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N° 73 -Trimestriel Janvier 2013 ISSN 1631- 1493. 4€ Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer Marc 10,21

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N° 73 -Trimestriel – Janvier 2013 – ISSN 1631-

1493. 4€

Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l’aimer

Marc 10,21

JEAN-PAUL II À TOUS LES JEUNES DU MONDE

À L’OCCASION DE L’ANNÉE INTERNATIONALEDE LA JEUNESSE. 31 mars 1985

Jésus regarde tout homme avec amour. L’Evangile le confirme sans cesse. On peut dire aussi que ce «regard aimant» du Christ résume et synthétise en quelque sorte toute la Bonne Nouvelle. Si

nous cherchons l’origine de ce regard, il faut que nous revenions en arrière, au Livre de la Genèse, à cet instant où, après la création de l’homme, créé

«homme et femme», Dieu vit que «cela était très bon». Ce tout premier regard du Créateur se reflète dans le

regard du Christ qui accompagne le dialogue avec le jeune homme de l’Evangile. …

Je vous souhaite de connaître un tel regard ! Je vous souhaite de faire l'expérience qu'en vérité,

Lui, le Christ, vous regarde avec amour! Je souhaite à chacun et à chacune de découvrir ce

regard du Christ, et d’en faire l’expérience jusqu’au bout. Je ne sais à quel moment de votre vie. Je pense que cela se produira au moment le plus nécessaire : peut-être au

temps de la souffrance, peut-être à l’occasion du témoignage d’une conscience pure, comme dans le cas de ce jeune homme de l’Évangile, ou peut-être, justement,

dans une situation opposée, quand s’impose le sens de la faute, le remords de la conscience : le Christ regarda Pierre à l’heure de sa chute,

après qu’il eût renié son Maître par trois fois. II est nécessaire à l’homme, ce regard aimant : il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité. Cet amour éternel accompagne l’homme au long de sa vie. Et, peut-être, surtout au temps de l’épreuve, de l’humiliation, de la persécution, de l’échec, alors que notre humanité est comme abolie aux yeux des hommes, outragée et opprimée : savoir

alors que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps, cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine. Quand tout nous conduit à

douter de nous-mêmes et du sens de notre vie, ce regard du Christ, c’est-à-dire la prise de conscience de l’Amour qui est en lui

et qui s’est montré plus puissant que tout mal et que toute destruction, cette prise de conscience nous permet de survivre. Je vous souhaite donc de faire la même expérience

que le jeune homme de l’Evangile: «Jésus fixa sur lui son regard et l’aima».

1

Editorial

N'aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ

Laisse-toi regarder, car Il t'aime.

«Je la regardais tant que je pouvais »,

confiait Bernadette, qui ne se lassait pas de

contempler la « petite demoiselle, enveloppée de

lumière, « belle, belle plus que tout », qui la

regardait et lui souriait », dans la grotte de

Massabielle, le 11 février 1858.

Cette dame s'est adressée à elle avec bonté et

douceur, avec respect et confiance : « Elle me

regardait comme une personne qui parle à une

autre personne ».

Aujourd’hui, encore, Bernadette invite tous ceux qui viennent à Lourdes, à se tourner vers Marie, « l’Immaculée Conception », entièrement revêtue de Vie, celle de son Fils, le Christ Ressuscité, à se laisser regarder et, à regarder, toute personne, tout évènement, à une autre Lumière. La rencontre avec le visage lumineux de Bernadette bouleversait les cœurs et les regards. Que ce soit pendant les apparitions elles-mêmes ou lorsqu'elle les racontait, son visage était, alors, tout rayonnant. Bernadette était habitée par la lumière de Massabielle.

Comme à Bernadette, Marie nous apprend à prier, à faire de notre prière un acte d'amour pour Dieu et, de charité fraternelle, à faire l’expérience du regard d’amour du Père, posé sur chacun de nous, à entrer dans la lumière de ce regard aimant, à l’accueillir ce regard de confiance, de miséricorde, d’espérance … à y consentir avec « un cœur de pauvre », selon la parole de Jésus Lui-même : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume de Dieu est à eux » (Matthieu 5,3). Dans l’évangile du dimanche de notre pèlerinage à Lourdes, l’évangéliste Marc nous rapportait que « le jeune homme riche »

n’avait pas su accueillir le regard d’amour que Jésus posait sur lui, ni entendre Son appel : « il s’en alla tout triste car, il avait de grands biens… ».

Regard de Marie sur Bernadette, regard de Bernadette sur Marie, regard de Jésus sur le jeune homme riche. Tout notre pèlerinage était dans la lumière et dans la grâce du regard. Dans le Livret fondateur de la Communion Jéricho, j’écrivais en 1973 : « chaque membre s’efforce de convertir son regard, son cœur, pour aimer, respecter et, accompagner « l’homme blessé ». Quel regard portons-nous sur les zachés, les larrons, les fils prodigues, les estropiés de nos systèmes, les « lépreux », les accidentés de nos parcours encombrés et piégés, qui vivent au milieu de nous, aujourd’hui, comme au temps de Jésus ?...

Seul, Jésus nous apprend à regarder, à

regarder les autres non seulement avec les yeux et

les sentiments, mais avec le regard de Dieu sur

chaque être humain.

Dans l’encyclique « Dieu est Amour », le

Pape Benoît XVI dit qu’« au-delà de l’apparence

extérieure de l’autre, jaillit son attente intérieure

d’un geste d’amour, d’un geste d’attention… Je

vois avec les yeux du Christ et je peux donner à

l’autre bien plus que les choses qui lui sont

extérieurement nécessaires : je peux lui donner le

regard d’amour dont il a besoin. »

En cette « Année de la foi », sachons

prendre davantage de temps pour accueillir le

Regard de Jésus, posé sur chacun de nous, et nous

regarderons les autres avec son Cœur de Bon

Samaritain. C’est la grâce de NOËL que nous nous

souhaitons !

Père Michel

2

Sommaire _____________________ Editorial Page 2

Dieu nous regarde avec persévérance 3

Enseignement du Père Brito 6

Homélie du Père Michel 14

Ce que nous avons vu et entendu 16

Témoignages 19

Prières Jéricho du mois 22

Jalons 25

Dieu nous regarde avec espérance

Quand nous lisons les évangiles, nous

voyons que toutes les rencontres de

Jésus sont orientées vers cette

découverte merveilleuse. Que les

gens soient dans la maladie ou que

les gens soient dans la détresse ou

dans le péché, à chaque fois, Jésus

vient redonner l'espérance au nom de

l'espérance de Dieu. Jésus nous

révèle que nous sommes meilleurs

que ce que nous croyons et, Il nous

invite à nous remettre debout, à quitter

l’attitude d’esclaves pour avoir, en

vérité, une attitude de fils et filles, bien

aimés de Dieu.

Jésus révèle aux gens le meilleur

d’eux-mêmes. Jésus a toujours un

regard positif sur les gens. Même

quand Il s’emporte contre l’hypocrisie

de certains pharisiens, son désir

profond est qu’ils ‘quittent leur

conduite mauvaise’, selon la parole du

prophète Ezéchiel : “Dis-leur : Par ma

vie, est-ce que je prends plaisir à la

mort du méchant? Bien plutôt à ce que

le méchant change de conduite et qu’il

vive” (Ezéchiel 33, 11). C’est l’amour

vrai qui dirige les paroles et les actes

de Jésus. Jésus, qui est l’amour

même de Dieu au milieu des

hommes, ne cesse de porter un

regard positif sur ceux qu’Il rencontre

sur sa route.

Nous allons prendre quelques

exemples et, je suis sûr, que nous

nous reconnaîtrons dans l’un ou l’autre

des interlocuteurs de

Jésus. Il me semble que plusieurs

épisodes de la vie de

Jésus comme aussi l'une ou l'autre

parabole peuvent nous aider à

modifier notre regard sur nous-mêmes

et sur les autres. Le regard du Christ

est un regard qui remet debout, qui

transforme la vie, qui redonne une

espérance.

Regardons dans l'évangile la

rencontre de Jésus avec Zachée

(Luc 19).

Voilà un homme dont on ne sait pas

quel regard il portait sur lui-même ;

peut-être un regard pas très positif,

non seulement cause de sa petite

taille mais, aussi, à cause du regard

que les autres portaient sur lui.

Zachée était chef des percepteurs

d'impôts. Certes, il est riche, mais il est

détesté de ses compatriotes. Il entend

dire que Jésus va passer par là.

Comme il est petit et, que peut-être, il

n'ose pas fendre la foule, il monte sur

un arbre, simplement pour voir, de

loin, passer Jésus.

Et voilà que Jésus s'arrête, lève les

yeux sur lui, et l'interpelle avec cette

phrase étonnante: "Zachée, descends

vite, aujourd'hui il me faut demeurer

chez toi". Jésus l'appelle par son nom.

Zachée n'est pas un inconnu, il n'est

pas "personne", il est une personne.

Et, Jésus s'invite chez lui, au grand

scandale de ceux qui le tiennent pour

un prophète et, qui ne comprennent

pas qu'il se commette avec un

pécheur. Nous connaissons la

suite…mais, soyons très attentifs !

C'est la transformation de Zachée. A

cause de ce regard positif de Jésus,

parce que Jésus le considère

comme une personne, plus encore

comme quelqu'un de fréquentable ;

parce que Jésus a envie de le

rencontrer et de le connaître,

3

parce qu'il a de l'importance pour

Jésus, Zachée prend conscience de

ce qu'il est, de ce qu'il y a de

meilleur en lui-même. C'est comme

une résurrection ! On ne reconnaît

pas le Zachée de la fin du récit avec le

Zachée du début. Et cela, simplement,

à cause d'une parole positive que

Jésus lui a dite, portée par un amour

vrai.

Prenons un autre passage de

l'évangile : la rencontre de Jésus

avec Marie-Madeleine. Rappelons-

nous la scène : Jésus est invité à dîner

chez Simon, le pharisien. Tout se

passe normalement jusqu'au moment

où entre une femme, Marie-Madeleine,

connue pour sa vie

apparemment dissolue (Simon la

désigne comme une pécheresse et,

Jésus parlera de ses nombreux

péchés). Elle se tient derrière Jésus,

étendu sur des coussins selon la

coutume. Elle répand un parfum sur

les pieds du Christ, se met à verser

des larmes, à

essuyer les pieds du Christ avec

ses cheveux. Que va faire Jésus ?

La repousser ? Lui reprocher ses

égarements ? Non, contrairement

à l'attitude de Simon qui ne voit

dans cette femme que le côté

négatif, Jésus lui, voit l'amour

qu'elle a dans le cœur et qui ne

demande qu'à se déployer. Alors

Jésus lui redonne confiance : « tes

péchés ont été pardonnés ». La

note de la TOB signale que la

parole du Christ : "celui à qui on

pardonne peu montre peu

d'amour", demande qu'on

interprète le texte non pas dans le

sens : "tes péchés sont pardonnés

à cause de l'amour que tu as

montré", mais "parce que tu es

pardonnée, alors tu montres

beaucoup d'amour".

Le Christ nous dit que le pardon de

Dieu nous ouvre, à la fois, sur une

exigence et sur une capacité

d'amour. Dieu ne nous pardonne

pas parce qu'on aime, mais parce

que je me sais pardonné, alors je

suis capable d'aimer. C'est

pourquoi le pardon est un des

plus beaux actes de l'homme

parce qu'il est source de

résurrection. Mais le pardon

suppose que je crois que l’autre

est meilleur que l'acte mauvais qu'il

a commis. Le pardon, c'est un

autre regard porté sur la personne.

Le pardon fait qu'on ne renferme

pas l'autre dans sa

faute. Le pardon est une brèche

dans l'enfermement de la faute. Le

pardon redonne une espérance.

C'est pourquoi le sacrement de la

réconciliation est, souvent appelé,

le sacrement de l'espérance :

espérance de Dieu à mon égard,

qui réveille ma propre espérance

vis-à-vis de moi-même

Un simple regard peut

remettre debout. N’est-ce pas

l'expérience de l'apôtre Pierre en

sortant de la cour de Caïphe, après

l'arrestation de Jésus. Pierre devait

se sentir mal à l'aise, il venait de

renier son maître, Jésus, qu'il

aimait tant. Comme il devait s'en

vouloir d'avoir été aussi lâche !

Comme il devait se détester pour

avoir été si lamentable, surtout

après ses protestations de fidélité

au cénacle. Et voilà, que le

Seigneur sort, entouré des gardes.

C'est seulement dans l'évangile de

Luc qu'on lit cette phrase : "le

Seigneur se retournant posa son

regard sur Pierre" (Luc 22, 61).

Le regard de Jésus devait

être un regard chargé d'amour

pour que le cœur de l’apôtre fonde.

Pierre se rappelle les paroles de

Jésus, il se rappelle tout ce que le

Christ a été pour lui. Et il se met à

pleurer, comme Marie-Madeleine.

Je pense que ses larmes ne sont

pas seulement des larmes de

repentir mais, aussi, et peut-être,

surtout, des larmes qui viennent de

cette redécouverte : à quel point il

était aimé du Christ. Pierre aurait

pu, comme Judas, s’enfoncer dans

le désespoir : c'est fini, je ne

pourrai plus jamais me regarder en

face, je ne mérite pas d'être l'ami

de Jésus (comme le fils prodigue à

son père : "je ne mérite pas d'être

appelé ton fils" !). Mais il comprend

que l'amour du Christ n'est pas en

rapport avec ses mérites, il

comprend qu'il est aimé,

gratuitement. Il comprend que la

confiance n'est pas morte. C'est

presque le contraire, car cette

expérience douloureuse permettra,

peut-être, à Pierre d'accepter avec

plus d'humilité, la mission que

Jésus lui confiera après la

résurrection, en s'appuyant non sur

ses propres mérites, mais sur la

confiance que le Christ n'a jamais

cessé de lui accorder. Le regard de

Jésus est, là encore, un regard qui

remet debout, qui ressuscite.

Et, comment ne pas évoquer

la parabole du fils prodigue. Le

regard du père apercevant de loin

son fils est un regard qui va

permettre à ce fils de redécouvrir

ou même de découvrir pour la

première fois, qui, il est en vérité :

un fils aimé infiniment et, cela, au-

delà de ses folies, au-delà des

blessures infligées au père en

réclamant un héritage et donc, en

anticipant la mort du père... Le

regard du père a permis à ce fils

de reconnaître où était la vérité de

sa vie et de repartir, non pas

comme un esclave, mais comme

un fils, de retrouver la vraie

relation qui donnait sens à sa vie.

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Lisons, lisons les évangiles, en

demandant à l’Esprit-Saint de nous

laisser « saisir » par le regard de

Jésus. Ah ! ce regard de Jésus. Si

nous l’accueillons, en vérité, nous

serons comme « poussés » à

changer de regard sur les autres

et, sur nous-mêmes.

En face de quelqu’un,

même le plus faible ou le plus

misérable, nous devons penser

que c’est une personne aimée de

Dieu. Ce n’est pas encore le

moment de chercher les

possibilités de la personne, ses

qualités ou son avenir, mais

seulement de se dire qu’elle est

digne d’être aimée puisqu’elle est

précieuse, unique, importante aux

yeux de Dieu.

Il s’agit donc de se dépouiller de

tous les aprioris, de tous les

préjugés et, même, des réactions

les plus normales et les plus

objectives, pour laisser seulement

la place au regard de Dieu, pour

simplement entrer dans le regard

de Dieu.

C’est vrai qu’on est au bord

d’un infini d’amour qui nous

dépasse, mais qui peut éclairer

notre propre regard ou, du moins,

suspendre le jugement que nous

serions, spontanément, amenés à

porter sur l’autre. Au fond, la

première attitude consiste à se

placer du côté de Dieu, sans

vouloir comprendre ; à entrer dans

cet univers de gratuité qui

caractérise le divin. Peu à peu,

cette connivence avec le regard de

Dieu, va changer notre propre

regard et, sans faire de l’idéalisme,

va «réveiller l’espérance vis à vis

de cette personne ».L’espérance

concerne l’avenir, ce qui veut dire

que nous croyons qu’un avenir est

possible pour cette personne. Un

avenir est possible, non pas parce

que les situations douloureuses se

transformeraient miraculeusement,

mais parce que le regard porté sur

l’autre lui redonne confiance en lui-

même et, même si au départ, il ne

le reconnaissait pas.

La confiance en soi, en dehors des

excès paranoïaques qui sont

source de mort, est une chose

difficile. Elle se découvre dans le

regard des autres. C’est la

confiance de l’autre qui

engendre ma propre confiance

en moi-même.

C’est précisément la

« dimension sacramentelle » de

toute rencontre, vécue avec

l’amour dont la source est Dieu. Un

sacrement est un « signe » qui

révèle une dimension cachée et,

cette révélation est source de vie. Il

en est de même de nos

rencontres. Le signe n’est autre

que le regard porté sur l’autre ; si

je n’existe pas dans le regard de

l’autre, comment trouverai-je le

ressort, pour m’affronter à une

réalité qui me renvoie une image

aussi négative de moi-même ? Au

contraire, lorsque le regard est un

regard positif, un regard de

confiance, ce regard est révélateur

de ce que je suis en vérité, même

si je n’y croyais pas avant.

C’est ce que nous avons

vu dans la rencontre de Jésus

avec Zachée ou avec Pierre. Le

regard de Jésus révèle une

dimension cachée dans le cœur de

ces deux hommes et qui ne

demandait qu’à se déployer : la

générosité de Zachée, la fidélité de

Pierre. Il en est de même dans nos

rencontres. Le regard que nous

portons sur l’autre devient

sacrement, révélateur d’une

capacité ignorée par la personne

elle-même, Et cette capacité

révélée, transforme le regard que

je porte sur moi-même. Elle

devient “espérance” dans ma vie.

Elle est porteuse d’avenir, même si

cet avenir est tout petit. Ce regard

porteur d’espérance signifie aussi :

“je ne te rencontre pas par pitié ni

même pour te venir en aide, je te

rencontre parce que tu es

important pour moi et parce que

j’ai, d’une certaine manière, besoin

de toi”. En effet, l’espérance est

particulièrement contagieuse. La

renaissance de l’espérance dans le

cœur de quelqu’un provoque un

renouveau de ma propre

espérance. Il y a toujours une

réciprocité dans les rencontres

faites en vérité. C’est une

expérience que nous faisons tous.

A la suite d’une visite pour laquelle

peut-être, nous avions peu

d’enthousiasme, nous repartons le

cœur plus léger et nous disons

souvent : “cette personne malade,

cette personne âgée que j’ai été

voir, m’a apporté bien plus que ce

que j’ai pu moi-même lui donner”.

Pourquoi ? C’est le mystère de la

fécondité des vraies rencontres.

Chaque rencontre, plus ou moins

bien sûr, est de l’ordre de la

naissance pour l’un comme pour

l’autre. C’est un fruit de

l’espérance : quelque chose naît.

5

Naître est le propre de la vie.

Naître est le fruit de l’espérance.

Le regard d’espérance que Dieu ne

cesse de porter sur nous, nous fait

naître sans cesse, si nous

acceptons d’être regardé parle

Christ : “N’aie pas peur, laisse-toi

regarder par le Christ, laisse-toi

regarder, car Il t’aime”.

Curieusement, il faut beaucoup

d’humilité pour se laisser regarder

par le Christ. On pourrait penser

que la fécondité de ce regard est

telle, que nous ne pouvons pas

hésiter à laisser le Seigneur poser

son regard sur nous ! Mais, (est-ce

de l’orgueil, est-ce de la peur?),

nous avons du mal à accepter de

naître, sous le regard de Jésus.

Sous le regard aimant de Jésus,

l’homme riche (Marc 10,21) aurait

pu naître à une vie plus profonde

et plus belle… n’a-t- il pas eu peur

de tout perdre, en donnant tout !

Car toute rencontre nous modifie

et, c’est, peut-être, de cela que

nous avons peur. Et, pourtant,

l’expérience le prouve, que si

l’autre me fait confiance, s’il croit

en moi,

alors j’ai en moi les ressources

suffisantes pour me relever et,

commencer un chemin nouveau.

Cela est vrai de toute rencontre

profonde que nous pouvons faire,

c’est vrai de façon éminente de

notre rencontre avec le Seigneur.

L’homme riche est parti tout

triste. Il aurait pu trouver la joie. En

effet, tout regard positif est un

regard d’espérance et tout regard

d’espérance apporte la joie. C’est

pourquoi la foi chrétienne

engendre la joie, non pas cette joie

que nous éprouvons, parfois, et qui

est bonne, lorsque les choses vont

bien ou qu’un événement heureux

survient, mais cette joie plus

profonde qui est le rayonnement

de l’espérance. C’était la joie de

Zachée : “il accueillit Jésus, tout

joyeux”. C’est la présence de

Jésus et, sa parole de confiance,

qui libère la joie de Zachée. Ainsi,

l’espérance n’est pas l’attente que

les choses s’améliorent,

l’espérance est de l’ordre de la

présence. C’est cette certitude

intérieure que, quoiqu’il arrive, que

les choses aillent mieux ou non, le

Seigneur ne m’abandonne pas, il

reste là à mes côtés. L’espérance,

c’est la confiance que je mets en

cette Présence forte, quoique

discrète, de mon Dieu, en ce

partage réel de mon angoisse et

de ma peine. Présence et, partage,

d’où va naître ma paix. C’est cette

paix que l’on peut, aussi, nommer

joie intérieure.

Cette parabole brésilienne

exprime bien cette présence

constante du Seigneur à nos côtés

: “Un jour, un homme arriva au

paradis et, demanda à Dieu, s'il

pouvait revoir toute sa vie, aussi

bien les joies que les moments

difficiles, et Dieu le lui accorda. Il

lui fit voir toute sa vie, comme si

elle se trouvait projetée le long

d'une plage de sable et, comme si,

lui, l'homme, se promenait le long

de cette plage. L'homme vit que

tout le long du chemin, il y a avait

quatre empreintes de pas sur le

sable, les siennes et celles de

Dieu. Mais, dans les moments

difficiles, il n'y en a avait plus que

deux. Très surpris et même peiné,

il dit à Dieu : "je vois que c'est

justement dans les moments

difficiles que tu m'as laissé seul".

"Mais non ! Lui répondit Dieu, dans

les moments difficile sil y avait

seulement les traces de mes pas à

moi, parce qu'alors, je te portais

dans mes bras".

“Dieu nous regarde avec

espérance”. Dieu ne désespère

jamais d’aucun de nous, le regard

de Jésus en est le témoignage

vivant ! Le premier saint canonisé

n’est-il pas le bon larron, auquel le

Christ promet le paradis :

“aujourd’hui même”… Au-delà de

sa vie misérable de truand, attaché

à une croix sur la colline du

Calvaire, cet homme qui allait

mourir avait reçu de Jésus, une

dernière fois dans sa vie terrestre:

l’espérance de Dieu.

(Article travaillé à partir d’une

conférence du Père Maurice Fourmond)

Enseignement du Père BRITO

Pèlerinage à Lourdes

Octobre 2012

« Avec Bernadette, prier le Chapelet » (Transcription d’après un enregistrement audio

avec l’autorisation du Père Brito)

Bonjour à tous et à toutes. Qui était là l’an dernier ?

Bon, tous ? Donc, ce n’est pas la peine que je me

présente. Alors, cette année, le thème pastoral de

ce Pèlerinage c’est : « Avec Bernadette, prions le

chapelet ». Et c’est ainsi que nous terminons la

trilogie sur la prière puisqu’il ya deux ans, c’était

« Avec Bernadette, faire le signe de la Croix » ;

l’an dernier, « Avec Bernadette, prier le Notre

Père », et cette année, « Avec Bernadette, prier le

Chapelet ».

Je commence, comme toujours, par vous poser une

question (pour vous embêter). Écoutez bien ! Très

difficile !

- Est-ce que la Sainte Vierge, il y a deux

mille ans, disait ou priait le chapelet ?

6

(réponse d’une

personne dans

l’assistance) :

« Cette prière

s’adressait à

Elle ; donc elle

ne peut pas se

prier elle-

même ! »

- C’est

pas mal,

comme

réponse.

Levez la main ceux qui d’entre vous sont papa et

maman. Est-ce que vous, en tant que père et mère,

vous aimez vous rappeler de ce que vos enfants ont

fait ? Tout le temps ! Tout le temps ! « Tiens, tu te

rappelles ? Il a fait ceci il a fait cela ! » Tout le

temps, un père et une mère sont en train de se

rappeler de ce qu’ont fait leurs enfants !

Et la Vierge Marie était une maman ! Donc elle

aimait se rappeler de ce que son Fils avait fait.

Comment voulez-vous que de temps à autre elle ne

se rappelle pas de la naissance de Jésus ? Bien

sûr ! Et lorsqu’elle était aux Noces de Cana ? Et

lorsqu’elle était au pied de la Croix ? C’est pour cela

que le Pape Jean-Paul II en 2003, quand il écrit une

très belle lettre sur le Chapelet ou sur le Rosaire,

nous dira ceci : « Combien de fois Marie a fait

monter dans sa mémoire tous ses souvenirs

qu’elle avait soigneusement gardés au plus

profond de son cœur ! »

Et c’était cela le

Chapelet qu’elle a dit

tout au long de son

séjour sur cette terre.

Nous avons déjà là un

élément très

important. La Vierge

Marie disait le

Chapelet, non pas

sous la forme que

nous connaissons aujourd’hui, mais sur le fond.

Parce qu’en fait, avec le Chapelet, nous parcourons

les MYSTÈRES DU CHRIST.

Ça va ? C’est ce que vous attendiez ?

Revenons à Bernadette ! Bernadette, avant les

apparitions, elle savait faire le Signe de la Croix,

elle savait prier en français le « Notre Père », le

« Je vous salue Marie », le « Gloria » et le

« Credo ». Donc, elle avait tous les éléments

nécessaires pour prier le Chapelet. Et c’est pour

cela qu’elle dira ceci : « Je ne savais que mon

Chapelet ». C’est tout ce qu’elle dira !

Donc, nous avons déjà une autre piste. La Vierge

Marie disait le Chapelet et puis Bernadette dira « Je

ne savais que mon Chapelet ». Mais voilà qu’au

moment de la première apparition, elle fait une

découverte extraordinaire. Elle nous dira ceci : « Je

vis une petite demoiselle enveloppée de lumière

qui me regardait et souriait ; elle avait un voile

blanc, une robe blanche, deux roses jaunes sur

les pieds, un chapelet à la main. » Ah, tiens ! La

Vierge avait un chapelet. Elle a un chapelet la

Vierge ! Puis elle nous dira ceci : « Je me suis

frotté les yeux, j’ai eu peur. J’ai mis ma main

dans la poche, j’ai pris mon chapelet. » Tiens,

Bernadette, elle aussi, a un chapelet ! Toutes les

deux ont un chapelet. « J’ai pris mon chapelet, j’ai

voulu faire le Signe de la Croix, ma main tomba,

elle était paralysée jusqu’à ce que la Dame eût

fait le Signe de la Croix ; à ce moment-là moi

aussi je pus le faire ». Elle ajoutera « la peur

disparut ». Et, écoutez bien : « Ensemble »

(ensemble, cela veut dire Marie et moi)

« Ensemble, nous dîmes le Chapelet ! »

ENSEMBLE ! C’est une grande découverte que fait

Bernadette à ce moment-là !

Que Marie s’associe à sa prière ! Que Marie prie

avec elle ! Elle nous le dira d’une toute autre

manière puisqu’elle dira : « Lorsque je disais le

« Notre Père » et le « Gloria », les lèvres de la

Dame remuaient. Lorsque je disais le « Je vous

salue Marie », les lèvres de la Dame ne

remuaient pas, mais les grains du Chapelet

défilaient entre ses doigts. »

Ensemble, nous dîmes le Chapelet ! Et là, c’est la

grande découverte que Marie prie avec elle, que

Marie s’associe à sa prière et pourquoi ? Parce que

la prière est le Fruit de l’Esprit Saint en nous ! Et il

n’y a qu’un seul Esprit. Donc, Marie et Bernadette

sont ENSEMBLE, réunies dans un même Esprit ! Et

quel est le but de la prière ? C’est que notre cœur

s’ouvre à la Présence du grand Don que le Père a

fait à l’humanité : LE CHRIST. Donc, Marie et

Bernadette, unies dans un même Esprit,

ENSEMBLE, vont dire le Chapelet pour que leur

cœur s’ouvre à la Présence du CHRIST.

Ça va ? Ah ! Quelle découverte !

Alors là, quand on entend ça, ça change tout

puisque quand vous êtes à la grotte, vous êtes en

train de dire le Chapelet, et voilà que Marie prie

avec vous ! Mais non pas seulement ici à Lourdes !

N’importe où ! QUAND VOUS DITES LE CHAPELET,

MARIE PRIE AVEC VOUS Alors ça change tout,

parce que continuellement nous sommes en train

de nous dire ceci : « Est-ce que la Vierge a entendu

ma prière ? Est-ce qu’elle écoute ou n’écoute

pas ? » NON ! MARIE PRIE AVEC NOUS ! POUR

QUE NOTRE CŒUR S’OUVRE A LA PRESENCE

DU CHRIST. Donc, là nous avons un autre élément

très important : c’est que Marie prie avec nous !

Troisième ou quatrième élément important :

Bernadette ne sait que son Chapelet, et le Chapelet

sera dit pendant les dix-huit apparitions, en entier.

Donc, la Vierge Marie sait parfaitement que

Bernadette ne connait que son Chapelet. Mais la

Vierge Marie, c’est une Maîtresse de vie spirituelle !

Mais tout d’abord, une maîtresse tout court ! Donc,

si la maîtresse sait que son élève, son enfant, ne

connait qu’une seule prière, et il n’y a pas beaucoup

de temps, elle ne va pas se mettre à lui apprendre

une prière. Donc, elles vont rester là pendant toutes

les apparitions. La seule prière qui sera dite sera

bien celle du Chapelet. Une maîtresse, au point de

vue pédagogique, ce n’est pas si mal que ça ! Mais

en même temps, Marie est une MAÎTRESSE DE

VIE SPIRITUELLE puisque Bernadette, après les

apparitions, dira ceci : « Je ne savais que mon

Chapelet ! » Et elle ajoutera : « Et je savais

tout ! » parce qu’ensemble, avec Marie, elles vont

parcourir tous les MYSTÈRES DE LA VIE DU

CHRIST.

Alors, ENSEMBLE, avec Marie, Bernadette et nous,

nous allons TOUS parcourir les Mystères de la Vie

du Christ. Nous allons essayer de comprendre

comment Marie se débrouillait pour présenter à

Bernadette les Mystères Joyeux, Douloureux,

Glorieux et Lumineux.

On y va ? On commence !

► Mystères joyeux

1er Mystère Joyeux : l’Annonciation

2ème Mystère Joyeux : la Visitation

3ème Mystère Joyeux : la Naissance de

Jésus

4ème Mystère Joyeux : la Présentation de

Jésus au Temple

5ème Mystère Joyeux : le Recouvrement de

Jésus au Temple

Mystères Joyeux, cela veut dire qu’ils sont marqués

par la joie !

En effet, les trois premiers Mystères sont marqués

par la joie. L’Annonciation : « Réjouis-toi Marie » !

Puis la Visitation : « L’enfant (c’est Jean-Baptiste)

tressaillit de joie dans le sein d’Elizabeth ». Puis

à la naissance de Jésus, l’Ange qui dit aux Rois

Mages : « Je vous annonce une grande joie ! »

Mais voilà que pour les deux autres Mystères, ça

dérape, parce que, au moment de la Présentation,

qu’est-ce que dit le vieillard Siméon à Marie ? « Un

glaive transpercera ton cœur !»

Vous savez, cela veut dire que, à peu près comme

si vous amenez le petit pour le faire baptiser chez

Monsieur le Curé, et puis Monsieur le Curé jette

regarde à la maman et lui dit: « Tu vas être très

malheureuse ! » C’est sûr que vous ne l’invitez pas

à l’apéro !

Et puis, dans le Recouvrement de Jésus au

Temple, il est question de la Croix aussi : « Ne

savez-vous pas que je me dois aux affaires de

Mon Père ? » Et quelle est l’affaire du Père ? Que

Son Fils meurt sur une croix !

Donc, trois Mystères marqués par la joie et deux

autres marqués par la Croix. Vous savez ce que

nous le Bienheureux Jean-Paul II ? Il nous dit en

effet : « Parce qu’il ne s’agit pas de n’importe

quelle joie mais d’une JOIE QUI EST LE FRUIT

DE LA CROIX. » C’est-à-dire une joie qui durera

toute la vie ! Une joie qui ne passera jamais. Vous

savez, il y a des joies, sur cette terre, qui passent

tout de suite. Mais il y a des joies qui ne passeront

jamais qui sont les fruits du Don de notre vie. Je

crois l’avoir dit l’an dernier ; quand on pose la

question à un père, une mère : « Qu’est-ce que

vous avez fait pendant quarante ans ? » Ils vous

disent : « On a élevé nos enfants ! » Et puis, on

commence à réfléchir. Et ils se disent : « Tiens, tu

te rappelles ? On avait des tas de projets et on n’a

pas pu les réaliser parce qu’il fallait bien que les

trois puces qu’on a là grandissent ! » Alors, on se

dit : « Tiens, c’est vrai ! Ça s’est fait au détriment de

nous deux. » Mais on n’a pas encore posé la

question, la vraie question qui est celle-ci : « Et qui

peut vous enlever la joie, ou ravir la joie, de l’avoir

fait ? » Personne ! C’est le fruit du Don de sa vie !

J’aime beaucoup les messes de prêtres qui

célèbrent leurs cinquante ans de prêtrise.

Pourquoi ? Plus, même, je vous dirais, que celles

de nouveaux ordinants car vous savez, quand on

vient d’être ordonné Prêtre, on vous bichonne. On

ne fait que commencer ! Il faut l’encourager ! Mais

celui qui a passé cinquante ans déjà, vous savez, il

y a de l’eau qui est passée sous les ponts et des

eaux limpides, parfois des eaux un peu troubles !

Mais le gars, il est là ! Il a servi l’Eglise, il a

pardonné, il a célébré l’Eucharistie. Il est passé par

des moments de grande joie, d’espérance, par des

moments de trouble, d’obscurité, de peine. Mais il

est là ! Et qui peut lui ravir la joie d’avoir fait cela

pendant cinquante ans ? Personne ! Même pas la

mort ! Personne ! Vous voyez, c’est le fruit du Don

d’une vie. Et c’est justement cette joie-là dont nous

parlent ces Mystères Joyeux ! Le fruit de la Croix !

Alors comment Marie va-t-elle se débrouiller pour

présenter cette JOIE à Bernadette ?

Les deux premières apparitions sont marquées par

la joie. Bernadette, une fois la peur disparue, elle

est dans la joie. La deuxième apparition est

marquée par la joie. Et la troisième apparition

aussi : la joie de la rencontre ! Rencontrer, voir cette

belle Dame, à tel point que Bernadette dira :

« Quand on l’a vue une fois, la seule chose

qu’on désire ou que l’on souhaite, c’est de

mourir pour la revoir ! » La joie d’avoir rencontré

cette Dame. Mais voilà que c’est justement à la

troisième apparition, que la Dame dira ceci à

Bernadette : « Voulez-vous me faire la grâce de

venir ici pendant

quinze jours ? » Cela

ne fait que rassurer

Bernadette tout

d’abord : tiens, cette joie

de la rencontre, au

moins ça va durer

quinze jours. Ce n’est

déjà pas si mal ! Mais

voilà que, petit à petit, Bernadette trouvera tout au

long de son pèlerinage des obstacles à vaincre et

parfois ça sera extrêmement difficile de se rendre

devant cette grotte. Surtout quand Marie, parfois, ne

vient pas ! « Pourtant elle m’a dit de venir pendant

quinze jours ! » (Vous savez que Marie n’est pas

venue pendant quinze jours ! Non ?). C’est une

façon de le dire : c’est un pèlerinage dans la foi. Et

elle rentre au cachot en pleurant en se disant :

« Viendra-telle demain ? » Mais non ! « Mais j’ai

promis d’y aller ! »

Donc, vous voyez, cette joie de la rencontre,

finalement sera le fruit de quoi ? D’abord de la

réponse de Bernadette ! De l’engagement de

Bernadette ! « J’ai promis d’y aller ! ». Elle

s’engage ! « J’ai promis, j’y vais ! » Deuxièmement,

de sa persévérance ces quinze jours. Et

troisièmement de sa fidélité !

Et quand dans notre vie nous nous engageons,

depuis le plus profond de notre liberté, quand nous

faisons jouer notre fidélité et quand nous

persévérons dans ce que nous avons commencé,

alors il y a une joie qui durera pour toujours.

Et combien de jours a duré la joie de Bernadette ?

Quinze jours seulement ? Non, toute sa vie ! Parce

qu’elle était fidèle à un rendez-vous de quinze

jours ! Celui qui est fidèle dans les plus petites

choses pourra être fidèle après dans les grandes

choses.

Vous voyez ?

Donc, ces Mystères Joyeux : ce n’est pas une joie

quelconque ! C’est le fruit du Don de notre vie. Je

vous invite au long du Pèlerinage à dire : est-ce que

j’ai une joie qui ne passera jamais ? Peut-être, j’en

suis sûr ! Une joie qui est le fruit de l’amour, qui est

le fruit du Don de ma vie, qui est le fruit d’un geste

de charité, qui est le fruit de ?

Je vous raconte une histoire, voulez-vous ?

J’étais jeune séminariste, j’avais dix-neuf ans ;

j’arrive en France ! Je suis Argentin, vous le savez !

J’arrive en Vendée fin septembre, début octobre. Je

ne connaissais pas un mot de français. Je me suis

trouvé dans une classe de philo en train de

divaguer sur « l’Être et l’Essence ». Noël arrive :

tous les séminaristes rentrent chez eux et puis deux

Argentins et trois Antillais restent là. C’était prévu.

Voilà que le 24 décembre au matin, on me dit :

« Horacio, quelqu’un te cherche ! » Moi ? Alors,

j’arrive, je vois un jeune, maigre. Il me dit :

« Écoutez, je viens vous inviter à passer Noël chez

moi ». Ah bon ! « Et vous habitez où ? » Nous, nous

habitions à la Chataigneraie ; c’est à peu près à dix,

quinze kilomètres. Alors il est venu me chercher,

nous sommes allés ensemble à la messe, puis le

grand repas ; il était avec sa grand-mère. Et le

lendemain, nous nous sommes promenés et puis

voilà, le lendemain on s’est quitté. Moi, j’étais ravi. Il

y a quelques jours, ici, à Lourdes, je vois ce

monsieur, (je dévoilerai

son identité après). Alors,

il me connait, on se

connait, et puis je lui

rappelle cette histoire d’il

y a quarante ans. Il me

dit : « Mais, comment tu

te rappelles de

ça ? Pourquoi ? » Et lui, il avait complètement

oublié. « Oh, tu sais, c’est très simple ! La charité

ne passera jamais ! » Il avait fait un geste de charité

à mon égard. Je me rappelle jusqu’au jour

d’aujourd’hui ce qu’il a fait. On oublie tellement de

choses ! Mais la charité on ne l’oublie jamais ! Vous

savez comment s’appelle ce monsieur ? C’est

Monseigneur Michel DUBOST. Il est resté comme

ça. Il était jeune séminariste lui aussi. Il m’a dit :

« En fait, moi aussi, tout le temps j’ai eu le souci

des séminaristes qui restaient seuls à Noël. Peut-

être qu’il avait commencé avec moi. Vous voyez, ça

c’est la joie et le fruit de quelqu’un qui s’est dérangé

et qui est allé demander dans un séminaire : est-ce

qu’il y a quelqu’un qui va rester tout seul ? Oui, il y a

trois Antillais, deux Argentins. Bon, écoutez, j’en

prends un, le premier qui passe. C’était moi ! Il s’est

dérangé. Vous voyez ? Fruit d’un geste de charité !

►Mystères douloureux

L’Agonie de Jésus

La Flagellation

Le Couronnement d’épines

Le Portement de Croix

La Mort de Jésus

Nous prendrons le troisième Mystère. Le

couronnement d’épines. Qu’est-ce que nous

contemplons dans le couronnement d’épines. Nous

contemplons cet homme qui est le Fils de Dieu

dans une situation aux positions complètement

ridicules parce qu’Il est là, Il est le Roi de l’univers et

Il porte une couronne d’épines. Il est le Seigneur, Il

a les mains attachées, Il a été flagellé déjà.

Ridicule, Il est là. A quoi ça nous renvoie cette

image de Jésus couronné d’épines ? Ça nous

renvoie, je dirais, à la tragédie de notre propre vie.

Vous savez, nous sommes des hommes, des

femmes, assoiffés d’Eternité ! Quand quelqu’un dit

à une autre personne « je t’aime », on aimerait que

ce « je t’aime » soit pour toujours. Mais il faut

recommencer cinq minutes après. Quelle tragédie !

Parce qu’elle vous dit « ça fait longtemps que tu ne

m’as pas dit que tu m’aimais ! Je témoigne moi-

même : le jour où j’ai été ordonné Prêtre, je croyais

que j’avais touché le ciel avec les mains. A tel point

que, à la fin de l’ordination, il fallait ranger un peu

tout ça ; moi, je prends un balai et une dame qui

court : « non, surtout pas avec ces mains

consacrées ! » Il ne fallait pas toucher ! Alors, on

m’a enlevé le balai. Vous savez comment s’est

terminée cette

première journée de

Prêtre ? Où Je croyais

que j’allais évangéliser

le monde entier ! Ça y

est, je suis arrivé ! Je

ne sais pas où, mais

je suis arrivé quelque

part ! Vous savez

comment ça s’est

terminé cette première

journée ? En train, en

jouant à la belotte

avec mes copains ! C’est la tragédie de notre vie !

Continuellement, nous faisons cette expérience, de

croire que nous sommes déjà porteurs de toute

l’Eternité et nous n’avons qu’une couronne

d’épines ! C’est justement cela que nous

contemplons en regardant cette image de Jésus

couronné d’épines. Ce côté ridicule de notre vie !

Nous croyons que nous sommes Dieu ! Mais enfin,

ça a été celui-là notre péché ! Déplacer Dieu pour

dire « Dieu c’est moi ». Mais la couronne n’est que

d’épines. Et c’est à ce moment-là que Dieu nous

dit : « Mais pourquoi ? Où es-tu ? » L’homme ne

sait plus où il est. Il croit qu’il est Dieu, mais il ne

l’est pas. « Pourquoi tu te caches ? Tu as honte ?

Comment as-tu découvert ta nudité ? » La nudité,

ce n’est pas la nudité physique. Il y a quelque chose

qui lui manque. C’est Dieu qui manque. Il était

habillé, revêtu de Dieu. Il ne l’est plus. Il est livré à

son propre sort. Où es-tu ? Mais le Pape Jean-Paul

II nous dit : « Ces Mystères Douloureux sont

ouverts à une autre réalité. » En même temps,

nous contemplons chez cet homme couronné

d’épines tout l’Amour de Dieu. Parce qu’un soldat,

d’un coup de lance, Lui transperce le cœur et

aussitôt jaillissent du sang et de l’eau. Comment

Marie va-t-elle se débrouiller pour montrer à

Bernadette cette réalité, d’abord sa réalité humaine,

marquée par le péché, mais en même temps

ouverte à l’Eternité de Dieu. Donc, il ne faut pas

désespérer. Tout simplement, Marie invitera

Bernadette à faire

quelques gestes

dont nous avons

parlé déjà l’an

dernier : marcher à

genoux, embrasser

le sol de la grotte,

se barbouiller la figure, manger de l’herbe ; des

gestes pénitentiels. Mais est-ce qu’on va rester

seulement dans cette image de la pénitence, d’une

humanité qui est touchée par le péché, qui n’est pas

parfaite et cependant se croit Dieu ? Non ! Parce

que, je ne sais pas si vous avez remarqué, les

gestes pénitentiels se situent entre la huitième et la

douzième apparition : pendant quatre apparitions,

Bernadette fait les gestes pénitentiels. C’est à ce

moment-là que Marie lui dit : « Priez Dieu pour la

conversion des pécheurs. » C’est une façon de lui

faire découvrir cette réalité qui est dans sa vie, le

péché. Et c’est au cœur de ces gestes pénitentiels

que Bernadette trouvera la Source. Il n’y a pas les

gestes pénitentiels et, après, la Source. Il n’y a pas

ma vie telle qu’elle est, et une fois la conversion

faite, je tourne la page et je rentre dans une toute

autre vie ! Non ! C’est au cœur même de ces gestes

pénitentiels, la Source, à la neuvième apparition.

Mais les gestes pénitentiels ont continué pendant la

dixième et onzième apparition. C’est pour nous dire

quoi ? Que là où abondait le péché, -le péché de

ma vie, et ce n’est pas seulement parce que j’ai

commis un péché mais ma vie est imparfaite-, là où

sont mes vices, mes faiblesses, mes blessures, là-

même se trouve la Source. C’est ce que dit Saint

Paul : « Là où abondait le péché, là-même a

surabondé la Grâce. »

Donc, vous voyez, ces Mystères Douloureux, nous

dira Jean-Paul II, ce sont des Mystères qui nous

montrent notre réalité. Mais, en même temps, ces

Saints Mystères sont ouverts à une autre

dimension. Et c’est au cœur de cette souffrance, de

cette blessure, que la Grâce de DIEU est présente.

Nous le disons dans le Credo : « Et Jésus est

descendu aux enfers ». Quel enfer ? Après ma

vie ? Non ! Dans l’enfer de ma vie ! Saviez-vous

que Jésus est présent dans l’enfer de ma vie ?

Chacun connaît son propre enfer ! Il est présent et,

justement, pour nous aider à faire émerger par la

prière, la charité, par la rencontre avec les autres,

par le soutien, par la communion des uns et des

autres, par la vie sacramentelle, par le pardon, et

surtout par la prière : savoir qu’au cœur de cet

enfer, il y a autre chose, heureusement.

Mystères Glorieux

La Résurrection du Christ

L’Ascension de Jésus

La Pentecôte

L’Assomption de Marie

Le Couronnement de Marie

Nous nous arrêtons

au troisième,

toujours, la

Pentecôte. La

descente de l’Esprit

Saint, on y reviendra

tout à l’heure. Et

puis nous avons

deux Mystères

consacrés au

Christ : la

Résurrection et

l’Ascension. Et deux Mystères consacrés à Marie :

l’Assomption et le Couronnement. Le Mystère de la

Résurrection est en lien avec le Mystère de

l’Assomption puisque dans son Assomption, Marie

se présente à côté de Jésus, vainqueur de la mort !

C’est pour ça qu’on parle de la « Dormition » de

Marie. Et le Mystère du Couronnement de Marie est

en lien avec l’Ascension du Christ. Pourquoi ?

Parce que, quand on dit que Marie est couronnée

au ciel, cela veut dire qu’elle participe du fait que

son Fils est assis à la droite du Père. Attention,

n’oublions jamais que lorsque l’Eglise couronne

Marie, elle couronne l’humanité, parce que Marie

n’est pas une déesse : c’est notre humanité qui est

couronnée. Donc, deux Mystères par rapport à

Jésus, deux autres en lien avec Marie, très liés

entre eux ! Et au cœur, la Pentecôte ! L’Esprit

Saint ! Cela veut dire que c’est grâce à la Force de

l’Esprit Saint qu’aujourd’hui nous participons au

Triomphe et de la Gloire du Christ. Alors, comment

participons-nous au Triomphe du Christ ? Comment

Notre Dame de Lourdes va-t-elle se débrouiller pour

présenter cette réalité à Bernadette qui ignore tout

de la religion ?

Jusqu’à la treizième apparition, l’impression que

nous avons c’est que le dialogue qui s’est instauré

entre Marie et Bernadette ne concerne que ces

deux jeunes filles, Marie et Bernadette. Et tout d’un

coup, (avec un peu d’humour), Marie « trahit »,

(entre guillemets), Bernadette. Parce que

Bernadette croyait « on est bien toutes les deux » et

tout d’un coup Marie dit : « Allez dire aux Prêtres

qu’on bâtisse ici une Chapelle et qu’on y vienne en

procession ! » Tout d’un coup, ce dialogue s’ouvre

aux dimensions de l’humanité et de l’Eglise ! Allez

dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une Chapelle et

qu’on y vienne en procession ! Aujourd’hui, nous

savons que le mot « prêtre » qui n’existait pas en

patois, que Marie a inventé en patois, désigne

l’Evêque. Et quand on dit l’Evêque, on parle de

toute l’Eglise. Mais quelle est la particularité ?

Ecoutez bien ! D’abord cette demande de Marie

pour Bernadette était quelque chose de très

ponctuel. Aller trouver Monsieur le Curé, lui dire qu’il

fallait construire une Chapelle, faire des

processions. Bernadette a bien fait sa commission

puisqu’aujourd’hui la Chapelle ou les Chapelles

sont construites et vous allez tout à l’heure

participer à la Procession. Mais c’est après,

lorsqu’elle sera à Nevers, que Bernadette aura une

compréhension profonde de ces paroles, de cette

demande de Marie. Vous savez ce que cela voulait

dire pour Bernadette ? Bernadette, tu n’as plus rien

à faire ici ! Voilà, c’est ça ! C’est fini ! Pourquoi ?

Parce que c’est l’Eglise qui a l’assistance de l’Esprit

Saint et c’est l’Eglise qui maintenant doit faire son

travail ici. Parce que c’est Elle qui a l’Assistance de

l’Esprit Saint ! Vous vous rappelez ? Jésus, à un

moment donné, instaure un dialogue avec ses

disciples, ils sont intimement unis, et puis tout d’un

coup Jésus leur dit : « Ecoutez, je vais partir ! »

Alors tous, ils étaient tristes : « Tu vas nous laisser

orphelins ? Qu’est-ce que nous allons faire ?» « Il

faut que Je parte ! Mais Je vous enverrai le

Paraclet, l’Esprit Saint ! Il vous enseignera tout ! Il

vous dira tout ! Ne vous souciez pas ! C’est LUI qui

vous guidera ! » Nous ne sommes plus dans le

temps de Jésus, nous sommes dans le temps de

l’Esprit Saint. Vous voyez ? Et c’est ce que cela

voulait dire pour Bernadette : maintenant c’est

l’Eglise qui doit faire son travail. Et quel est le travail

de l’Eglise ? Prêcher la Parole, célébrer les

Sacrements, la Charité et la Prière. Et là, nous

sommes TOUS. Pas seulement les prêtres ! Les

religieux, les laïcs, nous sommes TOUS ! Et c’est

pour cela que LOURDES est UN LIEU DE VIE. Si

tout dépendait de Bernadette, aujourd’hui, nous

serions dans un musée pour voir ce qu’a fait

Bernadette. Non ! Nous sommes dans un lieu de

VIE où on fait une expérience d’Eglise ! Plus on

prêche la Parole, plus on annonce l’Evangile, plus

on célèbre les Sacrements de l’Eucharistie,

Réconciliation, onction des malades, plus

l’expérience de la Charité et plus la prière sont

présentes dans ce pèlerinage, PLUS ON EST AU

CŒUR DU MESSAGES DE LOURDES. Et c’est

pour cela que Bernadette, quand elle était à Nevers

et qu’on lui parlait de Lourdes, elle était gênée. Elle

ne voulait pas qu’on lui parle de Lourdes.

Pourquoi ? Parce que, comme tout être humain, elle

avait gardé une idée. Elle ne voulait pas qu’on

touche à la grotte. Elle s’était fait une idée.

Maintenant, elle s’efface, l’Esprit Saint continue à

agir.

Donc, vous voyez, c’est une invitation : nous

contemplons la Gloire, la Force du Christ. Plus nous

entrons dans la Parole de Dieu, plus notre vie est

marquée par les sacrements, plus la charité est

présente dans notre cœur, plus nous entrons dans

l’aventure de la prière, plus nous participons au

triomphe du CHRIST.

Mystères Lumineux

Nous avons terminé les apparitions, et Jean-Paul II

a inventé cinq

autres Mystères ;

nous sommes à

court

d’apparitions : il y

a une

surabondance de

mystères du

Chapelet. Qu’est-ce qu’on fait ? Il y a dix-huit

apparitions et il y a vingt mystères ! Comment fait-

on ? Comment résoudre ce problème ? Oh ! Ce

n’est pas difficile ! Vous allez voir !

En fait, le Pape Jean-Paul II nous dit : « Tous les

Mystères, Joyeux, Douloureux, Glorieux, ce sont

des Mystères de Lumière parce que TOUS nous

renvoient au Christ, la Lumière du monde ! » Et

s’il a voulu incérer dans le Chapelet les Mystères

Lumineux, c’est pour nous dire que ce sont des

grâces, des forces, des vertus, des lumières que

nous possédons d’ores et déjà sur cette terre pour

entrer dans cette dimension pascale de la Vie du

Christ. La joie, la douleur, le triomphe. Donc, Jean-

Paul II dira que ces Mystères de Lumière traversent

tous les autres Mystères. Et ici, dans les

apparitions, les Mystères de lumière traversent

aussi toutes les apparitions.

- Premier Mystère : le Baptême Bernadette était une Baptisée ! Donc elle avait déjà

la Lumière du

Baptême et, en fait,

si elle a cette force

d’accueillir Marie et

de faire fructifier les

paroles de Marie

dans son cœur,

c’est parce qu’elle

avait la Grâce du

Baptême. C’est un

déploiement, dans

le cœur de Bernadette, de la Grâce reçue le jour de

son Baptême.

- Deuxième Mystère Lumineux : Les Noces de Cana

Les Noces de Cana nous parlent de l’Alliance que

Dieu fait avec l’humanité. Si la grotte de Lourdes

pouvait parler, elle

nous parlerait

d’abord

d’HUMANITÉ. Cette

grotte est pétrie

d’humanité. Quand

vous voyez les

pèlerins qui entrent

dans cette grotte, ils

font le tour et tout d’un coup, lorsqu’ils sont à

proximité du rocher, ils se jettent contre le rocher

pour toucher le rocher. Quand on voit une maman

qui frotte son enfant malade contre le rocher, là, on

est ému jusqu’aux larmes. Qu’est-ce qu’il y a dans

le cœur, dans la tête, dans les sentiments de ce

pèlerin, celui qui sort son mouchoir et le frotte ?

L’humanité ! Notre humanité est là ! La grotte nous

parle tout d’abord d’humanité. Mais, en même

temps, cette grotte nous parle de l’éruption de Dieu

au cœur de l’humanité, parce que LA SOURCE

EST LÀ, AU CŒUR DE L’HUMANITÉ. La grotte

nous parle de notre humanité et de l’éruption de

Dieu. Et Marie est dans le creux du rocher, parce

que le rôle de Marie est d’OUVRIR UN ESPACE.

Aux Noces de Cana, Marie ne se présente ni

comme la propriétaire ou la protagoniste de

l’histoire. Elle se présente comme CELLE QUI VA

SERVIR, comme la servante, pour que l’espace

s’ouvre, pour que l’homme puisse dire : « Ils n’ont

plus de vin ! » Marie est à notre service, et en

même temps, Marie rapporte la Parole de Jésus à

ses disciples: « Faites tout ce qu’IL vous dira ! »

ce qui nous renvoie à l’Eucharistie : « Faites ceci

en mémoire de Moi ! »

Donc, c’est grâce à Marie que cet espace

s’ouvre pour que les VRAIES NOCES, celles de

l’HUMANITÉ DE DIEU, puissent s’accomplir et se

réaliser. Et la Grotte, c’est ça d’abord ! Un lieu de

l’ALLIANCE entre DIEU et l’homme, et Marie

comme servante de cette Alliance ! Mais ce

Sanctuaire est tout d’abord né dans le cœur de

Bernadette.

Ce Sanctuaire géographique peut

disparaître, on ne sait pas, mais le Sanctuaire est

né une fois pour toutes dans le cœur de Bernadette

et il nait dans le cœur de chacun des pèlerins ! Le

LIEU DE L’ALLIANCE, et Marie au service de cette

Alliance.

- Troisième Mystère Lumineux : l’Annonce du Royaume

Les paroles de Marie qui sont comme un écho de

l’Evangile.

- Quatrième Mystère : la Transfiguration La Transfiguration, c’est ne pas le fait que

Bernadette voit la Vierge, c’est le fait que petit à

petit, Bernadette acquiert en elle l’âme de Marie,

comme le dira Saint Bernard. Et c’est pour ça que,

lors de la dernière apparition, elle est très loin, elle

dira : « Je l’ai vue plus belle que jamais ! » Elle a

intériorisé la présence de Marie. Elle est

transfigurée par la présence de Marie. Plus nous

nous laissons transfigurer par Marie, plus nous

devenons frères du Christ, fils d’un même Père !

Plus nous devenons ÉGLISE !

- Cinquième Mystère : l’Eucharistie Là, il y a long à parler puisque les apparitions se

terminent par Bernadette faisant sa PREMIÈRE

COMMUNION. Le rôle qu’a joué l’Eucharistie au

moment des apparitions, et après dans la vie de

Bernadette, est extraordinaire ! Mais ça, ça pourrait

être pour une autre

fois, pour une autre

causerie : on a long à

en dire !

Voilà donc comment

Marie a fait parcourir à

Bernadette, pendant

ces dix-huit

apparitions, tous les

Mystères de la VIE DU

CHRIST.

Mais, tout ce que je souhaite, c’est que vous

reteniez seulement ceci :

D’abord cette phrase de Bernadette : « Je ne

savais que mon Chapelet, et je savais tout.» et

puis cette autre phrase, qui m’a beaucoup aidé et

qui m’a fait découvrir beaucoup de choses, quand

elle nous dit : « Ensemble » Marie et moi

« Ensemble, nous dîmes le Chapelet. »

Les enseignements du Père Brito, aux Pèlerinages de la Communion Jéricho,

(Années 2010,2011,2012) ont été enregistrés. 3 CD: 5€ l’unité.

Vous pouvez vous les procurer: Tél.0633465414.

« Jésus posa sur lui son regard et se mit à l’aimer… » (Homélie du Père Michel à la messe au pèlerinage à Lourdes, le 14 octobre 2012)

Dans le récit évangélique que nous venons d’entendre et, que nous aurons à cœur de « méditer », dans un temps de silence et de prière, saint Marc souligne que « Jésus fixa son regard sur le jeune homme, riche, et qu’Il l’aima ». C’est dans le regard du Seigneur que réside le cœur de cette rencontre et, de toute l’expérience chrétienne. Le christianisme, en effet, n’est pas d’abord une morale, mais une expérience de Jésus-Christ, qui nous aime personnellement, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, blessés de la vie… Il nous aime, même quand nous lui tournons le dos, pour Le préférer à d’autres richesses, à d’autres dieux, parce que c’est trop exigeant de devenir Son disciple, de marcher à Sa suite… ! Commentant cette scène, le Pape Jean-Paul II s’adressant aux jeunes, leur disait avec des paroles lumineuses pour nous, aujourd’hui, qui avons cette grâce, de franchir chez Marie, et, avec Marie, « la Porte de l’Année de la Foi » : « Je vous souhaite de connaître un tel regard ! Je vous souhaite de faire l’expérience qu’en vérité, Lui, le Christ, vous regarde avec amour » ! Un amour, qui s’est manifesté sur la Croix, d’une manière si pleine et si totale, qu’il fait écrire à saint Paul, avec saisissement : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi »(Gal 2, 20). Savoir que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ nous aime, cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine et, nous permet de surmonter toutes les épreuves : la découverte de nos péchés, la souffrance, le découragement… Dans cet Amour se trouve la source de toute la vie chrétienne et la raison fondamentale de l’évangélisation : si nous avons vraiment rencontré Jésus, nous ne pouvons pas nous empêcher de Lui rendre témoignage devant ceux qui n’ont pas encore croisé son regard ... » !

Aujourd’hui, Jésus n’est plus présent physiquement près de nous, mais par l’Esprit-Saint, donné à la Pentecôte (Actes des Apôtres 2), son regard surnaturel est toujours là, et pénètre toujours au fond de notre cœur, même si nous n’en

avons pas conscience, et, même si nous refusons l’idée de cette connaissance que le Seigneur a de chacun de nous. C’est la Parole de Dieu qui nous permet d’affirmer et de croire que le regard de Jésus est toujours présent. Dans la lettre aux Hébreux, nous venons d’entendre : « La parole de Dieu est vivante et efficace,

plus acérée qu’aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. Lorsqu’on entend la fin de ce verset : la Parole de Dieu …est juge des sentiments et des pensées du cœur, ne prenons pas le verbe juger comme une menace ! Le regard de Dieu n'est pas un regard qui nous scrute, qui nous épie et qui cherche nos manquements, qui calcule tous nos délits. Le regard de Dieu ne compte pas ce que nous faisons ou ce que nous ne faisons pas, autrement ce ne serait pas un regard d'amour. Car, Dieu ne veut pas notre condamnation, mais notre Salut, notre guérison. Dieu ne menace pas à travers Sa parole, mais Il nous lance un appel d’amour. L’écoutons-nous, l’entendons-nous ? Ou sommes-nous sourds, trop remplis de nous-mêmes ! Cette Parole vivante, elle nous est donnée pour nous guérir du découragement, de l’incrédulité, d’une foi vacillante, des peurs multiples, de l’angoisse de la mort, du manque d’estime de soi, de l’orgueil, du mensonge, de l’hypocrisie, de la fascination du pouvoir ou de l’argent, de souvenirs traumatisants, des séquelles du rejet, des séquelles d’une enfance volée, de la rancune, du non-pardon, de la jalousie et, de beaucoup d’autres situations, qui sont autant de boulets que nous traînons dans nos vies, qui nous paralysent

et nous rendent prisonniers de nous-mêmes. Dieu connaît ces situations et veut que nous en soyons guéris, libérés, délivrés pour faire de chacun de nous des serviteurs et des servantes du Christ, libres, disponibles comme Marie : « me voici, Seigneur… ! »

Cette Parole pénétrante, recevons-la comme une grâce, une lumière qui nous est donnée, pour entendre et vivre, chacun, chacune, dans notre état de vie, la vocation personnelle, profonde, que le Seigneur met dans notre cœur. Y sommes-nous vraiment attentifs, descendons-nous au plus intime de nous-mêmes, là où Dieu nous parle, là où personne ne peut répondre à l’Amour, à notre place : « Seigneur, que veux-tu que je fasse pour être ton disciple, dans ce monde où je vis, « dans les déserts du monde contemporain », selon l’expression de Benoît XVI, à la messe d’ouverture de « l’Année de la foi », à Rome. Aujourd’hui encore, maintenant, le regard de Jésus peut bouleverser la vie d’un homme, d’une femme, quel que soit son âge, et quel que soit son parcours avant cette rencontre décisive. N’ayons pas peur du regard de Jésus sur nous ! C’est un regard libérateur, un regard d’amour, de vie, de plus de vie. Il n’a manqué qu’ « une seule chose » au jeune homme riche, c’est Jésus qui le dit : « Ce que tu as à faire, c'est de te défaire de ce que tu as”, pour te mettre en marche à ma suite,

vivre du même Esprit que moi, pour aimer Dieu et les autres, plus que tes richesses et le pouvoir qu’elles te donnent. Donc, une route à suivre avec un guide, au lieu d'une Loi. Ce qui a manqué au jeune homme riche, ce n'est pas une vertu supplémentaire, ce n'est pas une qualité nouvelle à acquérir pour sa propre perfection, ce qui a manqué à ce jeune homme riche, c'est simplement d'avoir les yeux ouverts sur quelqu'un d'autre que lui. Ce qui lui a manqué, c’est d’entrer dans la Lumière du regard aimant de Jésus, de consentir à ce regard pour faire route avec Lui… « Que votre vie soit "transparente", guidée par l’Évangile et, illuminée par la rencontre avec le Christ, regardé, aimé et, suivi sans crainte…

Aujourd’hui, plus que jamais,

« évangéliser » signifie témoigner d’une Vie Nouvelle, transformée par le Christ-Jésus et, ainsi indiquer le chemin de l’unique richesse, de la vraie joie. Amen

Seigneur, je te demande la Grâce de la rencontre

Te rencontrer, Seigneur, ce n'est pas le résultat d'un raisonnement, c'est l'éclair de Ta présence en moi, présence immédiate, Présence silencieuse, présence bouleversante, car elle enveloppe tout mon être. Quand je me fais très silencieux, je sens que je vis, je sens mon ''être'' en moi, et à travers cette conscience de mon être, je Te rencontre, Toi, mon Seigneur et mon Dieu. Seigneur, je voudrais Te demander la grâce de savoir prier. De Te prier longuement, intensément. Et c'est pourquoi, je me tiens ici devant Toi, pour que Ton regard repose sur moi. Je suis simplement là pour que Ton Esprit prie en moi. Je veux me tenir en silence devant Toi et arriver à ne rien dire mais simplement à être devant Toi sous Ton regard.

« Voir » nos frères et sœurs avec le regard de Jésus !

Benoît XVI nous invite à « voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le

Seigneur. Si nous cultivons ce regard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la

miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur. »

« Jésus ressuscité, nous L’avons VU et ENTENDU en regardant et, en écoutant, nos frères et sœurs »

Quatre membres de la Communion Jéricho se sont retrouvés pour se dire comment un chrétien est appelé à regarder les réalités humaines avec un regard de foi, c’est-à-dire à rencontrer Jésus, Vivant, Présent, au cœur de nos vies et, donc à vivre dans l’action de grâce :

« Tu es là, au cœur de nos vies, et c’est Toi qui nous fait vivre,

Tu es là au cœur de nos vies, bien Vivant ô Jésus-Christ » !

Au moment de l’Accueil : Nous L’avons vu et entendu : Des frères et sœurs heureux de se retrouver, de se parler tout simplement, d’accueillir amicalement les nouveaux pèlerins, de se rendre service. Le regard accueillant, l’humour, le visage souriant de nos frères et sœurs handicapés.

L’adaptation à la réalité face aux divers aléas : (attente pour erreur de clés, retard décor de la salle, malentendus, etc.) a

permis un travail d’équipe simple et fraternel, dans un esprit bienveillant. « Pour moi, la communion entre nous était

vécue et visible » dit une sœur. « Tu vois comme tout s’est arrangé au mieux ! » a remarqué un frère en plein service.

L’accueil fraternel peut devenir une grâce quand tout est accueilli avec un cœur ouvert, quand nous nous

sommes préparé « un cœur de pèlerin », disponible à tout évènement imprévu, en vivant le moment

présent avec Jésus et Marie et, les autres.

Pendant l’enseignement du Père BRITO : Nous L’avons vu et entendu : « Marie prie le chapelet avec nous. » - « Marie avait un chapelet dans ses mains », nous souligne un frère. La puissance de la prière du chapelet, du Rosaire, qui nous aide à entrer dans la vie du Christ avec Marie : « je l’ai entendu comme je ne l’avais jamais entendu ». Dans les Mystères douloureux, pendant le commentaire sur le couronnement d’épines, le Père BRITO nous dit : « C’est le drame de l’humanité ! »

Pendant la Procession Eucharistique : Nous L’avons vu et entendu : Un petit groupe de frères et sœurs : des membres de la Communion Jéricho dont des membres du Conseil spirituel se sont trouvés entourés de jeunes espagnols « hospitaliers » au service de grands malades et handicapés : « avec quelle douceur et quelle attention , ils les rassuraient et les assistaient et priaient ». « Nous étions des priants intensément unis dans l’adoration, en silence, à ces jeunes, et ces blessés dans tout leur être, à ceux dont Jésus s’est toujours occupé en premier. » - En sortant, nous avons aidé une jeune hospitalière à pousser un chariot trop lourd et nous avons partagé sourires et, amitié. Deux sœurs confient : « Nous étions vraiment à notre place. Nous avons vécu cela comme une « confirmation » de notre engagement à la Communion Jéricho, que Marie obtenait de Jésus présent dans l’Eucharistie pour nous.» Une sœur nous raconte aussi : « Autour de l’autel du Saint Sacrement, des jeunes handicapés portaient de l’encens, (avec quelques difficultés et beaucoup de solennité et de recueillement), avec eux, avec les prêtres et l’assemblée, nous étions en communion profonde en Jésus, avec Marie et les uns avec les autres ».

A ce moment-là, la Communion Jéricho a reçu une onction, une grâce eucharistique : Jésus nous a

confirmés dans notre mission, notre vocation « eucharistique et mariale ».

Pendant le pique-nique du soir et le repas du lendemain : Nous L’avons vu et entendu : Des frères et sœurs contents de manger ensemble, de rencontrer les nouveaux venus, d’échanger leurs impressions, des nouvelles. Des visages soucieux qui se sont détendus et des attitudes qui se sont transformées, des réconciliations fraternelles, des personnes qui, en toute confiance, ont parlé de leurs problèmes, de leurs faiblesses et, aussi, de la présence de Jésus-Christ dans leur vie, de leur conversion.

Pendant ces deux repas, tous nos échanges (nourriture, sourires, peines et joies, Foi en Jésus qui nous relève

et nous guérit, confiance en Marie) ont permis à des pèlerins de s’ouvrir et de nous dire : « A la Communion

Jéricho, on est accueilli tel que l’on est. »

Pendant le temps d’Adoration du Saint Sacrement à la Chapelle Notre Dame : Nous L’ avons vu et entendu : La tendresse de Dieu pour chacun de nous : dans l’expression de tendresse mutuelle d’un couple, dans l’abandon à la contemplation de Jésus de sœurs consacrées, du recueillement de tous face à la tendresse, à la miséricorde, au pardon de Dieu, comme l’exprime un jeune : « un temps de paix partagé ! » - Une autre ose exprimer : « J’étais dans l’attente du cœur à cœur avec Jésus : Il a fait entrer sa Lumière dans ce lieu de blessures et Il m’a relevée et libérée. » Le silence, la musique très priante, les paroles de l’Evangile nous ont

puissamment aidé à regarder Jésus-Eucharistie qui pose, sur nous, Son Regard

d’Amour.

Plusieurs personnes nous ont dit, chacune à leur manière : « Nous avons fait une

expérience si forte : « c’est vraiment Jésus qui unit les cœurs et qui nous rend

présents à Dieu, ensemble ! »

Pendant et après le sacrement de Réconciliation : Nous L’avons vu et entendu : « Et reçu une onction de profonde paix dans le sacrement de Réconciliation ». Une autre sœur nous dit : « Je suis réconciliée avec Dieu, avec moi-même et avec les autres : je suis dans la joie ! ». Beaucoup de visages radieux après ce sacrement : « Une maman dit : « Jésus m’a donné plus de force, du courage pour continuer ma vie : merci Jésus ! ». Un jeune confie : « Je suis libéré d’un grand poids… » Des frères et sœurs qui se sont laissé guider par leur cœur profond (donc, guidés par l’Esprit Saint, par l’Amour de Dieu), sans cesse invités à l’essentiel de notre foi de chrétien : « AIMER ! » Des prêtres heureux du Bien que Dieu fait à son peuple. Qu’ils soient tous bénis pour l’écoute et la miséricorde divine qu’ils manifestent réellement. L’un d’eux dit à une grand-mère : « Je ne vous donne pas de pénitence à réciter. Tout ce que vous supporterez de pénible avec amour et par amour de Dieu, offrez-le au Père avec la Passion de Jésus, pour telle situation… C’est votre chemin de sainteté. » Voilà une merveille du Seigneur à partager !

A chaque rassemblement, la Communion Jéricho est un lieu où l’on met en lumière la grâce du pardon de

Dieu dans le sacrement de Réconciliation où nous puisons la force de pardonner aux autres.

Pendant les temps de Louange à la Chapelle : Nous L’avons vu et entendu : « Une grande joie nous unissait tous devant le Seigneur : les chants et la musique, les battements de mains, la prière fervente, l’amitié, tout y contribuait ». «Nous sommes arrivés un peu en retard, la louange était

commencée, nous sommes entrés, nous nous sommes

sentis chez nous, comme en famille et, ensemble nous

avons loué Jésus ».

Une louange très puissante : elle transforme notre

regard, et sur Dieu, et sur nos frères ; elle nous

met dans la joie et la communion Elle nous

prépare à recevoir Jésus dans sa Parole et dans

les sacrements et aussi à recevoir les grâces de

libération et de guérison.

Pendant la Messe à la Chapelle : Nous L’avons vu et entendu : « C’est un peu de la « chapelle invisible de la Communion Jéricho » (plusieurs membres des différentes régions) qui devient visible ! » - « Avec le Bon Samaritain, c’est ma famille spirituelle. » « Cela fait du bien de participer à cette Messe si festive, nous faisions vraiment « Eglise ». C’était si beau : les prêtres concélébrants, le diacre si ému, et souriant malgré son handicap, les gestes d’entraide autour de lui. »

Pendant le temps des témoignages : Nous L’avons vu et entendu : « Ce frère si intimidé, si blessé, qui n’osait pas parler, au début ! Puis il s’est tourné vers le Père Michel, cherchant un peu d’aide. C’est le regard de bonté, de compassion du prêtre qui lui a permis de témoigner, devant tous, de son douloureux chemin de libération et de conversion. » Et les sœurs aussi ont exprimé, par leurs témoignages, la puissance d’Amour de Dieu à l’œuvre dans leurs cœurs, pour leur consolation, leur conversion, leur libération et leur guérison.

Nous faisons nôtres, ces mots de l’écrivain Christian Bobin : « Etre vivant, c’est être vu, entrer dans la lumière d’un regard aimant, consentir à ce regard. » (Dans l’Evangile, le jeune homme riche ne s’ouvre pas au regard d’Amour de Jésus car il est trop rempli de lui-même…)

Pendant la Célébration Mariale : Nous L’avons vu et entendu : Elle (Marie) me regardait comme une personne parle à une autre personne » raconte Ste Bernadette. « Pendant cette célébration, nous nous sommes laissé regarder par Marie, comme un bébé ne quitte pas le regard de sa mère quand il est dans ses bras, avec une totale confiance. » « Marie va m’aider à vivre et grandir dans la foi et je vais méditer toute l’année le Mystère du Rosaire que j’ai reçu. « Nous avons tant besoin de nous ressourcer auprès de Jésus et Marie : je repars réconfortée et le cœur rempli de paix et de joie. »

A Marie, ce dimanche-là, nous avons demandé, les uns pour les autres, la grâce de croire que Jésus est

Vivant et, qu’avec Lui, nous pouvons nous regarder comme des frères et des sœurs qui s’aiment.

En se remémorant ce pèlerinage, nous nous sommes rendu compte que nous avions déjà commencé à la

VIVRE cette grâce par Marie : elle nous l’avait donnée avant notre demande.

Merci Marie ! Merci Jésus ! Merci à tous ! A l’année prochaine !

Ce que j’ai dans le cœur… Tout au long de ce Pèlerinage, la présence de

MARIE était particulièrement forte et,

beaucoup ont ressenti, puissamment, cette

grande onction de douceur de notre tendre

Mère, particulièrement lors de l’effusion de

l’ESPRIT qui a suivi la messe du dimanche.

Je dirai, aussi, que la LOUANGE était

belle et intense : je suis émerveillée de voir

combien la louange nous recentre sur JESUS,

et nous remet « debout », en nous redonnant

vie, force, joie… Grâce à elle, nous pouvons

ouvrir nos cœurs à l’Amour et, à l’accueil de

nos frères et sœurs…

Ce que je garde dans le cœur, c’est, aussi,

la vérité des témoignages : les frères et sœurs

témoignent d’une RESURRECTION par la

Rencontre de JESUS, dans une vie souvent

vide ou désorientée, blessée ou abîmée ; ils

deviennent alors « porteurs d’espérance » et,

nous montrent la MISERICORDE infinie du

Seigneur pour chacun d’entre-nous. JESUS

nous rejoint, là où nous en sommes, quelque

soit l’état de notre propre vie : n’ayons pas

peur d’accueillir, CELUI qui nous aime plus

que Sa propre Vie, Celui qui peut tout

changer et transformer la nôtre, à tout

moment, si nous le voulons bien…

Marie-Anne

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Jésus Ressuscité, nous L’avons vu dans « ce frère si intimidé, si blessé, qui n’osait pas parler, au début… il s’est tourné vers le Père Michel, avec un regard de confiance bouleversant et, c’est le regard de bonté, de compassion du prêtre qui lui a permis de témoigner, devant tous, de son douloureux chemin de libération et de conversion. » (des participantes au pèlerinage)

________________

Entre émotion et compassion

Merci, Esprit Saint de nous avoir accompagnés

encore, cette année, lors de ce beau Pèlerinage de

la Communion Jéricho à Lourdes !

Tu es, Esprit Saint, la communion d’Amour entre le

Père et le Fils et nous recevons les bienfaits de cet

Amour. Je suis pleinement humaine et, j’ai besoin

de Ta Présence qui visite ma sensibilité.

Je dois dire que, cet été, j’ai été

« choquée » par un chrétien qui ne laisse passer

aucune émotion « dans son église ». Et moi, étant

justement au sein de la Communion Jéricho, j’use

et j’abuse de cette force mystérieuse de l’Esprit

Saint qui me rend capable des œuvres de Dieu

quand mon regard se pose sur une souffrance,

quand mon cœur est ému de miséricorde, quand la

compassion ouvre à l’action.

C’est ainsi que, dès le départ, dans le car,

des liens se tissent dans la joie des retrouvailles,

bonheur aussi de revoir à l’arrivée tous ceux que je

n’ai pas vus depuis longtemps. Puis, j’apprécie les

temps forts de cette rencontre à ma mesure à moi.

Déjà, le panneau du « logo » de l’année de la foi me

rappelle que ma foi a besoin de s’exprimer par des

gestes, des paroles, des chants. Et la louange est si

belle à la Communion Jéricho, accompagnée par

l’élan joyeux des musiciens ! Ces chants

magnifiques touchent mon cœur : « Toi, Seigneur,

Tu connais mes richesses…Ton seul désir est que

je Te suive…Seigneur, dans mes yeux, Tu

regardes… »

Ah, le Regard de Jésus ! Pour nous

personnellement, tels que nous sommes, regard

libérateur d’amour, de vie. Et encore, quel

programme pour un serviteur de la Communion

Jéricho quand on chante :

« Comme Lui Savoir dresser la table, offrir le pain

de sa Parole, offrir le pain de sa Présence, offrir le

pain de sa Promesse, offrir le pain de chaque

Cène !

Comment encore ne pas être ému par

Marie et Olivier chantant le Psaume ! J’évoque, bien

sûr, la très belle messe dite par le Père Michel.

Et puis, l’assemblée qui chante et jubile en

l’honneur de la Vierge Marie ! « Marie, douce

lumière, porte du ciel, brillante étoile du matin. »

Marie qui est heureuse car Elle voit les fruits de

puissance et de résurrection de son Fils dans nos

vies, notamment dans les témoignages magnifiques

que nous avons entendus.

Je suis toujours saisie par l’Adoration lors de la

veillée, c’est l’homme de « Galilée » qui passe

parmi nous avec autant d’intensité !

Je n’oublie pas les interventions de Sœur Marie-

Rose, toujours percutantes, pleines d’amour et,

dites avec le sourire.

Le Père BRITO nous a introduits dans les Mystères

du Rosaire qui nous montrent nos réalités mais qui

s’ouvrent à la Lumière.

Une phrase de Bernadette m’a interpellée : « Je ne

savais que mon Chapelet et je savais tout ! »

Cette simplicité de cœur me rappelle la petite

Thérèse qui, devant une bibliothèque avait dit :

« Je serais bien nantie si j’avais lu tous ces livres »,

elle qui ne savourait que la Bible. Toutes les deux

me touchent dans leur humilité, qui est un peu la

mienne dans ce domaine.

Bernadette et le Père BRITO nous ont emmenés

vers la Grotte qui « nous parle d’humanité ». J’ai

bien compris que le rôle de

Marie est dans le creux du Rocher car il ouvre un espace dans nos vies. Voilà ! Dans cette année de la foi qui est la rencontre vivante du Christ ressuscité, personnelle

et communautaire, je reste avec mes questions. « Est-ce que croire me procure de la joie ? » L’Esprit Saint me suscite plein de réponses qui me font plonger dans des réflexions nécessaires pour approfondir ma foi en cette année. « On n’a jamais fini de chercher les trésors de la foi ! » Et je reste avec ma compassion sur :

la miséricorde, l’amour soudain pour ce petit garçon africain que l’on place à côté de moi,

Le pardon,

La proximité avec mon prochain pour vivre des expériences qui donnent des joies qu’on ne peut enlever. Garde, Seigneur, la Communion Jéricho dans cette « trouée de ciel bleu » qui nous promet bien des bénédictions. Merci, Seigneur !

Jacqueline

_________________

« Fais-moi confiance ! » Comme chaque fois qu’il faut partir pour le

pèlerinage à Lourdes, mon esprit me susurre que

j’ai mille choses à faire, des engagements pris en

paroisse ou en famille. Bref, j’ai de multiples bonnes

raisons de rester à la maison. Mais l’appel du

Seigneur, la joie de se retrouver avec les frères et

sœurs de la Communion Jéricho pour prier Marie et,

rencontrer Jésus, sont plus forts : « quitte tes

habitudes, ton confort, et viens Me retrouver, j’ai

besoin de toi et je te comblerai de grâces, fais Moi

confiance ». Et de fait, à chaque retour, mon cœur

est rempli de bonheur, Dieu une fois encore m’a

comblée de ses bienfaits. Qui donc est Dieu pour

nous aimer ainsi ?

Comme à Cana, Marie, à Lourdes, nous attend avec sa sollicitude maternelle. Elle sait mieux que nous, ce dont nous avons besoin et Elle intercède auprès de son divin Fils. Ainsi, la conférence sur Bernadette , la veillée de prière, la louange et l’Eucharistie m’ont permis d’approfondir ma rencontre avec le Seigneur, de Le louer et Il m’a répondu. Après l’Adoration et la prière de délivrance faite par le Père Michel, nous avons pris une parole d’Evangile en lien avec les mystères du Rosaire. Les paroles reçues à ce moment m’ont apporté la confirmation que j’attendais depuis des mois. Oui, le temps du Seigneur n’est pas le nôtre, il faut Lui faire confiance, s’abandonner à Lui. JESUS, Tu nous libères, sois loué pour tout ce que Tu nous donnes. ALLELUIA ! Marie

Merveilleux Pèlerinage ….. Jésus m’a donné la force de Le louer pour son Regard d’Amour posé sur moi et sur nous tous. J’ai mieux compris dans mon cœur que Jésus est VIVANT : IL me guérit de mes blessures, me libère, et j’y crois. Grâce à Lui et à Marie, je garde confiance sans me décourager, car IL m’aide à me relever, à tenir quand je sens que je n’arrive pas à prier, à aimer tous mes frères et sœurs tels qu’ils sont. Je leur offre mon sourire quand je les rencontre, comme « Maman Mathilde » me l’a appris ; je leur rends des services, je les écoute. Quand je suis allée à la Grotte à Lourdes, j’ai prié Marie et, tout en la regardant, j’ai senti dans mon cœur qu’il fallait que je prie davantage. Maintenant, je prends le temps de dire le Rosaire chaque jour, sans écouter le démon qui me trouve ridicule mais je tiendrai bon. Oui, merveilleux pèlerinage !

Béatrice

Merci Seigneur… Merci Seigneur pour ce rassemblement à Lourdes, avec la Communion Jéricho. Ce fut un moment de grande joie, heureux de nous retrouver tous dans une ambiance fraternelle, moments d’échanges spirituels et le bonheur de partager le repas en semble. Merci seigneur pour Ta présence, pour ce temps de louange, pour ces sourires, ces visages rayonnants, transfigurés, moments d’allégresse, avant goût de la Jérusalem céleste. Loué sois-tu Seigneur pour ces nombreux témoignages, pour toutes ces grâces de conversion, de guérisons intérieure et physique. N’ayons pas peur de témoigner, le témoignage est une des clefs de la Nouvelle Evangélisation, il augmente la foi de ceux qui sont encore dans le doute. Esprit-Saint donne-nous la force de témoigner, encore et toujours, pour la gloire de Dieu. Merci pour le don du Père Michel, pour la profondeur de ses homélies. Merci aux musiciens qui nous accompagnent avec talent et qui, sous l’action de l’Esprit-Saint, mettent le feu à notre louange. Que Jésus et Marie vous bénissent tous.

Geneviève C

Seigneur Jésus, Tu es Celui qui vient.

Et où Tu viens, des hommes et des femmes sont transformés. Remplis de foi, d’amour et d’espérance,

Nous t’en prions : viens aussi chez nous ! Alors que beaucoup courent après toutes les nouveautés futiles,

mais ont peur d’un changement profond vers plus de solidarité et de justice,

Tu viens transformer les cœurs et les regards, pour que chacun apprenne à voir en l’autre,

non un concurrent qu’il faut combattre, mais un frère qu’on peut aimer.

Nous t’en prions : viens aussi chez nous ! Alors que ton Eglise et, nous les chrétiens, sommes sans cesse tentés de nous enfermer

dans les certitudes qui érigent des barrières, Tu viens abattre les murs qui séparent,

pour rassembler ceux qui sont divisés, et nous apprendre à annoncer au monde, d’une seule voix et d’une seule foi,

que sa vie, son bonheur, son avenir sont en Toi. Nous t’en prions : viens aussi chez nous .

LA FRATERNITE c'est comme le pain

La Fraternité, c'est comme un bouquet Offert au moment où l'on en a besoin. C'est une eau claire qui désaltère, c'est comme une chaleur qui va droit au cœur. La Fraternité, c'est toute une chaîne Qui se met en route, maillons de prières, C'est un petit signe, l'envoi d'une carte, C'est une visite faite à l'hôpital.. La Fraternité, c'est comme un bouquet Aux couleurs de vie qui n'enferme pas mais qui aide à faire encore un pas Et qui ouvre notre cœur à celui qui titube sur le chemin La Fraternité, c'est comme une famille Qui vous tend la main avec trois fois rien : Un feu allumé, le son d'une voix, Une façon d'aider, de dire "on est là" La Fraternité, c'est comme un bouquet Les fleurs sont des "noms" dont on se souvient Les fleurs sont des "liens" dont on a besoin. Dans le quotidien, c'est comme le pain. Ce poème représente pour moi ce qu’est la Communion Jéricho et, c'est le rôle du bon Samaritain. Je suis vraiment

comblée de faire partie de la communion Jéricho. Anne-Do

La Prière Jéricho du mois d’octobre 2012 De la lettre de Saint Jacques : Chapitre 2, versets 14-18

Aujourd’hui encore, Jésus nous interpelle personnellement : « Pourquoi m’appelez-vous, « Seigneur, Seigneur ! Et ne faites-vous pas ce que Je dis ? ». C’est un appel fort, à « aimer en actes et, en vérité », à être un véritable disciple qui prie et vit sa prière. Mais, si nous appelons ainsi le Seigneur à l’aide, n’est-ce pas parce que nous croyons en Lui, Jésus crucifié ressuscité, notre Sauveur et notre Seigneur, car « sans Lui, nous ne pouvons rien faire ». Le tandem foi et charité doit être, pour Benoît XVI, une clé de voûte de cette année de la foi. Nous le savons, par nos paroisses, selon le désir du Pape, nous allons entrer le 11 octobre 2012, dans l’année de la Foi, pour célébrer les cinquante ans du Concile Vatican II. Souvenons-nous que le Pape Jean XXIII, attentif aux changements de son époque et, guidé par l’Esprit Saint, voulait ouvrir l’Eglise au monde du XXe siècle au dialogue avec tous, croyants ou non, chrétiens ou non. Dans chaque diocèse, des propositions seront faites (des groupes de réflexion sur la foi, la Parole de Dieu…) et, nous aurons à cœur de participer à cette recherche, personnelle et communautaire. Cette année de la Foi est un appel pour tous à une conversion renouvelée : Jésus nous donne son Esprit pour nous aider à mettre notre vie à l’unisson de notre prière et de l’Evangile. Comme nous le rappelle Saint Jacques : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert-il ? » Et il est vrai

que le monde attend de nous cette unité entre notre prière et notre vie quels que soient nos états de vie (célibataires ou veufs, mariés, consacrés, prêtres). Regardons Jésus pendant sa vie publique avec ses disciples et les gens qu’Il rencontre, pauvres et riches, lépreux, possédés, voleurs (Zachée), prostituée (Marie Madeleine), ami mort et enterré (Lazare) qu’Il ressuscite : sa manière d’être avec eux est le fruit-même de sa prière confiante à son Père et notre Père. Chaque fois que nous recevons le Corps du Christ, nous nous engageons à être avec Lui les serviteurs de nos frères et sœurs. Qu’est-ce qui unit tous les membres de la Communion Jéricho : ces paroles-mêmes de Jésus le Bon Samaritain : « Va et toi aussi, fais de même ! » (Luc 10 ,25-37). Alors, nous comprenons mieux « comment » la Communion Jéricho est un Mouvement catholique, eucharistique et marial. Pendant notre pèlerinage à Lourdes, les 13 et 14 octobre, en regardant Bernadette prier le chapelet avec Marie, nous découvrirons que sa vie est à l’image de sa prière d’enfant blessée, au cœur pauvre et rempli de foi et d’amour.

Prière de guérison intérieure

"Mes frère, si quelqu’un prétend

avoir la foi, alors qu’il n’agit pas, à

quoi cela sert-il ? Cet homme-là

peut-il être sauvé par sa foi ?

Supposons que l’un de nos frères ou

l’une de nos sœurs n’aient pas de

quoi s’habiller, ni de quoi manger

tous les jours ; si l’un de vous leur

dit : « Rentrez tranquillement chez

vous ! Mettez-vous au chaud, et

mangez à votre faim ! » et si vous ne

leur donnez pas ce que réclame leur

corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi

donc, celui qui n’agit pas, sa foi est

bel et bien morte, et on peut lui dire :

« Tu prétends avoir la foi, moi, je la

mets en pratique. Montre-moi donc

ta foi qui n’agit pas ; moi, c’est par

mes actes que je te montrerai ma

foi. »

« Seigneur Jésus, rends-nous capables de te prier avec confiance et fidélité. Comble-nous de ta Grâce et de la force de ton Esprit Saint pour vivre dans ta Joie et ta Paix. Augmente en nous la foi pour surmonter avec Toi les épreuves et les tentations : alors nous pourrons accueillir vraiment en nos cœurs blessés ta Parole de Vie qui nous relève, nous guérit et nous envoie. Seigneur Jésus, aide-nous à Te ressembler de plus en plus. Avec Marie notre Mère, accompagne-nous sur nos routes de Jéricho, au service de nos frères et sœurs blessés par la vie. Amen ! »

Prière Jéricho du mois de novembre 2012

Comme Dieu l’a dit au peuple juif, par la voix de Moïse et comme Il nous le dit, aujourd’hui, par

l’Apôtre Paul : « Soyez saints, car Je suis saint, Moi, le Seigneur votre Dieu ! » Cet appel à être saints, nous le recevons ensemble, aujourd’hui et, nous le faisons nôtre. C’est un appel pressant à vivre dans l’Amour chaque jour de notre vie. C’est tous les jours que nous devenons des saints.

Par le baptême, Jésus a fait de nous des enfants de Dieu. Et par Lui, nous sommes tous unis dans

l’Amour. Ainsi, la plus petite de nos actions (accomplie par amour) fait du bien à tous les membres de la famille de Dieu. De même que nos péchés, nos manques d’amour freinent cette communion. Dans la fraternité à bâtir,

il faut vouloir devenir des hommes et des femmes de communion. Vouloir être ensemble dans la joie et dans la peine. Chercher ensemble comment ré-instaurer la fraternité là où elle a cédé la place à la haine, au rejet, à la division. Si nous commençons à chercher ensemble comment faire pour que ceux que nous avons exclus reviennent dans la communauté, ce sera le début d’une nouvelle vie évangélique telle que nous le demande le Seigneur. Par le baptême, nous sommes intégrés dans la grande famille des enfants de Dieu, animés par le même esprit, et conduits par un unique Pasteur : Jésus-Christ. Comme les membres du corps sont unis et solidaires entre eux, et ne font qu’un, ainsi, nous avons le devoir, nous

qui participons au grand corps de l’Eglise, de prendre toujours part à la construction de l’unité et de la paix.. Bien souvent, répondre à cet appel de Dieu nous paraît totalement irréalisable : nous sommes si pauvres, si blessés, souvent rebelles ou découragés, pécheurs bien sûr, perdus même quelquefois et égarés par les soucis quotidiens et les épreuves. Souvenons-nous alors que Jésus nous as promis: « Et moi, je suis avec vous, pour toujours, jusqu’à la fin des temps (Mtt28, 20). Le croyons-nous vraiment ? Oui ! car autrement nous ne serions pas venus pour prier ensemble, aujourd’hui. Oui ! nous sommes saints et renouvelés sous le regard aimant et miséricordieux du Père.

Que par l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Notre Seigneur Jésus-Christ et notre mère, Reine de la Paix, le Christ Ressuscité, vainqueur de la mort et du péché, conduise et affermisse nos pas et nos cœurs sur le chemin de la paix et de la fraternité ; que Marie avec tous les saints du Ciel nous aident à vivre déjà dans la Joie de ceux qui, comme eux, ont mis le Christ, chaque jour, au centre de leur vie.

De la lettre de Saint Paul aux Ephésiens : Chapitre 1, versets 3-6 "…Moi, Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, je m’adresse à vous, les membres du peuple saint qui êtes à

Ephèse, vous les fidèles dans le Christ Jésus. Que la grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu notre Père et de Jésus-

Christ le Seigneur. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, Il nous a comblés de sa bénédiction

spirituelle en Jésus. En Lui, Il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’Amour, saints et

renouvelés sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir, pour Lui, des fils par Jésus-Christ : voilà ce qu’Il a voulu

dans sa bienveillance, à la louange de Sa Gloire. »

Prière de guérison « Seigneur Jésus, Me voici devant Toi, avec ma vie partagée, avec ma soif de Te suivre et mes résistances à Ton appel à être un saint, avec mon désir d'aimer mon prochain et mes égoïsmes, avec ma quête de lumière et mes obscurités, avec ma foi et mes peurs. Me voici devant Toi, tel que je suis et Tu m'appelles, chaque jour, à changer de regard et de cœur. Tu m'appelles à me tourner vers Toi, Tu m'appelles à déposer mes craintes et mes lâchetés, Tu m'appelles à me dépouiller de mes illusions, Tu m'appelles à laisser ta Lumière se poser sur mes ténèbres, me voici devant Toi tel que je suis. Je veux Te suivre, Seigneur. Enracine-moi dans la confiance.»

Prière du mois de Décembre 2012

Grâce à l’évangéliste Saint Luc, nous nous retrouvons aujourd’hui,

(comme il y a 2000 ans), sur les collines de Bethléem, au milieu des

bergers avec leurs troupeaux. Rappelons-nous qu’à l’époque du Christ,

les bergers étaient « mal vus » : on les prenait pour des voleurs, en tout

cas des marginaux, mis de côté comme les publicains et les

prostituées. Parce qu’ils vivaient nuit et jour avec leurs bêtes, ils étaient

considérés comme impurs selon la Loi juive et donc exclus de la

synagogue et du Temple de Jérusalem. De plus, au tribunal, leur

témoignage n’avait aucune valeur. Ces bergers mal jugés, soi-disant

voleurs, vivant à l’écart, impurs, exclus, sans aucune valeur « civile »

sont des blessés de la vie ! Comme nous l’avons entendu dans

l’Evangile, Dieu se fait proche : « Un ange du Seigneur parut près d’eux

et la gloire du Seigneur les enveloppa de clarté » (Luc 2,9). Malgré

cette Lumière venue du Ciel, ils sont effrayés... et l’ange les rassure : «

Ne craignez point... ». Alors, il leur annonce la Bonne Nouvelle : « Il

vous est né aujourd’hui un Sauveur... » et il leur indique l’endroit et le

signe pour ne pas s’égarer : « un nouveau- né emmailloté et couché

dans une crèche ». Ces hommes pauvres, rejetés, sont les premiers

appelés, invités par l’ange de la part de Dieu, à entendre la Bonne

Nouvelle pour se mettre en route et rencontrer Jésus qui les attend

dans la « pauvre » bergerie, entouré de l’âne et du bœuf, couché dans

la paille comme eux. Jésus s’est fait proche des bergers, il s’est mis à

leur niveau « social »... Et remarquons la hâte de ces hommes simples

qui sont les premiers visiteurs «humains», (les anges étaient là, avant

eux), les premiers «contemplatifs», les premiers adorateurs de Jésus,

dans leurs habits de pauvres, suivis de leurs moutons. Ils viennent à

Jésus avec ce qu’ils sont, et comme ils sont ! Avec eux, levons les yeux

vers la Lumière venue du Ciel pour les ouvrir au message de Paix, les

pousser au départ vers l’inconnu et les préparer à la Rencontre avec le

Sauveur. Ils vont s’arrêter devant la Lumière de l’Enfant Jésus qui les

accueille , qui touche et ouvre leurs cœurs et leurs yeux à quelque

chose d’inattendu et de divin : la Présence de Dieu est vraiment sur eux

! Alors, ces bergers retournent chez eux, dans la campagne, en louant

et en glorifiant Dieu d’être des témoins de Ses Merveilles : Dieu, le

premier, nous apprend que personne n’est exclu de son Amour ! Dans

cette crèche de Bethléem où règnent l’Amour et la Paix, donnons à

Marie les membres de toutes les familles de la terre : ils sont tous ses

enfants. Bon temps de l’Avent et bonne préparation à la Fête de Noël!

Prière de guérison intérieure

« O Marie et Joseph, avec vous et avec les bergers de

Bethléem, nous nous agenouillons avec beaucoup de foi auprès

de l’Enfant Jésus dans la crèche pour Le louer et L’adorer.

Aidez-nous à nous abandonner totalement à Son Amour et à Sa

Lumière qui illuminent la nuit du monde et nos propres ténèbres.

O Jésus, nous Te prenons maintenant entre nos bras, nous Te

serrons contre notre cœur avec amour. Guéris-nous de nos

manques d’amour. Rends-nous capables d’aller à la rencontre

de notre prochain avec Ta Joie et Ta Paix pour que tous puissent

enfin Te connaître. A tous, donne la conscience de l’Amour

unique que Tu as pour chacun. Amen !

De l’Evangile selon Saint Luc 2, 8-20

Il y avait dans la même région des bergers

qui vivaient aux champs et qui veillaient

la nuit sur leur troupeau. Un ange du

Seigneur parut auprès d'eux et la gloire

du Seigneur les enveloppa de clarté, et ils

furent saisis d'une grande crainte. Mais

l'ange leur dit: " Ne craignez point, car je

vous annonce une nouvelle qui sera pour

tout le peuple une grande joie: il vous est

né aujourd'hui, dans la ville de David, un

Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Et

voici ce qui vous en sera le signe: vous

trouverez un nouveau-né emmailloté et

couché dans une crèche. " Tout à coup se

joignit à l'ange une troupe de la milice du

Ciel, louant Dieu et disant: " Gloire, dans

les hauteurs, à Dieu! Et, sur terre, paix

chez les hommes de bonne volonté! "

Lorsque les anges, s'en allant au ciel, les

eurent quittés, les bergers se dirent entre

eux: " Allons donc jusqu'à Bethléem, et

voyons cet événement qui est arrivé, et

que le Seigneur nous a fait connaître. " Ils

s'y rendirent en toute hâte, et trouvèrent

Marie, Joseph et le nouveau-né couché

dans la crèche. Après avoir vu, ils firent

connaître ce qui leur avait été dit au sujet

de cet enfant. Et tous ceux qui les

entendirent furent dans l'admiration de ce

que leur avaient dit les bergers. Quant à

Marie, elle conservait avec soin toutes

ces choses, les méditant dans son coeur.

Et les bergers s'en retournèrent, glorifiant

et louant Dieu de tout ce qu'ils avaient

entendu et vu, selon ce qui leur avait été

dit.

«PRIERE JERICHO» pour les blessés de la vie

1er trimestre 2013

A la COMMUNION JERICHO, ce qui nous met en Communion et nous rassemble avec Marie pour la prière, c’est le CHRIST, contemplé sous le visage du Bon Samaritain.

A la Prière Jéricho, nous louons, écoutons, adorons, supplions JESUS qui, par Amour, guérit nos blessures et nous appelle à être des témoins actifs de la Compassion de Dieu : « Va, et toi aussi, fais de même » (Luc 10,37).

1er dimanche du mois 6 janvier - 3 février - 3 mars (NB. Concert d’Orgue)

BUGLOSE (40) basilique à 15 h Contact 0639250642

1er mardi MONTFORT (40) Chapelle . 5 février, 5 mars Contact 0558984609 1er mercredi MIELAN (32) chapelle Saint jean - 2 janvier,6 février, 6 mars, à 20 h Contact 0634030015

Premier vendredi 4 janvier, 1 Février, 1 Mars

GRENADE (40) - église - à 19h. (Nb.changement d’horaire) Contact 0558451465

LE TEICH (33) église Contact 0556221338

Deuxième dimanche - 13 janvier, 10 février,10 mars 15h.

MONTBETON (82) Missions étrangères de Paris Contact 0563202693

Deuxième lundi 14 janvier, 11 février, 11 mars, à 15h.

BLAYE (33) - chapelle de l’hôpital- Contact 0557420161 ou 0557421829

Deuxième mardi 8 janvier, 12 février, 12 mars, à 20h.30

BORDEAUX Bastide-rive droite -oratoire du presbytère- 64, rue de Dijon Contact 0556868991

Deuxième jeudi 10 janvier, 14 février, 14 mars

- - DAX (40) – 36 rue des Lazaristes, à 15 h. Contact 0558894538 - Mont-de-Marsan. Chapelle sainte Thérèse (40) à 20h. Contact 0558750857 - TARNOS (40) - église - 15h. Contact 0559452725 ou 0559645376

Troisième dimanche 20 janvier,17 février, 17 mars, à 15h.

SAINT SEVER (40) –chapelle du Carmel - Contact 0558035181

Troisième lundi 21 janvier, 17 février, 17 mars, à 18 h.

MONBERT (32) église Contact 0562641376 MONTLUCON (03) –chapelle des Oblates - Contact 0470284855

Troisième mercredi 20 avril -18 mai -15 juin - à 20h.30

LOURDES (65) - communauté du Cénacle- Contact 0562454537

Troisième vendredi 18 janvier,15 février, 15 mars

CASTELJALOUX (47) chapelle de l’hôpital, à 15h. Contact 0553960396 SAINT JOSEPH DU BRASSENX (40) Morcenx église, 20 h. Contact 0558079149

Troisième samedi 19 janvier, 16 février, 16 mars, 14h.30

ALBI (81) –Sœurs dominicaines – Contact 0563608251 ou 0685588888

Quatrième mercredi 23 janvier, 27 février, 27 mars , à 17h.30

BARBAZAN-DEBAT (65) Chapelle Notre-Dame de Piétat Contact 0562338943

Messe des familles : samedi 26 janvier -23 février

Ousse-Suzan.15h. 27 avril - 25 mai 2013

Le 3 mars, à 15h., Basilique de BUGLOSE

Concert d’Orgue de Gianandrea PAULETTA (www.gianandreapauletta.com) au profit de Jéricho Entraide – Venez nombreux

« L’Année de la foi sera, aussi, une occasion propice pour intensifier le témoignage de la charité » Benoît XVI. «Croire en DIEU qui est AMOUR, c’est passer sa vie à aimer : « Va et, toi aussi,

fais de même ! » (Jésus, dans la parabole du bon Samaritain, Luc 10,37). En te faisant proche de ton frère, c’est de Moi, que tu t’approches !

COMME LES BERGERS ET LES MAGES

Tu t'es fait tout petit pour tenir dans la crèche.

Tu t'es fait tout petit, plus petit encore, Pour devenir hostie

et descendre dans les cœurs. Tu t'es fait tout petit

pour ne pas nous effrayer, Tout petit pour pouvoir nous

visiter. Tu t'es fait tout petit pour nous apprendre l'humilité.

Et ce soir, doux Jésus, je contemple ta grandeur, Dans ta petitesse…

Dans l'humilité de l'hostie. Jésus, doux et humble de cœur, nous t'aimons, nous t'adorons.

Enfant Jésus de la crèche, comme les bergers et les mages,

nous t'adorons. Fais-nous petits et humbles,

comme tes premiers adorateurs. Jésus Eucharistie,

comme les bergers et les mages, nous t'adorons.

Et avec tes anges nous chantons: " Gloire à Dieu au plus haut des cieux

et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime."

Le LIEN de la Communion Jéricho. N° 73 . TRIMESTRIEL- Janvier 2013

Edité par l'Association "Jéricho Entraide" – Le Cassouat – 40110 OUSSE-SUZAN Prix du numéro : 4,00€ - Abonnement : 15 € - Imprimé par nos soins.

Directeur de Publication : Michel DUBROCA N° CPPAP 0110 G 82615 – N° ISSN 1631-1493

E-Mail : [email protected]. Site Internet : communion-jericho.fr