Les zoonoses en France - La maladie de Lyme

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    SOMMAIRE

    BEHn 27-28/2006 195La publication dun article dans le BEH nempche pas sa publication ailleurs. Les articles sont publis sous la seule responsabilit de leur(s) auteur(s)et peuvent tre reproduits sans copyright avec indication de la source.

    RPUBLIQUE FRANAISE

    Institut de veille sanitaire

    n 27-28/20064 juillet 2006

    Numro thmatiqueLes zoonoses en France

    Zoonoses : dfinir les prioritsLe monde animal est pour lhomme une source importante demaladies infectieuses. Une revue rcente de la littrature aidentifi 1 407 agents infectieux pathognes pour lhomme,dont 58 % dorigine animale [1]. De mme, les agents zoono-tiques sont une source dinfections mergentes et rmergen-tes : actuellement, les animaux sont lorigine de plus de 70 %des 177 agents provoquant des infections considres commemergentes ou rmergentes chez lhomme [2,1].Cependant, un petit nombre seulement de ces agents ontmontr leur capacit causer des pidmies majeures chezlhomme [2].Pour les principales zoonoses dorigine alimentaire, ayant desanimaux dlevage comme rservoir, des systmes de surveil-lance existent en France avec une collaboration troite entre les

    diffrentes disciplines : sant humaine, sant animale, productionagro-alimentaire.Les zoonoses pour lesquelles la transmission alimentaire estnulle ou minoritaire, ou dont le rservoir est la faune sauvage,incluent des pathognes nombreux et varis, avec un largespectre de modes de transmission : par contact direct (Erysi-pelothrix rhusopathiaeet rouget du porc) ; par morsure par unanimal infect (virus rabique) ; par contact indirect (Leptospira,par le contact cutan ou des muqueuses de lhomme avec deleau contamine par lurine des animaux infects) ; par inhalationdarosol (Hantavirus, Chlamydophila psittaci, Coxiella burnetti) ;par lintermdiaire de vecteurs (Borreliaspp et les tiques, le virusWest Nile et les moustiques). Par ailleurs, il est frquent quunmme agent zoonotique se transmette par plusieurs modes, unbon exemple tant la tularmie dont lagent causal peut tre

    transmis par contact direct avec un animal infect, par ingestionde viande contamine et insuffisamment cuite, par morsures detiques, et aussi par inhalation de poussires contamines.Plus encore que pour les autres maladies infectieuses, lesinteractions entre le rservoir, lhte, lagent et lenvironnementet ventuellement le vecteur jouent un rle primordial dans ladynamique de la zoonose. Ces interactions peuvent influencerlincidence, lextension gographique des infections, et la popu-lation touche.La veille, la prvention et le contrle des zoonoses ncessitentainsi des approches multidisciplinaires sintressant nonseulement la surveillance chez lhomme, mais aussi celle delagent, de lenvironnement, des rservoirs animaux et desvecteurs. Postic et coll. montrent comment lincidence de lamaladie de Lyme chez lhomme est corrle la densit destiques Ixodes ricinus infectes. Elle propose le suivi de cettedensit des tiques infectes comme mthode pour mieuxapprcier le risque pour lhomme. Les articles de Bonmarin etJestin dcrivent la surveillance de la grippe aviaire chez lesoiseaux et chez les humains en France. Ils illustrent la ncessit

    de mettre en commun les comptences des disciplines

    mdicales et vtrinaires et de la recherche fondamentale afinde mieux rsoudre les difficults associes linteraction entreles humains et les animaux.En raison de leur lien troit avec les conditions environne-mentales, les zoonoses sont souvent limites certaines zonesgographiques, o elles peuvent reprsenter un vrai problmede sant publique, dont limportance peut tre moins ressentie lchelle nationale. Dimportantes disparits dincidence sontillustres par ltude de la cellule interrgionale dpidmio-logie (Cire) Est, qui montre la frquence particulirement levede la maladie de Lyme dans certains cantons en Alsace. Le rledes quipes rgionales apparat donc essentiel pour ledveloppement de systmes de surveillance adapts aux spci-ficits et aux besoins locaux. La Cire Aquitaine tudie ainsi, lapertinence et la faisabilit dun systme de surveillance de la

    leptospirose complmentaire celui du CNR dans une rgionconnue pour son incidence de leptospirose relativement leve.Les zoonoses concernent souvent plus particulirement certai-nes populations, comme celles qui sont exposes profession-

    Dfinition de priorits et actions ralises dans le domainedes zoonoses non alimentaires, 2000-2005 p. 196

    tude descriptive et prospective de lincidencede la leptospirose en Aquitaine, 2004-2006 p. 199

    Prvalence de linfection des tiques Ixodes ricinus

    par Borrelia burgdorferisl en Alsace,corrlation avec lincidence de la maladie p. 201

    Donnes pidmiologiques sur la maladie de Lyme en Alsace,Limousin et Rhne-Alpes p. 202

    tude de sroprvalence de la chlamydiose aviairechez certains professionnels avicoles en Bretagneet Pays de la Loire, 2001-2002 p. 204

    Surveillance de lchinococcose alvolaire en France :bilan de cinq annes denregistrement, 2001-2005 p. 206

    Surveillance de la grippe aviaire chez lHomme en France p. 208

    Surveillance des infections influenzaviruschez les oiseaux en France p. 208

    Annonce Journes annuelles de sant publique au Qubec p. 209

    Coordination scientifique du numroIsabelle Capek, Institut de veille sanitaireet pour le comit de rdaction : Thierry Ancelle, Hpital Cochin,facult de mdecine, Paris V

    ditorial

    NUMRO THMATIQUELes zoonoses en France

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    196 BEHn 27-28/2006

    Les zoonoses non alimentaires sont htrognes en termes

    dagents, de modes de transmission, de rpartition gogra-phique et dimportance en sant publique humaine et animale.Depuis sa cration, lInstitut de veille sanitaire (InVS) recevait denombreuses demandes de donnes pidmiologiques venantdes partenaires franais et europens. Ces donnes tant sou-vent indisponibles ou partielles les ressources en santpublique limites et les problmatiques multiples, lInVS amen en 2000 un travail de hirarchisation pour tablir unprogramme dactions prioritaires (priorisation). Il avait pourobjectifs dabord de dfinir les zoonoses non alimentairesprioritaires, puis de dterminer les moyens mettre en uvreafin damliorer leurs connaissances, leur prvention et leurcontrle.

    MTHODES DE PRIORISATION

    La mthodologie utilise a t la discussion et lanalyse par ungroupe dexperts multidisciplinaire intervenant en sant publi-que humaine et vtrinaire1.Ses missions taient :- dtablir la liste des zoonoses considrer ;- de hirarchiser les maladies en fonction de ces critres prala-blement dfinis ;- didentifier les besoins pour chaque maladie en termes deconnaissance, surveillance et dexpertise de laboratoire ;- de juger de ladquation des actions en place pour rpondre ces besoins ;- de proposer des actions pour rpondre aux besoins non cou-verts et dterminer celles mettre en uvre en priorit.

    Les diffrentes tapes comprenaient des discussions en groupe,

    des valuations individuelles et le recours des experts ext-rieurs [1].

    tablissement de la liste des zoonoses considrerDans une 1re phase, partir dune liste de zoonoses de lOIE,(Office International des pizooties), les experts ont retenu uneliste initiale de 37 zoonoses autochtones, transmises de lanimal lhomme, avec ou sans vecteur et pour lesquelles la transmis-sion ntait pas strictement ou essentiellement alimentaire.

    PriorisationCes 37 zoonoses ont ensuite t priorises selon les critressuivants :- limportance de la maladie humaine value travers linci-dence, la prvalence, la mortalit, la svrit, la ltalit, lepotentiel pidmique, et lexistence de mesures de prvention

    et de contrle ;- limportance de la maladie animale, indispensable pourestimer limpact de la maladie chez lhomme, value sur lesrsultats de la surveillance et des programmes de contrle chezles animaux domestiques ou sauvages, la faisabilit de la miseen uvre dun systme de surveillance ou dun programme decontrle ;- lexistence de programmes de surveillance humaine ou animale niveau europen ou international.Des critres plus subjectifs (perception sociale, demande poli-tique) nont pas t considrs.Chaque membre du groupe a complt individuellement unefiche de recueil par maladie. Aprs une synthse de ces donnes,une discussion en groupe a abouti, au classement des maladies,par consensus, en 3 niveaux de priorit (tableau 1) : 11 maladies

    prioritaires, 9 importantes et 17 non prioritaires qui ont texclues dans la suite du processus.

    Identification des besoinsDans une troisime phase, le groupe a dtermin les besoinsthoriques pour contrler et prvenir ces zoonoses en terme :

    1 Composition du groupe de travail : B Dufour (Agence franaise de scuritsanitaires des aliments, Afssa), S Lavieille (Afssa), Bruno Garin-Bastuji(Afssa), G Andr-Fontaine (cole nationale vtrinaire de Nantes), D Manfredi(Direction gnrale de la sant), T Ancelle (Centre hospitalier universitaireCochin), F Deshayes (Cellule interrgionale dpidmiologie Est), I Capek(InVS), V Vaillant (InVS).

    Dfinition de priorits et actions ralisesdans le domaine des zoonoses non alimentaires, 2000-2005

    Isabelle Capek ([email protected]), Vronique Vaillant, Alexandra Mailles, Henriette de Valk

    Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice

    nellement des animaux. Dans cette optique, Abadia et coll.ont tudi la sroprvalence des anticorps anti Chlamydophilapsittaci chez des travailleurs de la filire avicole. Cette sro-prvalence sest rvle leve, notamment chez ceux encontact avec des canards, ce qui tmoigne de limportance de latransmission chez les personnes en contact proche avec desoiseaux infects. Ltude des populations exposes profession-nellement constitue ainsi une source irremplaable pour appr-cier le risque de transmission lhomme de pathognes, enparticulier ceux dont le potentiel zoonotique nest pas ou peu

    connu.Devant la complexit des zoonoses, et le vaste besoin en termesde connaissance, de surveillance, dexpertise de laboratoire, derecherche, de formation et de communication, lInVS a cr, en2000, un groupe de travail multidisciplinaire dont lobjectif princi-pal tait de dfinir les besoins et actions prioritaires. Larticle deCapek rsume la mthodologie de la dfinition des priorits, etles principales actions mises en uvre au cours de la priode2000-2005. Une slection des actions prioritaires est dcrite endtail dans les autres articles de ce numro. Lampleur quasiinfinie des besoins et des actions envisageables impose decontinuer ce processus de dfinition de priorits. Le groupe

    multidisciplinaire a permis damorcer ce travail et des progrsimportants ont t faits en termes de connaissance, surveil-lance, formation et communication. En outre, devant la difficult prdire lmergence et le potentiel pidmique dune zoonosecomme lpidmie de Chikungunya la montr rcemment laRunion [3], il est apparu ncessaire dlargir les missions de cegroupe vers la veille. Le travail dj initi continuera ainsi dansles annes venir avec un nouveau groupe aux comptenceslargies, notamment pour mieux apprcier les risques mer-gents.

    RFRENCES[1] Taylor LH, Lathan SM, Woolhouse ME. Risk factors for human disease

    emergence. Philos Trans R Soc Lond B Biol Sci. 2001; 356:983-9.[2] Woolhouse ME, Gowtage-Sequeria S. Host range and Emerging and

    re-emerging Pathogens. EID 2005; 11:1842-7.[3] Paquet C, Quatresous I, Solet J-L, Sissoko D, Renault P, Pierre V,

    Cordel H, Lasalle C, Thiria J, Zeller H, Schuffnecker I. Epidmiologiede linfection par le virus Chikungunya lIle de la runion : point dela situation au 8 janvier 2006. Bull Epidemiol Hebdo 2006, hors srie31 janvier 2006 : 2-3.

    Henriette De ValkInstitut de veille sanitaire, Saint-Maurice

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    - de connaissances pidmiologiques humaines et animales (inci-dence, rpartition gographique, groupes risque, vecteurs,etc.) ;- de suivi des tendances ;- de mcanisme dalerte pour dtecter prcocement des pid-mies (maladies potentiel pidmique) et pour entreprendreune investigation (maladies mergentes) ;- dexpertise de laboratoire sur le volet animal ou humain.

    Adquation des actionsLa phase suivante a consist vrifier si les programmes etsystmes de surveillance existants taient adquats pour rpon-dre aux besoins identifis lors de ltape prcdente. Le caschant, des actions (tudes, valuations, mise en place desystme de surveillance) ont t proposes. Les actions dont la

    faisabilit a t juge moyenne ou faible (difficult de mise enplace, cot trop lev par rapport aux bnfices attendus) ontt secondairement cartes.

    Propositions de nouvelles actionsLors de la dernire phase, les actions retenues ont t forma-lises dans un rapport [2] avec identification des partenairespouvant participer leur mise en uvre et laboration duncalendrier de ralisation.

    RSULTATS

    Actions proposes

    Mesures de formation-information

    Pour amliorer linformation des mdecins sur certaines zoo-noses (leptospirose, rage des chiroptres, maladie de Lyme,etc.) des fiches devaient tre rdiges pour la presse spciali-se. Des brochures destination du grand public devaient tredites et diffuses en ciblant soit une zone gographique (virusWest Nile en Camargue, Hantavirus dans lest de la France, etc.),soit la population particulirement expose (loisirs deau doucepour la leptospirose, chiroptrologues pour la rage, etc.).

    Surveillance humaine

    Lamlioration de lexhaustivit de la dclaration obligatoirereposait sur la sensibilisation des mdecins et des laboratoires(brucellose). Pour les maladies dont la surveillance pouvaitreposer sur les Centres nationaux de rfrence (CNR), la crationde nouveaux CNR (brucellose, charbon, maladie de Lyme, tula-rmie) et le renouvellement de CNR existants (fivres hmorra-

    giques) ont t loccasion de dfinir des missions de sur-veillance spcifiques. De nouveaux systmes de surveillancedevaient tre mis en place (Hantavirus au niveau national, WestNile dans la rgion de Camargue, maladie de Lyme en Alsace,etc.) puis valus aprs un an de fonctionnement pour juger dela ncessit de les prenniser ou de les modifier.

    tudes spcifiquesDes tudes ont t proposes pour dterminer :- les facteurs de risque des cas de brucellose humaine en France ;- le risque de transmission de Brucella suis biovar 2 pour lespersonnes au contact de foyers porcins ;- limportance de la circulation du virus West Nile par uneenqute srologique dans lentourage des cas humains dinfec-tion svre ;- le nombre de cas humains dhydatidose aprs une synthsedes donnes animales recueillies en abattoirs ;

    - le nombre de souches de mycobactries atypiques identifiespar les laboratoires ;- les sroconversions toxoplasmose des femmes enceintes et lenombre de toxoplasmoses congnitales (enqute prinatalenationale).

    Alerte, investigations de cas groupsLa dtection de cas groups devait tre amliore et leurinvestigation facilite par des guides laborer (brucellose,leptospirose, etc.).

    valuation de programmesDes valuations de programmes ont t proposes pour la rage(cot/bnfice de lanalyse des ttes animales et des traite-ments mis en place par les centres antirabiques) et la toxoplas-mose (programme de dpistage de la toxoplasmose en France).

    Autres recommandationsUn groupe zoonoses non alimentaires , compos par lesparticipants au processus de priorisation et complt pardautres intervenants en matire de sant animale ou santhumaine (ex : Mutualit sociale agricole, Office national de lachasse et de la faune sauvage) devait tre mis en place avec,pour mission principale, le suivi des actions prvues etlchange dinformation sur les zoonoses (projets en cours,problmes mergents, etc.).Un point soulign par le groupe tait le problme li aux nou-veaux animaux de compagnie (NAC), pouvant introduire desagents exotiques en France ou tre lorigine de lmergenceou de la recrudescence de certaines zoonoses (ex : peste).

    Actions effectues

    Cette priorisation a servi de base au programme dactions delInVS sur les zoonoses non alimentaires. Certaines actionsntant pas du ressort de lInVS (informations grand public) ontt ralises par dautres organismes (Direction gnrale de lasant, Afssa, Mutualit sociale agricole, etc.). Dautres actionssont apparues secondairement non pertinentes (tude srolo-gique autour dun cas dinfection grave virus West Nile), ounon faisables (synthse des donnes dabattoirs dhydatidose).En revanche, lvolution de certaines pathologies o le contextelocal ont ncessit de dvelopper des actions non prvues( guide charbon et fiches biotox , etc.).Toutes ces actions sont rsumes dans le tableau 2 (page 198)avec renvoi sur les rapports et publications qui les dtaillent.

    CONCLUSIONCette exprience de dfinition des priorits parmi les zoonosesnon alimentaires, ncessaire pour identifier les actions dve-lopper dans ce nouveau domaine dactivit, a montr limpor-tance dintgrer, ds le dbut du processus, des intervenants dela sant publique humaine et animale. Cette dmarche estessentiellement volutive et le groupe de travail poursuit sadmarche.

    RFRENCES

    [1] Valenciano M. Dfinition de priorits dans le domaine des zoo-noses non alimentaires 2000-2001. InVS, Janvier 2002.(http://www.invs.sante.fr/publications/2002/def_priorite_zoonoses/index.html).

    [2] Rapport sous presse.[3] Vaillant V. Sroprvalence humaine autour des foyers porcins de

    brucellose Brucella suis biovar 2, France, 1993-2003. InVS, fvrier2005. (http://www.invs.sante.fr/publications/2005/brucellose_210305/index.html).

    [4] Le Strat Y, Baranton G, Postic D, Capek I. Mthodes statistiques pourla dtection temporelle dvnements inhabituels : application lasurveillance de la leptospirose en France. Journes scientifiques

    Tableau 1

    Maladies prioritaires, importantes et peu importantes. Dfinition de prioritset actions ralises, zoonoses non alimentaires, 2000-2005

    11 9 17Prioritaires Importantes Peu importantes

    Brucellose Charbon Ankylostomiase

    Echinococcose a lvolaire Encphalite t iques Babsiose

    Grippe Fivre Q CryptococcoseHydatidose Hantavirus (FHSR) Dermatite cercarienne

    Leptospirose Leishmaniose viscrale DirofilarioseMaladie de Lyme Pasteurellose Ebola

    Mycobactrioses Streptococcus suis Ecthyma contagieux

    Psittacose Toxocarose EhrlichioseRage Tularmie Encphalomylite ovine

    Toxoplasmose Fivre boutonneusemditerranenne

    Virus West Nile Fivre pourpredes Montagnes Rocheuses

    Leishmaniose cutaneMaladie des griffes du chat

    Meliodose

    Rouget du porcTeigne

    Typhus exanthmatique

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    Tableau 2

    Actions proposes lors de la priorisation et ralisation des actions. Dfinition de priorits et actions ralises, zoonoses non alimentaires, 2000-2005

    Maladies Actions supplmentaires ralisesPropositions dactions de la priorisation

    Actions recommandes

    Cration dun CNR et centralisation des souches animaleset humaines au CNRRelance de la DO1 et dtermination des facteurs de risquede la brucellose humaine en FranceInvestiguer les cas groups (guide - InVS)Investigation autour des foyers animaux de B.suisbiovar 2

    tudes chinococcose des chiens et des chatsInformation des mdecinsInformation du grand publictude cas-tmoins

    Centralisation des donnes des abattoirsEnqute pour estimer le nombre de cas humainsen France

    Mise en place dun systme dalerte humainInvestiguer les cas humains groupsInformation des mdecinsDtermination des facteurs de risque de la leptospiroseen France mtropolitaineSurveillance aux Antillestude sur la leptospirose porcine aux AntillesDocumenter la situation de la leptospirose la Runion

    Cration dun CNR2

    Cration dun rseau de laboratoiresSystme de surveillance en AlsaceInformationInformation des mdecinsInformation du grand publicEnqute de prvalence chez les forestiersLiaison avec la surveillance des tiques

    Enqute auprs des laboratoires sur les pratiqueset les souches isoleslaboration dun guide dinvestigation autour de contactshumains de foyers danimaux de compagnie

    tude srologique sur les salaris du secteur avicoleSurveillance Pays de la Loire et BretagneDveloppement expertise C. psittaci

    valuation du cot/bnfice de lanalyse des ttesanimales et valuation traitementAmliorer la surveillance des chiroptresInformation sur la rage des chiroptres

    valuation conomique du programme de dpistageEstimation des sroconversions femmes enceintes,ftus contaminstudier la faisabilit dautres sources de donnes :ophtalmologistes, registre malformations

    Surveillance des cas cliniques humains et quins, aviaire

    tude de sroprvalence autour dun cas humain confirm

    En cours (ERZ4)RaliseRalise : site (DGS5) + plaquettesDiffre

    Diffre (DGAl)Protocole en cours (FrancEchino + InVS)

    Ralise en cours de mise en uvre (CNR2 + InVS : [4])Ralis [5]Ralise : prvention de la leptospirose [6]Ralise [7]

    En cours (Cire)Diffre (Cirad6)En cours (Cire)

    A raliser

    En cours par le CNRRalise [8]Ralise : Alsace, Limousin, Rhne-AlpesRalise : site (DGS5)Ralise : site (DGS5)Ralise (CCMSA7 : rapport en cours)tudes en cours (CNR cf p 201)

    Rcuse (infaisable car peu de souches)

    Rcuse (peu pertinent)

    Ralise (CCMSA cf p 204)DiffreEn cours (CNR)

    Diffre (DGS)

    Ralis (Afssa)Ralise : Recommandations du CSHPF aux personnes

    rgulirement exposes la rage des chiroptres [11]Ralisation diffre (DGS)Ralise (enqute sroprvalence prinatale,rapport en cours)Estimation nombre de toxoplasmose congnitale

    Ralise : Pourtour mditerranen et Antilles [12]

    valuation de pertinence et de faisabilit : non pertinent

    Brucellose

    chinococcosealvolaire

    chinococcoseuniloculaire

    Grippe aviaire

    Leptospirose

    Maladie de Lyme

    Mycobactrioses

    Psittacose

    Rage

    Toxoplasmose

    Fivre West Nile

    Ralise (CNR2)

    Ralise [2]

    Diffr (pas didentification de cas groups)Ralise [3]

    Guide dinvestigation (Biotox3)

    Surveillance par FrancEchino (cf p 206)

    Renforcement du systme de surveillance de lagrippe (cf p 208)

    tude dincidence en Aquitaine (cf p 199)Information grand public (Site DGS5)

    tude dincidence (Limousin et Rhne-Alpes,

    cf p 201)

    Conduite tenir dans lentourage dun cashumain [9]Investigation autour dun cas de rage canineimport [10]

    Information grand public (Site DGS5)Cration dun CNR2

    tude de sroprvalence chez des donneursde sang [13]Information grand public (Site DGS5)

    Charbon

    Cration dune DO1 + Investigation de chaque cas(biotox)Cration dun CNR2Guide dinvestigation (Biotox3)Guide de recommandation pour la lutte contrele charbon humain et animal [14]

    Information des mdecins (DGS)Enqute de prvalence chez les forestiersInformation du grand public (DGS)Dfinir cahier de charges du CNR2 (DGS + InVS)

    RaliseRalise, (CCMSA7 : rapport en cours)Ralise (Site DGS)Ralise

    Encphalite tiques

    Fivre QInvestigation dans la Drme [15] et dansla valle de Chamonix [16]Information grand public (Site DGS5)

    Cahier de charges du CNR2Information grand publicInformation des mdecinsMise en place dun systme de surveillance nationalGuide dinvestigation

    RaliseRalise (Site + plaquettes DGS)Ralise (Site DGS)Ralise aprs valuation du systme (CNR + InVS : [17]Diffr (InVS)

    Hantavirus(FHSR)

    Investigation 2003 [18]

    tude sur les facteurs de risque de la leishmaniosedu chien (CNR + InVS)valuation des rsultats du CNR2

    Ralise

    Ralis

    Leishmanioseviscrale

    Information grand public (Site DGS5)

    Information des mdecinsRecensement et suivi des souches

    DiffrRalise (CNR2)

    Infection Streptococcus suis

    Tularmie

    1Les maladies dclaration obligatoire : http://www.invs.sante.fr/surveillance/mdo - 2Listes et missions des CNR http://www.invs.sante.fr/display/?doc=surveillance/cnr/index.htm3Guide dinvestigation Biotox : http://www.invs.sante.fr/publications/guides_biotox/index.html - 4Entente rage et zoonoses - 5Site du ministre de la sant sur les zoonoses : http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/zoonose/sommaire.htm6Centre de coopration internationale en recherche agronomique pour le dveloppement - 7Caisse centrale de mutualit sociale agricole

    Cration dune DO1 + Investigation de chaque cas(biotox) [19]Cration dun CNR2

    Guide dinvestigation (Biotox3)Investigation de cas groups [20]Information grand public (Site DGS5)

    Actions ralises

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    INTRODUCTIONLa leptospirose est une zoonose largement rpandue dans lemonde, due la bactrie Leptospira interrogans, actuellementregroupe en 23 srogroupes. En France mtropolitaine, elletouche 300 400 personnes par an, soit une incidence annuellede 0,4 0,5/100 000 habitants [1]. LAquitaine est une des rgionsmtropolitaines o lincidence est rgulirement une des plusleves [2,3]. Durant lt 2003, le dpartement de la Dordognea par ailleurs connu une recrudescence de cas par rapport aux

    annes antrieures [2]. En France, la leptospirose est reconnuecomme maladie professionnelle mais ne fait plus lobjet dunedclaration obligatoire depuis 1986. Sa surveillance pidmio-logique repose actuellement sur les demandes de srologiefaites au Centre national de rfrence des leptospires (CNRL).Cette surveillance, bien que non exhaustive, permet de suivreles tendances temporelles. En 2004, la Cellule interrgionaledpidmiologie (Cire) dAquitaine, en collaboration avec lInsti-tut de veille sanitaire (InVS), a mis en place une tude prospec-tive et descriptive de lincidence de la leptospirose en Aquitainepour une priode dau moins deux ans. Cette tude a pourobjectifs damliorer le recensement et la caractrisation descas, de dtecter et dinvestiguer les cas groups et dvaluer lafaisabilit et la pertinence dun passage de la leptospirose enmaladie dclaration obligatoire (MDO).

    MATRIEL ET MTHODESUn cas a t dfini comme toute personne rsidant de manire per-manente ou temporaire dans lun des cinq dpartements dAqui-taine (Dordogne, Gironde, Landes, Pyrnes-Atlantiques, Lot-et-Garonne) entre juin 2004 et dcembre 2006, et prsentant dessignes cliniques vocateurs de leptospirose : fivre 38,5 C avec

    syndrome algique et notion dexposition une source possible decontamination pendant les 20 jours prcdant lapparition de lafivre. Plusieurs dfinitions de cas ont pu tre dclines. En fonc-tion des rsultats srologiques, les cas ont t classs en casconfirms, cas probables et cas suspects (tableau 1).

    tude descriptive et prospective de lincidence de la leptospiroseen Aquitaine, 2004-2006

    Christine Castor ([email protected]), Vronique Servas

    Institut de veille sanitaire, Cellule interrgionale dpidmiologie, Bordeaux

    de lInstitut de veille sanitaire, 7 et 8 dcembre 2004. Rsums descommunications orales : mthodes en pidmiologie.(http://www.invs.sante.fr/publications/2004/js_2004/methodes_epidemiologie.pdf).

    [5] Capek I, Vaillant V. Leptospirose en France mtropolitaine. Et2003. InVS, mai 2004. (http://www.invs.sante.fr/publications/2004/leptospirose/index.html).

    [6] CSHPF. Avis relatif aux recommandations pour la prvention de laleptospirose en cas dactivit professionnelle risque et Nouvellesrecommandations relatives la prvention du risque chez lespersonnes exposes la leptospirose. 18 mars 2005.(http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/a_mt_180305_leptospirose_prof_def.pdf et http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/r_mt_180305_leptospirose.pdf).

    [7] Nardone A, Campse C, Capek I. Les facteurs de risques de lepto-spirose en France mtropolitaine. Une tude cas-tmoin, juillet1999-fvrier 2000. InVS, dcembre 2002.

    [8] La maladie de Lyme. Donnes du rseau de surveillance de la mala-die en Alsace. Mars 2001 - Fvrier 2003. Cire Est. InVS mars 2005.(http://www.invs.sante.fr/publications/2005/lyme_alsace/index.html).

    [9] CSHPF. Recommandations relatives la conduite tenir dans len-tourage dun cas de rage humaine. Juin 2004. (http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/r_mt_180604_ragehumaine.pdf).

    [10] Servas V, Mailles A, Neau D, Castor C, Manetti A, Fouquet E,Ragnaud JM, Bourhy H, Paty MC, Melik N, Astoul J, Cliquet F,Moiton MP, Franois C, Coustillas M, Minet JC, Parriaud P, Capek I,Filleul L. Importation dun cas de rage canine en Aquitaine :recherche et prise en charge des contacts risque, aot 2004-mars2005. Euro Surveill 2005; 10(11).222-5.

    (http://www.eurosurveillance.org/em/v10n11/1011-125.asp).[11] CSHPF. Recommandations concernant les personnes rgulire-ment exposes au virus de la rage des chauves souris en FranceMtropolitaine. 14 janvier 2005.(http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/r_mt_140105_rage.pdf).

    [12] La surveillance des infections virus West Nile en France, 2001-2003 in Surveillance nationale des maladies infectieuses, 2001-2003. http://www.invs.sante.fr/publications/2005/snmi/index.html

    [13] Charrel RN, de Lamballerie X, Durand JP, Gallian P, Attoui H, BiaginiP, De Micco P. Related. Prevalence of antibody against West Nilevirus in volunteer blood donors living in southeastern France.Transfusion. 2001; 41:1320-1.

    [14] Recommandations pour la surveillance et la lutte contre le charbonanimal et humain. Guide mthodologique. InVS juin 2005.(http://www.invs.sante.fr/publications/2005/guide_charbon/guide_charbon.pdf).

    [15] Saviuc P, Vaillant V, Valenciano M, Capek I. Investigation sur des casgroups de fivre Q. Montoison (Drme). InVS aot 2003.(http://www.invs.sante.fr/publications/2003/fievre_q/index.html).

    [16] Rey S, Dennetiere G, Rousset E, Aubert M, Struggar S, Languille J,Tissot-Dupont H, Vaillant V. Epidmie de fivre Q dans la valle deChamonix (Haute-Savoie), juin-septembre 2002. InVS juin 2005.(http://www.invs.sante.fr/publications/2005/fievre_q_chamonix/index.html).

    [17] Deshayes F, Fradet MR, Schmitt M. Surveillance de la fivre hmor-ragique avec syndrome rnal (FHSR) octobre 2001-dcembre 2002.InVS, novembre 2003.(http://www.invs.sante.fr/publications/2003/fhsr/rapport_fhsr.pdf).

    [18] Mailles A, Vaillant V, Haeghebaert S, Fradet MR, Capek I, Zeller H.Recrudescence des Infections Hantavirus, France 2003. Mdecineet Maladies Infectieuses 2005; 35: 68-72.

    [19] Mailles A, Vaillant V. Surveillance de la tularmie chez lHomme enFrance en 2003 et 2004. InVS, octobre 2005.(http://www.invs.sante.fr/publications/2005/tularemie_france_2003_2004/rapport_tularemie.pdf).

    [20] Siret V, Barataud D, Vaillant V, Capek I. Cas groups de tularmie,Vende, aot 2004. InVS, septembre 2005. (http://www.invs.sante.fr/publications/2005/tularemie_vendee/index.html).

    Tableau 1

    Dfinition des cas de leptospirose, Aquitaine, 2004-2006Toute personne rsidant de manire permanente ou temporaire dans lun descinq dpartements dAquitaine entre juin 2004 et dcembre 2006 et prsentantdes signes cliniques vocateurs de leptospirose : fivre 38,5 C avecsyndrome algique et notion dexposition une source possible decontamination pendant les 20 jours prcdant lapparition de la fivre.

    Cas suspect

    Absence de confirmation biologique.

    Cas probable

    Une srologie par test de micro-agglutination (MAT) positif avec un titre 1/100(except lantigne Patoc) et prsence dIgM (ELISA) un titre 1/ 800.

    Cas confirm

    Une culture ou une PCR positive ou une srologie par MAT positive avec soitune augmentation significative du titre entre 2 prlvements au moins 2semaines dintervalle, soit un titre unique 1/800 dans un des srogroupes

    pathognes (pour le srogroupe Grippotyphosa, un seul titre 1/100 en MAT au moins 2 semaines du dbut des signes, pour les srogroupes Panama etAustralis, un seul titre 1/200 en MAT au moins 2 semaines du dbut dessignes*

    *Les anticorps spcifiques ne sont dcelables que 8-10 jours aprs lapparition de la fivre.

  • 7/26/2019 Les zoonoses en France - La maladie de Lyme

    6/16

    Cliniciens publics / privs des 5 dpartements

    dAquitaine (pdiatrie, mdecine interne,

    maladies infectieuses, nphrologie,

    ranimation, ophtalmologie,neurologie, gastro-entrologie)

    Fiche notification

    Laboratoire Pasteur

    Cerba Paris-(PCR)

    CNR des leptospiresParis (MAT)

    LABM Ruffi

    Bordeaux (MAT)

    LABM Bioffice

    Bordeaux

    (Rception demandes

    srologie/PCR)

    LABM* publics

    dAquitaine

    Ddass

    Mdecins gnralistes,

    pdiatres, LABM privs

    dAquitaine

    Cire

    AquitaineInVS

    * LABM : laboratoire danalyses de biologie mdicale

    Fiche notification

    Appel tlphonique

    Figure 1

    Circuit de la notification des cas de leptospirose en Aquitaine, phase semi-active, 2005-2006

    200 BEHn 27-28/2006

    Dans un premier temps, un comit de pilotage (Cire, InVS, CNRL,laboratoires Ruffi et associs et Bioffice, CHU de Bordeaux,Ddass) a t constitu, afin dlaborer les modalits de recueilet valuer le systme.La premire anne, un mode de recueil passif, similaire celuides MDO, a t test. La notification des cas a t ralise laide dune fiche de recueil dtaille, rpondant aux exigencesdun tel systme. Cette fiche, accompagne dune plaquettedinformation sur la leptospirose, avait alors t envoye auxcliniciens des secteurs publics et privs des services de mala-dies infectieuses, mdecine interne, ranimation, nphrologie,aux biologistes libraux et hospitaliers dAquitaine. Seuls lesmdecins gnralistes de deux dpartements ont t concerns

    par cet envoi. A partir de la deuxime anne, la surveillance estdevenue semi-active avec suivi des dclarations, contacts rgu-liers avec les laboratoires concerns et recueil direct des infor-mations. Dans cette phase, ltude a t tendue aux servicesde pdiatrie, ophtalmologie, neurologie et gastro-entrologie etla fiche de recueil a t simplifie afin de favoriser les notifica-tions. Les mdecins gnralistes et les pdiatres libraux ontt sensibiliss via lUnion rgionale des mdecins libraux.Le diagnostic biologique de la leptospirose est difficile rali-ser pour des laboratoires non spcialiss. En effet, la culture dela bactrie est dlicate et la PCR peu utilise. Le test de microagglutination (MAT) reste la rfrence et nest pas ralis enroutine. En Aquitaine, les confirmations srologiques par MATpeuvent tre envoyes au CNRL ou au laboratoire Ruffi etassocis Bordeaux. De plus, le laboratoire Pasteur Cerba Paris communique annuellement toutes les PCR positives auCNRL. Dans le cadre de cette tude, Le CNRL et le laboratoireRuffi et associs devaient signaler rgulirement la Cire tousles cas de leptospirose enregistrs. Ainsi, lensemble des casprobables et confirms devaient tre recueillis. Le rcapitulatifdu circuit de notification pour la phase semi-active est prsentdans la figure 1.

    RSULTATSEn 2004, 19 cas de leptospirose ont t signals en Aquitaine,dont 11 cas certains et 8 cas probables, soit un taux dincidencede 0,7 pour 100 000 habitants. La Dordogne, comme les annesprcdentes, a enregistr le plus grand nombre de cas avec untaux dincidence de 2,3 pour 100 000 habitants. Le pic saison-nier de la leptospirose, habituellement situ la fin de lt etau dbut de lautomne, a t retrouv en 2004. Aucun signale-ment de cas groups de leptospirose na t enregistr en Aqui-taine. Les donnes de 2005 sont encore en cours de validationmais les premiers rsultats montrent une anne faible inci-dence. De plus, nous pouvons dores et dj craindre une sous-

    dclaration des formes frustres de leptospiroses, qui ne sontpas toujours diagnostiques.

    CONCLUSIONLes rsultats encore partiels de cette tude feront lobjet dunrapport final la fin 2006. Outre les donnes pidmiologiquesde la leptospirose en Aquitaine, ce rapport devra prsenter unevaluation de cette surveillance en terme notamment de perfor-mance, dutilit, dacceptabilit et de ractivit et apprcier lapertinence et la faisabilit dun passage de la leptospirose enMDO.

    RFRENCES

    [1] Baranton G, Postic D. La leptospirose en France mtropolitaine de2001 2003. Surveillance nationale des maladies infectieuses. Institutde veille sanitaire, dcembre 2005.

    [2] Capek I, Vaillant V. Leptospirose en France mtropolitaine, t 2003.Institut de veille sanitaire, mai 2004.[3] pidmiologie de la leptospirose en France, 1996, 1997, 1998, 1999,

    2000, 2003.Http://www.pasteur.fr/recherche/Leptospira/LeptospiraF.html.

  • 7/26/2019 Les zoonoses en France - La maladie de Lyme

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    BEHn 27-28/2006 201

    INTRODUCTION

    La borrliose de Lyme est une zoonose transmission vecto-rielle trs rpandue dans tout lhmisphre nord. Cependantlabsence de systme de notification et la difficult recueillirdes donnes cliniques exhaustives expliquent le peu de donnesdisponibles en France sur lincidence exacte de la maladie, sarpartition selon les rgions, et les formes cliniques prdomi-nantes. Une autre approche de lpidmiologie de la maladieconsiste tudier le vecteur, Ixodes ricinus, la tique la plus fr-quente de nos forts et prairies, dont la distribution, la densitet le taux dinfection par les diffrents pathognes sont une indi-cation du risque pour la population dans une rgion donne.Depuis le milieu des annes 90, il est tabli que cette tique estprsente sur lensemble du territoire franais, lexception de labordure mditerranenne et des zones situes plus de 1 200 mdaltitude. Cependant de trs grandes variations existent dunergion lautre et mme dun site lautre. Afin de confirmer lacorrlation entre la densit dI.ricinuset son taux dinfection parBorrelia burgdorferi sl dune part et lincidence de la maladiedautre part, nous avons investigu deux cantons dAlsace, ceuxde Guebwiller et Munster o lincidence de la borrliose deLyme est leve et le canton de Dannemarie, o cette incidenceest, au contraire, trs faible [1].

    MATRIEL ET MTHODESLes forts, choisies partir de cartes au 1/200 000, et de cartescompatibles GPS au 1/25 000, sont dcoupes en carrs de 100 ha laide du logiciel Illustrator. Un nombre reprsentatif de cescarrs sont tirs au sort avec le logiciel Epi-info. Sur le terrain,le reprage des diffrents carrs tirs au sort se fait laide dupositionnement gostationnaire GPS. La collecte est le plussouvent effectue au plus proche de la zone tire au sort, dansdes zones accessibles, le plus souvent en lisire de fort, le longdes sentiers baliss de randonnes pdestres ou cyclistes.

    La collecte des tiques, permettant une valuation de leur den-sit, est effectue selon la mthode classique du drapeau avecdragage de la vgtation sur une surface de 160 m2 et prlve-ment des tiques tous les 10 m. Le nombre de tiques collectes chaque relve de 10 m par chacun des collecteurs sur lensem-ble des sites dchantillonnage a t pris en compte dans lescalculs statistiques de densit de tiques et de taux dinfection.Les tiques aux stades nymphal et adulte ont t collectes, etseule la densit des larves a t estime. La collecte a t effec-tue durant toute la saison dactivit des tiques en 2003 et 2004.Les tiques ont t maintenues vivantes jusquau laboratoire ola prvalence de linfection par B. burgdorferisl a t dtermi-ne soit par culture soit par PCR sur dADN extrait partir destiques. Lidentification au niveau de lespce a t ralise parPCR-RFLP sur lespace intergnique rrf-rrl.

    RSULTATS ET DISCUSSIONLa principale difficult des tudes menes sur le vecteur tient auxmthodologies utilises qui varient selon les investigateurs, ren-dant les comparaisons difficiles. Nous avons utilis, pour les col-lectes de tiques et lanalyse de rsultats, une mthodologie quisappuie sur des bases statistiques et permet partir de sondages,dobtenir des donnes reprsentatives de la distribution des tiquessur lensemble de la fort, de rpondre aux critres de hasard et denon slectivit, et de faciliter les tudes comparatives [2].Les densits leves de tiques observes Munster et Gueb-willer contrastent avec la trs faible densit observe Danne-marie (figure 1). Une variation importante, bien que non signifi-cative, a t observe entre la densit de tiques estime en 2003et 2004. Le pic dactivit des tiques se situe entre avril et juillet.Pendant toute la priode dactivit des tiques, les trois stadessont prsents simultanment sur la vgtation.

    Sur un total de 3 755 tiques analyses, 17 % des nymphes(406/2 296) et 24,7 % des adultes (361/1 459) taient infects par,au moins une espce de B. burgdorferisl. Une diffrence signi-ficative a t enregistre entre les taux dinfection dans les can-tons de Munster et Guebwiller, dune part et celui de Dannema-

    rie, dautre part. Toutefois, le paramtre le plus important auplan pidmiologique est la densit des tiques infectes, pro-duit de la densit de tiques par le taux dinfection de celles-ci,paramtre directement li au risque dinfection pour lhomme(figure 2). A Munster et Guebwiller, o lincidence de la borr-liose de Lyme dpasse 200 cas/ 100 000 habitants, le pic dedensit des tiques infectes atteint 114 tiques infectes/100 m2,alors quil est de 5 tiques infectes/100 m2 dans le canton de

    Dannemarie o lincidence de la maladie nest que de 36 cas/100 000 habitants.

    Nous avons, de plus, observ une corrlation positive entre ladensit des tiques et la densit des tiques infectes, alors quau-cune corrlation nexiste avec le taux dinfection des tiques.B. afzeliiet B. gariniisont les deux espces pathognes identi-

    fies le plus frquemment dans les tiques, la premire infectantdavantage les nymphes, la seconde les adultes. Vient ensuite les-pce B. valaisiana. B. burgdorferiss est plus rarement trouvedans I. ricinus, B. spielmaniiest exceptionnelle et B. lusitaniaena jamais t trouve.

    Prvalence de linfection des tiques Ixodes ricinuspar Borrelia burgdorferisl en Alsace, corrlation avec lincidence de la maladie

    Danile Postic ([email protected]) , Guy Baranton

    Centre national de rfrence des Borrelia. Institut Pasteur, Paris

    0

    50

    100

    150

    200

    250

    300

    350

    400

    450

    500

    Avril

    -03

    Mai-03

    Juin

    -03

    Jui-0

    3

    Sept

    -03

    Oct-03

    Mars-04

    Avril

    -04

    Mai-04

    Juin

    -04

    Jui-0

    4

    Sept

    -04

    Oct-04

    Nov

    -04

    Priodes de collecte

    Densitdestiques/100m2

    Nymphes Munster

    Nymphes Guebwiller

    Nymphes Dannemarie

    Adultes Munster

    Adultes Guebwiller

    Figure 1

    Densit des tiques I. ricinus, nymphes et adultes, collectessur la vgtation dans trois cantons dAlsace en 2003-2004

    0

    120

    100

    80

    60

    40

    20

    Avril

    -03

    Mai-03

    Juin

    -03

    Jui-0

    3

    Sept

    -03

    Oct-03

    Mars-04

    Avril

    -04

    Mai-04

    Juin

    -04

    Jui-0

    4

    Sept

    -04

    Oct-04

    Nov

    -04

    Dates de collecte

    Nombredetiquesinfectes/100m

    2

    Nymphes Munster

    Nymphes Guebwiller

    Nymphes Dannemarie

    Adultes Munster

    Adultes Guebwiller

    Figure 2

    Densit des tiques infectes par B. burgdorferisl (densit de tiques/100 m2 x taux dinfection) dans trois cantons dAlsace en 2003-2004

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    CONCLUSIONNous avons mis en vidence une troite corrlation entre ladensit des tiques infectes par B. burgdorferisl et lincidence dela borrliose de Lyme dans trois cantons dAlsace. A Munster etGuebwiller, la densit des tiques I. ricinusinfectes est parmi lesplus leves enregistres en Europe.La mthodologie utilise dans ce travail permettra aisment decomparer les populations de tiques infectes dune rgion lautre et ainsi den dduire le risque de maladie humaine.

    RFRENCES

    [1] http://www.invs.sante.fr/recherche/index2.asp?txtQuery=Lyme 2005.La maladie de Lyme. Donnes du rseau de surveillance de la mala-die en Alsace. Mars 2001-Fvrier 2003. Institut de veille sanitaire.[Online.]

    [2] Ferquel, E, Garnier M, Marie J, Bernde C, Baranton G, Prez-Eid C, Postic, D. Prevalence of Borrelia burgdorferi sl and Ana-plasmataceae members in Ixodes ricinusticks in Alsace, an ende-mic focus of Lyme borreliosis in France. Appl Envir Microbiol2006; 72 : 3074-8.

    INTRODUCTION

    La maladie de Lyme est transmise par morsure de tiques infec-tes par Borrelia. Elle volue alors en plusieurs phases succes-sives [1]. La phase primaire se manifeste par un rythme cutanmigrant (EM), annulaire, centr sur la morsure de tique, apparais-sant dans les jours ou le mois aprs la morsure, et rgressantspontanment. En labsence de traitement antibiotique adapt ce stade, des manifestations secondaires et tertiaires neuro-logiques, rhumatologiques, cutanes ou cardiologiques peuventsurvenir.En 2000, un travail de lInstitut de veille sanitaire (InVS) visant dterminer des priorits dans la connaissance, la prvention etle contrle des zoonoses non alimentaires classait la maladie deLyme comme prioritaire en raison de son caractre mergent etde sa gravit potentielle [2].Cependant, les donnes pidmiologiques sur la maladie deLyme disponibles en France taient rares. Les principales prove-

    naient dun recensement prospectif des cas de maladie de Lymediagnostiqus par les mdecins gnralistes volontaires duRseau sentinelle en 1998 [3]. Elles fournissaient des estima-tions, partir de 86 cas recenss, des taux dincidence parrgion. LAlsace apparaissait comme la rgion ayant le plus forttaux dincidence (86 cas pour 100 000), suivie du Limousin(42 pour 100 000) et de la Lorraine (34 pour 100 000).Dans ce contexte, et compte tenu des proccupations localesexprimes par les mdecins et parfois les lus ou le public, destudes ont t mises en place, successivement, par la celluleinterrgionale dpidmiologie (Cire) Est en Alsace, par la CireCentre-Ouest dans le Limousin et par la Cire Rhne-Alpes enRhne-Alpes.

    LES TUDES EN ALSACE ET DANS LE LIMOUSINObjectif

    Les tudes menes dans ces deux rgions avaient pour objectifde dcrire la maladie, destimer son incidence et de dterminerles zones gographiques les plus risques.

    MthodeCes tudes consistaient en un recensement prospectif des nou-veaux cas de maladie de Lyme auprs de mdecins gnralisteset spcialistes volontaires. En Alsace, le recensement des cas aeu lieu pendant 24 mois, du 1er mars 2001 au 28 fvrier 2003.Dans le Limousin, il a dbut le 1er avril 2004 et doit se poursui-vre jusquau 31 mars 2006, do une exploitation des rsultatsrelatifs la premire anne dtude.Tous les mois, les mdecins participants indiquaient sils avaientou non diagnostiqu un ou plusieurs nouveaux cas dans lemois et joignaient un questionnaire relatif chaque casdiagnostiqu.Un cas certain tait (dfinition correspondant celle de

    lEUCALB [4]) :- un EM de diamtre suprieur ou gal 5 cm vu et diagnos-tiqu par le mdecin dans les trois mois aprs la morsure detique ou aprs le dbut des signes cliniques ;- ou une manifestation secondaire ou tertiaire typique ou compa-tible (arthrite, atteinte cardiaque, cutane ou neurologique) avec

    srologie Elisa positive et, pour les atteintes neurologiques, une

    lymphocytose ou une synthse intrathcale des anticorps.Un cas possible tait :- un EM non certain ;- une arthralgie avec srologie ELISA positive ;- une atteinte neurologique avec srologie ELISA positive maisabsence de lymphocytose ou de synthse intrathcale desanticorps ;- toute forme secondaire ou tertiaire avec srologie ngative enELISA et positive en Western Blot.Une analyse des caractristiques cliniques et spatio-temporelledes cas a t ralise.En Alsace, lincidence rgionale a t estime partir du nom-bre de cas certains signals par les mdecins participant et destaux de participation par canton des mdecins gnralisteslibraux et hospitaliers et par dpartement des mdecins dechaque spcialit. Lestimation de lincidence par canton a t

    ralise en tenant compte uniquement des cas certainsdiagnostiqus par les gnralistes.Dans le Limousin, les laboratoires danalyse de biologie mdi-cale (LABM) participaient la surveillance en indiquant lenombre mensuel de srologies de Lyme prescrites.

    Rsultats pour lAlsaceParticipation des mdecinsEn moyenne, sur les 24 mois de ltude, 251 gnralistes lib-raux ont particip (12 %), 13 gnralistes hospitaliers (4 %) et99 spcialistes (4 % 30 % de participation selon la spcialit)(tableau 1).

    Caractristiques des casSur les 1 365 cas signals, 891 (65 %) taient des rythmesmigrants et 474 des manifestations secondaires ou tertiairessans EM.Les EM taient pour 96 % considrs comme cas certains contre29 % pour les formes secondaires ou tertiaires de la maladie.Les manifestations secondaires ou tertiaires (sans EM) taientessentiellement articulaires ou neurologiques (291 et 254 cas),trs rarement cutanes ou cardiaques (29 et 3 cas).Les EM taient principalement diagnostiqus de mai aot cequi reflte la saisonnalit des morsures de tiques et lincubationcourte de cette forme clinique. Les manifestations secondairesou tertiaires taient diagnostiques tous les mois de lanne,sans saisonnalit.Un lieu probable dexposition, avec ou sans notion demorsure de tique, tait cit par 1 100 cas. Chaque canton a tcit entre 1 et 76 fois comme lieu de morsure ou dexpositionprobable.

    Activit diagnostique des mdecins participants

    Les mdecins gnralistes libraux ont diagnostiqu en moyenne1,8 cas par an et il sagissait 77 % dEM. Les mdecinsinternistes ou spcialistes de maladies infectieuses, neurolo-gues, rhumatologues et dermatologues ont eu une forte activitdiagnostique, elle tait plus faible pour les pdiatres et surtoutles cardiologues. Les dermatologues et les pdiatres ont dia-

    Donnes pidmiologiques sur la maladie de Lymeen Alsace, Limousin et Rhne-Alpes

    Marielle Schmitt ([email protected])1, Nathalie Encrenaz1, Catherine Chubilleau2, Agns Verrier2

    1Institut de veille sanitaire cellule interrgionale dpidmiologie, Lyon2Institut de veille sanitaire cellule interrgionale dpidmiologie, Orlans

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    BEHn 27-28/2006 203

    Tableau 1

    Activit diagnostique des mdecins participant ltude. Lyme, Alsace,mars 2001 fvrier 2003

    Nombre moyen Nombre total Nombre total Nombre moyende mdecins dEM de manif II de casparticipants diagnostiqus et III diagnostiqus(et % de en 24 mois diagnostiqus par mdecinparticipation) en 24 mois et par an

    Gnralistes libraux 251 (12 %) 709 213 1,8Gnralistes hospitaliers 13 (4 %) 6 10 0,6Cardiologues 7 (4 %) 0 1 0,1Dermatologues 26 (24 %) 104 12 2,2Spcialistes de mdecineinterne et maladiesinfectieuses 13 (12 %) 37 106 5,5Neurologues 11 (24 %) 3 54 2,6Pdiatres 25 (17 %) 21 14 0,7Rhumatologues 17 (30 %) 11 64 2,2Total 363 891 474 1,9

    gnostiqu principalement des EM et les autres spcialistesmajoritairement des manifestations secondaires ou tertiaires dela maladie (tableau 1).

    Estimation de lincidenceLe taux dincidence rgional, en moyenne sur les 2 annes,tait estim 180 cas pour 100 000 habitants et par an. Les tauxdincidence estims par canton variaient de 30 511 pour

    100 000 habitants et par an.Rsultats pour le Limousin

    Participation des mdecins et des LABMOnt accept de participer ltude 179 gnralistes (22 %),57 spcialistes (54 %) et 37 LABM (90 %).

    Caractristiques des casEn un an, 217 cas (certains ou possibles) ont t signals dont170 EM (78 %) et 47 manifestations secondaires ou tertiairessans EM.Les EM taient principalement diagnostiqus de mai sep-tembre (pic en juin et juillet) et les manifestations secondairesou tertiaires tout au long de lanne.La notion de morsure de tique est retrouve chez 83 % des cas,311 lieux dexposition possible ont t mentionns, 6 cantonsont t cits 9 fois ou plus.

    Activit diagnostique des mdecins participantsLe nombre moyen de cas diagnostiqus par mdecin tait de1,0 pour les gnralistes et de 2,0 pour les dermatologues.Prescriptions srologiquesPlus de la moiti des 2 111 srologies ELISA prescrites en milieuhospitalier ltaient en services de rhumatologie, neurologie etmdecine interne.En milieu libral, 8 395 srologies ELISA et 553 srologies parWestern Blot ont t prescrites, avec, en moyenne, 12,6 pres-criptions annuelles pour les mdecins participant ltude et7,3 pour les autres.

    LTUDE EN RHNE-ALPESObjectifLtude mene en Rhne-Alpes avait pour objectif de dtermi-ner des zones gographiques plus risque dans la rgion, afindy conduire ultrieurement des tudes plus approfondies pourdcrire la maladie et estimer son incidence.

    MthodeCette tude consistait en un recensement des cas dEM diagnos-tiqus par des dermatologues volontaires de la rgion entre le15 mai et le 15 octobre 2004.Les informations sur les cas ont t transmises par les derma-tologues laide dune fiche standardise 2 reprises sur lapriode dtude, une fois pour les cas diagnostiqus entre 15 mai2004 et 15 juillet 2004 (recensement en rtrospectif) et une foispour les cas diagnostiqus entre le 16 juillet 2004 et le 15 octobre2004 (recensement en prospectif).Un cas certain tait un EM de diamtre suprieur ou gal 5 cm(ou un EM multicentrique) vu et diagnostiqu par le mdecin

    dans les trois mois aprs une morsure de tique. Un cas proba-ble rpondait la mme dfinition en labsence de morsure detique et un cas possible tait un EM de diamtre suprieur ougal 2 cm vu et diagnostiqu par le mdecin.Une analyse des caractristiques cliniques et spatio-temporelledes cas a t ralise.

    Rsultats

    Participation des mdecins

    Au total, 100 dermatologues sur 343 (29 %) ont accept de parti-ciper ltude. La participation variait dun dpartement lautre,de 21 % dans lAin 51 % dans la Loire (tableau 2).

    Caractristiques des cas

    Sur les 142 cas signals, 42 (30 %) taient des cas certains, 94 (66 %)des cas probables et 6 (4 %) des cas possibles.Pour 64 % des cas, lEM se localisait sur les membres infrieurset 7 cas (5 %) prsentaient un EM multiple.La majorit des cas (58 %) ont t diagnostiqus en aot etseptembre.La notion de morsure de tique tait rapporte pour 45 cas (32 %)et parmi les 40 cas prcisant le lieu de morsure, les dparte-ments les plus cits taient la Loire (13 cas) et lAin (7 cas).Un lieu probable dexposition, avec ou sans notion de morsure,tait mentionn par 77 cas (54 %) et 3 zones revenaient plusfrquemment : le Parc du Pilat et la Plaine du Forez dans la Loire,le pays de Thnes en Haute-Savoie.

    Activit diagnostique des mdecins participantsLe nombre moyen de cas notifis par dermatologue tait pluslev dans la Loire (3,3), lAin (2,9) et la Haute-Savoie (2) avecpourtant un nombre de dermatologues par habitant faible modr dans ces dpartements (ce qui peut favoriser le recoursplus frquent aux gnralistes pour un EM) (tableau 2).

    CONCLUSIONLes rsultats de ces tudes ont montr que la maladie de Lymeest courante dans les 3 rgions avec de fortes disparits gogra-phiques.Elle est principalement diagnostique au stade primaire de lamaladie (EM) et ce sont les gnralistes suivis des dermato-

    logues qui diagnostiquent la majorit des EM.Les rsultats de ces tudes incitent :- renforcer les messages de prvention destins la populationet aux professionnels exposs dans les zones de fort risquedexposition mises en vidence ;- amliorer les connaissances des mdecins et des biologistessur les caractristiques cliniques et biologiques de la maladie deLyme et sur ses spcificits gographiques ;- complter ltat des connaissances sur la maladie de Lyme enFrance en ralisant des tudes pidmiologiques sur dautresrgions ou dpartements ainsi que des tudes sur le vecteur etson cosystme.

    RFRENCES

    [1] Steere AC. Lyme disease. N Eng J Med 2001; 345:115-25.[2] Valenciano M. Dfinition des priorits dans le domaine des zoonoses

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    prospective study. Epidemiol Infect 2005; 133:935-42.[4] Stanek G et al. European Union Concerted Action on Risk Assess-

    ment in Lyme Borreliosis: Clinical case definition of Lyme Borrelio-sis. Wien Klein Wochenschr 1996; 108:741-7.

    Tableau 2

    Activit diagnostique des mdecins participant ltude. Lyme, Rhne-Alpes,15 mai 2004 - 15 octobre 2004

    Nombre Nombre dEM Nombre moyendedermatologues diagnostiqus dEM diagnostiqusparticipants en 6 mois* par dermatologue**et% departicipation

    Ain 3 (21 %) 10 3,3

    Loire 19 (51 %) 56 2,9

    Haute-Savoie 8 (27 %) 16 2,0Rhne 32 (24 %) 35 1,1

    Ardche 5 (50 %) 5 1,0

    Isre 4 (24 %) 3 0,8

    Savoie 21 (27 %) 14 0,7

    Drme 8 (38 %) 3 0,4

    Total 100 (29 %) 142 1,4

    *Du 15 mai 2005 au 10 octobre 2005** Sur les 6 mois dactivit des tiques

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    En considrant la sous-population des femmes ayant un posteunique de travail, une association significative a t mise en vi-dence entre les rsultats srologiques et le travail en couvoir,avec une proportion plus importante de sropositives parmicelles travaillant en couvoir. De plus, une association significa-tive a t mise en vidence chez les femmes entre les rsultatssrologiques et les contacts avec le canard et le poulet. Laproportion de femmes sropositives tait plus importanteparmi celles ayant un contact avec le canard. Inversement laproportion de femmes ngatives tait suprieure chez celles quitravaillaient au contact des poulets.En rsum, lanalyse univarie a mis en vidence une plus forteprvalence de sropositivit vis--vis de C. psittaci:- parmi les femmes, en particulier celles tant en contact exclu-sivement ou non avec le canard ou travaillant en couvoir ;- parmi les femmes ne travaillant quen couvoir et uniquementen contact avec le canard ;- parmi les hommes travaillant au ramassage.Les expositions associes la sropositivit tant diffrentesuivant le sexe, lanalyse multivarie a t ralise sparmentpour chaque sexe, en incluant tous les postes de travail et lescontacts avec toutes les espces excepts ceux pour lesquels lenombre de srologie positive tait faible ou absent. Aucuneassociation significative entre ces diffrentes variables et lasropositivit vis--vis de C. psittacina t mise en vidence.

    DISCUSSION-CONCLUSIONCette tude a t ralise dans lesprit dune pr-enqute per-mettant dapprocher la sroprvalence vis--vis de C. psittaciparmi les personnels de la filire avicole en labsence de

    donnes rcentes sur cette question en France. En outre, ilsagissait dorienter la mise en place des mesures de prventionen fonction dventuels facteurs de risques majeurs qui pour-raient tre mis en vidence.

    Le choix dune tude descriptive exploratoire de sroprvalencea t retenu en tenant compte des limites des ressources orga-nisationnelles et financires disponibles au moment de ltude.Il nest bien sr pas possible dextrapoler ces rsultats lensemble des travailleurs de la filire avicole de France, nimme des deux rgions, dautant que la slection des sujetsreposait sur des antcdents cliniques. Cependant, selon les

    professionnels de terrain, les postes de travail par sexe refltentde faon raliste la rpartition des diffrents mtiers de lafilire.

    La sroprvalence observe dans ltude (44 %) est particuli-rement leve par rapport la littrature [5]. La comparaison deces rsultats avec ceux des publications est difficile en raison deschmas dtude diffrents et parfois dabsence de prcisionsur la technique de diagnostic employe, en particulier lanti-gne utilis. Le choix de considrer des salaris en filireavicole ayant prsent des symptmes respiratoires, a introduitune probable surestimation de la sroprvalence. Inversementle seuil de positivit lev choisi (128) a possiblement induit unesous-estimation de la sroprvalence.Le dlai entre les symptmes et la date de lenqute, la varia-bilit de la rpartition des symptmes selon le statut srolo-gique ne permettent aucune interprtation quant une relation

    avec une psittacose clinique. Cependant, les salaris nayantpas chang de filire pendant cette priode, la sroprvalenceobserve peut exprimer le rsultat dune pression infectieusepermanente.Les rsultats, montrant que la proportion de sropositifs vis--vis de C. psittaciest plus importante parmi les sujets au contactdes canards par rapport aux autres espces, sont en accordavec ceux de la littrature de mme que ceux relatifs auramassage. La proportion de sropositifs, plus importante encouvoir que dans les autres postes de travail, est une notioninattendue compte tenu des mesures sanitaires instaures dansce secteur. Mais, C. psittaciayant t isole de lembryon, chezle poussin ds la naissance chez plusieurs espces (canards,poulets, dindes...), la contamination du couvoir pourrait interve-nir ds lclosion des ufs dans une atmosphreempoussire.A la suite de cette tude exploratoire, diffrentes actions pour-raient tre recommandes :- dveloppement doutils permettant un dpistage et un dia-gnostic plus spcifique de C. psittaciau sein des Chlamydiales;- mise en place rapide dtudes permettant damliorer laconnaissance de lpidmiologie de la chlamydiose aviaire chezlhomme et chez lanimal ;- mise en uvre dun systme de surveillance et dalerte chezlhomme et chez lanimal, permettant de dtecter et de prendreen charge prcocement des pidmies ;- dfinition dune politique pertinente dinformation et de pr-vention lusage des professionnels de sant et de la filire,notamment en llevage de canards, pour un diagnostic et untraitement plus prcoce ;- rflexion sur les stratgies de prvention de linfection dutravailleur en collaboration avec les services vtrinaires pour la

    mise en place de mesures de lutte ;- renforcement de la dclaration en maladie professionnelle.Remerciements Vronique Vaillant (InVS) pour son aidemthodologique prcieuse et Pascale Bernillon (InVS) pour laralisation de lanalyse multivarie.

    RFRENCES

    [1] Andersen AA, Vanrompay D. Avian chlamydiosis. Rev Sci Tech OffInt Epiz, 2000, 19:396-404.

    [2] Smith KA, Bradley KK, Stobierski MG, Tengelsen LA. Compendiumof measures to control Chlamydophila psittaci (formerly Chlamydiapsittaci) infection among humans (psittacosis) and pet birds, 2005.JAVMA, 2005, 226, 4:532-539.

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    [4] CDC Compendium of psittacosis (Chlamydiosis) control. MMWR, 1997,46 (RR-13), 1-13.

    [5] European Commission. Health and Consumer Protection DirectorateGeneral; Avian chlamydiosis as a zoonotic disease and risk reduc-tion strategies, 2002. (ref SANCO/AH/R26/2002).

    Tableau 2

    Principales relations entre les rsultats srologiques et les espces devolailles ou les postes de travail. Sroprvalence Chlamydiose aviaireBretagne et Pays de la Loire, 2001-2002 ORP : odds ratio de prvalence)

    POPULATION TOTALEContact avec les diffrentes espces

    Srongatifs SropositifsN %) N % ORP IC 95 % p

    CanardNon 62 68 35 49 1,00Oui 29 32 36 51 2,19 1,16-4,17 0,015

    Poulet Non 44 48 52 73 1,00Oui 47 52 19 27 0,34 0,18-0,67 0,001

    FEMMESContact avec les diffrentes espces

    Srongatifs SropositifsN % N % ORP IC 95 % p

    CanardNon 20 65 15 34 1,00Oui 11 35 29 66 3,52 1,34-9,22 0,011

    PouletNon 16 52 36 82 1,00Oui 15 48 8 18 0,24 0,08-0,67 0,007

    Postes de travail N % N % ORP IC 95 % p

    Travail en levageNon 14 45 31 70 1,00Oui 17 55 13 30 0,35 0,13-0,90 0,03

    Travail en couvoirNon 22 71 15 34 1,00Oui 9 29 29 66 4,73 1,75-12,78 0,002

    Travail Non 21 68 39 89 1,00au ramassage Oui 10 32 5 11 0,27 0,08-0,89 0,032

    Postes de travail uniqueN % N % ORP IC 95 % p

    Travail en couvoirNon 13 68 12 32 1,00Oui 6 32 25 68 4,51 1,38-14,80 0,013

    Postes de travail unique et contact avec les diffrentes espcesN % N % ORP IC 95 % p

    CanardNon 13 68 11 30 1,00Oui 6 32 26 70 5,12 1,55-16,95 0,007

    PouletNon 8 42 31 84 1,00Oui 11 58 6 16 0,14 0,04-0,50 0,002

    HOMMESPoste de travail Srongatifs Sropositifs

    N % N % ORP IC 95 % p

    Travail en couvoirNon 39 65 25 93 1,00Oui 21 35 2 7 0,15 0,03-0,69 0,015

    Travail Non 37 62 10 37 1,00au ramassage Oui 23 38 17 63 2,73 1,07-6,99 0,036

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    *Premier semestre 2005

    Figure 1

    Incidence annuelle de lEA pour 10 000 000 dhabitants en fonction du sexe

    Le flchage historique du CHU de Besanon comme centreexpert pour le suivi et le traitement de lEA dune part, la raretet la gravit potentielle de cette affection, laissant aux praticiensimpliqus un souvenir durable, dautre part, ont rendu possiblellargissement de cette surveillance lensemble du territoire,avec une ambition raisonnable dexhaustivit.

    Dfinition des cas dEA et recueil des donnesTous les cas suspects dEA ont t recenss en fonction de laprsence dau moins un de ces 4 critres : 1/ srologie dchi-nococcose positive ; 2/ donnes dimagerie compatibles avec lediagnostic ; 3/ examen anatomo-pathologique des lsions com-

    patible avec le diagnostic ; 4/ maladie parasitaire traite parEskazole pendant plus de 3 jours conscutifs.Lorsquun cas dEA tait suspect, une investigation tait rapi-dement dclenche, permettant le classement du cas en :- cas certain : tableau clinico-radiologique compatible, confirmpar srologie (Western blot positif) ou par examen anatomo-pathologique ou amplification gnique ;- cas probable : tableau clinico-radiologique et biologique voca-teur, dans un contexte pidmiologique compatible, en labsencede ralisation dexamens de confirmation ;- cas non retenu : infirmation du diagnostic aprs tude du dossier.Pour chaque nouveau cas, les donnes individuelles ont trecueillies sur un formulaire standardis comportant troisvolets, socio-dmographique, mdical et pidmiologique, ren-seigns aprs consentement crit du malade. Un traitementanonymis des donnes tait ensuite effectu. Cette sur-

    veillance a obtenu une autorisation de la Commission nationaleinformatique et libert.

    Analyse descriptive et statistiqueLes comparaisons entre les deux priodes ont t faites aumoyen dun test du chi carr. Les variables tudies sont indi-ques dans le tableau 1.

    RSULTATSEntre le 1er janvier 2001 et le 30 juin 2005, 66 cas incidents dEA(45 cas certains et 21 probables) ont t observs (figure 1). Lasurveillance a par ailleurs permis de recenser 33 cas dEA dia-gnostiqus entre 1982 et 2000, qui navaient pas t identifislors de lenqute europenne initiale, amenant un total de 258le nombre de cas dEA diagnostiqus en France pour cette pre-mire priode.

    Description clinique (tableau 1)Laffection a t dcouverte un stade symptomatique dans73 % des cas: douleurs abdominales (41 % des cas), manifesta-tions de cholestase (ictre, sub-ictre ou prurit, 26 %), hpato-mgalie (14 %). Dans 27 % des cas, la parasitose a t diagnos-tique un stade asymptomatique (chographie abdominale ou

    INTRODUCTIONLchinococcose alvolaire (EA) est une cestodose larvaire raremais grave due au dveloppement dans le foie de la larvedEchinococcus multilocularis (E.multilocularis). Elle ncessiteune prise en charge mdico-chirurgicale, souvent encore trslourde qui ne pourrait que gagner un diagnostic plus prcoce.Lincidence annuelle dans les pays dEurope atteint au maxi-mum 0,74 pour 100 000 habitants (Jura suisse) [1]. Le cycleparasitaire fait intervenir des renards (mais aussi des chiens)comme htes dfinitifs et des campagnols comme htes inter-mdiaires. Lhomme, hte intermdiaire accidentel, se conta-mine par ingestion de vgtaux crus, souills par les fces

    dhtes dfinitifs infects ou par contact direct avec ces der-niers [2]. Laugmentation actuelle de la population des renardsinfects, surveille par lERZ (Entente contre la rage et autreszoonoses) et leur installation dans lespace pri-urbain sont lorigine de modifications pidmiologiques rcentes : on assiste un largissement de la zone dendmie europenne, et descas urbains ont t rapports [3,4].LEA se caractrise par une latence clinique de 5 15 ans [1], etse comporte comme un cancer volution lente. Toutefois, desfacteurs prdisposants immunogntiques interviennent dansla susceptibilit ou la rsistance linfection [2,3], expliquantainsi lexistence de formes abortives.La chirurgie a longtemps t considre comme la seule thra-peutique efficace pour lEA. Plus rcemment, ladministrationau long cours dalbendazole (Eskazole), de dlivrance hospita-lire pour cette indication, et le recours des gestes de radiolo-

    gie interventionnelle, ont permis damliorer considrablementle pronostic des formes inoprables de cette parasitose. Dansles formes dpasses, une transplantation hpatique (TH) peuttre propose [5].En 1997, un rseau europen a t constitu. Il a permis derpertorier 559 cas dEA, diagnostiqus entre 1982 et 2000 [1].Lquipe franaise sest restructure en 2003, sous la forme dunrseau national, FrancEchino. Lobjectif de ce rseau est depoursuivre la surveillance et, le cas chant, de mettre en vi-dence des volutions concernant les dterminants pidmiolo-giques, les aspects cliniques ou la prise en charge thrapeu-tique. Sa coordination est assure, au cur mme de la zonedendmie [5,6], par une quipe du CHU de Besanon, avec lesoutien mthodologique d'un comit de pilotage scientifique etla participation de l'InVS.Nous rapportons ici les rsultats des donnes recueillies pourles cas incidents de la priode 2001-2005 et les comparons

    ceux obtenus pour la priode antrieure.

    MATRIEL ET MTHODESPartenaires du rseauLe rseau sappuie sur la participation de partenaires multiples :praticiens impliqus dans le diagnostic et la prise en charge delEA, laboratoires de parasitologie et danatomie pathologiquepublics et libraux, et pharmacies des hpitaux. Dans les rgionso lEA est endmique, un clinicien rfrent a t identifi.

    Recensement des casLes nouveaux cas pris en charge dans les centres rfrents deszones dendmie ont t signals au rseau europen audpart, puis FrancEchino, en conservant la mme mthodolo-gie. Pour les autres rgions, une information sur lexistence dece rseau a t rgulirement diffuse par lintermdiaire de

    lInVS, de socits savantes, de la Mutualit sociale agricole etde publications didactiques dans les revues nationales des prin-cipales spcialits concernes.Une interrogation systmatique annuelle a t galement effec-tue auprs des laboratoires danatomie pathologique, des labo-ratoires de parasitologie et des pharmacies des hpitaux.

    Surveillance de lchinococcose alvolaire en France :bilan de cinq annes denregistrement, 2001-2005

    Martine Piarroux ([email protected])1, Solange Bresson-Hadni1,2, Isabelle Capek3, Jenny Knapp1, Jrme Watelet4

    Jrme Dumortier5, Armand Abergel6, Anne Minello7, Alain Grard4, Jean Beytout6, Renaud Piarroux1,2, Bernadette Kantelip1,2

    ric Delabrousse1,2, Vronique Vaillant3, Dominique-Angle Vuitton2, pour le rseau FrancEchino1Centre hospitalier universitaire de Besanon

    2Centre collaborateur OMS pour la prvention et le traitement des chinococcoses humaineset groupe de recherche sant environnement rural Franche-Comt

    3Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice 4CHU de Nancy 5CHU Edouard-Herriot, Lyon 6CHU de Clermont-Ferrand 7CHU de Dijon

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    examens biologiques raliss pour un autre motif). La maladieparasitaire tait localise au foie dans 97 % des cas, avec uneextension pdiculaire pour un tiers des formes, une extensionaux organes de voisinage pour 18 % des cas (essentiellementdiaphragmatique et pritonale) et des localisations mtasta-tiques dans 7 % des cas. Dans 2 cas (3 %), lEA tait purementextra-hpatique.Un traitement par albendazole a t instaur dans 88 % des cas.Un seul malade a t trait partransplantation, 7 mois aprs

    le diagnostic. Une rsectionhpatique vise curative apu tre ralise chez 20patients (30 % des cas). Pour49 patients, dont lvolutionpar rapport au diagnostic taitsuprieure 6 mois, la situa-tion tait considre commestable dans 53 % des cas,amliore dans 37 % des caset aggrave dans 8 % des cas.Trois patients sont dcds,mais un seul dcs tait direc-tement imputable lvolu-tion de lEA.

    Donnes pidmiologiques

    Lors du diagnostic, 52 patients(79 %) rsidaient en zone den-dmie connue : (Lorraine(26 %), Franche-Comt (23 %),Rhne-Alpes (12 %), Auvergne(11 %), Champagne-Ardennes

    (8 %). La Bourgogne, jusquici peu atteinte, comptait 6 cas, tousprovenant de Cte-dOr. Plus au sud, 3 autres patients taientdes agriculteurs de Lozre et dAveyron. Les derniers castaient disperss sur le reste du territoire, et correspondaientprobablement des contaminations lors de sjours dans deszones dendmie (figure 2).Un questionnaire pidmiologique a pu tre renseign dans47 cas, montrant que 35 % des patients avaient exerc une acti-vit lie lagriculture. La notion de contact avec un renard taitretrouve dans 20 % des cas ; 66 % des patients avaient pos-sd un chien, 15 % avaient t chasseurs. La consommation debaies sauvages crues ou de salades sauvages concernait res-pectivement 87 et 73 % des cas.

    DISCUSSION ET CONCLUSIONLEA reste une zoonose rare en France et son incidence eststable depuis 1982. Cependant, comme dans dautres pays dEu-rope [1], un largissement de la zone dendmie est confirmpour la France avec le signalement maintenant assez rgulier decas dans le Morvan, les Ardennes et le sud du Massif central.Ltude des facteurs dexposition, en particulier le lieu de rsi-dence et la profession des patients, indique que lEA reste unemaladie du monde rural mme dans la priode 2001-2005.La gnralisation de lchographie, facilement prescrite en cas dedouleurs abdominales, a contribu dans les annes 1970 au dia-gnostic plus prcoce de la maladie : lictre, traduisant gnrale-ment lenvahissement de la convergence biliaire, tait le mode dervlation dans 40 % des cas jusqu la fin des annes 1970 [1].Ainsi, les circonstances de diagnostic des cinq dernires annesrestent superposables celles de la priode 1982-2000 [5,6].Bien quexceptionnelle, lexistence de formes purement extra-hpatiques, sources derrances diagnostiques de plusieurs moisvoire annes, mrite dtre souligne. Concernant le traitement, laprescription dalbendazole, beaucoup plus systmatique pour lapriode rcente quavant 2001, consquence des rsultats encou-rageants obtenus par les principaux centres europens avec denouveaux schmas thrapeutiques (posologies plus fortes, traite-ment continu), a permis de stabiliser des lsions dEA inextir-pables. Le nombre de rsections hpatiques radicales reste stablemais le nombre de transplantations a diminu, du fait de formesmoins graves mais aussi du risque avr de rcidives et de pour-suite de la maladie en raison de limmunodpression thrapeu-tique [4]. Une sensibilisation des praticiens au diagnostic de lEAet linformation de la population sur lexistence de cette parasitose

    devraient permettre dviter un retard de prise en charge.REMERCIEMENTS

    A tous les participants au rseau : lensemble des mdecins qui nous ontfourni des donnes et nous ont mis en relation avec les patients, leslaboratoires de parasitologie publics ou privs, les services danatomiepathologique et les pharmaciens hospitaliers qui ont particip la col-lecte des donnes, et aux patients qui ont accept de rpondre au ques-tionnaire pidmiologique, et qui contribuent ainsi une meilleureconnaissance de la maladie et de ses facteurs de risque.

    RFRENCES

    [1] Kern P, Bardonnet K, Renner E, Auer H, Pawlowski Z, Ammann RW, etal. European echinococcosis registry: human alveolar echinococcosis,Europe, 1982-2000. Emerging Infectious Diseases 2003; 9:343-9.

    De 10 100 De 1 10 De 0,10 1 0

    Fait avec Philcarto - http://perso.club-internet.fr/philgeo

    Rseau FrancEchino

    Priode 1982-1989 Priode 1990-1997 Priode 1998-mi 2005

    Nombre de nouveaux cas entre janvier 2001et juin 2005 9

    4

    1

    Figure 2

    Taux dincidence annuelle cumule dchinococcose alvolaire par dpartement de rsidence lors du diagnostic pour1 000 000 dhabitants

    Priode 1982-2000 Priode 2001-mi 2005 Test du Chi 2

    Nombre total depatients recenss 258 66

    Nombre moyen decas incidents par an (incidencemoyenne pour 100 000habitants par an)

    13,6 (0,023) 14,7 (0,025) NSa

    Age moyen (extrmes) 57 ans (15 - 86) 58 ans (12 - 89)

    Ratio H/F 130/128 = 1,01 33 /33 = 1 NSCirconstances de dcouverte

    Asymptomatique 68 (26 %) 18 (27 %) NS

    Douleurs abdominalesb 60 (23 %) 27 (41 %) p

  • 7/26/2019 Les zoonoses en France - La maladie de Lyme

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    Introduction

    Linfluenza aviaire est une infection des oiseaux (quils soientsauvages, domestiques ou dornement) par des influenzavirus A.Linfection, quand elle sexprime, se manifeste par un largeventail de signes cliniques variables selon lhte (espce, ge,statut sanitaire), la souche virale, les conditions environne-

    mentales. Nanmoins, aucun signe ntant pathognomonique,un diagnostic de laboratoire est indispensable.Au plan de la virulence, les souches virales sont classes endeux catgories : faiblement pathognes (FP) et hautementpathognes (HP) sur la base de critres standardiss interna-

    208 BEHn 27-28/2006

    Surveillance des infections influenzavirus chez les oiseaux en FranceVronique Jestin ([email protected])1, Audrey Schmitz1, Jean Hars2, Martine Cherbonnel1

    Ghislaine Le Gall-Recule1, Jean-Paul Picault1, Jol Francart3

    1Agence franaise de scurit sanitaire des aliments, Ploufragan2Office national de la chasse et de la faune sauvage, Gires

    3Direction gnrale de lalimentation, Paris

    [2] Bresson-Hadni S, Piarroux R, Bartholomot B, Miguet JP, Mantion G,Vuitton DA. Echinococcose alvolaire. EMC-Hpato-Gastroentrolo-gie 2005; 2:86-104.

    [3] Vuitton DA, Zhou H, Bresson-Hadni S, Wang Q, Piarroux M, Raoul Fet al. Epidemiology of alveolar echinococcosis with particular refe-rence to China and Europe. Parasitology 2003; 127:S87-S107.

    [4] Eckert J, Conraths FJ, Tackmann K. Echinococcosis: an emerging orre-emerging zoonosis? Int.J.Parasitol. 2000; 30:1283-94.

    [5] Koch S, Bresson-Hadni S, Miguet JP, Crumbach JP, Gillet M, MantionGA, et al. Experience of liver transplantation for incurable alveolarechinococcosis: a 45 case European collaborative report. Transplan-tation 2003; 75:856-63.

    [6] Bresson-Hadni S, Vuitton D, Bartholomot B, Heyd B, Godart D,Meyer JP, et al. A twenty-year history of alveolar echinococcosis:analysis of a series of 117 patients from eastern France. Eur. J. Gas-troenterol. Hepatol. 2000; 12:1-10.

    Dbut 2004, avec lapparition des cas humains de grippe due auvirus A H5N1 en Asie, lInstitut de veille sanitaire (InVS) a mis enplace une surveillance des cas de grippe aviaire. Cette surveil-lance sinscrit dans le cadre du plan de lutte contre la pandmiegrippale. Ce plan se dcline en six phases correspondantchacune des risques croissants de pandmie. Pour chacunedes phases, des actions mener sont prvues, notammentcelles concernant la surveillance.Lobjectif de la surveillance de la grippe aviaire est didentifier

    les cas afin dacclrer leur prise en charge thrapeutique et lamise en place de mesures de contrle dans leurs entourages.Elle ne sapplique quen phase pr-pandmique.Si le foyer dpizootie est hors du territoire, la surveillance de lagrippe aviaire se traduit par une surveillance des cas imports.Elle se met en place ds quon rentre en priode dalerte aveccas humains sans transmission interhumaine efficace (phase 3)et perdure au plus tard jusqu ce que la pandmie soit installesur le sol franais (phase 6) ou que lpizootie steigne.Tous les voyageurs se rendant dans des pays affects parlpizootie sont aviss dviter sur place tout contact avec lesoiseaux et dappeler le centre 15 dans les sept jours suivant leurretour sil apparat un syndrome infectieux respiratoire. Cetteinformation est disponible sur les sites du ministre de la sant,des affaires trangres et sur le site interministriel ddi lagrippe aviaire. Elle est galement disponible sous forme daffi-ches dans les aroports et est distribue par les compagnies

    ariennes assurant les liaisons ariennes avec ces pays. Si uncas suspect de grippe aviaire ou son mdecin contacte le centre15, ce dernier vrifie la prsence des critres de la dfinition decas possible de grippe aviaire, mise jour rgulirement sur lesite de lInVS :http://www.invs.sante.fr/surveillance/grippe_aviaire/definition_cas.pdf,et le cas chant, classifie le cas suspect en cas possible. Aprsvalidation de cette classification avec lInVS, le centre 15organise le prlvement naso-pharyng pour confirmation parPCR du diagnostic. Il organise galement la prise en chargethrapeutique du patient et avise la Direction dpartementaledes affaires sanitaires et sociales (Ddass) de lidentification duncas possible dans le dpartement. La Ddass avec laideventuelle de la Cellule inter-rgionale dpidmiologie (Cire)ralise une investigation autour des cas. Tant quil ny a pas detransmission interhumaine efficace (phase 3), linvestigationvise rechercher des personnes exposes la mme source

    dinfection que le cas index pour dtecter des malades et

    discuter un traitement curatif ou prventif par antiviraux. Quandune transmission interhumaine sinstalle (phases 4 5), elle recher-che les contacts des cas qui devront tre placs en quarantaineet ventuellement recevoir une prophylaxie. Un suivi quotidiendes personnes co-exposes ou contacts est organis pendantles sept jours qui suivent lexposition ou le dernier contact avecle cas index ainsi quun suivi des cas jusqu gurison et ce, tantque le nombre de cas le permet.Au 21 juin 2006, 334 cas suspects de grippe aviaire H5N1 ont t

    signals lInVS et seuls 30 rpondaient aux critres de ladfinition de cas possibles. Tous ont t prlevs et les rsultatsde la PCR ont tous t ngatifs.Si le foyer dpizootie est sur le territoire franais, une surveil-lance des populations exposes se met en place. Elle dmarreds quun foyer dinfluenza aviaire hautement pathogne esttrs fortement suspect en France (phase 2) et perdure jusquce que la pandmie soit installe sur le sol franais (phase 6) ouque lpizootie steigne.La surveillance des populations exposes est calque surcelle prcdemment dcrite et est dtaille sur le site duministre de la sant dans le guide de conduite tenirdevant un foyer dinfluenza aviaire virus hautement patho-gne (http://www.sante.gouv.fr/index.html). Toute personneprsentant des signes vocateurs de grippe aviaire et ayant texpose dans les sept jours un levage infect doit contacterle centre 15. Cette mesure stend aux personnes exposes des cas humains ds que leur prsence est confirme aulaboratoire (phase 4). La prise en charge par le centre 15 est lamme que celle dcrite prcdemment : organisation du prl-vement naso-pharyng et de la prise en charge thrapeutiquedu patient et, information de la Ddass. La Ddass avec laideventuelle de la CIRE ralise une investigation autour des cas.Linvestigation dmarre ds que le premier cas humain nouveau virus grippal est confirm par le laboratoire. Lobjectifest le mme que celui dcrit pour linvestigation autour des casimports. Elle se poursuit par un mme suivi des cas, des co-exposs et des contacts.Ds que la pandmie sinstalle en France (phase 6) ou que lenombre de cas de grippe aviaire est trop important, lasurveillance de la grippe aviaire telle que dcrite prcdemmentdisparat. Elle est remplace par une surveillance nationale oulocale des consultations, hospitalisations et dcs attribuables

    la grippe nouveau sous-type viral.

    Surveillance de la grippe aviaire chez lHomme en FranceIsabelle Bonmarin ([email protected]), Daniel Levy-Bruhl

    Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice

  • 7/26/2019 Les zoonoses en France - La maladie de Lyme

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    BEHn 27-28/2006 209

    116 sous-types H (H1-H16) et 9 sous-types N (N1-N9).

    2 Virus de sous-types H10 remplissant certains des critres officiels de hautepathognicit au plan aviaire.

    3 Individuelles pour les oiseaux aquatiques.4 Bien quil existe un rseau de laboratoires de diagnostic accrdits pour des

    analyses influenza aviaire de premire intention, seul le LNR de lAFSSAPloufragan est habilit pour porter un diagnostic de certitude prcis.

    tionaux. Au sein dun vaste rpertoire de sous-types connus1,les virus influenza des oiseaux (AIV) HP ont t associs cejour, 2 exceptions prs2, avec les seuls sous-types H5 et H7.Aussi, bien que limmense majorit de ces derniers soit FP, tousles virus H5 et H7, en raison de leur propension devenir HPaprs mutation, font obligatoirement depuis 2002 lobjet dunesurveillance rgulire dans les Etats membres et sontmaintenant soumis dclaration au plan international.En vue de dtecter/confirmer la fois les formes inapparenteset les formes plus ou moins cliniquement exprimes, quatremodalits de surveillance de linfluenza aviaire sont donc en

    place en France :- chez les volailles avec :

    un rseau dpidmiovigilance clinique ; des enqutes annuelles, au minimum srologiques ;

    - dans lavifaune sauvage avec une surveillance virologique : sur oiseaux capturs ou tus la chasse ; lors de mortalits groupes3 (depuis septembre 2005).

    pidemiovigilance cliniquechez les volailles

    Un rseau, en place depuis de nombreuses annes, de vtri-naires spcialiss en aviculture dont la formation est rgulire-ment ractualise, permet de reprer toute suspicion dinfluenzaaviaire dans les levages avicoles. Linfluenzaaviaire sous toutesses formes tant rglementairement soumise dclaration,

    les Services vtrinaires du dpartement concern diligententles investigations de laboratoire ncessaires pour porter un dia-gnostic de certitude4. Nanmoins, ds le premier stade de lasuspicion, toutes les mesures sont prises de manire prvenirtoute dissmination dventuels influenzavirus et une enqute(amont et aval) est aussitt mene pour identifier la source etles ventuels liens pidmiologiques. En cas de confirmationpar le LNR, toutes les mesures de gestion prvues dans lesplans durgence -rgulirement ractualiss-, sont immdiate-ment mises en uvre, en mme temps que le foyer est notifiaux instances internationales (OIE et Commission europenne).En cas de forte suspicion, avec par exemple un lien avec unesource connue dinfluenza HP, un arrt prvoit les modalitsdabattage durgence des volailles suspectes, avant touteconfirmation par le LNR. De plus, les schmas dinformation dela DGS et de lINVS, en fonction des diffrents scnarios, sontprtablis.

    Enqute de surveillance chez les volailles

    La France a mis en place lautomne 2001, (donc avant quellesne soient institues par la Commission europenne), les pre-mires enqutes de prvalence chelle nationale. Ciblantdabord quelques productions avicoles risque (poulet plein airet dinde), ces enqutes ont t progressivement tendues toutes les catgories de volailles risque. Elles visent ladtection (avec un risque derreur de 1 ou 5 % selon les espces)dun levage positif H5/H7 si la prvalence de linfection est daumoins 5 %. Ces enqutes font intervenir de nombreux acteurs(personnel des Services vtrinaires, vtrinaires sanitaires,laboratoires de diagnostic, LNR, DGAL) et se basent sur lesstatistiques officielles avicoles les plus rcentes (SCEES).Lenqute sur la saison 2004-2005, complte par une enqute

    virologique ciblant des levages prsentant un risque plus levdexposition (levage plein air, proximit de lieux de rassem-blements doiseaux sauvages aquatiques etc.), a concern 11 pro-ductions avicoles, 1 000 levages, 22 550 srums, 3 570 cou-villons [1]. Elle a abouti la mise en vidence de quelques AIVFP H5, qui ont fait lobjet dune caractrisation approfondie auxplans gntique et antignique [2].Lenqute pour la saison 2005-2006 est en cours selon unschma identique, avec cependant un renforcement, notam-ment en ce qui concerne les palmipdes, consistant en lasurveillance de lensemble des levages de canards et oiesreproducteurs, et de toutes les productions de canard.

    Surveillance virologique chez les oiseaux sauvages

    LAfssa et lONCFS ont initi depuis 2000 une surveillancevirologique despces sauvages aquatiques dans deux sites(lun en Loire Atlantique, lautre dans les Dombes) dimportancemajeure en terme de nombre doiseaux sauvages prsents, desituation par rapport aux trajets migratoires (Manche-Atlantique, Rhin-Rhne), et de localisation dlevages devolailles en plein air. De plus, ds le d