Pou ma pat, je suis sû u’il s’agit là, péisément du sujet le plus élevé … ·...

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" Pour ma part, je suis sûr qu’il s’agit là, précisément du sujet le plus élevé dont on puisse parler : la solitude affective, la difficulté de parler, toutes les oppressions enfin qui ferment la bouche... "

KOLTÈS, Bernard-Marie. Lettres. Les Éditions de Minuit, 2009.

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Le projet 4

Extrait 7

Note d'intention 7

Générique 9

Portrait du metteur en scène, Jean-Michel Rivinoff 10

Portrait de l' interprète, Gaël Baron 11

Parcours de la compagnie la lune blanche 12

Calendrier de tournée 13

Bibliographie 13 Notes : Les citations précédées d'une étoile sont extraites de KOLTÈS, Bernard-Marie. La nuit juste avant les forêts. Les Éditions de Minuit, 1988.

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Le projet

L’état d'esprit...

Texte mythique. Pour nous, un texte fondateur. Notre entrée dans le monde du théâtre contemporain,

dans la poésie dramatique à l’état pur.

Le monter aujourd’hui :

C’est revenir à la source, c’est interroger ce qui nous motive profondément de mise en scène en mise en scène.

C’est, également, réinterroger un chef d’œuvre qui, comme tout grand texte, fait toujours écho au présent.

C’est composer avec un acteur, un texte, un plateau, une mise en scène sobre, poétique et simple. Modestement, tendre vers, ce qu’Anne Ubersfeld nommait avec justesse à propos du travail de Bernard-Marie Koltès, " la sérénité du grand art ".

C’est faire entendre une parole urgente qui fait naître le monde sur le plateau. C’est enfin le désir profond de traverser cette œuvre avec l’acteur Gaël Baron. C’est une mise en scène résolument pour et avec lui. Comme l’auteur, lui-même, l’avait fait à l’origine pour l’acteur Yves Ferry.

L’argument...

"Un homme tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver un inconnu qu'il a abordé au coin

d'une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue où il pleut, où l'on est étranger, où l'on ne travaille plus ; un monde nocturne qu'il traverse, pour fuir, sans se retourner ; il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui-là, un enfant peut-être, silencieux, immobile. "

Bernard-Marie Koltès

L’origine...

Rien d’original à revenir sur un texte si souvent monté. Mais une nécessité de réinterroger l’origine de

notre motivation pour les textes du théâtre contemporain que nous visitons depuis plus de 15 ans.

La nuit juste avant les forêts, c’est le choc, il y a presque 30 ans, de la première lecture où plane l’incompréhension, il faut le reconnaître, mais où l’on ressent quelque chose de fort (cela se passe dans le ventre et les larmes). On ne saisit pas vraiment ce que l’on vient de lire mais l’émotion est puissante. Après, jamais plus on aborde un texte de théâtre de la même manière.

Ici, le texte dramatique rejoint les lectures poétiques de l’adolescence. Rimbaud, Baudelaire entrent sur scène.

Et sans le savoir, sans pouvoir le formuler très précisément, on s’aperçoit, avec le temps et le travail, que notre attirance pour les auteurs dramatiques d’aujourd’hui, pour leur recherche d’une langue

toujours en mouvement qui désire contenir le monde, a son origine dans ce premier choc.

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* Je te regarde, je t'aime, camarade"

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Le texte...

" (…) ce n’est pas un monologue mais un soliloque ou ce que je préfère appeler un quasi-monologue c'est-à-dire un discours qui s’adresse à quelqu’un qui ne répond pas."

UBERSFELD, Anne. Bernard-Marie Koltès. Actes Sud Papiers, 1999. Collection Apprendre.

Une longue phrase, une seule. Elle se développe comme une fugue. Envahie l’espace et convoque le monde par sa force d’évocation. Elle respire et vit plus qu’elle donne à comprendre. Elle contient un mystère et le préserve.

Il y a, ici, toute notre motivation pour le théâtre : une dramaturgie qui se construit comme une composition musicale (des thèmes, des motifs, un final) et la langue qui convoquent le réel sur le plateau sans que rien ne soit montré.

Également, une difficulté naissante et hautement enthousiasmante dans le théâtre contemporain, l’action est totalement réduite. Il ne se passe quasiment rien : la parole est l’action, l’évolution de la phrase est la dramaturgie.

C’est une demande, une quête d’amour jusqu’à la mort qui, en effaçant l’interlocuteur, sans pour autant l’éliminer, renforce la puissance de l’adresse et l’interroge dans son absolu. Ainsi, l’adresse et la nécessité de dire deviennent les sujets principaux de la pièce.

Dans un monde de communicants, l’auteur nous renvoie, aujourd’hui, à la pauvreté et l’hypocrisie de nos rapports toujours intéressés, qui nous laissent dans une profonde et angoissante solitude. Il propose une parole à la fois simple et poétique qui n’attend rien de l’Autre si ce n’est l’unique nécessité d’être « dite ». Un cri d’amour, constamment altéré, qui se heurte contre un monde sans écho.

L'auteur... Bernard-Marie Koltès est né en 1948 à Metz.

En 1968, il voyage aux Etats-Unis et au Canada puis s'installe à Strasbourg en 1969 où il assiste à Sénèque mis en scène par Jorge Lavelli avec Maria Casarès. A l'issue de cette représentation, il décide d'écrire définitivement pour le théâtre.

Il entre et reste brièvement à la section régie de l'école du nouveau Théâtre National de Strasbourg (TNS). Il fonde parallèlement une troupe, le Théâtre du Quai pour laquelle il écrit et monte plusieurs pièces au début des années 70, Les Amertumes (1970), La marche et Procès ivre (1971), Récits morts (1973). Hubert Gignoux, directeur du TNS, le remarque.

En 1977, Bernard-Marie Koltès s'installe à Paris où il écrit La nuit juste avant les forêts qu'il monte la même année au Festival OFF d'Avignon avec le comédien Yves Ferry ; ce sera sa dernière mise en scène. Plusieurs fois montée, cette pièce a fait connaître l'auteur en France et en Europe.

Lors d'un séjour au Guatemala, Koltès écrit Combat de Négre et de chiens. Ce texte est publié chez Stock en 1980 avec La nuit juste avant les forêts. Patrice Chéreau met en scène Combat de Négre et de chiens en 1983 pour l'ouverture du Théâtre des Amandiers à Nanterre. Par la suite, Chéreau créera la plupart des textes de Koltès.

A partir de 1984, les Editions de Minuit publierons tous ses textes.

Au milieu des années 1980, Koltès écrit Quai ouest. Patrice Chéreau le met en scène en 1986 à Nanterre. Depuis cette date, la pièce est montée dans toute l’Europe et dans le monde, tout comme Dans la solitude des champs de coton. La dernière pièce de Koltès, Roberto Zucco (1988) est créée à Berlin en 1990 puis jouée pour la première fois en France en 1991 au TNP de Villeurbanne. Il s'agit de la pièce de Koltès la plus jouée dans le monde.

Malade depuis quelques années, Koltès meurt en 1989.

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Extrait

" Tu tournais le coin de la rue lorsque je t’ai vu, il pleut, cela ne met pas à son avantage quand il pleut sur les cheveux et les fringues, mais quand même j’ai osé, et maintenant qu’on est là, que je ne veux pas me regarder, il faudrait que je me sèche, retourner là en bas me remettre en état – les cheveux tout au moins pour ne pas être malade, or je suis descendu tout à l’heure, voir s’il était possible de se remettre en état, mais en bas sont les cons, qui stationnent : tout le temps de se sécher les cheveux, ils ne bougent pas, ils restent en attroupement, ils guettent dans le dos, et je suis remonté – juste le temps de pisser – avec mes fringues mouillées, je resterai comme cela, jusqu’à être dans une chambre : dès qu’on sera installé quelque part, je m’enlèverai tout, c’est pour cela que je cherche une chambre, car chez moi impossible, je ne peux pas y rentrer – pas pour toute la nuit cependant –, c’est pour cela que toi, lorsque tu tournais, là-bas, le coin de la rue, que je t’ai vu, j’ai couru, je pensais : rien de plus facile à trouver qu’une chambre pour une nuit, une partie de la nuit, si on le veut vraiment, si l’on ose demander, malgré les fringues et les cheveux mouillés, malgré la pluie qui ôte les moyens si je me regarde dans une glace - [...] "

KOLTÈS, Bernard-Marie. La nuit juste avant les forêts. Les Éditions de Minuit, 1988.

Note d’intention

Traverser ce texte avec l’acteur Gaël Baron. Tout le travail s’appuie sur cette rencontre. Ensemble nous

avons trouvé le chemin qui semble le plus juste et le plus libre, dans le temps présent.

Nous sommes resté du coté du mythe, de la musicalité et de la parole, en écartant le réel de la situation

Nous l’avons envisagé comme un parcours de vie qui part de la naissance et va jusqu’à la mort. Un premier souffle comme un cri d’amour qui se déploie en quête de l’Autre. Une Autre idéalisé, sans échange marchand, ni désir sexuel. La quête est un combat qu’il faut mener quitte à en mourir. Une lutte pour la nécessaire et embarrassante affirmation narcissique sans laquelle l’amour de l’Autre est impossible. Un parcours, inconnu à l’avance, à vivre entre naissance et mort dont l’unique objet est l’altérité.

L’homme sur le plateau, seul, sans âge, sans connotation sociale apparente, se cogne à son image, à la marge, aux cons, au travail, au monde et il reçoit des coups. L’espace est vide, pas d’endroit où s’arrêter ni même s’appuyer ou s’asseoir. Il faut rester debout. Plusieurs histoires se racontent mais un seul parcours se dessine dans une prolifération de parole qui fait exister celui qui les profère et retient l’Autre. L’Autre, miroir de nos solitudes, de nos désirs. Un renvoi permanent de ce que nous sommes, de ce que nous souhaiterions être, comme éternellement étranger au monde et à soi-même.

Dans une recherche de sobriété nécessaire au travail d’un tel texte, nous avons avec parcimonie fait spectacle car c’est bien la force de Koltès d’abolir tous les codes du théâtre pour y revenir avec grâce et luminosité.

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* " Je cours, je cours, je cours, je rêve du chant secret des Arabes entre eux, camarade, je te trouve et je te tiens le bras "

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Générique

La nuit juste avant les forêts texte dramatique de l’écrivain Bernard-Marie Koltès Edité chez Les Editions de Minuit

MISE EN SCÈNE Jean-Michel Rivinoff

INTERPRETATION Gaël Baron

SCENOGRAPHIE et REGIE SON Jean-Michel Rivinoff

REGIE GENERALE et REGIE LUMIÈRES Franck Tortay

Spectacle à partir de 14 ans

PRODUCTION Compagnie la lune blanche, théâtre

ADMINISTRATION - PRODUCTION Emilie Durand COMMUNICATION – DIFFUSION Marion Jillier

Photographies de la création © Pashrash

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CONDITIONS TECHNIQUES

Durée du spectacle : 1h30.

Plateau idéal : 8m50 x 8m50. 4 services de montage avant le jeu.

3 personnes en tournée.

Fiche technique du spectacle sur demande.

CONDITIONS FINANCIÈRES Nous contacter.

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Portrait du metteur en scène

Jean-Michel Rivinoff, le metteur en scène

Né en 1961, Jean-Michel Rivinoff est acteur et metteur en scène. Il se

forme au Théâtre de l’Ile-de-France et au Théâtre école des Embruns (issue de la méthode Lecoq), puis au Forum du mouvement et à l’Ecole des beaux-arts et art chorégraphique Monique Ronsart. Il suit ensuite des stages professionnels avec les metteurs en scène Bruno Meyssat et Jean-Michel Rabeux. De 1987 à 1991, il débute comme comédien avec le metteur en scène Daniel Amar / Théâtre des Embruns, dans La fiancée de l’étrange Grégoire d’après Kafka ; Woyzeck de Büchner ; Macbeth de Shakespeare et La Belle et la Bête. Il participe également à la réalisation des décors. En 1992, il rencontre le metteur en scène Bruno Meyssat / Théâtre du Shaman à la Maison de la Culture de Grenoble. Suivra un parcours régulier jusqu’en 2003 comme acteur, assistant à la mise en scène et assistant pédagogique. Il participe entre autres aux spectacles Les Disparus ; Sonatine ; Orage de Strindberg ; Imentet ; Pièces courtes (4 dramaticules de Beckett) ; Gruppeto ; Impression d’Œdipe ; Ronde de Nuit ; Est-il vrai que je m’en vais ? Spectacle franco-malien avec un retour fin 2008 pour le spectacle Séances.

Dès ses premières expériences professionnelles, il s’intéresse à la formation de l’acteur. Il intervient dans différents cadres, tant en France qu’à l’étranger : classe A3 option théâtre, ateliers théâtre amateur, stages ou modules de formation professionnelle pour comédiens et danseurs, à l’IUFM de Blois, en milieu carcéral (Maison d'arrêt de Blois), à l’Institut Dramatique de Damas, à l’Institut Culturel d’Edimbourg, à l’Ecole Nationale d’Art Dramatique de Rennes (direction Stanislas Nordey), au Centre Culturel Français de Bamako et à l’Ecole du Centre Chorégraphique National de Montpellier (direction Mathilde Monnier). Parallèlement, il crée en 1991 la compagnie la lune blanche avec la chorégraphe Christine Olivo et débute ses premières mises en scène qui se poursuivent aujourd’hui. Passionné de littérature et singulièrement de littérature contemporaine, il met régulièrement en espace des lectures de textes.

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Portrait de l’interprète

La nuit juste avant les forêts est écrit pour un acteur (à l’époque, un acteur précis pour l’auteur). Il

semblerait qu’il faut le choisir avec soin, qu’il faut le connaître et qu’il soit déjà « dans » le texte, dans le rêve que l’on se fait du texte.

Ce choix s’est révélé comme une évidence, il s’est imposé avec délicatesse et certitude au fur et à mesure des lectures et des relectures.

Son corps et sa voix apparaissant au fil des pages : une douceur et une tranquillité apparentes, une exigence et une force reconnaissables; un timbre de voix clair et profond. Une qualité d’interprétation indéniable. Une fragilité nécessaire.

Et puis, un travail et un partage scéniques en commun, déjà, depuis de nombreuses années.

Ce n’est pas uniquement de mettre en scène ce texte qui nous motive, c’est le mettre en scène avec cet acteur précis et uniquement lui : Gaël Baron.

Gaël Baron, l'acteur

Après des études au Conservatoire à Rayonnement Régional d’Angers

puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (classes de Madeleine Marion, Pierre Vial et Stuart Seide), Gaël Baron est acteur résident de la compagnie Nordey au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis dès 1992 (Pasolini, Koltès, Wyspianski, Lagarce, Schwab). Il joue également pour Stéphanie Loïk, Christian Rist, Claude Régy, Eric Didry, Jean-Pierre Vincent, Gildas Milin, Antoine Caubet, Jean-Baptiste Sastre, Gérard Watkins, Gislaine Drahy, Françoise Coupat, Gilles Bouillon, Jean-Michel Rivinoff , Jean-François Sivadier, Frédéric Fisbach, Daniel Jeanneteau. Pour le Festival d’Avignon 2008, il co-met en scène et joue Partage de Midi de P. Claudel avec V. Dréville, C. Clamens, N. Bouchaud, J.F. Sivadier. Il met également en scène Adieu, Institut Benjamenta d’après le roman de Robert Walser.

Depuis 1999, il travaille avec Bruno Meyssat : Grupetto / Ronde de nuit / Impressions d’Œdipe / Forces 1915 / le Monde extérieur / Observer / 15%. Gaël Baron a traversé le travail de la compagnie en 2004 pour Bruit, d'après le texte de François Bon, mise en scène de Jean-Michel Rivinoff.

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Parcours de la compagnie la lune blanche

La compagnie la lune blanche a été fondée en 1991 sous l’impulsion de Christine Olivo, danseuse,

chorégraphe et de Jean-Michel Rivinoff comédien, metteur en scène. Tous deux partagent un même état d’esprit : favoriser l’épanouissement des langages contemporains, appréhender le spectacle comme un lieu de poésie et de réflexion et agir au sein d’un milieu géographiquement isolé des grands mouvements ou grandes émulations artistiques. Leurs travaux respectifs sont simplement identifiés par " Compagnie la lune blanche, danse " et " Compagnie la lune blanche, théâtre". Dans cette idée, après un parcours en Région Rhône-Alpes, la compagnie s’installe en 1999 à Mer dans le Loir-et-Cher avec la volonté d’œuvrer en milieu semi-rural, tout en restant exigeante dans ses propositions artistiques tant sur le plan théâtral que chorégraphique tout particulièrement à travers les langages contemporains

Compagnie la lune blanche, théâtre

Dès les premiers spectacles, elle développe un travail singulier qui arpente les chemins de la littérature

en proposant des montages et collages de textes d’œuvres pas nécessairement destinées au théâtre. Parallèlement, elle met en œuvre un travail de proximité auprès de la population environnante à travers des ateliers, lectures, débats et expositions. Depuis 2009, la compagnie la lune blanche, théâtre est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Centre. Conventionnement renouvelé pour 3 ans en 2015. CREATIONS

2015 - Mer, texte de Tino Caspanello 2014 - La nuit juste avant les forêts, texte de Bernard-Marie Koltès 2013 - Etre Humain, texte d'Emmanuel Darley 2011 - L'immigrée de l'intérieur, d'après l'ensemble de l'œuvre d'Annie Ernaux 2010 - L'événement, d'après le récit d'Annie Ernaux 2009 - Quatre avec le mort, texte de François Bon 2006 - L'instruction, texte de Peter Weiss 2004 - Bruit, texte de François Bon 2002 - Paroles au ventre, création théâtrale. Montage de textes de Sophocle, Yannis Ritsos, Henri Bauchau, Sylvia Plath, Hafsa Zinaî-Koudil et Charlotte Delbo. 1999 - Obus couleur de lune, lettres de poilus et poèmes d'Apollinaire. 1997 - Antigone, l’éveil de la Mer, d’après Sophocle et des textes contemporains. Mise en parallèle de la résistance d’Antigone

et la résistance des femmes en Algérie. 1995 - La solitude de Pandora, élégie pour une femme seule. Montage de textes de Rilke, Goethe, Morrison, Machado de Assis,

Rimbaud et de la Genèse. 1991 - Sur les traces de Rimbaud, création théâtrale. Montage de lettres de Rimbaud adressées à sa mère.

LECTURES MISES EN ESPACE

2013 - Au fil des mots, recueil de textes de l'atelier d'écriture de la médiathèque de Mer. 2012 - Au fil des mots, recueil de textes de l'atelier d'écriture de la médiathèque de Mer. 2008 - Le festin de Babette, de Karen Blixen 2007 - Le silence des familles, de Gilles Boulan et L'esprit de l'ours, de Daniel Pouget 2006 - Requiem pour une cascadeuse, de Manuel Pereira, Du désir quand tout s'arrête, de Bernard Souviraa et Le faussaise, de

Yasushi Inouë 2005 - Auteurs de crimes, création, montage de textes de romans policiers 2004 - La douceur dans l'abime, textes de personnes sans-abris des ateliers de François Bon 2003 - Trabant, de Gilles Granouillet

Pour ses créations, la compagnie a déjà reçu les soutiens du Centre Dramatique National d’Orléans - du Théâtre de la Tête Noire, scène conventionnée pour les écritures contemporaines, à Saran - de La Halle aux Grains, scène nationale de Blois - du Centre Dramatique Régional de Tours - de la Maison de la Culture de Bourges - de L’Hectare, scène conventionnée de Vendôme.

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Calendrier de tournée saison 2014-2015

CREATION - Espace Soutine - Lèves (28) le jeudi 18 décembre à 20h30

Théâtre le Puits Manu - Beaugency (45) le 17 avril à 20h30

réservation auprès du lieu au 02 38 44 95 95

Théâtre Nicolas Peskine - Blois (41) les 24 et 25 avril à 20h30

réservation auprès de la cie au 02 54 81 05 43

Bibliographie

- KOLTÈS, Bernard-Marie. La nuit juste avant les forêts, Bernard-Marie Koltès. Les Editions de Minuit, 1988.

- KOLTÈS, Bernard-Marie. Une part de ma vie. Les Éditions de Minuit, 1999.

- UBERSFELD, Anne. Bernard-Marie Koltès. Actes Sud Papiers, 1999. Collection Apprendre.

- BON, François. Pour Koltès. Les Solitaires Intempestifs, 2000.

- KOLTÈS, Bernard-Marie. Lettres. Les Éditions de Minuit, 2009.

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" Le théâtre a cette magie hors de la littérature que ce qu’il nomme et qu’on ne voit pas prend statut de réalité par le fait même qu’on le nomme…

Encore faut-il qu’un corps avec une bouche soit là qui prononce. "

BON, François. Pour Koltès. Les Solitaires Intempestifs, 2000.

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Compagnie la lune blanche

28 route d’Orléans 41500 Mer - FRANCE

facebook.com/cie.laluneblanche

CONTACTS

Emilie DURAND Administration / Production

[email protected] Tél : 02 54 81 05 43

Marion JILLIER Communication / Diffusion [email protected]

Tél : 02 54 81 05 43

La compagnie la lune blanche-théâtre est conventionnée par la DRAC Centre, Ministère de la Culture et de la Communication, soutenue par la Région Centre, conventionnée par le Conseil Général du Loir-et-Cher et subventionné par la Ville de Mer.

Association reconnue d’intérêt général, agréée jeunesse et éducation populaire. Association loi 1901 / Siret : 424 716 272 000 28 / APE : 9001 Z / Licence: 2-1059904