs h o r e r d a n su n e D S I ?

    OFFSHORE IT : La France est-elle protge ou en retard?

    En retena nt la dfinition du S yntec, loffshore correspo nd des services co nsomm s en

    Franc e e t raliss ltranger.

    La pa rt de loffshore est e stime e nviron 2 3 % de lac tivit ITen Fra nce. C es t de 3 5

    fois moins q uen Allema gne, B elgiq ue, Pa ys-Ba s et surtout q uen Angleterre.

    Ce tte estimation tra duit un reta rd d environ 7 ans pa r ra pport la G rande B reta gne q ui a

    intg r le mod le offsho re de puis plus de 10 ans, no ta mment a vec lInde , lAfriq ue du sud ,

    les pa ys d e lEst (Roumanie, Pologne ).

    En cha ngea nt avec les DS I, plusieurs lments de xplica tion sont voq us :

    Le rapport entre les ta ux pra tiq us en offshore et les ta ux loca ux nest pa s reprse n-

    ta tif des c ono mies po tentielles , ce lles -ci ta nt difficiles chiffrer et pa rfois (au mieux)

    inexista ntes da ns certains ca s.

    En tout ca s, elles so nt suffisa mment incertaines po ur res ter encore prudents .

    Ce tte ana lyse es t dailleurs pa rtag e hors de nos frontires : dune enqute effectueauprs des 10 entreprises les plus importantes pra tiquant loffshore aux P ays-Ba s, il res-

    sortait q ue elles (ces entreprises) ont limpression de ga gner de la rgent, ma is s ont inca -

    pab les de mesurer comb ien .

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    LInde superpuissancede lOffshore

    Avec son milliard dhabitants,ses 18

    langues principales, 28 tats ayant

    chacun leur propre administration,

    lInde est un pays de contraste dans

    lequel il est difficile de sy retrouver

    sans y tre prpar.

    Cest dabord un march en pleine

    croissance:8 9 % par an, tire en

    grande partie par les 30 % de crois-

    sance du secteur IT. La classe

    moyenne reprsente 160 millions

    dhabitants.

    A la trane dans nos changes bilat-

    raux (2,1 Md dimportations pour

    1,8 dexportations, lInde nest quenotre 40me client),la France vise un

    doublement des changes dici 2010.

    Dans le domaine de lIT, lInde reven-

    dique une position de centre de res-

    sources mondial,au mme titre que

    la Chine se positionne comme

    lusine du monde.

    LInde se caractrise par ses colossales

    socits IT (Infosys en croissance de

    45% par an depuis 5 ans).Les 15 pre-mires reprsentent 70% du march

    Indien. Les plans de recrutement de

    Tata Consulting Services, Wipro,

    Satyam se chiffrent par paquet

    de 10000 informaticiens.Leur profita-

    bilit est forte et elles disposent dail-

    leurs dune trsorerie telle quelles

    apparaissent dsormais comme des

    prdateurs potentiels.Elle dispose dun

    systme ducatif performant:tous les

    ans, lInde met sur le march plus de

    400000 ingnieurs,cest plus que tou-

    tes les ressources des socits de ser-vices informatiques en France.Son

    ouverture sur le monde se lit dans les

    chiffres suivants:actuellement,80000

    tudiants poursuivent un cursus sup-

    rieur aux US,17000 en Grande Breta-

    gne et peine 1000 en France!

    Mme si elles ne sont encore que peu

    nombreuses,des socits IT compo-

    ses dIndiens francophones com-

    mencent prendre position sur le

    march Franais et attnuent lunedes barrires majeures au dvelop-

    pement de loffshore en France : la

    langue.

    7IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    Les chec s rcents et mdiatiss de grands co ntrats d externalisa tion : ils ont indirec-

    tement ralenti les DS I. Fac e a ux difficults d un monta ge dexternalisa tion, ils ne so u-

    haitent pas ajouter celles q ui cons istent trava iller avec un partenaire d ont les forces

    sont en dehors de France. Les difficults concrtes (linguistiques et c ulturelles) trava iller avec des q uipes distan-

    tes sont fortes, beaucoup plus que pour nos collgues anglo-saxons.

    Enfin, tra vailler actuellement avec des pa ys low c os t vhicule a ujourdhui une imag e

    nga tive, tant s ur les as pects q ualit, s curit de s d onnes et protection du sa voir faire,

    et ga lement une culpab ilit s oc ia le .

    Ces impress ions s ont da illeurs reues 5 sur 5 par les oprateurs eux-mmes , nota mment

    les gra ndes S S II indiennes (voir lenc a rt sur lInde). Co mme lindiqua it Mons ieur Kapil

    S IBAL, Ministre Indien des s ciences e t technologies, lors de s on rcent pa ss ag e la mai-

    son de lESS EC : Il es t extrmeme nt difficile, pour une so cit tra ng re, nota mment ho rs

    de lEurope, d e faire du b usiness en Franc e .

    Dans le d oma ine IT, la fa ibless e d u ma rch fra na is, et g loba lement la d ifficult d e p n-tra tion nenco urage pa s les oprateurs offshores tre a uss i agress ifs q uils le sont a illeurs.

    Dans ce paysa ge o la Franc e fait figure dexception, les DSI sont pris en tenaille entre deux

    cond uites tenir vis--vis de loffshore ; la fois d fensive parce q uil sag it de repousser le plus

    tard po ss ible lexprience offshore, ma is aus si audac ieuse afin danticiper le mo dle offshore

    pour tre prt au bon moment .

    Une fao n de rpondre, cest de cons tater que les DSI se voient parfois imposer un modle

    offshore par leur DG ou leur DAF, parce que, sur dautres secteurs dactivits, lentreprise

    a ralis d es g a ins importants.

    P lutt q ue de traiter le s ujet de fa o n thorique, nous avons fait le c hoix de lillustrer co ncr-tement au travers dexpriences vcues. Lambition nest pa s d e d ga ger Une vrit, ma is

    de d onner des points de repre, des pistes d e reco mma nda tions pratiques po ur les DS I et

    leurs q uipes .

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    Les retours d exprience cits co ncernent des entreprise s d es se cteurs de la distribution,

    de la ba nque, e t de lindustrie. Leffectif ITes t de plusieurs centa ines de personnes. Les

    expriences dc rites o nt t effectues en rela tions d irectes a vec de s presta taires o ffsho-

    res, ce q ui rend les tmo igna ges cits pa rticulirement c oncrets.

    Nous nous sommes toutefois engags garder confidentiels les cas cits pour des raisons

    multiples : bilan non enco re ta bli, rs ulta t non atte int, risq ue de perturba tion sur le dialogue

    so cial en cours

    Histoires vcues: deux cas concrets doffshore

    Lhistoire dun projet

    P renons lexemple d une DSI nayant jama is trava ill en mode o ffshore.

    P our mettre en uvre un prog ramme a mbitieux, support la mise en uvre d e s a strat-

    gie, la Direc tion Fina ncire propos e au DS I de ralise r un premier projet en offsho re.Cette dc ision est g uide par la nces sit da cc rotre le nomb re de projets enga ger alors

    mme q ue lenveloppe b udgta ire es t rduite : la solution offshore a pparat comme la plus

    crd ible po ur atteindre lobjectif.

    Ce premier projet constitue le s oc le d u futur SI commercial et vise intgrer et g rer le rfren-

    tiel de donnes de gestion commerciale. Au niveau technologique, le projet sappuie sur une

    pla teforme exprimentale de d veloppement d e services web.

    Nayant a ucune exprience d e ce type de projet, ce tte DSI sa ppuie sur une soc it offshore

    q ui propo se une q uipe rpa rtie s ur 2 sites : une direc tion de projet rduite en France

    (un Directeur de projet temps plein), et une quipe de dveloppement en Inde.

    Lorga nisa tion est prsente s ur le sc hma ci -dess ous .

    Pilotage

    Spcifications Recette

    Pilotage

    Adaptations/traduction

    Pr-recette

    Ple fonctionnel

    Ple de test

    Ple de dveloppement

    Ple technique

    OffshoreKickoff

    Travaux

    Offshore

    "pivot"

    Travaux

    sursite

    "onshore"

    Un modle d'organisation : client/"pivot"/offshore

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    Les problmes

    rencontrs ne remonta ient

    pas lors des instances

    de pilota ge misesen place :

    il a t nc essa ire

    in fine d e s e rendre s ur

    place pour les dcouvrir.

    9IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    La coordination est assure via des tlconfrences quotidiennes, hebdomadaires (comit

    projet oprationnel), b i mensuelles (co mit co ntrac tuel).

    Les principales difficults conc rtes rencontres ont t les s uivantes :

    Les q uipes de d veloppement se sont heurtes des d ifficults techniques, c ertaines

    prvisibles (ma trise de la pla teforme de dve loppement), et d autres tota lement inatten-

    dues , pa r exemple linsta lla tion initia le d es se rveurs de dveloppement.

    Matrise d u fonctionnel : la c omplexit de certaines rgles de ge stion a insi q ue les

    besoins de traduction ont alourdi les processus de gestion des questions, prcisions

    fonctionnelles

    Finalement, la ractivit attendue de loffshore du fait du dcalage horaire (lun des

    arguments de s oprate urs : les a noma lies trans mises le soir so nt corrig es pend ant

    la nuit ) na pa s t a u rend ez-vous , bien au co ntraire.

    Mthodologie de test : a prs plusieurs livraisons d e q ualit insuffisa nte, lquipe projet

    ses t rendue c ompte q ue les dveloppeurs ne proc da ient pas aux tes ts unitaires. Ils

    taient la charge dune quipe de test ddie, moins qualifie. Pour respecter des

    da tes d e livraison, ce rtains compo sa nts ta ient livrs s a ns a ucun test.

    De srieux problmes de reporting ont t rencontrs, d us la fois la d istanc e maisgalement aux diffrences culturelles.

    Enfin, le turn-over des q uipes a a tteint 50 % 1 sur la dure d u projet, y c ompris sur les

    pos tes d enca drement : mis d evant le fait ac compli, le client a vait r expliq uer le pro-

    jet aux nouveaux arrivants

    Au fina l, le projet a co t plus c her que s il a vait t c ond uit ave c un presta ta ire en France.

    Les d lais es tims initia lement (avec optimisme toutefois) 3 mois o nt t en ra lit d e plus

    de 18 mois, faisant prendre un reta rd a u moins q uivalent au prog ra mme a ss oci.

    A linverse , les s ources de difficults a yant t loca lis es, ce mme client a poursuivi a vec

    succ s ce mode de trava il pa r la suite. Il a toutefois trava ill en d irect a vec les q uipes de

    dveloppeme nt, a ss ura nt lui-mme les t che s e t le rle de pivot .

    Il ne faut pa s, a u vu du ta bleau dpe int, cons idrer htivement le mod le co mme inoprant

    en Fra nce, ma is ne nous ma sq uons pa s d es d ifficults q ui se retrouvent dune exprience

    lautre.

    Lhistoire dune TMA

    La TMA reprs ente un rel enjeu po ur les op rateurs o ffshore. Ces t en effet lac tivit q ui

    leur permet de dc rocher des marchs importants, ce s c ontrats faisant s ouvent boule-de-

    neige : les co mptence s a cq uises da ns un co ntexte client tant rutilis es rapidement

    pour dautres c lients sur le mme co ntexte.

    Il ne faut pa s stonner de trouver, chez les oprateurs offshore des comptenc es en g randnombre la fois s ur les ERP lead ers (S AP ) ma is ga lement s ur des niches fonctionnel-

    les telles q ue s ur les prog iciels de pilota ge , de ges tion d e projet

    Offsho rer sa TMA, c es t a dd itionner les ca ract ristiques dun projet d externalisa tion et ce l-

    les de co llab orer avec un presta taire o ffshore.

    Le ca s d c rit co rres pond la mise en uvre d une op ration pilote o ffshore. Lob jec tif ini-

    tia l es t de renforcer lq uipe support face un accroiss ement important d u champ fonction-

    nel support (gestion financire et technique des projets de recherche pour la Direction

    R&D).

    Le cho ix a d onc t de c onfier un grand op rateur indien les t ches co urantes prise s encha rge par une q uipe a ctuellement de 5 personnes . Da ns un premier temps, les tc hes d e

    ge stion dincident, de problmes e t de chang ement, lexploitation sta nda rd , les travaux

    Linstallation initiale

    du serveur de

    dveloppement, op ra tion

    qui prend normalement

    2 jours, na vait pa s

    t effectue aprs2 mois d e trava il,

    a lors q ue lon pens a it

    les dveloppements

    trs avancs !

    1] Ce ta ux de turnover nest pas hors norme. En moyenne de 30 % en Inde, il atteint 50 60 % Ba ngalore, baptise laSilicon Valley Indienne . Il est g alement trs important da ns les pays nea rshore du fait de lac croisseme nt de la dema nde.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    10/5210 IT-e xp er t n6 9 - se pte m bre /o c to bre 2 0 07

    la dema nde (production dtats s pcifiques ), puis d ans un second temps , la g estion de

    co nfiguration, la ges tion d e version.

    Lq uipe offshore, de 7 perso nnes, a pas s 4 mois s ur le s ite c lient da ns loptiq ue dtre

    oprationnelle liss ue de c ette priode de trans fert de c onnaiss anc e.

    Ce tte opration prs ente des c omplexits m ultiples, nota mment de transfrer environ 150

    comptences (business, techniques, proces sus d e s upport ) une q uipe do nt ctait -

    pour la plupa rt - le premier d placement hors de leur pa ys .

    La cl du succ s a t de traiter cette premire ta pe en mod e projet, a vec nota mment une

    a lternanc e d e formations, d exercices , de training , et d activits permetta nt en d finitive

    de faire fonc tionner les q uipes ensemble, avec respect et reconnaissance mutuelle des

    qua lits d e cha cun.

    Votre projet est-il ligible?

    Lhisto ire du projet dc rite prcdemme nt a le mrite de mettre en videnc e des difficults

    diverses . En ce se ns, elle prsente un caractre trs pda gog ique !

    Une premire rgle (de bon sens) que nous voquait un Directeur de projet Offshore dans

    le sec teur pharmac eutique es t : dont outsource your problems!.

    Appliq ue aux projets IT, il es t plus fa cile d e c onfier en o ffshore un projet q ue lon s aura it

    parfaitement matriser en interne plutt quun projet qui prsente des innovations, lexp-

    rimentation de nouveaux outils de dveloppement pa r exemple.

    Critresd'ligibilit : le projet

    Met en uvre de nouveaux outils, une nouvelle a rchitecture, de schangesa vec de m ultiplesapplications

    Ncessite un trava il troit a vec lesutilisateurs

    Co uvre le cur de m tier , o u lintgration ERP

    avec remise plat desprocessus

    Ne prsente pasun caractre rptitif

    A desenjeux trsforts, lesc onsquencesd un chec sont importantespour le businessd e lentreprise a un carac tre co nfidentiel

    P rsente desintera ctionsmultiples, en continu

    Lesquipessont pe u mob iles, insuffisamment prpares,peu motivespa r lesca ractristiquesdu projet

    Se situe en environneme nt co nnu, ma tris, il est faiblementintgr d autresprojets/applications

    Ne ncessite pasde fortesinterac tionsavec lesutilisateurs:rcriture des legacy, rewamping, migration

    Couvre un domaine standa rd ou desd veloppements

    autour d un ERP dj intgr

    Pe rmet de procd er largement pa r mise au point puis itration

    A de senjeux faibles, dessolutionsde contournement sontprvueset possibles

    Ncessite d esinterac tionsconc entres de spo intsc ls,relativement faibles

    On peut constituer et rendre disponible une partie de lquipe,elle est mobile, bilingue si b esoin, intresse pa r le co ntexte

    multiculturel

    Caractristiquesde votre quipe

    Complexit technique

    Complexit fonctionnelle

    Domaine concern

    Rptitivit aptitude tre itr

    Enjeu business

    Intractionsavec lesutilisateurs

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    11/52

    P ar a illeurs, la diffusion

    de bonnes pratiq ues

    (ITIL ) a pour avantage

    de normaliser

    les process. Il es t plus

    fac ile de trouver des

    prestataires forms

    et comptents,

    rapidement

    opra tionnels.

    11IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    Da ns lindus trie, ce principe est en a pplica tion depuis longtem ps . Les e ntreprise s exte rna-

    lisent da bo rd les grand es s ries de produit sta nda rd, do nt les g a mmes d e fab rica tion

    sont c onnues, matrises , d ocumentes Les petites sries de produits complexes

    nces sitant un tra vail important de c once ption, mettant en uvre des innovations so nt

    cons erves en interne.

    Le d eg r d e formalisa tion de s t ches et dinnovation s ont de s c ritres dligibilit de s pro-

    jets offshore. Dautres sont prsents dans le schma 2. Ils ne sont pas ncessairement

    dterminants sur la russ ite ou lchec , ma is ils donnent un a peru des risq ues q ui devront

    faire lob jet d un s uivi spc ifiq ue.

    Ils s ont s pa rs en d eux familles : les critres intrins q ues a u projet et les critres lis

    lenvironnem ent au sens large.

    Co ncernant lligibilit, c ertaines DS I ma tures ont intgr lexa men s yst ma tiq ue de la l-

    ternative offshore.

    Les principes sont : La mise en plac e des g rilles de c ritres personnaliss ,

    Un premier inventaire de projets ligibles lors du proces sus d e sc oring a nnuel du por-

    tefeuille de projets ,

    La c ra tion dun ple de comp tence offshore , lun de s es memb res pa rticipant sys-

    tma tiq uement aux co mits me nsuels de revue de s projets.

    Y a t-il une taille idale de projet offshore ?

    Bien q uil soit difficile d e g nra lise r, la ta ille d u projet e ntre en ligne de co mpte. Trop petit

    (moins de 15 m*h), le projet s era fortement d pend ant des pe rsonnes mob ilises et ne pe r-

    mettra pa s la mise en uvre des proces s s tanda rds de ma nag ement. Il ne couvrira pa s tout

    ce q ue lon peut a ttendre dune exprimenta tion et a ura un co t dentre important rap-port la ta ille d u projet.

    A linverse, po ur un projet d e plus d e 50 m*h, la prise de risq ue po urra appa ratre trop impor-

    tante, les cons q uences dun chec trop lourdes rattraper.

    Quelques typologies de projet sont plus frquemment rencontres dans des contextes

    offshore : reva mping da pplica tion, migra tion des leg acy (q uas i iso fonc tionnel), ra lisa tion

    de reportings

    Les activits ligibles

    En Grande-Bretag ne, aux US, plus g nralement da ns une culture a nglo-sa xonne, le raison-

    nement offshore est intgr da ns la g ouvernance de linformatique. Le choix de ce qui est ounon ligible obit des c ritres q ui so nt plus dordre stratg ique (pa r exemple ne pas dvoiler

    da vantages conc urrentiels) que techniques.

    En Franc e, les o prateurs offshores d oivent faire leurs p reuves. Rien d tonnant ce q ue les

    activits retenues par les clients, et cibles commercialement par les oprateurs, soient

    co ncentres s ur des ac tivits q ue lon acc epte plus facilement d externalise r.

    Ce se ra pa r exemple la TMA, incident ma nagement , problem ma nage ment , cha nge

    manag ement , ou le tes ting : co nception et excution de jeux des sa i, la Tierce Rece tte

    Applicative.

    Elles s ont en gnral dcrites e t appliques en interne. Elles ne ncess itent pas de fortes co m-

    ptences , voire elles soulagent les quipes internes de trava ux perus comme rba rba tifs.

    Les doma ines co ncerns s eront plutt ba na lis s , tels la c ompta bilit, le repo rting finan-

    cier, la supply c ha in

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    12/5212 IT-e xp er t n6 9 - se pte m bre /o c to bre 2 0 07

    A linverse, la GRH, d oma ine co uramme nt externalis, pour la ges tion d e la pa ie es t trs

    rarement offshore : enco re une exception la fran a ise ?

    Les gains escompts: miroir aux alouettes ?

    Les travaux supplmentaires

    P ourq uoi, a lors q ue le taux dun d veloppeur offshore peut a tteindre le q uart du TJ M pra -

    tiq u pour le mme profil en Franc e, on ne co ncrtise pas de fa on q uivalente les co no-

    mies ra lis es s ur le bud get e xterne du projet ?

    Le premier phnomne q ui expliq ue lca rt es t lac croiss ement important d e la c harge d e

    ma nag ement d e projet c t client (pilota ge , contrle qua lit ). Le se co nd es t li la

    co urbe da pprentiss ag e. C omme pour lintroduc tion d une nouvelle tec hnolog ie, les pre-

    miers projets offshore ne permettent pas de conc rtiser les b nfices ds le premier pro-

    jet. Tirer le me illeur profit de ce mod le de d veloppe ment nc es site du te mps , enpa rticulier po ur rendre optimum, fluidifier les relations entre le client e t le pres ta ta ire.

    Les principaux postes ou ac tivits s upplmenta ires c onsta ts s ont principalement :

    Le renforcement du pilotage de la sous-traitance (controlling et recettes interm-

    diaires)a fin dviter les effets bote noire pote ntiellement trs prjudiciab les da ns un

    projet offshore :

    mise en plac e des c ycles et outillag e de pilotag e distance s ils ne sont pas enco re dif-

    fuss da ns lentreprise : video confrence ou co nf call, ge stion collab orative de projet et

    de livrables

    audit des proces sus projet : dveloppement, tests, correction danomalies, as surance

    qualit revues de cod e (en prvision dventuelle reprise en main, de ba cksourcing)

    La rdaction de spcifications adaptes

    lap propria tion par un oprateur offshore req uiert plus de prcisions, une des cription

    plus d ta ille et exha ustive des rgles de g estion.

    la traduction interprte des livrab les cls et des supports dc hange : spcifica tions,

    PAQ, fiche anoma lie

    Le partage et le fonctionnement des processus transverses

    En effet, de nombreux chec s s ont dus un mauvais fonctionnement des q uipes d ans un

    co ntexte multiculturel : ce q ui fonctionne en loca l ne ma rche pa s nc es sa irement de la

    mme fa on da ns un projet offshore, notamment le mode de ma nag ement, la mise s ous

    press ion, lenga ge ment sur les dlais

    Une pa rtie d es trava ux supplmentaires peut tre prise en cha rge par les presta taires : ce r-

    tains offreurs prennent en charge le lien entre quipes client et leur centre de dveloppe-

    ment offshore.

    Leur presta tion peut tre plus ou moins co mplte, jusq u rendre quas iment trans pa rent le

    fait q ue les d veloppements so nt effectus d ista nce. Encore faut-il vous a ss urer quau-

    del d u discours commercial les modes de fonctionnement sont rels et q ue la soc it peut

    afficher plusieurs ralisations russies.

    Le cycle du projet offshore

    S ur le s chma un mod le d organisa tion , se rvant d e b a se lhistoire d u projet, les

    t che s s ont rpa rties se lon 3 nivea ux : le nivea u client (sur site), le nivea u offshore et un

    niveau intermdiaire regroupant les tches supplmentaires.

    P lus les trava ux

    supplmenta ires so nt

    intgrs d ans loffre d u

    presta ta ire, plus on perd

    une pa rtie du bn fice

    es co mpt . A linverse,

    plus o n trava ille en d irect

    avec les q uipes o ffshore,

    plus on optimise le g a in !

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    13/52

    Le jargon de loffshore

    Dans les formes diverses dexternali-

    sation (sourcing) dactivit ou de

    produit & service IT,on parle de near-

    shore et doffshore pour traduire le

    recours un prestataire bas

    ltranger pour raliser des travaux et

    services qui seront consomms en

    France,ces travaux tant initialement

    la charge dquipes locales.

    On parle doffshore ds lors quon

    qualifie les pays loigns en terme de

    culture, de dcalage horaire,de dis-

    tance.Pour la France,les prestataires

    offshores se situent en grande majo-rit en Inde. Loin derrire, sans que

    lon puisse parler de courant offshore

    on va trouver des prestataires en

    Chine,au VietNam, Maurice,Mada-

    gascar,en Argentine

    Le nearshore qualifiera des pays

    plus proches , ce qui se traduit

    concrtement par la possibilit de

    faire des aller/retour frquents (par

    exemple sur 123 jours).Bien sou-

    vent,lexistence dun tissu franco-phone,par exemple li laccueil de

    nombreux tudiants trangers dans

    nos cycles de formation suprieurs.

    Pour les entreprises Franaises, on

    retrouve les pays du Maghreb (Tuni-

    sie, Maroc) et les pays de lest (Rou-

    manie,Pologne).

    LeBPO (Business Process Outsour-

    cing) couvre des actes mtiers (tout

    ou partie de processus) et embarque

    le systme dinformation associ. Il

    peut concerner des fonctions variesde lentreprise :centres dappel,back

    office banque/assurance

    Pour tre complet, quand la presta-

    tion dpasse lexcution formelle dun

    processus et fait appel des actions

    qui requirent une forte initiative et

    des connaissances, on parle deKPO

    (Knowledge Process Outsourcing).

    Quelques exemples :recherche dan-

    triorit dans le domaine des mar-

    ques & brevets, dataminingservices

    13IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    On peut noter que ces 3 niveaux existent dans tous les schmas de projet offshore. Le

    niveau intermdiaire peut tre pris en charge par le client, loprateur lui-mme, un tiers

    (socit pivot).

    Parmi les mthodes appliques, loffshore programming permet de limiter leffet bote

    noire par une transpa rence sur les c omptence s mob ilis es e t la produc tion du rs ulta t par

    itration. Chaque itration est loccasion dun point de convergence entre quipes. Ce

    mode spc ifiq ue ne s a ppliq ue pa s tous types de projets, ma is il se ra pa rticulirement

    ad a pt des projets plus fac iles itrer : migration, revamping

    Evaluation des cots supplmentaires

    Les tima tion du s urco t dc oule de pa ramtres la fois techniques (on retrouve les fac teurs

    dligibilit des projets), mais ga lement d lments externes, c omme pa r exemple lapti-

    tude d es q uipes projet, a pprhender, voire inventer des mo des de fonctionnement, ou

    lac cepta tion pa r les q uipes oprationnelles de ce q ui est bien souvent peru co mme une

    contrainte.

    De ce fa it, la variabilit du surcot es t forte. Donc , sa ns vouloir gnralise r, il es t intress ant de

    donner les c hiffrag es cons tats sur un projet pa r phase e t en globa l sur les s chma s s uivants.

    Ils d onnent des ordres de grande ur et des points d e repre s ur les surcots par type de tra-

    vaux et sur le surcot global, avec une sparation entre la part lie au premier projet offs-

    hore (le droit de ntre ) puis lvolution de ce tte pa rt aprs a pprentiss a ge .

    0 20 40 60 80 100 120

    cot c ible thorique

    Reprsentation desgainspotentiels

    cot 2me projetOffshore

    cot 1er projetOffshore

    dveloppement en local

    cot projet (K)

    scnarioderalisation

    cot quipe localecot quipe offshoredplacements

    cha rge 1er projetof fshore

    Incidencesde l'offshore par grande phase

    cha rge 2me projetoffshore

    dveloppement en local

    charge par phase(rapport une base "standard"

    de 100 j*h par phase)

    scnarioderalisation

    pilotagerecettespcifications

    0 50 100 150 200

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    14/52

    Il es t reco mma nd

    de ne pas senga ger

    sur un ga in immdia t :

    le premier projet permet

    des suyer les pl tres.

    Loffsho re a t une

    excellente oc ca sion pour

    nous d e remettre enplace d es rles prcis pa r

    rappo rt une culture

    plateau projet o on

    ne voit plus q ui fa it q uoi.

    Ce la a permis de remettre

    de lordre et d e

    ra pprendre c rire

    nos c hefs de projet,

    mieux forma liser.

    Finalement,

    on rapprend c rire

    en Franais !

    14 IT-e xp er t n6 9 - se pte m bre /o c to bre 2 0 07

    Ce s es timations, a ss orties d une marge d e variation, donnent nanmoins un coup da rrt

    aux ides reues :

    le ga in potentiel pouvant tre ra iso nnab lement esp r du premier projet offshore est de

    lordre de 10 % ! soit une valeur infrieure lince rtitude d une es tima tion effectu e au

    moment o s e prend la d cision.

    Aprs 1 ou 2 projets co mplets mens pa r les mmes q uipes, le ga in potentiel est de 20

    25 %.

    En cible thorique , ces t--dire en supposant q ue la performance des q uipes es t simi-

    laire celle c onsta te po ur un dveloppement loca l, le ga in potentiel est de 40 45 %.

    Le ga in potentiel est-il le s eul enjeu du mo d le offsho re ?

    Des bnfices induits

    P a rmi les ra iso ns q ui pouss ent les DS I e xaminer loffshore, la motivation principale e st

    conomique. Ces conomies prvues permettent soit de maintenir le volume dactivit

    dans un contexte de budget plus faible ou encore daugmenter ce volume iso budget.

    P a rmi da utres rsultats c onsta ts, o n note la pos sibilit de red ployer les forces de d ve-loppe ment internes s ur de s projets fort enjeu, co mme pour toute forme dexterna lisa tion

    ou de sous-traitance.

    Dans certains ca s, le choix de loffshore peut tre stratg iq ue sil correspo nd une volont

    de lentreprise de dvelopper son a ctivit linterna tiona l, et no tamme nt da ns les pa ys

    low c os t .

    De faon plus inattendue, les responsables de ples de comptences offshores ont not

    une monte en comp tence s ignifica tive des q uipes s ur diffrentes d imensions :

    Amlioration de la q ualit de la rda ction de spcifica tions, du pilotag e de la sous-traitance,

    Pratiq ue de langlais projet ,

    Utilisa tion de moyens de pilotag e dista nce (chat, s kype, audio et tl conf), plus glo-ba lement la c ond uite d e projet e n environnem ent multiculturel

    A noter donc : co nfier un projet offshore (avec une prpa ra tion a da pte d es q uipes), ce st

    a ussi un atout permettant a ux DSI de fidlise r certa ins c hefs d e projet de talent

    Quels enseignements tirer?

    Quand on a na lyse les d ifficults renco ntres d a ns les de ux histo ires vcues , on ra lise

    finalement que ce sont en pa rtie les mme s q ue celles q ue lon rencontre en sous -traitance

    class iq ue : techniq ues et fonctionnelles, q ualit de s livraisons et des tests, conduite de pro-

    jet, reporting

    Co ncernant loffshore, elles prennent d es formes inattend ues. Lloignement (distanc e,

    horaire, c ulture) rend les difficults p lus fortes et plus longues traiter, la fois pour pos er

    le d ia gnos tic, a insi que pour mettre en uvre la rso lution.

    Quand finalement, un contrat bien ficel et un process us d e s lection permettent de

    (relativement b ien) s curise r une rela tion a vec les fo urniss eurs ha bituels, c es dispo sitions

    so nt insuffisa ntes pour tra vailler avec des oprateurs offshores.

    Les recomma nda tions suivantes permettront d e limiter les surprises .

    Un terrain prpar

    La premire recommandation est de ne lancer un projet offshore que si le terrain est pr-pa r. On peut pa rler de de gr de ma turit pour loffsho re. Da ns une s tructure non pr-

    pa re, a vec d es choix dq uipe interne, de partenaires, pa rfois effectus trop vite, la

    proba bilit d a tteindre les ob jec tifs voire de mene r lop ration b onne fin es t faible.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    15/52

    Cha q ue membre

    de lq uipe offshore a un

    point de contac t dans

    lq uipe loca le (q uon peut

    assimiler un coa ch ).

    Ce lien informel permet

    la fois de fac iliter

    lintgration d ans leco ntexte de lentreprise,

    de tra iter, par une voie

    non hirarchique les

    difficults rencontres

    et de c rer des liens d ans

    la dure, lenjeu ta nt

    ass ervi leffica cit de

    lopra tion e t la

    performance

    des quipes

    On ne peut pas se sa tis-

    fa ire dun a cq uiescement

    pour valider la bo nne

    comprhens ion. Il faud ra

    co nfirmer s ystma tiq ue-

    ment pa r crit dans la

    foule c e q ue vous

    a ttendez de votre

    interloc uteur suite un

    change, en usant

    et abusant du

    let me confirm !

    15IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    Ces t ma lheureuseme nt un ca s frq uent, ce q ui co ntribue vhiculer limag e plutt rse r-

    ve que lon co nsta te au se in des DS I a ctuellement.

    Ces t pourq uoi, la q uestion tes -vous prts pour un projet offshore ? , le DS I devra ,

    pour rpond re, s interrog er sur deux registres :

    1. Les proces sus s ont-ils un stade de ma turit suffisa nt, cest--dire :

    So nt-ils fa cilement dta chab les de la s tructure ? Ou bien y a -t-il de multiples

    imbrications, une chane de responsabilit complexe qui rendent trs difficile leur

    externalisa tion ?

    Existe-t-il dj une logique client/fourniss eur dans leur excution traduite par des

    enga ge ments de se rvice (S LA), un reporting priodique ?

    2. Les es prits sont-ils prpars en ce q ui concerne :

    La c onduite du changement vis--vis des q uipes informatiques as soc ies ou non

    au projet : la rsistance vis--vis d u trans fert de conna iss anc e peut nces siter

    simultanme nt, la mise en pe rspective de projets profess ionnels.

    Le volet soc ial : les incidences sur les pos tes et emplois ont-elles t a pprhen-

    des, prpares ?

    Une grille dligibilit doit tre applique pour localiser et valuer les risques AVANTla

    dc ision. Elle d oit, s i poss ible, tre discute avec les donneurs d ordre m tier.

    Une phase de lancement spcifique : Loffshore kick off

    Une fois le choix offshore dcid, les quipes, locales et offshore, devront tre prpares

    ensemble aux situations et modes de fonctionnement spcifiques q uelles pa rtageront ensuite.

    Lenjeu est de rendre lq uipe offsho re (les de ux parties ) op rationnelle. Da ns c e co ntexte,

    le transfert de comptences porte sur des dimensions fonctionnelles et techniques du

    primtre applica tif conc ern, ma is il doit ga lement co uvrir da utres dimensions indispen-

    sa bles : business , comportementales

    Ce trans fert s effectue via un pla n de formation et d valuation spc ifiq ue g re comme un

    projet ou une premire pha se . En effet, les m od ules d e formation sta nda rd q ui existent

    da ns lentreprise , nces sitent dtre ada pts a u contexte offshore.

    Dans lexemple TMA cit, pa s moins de 150 comptenc es (donc points da cq uisition) ont

    t rece nses a lors mme q ue lq uipe offshore dispos a it dj d une trs b onne conna is-

    sa nce e t de rfrences sur le d oma ine fonctionnel.

    Po ur russ ir la prpa ration des q uipes, no us prconisons de mener une phas e s pcifiq ue

    (loffsho re kick off), en g nra l sur le s ite d u client d ont les o bjectifs so nt :

    Dorga niser, da ns un dlai contraint, les transferts de c omptences des 2 parties,

    De drouler la TOTALITE des proce ss us q ui se ront ensuite excuts dista nce, e t de les

    dc rire d ans un plan da ss ura nce q ualit a da pt (le PAQ offshore), De permettre d e nouer des relations de personne personne q ui faciliteront ensuite les

    communica tions distance.

    Cette ta pe mixant formation, tra ining et a ctivits co mmunes peut reprs enter de 2 4

    mois, mais elle permet de ga gner un temps prcieux par la suite et d ac clrer la co urbe

    dapprentissage.

    G r co mme un projet, loffshore kick off nces sitera un animateur dd i q ui, la fois, co or-

    donnera les diffrentes ta pes d e la progression pda go gique, a nimera certains modules ,

    et mob ilise ra les a cteurs c ls d e lentreprise (ct ITet c t bus iness ) pour les a ider a da p-

    ter le contenu des se ss ions.

    Lidentifica tion de ce chef de projet ddi permet d viter le cumul des manda ts que lon ren-

    contre de fao n frquente, lorsq ue le trans fert de co nnaissa nce es t confi aux ac teurs opra-

    tionnels qui doivent simultanment grer cette t che d e fond avec lactivit q uotidienne !

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    16/5216 IT-e xp er t n6 9 - se pte m bre /o c to bre 2 0 07

    Un rsultat induit du trans fert de comptences est de crer le kit de ba se permettant lintgra-

    tion de nouveaux membres dans lquipe offshore (notamment en regard du turn-over).

    P a r exemple, da ns un c ontexte projet, loffshore kick off portera s ur un lot o u un primtre

    rduit d u projet. La finalit premire s era d e me ttre en uvre les proc ess us d e s pcifica -

    tions, d e pilota ge , de recette, de revues

    Sur une prestation de testing, il sagira de vrifier la capacit de loprateur installer une

    version, excuter une ca mpa gne d e tests de non rgression, ada pter les s cna rii de tes t

    de s volutions fonctionnelles , initialise r une fiche anoma lie, m ettre jour loutil de pilota ge

    et de s uivi pa rtag etc.

    Les sc hma s s uivants rsument le d roulement d e lopra tion.

    5. Project management - follow up

    Trame de la phase"Off

    shore

    kickoff

    "

    1. Decision 2. eligibility +contract 3. KT planWelcome

    Training

    Evaluation

    "Real life"tasks withsupport

    "Real life"tasks without support

    Reach Finalorganization

    M1 M2 M3Offshore team onsite Off shore team off site

    6. Administrative tasks- Logistics

    7. HR management

    8. Internal Communication

    Recruitment Team building Ongoing commitmentstabilization

    Go - NoGo Milestone KT: Know ledg e Transfe r

    4. KT realization offsite4. KT realization

    Processd e support

    Avancement du transfert de comptencesoffshore

    Rglesmtier

    Application

    Pourcentage d'avancement

    Domaines

    detransfert

    decomptences

    :extraits

    %de mod ulesd ispe nss%connaissancesvrifies

    0 20% 40% 60% 80% 100%

    Enjeux b usiness

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    17/52

    Les sta tus meeting,cest g a lement

    loc ca s ion d e vrifier

    le moral des troupes

    et de sas surer

    q ue les diffrents

    process tablis

    da ns le kick off sont

    bien appliq us.

    17IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    Une phas e de simulation de lorga nisa tion distante e st effectue. Elle permet de s a ss urer

    de la mise en place d es proces s internes au plus tt, da pporter des co mplments le cas

    cha nt. Elle permet ga lement de ras surer les q uipes sur la limitation de limpa ct vis-

    -vis d es c lients b usiness .

    Une conduite de projet renforce

    S uivre lavanc ement de s q uipes es t prob ab lement lun des enjeux majeurs d ans la rus-

    site de s projets offshore. C omment, distanc e, fa ire remonter les difficults, s curise r les

    dlais d e livra iso n, ma nag er la q ualit, percevoir lamb ia nce ?

    Loc alement, on s a it diag nostiquer, mener un reca drag e, remobiliser les q uipes A dis-

    tanc e, ces t impos sible : ne pouvant pas ra gir, il est nc es sa ire da nticiper un mode de

    pilota ge q ui prvoit des points p rojet rguliers (st a tus m eet ings ), de prfrence sur s ite

    offshore ou en a lternance (en loca l, sur site).

    Le sta tus mee ting offshore runit les o bjectifs couverts, usuellement, pa r plusieurs insta n-

    ces . Il co uvre les po ints fonc tionnels, techniques, co ntra ctuels

    On peut prvoir ces points un rythme mensuel ou bimestriel selon les phases du projet,et de les planifier 6 mois, un a n.

    Co mme voq u prcdemment, le contrle du projet es t une pres ta tion offerte pa r les o p-

    rateurs offshore. A vous de vrifier que lensemble des sujets est couvert et que vous

    bnficierez dune certaine tra nspa rence. S i ce nes t pas pos sible, un compromis es t de

    confier une miss ion de contrle un presta taire da ss ista nce ma trise douvrage prsent

    en local et sur site offshore.

    Un mode prenne scuris

    Co nfronts lexternalisa tion, les DS I consta tent rgulirement un turn-over exces sif des

    q uipes . Hla s, loffsho re ob it la mm e rgle ! Le client so uhaite co nse rver les me illeurslments q ui ont une bonne c onnaissa nce d e leur entreprise, alors m me q ue, vu du pres-

    tata ire, la fidlisa tion et la progress ion de ces mmes ress ources pas se par une nces sa ire

    rota tion Quand o n sa it q ue le turn-over dans les s oc its ITen offshore peut atteindre

    50 %, le phnom ne do it tre pris en co mpte et trait sp cifiq uement.

    Il est to ujours pos sible d e me ttre e n place des instruments co ntrac tuels pour lutter contre

    un turn-over exces sif (incitations financires ). Nanmoins, la dema nde d ans les pa ys low

    cos t est telle q uil vous faudra compos er avec !

    En fin de phas e offshore kick off, il es t nces sa ire d e s a ss urer que les q uipes ont une

    cha rge d e trava il co nsq uente pour mettre en pratique. Ce la pa ra t de bo n sens, ma is on

    co nsta te q ue la tend ance na turelle es t d tre trop protecteur , de traiter en interne le plus

    pos sible de trava ux de fao n laiss er du temps pour lapprentiss a ge. C es t un risq ue,

    ca r faute de c harge suffisa nte, les q uipes s ont normalement rduites, d es me mbres clspouvant tre ra ffec ts des projets s imilaires po ur da utres c lients ! Ensuite, as surez-vous

    q ue le presta taire offshore dispose des moyens et outils pour fa ire monter en co mptence

    une ress ource nouvelle, s a ns q ue vous na yez vous impliq uer exces sivement. P ar exem-

    ple, incluez dans les livrables de la prise de connaissance le package de formation dun

    nouvel a rrivant.

    Et vous : tes-vous OFFSHORE PROOF?

    Avec de s promess es a llcha ntes et, en mme temps d es risq ues, do nt une partie est fina-

    lement a utant lie la ma turit interne q u la q ualit d u pres tata ire, le mod le o ffshore es taujourdhui lun des thmes de la rflexion s tra tgique des DS I.

    Notre principale reco mmand a tion e st donc da nticiper.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    18/5218 IT-e xp er t n6 9 - se pte m bre /o c to bre 2 0 07

    Anticiper les domaines dapplication au sein du primtre IT : quels projets seraient

    ligibles, quelles activits?

    Lenjeu est davoir pralablement cartographi ces domaines dapplication avant que la

    so lution o ffshore ne s oit brutalement impos e pa r votre DG ou DAF.

    Anticiper la recherche dun oprateur apte travailler, dans la dure, en partenariat.

    Il devra bien entendu d ispo ser d e c omptenc es fortes sur le p rimtre d exprimentation

    q ue vous retiendrez, donc a pte encourage r la gnralisa tion du mod le. Le choix du pa r-

    tenaire et d u pays se fera en prenant en c ompte des critres de s lection supplmentaires :

    la ngue d e trava il, a ptitude cons tituer une q uipe interne motive Il pourra g alement

    tre g uid par la s trat gie de dveloppement internationale de lentreprise.

    Trouver un opra teur offshore ne prse nte pa s d e difficults p a rticulires d s lors q uevous respe ctez les c ritres s tanda rds d e consultation : rfrences , comptence s des

    membres d e lq uipe, vrifica tion des certifica tions a nnonces Vous pouvez g alement

    faire a ppel des co nsultants loca ux (privilg iez un co nsultant loc a l co nnaiss ant le bus iness

    A retenir : Nos conseils pour russir

    Le resp ect de q uelq ues rgles permet dviter les erreurs les plus importantes .

    1. Vous vous interrogez sur lopportunit denclencher un projet offshore

    Les a ctivits offshores sont formalises , cod ifies prcisment

    Elles requirent un volant de ma in-d uvre important

    Elles s ont ac cepta bles par le client final, soit parce q uelles ne nces sitent

    pas dchanges fonctionnels multiples, soit parce quelles portent sur un

    primtre no n c ritiq ue,

    Une quipe interne mobilisa ble, de bo n niveau, motive, avec une grande

    ca pac it dada ptation et dcoute

    Une rflexion s ur les critres dligibilit a t me ne (une grille d e s co ring

    existe)

    2. Vous avez dcid et retenu un projet

    Un chef de projet est ddi, dcharg en grande partie de ses travaux op-rationnels

    Le programme de kick off et la mthode de conduite de projet sont ada pts :

    ils prvoient un volet multiculturel, et se traduisent a minima pa r une forma -

    lisa tion et une mise en pratiq ue des proc ess us transverses (so us forme dun

    PAQ offsho re ).

    Une visite sur site offshore est planifie

    Un plan d e co mmunica tion /mobilisa tion est ralis e n interne

    3. Les quipes offshores sont dployes, la configuration est oprationnelle

    Les ca lendriers, o rdres du jour, thmes et lieux des sta tus meeting s ont tab lis

    Le dispos itif dintg ra tion de nouvelles resso urces est d multipli, test et

    oprationnel Un retour dexprience es t fait sur le premier projet ava nt gnralisa tion

    4. Faites la chasse aux ides reues

    La qualit des travaux offshore nest pas forcment mauvaise

    Les g ains obtenus ne s ont pas concrtiss immdiatement, ils ne s ont pas

    en rapport avec les ta ux pratiqus

    Gnraliser loffshore nest pas synonyme de rduction deffectifs

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    19/5219IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    ITe n Franc e). Au-del de la recherche d e pa rtena ires, ils sa uront g alement vous aider

    da ns les montag es contrac tuels, les a spec ts RH Vous pouvez ga lement (ce qui est le

    plus rpand u) vous a ppuyer sur des so cits b a se s e n Fra nce q ui mob ilisent leur propre

    centre d e ressources o ffshore : da ns c e c as , le g ain potentiel est plus faible puisq uune pa r-

    tie du mana ge ment est a ss ure pa r le sous -tra itant.

    Enfin, cest anticiper la conduite du changement (au sens large).

    Loffsho re es t une transfo rmation do nt les premires c ibles impa ct es s ont les q uipes IT,

    mais d ont la porte va a u-del. Vous a urez expliq uer aux mtiers q ue certaines rgles de

    ges tion c ur de mtier so nt code s et implmentes 5 000 km.

    Compte tenu de la s ensibilit du s ujet, vous a urez g alement traiter avec les insta nces de

    reprsenta tion du personnel.

    Pour finir, on peut en effet, difficilement traiter du thme de loffshore sans aborder les

    cons q uences en ma tire demploi. Actuellement, la pa rt de loffshore da ns les bud gets

    informatiques reprsente un pourcentage infrieur la croissance du secteur. Lincidence

    en ma tire demploi nest donc pa s visible : elle s e trad uit principalement pa r une pa rt decroissance non gnratrice demplois directs en France. Bien que les avis divergent, il

    parait proba ble que la part da ctivit offshore aug mente de fa on b ea ucoup plus forte et

    doub le entre 2007 et 2009.

    P lusieurs indice s : la mpleur du phnomne chez no s voisins e urope ns et a ux US, la

    stratgie des grands ca binets, nota mment la forte a cc lration d e leurs implanta tions

    da ns les pays low c os t ces dernires a nnes, lacc lration de limplanta tion en Franc e de

    forces co mmerciales de s S S II offshore, leur rfrenceme nt par les g rands compte s, e t les

    premires russ ites q ui feront t che dhuile et enfin la ba nalisa tion de loutsourcing o ffs-

    hore da ns lindustrie et les s ervices , enco urag s pa r des mises en relation au travers de

    voyages dtude orga niss da ns les pa ys low cos t par les c hambres de c ommerce ou les

    fdrations profess ionnelles .

    Dans ce contexte, on ne voit pas comment loffshore pourrait tre neutre sur lemploi.

    Esprons simplement quen contrepartie des incidences prvisibles sur lemploi, nous

    saurons accompagner la monte en comptences de nos informaticiens et gagner de

    nouveaux marchs d ans ces mmes pa ys. P arions a ujourdhui sur une seule attitude vis-

    -vis de loffshore : s oyons AUDACIEUX.

    Olivier Chaussard, Directeur Ass oc i d u G roupe ORES YS, aconduit plus de 150 missions en tant que Directeur de projet

    ainsi q uen a cc ompa gnement du chang ement dans les projets

    de transformation des entreprises. Il intervient notamment sur

    des projets offshore de puis 10 a ns.

    Oresys

    Socit de conseil indpendante de 20 0 consultants, ORESYS aide ses clients

    piloter leurs activits,

    amliorer leur performance,

    mettre en uvre leurs projets de transformation.

    Oresys intervient sur toutes les dimensions : mtier,organisation,processus, systme dinformation,accom pagnement

    du changement.Pour mieux accomp agner nos clients DSI confronts la mi se en uvre volontaire ou impose de l offshore, ORESYS

    a complt et adapt les m thodologies de conduite de projet. Nous avons labor un ensemble doutils pratiques pour

    acclrer et scuriser le cadrage et la conduite des projets offshore.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    20/52

    Pour complter votre bibliothquede rfrence technique,commandez vite les anciens numros*dIT- expert tarif prfrentiel !

    IT-expert n57Septembre/octobre 2005

    DOSSIER: Equiper les forces de terrain

    dune solution mobile

    La gestion des utilisateurs centraliseou le provisioning

    Les alternatives la suite bureautique Microsoft Les Tags RFID: rvolution technologiqueou cauchemar

    Les solutions Linux

    IT-expert n61Mai/juin2006

    DOSSIER: Optimiser innovations et

    transformations en grant le portefeuille

    de projets et dapplications Subversion : le grand dpart? Laccessibilit numrique Wi-Fi

    IT-expert n60Mars/avril 2006

    DOSSIER: La qualit des applications

    dveloppes en technologies objet

    Lindustrialisation des dveloppements au secoursdes checs projets

    Environnements de Dveloppement Intgrs Urbanisme des Systmes dInformation versus

    Architecture d Entreprise

    Interview de Monsieur SAINT-ALME,Responsable NTIC chez AG2R

    Contrle daccs au rseau

    IT-expert n59Janvier/fvrier 2006

    DOSSIER: Vers un standard pou r lepilotage des cots informatiques - Un levier

    de performance conomique : AB C/ABM

    Contrle des dveloppements externaliss& solut ions de gouvernance

    K9a : une nouvelle grille de lecture pour la conduiteagile de projets de systmes dinformation

    Interview de Jrme Dupont, DirecteurConventions & Projets du GIP-MDS

    La guerre des processeurs aura-t-el le l ieu ?

    IT-expert n62Juillet/aot 2006

    DOSSIER: Panorama sur les techniques

    Agiles

    PHP5,une alternative .NET et J2EE? Eclipse: le Big Bang Callisto Test Driven Development Interview dElisabeth Le Boit,Responsable

    Qualit et Systme dInformation du SIB

    Syndicat Interhospitalier de Bretagne

    Qui arrtera Google ?

    IT-expert n66

    Mars/Avril2007DOSSIER : Scurit : Les applications,le talon dAchille des entreprises RIA (Rich Internet Application): dfinitions et panorama

    des solutions Gestion des droits numriques en entreprise avec RMS

    Un observatoire pour mesurer l urba Interview dHubert Tournier,Senior Manager

    chez Deloitte Consulting & Risk Services Les DRM :une int roduct ion

    IT-expert n65

    Janvier/fvrier 2007DOSSIER : Web 2.0 entreprise,quelles ralits ? ITIL et ISO20000 Logiciel libre :Quexiger de son prestataire informatique ? Les wikis :dfinitions fonctionnelles et techniques Interview de Monsieur Kabla,DSI de Dassault

    Systmes Ventes France

    Une approche structure de la certification durseau :laudit automatique du rseau et la validation

    des changements des configurations

    IT-expert n64

    Novembre/dcembre2006DOSSIER: Capital Immateriel Windows Vista :le nouveau systme

    dexploitation de Microsoft

    Les curseurs sous SQL Server Interview de Mme Seigneur,Directeur

    Informatique du Conseil Gnral de Vende

    Wimax

    IT-expert n67

    Mai/juin 2007DOSSIER: SOA,l tat de lart SOA:Architectures & outils Imprimez moins,matrisez vos cots! Qualit interne de ses logiciels :mythes et ralits Interview de Philippe VIALLETELLE et Franck DUPONT

    de la socit STMicroelectronics,site de Crolle Lunivers trange des units duvre

    LA RFRENCE TECHNIQUE DES PROFESSIONNELS DE L'INFORMATIQUE

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

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    Adresse dexpdition & de facturationIT-expert n63Septembre/octobre 2006

    DOSSIER: La golocalisation

    Golocalisation,les techniques alternativesau GPS

    Le positionnement par GPS Golocalisation,tout nest pas permis Interview de Me Grard HAAS,Docteur en droit Recyclage des e-dchets

    IT-expert n58Novembre/dcembre2005

    DOSSIER: Lintgration de contenu,

    un problme bien rel

    Les JavaServer Faces face Struts Sybase Adaptive Server Enterprise 15 Interview de Nicolas Maquaire, Informatique et tlphonie :

    quand la convergence ?

    IT-expert n68

    Juillet/aot 2007DOSSIER: Le dcisionnel Du dcisionnel la gestion de la performance La visualisation de linformation des fins daide

    la dcision Les grandes tapes dune chane dETL Interview de Didier Fleury DSI chez CEGEDIM ITIL :entre meilleures pratiques et rfrentiel

    holistique

    Anne 2005

    N57

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    Anne 2006

    N59

    N60

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    Pour comma nder les anciens numros dIT- expert, il vous suffitde nous renvoyer ce document ladresse suivante :

    IT-Expert3, rue Marcel Allgot - 92190 Meudon - France

    Tel : + 3 3 (0)1 46 90 21 21 - Fax : + 3 3 (0)1 46 90 21 20

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  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    22/52

    Technique

    2 2 IT-e xp er t n6 9 - s ep te m bre /o c to bre 2 0 07

    L a q u a lit in t r in s q u ed e s a p p lic a t io n s d a n s le s

    c o n t r a t s d e s e r v ic e

    La sous-traitance du dveloppement applicatif, tant pour la maintenance corrective quvolutive,

    requiert un cadre contractuel pour viter toute drive. Lapproche traditionnelle des contrats de ser-

    vices prend en compte les aspects critiques aisment vrifiables tels que les fonctionnalits atten-

    dues, les dlais et certains niveaux de performance. Elle omet gnralement dinclure les aspects lis

    la qualit intrinsque du code source livr. Cette omission sexplique soit par un manque dintrt,

    tort, dans cette discipline, soit par la difficult, apparente, de ralisation. La mise en uvre de tels

    contrats de service, pour tre efficace, devra effectivement tre adapte cette nouvelle discipline :

    par une approche progressive, slective et spcifique.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    23/522 3IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    Lapp roc he t radi t ionne lle

    Fondamentalement, les contrats de service lis la sous-trai-

    tanc e d e la ma intenanc e a pplica tive co rrective ou volutive so nt

    dfinis pour, dune part, protger le commanditaire contre une

    livra ison non-conforme a ux attentes , et protg er da utre p art le

    fournisseur contre un commanditaire ternellement insatisfait.

    Le meilleur moyen pour crer un terrain dentente est de d finir

    prcisment ce q ui est a ttendu.

    Dans le ca s d une maintena nce volutive, cette d finition pa ss e

    tout da bo rd pa r les fonctionnalits a ttendues le pourquoi de

    ce tte so us-traitance et les d lais de livra iso n. Ces premiers l-

    ments so nt aisme nt vrifiab les : les fonctions attendues s ont-

    elles d ispo nibles et d livrent-elles les rsultats a ttend us ? La

    livra ison a -t-elle lieu da ns les d la is impartis ? Da ns le ca s d une

    maintenance co rrective, cette dfinition s e foc a lise sur les dlais

    de c orrec tion. La sp ec t fonctionnel es t en effet implicite : co rrige r

    le b ogue ou le problme.

    Pa r ana log ie a vec le monde industriel, il sa git de sa ss urer que le

    produit effectue s on o ffice (pa r exemple, a ss urer une communi-

    cation claire et audible pour un tlphone portable) et quil est

    produit da ns les temps.

    A ces proccupations de fonctionnalits et de dlais, viennent

    ensuite sajouter des considrations de performance. Le sujet

    est plus dlicat car il requiert de dfinir les conditions prcises

    da ns lesq uelles les mesures de performance doivent tre effec-

    tues pour vrifier leur conformit aux attentes. Malheureuse-

    ment, la conformit ne protge pas intgralement contre unprob lme en production, li a u niveau de performance . P a r une

    slection intelligente des conditions de test et par la prise de

    marge d e s curit, ce type de valida tion peut suffire da ns la ma jo-

    rit des c as .

    Pour poursuivre la na log ie indus trielle, il sa girait ici de vrifier q ue

    la c onso mma tion nergtique du produit est conforme aux atten-

    tes dans des conditions dfinies (pour reprendre lexemple du

    tlphone po rtable, lautonomie en veille da ns de s zones d e cou-

    verture rseau diffrente : en a gg lomration, en bo rd de mer ).

    Bien videmment, c ertaines circons tances , non testes, peuvent

    conduire des cons ommations e xceptionnellement leves.

    En gnral, les contrats de se rvice sa rrtent ici. Deux questionsse pos ent en effet. P ourq uoi aller plus loin ? Co mment a ller plus

    loin ?

    Pourquo i a ller p lus lo in ?

    Tout s implement pa rce q ue lexprienc e mo ntre quil res te to u-

    jours un se ntiment d insa tisfa ction ou d e frustration. S oit parce

    q ue les livra bles rencontrent d es problmes ma jeurs en produc-

    tion dysfonctionnement, temps d e rponse , soit parce q ue

    les livrab les semb lent, la longue, d e moins bo nne fac ture.

    Com m ent a lle r p lus lo in ?

    La validation automatique de la qualit intrinsque du code

    source livr c onstitue une a pproc he effica ce et c onomique.

    Cette approche ne remet videmment pa s en ca use les principes

    voqus ci-dessus. Elle vient au contraire les complter, sans

    a voir la prtention d radiquer toutes les ca uses pos sibles din-

    satisfaction.

    Les ava ntages de c ette approche complmentaire so nt recon-

    nus : rduire plus ava nt les c aus es d e problmes en production

    et amliorer la productivit du dveloppement (cf. Qualit

    interne de se s log iciels : mythes et ra lits , IT-expert N 67).

    A noter que ce sec ond point peut se mbler dplac d ans un

    co ntexte de s ous-traitance . Il se ra it pourtant erron d e co nsid-

    rer que les g a ins d e productivit ne c once rnent et ne reg ardent

    q ue le s ous-tra itant. Au-del d es ga ins q ue le so us-tra itant peut

    en es prer pour acc rotre sa ma rge o prationnelle, le comma ndi-

    taire g a gne, lui, prserver une s ituation sa ine pour ses co ntra ts

    futurs. Il peut co mpter sur la diminution, p a r exemple, du nombre

    de d emande d e chang ements facturs en dehors de la mainte-

    nanc e sta nda rd. En effet, lestimation de la c harge requise po urune modification donne dans un contexte dgrad au fil du

    temps pe ut fa ire ba sc uler cel le-ci de maintenance en

    dema nde dvolution parce q uelle d pa ss e un s euil dfini de

    jour/ho mmes .

    S i la nc essit de va lider la q ualit intrinsque du cod e so urce est

    ind niable, enco re faut-il pouvoir mettre en uvre cette va lida -

    tion. Aujourdhui, avec lexistence de solutions logicielles sp-

    cialis es d ans ce d oma ine, le problme nes t plus une ques tion

    de produit : il s a git surtout dune q ues tion de process us .

    Com m ent u t i liser une so lu t ion d evri f ica t ion et de val ida t ionautomatique de la qual i t intr insqued u co d e so ur c e ?

    Pour rpondre cette question, il est bon de mettre en avant

    trois ca ractristiques de la vrifica tion et de la valida tion a utoma-

    tiq ue de la q ualit intrinsq ue du cod e source :

    1 cest une pratique mergente ;

    2 ces t une pratique critiq ue pour le bon fonctionnement en pro-

    duction des a pplica tions ;

    3 ces t une pratique fortement contrainte pa r les prioritsm tier .

    Mais ava nt de d finir les consq uences d e c es ca rac tristiques,

    il convient de passer en revue les capacits de validation et de

    vrification en question.

    Vrif icat ion et validat ion a utom at ique

    La vrification et la validation automatique de la qualit intrins-

    q ue du co de s ource e st une d isc ipline q ui permet da nalyser le

    co de so urce, de le comp rendre et de le mes urer selon diff-

    rentes rgles. Ces rgles traduisent des pratiques de codage,da rchitecture Elles d finiss ent des pratiques a ttendues et des

    pratiques exclues. La solution logicielle utilise sert alors dinstru-

    ment de mesure, de test.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    24/522 4 IT-e xp er t n6 9 - s ep te m bre /o c to bre 2 0 07

    S ur la b a se d u nombre de c as o la pratique a ttendue ou exclue

    es t identifie, il es t ais de ca lculer des nivea ux de respec t de ces

    rg les et d e finalement d finir des se uils de tolra nces les

    concernant.

    La na ture d es rgles d pend de la so lution logicielle utilis e. Elles

    peuvent concerner de nomb reux as pects du cod e so urce. Lim-

    portant es t alors d e lier ces rgles des ca rac tristiques a yant un

    impa ct s ignifica tif sur le fonc tionnem ent de la pplica tion. La rela-

    tion d evra a uss i dfinir limportanc e rela tive de la c ontribution de

    cha q ue rgle la ca ra ctristique a pplica tive.

    La manire d organiser les lia isons entre les rg les de prog ram-

    mation et les ca ract ristiques de lap plica tion pourra s inspirer de

    la norme ISO 9126 (et plus s pc ifiquement d e la section 3 rela tive

    la q ualit interne dune s olution logicielle) ou du mod le GQM

    (Goal-Question-Metric). Ces organisations permettent de tisser

    des liens structurs entre lensemble de s rgles vrifies et d es

    caractristiques macroscopiques de lapplication. Pour donnerun exemple d e c arac tristique mac rosc opique dune a pplica -

    tion, on peut sintresser sa capacit tre modifie rapide-

    ment pour saligner sur le rythme dvolution requis par les

    proces sus mtier de lentreprise .

    Ce tte orga nisa tion se rvlera pa rticulirement utile da ns le pro-

    ces sus de s lection des rg les vrifier.

    En poursuivant la nalogie a vec le mo nde industriel, il sa gira it ici

    de s a ss urer que le produit a une MTBF (Moyenne de s Temps de

    Bo n Fonctionnement, ou, en ang lais, Mean Time B etw een Failu-

    res) ac cepta ble en se ba sa nt sur les proprits d e cha cun de s es

    compos ants et de la fao n dont les compo sa nts sont assemb ls.

    Une pra t ique m erge nte

    La ca pacit log icielle deffectuer une valida tion et vrifica tion auto-

    matique d e la q ualit intrinsq ue du code source es t relativement

    rcente. Son utilisation dans le cadre dinitiatives internes reste

    lapa nag e d e s ocits pionnires en la ma tire. Son utilisa tion dans

    le ca dre de contrats de s ervice est enc ore plus ma rginale.

    Dans ce ca dre, une a pproche prog res sive est de rigueur. Tenter

    de dfinir des objectifs pour toutes les rgles existantes est

    co ntre-prod uctif. U ne d finition do bjectifs trop nomb reux

    cond uit invitab lement un effet sapin de nol o tous les

    indicateurs clignote nt, ma sq uant potentiellement les indicateursles plus importants.

    Une a pproc he prudente peut s inspirer des niveaux d e ma turit

    du mod le C MMI : co mmencer par mes urer le niveau d e respect

    des rg les , reproduire les mes ures sur les diffrents projets et a u

    co urs d u temps, me ttre en place de s o bjectifs rela tifs a ux niveaux

    de respect d es rgles, mettre en place d es contrats de service

    ba ss sur ces objectifs

    Une pra t ique cr i t ique

    En revanche, le fait que la qualit intrinsque du code source

    impac te directeme nt le bo n fonctionnement de s a pplica tions e nprod uction ne p ermet pas de suivre une a pproche trop timore.

    P ersonne ne pourra s e s a tisfa ire, d a ns lventualit d un incident

    en production, dune rponse telle q ue : nous s ommes en

    phas e de collecte d information ; nous co mmencerons fixer

    des ob jectifs d a ns 18 mois .

    Une a pproche mixte permet de d finir une ca dence d implmen-

    tation ra liste ma is e ffective trs c ourt terme. Cette a pproc he

    mixte cons iste dfinir :

    - un jeu de rgles pour lesq uelles le sous-traitant senga ge

    effectuer la mesure du niveau de respect et en fournir la

    valeur au comma ndita ire ;

    - un jeu de rgles trs restreint pour lesq uelles le s ous-traitant

    seng ag e respec ter des objectifs relatifs a u niveau de respec t.

    La taille du jeu de rgle pourra et devra mme varier avec le

    temps et la ma turit d es intervenants .

    P our commencer, un jeu de rg le d environ 10 rg les pa r techno-

    log ie impliq ue es t un maximum. Le choix de c es rgles dpe n-

    dra des proccupations principales du commanditaire et de la

    faisab ilit tec hniq ue. Lorganisa tion de s rg les voq ue prc-

    demme nt doit servir g uider ce tte s lection, que ce so it pa r lechoix des caractristiques de lapplication recherches, ou par

    limportance donne telle ou telle rgle da ns c e d oma ine.

    Leng a ge ment de fourniture de s informat ions p ar le so us-traitant

    ne dispense pas le commanditaire de mettre en place le mme

    dispos itif de mes ure la rce ption.

    Une pra t ique for tement cont ra in te par lesp r io r it s m t ie r

    En thorie, le non-res pec t des ob jec tifs fixs d evrait cond uire au

    refus pa r le comma nditaire dune livra iso n de so n so us-traitant en

    ltat.En pra tiq ue, en d pit de la po ss ibilit tec hniq ue de valider et vri-

    fier latteinte des niveaux de qualit attendus, il nest pas ra-

    liste , da ns la ma jorit de s c a s, d e pouvoir a ppliq uer une politiq ue

    a ussi stricte.

    En effet, a utant le proprita ire mtier de la pplica tion com pren-

    dra que lon rejette une livra iso n qui ne rponde pa s c orrecte ment

    aux attentes fonctionnelles, aux niveaux de performance

    requis autant, il aura du mal ac cepter que so n applica tion ne

    soit pas mise en production simplement cause dune qualit

    intrinsq ue du c ode so urce insuffisa nte. La press ion mtier

    se ra telle q ue la livra iso n sera a cc epte.

    S i lon prend en c ompte la ma turit d u march, le non-res pectdes objectifs relatifs la q ualit intrinsq ue du c ode so urce sera

    essentiellement utilis pour conforter ou non une dcision

    ba s e s ur les rsultats des tests fonctionnels et/ou de perfor-

    mance.

    La pos sibilit de d finir des pna lits e st une solution g a lement

    peu sa tisfaisante : da ns le monde d u dveloppement logiciel o

    rien ne disparat rellement, une livraison de mauvaise facture

    pnalisera lapplication non seulement pour la livraison concer-

    ne, mais aussi pour tous les dveloppements futurs relatifs

    ce tte a pplica tion. Il s a git dune relle hypo thq ue sur le futur.

    La se cond e loi du d veloppement informatiq ue, nonc e pa r leDr. Lehman de lImperial College de Londres*, statue quil ny a

    a ucune raison pour que les c hose s s a mliorent avec le temps s i

    a ucune ac tion nest enga g e en ce se ns. Lopportunit cre ici

    * Laws of Software Evolution Revisited, M M Lehman, Department of Computing, Imperial College - 1997

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    25/522 5IT- e x p e r t n 6 9 - s e p t e m b r e / o c t o b r e 2 0 0 7

    concerne la dfinition dactions mener pour amliorer la situa-

    tion. Cela souligne limportance de fournir, en complment du

    niveau d e respect des rgles c hoisies, la liste des situations non-

    conformes.

    Dans la pra t ique

    Orga nisat ion des rgles

    La liste des caractristiques qui impactent le bon fonctionne-

    ment dune application en production et en maintenance nest

    pas exhaustive ni exclusive. Elle pourra tre adapte chaque

    co ntexte pa rticulier.

    On peut nanmoins dress er une liste des ca ractristiques les plus

    intressantes, la fois par leur gnricit et par la nature desimpac ts s ur lapplica tion. Quelle es t la ca pac it d une a pplica tion :

    rsister au changement, non pas pour empcher toute volu-

    tion mais pour continuer fonctionner malgr des change-

    m e n ts f r q u e nt s e t n o m b r e ux ; o u , ro b u s t e s s e d e

    lapplication,

    rsister la charge, maintenir un niveau de performance

    ac cep tab le q uel q ue so it le co ntexte dutilisa tion,

    as surer la s curit des donnes q uelle manipule, que ce soit

    contre des attaques mal intentionnes ou que ce soit contre

    des dysfonctionnements internes,

    voluer rapidement ; ou, volutivit de lapplica tion,

    tre co mprise pa r un nouvel intervenant ; ou, transfrabilitde lapplication.

    A noter q ue ces c arac tristiques ne dpendent pas que d e la qua -

    lit intrinsq ue du c ode s ource, ma is c ette d ernire y pa rticipe.

    Ce tte orga nisa tion s inspire large ment de la norme IS O 9126 sa ns

    pour autant y a dhrer en totalit. Limportant da ns c ette orga ni-

    sa tion es t d e c las sifier ce q ui es t important pour lentreprise q ui

    dpend des applica tions en q uestion.

    Un niveau dorganisation intermdiaire, galement dinspiration

    IS O 9126 et G QM, se rvle utile po ur :

    continuer tisser le lien entre une caractristique ma crosco-

    piq ue aya nt norma lement des co nnotations mtier et desrgles de programmation trs prcises lies telle ou telle

    technologie,

    simplifier la g estion de cette orga nisa tion, quand on sa it que

    lon peut tre a men manipuler des c entaines et d es c entai-

    nes de rgles, que ces rgles peuvent requrir des niveaux

    dexpertise dans diverses technologies, et que des rgles

    peuvent videmment pa rticiper plusieurs ca ractristiques

    macroscopiques.

    Dans la mesure o lon s ouhaite collecte r des informa tions sur

    lensemb le d es projets, il sera intres sa nt de c rer des groupe-

    ments intermdiaires suffisa mment g nriq ues p our tre utiles etutiliss da ns de nombreux contextes .

    Lencart propose une liste relativement exhaustive, qui pourra

    tre utilis e en lta t ou enrichie a u bes oin.

  • 7/25/2019 Que Peut-On Offshoriser- IT_69

    26/522 6 IT-e xp er t n6 9 - s ep te m bre /o c to bre 2 0 07

    Intitul Description Impacts

    Architecture multicouc hes et da c-cs aux donnes

    Rgles relatives a ux accs aux donnes d ansune a rchitecture multico uches et o riente ob jet.

    Robus tes se /S curit / Evolutivit

    Rutilis a tion Rg les rela tives la rutilis a tion de composa ntprouvs et d j disponibles

    Robus tes se /Evolutivit

    D pe nd a nc es inte r-o bje ts R gle s re la tive s a ux z one s d influe nc e d e c ha n-gement dun objet sur lensemble des autresobjets

    Rob uste s se / Trans frab ilit /Evolutivit

    Indpe nda nce lenvironnementdexcution

    Rgles rela tives a ux utilisa tions des res so urcesdes plateformes d excution et des systmesdexploitation

    Robus tes se /S curit / Evolutivit

    C ode mort Rg les rela tives a u bruit inutile c a us pa r duco de non utilis (a ttention : une a nalyse sta tiq uedu c ode ne fournit pa s d informa tion s ur le c od emort dynamique ou logique)

    Rob uste s se / Trans frab ilit /Evolutivit

    Co mplexit algorithmiq ue e t s truc-ture de contrle

    Rgles rela tives a u contrle d e la c omplexittoujours croissante des objets

    Rob uste s se / Trans frab ilit /Evolutivit

    Ins ta nc ia t io n d yna m iq u es R g le s re la t ive s l utilis a t io n a b us ive , c o te us eet risque, des instanciations dynamiques

    Rob uste s se / Trans frab ilit /Evolutivit /Performance

    C ode vide Rg les rela tives a u bruit inutile c a us pa r duco de fonctionnellement vide

    Trans fra b ilit /Evo lutivit

    C apa cit dvolution Rg les rela tives la ma rg e d volution d is poni-

    ble avant de poser des problmes de mainte-nance

    Evolutivit

    Co mplexit dhritag e et d e poly-morphisme

    Rgles rela tives lutilisa tion ab usive dhritag eet d e po lymorphisme

    Rob uste s se / Trans frab ilit /Evolutivit

    Co m plexit des requ tes SQ L R g les re la t ives au con tr le de la co m plexit des req utes S QL, tant du c t se rveur q uem-ba rqu da