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Pour améliorer le transport et la livraison des carcasses ...
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Pour améliorer le transport et la livraison des carcasses de viande
APPROCHE PARTICIPATIVE PAR BRANCHEFILIÈRE VIANDE DE BOUCHERIE I
Cette brochure a été réalisée grâce au travail mené par la CNAMTS, la MSA et des CRAM avec l’ensemble des professionnels de la filière viande de boucherie :
Monsieur FETET de la SOCOPA NormandieMonsieur SIMIOU du Syndicat des grossistes commissionnaires négociants en viande du Min de Rungis
Monsieur GIBERT de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteursMadame SWISTACK de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs
Monsieur GIROUD de la Caisse régionale d’assurance maladie de Bourgogne Franche-ComtéMonsieur PEYNEAU de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Aquitaine
Monsieur GALTIER de la Caisse régionale d’assurance maladie de Midi-PyrénéesMonsieur GOUDAL de la Caisse régionale d’assurance maladie de l’Ile-de-France
Monsieur LEBIHAN de la Caisse de mutualité sociale agricole de l’EureMadame VIALE de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés
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La manutention manuelle des carcasses
expose les livreurs à des risques d’accidents
du travail et de maladies professionnelles.
Ces risques concernent l’ensemble de la
filière viande de boucherie (abattoirs,
grossistes, grande distribution, transporteurs
et bouchers détaillants).
Chacun à son niveau peut apporter
une amélioration pour diminuer la pénibilité
des tâches et éviter les risques d’accidents
du travail et de maladies professionnelles.
Ainsi, par exemple, alors que le transporteur
pourra s’équiper de matériels permettant
de mécaniser en partie la manutention,
le client, lui, s’attachera à concevoir des
locaux adaptés à ce type de livraison.
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Une enquête menée auprès de professionnels
a montré que des transporteurs livrent des
carcasses de veau et quartiers de boeuf qui
peuvent atteindre jusqu’à 150 kg.
Or, il est précisé dans le code du travail que
“lorsque le recours à la manutention manuelle
est inévitable et que les aides ne peuvent pas
être mises en oeuvre, un travailleur ne peut
être admis à porter, d’une façon habituelle,
des charges supérieures à 55 kg
qu’à condition d’y avoir été reconnu apte par le
médecin du travail, sans que ces charges
puissent être supérieures à 105 kg” .
Lors de ces opérations manuelles
de chargement ou déchargement
des véhicules et de portage entre le véhicule et
le lieu de livraison, les accidents sont
multiples : on peut citer des contusions,
foulures, entorses ou fractures lors de chutes
et glissades.
Ces accidents sont le plus souvent liés
aux poids portés à dos d’homme,
à la distance parcourue et
aux obstacles rencontrés lors de
la livraison des carcasses.
De plus, la répétitivité de ces
tâches entraîne des maladies
dont certaines peuvent être
reconnues comme professionnelles
(lombalgies).
Portes étroites etcharges lourdes :
des conditionsde livraison
difficiles.
Plus le poids porté est lourd,
plus la distance parcourueest longue,
plus les obstacles rencontréssont nombreux,
plus les tâches sont pénibles,
plus le risque d’accidentdu travail est important.
un constat
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Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes
Date de création : 16 février 1999 Dernière mise à jour : -(décret du 15 février 1999)
Désignation des maladies Délai de prise Liste limitative des travauxen charge susceptibles de provoquer ces maladies
6 mois (sous
réserve d'une duréed'expositionde 5 ans).
Travaux de manutention manuelle habituelle de charges lourdeseffectués :• dans le fret routier, maritime, ferroviaire, aérien ;• dans le bâtiment, le gros œuvre, les travaux publics ;• dans les mines et carrières ;• dans le ramassage d’ordures ménagères et de déchets
industriels ;• dans le déménagement, les garde-meubles ;• dans les abattoirs et les entreprises d’équarrissage ;• dans le chargement et le déchargement en cours de fabrication,
dans la livraison, y compris pour le compte d’autrui, le stockageet la répartition des produits industriels et alimentaires, agricoleset forestiers ;
• dans le cadre des soins médicaux et paramédicaux incluant lamanutention de personnes ;
• dans le cadre du brancardage et du transport des malades ;• dans les travaux funéraires.
• Sciatique par hernie discaleL4-L5 ou L5-S1 avec atteinteradiculaire de topographieconcordante.
• Radiculalgie crurale parhernie discale L2-L3 ou
• L3-L4 ou L4-L5, avecatteinte radiculaire de
• topographie concordante.
57 RÉGIME AGRICOLEAffections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle habituelle de charges lourdes
Date de création : 20 mars 1999 Dernière mise à jour : -(décret du 19 mars 1999)
Désignation des maladies Délai de prise Liste limitative des travauxen charge susceptibles de provoquer ces maladies
6 mois (sous
réserve d'une duréed'exposition
de 5 ans)
Travaux de manutention manuelle habituelle de charges lourdeseffectués :• dans les exploitations agricoles et forestières, les scieries ;• dans les établissements de conchyliculture et de pisciculture ;• dans les entreprises de travaux agricoles, les entreprises de
travaux paysagers ;• dans les entreprises artisanales rurales ;• dans les abattoirs et entreprises d’équarrissage ;• dans le chargement et le déchargement en cours de fabrication,
dans la livraison, le stockage et la répartition des produitsagricoles et industriels, alimentaires et forestiers.
• Sciatique par hernie discaleL4-L5 ou L5-S1 avec atteinteradiculaire de topographieconcordante.
• Radiculalgie crurale parhernie discale L2-L3 ou L3-L4 ou L4-L5, avecatteinte radiculaire de topographie concordante.
bis
98 RÉGIME GÉNÉRAL
Tableaux de maladies professionnelles
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L’analyse des situations de travail doit
être effectuée pour garantir à la fois
le niveau d’hygiène obligatoire et
permettre l’évaluation et la maîtrise
des risques professionnels.
L’examen des conditions de travail
du livreur met en évidence certaines
contraintes liées :
à l’opération manuellede chargement ou déchargementdes carcasses et quartiers en cas :
- d’absence de réseaux de rails,
- d’incompatibilité entre les réseaux du quai etdu véhicule,
- de nécessité de récupérer son proprecrochet de manutention,
- de différence de niveaux entre les quais etles camions.
à l’opération de réaccrochagedes quartiers,
au déchargement du véhiculefrigorifique :
- équipement en crochets fixes (dents deloup),
- tassement important des quartiers quiles rend difficilement décrochables,
- encombrement du plancher (cartons, bacs,palettes, rolls…),
- plan de chargement mal adapté à l’ordredes livraisons,
- utilisation de l’escalier escamotable.
Plus le poids porté est lourd...plus l'accident du travail est important.
Réseau de rails raccordables.
une analyse
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au lieu de livraison :
- emplacement du véhicule lorsdu déchargement (couloir de bus,trottoirs, autres véhicules…),
- distance à parcourir entre le véhiculeet le point de réaccrochage,
- difficulté du parcours à pied(dénivellation, nature et état du solchez le client, escalier, passagesétroits, présence d’obstacles…).
Approvisionnement du client par la boutique : un accès à la chambre froide souvent difficile.
Une contrainte sur les lieux de livraison en zone urbaine : le passage étroit entre deuxvéhicules en stationnement.
Ces contraintes
augmentent les risques
d’accidents et de maladies
professionnelles liés
à la manutention (port de charges
lourdes sur une longue distance)
et peuvent entraîner
des problèmes d’hygiène (viande
nue exposée à la pluie et
la pollution environnante).
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L’analyse et l’évaluation des risques établies
préalablement permettent de définir le choix
des moyens à mettre en œuvre.
Moyens matériels
Le choix de ces moyens devra s’inscrire dans un cahierdes charges à destination des fournisseurs d’équipements.
Équipements fixes
En plus du réseau de rails présent à tous les stades, on examinera :
• Le quai
- il doit pouvoir s’adapter à la hauteur du plancher du camion en limitant la pente de la liaison quai-camion (niveleur de quai),
- il doit protéger les carcasses (respect de la chaîne du froid,protection contre la pollution, sas d’étanchéité).
• le réseau de rails fixe
- il doit être équipé d’un brasde raccordement du réseaude rails au camion,
- il doit être équipé d’un brasde chargement hydrauliquede manutention pourle transfert des carcasseset quartiers en casde différence de hauteurévidente.
• le véhicule frigorifique
Il doit être équipé :
- de réseaux de rails comprenant desarrêtoirs qui permettront de stabiliser etd’équilibrer les charges dans le véhicule,
- d’un portique, escalier escamotable ou hayon élévateur,
- d’un sol antidérapant.
Le bras de raccordement du réseau de rails au camion.
Le bras de chargement hydrauliquede manutention.
Réseaux de rails dans le véhicule frigorifique.
Le réseau de rails doitêtre présent sur le quai,
dans le camion, sur les lieuxde livraison.
Les crochets supportant les carcassesne doivent pas se décrocher
pour assurer une manutentionen toute sécurité.
Pour cela, soit le réseau le garantitde par sa conception, soit on mettra
en place un système anti-chutedes crochets.
des moyens à mettre en
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Équipements mobiles
Quand les équipements fixes ne peuvent être mis en place, il faut faire appel au chariot d’aide à la manutention des carcasses ou quartiers, outil de travail permettant de franchir une petite marche.Cette solution est indispensable pour manutentionnerdes carcasses ou quartiers dépassant la limiteréglementaire en charge (105 kg).
Ce matériel s’utilise avec un camion équipé d’un hayon et/ou d’un portique.
Moyens humains
- Accueil et formation renforcés des nouveauxembauchés.
- Formation périodique “gestes et postures”.
- Formation à l’utilisation en sécuritédes équipements (aides à la manutention),signalement du poste auprès du médecindu travail (aptitude au port de charges).
Le chariot d'aide à la manutention des carcasses : un outilde travail permettant de porter jusqu'à 200 kg de viande.
Un matériel qui s'utilise avec un camion équipé d'un hayon et/ou d'un portique.
œuvre
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Moyens organisationnels
Le protocole de sécurité
Le chargement et le déchargement de marchandises doivent donnerlieu à l’établissement préalable d’un document écrit, établi conjointement par l’entreprise d’accueil et le transporteur,appelé protocole de sécurité.
Ce document comprend toutes les indications et informations utiles à l’évaluation des risques de toute nature générés par l’opérationet les mesures de prévention et de sécurité qui doivent êtreobservées à chacune des phases de sa réalisation.
Quelles opérations sont concernées ?
- L’accès au point de livraison, la circulation dans l’entreprise, les manœuvres de mise à quai.
- Toutes les opérations liées au chargement ou déchargement quelque soit le produit et quelles que soient la fréquence et la durée.
Que faut-il aborder dans le protocole ?
• Entreprise d’accueil
- Consignes de sécurité.- Plans et consignes de circulation (lieu de livraison et de prise
en charge, modalités d’accès et de stationnement).- Matériels utilisés.- Moyens de secours.- Identité du responsable désigné par l’entreprise.
• Transporteur
- Caractéristiques et aménagement du véhicule.- Nature et conditionnement de la marchandise.- Précautions particulières liées aux produits transportés.
Qui utilise le protocole ?
- Une copie du protocole de sécurité sera fournie au chauffeur(principalement le plan d’accès au site de livraison surtout en casde première livraison).
- Le protocole de sécurité sera affiché au lieu de livraisonde l’entreprise d’accueil.
Un seul protocoleélaboré à la premièrelivraison suffit dans
la mesure où il n’y a pasde modifications pouvant
supprimer ou faireapparaître de nouvelles
situations à risque.
des moyens à mettre en œuvre
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Le plan de chargement
Il s’agit d’un document permettant d’organiserle chargement en fonction de l’ordre de déchargementdes carcasses ou quartiers.
Ce plan tiendra compte par ailleurs de la place quenécessite, dans le camion, le chariot d’aide àla manutention des carcasses.
L’organisation des tournées prendra en compteles conditions de trafic routier, les heures de réception,les temps de conduite, afin de mieux maîtriser les risquescumulés de livraison et de circulation routière.
Organiser le chargement en fonction de l'ordre de déchargement.
Pour mettre en œuvre l’ensemble des moyens cités dans ce document, il est envisageable debénéficier d’aides financières :
- soit dans le cadre de l’établissement d’un contrat de prévention avec votre CRAM ou la MSA (dansle cadre d’une convention nationale d’objectifs signée avec votre fédération) nécessitant un examenpréalable de votre projet,
- soit dans le cadre de l'achat d’un outil tendant à réduire la pénibilité du travail du salarié (campagne"outils plus sûrs" du régime général de la Sécurité sociale).
Pour cela, vous pouvez vous renseigner auprès du service prévention de la CRAM, de la MSA etauprès de votre organisation professionnelle.
CONCLUSION
Si la manutention manuelle des carcasses reste inévitable sur certains lieux de chargement ou dedéchargement (absence d’aide à la manutention), le poids livré ne pourra excéder la limiteréglementaire (105 kg).
BIBLIOGRAPHIE
Recommandation CNAMTS. Manutention des quartiers ou carcasses de viande de boucherie. R 393Manutention manuelle. Aide-mémoire juridique. INRS, TJ 18 Évaluation des risques professionnels. Guide pour les PME-PMI. INRS, ED 840Méthode d’analyse des manutentions manuelles. INRS, ED 776
CAISSE CENTRALE DE LA MUTUALITÉ SOCIALE AGRICOLELes Mercuriales 40 rue Jean-Jaurès 93547 Bagnolet . Tél 01 41 63 77 77
référence MSA 10509
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ 30 rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 . Tél. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 . Internet : www.inrs.fr . e-mail : [email protected]
© INRS ED 897 . 1re édition . décembre 2002 . 10 000 ex. ISBN 2-7389-1105-6
Mutualitésocialeagricole
IInstitut national de recherche et de sécurité
APPROCHE PARTICIPATIVE PAR BRANCHE FILIÈRE VIANDE DE BOUCHERIE
La manutention manuelle des carcasses expose
les livreurs à des risques d’accidents du travail et de
maladies professionnelles.
Ces risques concernent l’ensemble de la filière viande
de boucherie (abattoirs, grossistes, grande distribution,
transporteurs et bouchers détaillants).
Chacun à son niveau peut apporter une amélioration
pour diminuer la pénibilité des tâches et éviter les risques
d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
Caisse nationale de l’assurance
maladie