PROJET REGIONAL MEDITERRANEEN DE DEVELOPPEMENT

DE L'AQUACULTURE

MEDITERRANEAN REGIONAL AQUACULTURE PROJECT

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GCP/REM/049/lTA TR/87/09Référence

NADORRAPPORT DE MISSION

HYDRAULIQUE ET TRAVAUX MARITIMES

R. VETILLART Mai 1987

A. PREAMBULE

Par télex en date du 10 avril 1987 confirmé par lettre du 14 avril (reçue le 29 avril), la FAO nous a demandé d'effectuer au titre d'expert consultant une mission de 10 jours au MAROC, et plus précisément à NADOR, dont les termes références sont les suivants :

1. Prévoir les problèmes liés au grau de communication mer-lagune,

2. Etudier la possibilité et les effets de l'ouverture d'un autre grau dans la zone Nord-Ouest de la lagune (BENI ENZAR).

Cette mission, primitivement prévue du 24 avril au 2 mai, a dû être décalée pour des raisons de transport aérien, pour être réalisée en définitive du 28 avril au 6 mai 1987.

Le présent RAPPORT a pour objet de rendre compte de la mission ainsi effectuée et de présenter nos propositions sur les problèmes techniques qu'il nous a été demandé d'examiner et qui comportent finalement, outre les deux interventions ci-dessus signalées, une intervention complémentaire se rapportant à l'établissement d'un élevage de crevettes à l'extrémité Sud-Est de la lagune et plus particuliè-rement à la réalisation d'une prise d'eau de mer au voisinage de l'agglomération de KARIET.

En conséquence le présent rapport est accompagné de trois documents ;

I. COMMUNICATION ACTUELLE

Fixation de l'ouverture "existante"

Etude d'une solution allégée

II. GRAU DE BENI-ENZAR

Ouverture d'une communication

Fixation de son débouché à la mer

III. PRISE D'EAU DE KARIET

Avis sur une étude dressée localement

Nous rappelons que ce Rapport se réfère à une étude antérieurement effectuée à propos de la mise en communication permanente de la lagune avec la mer et ayant fait l'objet :

− d'un rapport en date du 12 novembre 1982, accompagné d'un AVANT PROJET SOMMAIRE (A.P.S.) daté de septembre 1982

− d'un rapport complémentaire en date du 30 décembre 1982.

Postérieurement à cette étude, il a été dressé par le BUREAU D'ETUDES - LABORATOIRE HIDROTECNICA PORTUGUESA de LISBONNE et son représentant au Maroc, le BUREAU D'ETUDES HIDROTECNICA - MAROC (HP/HM) à propos de cette mise en communication permanente de la lagune de NADOR avec la mer, successivement :

− un AVANT PROJET DETAILLE (A.P.D.) en date d'Aout 1983,

− un PROJET D'EXECUTION (P. Ex) endate de Mars 1984.

Ces deux documents seront également évoqués dans le corps du présent Rapport.

B. FILM DE LA MISSION

Chronologiquement, notre mission s'est déroulée comme indiqué ci-après:

− Mardi 26 avril 1987

− Mouvement MONTBAZIN – MARSEILLE - OUJDA - NADOR

− Accueil à NADOR par Mr. Bernard PICHON, directeur de la Société MAROST, réalisatrice et exploitante des établissements ostréicoles et piscicoles implantés sur la lagune de NADOR.

− Mercredi 29 avril 1987

− Conférence avec Mr. Bernard PICHON en vue de l'examen des problèmes, objet de la mission :

− Fixation de la communication actuelle

− Ouverture du grau de BENI-ENZAR

− Réalisation de la prise d'eau en mer de KARIET

− Visite détaillée du site de BENI-ENZAR

− Visite en bateau de l'ouverture actuelle

− Communication de documents :

− Plans d'exécution établis par HP/HM à propos des ouvrages de fixation de l'ouverture existante,

− Rapport de Mr. SOUFFLARD, suite à mission des 2 et 3 avril 1987,

− Relevés vitesses/débits effectués au droit de l'ouverture existante,

− Examen des documents communiqués

− Jeudi 30 avril 1987

− Relevé sur le terrain des éléments destinés à 1'étude du grau de BENI-ENZAR,

− Visite du site de KARIET où doivent être installés les établissements d'élevage de crevettes et plus spécialement du site qui doit recevoir la prise d'eau de mer,

− Communication de l'étude technique concernant 1'établissement d'élevage de crevettes de KARIET et du rapport relatif à l'étude des sols effectuée sur ce site

− Examen des documents précités

− Rédaction de la NOTE relative à notre avis sur ces documents (Annexe III jointe).

− Vendredi ler mai 1987

− Etude du grau de BENI-ENZAR

− Etablissement de l'AVANT PROJET SOMMAIRE relatif à ce grau (Annexe II jointe).

− Samedi 2 mai 1987

− Examen des documents disponibles relatifs à la fixation de la communication entre mer et lagune existante et à la définition d'une solution allégée :

− RAPPORT de MISSION à NADOR de Mm. GUELORGET, PERTHUISOT et HAMON, de novembre 86.

− AVANT PROJET SOMMAIRE dressé par nos soins en septembre 82 (remise en mémoire)

− PLANS D'EXECUTION HP/HM

− Dégrossissage d'une solution allégée - Note et dessins provisoires.

− Dimanche 3 mai 19B7

− Visite aérienne du littoral de la MAR CHICA et de son lido avec prises de vues aériennes

− Mouvement NADOR - OUJDA - CASABLANCA

− Lundi 4 mai 1987

− Mouvement à RABAT

− Conférence à la DIRECTION DES PORTS avec

Mr. LAYACHI, Directeur des Ports du Maroc et Mr. Bernard PICHON, pour examen des problèmes techniques posés, à savoir :

− Fixation de l'ouverture actuelle dans le cadre d'une solution "allégée",

− Grau de BENI-ENZAR,

− Prise d'eau de mer de KARIET

− Communication par Mr. le Directeur des Ports des études commandées par lui à HP/HM :

− AVANT PROJET DETAILLE (A.P.D.) d'août 1983 contenant l'étude du modèle mathématique ayant conduit le calcul hydraulique,

− PROJET D'EXECUTION (P. Ex.) de mars 1984 contenant l'étude sur modèle réduit physique des digues.

− Conférence au bureau d'études PROJETUD-INTER avec :

− Mr. Bernard PICHON

− Mr. SAUNIER, Directeur du Bureau d'Etudes, pour examen des etudes confiées à ce bureau par la Sté. MAROST, à savoir :

− Elevage de KARIET

− Fixation de l'ouverture actuelle de la lagune dans le cadre d'une solution allégée.

− Retour CASABLANCA

− Examen des documents remis par Mr. LAYACHI.

− Mardi 5 mai 1987

− Achèvement de l'examen de l'A.P.D. et du P. Ex. de HP/HM et redaction d'une note de synthèse

− Mouvement à RABAT

− Conférence au Bureau d'Etudes PROJETUD-INTER avec :

− Mme CHARROUF, Ingénieur, représentant le Directeur des Ports,

− Mr. MERZOUK, Ingénieur de la Direction des Ports,

− Mr. PICHON,

− Mr. SAUNIER

− Mr. DIGOIT, Directeur de la Société DUMEZ-MAROC pour examen des dispositions susceptibles d'être retenues dans le cadre de la solution "allégée" recherchée

− Retour à CASABLANCA

− Dégrossissage de la solution "allégée"

− Mercredi 6 mai 1987

− Retour CASABLANCA - MARSEILLE - MONTBAZIN

A propos de nos interventions ci-dessus évoquées, il nous appartient de souligner l'accueil extrêmement aimable qui nous a été réservé par les Autorités rencontrées et particulièrement par Mr. LAYACHI, Directeur des Ports, et l'esprit de coopération avec lequel ce dernier et sa collaboratrice Mme CHARROUF ont mis à notre disposition les dossiers, études et pièces nécessaires à la réalisation de notre propre étude. Nous les en remercions.

Nous remercions également M.M. SAUNIER et DIGOIT pour les informations aimablement fournies et pour leur collaboration efficace à. la definition des éléments de la solution "allégée".

Enfin, nous tenons à remercier, tout particulièrement, Mr. PICHON de son accueil chaleureux et de la qualité de son hospitalité, ainsi que 1'ensemble de son "équipe" qui nous a si cordialement accepté en son sein.

C. MISSION

C.1. ORIGINE - OBJECTIFS

L'origine de notre mission résulte :

a) d'une part, du souci de la SOCIETE MAROST, et plus spécialement de son Directeur Mr. Bernard PICHON, de voir réduire le coût d'établissement des ouvrages de fixation de l'ouverture actuelle à la mer de la lagune, quitte à admettre un risque "calculé" d'ensablement de la passe donc à admettre d'ores et déjà des interventions occasionnelles modestes d'entretien des fonds de cette passe, l'objec-tif de la société étant de réaliser dans le cadre de l'enveloppe financière actuel-lement disponible, outre la fixation évoquée :

-. le grau de BENI-ENZAR,

-. la prise d'eau de mer de KARIET et le canal principal de rejet dans la lagune des eaux usées de l'établissement d'élevage de crevettes projeté.

b) d'autre part, de l'inquiétude manifestée par les auteurs du RAPPORT ci-dessus évoqué, établi en novembre 1986 par MM. GUELORGET, PERTHUISOT et HAMON, à propos des échanges hydrauliques entre lagune et mer, échnages compromis, selon eux, par l'implantation sur le rivage d'ouvrages importants, risquant, toujours selon eux (of. Annexe III du RAPPORT) :

− de dévier vers le large la derive hydraulique littorale qui lèche le rivage dans le sens Sud-Est/Nord-Ouest,

− de provoquer une érosion dangereuse en aval du transport littoral sédimentologique résultant de même sens que la dérive précitée, à l'enraci- nement de la digue Nord-Ouest.

Le souci de caractère économique de la société MAROST, d'une part, et le souci de caractère technique des auteurs du RAPPORT de novembre 1986, d'autre part, nous ont donc guidé dans la recherche d'une solution "allégée" de fixation de l'ouverture actuelle de la lagune vers la mer, avec un souci propre de ne pas trahir la solution primitivement proposée financièremenflourde" certes, mais sûre à tous égards, en nous efforçant d'aboutir à une solution financièrement plus "légère" mais aussi techniquement satisfaisante, cette solution devant assurer dans des conditions convenables :

− la fixation définitive de l'ouverture,

− la protection de la passe contre l'ensablement en admettant un faible risque de contournement de la digue Sud-Est située an amont du transport sédimentologique résultant,

− une protection suffisante de la passe pour la navigation permettant l'utilisation permanente de cette passe sans danger pour les petites unités, à l'exclusion des jours de grande houle, précisément lorsque ces unités ne peuvent sortir en mer.

Nous présentons ci-dessous la solution "allégée" que nous proposons et qui satisfait aux conditions qui précèdent.

Nous présentons également cidessous :

− les dispositions proposées pour réaliser le grau de BENI-ENZAR et ce, dans le cadre d’un A.P.S

− notre avis sur les dispositions proposées par PROJETUD-INTER et relatives à l'établisseemnt d'élevage de KARIET et à la prise d’eau en mer.

C.2. PROPOSITIONS - AVIS

C.2. - 1. Fixation de la communication

Solution allégée

Nos propositions à cet égard font l'objet du dossier joint au présent rapport en Annexe 1, qui contient :

A. une NOTICE

B. des DESSINS

C. une PHOTOGRAPHIE AER1ENNE.

La NOTICE définit la consistance de la solution nouvelle matérialisée sur dessin N° 3 du sous dossier B et qui se caractérise schématiquement comme suit:

− Les dispositions proposées découlent strictement des dispositions primitivement définies par nous-même et reprises par le Bureau d'Etudes Laboratoire HP/HM,

− L'originalité de cette nouvelle solution par rapport a la solution primitive résulte uniquement d'un raccourcissement de la digue Sud.Est,

− Le raccourcissement de la digue Sud-Est entraîne la suppression du recouvrement par cette digue de la digue Nord-Ouest, ce qui favorise l'accès à la mer des eaux de la lagune lors du jusant, donc une plus grande diffusion de ces eaux vers le large par la dérive littorale hydraulique Sud-Est/Nord-Ouest,

− La suppression du recouvrement a, par contre, pour effet de réduire la protection de la passe contre les grandes houles du secteur NE à E/NE qui accèdent à présent directement à la communication, cet aspect négatif étant toutefois modéré par la forme évasée de la passe (digues convergentes) et la presence en fond de passe, avant l'ouverture de la lagune, d'une plage d'amortissement,

− Le recentrage proposé de la protection sur l'ouverture telle qu'elle existe actuellement, outre qu'il conduit à une économie de dragage, ne peut que faciliter les échanges.

A noter que la digue Nord-Ouest est maintenue telle que prévue dans la solution primitive, à quelques mètres près de longueur, son musoir se situant à l'aplomb de 1'isobathe primitive (- 3.00) ce qui a conditionné la position du musoir de la digue Sud-Est au droit de fonds légèrement inférieurs à (- 3.00) primitifs (donc, dans sa longueur d'environ 420 mètres), dispositions qui permettent à cette digue implantée en amont du transit sédimentologique littoral de recouvrir légèrement . la digue N.O afin de favoriser au mieux le transfert, au delà de cette digue N.0, des sables arrachés aux fonds par les houles déferlant en avant des ouvrages par tempête de direction voisine de l'E/NE.

Un risque de débordement et de pénétration des sables demeure néanmoins du fait de la suppression du recouvrement. Ce risque est cependant minime eu égard à la modicité du transport sédimentologique décelé. Il n'en demeure pas moins que la Société MAROST devra disposer d'un moyen de dragage léger pour pallier un ensa-blement de la passe. Elle envisage d'ailleurs d'ores et déjà de se munir d'un groupe de pompage d'eau chargée, à monter sur ponton flottant qui pourra effectuer ce dra-gage éventuel accidentel.

Finalement 1'économie réalisée du fait du raccourcissement de la digue Sud-Est, appréciable compte-tenu du niveau de la dépense globale (~ 40 millions de Dirhams) à comparer à la modicité du coût d'investissement du matériel de dragage et des frais d'entretien périodique des fonds de la passe ne peut que conduire à l'adoption de la nouvelle solution.

C. 2. - 2. GRAU DE BENI-ENZAR

L'étude de ce grau fait l'objet du dossier joint au présent rapport en Annexe II qui constitue l'AVANT PROJET SOMMAIRE contenant :

A. - des DESSINS

B. - un DEVIS DESCRIPTIF

C. - un MEMOIRE JUSTIFICATIF

D. - un AVANT-METRE

E. - une ESTIMATION,

pièces auxquelles il convient de se reporter et qui définissent les caractéristiques des ouvrages.

A noter que les experts, auteurs du Rapport de novembre 1986 précédemment cité, déconseillent l'ouverture d'un grau à l'extremité Nord-Ouest de la lagune (cf- ANNEXE III de ce rapport) craignant qu'un tel ouvrage perturbe les conditions de production phytoplanctonique du bassin.

Il en résulte que l'ouverture d'un tel grau, doit nécessairement être accompagné de l'installation d'un dispositif de vannage permettant d'être assuré de la maîtrise des échanges, le contrôle des échanges étant tributaire des résultats d'un suivi écologique permanent et attentif du milieu.

Ces précautions étant prises, rien ne s'oppose à l'ouverture du grau.

C.2. - 3. PRISE D'EAU EN MER DE KARIET

L'Annexe III qui accompagne le present rapport présente notre avis sur les 3 points que le Directeur de la Société MAROST nous a demandé d'examiner.

1. Prise d'eau en mer.

2. Etude PROJETUD-INTER relative a 1'établissement d'élevage

3. Note de GOBEMA sur les sols du site.

Cet avis est formulé dans la notice incluse au dossier qui comporte également 2 photographies aériennes du site, très explicites, prises le 3 mai 1987.

Finalement, à propos de la prise d'eau en mer, élément essentiel de notre examen, il peut être avancé que l'implantation proposée est satisfaisante et que les dispositions envisagées pour la réalisation de cette prise d'eau en mer conviennent parfaitement.

En définitive, nous proposons :

− que la communication qui existe actuellement entre mer et lagune soit fixée dans les conditions préconisées par la solution "allégée", objet de l'Annexe I jointe, compte-tenu des recommandations formulées,

− que le grau de BEN1-ENZAR soit ouvert dans les condition préconisées par l'AVANT PROJET SOMMAIRE objet de l'Annexe II jointe, sous réserve que soient prises les précautions énoncées,

− que la prise d'eau de KARIET soit établie dans les conditions proposes par le Bureau PROJETUD-INTER en tenant compte des indications fournies.

ANNEXE I

LAGUHE DE NADOR (MAR CHICA)

COMMUNICATION ACTUELLE AVEC LA MER FIXATION DE L'OUVERTURE

A. NOTICE

B. DESSINS

C. PHOTOGRAPHIE

A. NOTICE

La présente notice a pour objet de présenter les nouvelles dispositions qu'il est proposé de retenir pour assurer la permanence de la communication entre la mer Mediterranée et la lagune de NADOR par fixation de l'ouverture actuellement existante à travers le lido.

Ces nouvelles dispositions résultent d'un "allègement" des dispositions primitivement proposées :

− A l'origine, par un AVANT PROJET SOMMAIRE (A.P.S) présenté par Rapport du 12 novembre 1982, établi à la demande de la FAO,

− ultérieurement, par un AVANT PROJET DETAILLE (A.P.D) en date d'août 1983, puis par un PROJET D'EXECUTION (P. Ex) en date de mars 1984. tous deux établis par le Bureau d'études - LABORATOIRE D'HYDRAULIQUE : HIDROTECNICA PORTUGUESA représenté au Maroc par le Bureau d'Etudes HIDROTECNICA - MAROC.

Sont évoquées ci-après les dispositions primitives précédemment adoptees et les nouvelles dispositions proposées.

1. AVANT PROJET SOMMAIRE (A.P.S) FAO de novembre 1982

Le sous-dossier B qui accompagne la présente notice contient sous le N° 1 :

− Le PLAN DE PRINCIPE

− Le PLAN GENERAL

des ouvrages de fixation proposés à 1'origine pour la fixation de l'ouverture existante .

Il s'agit d'une protection classique constituée par 2 digues convergentes à recouvrement :

− digue Nord-Ouest, recouverte, d'environ 350 mètres de longueur atteignant l'isobathe (-3,00)

− digue Sud-EsL, recouvrante, d'environ 710 mètres de longueur atteignant l'isobathe (-5,00),

les isobathes ci-dessus ayant été évaluées par extrapolation sur un lever bathymé-trique partiel effectué de mars à Juillet 1982 par le LABORATOIRE PUBLIC D'ESSAIS ET D'ETUDES (L.P.E.E) de CASABLANCA.

L'importance donnée aux ouvrages résulte du triple rôle que ceux-ci sont destinés à jouer :

− Fixation definitive de l'ouverture

− Protection totale contre l'ensablement de la passe

− Atténuation quasi-totale de 1'agitation dans la passe et ce, comptetenu, du sens du transport littoral sédimentologique résultant, décelé, SE-NO dans le cas d'espèce.

2. PROJET D'EXECUTION (P. Ex) HP/HM de mars 1984

Le sous-dossier B qui accompagne la présente notice contient sous le N° 2 :

− le PLAN D'IMPLANTATION GENERALE des OUVRAGES (Pièce 5),

− le PLAN GENERAL DE LA JETEE SUD-EST et COUPES-TYPES (Pièce 6)

− le PLAN GENERAL DE LA JETEE NORD QUEST et COUPES-TYPES (Pièce 7), ouvrages finalement proposés par le BUREAU D'ETUDES après réalisation :

− d'une étude sur modèle mathématique des caractéristiques hydrauliques à donner à l'ouverture,

− d'une étude sur modèle réduit physique de la structure des ouvrages de protection a installer au droit de la passe.

Ce projet retient le principe de la fixation ressortant de l'AVANT PROJET SOMMAIRE évoqué ci-dessus au paragraphe 1 et propose une protection similaire compor-tant également 2 digues convergentes à recouvrement :

− digue Nord-Ouest, recouverte, d'environ 370 mètres de longueur atteignant l'isobathe (- 2,00),

− digue Sud-Est, recouvrante, d'environ 657 mètres de longueur atteignant l'isobathe (- 5,00).

Les longueurs adoptèes découlent de la position des isobathes relevées par lever bathymétrique realisé en juin 1983 et sur lequel apparaît un remaniement important des petits fonds devant l'ouverture existante comportant

− un recul notable de la laisse (0,00),

− une avance notable de l'isobathe (- 1,00), sensible de l'isobathe (-2,00), légère de l'isobathe (- 3,00).

Cette modification des fonds a pour origine une érosion importante du rivage de part et d'autre de l'ouverture, erosion qui conduit à l'engraissement des petits fonds marins évoqués ci-dessus par une partie des sables arrachés à la plage, l'autre partie de ces sables étant transportée par le courant lors du flux à l'intérieur de la lagune pour constituer des flèches sableuses en progression lente mais constante.

L'évolution ci-dessus évoquée apparaît nettement sur :

− la pièce 3 du sous-dossier B joint :

Lever topohydrographique de la zone de l'embouchure (1983)

− la photographie aérienne C jointe, prise dans l'axe de l'ouverture de la mer, le 03.05.87

− la photographie aérienne qui orne le dossier I, prise de trois quarts le même Jour et qui met particulièrement en valeur l'ensablement de la passe côté lagune et la menace que fait peser cet ensablement intérieur sur la pérennité de l'ouverture, les ouvertures précédentes s'étant petit a petit obturées dans les mêmes conditions.

3. PROPOSITION NOUVELLE

Le sous-dossier B qui accompagne le présente Notice contient sous N° 3 le fond de plan bathymétrique dressé à la suite d'un lever effectué en juin 1983 sur lequel ont été portées les dispositions proposées pour les ouvrages de protection de l'ouverture tels que prévus par le PROJET D'EXECUTION évoqué au paragraphe 3 ci dessus.

Sur ce même fond de plan ont été portées les nouvelles dispositions proposées par la fixation de 1'ouverture dans le cadre d'une SOLUTION ALLEGEE prévoyant :

− une digue Nord-Ouest d'environ 360 mètres de longueur atteignant l'isobathe (- 2,00) actuelle, voisine de 1'isobathe (— 3,00) primitive, identique (à 10 mètres de longueur près) à la digue du PROJET D'EXECUTION,

− une digue Sud-Est d'environ 420 mètres de longueur arrêtée au niveau des fonds de l'ordre de (- 2,50), correspondant au (- 3,00) primitif, plus courte que la digue du PROJET D'EXECUTION.

L'implantation du dispositif de protection a été légèrement translatée vers le Nord-Ouest de façon à ce que ce dispositif soit "centré" sur l'ouverture actuelle utilisée suivant sa situation actuelle alors que le PROJET D'EXECUTION HP/HM prévoit le déplacement de cette ouverture vers le Sud-Est.

Le raccourcissement de la digue Sud-Est d'environ 240 mètres entre (-5.00) et (- 2,50) actuel (soit (-3,00) primitif) est acceptable parce que le transport littoral sédimentologique résultant de sens Sud-Est/Nord-Ouest est finalement peu important ce qui a été confirmé par le laboratoire auteur du PROJET D'EXECUTION et il en résulte que la longueur réduite de cette digue est encore suffisante pour éviter un débordement notable de celle-ci par les sables. De toutes façons, si par tempête prolongée un tel débordement se manifestait, il ne pourrait qu'être peu fréquent et modeste, ne nécessitant que des interventions de dragage espacées et modestes, interventions accidentelies qu'il convient néanmoins de prévoir.

En tout état de cause la SOLUTION ALLEGEE proposée a été étudiée de telle sorte qu'elle ne compromette en rien la SOLUTION PRIMITIVE, la digue Sud-Est pouvant à tout moment être prolongée, s'il s'avérait, ce qui est peu probable, que le débordement ci-dessus évoqué se manifestat à une cadence renouvelée et avec une certaine importance.

A noter que l'installation des digues va stabiliser le littoral au droit de 1'ouverture, enrayant ainsi le transport de sable sur les petits fonds d'une part et à l'intérieur de la lagune d'autre part. Cette stabilisation va donc provoquer :

− côté mer, une régularisation progresse des isobathes déformées de part et d'autre de la protection, chacune de ces isobathes ayant tendance à se rapprocher de sa position d'origine dans le cadre d'un nouvel équilibre de la pente transversale de la plage,

− côté lagune, un arrêt de la progression des flèches sableuses donc de l'engraissement progressif des fonds actuellement constaté.

Le dragage à (- 2,00) d'un chenal entre digues de la passe, ainsi que de la zone située au débouché de cette passe dans la lagune selon dispositions de la pièce N° 3 du sous-dossier B, est suffisant pour les besoins en eau marine des exploitations ostréicoles et piscicoles prévues dans cette lagune sous réserve de donner au chenal et à la passe la largeur préconisée par HP/HM à la suite de l'étude sur modèle mathématique effectué, à savoir 140 mètres.

A noter également que la structure des diguesà retenir est celle qui a été préconisée dans le PROJET D'EXECUTION par HP/HM et qui résulte de l'essai réalisé sur MODELE REDUIT, et il convient à cet égard de se reporter aux pieces N° 6 et N° 7 du dossier de ce projet.

Cette structure est rappelée par les pièces 2.2 et 2.3 du sous-dossier B qui accompagne la présente Notice.

Il est rappelé également que la protection des 2 musoirs devra être comme prévu dans ce PROJET, renforcée par tetrapodes de 4 m3 comme préconisé par HP/HM.

Enfin des précautions sont à prendre pour asseoir les digues et plus particulièrement le digue Nord-Est à établir en aval du transit littoral sédimentolo-gique pour tenir compte de la rectification prévisible des isobathes de (- 1,00) à (- 3,00) évoquée ci-dessus, rectification qui va se traduire par un approfondissement des fonds à proximité des digues, côté extérieur après établissement des ouvrages.

B. DESSINS

1. EXTRAITS DE L'ETUDE FAO/SEPTEMBRE 1982

2. EXTRAITS DU PROJET D'EXECUTION HP/HM DE MARS 1984

3. PROPOSITION

1. EXTRAITS DE L'ETUDE FAO/SEPTEMBRE 1982

1.1. PLAN DE PRINCIPE (Grau Central A) - 1/5 000

1.2. PLAN GENERAL (Grau Central A) - 1/2 000

2. PROJET D'EXECUTION HP/HM (mars 1984) - EXTRAITS

2.1. IMPLANTATION GENERALE DES OUVRAGES (Pièce N° 5)

2.2. JETEE SUD-EST (Pièce N° 6) - COUPES-TYPES

2.3. JETEE NORD-OUEST (Pièce N° 7) - COUPES-TYPES

5

6

(A) - TOUT-VENANT 0 - 1 500 kgf

(B) - TOUT-VENANT SELECTlONNE 1 - 200 kgf

(C) - ENROCHEMENTS 0.2-0,5 tf

(D) - ENROCHEMENTS 0.5 - 1.0 tf

(E) - ENROCHEMENTS 1.0 - 3.0 tf

(F) - ENROCHEMENTS 3.0 - 5,0 tf

7

(A) - TOUT-VENANT O- 1500 kgf

(B) - TOUT-VENANT SELECTIONNE 1 - 200 kgf

(C) - ENROCHEMENTS 0, 2 - 0,5 tf

(E) - ENROCHEMENTS 1, 0 - 3,0 tf

(F) - ENROCHEMENTS 3,0 - 5.0 tf

3. PROPOSITION

PROPOSITION

2

C. VUE AERIENNE DE LA COMMUNICATION EXISTANTE

Photographie prise le 03.05.1987

ANNEXE II

LAGUNE DE NADOR (MAR CHICA)

OUVERTURE DU GRAU DE BENI-ENZAR AVANT PROJET SOMMAIRE

A. DESSINS

B. DEVIS DESCRIPTIF

C. MEMOIRE JUSTIFICATIF

D. AVANT METRE

E. ESTIMATION

A. DESSINS

1. PLAN D'ENSEMBLE

2. PLAN GENERAL PRISE D'EAU

3. COUPES DES DIGUES

4. COUPES DU CANAL D'AMENEE

5. DESSINS DE L'OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT (Ponceau - Vannes)

B- DEVIS DESCRIPTIF

L'aménagement projeté concerne la réalisation d'une communication entre la lagune et la mer, baptisée "GRAU" de BENI-ENZAR.

ll se situe à l'extrémité Nord-Ouest de la lagune de NADOR dite "MAR CHICA" en limite Sud du port de commerce de BENI-ENZAR.

1. OBJECTIF

L'aménagement envisagé a pour but de permettre une amélioration de la qualité de l'eau au droit d'une zone lagunaire confinée grâce aux échanges hydrau-liques qui s'effectueront par le truchement du grau.

Le volume de ces échanges devra toutefois, de l'avis des biologistes, être limité, dans le souci de ne pas "mariniser la zone intéressée. Ces échanges devront, en tout état de cause, pouvoir être réduits, voire interrompus, s'il était constaté que l'introduction imaginée d'eau fraîche dans le milieu lagunaire tendait à compromettre les élevages implantés dans la lagune, ce qui implique qu'un dispo-sitif approprié, permettant d'avoir la maîtrise de l'écoulement de l'eau dans le grau, doit être obligatoirement installê sur ce grau.

2. PRINCIPE DE L'AMENAGEMENT

L'aménagement comporte 3 éléments fondamentaux :

a) une prise d'eau en mer

b) un canal d'amenée de l'eau marine dans la lagune

c) un dispositif de régulation du débit du grau.

Le dessin N° 1, inclus au dossier d'AVANT PROJET SOMMAIRE dont le présent DESCRIPTIF fait partie, constitue un PLAN D'ENSEMBLE de l'aménagement envisagé et à ce titre définit le principe de cet aménagement.

3. DESCRIPTION DES OUVRAGES

3.1. Prise d'eau en mer

Il convient de se reporter à ce propos au dessin N° 2 de l'A.P.S. qui précise la conception de la prise d'eau et les caractéristiques des ouvrages qui constituent celle-ci, à savoir,

− Digue Nord-Ouest constituée par une digue existant, à reprofiler et à allonger d'une vingtaine de mètres pour aboutir à un ouvrage final de 40 métres de longueur environ,

− Digue Sud-Est à créer intégralement, parallélement à la digue Nord-Ouest précitée.

La distance prévue entre axes de ces digues permet d'obtenir un débouché du grau à la mer de 15 mètres au niveau de l'isobathe (- 1,50)

Le dessin N° 3 de l'A.P.S. présente la coupe en travers type des digues et donne ainsi la constitution de celles-ci. Ce dessin fournit de plus les profils des futurs ouvrages avec volume des matériaux à mettre en oeuvre et longueur d'appli-cation de ces profils.

3.2. Canal d'amenée

Le dessin N° 4 de l'A.P.S. présente les coupes transversales du canal qui précisent les caractéristiques de l'ouvrage ainsi que les volumes de déblais à extraire à 1'aplomb de chaque profil particulier repéré sur le PLAN D'ENSEMBLE (dessin N° 1).

3.3. Ouvrages de franchissement - Ponceau - Vannes

Le dessin N° 5 présente l'ouvrage de franchissement que la présence d'une piste desservant un village établi sur le lido rend nécessaire.

Cet ouvrage est constitué par 5 canalisations disposées en tuyaux d'orgue, de 1 mètre de diamètre intérieur. Ces buses seront en béton armé, préfabriquées, posées sur un radier en béton armé et équipées à chacune de leurs extrémités :

− d'un mur tympan,

− de 2 murs en aile

destinés a épauler la piste et ses talus.

Ce ponceau supportera le dispositif de régulation de l'écoulement de l'eau dans le grau constitué par 5 vannes à crémaillères manoeuvrables à la main, installées en tête des 5 canalisations de 1 mètre de diamètre, côté mer.

A noter que le contrôle des échnages et plus spécialement de l'entrée d'eau fraîche dans la lagune implique un suivi permanent de la situation de l'écosystème et plus précisément un suivi du niveau de confinement global de la lagune dont dépend la production du milieu.

C. MEMOIRE JUSTIFICATIF

DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES

1. Bases de Calcul

− Amplitude moyenne marée : ± 0,12 m

− Niveau moyen de la mer : 0,00

− Charge disponible : 0,12 m

− Rèpartition de la charge disponible

− Longueur

− Ponceau : 7 m

− Formule de débit

− Superficie partie Nord lagune : 1 000 ha

− Volume partie Nord lagune 12 x 106 m3

− Conditions de renouvellement : Temps de renouvellement théorique complet voisin de 2 mois et en tout état de cause supérieur à 1 mois.

− Volume journalier des échanges admis : 200 000 m3/j (< 400 000 m3/j)

2. Calcul des sections

2.1. Ponceau 5 ∅ 1 000 m/m de 0,785 m2

Q = 0,785 x 90 x 0r3965 x 0,00062 = 0,01736

= 0,0115 x 1,12237 x 106

0,013 x 106 =13 000 m3

(volume moyen; 1,2 m3 /sec) d'où

V j = 5 x (13 000 x 2 x 2) = 250 000 m /j par excès

DEBIT MAXIMAL par buse (par excès)

soit pour les 5 buses = 9 m3 /sec.

2.2. Chenal (L = 870 m)

P # 15,4 m

R # 1,20

Q = 18, 4 × 43, 5 × 0,0000975 = 0,078

= 0,052 x 1,12237 x 106

# 58 000 m3

(Volume moyen # 5,4 m3/sec)

d'où VJ = 58 000 × 2 × 2 = 232 000 m3/J

. DEBIT MAXIMAL Chenal

D. AVANT - METRE

1. PRISE D'EAU EN MER

− DIGUES - ENROCHEMENTS

− VOLUME GLOBAL

PI .28,500 .x .27.50 = 783,75

PI.PIV 52,875 x 35,00 = 1850,625

PHI 35,875 x 10,00 = 358,75

Total = 2993,125

Densité apparente = x 2

POIDS TOTAL = 5986,25

arrondi à = 6 000 Tonnes

- CHENAL EN MER - CREUSEMENT

3 environ 500 m3

2. CANAL D'AMENEE - TERRASSEMENTS

- TRONCONS (ab) - (bc) - (cd)

TOTAL = 25 288,125

arrondi à 25 000 m 3

3. OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT - PONCEAU/VANNES

- CANALISATIONS EN B.A (Ø1 000 m/m)

5 x 7 = 35 ml

- BETON POUR B.A (350 kgs P.M3 )

- RADIER

14,50 x 8,60 x 0,30 = 37,41

2 x 8,60 x 0,70 x 0,30 = 3,612 41,022

- MURS EN AILE

- MURS TYMPANS

2 x 8,00 x 2,50 x 0,30 = 12,000

- 2 x 5 x 0,785 x 0,30 = 2,355 15,270

TOTAL GENERAL 56,292

arrondi à 56 M3

- ACIERS POUR B.A

- RADIER (100 kg/m3 )

41 x 100 = 4 100

- MURS (150 kg/m3 )

15 x 150 2 250

TOTAL 6 350

arrondi à 6 400 kg

- COFFRAGE POUR B.A

- RADIER

2 x 14,50 x 0,30 = 8,70

2 x 8,60 x 0,70 =12,04 20,74

- MURS

2 x 2 x 8,60 x 2,50 = 86,00 123,50

TOTAL 144,24

arrondi à 145 M2

- BETON DE PROPRETE (150 kg P.M.)

13,90 X 8,60 x 0,20 = 23,908

arrondi à 24 M3

- EQUIPEMENTS

Vannes à crémaillère de 3 mètres

N = 5 V

- TERRASSEMENTS AVEC EPUISEMENTS

arrondi à 600 M3

E. ESTIMATION HT/HF

Base : Prix unitaires pratiques en France

MONTANTS HT/FF DESIGNATION V QUANTITE

PRIX UNITAIRES

HT/FF PARTIELS TOTAUX

1. PRISE D'EAU EN MER

– ENROCHEMENTS T 6 000 50 300 000

– CREUSEMENT M3 500 30 15 000 315 000

2. CANAL D'AMENEE

– TERRASSEMENTS M3 25 000 30 750 000 750 000

3. PONCEAU - VANNES

– CANALISATIONS B.A ML 35 1 000 35 000

– BETON POUR B.A M3 56 550 30 800

– ACIERS KGS 6 400 9 57 600

– COFFRAGE M2 145 110 15 950

– BETON PROPRETE M3 24 400 9 600

– VANNES V 5 5 000 25 000

– TERRASSEMENTS M3 600 60 36 000 209 950

1 274 950 SAV 10 % 125 050 Montant HT/F.F 1 400 000 Soit en Dh.M HT 2 000 000

ANNEXE III

LAGUNE DE NADOR

(MAR CHICA)

PRISE D'EAU DE KARIET

A. NOTICE

B. PHOTOGRAPHIE

A. NOTICE

ZONE DES SALINES

INSTALLATION D'ELEVAGE DE CREVETTES

Ref. Etude dressée par le BUREAU D'ETUDES PROJETUD-INTER de RABAT,

Note établie par le bureau d'étude de sols GEOBEMA de CASABLANCA.

La présente note a pour objet de présenter notre avis sur l'étude citée en référence et plus particulièrement sur :

1. La prise d'eau en mer,

2. Les conditions hydrauliques d'amenée de l'eau marine dans les basins et du rejet de celle-ci, qui ressortent du dossier PROJETUD-INTER,

3. La qualité des sols au plan de leur portance, que met en evidence la note GEOBEMA.

1. PRISE D'EAU EN MER

Après visite du site et survol de ce dernier à basse altitude (cf. photo-graphie en couverture), il apparaît que l'implantation retenue au droit de l'ancienne prise d'eau désaffectee convient parfaitement.

Le secteur côtier se situe en effet à l'aplomb d'une table rocheuse sur laquelle la plage s'est installée en accusant une petite avancée à l'abri d'une "plature" constituée en mer, à fleur d'eau, par un relevé de la table rocheuse sur lequel les houles se brisent et qui met ainsi la station à l'abri des lames déferlantes conformément à ce qui apparaît sur la photographie jointe sur laquelle on distingue nettement le déferlement de la houle provoqué par la barre rocheuse marine.

Par ailleurs, la saignée qui s'est établie entre rivage et barre rocheuse dispose d'une profondeur suffisante pour que l'alimentation de la station de pompage soilt effectuée dans de bonnes conditions, cette saignée étant d'autre part suffisamment ouverte sur le large pour que soit garantie la fraîcheur des eaux pompées.

Les digues a installer en bordure du rivage pour fixer le chenal de prise d'eau telles qu'elles sont prévues conviennent sous réserve que soient vérifiées :

− au plan hydraulique, la section de passage de l'eau à 1'aplomb des musoirs qui doit satisfaire au débit de pompage maximum exigé,

− au plan de la stabilité, la structure des ouvrages qui devra être similaire à celle des ouvrages qui doivent être établis à l'autre extrémité de la lagune (of. l'AVANT PROJET SOMMAIRE qui accompagne la présente Note BENI-ENZAR, Prise d'eau en mer).

L'attention du Bureau d'Etudes doit, par ailleurs, être attirée sur 2 points particuliers qui concernent l'établissement de la prise d'eau et l'équipement de la station de pompage :

a) L'amplitude maximum maximocum du marnage au drolt du littoral considéré peut être estimée à 1 mètre évoluant entre :

− le niveau maximum maximocum de la mer = + 0,90 par rapport au NGM,

− le niveau maximum maximocum de la mer = - 0,10 par rapport au NGM.

Ces deux niveaux limites étant importants car conditionnant :

− le premier, la hauteur à donner aux parois du canal d'amenée pour éviter un débordement des eaux,

− le deuxième, le niveau de l'eau à prendre en compte dans le calcul hydraulique des ouvrages d'amenée et de l'installation de pompage,

b) Les pompes les mieux adaptées et les plus fiables dans le cas d'une station de relèvement à installer au droit d'une prise d'eau marine s'avèrent être, à 1'expérience, les groupes electropompes submersibles, spécialement protégés "MER", à roue à canaux ou à hélice suivant les conditions de service imposées.

2. CONDITIONS HYDRAULIQUES DE FONCTIONNEMENT

- Ligne d'Eau -

La faible altitude du terrain (proche du 0,00) a conduit le projeteur à adopter un double relèvement des eaux marines :

a) à 1'entrée des bassins pour alimenter en eau fraîche ces bassins par le truchement des canaux d'alimentation

b) à la sortie des bassins pour rejeter les eaux usées en provenance de ces bassins dans les canaux de rejet de ces eaux.

Le deuxième relèvement, que l'on s'efforce en général d'éviter pour des raisons évidentes d'économie d'énergie en exploitation, est parfaitement justifiée dans le cas d'espèce car le coût de l'ènergie supplémentaire propre au 2ème relèvement (eaux usées) capitalise, est à priori sans commune mesure avec le coût d'investissement du remblaiement général du terrain qui serait indispensable pour éviter ce relèvement.

3. QUALITE DES SOLS

La qualité des sols sur lesquels doivent être établis les ouvrages est à 1'évidence médiocre.

cette médiocrité ne met toutefois pas en cause l'installation des enceintes de bassins constituées par des digues en terre, sous réserve que soient prises cer-taines précautions de mise en oeuvre des remblais de ces digues :

− mise en place des terres par couches,

− compactage énergique de ces couches par engins appropriés à la nature des remblais mis en oeuvre.

La réalisation des canaux d'alimentation et de rejet exigera également que soient prises certaines précautions au niveau du compactage des sols qui auront à supporter ces ouvrages ; la formule retenue de canaux trapézoidaux évasés, creusés dans le sol, avec ou sans revêtement léger, étant la mieux adaptée au cas d'espèce.

Il est évident que l'établissement des ouvrages, en béton ou maçonnerie, lourds, nécessitera, pour chacun, une étude des sols particulière permettant de définir le type de fondations à retenir et les dispositions particulières à prendre lors de la réalisation de ces fondations.

B. VUE AERIENNE DU SITE DE LA PRISE D'EAU DE MER DE KARIET Photographie prise le 03.05.1987