PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LEGUMES …
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Nom et prénoms ALATE Koffi-Kouma Akouété
Tel : +228 92459162 Email : [email protected]
PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LEGUMES BIOLOGIQUES POUR LE MARCHE LOCAL DANS LA REGION MARITIME DU TOGO
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Août 2019 RESUME DU PROJET: Ce projet de production et commercialisation de legumes biologiques pour le marche local dans la region maritime du Togo est promu par le Centre de Promotion de Produits Biologiques (CENPPRO-BIO). Il a pour objectif général de contribuer à la preservation de la santé des consommateurs à travers la production et la mise sur le marché local de légumes locaux frais ou transformés, respectant les conditions d’agroécologie et d’agriculture biologique. Le projet sera mis en oeuvre dans la region maritime du Togo. Les légumes proviennent du site de production de l’entreprise et des coopératives partenaires. Les agriculteurs impliqués dans les activités seront suivis dans les champs par des techniciens agricoles qualifiés en production biologique. Les intrants biologiques à utiliser pour la production sont les engrais organiques et les biopesticides préparés à base des plantes locales. L’entreprise évoluera sur la base d’une contractualisation avec des coopératives partenaires déjà identifiées. Les légumes récoltés seront achetés par l’entreprise qui se chargera de son transport et sa vente à travers un réseau de distribution qu’elle va développer. Les cinquante cliens potentiels sont déjà identifies. Le montant global du projet est évalué à 12 400 000 FCFA avec un apport du
promoteur équivalent à 4 500 000 FCFA (en nature).
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I- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Togo est un pays d'Afrique occidentale subsaharienne d’une superficie de 56 785 km² qui partage des frontières avec le Ghana à l'Ouest, le Burkina Faso au Nord, et le Bénin à l'Est, et dispose d’une façade maritime (océan atlantique) au Sud, d’environ 50 km. La population est estimée à 7,5 millions d'habitants en 2015 et dont plus de 1 500 000 habitants à Lomé la capitale. Les besoins en légumes augmentent dans les villes et les légumes sont cultivés pour répondre à la demande sans cesse croissante des consommateurs. De nos jours, la production de légumes locaux et importés reste une activité économique dans les centres urbains et peri-urbains. Dans la Région Maritime du Togo, approximativement 35 espèces de légumes tropicaux et exotiques sont cultivés (Kanda, 2003) pour répondre aux besoins en légumes frais de la ville de Lomé. Cependant, en raison des problèmes de baisse de fertilité des sols et de la forte pression parasitaire, les systèmes de cultures traditionnels de légumes sans apport d’intrants chimiques n’arrivent pas à relever facilement le défi de sécurité alimentaire. Dans une étude réalisée sur le littoral togolais, Tallaki (2005) a révélé que le rendement en cultures maraîchères est pratiquement nul en l’absence de contrôle phytosanitaire. Cela démontre à quel point l’environnement s’est dégradé avec le temps. L'usage des pesticides chimiques est la méthode généralement utilisée pour contrôler les ravageurs et les maladies en maraîchage. Cependant, cette méthode de protection des cultures n’est pas sans danger pour la santé humaine et l'environnement. L'exposition aux pesticides par voie alimentaire peut causer à la fois des problèmes de santé sur le court terme (aiguë) ou le long terme (chronique) chez les animaux et l’homme. D’une manière générale, ces produits chimiques portent atteinte à la santé environnementale quels que soient leur nature et leur mode d’utilisation.
Selon un rapport du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique (MAEH) du Togo (2013), 95% des pesticides chimiques utilisés en maraîchage ne sont pas homologués. Cette situation est encore aggravée par le non-respect des conditions d’utilisation, exposant ainsi les consommateurs à des risques d’intoxication lors de l’ingestion de ces légumes. Des travaux de recherche de Kanda
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(2006) à l’Université de Lomé confirment la présence de résidus de pesticides dans certains légumes mis sur le marché à Lomé. Ainsi, il n’a plus de doute sur les risques de santé encourus par les consommateurs et la question est au cœur des préoccupations du pouvoir public. Certains consommateurs ont abandonné la consommation de légumes traités aux intrants chimiques comme adémè, gboma en raison des troubles gastriques et la diarrhée qui se sont plusieurs fois manifestées après la consommation de ces légumes. Mais le vrai problème c’est que les consommateurs ne trouvent même pas les légumes naturels pour en acheter même s’ils ont des moyens financiers pour s’en acquérir. Afin de relever ses défis, la production et commercialisation des légumes biologiques serait une solution durable qui profiterait à la fois aux consommateurs, aux producteurs et à l’environnement. En effet, le Togo dispose en milieu rural de nombreuses ressources et potentialités naturelles non valorisées permettant de produire des légumes sans intrants chimiques. L’utilisation de la matière organique (compost, fumier, bouses de vaches…) et des biopesticides à base de plantes locales est donc une solution viable et durable. C’est dans ce contexte précis que ce projet est entrepris. II- OBJECTIFS DE L’ACTION
a- Objectif général du projet :
Ce projet a pour objectif général de préserver la santé des consommateurs à travers la production et la mise sur le marché local de légumes locaux frais ou transformés, respectant les conditions d’agroécologie et d’agriculture biologique.
b- Objectifs spécifiques du projet : v Mettre en place 6 points de vente de légumes naturels à proximité des marchés de légumes
conventionnels à Lomé et développer un système de livraison à domicile touchant au total 250 clients en 3 ans;
v Produire et commercialiser 20 tonnes adémè, 17 tonnes de gboma, 70 tonnes de tomate et 10 tonnes piment vert produits biologiquement par an ;
v Mettre en place un site de production (moyenne 3 ha) et le doter du système d’irrigation adéquat pour la production de légumes biologiques ou naturels;
v Obtenir la certification biologique des legumes à partir de la troisième année
III- RESULTATS ATTENDUS
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v Les 6 points de ventes prévus sont installés et fonctionnels ainsi que les systèmes de livraison sur commande à domicile ou aux lieux de travail touchant 250 clients;
v Les légumes naturels : 20 tonnes d’adémè, 17 tonnes de gboma, 70 tonnes de tomate et 10 tonnes piment vert sont produits et commercialisés ;
v Un site de production de 3 ha en moyenne est mis en place avec un forage et un système d’irrigation adéquat et fonctionnel;
v Un système de certification biologique est mis en place avec l’appui d’un organisme certificateur.
IV- ETUDE DE MARCHE 1. La clientèle Caractéristiques Les clients ciblés sont répartis comme suit : v Les grossistes: les supermarchés, hôtels et restaurants qui préfèrent la livraison en gros. La
signature de contrats et de commandes seront les règles du jeu; v Les ménages: ce sont les autorités politiques et religieuses, les enseignants
chercheurs, fonctionnaires dans l’administration, les étrangers, les personnes souffrants de maladies cardiovasculaires, les membres de famille, des amis et des collègues d’Université.
Nombre approximatif de clients:
Au vu de l’enquête d’étude de marché réalisée, il est estimé à 50 ménages la totalité des clients potentiels qui aujourd’hui sont prêts à payer les légumes sains de CENPPRO-BIO (confère annexe pour la présentation complète de CENPPRO-BIO).
Tableau 1: categories de clients et type de legumes à acheter tomate, piment vert, gboma et adémè Tomate piment vert gboma adémè Catégories de clients
Fré-quence
Unité Nombre de clients
Quantité annuelle
Nombre de clients
Quantité annuelle
Nombre de clients
Quantité annuelle
Nombre de clients
Quantité annuelle
Grossistes Hebdo-madaire
kg 15 9000 10 500 15 1000 15 2000
Ménages Hebdo-madaire / Quinzaine
kg 75 21 000 60 1900 75 3650 75 5800
2. La concurrence
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Nombre, forces et faiblesses : les commerçantes grossistes de légumes conventionnelles viennent s’approvisionner au grand marché d’Adawlato/Attikpodji. Ces grossistes et leurs détaillantes sont nos principaux concurrents et sont nombreuses. Il y a aussi un manque de professionnalisme lié à la présentation du produit et l’absence de système de conservation entraine une perte moyenne de 30% de la récolte.
Les fournisseurs
Les fournisseurs de légumes biologiques qui vont alimenter les points de vente de l’entreprise sont répartis en deux catégories : v Le site de production de CENPPRO-BIO (confère la présentation de CENPPRO-BIO en
annexe)
Le site de production de l’entreprise produira et livrera certains légumes soit la moitié des produits à commercialiser. v Les coopératives partenaires
Ces coopératives d’agriculteurs fourniront la moitié de la quantité de légumes à commercialiser. Leur production sera sous la supervision directe des conseillers agricoles de CENPPRO-BIO. L’entreprise va opérer sur la base de contrat. 3. Stratégie commerciale
4.4.1. Produits Les produits à commercialiser dans le cadre de notre entreprise sont : gboma (grande morelle), adémè (corète potagère), piment vert (gboyébéssé) et tomate. Tous ces légumes sont biologiques. 4.4.2. Prix Tableau 2: Prix moyens des produits légumes naturels sur le marché N° Produits Prix minimal Prix maximal Prix moyen proposé 1 Adémè 300 700 500 F CFA /kg 2 Gboma 300 700 500 F CFA /kg 3 Piment vert 800 3000 2000 FCFA / kg 4 Tomate 400 800 500 FCFA / kg 4.4.3. Place
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Le choix de la zone d’Attikoumé comme point de vente principale se justifie par le fait qu’il s’agit d’un carrefour de plusieurs routes. Les autres points de ventes prévus pour installation à proximité des marchés de légumes a pour raison que certains consommateurs y sont déjà habitués à se rendre dans ses marchés pour effectuer leurs achats. Il sera développé un système de livraison à domicile, au service ou tout autre endroit indiqué par les clients. Le site de production de légumes propre à l’entreprise CENPPRO-BIO, il est implanté dans la préfecture du Zio. 4.4.4. Promotion
Les méthodes de publicité et de promotion de vente seront utilisées mais dans l’ensemble portera sur les avantages de santé liés à la consommation des légumes bio. Le bouche à oreille est une option capitale pour porter au loin les messages au vu de la nature de notre cible. Les prospectus ou flyers L’internet ou le whatsap ou le Compte Facebook seront fortement utilisés pour la promotion et la vente des produitsdéveloppement d’une application de vente via internet. Des émissions seront réalisées sur des médias. V- ETUDE TECHNIQUE
1. Le processus de production (ou itinéraire technique)
La technique de production des légumes comporte plusieurs étapes avec quelques petites différences selon les legumes. Le tableau 3 résume les certains éléments essentiels dans le processus. N° Opérations Points essentiels 1 Labour 20 à 35 cm de profondeur 2 Choix des variétés et cycle de
production Variété adaptée au marché et conditions pédoclimatiques du mileu
3 La mise en place de la pépinière
Respecter le temps de pépinière par spéculation
4 Préparation du lit de semence Mise en place des engrais de fonds 5 Repiquage Respecter les schémas culturaux par spéculation 6 Arrosage Selon les besoins en eau de chaque culture 7 Sarclage ou désherbage A chaque fois que nécessaire, elle sera exécutée par des
moyens physiques 8 Application de pesticides
biologiques Préparations à base de plantes locales
9 La récolte Soins particuliers pour ne pas abimer les récoltes (respect de la période des récoltes…). Par exemple, la récolte de la tomate se fera lorsque les fruits commencent à murir afin d’éviter qu’elles soient déformés lors du transport. Les
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légumes feuilles seront récoltées au stade jeune où le taux de vitamines est généralement plus élevé.
10 Le transport Transport dans les conditions d’art 11 Préparation des produits avant
mise en emballage Enlèvement des indésirables, trie, lavage…
12 L’emballage : Emballages en plastiques (biodégradables) 2. Organisation du personnel a- Personnel permanent : Tableau 4 : Personnel permanent Postes Rémunération Nombre Qualifications Tâches Type de
contrat Promoteur 1 Ingénieur
Agronome v Coordination des activités de production
et de commercialisation v Fixation des objectifs de l’entreprise,
planification les activités et suivi de leur mise en œuvre
v Appui à la prospection et à la communication
CDI
Responsable de Production
1 Technicien Agricole ou licencier en Agronomie
v Supervise la production au site de CENPPRO-BIO et au niveau de Coopératives agricoles et rend compte à la direction
v Planifie la production v Supervise les opérations de récolte et
d’achats au site CENPPRO-BIO et au niveau de Coopératives agricoles partenaires
CDD
b- Main d’œuvre temporaire
La main d’œuvre temporaire sera utilisée pour les travaux de production au site de production de l’entreprise. Des agents commerciaux seront aussi sollicité à temps partiels. Des agents de tri seront aussi recrutés temporairement pour le tri des légumes, leur lavage et emballage. 5- Besoins en infrastructures, équipements et matériels
Désignation Quantité Caractéristiques Utilité pour le projet Apport
externe ou interne
Bail de terrain rural 3 ha
Zone non inondable, caractéristiques pédoclimatiques favorables à la culture de légumes naturels
Mise en place d’un site de production pour l’entreprise
Externe
Forage 1 Fourniture permanente de l’eau pendant toute l’année
Externe
Système d’irrigation 2 Apporter l’eau directement aux plantes Externe Réfrigérateur 1 Y stocker quelques légumes en attente Externe
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à la vente. Il permettra de garder les légumes frais
Balance mécanique
2 A crochet
Une pour la prise de la masse des légumes au site de production à la récolte chez les agriculteurs L’autre pour la réception des légumes à l’arrivée au magasin
Externe
Balance électronique 1
0,5 g à 5 kg Batterie rechargeable Socle inoxydable
Prise de la masse des légumes Externe
Moto
3 HAOJOUE METRO
Tournées auprès des agriculteurs sur le terrain Prospection commerciale et les courses administratives Llivraison des produits et la prospection commerciale
Interne
Ordinateur portable ou de bureau 1 MARQUE TOSHIBA ou
AUTRES Pour le suivi des clients et des ventes Interne
6- Besoins en matières premières et fournitures
Désignation Unité Caractéristiques Utilité
Matières premières ou intrants1 Matière organique (compost, fientes de volailles ou bouses de vaches) kg Biologique A utiliser pour enrichir les parcelles avant
le semis
Grains de neem kg Biologique A utiliser pour la préparation de bio-pesticides à base de plantes locales
Semences kg Biologique Pour la production Légumes biologiques brut à acheter chez les agriculteurs ou provenant du site de production de CENPPRO-BIO
kg Biologique Pour la vente finale à Lomé
Fournitures de bureau ou d’atelier Chaises en bois 3 Menuiserie Besoins du personnel Tables 2 Menuiserie Besoins du personnel
Moquette et ou tapi 1 - Pour améliorer l’environnement de la boutique
Chaises en plastiques 3 - Accueil et entretien avec les clients Show caisse 1 En aluminium Exposition des produits
7- Analyse des forces et faiblesses, opportunités et menaces de l’entreprise
ENVIRONNEMENT POSITIF NEGATIF
INTERNE
Forces : - Six ans d’expériences solides en production
maraîchère et en appuis conseils aux producteurs agricoles surtout les maraîchers.
- Confiance des coopératives d’agriculteurs avec qui on a travaillé des années sur le terrain
- Compétences en négociation et marketing - Liste de 50 ménages potentiels - Disponibilité de bio-pesticides fabriqués à base de
plantes locales
Faiblesses : - Compétences très limitée en
gestion - Les légumes sont des produits
très périssables - Attaques des insectes ravageurs
sur les légumes
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EXTERNE
Opportunités : - Existence de grands marchés potentiels dans la sous-
région (Nigéria, Ghana, Burkina Faso, Mali et Niger) et en Europe (France, Suisse, Allemagne) et Américain (AGOA).
- Augmentation de la population et donc des besoins en légumes frais pour la ville de Lomé
- Très mauvaise qualité des légumes conventionnels sur le marché
- Bonne réputation des produits bio - l'extension rapide d’un réseau logistique à capacité
élevée : existence d’un port maritime et un aéroport offrent de nouvelles opportunités pour l’exportation de des legumes frais et de ses produits dérivés.
Menaces : - Concurrence avec les légumes
conventionnels qui coutent moins chers
- Faible pouvoir d’achat de la population
-
8- Mesures d’atténuation des faiblesses et menaces
Les mesures prises pour atténuer les faiblesses et menaces détectées : v Formation en gestion d’entreprise pour renforcer mes connaissances managériales; v Mise au froid des produits, transformation, séchage de certains produits ou leur vente à certains
restaurants au cas où leur périssabilité voudra dépasser certains délais; v Des pesticides biologiques issus de plantes locales seront utilisés pour faire face aux attaques des
insectes ravageurs ; v Contractualisation avec les agriculteurs et fidélité dans les payements.
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9- Planning ou calendrier d’exécution du projet d’entreprise
ACTIVITES Années 1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Formalisation de l’entreprise Déjà réaliser
Liste des agriculteurs membres des coopératives partenaires au projet
Formation des agriculteurs sur la production de bio-pesticides
Construction du forage sur le site de production de CENPPRO-BIO
Mise en place du système d’irrigation sur le site de production de CENPPRO-BIO
Réunion de lancement de la production avec les agriculteurs des coopératives partenaires
Lancement de la production au niveau du site de production de CENPPRO-BIO
Prospection commerciale
Campagne de sensibilisation / communication / information
Recrutement du personnel et lancement
Approvisionnement en équipements
Approvisionnement en matières premières
Vente des produits
1. ETUDE FINANCIERE
a. Evaluation des besoins en investissement et équipements
N° Désignations Unité quantité Prix unitaire Montant A.INVESTISSEMENTS
A1.Charges immobilisées
1220000 1 Frais de formalisation de l’entreprise Forfait 1 30000 30000
2 Frais d’étude de marché et prospection commerciale Forfait 1 70 000 70000 3 Frais liés à l’identification et à la validation de la liste
des agriculteurs et du site de production de l’entreprise Forfait 1 50 000 50000
4 Frais de publicité et de lancement (émission radio, émission télévisés…..)
1 1 500 000 500000
5 Réunions de lancement de la production (avec les agriculteurs des coopératives partenaires et sur le site de production de CENPPRO-BIO)
Jour 2 25 000 50000
A2. Immobilisations incorporelles2 550000 6 Formation pratique des agriculteurs sur la fabrication
et l’utilisation d’intrants pesticides biologiques (compostage, bio-pesticides…)
jour 2 25 000 50000
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7 Système d’irrigation ha 2 250 000 500000
A3.Immobilisations corporelles3
5625000
8 Magasin sur le site de production du CENPPRO-BIO 1 150 000 150000
9 Véhicule fourgonnette - 1 2 500 000 2500000 11 Forage - 1 400 000 400000 12 Réfrigérateur - 1 500 000 500000 13 Balances mécaniques 2 50 000 100000 14 Balance électronique (5 kg) - 1 15 000 15000 15 Motos - 3 545 000 1635000 16 Chaises en bois 5 7000 35000 17 Chaises en plastiques 5 5000 25000 18 Moquette ou tapis 1 30000 30000 19 Bâches 3 10000 30000 20 Arrangement du local (peinture et autres) 1 30000 30000 21 Ventilateurs 2 15000 30000 22 Show caisse 1 100000 100000 23
Achat de petits matériels de travail (houe, binette…) 1 60000 60000
A4.Immobilisation financière 360000 24 Avance d’un an pour loyer (local) 360000 360000 A. TOTAL INVESTISSEMENT 7755000 b. Evaluation des besoins en fond de roulement (BFR) sur 3 mois N° Désignation
Unité
Quantité mensuelle
(a)
Coût Unitaire
(b)
Coût mensuel
(c)
Nombre de mois
(d)
Montant
B1.Matières premières (MP) ou intrants 1798500 1 Compost, fientes ou bouses
de vache kg 500 100 50000 3 150000
2 Grains de neem kg 300 100 30000 3 90000 3 Semences d’adémè kg
40 800 32000 3 96000
4 Semence de gboma kg
15 2000 30000 3 90000 5 Semence de piment vert kg
15 1500 22500 3 67500
6 Semence de tomate kg
15 1000 15000 3 45000 7 Adémè (brut) kg
400 250 100000 3 300000
8 Gboma (brut) kg
200 350 70000 3 210000 9 Piment vert (brut) kg
100 1000 100000 3 300000
10 Tomate (brut) kg
1000 150 150000 3 450000 B2. Autres besoins d’exploitation 2846500
11 Salaires mois 1 305500 305500 3 916500
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13 Fournitures de bureau (ancres, papiers rames….)
- 1 20000 20000 3 60000
15 Transport -
1 20000 20000 3 60000 16 Carburant Litre
1 150000 150000 3 450000
17 Entretien et réparation - 1 30000 30 000 3 90000 20 Prime d’assurance -
- 5000 5000 3 150000
21 Electricité - - 1 10000 10000 3 30000 22 Communication / sensibilisation 1 40000 40000 3 120000 23 Publicité/promotion
1 40000 40000 3 120000
24 Eau 1 10000 10000 3 30000 25 Emballage Paquet 50 2000 100000 3 300000 26 Bail de terrain rural ha 2 30000 60000 3 180000 27 Main d’œuvre temporaire H/J 2 40000 80000 3 240000 28 Paniers 40 2500 100000 - 100000
B.TOTAL
4645000 c. Coût total du projet
Désignations Montants A : Besoins d’Investissement et Equipement 7755000 B : Besoins en Fonds de Roulement 4645000 Coût total projet : A+B 12400000
d. Récapitulatif estimation des charges annuelles
Désignation Nombre de
mois Cout mensuel Cout annuel
Matières premières ou marchandises 12 1321750 15861000 Charge salariales 12 305500 3666000
Autres charges (y compris intérêt et frais financier) 12 746565 8958770 TOTAL 29230770
e. RECETTES
ANNEES RUBRIQUES 1 2 3 RECETTES Vente ou Chiffre d’affaires produit 1 : adémè 7450000 16500000 24750000 Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : gboma 4280000 9360000 14040000 Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : piment vert 5475000 11850000 17775000 Vente ou Chiffre d’affaires produit2 : tomate 14340000 30680000 46020000 Total des recettes (chiffre d’affaires) = A 31545000 68390000 102585000
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IMPACT & DURABILITE DU PROJET
1- Environnemental et sanitaire Les avantages seront à tous les niveaux de tous les acteurs qui sont impliqués à un niveau donné de ce projet. Les consommateurs auront des légumes exemptes de résidus de produits chimiques ce qui est très bien pour leur santé. La mise en œuvre de ce projet permettra à la population de Lomé d’avoir à sa disposition des légumes saines dont la consommation améliorera leur état de santé. Les maraîchers impliqués dans ce projet seront à l’abri des risques d’intoxication auxquelles ils sont exposés chaque jour par l’utilisation des produits chimiques en occurrence les pesticides chimiques. L’environnement : ce projet aura un impact très positif sur l’environnement notamment sur la microfaune tellurique et améliorera largement la fertilité du sol. 2- Économique La stabilité et le professionnalisme dans le métier : les maraîchers seront plus stables dans leur activité grâce à des contrats fermes les mettant ainsi à l’abri des méventes et les pertes énormes liées à la pourriture des produits ou à leur bradage. La création d’emploi : les maraichers disposant de contrats fermes sont plus stables dans leurs activités et n’hésiteront pas à engager des ouvrier pour les travaux d’entretien tels que l’arrosage, le repiquage. Aussi l’entreprise créera de l’emploi à personnes engagées comme salariés dans l’entreprise. La création de richesse : les produits biologiques seront vendus à un prix largement plus rénumérateurs que les conventionnels donc on assistera à l’augmentation du revenu du producteur et donc à la lutte contre la pauvreté.
2. CONCLUSION Ce projet de production et commercialisation de légumes biologiques a émergé suite à 5 années d’observations sur les pratiques agricoles à risques qui se déroulent dans les périmètres maraîchers de la région maritime en occurrence sur le cordon littoral. Les victimes sont les consommateurs de légumes dans la ville de Lomé. La mise en place du CENPPRO-BIO va permettre à la niche de la population disposant d’un minimum de moyens financiers de se procurer des légumes saines pour la consommation d’être à l’abri de toutes formes de nuisances sanitaires liés aux résidus de produits chimiques. Un système de suivi rigoureux de la production sur le terrain et un personnel compétent pourra permettre l’atteinte des résultats et la mise en place effective de la certification bio dans les deux ou trois ans à venir. Toutefois il faut relever que la communication constitue l’épine dorsale de tout le projet. En effet, seuls les consommateurs dont les nombres vont en croissant d’année en année régiront la durabilité du projet. C’est pourquoi le type d’information à faire véhiculer dans l’entreprise et sur les médias et réseaux sociaux est d’une importance capital. A ce niveau un programme de promotion et de marketing adéquat devra être mis en place pour toucher le maximum de ménages. Le CENPPRO-BIO dispose aujourd’hui d’une trentaine de ménages qui consomment déjà ses légumes bio. Cet effectif est en
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constante augmentation et le financement de ce projet viendra à point nommé pour faire booster les activités du projet qui actuellement se déroulent sur les fonds propres. Annexe 1 : PRESENTATION DU CENTRE DE PROMOTION DE PRODUITS BIOLOGIQUES (CENPRO-BIO) ET SON PROMOTEUR
1.1. PRESENTATION DU CENTRE DE PROMOTION DE PRODUITS BIOLOGIQUES (CENPRO-BIO)
En quoi consiste l’initiative ? L'initiative a consisté à mettre en place une entreprise dénommée "Centre de Promotion de Produits Biologiques (CENPPRO-BIO) en janvier 2017. CENPPRO-BIO dispose d’un site de 3 ha localisé 35 km de Lomé pour sa propre production de légumes bio/agroécologiques. Par ailleurs, il travaille avec un réseau d’une dizaine de coopératives de producteurs de légumes localisés dans la région maritime du Togo (soit une trentaine de producteurs partenaires). L'intervention de CENPPRO-BIO se fait à trois niveaux: l’appui conseils aux producteurs de légumes (le suivi de la production suivant des normes biologiques/ agroécologiques), le renforcement de capacités en agriculture biologique en particulier les fruits/légumes et la vente de légumes biologiques à la population urbaine en occurrence celle de Lomé. Une partie de ces légumes est transformée en légumes séchés pour l’export sur le marché international (C’est une nouvelle piste que CENPPRPO-BIO se positionne pour développer réellement suite aux besoins exprimés par la Dispora togolaise et suite au forum de l’AGOA en 2017. Autre ses 3 axes d’intervention CENPPRO-BIO s’est positionnée dans l’expertise dans les filières fruits et légumes. Quel est le nombre d'employés que vous avez ? 3 employés permanents et 10 à 15 temporaires selon les saisons. CENPPRO-BIO est par ailleurs en partenariat avec une trentaine de producteurs maraîchers dispersés dans la région maritime du Togo et qui constituent une partie de ses fournisseurs. Comment l'initiative est-elle financée ? L’initiative a été autofinancée. En effet, le promoteur étant Ingénieur Agronome, avais déjà travaillé près de 5 années avec des ONG nationaux et internationaux intervenant dans les filières légumes/fruits/ céréales (ENPRO « Ecosystème Naturel Propre », IFDC « International Fertilizers Developpement Center, CTOP « Coordination Togolaise des Organisations Paysannes »). A la suite de l’observation des pratiques agricoles à risques (utilisation abusive des pesticides et engrais) qui se déroulent dans les périmètres maraîchers de la région maritime en occurrence sur le cordon littoral, cette initiative a été prise. En particulier plus de 90% des pesticides chimiques utilisés sont prohibés (d’après un rapport du ministère de l’agriculture). En effet le promoteur a constaté dans ces s’est rendu compte dans ses tournées d’appuis conseil que les maraîchers n’étaient pas prêts à utiliser les produits homologués ni respecter les doses de produits chimiques car ils se disent qu’avec les engrais et pesticides chimiques la production est beaucoup propre. Face à cette résistance qui a durée des années malgré les maux de ventre, les diarrhées habituelles des consommateurs de ces légumes, le promoteur a décidé de se lancer dans une filière biologique. Le promoteur disposait donc déjà d’un fort ancrage avec les maraîchers et était lui-même techniquement très équipé pour mener à lui-même beaucoup d’activités relevant des aspects techniques (sans financement aucune). Le site de l’entreprise est un domaine de 3
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ha mis gratuitement à sa disposition par une personne ressource qui a compris le bon fondé du projet. L’autofinancement vient du fait que le promoteur s’est positionnés dans l’expertise dans les filières fruits et légumes et donc utilise une partie de ses fonds pour l’achat des équipements de son entreprise. Par ailleurs, le promoteur n’hésite pas au besoin à prendre des crédits dans une microfinance pour répondre à des urgences. Quel est le rôle du promoteur au sein du projet ? Actuellement, je m’occupe se (i) la supervision / coordination des activités de production, de transformation et de commercialisation de fruits et légumes frais/séché dans les préfectures de de Zio, Golfe, Lacs et Bas Mono; (ii) Définition des objectifs de l’entreprise et mobilisation des ressources pour l’exécution des activités ; (iii)Prospection- recherche de nouveaux marchés surtout pour la commercialisation des légumes et fruits frais et transformés; (iv) Organisation et participation aux foires agroalimentaires (MaBEST, AGOA 2017, KPEKPE/DIASPORA 2017, MADE IN TOGO, ADJAFI et SIALO). (v) Formation des coopératives productrices de cultures maraîchères sur les techniques de formulation de bio-pesticides à base de plantes locales et les techniques d’application efficace ; (vi) Animation d'émissions radio sur les risques de santé liés à la consommation des légumes et fruits traités aux engrais chimiques et pesticides de synthèse ; (Vii) mobilisation des ressources à travers les consultations au plan national et international (UE, COLEACP, GIZ, IFDC…) ; (viii) appui dans la livraison des légumes bio à Lomé. Qui sont vos partenaires ?
v Action des Jeunes Entrepreneurs pour le Développement Agricole et du Monde Rural au Togo (AJEDAM-Togo) « que je préside depuis 2014 »
v Fédération Nationale des Organisations Maraîchères du Togo (FENOMAT) v Global Youth Innovation Network – Togo (GYIN Togo) v Réseaux des Jeunes Producteurs et Professionnels Agricoles du Togo (REJEPPAT-Togo) v Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et producteurs Agricoles du Togo
(CTOP) v Agri-Focus / Yes Agri-Hub
1.2. PRESENTATION DU PROMOTEUR
v Nom : ALATE v Prénom : Koffi-Kouma Akouété v Date et lieu de naissance : né le 19/09/1986 à Kpomé-Agomé v Nationalité: Togolaise v Situation de famille : Célibataire sans enfants v Formations professionnelles :
Titulaire du BAC II Série C4 en 2006, j’ai fait 5 années d’études universitaires à la suite de laquelle j’obtiens le grade d’Ingénieur Agronome en Production Végétale à l’Ecole Supérieure d’Agronomie / Université de Lomé en 2011. Mon sujet de mémoire a porté sur le sujet « Evaluation du niveau de contamination des sols et des eaux par les résidus de pesticides : cas des périmètres maraîchers du Littoral et de la Basse Vallée du Zio au Togo ». Mon ambition était toujours d’installer une entreprise de production de légumes biologiques, un défi de santé publique et environnemental préoccupant. Cependant ne disposant pas de moyens financiers et d’expérience, je me suis fixer la période de 5ans à la suite de laquelle je dois être complètement équipé pour débuter l’entreprise. Durant ces 5 années (2012 à 2016), je me suis atteler à des consultations auprès des ONG nationales et internationales
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du secteur agricole notamment : CTOP, IFDC, ETD et ENPRO. Ces consultations m’ont permis de développer une expertise en appui conseils auprès des agriculteurs des pratiques culturales en maraîchage. Durant la même période j’ai préparé un Master en Sciences des Agro ressources et Génie de l’Environnement à l’Université de Lomé, ce qui m’a permis d’être techniquement à la pointe par rapport à mon projet d’entreprise. En janvier 2017, définitivement engagé à attendre la vision de mon entreprise naissante, j’ai rompu tout engagement contractuel et j’ai lancé la phase d’exécution de cette entreprise étant donné que j’ai pris du temps pour connaître bien la filière, les acteurs, les contraintes en bref la plupart les goulots d’étranglement inhérents aux activités. Par ailleurs, j’ai fait des formations dans le secteur agricole dont voici quelques-unes : v Formation en mutation des sociétés coopératives selon l’AU de l’OHADA v Formation en élaboration de plan d’affaires de projets agricoles v Formation en gestion de projets, BAD / PROVONAT à Lomé v Formation en Agriculture Intelligente Face au Climat par le Réseau des Organisations Paysannes
et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) à Bamako (Mali) v De même j’ai suivi une formation en technique de création et de gestion d’une entreprise agricole
organisée par l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE).
v Expérience Professionnelle ü J’ai 7 années d’expériences en tant que facilitateur en appui à plusieurs associations, coopératives
ou groupements agricoles dans la région maritime du Togo (management des organisations paysannes). J’ai surtout travaillé dans la filière des légumes dans les 6 préfectures de la région maritime, ce qui fait que mon ancrage sur le terrain n’est plus à démontrer. Particulièrement ces deux dernières années mes appuis conseils que j’apportais étaient concentrés sur le littoral (zone maraîchère) et dans la préfecture du Zio et Vo (j’intervenais dans le compte de l’ONG ENPRO). Il s’agissait surtout d’amener les agriculteurs à intégrer l’utilisation du compost dans leurs systèmes culturales. Mes appuis conseils portent également sur l’utilisation des intrants chimiques notamment les engrais chimiques et les insecticides chimiques (respects des doses d’application, techniques d’utilisation…..).
ü Activités professionnelles actuelles : production et commercialisation de produits biologiques Actuellement, cela fais 2 ans que je me suis lancé dans la production et la vente de légumes bio notamment adémè, gboma, piment vert et tomate car j’ai estimé ne pas attendre de financement externe avant de démarrer mon projet. Les légumes sont produits dans deux villages dans la préfecture du Bas Mono en collaboration avec cinq agriculteurs pour une superficie de 1 ha. Je fais l’appui conseils dans leurs parcelles par rapport à la production biologique et j’achète leurs légumes qui sont ensuite acheminés vers nos points de vente à Lomé. Je dispose actuellement de trois points de vente de légumes bio à Lomé. Vu mes moyens un peu limité, je produis moi-même quelques légumes mais sur une superficie très réduite ou presque insignifiant (huitième d’hectares). Je continue de conquérir de nouveaux marchés surtout au niveau local bien que notre vision est beaucoup plus au-delà.
ü Adresse (Domicile ou lieu de résidence habituel du promoteur) : Lomé-Agoè Assiyéyé, maison BORTCHE DJATO KPANE non loin du Carrefour du Pardon S/C BP : 20046, Lomé – Togo ; Contacts : +228 92459162 / 98331005
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Annexe 2 : Support de communication sur CENPPRO-BIO lors de la participation ax foires
Burkina Faso
2019
Chargé du projet
SANON Désiré
Tél. : 70 45 15 31
Email : [email protected]
CULTURE MARAICHERE ECOLOGIQUE COMME ACTIVITE GENERATRICE DE REVENU AU PROFIT DES FEMMES DE
L'ASSOCIATION BEIN DE DODOUGOU
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Sommaire
Titre du projet : Culture maraichère écologique comme activité génératrice de revenu au profit des femmes de l'association BEIN de Dodougou.
Nombre des bénéficiaires directes
150 femmes
Nombre des bénéficiaires indirectes
600 enfants âgés de 3 à 14 ans
Personne-ressource : SANON Désiré Fonction Technicien de développement rural, Chargé du projet Coordonnées : 70 45 15 31 / 78 52 68 95 Durée du projet : 3ans (Septembre 2019 à Août 2022) Volume du projet : 19 823 563FCFA
Sources des financements
Montant total financement extérieur : FCFA (15 935 000) US$ (31 870)
Montant total contribution bénéficiaires : FCFA (3 888 563) US$ (7 777,126)
Coût total du projet : FCFA (19 823 563) US$ (39 647, 126)
Taux de change : 1FCFA = 500 US$
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Liste de tableaux
Grille des résultats attendus et indicateurs de vérification ............................................................. 5
Calendrier des activités .................................................................................................................... 6
Prix de revient des intrants …………………………………………………………………………...8
Compte d’exploitation annuelle prévisionnelle de l'exploitation maraîchère ................................ 9
Synthèse des activités et des coûts de financement ........................................................................ 11
Synthèse des contribution de la communauté bénéficiaire ........................................................... 12
Synthèse des financements à rechercher ....................................................................................... 12
iv
Table des matières
Sommaire ......................................................................................................................................... ii
Liste des tableaux ............................................................................................................................ iii
I. Résumé ........................................................................................................................................... 1
II. Localisation du projet et groupe cible ......................................................................................... 1
III. Description du projet .................................................................................................................. 2
IV. Justification ................................................................................................................................. 2
V. Objectifs ........................................................................................................................................ 3
Objectifs généraux........................................................................................................................... 3
Objectifs spécifiques ....................................................................................................................... 3
VI. Plan stratégique d'intervention .................................................................................................. 3
VII. Description des activités ............................................................................................................ 4
VIII. Résultats attendus .................................................................................................................... 5
IX. Evaluation des activités ............................................................................................................... 7
X. Cadre institutionnel ...................................................................................................................... 7
XI. Facteurs de réussite du projet .................................................................................................... 7
XII. Facteurs de risques .................................................................................................................... 7
XIII. Pérennité du projet .................................................................................................................. 8
XIV. Budget ..................................................................................................................................... 10
Annexes ........................................................................................................................................... 13
Annexes ........................................................................................................................................... 14
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I - RESUME
Le projet de production maraîchère écologique comme activité génératrice de revenu au profit des femmes de l'association BEIN du village de Dodougou dans le département de Péni a été initié dans un contexte particulier pour venir en aide à des femmes en situation difficile et répondre à des besoins de nécessités primaires que sont l'alimentation, les soins et l'éducation. Le projet accompagnera cent cinquante (150) femmes chefs de ménage qui sont les bénéficiaires directes sur une période de trois (03) ans, ce qui de façon indirecte impactera positivement la vie de plus de six cent (600) bénéficiaires (enfants âgés de 3 à 14 ans).
Le projet sera réalisé dans le village des bénéficiaires et impliquera l'ensemble des acteurs afin d'assurer une autonomisation et une durabilité de l'après projet. La mise en œuvre nécessitera un jardin maraîcher de six (6) hectares dans lequel se feront des aménagements, des réalisations de points d' eau et une clôture de protection. Les productions seront planifiées dans le temps et dans l'espace pour répondre aux besoins des consommateurs et des marchés.
Le coût total des investissements du projet sur les trois (03) ans est estimé à 26 405 000FCFA, et est apporter en des tranches annuelles :
- 1ère année : 13 502 000 FCFA dont 2 274 000FCFA de fond propre ; - 2ème année : 7 550 000 FCFA dont 375 000FCFA de fond propre ; - 3ème année : 5353 000 FCFA dont 321 000FCFA de fond propre.
Le projet pour son financement mobilisera des fonds propres, sollicitera des dons et lègues, des prêts auprès des institutions de micro finance et des banques.
II - LOCALISATION DU PROJET ET GROUPES CIBLES
Dodougou est l'un des vingt trois (23) villages du département de Péni au Burkina Faso, situé dans la province du Houet dans la région des Hauts-Bassins, à 41km de Bobo Dioulasso capitale économique du Burkina Faso.
La localité connait un climat caractérisé par une saison sèche allant généralement de Novembre à Mai et une saison pluvieuse qui s'étend de Juin à Octobre avec des précipitations annuelles comprises entre 800 et 1100mm par an. Les principales activités qu'on y retrouve sont l'agriculture, l'élevage et le petit commerce. L'agriculture occupe plus de 90% de la population active et est très variée car on y produit du riz, du maïs, du sorgho, le sésame, du coton, l'arachide, des légumes, …
Les techniques agricoles sont malheureusement archaïques vue que la grande majorité utilise la daba et la charrue, rendant les travaux champêtres assez difficiles pour les agriculteurs et plus particulièrement pour les femmes.
En 2006, le dernier recensement général de la population comptabilisait 35 430 habitants pour tout le département dont plus de la moitié était des femmes.
Le projet a pour groupe cible les femmes en situation difficile de Dodougou en particulier les cent cinquante (150) femmes veuves, femmes abandonnées ou filles mères de l'association Bein et indirectement les enfants de ces femmes âgés entre 3 à 14 ans au nombre de six cent (600).
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III - DESCRIPTION DU PROJET
La présente demande est un projet des femmes de l’Association Bein de Dodougou. Il rentre dans le cadre de la promotion de la sécurité alimentaire et des activités génératrices de revenus (AGR) en milieu rural. Elaboré par le Chargé du projet, le présent plan de développement reste avant tout une réponse à la demande sociale de l'association et de l’ensemble des femmes et responsables de foyers de Dodougou, pour combler le problème de besoin alimentaire et le manque d'AGR pour elles dans le village.
Le village de Dodougou est une zone de production maraîchère, avec son département qui a un grand marché départemental où les commerçants des villes environnantes s'approvisionnent. Par manque d'eau en saison sèche, de matériels de travail et d’intrants agricoles notamment de maraîchage, les femmes de l’Association Bein ayant déjà acquit leur propre parcelle de six (6) hectares, se proposent à travers le présent projet de se convertir à la production maraîchère en mode écologique en vue de s'assurer une sécurité alimentaire et une activité génératrice de revenu facteur d'intégration socioéconomique.
Ainsi en recherchant un financement, les femmes de l’association Bein, qui sont toutes paysannes et ayant de l'expérience de l’agriculture pourront aménager leur périmètre, réaliser des points d'eau, se doter en intrants et matériels de maraîchage et se faire renforcer les capacités en agro-écologie et autres thèmes. Elles pourront non seulement atteindre l’autosuffisance alimentaire, assurer l’éducation et la santé des enfants, également pouvoir entretenir leur propre personne.
IV- JUSTIFICATION
Le présent projet qui reste une initiative des femmes membres de l’association Bein de Dodougou, est une réponse aux maux dont souffre notre société qui sont entre autres la pauvreté et la marginalisation des femmes. Le Gouvernement du Burkina Faso a inscrit dans son Plan National de Développement Social et Economique l'appui à la promotion des AGR des femmes et des couches défavorables.
Le village de Dodougou géographiquement positionné entre la Ville de Bobo Dioulasso, Banfora et Gaoua connait une forte migration des hommes vers les villes et sur les sites aurifères à la recherche d'un mieux être. De l'enquête menée en 2018 auprès des différentes familles dans le cadre de ce projet, il ressort qu'environs 115 hommes dont 50 chefs de ménages du village ont migré depuis plus d'une campagnes agricoles. C'est ainsi qu'un nombre important de femmes dont cent cinquante (150) de l'association BEIN sont sans revenu et sans aucun soutien soit parce qu'elles sont veuves, femmes abandonnées ou filles mère laissées à elles- mêmes avec en charge des enfants qu'il faut nourrir, soigner et scolariser. Ces femmes devenues du jour au lendemain des chefs de ménages sans moyens financiers car n'ayant aucune activité rémunératrice, ni un grand accès à la terre font difficilement face aux travaux champêtre principal source d'alimentation de la famille et d'entrée d'argent pour les soins et la scolarisation des enfants en âge d'aller à l'école. Cette situation de précarité dans laquelle vivent ces familles a entrainé au cours de la rentrée scolaire 2018-2019 la déscolarisation de vingt trois (23) élèves dont quinze (15) filles qui devaient aller au collège après l'obtention du Certificat d'étude Primaire (CEP) par manque de frais de scolarité car les mères peinent à subvenir aux besoins primordiaux de la famille qui sont d'abord d'ordre alimentaire.
Conscient et saisissant le problème, le projet a été élaboré conformément aux besoins et objectifs visés par les femmes de l'association Bein. Il consiste à accompagner les productrices à l'aménagement du
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périmètre, la réalisation des points d'eau (forage avec système photo voltaïque et un puits à grand diamètre) et canalisations, la dotation en intrants et équipement agricole et de grillages pour la protection du périmètre contre les dégâts des animaux.
Conscient que l’autosuffisance alimentaire passe par la promotion des cultures alimentaires vivrières et maraîchères, les femmes de l'association connaissant des problèmes d'accès aux ressources foncières ont optées pour la production maraichère pour permettre à tous de bénéficier d'une portion dans le périmètre.
Conscient de l'impact des produits chimiques sur la santé, le sol et les écosystèmes , les acteurs ont fait le choix de l'agriculture durable en produisant écologique avec la possibilité de se convertir à de production biologique si la demande existe. Convaincu que la maraîchage en milieu rural est une forme de création des AGR, les femmes comptent saisir l'opportunité de demande de plus en plus croissante de produits écologiques pour écouler leur production à un prix plus rémunératrice.
Le Chargé de projet, se propose d'accompagner les femmes de l'association Bein de Dodougou à la recherche des ressources financières à travers les fonds propres, les dons, les legs et les prêts pour la réalisation du présent volet.
V - OBJECTIFS Les objectifs du présent projet sont de deux (2) ordres :
5 - 1. Objectif général :
- Contribuer à l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso par le développement des AGR dans le village de Dodougou.
5 - 2. Objectifs spécifiques :
? Aménager et réaliser des points d'eau dans le périmètre maraîcher ; ? Fournir des intrants agricoles et équipements agricoles; ? Réaliser une clôture de protection contre les dégâts des animaux ; ? Former les productrices en culture maraîchère écologiques/biologique et de la gestion du
revenu maraîcher ; ? Renforcer l'accès au marché pour les femmes membres de l'association BEIN.
VI - PLAN STRATEGIQUE D’INTERVENTION
La stratégie principale de mise en œuvre du projet est la méthode participative. En effet ce projet est une initiative des habitants de Dodougou, à travers l’Association BEIN des femmes paysannes.
«BEIN », qui signifie entente en langue Dioula est ce qui anime les membres de cette association pour la réussite de cet projet . Les membres de l’association se proposent de s’impliquer dans l’exécution de toutes activités du projet afin qu'il soit une réussite et permettre une pérennisation des acquis du projet. L'apport de l'association BEIN dans le projet sera en nature et en espèce, notamment par l’acquisition de la parcelle, la participation à l'abattage et le dessouchage des arbres, les travaux de parcellement, la fabrication et l'apport de la fumure organique, la mise en place de la haie vive, le financement de certaines activités avec les cotisations des membres.
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Les activités du projet seront planifiées sur trois (3) ans répartis en année de production de douze (12) mois. Dans la première année de douze (12) mois 2,4hectares seront aménagés pour installer soixante (60) bénéficiaires. La deuxième année 2hectares supplémentaires et cinquante (50) bénéficiaires seront installés et la dernière année 1,6hectare et quarante (40) bénéficiaires. Pour une meilleure coordination des activités du projet un comité de gestion sera mis en place, son rôle consistera à assurer un suivi régulier de l’ensemble des activités qui seront entreprises et exécutées.
Ainsi dès le financement, les activités suivantes seront menées :
- Rencontre avec les bénéficiaires ; - Aménagement et Equipement ; - Clôture du périmètre et réalisation du forage et du puits ; - Formation et renforcement de capacités des acteurs ; - Début des travaux de maraîchage ; - Suivi ; - Evaluations VII - DESCRIPTION DES ACTIVITES
Les activités à mener sont :
1.- La formation des femmes productrices sur les normes de la production maraîchère écologique / biologique et en gestion de revenu de la 1ère à la 3ème année en une session de cinq (05) jours à Dodougou. Ces séances de formations permettront de développer les compétences et les connaissances des femmes en maraîchage écologique/biologique et en gestion de revenu leur permettant de tirer profit de leurs activités. Elles seront assurée par le Chargé de projet, si possible associer un agent de CNABIO.
2.- La production et l'apport de la fumure organique pour les cultures et le maintien de la fertilité du sol. Les membres de l'association auront une séance de formation en compostage en tas, une technique adaptée et moins contraignant en eau.
3- Le labour du terrain pour enfouir les mauvaises herbes et la fumure organique apportée, remue et aérer pour favoriser l'activité microbienne. Un contrat sera passé avec un tractoriste pour un labour de 20 à 25 cm de profondeur.
4- Le parcellement pour implanter les planches de maraîchage pour les différentes cultures. Le travail sera fait par les femmes de l'association sous la supervision d'un agent d'agriculture.
5- La réalisation du forage équipé de système photo voltaïque de pompage et du puits à grand diamètre stabilisé. Elle sera réalisé par une entreprise agrée.
6- L'installation du système de canalisation et d'arrosage. Ce travail sera réalisé par un prestataire spécialisé en gestion des ressources en eau et canalisation d'arrosage.
7- La formation du comité de gestion composé de dix (10) femmes en une session de trois (03) jours à Dodougou , sur les notions de suivi des activités du projet, de gestion de l'eau et des ouvrages. La formation sera assurée par le Chargé de projet et un formateur externe.
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8- La formation en entreprenariat féminine, la recherche de marchés, l'organisation des foire d'expositions. La formation sera assurée par le Chargé de projet et un formateur externe.
9- L'équipement de cent cinquante (150) femmes en intrants agricoles pour la maraîcher culture, en matériels agricoles et de production de la fumure organique. Les achats seront effectués par deux responsables de l’Association des femmes et du Chargé de projet.
10- La mise en place des cultures conformément au plant de gestion de l'exploitation, le suivi des itinéraires techniques et la planification des récoltes, cette activité est effectuée par les femmes et supervisée par le chargé de projet.
VIII - RESULTATS ATTENDUS - Un (1) périmètre de six (6) hectares est aménagés et clôturés en faveur des femmes maraîchères de l’association BEIN ; - Deux (2) points d'eau permanant avec système de canalisation sont réalisés dans le périmètre ; -100 % des bénéficiaires sont équipées en intrants agricoles et équipements de maraîchage ; - 100% des bénéficiaires ont été formées sur les techniques de maraîchage écologique et gestion de leur revenu ; - La production maraîchère des femmes a augmenté de 30% ; - 90 % des bénéficiaires ont atteint l'autosuffisance alimentaire, arrivent à s’occuper de l’éducation et de la santé de leurs enfants ; - 80% des activités de suivi ont été réalisées en vue d’une pérennisation du projet. Tableau N°1 : Grille des résultats attendus et indicateurs de vérification
CONTENU DU PROJET RÉSULTATS ATTENDUS INDICATEURS DE RÉSULTAT Objectif 1 : Aménager et réaliser des points d'eau dans le périmètre maraîcher
Résultat 1 : Le périmètre de six (6) ha est aménagé et parceller entre les 150 femmes de l'association BEIN pour la production maraîchère
Activité 1.1 : Labourer et parceller le périmètre
Tout le périmètre est labourer et parceller au nombre de bénéficiaires
Activité 1.2 : Réaliser des points d'eau et système d'irrigation
Le forage avec système photo voltaïque et le puits à grand diamètre sont bien fonctionnel
Objectif 2 : Fournir des intrants agricoles et équipements agricoles
Résultat 2 : 150 femmes ont mis en place des cultures maraîchères sur le périmètre après avoir reçu de la semence, les bio pesticides et des équipements agricoles
Activité 2.1 : Mettre en place des semences et autre intrant pour la culture maraîchère
Les factures d'achats et la liste de répartition des différents intrants sont disponibles
Activité 2.2 : Mettre en place des équipement agricole
Les factures d'achats et la liste de répartition des différents équipements sont disponibles
Objectif 3 : Réaliser une clôture de protection contre les dégâts des animaux
Résultat 3 : Le périmètre maraîcher de six(6) ha de l'association BEIN est protégé contre les dégâts des animaux
Activité 3.1 : Mettre en place les grillages et les poteaux pour protéger le périmètre
Existence de grillage sur l'ensemble du périmètre
Activité 3.2 : Mettre en place des espèces épineux pour protéger le périmètre
Existence de plants de haie vive sur l'ensemble du périmètre
Objectif 4 : Former les productrices en culture maraîchère écologiques/biologiques et de la gestion du revenu maraîcher
Résultat 4 : 150 femmes sont formées sur les normes de production écologique et en gestion financière
Activité 4.1 : Former sur les normes de production écologique
Existence des rapports de formation, la liste de présence, le support de formation
Activité 4.2 : Former en gestion financière Existence des rapports de formation, la liste de présence, le support de formation
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Tableau N° 2 : calendrier des activités
Description du Résultat N°1 : Le périmètre de six (6) ha est aménagé et parceller entre les 150 femmes de l'association BEIN pour la production maraîchère Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec 1.1 Labourer et parceller le périmètre Ensemble du périmètre est labourer et parceller aux
bénéficiaires
1.2 Réaliser des points d'eau et le système d'irrigation Le forage avec un système photo voltaïque et le puits à grand diamètre sont bien fonctionnel
Description du Résultat N°2 : 150 femmes ont mis en place des cultures maraîchères sur le périmètre après avoir reçu de la semence, les bio pesticides et des équipements agricoles Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec 2.1 Mettre en place des semences et autre intrant pour la culture maraîchère
Les factures d'achats et la liste de distribution des différents intrants sont disponibles
2.2 Mettre en place des équipement agricole Les factures d'achats et la liste des bénéficiaires des différents équipements sont disponibles
Description du Résultat N°3: Le périmètre maraîcher de six(6) ha de l'association BEIN est protégé contre les dégâts des animaux Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec 3.1 Mettre en place les grillages et les poteaux pour protéger le périmètre Existence de grillage sur l'ensemble du périmètre 3.2 Mettre en place des espèces épineux pour protéger le périmètre Existence de plantes de haie vive sur l'ensemble du
périmètre
Description du Résultat N°4: 150 femmes sont formées sur les normes de production écologique et en gestion financière Activité Indicateur Jan Fev Mar Avr Mai Juin juil Aoû Sep Oct Nov Dec 4.1 Former sur les normes de production en maraîcher culture écologique Existence des rapports de formation, la liste de présence,
le supports de formation
4.2 Former en gestion financière Existence des rapports de formation, la liste de présence, le supports de formation
Quatre (4) personnes sont responsable du suivi et des rapports de progrès Fréquence de suivi / rapportage Suivi et collecte d’information Rapports de progrès Evaluations internes
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IX - EVALUATION DES ACTIVITES
1°) Un rapport narratif d'évaluation à mi-parcours (interne) sera produit dans le premier trimestre de la deuxième année du projet par le Chargé de projet en collaboration avec l'administration de la commune de Péni. Elle portera sur :
- la tenue du périmètre maraîcher (arrosage et entretien des plantes)‚ les difficultés rencontrées et les solutions préconisées ;
- La contribution du projet à l'alimentation des familles en termes de quantité et fréquence ; - La commercialisation de produits, les quantités, les lieux de vente, la périodicité, le revenu, les
difficultés et solutions ; - La contribution du projet à l'objectif de création d'AGR ; - La tenue des formations, les thèmes, la participations, les difficultés et solutions ; - Les impressions de groupes cible sur les activités.
2°) Une évaluation finale sera réalisée par une structure externe (le service d'agriculture ou un bureau d'études)
Deux réunions d'information et de visite terrain, à mi-parcours et à la fin du projet seront organisées par les bénéficiaires et le Chargé de projet pour montrer à l'ensemble de la population de la commune de Péni et aux inviteurs les réalisations, les difficultés et les perspectives du projet et diffuser les résultats de l’évaluation.
X - CADRE INSTITUTIONNEL
Le projet utilisera un Chargé de coordonner les activités qui a une expérience en maraîcher culture écologique/biologique, la formation des adultes et en gestion de projet. Au besoin il sollicitera la collaboration des services de l’agriculture ou toutes structures compétentes.
XI - FACTEURS DE REUSSITE DU PROJET
- La disponibilité d’une parcelle de six (6) hectares appartenant aux femmes de l'association BEIN. - L'implication des Notables (Chef de village, CVD, conseiller) de Dodougou. - Les bénéficiaires du projet sont des paysannes et ont l’expérience du maraîchage. - L’entente entre les femmes et la cohésion des habitants du village à réaliser des activités communautaires sont des atouts favorables à la réussite du projet. - L’existence d'un grand marché local dans le département‚ où les produits agricoles et maraîchers sont demandés par les commerçants et commerçantes venant des autres villages et des villes telles que Bobo Dioulasso et Banfora. XII - FACTEURS DE RISQUES
- La pénurie d’eau peut se poser à certaines périodes de l’année. La prolifération des attaques parasitaires difficilement contrôlable par les bio-pesticides. La solution aux éventuels problèmes mineurs est de discuter avec les membres de l’Association et entreprendre les actions de résolution.
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XIII - PERENNITE DU PROJET :
Au-delà de ce financement, l'association BEIN liera des accords de partenariats avec d’autres associations qui sont dans la production maraîchère et en particulier celles intervenant dans la chaine de valeur des produits maraîchers.
D'autres marchés et opportunités de vente des produits seront prospectés pour augmenter le potentiel d'écoulement.
Un travail de professionnalisation des femmes de l'association sera mis en place pour répondre à l'exigence de la demande.
L’autofinancement sera assuré par la création et mobilisation des ressources financières au sein de la coopérative, pour cela chaque exploitante versera dans la caisse de l’association les montants des frais d'adhésion, les frais de gestion des ouvrages d'irrigation et les cotisations mensuelles fixés par l'assemblée générale.
Le mandat de chaque comité de gestion sera documenté et suivi afin que le transfert de compétence aux autres bénéficiaires du périmètre se fait dans la bonne continuité.
8 - 1 Eléments de rentabilité e base
Après les investissements de base pour l'aménagement et la protection du site, les charges pour la production proprement dite se résume aux intrants semence et les pesticide biologiques.
Tableau N°3 : Prix de revient des intrants
Intrants Quantité/ha Unité Coût unitaire Coût Total
Semence tomate 250 g 90 22500 Semence oignon 1000 g 65 65000 Semence choux 250 g 150 37500 Semence aubergine 250 g 130 32500 Semence gombo 250 g 65 16250 Semence carotte 250 g 250 62500 Semence de concombre 250 g 50 12500 Semence Piment 250 g 50 12500 semence de poivron 250 g 50 12500 Semence persil 250 g 35 8750 Semence pomme de terre 100 kg 2500 250000 Semence de Riz 120 kg 350 42000 Biopesticide (batik) 400 g 50 20000
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Compte d’exploitation prévisionnelle
Tableau N°4 : Compte d’exploitation annuelle prévisionnelle de l'exploitation maraîchère
Spéculations Superficie ha Rendement Production kg Prix de vente Valeur de la production Charge production Marge brute
An1 An2 An3 Kg/ ha An 1 An 2 An 3 FCFA/
kg An1 An2 An3 An1 An2 An3 An1 An2 An3
Tomate 0,5 0,5 0,5 5000 2500 2500 2500 250 625000 625000 625000 21250 21250 21250 603750 603750 603750
Oignon 0,5 1 1 4000 2000 4000 4000 350 700000 1400000 1400000 42500 85000 85000 657500 1315000 1315000
Choux 0,5 0,5 1 18000 9000 9000 18000 150 1350000 1350000 2700000 28750 28750 57500 1321250 1321250 2642500
Aubergine 0,25 0,5 0,5 15000 3750 7500 7500 100 375000 750000 750000 13125 26250 26250 361875 723750 723750
Gombo 0,25 0,5 0,5 6000 1500 3000 3000 125 187500 375000 375000 9062,5 18125 18125 178437,5 356875 356875
Carotte 0,1 0,25 0,5 5000 500 1250 2500 200 100000 250000 500000 8250 20625 41250 91750 229375 458750
Concombre 0 0,25 0,25 10000 0 2500 2500 200 0 500000 500000 0 8125 8125 0 491875 491875
Piment 0,1 0,25 0,25 2000 200 500 500 250 50000 125000 125000 3250 8125 8125 46750 116875 116875
Poivron 0 0,2 0,25 3000 0 600 750 150 0 90000 112500 0 6500 8125 0 83500 104375
Persil 0,2 0,2 0,5 1500 300 300 750 200 60000 60000 150000 5750 5750 14375 54250 54250 135625
Pomme de terre 0 0,25 0,75 18000 0 4500 13500 170 0 765000 2295000 0 67500 202500 0 697500 2092500
Sous total annuelle 3447500 6290000 9532500 131938 296000 490625 3315563 5994000 9041875
Total Général 19 270 000 918 563 18 351 438
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XIV - BUDGET
Le projet est conçu pour trois (3) ans et chaque année correspond à une campagne au cours de laquelle sera réalisée un certain nombre d'activités avec le budget nécessaire.
La source de financement des activités du projet sont de deux (2) grandes ordres :
- La contribution de la communauté bénéficiaire pour la réalisation de leur projet ;
- Les fonds à recherchés en prêts avec les institutions de micro finance et les banques, ou solliciter de dons et lègues.
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Tableau N° 5 : Synthèse des activités et les coûts de financement
Activités Unité Quantité Coût
Unit. Coût Coût total
activité Source finance An1 An2 An3 An1 An2 An3
L'acquisition du terrain ha 6 0 0 250000 1500000 0 0 1500000 CB L'abatage et dessouchage des arbres ha 2,4 2 1,6 50000 120000 100000 80000 300000 CB Le labour du périmètre ha 2,4 2 1,6 30000 72000 60000 48000 180000 FR Le parcellement ha 2,4 2 1,6 25000 60000 50000 40000 150000 CB L'amendement en fumure organique (F.O) 3t/ha 2,4 2 1,6 60000 144000 120000 96000 360000 CB La réalisation d'un forage avec système photo voltaïque Unité 1 0 0 4000000 4000000 0 0 4000000 FR La réalisation d'un puits grand diamètre stabilisé m 0 1 0 1445000 0 1445000 0 1445000 FR La réalisation des ouvrages de canalisation d'eau et d'irrigation m/ha 2,4 2 1,6 300000 720000 600000 480000 1800000 FR L'équipement agricole minimum (kit brouette, Daba, Pulvérisateur) Unité 60 50 40 30000 1800000 1500000 1200000 4500000 FR L'achat des intrants agricoles (Semences, bio-pesticides) kg 60 50 40 _ 131938 296000 490625 918563 CB La clôture de protection en haie vive (espèce épineuse) Pieds 1000 0 0 300 300000 0 0 300000 CB L'achat de grillage pour la clôture de protection Unité 30 12 10 30000 900000 360000 300000 1560000 FR L'achat de fers de fixation des grillage de la clôture de protection Unité 64 20 16 4000 256000 80000 64000 400000 FR La formation sur le maraîchage écologique et en gestion de revenu Jour 5 5 5 15000 75000 75000 75000 225000 CB La formation comité de gestion sur le suivi et gestion de l'eau et des ouvrage Jour 3 0 0 15000 45000 0 0 45000 CB Les frais de l'évaluation à mi-parcours 0 75000 0 75000 FR Les frais pour l'organisation des deux(02) réunions d'information 0 75000 150000 225000 FR Volet communication 30000 30000 30000 90000 CB Les frais de l'évaluation finale (externe) 0 0 250000 250000 FR Les frais administratifs 480000 480000 540000 1500000 FR
Total Annuel 10633938 5346000 3843625 _ _
TOTAL GENERAL 19823563 _ * CB : Contribution communauté Bénéficiaire (Association BEIN, le village) * FR : Financement à cherché ( prêts, dons, lègues)
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Tableau N° 6 : Synthèse des contributions de la communauté bénéficiaire
Activités Unité Quantité Coût Unit. Coût Coût total activité An1 An2 An3 An1 An2 An3 L'acquisition du terrain ha 6 0 0 250000 1500000 0 0 1500000 L'abatage et dessouchage des arbres ha 2,4 2 1,6 50000 120000 100000 80000 300000 Le parcellement ha 2,4 2 1,6 25000 60000 50000 40000 150000 L'amendement en fumure organique (F.O) 3t/ha 2,4 2 1,6 60000 144000 120000 96000 360000 L'achat des intrants agricoles (Semences, bio-pesticides) kg 60 50 40 _ 131938 296000 490625 918563 La clôture de protection en haie vive (espèce épineuse) Pieds 1000 0 0 300 300000 0 0 300000 La formation sur le maraîchage écologique et en gestion de revenu Jour 5 5 5 15000 75000 75000 75000 225000 La formation comité de gestion sur le suivi et gestion de l'eau et des ouvrage Jour 3 0 0 15000 45000 0 0 45000 Volet communication 30000 30000 30000 90000
Total Annuel 2405938 671000 811625 _ TOTAL GENERAL 3888563
Tableau N° 7 : Synthèse des financements à rechercher
Activités Unité Quantité
Coût Unit. Coût
Coût total activité An1 An2 An3 An1 An2 An3 Le labour du périmètre ha 2,4 2 1,6 30000 72000 60000 48000 180000 La réalisation d'un forage avec système photo voltaïque Unité 1 0 0 4000000 4000000 0 0 4000000 La réalisation d'un puits grand diamètre stabilisé m 0 1 0 1445000 0 1445000 0 1445000 La réalisation des ouvrages de canalisation d'eau et d'irrigation m/ha 2,4 2 1,6 300000 720000 600000 480000 1800000 L'équipement agricole minimum (kit brouette, Daba, Pulvérisateur) Unité 60 50 40 30000 1800000 1500000 1200000 4500000 L'achat de grillage pour la clôture de protection Unité 30 12 10 30000 900000 360000 300000 1560000 L'achat de fers de fixation des grillage de la clôture de protection Unité 64 20 16 4000 256000 80000 64000 400000 Les frais de l'évaluation à mi-parcours 0 75000 0 75000 Les frais pour l'organisation des deux(02) réunions d'information 0 75000 150000 225000 Les frais de l'évaluation finale (externe) 0 0 250000 250000 Les frais administratifs 480000 480000 540000 1500000
Total Annuel 8228000 4675000 3032000 _ TOTAL GENERAL 15935000
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ANNEXE 1 :
Fiche d'enquête sur la situation matrimoniale et les activités des femmes
1. Nom : …………………………… Prénom : ……………………………………….. 2. Née le : …………../……………/………… Age : ………………………. 3. Niveau d'instruction : Scolarisée Alphabétisée 4. Situation matrimoniale : Célibataire Mariée Veuve 5. Présence de coépouse : Non Oui Combien : ……………. 6. Présence de époux dans le ménage 7. Absence de époux dans le ménage Depuis combien de mois 8. Nombre total des enfants : ………… Total garçon : …………. Total fille : …………… 9. Age et sexe des enfants : ……………..Sexe …………….. …………...... Sexe …………….. .……………..Sexe …………….. .……………..Sexe …………….. .……………..Sexe …………….. 10. Nombre d'enfant scolarisé : ……………………… 11. Nombre d'enfant non scolarisé : ……………………… Pourquoi : ………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………. 12. Principales source de revenu : ……………………………………, ………………………………… 13. La famille subvient elle à ses besoins alimentaire : ………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………. 14. La famille subvient elle à ses besoins en soins : ……………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………. 15. La famille possède t'il des équipements agricole :……………….. les quels : ……………………… …………………………………………………………………………………………………………….
Signature de l'enquêté
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ANNEXE 2 :
Carte du village de Dodougou
NORD
RN1
10km
Poste Police
5km
25km
OUAGADOUGOU
- RN 1 : Route Nationale N°1 - : Piste rurale - km : Distance en kilomètre
BOBO Dioulasso
Village de Koro Village de
Doudougou
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Plan de développement de Claude Arsène SAVADOGO
Titre de la proposition : Homologation de 4 biopesticides de BIOPROTECT par le Comité Sahélien des Pesticides
2
Résumé.
BIOPROTECT-B est un Groupement d’intérêt économique créé en 2011 avec pour objet la promotion des moyens biologiques de protection des cultures et de fertilisation des sols. Grâce à ses collaborations avec la recherche (burkinabé et internationale) l’entreprise à mis au point une gamme de biopesticides et de biofertilisants à base de micro-organismes et d’extraits de plantes. Quatre de ces produits à savoir le Piol, la HN, le Limosain et le Solsain sont fortement appréciés par les agriculteurs et font parfois l’objet de commandes régulières. Par ailleurs, des travaux (essais d’efficacités) ont été réalisés grâce des programmes comme le Programme Initiative Pesticides du Comité de Liaison Europe Afrique Caraîbe et Pacifique (PIP-COLEACP), la Plateforme Afrique Europe pour la Recherche Agricole et le Développement (PAEPARD). Le passage à l’échelle de la production de ses intrants, necessite leur reconnaissance par le Comité Sahélien des Pesticides pour leur diffusion dans les pays du CILSS. D’une durée de dix huit mois et d’un coût global de 27 738 USD, ce projet permettra de faire un bond en avant dans l’utilisation des biopesticides au Burkina principalement et dans les pays de sous-région Ouest Afrique (Mali, Niger, Sénégal Togo, Nigeria).
Le problème
Au Burkina Faso, l’agriculture occupe près de 86% de la population et contribue à près de 40% au Produit Intérieur Brut (CPI, 2010). Le maraîchage occupe environs 105 284 personnes travaillant sur 27 268 ha. La production maraîchère totale serait évaluée à 479 048 tonnes (MASA, 2014) pour une valeur totale de vente d’environ 41 milliards FCFA. Le maraîchage contribue à hauteur de 12 % de production agricole totale et à 5% du PIB et se présente comme un maillon important dans la chaîne de lutte pour la souveraineté alimentaire. Malheureusement, les rendements des productions maraîchères ont globalement diminué de 4% (CAPES1, 2007). Cette baisse de rendement serait causée par la pauvreté des sols, la variabilité climatique, les fortes pressions parasitaires et les maladies qui constituent des contrepoids pour l’émergence d’une agriculture durable du pays. En effet les dégâts causés aux cultures aussi bien sur pied qu’en stock touchent 30 à 60% des produits agricoles (MECV, 2005). Ainsi, pour faire face à cette situation, les producteurs ont de plus en plus recours à l’utilisation des produits chimiques (engrais et pesticides) qui non seulement sont onéreux, pas toujours disponibles et ne garantissent pas la durabilité des systèmes de production. De plus, l’utilisation maladroite et parfois erronée de ces produits a un impact négatif sur la qualité des aliments et met en danger la santé des consommateurs. En effet, des enquêtes ont montré que nombre de maraîchers utilisent des produits phytosanitaires ou d’autres produits chimiques de manière abusive, sans tenir compte de leur rémanence ni de leur spécificité, et que les doses appliquées sont souvent supérieures à celles recommandées (Schilter, 1991 ; Kanda, 2003 ; Bassolé et al, 2007 ; Toé et al, 2000 et 2002). Aussi, les quantités de résidus de pesticides organochlorés trouvés par SANOU 2014 dans certains légumes et graines comestibles au Burkina sont supérieures aux limites admissibles. Enfin, les consommateurs sont de nos jours de plus en plus regardant quant à la qualité des produits qu’ils consomment. Bon nombre d’entre eux s’oriente vers des produits à faible résidus de
1 Centre d’analyse des politiques économiques et sociales
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pesticides voire biologique. Au-delà des conséquences environnementales et sanitaires, l’utilisation abusive des pesticides entraine également de lourdes pertes économiques (déclassement et rejet de lot/contenairs de marchandises agricoles dû à des limites maximales de résidus de pesticides supérieur aux normes notamment les produits exportés), pour les producteurs et les exportateurs, une perte de confiance entre partenaires commerciaux et des consommateurs, des embargos commerciaux suivis du contrôle à l’exportation plus sévère (SOME, 2014).
Description de la solution
C’est fort de ce qui précède que BIOPROTECT-B a été créé afin de participer au développement d’une agriculture moins consommatrice d’intrants chimiques, respectueuse de l’environnement et durablement productrice. Son action se traduit par :
- la production et la mise à disposition d’intrants agricoles biologiques (fertilisants organiques et bio-pesticides) ;
- l’encadrement technique et la formation des producteurs agricoles dans l’adoption de pratiques de production agro-écologique et biologique ;
Cependant, malgré que les produits proposés par l’entreprise aient fait leur preuve en termes d’efficacité, l’administration publique exige que ces produits soient homologués par le Comité Sahélien de Pesticides afin d’être introduits dans le processus de commande publique. En effet, grâce au soutien de certains partenaires comme le PIP-COLEACP, PEAPARD, l’initiative SEED, la chambre de commerce et d’industrie du Burkina (à travers la compétition des plans d’affaire) des chercheurs du Burkina (INERA) du Sénégal (Université Cheick Anta Diop), de la France (IRD) ont effectué depuis 2012 des essais d’efficacité de ces intrants sur les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo, oignon, pomme terre), coton contre les maladies fongiques (champignons telluriques et vasculaires) et contre les insectes (mouche de fruits, et carpophage). Les résultats de ces travaux présentent un intérêt pour l’utilisation de ces produits. Ces résultats ont conduit la FAO à retenir ces produits dans le cadre d’essais en plein champs en milieu paysan dans les pays du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal dans une stratégie d’alternative à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans le maraîchage. Les rapports de ces essais, démontrent de l’intérêt de ces produits. Par ailleurs, le chiffre d’affaire réalisé par BIOPROTECT sur la vente de ces 4 produits est passé d’à peine 3500 USD en 2012 à près 61 000 USD en 2018. Cette évolution du chiffre d’affaire témoigne de l’engouement des producteurs pour ces produits. La commande publique (Etat) et institutionnelle (FAO) de ces intrants permettrait à une plus grande partie des agriculteurs du Burkina et du reste des pays du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) d’avoir accès à ces intrants bio et réduire ainsi les dangers liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. Le tableau ci-dessous présente les quatre produits qui seront soumis à homologation par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP).
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Produit Date première application
Dose d’application
Fréquence Ravageurs/maladies Mode d’application Quantité totale de produit par ha et par cycle de culture
Solsain (Trichoderma Hazarnium)
Préparation du sol ; à mélanger à la matière organique
Activateur de compost : 1litre/m3 ou 300 ml par charrette Fongicide (application directe) : 20ml/planche de 10m2 ou 20 litres/ha
Une fois en préparation du sol ou au moment du repiquage
Fertilisation, maladies fongiques du sol
Utilisation dans le compost : Mélanger ou Diluer 1 litre de solsain dans de l’eau pour 1 mètre cube de compost ou 300 ml pour une charrette de compost. Après inoculation couvrir le compost et attendre 10 à 15 jours avant utilisation. Utilisation dans l’eau d’arrosage : Diluer 20 ml ou 2 bouchons de solsain dans un arrosoir d’eau pour 10 m2 de culture Pralinage : Tremper les racines des plantes dans le solsain avant repiquage
9,6 litres en cas d’utilisation dans le compost 20 litres en application directe (fertigation) 3 litres en cas de pralinage
Limosain (Multi-extrait d’huiles essentielles et Trichoderma)
Début formation des fleurs ou 35 jours après semis
3 litres par ha ou 9 bouchons pour un pulvérisateur de 16 litres
Toutes les semaines
Insectes (mouches blanches, pucerons, les thrips, chenilles, cochenilles, mouches des fruits …)
Pulvérisation foliaire 16 à 19 litres
Piol (Multi-extrait de plantes)
Début formation des fleurs ou 35 jours après semis
6 litres par ha ou 15 bouchons pour un pulvérisateur de 16 litres
Toutes les 2 semaines
Insectes (pucerons, punaise et bruche du niébé, les cantharides, les chenilles défoliatrices…)
Pulvérisation foliaire 12 à 18 litres
HN (Extrait de neem)
Début formation des fleurs ou 35 jours après semis
5 litres par ha ou 15 bouchons pour un pulvérisateur de 16 litres
Toutes les 2 semaines
Insectes (tétranyques, thrips, acariens, aleurode, aphide, noctuelle de la tomate, mouches blanches, mineuses pucerons, cantharides, chenilles défoliatrices criquets en plain champs)
Pulvérisation foliaire 10 à 15 litres
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Valeur ajoutée de la solution
Grâce à son savoir-faire faire et la collaboration des structures de recherche burkinabé (INERA) et internationaux (IRD) BIOPROTECT a mis au point une gamme de bio-intrants permettant à la fois de lutter contre les maladies et ravageurs des cultures tout en optimisant la nutrition de la plante. Les produits de l’entreprise sont issus de souches indigènes du champignon Trichoderma (la rendant plus apte aux conditions agro-pédo-climatique du sahel) et d’extraits de plantes locales à propriétés insecticides. De plus, la fermentation en milieu solide, processus de production choisi par BIOPROTECT pour la multiplication du champignon est économe en énergie et permet de valoriser les résidus organiques. Tous ces facteurs combinés permettent d’offrir des produits de qualité, sans effet néfaste sur l’environnement et la santé humaine à un coût raisonnable et à la portée du plus petit producteur. En effet, les résultats du terrain démontrent une augmentation des rendements de 10% en moyenne liés à l’utilisation de ces produits sur le maraîchage. Quant au revenu, l’utilisation des produits permet d’améliorer les marges des agriculteurs de 15% en moyenne sur le maraîchage2. Des résultats similaires sont observés sur les céréales comme le sorgho et des cultures de rente comme le sésame. L’utilisation du Solsain, Piol, HN et Limosain offre donc une voie pour une intensification de la production agricole tout en préservant l’environnement. En effet, les analyses de sols (comptage de micro-organismes, respirométrie avant et après utilisation des produits) effectués par l’IRD démontrent une activité biologique intense après l’utilisation des produits proposés par BIOPROTECT. L’homologation des produits de BIOPROTECT, permettra de faciliter l’accès des bio-intrants à une majorité de producteurs agricoles par le mécanisme de la commande publique.
Objectifs du projet
Objectif global : contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’accès des producteurs aux intrants organiques de qualité
Objectif spécifique : Homologuer 4 biopesticides (Solsain, HN, Limosain, Piol) de BIOPROTECT-B par le Comité Sahélien des Pesticides
Résultats objectivement vérifiables R1 : les travaux d’homologation sont correctement menés par les structures habilitées
R2 : les produits Solsain, HN, Piol et Limosain sont homologués par le CSP
Indicateurs de résultats Existence d’une convention de collaboration avec le Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) pour les travaux d’homologation Trois essais agronomiques en station et en milieu réel par molécule sont mis en place et suivis Résultat des analyses toxicologique et écotoxicologique de chacune des molécules testées Cadre de résultats des essais et tests Dossier d’homologation finalisé Preuve de présentation du dossier au CSP Quittances d’enregistrement des produits au CSP 2 Les travaux menés par BIOPROTECT lui-même la recherche (INERA, IRD) dans le cadre du programme de recherche PAEPARD sur différentes zones agro climatiques du Burkina corroborent cela.
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Analyse SWOT du projet
Forces Faiblesses
Première entreprise Burkinabé spécialisée dans la protection biologique des cultures Seule entreprise Burkinabé disposant de l’agrément de formulation de biopesticides La nature de sa gamme de produits qui est utilisable en agriculture biologique. Production locale des matières premières La maîtrise du processus de production (détention de brevets par l’un des coactionnaires)
Le prix très concurrentiel des produits de sa gamme.
La double action des produits de sa gamme : amélioration de la fertilité du sol et protection des plantes d’où une forte économie financière pour les agriculteurs.
La forte collaboration avec des structures nationales et internationales de recherche agronomique (INERA, le Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes de Montpellier, les laboratoires Biophytech de Montpellier, IRD)
Produits non homologués par le CSP
Produits non pris en compte dans les commandes publiques et institutionnelles
Outils de production préindustriel
Processus de production non industriel
Faible représentation au niveau national et sous régional
Opportunités Menaces
Intérêt de la FAO
Champs école Paysan conduit par la FAO au Burkina, Mali et Sénégal
Croissance de la demande du bio
Intérêt grandissant des populations pour le bio
Faible contrôle au niveau des frontières avec les pays voisins. Cela facilite l’entrée frauduleuse sur le territoire Burkinabé de pesticides non homologués
Contrefaçon des produits
Analyse des parties prenantes
Les parties prenantes à ce projet d’homologation sont :
ü BIOPROTECT qui aura pour rôle de coordonner le projet, de fournir les produits nécessaires aux tests, de cofinancer le projet et d’assurer la gestion administrative et financière
ü Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC) aura pour rôle d’identifier les producteurs porteurs des parcelles d’expérimentation en milieu réel, de délivrer les autorisations provisoires, de défendre le dossier d’homologation au niveau du CSP, de protéger les produits homologués de la fraude à travers ses actions de contrôle des pesticides auprès des revendeurs d’intrants
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ü Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) aura pour rôle de mettre une équipe d’expert (phytopathologiste, entomologiste et toxicologue) en place pour la conduite des tests, de rédiger les rapports d’essais, l’analyse des résultats et de constituer le dossier scientifique nécessaire à l’homologation
ü Direction générale de la production végétale (DGPV) aura pour rôle de délivrer les autorisations provisoires de son ressort, de vulgariser les produits auprès des agriculteurs, d’intégrer les produits dans le processus de la commande publique
ü Comité Sahélien des Pesticides (CSP) aura pour rôle d’examiner et de valider le dossier d’homologation, d’émettre le certificat d’homologation
ü Les agriculteurs Burkinabé seront les utilisateurs finaux des produits homologués
Stratégie de mise en œuvre
Signature d’une convention de collaboration avec le CNRST pour les travaux d’homologation Mise en place des essais agronomiques en station et en milieu réel Analyse toxicologique et écotoxicologique Analyse des résultats et finalisation du dossier d’homologation Présentation du dossier au CSP Enregistrement des produits au CSP Mise en place de mesures permettant de réduire la contrefaçon des produits BIOPROTECT-B Durée du projet La durée du projet est de 18 mois. C’est le temps nécessaire à la conduite des essais, à la rédaction des rapports au montage, dépôt et défense du dossier devant le comité. Propriété intellectuelle Deux (Solsain et Limosain) des quatre produits sont déjà protégés au niveau de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle. Les deux autres produits feront également l’objet de protection. Aussi, suite à l’interpellation de la Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement du Burkina, BIOPROTECT travaille pour réduire les risques de contrefaçon de ces produits par la personnalisation des emballages, et une forte proximité avec les distributeurs et les utilisateurs de ses produits Plan financier
Le plan financier prend en compte la rémunération de la ressource humaine qui travaillera sur le projet, les frais relatifs à la conduite des essais agronomiques, les frais relatifs aux analyses en laboratoire, les déplacements à Bamako au siège du CSP pour déposer et défendre le dossier.
Ainsi, les frais relatifs au essais agronomiques couvrent : les honoraires des chercheurs impliqués (3 chercheurs à savoir phytopathologiste, entomologiste et agronome système), les frais en intrants nécessaire à la mise en place des essais (semences, fertilisants et produits de traitement), la rémunération des producteurs abritant des parcelles tests.
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Les analyses toxicologiques et écotoxicologiques sont des analyses de laboratoire.
Des honoraires seront versé à un consultant spécialiste des questions d’homologation pour les analyses des résultats et la finalisation du dossier d’homologation. Ces frais de voyage et de séjour à Bamako au siège du CSP seront également pris en charge.
Le tableau 1 ci-dessous synthétise le plan financier du projet.
Tableau 1 : plan financier du projet
Désignation Montant $USD
Financement propre $USD
Fonds à rechercher $USD
Convention de collaboration avec le CNRST 0 0 0 Essais agronomiques (station et milieu réel par molécule et pour 4 molécules) 15 390 5 000 10 390
Analyse toxicologique et écotoxicologique 7 000 3 000 4 000 Analyse des résultats et finalisation du dossier d’homologation 3 478 1 500 1 978
Présentation du dossier au CSP 870 870 0 Enregistrement des produits au CSP 1 000 500 500 Total 27 738 10 870 16 868
Recherche de fonds
Un projet similaire de BIOPROTECT en consortium avec le département substance naturelle de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologique a été présélectionné par le Fonds National pour la Recherche et l’Innovation et le développement (FONRID) du Burkina. En cas de financement, une partie des frais d’homologation serait pris en charge par ce projet.
Risques et défis potentiels
Les principaux risques et défis potentiels sont : - Absence de processus d’homologation propre aux biopesticides - Processus de production non industriel - Pression de lobbies (une société de formulation et d’importation de pesticides
chimiques a menacé lors d’une réunion de faire fermer BIOPROTECT)
Contribution à l’adoption de l’agriculture biologique par les communautés de Kpélé à travers l’instauration de cours
théoriques et pratiques sur l’agriculture écologique et biologique (AEB) aux jeunes dans la préfecture de Kpélé de la région des
plateaux.
Résumé :
Depuis 1996, une étude intitulée « Etat de dégradation des terres résultant des activités humaines » (P. Brabant et al,1996) sur le Togo a démontré que 77% des terres agricoles présentent des dégradations mineures sous l’effet des activités humains. Cette étude a également montré que la cause principale de dégradation est le mode d’exploitation des terres : une agriculture traditionnelle avec un apport faible ou nul en amendements organiques. Ces sols dégradés ont perdu une bonne partie de leur structure, de leurs nutriments et de leur biodiversité rendant l’agriculture plus difficile et moins productive. De nos jours il est clair que l’état de dégradation des sols est plus avancé or cette terre est la ressource la plus précieuse de ce pays essentiellement agricole. Cette étude a donné comme recommandation à l’attention des hommes politiques qu’il serait prudent de mettre en œuvre une politique de préservation des terres. Cependant une politique ne peut obtenir de bons résultats sans une adhésion de la population concernée. Le maintien et l’amélioration du capital de fertilité des sols pour les générations futures sont importants, et requièrent l’utilisation des techniques écologiques et biologiques. Il est alors urgent de conscientiser notre population, de l’informer et de la former la plus jeune possible. D’où la nécessité de sensibiliser et donner des cours aux élèves de l’école primaire, du collège et du lycée puisqu’il faut leur permettre d’apprécier l’Agriculture et l’Agriculture biologique en particulier. Les écoles offrent souvent des espaces négligés qui peuvent être valorisés en jardin biologique afin d’accompagner l’enseignement théorique. De ce constat, l’objectif général sera de mettre en place un cabinet de formation dans les établissements scolaires pour le développement de l’Agriculture biologique au Togo. Plus spécifiquement il nous incombe :
ü D’entreprendre des sensibilisations et cours sur l’Agriculture biologique dans les cours primaires, collèges et Lycées.
ü De mettre en place un curriculum à passer dans les cours primaires, collèges et Lycées.
Voici quelques résultats escomptés : la mise en place d’un jardin biologique scolaire qui servira de pratique pour les élèves dans chaque école pilote et faire mieux comprendre aux enfants comment les légumes sont bien produits ; enfin toute une génération doit émerger, sortir des formations secondaires avec des connaissances et une vision éclairée de l’agriculture biologique. Quelle stratégie utiliser ? En premier lieu nous allons cibler les écoles à copter : ce qui est déjà réalisé ; suivra la préparation d’argumentaires où nous allons présenter l’agriculture biologique aux responsables scolaires comme une alternative à nos problèmes. Il faudra aussi introduire des requêtes pour discussion : nous allons montrer aux
différents responsables d’écoles que leur centre respectif serait un centre pilote donc cela donnerait encore plus de visibilité à l’école et servirait même de publicité. La collaboration, le partage d’expériences avec les autres leaders de l’agriculture biologique au Togo serait de mise. Sensibiliser les élèves du cours primaire et leurs enseignants et former les instituteurs pour transmettre aux futurs élèves. Ces activités nécessitent une somme d’environ 3 200 000 FCFA pour la première année. La durée de l’intervention doit être d’au moins 10 ans pour vraiment impacter la communauté et elle comporte dans un premier temps des projets annuels scolaires. Cependant la durée de l’intervention sera dans un premier temps de 2 années scolaires pour servir d’une phase test et sera prolongée après si les résultats sont concluants.
Contexte et justification du PD
Il est important de passer par l’information et l’éducation des élèves car ils constituent une bonne base pour le changement de mentalité, de pratiques et autres. Bref, il s’agit de « la relève de demain », puisque la population actuelle est presque déjà contaminée et imbibée dans les pratiques qui causent de nombreux dommages. Dans la préfecture de kpelé, le constat est que les paysans sont soumis au manque de mains d’œuvres. En effet les jeunes n’ont quasiment plus de formation en Agriculture et les élèves ne veulent même plus aider les parents dans les champs quand ils sont disponibles ou ne sont pas aux occupations scolaires. Ainsi donc les jeunes gens n’ont plus des connaissances sur l’agriculture et n’y sont même pas intéressés. Aussi la rémunération du métayage reste insuffisante pour les jeunes. C’est ainsi qu’il existe peu de jeunes qui acceptent faire le métayage. Ceci pour ne même pas parler de l’agriculture écologique et biologique car sont moins connus et peu pratiqués dans la préfecture. Souvent seuls les producteurs ayant pour clients des entités d’exportations ayants des certification bio tierce arrivent à respecter un tant soit peu le cahier de charge des certificateurs bio. Pour appuyer le cadre logique du PD nous avons effectué une Analyse des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (FFOM)
1) Forces :
Les établissements scolaires disposent encore des sols non exploités qui peuvent accueillir des petites unités de jardinage biologique. Les jeunes n’ont pas encore d’opinions définitivement tranchées sur l’agriculture, il n’est donc pas trop tard pour outiller les jeunes afin qu’ils comprennent les qualités de l’agriculture biologique et s’y engager. Théoriquement, par le canal scolaire, la quasi-totalité des jeunes peuvent être sensibilisés. Depuis 2009, la FAO a publié un certain nombre de document sur les jardins scolaires et leur importance (FAO 2009) ; depuis 2014, la FAO a réorienté sa pratique vers l’Agroécologie et une forme d’agriculture plus respectueuse de l’environnement, comme l’agriculture biologique (FAO, 2014). Ses documents appuient les potentialités pour créer des jardins scolaires biologiques. Importances du jardin Scolaire (FAO, 2009)
ü Les jardins scolaires sont bénéfiques pour la santé des enfants et leur éducation
ü Les jardins scolaires représentent un bon moyen d’apprendre, notamment les sciences (mathématiques, physique, biologie, etc.)
ü Les jardins scolaires permettent d’acquérir des compétences en commerce et en gestion, mais également des compétences en coopération et communication.
ü Les jardins scolaires permettent aux enfants de faire de l’exercice et d’être en extérieur ü Les jardins scolaires améliorent l’environnement d’apprentissage des élèves ü Les jardins scolaires favorisent la participation des familles et communautés ü Les jardins scolaires permettent de recycler une partie des déchets organiques produits
par les cantines et les commerces proches de l’école. (De Bon, Parrot et Moustier, 2010)
ü Les jardins scolaires biologiques peuvent améliorer la qualité du sol et augmenter la biodiversité locale (Lorenz, 2015)
ü Les jardins scolaires développent les capacités vitales : les enfants grandissent avec le jardin.
À la suite de notre première intervention dans une école privée à Kpélé : Ecole privée la sagesse, les élèves semblaient très intéressés par le sujet, ils sont potentiellement aptes à entretenir un jardin scolaire et à sensibiliser leurs parents pour le bien de tous. En effet à l’issu de ces premières rencontres et sensibilisations les enfants sont conscientisés que nous détruisons de jour en jour notre humanité et qu’il faut s’engager pour contrer cette tendance.
2) Faiblesses
ü Absence/manque de curriculum de formation en agriculture écologique et biologique dans les écoles primaires.
ü Le grand nombre de formations et d’experts différents requis pour le projet ü Le besoin dans les premiers temps d’un suivi très régulier
3) Opportunités :
ü Le manque d’accès à la nourriture lors des pauses et repas pris à l’école ; ü Les espaces délaissés dans les écoles et leurs environs qui sont convertible en jardins
scolaires ; ü Le constat des effets causés par l’utilisation abusive d’intrants chimiques et la
dégradation des sols (PNUD, n.d.) ü Exode rural très prononcé des jeunes entraînant une insuffisance de main d’œuvre dans
l’agriculture. ü De favoriser l’engagement du gouvernement en ce qui concerne le sujet de
l’agroécologie et de l’agriculture biologique dans le pays.Synergies possibles avec les projets de cantines scolaires initiés et subventionnés par le gouvernement togolais (cf. section Durabilité).
4) Menaces :
ü Le manque de surface disponible pour les jardins dans les écoles ü La réticence des directeurs d’établissement à adapter les programmes pour y inclure les
jardins scolaires
ü La réticence des professeurs à adapter leur cours en fonction des possibilités offertes par les jardins scolaires.
ü Le manque de motivation des enseignants qui n’ont pas forcément d’attrait pour l’agriculture.
ü Le manque de motivation des jeunes qui se déconnectent du milieu agricole et qui ný envisage pas leur avenir (trop difficile et peu rémunérateur)
ü Le non-engagement des politiques et donc des institutions d’enseignement publique qui devraient accompagner les élèves dans la gestion des jardins scolaires et la sensibilisation à l’agriculture biologique.
ü Qui nourrira le Togo demain, s’il n’y a pas de relève des agriculteurs ?
Portée de l’intervention :
Objectif général :
Notre objectif principal est de faire adopter l’agriculture biologique par les populations plus précisément celles de la préfecture Kpelé grâce à la formation des élèves au jardinage biologique en milieu scolaire.
L’intervention se déroulera dans un premier temps dans 1 (ou 2) école(s) sur une année scolaire. On estime accompagner entre 15 et 40 élèves avec leurs enseignants par école et par année. Tout cela dépendra essentiellement de la place disponible pour le jardin scolaire, l’idéal serait de disposer de 1 à 2 m2 de surface cultivable par élève, soit un jardin de 20 à 40 m2 par école.
Objectifs spécifiques :
Plus spécifiquement il nous incombe d’accomplir les trois (3) objectifs suivant en menant certaines activités spécifiques :
1) Mettre en place le cabinet
Le cabinet servira de base pour l’accomplissement des différentes activités. Il serait composé si possible d’un directeur de cabinet, d’une responsable pédagogique et d’un responsable en jardinage biologique. Ce cabinet devra dans un premier temps :
• Si besoin suivre une formation sur l’agriculture biologique et la gestion d’un jardin. • Sélectionner l’école (voir les deux écoles) dans laquelle commencer la première
intervention. • Former un réseau de personnes ressources pour des expertises plus spécifiques
(nutritionnistes, écologue, etc.). • Contacter et sensibiliser les services locaux d’agriculture et de santé, et les membres de
la communauté, et ainsi de constituer un réseau de personnes de soutien intéressées, actives et serviables.
• Définir comment seront financés le jardin et le matériel pédagogique.
• Elaborer un plan du jardin scolaire à mettre en place (sur quelle surface ? avec quel aménagement ? Quels moyens humain et matériel prévoir pour son établissement ?).
• Etablir un plan de gestion du jardin (Quelle tâche ? par qui ? quand et à quelle fréquence ?).
• Lier des contacts avec les autres projets de jardins scolaires si possibles biologiques déjà créés.
2) Développer des curricula de formation pour primaires, collèges et lycées
En fonction du jardin scolaire, on peut ensuite établir un plan des activités d’entretien et éducatives (théorie et pratique) qui auront lien en relation avec le jardin, pour chaque activité un matériel de référence devra être développé ou trouvé :
• Matériel didactique pour la bonne gestion du jardin biologique (Quelle tâche ? par qui ? Comment effectuer les tâches pour respecter les normes biologiques ? Quand et à quelle fréquence ? etc.), ce dernier pourra être conçu sur la base du matériel de la FAO (FAO, 2009), mais également sur les manuels de pratiques biologiques en Afrique développés par le FiBL1.
• Développer le matériel pédagogique pour sensibiliser les enfants (et les enseignants) aux
limites de l’agriculture conventionnelle et à l’importance de l’agriculture biologique et de ses pratiques.
• Développer le matériel pédagogique pour sensibiliser les enseignants à utiliser le jardin
pour leurs différents cours (sciences naturelles, mathématiques, économie, etc.)
• Développer le matériel pédagogique pour sensibiliser les enfants et les enseignants à la nutrition et à l’hygiène, ce matériel pourra se baser sur le livre : Nutrition for developing countries (King et al. 2015)
3) Entreprendre des sensibilisations et cours sur l’Agriculture biologique dans les jardins
scolaires ; Avant et pendant la gestion du jardin scolaire une série de sensibilisation, d’animations et de formations auront lieu basées sur le matériel et les experts mentionnés précédemment ; ces formations devraient être donnée aux élèves s’occupant du jardin (maximum 1 classe de 20 élèves par jardin) et aux enseignants encadrants ces élèves :
• Une série de formation sur l’agriculture biologique et la bonne gestion d’un jardin sera donnée au personnel (et parents d’élèves), pour mieux accompagner les élèves et pérenniser les jardins scolaires dans la durée :
1 https://www.organic-africa.net/oa-home.html, consulté le 13 août 2019
-1/2 journée- o Introduction sur les problèmes liés à l’agriculture conventionnelle
(théorique) o Importance de l’agriculture durable et biologique (théorique)
-1 journée- o Compostage et paillage (théorique et pratique) o Récolte des semences (théorique et pratique) o Association et rotation des cultures (théorique et pratique) o Si besoin gestion d’un petit élevage (théorique et pratique)
-1 journée- o Aménagement et gestion du jardin (théorique et pratique) o Gestion de la production (de la semence au partage du fruit) (théorique) o Gestion des élèves et assignement des tâches (théorique)
• Une formation théorique d’une demi-journée sera donnée pour sensibiliser les
enseignants à utiliser le jardin et la nutrition pour l’enseignement des matières en particulier scientifiques :
o Mathématiques et économie : calcul des besoins nutritionnels, calcul des quantités de semences, calcul des ventes, etc.
o Biologie : analyse de la faune du sol et du compost, analyse de la constitution des plantes, etc.
o Physique : infiltration de l’eau dans le sol, etc.
• Une formation théorique et pratique à la production biologique et à la bonne gestion d’un jardin seront dispensés aux élèves (relativement similaire à celle donnée aux enseignants mais adaptée aux jeunes)
-1/2 journée- o Introduction sur les problèmes liés à l’agriculture conventionnelle
(théorique) o Importance de l’agriculture durable et biologique (théorique)
-1 journée- o Compostage et paillage (théorique et pratique) o Récolte des semences (théorique et pratique) o Association et rotation des cultures (théorique et pratique) o Si besoin gestion d’un petit élevage (théorique et pratique)
-1 journée- o Aménagement et gestion du jardin (théorique et pratique) o Gestion de la production (de la semence au partage du fruit) (théorique) o Travail d’équipe et coopération (théorique et pratique)
• Une Formation majoritairement théorique d’une demi-journée à la nutrition et à
l’hygiène pour valoriser les produits des jardins scolaires (King et al. 2015). o Alimentation saine et équilibrée o Valeur des fruits et légumes en particulier indigènes
o Maladies transmissibles par l’alimentation et mesures de prévention o Maladies non-transmissibles liées à l’alimentation et mesures de prévention
Le succès résidera dans l’entretien et la gestion durable du jardin par les élèves et les enseignants, et le renouvellement du jardin d’année en année. Les produits récoltés doivent être disponibles pour les élèves et leurs familles. Il est important de souligner que le jardin scolaire est avant tout une plate-forme d’apprentissage. Il ne doit pas être considéré comme une simple source d’aliments et de revenus, mais plutôt comme un moyen d’améliorer la nutrition et l’éducation.
Chronologie de l’intervention :
Il s’agit des projets annuels qui s’échelonnerons sur deux dans un premier temps. Le tableau suivant indique la chronologie par projet annuel. (les cases coloriées en bleu indiquent la réalisation des activités).
Phases/Activités Année
sept Oct Nov dec Janv Fév
mars Avr Mai juin Juil Aout Sep
Mise en place du cabinet
Programmes d’animations
Achat des matériel du jardin
Lancement des activités /conscientisation sur le mode de vie.
Introduction de l’agroécologie
Cours tous les deux semaines dans chaque écoles
Visites et sortie de découvertes et d’apprentissage
Suivi des activités
Permanence dans les congés et vacances pour le suivi du jardin
Nous mettrons en place déjà début octobre le premier jardin pilote, dans une cour scolaire ;
✔ Elle sera suivie par les élèves eux-mêmes, sous la supervision des enseignants et des parents d’élèves éventuellement.
Ainsi au cours de l’année scolaire au moins une communication sera effective toutes les 2 semaines dans au moins 2 écoles de Kpélé pour un début.
Notre satisfaction à moyen terme serait que les enfants soient en mesure d’entretenir un jardin biologique, de le reproduire chez eux afin de faire consommer et vanter l’agriculture biologique et écologique comme alternatives à nos problèmes de dégradations de la qualité des sols et de l’eau et de perte de biodiversité.
Suivi et Evaluation :
L’évaluation conduit à la planification future (Que ferons-nous la prochaine fois ?) et complète donc le cycle du projet. Elle a aussi une grande valeur psychologique et éducative, notamment parce que dans l’apprentissage les échecs et les problèmes sont plus instructifs que les réussites. Dans le cycle de l’apprentissage par l’expérience, l’évaluation fait partie du processus de « réflexion ».
Qu’est-ce que nous évaluons ? Qui devrait évaluer ? Comment devrons-nous évaluer ?
Dans un premier temps, nous allons questionner les enfants pour savoir ce qu’ils ont retenu et à quel point ils ont pu transmettre ces connaissances à leurs parents. Dans un second temps, nous allons aussi questionner les parents des élèves participants pour savoir si les enfants les influencent : Est - ce les enfants leur ont parlé de ce qu’ils font à l’école dans le jardin scolaire et de leur formation ? Est-ce que cela a eu un impact sur leur façon de se nourrir et de produire ?
A long terme il s’agira de faire une enquête pour dénombrer les familles qui ont adopté des pratiques écologiques et qui ont modifié/amélioré un tant soit peu leur habitude alimentaire. On dénombrera chaque année le nombre d’élèves qui s’ajoutent au groupe.Et aussi on identifiera le nombre de jardin mis en place par année dans les familles.
Principales collaborations envisagées :
Nous précisons que ce but sera atteint en collaborations avec des partenaires engagés dans cette marche vers l’agroécologie et des expérimentés en la matière ainsi que les pionniers de l’Agriculture biologiques au Togo :
Ä Centre Africain de développement des technologies Agro-écologiques ( C.A.DE.T.E) : il s’agit d’un acteur dans la préfecture des plateaux qui a déjà débuté des activités similaires dans trois écoles à Atakpamé.
Ä CFAPE (Centre de formation Agricole et de Production Ecologique du Togo) par exemple serait un site où nous pouvons faire des visites avec les élèves et où des formations peuvent être suivie dont le pionnier est Mr Simon Todzro.
Ä L’Association Action Réel Pour l’Environnement, l’enfance et la Jeunesse (AREJ) dont le pionnier est frère Jacques Nametougli.
Ä Un Réseau de fermes agroécologiques pour autonomiser des femmes au Togo et au Benin appuyé par le Secaar (Service chrétien d’appui à l’animation rurale).
Ä RéNAAT : Réseau National des Acteurs de l’Agroécologie du Togo, qui a aussi pour but de promouvoir l’agroécologie dans l’agriculture familiale.
Budget :
Tableaux des matériels agricoles pour un jardin de 20 à 40 m2 de surface cultivable dans au moins une école :
Désignation Quantité Prix unitaire
(FCFA) Montant total(FCFA)
Houe 2 3 000 6000
Coupe-coupe 3 3 500 10500
Couteaux 4 500 2 000
Daba 1 5 000 5 000
Râteau 2 2 500 5 000
Brouette 1 38 000 38 000
Décamètre de 50 m 1 8000 8 000
Paire de botte 4 5000 20 000
Pulvérisateur à dos 1 15000 15 000
Panier 4 500 2 000
Bassine 4 2 500 10 000
Tonneau 1 20 000 20 000
Pelle 2 5 000 10 000
Binette 10 2 000 20 000
Sacs 100 500 50 000
Seaux 2 1 500 3 000
Pioche 1 5 000 5 000
Hache 1 10 000 10 000
Balance électronique 1 20 000 20 000
Total 259 500
Budget total : Pour les deux années test.
Désignation Prix unitaire Quantité Montant(FCFA) un vidéo projecteur
200 000 1 200 000
un ordinateur 300 000 1 300 000 les outils d’enseignement
100 000 2 200 000
Matériel de jardin de 40m2 environ
259 500 2 519 000
Fosse Collecteur d’eau de pluie
700 000 1 1 400 000
Les visites des centres
250 000 2 500 000
Total 3 119 000
Durabilité de l’intervention :
Les enfants constituent la couche de base pour une bonne conscientisation. La FAO encourage les écoles à créer des jardins de dimension moyenne, qui pourront être facilement gérés par les élèves, les professeurs et les parents, mais en même temps produire de nombreux légumes et fruits nutritifs, et parfois même permettre l’élevage de petits animaux, comme des poules ou des lapins. Les méthodes de production sont simples, afin que les élèves et leurs parents puissent sans difficulté les réutiliser chez eux. Les jeunes élèves ainsi formés et sensibilisés, n’ayant que peu de conceptions ou préjugés ancré en eux, seraient plus à même d’appliquer les bonnes pratiques tant alimentaires que agricoles acquises et de les transmettre à leur entourage. De plus, bien que les élèves quittent l’école les professeurs restent et peuvent continuer à sensibiliser les volées suivantes.
Les systèmes alimentaires constituent le concept structurant. « De la parcelle à la marmite », les élèves apprennent à cultiver, récolter et préparer des produits de saison nutritifs, dans le cadre éducatif de la salle de classe, du jardin, de la cuisine, de la cantine de l’école et de leur foyer. L’expérience promeut le bien-être environnemental, social et physique de la communauté scolaire, et aide à mieux comprendre comment le monde naturel soutient notre
existence. Ces stratégies fondées sur l’alimentation ont le mérite de la durabilité : elles créent des habitudes alimentaires à long terme et mettent les choix alimentaires entre les mains du consommateur. Une solide composante éducative garantit que les effets se font sentir au-delà du temps et du lieu immédiat, atteignant les familles des enfants et les futures familles de ces derniers. Les préoccupations nutritionnelles unissent également le Nord et le Sud, qui ont en commun de nombreux problèmes alimentaires. On citera principalement l’existence d’un « double fardeau de la malnutrition ou nutritionnel » qui peut se définir par la coexistence de la « sous-nutrition » et de la « surnutrition » (ex : carences en micronutriments et retard de développement associé au surpoids et à l’obésité) au sein d’une même communauté, d’une même famille ou encore d’une même personne2. Ce phénomène est mondial mais est particulièrement inquiétant dans les zones urbaines des pays du Sud, et prédispose les individus touchés à de nombreux problèmes de santé au cours de la vie (King et al. 2015). De ce fait, le besoin de modifier la façon de considérer les fruits et les légumes, et d’apprendre comment mieux les cultiver, les préparer et les consommer est commun à de nombreuses communautés, riches ou pauvres, et peut être d’une importance capitale pour la santé de ces communautés. Cela favorise des efforts communs significatifs et des échanges d’expériences, d’idées et de matériels pédagogiques.
Au Togo un programme/projet est élaboré pour les élèves les plus vulnérables : il s’agit de l’alimentation scolaire au Togo dans les cantons les plus vulnérables ou pauvres du pays. Le projet cantines scolaires en faveur des élèves des milieux défavorisés est une composante du Projet de Développement Communautaire et des filets sociaux (PDC plus), mis en œuvre à partir de juillet 2012 en faveur des populations pauvres et vulnérables. Ce projet a pour objectifs de contribuer à la dynamique de développement de l’éducation en favorisant l’égalité des chances, le maintien des enfants à l’école, l’amélioration des taux de réussite en fin d’année. Il constitue de ce fait, un levier de base pour lutter contre le double fardeau nutritionnel, évoqué précédemment. C’est l’une des actions du gouvernement visant à réduire la vulnérabilité des communautés pauvres en expérimentant des mécanismes de protection sociale. Pour donner plus de visibilité et prendre en compte un nombre beaucoup plus important de bénéficiaires, le gouvernement togolais a décidé d’accorder un financement pour couvrir environ 31.000 élèves des cours primaire et préscolaire répartis sur 149 écoles des 5 régions du Togo3. Notre Projet élaboré ici vise visiblement les mêmes objectifs que le projet du gouvernement. On pourrait donc imaginer sur le long terme une synergie entre ces différentes actions, pour améliorer durablement l’alimentation dans les écoles et donc les chances de réussite des élèves.
Les jeunes, et dans une moindre mesure les enseignants et parents, seraient aptes à cultiver la terre de manière plus durable et saine que précédemment. Même si bon nombre n’embrasseront pas un métier lié à l’agriculture, ils pourront appliquer ce qu’ils ont appris dans un petit portager ou élevage urbain à côté de leur activité principale.
2 http://poledfn.org/le-double-fardeau-nutritionnel/ consulté le 17.07.2019 3 https://www.manationtogo.com/cantines-scolaires-un-programme-ambitieux-pour-lutter-contre-la-deperdition-scolaire/, consulté le 29.05.2019
Un élément déterminant de la durabilité est le cabinet de formation : sa relation avec d’autres institutions, sa reconnaissance juridique, la reconnaissance de son expertise par d’autres institutions (notamment étatiques), sa sollicitation pour des prestations de services et peut être son plan de développement (i e l’offre de nouveaux services tel que l’accompagnement à la certification, commercialisation, etc.)
Références : P.Brabant,S.Darraco,K.Egué,V. Simoneaux(1996).Etat de dégradation des terres résultant des
activités humaines(66p) De Bon, H., Parrot, L., & Moustier, P. (2010). Sustainable urban agriculture in developing countries.
A review. Agronomy for sustainable development, 30(1), 21-32. Lorenz, K. (2015). Organic urban agriculture. Soil Science, 180(4/5), 146-153. King, F. S., Burgess A., Quinn V. J. & Osei A. K. (2015). Nutrition for developing countries. 3rd
edition. Oxford University Press. Carte de potentialités d’emploi des jeunes et des femmes dans les préfectures et sous-préfecture du
Togo (PNUD, n.d.) FAO, 2009, Créer et diriger un jardin scolaire, Rome, Italie FAO, 2014, L’Agroécologie pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition, Compte-rendu du
Symposium International de la Fao des 18-19 septembre 2014, Rome, Italie
PROJET DE CREATION D’UN RETAURANT BIOLOGIQUE A
LOME
‘‘ORGE ’’
Présenté par : AGBOTAME Koffi Agbeko
Adresse : Lome Togo
Contact : 92 66 56 12/96 80 21 50
1
Sommaire
1. PRESENTATION DU PROMOTEUR .......................................................................................... 3
2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION ................................................................................................ 4
3. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS ..................................................................................... 5
3.1. Objectifs ............................................................................................................................. 5
3.1.1. Objectif général .............................................................................................................. 5
3.2. Résultats attendus .............................................................................................................. 5
4. ETUDE DE MARCHE ............................................................................................................... 6
4.1. Clientèle.......................................................................................................................... 6
4.2. Concurrence ................................................................................................................... 6
4.3. Fournisseurs ................................................................................................................... 6
4.4. Stratégie commerciale .................................................................................................... 6
4.4.1. Prix .......................................................................................................................... 6
4.4.2. Produits ................................................................................................................... 7
4.4.3. Place ........................................................................................................................ 7
4.4.4. Promotion/ Communication .................................................................................... 7
5. ETUDE TECHNIQUE ................................................................................................................ 7
5.1. Description du projet ...................................................................................................... 7
5.2. Etapes de production et besoins en équipement ............................................................ 8
5.3. Organisation du personnel .............................................................................................. 8
5.4. Besoins en infrastructures, équipements et matériels ..................................................... 9
5.5. Besoins en matières premières et fournitures ............................................................... 10
5.6. Analyse des forces et faiblesses, opportunités et menaces de l’entreprise .................... 10
5.7. Mesures d’atténuation des faiblesses et menaces ........................................................ 10
5.8. Planning ou calendrier d’exécution du projet d’entreprise ............................................ 11
6. ETUDE FINANCIERE.............................................................................................................. 12
6.1. Evaluation des besoins en investissement et équipements ........................................... 12
6.2. Evaluation des besoins en fond de roulement (BFR) ...................................................... 12
6.3. Coût total du projet ...................................................................................................... 13
6.4. Compte d’exploitation prévisionnel .............................................................................. 14
7. IMPACTS DU PROJET ........................................................................................................ 15
7.1 Environnemental ............................................................................................................... 15
7.2 Économique ...................................................................................................................... 15
7.3 Social ................................................................................................................................. 16
8- Cadre logique.......................................................................................................................... 16
CONCLUSION .............................................................................................................................. 17
2
RESUME DU PROJET
Nom de l’entreprise : ORGE
Nom du responsable : AGBOTAME Koffi Agbeko
Secteur branche d’activité : Agriculture- Transformation
But ou objectif principal du projet : Projet de création d’un restaurant biologique
Lieu d’implantation du projet : Lomé
Nature Juridique : Entreprise individuelle
Nombre d’emplois créés 1ère année : 03 Permanents
Nombre d’emplois créés 2ème année : 06 Permanents
Nombre d’emplois créés 3ème année : 10 Permanents
Chiffre d’affaire 1ère année : 24 488 000Fcfa
Bénéfice 1ère année : 13 998 000Fcfa
Apport personnel en nature : 1 190 000Fcfa
Crédit ou emprunt sollicité : 1 930 000Fcfa
3
1. PRESENTATION DU PROMOTEUR
PRESENTATION DU PROMOTEUR
Nom : AGBOTAME
Prénom : Koffi Agbeko
Sexe : Masculin
Date et lieu de naissance : 02 Novembre 1990
Nationalité : Togolaise
Situation familiale : Célibataire
Formation professionnelle : AgroEconomiste
Expérience professionnelle dans le domaine biologique : 05 ans
Activité professionnelle actuelle : Entrepreneur
Adresse : Contact : 92 66 56 12/ 96 80 21 50
4
2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Selon Hubert (2007) dans son livre intitulé ‘‘la santé est dans votre assiette’’, manger n’est pas
un acte banal. Manger est chargé de symboles et de croyances qui changent dans le temps et
dans l’espace, selon les civilisations et les diverses cultures humaines. Dans nos sociétés
dominées par la recherche du profit, les scandales alimentaires se multiplient notamment la
consommation des animaux malades, des produits industriels périmés, des conserves avec un
revêtement intérieur cancérogène, des plantes génétiquement modifiées, des étiquettes
faussées rendant difficile la connaissance de l’origine des produits consommés. Une réalité qui
implique une méfiance du consommateur, une peur de consommer, une succession
d’interrogations sur ce que nous mangeons et une réflexion profonde sur les habitudes de
consommation. Les recherches scientifiques font aujourd’hui un lien entre nos maladies et ce
que nous consommons (FiBL 2006 ; et Minh-Thu Dinh-Audouin, et al, 2009). Dans ce contexte,
l’agriculture biologique est une solution qui suscite l’intérêt des consommateurs du fait que les
produits issus de cette agriculture ont de plus faibles teneurs en résidus de pesticides et
l’appellation biologique donne également aux consommateurs l’assurance que les aliments n’ont
pas été soumis à l’ionisation et aussi l’utilisation des OGM est bannie dans le cadre de sa
réglementation (INRA, 2002)
Selon l’Agence bio en 2018, Le marché bio mondial est estimé à 80,2 milliards d’euros en 2015.
La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique est estimée à près de 51 millions
d’hectares fin 2015. Elle représentait 1,1 % de l’ensemble du territoire agricole des pays
enquêtés. Plus de 2,4 millions d’exploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en
2015. En Afrique, le marché bio est généralement assez peu développé. Selon FiBL 2006,
plusieurs études montrent que, le lait et la viande bovine des élevages biologiques, ont une
composition plus favorable à la santé que dans les mêmes produits issus d’élevages
conventionnels. Ainsi, la proportion d’acide gras oméga 3 et d’acide linoléique conjugué (ALC) a
tendance à être plus élevé dans le lait bio (Lait bio 8.7 contre 2.8 pour le lait conventionnel). Or
l’équilibre optimal dans les apports d’acides gras essentiels contribue à une bonne santé
notamment à prévenir les maladies cardiovasculaires et le cancer. Pour les fruits et légumes, une
tendance à une teneur en vitamine C plus élevée dans les produits bio a été mis en évidence.
(Carotte bio 102.6 contre 90.9 en conventionnel Cependant, les habitudes alimentaires
changent. Au Togo, bien que le marché se développe, la transformation locale des produits
biologiques est presqu’inexistante. Le secteur de la restauration qui contribue significativement à
la transformation des produits primaires, n’utilise que des produits issus de l’agriculture
5
conventionnelle. Il n’existe donc aujourd’hui, au Togo, aucun restaurant spécialisé dans la
préparation de plats dont les ingrédients sont issus uniquement de l’agriculture biologique.
Mettre en place un restaurant ayant pour vocation le bio contribuerait significativement à
booster la transformation des produits issus de l’agriculture biologique et apporterait une valeur
ajoutée à la production biologique au Togo qui peine à se développer. Si cela est fait, le Togo
possède une preuve de garanti de la traçabilité et de préservation de la santé des
consommateurs.
Lomé la capitale du Togo sera le lieu de l’implantation de la restauration au vu de la demande
forte en produits alimentaires biologiques avec des exigences en qualité et aussi le pouvoir
d’achat de ceux qui en consomment.
3. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS
3.1. Objectifs
3.1.1. Objectif général
L’objectif général est d’améliorer la santé des populations de Lomé à travers la consommation
des produits biologiques.
Objectifs spécifiques
Plus précisément il va s’agir de :
-Servir des plats à base des produits bio locaux aux consommateurs de Lomé la capitale,
-Valoriser les produits biologiques du terroir,
-Promouvoir la consommation des produits culinaires issus des ingrédients biologiques.
3.2. Résultats attendus
Les résultats attendus de cette action sont les suivants :
- Il existe au Togo, un restaurant bio qui valorise les produits biologiques locaux
- Le restaurant ORGE prépare des plats à base des produits bio
- Il existe une demande de plus en plus croissante pour la consommation des produits bio au
Togo.
- 03 emplois directs sont créés
- 20 Producteurs impliqués dans le système ont un marché garanti de leurs produits
6
4. ETUDE DE MARCHE
4.1. Clientèle
La cible est plus axée sur tout consommateur ayant un revenu moyen. Etant dans la dynamique
de promotion sur la consommation des produits biologique, aucun rang social ne sera privilégié.
4.2. Concurrence
Dans la commune de Lomé, il existe deux types de concurrents : les boulangeries et
sandwicheries, et des restaurants (Bar) où l’on peut s’attabler.
Les boulangeries et sandwicheries : Elles proposent des produits de qualité, mais à des prix
relativement bas (1000 Fr). L’offre proposée est peu variée, peu équilibrée, le choix est très
restreint et les habitudes alimentaires deviennent monotones, et aucune confirmation sur
l’origine réel des produits ou ingrédients utilisés pour transformation.
Les restaurants ordinaires : proposent des produits, où l’on peut prendre le temps de s’attabler,
dans ces deux endroits, les prix sont un peu plus élevés (5000fr) minimum mais restent
accessibles, la différence avec les fast- food cités précédemment, est l’ambiance.
ORGE RESTO propose un prix moyen (1500 à 3000 FCFA) ceci cadre plus calme qui permettra de
satisfaire les clients en lieu avec des mets plus simples et plus attractifs.
4.3. Fournisseurs
Nos fournisseurs sont des producteurs engagés dans le processus du Système Participatif de
Garanti (SPG). Nous allons travailler avec deux fournisseurs : AMAP Togo et Experta Togo. Ce
sont des structures qui sont déjà dans le SPG et approvisionne en produits maraichers. Par
rapport aux boissons, nous comptons s’approvisionner chez Tropic bio et Jus délice.
4.4. Stratégie commerciale
4.4.1. Prix
Les prix qui seront pratiqués sur nos produits seront relativement supérieurs aux prix pratiqués
par nos concurrents. Ceci témoigne de la qualité des ingrédients qui seront utilisés pour garantir
la qualité intrinsèque des nutriments. Suivant la qualité et l’offre de nos produits et services qui
seront rendus, tout consommateur sera intéressé à payer le juste prix pour préserver sa santé.
Nous voulons inciter les populations de Lomé à découvrir une nouvelle façon de se nourrir à des
prix abordables. Une attention particulière sera accordée aux clients qui aimeraient emporter
nos recettes.
7
4.4.2. Produits
Les produits qui seront offerts seront essentiellement des mets nationaux : pâte de maïs, riz,
igname pilé, différentes sauces légumes, salade de fruits, jus de fruits certifié bio.
4.4.3. Place
Le restaurant sera situé au centre-ville. Cet endroit stratégique aura été choisi afin d’attirer une
clientèle variée.
4.4.4. Promotion/ Communication
Comme notre produit est nouveau sur le marché de la restauration, dans la commune de Lomé,
nous allons tout miser sur la manière efficace de communiquer autour de celui-ci. Notre
campagne de communication permettra de toucher un large public. Par rapport à notre budget
nous sommes restés, dans des domaines de communication accessibles mais efficace (Radio,
Télévision, réseaux sociaux. Notre campagne de communication, aura pour effet direct et
immédiat sur le comportement des cibles, de découvrir notre enseigne et d’y venir manger. Nous
voulons par notre publicité créer, développer notre marque, rendre notre enseigne familière et
toujours présente à l’esprit de nos clients. Dans ce cadre nous allons exposer, nos objectifs, notre
stratégie, notre étude budgétaire et contraintes de l’action. Nous allons l’envoyer l’agence «
JIMSCOM », qui essaiera dans un bref délai, de nous proposer une offre de campagne qui
satisfera nos besoins en termes de publicité. Cette agence est jeune et professionnelle et surtout
a de l’expérience en matière de communication. Elle est aussi connue par la qualité de ses
services rendus.
5. ETUDE TECHNIQUE
5.1. Description du projet
Notre idée de restaurant appelé « ORGE » est née du non valorisation des produits agricoles
biologiques du terroir. Cependant, la majorité des produits biologiques est exportée alors que
nous pouvons garantir la santé des populations en leur fournissant des produits de qualité.
En outre ayant longtemps expérimenté le domaine biologique en tant qu’acteur dans la
promotion de l’AB, je voudrais passer sous ce canal pour apporter ma pierre à la valorisation des
mets du terroir. Notre projet démarre après douze mois et fonctionnera pour toujours.
8
5.2. Etapes de production et besoins en équipement
Cette production sera faite de façon continuelle et permanente pour rendre disponible les
produits bios à tout moment.
Titre : Tableau illustratifs des besoins en ressources suivant le processus de mise en eouvre du
projet
Principales étapes de production Equipements utilisés (machine
outils.)
Ressources
humaines
Durée de
l’étape
Identification du lieu de
restaurant
01 10 Jours
Achat et installations des
matériels et équipements
Comptoir
Enseigne
Ustensiles de cuisine
Chaises
Tables
Congélateurs
Cuisinière
Réchaud
02 60Jours
Recrutement du personnel
qualifié
01 30 Jours
Approvisionnement en intrants
de production
01 Chaque 2
Jours
Ouverture officielle du restaurant 01 07Jours
5.3. Organisation du personnel
Postes Rémunération Nombr
e Qualifications Tâches
Type de
contrat
Directeur
(Promoteur) 90 000 F 01
Attestation de fin
de formation en
Agriculture
Coordination des activités de
production, tenue de la
comptabilité
CDI
Cuisinier 70 000 F 01 Formation en
cuisine Chef production des mets CDI
9
5.4. Besoins en infrastructures, équipements et matériels
Titre : Infrastructure et équipements
Désignation Quantité Caractéristiques Utilité pour le projet
Apport en
nature (Oui
ou Non)
Local 01
Dispositif composé
d’une salle de cuisine
équipé d’un comptoir
et d’un hangar servant
de reposoir servant de
grande salle ç manger
Lieu physique du
restaurant Non
Comptoir 01 Bois ou fer a dimension
d’un conteneur
Dispositif fait à base de
bois ou fer servant de
poser les commandes
Non
Enseigne 01 Plastique
Une bâche imprimée
pour illustrer les
références de
l’entreprise
Oui
Ustensiles de cuisine 20 Plats et cuillères en
bois ou en pierre polis
Les ustensiles dans
lesquels seront servis
les plats
Oui
Chaises 20 Bois Support sur lequel les
clients seront assis
Non
Tables 10 Bois Support pour manger Non
Congélateurs 03 A courant Rafraichir les boissons Non
Cuisinière 02 -A courant Dispositif pour faire la
cuisine
Non
Réchaud 02 A courant
Dispositif pour
réchauffer
Non
Serveuse 50 000 F 01 Formation en
cuisine
Service et préparations des
mets CDI
10
5.5. Besoins en matières premières et fournitures
5.6. Analyse des forces et faiblesses, opportunités et menaces de l’entreprise
ENVIRONNEMENT POSITIF NEGATIF
INTERNE
Forces :
- Emplacement géographique
au centre-ville
- Carte des mets à plusieurs
types de clientèles
- Personnel compétent
Faiblesses :
- Pas de notoriété
- Nouveau sur le marché
- Manque d’expérience sur le
marché
EXTERNE
Opportunités :
- Une forte disposition de
fréquentation de notre
restaurant ;
- Diversité des préférences
dans le même segment ;
- Cible caractérisée par un
pouvoir d’achat assez
important.
Menaces :
Forte concurrence des
restaurants, et pizzerias
5.7. Mesures d’atténuation des faiblesses et menaces
Pour augmenter notre visibilité et notoriété, nous avons opté pour la fourniture des plats de
qualités avec une communication précise. Nous ferons également une valorisation des
producteurs ayant contribué à la livraison de leurs produits et qui sont engagés dans le processus
biologique. Par exemple en mettant leurs photos sur les affiches publicitaires.
Désignation Unité Caractéristiques Utilité
Matières premières ou intrants
Les produits agricoles issus des
producteurs SPG Kg
Produits
biologiques
Pour la production et la
transformation
Fournitures de bureau ou d’atelier
Kits de fourniture de bureau
(Cahiers, gomme etc,) Unité
Pour l’enregistrement des
données
11
5.8. Planning ou calendrier d’exécution du projet d’entreprise
Activités M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12
Identification du lieu de restaurant
Achat ou acquisition et installations des matériels et
équipement
Recrutement du personnel qualifié
Approvisionnement en intrants de production
Ouverture officielle du restaurant
Evaluation -Réunion technique fin décembre
12
6. ETUDE FINANCIERE
6.1. Evaluation des besoins en investissement et équipements
N° Désignations Unité Quantité Prix
unitaire Montant
A. INVESTISSEMENTS
A1. Charges immobilisées
1 Frais de dossier CFE ------ ------ ------ 30 000
A2-Immobilisations corporelles
2 Comptoir Comptoir 1 200 000 200 000
3 Enseigne Enseigne 1 100 000 100 000
4 Ustensiles de cuisine Ustensiles de cuisine 20 10 000 200 000
5 Chaises Chaises 20 15 000 300 000
6 Tables Tables 10 10 000 100 000
7 Congélateurs Congélateurs 3 60 000 180 000
8 Cuisinière Cuisinière 2 50 000 100 000
9 Réchaud Réchaud 2 50 000 100 000
TOTAL
INVESTISSEMENT 1 310 000
6.2. Evaluation des besoins en fond de roulement (BFR)
N° DESIGNATION UNITE QUANTITE
MENSUELLE
COUT
UNITAIRE
COUT
MENSUEL
NOMBRE
DE MOIS MONTANT
B1. Matières premières (MP) ou intrants
1 Aliments de cuisine Kg 4 50 000 200 000 3 600 000
2 Bar 80 000 3 240 000
TOTAL B1 Frs CFA 840 000
B2. Autres besoins d’exploitation
3 Communication Communication 1 100 000 100 000 2 200 000
13
4
Salaire du personnel
(non compris agent
commercial)
Salaire 1 210 000 210 000 2 420 000
5 Fourniture 1 20 000 20 000 2 40 000
6 Eau 1 5 000 5 000 2 10 000
7 Electricité 1 30 000 30 000 2 60 000
8 Location du
restaurant 1 80 000 80 000 3 240 000
TOTAL B2 Frs CFA 970 000
Total général Frs CFA 1 810 000
6.3. Coût total du projet
DESIGNATION MONTANT
A : Besoins d’Investissement et Equipements 1 310 000
B : Besoins en Fonds de Roulement 1 810 000
Coût total projet : A+B 3 120 000
6.4. Plan de financement détaillé
DESIGNATION Montant APPORT (sources)
Personnel Subvention
Total INVESTISSEMENTS 1 310 000 410 000 900 000
Frais de dossier Centre de
Formalité des Entreprises 30 000 30 000 0
Comptoir 200 000 200 000
Enseigne 100 000 100 000 0
Ustensiles de cuisine 200 000 100 000 100 000
Chaises 300 000 100 000 200 000
14
Tables 100 000 100 000
Congélateurs 180 000 80 000 100 000
Cuisinière 100 000 100 000
Réchaud 100 000 100 000
Investissement en % 100% 31,30% 68,70%
Total BFR 1 810 000 780 000 1 030 000
Aliments de cuisines 600 000 200000 400 000
Bar 240 000 40000 200 000
Communication 200 000 200000 0
Salaire du personnel (non
compris agent commercial) 420 000 200000 220 000
Fourniture 40 000 40000 0
Eau 10 000 10 000
Electricité 60 000 20000 40 000
Location du restaurant 240 000 80000 160 000
BFR en % 100% 43,09% 56,91%
Total général 3 120 000 1 190 000 1 930 000
TOTAL% 100,00% 38,14% 61,86%
6.4. Compte d’exploitation prévisionnel
CE A1 A2=0.1*A1 A3=0.1*A2
Rubriques Montant Montant Montant
Produits 24 488 000 26 936 800 29 630 480
Aliments de cuisines (recette
mensuelle*12) 17 000 000 18 700 000 20 570 000
Bar (recette mensuelle*12) 7 488 000 8 236 800 9 060 480
Charges 10 490 000 11 539 000 12 692 900
Aliments de cuisines 2 400 000 2 640 000 2 904 000
Bar 960 000 1 056 000 1 161 600
15
Communication 1 200 000 1 320 000 1 452 000
Salaire du personnel 2 520 000 2 772 000 3 049 200
Fourniture 240 000 264 000 290 400
Eau 60 000 66 000 72 600
Electricité 360 000 396 000 435 600
Location du restaurant 1 440 000 1 584 000 1 742 400
Frais de dossier CFE 30 000 33 000 36 300
Comptoir 200 000 220 000 242 000
Enseigne 100 000 110 000 121 000
Ustensiles de cuisine 200 000 220 000 242 000
Chaises 300 000 330 000 363 000
Tables 100 000 110 000 121 000
Congélateurs 180 000 198 000 217 800
Cuisinière 100 000 110 000 121 000
Réchaud 100 000 110 000 121 000
RENTABILITE ANNUELLE
Marge brute (FCFA) 13 998 000 15 397 800 16 937 580
Taxes (10%) 1 399 800 1 539 780 1 693 758
Marge nette 12 598 200 13 858 020 15 243 822
7. IMPACTS DU PROJET
7.1 Environnemental
ORGE de par son intervention permettra de changer les habitudes alimentaires des
populations à exiger des produits sains de qualité. L’ORGE contribue à la protection de
l’environnement. Limitation de la propagation des produits chimiques dans l’environnement.
7.2 Économique
La réalisation de ce projet viendra combler sans doute la carence en aliments riches et
contribue de façon significative la demande intérieure. Cette entreprise Contribuera à
l’économie du pays à travers le payement des impôts et taxes annuels.
16
7.3 Social
Le projet permettra de créer des emplois et réduira ainsi le problème de chômage des jeunes.
Sa réalisation contribuera à la réduction de la pauvreté en milieu rural par une augmentation
du revenu et une amélioration du bien-être des bénéficiaires directs. Ce projet améliore la
santé des populations. Enfin ORGE participe au développement de nouveaux marchés
biologiques.
8- Cadre logique
CADRE LOGIQUE
Paramètres du projet Indicateurs
Objectivement Vérifiables (IOV)
Sources de vérification
Hypothèses ou Suppositions
Finalité (objectif général): Améliorer la santé des populations de Lomé à travers la consommation des produits biologiques.
Douze mois après le démarrage du projet, les togolais commenceront par consommer des aliments biologiques
Le restaurant ORGE
Objectifs :
O1 : Servir des plats à base des produits bio locaux aux consommateurs de Lomé la capitale
- Un mois après démarrage du projet, des plats bios sont disponibles
- Plats biologique - Publications
Engouement de la population togolaise pour la consommation des produits biologique
O2 : Valoriser les produits biologiques du terroir
- Un mois après le démarrage des activités, des produits biologiques du terroir sont transformés et servis au Togolais sur place.
- Achat des produits bio auprès des AMAP - Carnet de commande
O3 : Promouvoir la consommation des produits culinaires issus des ingrédients biologiques
- Des sensibilisations sont faites pour la promotion de la consommation des produits biologiques
- Publicités - Média
O4 : Accompagner les meilleurs projets de développement durable
- à partir de la fin du troisième mois après démarrage, un projet est accompagné mensuellement.
- Les lauréats du meilleur projet
17
CONCLUSION
La restauration des produits biologiques occupe une place importante dans le développement
agricole du Togo. Elle contribue énormément à l’amélioration de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle des populations.
1
Tableau synthétique du projet
Titre du projet Ferme modèle d’agriculture biologique
Objet du projet Installer une ferme biologique modèle autonome
en intrants et économiquement viable.
Activités menées Production de compost, élevage et agriculture biologique.
Localisation Yatenga / Séguénéga
Nom et prénom de la promotrice SAVADOGO Pauline
Adresse [email protected]
Atouts du promoteur
Agent Technique d’Agriculture de formation. Ma qualité en tant qu’agent de vulgarisation m’a permis d’acquérir beaucoup de notions sur la gestion des fertilités des sols ainsi que les techniques culturales appropriées pour les différentes cultures. Ma collaboration avec les directions de l’environnement et des ressources animales est sans effets.
Caractère innovant du projet
Le projet est innovateur dans la mesure où il permettra à la promotrice de mettre en place conjointement à son activité de compostage, l’élevage et l’agriculture biologique
Nombre d’emplois à créer
32 emplois à créer
Indicateurs clés du projet
Coût total du projet : 30 090 000
Apport personnel : 3 009 000
Montant sollicité : 27 081 000
2
Table des matières
Résumé du projet ................................................................................................................ 3
I. Contexte et justification ................................................................................................ 4
II. Objectifs .................................................................................................................... 5
III. Résultats escomptés .................................................................................................. 6
IV. Groupe bénéficiaire ................................................................................................... 6
V. Durée d’exécution du projet ...................................................................................... 6
VI. ORGANISATION DU PROJET ....................................................................................... 6
1) Partenaires du projet .................................................................................................... 6
2) Mise en œuvre du projet ............................................................................................... 7
VII. BUDGET DU PROJET ................................................................................................. 12
REPARTITION DES FINANCEMENTS .................................................................................... 12
VIII. Moyens humains .................................................................................................. 13
IX. Suivi et évaluation du projet.................................................................................... 14
X. Rentabilité du projet................................................................................................ 14
1. Compte d’exploitation prévisionnel (1ère année) ....................................................... 14
2. Compte d’exploitation prévisionnel (2ème année) .................................................... 15
3. Compte d’exploitation prévisionnel (3ème année) .................................................... 16 4. Compte d'exploitation prévisionnel (4année)……………………………………………………………..17
CONCLUSION................................................................................................................. 178
3
Résumé du projet
L'aptitude d'un sol à produire est fonction de ses qualités intrinsèques et des techniques
culturales utilisées. La dégradation des sols se traduit par un déclin persistant de la
productivité de la végétation qui s'y trouve Les rendements baissent et les cultures sont plus
susceptibles aux pestes et aux maladies (cf technique de compostage).
Notre région agricole notamment le Nord du Burkina est confrontée à une forte dégradation
continue des sols due aux mauvaises pratiques agricoles (mauvaise utilisation du matériel
aratoire, des engrais, des pesticides, l’agriculture minière, la pression démographique, le
déboisement ; surpâturage) et au changement climatique. Ce qui entraine considérablement
une faible capacité de rétention d'eau des sols, une baisse de la production agricole et par
ricochet des rendements.
Afin d'augmenter la fertilité du sol, il faut ajouter des substances nutritives au sol. Souvent on
y arrive en appliquant les engrais synthétiques/ou organiques. Cependant, l’usage irrationnel
des engrais synthétiques, non seulement nuisent à la structure de nos sols ; les rendent
infertiles à long terme mais aussi sont très chers. Ce qui constitue un problème pour la plupart
des petits exploitants. La fabrication et l'utilisation de l’engrais organique (compost) peuvent
résoudre ce problème.
Par ailleurs, les producteurs ont une faible maîtrise de la technique de production du compost
d’une part et d’autre part, il ya insuffisance de matériaux pour le compostage. C'est dans ce
contexte que s'inscrivant dans une volonté de développement durable, nous envisageons
mettre en place une ferme modèle d’Agriculture biologique dans la commune de Seguenega.
4
I. Contexte et justification
Localisée dans la Région Nord du Burkina Faso, les populations de Séguénéga dans la
province du Yatenga tirent leurs revenus de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, et le
commerce. Séguénéga est situé à 75 km de Ouahigouya et à environ 260 km de la capitale
OUAGADOUGOU. Le climat est de type soudano- sahélien sec avec deux saisons : une
saison sèche allant d’octobre à mai et une saison pluvieuse ou hivernage de juin à septembre.
Les hauteurs d’eau annuelles varient entre 300mm et 600mm.
Dans la zone du projet, l’agriculture est actuellement très affectée par la rareté des pluies, la
dégradation des sols due en partie à l’érosion. A cela s’ajoute les faibles moyens
d’intervention des exploitations agricoles. En conséquence, on observe une baisse
considérable de la production agricole dans la zone.
Des travaux de recherche agronomique sur la gestion durable des sols et d’intensification
agricole ont montré que dans la région Nord du Burkina Faso, la baisse de la fertilité des
terres, en particulier des sols ferrugineux tropicaux, était le plus souvent accompagnée d'un
déficit du bilan organique et d'une acidification croissante. Les rendements baissent et les
cultures sont plus susceptibles aux pestes et aux maladies du fait de leur mauvais état de
santé.
Des critères d'évolution et des seuils ont été définis à partir d'analyses de laboratoire et à la
suite d'enquêtes. Les techniques de CES/DRS (zaï, demi-lune, cordons pierreux, digues
filtrantes) ; la production et l’utilisation du compost ont été mises au point afin de réduire ces
dégradations, dans l'objectif d'une agriculture durable. Ces technologies ont l’avantage
d’améliorer l’infiltration des eaux et partant de réduire le ruissellement et donc l’érosion. A
côté de cela, lorsque les apports en matières organiques ne sont pas conséquents, l’eau ne
peut être retenue de façon durable. Parallèlement, des enquêtes ont révélé à la fois l'extrême
diversité de niveaux techniques des exploitations et l'adoption limitée des techniques
recommandées. Le maintien de la fertilité se heurte à une grande diversité de situations
induites par un ensemble de contraintes dont l’érosion, la faible disponibilité des agrégats et
la faible accessibilité aux activateurs (compost plus et Burkina Phosphate) dont certaines sont
levées par les techniques de la Conservation des Eaux et des Sols.
L'utilisation de la fertilisation minérale au Burkina Faso rencontre de nombreuses difficultés.
Un rapport de la Direction de la Prospective et des Statistiques Agricoles et Alimentaires
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(DPSAA, 2011) montre qu'en 2008, 95,5% des producteurs évoquaient les difficultés d'accès
aux engrais. Parmi eux, 92,2 % soulignaient leurs coûts élevés pendant que 23,3 % ont
évoqué le problème de leur disponibilité. De plus, l'utilisation de la fumure uniquement
minérale conduit à long terme à une acidification des sols et à la baisse des rendements
comme l'ont indiqué N'Dayegamiye et al., (1997) et Pouya, (2008). La plus grande partie des
sols au Burkina Faso ayant un taux de matière organique inférieur à 1%, la fabrication et
l’utilisation de la matière organique (compost) revêt d’une importance particulière.
Au titre des atouts, le compost modifie la dynamique de la matière organique dans le sol
ainsi que les propriétés physiques, chimiques, et biologiques. Aussi, il a des effets positifs sur
le développement et la croissance des cultures. L’utilisation du compost permet une réduction
des quantités d’engrais minéraux utilisés et par ricochet les coûts de production. Par ailleurs,
l’effet correcteur qu’a le compost sur la structure des sols associé à la diminution des coûts de
production lui confère une certaine garantie en termes d’adoption. Le compostage se
positionne donc comme une alternative intéressante pour l’amélioration de la productivité des
sols et le maintien de leur fertilité.
C’est dans l’intention d’améliorer la fertilité des sols que nous voulons aider les producteurs
par la mise à leur disposition du compost qualité et en quantité suffisante.
Au regard de la place des agrégats dans l’activité de compostage, l’atteinte de notre objectif
passe inéluctablement par l’intégration des sous-secteurs agriculture et élevage.
II. Objectifs
L’objectif du projet est de :
« Installer une ferme biologique modèle autonome en intrants et économiquement viable. »
De façon spécifique, il s’agira de :
- Améliorer les capacités productives des sols (niveau de fertilité et durabilité) ;
- Promouvoir l’agriculture biologique ;
- Produire plus de 400T de compost mûr chaque année ;
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III. Résultats escomptés
Les résultats escomptés sont les suivants :
- La fertilité des sols est nettement améliorée ;
- Plus de 400 T de compost sont produites chaque année ;
- L’agriculture biologique est promue.
- Un équilibre est créé entre les productions végétales et animales ;
IV. Groupe bénéficiaire
Le projet va permettre à la promotrice d’améliorer ses prestations de service par l’acquisition
de matériels et d’outillage pour favoriser les interventions techniques sur la production. Le
coût du projet sera utilisé pour servir de fond de roulement et pour compléter l’acquisition de
matériels.
Les bénéficiaires directs du projet sont les agriculteurs de la commune de Seguenega que l’on
estime à environ 30 000 personnes. Quant aux bénéficiaires indirects, l’on pourrait inclure
toutes les populations de la région du nord en particulier et du Burkina Faso en général. En
effet, il s’agit de toute personne qui bénéficierait des retombées financières, alimentaires,
sanitaires et surtout environnementales du présent projet par le changement positif du niveau
et mode de vie des populations.
V. Durée d’exécution du projet
La durée de finalisation du projet est de trois années. Le projet vise à la fois un objectif
social et économique et demeurera avec ses activités et installations jusqu’à la fin du
financement.
VI. ORGANISATION DU PROJET
1) Partenaires du projet
Les services techniques publics comme les services déconcentrés de l’agriculture, de
l’élevage et de l’environnement seront chargés de l’accompagnement du projet (formation –
encadrement et suivi). Ils évalueront le projet et son impact.
Le comité villageois de développement « CVD » : répondant direct de la mairie en matière de
développement est l’un des partenaires impliqués dans le projet depuis sa phase d’analyse de
faisabilité. Il capitalisera les données du projet au niveau communal.
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2) Mise en œuvre du projet
Le terrain d’une superficie de 05 hectares sera idéal pour la mise en œuvre du projet. Nous
pourront l’acquérir en concertation avec les autorités communales et/ou coutumières.
Pour une meilleure rentabilisation du projet et une meilleure gestion des financements, nous
ferons une répartition des activités en deux volets. Le volet de production et le volet de
commercialisation. Pour cela, il nous faudra observer trois (4) bonnes années pour la mise en
œuvre effective du projet.
Les répartitions sont ainsi faites :
Le volet de la production :
Il concerne la production végétale, animale et celle du compost. Il s’étend sur trois (3)
années :
ð Première année (1er au 12ème mois) : Elle concerne le domaine des productions
végétales biologiques. Elle se fait sur la base des bonnes pratiques agricoles excluant
ainsi les intrants synthétiques (pesticides et engrais). Une formation continue sera
dispensée à l’endroit des agents techniques et des employés. Les toutes premières
activités sur le site sont l’implantation des points d’eau ; la clôture; l’assolement des
parcelles. Nous pourrons donc exploiter 4.5ha/5ha.
Voici le besoin budgétaire pour ce volet:
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Tableau I: budget volet agriculture
Désignation Unités Quantité Prix unitaire Prix total
Terrain Ha 5 1 500 000 7500000
Grillage Rouleau 81 27 500 2227500
Charrue Nombre 2 17 500 35000
Râteaux Nombre 5 2 000 10000
Binettes Nombre 12 500 6000
Pulvérisateur Nombre 1 10 000 10000
Rayonneur Nombre 2 7 500 15000
Daba /houe Nombre 15 1 000 15000
Couteaux Nombre 4 750 3000
Triangle sarcleur Nombre 1 17 500 17500
Puits Nombre 4 200 000 800000
Puisatiers Nombre 8 1 000 8000
Arrosoirs Nombre 12 5 000 60000
TOTAL I 10 707 000
ð En deuxième année (du 10ème au 24ème mois) : elle correspond au domaine de
l’elevage. elle consiste en l’intégration de l’élevage des bovins à l’agriculture. A cet
effet nous avons prévu pour le démarrage une vingtaine de bœufs (24) de bas âge.
S’agissant d’un élevage naisseur bio, les résidus de récolte (pailles, fanes, son et
tourteaux) issus de la ferme serviront à l’alimentation des animaux. Pour les soins de
santé, nous ferons recours à la médecine douce avec l’appui de l’agent de l’élevage.
Voici ci-dessous le budget prévu pour ce volet :
9
Tableau II : Budget volet élevage
Désignation Unités Quantité Prix unitaire Prix total
Bœufs Nombre 24 100 000 2400000
Abreuvoirs Nombre 8 2 500 20000
Mangeoires Nombre 8 2 500 20000
Faucilles Nombre 15 1 000 15000
Cordes Rouleau 2 15 000 30000
Hangars (ombrage animaux) Nombre 1 87 500 87500
Fenil local Nombre 1 100 000 100000
TOTAL II 2 672 500
ð La troisième année (du 18ème au 36ème mois) : cette année consiste en l’année de la
fabrication du compost (compostage). Le fumier de parc combiné avec les résidus de
récolte constituera les matières premières pour le compostage. Nous utiliserons
seulement deux méthodes de production du compost : le compostage en fosses et celui
d’en tas. Le compost obtenu va servir à la fertilisation des différentes parcelles et le
surplus sera mis à la disposition de la population à un coût social.
Le budget prévisionnel pour cette activité est le suivant :
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Tableau III : Budget Production de compost
Désignation Unités Quantité Prix unitaire Prix total
Machettes Nombre 15 1 500 22500
Paires de gants Nombre 15 1 000 15000
Paires de bottes Nombre 15 4 000 60000
Pelles Nombre 20 3 500 70000
Pioches Nombre 20 3 500 70000
Fourches Nombre 20 2 000 40000
Seaux Nombre 3 1 000 3000
Brouettes Nombre 2 35 000 70000
Charrettes nombre 2 150 000 300000
Hangars (ombrage compost) nombre 1 175 000 175000
Fosses fumières (3m*3m*1m) Nombre 15 150 000 2250000
Tas fumière Nombre 45 20 000 900000
TOTAL III 3 975 500
Le volet commercialisation
Les produits issus de la ferme visent d’abord un marché social. La première cible de
consommateur visé est le marché local (particulier, les ONG et/ou association). La
collaboration avec les services de certification biologique (SPG CNAbio,) est nécessaire pour
la certification des produits issus de ferme afin de contrôler l’authenticité des produits. A
l’issu de cela, Nous pourront tisser des partenariats avec des structures et/ou des particuliers
pour le marché extérieur. En ce moment, nous prendront attache avec les organismes de
certification internationale tels ECOCERT pour l’obtention de certification biologique
internationale.
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L’argent acquis permettra d’améliorer la qualité nutritionnelle des sols, des plantes des
animaux (aliments complémentaires) ainsi que l’acquisition et/ou complément de certains
équipements/matériels (tricycle, un forage, une motopompe …). Nous pourront aussi
augmenter le nombre des fosses et tas fumières ainsi que celui des animaux.
En plus des différentes charges mentionnées ci-dessus, il existe d’autres charges. Il s’agit de
celle destinée à la réalisation des infrastructures de la ferme d’une part et d’autre part le
salaire annuel des agents permanents. :
Tableau IV : budget infrastructure
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total
Bâtiment (bureau) Nombre 1 2 500 000 2 500 000
Matériels bureaucratique (ordinateur et
accessoires) Kit 1 500 000
500 000
Magasin de stockage (30 tôles) Nombre 1 1 000 000 1 000 000
Matériels et installation électriques Nombre 1 175 000 175 000
Maisonnette (10 tôles) pour le gardien Nombre 1 350 000 350 000
Poteau en fer (porter grillage) Nombre 200 2500 500 000
Bascule Nombre 1 150 000 150 000
TOTAL IV 5 175 000
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Tableau V : Budget du salaire du personnel
Désignations Unité Salaire
mensuel
Nombre
de mois Coût total
Salaire de la coordonnatrice Mois 200 000 12 2 400 000
Salaire du Comptable Superviseur Mois 180 000 12 2 160 000
Salaires de l’agent suivi-évaluation Mois 150 000 12 1 800 000
Salaires des agents d’appui(2) Mois 60 000 12 720 000
Salaire des agents de sécurité(1) Mois 40 000 12 480 000
Total V 7 560 000
VII. BUDGET DU PROJET
Tableau VI : Budget récapitulatif
REPARTITION DES FINANCEMENTS
Activités Budget Coût total
I Budget Volet agriculture 10 707 000
II Bu dget Volet élevage 2 672 500
III Budget Production de compost 3 975 500
IV Budget Infrastructures 5 175 000
V Salaire du personnel permanent 7 560 000
TOTAL GENERAL 30 090 000
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Le montant total du projet s’élève à trente millions quatre vingt dix mille (30 090 000)
francs CFA. Le montant sollicité est de vingt sept millions quatre vingt un mille
(27 081 000) francs CFA avec une contribution de la promotrice à hauteur de trois millions
neuf mille (3 009 000) francs CFA soit 10% du coût total du projet.
VIII. Moyens humains
La mise en œuvre du projet sera exécutée par une ressource humaine qualifiée et compétente.
Le tableau ci-après donne la situation des différents postes et les tâches y relatifs :
Tableau VII: Définition des postes et tâches
Postes Tâches Effectif
Maîtresse d’ouvrage principale du projet (Coordonnatrice)
Chargée de la mise en œuvre du projet (grandes orientations en gestion administrative et financière du projet)
1
Maître d’ouvrage adjoint du projet (Comptable/Superviseur)
Chargé de la mise en œuvre terrain du projet (Orientation et analyse, mise en œuvre)
Assurer la gestion administrative et financière ;
Assurer la vente des produits.
1
Agent de suivi-évaluations
Appuyer les agents d’appui ;
Rendre compte des activités à la hiérarchie ;
Elaborer les rapports d’activités ;
Charger de la communication et du partenariat externe.
1
Agent d’appui
Assurer l’entretien des cultures et des animaux ;
Suivre la production du compost ;
Organiser les récoltes et la conservation des produits de récoltes ;
Exprimer les besoins
2
14
Agent de sécurité Assurer la sécurité, le gardiennage et la propreté des lieux
2
Le tableau fait ressortir l’employabilité de sept (07) personnes permanentes.
En plus de ces derniers, la ferme emploiera une vingtaine de personnes contractuelles (25)
qui interviendront lors des activités d’opérations culturales (labour, semis, entretien et
récoltes) ; de conditionnement et/ou de conservation des produits, du compostage et
d’entretien des animaux.
IX. Suivi et évaluation du projet
Le suivi sera assuré par la coordination technique mise en place. Le suivi externe engagera la
promotrice du projet et la situation sera transmise au bailleur de fonds. Dans cette situation
apparaitra :
- Un bilan annuel écrit du projet (analyse et bilan financier) ;
- Une copie des factures et du livret d’épargne sur lequel chaque opération financière
apparait ;
Un compte rendu des réunions tenues par trimestre.
X. Rentabilité du projet
La rentabilité du projet varie d’une année à l’autre. Voyez la différence ci-dessous dans les
tableaux désignant les différents comptes d’exploitation prévisionnelle.
1. Compte d’exploitation prévisionnel (1ère année)
Cette année ne concerne que le volet de l’agriculture : 4.5 ha repartie en 2ha (maïs/niébé) ;
1ha (sorgho/niébé) ; ½ ha (arachide) ; ½ ha (soja) ; ½ ha niébé pure
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Tableau VIII : compte d’exploitation prévisionnel an 1
Charges (dépenses) Montant Produits Montant (recette)
F.O 4 800 000 Mais grain (5000kg*250) 1 250 000 Défriche 34 000 Fourrage M.(1800b.*35f) 63 000 Semence 3 830 000 Sorgho gr (1 500kg*200) 300 000 Labour 399 000 Fourrage S. (1000b.*35f) 35 000 Semis 392 500 Niébé (2 000kg*250) 500 000 Sarclage 607 500 Fourrage N. (350b*100f) 35 000 Traitement 279 000 Arachide (1 000kg*200) 200 000 Récolte 390 000 Fourrage A .(70b.100f) 7 000 Egrenage 40 000 Soja (1 500kg*200) 300 000 Battage/vannage 60 000 Valeur tourteau 5 000 Sacs 415 000 Papaye (2 500kg*200) 500 000 Oignon 5 000 000 Piment 4 000 000 Pomme de Terre 5 400 000 Total charge 11 247 000 Total recette 17 595 000 Marge brute (17 595 000 – 11 247 000) = 6 348 000
2. Compte d’exploitation prévisionnel (2ème année)
En cette année il s’agit de l’intégration de l’élevage à l’agriculture : 4ha repartie en 2ha
(maïs/niébé) ; 1ha (sorgho/niébé) ; ½ha (arachide) ; ½ ha (soja) et ½ ha en espace animale.
Tableau IX : compte d’exploitation prévisionnel an 2
Charges (dépenses) Montant Produits Montant (recette) F.O 3 750 000 Mais grain (6000kg*250) 1 500 000 Défriche 31 000 Fourrage M 63 000 Semence 3 808 000 Sorgho gr (1 700kg*200) 340 000 Labour 391 000 Valeur du fourrage 35 000 Semis 385 000 Niébé (900kg*250) 225 000 Sarclage 595 000 Valeur du fourrage 35 000 Traitement 271 000 Arachide (1 200kg*200) 240 000 Récolte 380 000 Valeur fourrage 7 000 Egrenage 45 000 Soja (1 600kg*200) 320 000 Battage/vannage 55 000 Valeur fourrage 5 000 Sacs 418 000 Papaye (3 000kg*200) 600 000 Salaire gardien 480 000 Oignon 5 600 000 Aliments bétail 900 000 Piment 4 200 000 Soins veto 50 000 Pomme de terre 6 000 000 Total charge 11 559 000 Total recette 19 170 000 Marge brute= (19 170 000 – 11 559 000) 7 611 000
16
3. Compte d’exploitation prévisionnel (3ème année)
Il s’agit de l’année où nous avons la mise en œuvre de toutes les activités : 1ha (maïs/niébé) ;
1ha (sorgho/niébé) ; ½ ha (arachide) ; ½ ha (soja) ; ½ ha (bâtiments et animaux) ; 1ha (espace
fumière et fourrage)
Tableau X : compte d’exploitation prévisionnel an 3
Charges (dépenses) Montant Produits Montant (recette) F.O 2 500 000 Mais grain (3500kg*250) 875 000 Défriche 27 000 Valeur fourrage 32 000 Semence 3 785 000 Sorgho gr (1 700kg*200) 340 000 Labour 376 000 Valeur du fourrage 35 000 Semis 375 000 Niébé (2 000kg*250) 500 000 Sarclage 555 000 Valeur du fourrage 60 000 Traitement 261 000 Arachide (1 300kg*200) 260 000 Récolte 360 000 Valeur fourrage 8 000 Egrenage 25 000 Soja (1 700kg*200) 340 000 Battage/vannage 32 000 Valeur fourrage 10 000 Sacs 410 000 Papaye (3 700kg*200) 740 000 Aliments bétails 1 000 000 Oignon 5 600 000 Soins vétérinaires 50 000 Piment 5 000 000 B.P 90 000 Pomme de terre 6 600 000 Main d’ouvre et salaire 13 560 000
Compost 20 250 000
Total charge 23 406 000 Total recette 40 650 000 Marge brute = (40 650 000 – 23 406 000) = 17 244 000
4. Compte d’exploitation prévisionnelle (4ème année) Il intervient après la mise en œuvre effective du projet Tableau XI : Compte d'exploitation prévisionnel an 4
Charges (dépenses) Montant Produits Montant (recette) F.O 000 Mais grain (3500kg*250) 875 000 Défriche 27 000 Semence 3 785 000 Sorgho gr (1 700kg*200) 340 000 Labour 376 000 Semis 375 000 Niébé (2 000kg*250) 500 000 Sarclage 555 000 Traitement 261 000 Arachide (1 300kg*200) 260 000 Récolte 360 000 Egrenage 25 000 Soja (1 700kg*200) 340 000 Battage/vannage 32 000 Sacs 410 000 Papaye (3 700kg*200) 740 000
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Complément naturel 150 000 Oignon (30 000kg*200f) 6 000 000 Soins vétérinaires 150 000 Piment (27 000kg*200f) 5 400 000 B.P 112 500 P. d terre (22 000*300) 6 600 000 Main d’œuvre et salaire 13 560 000 Compost (540 T*50 000) 27 000 000 Impôts et taxes 200 000 Achat de plants 630 000 Total charge 21 008 500 Total recette 48 055 000 Marge brute = (48 055 000 – 21 008 500) = 27 046 500
CONCLUSION
Pour l’atteinte de notre objectif dans la mise en place de la ferme, il faut allier agriculture et élevage biologique. Ce qui constitue une chaine de rotation continue. Les produits agricoles sont sources d’aliments pour les animaux. Les animaux quant à eux produiront du fumier qui sera utilisé pour le compostage. La disponibilité de la matière première sur le site facilitera la collecte des résidus et permettra une production maximale du compost. Ce qui permettra d’atteindre les résultats escomptés : une autonomie en compost; l’amélioration du niveau de fertilité des sols ; une alimentation saine, variée et équilibrée ; et une meilleure protection de l’environnement.
La réalisation de ce projet va procurer des devises à la promotrice et lui permettra
d'améliorer les conditions de vie dans son ménage ainsi que la réduction du taux de chômage
dans la zone d’intervention du projet. Aussi, elle fera partie des pionniers de l’agriculture
biologique dans la zone.
La ferme quant à elle sera un modèle dans la province et va servir de site d'enseignement
pour ceux qui sont toujours septiques aux technologies biologiques et à l’entretien des terres
dégradées.