Principes de la mesure de la résilience · 2014-10-01 · «optimales» et solides du point de vue...

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Principes de la mesure de la résilience VERS UN PROGRAMME POUR LA CONCEPTION DE LA MESURE Série technique N° 1 Janvier 2014 Food Security Information Network FSIN Groupe de travail technique sur la mesure de la résilience

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Principes de lamesure de la résilience VERS UN PROGRAMME POUR LA CONCEPTION DE LA MESURE

Série technique N° 1

Janvier 2014

Food Security Information NetworkFSIN

Groupe de travail technique sur la mesure de la résilience

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La Série technique a pour but d'étayer la réalisation des grands objectifs du Réseau d’information sur lasécurité alimentaire (FSIN) afin de renforcer les systèmes d'information visant à améliorer la sécuritéalimentaire et nutritionnelle et de promouvoir l'analyse et la prise de décision sur la base de preuves.

Les appellations employées et la présentation des données qui figurent dans ce matériel n'impliquent, dela part de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (FAO) et le Programmealimentaire mondial (PAM) ou les organes les régissant, aucune prise de position quant au statut juridiqueou la situation de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant autracé de leurs frontières ou limites. Les opinions exprimées dans ce document sont celles de leur(s) auteur(s)et ne reflètent pas nécessairement les opinions de la FAO, du PAM et des organes les régissant.

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Principes de lamesure de la résilience VERS UN PROGRAMME POUR LA CONCEPTION DE LA MESURE

Janvier 2014

Food Security Information NetworkFSIN

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Table des matières

Remerciements 3

I. Contexte 4

II. Définition de la résilience: capacité de résilience et valeur des états subjectifs 6Principe pour la mesure nº1: la résilience en tant que capacité indexée au niveau normatif 7Principe pour la mesure nº2: états subjectifs et données qualitatives 8

III. Aspects clés de la construction de la résilience et leurs effets sur la mesure 9Principe pour la mesure nº3: systèmes et causalité complexe 9Principe pour la mesure nº4: spécificité des chocs et des facteurs de stress 10Principe pour la mesure nº5: équilibres souhaitables et non souhaitables 10Principe pour la mesure nº6: volatilité et instabilité inhérentes 11Principe pour la mesure nº7: interactions à de multiples échelles et à différents niveaux 11Principe pour la mesure nº8: rythmes de changement et moment des mesures 12

IV. Résilience et vulnérabilité: la résilience en tant que capacité de médiation 13Principe pour la mesure nº9: liens entre la résilience la vulnérabilité 13Principe pour la mesure nº10: outil d'interprétation de l'hétérogénéité 15

V. Directives techniques et générales pour la mesure de la résilience 16

VI. Conclusions et prochaines étapes 18

VII. Références 20

VIII. Annexe A – Nouvelles approches en matière de résilience de la sécurité alimentaire 23

XI. Annexe B – Résumé des problématiques clés identifiées lors de la consultation 26d’experts sur la mesure de la résilience de la sécurité alimentaire

X. Annexe C – Membres du groupe de travail technique et directions au niveau institutionnel 29

XI. Annexe D – Critères techniques pour la mesure 30

XII. Annexe E – Groupe de travail sur la mesure de la résilience: groupes et présidents de groupes 31

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Remerciements

Cette étude a été élaborée conjointement par Mark A. Constas (Université de Cornell), Timothy R.Frankenberger (Tango International) et John Hoddinott (IFPRI) sous la direction de Joyce Luma (Directriceadjointe, Division des politiques, des programmes et de l’innovation, Service de l'analyse et de la nutrition- Programme alimentaire mondial) et Luca Russo (Economiste principal, Division de l'économie dudéveloppement agricole (ESA) – Organisation pour l’alimentation et l’agriculture).

Elle a également été enrichie par les contributions techniques des membres du Groupe de travailtechnique sur la mesure de la résilience du FSIN: Alessandra Garbero (FIDA), Christophe Béné (IDS,Université de Sussex), Daniel Maxwell (Université de Tufts), Donato Romano (Université de Florence),Dorothée Klaus (UNICEF), Dramane Coulibaly (FAO), Gero Carletto (Banque mondiale), Greg Collins(USAID), Jon Kurtz (Mercy Corps), Katie Downie (ILRI), Marco D'Errico (FAO), Nancy Mock (Université deTulane), Richard Choularton (PAM) et Tesfaye Beshah (IGAD).

Un appui fonctionnel a été fourni par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires(IFPRI).

Les suggestions et les commentaires précieux de certains membres du personnel de la FAO et du PAM ontégalement permis d'achever cette étude. On peut notamment citer Alexis Hoskins (PAM), Kaisu-LeenaRajala (PAM), Laura Mattioli (FAO), Lavinia Antonaci (FAO), Véronique De Schutter (PAM) et CeciliaSignorini (PAM).

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I. Contexte

Il est aujourd’hui largement admis que les interactions entre les tendances climatiques, la fragilité desécosystèmes et l'instabilité géopolitique ont donné lieu à de nouvelles formes de risques de plus en plusdifficiles à prévoir. A son tour, l’effet combiné de ces nouvelles formes de risques a accentué les pressionsnégatives exercées sur les systèmes agroécologiques, les ressources économiques et les institutions sociales,ce qui nuit aux dynamiques de l’aide sociale. Par conséquent, le bien-être des pauvres, c'est-à-dire la partla plus vulnérable de la population mondiale, est menacé par un ensemble de chocs et de facteurs destress d’une difficulté croissante. Considérée par beaucoup comme une approche stratégique pour luttercontre la gamme de risques imprévisibles qui minent le bien-être, la résilience s’est récemment érigée enconcept clé pour la conception de politiques et de programmes. Elle est désormais au cœur des débatspolitiques au sein des organisations de soutien aux États-Unis comme en Europe et des interventions àgrande échelle, faisant l’objet de financements conséquents, se concentrent sur ce concept (l'Annexe Adonne un aperçu d’activités et de nouvelles initiatives stratégiques en lien avec la résilience adoptées parplusieurs institutions et organisations). Dans un monde où les formes conventionnelles d'aide humanitaireet d'aide au développement sont remises en question, la résilience s’impose dans les mœurs comme unenouvelle approche pour la planification et l’analyse efficaces des effets des chocs et des facteurs de stressmenaçant le bien-être des populations vulnérables, et captive l’intérêt d’un large public.

Du fait de l’intérêt croissant porté sur la résilience, des livres blancs et des déclarations politiques ontrégulièrement vu le jour et de nombreuses initiatives de financement ont été lancées. Dans ce contexte, lesujet de la mesure fait toutefois l’objet d’une attention relativement modeste.1 Vaitla et coll. (2012, p. 5) ontobservé que «[les] académiciens et [les] praticiens doivent encore trouver un consensus sur la manière demesurer la résilience». S’intéressant davantage aux difficultés conceptuelles liées à la notion de résilience,Frankenberger et coll. (2012, p. 26) ont noté que «[le] processus continu, dynamique et complexe impliquédans la construction de la résilience rend ce concept intrinsèquement difficile à mesurer». Vu le nombrecroissant d’interventions axées sur la construction de la résilience à de multiples échelles (Constas et Barrett,2013), il devient urgent de surmonter la difficulté de la mesure de la résilience. Recueillis dans le but defournir des perspectives plausibles et fondées sur des données probantes au sujet des caractéristiques, descapacités, et des processus observés à différentes échelles (p. ex. individu, ménage, communauté, pays), lesrenseignements tirés des mesures de la résilience éclaireront l’analyse de l'impact des interventions et lesdiscussions sur la manière de promouvoir la résilience.

L’importance d'étudier la mesure en tant qu’élément essentiel de discussions plus larges sur la valeur dela résilience pour le développement a été reconnue par l'organisation d'une Consultation d’experts sur lamesure de la résilience de la sécurité alimentaire pendant trois jours à Rome, en Italie (19 au 21 février2013).2 La consultation, qui a réuni des décideurs, des professionnels de l’élaboration de programmes, deschercheurs et des dirigeants de plusieurs institutions et organisations a donné l'occasion aux parties

1. Les travaux empiriques les plus détaillés sur la mesure de la résilience en matière de pauvreté et de sécurité alimentaire ont étéconduits par Alinovi et al. (2010), qui ont combiné une approche de variables latentes à un modèle d’analyse des pistes causalesaxé sur la régression.

2. Parrainée par l'Union européenne (UE) et l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, la réunion a été organiséeconjointement par l'Organisation pour l'alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) en partenariatavec le Réseau d'information sur la sécurité alimentaire (FSIN).

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prenantes d’échanger sur les résultats initiaux et de s’interroger sur la mesure de la résilience. Reflet de ladiversité des participants, une large palette de sujets d'analyse et d’enjeux pratiques sur la mesure de larésilience a été abordée (l'annexe B résume les conclusions tirées de la consultation). Il n'est pas surprenantque l'un des résultats saillants de la consultation ait été l’accord des participants sur la nécessité d’élaboreret de mettre activement en œuvre un programme de travail sur la mesure de la résilience. Dans le cadredu suivi de la Consultation d’experts, un groupe de travail technique sur la mesure de la résilience a étéconstitué afin de cibler l'attention et les travaux sur la mesure de la résilience (l'annexe C fournit la listedes membres dudit GTT-MR). Le GTT-MR vise au premier chef à promouvoir l'adoption de pratiques«optimales» et solides du point de vue technique en matière de mesure de la résilience. Lesrecommandations formulées par le GTT-MR devraient également contribuer à trouver un terrain d’ententesur un cadre analytique commun et des directives communes pour la mesure de la résilience.

Le présent «document-cadre» sert de support de référence pour le GTT-MR. Premier volet d'une triade detrois documents3 qui seront publiés dans le cours de l'année prochaine, cette étude vise à établir unprogramme pour la mesure de la résilience. Une série de principes pour la conception de la mesure ontété introduits dans différentes sections de ce document dans le but de constituer un programme de mesurede la résilience. Dix principes pour la conception, présentés sous forme de cadres de texte indépendants,exposent certains des principaux objectifs et enjeux pour forger une approche de la mesure de la résiliencequi soit à la fois homogène et flexible. Outre les dix principes pour la conception de la mesure, spécifiquesà la résilience, il est également important de mettre en avant un ensemble de directives habituellementappliquées à toutes les approches de mesure pour en promouvoir la rigueur technique. Ces directives sontprésentées dans une section indépendante.

Après l'introduction, l’étude est articulée autour de quatre sections principales, suivies d'une section surles conclusions et les pas à suivre. La section II fournit une définition succincte de la résilience et présentedeux principes pour la conception de la mesure en lien avec cette définition. La section III décrit le conceptde résilience et examine les caractéristiques de la résilience qui requièrent une attention particulière dupoint de vue de la mesure. Étant donné que de nombreux travaux ont été consacrés à la vulnérabilité, laquatrième section examine le rapport entre vulnérabilité et résilience et aborde ses effets sur la mesure dela résilience. La section V expose un ensemble d’enjeux techniques généraux qui s'appliquent à touteactivité de mesure. La dernière section du document-cadre résume les éléments saillants de cette premièreétude et ouvre la voie aux deux études qui seront publiées par le GTT-MR.

3. Outre la présente étude, deux publications verront le jour en 2014: 1. une approche analytique permettant de concevoir la mesurede la résilience dans différents contextes et initiatives et 2, un ensemble de directives techniques soutenant la mise au point etl’application d'outils de mesure de la résilience.

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II. Définition de la résilience: capacité de résilience et valeur desétats subjectifs

Fournir une définition claire de l'objet à mesurer est un point de départ essentiel pour la mesure. Bien quela résilience attire un intérêt considérable, il faut admettre que sa définition ne fait pas encore l'objet d'unconsensus. Le GTT-MR défend l’importance de fournir une définition de la résilience claire, brève et surtout,facile à mettre en œuvre. Au terme d'une période de délibérations, le GTT-MR s’est concerté sur la définitionsuccincte suivante:

La résilience est la capacité qui garantit que des facteurs de stress et des chocs adversesn’aient pas de conséquences négatives durables sur le développement

L'un des éléments clés de cette définition est que la résilience est comprise et mesurée en fonction deseffets instrumentaux qu'elle exerce sur des résultats de développement ciblés pouvant être touchés pardes facteurs de stress et des chocs. Définir la résilience comme une capacité signifie que la résilience estconsidérée comme un ensemble de caractéristiques et de soutiens ex ante susceptibles d’avoir des effetspositifs sur la fonction de vraisemblance qui décrit le rapport entre les chocs et les résultats dedéveloppement, comme la sécurité alimentaire (voir Barrett et Constas, 2013).

Il convient avant tout de répondre à une problématique essentielle concernant la particularité de larésilience. La résilience offre-t-elle une nouvelle perspective ou s’agit-il simplement d’un terme différentpour décrire la vulnérabilité? Bien qu'elle soit étroitement liée au concept de vulnérabilité, il est importantde souligner que la résilience n'est pas simplement le contraire de la vulnérabilité. La vulnérabilité décritun ensemble de conditions qui empêchent les personnes de gérer des événements adverses, tandis quela résilience comprend un ensemble de réponses4 pouvant contrer des facteurs structurels etstochastiques qui rendent un ménage – ou une autre unité – vulnérable lorsqu'il fait face à une série dechocs et de facteurs de stress. En ce sens, la vulnérabilité se réfère à l'ensemble de caractéristiques quiaccentuent la probabilité de déclin en cas d'exposition à des risques. Au sens large, la définition initialefournie ci-dessus inclut le sillon de caractéristiques, d'actions et de stratégies prises pour prévenir oupour contrer les effets de ces risques. Alors que la vulnérabilité a pour effet de permettre des liens decausalité entre des chocs et des résultats négatifs, la résilience désactive ou transforme ces liens decausalité. Une discussion approfondie sur le rapport entre vulnérabilité et résilience est fournie à lasection IV du document.

Le concept de résilience a pour valeur ajoutée qu'il attire l'attention sur les bénéfices programmatiques etinférentiels qu’apporte l'inclusion de la résilience en tant que variable explicative complémentaire, capabled'améliorer notre capacité d’estimer plus précisément les effets des chocs et des facteurs de stress sur unrésultat particulier. Une formule simplifiée souligne le lien entre la résilience, la vulnérabilité et les chocs,par exemple en matière de sécurité alimentaire:

Sécurité alimentaire = f (vulnérabilité, capacité de résilience, chocs)

4. Le mot réponses fait ici allusion aux réponses apportées en amont et en aval de certains chocs ou facteurs de stress.

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Afin de promouvoir la résilience comme un concept propauvre, il est également important de définir larésilience comme une capacité évitant que les individus, les ménages et les communautés chutenten deçà d'un seuil défini au niveau normatif pour un résultat de développement donné (p. ex.sécurité alimentaire, niveau de pauvreté, bien-être). Ces arguments, selon lesquels la résilience est unecapacité instrumentale liée à des critères normatifs introduisent le premier principe pour la conception dela mesure de la résilience:

Dans le contexte du développement, aussi bien pour l'aide humanitaire que pour l'aide au développement,la résilience sera appréciée dans la mesure où elle renforce le bien-être de populations cibles. Alors que larésilience peut être considérée comme un résultat autonome, le but ultime de construire et de mesurer larésilience se définit à l'aune d'un ou de plusieurs résultats spécifiques. L'inclusion d'une condition-seuilminimale fixée au niveau normatif garantit que la résilience est vue comme une capacité permettant auxménages et aux communautés de fonctionner efficacement lorsqu'elles sont exposées à des chocs et à desfacteurs de stress. Deux autres éléments en lien avec ce premier principe doivent être mis en exergue. Enpremier lieu, les capacités qui évitent que les facteurs de stress et les chocs adverses aient des conséquencesnégatives durables sur le développement seront susceptibles d’inclure des capacités importantes pour tousles résultats et d’autres capacités importantes pour un résultat spécifique. Par conséquent, l’ensemble decapacités qui constituent la résilience dépendra du résultat à l’égard duquel ces capacités sont indexées. Lacapacité de résilience de la sécurité alimentaire, par exemple, peut différer des capacités identifiées pourdes résultats sanitaires, sociaux, économiques ou politiques.5

En deuxième lieu, il convient de tenir compte de l'idée d'un seuil normatif, car elle implique que la résiliencereprésente un ensemble de capacités devant être défini en termes de niveaux acceptables de bien-être.6 Ilen ressort qu'un ensemble de capacités ne permettant à un ménage ou à une communauté que de revenirvers un état préalable inacceptable ne correspond pas à la définition de résilience proposée ici. Ce point estabordé dans le détail dans la discussion sur l'équilibre souhaitable par opposition à l'équilibre nonsouhaitable (voir le principe 5).

5. Le fait que les résultats soient liés est une problématique importante, mais différente, qui se répercute sur la manière dont lesinterventions sont structurées et les analyses sont organisées.

6. L'idée d'associer la résilience à des niveaux acceptables de bien-être peut être élargie pour y inclure des évolutions positives versdes niveaux acceptables de bien-être. Dans ces cas-là, il est essentiel d'établir une distinction entre les capacités de résiliencepermettant aux ménages de préserver des niveaux de bien-être acceptables du point de vue normatif et les capacités de résiliencequi reflètent une évolution positive en deçà d'un seuil normatif. Les premières peuvent être vues comme un état de résilience tandisque les secondes peuvent être comprises comme une voie de résilience.

Principe pour la mesure nº1: la résilience en tant que capacité indexée au niveaunormatif

La résilience est une capacité qui devrait être indexée à un résultat de développement donné(p. ex. sécurité alimentaire, pauvreté, santé) avec un seuil normatif. Dès lors, les mesures de larésilience devraient être conçues à la lumière de la valeur instrumentale de cette capacité pourun résultat spécifique. Le résultat examiné doit être encadré du point de vue normatif par unecondition-seuil au-dessous de laquelle le bien-être d’une personne, d’un ménage ou d’unecommunauté est inacceptable.

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Plusieurs travaux sur l'évaluation de la pauvreté (voir Pradhan et Ravallion, 2000; Ravallion, 2012; Ravallionet Lokshin, 2000) ont souligné la nécessité d'inclure des mesures subjectives. L’importance des mesuressubjectives réside dans le fait qu'elles fournissent un accès empirique à des indicateurs fondés sur laperception. Assumer tacitement que la résilience est une réponse à un choc ou à un facteur de stresssouligne la nécessité de recueillir des données en lien avec la simple reconnaissance que les conditionsobjectives pouvant être qualifiées de choc sont en phase avec les perceptions subjectives que ces conditionssont reconnues comme des perturbations menaçant le bien-être des êtres humains. Cette assomptionattire également notre attention sur la nécessité de recueillir des données de mesure sur les perceptionssur les résultats attendus, aussi bien pour les conséquences d'un choc en soi que pour les actions àentreprendre face à un choc. Étant donné le caractère fortement individuel et enraciné (dans les histoirespersonnelles et les contextes locaux) de ces perceptions, l'emploi d'indicateurs qualitatifs, outre lesindicateurs quantitatifs, s’avère nécessaire.

Principe pour la mesure nº2: états subjectifs et données qualitatives

Le rôle joué par les états subjectifs dans la résilience, comme les perceptions des chocs, l'utilitéperçue des actions entreprises ou non et les attentes générales par rapport à des états futursdevrait être pris en compte dans la mesure où il s’agit d’éléments clés dans la mesure de larésilience. La valeur potentielle des indicateurs qualitatifs devrait être comprise comme unélément de ces évaluations subjectives.

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III. Aspects clés de la construction de la résilience et leurs effets surla mesure

Un vaste corpus de travaux porte sur la résilience dans différents domaines, dont l'écologie (Gunderson etal., 2010; Holling, 1973), l'ingénierie (Hollnagel et coll., 2006), la psychologie (Garmezy, 1991; Cicchetti,2010) et la géographie (Adger, 2000; Pike et al., 2010). De multiples sujets, utiles à la mise au point demesures de la résilience, peuvent être tirés de ces travaux. Les thématiques clés identifiées ci-dessoussoulignent l'importance de concevoir des mesures de la résilience qui tiennent compte de:

• Systèmes et causalité complexe• Spécificité des chocs et des facteurs de stress• Équilibres souhaitables et non souhaitables• Volatilité et instabilité inhérentes• Interactions à de multiples échelles et à différents niveaux • Rythmes de changement et choix du moment des mesures

En règle générale, ces thématiques illustrent les cas où la résilience demande une approche de mesuredifférente pour expliquer le lien dynamique entre les chocs et les facteurs de stress et les résultats de bien-être. Les six sous-sections ci-après fournissent une explication succincte de chacun de ces thèmes, suivied'un principe pour la mesure conçu pour élaborer des mesures de la résilience.

Systèmes et causalité complexe – Les facteurs qui renforcent la résilience sont souvent articulés dans uncadre orienté vers les systèmes (voir Bahadur et coll., 2010; Folke et al., 2010; Holling, 1973). Une approcheaxée sur les systèmes a été appliquée à la pauvreté et à la sécurité alimentaire (voir Ingram, 2011; Pinstrup-Anderson, 2010, 2012). Alinovi et coll. (2010, p. 1 0) ont appliqué la théorie de la résilience à des étudessur la résilience de la sécurité alimentaire et décrivent des systèmes alimentaires en tant que systèmesd'adaptation complexes (sur la base de Perrings, 1998) témoignant d’effet de sentier, de changementsdiscontinus, d'équilibres multiples et de non-linéarité. Les relations complexes de cause à effet entraînéespar ces interactions devraient être modélisées, aussi bien pour articuler des modèles de changementservant à concevoir des programmes que pour articuler des modèles d'estimation permettant d'analyserles données de mesures.

Principe pour la mesure nº3: systèmes et causalité complexe

Le premier pas dans la conception de mesures de la résilience est de modéliser un résultat fruitd'un maillage d'interactions parmi les conditions, les caractéristiques et les processus et lesperturbations qui minent le bien-être. Les données qualitatives comme quantitatives serontvitales pour comprendre la capacité de résilience et cartographier ses origines et ses influences.

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Spécificité de la perturbation – Au sein des systèmes écologiques, la résilience est mesurée comme uneréponse à des chocs ou à une série de facteurs de stress. La perturbation peut être un événementcatastrophique auquel un groupe important de personnes est exposé (choc covariable) ou un choc netouchant qu’un ménage ou une communauté donnés (choc idiosyncrasique). La perturbation peutégalement découler de facteurs de stress moins dramatiques et plus discrets, mais dont les effets cumulatifsmettent toutefois en péril la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les ménages et les communautéspeuvent subir une multitude de chocs et de facteurs de stress simultanément. Au fil du temps, il convientde connaitre l’intégralité des chocs et des facteurs de stress. Si la résilience est une réponse, que ce soitsous la forme d'actions prises en amont d'un choc ou sous la forme d'actions prises pendant le choc et enaval, des données détaillées sur les chocs eux-mêmes sont essentielles à la mesure de la résilience. Lesréponses à différents types de choc et de facteurs de stress pourraient s’avérer contradictoires, au mêmetitre que les stratégies adoptées pour gérer ces différents chocs. Il sied donc de commencer par une analyseexhaustive des dangers potentiels, de leurs tendances et de leurs liens avec les contextes locaux.

Équilibres souhaitables et non souhaitables – Bien que la capacité de rebond de la résilience soit unpoint de départ commun des discussions sur la manière d'appliquer la résilience au développement, il siedde remettre en question la tendance consistant à mettre l'accent sur le retour vers un état d’équilibreprécédent. Lorsque l'état précédent est un état où règnent une forte pauvreté et une sécurité alimentairedangereusement faible, l'idée de «rebondir» est assurément loin d'être optimale. Structurer nos attentesempiriques et nos objectifs de mesure sur «un retour vers un état préalable» n'est pas cohérent avec lesapproches plus nuancées de la résilience et s'oppose aux principes humanitaires qui sous-tendent lesactions d'urgence et les stratégies d'aide au développement. Cependant, un retour vers un état préalablepeut être souhaitable pour certains éléments d'un système de conditions interconnectées qui minent lasécurité alimentaire.

Par exemple, la reconstitution de groupes sociaux productifs et la récupération d'infrastructures de base(comme des routes ou des systèmes de communication) interrompues par un choc sont des conditions oùun retour à la stabilité serait favorable. Inversement, la réinstauration, en aval du choc, de systèmes degouvernance et d'institutions qui sapent la sécurité alimentaire ne serait pas souhaitable. Décider si unretour vers un état précédent est avantageux ou non est l'un des enjeux dans la conception de mesuresde la résilience de la sécurité alimentaire.

Principe pour la mesure nº5: équilibres souhaitables et non souhaitables

Les mesures de la résilience doivent comprendre certains indicateurs qui contribuent à identifierles instances où le retour vers un état précédent est souhaitable et celles où il ne l’est pas.

Principe pour la mesure nº4: spécificité des chocs et des facteurs de stress

Les mesures de la résilience devraient être attentives aux types spécifiques de chocs et/ou defacteurs de stress considérés comme des menaces sur un résultat de développement donné. Desmodules de choc très détaillés et solides du point de vue technique sont donc essentiels à lamesure de la résilience.

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Instabilité inhérente et comportement chaotique – Assumer qu'un état précédent peut être caractérisécomme un état stable soulève des questions sur la stabilité des conditions dont dépend la sécuritéalimentaire et risque de ne pas refléter la réalité des populations cibles. Les situations d'insécuritéalimentaire se caractérisent parfois par une forte volatilité. L'idée selon laquelle la sécurité alimentaire estdynamique plutôt que statique est communément admise (voir Christiaenson et al., 1999; Devereux, 2006).Assumer que les conditions en amont et en aval d'une perturbation peuvent être comprises en termes destabilité ou d'équilibre porte souvent à confusion. L'un des enjeux de la mesure, lié à la question de lastabilité-volatilité, implique des décisions sur la manière de rendre les outils de mesure attentifs à laprésence et aux effets d'aspects de la sécurité alimentaire intrinsèquement instables.

Interactions à de multiples échelles et à différents niveaux – Une définition de la résilience a étéfournie précédemment, mais il est utile de tenir compte d'autres définitions qui soulignent des aspectsimportants de ce concept. Frankenberger et coll. (2013a, p. 1) par exemple ont défini la résilience comme«la capacité des pays, des communautés et des ménages d'anticiper, de s'adapter à, et/ou de se redressersuite aux effets d'événements potentiellement dangereux (catastrophes naturelles, instabilité économique,conflit) en protégeant les moyens d'existence, en accélérant et en pérennisant la récupération et ensoutenant le développement économique et social». L’un des traits saillants de cette définition est qu'elledécrit la résilience comme un concept aux échelles multiples (des pays aux ménages) et qu’elle se concentresur des éléments économiques et sociaux qui menacent la sécurité alimentaire. La résilience est susceptibled'être influencée par les interactions de différents processus à différents niveaux et à différentes échelles.Par exemple, les structures de gouvernance à différents niveaux peuvent avoir un impact conséquent surla résilience des ménages. C'est pour cette raison qu'il est important d'identifier les vecteurs clés de larésilience à tous les niveaux et à toutes les échelles. Modéliser les stratégies employées pour cerner cesinteractions (p. ex., modèles hiérarchiques, modèles à base d’agents et modèles d'équation structurelle)sera un aspect clé dans la mesure de la résilience.

Principe pour la mesure nº6: volatilité et instabilité inhérentes

Les mesures de la résilience doivent tenir compte du fait que les conditions en amont et en avald'un choc peuvent être caractérisées par la volatilité systémique ou par des modèlesassurément chaotiques. Les mesures de la résilience et les méthodes d'analyse y relativesdoivent être structurées pour détecter, mesurer et modéliser ce comportement chaotique etcette instabilité.

Principe pour la mesure nº7: interactions à de multiples échelles et à différentsniveaux

La résilience est une capacité qui peut être observée à différents niveaux, des individus auxnations, en passant par les ménages et les communautés. L'une des difficultés à l’heure demesurer la résilience a trait à l'identification de mécanismes qui expliquent comment lacapacité de résilience agit au sein des niveaux et entre ces derniers pour avoir un impact positifsur les résultats de bien-être.

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Rythmes de changement et prise en compte de facteurs temporels – Comprendre la résilience commeune interaction de facteurs dynamiques qui évoluent dans le temps demande de préciser clairement àquel moment les mesures doivent être conduites. Ceci plaide pour une spécification non arbitraire desactivités de collecte de données. Dans l’idéal, le moment des mesures devrait être déterminé en fonctiondu rythme de changement espéré aussi bien en termes de résultats examinés que de facteurs influant cesrésultats. L’idée de variables à différentes vitesses défendue par la théorie de la résilience (Gunderson etHolling, 2002) suggère que les résultats à différentes échelles (p. ex. ménage, communauté, institution)sont susceptibles de changer à des rythmes différents. Par exemple, les institutions et les systèmes degouvernance dont peut dépendre la sécurité alimentaire peuvent changer à un rythme différent que lecomportement des individus ou des ménages en matière de sécurité alimentaire. De même, des facteursmacroéconomiques, comme les politiques commerciales pouvant compenser les flambées des prix desproduits de base à l'échelon national, n'évolueront pas au même rythme que les structures tarifaires surles marchés locaux susceptibles d’avoir des effets sur la sécurité alimentaire. En outre, différents chocs etfacteurs de stress agissant à différentes échelles s'exprimeront à différents moments. La règle générale,adaptée de l'écologie, est que les unités d'observation à plus grande échelle sont susceptibles d'évoluerplus lentement. Compte tenu du caractère multiéchelles de la résilience, les décisions sur le moment (et ladurée) des collectes de données devraient être prises en fonction des rythmes de changement attendus.

Principe pour la mesure nº8: rythmes de changement et moment des mesures

Les moments auxquels les données sur la capacité de résilience, les chocs et les facteurs destress sont recueillies doivent être choisis en fonction des rythmes de changement/évolutionattendus pour une unité ou une échelle particulière de mesure de la capacité de résilience.

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IV. Résilience et vulnérabilité : la résilience en tant que capacité demédiation

Le rapport entre vulnérabilité et résilience a fait l'objet de larges débats dans le domaine (voir Adger, 2006;Folke, 2006). En tant que phénomène à mesurer, la vulnérabilité attire l'attention sur la sensibilité à desperturbations tandis que la résilience concerne les différentes manières dont une entité donnée se prépareet réagit aux chocs et aux facteurs de stress qui menacent son bien-être. Tel que noté précédemment, larésilience est régulièrement présentée comme un nouveau concept de développement (Bene et coll., 2012).Cependant, on se doit de reconnaître que l'intérêt porté sur les dynamiques qui expliquent comment lesménages et les communautés gèrent l'adversité dans des contextes en développement n'est pas nouveau.D'ailleurs, de nombreux travaux sur la vulnérabilité se sont concentrés sur des problèmes rejoignant ceuxque pose le concept de résilience. Les efforts déployés pour mettre au point des mesures exhaustives dela résilience devraient également se fonder sur des outils comme l'Indice des stratégies d’adaptation (voirMaxwell, 1996) qui mesure certaines stratégies adoptées par les populations vulnérables pour répondre àdes chocs et à des facteurs de stress. Ces observations sur les liens entre la résilience, la vulnérabilité etl'adaptation nous conduisent au neuvième principe pour la conception de la mesure.

Dans la conception de mesures de la résilience, une problématique doit être résolue d’emblée: la résilienceoffre-t-elle une nouvelle perspective sur la manière de décrire et de modéliser les stratégies adoptées par lespersonnes pour répondre aux chocs et aux facteurs de stress et s’en remettre, ayant un impact sur la sécuritéalimentaire et nutritionnelle? Deux définitions peuvent aider à distinguer la vulnérabilité de la résilience.La première définition est une définition admise de la vulnérabilité, la deuxième est la définition de larésilience axée sur la sécurité alimentaire présentée précédemment:

1) la vulnérabilité est «la possibilité qu'à un moment donné de l'avenir, le niveau de bien-être d’un individusoit en deçà d’une norme ou d’un seuil» (Hoddinott et Quisumbing, 2010);

2) La résilience est la capacité d'éviter que des facteurs de stress et des chocs adverses aient desconséquences négatives durables sur le développement.

L'une des différences évidentes entre ces deux définitions est que la vulnérabilité porte sur une possibiliténégative, tandis que la résilience porte sur une possibilité positive. En outre, la vulnérabilité met l'accentsur la sensibilité aux perturbations tandis que la résilience concerne l'ensemble de stratégies qui minimisentles conséquences de ces perturbations. Le concept de résilience est utile, car il fournit un cadreorganisationnel d’ensemble au sein duquel la vulnérabilité, les chocs et l'hétérogénéité des voies derebondissement peuvent être mesurés. Par conséquent, la résilience n'est pas simplement le contraire de

Principe pour la mesure nº9: liens entre la résilience et la vulnérabilité

Les mesures de la résilience doivent se fonder sur des connaissances tirées des études sur lavulnérabilité et les mesures de la vulnérabilité et les actions d'adaptation existantes devraientservir de points de référence pour établir les mesures de la résilience.

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la vulnérabilité.7 En revanche, à la lumière de la perspective d’effet de sentier de la résilience, une mesurede la résilience de la sécurité alimentaire fournit un outil pour améliorer notre compréhension desdifférentes trajectoires associées à des événements où l'on est exposé à des risques.

Pour mieux expliquer le rapport entre vulnérabilité et résilience, nous pouvons assumer que la vulnérabilitéinitiale peut être représentée par une variable composite composée d'actifs, de protections et d'attentes.Nous pourrions assumer, à titre d’exemple, que la résilience peut être représentée par une variable compositecomprenant la capacité d'absorber, de s'adapter ou de se transformer face à un événement impliquant desrisques (choc) ou des conditions récurrentes (facteurs de stress). Selon ce modèle, la sécurité alimentaire etnutritionnelle est vue comme l'interaction dynamique de conditions (niveaux de vulnérabilité), d'événements(chocs et facteurs de stress) et de capacités (résilience). Sur une période donnée après un choc, une unitéquelle qu'elle soit (par exemple, un individu, un ménage ou une communauté) pourrait se retrouver dansl'un des trois états suivants en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle: sécurité alimentaire affaiblie,restauration de la sécurité alimentaire initiale et sécurité alimentaire améliorée.

Le tableau 1 illustre clairement l'hétérogénéité des effets pouvant découler de l'interaction entrevulnérabilité initiale, exposition à des chocs et à des facteurs de stress, capacité de résilience et vulnérabilitéultérieure.

Tableau 1. Sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) en fonction de la vulnérabilité, deschocs et de la résilience

Vulnérabilitéinitiale à T1

Faible

Moyen

Élevé

Faible

Statut deSANaggravé

Statut deSANaggravé

Statut deSANaggravé

Moyen

Restaurationde la SAN

Restaurationde la SAN

Restaurationde la SAN

Élevé

Statut deSANamélioré

Statut deSANamélioré

Statut deSANamélioré

Exposition à des chocset à desfacteurs de stress et à leurseffets à T2

Vulnérabilitéultérieureà T3

?

?

?

Reconstitution de groupes de vulnérabilité de T1 à T3 en fonction de l'interaction dynamique entre la vulnérabilité initiale, les chocs et la capacité de résilience

Niveau mesuré de capacité de résilienceet statut de sécurité alimentaire y relatif

7. Si le concept de résilience était compris comme le contraire de la vulnérabilité, la mesure de la résilience ne consisterait qu’à fournirdes indications pour orienter la réinterprétation des données tirées de mesures de la vulnérabilité existantes.

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Grâce à l’accent mis sur les capacités tel que souligné ci-dessus, la résilience fournit une perspectivepouvant aider à comprendre pourquoi des ménages aux profils similaires (p. ex., profils d'actifs, profilsde moyens d'existence) peuvent réagir différemment au même ensemble de chocs et de facteurs destress. Il se peut que des groupes d'individus qui ont le même niveau de vulnérabilité mesurable affichentdifférents niveaux de résilience, ce qui aura en retour un effet sur la sécurité alimentaire et nutritionnelledes individus, des ménages et des communautés. En ce sens, la vulnérabilité et la résilience sont liées dupoint de vue fonctionnel. Aborder la capacité de résilience comme un médiateur de chocs et de facteursde stress peut faire la lumière sur l'hétérogénéité des stratégies postchocs observées chez des individusaux profils de vulnérabilité communs. La capacité de mesurer la résilience devrait favoriser les effortspour expliquer les réactions hétérogènes à des chocs et à des facteurs de stress observés au sein desménages et des communautés dotées de niveaux de vulnérabilité différents ou semblables. Les mesuresde la résilience devraient évaluer la manière dont les capacités de résilience gèrent les conséquencesdes chocs.

Principe pour la mesure nº10: outil d'interprétation de l'hétérogénéité

La capacité d'expliquer les effets hétérogènes des conditions de vulnérabilité qui conduisent àl'insécurité alimentaire est l'une des principales difficultés de la mesure et de l'analyse. Lacapacité de mesurer la résilience devrait contribuer à expliquer les réactions hétérogènes à deschocs et à des facteurs de stress observées au sein des ménages et des communautés dotées deniveaux de vulnérabilité différents ou semblables. Les mesures de la résilience devraient évaluerla manière dont les capacités de résilience gèrent les conséquences des chocs.

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V. Directives techniques et générales pour la mesure de la résilience

Des mesures probantes créent des données qui témoignent du contenu de ce qui est mesuré et répondentà un ensemble de critères techniques garantissant que les procédures de mesure sont capables de susciterune représentation exacte dudit concept. Outre les dix principes spécifiques à la mesure de la résilience,d'autres aspects fondamentaux sur la manière de mesurer rigoureusement la résilience doivent êtrerespectés. Cinq aspects essentiels associés à ces pratiques et ces normes doivent être soulignés dans cedocument-cadre sur la mesure de la résilience:

• Formulations théoriques et variables latentes• Nature multidimensionnelle de concepts complexes• Mesures spécifiques au contexte ou transversales• Importance des critères de qualité • Précision grâce à une désagrégation adéquate• Buts inférentiels et modèles d'estimation

Formulations théoriques et variables latentes – La mesure met en avant le fait qu'une part importantedes éléments à mesurer ne peut être abordée qu'indirectement par le biais d’indicateurs. Les décisions surla manière de choisir ces indicateurs doivent être prises en fonction d'une analyse théorique du conceptmesuré. Du point de vue des programmes, cela demande une théorie explicite des changements favorableà la mise en pratique. D'un point de vue analytique, la nécessité de théorie demande une explicationplausible des rapports entre les variables constituant un concept donné. En termes empiriques, laconstitution d'un concept donné devrait profiter de l'approche fondée sur des variables latentes établie etappliquée aux problèmes de mesures en général (voir Bartlett, 1937), aux difficultés spécifiques qui seposent pour la mesure de la pauvreté (Krishnakumar, 2008; Krishnakumar et Ballon, 2008) et plusrécemment à la mesure de la résilience et de la sécurité alimentaire (voir Alinovi et al., 2010).

Critères de qualité – L'importance de préciser un ensemble d'indicateurs valables et fiables est au cœurd'une pratique de mesure solide. Si cette condition essentielle n'est pas respectée, les estimations risquentd’être incohérentes et inexactes. Tout en respectant les critères de validité et de fiabilité, la mesure seconcentre sur les critères techniques de faisabilité de mise en œuvre, d'utilité des résultats, et d'éthique degestion et d'utilisation des données (consulter l'annexe D pour un résumé de ces normes). Le respect desnormes de qualité pour la mesure doit être une priorité dans la mesure de la résilience. Dans le cadre duprocessus de mise en œuvre et de gestion des mesures de la résilience de la sécurité alimentaire etnutritionnelle, il convient d'accorder une importance particulière aux normes liées à la validité, la fiabilité,la faisabilité, l'utilité et l'éthique de la mesure. Les objectifs suivants sont associés à chaque critère:

• Critères de validité – Examen de la précision d'une mesure donnée et de la précision de sescomposantes (c.-à-d., sous échelles).

• Critères de fiabilité – Examen de la cohérence des mesures, du degré auquel une mesureévalue des traits ou des capacités relativement stables.

• Critères de faisabilité – Examen des contraintes entravant la possibilité de mettre en œuvreune mesure donnée dans des contextes réels.

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• Critères d'utilité – Examen de la possibilité d’appliquer les résultats de mesures dans lapratique.

• Critères éthiques – Examen des procédures permettant de se prémunir contre les dommagessusceptibles d’être causés par des activités de mesures ou par la publication des résultats quien ressortent.

L’annexe D fournit des détails complémentaires sur les critères techniques de la mesure en dressant uneliste des composantes à respecter pour chaque critère dans le cadre des mesures.

Nature multidimensionnelle des concepts complexes – L'argument selon lequel la résilience est mieuxexprimée et mesurée en tant que concept multidimensionnel coïncide avec la théorie classique de lamesure (voir Cronbach et Meehl, 1955) et est avalisé par des études plus récentes sur l'évaluationmultidimensionnelle de la pauvreté (voir Alkire et Foster, 2011; Bourginon et Chakravarty, 2003). Lesmesures de la résilience devraient se fonder sur une notion reflétant une compréhension de ses différentesdimensions, modelant la capacité d'anticiper, de se préparer, de supporter et de répondre à des chocs età des facteurs de stress.

Indicateurs transversaux et spécifiques au contextev – L'une des principales difficultés de la mesure dela résilience a trait à l'identification de l'ensemble de caractéristiques, de processus et de soutiens communsà toutes les conditions et de ceux qui dépendent de conditions locales. Cet aspect souligne la nécessité depréciser un ensemble d'indicateurs de la résilience communs permettant l'agrégation de données au fildu temps et dans différents contextes et un ensemble d'indicateurs de la résilience spécifiques auxconditions locales.

Précision et désagrégation adéquate – Les mesures de la résilience doivent tenir compte de la capacitéd'absorber, de s'adapter et de se transformer face aux chocs qui peut être différente selon les populationscibles. Pour s’intéresser aux dynamiques spécifiques aux populations, il conviendrait de tester des stratégieset des ensembles d'indicateurs sur mesure afin de tirer des conclusions sur des dynamiques de la résiliencepour des sous-groupes spécifiques au sein d’une population étudiée.

Buts inférentiels et modèles d’estimation – Les décisions sur les données à recueillir, à quel momentdans le temps, dans quelles populations et sous quelles conditions doivent être prises en fonction durésultat que l'on espère en tirer. Il en découle que le type de données recueillies pour mesurer la résiliencede la sécurité alimentaire doit répondre aux exigences empiriques des procédures de modélisationultérieure. Les données nécessaires pour la modélisation doivent faire partie intégrante de la planificationde la mesure.

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VI. Conclusions et prochaines étapes

Le présent document est un premier pas pour forger un ensemble de principes pouvant être utilisé par desgroupes (p. ex., le personnel de programmation, le personnel de suivi et d'évaluation, les décideurs) travaillantdans des actions d'urgence et d'aide au développement, tenus de comprendre comment les ménages et lescommunautés font face aux chocs et aux facteurs de stress qui menacent leur bien-être. Ce premier documentdu GTT-MR visait à identifier un ensemble de principes pour la conception de la mesure et à établir ainsi unprogramme pour le groupe de travail. Les dix principes pour la conception, associés aux directives techniquesgénérales, soulignent l'ensemble de problématiques et de préoccupations d'ordre analytique qui seront traitéespar le GTT-MR dans ses deux tâches principales : élaborer un cadre analytique commun et mettre au pointdes directives techniques pour la mesure. De manière plus générale, ce premier document du GTT-MR a étéconçu pour décrire certaines des problématiques pouvant servir à établir un programme commun et à allerde l'avant dans la mesure de la résilience. Cette première étude a également été conçue comme un outil dediffusion d'événements récents (p. ex., la consultation d'experts sur la mesure de la résilience) et pour donnerun aperçu des nouveaux travaux.

Sur la base des idées exprimées dans ce premier volet, le prochain ensemble de documents de cette série FSINs’inscrit dans une démarche visant à aller de l'avant avec le programme de travail sur la mesure de la résilience.Afin de résoudre certaines des difficultés associées à la mesure de la résilience, les travaux initiaux du GTT-MRont été organisés en cinq groupes. Ces groupes ont été créés pour cibler certains sujets qui sont au cœur d'unprogramme sur la mesure de la résilience. Il s’agit des cinq groupes suivants, présentés sous forme deproblématiques:

• Groupe chocs et facteurs de stress – Quelles problématiques doit-on prendre en comptepour mesurer la nature et les conséquences de chocs aux origines multiples qui minent lasécurité alimentaire et nutritionnelle?

• Groupe échelle et systèmes – Quels sont les différents niveaux auxquels les données sur larésilience doivent être recueillies et quelle est la meilleure manière de conceptualiser etd'évaluer les dépendances existantes à de multiples échelles, au sein des systèmes d'interactionet entre ces derniers et pendant diverses périodes?

• Groupe mesures qualitatives et subjectives – En quoi les données qualitatives permettent-elles d'améliorer la compréhension des dynamiques de la résilience et comment les aspectssubjectifs (par exemple les perceptions, les projections) de la résilience seront-ils mesurés?

• Groupe modèles d’estimation et d'explication – Quels sont les aspects clés de lamodélisation de la résilience ? Quelles conditions méthodologiques (p. ex., conceptiond'échantillons, nombre de vagues de collectes de données, hypothèses) doit-on respecter pourcréer et tester des modèles?

• Groupe concepts et ressources de données existantes – Quelles sont les sources dedonnées et de mesures disponibles contenant des indicateurs et des approches de mesuresutiles pour la résilience?

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Appendix E provides a list of the individuals who will lead the work within each of the clusters.

Le GTT-MR a également le but de former une communauté de pratique (CdP) formée d'organes régionaux,d'organisations non gouvernementales et de donateurs engagés pour la résilience. La CdP de mesure dela résilience vise à promouvoir une approche équilibrée attentive aux demandes en matière de mesuresde la résilience sur le terrain pouvant être appliquées à des programmes et des politiques et reflétant lesformulations théoriques issues de la recherche sur la mesure de la résilience qui dirigent les analyses etjustifient les résultats. Les documents établis par le GTT-MR amorceront la discussion et mettront un corpusde ressources à disposition de la CdP afin de garantir cet équilibre.

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VIII. Annexe A – Nouvelles approches en matière de résilience de lasécurité alimentaire

Ces dernières années, le concept de résilience a fait l'objet d'un intérêt croissant au sein des communautésde l'aide au développement et de l'aide humanitaire. Bien que les acteurs doivent encore arriver à unconsensus sur un certain nombre d'éléments conceptuels et techniques sous-jacents à la notion derésilience, les nombreux efforts en cours témoignent du grand potentiel des réponses positives à des chocset à des facteurs de stress qui menacent la sécurité alimentaire au sein des populations vulnérables. Letableau ci-dessous résume les activités conduites par différentes organisations et institutions.

Description des activités

Le gouvernement britannique est engagé à ancrer laconstruction de la résidence dans tous ses programmes par paysconduits en 2015. Dans le cadre de cet engagement, en 2011, leministère a publié des lignes directrices intitulées DefiningDisaster Resilience: A DFID Approach Paper. Ce documentprésente le cadre conceptuel du ministère en matière derésilience et aborde les problématiques clés dont il faut tenircompte à l'heure de concevoir et de mettre en œuvre desprogrammes de construction de la résilience.

Les lignes directrices pour la politique et les programmes publiésrécemment par USAID et intitulés Building Resilience toRecurrent Crisis présentent le cadre conceptuel adopté par cetteentité en matière de résilience, elles soulignent les principauxenjeux en termes de fonctionnement pour mieux coordonnerl'aide humanitaire et les efforts de développement (au moyen decellules de planification conjointes) et identifient les possibilitésde disposer, d'intégrer et de classer les initiatives soutenues parUSAID pour renforcer la résilience de la sécurité alimentaire.L’approche multidimensionnelle d’USAID à la mesure de larésilience dans la Corne de l'Afrique et au Sahel cherche àidentifier des facteurs de résilience qui contribuent à la sécuritéalimentaire face à des sécheresses. Le modèle se concentre sur lacréation d'indicateurs articulés autour de six domaines de larésilience, dont chacun «constitue collectivement la résilience ety contribue»: accès aux revenus et aux aliments, actifs, capitalsocial/réseaux de protection, nutrition et santé, capacitéd'adaptation et gouvernance (Collins, 2013).

Le communiqué publié récemment par la Commissioneuropéenne sur la résilience met en exergue dix pas à suivre pourrenforcer la résilience et réduire la vulnérabilité des populationsles plus vulnérables au monde. Ces pas à suivre incluent unsoutien à la conception de stratégies de résilience à l'échelonnational, de programmes de gestion des catastrophes et desystèmes efficaces d'alerte précoce dans les pays exposés à descatastrophes, ainsi qu'un soutien aux approches innovantes enmatière de gestion des risques en partenariat avec le secteurprivé (p. ex. les compagnies d'assurances).

Institution/organisation

Ministère britannique dudéveloppement international (DFID)

Agence des États-Unis pour ledéveloppement international(USAID)

Commission européenne (CE)

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Description des activitésInstitution/organisation

En partenariat avec USAID, l’UE et 50 autres partenaires dedéveloppement, l’IGAD a joué un rôle de premier plan dans lelancement de l’Alliance mondiale pour l'action en faveur de larésilience aux sécheresses en avril 2012. Actuellement, l'Alliancesoutient activement la mise en place de cadres de programmespar pays permettant d'aligner les priorités des donateurs, lesstratégies gouvernementales et la conception de programmesciblant les populations touchées par les sécheresses dans laCorne de l'Afrique.

Sous la houlette de la Commission européenne, AGIR-Sahel a étélancé en 2012. Cette initiative, impliquant une large gamme departies prenantes dont USAID, des organisations des Nationsunies, et des gouvernements hôtes, AGIR-Sahel sert de véhiculepour appliquer la feuille de route de l'Union européenne pourune meilleure coordination de l'aide humanitaire et des effortsde développement dans la région du Sahel.

La FAO travaille actuellement à l'inclusion du concept de résiliencedans son cadre stratégique. L’organisation a mis au point un indicede mesure de la résilience fondé sur des preuves empiriques tiréesde recherches conduites dans différents pays. Le modèle de la FAOcomprend la mise au point d'un ensemble d’indices de variableslatentes dérivés d'indicateurs observables. Ces indices serventensuite à constituer un index unique de la résilience recueillant unensemble de facteurs (Alinovi et coll., 2008; Alinovi et coll., 2010).La FAO et le PAM, membres du Réseau d'information sur la sécuritéalimentaire (FSIN) créé récemment, ont joué des rôlescomplémentaires. L'une des fonctions principales de ce réseau estde faire office de mécanisme faîtier encadrant les actions de suivien matière de mesure de la résilience.

Le PAM a pris des mesures pour intégrer le concept de résilienceà son cadre stratégique. Sur la base d'analyses des tendances desindicateurs historiques sur la sécurité alimentaire, le PAM fait unsuivi de la résilience des ménages au Niger (Bauer et al., 2013).L'analyse se concentre essentiellement sur le rythme et le niveaude récupération après la sécheresse de 2009. Le PAM suit uneapproche semblable dans le cadre de projets pilotes de mesurede la résilience conduits dans différents autres pays. Au mêmetitre que la FAO, le PAM est membre du FSIN créé récemment.L'une des fonctions principales de ce réseau est de faire office demécanisme faîtier encadrant les actions de suivi en matière demesure de la résilience.

Autorité intergouvernementale pourle développement (IGAD)

Alliance globale pour la résilienceSahel (AGIR – Sahel)

Organisation pour l'alimentation etl'agriculture (FAO)

Programme alimentaire mondial(PAM)

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Description des activitésInstitution/organisation

L’ACCRA est un partenariat d'ONG – Oxfam GB, Institut dudéveloppement outre-mer (ODI), Save the Children Alliance,CARE International et World Vision International – visant àpromouvoir la conception et la mise en œuvre d'actionshumanitaires et de développement fondées sur des preuves afind'améliorer la capacité d'adaptation des communautés pauvreset vulnérables. Le cadre des capacités locales d’adaptation établipar ACCRA met l’accent sur les processus et les fonctionsintangibles et dynamiques qui soutiennent la capacitéd'adaptation – notamment dans le contexte du changementclimatique.

Catholic Relief Services (CRS), Mercy Corps, Oxfam GB et WorldVision ont travaillé sur des aspects de la mesure de résiliencedans différents domaines de programmation. L'étude sur larésilience au Sahel conduite par le CRS a analysé non seulementl'exposition à certains types de chocs spécifiques, maiségalement les stratégies de gestion des risques adoptées par lesménages, dont des réactions d'adaptation immédiates(ajustements à court terme jusqu'à ce que le ménage retrouve sastratégie de moyens d'existence précédente) et des mécanismesd’adaptation (changements structurels dans les stratégies demoyens d'existence face à des chocs ou à des facteurs de stresssur le long terme). L’étude conduite par Mercy Corps examine lesfacteurs de résilience des ménages le plus étroitement associésau conflit, à la sécheresse et aux problèmes de gouvernance quiont conduit à la famine de 2011 en Somalie.

Africa Climate Change ResilienceAlliance (Alliance pour la résilienceen matière de changementclimatique en Afrique - ACCRA)

Organisations nongouvernementales internationales

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IX. Annexe B – Résumé des problématiques clés identifiées lors dela consultation d’experts sur la mesure de la résilience de lasécurité alimentaire

19 et 20 février 2013Rome, Italie

La FAO et le PAM ont organisé, avec le soutien de la Commission européenne et d’USAID, uneConsultation d’experts sur la mesure de la résilience de la sécurité alimentaire qui s’est tenue à Rome enfévrier 2013. Cet évènement visait à sonder les besoins des donateurs et des organisations en matière demesure et définir les indicateurs et approches de mesure clé employés par différentes institutions. Lasection suivante résume plusieurs problématiques clés abordées lors de la consultation et qui auront unimpact sur la mesure de la résilience (voir Frankenberger and Nelson, 2013b).

• Objectifs distincts des parties prenantes en matière de mesure de la résilience

Les besoins en matière de mesure de la résilience diffèrent en fonction des gestionnaires deprogrammes humanitaires et de développement, des donateurs et des académiciens impliqués dansla recherche socioéconomique. Du point de vue des donateurs, la mesure de la résilience devraitaccorder une importance particulière à la détermination de la manière la plus efficiente d'aider lesbénéficiaires cibles, c.-à-d. d’obtenir un bon rapport coût-bénéfice. Les donateurs considèrent qu’untravail d’analyse doit être mené sur les coûts et les bénéfices de différentes interventions dansdifférents contextes, notamment en mesurant quantitativement les bénéfices obtenus sur le longterme. Toutefois, il a été reconnu que les initiatives qui garantissent un bon rapport coût-bénéficesaujourd’hui pourraient ne pas être aussi efficientes à l’avenir. Il a été conclu qu’en mettant l’accent surl’optimisation des ressources des programmes, on risquait de ne pas obtenir les résultats attendus parles donateurs sur le long terme, notamment eu égard de l'analyse des coûts de l’absence d’actions.Les participants issus du monde académique ont exprimé le besoin de conduire davantage de travauxpour garantir la fiabilité et la validité des mesures de la résilience, particulièrement en matière de miseau point d’indices de la résilience. Parallèlement, la recherche d'une précision accrue et d’analyses plusperformantes entrave la compréhension, de la part des concepteurs de programmes, de ce qui estmesuré et des modes d’applications pour identifier de meilleures pratiques de résilience.

• Types de mesure de la résilience

Les donateurs, les académiciens et les organisations de mise en œuvre n’ont pas encore trouvé deterrain d’entente sur l’aspect sur lequel la mesure de la résilience devrait se concentrer : les résultatsou les processus de résilience. L’ensemble des acteurs souhaite naturellement déterminer «ce quifonctionne» et prône donc un accent sur la mesure des résultats de résilience. Parallèlement,certains avancent qu'étant donné que la résilience est considérée comme un processus, sa mesuredevrait également se concentrer sur l’obtention ou le renforcement de différentes capacités.Mesurer ces capacités – comme la capacité de rechercher l’aide des autres en période difficile oud'adapter les stratégies d'existence pour anticiper le changement climatique persistant – s'avèreplus difficile que mesurer les résultats, une approche qui a déjà fait ses preuves. Cela s’explique parle fait que la mesure d’aspects importants de ces capacités se fonde sur la perception des individuset peut être conduite lorsque la résilience n’est pas mise à l’épreuve (c.-à-d. en l’absence de «choc»).

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On peut naturellement en déduire que les approches objective et subjective sont toutes deuximportantes à l’heure de mesurer la résilience. Par exemple, la sécheresse, un choc courant en Afriquesubsaharienne, peut être quantifiée à l’aide de l’Indice de satisfaction des besoins en eau (WRSI) et del’Indice différentiel normalisé de végétation (NDVI). Toutefois, l’impact de la sécheresse peut aussi êtremesuré subjectivement à l’aide de méthodes qualitatives de consultation et de participation afin defaire la lumière sur la résilience à un échelon plus large, parfois difficiles à cerner au moyen de mesuresobjectives (p. ex. réponses communautaires à la sécheresse, entraves à la diversification des moyensd'existence au sein de groupes de pasteurs, équité perçue des infrastructures gouvernementales etdes investissements en agriculture). La collecte régulière de données qualitatives permet aussi demieux comprendre le sens perçu des changements mesurés quantitativement (p. ex. nombre desources de revenus, diversité du régime alimentaire, niveau d’instruction).

• Unité d'analyse

La plupart des études sur la résilience ont pour unité d’analyse principale le ménage. Les mesuresdu niveau du ménage – habituellement conduites au moyen d'enquêtes auprès de la population –risquent de ne pas mesurer convenablement certains indicateurs clés qui reflètent la résilience auniveau communautaire (p. ex. le capital social). On ne mène actuellement que peu de travaux surla mesure de la résilience au niveau communautaire ou à d’autres niveaux plus élevés (régional,national, écosystème), où les indicateurs peuvent contribuer à cerner les tendances non linéaires etles points charnières ou les seuils. Dans ces cas-là, cartographier et évaluer les interactions entre lesgroupes (c.-à-d. l’analyse du réseau social) peut être plus pertinent pour comprendre les liens entreles personnes, les communautés et les organisations que les mesures strictement quantitatives desgroupes auxquels les personnes appartiennent dans leurs communautés. Les mesures de larésilience communautaire sont souvent plus précises si l’on emploie des techniques qualitativesincluant des approximations de cohésion sociale, d'organisation sociopolitique, de planificationfondée sur la communauté, de réciprocité (y inclus des mécanismes informels d'atténuation desrisques), de gestion des écosystèmes au niveau communautaire, de rapports et de coopérationintercommunautaires et de capacité de restituer les capacités communautaires.

• Problématiques relatives à la collecte de données

Malgré leur nombre croissant, la plupart des instruments visant à mesurer la résilience au niveaudes ménages ne semblent pas cerner les dimensions pertinentes et dynamiques de la résilience.Cet état de fait plaide en faveur de la mise au point d’un ensemble de questionnementsfondamentaux – pouvant être ajoutés aux études existantes – afin d'examiner certains aspects dela résilience et le besoin en analyses portant sur des niveaux plus élevés. La collecte de données estonéreuse et prend beaucoup de temps. Intégrer la mesure de la résilience à d’autres activités desuivi et d’évaluation permet un meilleur rapport coût-efficacité et aide à réduire les risques delassitude à l'égard des évaluations grâce à l’organisation d'enquêtes moins fréquentes et plusgénérales. Pour cela, il conviendra notamment de déterminer les aspects de la résilience qui sontle mieux évalués par des méthodes de collecte de données quantitatives et qualitatives.

Il est également essentiel de tenir compte d’aspects temporels à l’heure de mesurer la résilience.Par exemple, le temps qu’il faut pour toucher certains aspects de la résilience (p. ex. changementsdans la gouvernance, les processus institutionnels ou la santé des écosystèmes) peut dépasser ladurée de vie des programmes et des cadres temporels des donateurs. La plupart des praticiens

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s’accordent à dire que la mise au point de questionnaires et d'autres outils de mesure plus «légers»permettrait de collecter plus fréquemment des données pertinentes pour la mesure de la résilience.De même, renforcer l’intensité des mesures de quelques variables clés pourrait contribuer à évaluerdes processus d’adaptation dans des contextes qui évoluent rapidement.

• Critères techniques

Il sied de conduire davantage de travaux pour garantir la fiabilité et la validité des mesures de larésilience, particulièrement en matière de mise au point d’indices de la résilience. Par exemple, ungrand soin doit être apporté à l’heure d’identifier les facteurs à inclure dans ces analyses etd’attribuer plus d’importance à des indicateurs particuliers. Dans l’idéal, deux ensembles de mesuresseront adoptés pour évaluer l’efficacité des programmes visant à renforcer la résilience de la sécuritéalimentaire : des mesures transversales et des mesures spécifiques au contexte. Un premier pasessentiel dans la mise au point de normes, de méthodes, d’outils et d’indicateurs harmonisés pourla mesure de la résilience sera de trouver un terrain d’entente sur un cadre d’analyse commun.

Les mesures transversales devraient porter sur le point de départ et d'arrivée et recueillir desinformations sur le bien-être et les conditions d’existence.8 Ceci comprend des mesures en lien avecla sécurité alimentaire, la santé et la nutrition, les actifs, le capital social, l'accès aux services,l'infrastructure, les services écologiques et écosystémiques, le statut psychosocial et la pauvreté. Lamesure de la résilience doit également inclure des mesures des perturbations (chocs, facteurs destress) et des mesures des réponses de résilience.

Les mesures des perturbations incluent la mesure de la nature, de la durée, de l'intensité et de lafréquence du choc ou de la perturbation. À noter que les perturbations peuvent se présenter sousla forme de chocs brusques propres au contexte ou de facteurs de stress ou tendances sur le longterme et peuvent être idiosyncrasiques ou covariés.

Les mesures des réponses de résilience peuvent être conduites en amont, pendant et en aval du chocau niveau des ménages, des communautés ou à d’autres niveaux plus élevés. Elles mettent l’accent surle degré d’influence des interventions externes et/ou des réponses communautaires sur trois capacitésessentielles : la capacité d’absorption (p. ex. stratégies d’adaptation, gestion des risques, groupesd’épargne), la capacité d'adaptation (p. ex. utilisation des actifs, motivations et attitudes, diversificationdes moyens d’existence, capital humain) et la capacité de transformation (p. ex. mécanismes degouvernance, règlementations et politiques, infrastructure, réseaux communautaires, réseaux desécurité formels). Alors qu’un index unique de mesure de la résilience pourrait tout à fait prévoir lasécurité alimentaire, cette approche n’est pas très pertinente pour évaluer la programmation. Enrevanche, la désagrégation d'indices en composantes distinctes peut s’avérer très utile, notamment pourcomprendre la nature complexe de la résilience et les rapports entre les différentes composantes ouvariables. Isoler des facteurs et indicateurs individuels contribue à identifier les contraintes et les prioritésen termes de programmes et peut avérer ou démentir des assomptions ou approximations courantes.Sur le long terme, il conviendra d’évaluer et d’identifier continument de nouveaux indicateurs pourmieux mesurer la résilience à mesure que les preuves se feront plus nombreuses.

8. Ces mesures transversales peuvent être des indicateurs uniques ou des index composites représentant un niveau ou état de bien-être ou condition et peuvent être mesurées.

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X. Annexe C – Membres du groupe de travail technique etdirections au niveau institutionnel

Groupe de travail technique sur la mesure de la résilience

Christophe Béné Institut sur les études du développement (IDS), Université de SussexTesfaye Beshah Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)Gero Carletto Groupe de recherche sur le développement, Banque mondialeRichard Choularton Changement climatique et réduction des risques de catastrophe,

Programme alimentaire mondial (PAM)Greg Collins Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)Dramane Coulibaly Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)Mark A. Constas9 Économie appliquée et gestion, Université de CornellMarco D'Errico Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)Katie Downie Institut international de recherches sur l’élevage (ILRI)Tim Frankenberger TANGO InternationalAlessandra Garbero Fonds international de développement agricole (FIDA)John Hoddinott Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)Dorothee Klaus Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)Jon Kurtz Mercy CorpsDaniel Maxwell Feinstein International Center, Université de TuftsNancy Mock10 Ecole de santé publique et de médecine tropicale de l'Université de TulaneDonato Romano Université de Florence

Membres du Comité directeur du FSIN

Joyce Luma PAMLuca Russo FAOMaximo Torero IFPRITeunis van Rheenen IFPRIJohn McHarris PAMMark Smulders FAO

Membres du secrétariat du FSIN

Alexis Hoskins PAMKaisu-Leena Rajala PAMLavinia Antonaci FAOVeronique de Schutter PAMCecilia Signorini PAM

9. Président du groupe de travail technique sur la mesure de la résilience10. Co-présidente du groupe de travail technique sur la mesure de la résilience

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XI. Annexe D – Critères techniques pour la mesure11

11. Adapté des Normes publiées par l'Association des États-Unis pour la recherche en matière d'éducation, l'Association de psychologiedes États-Unis et le Conseil national sur la mesure en éducation (1999), ainsi que des Principes directeurs à l'intention des évaluateursélaborés par l'Association des États-Unis pour l'évaluation.

Critères techniques pour la mesure de la résilience

Norme

Validité

Niveau deconfiance

Faisabilité

Utilité

Éthique

Objectif général

Examine la précision d'une mesuredonnée et de ses composantes (parexemple, sous-échelles).

Examine la cohérence des mesures,l'évaluation de traits ou de capacitésrelativement stables par une mesure.

Examine les contraintes menaçant lapossibilité de réaliser une mesuredonnée dans un contexte réel.

Examine si les résultats des mesurespeuvent être appliqués dans lapratique.

Examine les procédures de protectioncontre les dommagespotentiellement causés par desactivités de mesures ou par lapublication des résultats qui endécoulent.

Composantes

• Validité du contenu• Validité par rapport aux critères• Validité convergente• Validité prédictive

• Coefficient d’objectivité• Fiabilité premier

test/deuxième test• Formes parallèles• Cohérence interne

• Contraintes budgétaires• Contraintes temporelles• Contraintes liées aux

ressources humaines• Contraintes politiques

• Alignement des programmes• Alignement des politiques• Caractère généralisable• Possibilités d’adaptation au

contexte

• Consentement éclairé• Confidentialité• Anonymat• Problématiques de propriété

des données

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XII. Annexe E – Groupe de travail sur la mesure de la résilience:groupes et présidents de groupes

Groupe Président du groupe

Chocs et facteurs de stress Richard Choularton, PAM

Échelles et systèmes Nancy Mock, Tulane

Mesures qualitatives et subjectives Dan Maxwell, Tufts

Modèles estimatifs/explicatifs John Hoddinott, IFPRI

Concepts et éléments de données existants Gero Carletto, Banque mondiale

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Notes

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La résilience a récemment vu le jour comme un cadre aidant les personnes et les communautés à réduire leschocs, à leur faire face et/ou à s’y adapter. Toutefois, une méthode commune d'évaluation et de prévision desniveaux de résilience et de l'impact des programmes de résilience fait défaut. Dans ce contexte, le Groupe detravail technique sur la mesure de la résilience (GTT-MR) a été constitué sous les auspices du Réseaud’information sur la sécurité alimentaire (FSIN) en vue d’identifier et de promouvoir des moyens d’appliquer leconcept de résilience à la pratique de l’aide humanitaire et au développement, essentiellement par le biais derecherches et de perspectives techniques en lien avec la mesure de la résilience.

Pour mettre en œuvre la mesure de la résilience, les praticiens devront fournir des perspectives crédibles etfondées sur des données probantes sur les caractéristiques, les capacités et les processus observés à différenteséchelles (p. ex. individu, ménage, communauté, pays) et maximiser l’emploi de données disponibles sur desdonnées tirées d’initiatives en cours sur la résilience, afin d’identifier et de prôner des pratiques optimales.

Par conséquent, le GTT-MR promouvra l’adoption de pratiques optimales de mesure de la résilience grâce àl’élaboration conjointe de trois documents principaux:

• un document-cadre sur la mesure de la résilience;• un cadre d’analyse commun pour la mesure de la résilience, et • des directives techniques sur la mesure de la résilience.

Pour plus de renseignements ou pour intégrer la communauté de pratique, veuillezvous rendre sur: www.fsincop.net/fr

Créd

its p

hoto

: PAM

Série technique N° 1Food Security Information NetworkFSIN

Groupe de travail technique sur la mesure de la résilience