producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre...

24
Sommaire Edito 77 Lettre d’information producteurs de la filière pomme de terre “Ne me dites plus jamais bon courage” ZNT, ZAD, RIC, forum citoyen, Gilets jaunes, lanceurs d’alertes,….autant d’acronymes ou de groupes de pressions qui n’existaient pas il y a dix ans et qui ont ringardisé les politiques, les scientifiques, les journalistes et les professionnels que plus personne n’écoute. Qu’on le déplore ou que l’on s’en félicite, nous devons nous adapter à cette nouvelle réalité. L’ignorer ne ferait qu’accroitre le fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre nous et nos concitoyens. En résumé, nous devons composer avec des règles du jeu qui nous sont imposées quitte à nous mettre de plus en plus en risques. Risque économique d’abord, parce que des distributeurs en mal de profits, et qui subissent de plein fouet le boum du e-commerce, voudraient nous faire payer l’addition en nous pressurisant jusqu’à l’os. Ils ne semblent pas conscients que nous ne sommes pas le problème mais la solution en renouant avec une offre locale et de qualité. Ne signons pas les pseudos contrats qui nous imposeraient des engagements unilatéraux sur trois ans aux antipodes des conclusions des EGA. Risque climatique ensuite : les aléas météos sont pour nous une réalité quotidienne et il faut être aveugle ou de mauvaise foi dans un bureau climatisé en haut de la TRUMP-TOWER de Manhattan pour se permettre de jouer au climato sceptique. L’expérience de cette année où une des principales régions de production de pomme de terre en France a, dés le début de campagne, été rationnée en eau, devrait nous interpeller sur le fait qu’aucun d’entre nous, irrigant ou non, n’est à l’abri de ce risque. Risque environnemental et sociétal, enfin : d’un coté, l’émergence de nouveaux pathogènes conjuguée avec la disparition progressive de notre arsenal prophylactique et, de l’autre, la pression de nos clients consommateurs inquiets pour leur santé et la dégradation de l’environnement, sont autant de menaces qui fragilisent notre modèle de production et donc nos exploitations. Face à cette urgence, en paraphrasant Philippe BLOCH, « ne me dites plus jamais bon courage !»* nous n’attendons pas de nos concitoyens de la compassion mais du temps et de la bienveillance pour nous permette d’agir et de nous adapter. Nous ne réussirons pas cette transition environnementale seuls. Simultanément, l’Etat stratège doit restaurer son autorité et faire respecter la loi contre les groupes de pression d’où qu’ils viennent ! Nos politiques, quant à eux, doivent éclairer leurs choix législatifs à la lumière d’informations rationnelles et non en se laissant instrumentaliser par des électeurs parfois manipulés par l’entre-soi des réseaux sociaux. Nos chercheurs ont le devoir de se faire entendre contre l’obscurantisme car ils ont les clés de notre avenir. Ils doivent aussi crier haut et fort leur vérité même s’ils risquent de déplaire à l’Etat financeur de leurs labos. En somme, ils doivent éviter les conflits d’intérêts qui les décrédibilisent et rendent leur parole inaudible. Enfin, il faut que les journalistes sortent de leurs rédactions. La noblesse de leur mission ne réside pas dans le traitement de l’info immédiate mais dans leur capacité à éclairer en profondeur, en toute indépendance et objectivité, le jugement de la société sans complaisance pour quelque groupe de pression que ce soit. Nous agriculteurs, nous avons aussi notre pierre à poser sur l’édifice de la reconstruction de la confiance. Ouvrons nos exploitations avec Agridemain, investissons dans la recherche avec Arvalis et acceptons de modifier nos pratiques, soyons généreux avec SOLAAL … écoutons les bruits de fond dans nos villages, expliquons et faisons quelques concessions qui rassurent… Le coût de la reconquête de ce lien avec nos concitoyens sera élevé, il faudra accepter de le gérer ensemble en filière et cela imposera de la constance. Restons intransigeants sur le partage de la valeur et du risque. L’UNPT se battra à vos cotés dans nos interpros CNIPT et GIPT car chaque Pomme de Terre de France doit trouver durablement son marché. Arnaud DELACOUR, Président de l’UNPT M. Arnaud DELACOUR, Président M. Martin MASCRÉ, Directeur 43-45, rue de Naples - 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40 Fax : 33 (0)1 44 69 42 41 [email protected] Contact PROFIL : François-Xavier BROUTIN union nationale des producteurs de pommes de terre Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre Edito.................................................................. p 01 En bref… .................................................... p 02 L’Après CIPC : comment s’organiser ? .................. p 04 Cahier technique (cahier détachable) ........................... p 09 UNPT / Contrat type ..................... p 17 CNIPT / Métro Parmentier .... p 21 GIPT / Bilan campagne ............. p 22 DEJA LINK : 01 75 62 04 75 - imprimé sur papier recyclé * ne me dites plus jamais bon courage ! Philippe Bloch, Octobre 2013 Edition VENTANA JANVIER 27 & 28 2020 se tiendra à Paris les Le17 ème congrès La journée du 27 sera réservée aux Délégués UNPT. La journée du 28 sera ouverte à toutes et à tous, venez nombreux ! www.producteursdepommesdeterre.org AUTOMNE 2019

Transcript of producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre...

Page 1: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

SommaireEditoN°77

Lettre d’information

producteurs de la f i l i è re pomme de te r re

“Ne me dites plus jamais bon courage”ZNT, ZAD, RIC, forum citoyen, Gilets jaunes, lanceurs d’alertes,….autant d’acronymes ou de groupes de pressions qui n’existaient pas il y a dix ans et qui ont ringardisé les politiques, les scientifiques, les journalistes et les professionnels que plus personne n’écoute. Qu’on le déplore ou que l’on s’en félicite, nous devons nous adapter à cette nouvelle réalité. L’ignorer ne ferait qu’accroitre le fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre nous et nos concitoyens. En résumé, nous devons composer avec des règles du jeu qui nous sont imposées quitte à nous mettre de plus en plus en risques.Risque économique d’abord, parce que des distributeurs en mal de

profits, et qui subissent de plein fouet le boum du e-commerce, voudraient nous faire payer l’addition en nous pressurisant jusqu’à l’os. Ils ne semblent pas conscients que nous ne sommes pas le problème mais la solution en renouant avec une offre locale et de qualité. Ne signons pas les pseudos contrats qui nous imposeraient des engagements unilatéraux sur trois ans aux antipodes des conclusions des EGA.

Risque climatique ensuite : les aléas météos sont pour nous une réalité quotidienne et il faut être aveugle ou de mauvaise foi dans un bureau climatisé en haut de la TRUMP-TOWER de Manhattan pour se permettre de jouer au climato sceptique. L’expérience de cette année où une des principales régions de production de pomme de terre en France a, dés le début de campagne, été rationnée en eau, devrait nous interpeller sur le fait qu’aucun d’entre nous, irrigant ou non, n’est à l’abri de ce risque.

Risque environnemental et sociétal, enfin : d’un coté, l’émergence de nouveaux pathogènes conjuguée avec la disparition progressive de notre arsenal prophylactique et, de l’autre, la pression de nos clients consommateurs inquiets pour leur santé et la dégradation de l’environnement, sont autant de menaces qui fragilisent notre modèle de production et donc nos exploitations.

Face à cette urgence, en paraphrasant Philippe BLOCH, « ne me dites plus jamais bon courage !»* nous n’attendons pas de nos concitoyens de la compassion mais du temps et de la bienveillance pour nous permette d’agir et de nous adapter. Nous ne réussirons pas cette transition environnementale seuls.

Simultanément, l’Etat stratège doit restaurer son autorité et faire respecter la loi contre les groupes de pression d’où qu’ils viennent ! Nos politiques, quant à eux, doivent éclairer leurs choix législatifs à la lumière d’informations rationnelles et non en se laissant instrumentaliser par des électeurs parfois manipulés par l’entre-soi des réseaux sociaux.

Nos chercheurs ont le devoir de se faire entendre contre l’obscurantisme car ils ont les clés de notre avenir. Ils doivent aussi crier haut et fort leur vérité même s’ils risquent de déplaire à l’Etat financeur de leurs labos. En somme, ils doivent éviter les conflits d’intérêts qui les décrédibilisent et rendent leur parole inaudible.

Enfin, il faut que les journalistes sortent de leurs rédactions. La noblesse de leur mission ne réside pas dans le traitement de l’info immédiate mais dans leur capacité à éclairer en profondeur, en toute indépendance et objectivité, le jugement de la société sans complaisance pour quelque groupe de pression que ce soit.

Nous agriculteurs, nous avons aussi notre pierre à poser sur l’édifice de la reconstruction de la confiance. Ouvrons nos exploitations avec Agridemain, investissons dans la recherche avec Arvalis et acceptons de modifier nos pratiques, soyons généreux avec SOLAAL … écoutons les bruits de fond dans nos villages, expliquons et faisons quelques concessions qui rassurent…

Le coût de la reconquête de ce lien avec nos concitoyens sera élevé, il faudra accepter de le gérer ensemble en filière et cela imposera de la constance. Restons intransigeants sur le partage de la valeur et du risque. L’UNPT se battra à vos cotés dans nos interpros CNIPT et GIPT car chaque Pomme de Terre de France doit trouver durablement son marché.

Arnaud DELACOUR, Président de l’UNPT

M. Arnaud DELACOUR, PrésidentM. Martin MASCRÉ, Directeur43-45, rue de Naples - 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40 Fax : 33 (0)1 44 69 42 41

[email protected] PROFIL : François-Xavier BROUTIN

unionnationaledes producteursde pommesde terre

Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre

Edito .................................................................. p 01

En bref… .................................................... p 02

L’Après CIPC : comment s’organiser ? .................. p 04

Cahier technique (cahier détachable) ........................... p 09

UNPT / Contrat type ..................... p 17

CNIPT / Métro Parmentier .... p 21

GIPT / Bilan campagne ............. p 22

DEJ

A L

INK

: 01

75 6

2 04

75

- im

prim

é su

r pap

ier r

ecyc

* ne me dites plus jamais bon courage ! Philippe Bloch, Octobre 2013 Edition VENTANA

JANVIER27&282 0 2 0

se tiendra à Paris les

Le17ème congrès

La journée du 27 sera réservée aux Délégués UNPT.

La journée du 28 sera ouverte à toutes et à tous, venez nombreux !

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

Page 2: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

2

En bref…

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western European Potato Growers) est arrivé (le 29/10) à une nouvelle estimation de récolte pour les pommes de terre de consommation dans les 5 principaux pays (UE-05) du Nord-Ouest de l'Europe. Si toutes les pommes de terre sont arrachées, environ 26,9 millions de tonnes seront récoltées. C'est 10 % de plus que la saison dernière et 1,8 % de plus que

la moyenne quinquennale. Les récoltes totales en 2014 et 2017 avaient été beaucoup plus importantes. Cette saison, la production plus élevée a été causée par l'augmentation de la superficie consacrée aux pommes de terre

de consommation dans les 5 grands pays, avec 9 % d’extension par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Cette année, les rendements moyens globaux sont estimés à 43,9 t/ha, soit 6,8 % de moins que la moyenne quinquennale, mais environ 3 tonnes de plus que la campagne précédente. Plus d’informations sur www.nepg.info

CIPCL’UNPT œuvre, au quotidien et depuis plusieurs mois (années !), de manière pragmatique et pro-active, sur le dossier du CIPC et de l’ère post-CIPC, tant sur des actions concrètes que sur la communication la plus large auprès des producteurs de pommes de terre (ce numéro de PROfil en étant encore un très bon exemple). Quelques exemples d’actions concrètes : participation active de l’UNPT au « groupe de travail CIPC France » et à la « Potato Value Chain » au niveau européen pour représenter le COPA (producteurs européens), relation avec les autorités (DGAL, Anses, …), participation au Workshop CIPC organisé par l’EUPPA (transformateurs européens) le 23 octobre, demande de délai de grâce à l’utilisation pour la campagne 2019/2020 dans son intégralité, enquête stockage auprès des producteurs, discussion avec les firmes proposants des alternatives au CIPC, relations très étroites avec notre institut technique ARVALIS-Institut du végétal, diffusion de l’information en continu sur différents supports (réseaux sociaux, réunions en région, e-mailing, Profil, La Pomme de Terre Française,…)…

Facebook, Twitter, Youtube, …Depuis quelques semaines, vous pouvez aussi retrouver l’UNPT sur

LinkedIn, sur le lien suivant : https://www.linkedin.com/company/unpt/

Le 09 juillet 2019, Le contrat de solutions, porté par une quarantaine de partenaires agricoles engagés dans la réduction des produits phytosanitaires (dont l’UNPT), s’est structuré sous la forme d’une association. Dès novembre 2017, un travail de fond a permis d’identifier plus de 300 pistes de solutions durables, existantes ou d’avenir, techniquement accessibles pour réduire l’usage et les impacts des produits phytosanitaires. Plus d’informations sur https://contratsolutions.fr/

Se former avec ARVALIS et Terres InoviaDans leur nouveau catalogue 2019-2020, ARVALIS – Institut du végétal et Terres Inovia mettent à disposition leur expertise à travers 150 programmes actualisés et 17 nouveautés pour répondre aux préoccupations des professionnels d’aujourd’hui. Les formations à suivre à distance, au fil de la campagne, lancées depuis deux ans par ARVALIS, rencontrent un bon succès et confirment leur complémentarité avec les sessions traditionnelles en présentiel. Des formations à distance seront également disponibles en 2020 auprès de Terres Inovia. Pour en savoir plus sur les formations ARVALIS : www.formations-arvalis.fr

L’Action Syppre lance son site internet www.syppre.fr en direction des agriculteurs et techniciens agricoles, mais aussi des décideurs politiques et professionnels. Le site présente tous les leviers agronomiques mis au point permettant de « Construire ensemble les systèmes de culture de demain ». Un espace de discussion est ouvert dans chacune

des rubriques régionales. Par ailleurs, la remise des trophées ITA Innov 2019 se tenait le 15 octobre dernier à Paris. L’Action Syppre a été récompensée dans la catégorie « Equipe innovante ». Le jury a ainsi distingué l’originalité de ce projet inter-instituts (fédérant Arvalis – Institut du Végétal, Terres Inovia et l’ITB), son fonctionnement remarquable et sa contribution à la création de valeur au sein des filières et des territoires.

Page 3: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

3

Agenda national et international20 et 21 novembre 2019 : British Potato à Harrogate (UK) - www.bp2019.info

10 décembre 2019 : AG du CNIPT à Paris - www.cnipt.fr

18 décembre 2019 : AG du GIPT à Paris - www.gipt.net

27 et 28 janvier 2020 : 17ème congrès de l’UNPT à Paris (75) - www.producteursdepommesdeterre.org

Du 05 au 07 février 2020 : FruitLogistica à Berlin (DE) - www.fruitlogistica.com

02 et 03 septembre 2020 : PotatoEurope à Villers St Christophe (02) - www.potatoeurope.fr

En bref…

D’année en année, l’activité d’irrigation se renforce pour permettre aux agriculteurs de s’adapter aux variations climatiques, et sécuriser la production et les rendements. Bien qu’en apparence anodine, cette activité met en jeu des sources d’énergie importantes et expose ses utilisateurs

à des risques professionnels quotidiens. En effet, l’irrigation provoque chaque année de nombreux accidents, parfois dramatiques. En 2017, la MSA de Picardie a malheureusement constaté la survenue de nombreux accidents de travail, dont un mortel, liés à l’activité d’irrigation. Afin de sensibiliser les professionnels agricoles aux risques liés à l’irrigation, la MSA de Picardie a initié un partenariat avec la DIRECCTE Hauts-de-France, la Caisse Centrale de MSA, la FRSEA, la Chambre d’Agriculture Hauts-de-France, l'Association des salariés agricoles et le groupe coopératif sucrier Cristal Union, avec pour objectif une campagne de communication qui rappelle les bonnes pratiques d’utilisation des équipements. Elle cible les chefs d’entreprise et les maîtres d’ouvrage. Cette campagne de communication est un point de départ au lancement de nouvelles actions de prévention sur l’irrigation. L’objectif est de développer la connaissance des risques qu’implique cette activité pour, in fine, réduire les accidents qui y sont liés, notamment lors de la mise en route du réseau et des interventions en cours de campagne. Mais la MSA et ses partenaires aspirent également à sensibiliser les fabricants aux problématiques de terrain rencontrées, afin qu’ils les intègrent dans la conception future de leurs équipements. Fruits de cette collaboration, des supports de communication sont nés, dont une plaquette et un panneau de consignes recensant les gestes clés à adopter pour agir en toute sécurité dans le cadre d’une activité d’irrigation. Une fiche de maintenance facilitant le remisage est également à votre disposition, en téléchargement ci après, auprès de nombreux partenaires régionaux, et sur demande : https://picardie.msa.fr/lfy/des-gestes-cles-pour-irriguer-en-toute-securite

Par ailleurs, à la demande de la Caisse MSA de Picardie et en partenariat avec la FRSEA Hauts-de-France, Thierry BAILLIET, exploitant agricole dans le Pas-De-Calais, a réalisé une vidéo sur la mise en place d'une installation d'irrigation indiquant les bonnes pratiques en matière de sécurité. A retrouver sur : https://www.youtube.com/watch?v=YhKB-R1ifhM

> EN HAUSSE / EN BAISSE !

Projet INTERREG INNOVEGARVALIS est impliqué avec plusieurs partenaires anglais, hollandais et belges dans un projet INTERREG nommé INNOVEG (dans lequel l’UNPT, avec d’autres partenaires de la filière, est partenaire observateur). Les objectifs :• Augmenter la vitesse de conception et d’adoption de l’innovation dans

les secteurs des légumes de plein champ et de la pomme de terre.• Augmenter la production et la rentabilité des cultures avec un impact

minimal sur l’environnement.• Développer une approche impliquant les agriculteurs qui dynamisera

l’innovation au niveau de leur propre exploitation.

Hausse sensible des coûts et des risques, liés à la productionHausse de la RPD, disparition du CIPC : nettoyage des bâtiments, utilisation des alternatives et aménagement ou construction de nouveaux bâtiments, disparition des défanants « historiques » et utilisation des alternatives, développement de l’irrigation, solutions insecticides de moins en moins nombreuses, présence de plus en plus marquée de certains ravageurs, …Il est légitime de se poser la question du partage de la valeur et des risques, dans la filière pomme de terre. (cf. Edito en page 1)

Lettre d’information - N°77

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

Page 4: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

4

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

L’APRÈS CIPC : COMMENT S’ORGANISER ?

L’utilisation du chlorprophame (CIPC) pour le contrôle de la germination des pommes de terre sera interdite en France dès le 8 août 2020. Pour éclairer au mieux les opérateurs et producteurs des conséquences de cette décision, voici quelques éléments réglementaires et techniques présentés sous forme de questions/réponses (sur la base des informations disponibles au 02 octobre 2019) .

1) Que dit la réglementation ?LA DÉCISION DE NON-RENOUVELLEMENT DU CIPC EST-ELLE EUROPÉENNE OU FRANCO-FRANÇAISE ?

Le non-renouvellement du CIPC est une décision européenne et s’applique à tous les Etats membres. Elle est parue au Journal Officiel de l’Union Européenne le 18 juin 2019. Cette décision fait suite aux conclusions du rapport de l’EFSA (agence européenne de sécurité sanitaire) dans le cadre de la procédure de réexamen de l’inscription de la molécule au niveau européen, 10 ans après sa précédente inscription. L’EFSA avait conclu à des risques sanitaires chroniques et aigus pour le consommateur vis-à-vis de cette molécule mais surtout vis-à-vis d’un de ses principaux métabolites de dégradation, la 3-chloroaniline.

Cette décision est venue clore de très nombreux débats, au niveau européen, qui se sont notamment déroulés dans le cadre du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale (SCoPAFF) après la proposition de non-renouvellement de la molécule faite par la Commission l’année précédente (Décision 2018/524 du 28 mars 2018).

LA FILIÈRE FRANÇAISE S’EST-ELLE MOBILISÉE SUR LE SUJET ?

La filière française a largement œuvré au fur et à mesure de l’évolution du dossier depuis la parution de l’avis de l’EFSA. Elle a tout d’abord produit un rapport technique d’utilisation de la molécule en France. Ce dernier renfermait notamment les résultats du Plan de surveillance conduit par le CNIPT avec l’appui d’ARVALIS depuis la campagne 2009-2010. Par ailleurs, la filière s’est mobilisée pour demander un délai de grâce à l’utilisation, l’idée étant de pouvoir terminer complètement la campagne de stockage/commercialisation 2019/2020.

Elle s’est ensuite très fortement impliquée au sein de la « Potato Value Chain »(1) dans le cadre du monitoring des niveaux de contamination croisée susceptibles d’être observés sur des tubercules stockés dans des bâtiments précédemment traités avec du CIPC. Ceci de façon à contribuer à la fixation d’une Limite Maximale de Résidus temporaire (LMR-t) réaliste une fois que sera devenue effective l’interdiction d’utiliser le CIPC.

JUSQU’À QUAND POURRA-T-ON RÉELLEMENT UTILISER LE CIPC EN FRANCE ? DANS LES AUTRES PAYS EUROPÉENS ?Dans son texte du 17 juin 2019, la Commission européenne fixe des dates buttoirs au retrait des autorisations de mise en marché (AMM) des spécialités contenant du CIPC (8 janvier 2020) et à l’utilisation de celles-ci par les producteurs (8 octobre 2020 maximum). C’est par contre à chaque Etat membre qu’il convient au besoin de fixer ses propres mesures de retrait du marché. Ainsi pour la France, l’ANSES a communiqué le 11 septembre dernier ses propositions, sous réserve de leur signature :

• 8 janvier 2020 : Retrait des AMM des spécialités commerciales,

• 8 avril 2020 : Fin du délai de grâce de 3 mois pour la vente et la distribution des produits formulés contenant du CIPC,

• 8 août 2020 : Fin du délai de grâce de 7 mois pour l’utilisation et le stockage des produits

Un délai de grâce a donc été accordé, suite à la demande de la filière française dans sa globalité, pour terminer la campagne 2019/2020 avec possibilité d’utiliser jusqu’au bout du CIPC (08 Août 2020).

La Belgique, par exemple, a fait le choix du 30 Juin 2020 comme date ultime d’utilisation du CIPC.

Informations à retrouver sur : https://www.arvalis-infos.fr/l-apres-cipc-comment-s-organiser--@/view-30943-arvarticle.html#sommaireAu sommaire :• Que dit la réglementation ?• Comment gérer la dernière campagne d’utilisation du CIPC ?• Comment dépolluer / nettoyer les bâtiments dédiés au stockage ?• Que valent les solutions alternatives ?• Comment aménager son bâtiment de stockage ?

Page 5: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

5

Lettre d’information - N°77

J’AI ENTENDU PARLER DE LMR-T : DE QUOI S’AGIT-IL ?

Les travaux conduits par le CTGB (Agence sanitaire des Pays-Bas), en tant qu’état membre rapporteur et l’EFSA visent à fixer un niveau acceptable de résidus dans les tubercules stockés dans les bâtiments précédemment traités avec du CIPC du fait de la rémanence de la molécule. Le niveau défini de manière temporaire constituera la teneur maximale en résidus qui sera tolérée dans les tubercules. Elle sera dénommée Limite Maximale en Résidus temporaire : LMR-t. Sa valeur devrait être connue au printemps 2020 et applicable pour quelques années, sans doute 2 à 3 ans, 5 ans maximum. Lors de la réunion du SCoPAFF du 26 et 27 septembre, les Pays-Bas, en tant qu'État membre rapporteur (RMS), ont fait le point sur l'état de la situation. Certains États membres ont soumis des commentaires à l'appui de l'évaluation en cours. Les parties prenantes concernées ont soumis des études supplémentaires et des données de monitoring au RMS, pour qu’il finalise son évaluation globale. Elle sera remise à l’EFSA qui rendra un rapport sur ce dossier au cours de l’hiver 2019-2020. Sur la base des données disponibles, le RMS devrait proposer une LMR temporaire autour de 0,4 mg/kg.(2)

(1) La Potato Value Chain rassemble toutes les filières européennes de pommes de terre (producteurs + aval)

(2) Extrait du « Summary Report - Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed Section Phytopharmaceuticals – Residues - 26 - 27 September 2019

2) Comment gérer la dernière campagne d’utilisation du CIPC ?

EST-IL CONSEILLÉ D’UTILISER LE CIPC POUR LA CAMPAGNE DE STOCKAGE 2019-20 ?

Il n’existe aucune restriction à l’utilisation du CIPC au cours de la campagne 2019-2020 pendant laquelle son utilisation peut s’effectuer dans les mêmes conditions que les années précédentes. Mais cette campagne peut être propice à évoluer vers les solutions alternatives si l’on dispose de différents bâtiments de stockage pour « se faire la main ». Ces solutions seront les seules proposées à partir de la campagne 2020-2021.

Le passage à une autre solution antigerminative dès la campagne 2019-2020 peut également permettre de réduire les risques de contamination croisée au cours des campagnes à venir et limiter ainsi les risques de dépassement de la LMR-t lorsqu’elle sera en application.

PUIS-JE FAIRE DES STOCKS DE CIPC, AVANT QU’IL N’Y EN AIT PLUS ?

Il n’y a aucun intérêt à faire des stocks de CIPC car son utilisation sera proscrite au-delà de la campagne de stockage 2019-2020. L’abaissement ultérieur de la Limite Maximale de Résidus (LMR) au niveau très faible de la LMR-t qui est en cours d’évaluation par le CTGB, au nom des Pays-Bas, Etat membre rapporteur et de l’EFSA, empêchera toute utilisation du CIPC même à dose réduite.

QUELS SONT LES RISQUES ENCOURUS EN CAS D’UTILISATION DU CIPC APRÈS LA DATE DE FIN D’UTILISATION, À PARTIR DE LA CAMPAGNE DE STOCKAGE 2020-2021 ?

L’application du CIPC sur les tubercules de pommes de terre, quel que soit le mode d’application, entraînera le dépassement du niveau fixé pour la LMR-t, rendant ainsi impropre à la commercialisation (animale et humaine) toutes les pommes de terre stockées. Le risque individuel sur l’exploitation est donc énorme.

Par ailleurs, ce type de pratiques frauduleuses ferait également courir un risque collectif majeur pour tous les producteurs et toute la filière. Il pourrait éventuellement encourager les autorités à ne plus autoriser la moindre trace de CIPC dans les tubercules en faisant disparaître le principe de la LMR-t si elles s’apercevaient que des traitements au CIPC se poursuivaient.

De nombreux acheteurs ont déjà annoncé qu’ils renforceraient leurs analyses et leurs plans de surveillance sur cette molécule, lors de l’achat de pommes de terre dès la récolte 2020 initiée.

J’AI FAIT DU CIPC À LA RÉCOLTE 2019, MES POMMES DE TERRE VONT FINALEMENT PARTIR PLUS TARD. QUELLES ALTERNATIVES UTILISABLES APRÈS CIPC SUR LA FIN DU STOCKAGE ?

Sous réserve de l’officialisation des propositions de l’ANSES, il sera possible d’utiliser du CIPC en France jusqu’au 8 août 2020, ce qui autorise à faire un traitement complémentaire par thermonébulisation avec ce produit jusqu’à cette date. Si cette application complémentaire n’est pas réalisable dans ce délai, il est possible d’effectuer un traitement complémentaire par thermonébulisation avec de l’huile de menthe (Biox M) ou du 1,4 DMN (Dormir). Mais il faut alors disposer d’un bâtiment assez étanche et d’un système de distribution d’air adapté.

3) Comment dépolluer / nettoyer les bâtiments dédiés au stockage ?

POURRA-T-ON ENCORE TROUVER DU CIPC DANS LES POMMES DE TERRE APRÈS LE 8 AOÛT 2020, SACHANT QUE LE CIPC EST UN PRODUIT TRÈS RÉMANENT ?

Du fait de sa dispersion dans le bâtiment de stockage par la thermonébulisation mais aussi par la poussière chargée avec la molécule, les infrastructures des bâtiments traités sont plus ou moins polluées avec le CIPC. Cette molécule est susceptible de s’y maintenir pendant plusieurs années si aucun nettoyage performant n’est pratiqué. Une contamination croisée peut ainsi apparaître sur les tubercules stockés les années à venir, à des niveaux plus ou moins quantifiables alors qu’aucun traitement ne sera plus réalisé avec la molécule.

EXISTE-IL DES MÉTHODES DE NETTOYAGE DES BÂTIMENTS ?

Des travaux sont actuellement menés par ARVALIS pour évaluer les meilleures solutions utilisables dans la dépollution des bâtiments de stockage contaminés avec

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

Page 6: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

6

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r eL’APRÈS CIPC : COMMENT S’ORGANISER ?

du CIPC. Un travail spécifique est également mené dans ce sens au niveau européen. Ces travaux visent à édicter des règles de nettoyage à l’efficacité avérée et reconnues comme telles par les services officiels en vue de la fixation d’une LMR-t.

UN BALAYAGE / ASPIRATION / UTILISATION D’UN NETTOYEUR HAUTE PRESSION EST-IL SUFFISANT ?

L’élimination de la terre résiduelle dans le bâtiment par balayage ou aspiration est nécessaire avant de procéder à tout nettoyage approfondi du bâtiment. Ce nettoyage initial doit être effectué dans toutes les zones sales du stockage (sol, gaines, parois, caisses). Il peut ensuite être suivi par un nettoyage approfondi via un nettoyeur haute pression à eau chaude ou froide, complété par l’utilisation ou non d’un additif, détergent ou autre. Les premiers résultats montrent la possibilité d’éliminer près de 60 % des résidus de CIPC présents à la surface des matériaux constructifs par la « simple » mise en œuvre de ces pratiques. Pour être complet le nettoyage doit être réalisé sur toutes les surfaces présentes dans le bâtiment, y compris couloir technique, batterie froide, plafond, gaines de ventilation…

Les travaux de monitoring qui vont se poursuivre en Europe au cours de la campagne de stockage 2019-2020 dans des bâtiments correctement nettoyés permettront de vérifier leur efficacité sur le niveau de contamination croisée observé sur les tubercules stockés au moment du déstockage.

J’AI ENTENDU PARLER DE PRODUITS DÉTERGENTS QUI SERAIENT EFFICACES. QU’EN EST-IL ?

Différents détergents et autres produits ont été testés au cours de l’été 2019. Une synthèse des résultats présentant les produits les plus efficaces sera disponible au cours de l’automne 2019 et permettra d’effectuer une mise à jour pertinente de la réponse à cette question.

4) Que valent les solutions alternatives ?QUELLES SONT LES ALTERNATIVES AU CIPC ?

Quatre solutions alternatives sont déjà homologuées en France : l’hydrazide maléique, l’huile de menthe, l’éthylène et le 1,4 diméthylnaphtalène, par ordre chronologique d’homologation.

Ces solutions ne couvrent pas tous les modes d’application possibles du CIPC mais sont toutefois combinables entre elles pour parvenir au meilleur résultat selon le type de débouché, les conditions et la durée de stockage, les variétés concernées, la température de consigne…

• L’hydrazide maléique a été ré-homologué jusqu’en 2032, avec une LMR désormais relevée à 60 ppm. Deux spécialités sont disponibles en France : l’une sous forme solide (Fazor Star), l’autre sous forme liquide (Itcan). Le produit doit être appliqué au champ sur une végétation non sénescente et non stressée, en dehors d’une période de forte chaleur, lorsque 80 % des tubercules ont un calibre d’au moins 25 mm, en veillant à maintenir un délai d’au moins 2 à 3 semaines avant le défanage pour laisser le temps au

produit de migrer dans les tubercules. Elle apparaît comme la seule solution à terme pour les bâtiments non adaptés aux thermonébulisations ou diffusions gazeuses. Cependant, la rémanence antigerminative dans le stockage est susceptible de varier selon les conditions d’application (temps chaud et sec) mais aussi en fonction du repos végétatif naturel de la variété et de la bonne maîtrise des conditions de conservation (température, hygrométrie). Pour les conservations de longue durée, des traitements complémentaires en cours de conservation sont nécessaires, mais à des doses le plus souvent réduites tout en diminuant le risque de germination interne. La présence de la molécule dans les tubercules au moment de la mise en stockage permet par ailleurs de procéder à un bon séchage et à la parfaite cicatrisation des tubercules avant la première application en stockage, limitant ainsi les risques de brûlures.

• L’huile essentielle de menthe (Biox M), reconnue comme produit de biocontrôle et autorisée en Agriculture biologique (AB), est appliquée par thermonébulisation ou évaporation à froid. Elle nécrose les germes déjà présents à la surface des tubercules. La dose d’emploi doit être adaptée à leur taille. Une intervention trop tardive peut laisser, après lavage des tubercules, une empreinte noire au niveau du germe nécrosé ; c’est pourquoi, il est recommandé d’intervenir lorsque le germe est au maximum au stade point blanc. L’utilisation du système évaporatif Xedavap délivrant de petites doses très régulièrement permet de détruire les jeunes germes dès leur émission. Non soumise à LMR, il est cependant conseillé d’entreposer les palox traités dans un espace aéré pendant quelques jours avant le conditionnement pour réduire l’odeur portée par les tubercules.

• L’éthylène, autorisé en AB et non soumis à LMR, est diffusé sous forme gazeuse dans l’ambiance du stockage soit à partir d’une catalyse d’éthanol dans un générateur placé in situ (procédé Restrain), soit à partir de bouteilles de gaz comprimé (procédé Biofresh safestore). Le produit freine la germination et ralentit l’élongation des germes qui adhèrent peu aux tubercules. Sa concentration doit être maintenue à 10 ppm dans l’ambiance du stockage après une montée progressive (procédure slow start) lorsque les tubercules sont secs. Pour éviter tout défaut de sélectivité interne et accroissement excessif de la teneur en sucres dans les tubercules, il est recommandé de maintenir la teneur en CO2 en dessous du seuil de 0,5 % durant toute la durée de conservation. Même si des premiers essais ont montré des résultats encourageants pour des variétés spécifiquement adaptées à la transformation en produits frits, une réserve existe toujours pour l’instant à l’utilisation de cette molécule pour cet usage.

• Le 1,4 DMN (produit Dormir commercialisé par Dormfresh depuis 2017) est thermonébulisé dans le bâtiment. Il maintient le tubercule dans un repos végétatif et doit donc être appliqué assez tôt après la rentrée des tubercules, une fois cependant que ceux-ci sont parfaitement secs et cicatrisés. Une attention toute particulière doit être apportée aux conditions d’application sur des tubercules à peau fine (type

Page 7: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

7

Lettre d’information - N°77

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

chair ferme), notamment en homogénéisant au mieux la température du tas avant traitement et en réduisant la dose d’application. Les traitements suivants doivent se faire avant l’apparition du stade point blanc, dès qu’un éclaircissement des yeux est constaté, correspondant au début de l’initiation des méristèmes germinatifs. L’attente de ce stade avant les applications suivantes permet d’optimiser la cadence et la dose totale appliquée. Les suivis commerciaux réalisés durant la saison 2018-2019 ont ainsi montré qu’une réduction de moitié au moins de la dose totale homologuée (6 applications de 20 ml/t par an) était possible. La LMR est fixée à 15 ppm avec un délai réglementaire avant commercialisation de 30 jours, en veillant à ne pas orienter des tubercules traités vers l’alimentation animale.

LES ALTERNATIVES SONT A PRIORI PLUS CHÈRES, QU’EN EST-IL RÉELLEMENT ?

Il existe de fortes différences de coût selon la solution antigerminative choisie mais aussi selon les paramètres adoptés pour la conservation et les contraintes de stockage et de mise en marché. Le tableau ci-dessous donne une approche du coût indicatif de plusieurs combinaisons de ces différentes solutions en comparaison d’un programme CIPC.

A noter que ce tableau reprend les surcoûts directs liés à l’utilisation de produits plus onéreux que le CIPC (coût produit + application) mais ne reprend pas les coûts de dépollution des bâtiments, d’adaptation des bâtiments à l’utilisation des alternatives (isolation, ventilation…)

J’AI SIGNÉ UN CONTRAT PLURI-ANNUEL IL Y A 1 OU 2 ANS, AUJOURD’HUI LE CIPC VA DISPARAÎTRE, CE SURCOÛT VA-T-IL ÊTRE PRIS EN COMPTE PAR L’INDUSTRIEL OU LE NÉGOCIANT ?

La suppression du CIPC devrait se traduire par une augmentation du coût de production d’autant plus que la durée de conservation sera longue. La prise en compte de ce surcoût pourrait ainsi passer par son intégration dans les primes de conservation des tubercules. Cet élément est à discuter, au cas par cas, avec chaque acheteur. Certains l’ont déjà intégré et précisé clairement dans leurs contrats.

J’AI ENTENDU PARLER DE PROBLÈMES AVEC L’UTILISATION DU DORMIR, QU’EN EST-IL ?

Lors du lancement du produit par Dormfresh en 2018, des soucis de sélectivité ont, ponctuellement, été observés en France sur des tubercules de type chair ferme dans quelques bâtiments réfrigérés. Les conditions d’application semblent avoir été à l’origine de ces problèmes. La société les a donc reprises en insistant notamment sur la nécessité d’avoir des tubercules secs, d’une bonne homogénéité de température dans le stockage grâce à la mise en œuvre d’un brassage interne durant les 24 heures précédant le traitement, du choix d’une température de thermonébulisation élevée pour disposer d’un brouillard sec et de l’adoption d’une dose réduite pour au moins la première application sur ces variétés à peau fine.

Les préconisations de la firme doivent être mises en ligne sur un site web dédié, et téléchargeables par QR code sur les emballages.

Marché du frais lavé (T° = 4°C)Coût moyen (par tonne)

Programme CIPC Thermo 18 g/t 3.40 €

Programme Ethylène 10 ppm 4.30 €

Programme Huile de Menthe 300 g/t 20.40 €

Programme Hyd. Mal. 2400 g/ha + Huile menthe 3 x 40 g/t 10.80 €

Programme 1.4 DMN 20 g/t puis 3 x 10 g/t 8.40 €

Marché transfo (T° = 8°C)Coût moyen (par tonne)

Programme CIPC Thermo 36 g/t 4.85 €

Programme CIPC Pulvé 18 g/t 2.30€

Programme CIPC UBV 10 g/t puis thermo 24 g/t 4.81 €

Programme Hyd. Mal. 3000 g/ha + CIPC thermo 24 g/t 5.70 €

Programme Hyd. Mal. 3000 g/ha + Huile menthe 5 x 40 g/t 16.52 €

Programme Hyd. Mal. 3000 g/ha + 1.4 DMN 3 x 20 g/t 12.39 €

Marché FéculeCoût moyen (par tonne)

Programme CIPC Poudre 12 g/t 1.45 €

Programme CIPC UBV 12g/t 1.65 €

Programme Hyd. Mal. 2400 g/ha + CIPC Thermo 12 g/t 3.70 €

Page 8: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

8

L’APRÈS CIPC : COMMENT S’ORGANISER ?

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

QUELS SONT LES CRITÈRES TECHNIQUES À RESPECTER SI JE VEUX CONSERVER MES POMMES DE TERRE LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE SANS UTILISER UN ANTIGERMINATIF ?

Pour stocker longtemps des tubercules de pommes de terre sans traitement antigerminatif, il est préférable d’opter d’une part pour des variétés à long repos végétatif. D’autre part, il faut disposer d’un système de ventilation / réfrigération performant de façon à stocker de manière continue à une température de consigne la plus basse possible en adéquation avec les objectifs qualitatifs du débouché visé (sucrage de basse température).

5) Comment aménager son bâtiment de stockage ?

MON BÂTIMENT N’EST A PRIORI PAS ADAPTÉ À L’UTILISATION DES ALTERNATIVES ? QUE FAIRE ?

En cas de bâtiment insuffisamment étanche ou ne disposant pas d’une ventilation adaptée pour une bonne distribution d’air au sein du stockage, il est toujours possible d’appliquer de l’hydrazide maléique en cours de végétation de façon à assurer un contrôle de la germination durant les premiers mois de conservation. La rémanence antigerminative sera cependant fonction du repos végétatif de la variété et de la bonne maitrise de la température des tubercules stockés.

Pour utiliser les solutions antigerminatives applicables en cours de conservation, il faut procéder à une étanchéification du bâtiment par la pose par exemple d’un complément d’isolation en parois ou en toiture. Des cloisons amovibles peuvent être posées dans le bâtiment pour séparer l’aire de stockage du reste du bâtiment. La distribution du produit au sein d’un tas vrac nécessite un réseau de gaines adapté mais qui peut être alimenté par des ventilateurs posés dans l’enceinte du stockage. En cas de stockage en caisses-palettes, un dispositif de brasage d’air interne doit être installé.

Compte tenu de la diversité possible des installations, il est préférable de se rapprocher du service bâtiment de la Chambre d’Agriculture pour un conseil adapté à la meilleure solution choisir.

J’AI RÉPONDU À UNE ENQUÊTE STOCKAGE DIFFUSÉE PAR L’UNPT, LES CHAMBRES, ETC. A QUOI CELA A-T-IL SERVI ?

L’enquête, en cours de dépouillement à la mi-septembre 2019, va permettre d’examiner le niveau d’adéquation du parc de bâtiments de stockage des différentes régions aux nouvelles obligations de configuration liées au retrait du CIPC (étanchéité, ventilation…). Les données recueillies permettront d’argumenter auprès des instances nationales et régionales pour allouer des éventuels financements à un plan de rénovation/construction de nouvelles installations de stockage.

Y A-T-IL DES AIDES À L’ADAPTATION DES BÂTIMENTS ?

Des aides existent dans différentes régions pour l’aménagement des bâtiments de stockage de pomme de terre, en lien le plus

souvent avec l’amélioration de leur performance énergétique,

dans le cadre des aides FEADER. Un appui financier est

ainsi le plus souvent susceptible d’être envisagé pour des

aménagements liés à l’isolation des bâtiments et leur ventilation.

Cependant, celui-ci est régulièrement lié à des appels à projet

qui intègrent différents critères d’éligibilité, variables entre les

régions. Pour des renseignements plus précis, il est préférable de

se rapprocher du Service bâtiment de la Chambre d’Agriculture.

A noter également que des aides sont également possibles

pour les investissements visant à développer les productions

destinées à l’Agriculture Biologique.

J’AI UN BÂTIMENT NEUF POUR LA RÉCOLTE 2019, QUE ME CONSEILLEZ-VOUS DE FAIRE ?

Bien entendu, bien que cela soit toujours possible, il est fortement

déconseillé d’appliquer du CIPC même si cela peut être la solution

la plus économique à court terme. Il est souhaitable d’opter pour

une ou plusieurs des solutions alternatives disponibles pour

éviter toute pollution des nouvelles installations de stockage.

C’est la meilleure garantie pour une teneur en résidus de CIPC

inférieure à la LMR-t une fois que le CIPC sera retiré du marché.

J’AI DES QUESTIONS TECHNIQUES : VERS QUI ME DIRIGER EN TERMES D’ACCOMPAGNEMENT (ARVALIS, CHAMBRES…) ?

Compte tenu de la diversité possible des configurations des

bâtiments de stockage, il est préférable de rechercher dans

un premier temps un service disponible au plus près des

installations. Le service bâtiment de la Chambre d’Agriculture

apparaît ainsi comme un contact initial à privilégier. Après une

prise en considération des besoins d’adaptation nécessaires, il

pourra le plus souvent aiguiller vers les aides financières gérées

au niveau régional.

J’AI UN PROJET DE CONSTRUCTION DE BÂTIMENT NEUF : FAUT-IL REPOUSSER LA DATE DE CONSTRUCTION POUR ÊTRE SÛR DE RESPECTER LES NOUVEAUX CRITÈRES TECHNIQUES IMPOSÉS PAR L’INTERDICTION DU CIPC ?

Un projet de bâtiment à ce jour correspondra à un bâtiment

opérationnel au plus tôt pour la campagne 2020-2021. Les

critères techniques liés à la mise en œuvre des solutions

antigerminatives alternatives au CIPC sont déjà connus. Tout au

plus, en cas de doute, il est possible de consulter un spécialiste

bâtiment de la Chambre d’Agriculture pour s’assurer de la bonne

adéquation des infrastructures aux solutions choisies en fonction

du débouché prévu pour les tubercules stockés.

Michel MARTIN (ARVALIS Institut du végétal)

Page 9: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

Lettre d’information - N°77

AU

TOM

NE

2019

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

Lettre d’information - N°77

AU

TOM

NE

2019

Alors que la décision de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) concernant les dates buttoirs qui seront appliquées en France pour le CIPC est tombée, il est important de considérer les différentes solutions antigerminatives qui seront les seules utilisables à l’horizon de la campagne 2020-2021.

CIPC : LA DERNIÈRE CAMPAGNE D’UTILISATION

Après la communication européenne le 18 juin dernier de l’arrêt de l’homologation du CIPC, c’est à l’échelle nationale que doivent se prendre les décisions d’arrêt de commercialisation et d’utilisation de la principale molécule antigerminative utilisée depuis plusieurs dizaine d’années. L’ANSES, qui gère ce dossier, a repris les considérations européennes et les souhaits de délai de sursis sollicité par les organisations des filières pour aboutir à un arrêt de commercialisation des spécialités commerciales contenant du CIPC d’ici le début janvier 2020 (retrait des AMM au 08 janvier 2020) et une interdiction d’utilisation de celles-ci à la fin de la campagne en cours (campagne 2019-2020), avec une date buttoir au 08 août 2020 (sous réserve de signature des décisions).

Si, pour cette campagne, les différents traitements contenant du CIPC devraient encore être possibles dans les conditions des années précédentes, seules les autres solutions antigerminatives déjà homologuées pourront être utilisées à l’automne 2020. Cette dernière campagne doit ainsi être mise à profit pour examiner les répercussions individuelles qu’aura pour chacun cette évolution réglementaire. Elles seront plus ou moins importantes selon la configuration de stockage de chaque producteur ou opérateur.

QUELLES IMPLICATIONS SUR LES BÂTIMENTS DE STOCKAGE ?

Les effets majeurs concerneront les producteurs n’utilisant jusqu’à aujourd’hui que des formulations de CIPC « poudre » ou « liquide » du fait du caractère non ventilé ou insuffisamment étanche du bâtiment de stockage. En effet, en dehors de l’hydrazide maléique appliqué au champ sur le feuillage de la culture, seules des molécules applicables par thermonébulisation ou sous forme gazeuse seront disponibles, nécessitant une étanchéité satisfaisante de l’installation et le plus souvent une ventilation interne bien calibrée, capable de répartir le produit de manière homogène au sein du stockage.

Dans tous les cas, il sera nécessaire de procéder a minima à un nettoyage rigoureux des bâtiments entre les deux campagnes de stockage afin de réduire au mieux les risques de contamination croisée à partir du chlorprophame polluant les infrastructures. Cette mesure visera à ce que les tubercules stockés à partir de la campagne 2020-2021 respectent la Limite Maximale de Résidus temporaire (LMR-t) en cours d’examen par les instances européennes mais qui ne sera vraisemblablement pas connue avant le printemps 2020.

Contrôle de la germination en conservation : Vers de nouvelles

stratégies à considérerMichel MARTIN - (ARVALIS - Institut du végétal).

9

Page 10: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

LES ALTERNATIVES AUJOURD’HUI DISPONIBLES

L’arrêt du CIPC se place dans un contexte où quatre solutions alternatives sont déjà homologuées en France : l’hydrazide maléique, l’huile de menthe, l’éthylène et le 1,4 diméthylnaphtalène, par ordre chronologique d’homologation.

• L’hydrazide maléique a été ré-homologué jusqu’en 2032 avec une LMR désormais relevée à 60 ppm. Deux spécialités sont disponibles en France ; l’une sous forme solide (Fazor Star), la seconde sous forme liquide (Itcan). Le produit doit être appliqué au champ sur une végétation non sénescente et non stressée, en dehors d’une période de forte chaleur, lorsque 80% des tubercules ont au moins un calibre de 25 mm, en veillant à maintenir un délai d’au moins 2 à 3 semaines avant le défanage pour laisser le temps au produit de migrer dans les tubercules. Elle apparaît comme la seule solution à terme pour les bâtiments non adaptés aux thermonébulisations ou diffusions gazeuses. Cependant, la rémanence antigerminative dans le stockage est susceptible de varier selon les conditions d’application (temps chaud et sec) mais aussi en fonction du repos végétatif naturel de la variété et de la bonne maitrise des conditions de conservation (température, hygrométrie). Pour les conservations de longue durée, des traitements complémentaires en cours de conservation sont nécessaires. Les quantités appliquées de ceux-ci peuvent cependant être ici le plus souvent réduites tout en diminuant le risque de germination interne. La présence de la molécule dans les tubercules au moment de la mise en stockage permet par ailleurs de procéder à un bon séchage et à la parfaite cicatrisation des tubercules avant la première application en stockage, limitant ainsi les risques de brûlures.

• L’huile essentielle de menthe (Biox M), reconnue comme produit de biocontrôle et autorisée en Agriculture biologique (AB), est appliquée par thermonébulisation ou évaporation à froid. Elle nécrose les germes déjà présents à la surface des tubercules. La dose d’emploi doit être adaptée à leur taille. Une intervention trop tardive peut laisser après lavage des tubercules une empreinte noire au niveau du germe nécrosé, c’est pourquoi il est recommandé d’intervenir lorsque le germe est au maximum au stade point blanc. L’utilisation du système évaporatif Xedavap délivrant de petites doses très régulièrement permet de détruire les jeunes germes dès leur émission. Non soumise à LMR, il est cependant conseillé d’entreposer les palox traités dans un espace aéré pendant quelques jours avant le conditionnement pour réduire l’odeur portée par les tubercules.

• L’éthylène, autorisé en AB et non soumis à LMR, est diffusé sous forme gazeuse dans l’ambiance du stockage soit à partir d’une catalyse d’éthanol dans un générateur placé in situ (procédé Restrain) soit à partir de bouteilles de gaz comprimé (procédé Biofresh safestore). Le produit freine la germination et ralentit l’élongation des germes qui adhérent peu aux tubercules. Sa concentration doit être maintenue à 10 ppm dans l’ambiance du stockage après une montée progressive (procédure slow start) lorsque les tubercules sont secs. Pour éviter tout défaut de sélectivité interne et accroissement excessif de la teneur en sucres dans les tubercules, il est recommandé de maintenir la teneur en CO2 en dessous du seuil de 0,5% durant toute la durée de conservation. Même si des premiers essais ont montré des résultats encourageants pour des variétés spécifiquement adaptées à la transformation en produits frits, une réserve existe toujours pour l’instant à l’utilisation de cette molécule pour cet usage.

NÉGOCE DE POMMES DE TERRE

ACHAT/VENTE EN BIG BAG, VRAC, CONDITIONNÉ 

LAVÉ ET BROSSÉ

GAMME DE VARIÉTÉS

POLYVALENTES : MARABEL, AGATA, MELODY, MOZART, ORCHESTRA, TAISYIA

CHAIRS FERMES : FRANCELINE, ANNABELLE, GOURMANDINE, MARILYN

03 22 85 30 05

[email protected] www.primterroirs.com

10

Page 11: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

Lettre d’information - N°77

AU

TOM

NE

2019

• Le 1,4 DMN (produit Dormir commercialisé par Dormfresh depuis 2017) est thermonébulisé dans le bâtiment. Il maintient le tubercule dans un repos végétatif et doit donc être appliqué assez tôt après la rentrée des tubercules, une fois cependant que ceux-ci sont parfaitement secs et cicatrisés. Une attention toute particulière doit être apportée aux conditions d’application sur des tubercules à peau fine (type chair ferme), notamment en homogénéisant au mieux la température du tas avant traitement et en réduisant la dose d’application. Les traitements suivants doivent se faire avant l’apparition du stade point blanc, dès qu’un éclaircissement des yeux est constaté, correspondant au début de l’initiation des méristèmes germinatifs. L’attente de ce stade avant les applications suivantes permet d’optimiser la cadence et la dose totale appliquée. Les suivis commerciaux réalisés durant la saison 2018-2019 ont ainsi montré qu’une réduction de moitié au moins de la dose totale homologuée (6 applications de 20 ml/t par an) était possible. La LMR est fixée à 15 ppm avec un délai réglementaire avant commercialisation de 30 jours, en veillant à ne pas orienter des tubercules traités vers l’alimentation animale.

NÉGOCE DE POMMES DE TERRE

ACHAT/VENTE EN BIG BAG, VRAC, CONDITIONNÉ 

LAVÉ ET BROSSÉ

GAMME DE VARIÉTÉS

POLYVALENTES : MARABEL, AGATA, MELODY, MOZART, ORCHESTRA, TAISYIA

CHAIRS FERMES : FRANCELINE, ANNABELLE, GOURMANDINE, MARILYN

03 22 85 30 05

[email protected] www.primterroirs.com

Page 12: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Dans les grandes régions de production de pomme de terre de consommation du centre et du nord de la France, l’ammonitrate et la solution azotée dominent le marché des engrais azotés. D’autres formes binaires et ternaires sont également présentes, mais dans une moindre mesure. L’urée solide ou urée 46 n’est quant à elle quasiment pas utilisée. Enfin, de nouvelles formes d’engrais tels que les urées additionnées d’inhibiteurs d’uréase ou les urées enrobées ont fait leur apparition sur le marché des engrais ces dernières années.

Cette répartition du marché s’appuie sur les circuits d’approvisionnement historiques mais également sur des considérations technico-économiques : l’ammonitrate est généralement préféré en raison d’une efficacité attendue supérieure, tandis que la solution azotée est plébiscitée pour son prix et sa praticité d’utilisation sous forme liquide. Mais dans un contexte économique où les prix des engrais sont orientés à la hausse et où le prix de l’unité d’azote sous forme urée est régulièrement 25 centimes d’€/kg N inférieur à celui de l’ammonitrate, il est intéressant de comparer l’efficacité de ces différents engrais.

AMMONITRATE, SOLUTION AZOTÉE ET URÉE : DES EFFICACITÉS COMPARABLES LORSQUE LES APPORTS SONT ENFOUIS

Dès le début des années 2000, Arvalis s’était attaché à comparer les performances de différents engrais azotés sur pomme de terre. Un réseau de 11 essais conduits en région Centre et en Picardie de 2001 à 2005 en partenariat avec la FDGETAL (Fédération des groupements d’études techniques agricoles légumiers) et l’ATPPDA (Association technique des producteurs de pommes de terre Centre, Nord et Nord-Est) avait permis de conclure qu’à dose d’azote équivalente, les rendements obtenus avec solution azotée n’étaient pas statistiquement différents de ceux obtenus avec de l’ammonitrate (écart de 0,8 t/ha en faveur de l’ammonitrate, différence non significative). Dans ces essais, il est important de souligner que les apports, réalisés à la plantation avaient été immédiatement suivis d’un pré-buttage permettant d’enfouir l’engrais et de limiter les pertes par volatilisation ammoniacale. Ensuite, ARVALIS a conduit 3 essais de 2010 à 2012 en région Centre pour évaluer cette fois la performance de l’urée solide par rapport à celle de l’ammonitrate sur la pomme de terre de consommation. Dans les conditions de ces tests, en sols limono-argileux avec un apport juste avant buttage, l’efficacité et l’efficience des deux formes sont apparues similaires (figure 1)

Les différentes formes d’engrais azotés : connaitre leurs effets pour préparer les

approvisionnements d’intersaison

Francesca DEGAN, ARVALIS Institut du végétal

12

Page 13: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

Lettre d’information - N°77

AU

TOM

NE

2019

L’évaluation des rendements en gros calibres (supérieurs à 45 mm) montre des résultats similaires.Les résultats de ces essais démontrent donc une performance équivalente de la solution azotée et de l’urée solide par rapport à l’ammonitrate sur la pomme de terre de consommation. Il faut toutefois bien replacer ces éléments dans leur contexte avant de les généraliser. D’une part, les apports ont été réalisés juste avant buttage, ce qui a limité fortement le risque de volatilisation ammoniacale. D’autre part, l’irrigation a permis d’assurer un bon potentiel d’absorption de la culture. Dans les situations où ces deux facteurs ne seraient pas réunis (apport en surface non enfoui, conditions de croissance en sec avec manque de pluie), il serait possible de constater une moindre efficacité de l’urée solide et de la solution azotée par rapport à l’ammonitrate comme on peut généralement l’observer pour d’autres cultures.

URÉE ADDITIONNÉE D’INHIBITEUR D’URÉASE : DES RÉSULTATS ÉQUIVALENTS À L’AMMONITRATE

Ces dernières années, de nouvelles formes d’engrais ont été développées pour réduire les pertes d’azote ammoniacal par volatilisation qui peuvent être très élevées en conditions sèches, chaudes et venteuses. C’est le cas des urées imprégnées d’additifs inhibiteurs d’uréase. Leur additif, le plus souvent du NBPT - parfois associé à une autre molécule, le NPPT - possède la propriété de ralentir l’hydrolyse de l’urée en bloquant l’action de l’uréase, l’enzyme responsable de cette transformation de l’urée en ion ammonium (NH4+). Ceci a pour effet, selon les fabricants, de limiter la volatilisation ammoniacale par rapport à l’urée granulée classique tout en permettant d’obtenir des performances agronomiques équivalentes à celles de l’ammonitrate.

.

Figure 1 : Rendement total et gros calibres (t/ha) de l’urée solide (urée 46) en fonction de celui de l’ammonitrate à dose totale équivalente (essais 2010 à 2012) et à la dose optimale (essai 2010 et 2012) pour chacune des formes.

Ecart de 0,1 t/ha en faveur de l’ammonitrate pour le rendement total et de 0,0 t/ha en faveur de l’ammonitrate pour les gros calibres, différences entre formes non significatives au seuil de 5 % (test de Student en données appariées).

13

Page 14: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Arvalis a testé sur pomme de terre une de ces spécialités, le NEXEN, en comparaison à la référence ammonitrate, dans plusieurs essais de 2014 à 2018 en sols de limons profonds de Picardie. Les apports ont été réalisés après buttage définitif pour se placer en conditions propices à la volatilisation.

Dans ces essais, aucune différence significative de rendement n’apparait entre les deux formes d’azote testées, aussi bien pour le rendement total que pour le rendement en gros calibres (figure 2). Toutefois, dans chaque essai, des épisodes pluvieux sont survenus dans les 15 jours qui ont suivi les apports ce qui a probablement limité la volatilisation.

URÉES ENROBÉES : UN EFFET POSITIF SUR LA TAILLE DES TUBERCULES ?

Une autre innovation à base d’urée a également été testée par Arvalis sur pomme de terre : il s’agit

du COTEN Mix 2, une spécialité composée d’un mélange à 50 % d’urée 46 classique et à 50% d’urée

enrobée à libération contrôlée. Cette dernière est imprégnée de plusieurs couches d’une huile

formant un enrobage autour des granulés d’engrais qui se dilate sous l’effet de la chaleur. C’est cette

dilatation qui assure la libération progressive de l’azote uréique et confère à l’engrais son effet retard,

permettant, selon ses fabricants, de faire coïncider la disponibilité de l’azote avec les besoins de la

culture et limiter les pics de volatilisation. Des essais menés en région Centre de 2015 à 2018 ont

permis de comparer ce produit à de l’ammonitrate pour des apports réalisés avant ou après buttage.

Là encore, les résultats ne présentent pas d’écart significatif par rapport à l’ammonitrate. Toufefois,

une tendance semble se dessiner en faveur du Coten pour les plus gros calibres (figure 3).

Figure 2 : Rendement total (t/ha) du NEXEN en fonction de celui de l’ammonitrate à dose totale équivalente (essais 2014 et 2015) pour chacune des formes.

Ecart de 0,1 t/ha en faveur de l’ammonitrate pour le rendement total et de 0,0 t/ha en faveur de l’ammonitrate pour les gros calibres, différences entre formes non significatives au seuil de 5 % (test de Student en données appariées).

TROCME VALLART EMBALLAGERue Louis Lobry - 80740 LE RONSSOY - FranceTél. +33 (03) 22 86 63 04 - Fax. +33 (0)3 22 86 62 10

[email protected]

www.trocme-vallart.com

Le fabricant Français de Filets d’emballage

De la matière première au produit final

Sacs tricotés en rouleaux ou individuels avec ou sans bande publicitaire

Gaines et filets de protection

Films, polybandes

Large choix d’articles complémentaires pour vos conditionnements

Étude personnalisée pour tout autre produit

14

Page 15: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

Lettre d’information - N°77

AU

TOM

NE

2019

Figure 3 : Rendement total et gros calibres (t/ha) du COTEN MIX 2 en fonction de celui de l’ammonitrate à dose totale équivalente (essais 2015 à 2018) pour chacune des formes.

Ecart de 0,1 t/ha en faveur de l’ammonitrate pour le rendement total et de 1,0 t/ha en faveur du COTEN pour les gros calibres, différences entre formes non significatives au seuil de 5 % (test de Student en données appariées).

Tableau 1 : Caractéristiques principales des produits testés

Nom Firme statutréglementaire Forme

Composition en éléments minérauxAdditif Autres

informationsN-Total N-Urée N-NH4+ N-NO3-

Engrais azotés simplesAMMONITRATE 33.5

Générique NFU-42 001 Solide 33.5 16.75 16.75

SOLUTION AZOTEE

Générique NFU-42 001 Liquide 30 15 7.5 7.5

UREE GRANULEE Générique NFU-42 001 Solide 46 46

NEXENFertiline - In VIVO

Engrais CE Solide 46 46 NBPT

Engrais à azote « protégé »

COTEN MIX 2 HAÏFA Homologation Solide 44.5 44.5

50% d’urée enrobée +

50% d’urée 46 non enrobée

TROCME VALLART EMBALLAGERue Louis Lobry - 80740 LE RONSSOY - FranceTél. +33 (03) 22 86 63 04 - Fax. +33 (0)3 22 86 62 10

[email protected]

www.trocme-vallart.com

Le fabricant Français de Filets d’emballage

De la matière première au produit final

Sacs tricotés en rouleaux ou individuels avec ou sans bande publicitaire

Gaines et filets de protection

Films, polybandes

Large choix d’articles complémentaires pour vos conditionnements

Étude personnalisée pour tout autre produit

Page 16: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

CAHIER TECHNIQUE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

CAH

IER

TEC

HN

IQU

EC

AHIE

R T

ECH

NIQ

UE

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r ep r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

En conclusion, peu de différences apparaissent entre les performances des différents engrais azotés testés par Arvalis sur pomme de terre. Il est toutefois important de souligner le fait que l’ensemble des essais ont été réalisés dans des conditions favorables à une bonne valorisation des apports et donc peu propices à discriminer les produits entre eux. Le différentiel de coûts de l’unité d’azote entre produits et des considérations pratiques telles que la facilité de stockage et d’épandage en fonction du matériel disponible devraient être des critères tout aussi déterminants dans le choix des produits que leurs performances, somme toute assez comparables.

ÉVOLUTION DE LA RÉGLEMENTATION

La Directive UE 2016/2284, dite National Emission Ceilings (NEC), est traduite dans la législation française par le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA1), adopté en mars 2017. L’objectif de ce plan est de réduire les émissions de NH3 de 13% d’ici 2030, par rapport aux valeurs de références de 2005. Parmi les mesures envisagées dans le guide de bonnes pratiques2, il y a également l’utilisation des urées avec des inhibiteurs d’uréase (NBPT). Dans ce cadre, l’ANSES a délivré un avis défavorable suite à la saisine en mars 2019, n’ayant pas suffisamment de prévues de leur innocuité environnementale. Une évaluation complémentaire sera conduite pour acquérir plus de données afin de mieux documenter les dangers et les risques sanitaires et environnementaux relatifs à une utilisation de ces inhibiteurs

1 https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/reduire-impacts/reduire-emissions-polluants/emissions-dammoniac-nh32 https://presse.ademe.fr/2019/09/pollution-de-lair-et-agriculture-lademe-publie-un-guide-pour-les-conseillers-agricoles.html

16

Page 17: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

17

Lettre d’information - N°77

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

CONTRAT TYPE DE VENTE DE POMMES DE TERREEntre les parties ci-après identifiées, il a été conclu ainsi qu’il suit un contrat de vente de pommes de terre :LES SOUSSIGNES :D'une part, D'autre part,Ci-après dénommé le « VENDEUR » Ci-après dénommé l’ « ACHETEUR »

Ci-après dénommés ensemble les « PARTIES », ONT EXPOSE PUIS SONT CONVENUS CE QUI SUIT :

Le Contrat a pour objet de définir et de préciser les conditions de vente entre les parties, de pomme de terre ; pour la réalisation de cet objet, le vendeur s’engage à respecter les règles portant exigence de sécurité alimentaire (traitement et conservation des pommes de terre notamment).Par ailleurs, il est dès à présent convenu, que si l’une des dispositions est annulée en tout ou partie, les autres dispositions et les autres droits et obligations nés du présent contrat demeureront inchangés et resteront applicables.En tout état de cause, il est rappelé que la loi du 02.10.2018 dite « loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable » a été promulguée le 1er novembre 2018.Cette disposition légale a vocation à s’appliquer à la présente convention nonobstant l’absence de reprise de l’ensemble de ses articles.Elle a pour objet d’assurer la souveraineté alimentaire ce qui induit notamment la préservation de la capacité de production agricole et la juste rémunération des agriculteurs ; ce que ne remet pas en cause l’acheteur.Il s'agit de rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs et d'améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs.Le vendeur, le cas échéant également producteur, déclare que les conditions sanitaires et environnementales imposées par le législateur ont été respectées.Ceci étant précisé, il est convenu :ARTICLE 1 : OBJET DU CONTRAT

L’acheteur s’engage à acheter au vendeur, dans les conditions spécifiées dans le présent contrat et dans les conditions générales de vente que l’acheteur déclare connaitre et accepter en totalité, des pommes de terre de conservation pour une quantité spécifiée ci-après :

Variété : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ou Variété : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Calibre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Calibre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Surface : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tonnage : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Rendement prévisionnel :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tonnage prévisionnel brut : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Parcelles emblavées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Situation géographique (joindre plan) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ARTICLE 2 : PRIX ET MODALITES DE REGLEMENT

Période ( Du ………… au ………… )

Prix HT (€/t)

Le prix sera établi• pour une part sur la base de 75% du volume moyen régional permettant de couvrir le coût de production moyen

régional à l’hectare (et pondéré par l’index interprofessionnel des coûts de production), • pour le solde du tonnage sur la base des prix de marché de la variété considéréeLes primes de qualité sont spécifiées dans le cahier des charges.La marchandise sera payée au vendeur dans un délai de trente jours maximum à compter de la prise de possession (date de chargement), par virement bancaire, en euros.A défaut d’exécution de l’obligation de règlement, dans le délai contractuel, la dette deviendra immédiatement exigible sans mise en demeure préalable, avec intérêts au taux légal.En outre, le débiteur sera redevable envers le créancier : d’une somme de 150 euros par jour de retard, sans préjudice des dommages et intérêts que le créancier pourrait par ailleurs solliciter pour réparer intégralement le préjudice subi en raison du retard de paiement.

17

Page 18: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

18

ARTICLE 3 : DUREE DU CONTRATOption 1 :Le contrat est conclu pour la campagne ………………/………………, soit une année ; les parties conviennent qu’il n’est pas renouvelable par tacite reconduction.Option 2 :Le contrat est conclu pour une durée de trois années, les parties conviennent qu’il n’est pas renouvelable par tacite reconduction.Au plus tard le 1er mars de l'année pendant laquelle il prend effet ou dans les deux mois suivant le point de départ de la période de commercialisation, les parties devront fixer les modalités selon lesquelles le prix convenu sera révisé.A défaut d’accord, les parties conviennent d’appliquer au prix initial l’indice de base interprofessionnelle, à savoir :ARTICLE 4 : CAHIER DES CHARGESLe vendeur s’engage à fournir des pommes de terre conformes à l’objet du contrat, saines, loyales et marchandes selon les usages et les réglementations en vigueur.Le vendeur s’engage à certifier que la marchandise a été produite selon le cahier des charges annexé au présent contrat.Le vendeur s’engage à être éligible au FMSE , s’il a la qualité d’adhérent, en faisant sa déclaration annuelle et en payant sa cotisation sur l’ensemble de sa production de pommes de terre à l’ASPDT, 43, rue de Naples, 75008 Paris.Toute pomme de terre déclassée ne correspondant pas à la qualité requise sera valorisée au producteur au prix de

………………………€/tonnes.ARTICLE 5 : STOCKAGELes conditions de stockage de la marchandise pour le compte de l’acheteur font l’objet d’une annexe jointe au contrat ou d’un contrat séparé mais joint au contrat principal.ARTICLE 6 : MODALITES DE PRISE DE POSSESSIONL’acheteur s’engage à venir prendre livraison des pommes de terre contractées selon le calendrier suivant :

Période ( Du ………… au ………… )

Tonnage (t) ou tonnage prévisionnel**si contrat surface

L’acheteur informera le vendeur dans le délai de sept jours calendaires avant la prise de possession des pommes de terre en déterminant un planning précis pour celle-ci. La prise de possession devra être effectuée au lieu de stockage de la marchandise.L’agréage sera réalisé selon le référentiel de réception normalisée objective.Option 1Un agréage préalable du lot sera réalisé avant livraison au moment du départ qui vaut acceptation du lot par l’acheteur.Cet agréage est matérialisé par un bon de réception, daté et signé, remis par l’acheteur au vendeur par tous moyens appropriés avant le début des opérations de transport.Les risques de détérioration en cours de transport sont à la charge de l’acheteur. L’agréage définitif du lot sera réalisé avant le déchargement du véhicule. L’évaluation de la qualité ne pourra alors pas être inférieure à celle déterminée par l’agréage préalable. Le vendeur ou son représentant peut assister à sa demande à cette évaluation.Le résultat de l’agréage définitif est transmis au vendeur par télécommunication écrite dans un délai maximum de 2 heures à compter de l’arrivée de la marchandise.Option 2L’agréage définitif du lot, qui vaut acceptation de ce lot par l’acheteur, sera réalisé avant livraison au moment du départ.Cet agréage est matérialisé par un bon de réception, daté et signé, remis par l’acheteur au vendeur par tous moyens appropriés avant le début des opérations de transport.Les risques de détérioration en cours de transport sont à la charge de l’acheteur.Dans le cas d’un achat par un conditionneur, l’agréage devra être réalisé selon la norme NF 25-112 et dans le cadre de la procédure de réception normalisée objective, définie au niveau de la filière.En cas de désaccord sur la qualification des pommes de terre, les contractants feront appel à une société indépendante pour qualifier le lot.Surplus de production : En cas de surplus de production (volume produit supérieur au tonnage prévu au contrat), la livraison des pommes de terre pourra faire l’objet d’un accord préalable entre l’acheteur et le vendeur. Le prix et les conditions initialement prévus au contrat pourront être rediscutés pour ce volume excédentaire.

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r eCONTRAT TYPE DE VENTE DE POMMES DE TERRE

Page 19: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

19

CONTRAT TYPE DE VENTE DE POMMES DE TERRE

Lettre d’information - N°77

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

ARTICLE 7 : LIVRAISONL’acheteur informera le vendeur sept jours calendaires avant qu’il vienne prendre livraison de la marchandise, il confirmera l’heure exacte d’arrivée des camions au moins 48 heures avant le chargement.En cas de modification de cette date, l'acheteur devra en informer le vendeur par tout moyen pouvant constituer une preuve, de préférence par lettre recommandée avec A.R., fax contresigné par le destinataire.Le programme prévu pour chaque enlèvement pourra être aménagé en fonction des conditions climatiques du moment ou à la convenance des parties, d'un commun accord. En cas de report d’enlèvement, la partie qui demande le report devra en aviser l'autre au moins 8 jours avant la fin de la période prévue. Ce délai sera ramené à 48 heures dans le cas d’un stockage précaire.L’acheteur à l’origine du report devra en supporter les conséquences financières, notamment une dégradation de la marchandise stockée dans des conditions conformes aux usages.Tout accord devra être constaté par écrit et préciser la nouvelle période de livraison prévue.Dans le cas où le report est demandé par l'acheteur :• l’agréage du lot au regard de ces éléments susceptibles d’évoluer avec le temps (qualité de présentation, teneur en

résidu) devra être fait pendant la période initialement prévue pour la livraison. Les primes de qualité seront calculées en fonction de cet agréage;

• le prix payé au vendeur sera le plus élevé des deux prix calculés à la date initialement prévue de la livraison et à la date à laquelle interviendra finalement la livraison, selon les dispositions prévues par le contrat.

Dans le cas où le report est demandé par le vendeur :• l'analyse du lot interviendra à la date nouvellement prévue de livraison ;• le prix payé sera le plus bas des deux prix calculés à la date initialement prévue et à la date finalement retenue pour

la livraison.Les pommes de terre sont transportées aux risques et périls de l’acheteur, quel que soit le mode de transport retenu.ARTICLE 8 : TRANSPORTLes frais de transport et taxes diverses seront pris en charge par l’acheteur qui s’y oblige expressément.L’acheteur, responsable de la gestion et de l’organisation du transport, devra prendre toutes les dispositions requises en considération des conditions climatiques, notamment en s'engageant à mettre le matériel de transport le mieux adapté à la situation climatique du moment pour éviter toute détérioration du produit, tant au cours du chargement et du déchargement, qu'au cours du transport.Il devra s’assurer que les bennes agricoles et les remorques des transporteurs soient propres et ne présentent aucun risque de pollution par corps étrangers ou autres.L’acheteur s’engage, pour l’opération de transport, à répéter la réglementation et les lois de police en la matière.ARTICLE 9 : NON-RESPECT DES OBLIGATIONS DU CONTRATEn cas de non-respect par l'une ou l'autre des parties des dispositions du contrat, la partie défaillante sera tenue de verser à l'autre des dommages-intérêts dans les conditions définies ci-après. La défaillance devra être dûment constatée après mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception soit de livrer, soit de prendre livraison dans un délai maximum de 5 jours ouvrables.En l'absence de réponse au bout de ce délai, la résiliation de plein droit du contrat éventuellement assortie d'une demande de dommages-intérêts pourra être demandée à la partie défaillante par lettre recommandée avec accusé de réception.Ces dommages-intérêts seront égaux à la valeur de la marchandise non reprise, au prix du contrat majoré de 50 %.ARTICLE 10 : CAUSES D’EXONERATION ET FORCE MAJEURESont considérées comme causes d'exonération et de force majeure toutes circonstances indépendantes de la volonté des parties qu'un contractant diligent n'aurait pu éviter, aux conséquences desquelles il n'aurait pu obvier, lorsque ces circonstances interviennent après la conclusion du contrat et en empêchent absolument l'exécution totale ou partielle. Sont considérés notamment comme cause d’exonération et de force majeure la guerre, la révolution, les grèves, les interruptions de trafic, les prohibitions générales d'importation et d'exportation, les catastrophes naturelles, les phénomènes climatiques exceptionnels, les fortes intempéries, les calamités agricoles, les maladies de quarantaine, attaques de parasites, l'impossibilité de charger par suite de neige ou de gelées persistantes, les décisions administratives empêchant la bonne exécution du contrat (restriction d’irrigation,…).Les causes d’exonération et de force majeure dispensent, pendant toute leur durée, de livrer et de prendre livraison, à condition qu'elles rendent impossible l'exécution d’engagements pris et que la partie qui la subit en informe l'autre dès qu’elle a pris connaissance de l'événement. A défaut d'information sur l'intervention des circonstances en cause, la partie

Page 20: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

20

intéressée ne pourra s'en prévaloir, sous réserve d'existence de circonstances qui empêcheraient également l’information.La partie défaillante devra en aviser l'autre partie par lettre recommandée avec A.R. sans délai dès la constatation de l'empêchement afin que celle-ci puisse vérifier la défaillance. En cas de défaillance de production, une expertise contradictoire pourra être diligentée à la demande de l’une ou l’autre des parties pour évaluer les défaillances. Les parties se mettront alors d'accord par avenant soit pour résilier purement et simplement le présent contrat, sans dommages intérêts, soit reporter à une date convenue, la livraison de tout ou partie du tonnage concerné.ARTICLE 11 : CLAUSE DE RESERVE DE PROPRIETE ET TRANSFERT DES RISQUESLe vendeur se réserve la propriété des biens vendus jusqu'à complet paiement du prix, en principal et accessoire.La réserve de propriété, présentement stipulée, pourra porter sur des biens de même nature et de même qualité détenus par le débiteur ou pour son compte, que ceux objet du présent contrat.En cas de procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire de l'acheteur, la propriété des biens livrés restant impayés, pourra être revendiquée par le vendeur.Les présentes dispositions ne font pas obstacle au transfert des risques de la chose à l'acheteur dès la livraison des biens vendus.L’acheteur s’engage en conséquence à souscrire, au bénéfice du vendeur, une police d’assurance garantissant les risques de responsabilité civile ainsi que de perte, vol, détérioration ou destruction de la production vendue, et à régler les primes correspondantes jusqu’au complet paiement du prix.En cas de survenance de l’événement, l’indemnité d’assurance sera acquise de droit au vendeur et sera déduite de la partie du prix restant à acquitter.ARTICLE 12 : CLAUSE DE CONFIDENTIALITELes parties aux présentes s’engagent à garder strictement confidentiel le contenu du présent contrat de vente et à ne le communiquer à des tiers sous aucun prétexte, sauf en cas de litige les concernant personnellement ou pour satisfaire aux exigences de contrôle administratif, ou à un organisme représentant la filière, chaque partie assumant seule et sans aucun recours contre l’autre partie, les conséquences et suites de ces éventuels contrôles.Elles expriment leur souci de maintenir, dans leurs relations, un caractère d’estime et de courtoisie.Les conditions du cahier des charges des pommes de terre ci-annexé, font partie intégrante du présent contrat.ARTICLE 13 : COTISATIONS PROFESSIONNELLESLes cotisations interprofessionnelles seront acquittées par chacune des partiesARTICLE 14 : LITIGELes parties conviennent expressément et sans réserve, que pour toute difficulté portant sur la validité ou l’exécution du présent contrat, il sera fait application du droit français et que toute contestation découlant du présent contrat de vente sera soumise, à l’initiative de la partie la plus diligente, au Tribunal du lieu de situation du siège social du vendeur.Toutefois, avant de saisir le Tribunal, les parties conviennent, en cas de litige, d’essayer, au préalable, de trouver un accord amiable. Toute résiliation amiable devra être constatée par accord écrit des parties précisant notamment si la résiliation est faite avec ou sans indemnité, et, le cas échéant, le montant de l'indemnité convenue et les modalités de son paiement.En cas de litige persistant, les parties conviennent, avant de saisir le Tribunal, de solliciter l'avis de l’éventuelle Commission interprofessionnelle des litiges. Celle-ci devra être saisie exclusivement par courrier recommandé avec A.R. adressée à l’interprofession concernée, 43 Rue de Naples - 75008 PARIS. Elle fera connaître son avis dans les 30 jours de la réceptiondudit courrier.L'avis de la Commission Interprofessionnelle des litiges pourra être communiqué au Tribunal dans le cadre de toute action engagée.

FAIT EN DEUX EXEMPLAIRES ORIGINAUX,

A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LE / / 20 .

POUR LE VENDEUR, POUR L’ACHETEUR,« LU ET APPROUVE » « LU ET APPROUVE »

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r eCONTRAT TYPE DE VENTE DE POMMES DE TERRE

Page 21: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

21

Le CNIPT relooke et rénove les panneaux de l’exposition autour d’Antoine-Augustin Parmentier et les pommes de terre à la station Parmentier sur la ligne 3 du métro parisien.

Sortie culturelle pour petits et grands, cette mini-exposition ludique et pédagogique se mue en un espace d’inspiration muséale présentant la vie et l’œuvre d’Antoine-Augustin Parmentier et son amour de la pomme de terre.

L’usager du métro, qui ne dispose souvent que de courts moments d’attente, peut survoler la vie d’Antoine-Augustin Parmentier et l’histoire des pommes de terre grâce à de nombreux textes au format court, illustrations iconographiques, extraits de textes célèbres et recettes. Sur le quai en direction de Levallois, on découvre la vie et l’œuvre d’Antoine-Augustin Parmentier, tandis que juste en face, en direction de Gallieni, l’histoire de la pomme de terre déroule son parcours, au fil des siècles et des pays.

Originaire du Pérou, la pomme de terre a connu des débuts difficiles en France. Longtemps considérée comme « légume qui transmet la lèpre », elle doit sa renommée à Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813). Apothicaire passionnément engagé à faire valoir ses bienfaits nutritionnels, il est à l’origine de l’engouement des Français et du développement de sa culture, permettant ainsi d’en finir avec les famines.

La France produit aujourd’hui 5 à 6 millions de tonnes de pommes de terre chaque année. La pomme de terre est l’aliment préféré de 57% des Français. 98% des Français la cuisinent, 73% prennent du plaisir à la consommer et 93% considèrent qu’elle permet de passer de bons moments en famille ou entre amis*. Pourquoi pas avec un hachis nommé en l’honneur d’Antoine-Augustin Parmentier ?

Le mercredi 25 septembre, en guise de « vernissage », l’interprofession a proposé gratuitement aux usagers de la station de métro son tout dernier livret recettes. Même sous terre, il y a de la pomme de terre dans l’air !

Lettre d’information - N°77

ww

w.p

rodu

cteu

rsde

pom

mes

dete

rre.

org

AU

TOM

NE

2019

Métro Parmentier : La pomme de terre s’expose sous terre !

Sabrina ADAM, CNIPT

Page 22: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

22

Bilan de campagne Transformation 2018-19Bertrand OUILLON, GIPT

Une consommation en volume variable selon les secteurs mais en hausse en valeur de 3.7%, une hausse de 2.7% des volumes transformés en usine et une amélioration de la balance commerciale en valeur (+6%) marquent un bilan positif de la campagne 2018/19 pour les produits transformés à base de pommes de terre.

Une hausse de l’approvisionnement des usines de 2.7% malgré une campagne agricole difficile.L’approvisionnement 2018-2019 des industriels français en pommes de terre transformées est en hausse de 2.7% par rapport à la campagne précédente. Au final, il atteint les 1.26 million de tonnes, comparables à la campagnes 2014/15. Cet approvisionnement a toujours très fortement tendance à privilégier la contractualisation avec des producteurs proches des usines (plus de 75%), et des

volumes contractés en hausse. Les volumes hors contrat ont été en très forte hausse (+61%) pour compenser les rendements relativement faibles. Ils représentent 12% des achats. Les volumes importés sont en baisse de 12%, à 150 000 tonnes. Une partie de ceux-ci sont également contractualisés.

Les frites surgelées, moteur d’une consommation qui, tous segments confondus, affiche une forte hausse de 3.7% en valeur. Selon les données issues du panel qui suit les achats des ménages dans tous les circuits de distribution pour une consommation à domicile, le panier d’achats est très stable cette année. Il se compose principalement des frites et spécialités surgelées : 73% des achats en volume, 48% en valeur, puis viennent les chips : 18% en volume et 41% en valeur, les produits déshydratés : 6.5% en volume et 9% en valeur, et les produits cuits sous-vide : 2.5% en volume et en valeur, en très légère baisse.

Par rapport à la campagne précédente, la consommation de chips en très légère hausse (+0.4% en volume et +0.6 % en valeur).

Après une stabilisation l’année dernière, la baisse de vente de produits déshydratés se poursuit (-3.3% en volume), compensée

par une hausse du prix qui permet un gain en valeur (+0.7%).

La vente de produits surgelés est en hausse de 1.4% en volume et 7.6% en valeur. Cette hausse globale provient principalement du segment des frites surgelées dont la consommation a été en forte hausse en volume (+3.2%) et encore plus en valeur (+11.7%), au détriment des garnitures surgelées dont la consommation baisse un peu en volume (-0.8%). Les ventes baissent une nouvelle fois pour les produits sous vide (-3.2% en volume et en valeur).

Toutes catégories confondues, les achats des ménages s'élèvent à 828 Md’€ en 2017-18, en hausse de 3.7% par rapport à l’année dernière.

Un commerce en hausse, une balance commerciale déficitaire qui s’améliore (+6%)Au niveau des volumes, la campagne 2018-19 est encore marquée par une hausse des échanges.

Les volumes importés sont en forte hausse de 31 000 t (dont 634 000 t pour les produits surgelés). Les volumes exportés sont également en hausse de 24 000 t (dont 378 000 t en produits surgelés). En volume, la balance commerciale perd 2%.

Toujours très largement déficitaires, les balances commerciales par produit évoluent cependant de manière positive pour les produits déshydratés et les chips. Elle baisse pour les surgelés et les autres catégories.

Concernant les produits surgelés, la Belgique, suivie loin derrière des Pays-Bas, sont les principaux fournisseurs de la France. L’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les principaux pays destinataires de nos exportations.

En valeur, la balance commerciale se redresse. Elle est toujours très fortement négative à -322 Md’€ mais elle gagne 20 M d’€. Cela est principalement dû à une meilleure valorisation des produits surgelés à l’export.

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

Evolution des échanges Imports/Exports, par catégories, ces deux dernières campagnes

Echanges en volumes exprimées en milliers de tonnes.

Page 23: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

23

Lettre d’information - N°72

Page 24: producteurs de la filière pomme de terre N°77€¦ · producteurs de la filière pomme de terre Le NEPG (Groupe des Producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen / North-Western

Attention. H410 - Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme (Règlement (CE) N°1272/2008). Zorvec™ active : Nom de marque de la substance active oxathiapiproline, brevetée et fabriquée par DuPont.Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée. Consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et précautions d’emploi, restrictions et contre-indications, se référer à l’étiquette du produit et/ou sur www.phytodata.com. Zorvec™ active est une marque déposée de E.I. du Pont de Nemours and Company. Autorisé et distribué par DuPont Solutions (France) S.A.S, 22 rue Brunel, 75017 Paris – Contact : 6 rue Jean-Pierre Timbaud, Immeuble le Campus (Bât.A), 78180 Montigny-Le-Bretonneux, 0 800 470 810 . DuPont Solutions (France) S.A.S est agréé par le Ministère de l’Agriculture en tant qu’entreprise exerçant une activité de distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels - N° d’agrément IF 01741. Dangereux. Respecter les conditions d’emploi. Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation. Septembre 2019.

Visitez www.corteva.fr® ™ Marques déposées de DuPont, Dow AgroSciences et Pioneer et de leurs sociétés affiliées ou de leurs propriétaires respectifs

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ L’ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.

™ activeZorvec

La protection anti-mildiou gagne en souplesse et en efficacité.Ça change tout.

Les offres Zorvec™ active apportent un nouveau standard de protection contre le mildiou de la pomme de terre et protègent la culture pendant 3 jours supplémentaires par rapport aux références actuelles, même en conditions difficiles.

corteva_2019_Zorvec Active PDT_AP_148x210mm.indd 1 30/09/2019 17:34

Tous à Paris les 27 & 28 janvier 2020, pour le

17ème congrès

La journée du 27 sera réservée aux Délégués UNPT.La journée du 28 sera ouverte à toutes et à tous,

venez nombreux !Entrée gratuite / inscription obligatoire