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Initiation la gestion et la comptabilitEcole Nationale des Sciences Appliques Anne dtude 2006-2007

Initiation la gestion et la comptabilitCe document se veut constituer une trame indicative.En aucun cas, il ne se substitue l ouvrage de rfrence : Comprendre aisment la gestion financire dentreprise - Comptabilit gnrale,

analyse financire, comptabilit analytique, gestion prvisionnelle dit par les presses de l ENPC auteur Guy RAIMBAULT avec la collaboration de Serge SZNAJDER.

En fonction des volutions comptables, juridiques, conomiques d autres documents seront mis disposition .

Plan gnral du cours du semestrePrsentation de lentreprise Comptabilit gnrale Introduction, base du vocabulaire, grammaire comptable, oprations courantes Oprations de clture Fiscalit Principales structures juridiques Environnement social

Analyse financire Agrgats, ratios conomiques Consolidation comptable Rapport danalyse Evaluation des entreprises

Comptabilit analytique Mthodes de dtermination des cots Compte de rsultat analytique, gestion des stocks

Gestion prvisionnelle Cration dentreprise, gestion financire

Prsentation de lentrepriseEcole Nationale des Sciences Appliques

Prsentation de lentreprise - Gnralits Lactivit conomique est le rsultat dinnombrables oprations effectues par une multitude dunits lmentaires (entreprises, mnages, etc.) Comme il est impossible de dcrire ces mouvements particuliers (qui relvent plutt de la micro-conomie), on regroupe ces units lmentaires en grandes catgories (les entreprises, les mnages, les institutions financires, les banques ).

Une grande interdpendance existe entre certaines catgories. Cest ainsi que la catgorie des mnages dfinit le niveau de la consommation, permettant la catgorie des entreprises de dfinir le niveau de production.

Prsentation de lentreprise - Gnralits La production est donc principalement issue de lactivit des entreprises. Il existe cependant une trs grande diversit entre les entreprises, du petit commerce de quartier aux grandes socits employant de trs nombreux salaris. Quest-ce quune entreprise : Renault, la Croix Rouge, la Poste, un avocat voil une liste dagents conomiques dont le point commun de produire des biens et services. Cependant toutes ces units de production ne sont pas des entreprises. Lentreprise est une unit de production qui vend des produits et services sur un march par opposition une Administration (services non marchands) ou une association qui, bien que pouvant produire dans le cadre d une activit commerciale, ne peut rpartir ses bnfices entre ses membres.

Prsentation de lentreprise - Gnralits Lentreprise volue dans des environnements interactifs divers : Economique : niveau de dveloppement europen et international, Juridique : ensemble des lois et rglements, Social : comportement des individus dans la socit, Politique : systme et contexte politique, Dmographique : pyramide des ges de la population active et des clients potentiels, Culturel : systme de valeur des individus, Technologique : dveloppement technologique, innovation, Gographique : contexte climatique et de gographie physique.

Son volution repose donc sur plusieurs facteurs : des facteurs externes : croissance conomique, progrs techniques, politique montaire, politique fiscale des facteurs internes : organisation de l entreprise, nature du produit, processus technologique, financement de la croissance, productivit ...

Prsentation de lentreprise - Fonctions Pour atteindre leurs objectifs, les entreprises doivent se doter dune organisation cohrente, dcline en diffrentes fonctions. Les fonctions gnralement rencontres dans des entreprises de taille significative sont : la fonction approvisionnement : gre les relations avec les fournisseurs de matire ou de service ( fonction gnralement intgre la fonction production lorsquelle existe ), la fonction production : cre des biens et services lintrieur de lentreprise, la fonction commerciale : gre les relations avec les consommateurs et permet dajuster loffre (niveau des achats et de la production) la demande, la fonction administrative et comptable et financire, autres fonctions : recherche et dveloppement, par exemple. Ces fonctions fondamentales sont complmentaires dans lobjectif final de vente mais sont opposes de par leurs objectifs propres (exemple stocks minimum pour la fonction achat, maximum pour la fonction commerciale). Le rle de la direction est essentiel dans lharmonisation des diffrentes fonctions.

Prsentation de lentreprise - Financement Pour mener bien lensemble de sa politique, lentreprise doit disposer de moyens financiers : avant de produire des biens qui seront commercialiss, lentreprise doit acheter des machines, des matires premires et verser les premiers salaires. dans un environnement concurrentiel, les entreprises doivent investir, pour amlioration leur rentabilit, accrotre leur capacit/qualit de production, et renforcer leurs positions stratgiques.

En consquence, les moyens de financement doivent tre adapts aux diffrentes situations de lentreprise : trsorerie propre de lentreprise : rserves financires issues des bnfices raliss antrieurement (autofinancement) crdit moyen et long terme : notamment par emprunt auprs des organismes bancaires; accroissement des fonds propres : par recours aux marchs de capitaux.

Prsentation de lentreprise - Structures juridiques La forme juridique de lentreprise dpend le plus souvent de sa taille. Elle dtermine la rpartition de la proprit et des pouvoirs de direction. La principale distinction concerne les entreprises individuelles et les socits : dans lentreprise individuelle : gnralement une mme personne assure la direction, lapport des capitaux (donc la proprit de lentreprise) et consacre son activit lentreprise. dans une socit, il y a souvent une distinction entre ceux qui apportent les capitaux, ceux qui assurent la direction de lentreprise et lensemble des salaris.

Les formes de socits les plus rpandues sont :

la Socit Responsabilit Limite (SARL) la Socit Anonyme (SA) sous ses deux formes ces dernires annes, la Socit Anonyme Simplifie (SAS) est trs usite.

Dautres formes existent : lEURL (SARL un seul associ), la Socit en Commandite Simple, la Socit en Commandite par action, la Socit en Nom Collectif, la Socit en Participation ..

Prsentation de lentreprise - Environnement fiscal Tous les individus contribuent thoriquement au financement du budget de lEtat et des collectivits locales. A ce titre, les entreprises paient toutes sortes dimpts : sur certains produits imports (droits de douane), sur les bnfices, sur les voitures, parce quelles exercent une activit professionnelle etc. Il existe deux grands types dimpts : impts directs, verss au percepteur par la personne impose : impt sur le revenu, sur les socits, impts locaux (taxe professionnelle, foncire..) impts indirects, verss au percepteur pour le compte de la personne

impose : TVA (taxe sur la valeur ajoute), dont le mcanisme seraexplicit plus loin.

Prsentation de lentreprise - Environnement social Dans une entreprise, employeur et salaris peuvent avoir des intrts divergents (salaires, organisation du travail etc.). Des ngociations ont lieu entre les partenaires sociaux, soit entre lemployeur et les reprsentants des salaris, dans un cadre prcis: Les pouvoirs de lemployeur, du chef dentreprise se caractrisent, selon le droit du travail, par un lien de subordination se traduisant par des actes de commandement, de direction et de contrle, dcrits dans le rglement intrieur. Les salaris sont reprsents auprs de lemployeur par des dlgus du personnel (pour les entreprises > 10 salaris), et un comit dentreprise (obligatoire pour les entreprises > 50 salaris). Les syndicats sont amens intervenir ce niveau. Les reprsentants des salaris ont des droits de plus en plus marqus. Ils ont droit de regard sur certaines dcisions prises par lemployeur, et doivent tre informs (notamment documents financiers) et consults sur certaines oprations (participation, plans sociaux etc.)

Prsentation de lentreprise - Recherche et dveloppement Le dfi technologique est, pour les entreprises, une condition de survie. Lenvironnement est en mutation permanente : de la capacit dune entreprise innover dpend la cration de nouveaux produits et services.

La recherche industrielle reste de la responsabilit des entreprises. La recherche scientifique et le dveloppement technologique sont considrs comme des priorits nationales*. Dans ce domaine, lapport de lEtat joue un rle qui peut tre dterminant : aides financires, crdits affects lANVAR (Agence Nationale de Valorisation de la Recherche) au titre de laide linnovation, primes linnovation, crdit dimpts recherche.

Prsentation de lentreprise - Environnement informatique Le dveloppement des nouvelles technologies de communication facilite linformation en temps rel (Internet, intranet etc.). La fonction informatique au sein dune entreprise est caractrise par : larchitecture matrielle : schma de configuration du matriel,

larchitecture logicielle : synoptique des rseaux, lorganisation humaine : organigramme du service, les dispositifs de scurit, le budget informatique et les investissements planifis pour la maintenance et/ou lamlioration

de la fonction.

Comptabilit gnraleEcole Nationale des Sciences Appliques

Sommaire

Introduction : Lentreprise en terme de flux Organisation et fonctions dans lentreprise La comptabilit gnrale est un langage, pour crire un journal partir dun vocabulaire et dune grammaire spcifiques

Base du vocabulaire comptable : le compte Dictionnaire comptable : la nomenclature

Grammaire comptable : du plan comptable au processus comptable Oprations courantes Exercices

Sommaire

Oprations de rgularisation : Stocks Charges calcules Charges et produits davance Charges payer et produits recevoir

Oprations de clture : Balance aprs rgularisation Calcul de limpt Bilan aprs impt Affectation du rsultat

Cas pratique

Sommaire

Les annexes et le hors bilan Fiscalit : Dfinitions : impts et taxes, directs et indirects, fiscalit, parafiscalit, cotisations sociales Taxe sur la Valeur Ajoute (TVA) Bases dimposition des socits : Impt sur les socits, Taxe professionnelle.

Introduction - Lentreprise en terme de flux

Dfinitions : Flux externe : relations entre lentreprise et ses partenaires extrieurs Flux interne : relations lintrieur de lentreprise

A un flux physique : matires ou services livrs ou reus correspond un flux financier : le paiement en contrepartie d un flux physique le plus souvent.

Introduction - Organisation et fonctionsFonction Personnel Fonction Commerciale Fonction Comptable Fonction Production

Fonction Administrative

Fonction Financire

La fonction comptable enregistre les informations concernant les flux gnrs par lensemble des fonctions de lentreprise Elle obit aussi des contraintes lgales et est destine la Direction Gnrale et lextrieur (administration, banquiers , fournisseurs etc.)

Introduction - La comptabilit comme langage Langage conomique Permet de retracer le journal intime de la vie dune entreprise Fonctionne avec : un langage spcifique : fond sur les dfinitions de chaque compte, une grammaire spcifique : fixe par le Plan Comptable Gnral, la grammaire comptable est un processus, qui permet lenregistrement comptable de chaque opration de la vie quotidienne de l entreprise.

Les enregistrements comptables de chaque opration dans le journal de lentreprise sont rsums dans les documents de synthse, soit le compte de rsultat et le bilan de lentreprise, accompagns de faon indissociable de l annexe.

Base du vocabulaire comptable - Le compte Histoire rapide du compte : 1er ge, depuis lAntiquit : comptabiliser pour garder la mmoire dchanges (compte de situation, exemple du coche). 2me ge : les chiffres arabes sont invents (Xme sicle), Pacioli invente la comptabilit en partie double (fin du XVme sicle), Blaise Pascal invente la machine mcanique additionner (dbut XVIIme sicle) : linformation comptable se fiabilise, et devient une preuve. 3me ge : linformatique se dveloppe, automatise et fiabilise linformation comptable, normalise par des Plans Comptables : la comptabilit devient un outil de gestion.

Aujourdhui, un compte comprend les informations suivantes : le numro de compte au Plan Comptable, lintitul du compte, lvnement enregistr tant dfini par trois lments : date, libell, montant, le compte est clos par les totaux dbit / crdit, la diffrence entre ces totaux dtermine le solde.

Base du vocabulaire comptable - Le compte (suite) Le Compte du Grand Livre :

Par simplification, le compte en T :Compte en T

Dbit

Crdit

Dictionnaire comptable - La nomenclature Les classes de comptes de comptabilit gnrale, dfinies dans le Plan Comptable Gnral PCG 1994, numrotes de 0 9 : Classe 1 : comptes de capitaux,

Classe 2 : comptes d immobilisations, Classe 3 : comptes de stocks et Client, comptes de bilan

Classe 4 : dettes court terme, Classe 5 : comptes financiers, Classe 6 : comptes de charges,

Classe 7 : comptes de produits, Classe 8 : rsultats

comptes du compte de rsultat

La nomenclature comptable permet une subdivision par niveaux.

Grammaire comptable - Principes du plan comptable Depuis 1996, la rglementation franaise sest inscrite dans une grande rforme qui intgre les nouvelles donnes lies lhomognit des rgles europennes. Elle vise la transparence, la permanence et la lisibilit des comptes.

Elle a abouti la cration du : Comit de Rglementation Comptable (CRC), dont le but est de dfinir le cadre conceptuel : il dispose du monopole dlaborer, en liaison avec le CNC, lensemble des rgles comptables, mais il ne peut modifier les dispositions d une loi ni les dcrets dapplication; pour avoir force obligatoire les rgles comptables dictes doivent faire lobjet dun arrt ministriel. Conseil National de la Comptabilit (CNC), dont le but est de rpondre aux questions dactualit, par la formulation davis; il est le pivot de la normalisation comptable.

La rforme de 1996 a abouti la refonte totale en 1999 du PCG.

Grammaire comptable - Principes du plan comptable (suite) Le PCG 1999, harmonis avec le Code du Commerce et les diffrents avis du CNC rendus antrieurement, est rglementaire et obligatoire.

La comptabilit y est dfinie comme un moyen daboutir ltablissement et la prsentation de comptes reprsentant une image fidle du patrimoine, de la situation financire et du rsultat de lentit.La notion dimportance relative y est introduite, qui permet dindiquer clairement la responsabilit des dirigeants dans ltablissement de leurs comptes. Ainsi la sincrit des comptes est la leur.

Les autres grands principes restent : comparabilit, continuit de lactivit, rgularit, prudence (dsormais dconnect des obligations de rgularit et de sincrit), permanence des mthodes, lindpendance des exercices (comptabilit dengagement )

Grammaire comptable - Principes du plan comptable (suite) En application du rglement europen 1606/2002 du 19 juillet 2002, les socits cotes sur un march rglement de lun des tats membres doivent prsenter, pour les exercices ouverts compter du 1 er janvier 2005, leurs comptes consolids en utilisant le rfrentiel IFRS ( International Financial Reporting Standards ), mis par l IASB ( International Accounting Standards Board ) .

Grammaire comptable - Principes du plan comptable (suite) Les fondamentaux du rfrentiel IFRS Des informations financires destines aux investisseurs Fournir aux utilisateurs des informations sur la situation financire, la performance et les flux de trsorerie de l'entit utiles la prise de dcisions conomiquesL'analyse bilantielle est prpondrante La juste valeur est privilgie Les analyses sectorielles sont dtailles Le rsultat est ventil entre les activits poursuivies et celles cdes ou abandonnes Toute l'information est comparative

Des principes rsolument conomiquesInscription au bilan des actifs en location financire Evaluation en juste valeur privilgie

Un rfrentiel fondamentalement conceptuel

Grammaire comptable - De la pice comptable aux documents de synthse

pice comptable

enregistrement comptable

Livre journal : enregistrement chronologique : oprations courantes oprations de rgularisation et de clture

classement

Grand livre : enregistrement par compte des oprations enregistres dans le Livre journal

et

arrt

Tableau de financement, autres documents

classement

Comptes de synthse : tablis en fin dexercice, sur la base des soldes de la balance des comptes; le bilan, le compte de rsultat, lannexe.

classement

Balance des comptes : tablie en fin dexercice, sur la base des comptes arrts; elle reprend, pour chaque compte : le total des dbits, le total des crdits, les soldes dbiteurs et crditeurs

Enregistrement comptable - La mthode CNCEA

C , comme compte : quels sont les comptes mouvements ? N , comme numro : quels sont les numros et la nature de ces comptes ? C , comme ct : de quel ct sont ces comptes dans les comptes de synthse ? E , comme volution : du fait de cette opration, ces comptes augmentent-ils oudiminuent-ils ?

A , comme affectation :

Documents de synthse - Bilan

Liquidit croissante

Exigibilit croissante

Agrgats - Compte de rsultat (suite)

Articulation compte de rsultat / bilan Le compte de rsultat traduit la diffrence entre les flux, charges ou produits, enregistrs au cours de lexercice comptable : comptabilit par engagement que ceux-ci aient t pays ou non, encaisss ou pas. Le bilan traduit la situation patrimoniale de lentreprise, cest--dire reflte ses biens, crances et dettes.

Oprations de rgularisation - Gnralits Nous avons vu que, selon le processus comptable, toutes les oprations courantes affectant la socit sont comptabilises chronologiquement dans le livre journal, puis (automatiquement) classes par compte dans le grand livre. Certaines oprations peuvent ne pas tre comptabilises au cours de lexercice. Il sagit des cas suivants : la comptabilit na pas pu en tenir compte, faute de moyens comptables appropris : valuation des stocks, certaines charges ne donnent pas lieu ltablissement dune pice comptable : amortissement dactifs, provisions pour risques et charges, ou pour dprciation, les charges et produits normalement enregistrs dans les oprations courantes couvrent une priode diffrente de lexercice en cours : charges et produits constats davance, charges payer et produits recevoir.

Oprations de rgularisation - Les stocks Lexistence dun stock est justifi par une ncessit de disponibilit : Disponibilit de matires premires/marchandises pour assurer la continuit de la production, Disponibilit des produits finis pour assurer la continuit des ventes. La gestion des stocks est le rsultat dune optimisation sous contrainte : contrainte de cot : d'acquisition, de stockage, de rupture de stocks, contrainte de dlai : constant, variable, alatoire, contrainte de demande : connue, alatoire.

La valeur dun stock est toujours le rsultat de la formule suivante :

Stocks nets = quantit physique x valorisation unitaire - dprciation

Oprations de rgularisation - Les stocks (suite) La quantit physique est dtermine par un inventaire physique, soit : inventaire physique permanent : suivi continu des quantits de tous les stocks, inventaire physique tournant : suivi de lots de rfrence, inventaire physique intermittent : suivi priodique de tous les stocks.

Toute entreprise a l obligation de procder un inventaire physique une fois par an au moins, et de consigner ces oprations de comptage dans le livre dinventaire. La valorisation unitaire se fait selon lune des principales mthodes suivantes : FIFO : First In, First Out, LIFO : Last In, First Out, (non admise en France), CMP : Cot Moyen Pondr. NIFO : Next In, First Out

Le choix de la mthode de valorisation a un impact sur le niveau de rsultat, donc le niveau dimpt.

Oprations de rgularisation - Les stocks (suite)Comparaison des 3 mthodes de valorisation voques ci-dessus :

Nota bene le cot unitaire crot => hypothse dinflation

Mthode du CMP :

Stock au 20 fvrier = quantit physique 20 x CMP 62,5 = 1 250 Dernire sortie de stock = (2 500)

Oprations de rgularisation - Les stocks (suite) Comparaison des 3 mthodes de valorisation voques ci-dessus :

Nota bene le cot unitaire crot => hypothse dinflation

Mthode FIFO :

Stock au 20 fvrier = quantit physique 20 x FIFO 65,0 = 1 300 Dernire sortie de stock = (2 450)

Oprations de rgularisation - Les stocks (suite) Comparaison des 3 mthodes de valorisation voques ci-dessus :

Nota bene le cot unitaire crot => hypothse dinflation

Mthode LIFO :

Stock au 20 fvrier = quantit physique 20 x LIFO 60,0 = 1 200 Dernire sortie de stock = (2 550)

Oprations de rgularisation - Les stocks (fin) Impact des 3 mthodes dcrites ci-dessus sur le rsultat - hypothse dinflation :Impact Mthode FIFO : Mthode CMP : Mthode LIFO : (2 450) (2 500) (2 550)

En cas de dflation le rsultat serait inverse, mais ce nest plus notre contexte. Comptabilisation des stocks : Les comptes de stocks au bilan (classe 3) : Matires premires (31) : transformes au cours du cycle de production, Marchandises (37) : entrent dans le cycle de production, non transformes, Fournitures (32) : ne font pas partie du produit fini, mais sont ncessaires sa production, Produits en cours (33 et 34) : dj transforms, tape du cycle de production, Produits finis (35) : sortis du cycle.

stocks amont

stocks aval

Ecriture de rgularisation des stocks au compte de rsultat, aprs inventaire physique et valorisation des quantits comptes : D Stock amont = Stock dbut - stock fin (comptes 603) D Stock aval = Stock fin - stock dbut (comptes 713)

Oprations de rgularisation - Les charges calcules : amortissement Les immobilisations dont le potentiel des services samoindrit avec le temps, lusage, le changement technique etc., font lobjet damortissement.

Il existe deux modes principaux de calcul de lamortissement : le mode linaire : le taux damortissement est fonction de la dure d utilisation du bien et est appliqu de manire identique chaque anne sur la valeur dorigine du bien. La premire anne il est calcul prorata temporis (entre la date de mise en service et la date de clture de lexercice) partir de la date de mise en service. le mode dgressif : il sapplique certains matriels dfinis par les textes fiscaux, dont lobsolescence est plus importante dans les premires annes. Il est calcul partir de la date dacquisition. Le taux linaire est fonction de la nature de limmobilisation, et le taux dgressif est gal au taux linaire augment dun coefficient de dgressivit, lui-mme fonction de la dure linaire. Lamortissement linaire se calcule sur la valeur brute du bien, alors que le dgressif sapplique la valeur nette; dans ce cas il convient de pratiquer le taux linaire partir de lanne o lamortissement linaire calcul sur les dernires annes de vie du bien devient suprieur au dgressif

Oprations de rgularisation - Les charges calcules : amortissement La comptabilisation des immobilisations corporelles par composants La comptabilisation des immobilisations corporelles par composants est obligatoire compter du 1er janvier 2005 :

En application du rglement CRC 2002-12 relatif lamortissement et la dprciation des actifs dans les comptes sociaux et consolids . Le rglement 2002-12 prcise que, si ds lorigine, un ou plusieurs des lments constitutifs dun actif, ont chacun des dures de vie diffrentes, chaque lment est comptabilis sparment et un plan damortissement propre chacun de ces lments est retenu .

Oprations de rgularisation - Les charges calcules : provisions Les provisions sont classes en deux grandes catgories : les provisions pour dprciation dactifs, qui sont enregistres comme diminution des actifs du bilan, et sont la constatation comptable dun amoindrissement de la valeur dactif (outre lusure normale, constate par lamortissement), rsultant de causes dont les effets ne sont pas jugs irrversibles; elles peuvent sappliquer aux immobilisations, crances, stocks etc.; les provisions pour risques et charges, qui sont enregistres au passif du bilan; les provisions pour risques et charges correspondent un risque au caractre probable ou certain mais imprcis quant au montant et lchance (principe de prudence mais cadre de la norme IAS 37) : provision pour restructuration, litiges, perte terme etc.

Oprations de rgularisation - Les charges calcules : provisions Comptabilisation d'une provision Une provision doit tre comptabilise lorsque les conditions suivantes sont runies : l'entreprise doit faire face une obligation existante rsultant , la

date de clture de l exercice, d'vnements passs ; il est probable que son dnouement se traduira par une sortie de

ressources pour l'entreprise ; une estimation fiable peut tre effectue.

Notion de provision dductible / non dductible (sera dveloppe lors des aperus defiscalit)

Oprations de rgularisation - Charges et produits constats davance, charges payer et produits recevoir Les charges et produits davance sont comptabiliss au cours de lexercice comme des oprations courantes, mais concernent une priode qui ne concide pas avec lexercice en cours. Quatre cas : Les charges constates davance, les produits constats davance, les charges payer, les produits recevoir.

Dans les quatre cas, le processus comptable est le mme : une criture courante est normalement passe au cours de lexercice, lors de la rception de la pice justificative, une criture de rgularisation est passe en fin dexercice, au cours des oprations de rgularisation, du compte de rsultat au bilan, une criture de reprise est passe louverture de lexercice suivant, du compte de bilan au compte de rsultat.

Oprations de clture - La balance aprs rgularisation Aprs les oprations de rgularisation, restent les oprations de clture pour achever le processus comptable.

4 oprations de clture : tablissement de la balance aprs rgularisation, dtermination du rsultat fiscal, et du montant de limpt, tablissement du bilan dtermination du compte de rsultat

Oprations de clture - Calcul de limpt, bilan aprs impt et dtermination du rsultat net aprs impt Le rsultat fiscal est dtermin sur la base du rsultat comptable : Rsultat net comptable avant impt RN1

Rintgrations fiscales Dductions fiscales

XY

Rsultat fiscal Taux d impt

RF = RN1 + X - Y33 1/3 %

Impt Rsultat net comptable aprs impt

I = RF x 33 1/3 %RN2 = RN1 - I

Ecriture de limpt au compte de rsultat et au bilan

Dtermination du rsultat net comptable au compte de rsultat Positionnement du rsultat net comptable au bilan

Etablissement des bilan et compte de rsultat aprs impt= Fin du processus comptable

Lannexe et le hors bilan Lannexe fait partie intgrante des comptes annuels : elle commente et complte linformation chiffre donne par le bilan et le compte de rsultat. Cest, en quelque sorte, le mode demploi du bilan et compte de rsultat. Certaines oprations ne font pas lobjet denregistrement comptable mais engagent pourtant lentreprise : elles sont hors bilan mais doivent faire lobjet de notes dans les annexes. Exemples dengagements hors bilan : avals et cautions donns, assortis de srets relles, pensions ou indemnits assimiles, effets escompts non chus (avec retour), redevances de crdit bail restant courir, prix fermes sur titres de capital, tout autre engagement conditionnel (remboursement anticip demprunt conditionn au cours de bourse par exemple)

Fiscalit - Dfinitions Taxe : facturation pour rmunration dun service rendu (taxe denlvement des ordures mnagres);

Impt : contribution aux dpenses de lEtat et des collectivits locales et territoriales peru par le Trsor, sans contrepartie directe (principe de la non affectation fiscale) Impt direct : pay directement ladministration fiscale par limpos; Impt indirect : pay par un intermdiaire, pour le compte de limpos;

Toutes rgles dimposition fixes par le Code Gnral des Impts (CGI)

Fiscalit - Dfinitions (suite) Il ne faut pas confondre : fiscalit: impts et taxes au profit de lEtat, des collectivits locales ou territoriales; les cotisations et taxes sociales : verses aux organismes sociaux; la parafiscalit : taxes correspondant une prestation spcifique.

Le taux de prlvements obligatoires (ou pression fiscale) est la somme de la fiscalit et des cotisations et taxes sociales, rapporte au PIB.

Fiscalit - TVA La TVA est un impt indirect la consommation:

la charge du consommateur, paye par tape par les entreprises qui ont particip au processus de fabrication et de commercialisation du produit vendu;

sans influence sur la situation financire de lentreprise, aux dlais prsde paiement/remboursement de la taxe /par lEtat. Certaines entreprises sont exonres de TVA.

Le schma en page suivante illustre le mcanisme de la TVA sur la base dun taux de TVA thorique de 25%, par mesure de simplification. En ralit, il existe plusieurs taux de TVA (voir pages suivantes).

Fiscalit - TVA (suite) Le mcanisme peut tre schmatis comme suit :

Entreprise 1 Charges Produits 40 40

Prix de vente de Entreprise 1 Entreprise 2 = 40 x 125 % = 50

Entreprise 2 Charges Produits 40 60 20

Prix de vente de Entreprise 2 Entreprise 3 = 60 x 125 % = 75

Entreprise 3 Charges Produits

60 100 40

Prix de vente de Entreprise 3 consommateur = 100 x 125 % = 125

Consommateur

Entreprise 1 a collect 10 de TVA, qu'elle rembourse l'Etat

Entreprise 2 a pay 10 de TVA Entreprise 1.

Entreprise 2 a collect 15 de TVA, et pay 10. Elle rembourse 15 - 10 l'Etat.

Entreprise 3 a pay 15 de TVA Entreprise 2.

Entreprise 3 a collect 25 de TVA, et pay 15. Elle rembourse 25 - 15 l'Etat

Le consommateur paye 25 de TVA. = 25

LEtat peroit

10

+

5

+

10

Fiscalit - TVA (suite) Le Plan Comptable Gnral retient 2 notions concernant la TVA : la TVA sur oprations amont (achats), qui se dcompose en : * TVA dductible, dite aussi TVA rcuprable : actif au bilan, * TVA non dductible (pour mmoire, trs souvent ngligeable) : charge au compte de rsultat, la TVA sur oprations aval (ventes), ou TVA collecte : passif au bilan; la TVA dcaisser est la diffrence entre TVA collecte et TVA dductible.

Autres dfinitions : le taux de TVA est le taux qui sapplique la valeur hors taxes; lincidence TVA est le coefficient appliquer au montant toutes taxes comprises (TTC) pour obtenir le montant de la TVA; le coefficient de conversion est le coefficient appliquer au montant TTC pour obtenir le montant hors taxes. Exemple : pour un produit de valeur hors taxes de 100, et un taux de TVA de 19,6%, lincidence TVA est de 19,6/119,6 = 16,4%, le coefficient de conversion est de 100/119,6 = 83,6%.

Fiscalit - TVA (fin) Champ dapplication : sont assujetties la TVA toutes les personnes (physiques ou morales), qui accomplissent une activit conomique de manire indpendante; les activits passibles de TVA sont : les livraisons de biens, les prestations de services, les acquisitions intra-communautaires.

Base dimposition + rgimes + fait gnrateur et exigibilit : la base est la somme des valeurs des activits passibles de TVA; la date dexigibilit concide pour la livraison de biens avec leur date de livraison, et avec la date dencaissement pour les prestations de services (ou, sur demande, la date de facturation, rgime des dbits .)

Etablissement de la taxe :

Fiscalit - Bases dimposition des socits - Impt sur les socits Champ dapplication : il est dfini par : la nature des activits : sont imposables les activits commerciales et les activits industrielles; la nature juridique des socits imposables : sont imposables les socits de capitaux; les revenus des entreprises individuelles ou des socits de personnes sont intgrs dans le revenu des personnes, et sont soumis limpt sur le revenu.

Base dimposition : pour les plus grandes socits, la base est le rsultat imposable, qui peut tre diffrent du rsultat net comptable; mais il existe diffrents rgimes dimposition, en fonction de la taille des entreprises; en de de certaines tailles, ladministration fiscale fixe des rgles forfaitaires, ou sur la base du chiffre daffaires;

Etablissement de limpt : 33 1/3 % du rsultat imposable, sauf exceptions.

Fiscalit - Bases dimposition des socits - Taxe professionnelle Champ dapplication : une activit est passible de la taxe professionnelle si : elle prsente un caractre habituel, elle est exerce titre professionnel, elle ne peut pas tre rmunre par un salaire, elle est exerce en France.

Base dimposition : dtermine selon la valeur locative des immobilisations

corporelles utilises

Etablissement de la taxe : la taxe est tablie dans chaque commune, en multipliant labase dimposition par les taux locaux, dcids par la collectivit locale; ce montant est ensuite corrig par lapplication dune cotisation de prquation, ou des allgements, ou un plafonnement par rapport la valeur ajoute dclare.

Analyse financire

Ecole Nationale des Sciences Appliques

Sommaire

Introduction Agrgats : Agrgats du compte de rsultat Agrgats du bilan

Ratios conomiques : Dfinitions Elaboration et utilisation

Apprciation de lenvironnement de lentreprise Consolidation Indications pour le rapport dentreprise

Sommaire

Evaluation des entreprises Introduction

Actif net rvalu Comparables

Actualisation de cash-flows futurs

Introduction Lobjectif de lanalyse financire est daccder rapidement une bonne comprhension de la situation dune entreprise : situation passe, prsente, et leviers pour lavenir.

La matire premire de lanalyse financire est fournie par les documents de synthse : compte de rsultat + bilan + annexes incluant les lments hors bilan , produits par le processus comptable (vu dans les cours prcdents). Ces documents de synthse peuvent contenir des centaines de lignes, do la ncessit, pour une comprhension rapide, de procder des agrgats. Tout comme la comptabilit gnrale est codifie, les agrgats de comptes font lobjet de dfinitions prcises, par souci de comparabilit dans le temps et entre diffrentes entreprises.

La matrise des agrgats comptables permet llaboration des ratios fondamentaux, pertinents pour toutes les entreprises, et de ratios spcifiques, construits en fonction des caractristiques dune entreprise / secteur.

Agrgats - Compte de rsultat Rappels de dfinitions : production = ventes + variation de stocks aval + production immobilise = somme de comptes 70 72 ; consommations intermdiaires = somme des biens et services achets d autres entreprises + variation de stocks amont = somme des comptes 60 62 ; valeur ajoute : conomiquement, cest la diffrence entre production et consommations intermdiaires; pour lentreprise, cest la valeur apporte au produit vendu par lactivit des facteurs de

production dune entreprise;

Dfinitions : capacit dautofinancement = rsultat net avant distribution de dividendes + dotation aux amortissements et aux provisions; autofinancement = rsultat net non distribu + dotation aux amortissements et aux provisions.

Agrgats - Compte de rsultat (suite)

Agrgats - Compte de rsultat (suite)

+ +

= =+

+=

Elments non cash

Agrgats - Compte de rsultat (fin)Soldes intermdiaires de gestion (SIG) :+ Ventes de marchandises - Achats de marchandises + Stock initial - Stock final - Cot d'achat des marchandises vendues = Marge commerciale + Production vendue + Production stocke = Production de l'exercice + + + = Achats de MP et aut. App. Variations de stocks de MP et aut. App. Autres achats et charges externes Consommations externes

+ Valeur ajoute - Impts et taxes - Charges de personnel = Rsultat brut d'exploitation + Rsultat brut d'exploitation - Dotations aux amortissements = Rsultat d'exploitation + Rsultat d'exploitation + Produits financiers - Charges financires = Rsultat courant avant impts + Rsultat courant avant impts + Rsultat exceptionnel - Participation des salaris - Impts sur les bnfices = Rsultat de l'exercice

+ Marge commerciale + Production de l'exercice - consommations externes = Valeur ajoute

Agrgats - Bilan : rappelsAgrgats de lactif : Actif immobilis net = Actif immobilis brut - amortissements cumuls - provisions pour dprciation dactifs immobiliss = somme des comptes 2 ; Stocks nets = Stocks bruts - provisions pour dprciation de stocks = somme des comptes 3 ; Valeurs ralisables = crances ralisables aprs un dlai de paiement en gnral de lordre de quelques mois = crances clients + avances fournisseurs + autres crances sur le personnel, lEtat etc. + comptes dattente et de rgularisation actifs = somme des comptes 4 actifs ; Valeurs disponibles = trsorerie immdiatement disponible = somme des comptes 5 actifs ;

Agrgats - Bilan : rappels (suite)Agrgats du passif : Capitaux propres = capital social + report nouveau + rsultat de l exercice +

subventions dinvestissement + provisions rglementes = somme des comptes 10 15 Dettes financires moyen et long terme = dettes exigibles plus dun an;

Dettes financires court terme = dettes exigibles moins dun an;Comptes 16(et comptes 5 passifs)

Dettes court terme (hors dettes financires) = dettes dexploitation exigibles au bout dun dlai de rglement en gnral de lordre de quelques mois = dettes fournisseurs + avances clients + autres dettes sur le personnel, lEtat etc. + comptes dattente et de rgularisation passifs

= somme des comptes 4 passifs.

Agrgats - Bilan : rappels (fin)

Agrgats - Bilan :Agrgats de lactif : Besoin en Fonds de Roulement Actif ou BFR Actif = stocks nets + crances clients nettes + autres crances nettes = somme des comptes 3 et 4 actifs ;

Agrgats du passif : Capitaux permanents = capitaux propres + dettes financires long et moyen terme ; Besoin en Fonds de Roulement Passif ou BFR Passif = toutes dettes court terme hors dettes financires = somme des comptes 4 passifs ;

Agrgats mixtes actif - passif : Fonds de roulement ou FR = Capitaux permanents - Actif immobilis ; Besoin en Fonds de Roulement ou BFR = BFR actif - BFR passif ; Trsorerie nette ou TN = Disponibilits - Dettes financires court terme ;

Lgalit du Bilan actif et du Bilan passif entrane lgalit :

TN = FR - BFR

Agrgats - Bilan : nouvelles dfinitions (suite)

FR

BFR

TN

Ratios conomiques - Dfinitions Des ratios pour mesurer : la rentabilit le rendement la productivit la structure financire la gestionType de ratio Rsultat / Activit Rsultat / Moyens Activit / Moyens Combinaisons de Rsultat / Activit / Moyens

Quelques exemples, parmi les plus usits, pour mesurer Activit, Rsultat, Moyens :

Ratios conomiques - Dfinitions (suite)Quelques ratios fondamentaux : la rentabilit : exemple rentabilit classique = Rsultat net / Chiffre daffaires

le rendement : rendement global = Rsultat net / Actif total rendement des capitaux propres = Rsultat net / Capitaux propres rendement des immobilisations = Capacit dautofinancement / Immobilisations

la productivit : gnralement ratio mesurant lactivit par la valeur ajoute => pas toujours simple productivit globale = Valeur ajoute / Actif total productivit des moyens financiers = Valeur ajoute / Capitaux permanents productivit des immobilisations = Valeur ajoute / Immobilisations productivit du personnel = Valeur ajoute / Effectif

Ratios conomiques - Dfinitions (suite)Quelques ratios fondamentaux (suite) : la structure financire : niveau suffisant des capitaux permanents : Fonds de roulement net = Capitaux permanents / Immobilisations liquidit = Valeurs ralisables + Disponiblits - Crances clients / Passif court terme - Dettes fournisseurs solvabilit = Capitaux propres / Endettement total indpendance = Capitaux propres / Dettes moyen et long terme couverture du BFR = Fonds de roulement / Besoin en Fonds de Roulement

la gestion : Age moyen des immobilisations = Amortissements cumuls / Immobilisations brutes Temps dcoulements des stocks = Stock moyen / Consommations Gestion commerciale = Chiffre daffaires / (Valeurs ralisables + Disponibilits) Cot moyen du personnel = Charges de personnel / Effectif Capacit de remboursement = Dettes LMT / Autofinancement Frais financiers / Chiffre daffaires

Ratios conomiques - Elaboration et utilisation Rgles dlaboration de ratios pertinents :1. Dfinir lobjectif du ratio : que mesure-t-il ?2. Dterminer les lments qui permettent datteindre lobjectif dfini.

3. Fixer le rapport tablir entre ces lments, et dterminer lunit la plus pertinente.4. Choisir la forme du ratio.

Sachant que les ratios doivent avoir les caractristiques suivantes : significatifs, simples et comprhensibles, peu nombreux, honntes, homognes.

Ratios conomiques - Elaboration et utilisation (suite) La valeur dun ratio est rarement pertinente en elle-mme. La valeur dun ratio se rvle souvent par : leur volution dans le temps,

leur comparaison avec : dautres ratios de lentreprise, les mmes ratios dautres entreprises,

la moyenne de la profession. leur relation avec dautres ratios.

Apprciation de lenvironnement de lentreprise Les ratios prcdemment dfinis ne servent rien sans une apprciation pralable de lenvironnement global de lentreprise, soit : ENVIRONNEMENT MANAGEMENTRHTech Risques / opportunits sur : Environnement macroconomique, politique, rglementaire, social Concurrents (innovations, substitution etc.), Clients, Fournisseurs, Actionnaires, management.

Info

RessourcesOper

Produits

PERFORMANCEInformations / Ratios spcifiques

TEMPS

Consolidation - Introduction Toutes les socits mres doivent procder la consolidation des comptes de leurs filiales.

Dfinition et objectif :la consolidation est une technique permettant ltablissement de comptes uniques, reprsentatifs de lactivit globale et de la situation dun ensemble de socits ayant des liaisons dintrt commun, mais gardant chacune une personnalit juridique propre.

Si le but de la consolidation est relativement simple, sa technique peut savrer complexe et requrir lintervention de spcialistes, tant llaboration qu la lecture, et ce dautant plus que la taille dun groupe et le nombre de ses filiales sont importants.

Dans les pages suivantes, sont exposes des notions essentielles concernant : pourcentage dintrt / pourcentage de contrle : dfinitions le primtre de consolidation : quelles filiales consolider ? les mthodes de consolidation processus de consolidation : homognisation, retraitements obligatoires et exemples de retraitements optionnels.

Consolidation - Pourcentages dintrt et de contrle Le pourcentage dintrt est gal au produit des pourcentages successifs de participation dtenus par lentreprise consolidante dans les socits consolides : cest une notion financire. Le pourcentage de contrle correspond au pourcentage des droits de vote dtenus par la maison-mre dans la filiale. Il est la somme des pourcentages de contrle de toutes les socits du groupe dans la filiale, pourvu que ces socits soient directement ou indirectement contrles par la maison-mre : cest une notion de pouvoir.

Exemples (on suppose 1 action donne droit 1 vote ):60%

B30%

A

55%

C

Pourcentage de contrle de A dans C = 55% + 30% = 85% Pourcentage dintrt de A dans C = 55% + 60%x30% = 73%

30%

B40%

A

40%

C

Pourcentage de contrle de A dans C = 40% (A ne contrle pas B) Pourcentage dintrt de A dans C = 40% + 30%x40% = 52%

Consolidation - Primtre de consolidation Le primtre de consolidation est constitu des socits filiales ou apparentes au Groupe . Le primtre de consolidation fait rfrence au pourcentage de contrle, dfini en page prcdente.

Sont inclues dans le primtre de consolidation les filiales et participations sur lesquelles la socit mre exerce lun des contrles suivants : le contrle exclusif : pourcentage de contrle > 50%; il y a prsomption de contrle exclusif si ce pourcentage est compris entre 40% et 50%; linfluence notable : pourcentage de contrle compris entre 20% et 40%; le contrle conjoint : il rsulte du partage du contrle dune entreprise exploite en commun par un nombre limit dassocis ou dactionnaires, de sorte que les dcisions rsultent de leur accord.

lexception des socits de faible importance, ou en cours de cession, ou dont les comptes ne peuvent tre obtenus quavec un dlai ou un cot excessifs.

Consolidation - Mthodes de consolidation La mthode de consolidation de la filiale dpend du type de contrle de la socit mre sur une filiale :

Lintgration globale, seule vritable consolidation, consiste : ajouter aux comptes de lentreprise consolidante les bilan et compte de rsultat de lentreprise consolide, aprs les retraitements ncessaires, liminer les oprations et comptes rciproques, rpartir les capitaux propres et les rsultats entre les intrts de lentreprise consolidante et les intrts des autres actionnaires ou associs (intrts minoritaires).

Consolidation - Mthodes de consolidation La mise en quivalence consiste : substituer directement la valeur comptable des titres, dans le bilan de lentreprise consolidante, la quote-part des capitaux propres de lentreprise consolide (y compris le rsultat de lexercice ventuellement retrait); les autres lments du bilan et du compte de rsultat de lentreprise consolide ne sont pas ajouts aux comptes consolids.

Lintgration proportionnelle consiste : ajouter aux comptes de lentreprise consolidante le produit du pourcentage de contrle avec les bilan et compte de rsultat de lentreprise consolide, aprs les retraitements ncessaires, liminer les oprations et comptes rciproques.

Consolidation par paliers et consolidation directe : la consolidation par paliers est la mthode prconise par les textes; elle consiste consolider successivement des sous-ensembles du groupe. Sur le plan de la gestion la consolidation par paliers permet dtablir et suivre les tats financiers des sousensembles constitus par secteur dactivit, zone gographique etc. lorsque la consolidation par paliers nest pas possible (structure de participation complexe, sous-ensembles difficiles dfinir), on procde la consolidation directe.

Consolidation - Homognisation Pralablement leur consolidation, les comptes des socits du primtre doivent tre homogniss, pour sassurer que les situations similaires sont traduites de faon similaire dans les comptes individuels. Lhomognisation est assure par lapplication dun plan comptable de consolidation, qui indique les rgles et les mthodes dvaluation et de classement retenues au niveau consolid, conformment aux principes comptables et aux rgles dvaluation du code de commerce. Ces rgles peuvent diffrer des normes comptables appliques pour ltablissement des comptes sociaux (exemple normes diffrentes par pays). Des modifications doivent tre apportes aux comptes sociaux : des reclassements : en cas de diffrences dans les rgles de prsentation, des retraitements : en cas de diffrences dans les rgles et mthodes dvaluation, sauf cot de retraitement excessif ou impact ngligeable sur lensemble.

Les comptes sociaux consolider sont en principe tablis la mme date, pour une mme priode. Il est toutefois possible de consolider des comptes sociaux tablis une autre date, sous rserve den justifier dans lannexe.

Consolidation - Retraitements obligatoires et optionnels Retraitements obligatoires : homognit (voir ci-dessus) limination des critures purement fiscales (exemple subvention dinvestissement, amortissement dgressif) comptabilisation des impositions diffres, qui rsultent des : dcalage temporaire entre la constatation comptable dun produit ou charge et son inclusion dans le rsultat fiscal dun exercice ultrieur, dficits fiscaux reportables des entreprises du primtre si leur imputation sur des bnfices fiscaux futurs est probable, des amnagements et liminations imposes par la consolidation.

Exemples de retraitements optionnels : sous rserve den justifier dans lannexe, il est possible dutiliser des rgles dvaluation spcifiques (mthode du cot historique index, valeur de remplacement, LIFO, inclusion des frais financiers dans la valorisation des stocks..) crdit-bail : les biens dont les entreprises consolides ont la disposition par contrat de crdit-bail peuvent tre traits dans les comptes consolids comme sils avaient t acquis crdit.

Consolidation - Eliminations des oprations rciproques Il est ncessaire de procder : llimination des comptes rciproques des entreprises consolides par intgration : ces liminations naffectent pas le rsultat consolid; elles ne sappliquent pas aux socits mises en quivalence. llimination des rsultats internes l ensemble consolid notamment les dividendes.

Oprations rciproques naffectant pas le rsultat consolid : au bilan, comptes rciproques dactif et de passif entre entreprises intgres, au compte de rsultat, comptes rciproques de charges et de produits entre entreprises intgres, engagements entre entreprises intgres dans les engagements hors bilan.

Oprations rciproques affectant le rsultat consolid : rsultats sur cessions internes de stocks ( marge en stocks ), rsultats sur cessions internes dimmobilisations, limination des provisions internes, dividendes internes.

Indications pour le rapport dentreprise Vous tes investisseur, et vous devez prsenter vos associs un rapport danalyse financire concernant une cible. Votre analyse devra inclure les lments suivants : le march (taille, structure, risques et opportunits),

la stratgie de la cible (part de march, prix, etc.), ses produits, les donnes lmentaires propres la cible :

les effectifs, le chiffre daffaires,

toute information pertinente pour mesurer la production, les agrgats du compte de rsultat et du bilan,

les ratios pertinents, fondamentaux ou spcifiques,devra indiquer la source de toutes les informations inclues dans votre rapport,

et devra conclure sur lopportunit dinvestissement, en faisant une hypothse de prix.

Evaluation des entreprises - Introduction Il y a deux aspects essentiels dans lvaluation dune entreprise : un aspect technique : quelle mthode technique semble la plus approprie, un aspect ngociation de transaction : qui vendre, et sous quelle forme ?Du point de vue du vendeur, il est essentiel davoir rflchi ses deux aspects avant de lancer un processus de vente.

Il existe trois grandes familles dvaluation : lactif net rvalu, le march, ou les comparables , une mthode dite intrinsque : lactualisation des cash-flows futurs.

Thoriquement, ces trois mthodes doivent arriver un rsultat proche. En pratique, lapplication de ces trois mthodes se fait en trois phases : application stricte des mthodes, pour arriver des rsultats thoriques diffrents,

comprhension des causes des diffrences entre rsultats thoriques , synthse des rsultats, pour arriver une fourchette dvaluation.

Evaluation des entreprises - Actif net rvalu

ACTIF Actif immobilis Actif circulant : Stocks Crances clients Autres crances 50 165 50 100

PASSIF

Capitaux propres = Situation nette

200

Actif net

Dettes financires LMT Fournisseurs Dettes fiscales et sociales

100 100 25 10 65 500

Disponibilits TOTAL BILAN

135 500

Autres dettes Dettes financires CT TOTAL BILAN

Evaluation des entreprises - Actif net rvalu (suite)

ACTIF Actif immobilis Actif immobilis Actif circulant : StocksStocks Crances clients Crances clients Autres crances Autres crances

PASSIF

100 200

Capitaux propres = Situation Capitaux propres = Situation nette nette Dettes financires LMT Dettes financires LMTFournisseurs Dettes fiscales et sociales Autres dettes

200 300

Actif net rvalu

5080 165 155 50 50

100 100120 100 25 10

DisponibilitsDisponibilits TOTAL BILAN TOTAL BILAN

135135 500 620

Dettes financires CTDettes financires CT TOTAL BILAN TOTAL BILAN

6565 500 620

Evaluation des entreprises - Comparables Deux types de comparables principalement utiliss : les comparables boursiers, les comparables de transactions.

Comparables boursiers : on utilise principalement le Price Earning Ratio (PER), dfini comme la valeur boursire de laction divise par le rsultat net comptable par action (cest aussi la capitalisation boursire divise par le rsultat net comptable); pour obtenir une valuation dune entreprise considre comme comparable celle qui sert de base pour le calcul du PER, on multiplie ce PER par le rsultat net comptable de lentreprise valuer.

Comparables de transactions : on utilise ici des multiples dagrgats pertinents pour un secteur, ou une activit; par exemple, la valeur dun commerce est souvent caractrise par son chiffre daffaires, ou sa surface, ou le nombre dunits vendues par an; dans ce cas, pour obtenir une valuation, on multiplie lagrgat pertinent de lentreprise valuer par le multiple connu.

Dautres multiples peuvent sappliquer des notions la mode , comme lEBIT (Earnings Before Interest and Tax) ou lEBITDA (EBIT before Depreciation and Amortization) : il convient de bien comprendre les limites de la valeur rsultante.

Evaluation des entreprises - Actualisation des cash-flows futurs Cette mthode ncessite de disposer dune prvision des cash-flows futurs de lentreprise valuer, prvision base sur un business plan (plan daffaires), sur un horizon variant de 5 10 ans. Cette mthode ncessite donc davoir accs des informations de gestion gnralement confidentielles.

Exemple :

MF Chiffre d'affaires Rsultat net aprs impt Rintgration des amts et provisions Capacit d'autofinancement Investissements D BFR Flux de trsorerie disponible Taux d'actualisation Anne Facteur d'actualisation Cash-flow actualis (MF) Cumul des flux actualiss Valeur de l'entreprise

2004 80,3 12,9 3,0 15,9 (2,4) (0,9) 12,6 14,00% 1 1,00 12,6 130,3 130,3

2005 90,8 15,7 2,8 18,5 (2,5) (1,3) 14,7

2006 100,6 18,4 2,9 21,3 (2,5) (1,3) 17,5

2007 109,1 20,7 2,9 23,6 (2,6) (1,1) 19,9

>2007 109,1 20,7 2,9 23,6 (2,6) 21,0

2 0,88 12,9

3 0,77 13,5

4 0,67 13,4

5 3,71 77,9

Dfinition : Valeur dentreprise = Valeur des capitaux propres + endettement net

Comptabilit analytiqueEcole Nationale des Ponts & Chausses

Sommaire

Introduction : comptabilit gnrale versus comptabilit analytique Les cots : dfinitions, dtermination Gestion des stocks

Rsultats analytiques Systmes de comptabilit analytique Etude de cas

Objectifs de la comptabilit analytiqueLa comptabilit analytique se fixe 3 objectifs, qui contribuent tous faciliter/permettre les dcisions du gestionnaire :1) La dtermination des cots,

2)3)

La gestion des stocks,Llaboration des rsultats par destination, soit un compte de rsultat analytique.

Introduction - Comptabilit gnrale vs analytiqueComptabilit gnrale Comptabilit analytique

Classement des comptes Par nature de charge, selon le Plan Comptable Gnral Par destination, selon un plan arrt par l'entreprise

Obligation Tenue obligatoire Facultative (mais nanmoins indispensable pour la gestion des stocks )

Orientation Communication externe : fisc, Communication interne: organes actionnaires, banquiers etc. de dcision, de contrle Objectifs Contrle de gestion Comptences Gestionnaires et Direction Gle

Contrle administratif et financier Comptables

la comptabilit analytique se nourrit essentiellement des informations produites par la comptabilit gnrale.

Les cots - Dfinition Notions de cots, valeurs, prix et charges Type de cots :

=

Cots directs : constitus des charges qui leur sont directement affectes, Cots indirects : constitus des charges quon ne sait pas affecter sans ambigut.

Cots variables : constitus des charges qui voluent proportionnellement lactivit, = Cots fixes : constitus des charges qui ne varient pas avec lactivit.

=

Cots dactivit : constitus des charges lies lactivit productrice, Cots de structure : constitus des charges qui ne concourent pas directement lactivit productrice.Cots nominaux : cots exprims en euros courants (cots historiques), Cots en dirham constants : cots exprims en euros constants. Cots standards : cots prtablis avec prcision [..] et qui prsente le caractre dune norme; ils servent en particulier de base de calcul de cot de revient priori, et de base de comparaison avec les cots rels. Cots de revient : cot complet dun produit commercialis (= prix de revient )

=

Les cots - Dtermination Deux grandes familles de dtermination des cots : Les mthodes de cots complets : imputation globale : imputation de toutes les charges indirectes selon un coefficientglobal dimputation,

imputation par fonction : ventilation des cots indirects sur les diffrentes fonctions avant de les imputer selon un coefficient par fonction sur tous les produits, sections homognes : dcoupage de lentreprise en sections homognes selon une unit doeuvre,

imputation des cots selon ces units doeuvre. imputation rationnelle : imputation des charges fixes en fonction dun niveau dactivit pralablement dfini comme normal. Mthode ABC

Les mthodes de cots partiels : cots variables : imputation des cots variables seulement, lensemble descots fixes tant ports au dbit du compte de rsultat, cots directs : cots variables directs et cots fixes directs : affects directement aux produits; cots variables indirects : ventils entre les produits selon une cl de redistribution; cots fixes indirects : ports globalement au dbit du compte de rsultat analytique.

Les cots - Dtermination par la mthode des sections homognes La premire tape de la mthode des sections homognes consiste classer les diffrentes fonctions de lentreprise en deux catgories de sections : les sections principales : ce sont les fonctions qui concourent directement llaboration et la distribution du produit : tudes, approvisionnement, fabrication, commercialisation, essais etc. Les cots associs sont la somme des charges directement imputables chacune de ces fonctions. les sections auxiliaires : ce sont toutes les autres fonctions, qui ne produisent rient de commercialisable, mais concourent indirectement la production : direction gnrale, services administratifs et financiers, services gnraux etc. Pour dterminer les cots associs aux sections auxiliaires, il faut dterminer des cls de rpartition des charges indirectes sur les sections auxiliaires.

A chaque section auxiliaire sont associes des cls de redistribution, qui permettent de redistribuer les cots des sections auxiliaires sur les sections principales.A chaque section principale est associe une unit doeuvre : unit physique ou montaire laquelle lensemble des cots dune mme section peut tre rapport. Le cot de revient de chaque produit h de lentreprise est de la forme aih Ui + ch o (Ui) est le systme dunits doeuvre de toutes les sections principales, et ch est la somme les cots directement affects au produit. Le processus est schmatis en page suivante.

Les cots - Dtermination par la mthode des sections homognes (suite)Charges du compte de rsultatcharges non incorporables

chargessuppltives

Charges incorporables Charges affecterRpartitionCharges directement imputables

Cots des sections principales

Cots des sections auxilaires

Imputation directe

Imputation par units doeuvre

Redistribution

Cot Produit A

Cot Produit B

...

Gestion des stocks

Rappels : dfinition, comptabilisation des stocksLa gestion conomique des stocks consiste dans les 4 tapes gnrales suivantes : 1) Prvision de la demande : mthodes statistiques pour mesurer le pass, etprojection du pass dans lavenir

2) Calcul du stock de scurit minimum : Stock de scurit : quantit minimale de stock qui permet d viter la rupture de stock; elle permet de faire face un accroissement de la consommation et un allongement du dlai d approvisionnement; Stock dapprovisionnement : quantit ncessaire pour servir la demande pendant le dlai dapprovisionnement du stock; Stock dalerte : quantit qui dclenche le rapprovisionnement; Stock dalerte = Stock de scurit + Stock dapprovisionnement

3) Dtermination de la meilleure date de rapprovisionnement : date dalerte 4) Calcul de la quantit commander : quantit calcule comme minimisant lescots dacquisition, les cots de possession et les cots de dfaillance (lorsquils sont modlisables).

Rsultats analytiques Laffectation des cots par destination, selon la comptabilit analytique, permet llaboration du compte de rsultat analytique :

Systmes de comptabilit analytique On distingue 2 systmes de comptabilit analytique : une comptabilit analytique intgre : intgre la comptabilit gnrale, par affectation simultane gnrale/analytique, par codes daffectation; une comptabilit analytique autonome : le passage de la comptabilit analytique la gnrale tant assur par un systme de comptes rflchis.

Le choix dun systme de comptabilit analytique se fait notamment en fonction : du systme de gestion existant, du choix comptabilit intgre versus autonome, du choix des cots analyss, de lorganisation des centres danalyse, de lhomognit des sections danalyse.

Gestion prvisionnelleEcole Nationale des Sciences Appliques

Sommaire

Introduction : quest-ce que grer ? Cration dentreprise : les premiers actes Etapes de la gestion prvisionnelle

Plan de trsorerie et financement des entreprises Fixation des objectifs Etude de cas

Introduction - Quest-ce que grer ? Dfinition : Grer, cest mettre en oeuvre des ressources en vue datteindre les objectifs pralablement fixs dans le cadre dune politique dtermine . Cette dfinition fixe les points cl de lensemble du processus de gestion prvisionnelle : une politique dentreprise, qui fixe des objectifs atteindre, la mise en oeuvre de moyens appropris, le contrle de lefficacit des moyens,

des actions correctives si ncessaire.Cette session doit permettre de :

Les sessions prcdentes ont permis de : constater la situation financire de lentreprise par la comptabilit gnrale,

prvoir le futur partir d hypothses,analyser la situation relle future par rapport ces prvisions, dcider des mesures correctives, vrifier l efficacit des mesures prises.

analyser cette situation grce lanalysefinancire,

comprendre la situation de gestion delentreprise par la comptabilit analytique. Matrise du pass

Matrise du futur

Cration dentreprise : les premiers actes Constitution de la socit : les statuts : incluent la liste des actionnaires, les administrateurs, lobjet; premier conseil dadministration aprs signature, apports en numraire : versements en banque, constats par acte notari, sur prsentation de la liste des futurs actionnaires et du certificat de dpt de fonds, apports en nature : dcrits dans un trait dapport, avec rapport dvaluation dun commissaire aux apports dsign par le prsident du Tribunal de commerce,

constitution du capital social : sur la base des apports en numraire et en nature,formalits de publicit :

insertion dans un journal d annonces lgales,dpt au greffe du Tribunal de Commerce des documents lgaux (y/c statuts, premier procs-verbal de conseil dadministration, certificat de dpt des fonds), immatriculation du Registre du Commerce.

Une fois la socit immatricule, les fonds correspondant aux apports en numraire peuvent tre utiliss, au nom de la socit.

Etapes de la gestion prvisionnelle Constatation de la situation comptable initiale : rappel du bilan de constitution, tats financiers la clture du premier exercice social.

Analyse des ralisations du premier exercice social, avec la construction posteriori du premier compte de rsultat analytique (rappel) : dcoupage en sections analytiques (sections principales et auxiliaires), affectation des charges aux sections analytiques,

fixation et application des rgles de distribution,calcul du rsultat aprs affectation des ventes par produits, et des charges par produits selon

les rgles de distribution retenues.

Elaboration dun budget prvisionnel :

sur la base du premier compte de rsultat analytique, dont le format permet par dfinition unebonne lisibilit de lactivit, via les bons agrgats et indicateurs;

fond sur des prvisions commerciales, dimensionnantes,aliment ensuite par des prvisions de cots variables (achats de matire, D stocks etc.), et par des prvisions de cots de structure (direction, loyer, amortissement etc.).

Etapes de la gestion prvisionnelle (suite) Dfinition du point mort : Le point mort est le niveau d'activit pour lequel lensemble des produits

couvre lensemble des charges. Cest--dire : Si lentreprise na pas atteint son point mort (chiffre daffaires insuffisant) elledgage des pertes. Si le chiffre daffaires correspond au point mort, le bnfice est nul. Si lentreprise a dpass son point mort elle ralise des bnfices.

Le niveau de point mort dpend donc de la structure des cots de lentreprise. Ltape pralable la dtermination du point mort est la rpartition des cots entre cots variables et cots fixes.

Cette notion est illustre dans les pages suivantes, sur une ou plusieurspriodes, correspondant des paliers de cots fixes.

Etapes de la gestion prvisionnelle (suite) Illustration du point mort de lactivit sur une priode :

KEMarges charges et cots

Point mortCots variables

Cots fixes

Au point mort, on a lgalit : marge sur cots variables = cots fixes

Cots fixes

Quantits produites / vendues

Etapes de la gestion prvisionnelle (suite) Illustration de points morts de lactivit sur plusieurs priodes :Bnfice

KEMarges charges et cots Points morts

Bnfice

0

Palier 1

Palier 2

Palier 3

Quantits produites / vendues

Etapes de la gestion prvisionnelle (suite) Suivi des ralisations : problme de choix des informations suivre et de la meilleure source d information une information est caractrise par son utilit (tableau de bord), sa prcision, sa fiabilit

(proximit de la source), sa rapidit daccs (antagoniste la prcision), son cot de revient,les sources peuvent tre des statistiques internes ou externes, ou provenir des services de

lentreprise (comptables, oprationnels, administratifs) : il convient de les connatre et d endduire les caractristiques de linformation produite,

la frquence des relevs des ralisations doit tre la mme que celle des prvisionsbudgtaires, le plus souvent mensuelle.

Dtermination des carts : un tableau de suivi des ralisations, sur le format du budget prvisionnel, permet didentifier les carts : Ecart = ralisation - prvision

Etapes de la gestion prvisionnelle (fin) Analyse des carts (absolu/relatif, favorable/dfavorable, significatif ou non):Prix unitaire

exemples danalyse dcarts :Taux unitaire

Ecart sur prixEcart sur qts

Ecart sur chiffre daffaires

Ecart sur tauxEcart sur qts

Ecart sur cot main-doeuvre

Quantits

Quantits

Ecart total = Ecart sur prix/taux + cart sur quantits

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mesures correctives. Il convient ensuite de contrler lefficacit des mesures correctives prises : le processus de dcision doit tre itratif.

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Rappel : les capitaux permanents (capitaux propres et dettes long terme) doivent financer des investissements de la mme dure, soit au-del de 5 ans.

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