Poster - Les Micro-Etats d'Asie du Sud-Est face aux risques naturels majeurs
1
Elsa TESSAIRE Jean-Guy AUDEOUD M2 GCRN - février 2012 1 10 100 1000 km² (échelle ln base10) excluant Chine, Inde et Australie 10000 100000 1000000 10000000 Surfaces MICRO-ETATS 1 0,8 0,6 0,4 0,2 IDH IU ID IR INDICES DE VULNÉRABILITÉ MICRO-ETATS, RISQUES MAJEURS BRUNÉI DURRASSALAM HONG KONG MICRONÉSIE PALAU SINGAPOUR TIMOR-LESTE 0 Micro-Etat retenu dans le cadre de l’étude Densité de population (hab/km²) 600km 0 N Population (millions d’habitants) 5 1 0,3 6 746 N Indice de risque 1 (faible) 2 (modéré) 3 (moyen) 4 (élevé) 5 (très élevé) 10km 0 N Trajectoire de cyclone (>1 sur échelle de Saffir-Simpson) Séisme (magnitude supérieure à 5) Run-Up Tsunami Volcan (zone de danger moyenne 50km) 200km 0 500km 0 200km 0 Brunéi Durassalam Singapour Palaos E.F. de Micronésie 400m 0 Timor-Leste Une question d’échelle : les micro-États d’Asie du Sud- Est face aux risques naturels d’ampleur internationale • BORTON L., HOLROIS A. et all. Présentation du Centre d’Etudes sur les Micro-Etats (CEME), 2008. http://menearq.voila.net/education/ceme.html • CHAPPEZ J. Les micro-Etats et les Nations Unies. Annuaire français de droit international, volume 17, 1971. pp. 541-551. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/afdi_0066-3085_1971_num_17_1_1660 Bibliographie • Cartographie : Bases de données EMDAT, CRED, fond SRTM30+, LandScan2006 (ORNL), NEIC (USGS), GSHAP (INDR), données PNUD (ONU) NGDC-NCDC (NOAA). • Illustration : Centre-ville de Hong Kong, 2011 (Google Street View, ©Google, 2012) • Illustration : Centre-ville de Macao, 2009 (Auteur : Tksoi) - ©Panoramio Sources Critères de caractérisation du statut de micro-Etat sur la zone d’étude Reconnaissance de l’Etat par la communauté internationale (CEME, 2008) ou province auto-administrée (Macao, Hong Kong) Surface <100000km². (seuil statistique sur la zone d’étude). Pertinence dans le cadre de l’analyse : exclusion de Taiwan, (en bordure de la zone d’étude), et des Îles Spratly (inhabitées) La distribution spatiale relativement homogène des micro-Etats sur la zone d’étude les expose à plusieurs risques naturels de grande ampleur (évènements destructeurs aux dimensions régionales, impactant plus d’un Etat). On y compte notamment les risques cycloniques, sismiques, volcaniques et de tsunami. Les risques de mouvement de terrain, d’érosion côtière et d’inondation sont exclus de la réflexion, car ils corres- pondent le plus souvent à des phéno- mènes à échelle locale, et non d’ampleur internationale. Malgré leur extension spatiale réduite, les micro-Etats représentent une part de population non négligeable en Asie du Sud-Est. Ce statut fait d’eux des cas particuliers en termes de vulnérabilité, et leurs disparités les exposent diversement aux phénomènes naturels de grande ampleur qui se produisent régulièrement dans cette région du monde. Les aléas géodynamiques d’ampleur régionale considé- rés ici incluent les volcans et les séismes. Les micro-Etats d’Asie du Sud-Est se trouvent à l’écart de la « ceinture de feu » qui vaut aux îles des Philippines et d’Indonésie une mise sous haute vigilance. Si aucun ne se situe dans le périmètre de danger direct d’un volcan actif, estimé à 50km (LEONE F. et al., 2010), plusieurs sont cependant vulnérables aux effets indi- rects d’une éruption majeure. Tous sont directement exposés au risque sismique, récurrent à échelle régionale. Selon la puissance du séisme, tous peuvent se trouver directement touchés. IRN : Indice de Revenu (revenu national brut par habitant) IU : Indice Urbain (degré d’urbanisation de la population) ID : Indice de Densité (nb h/km², LandScan2006) IDH : Indice de Développe- ment Humain (IDH ONU) Souvent conséquence directe des deux aléas précédents, l’ensemble des micro-Etats ont connu des tsunamis sur leurs côtes avec des hauteurs maximales de 1,03m (Hong Kong, 1988). Les cyclones concernent surtout ceux situés au plus près de la route des grands vents (axe Micronésie - Hong Kong). Toutefois, des cyclones de grande ampleur (intensité supérieure à 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson) peuvent avoir des effets destructeurs jusqu’à plus de 500km de part et d’autre de la trajectoire enregistrée, concernant alors l’ensemble des micro-Etats étudiés. La surface de l’aire orange représente le niveau de vulnérabilité du pays (fort: proche de 0). Les données utilisées associent un niveau de développement socio-économique, permet- tant d’évaluer la capacité d’une société à faire face à une crise, et des indicateurs de den- sité urbaine rendant compte d’une vulnérabilité. Ces graphiques démontrent la grande hétérogénéité des micro-Etats asiatiques en terme d’indicateurs humains. On peut alors supposer que leur vulnérabilité face aux phénomènes naturels de grande ampleur sera diverse et leurs conséquences graduées selon le territoire. La Micronésie présente la vulnérabilité la plus faible de l’ensemble des pays, alors que le Timor-Leste a un niveau de vulnérabilité humaine fort. CAS D’ETUDE : MACAO ET HONG-KONG Ces deux territoires présentent une exposition aux phénomènes naturels de grande ampleur relativement forte. De par leur densité de population record, ils sont supposés très vulnérables. La densité de population sur de tels espaces réduits peut en effet être considérée comme un facteur de vulnérabilité humaine importante en cas de crise majeure (réactions hétérogènes des individus, organi- sation des secours rendue difficile). L’indice de risque croise un indicateur d’exposition globale aux aléas avec les enjeux humains, à savoir ici la densité de population, calculée pour un maillage de 0,10 degrés de côté à partir des données Landscan 2006 (population sur un carroyage d’environ 1 km de côté). La densité du bâti particulière à ce type de territoire le rend endom- mageable en cas de séismes, tsunamis ou tempêtes violentes. Même si des mesures réglementaires sont actuellement en place pour pré- venir des effets indirects de ces phénomènes (UMC Hong Kong), les effets résiduels peuvent cependant entraîner à eux seuls de lourdes pertes matérielles et humaines. Macao, TKsoi - Panoramio Hong-Kong, Google Streetview
description
Poster UE SIG Master2 GCRN, janvier 2012Thème : Les Micro-Etats d'Asie du Sud-Est face au risques naturels majeursAuteurs : Jean-Guy Audéoud et Elsa Tessaire
Transcript of Poster - Les Micro-Etats d'Asie du Sud-Est face aux risques naturels majeurs
Elsa
TES
SAIR
EJe
an-G
uy A
UD
EOU
D M
2 G
CRN
- fé
vrie
r 201
2
1
10
100
1000
km² (
éche
lle ln
bas
e10)
excluant Chine, Inde et Australie
10000
100000
1000000
10000000
Surfaces
MICRO-ETATS
1
0,8
0,6
0,4
0,2
IDH
IU
ID IR
INDICES DE VULNÉRABILITÉ
MICRO-ETATS, RISQUES MAJEURS
BRUNÉI DURRASSALAMHONG KONG MICRONÉSIE PALAUSINGAPOUR TIMOR-LESTE
0
Micro-Etat retenu dans le cadre de l’étude
Densité de population(hab/km²)
600km0N
Population(millions
d’habitants)
5
1
0,36 746
N
Indice de risque
1 (faible)
2 (modéré)
3 (moyen)
4 (élevé)
5 (très élevé)
10km0
NTrajectoire de cyclone
(>1 sur échelle de Sa�r-Simpson)
Séisme (magnitude
supérieure à 5)
Run-UpTsunami
Volcan (zone de danger moyenne
50km)
200km0 500km0 200km0
Brunéi Durassalam
Singapour
Palaos
E.F. de Micronésie
400m0
Timor-Leste
Une question d’échelle : les micro-États d’Asie du Sud-Est face aux risques naturels d’ampleur internationale
• BORTON L., HOLROIS A. et all. Présentation du Centre d’Etudes sur les Micro-Etats (CEME), 2008. http://menearq.voila.net/education/ceme.html• CHAPPEZ J. Les micro-Etats et les Nations Unies. Annuaire français de droit international, volume 17, 1971. pp. 541-551. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/afdi_0066-3085_1971_num_17_1_1660
Bibliographie
• Cartographie : Bases de données EMDAT, CRED, fond SRTM30+, LandScan2006 (ORNL), NEIC (USGS), GSHAP (INDR), données PNUD (ONU) NGDC-NCDC (NOAA).• Illustration : Centre-ville de Hong Kong, 2011 (Google Street View, ©Google, 2012)• Illustration : Centre-ville de Macao, 2009 (Auteur : Tksoi) - ©Panoramio
Sources
Critères de caractérisation du statut de micro-Etat sur la zone d’étude Reconnaissance de l’Etat par la communauté internationale (CEME, 2008) ou province auto-administrée (Macao, Hong Kong) Surface <100000km². (seuil statistique sur la zone d’étude). Pertinence dans le cadre de l’analyse : exclusion de Taiwan, (en bordure de la zone d’étude), et des Îles Spratly (inhabitées)
La distribution spatiale relativement homogène des micro-Etats sur la zone d’étude les expose à plusieurs risques naturels de grande ampleur (évènements destructeurs aux dimensions régionales, impactant plus d’un Etat).
On y compte notamment les risques cycloniques, sismiques, volcaniques et de tsunami.
Les risques de mouvement de terrain, d’érosion côtière et d’inondation sont exclus de la réflexion, car ils corres-pondent le plus souvent à des phéno-mènes à échelle locale, et non d’ampleur internationale.
Malgré leur extension spatiale réduite, les micro-Etats représentent une part de population non négligeable en Asie du Sud-Est. Ce statut fait d’eux des cas particuliers en termes de vulnérabilité, et leurs disparités les
exposent diversement aux phénomènes naturels de grande ampleur qui se produisent régulièrement dans cette région du monde.
Les aléas géodynamiques d’ampleur régionale considé-rés ici incluent les volcans et les séismes. Les micro-Etats d’Asie du Sud-Est se trouvent à l’écart de la « ceinture de feu » qui vaut aux îles des Philippines et d’Indonésie une
mise sous haute vigilance. Si aucun ne se situe dans le périmètre de danger direct d’un volcan actif, estimé à 50km (LEONE F. et al., 2010), plusieurs sont cependant vulnérables aux effets indi-rects d’une éruption majeure. Tous sont directement exposés au risque sismique, récurrent à échelle régionale. Selon la puissance du séisme, tous peuvent se trouver directement touchés. IRN : Indice de Revenu
(revenu national brut par habitant)
IU : Indice Urbain(degré d’urbanisation de la population)
ID : Indice de Densité(nb h/km², LandScan2006)
IDH : Indice de Développe-ment Humain (IDH ONU)
Souvent conséquence directe des deux aléas précédents, l’ensemble des micro-Etats ont connu des tsunamis sur leurs côtes avec des hauteurs maximales de 1,03m (Hong Kong, 1988). Les cyclones concernent surtout ceux situés au plus près de la route des grands vents (axe Micronésie - Hong Kong). Toutefois, des cyclones de grande ampleur (intensité supérieure à 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson) peuvent avoir des effets destructeurs jusqu’à plus de 500km de part et d’autre de la trajectoire enregistrée, concernant alors l’ensemble des micro-Etats étudiés.
La surface de l’aire orange représente le niveau de vulnérabilité du pays (fort: proche de 0). Les données utilisées associent un niveau de développement socio-économique, permet-tant d’évaluer la capacité d’une société à faire face à une crise, et des indicateurs de den-sité urbaine rendant compte d’une vulnérabilité. Ces graphiques démontrent la grande
hétérogénéité des micro-Etats asiatiques en terme d’indicateurs humains. On peut alors supposer que leur vulnérabilité face aux phénomènes naturels de grande ampleur sera diverse et leurs conséquences graduées selon le territoire. La Micronésie présente la vulnérabilité la plus faible de l’ensemble des pays, alors que le Timor-Leste a un niveau de vulnérabilité humaine fort.
CAS D’ETUDE : MACAO ET HONG-KONGCes deux territoires présentent une exposition aux phénomènes naturels de grande ampleur relativement forte. De par leur densité de population record, ils sont supposés très vulnérables. La densité de population sur de tels espaces réduits peut en effet être considérée comme un facteur de vulnérabilité humaine importante en cas de crise majeure (réactions hétérogènes des individus, organi-sation des secours rendue difficile).
L’indice de risque croise un indicateur d’exposition globale aux aléas avec les enjeux humains, à savoir ici la densité de population, calculée pour un maillage de 0,10 degrés de côté à partir des données Landscan 2006 (population sur un carroyage d’environ 1 km de côté).
La densité du bâti particulière à ce type de territoire le rend endom-mageable en cas de séismes, tsunamis ou tempêtes violentes. Même si des mesures réglementaires sont actuellement en place pour pré-venir des effets indirects de ces phénomènes (UMC Hong Kong), les effets résiduels peuvent cependant entraîner à eux seuls de lourdes pertes matérielles et humaines.
Macao, TKsoi - Panoram
io Hong-Kong, Google Streetview
