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Séance d’information sur les techniques alternatives de gestion des
eaux pluviales du 26 octobre 2015
Questions/réponses
1. Concernant différents rejets (STEP ou BO), quelles sont les normes imposées par
l’Europe ? En ce qui concerne les stations d’épuration (STEP), pour différents éléments déterminés
(azote, phosphates…), il y a, d’une part des normes imposées par l’Europe et d’autre part, des
normes spécifiques liées à la situation du milieu récepteur.
Pour les rejets des déversoirs d’orage, l’Europe laisse le choix aux états membre de préciser
ces normes
En quantités rejetées
X fois par an
X fois par temps sec.
Précisons également, que lors de grosses pluies, l’eau va remettre en suspension des matières en
dépôts dans l’égout ce qui peut induire des pics de pollutions dans les rivières réceptrices. La dilution
des eaux usées à laquelle on pourrait s’attendre lors d’épisodes pluvieux ayant des conséquences sur
le rendement des STEP, n’est donc pas vraiment un problème. En fait, bien souvent les épisodes
pluvieux ne sont pas suffisamment longs pour que cette dilution soit significative. Il s’agit plus d’un
problème de bypass des STEP une fois que le débit qu’elles peuvent prendre en charge est dépassé (2
à 12 fois le débit par temps sec en fonction des STEP).
2. Comment se fait-il que l’on retrouve des médicaments dans les rejets de STEP ou dans
les cours d’eau ? Ne sont-ils pas absorbés par le corps humain ? Lorsque nous consommons des médicaments, seule une partie de la matière active est utilisée et
malheureusement, une grande partie de ces substances n’est pas utilisée et peut même parfois être
dégradée en d’autres produits résiduels qui peuvent avoir d’autres impacts négatifs.
3. En Flandre, à chaque demande de permis, un dossier doit être complété afin de
déterminer l’impact de chaque construction sur le milieu naturel et notamment en
matière d’imperméabilisation et de ruissellement ? Une procédure semblable est-elle
envisagée en Wallonie. En effet, une telle procédure existe bien en Flandre et est même accessible en ligne.
A ce jour, ce type de procédure n’est pas envisagé en Wallonie.
4. Lors de problèmes de ruissellement et de coulées boueuses, l’origine des problèmes est
généralement due aux techniques culturales mises en œuvre par les agriculteurs. Ne
pourrait-on pas leur imposer certaines conditions d’exploitation ? Dans ce type de problématique, 2 options sont possible : soit on impose soit on accompagne.
Actuellement, le politique a choisi d’accompagner les agriculteurs par des outils de
subventionnement ou des organismes d’accompagnement (Greenotec, Giser, Natagriwal).
Dans ce dernier cadre, il s’agit toujours d’une démarche volontaire de l’agriculteur.
La cellule GISER a été mise en place tant pour accompagner les communes dans l’analyse de leurs
problématiques de coulées boueuses que pour conseiller les agriculteurs sur des dossiers très
spécifiques d’érosion des sols.
La commune de Donceel a réalisé plusieurs aménagements sous le conseil de la cellule Giser. Le
Bourgmestre souligne cependant que les mesures agri-environnementales permettaient de donner
une réponse à certains problèmes mais que malheureusement, la suppression de certaines mesures
et la limitation des budgets accordés à celles-ci présentent une incohérence par rapport aux
politiques menées.
5. Ne serait-il pas utile de mettre en place un « cadastre des emblavements » ? Les emblavements agricoles sont une problématique récurrente. Il est très rare que les agriculteurs
voisins connaissent les types de culture qui seront installés sur les parcelles voisines.
6. En ce qui concerne l’article 640 du code civil, ne peut-on pas considérer que l’agriculteur
aggrave la situation de ruissellement lorsqu’il transforme une pâture en terre de culture
ou lorsque de petites parcelles sont regroupées en une seule, atteignant ainsi une très
grande superficie d’un seul tenant ? Tant que l’agriculteur reste dans un travail « classique » de la terre, la jurisprudence estime qu’il
n’aggrave pas la situation mais au niveau du respect du code civil, les dossiers sont généralement
traités au cas par cas.
7. En imposant le placement de citerne d’eau de pluie avec ajutage lors des demandes de
permis d’urbanisme, n’y aurait-il pas là une réponse au problème d’inondation ? Généralement, le trou d’ajutage des citernes est très petit pour permettre à l’eau de s’évacuer
lentement. Ce trou d’évacuation se bouche facilement (feuille, branche…) et les propriétaires
agrandissent ce pertuis d’évacuation pour en faciliter l’entretien. De ce fait, la citerne d’ajutage ne
joue plus son rôle de réservoir tampon en cas de grosses pluies. D’autre part, le subventionnement
des citernes à eau de pluie peut être considéré comme un traitement inéquitable si ces eaux sont
utilisées pour les usages domestiques autres que le jardinage. En effet les eaux usées générées sont
exemptées du coût vérité à l’assainissement.
8. Les gestionnaires de cours d’eau sont attentifs aux travaux de concertations en cours sur
cette thématique des techniques alternatives de gestions de l’eau de pluie, qu’en est-il
de l’état d’avancement de la rédaction du guide envisagé par le GTI ? Le groupe de travail sur ce thème se réunit tous les 2èmes lundi du mois. Les travaux avancent bien
mais il n’y a pas réellement de timing défini.
9. Aquawal, le GTI et la Faculté de Gembloux ont tous les 3 annoncé la réalisation d’un
guide de gestion. Ces 3 acteurs se concertent-ils pour ne produire qu’un seul guide ? Aquawal et le GTI travaillent de concert. Il semblerait en effet utile que des contacts soient établis
avec la Faculté de Gembloux pour produire un guide commun.
10. Tranchée drainante, puits d’infiltration, noue… Ces techniques d’infiltration des eaux
dans le sous-sol ne présentent-elles pas de risque de pollution des nappes phréatiques ? Tous les projets doivent être analysés avec précision et il faudra sans doute prévoir des techniques
de prétraitement des eaux dans certains cas précis. Dans le Douaisis, ces techniques sont utilisées
dans des zones de protection de captage et dans certains cas, les eaux sont acheminées un peu plus
loin pour être infiltrées.
Monsieur Mayer (SPW) émet malgré tout certaines réserves sur la pose de puits d’infiltration
prenant comme exemple la pollution présente sur les zones de parking.
11. Dans le Douaisis n’y a-t-il pas une taxe sur l’eau pluviale qui permet de financer les
aménagements proposés ? En effet, une taxe de 1€/m² de surface imperméable (eau non infiltrée) avait été mise en place mais
celle-ci a été supprimée car certains trouvaient que celle-ci était trop difficile à mettre en place.
Maintenant tous ces aménagements sont financés par la communauté.
12. En ce qui concerne les chaussées à revêtement poreux, quelles sont leurs réactions dans
le temps vis-à-vis du sel d’épandage et du gel ? Le temps de vidange d’une chaussée drainante se situe entre 24 et 48h. Dès lors, l’eau ne stagne
pas trop longtemps en sous-sol et ne risque pas d’endommager la structure de la chaussée en cas
de gel. D’autre part, généralement quand il gèle, il ne pleut pas.
Par contre, le sel peut avoir des effets négatifs sur le revêtement. L’épandage de sable est
évidemment à proscrire puisqu’il va colmater le revêtement.
Des tests devraient être réalisés pour l’utilisation d’autres produits.
13. Quel est le surcout d’un revêtement poreux par rapport à un revêtement classique ? Le surcout est estimé à 10 %. Cependant, on fait l’économie d’autres équipements tels que les
tuyaux d’évacuation des eaux ou les avaloirs. De ce fait le surcoût est minime.