Professeur Th. MAY Définition des Zoonoses Q Maladies transmissibles Q De l'animal à l'homme...
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Professeur Th. MAY
Définition des Zoonoses
Maladies transmissibles
De l'animal à l'homme
Réservoir de germes
Cycle de la maladie
Homme accident dans le cycle !
animaux
Classification des Zoonoses
Selon espèces animales domestiques sauvages Selon agents pathogènes
Bactéries - Virus - Parasites Selon modes de transmission
contact - morsure - aérosolalimentation - arthropodes
agriculteurs femmes enceintes enfants immunodéprimés personnes âgées...
cosmopolites zones tropicales zones tempérées urbaines, rurales,...
Selon lieux de transmission
Selon groupes humains exposés
Classification des Zoonoses
Animaux de compagnie - France
44 millions
8 millions
6 millions
2 millions
21 millions
8 millions
Maladies d’inoculation
Pasteurellose Pasteurella multocida fréquente ( 20% des chiens et 80 % chats) 20 % morsures, 40 % prélèvements Formes cliniques : phlegmon circonscrit,
syndrome algodystophique,
immunodéprimé : septicémie, endocardite
Cyclines ou Augmentin : 5 à 10 j
Maladies d’inoculation
Germes associés aux pasteurelloses anaérobies (++) pyogènes EF4 Neisseria weaveri (M-5) Capnocytophaga canimorsus (DF2) Weeksella zoohelcum (II-J) Aspects cliniques : placards érysipelatoïdes,
cellulite, septicémie
Infections à Bartonella henselae Agent de la maladie des Griffes du chat :
• puce chat : bactériémie asymptomatique
• homme : adénite aiguë fistulisation Enfant, adolescent Angiomatose bacillaire (Sida), Péliose hépatique Sérologie, PCR sur biopsie
Quinolones + Rifampicine, Erythromycine, CTX
Aspiration à l'aiguille
Maladies d’inoculation
Maladies d’inoculation
Haverhilliose 'H. monoliformis' Morsure de rat Fièvre, éruption maculopapuleuse, céphalées,
arthralgies
Pénicilline G Sodoku 'Spirillum morsus muris'
Morsure de rat J15 : placard maculeux
Pénicilline G
Tétanos Clostridium tetani germe tellurique, griffure
prévention du risque
VAT ± gamma AT
Maladies d’inoculation
Maladies d'inoculation
Charbon Bacillus anthracis 1980-2000 : 114 foyers animaux (bovins ++)
200 cas humains Travaux sur terre charbonneuse (résistance spore) Abandon vaccination animale Formes cutanées après blessure (pustule, œdème) Formes intestinales après ingestion de viande
Tularémie Francisella tularensis Maladie du lièvre, tiques Foyers : Nord-Est et Centre Rougeurs, fièvre, ulcération cutanée, ADP
ulcéro-nécrotiques Sérologie, prélèvement
Cyclines + Aminosides (10 j)
Maladies d’inoculation
Rage = Lyssavirus 1924 : dernier cas autochtone Régression de la rage vulpine :
2000 cas en 85 0 cas en 2000 3 risques
• rage de chiroptères• importation d'un carnivore domestique en incubation• séjour à l'étranger (19 cas depuis 1968)
Consultation antirabique Surveillance vétérinaireVaccin J0, J7, J21 ± gammagard antirabique
Maladies d’inoculation
Chorioméningite lymphocytaire Contact avec hamster
Encéphalite à Herpes simiae B Morsure macaque ( 30 cas) Méningoencéphalite
Zovirax® IV
Maladies d’inoculation
Autres maladies d’inoculation
Leptospirose 1996 : 1006 cas en France Août - novembre (pluies ++) Sérotypes : Leptospira canicola 30 %
Leptospira ictero-hemorragiae 30 % Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Sud-Ouest,
Nouvelle Calédonie ++ Exposition professionnelles minoritaires (1/3) Pathologie des loisirs : contacts animaux, baignades…
(2/3)
Autres maladies d’inoculation
Leptospirose Grippe d ’été Aspects cliniques : fièvre, myalgie, ictère,
méningite, atteinte rénale
Sérologies (micro-agglutination, Elisa, macro-agglutination)
Pénicilline G 6 à 8 M/j - 10 j
Vaccination : J0 - J15 - J180 - J 720
Hémoculture LCR Urine
J0 J10 J15
Autres maladies d’inoculation
Mycobactérium marinum Granulome des aquariums Incubation lente Papule abcédation dos de la main Histologie : BAAR
Clarithromycine, éthambutol, rifabutine Tuberculose
Chien, chat
(Le plus souvent jeune chat non encore immunisé)
TOXOPLASMOSE ACQUISE
TOXOPLASMOSECONGENITALE
Rovamycine 6-9 M/j - 21 jMalocide 50-100 mg/j - Adiazine 4-6 g/j.
Toxoplasmose: de 1 à 3 pour 1000 naissances,
soit 700 à 3000 cas par an
oocyste
trophozoïte
SIDA
Infections transmises par les animaux de compagnie
Infections transmises par les animaux de compagnie
Toxocarose (T. canis et T. cati) Larva migrans viscérale la plus fréquente en
France Hyperéosinophilie Choriorétinite : 4 % Evolution récidivante Sérologie
Zentel®, Notézine®, Mectisan® corticoïdes
Infections transmises par les
animaux de compagnie Hydatidose
Echinococcus granulosus Rare dans nos régions Ténia du chien Kyste hydatique
albendazole : Eskazole® 400 mg x 2
+ chirurgie
Infections cutanées transmises par les animaux de compagnie
Larva migrans cutanée (larbish) Tropiques Plages souillées par déjection : A. brazilienze et
A. caninum
Éruption serpigineuse
Mintezol® en application locale
Mectizan® en 1 prise
Stromectol®
Infections cutanées transmises par les animaux de compagnie
Dermatophytoses (M. canis, Trychophyton) Herpes circiné Teignes (+ rares)
Topique imidazolé 2-4 semaines
(Pevaril, Myk 1%)
Infections respiratoires transmises par les animaux de compagnie
Chlamydiose Chlamydia psittaci Perroquets, perruches, pigeons
aérosolisation des déjections Pneumopathie atypique, méningo-encéphalite,
autres atteintes viscérales 3 épidémies dans la filière avicole Sérologie
Cyclines, macrolides, quinolones
Zoonoses d’origine alimentaire Brucellose
Déclin de la brucellose Lutte contre brucellose bovine dès 1965 Cheptels infectés : de > 50 % à < 0,1 % Foyers d ’avortement brucellique
• 24000 en 1978 - 342 en 1991 - 25 en 1999 100 cas/an en France (Sud Est, Corse) Sérologie : Wright, Rose Bengale, Elisa
Doxycycyline 200 mg/j + Rifampicine 900 mg/j - 4 à 6 semainesVaccin : retrait du marché en 1994
Zoonoses d’origine alimentaire
Listériose Saprozoonose Formes adultes (vieillard, immunodéprimé) Formes foeto-maternelles Recommandations particulières chez les
femmes enceintes Epidémies récentes
Ampicilline + Bactrim
1992 langue de porc : 2791993 rillettes : 391999 époisses : 32000 rillettes 3
patients
INFORMATION DES PERSONNES A RISQUE
a
Meilleure prévention pour personnes à risque (femmes enceintes et sujets immunodéprimés) : éviter la consommation des aliments les plus fréquemment contaminés et respecter certaines règles lors de la manipulation et la préparation des aliments.
Ces recommandations sont liées à la nature même de Listeria monocytogenes (L.m.), son habitat et sa résistance.
1. L.m. résiste au froid mais est sensible à la chaleur. Or parmi les aliments les plus fréquemment contaminés par L.m., certains sont consommés sans cuisson. La consommation de ces aliments à risque consommés en l'état doit être évitée :éviter de consommer des fromages au lait cru (ainsi que le fromage vendu râpé) ; éviter la consommation de poissons fumés, de coquillages crus, de surimi, de tarama, etc. éviter de consommer crues des graines germées telles que les graines de soja
L.m peut également contaminer, lors de leur fabrication, des produits qui subissent une cuisson au cours de leur préparation mais sont ensuite consommés en l'état. Si la contamination de ces produits intervient après l'étape de cuisson, ces produits présentent le même risque que des produits crus contaminés. Il s'agit pour l'essentiel de produits de charcuterie :éviter les produits de charcuterie cuite tels que les rillettes, pâtés, foie gras, produits en gelée, etc. pour les produits de charcuterie type jambon, préférer les produits préemballés qui présentent moins de risque d'être contaminés.
2- L.m. est ubiquitaire, les aliments sont contaminés par contact avec l'environnement :enlever la croûte des fromages ; laver soigneusement les légumes crus et les herbes aromatiques ; cuire les aliments crus d'origine animale (viande, poissons, charcuterie crue telle que les lardons). Ces mesures sont suffisantes pour éliminer les germes qui se trouvent en plus grande quantité en surface de ces aliments. Les steaks hachés, qui sont des aliments reconstitués (et pour lesquels cette notion de contamination en surface ne peut être retenue), doivent impérativement être cuits à coeur.
3- Afin d'éviter des contaminations croisées (d'un aliment à l'autre) :Conserver les aliments crus (viande, légumes, etc.) séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ; Après la manipulation d'aliments non cuits, se laver les mains et nettoyer les ustensiles de cuisine qui ont été en contact avec ces aliments.
4- Les règles habituelles d'hygiène doivent également être respectées :les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être réchauffés soigneusement avant consommation immédiate ; nettoyer fréquemment et désinfecter ensuite avec de l'eau javellisée son réfrigérateur ; s’assurer que la température du réfrigérateur est suffisamment basse (4°C) ; respecter les dates limites de consommation.
Zoonoses d'origine alimentaire
Salmonellose non typhique S. enteritidis, S. typhi murium
transmission alimentaire
contact avec animaux de compagnie (chiens, chats, oiseaux, lapins, tortues, lézards)
Campylobactériose C. jejuni ; C. coli
chiots, chats (diarrhée)
Zoonoses d'origine alimentaire
Yersiniose Y. pseudotuberculosis : chat, rongeurs
adénolymphite mésentérique Y. enterocolitica : porc, mouton
diarrhée Hélicobactériose
H. felis gastrite H. canis gastroentérite
Zoonoses d'origine alimentaire
Trichinose - Trichinellose Depuis 1975 5 épidémies : 1700 cas Décembre 1993 : 538 cas Mars 1998 : 128 cas (Midi France) Consommation de viande de cheval Sérologie : Elisa
Albendazole : Zentel® corticoïdes
Amérique du NordEurope de l’Est
Zoonoses d'origine alimentaire
Echinococcose alvéolaire E. multilocularis Ténia du renard Pathologie régionale Tentative de traitement médicaux :
albendazole : Eskazole® 400 mg x 2
Infections transmise par aérosol Fièvre Q
Coxiella burnetii Mammifères sauvages ou domestiques (ovins, oiseaux,
chats) Inhalation d’aérosols infectés, ingestion lait cru, tiques Eleveurs de bétail (600 cas/an) Aspects cliniques : hépatite fébrile, pneumopathie,
endocardite à hémoculture (-) Sérologie (phases I et II)Doxycycline - 21 j 3 ans OHchloroquine
Infections transmises par aérosol Fièvre hémorragique avec syndrome rénal -
FHSR (Hantavirus) De 1977 à 2000 : 1000 cas en France Réservoir de virus : rongeurs sauvages
(campagnols, mulots) Nord-Est de la France Manipulation du bois Mal de rein +++, troubles de la vision,
thrombopénie, protéinurie, hématurie, insuffisance rénale
Sérologie
Infections transmises par aérosol
Cryptococcose C. neoformans Déjections pigeons VIH, Hodgkin M. encéphalite, pneumopathie
Ampho B, Triflucan®
Zoonoses transmises par les tiques
Maladie de Lyme Morsure de tique (Ixodes ricinus) : Borrelia
burgdorferi, B. garinii, B. afzelii Campagnols, cervidés Aspects cliniques : EMC, méningo-radiculite, PF,
arthrite de Lyme, acrodermatite chronique Professionnels exposés Sérologie : Elisa, Western BlotI : amoxicilline 3 g/j ; cycline 200 mg/j - 8 jII : ceftriaxone 2 g/j - 15 j ; cycline 30 jVaccin : protéines Ops A (USA)
Infections transmises par les tiques
Fièvre boutonneuse méditéranéenne Rickettsia conorii Tique brune du chien : réservoir et vecteur
Rhipicephalus sanguineus Sud-Est +++ Fièvre, algies, éruption, tâche noire Sérologie : IFIDoxycycline 200 mg/j - 3 à 5 jQuinolones - Macrolides
Autres zoonoses transmises par les tiques
Ehrlichiose granulocytique humaine syndrome pseudo-grippalCyclines
Babésiose (piroplasmose) syndrome pseudo-palustre chez splénectomisé (frottis)Quinine, clindamycine
Rickettsia slovaca Rickettsia africae (Antilles)
Infections transmises par les tiques
Tick Borne Encephalitis - TBE Ixodes ricinus Méningo-encéphalite, méningite Alsace-Lorraine Europe centrale, Autriche +++
Vaccination : Ticovac® J0, J30, J360
Leishmaniose viscérale (Kala-Azar) phlébotome dans le Sud de la FranceGlucantime® , Ambisome® - 21 j
Infections transmises par les arthropodes
CONCLUSION
Clinique très variée Interrogatoire : contact animal Prévention
Règles hygiène : lavage main après contact Soins vétérinaires réguliers : vaccination,
déparasitage Vaccination chez l'homme : tétanos, rage, TBE Limiter contact chez immunodéprimé et femme
enceinte (pas de désinfection des litières)