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Connaissances empiriques de l’exploitation du mulet: cas des pêcheurs Imraguen de Mamghar Amadou Clédor Sall, Sociologue, IMROP/Projet PARTAGE Introduction Les Imraguen sont un peuple vivant de pêche artisanale dans le Parc National Banc d’Arguin. Jadis leur activité était axée sur la pêche au filet épaule pour exploiter le mulet jaune avec parfois la participation de dauphins. Cette image est de nos jours révolue, quoique la pêcherie soit de rigueur à l’intérieur du parc, elle se pratique aujourd’hui par des lanches. Cependant, à Mamghar cette activité se pratique avec de nouveaux artéfacts: des pirogues motorisées opérant dans les environ immédiat du parc avec une utilisation exponentielle du Filet mulet encerclant. Ce travail aborde les savoirs locaux et empiriques, qui sont de nos jours de plus en plus sollicités dans les démarches scientifiques interdisciplinaires ou dans des exercices de gestion de la nature, à travers l’exemple des connaissances locales et empiriques des pêcheurs Imraguen pratiquant le métier mulet sur le site de Mamghar du Parc National Banc d’Arguin, on exposera le répertoire d’un certain nombre de connaissances empiriques locales acquises tout au long de l’histoire de la pêcherie. L’acquisition des connaissances sur l’espèce et son exploitation par les Imraguen est sur l’usage de quatre artéfacts notamment les engins de pêche filet à épaule et filet mulet et les flottes lanche et pirogues motorisées. Ces connaissances se présentent en termes de perception que les Imraguen ont du comportement du mulet jaune: influence des aspects physiques sur le comportement du mulet (mouvement de l’espèce dans l’espace et ces zones de capture). Marrées facteurs déterminants pour une sortie en mer Le mulet se capture le mieux, à la première heure d’une marrée basse et à la première heure d’une marrée haute. Les horaires les plus propices à la pêche du mulet sont les intervalles de temps en vert: Vents facteurs déterminants des sorties en mer Ce répertoire de connaissances empiriques est très riche en informations qui peuvent beaucoup apporter à la gestion et à l’aménagement. L’utilisation de ces connaissances peuvent grandement servir à la cogestion afin de mieux réguler l’effort de pêcheConclusions Les courants canariens éclairent l’eau de mer, favorisant ainsi des conditions idéales à la visibilité des bancs de mulets et des courbine: Quand on est en période de pleine marrée, le courant marin se dirige d’Ouest vers l’Est avec une vitesse estimée vers les 90 km/h et le mulet se déplace dans le sens opposée situation idéale pour capturer le mulet. En marrée basse, le courant marin se dirige vers le sud à faible vitesse et le mulet se déplace dans le sens nord- ouest situation non favorable à la capture. Du XIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990 à Mamghar l’usage du filet à épaule a été d’actualité, quoique depuis le début des années 80 on avait déjà connu l’introduction des filets mulet encerclant. La pêche avec les pirogues motorisées et des filets maillants encerclant, symbole de l’évolution des coutumes Imraguen de Mamghar et de la surexploitation du mulet. Techniques de pêche ciblant le mulet à Mamghar Le « Thiélli »: le principe est de taper un bâton sur l’eau, de manière à aiguiser la curiosité des mulets, afin de les attirer vers le rivage. 1974 Des Imraguen en pleine action avec leurs filets à épaule dans un bancs de mulet à quelques mètres du rivage 1974 D’octobre à avril, trois types de vents s’alternent au cours d’une journée: venant du nord « Téllia » ; d’Est « Chreighiya » et d’ouest « Sahliya »: L’alternation des vents d’Est et d’Ouest fréquente de février à avril est en générale pas trop propice à une sortie réussie pour les Imraguen. Le vent du nord sont perçus comme idéal pour sortie favorable pour la capture du mulet et ce vent est fréquent d’octobre à mie janvier. Vent assez violent et fréquent dans la partie continentale du parc. Source : J.Maigret Le dauphin un collaborateur fidèle du pêcheur Imraguen à l’époque des captures abondante du mulet, disparu de nos jours du paysage. Symboles d’une époque révolue à Mamghar L’impact des courants marins sur les captures de mulet 1 Le mulet se capture à partir de la 6 éme et 7 éme nuit de chaque nouvelle lune jusqu’à la fin du mois lunaire alors que pour la courbine c’est à partir de la 15 éme nuit du mois lunaire jusqu'à la fin du mois. 2 Suivant le calendrier lunaire les jours les plus importants pour une sortie réussie, au cours d’un mois lunaire sont entre: 3 Les 6 éme ; les 11 éme et les 16 éme au 27 éme jours du calendrier lunaire sont idéals pour une sortie réussi favorable à une bonne pêche. Impact du calendrier lunaire sur les captures de mulet Projet PARTAGE Les heures favorables à une bonne capture de mulet/24 heures d’une journée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

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Connaissances empiriques de l’exploitation du mulet: cas des pêcheurs Imraguen de

Mamghar

Amadou Clédor Sall, Sociologue, IMROP/Projet PARTAGEIntroduction

Les Imraguen sont un peuple vivant de pêche artisanale dans le Parc National

Banc d’Arguin. Jadis leur activité était axée sur la pêche au filet épaule pour

exploiter le mulet jaune avec parfois la participation de dauphins. Cette

image est de nos jours révolue, quoique la pêcherie soit de rigueur à

l’intérieur du parc, elle se pratique aujourd’hui par des lanches. Cependant, à

Mamghar cette activité se pratique avec de nouveaux artéfacts: des pirogues

motorisées opérant dans les environ immédiat du parc avec une utilisation

exponentielle du Filet mulet encerclant.

Ce travail aborde les savoirs locaux et empiriques, qui sont de nos jours de

plus en plus sollicités dans les démarches scientifiques interdisciplinaires ou

dans des exercices de gestion de la nature, à travers l’exemple des

connaissances locales et empiriques des pêcheurs Imraguen pratiquant le

métier mulet sur le site de Mamghar du Parc National Banc d’Arguin, on

exposera le répertoire d’un certain nombre de connaissances empiriques

locales acquises tout au long de l’histoire de la pêcherie. L’acquisition des

connaissances sur l’espèce et son exploitation par les Imraguen est sur

l’usage de quatre artéfacts notamment les engins de pêche filet à épaule et

filet mulet et les flottes lanche et pirogues motorisées. Ces connaissances se

présentent en termes de perception que les Imraguen ont du comportement

du mulet jaune: influence des aspects physiques sur le comportement du

mulet (mouvement de l’espèce dans l’espace et ces zones de capture).

Marrées facteurs déterminants pour une sortie en mer

Le mulet se capture le mieux, à la première heure d’une marrée basse et à la première heure d’une marrée haute.

Les horaires les plus propices à la pêche du mulet sont les

intervalles de temps en vert:

Vents facteurs déterminants des sorties en

mer

Ce répertoire de connaissances

empiriques est très riche en informations

qui peuvent beaucoup apporter à la

gestion et à l’aménagement. L’utilisation

de ces connaissances peuvent grandement

servir à la cogestion afin de mieux réguler

l’effort de pêche…

Conclusions

Les courants canariens éclairent l’eau de mer, favorisant

ainsi des conditions idéales à la visibilité des bancs de

mulets et des courbine:

Quand on est en période de pleine marrée, le courant

marin se dirige d’Ouest vers l’Est avec une vitesse

estimée vers les 90 km/h et le mulet se déplace dans le

sens opposée situation idéale pour capturer le mulet.

En marrée basse, le courant marin se dirige vers le sud à

faible vitesse et le mulet se déplace dans le sens nord-

ouest situation non favorable à la capture.

Du XIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990 à Mamghar

l’usage du filet à épaule a été d’actualité, quoique depuis le

début des années 80 on avait déjà connu l’introduction des

filets mulet encerclant.

La pêche avec les pirogues motorisées et des filets maillants

encerclant, symbole de l’évolution des coutumes Imraguen de

Mamghar et de la surexploitation du mulet.

Techniques de pêche ciblant le mulet à Mamghar

Le « Thiélli »: le principe

est de taper un bâton sur

l’eau, de manière à aiguiser

la curiosité des mulets, afin

de les attirer vers le rivage.

1974

Des Imraguen en pleine

action avec leurs filets à

épaule dans un bancs de

mulet à quelques mètres du

rivage 1974

D’octobre à avril, trois types de vents s’alternent au

cours d’une journée: venant du nord « Téllia » ; d’Est

« Chreighiya » et d’ouest « Sahliya »:

L’alternation des vents d’Est et d’Ouest fréquente de

février à avril est en générale pas trop propice à une

sortie réussie pour les Imraguen.

Le vent du nord sont perçus comme idéal pour sortie

favorable pour la capture du mulet et ce vent est

fréquent d’octobre à mie janvier.

Vent assez violent et fréquent dans la partie

continentale du parc.

Source : J.Maigret

Le dauphin un collaborateur fidèle du pêcheur Imraguen

à l’époque des captures abondante du mulet, disparu de

nos jours du paysage.

Symboles d’une époque révolue à Mamghar

L’impact des courants marins sur les captures de

mulet

1

Le mulet se capture à partir de la 6éme et 7éme nuit

de chaque nouvelle lune jusqu’à la fin du mois

lunaire alors que pour la courbine c’est à partir de

la 15éme nuit du mois lunaire jusqu'à la fin du

mois.

2

Suivant le calendrier lunaire les jours les

plus importants pour une sortie réussie, au

cours d’un mois lunaire sont entre:

3

Les 6éme ; les 11éme et les 16éme au 27éme

jours du calendrier lunaire sont idéals

pour une sortie réussi favorable à une bonne

pêche.

Impact du calendrier lunaire sur les captures de mulet

Projet PARTAGE

Les heures favorables à une bonne capture de mulet/24 heures

d’une journée

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24