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u- LESPETITESENTREPRISES INNOVANTES ChantaldeBarry,BertrandSavoye,divisionharmonisationdesenquêtes auprèsdesentreprisesetdesétablissements,Insee E n1991,selonl'enquêteauprèsdes petitesentreprisesindustrielles, environ22000unitésdemoinsde vingtsalariésdéclarentdévelopperdes produitsoudesprocessusdeproduction innovants . Lasouplessedueàleurpetitetaille,leur forteinsertiondansdesréseauxproduc- tifs(sous-traitance,partenariats . . .) leur permettentd'introduirelesavancées technologiquesdesgrandesunitéssur desmarchésoùcelles-cisontpeuprésentes . Néanmoins,leurcapacitéd'innovation seuleneleurprocurepasunecroissance significativementplusrapidequecelle desautrespetitesentreprises . En1991,l'industriemanufacturièrecompte 153000firmesdemoinsde20salariés [1] . Auseindecestrèspetitesentreprises industrielles(TPEI),22000unitésenviron innovent .73%decesdernièresontrécem- mentcrééouaméliorédesproduitsinno- vantsd'unpointdevuetechnologique ("innovatricesproduits")et61%innové dansdesprocessusdeproduction("innova- tricesprocédés") .UntiersdesTPEIinno- vantesontassociéinnovationproduitet innovationdeprocessustechnologique(cf . Pourcomprendre ces résultats) . Cespetitesinnovatricesontdescaractéris- tiquesetdescomportementsquilesdiffé- rencientnettementdesautresTPEIetles rapprocheraientplutôtdesPMI(20à500sa- lariés) .Elless'endistinguentenparticulier paruneutilisationdel'informatiquenette- mentplusprononcée,desinvestissements plusimportantsetunrecourspluslargeaux établissementsdecréditetaucrédit-bail (tableau 1) . Cesdifférencess'expliquenten partieparuneffettaille :environ6person- nesenmoyenne(salariésetnon-salariés) contre4chezlesnoninnovatrices .Leur chiffred'affairesmoyenaussiestplusim- portant : 3,5millionsdefrancscontre2 millions .Maisceseffetsneparaissentpas déterminants,danslamesureoùdesdif- férencess'observentégalementpourdes taillesvoisines : enréalité,laproductivité apparentedutravail(valeurajoutéepar personneoccupée)desTPEIinnovantes estnettementplusimportante . Danslepaysageindustriel,laproportion d'innovatricesestmodesteauseindesTPEI (14%),sionlacompareàcelledesPMI (61%)etcelle(89%)desgrandesentrepri- sesindustriellesdeplusde500salariés (graphique) . Enparticulier,unécartimpor- tantséparelesentreprisesde10à19sala- riés(28%d'innovatrices)decellesde20à 29salariés(51%) .Parailleurs,laconcentra- tiondesventesdeproduitsinnovantsest bienplusmarquéequecelledesventesde produitsindustrielsdansleurensemble . Ainsi,lesquelques160unitésinnovatrices deplusde2000salariésrassemblentàelles seulesplusdelamoitiédesventesde produitsinnovants .Al'opposé,les16000 TPEIinnovatricesproduitsenréalisent moinsde5% . LesTPEIinnoventdanslesmêmes secteursquelesautres LesactivitésdanslesquelleslesTPEIinno- ventleplussontlesmêmesquepourles entreprisesdetaillesupérieure : laparachi- mie,lematérielélectriqueetélectronique, lesmatièresplastiquesetlachimie (tableau 3) . L'innovationdansl'industriepartaille Proportiond'innovateurs,en% 10 - 0°1 Source : EPEI1991(Insee)etEAE1990(SESSI) . N°268-JUILLET1993 PRIX :13F ,12 3às 010 ,0010 204 1001 600à 213MM+ 4M ,000 il INSEE .. . Ur ~BM a

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LES PETITES ENTREPRISESINNOVANTES

Chantal de Barry, Bertrand Savoye, division harmonisation des enquêtesauprès des entreprises et des établissements, Insee

E n 1991, selon l'enquête auprès despetites entreprises industrielles,environ 22 000 unités de moins de

vingt salariés déclarent développer desproduits ou des processus de productioninnovants .La souplesse due à leur petite taille, leurforte insertion dans des réseaux produc-tifs (sous-traitance, partenariats . . .) leurpermettent d'introduire les avancéestechnologiques des grandes unités surdes marchés où celles-ci sont peu présentes .Néanmoins, leur capacité d'innovationseule ne leur procure pas une croissancesignificativement plus rapide que celledes autres petites entreprises .

En 1991, l'industrie manufacturière compte153 000 firmes de moins de 20 salariés [1] .Au sein de ces très petites entreprisesindustrielles (TPEI), 22 000 unités environinnovent. 73 % de ces dernières ont récem-ment créé ou amélioré des produits inno-vants d'un point de vue technologique("innovatrices produits") et 61 % innovédans des processus de production ("innova-trices procédés") . Un tiers des TPEI inno-vantes ont associé innovation produit etinnovation de processus technologique (cf.Pour comprendre ces résultats) .Ces petites innovatrices ont des caractéris-tiques et des comportements qui les diffé-rencient nettement des autres TPEI et lesrapprocheraient plutôt des PMI (20 à 500 sa-lariés). Elles s'en distinguent en particulierpar une utilisation de l'informatique nette-ment plus prononcée, des investissementsplus importants et un recours plus large auxétablissements de crédit et au crédit-bail(tableau 1) . Ces différences s'expliquent enpartie par un effet taille : environ 6 person-nes en moyenne (salariés et non-salariés)contre 4 chez les non innovatrices . Leurchiffre d'affaires moyen aussi est plus im-portant : 3,5 millions de francs contre 2

millions . Mais ces effets ne paraissent pasdéterminants, dans la mesure où des dif-férences s'observent également pour destailles voisines : en réalité, la productivitéapparente du travail (valeur ajoutée parpersonne occupée) des TPEI innovantesest nettement plus importante .Dans le paysage industriel, la proportiond'innovatrices est modeste au sein des TPEI(14 %), si on la compare à celle des PMI(61 %) et celle (89 %) des grandes entrepri-ses industrielles de plus de 500 salariés(graphique) . En particulier, un écart impor-tant sépare les entreprises de 10 à 19 sala-riés (28% d'innovatrices) de celles de 20 à29 salariés (51 %) . Par ailleurs, la concentra-tion des ventes de produits innovants estbien plus marquée que celle des ventes deproduits industriels dans leur ensemble .Ainsi, les quelques 160 unités innovatricesde plus de 2000 salariés rassemblent à ellesseules plus de la moitié des ventes deproduits innovants . A l'opposé, les 16 000TPEI innovatrices produits en réalisentmoins de 5 %.

Les TPEI innovent dans les mêmessecteurs que les autres

Les activités dans lesquelles les TPEI inno-vent le plus sont les mêmes que pour lesentreprises de taille supérieure : la parachi-mie, le matériel électrique et électronique,les matières plastiques et la chimie (tableau 3) .

L'innovation dans l'industrie par taille

Proportion d'innovateurs, en %

10 -

0°1

Source : EPEI 1991 (Insee) et EAE 1990 (SESSI) .

N° 268- JUILLET 1993PRIX : 13 F

,12

3às

010

,0010 204

1001

600à

213MM+4M

,000

il

INSEE. . .Ur

~BM

a

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Source : Enquête sur les petites entreprises industrielles (EPEI) 1991, Insee

© Innovatrices et nature des innovations par taille d'entreprise

Champ : Entreprises industrielles de plus de 20 salariés

Source : EAE 1990, SESSI

Fort logiquement, la proportion depetites innovatrices dans un secteurva croissant avec la part de chiffred'affaires consacrée dans ce secteurà des dépenses de recherche etdéveloppement.

Pourtant, les TPEI ne participent elles-mêmes que très peu aux efforts derecherche : environ 0,1 % du chif-fre d'affaires, contre 1,5 % pour lesmoyennes industries (200 à 499 sala-riés) et jusqu'à 5,4 % pour celles deplus de 2000 salariés [2] (tableau 2) .

Les petites innovatrices

coopèrent davantage que les

autres TPEI

Les petites innovatrices sont davan-tage engagées dans différentesformes d'entente ou de partenariatque les autres petites unités . Le déve-loppement de relations étroites(achats, production ou commercialisa-tion en commun), formelles ou infor-melles, avec d'autres entreprisesconcerne 32 % des petites entreprisesinnovantes contre seulement 8 % des

autres TPEI . Cette proportion ne tientpas compte des relations entretenuesavec des laboratoires, qui, selonl'ANVAR [3], sont dans deux cas surtrois les partenaires privilégiés desinnovatrices .Plus généralement, 73 % des petitesinnovatrices s'insèrent dans desréseaux productifs (relations étroitesou liens de sous-traitance) contre46 % des non innovatrices . De plus,leurs partenaires sont plus nombreuxen particulier, un petit sous-trai-tant innovant travaille en moyennepour 17 donneurs d'ordre contre 9pour un petit sous-traitant non inno-vant. En outre, la clientèle des petitesinnovatrices est composée quasiexclusivement d'administrations etd'entreprises. Ainsi, 8 % seulement deleur chiffre d'affaires est réalisé avecdes particuliers contre 17 % pour lesentreprises non innovantes .

Les petites innovatrices

dans le sillage

des grandes firmes

Le paysage innovateur français nereproduit bien sûr pas à l'identique lecas américain . Certaines spécificitésle modèlent à coup sûr différemmentla part de la recherche animée par desorganismes du secteur public (Univer-sité, Défense) est plus importante . Demême, le développement du capital-risque est demeuré relativementmodeste. Pourtant, le fondement decette organisation, la complémentaritédynamique entre petites et grandesunités, paraît prévaloir également enFrance. Les TPEI contribuent sousdeux formes à l'innovation . Leurpetite taille permet de mettre en oeu-vre rapidement leur inventivité et dela confronter au marché . D'autre part,leur insertion dans des réseaux pro-ductifs stimule les grandes entreprises .On peut sans doute étendre aux firmesde moins de 20 salariés un constat vé-rifié pour celles de plus de 20 salariés .Parmi ces dernières, la nature desinnovations réalisées est étroitementliée à la taille : plus les entreprisessont petites, moins leurs innovationssont "radicales". Leurs innovationssont essentiellement des améliora-tions de produits ou de processusexistants élaborées par de grandesentreprises . Elles ne nécessitent pasde recours à des efforts de recherche

a INSEE -18, BD ADOLPHE PINARD - 75675 PARIS CEDEX 14 -1 ML. : 33 (1) 4117 5050 L

Taille en effectifsalarié

Nombre arrondid'innovatrices

Chiffre d'affaires HTtotal estimé imputable

aux produitsinnovants

Part (%) desentreprisesinnovatricesradicales

Part desentreprises pour

lesquellesl'innovation

résultebeaucoup de la

rechercheinterne (en %)

(en % duCA total)

(enmilliards

de francs)

deproduits

deprocédés

20 à 49 9 500 10 19 46 33 18

50 à 99 3 500 13 22 51 38 26100 à 199 1 950 14 27 53 40 36200 à 499 1 500 16 60 59 43 39500 à 999 550 19 63 68 49 521000 à 1999 225 22 70 74 58 602000 et plus 160 27 384 79 63 68

0 Les entreprises de moins de 20 salariés et l'innovation

Innovatrices NonInnovatrices

Données généralesNombre d'entreprises (milliers) 22,3 130,7Effectif occupé moyen 6,0 3,8Entreprises sans salarié (en %) 20,1 40,3

Chiffre d'affaires moyen (en milliers de francs) 3480,0 1 940,0Valeur ajoutée par personne (en milliers de francs) 199,0 190,0

Exportateurs (en %) 27,9 15,6

Types de clientèle (en % des ventes)Entreprises 83,0 76,5

Administrations 8,7 6,8

Particuliers 8,3 16,6

Localisation de la clientèle (en % des ventes)Département 39,6 54,6

Départements limitrophes 20,8 19,1

Autres départements 31,6 19,8

A l'étranger 8,0 6,6

Investissements et équipements (en %)Part des investissements dans le chiffre d'affaires 9,1 4,7

Investisseurs 69,6 55,2Entreprises informatisées 65,8 29,2Entreprises informatisées pour la production 29,9 8,4Relations avec d'autres entreprises (en %)Relations étroites au niveau des achats, de la production ou des ventes 31,7 8,2Sous-traitants 27,9 27,6

Donneurs d'ordre 54,1 44,1

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® L'implantation sectorielle des petites innovatrices

Source : EPEI 1991 (Insee) et EAE 1990 (SESSI)

interne à l'entreprise, ou même acquisauprès d'organismes externes .

L'innovation favorise

l'embauche

Les petites entreprises ont subi deplein fouet le tassement de lademande intérieure en 1991, sanspouvoir se réorienter vers la demandeextérieure, comme l'ont fait les PMI etles grandes entreprises . Dans cecontexte, l'activité des innovatricesproduits s'est nettement mieux main-tenue que celle des autres petites en-treprises. Les innovatrices procédésont par contre des performancesnettement plus mauvaises, prochesdes performances des non innovatri-ces . En 1991, parmi les entreprisespérennes (entreprises actives en 1990et 1991), l'évolution médiane du chif-fre d'affaires a été de + 1,2 % entermes réels pour les innovatricesproduits, nulle pour les innovatri-ces procédés et de + 0,2 % pour lesnon innovatrices (respectivement- 0,6 %, - 4 % et - 4,3 % pour lavaleur ajoutée) .L'innovation de produit paraît exer-cer un effet favorable sur l'emploi .

Ainsi, parmi les TPEI pérennes,l'emploi salarié a progressé sur un

rythme plus rapide chez les innova-trices que chez les non innovatri-ces : + 8,5 % au lieu de + 7 % . Plusprécisément, 26 % des TPEI inno-vatrices pérennes ont augmentéleur effectif, contre 15 % des noninnovatrices (tableau 4) . Le soldedes emplois détruits par des cessa-tions d'activité et générés par lescréations d'entreprises ne peut, parcontre, être évalué correctement .Ce plus grand dynamisme en ma-tière d'emploi s'observe pour lesentreprises en croissance, maiségalement pour celles affectéespar un recul de leur activité . Ainsi,un tiers des innovatrices en crois-sance augmentent leur effectif,contre un cinquième pour les noninnovatrices . De même, un cin-quième des innovatrices en déclinembauchent, contre un dixièmepour les non innovatrices . L'innova-teur paraît donc plus disposé àparier sur l'avenir .

Les TPEI face au dilemme

de l'exportation

Comme pour les PMI [4], le dévelop-pement d'un produit innovant par uneTPEI va de pair avec de meilleuresventes à l'étranger . La proportion

d'exportateurs est en effet près dedeux fois plus élevée parmi les TPEIinnovatrices (28 %) que parmi les au-tres TPEI (16 %) . Même à taille simi-laire, elle demeure une fois et demieplus importante . Cependant, entermes de ventes, l'écart est faiblel'ensemble des petites innovatricesréalisent à l'exportation 8,0 % de leurchiffre d'affaires, contre 6,6 % seule-ment pour les autres TPEI . En outre,un tiers seulement des petites entre-prises qui exportent des produitsinnovants développent une gammespécifique de produits pour l'exporta-tion . Il semble donc que les petitesentreprises innovantes exportent plusde par la nature de leur marché quepar l'effet d'une stratégie affirmée . Eneffet, les marchés extrêmement spé-cialisés dans lesquels elles se situentsont souvent d'envergure européennevoire mondiale, les concurrents et lesclients étant le plus souvent très peunombreux .L'exportation, particulièrement déter-minante pour les petites innovatrices,les confronte à un dilemme aigu, quise pose à l'ensemble des petites uni-tés. D'une part, sur des marchés trèsétroits, la conquête de marchésextérieurs se présente pour la petiteentreprise comme l'unique chance decroître, voire à terme de survivre, enatteignant la taille critique requisepour l'activité exercée . D'autre part,avec des moyens financiers trèsréduits, la mise en place d'une réellepolitique d'exportation (redéfinitiondes produits, implantation sur desmarchés étrangers . . .) est une straté-gie périlleuse . Elle fragilise la firme enla plaçant dans un environnement plusaléatoire : retards de paiement, varia-tion des taux de change, modificationsdes réglementations administratives,contrôle à distance de la distribution .De surcroît, elle suppose un coûtd'accès relativement élevé : recherchedes distributeurs, études de marché . . .

L'innovation ne garantit pas à

elle seule un "décollage"

de la petite firme

Bien que les innovatrices produits pré-sentent de bonnes performancesd'ensemble, la plupart conservent leurtaille artisanale. En effet, les ascen-sions très rapides vers le cercle desgrandes firmes, à l'image des

aINSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - 75675 PARIS CEDEX 14 - TEL. : 33 (1) 4117 50 50 1

Secteurs

Nombred'entreprises

Part (%)d'innovatrices

Part (%)d'innovatrices

procédés parmi lesproduits parmi les

- de 20salariés

20salariéset plus

- de 20salariés

20salariéset plus

- de 20salariés

20salariéset plus

Parachimie et Pharmacie 1 360 860 38,8 79,3 15,7 55,1Chimie de base, fibres synthétiques 760 300 31,7 74,1 170 67,8Matériel électrique et électronique,Biens d'équipement ménager

10 560 2 320 26,7 70,4 15,2 51,3

Caoutchouc et matériel plastique 3 600 1 440 19,8 69,4 15,0 55,4Papier et carton 850 710 143 60,3 15,5 49,2Construction mécanique 24 020 3 980 133 64,9 9,1 49,0Matériel de transport terrestre, cons-truction navale et aéronautique

2 500 970 10,6 668 5,9 58,7

Presse, imprimerie, édition 22 980 2 130 10,4 37,5 130 36,8Minerais et métaux ferreux 2 320 200 9,9 47,6 6,7 58,5Verre 1 210 200 9,2 54,5 8,7 50,2Matériel de constructionet minerais divers

7 450 1 190 8 9 54,4 7,0 44,4

Fonderie et travail des métaux 20 100 4 210 8 7 436 11,4 51,7Cuir et chaussure 2 560 600 7,7 44,0 6,9 36,7Bois, ameublement, ind . diverses 36 410 2 250 5,8 50,1 5,2 41,0Textile et habillement 16 840 3 810 4,9 31,5 3,3 264Ensemble de l'industrie 153 000 25 200 10,5 52,5 8,8 45,1

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0 Evolution conjointe de la valeur ajoutée et de l'emploi des TPEI

Ré artition des entre rises en

Champ : Entreprises industrielles de moins de 20 salariés

Source : EPEI 1991, lnsee

"pionniers de Palo Alto", ne concer-nent qu'une faible part d'entre elles .En 1991, dans une conjoncture certesdifficile, seulement 10 % d'entre ellesont augmenté leur chiffre d'affaires deplus de la moitié et à peine 6 % l'ontau moins doublé, soit environ un mil-lier d'entreprises . Ces proportionssont à peine inférieures parmi lespetites entreprises non innovantes .Hors les difficultés conjoncturelles, laquasi-stagnation des ventes de la ma-jorité des TPEI innovantes s'expliquepar l'étroitesse des marchés de cesentreprises extrêmement spéciali-sées. Pour certains artisans innovants,elle traduit également une volontéd'indépendance et donc un refus del'ouverture du capital de leur société .Cependant les innovatrices apparais-sent dans leur ensemble plus ouvertesà des opérations financières que lesnon innovatrices. On estime à 5environ celles qui ont connu durantl'année 1991 une modification de.structure du type fusion-absorption,contre 3 % pour les non innovantes .Cette attitude s'expliquerait par la cul-ture professionnelle de l'entrepreneur

Pour en savoir plus

[1 ] "Les petites entreprises industriel-les en 1991 ", Insee première n°258,mai 1993

[2] "Les PMI", collection Leschiffres clés, édition 1991,P. Crosnier, J . P. François, T. Lehoucq,SESSI - DPMI

[3] "L'évaluation des aides àl'innovation :pourquoi et comment?",ANVAR, 1992

[4] "PMI : l'innovation, stimulant del'exportation", E . Mathieu, MOCI n°1004-1005,1991

[5] "L'innovation technologique dansl'industrie", F . Auzeby, J . P . François,Le 4 pages n°1, SESSI, 1992

[6] "Small Firms, Innovationand Industrial Change", R .Rothwell, Small Business Econo-mics, n°1, 1989

[7] "Les champions de l'innovation",l'Usine nouvelle n°2392, janvier 1993

innovant, forgée généralement horsdu monde artisanal, et donc moinssensible à la valeur de l'indépen-dance. Les innovateurs sont plus

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A RETOURNER A : INSEE-CNGP, B.P. 2718, 80027 AMIENS CEDEX 01Oui, je souhaite m'abonner à INSEE PREMIEREU Ion, 60 numéros= 468 F . (France)

U 585 F. (Etranger)

IJ 145 F. (Etranger par avion)Nom ou raison sociale : Activité :

Adresse :

Tél .

Ci-joint mon règlement en Francs par chèque à l'ordre de l'INSEE : F .Date : Signature

souvent que les non innovateurs,

d'anciens salariés d'entreprises de

plus de dix salariés : 36 % contre 28 % .

Pour comprendre

ces résultats

Direction Générale :

18. Bd Adolphe Pinard

75675 Paris cedex 14

Directeur de la publication :

Paul Champsaur

Rédacteur en chef

Catherine Blum

Rédacteurs : P. Franceschi,

M . Garo,V . Guihard, C. Dufon

Maquette : Fabienne Ducloy

ISSN 0997 - 3192

®INSEE 1993

Suivant les réponses des dirigeants à l'en-

quête auprès des petites entreprises

industrielles manufacturières (EPEI),

22 000 entreprises de moins de 20 salariés

auraient mis en place des innovations

technologiques au cours des cinq dernières

années . Dans ces réponses, certains

dirigeants ont cependant assimilé la simpleacquisition de nouvelles technologies à de

l'innovation en matière de processus de

production . Il n'est pas possible d'estimer

l'importance de ce biais constaté

également pour les firmes de plus de 20

salariés . Les résultats présentés ici sontdonc non redressés .

Les informations sur les innovatrices

industrielles de plus de 20 salariés et sur

la nature de leurs innovations sont tirées de

l'enquête innovation réalisée par le SESSIen 1990. La définition des innovatrices pro-duits et des innovatrices procédés retenue

dans ce questionnaire a été reprise dans les

mêmes termes dans le questionnaire de

l'enquête sur les petites entreprises indus-trielles de 1991 : " Dans les cinq dernières

années, l'entreprise a-t-elle créé ou amé-

lioré substantiellement du point de vuetechnologique des produits (des processus

de production) innovants ?" . On trouverégulièrement des exemples d'innovations

élaborées par de très petites firmes dans la

presse professionnelle [7] .

INSEEIAi Cil IQ~ I

I DES ÉTUDES

Variation réelle de lavaleur ajoutée

Variation de l'emploisalarié

Part des TPEIinnovantes (en %)

Part des TPEI noninnovantes (en %)

15,4 8,5+ = 22,1 30,1

5,0 3,1+ 10,8 6,8

35,1 43,411,5 8,0

Ensemble 100,0 100,0