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Commission océanographique intergouvernementale série technique Pollution marine mondiale : PIlpercu I général par Michael Waldichuk Department of Fisheries and the Environment Fisheries and Marine Service Pacific Environment lnstitute Vancouver, Canada 18 Unesco 1977

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Commission océanographique intergouvernementale série technique

Pollution marine mondiale : PIlpercu I général par Michael Waldichuk Department of Fisheries and the Environment Fisheries and Marine Service Pacific Environment lnstitute Vancouver, Canada

18

Unesco 1977

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Les désignations employées et la présentation adoptée ne sauraient être interprétées comme l'expression d'une prise de position des Secré- tariats de l'Unesco et de la COI sur le statut légal ou le régime d!un pays ou d'un territoire quelconque, non plus que sur le tracé de ses f ronkiknss.

ISBN 92-3-20 1 5 5 1 -X Edition anglaise 92-3-10155 1-6 Edition espagnole 92-3-301551-3 Edition russe 92-3-401551-7

Publié en 1978 par l'organisation des Nations unies pou1 l'éducation, la science et la culture 7, place de Fontenoy, 75700 Pans, France

Imprimé dans les ateliers de l'Unesco

O Unesco 1978 [BI

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Préface

Par l'intermédiaire de la Commission océanographique intergouvernementale, placée sous son égide, l'Unesco joue, depuis plusieurs années, un rôle de premier plan dans le système des Na- tions Unies en attirant l'attention des Etats membres sur les problèmes posés par la pollutiondes mers.

Au cours de ces dernières années, le système des Nations Unies ainsi que d'autres orga- nismes internationaux, gouvernementaux ou non gouvernementaux, ont intensifié leurs efforts de manière remarquable pour répondre aux préoccupations de plus en plus marquées que suscite la situation des océans et des mers du globe. En conséquence, les risques de chevauchement des ef- forts se sont également multipliés.

A la demande du Programme des Nations Unies pour l'environnement, la Commission océa- nographique intergouvernementale a invité M. Michel Waldichuk, éminent spécialiste canadien en matière de sciences de la mer, à établir un aperçu général de la pollution marine et des efforts entrepris pour l'étudier sur le plan international. M. Waldichuk est particulièrement qualifié pour s'acquitter d'une telle tâche ; il possède en effet, dans le domaine des sciences de la mer et de la recherche sur la pollution marine, une vaste expérience qu'il a acquise pour une large part en participant à des réunions internationales et à des groupes d'experts consacrés à ces questions. Pour exposer succinctement la situation telle qu'elle est connue ou comprise actuellement, M. Wal- dichuk ne s'est pas borné à utiliser ses vastes connaissances ; il s'est également inspiré du vo- lume intitulé "La santé des océans", publié en 1976 par les Presses de l'Unesco. Pour l'essen- tiel, toutefois, le présent rapport indique les mesures prises par les organismes internationaux qui se consacrent principalement au problème de la pollution. Le rapport de M. Waldichuk est à jour jusqu'en juin 1977. Les opinions qui y sont exprimées sont celles de l'auteur, mais ne sont pas nécessairement celles de l'Unesco ou de la Commission océanographique intergouvernementale.

L'Unesco et la Commission océanographique intergouvernementale tiennent à remercier le Programme des Nations Unies pour l'environnement, qui a autorisé la publication du rapport dans la Série technique de la COI.

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Table des matières Page

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

POLLUTION COTIERE ET POLLUTION EN HAUTE MER . . . . . . . .

TEMPS DE REACTION DANS LA SOCIETE ET DANS L'ENVIRONNEMENT A L'APPORT DES POLLUANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

EFFETS DES CONTAMINANTS SUR LE MILIEU . . . . . . . . . . . .

1 . Risques pour la santé de l'homme . . . . . . . . . . . . . . . 2 . Incidences sur l'écologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . Effets inesthétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

POLLUANTS CRITIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1 . Métaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . Produits chimiques synthétiques . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . Hydrocarbures pétroliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 . Radioéléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 . Déchets solides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

MODE DE PENETRATION DES POLLUANTS DANS LE MILIEU MARIN. PROCESSUS DE TRANSFERT ET ELIMINATION . . . . . . . . . . . .

LUTTE INTERNATIONALE CONTRE LA POLLUTION DES MERS . . . .

1 . 2 .

Situation actuelle (1977) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Problèmes à résoudre et action internationale entreprise pour lutter contre la pollution des mers . . . . . . . . . . . . . . .

ASPECTS SCIENTIFIQUES DE LA POLLUTION DES MERS . . . . . . .

Activités intergouvernementales liées à la lutte contre la pollution des mers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1 .

2 .

4 .

Recherches non gouvernementales sur la pollution des mers 3 . Activités régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Etudes nationales de portée mondiale . . . . . . . . . . . . . .

. . .

ECHANGE DE DONNEES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FORMATION : PROGRAMMES ET BESOINS . . . . . . . . . . . . . .

LACUNES DANS LES ACTIVITES ENTREPRISES POUR LUTTER .CONTRE LA POLLUTION DES IVIERS ET PRIORITES POUR L'ACTION FUTURE .

1 . Législation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 . Etat de santé de l'océan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 . Recherche sur la pollution marine . . . . . . . . . . . . . . .

CONCLUSIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

REFERENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ANNEXE 1 . Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ANNEXE II . Sigles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Avant-propos

La version originale du présent rapport a été élaborée, au nom de la Commission océanogra- phique intergouvernementale (COI) de l'Unesco, pour le Programme des Nations Unies pour l'en- vironnement (PNUE). Elle a été présentée par son auteur à la réunion du Groupe consultatif ni- veau 1 du PNUE, tenue à Nairobi (Kenya) du 10 au 14 novembre 1975. Le document original a été révisé en fonction des observations et des délibérations des participants à cette réunion, et des analyses effectuées par les secrétariats des institutions spécialisées des Nations Unies, puis pré- senté à nouveau au PNUE en décembre 1975. Une version abrégée de ce texte a servi de document de base pour la quatrième session du Conseil d'administration du PNUE, qui s'est tenue à Nairobi en mars 1976. L e présent rapport est une refonte du document original, remis à jour et révisé compte tenu des faits nouveaux survenus dans le domaine considéré et des observations formulées depuis 1975. Bien que l'auteur se soit efforcé de tenir compte de toutes les critiques, les conclu- sions exprimées dans son rapport sont les siennes propres et ne recueillent pas nécessairement l'agrément de l'Unesco ou du PNUE. Etant donné la longueur considérable du document, j'y ai inclus un résumé à l'intention des lecteurs qui ne souhaitent avoir qu'un aperçu de l'aperçu général.

L'avant-projet du rapport a été préparé alors que l'auteur se trouvait aux Friday Harbour La- boratories de l'université de Washington, Friday Harbor, Washington, pendant l'été 1975. L'au- teur tient à exprimer sa gratitude à M. Raymond C. Griffiths, de la Commission océanographique intergouvernementale, qui l'a aidé à établir cet avant-projet, puis à mettre au point le texte défi- nitif du projet révisé en m e de sa publication ; il est également reconnaissant à M. Gary Wright du concours qu'il lui a apporté pour cette mise au point. Il tient en outre à adresser ses remer- ciements au PNUE, qui lui a accordé son appui pour la préparation du présent rapport et qui en a approuvé la publication. C'est M m e Loretta P. Beck qui a dactylographié les versions successives du rapport et l'auteur a beaucoup apprécié la patience et la bonne grâce avec lesquelles elle s'est acquittée de sa tâche.

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L'étude des problèmes relatifs à la pollution marine mondiale porte à la fois sur les effets des polluants dans les océans du globe de type aigu, à court terme et local et sur ceux de type chro- nique, cumulatif, à long terme et d'envergure mondiale. C'est dans les eaux littorales que les problèmes actuels de la pollution se posent avec le plus d'acuité ; or, tout en ne représentant que 10 y0 de la surface des océans, elles produisent, avec l'ensemble des zones de remontée d'eau froide, 99 à long terme que peuvent entrafher les substances aux effets durables et cumulatifs qui constituent la préoccupation majeure. Par souci de commodité, on peut distinguer cinq catégories de polluants marins critiques : (1) les métaux ; (2) les produits chimiques synthétiques ; (3) les hydrocarbures pétroliers ; (4) les radioéléments ; et (5) les déchets solides. Les polluants peuvent pénétrerdans la mer par les fleuves, le transport dans l'atmosphère, les retombées océaniques, les rejets dans l'océan, les navires et les activités marines comme les opérations d'extraction minière. Le trans- port des polluants par l'atmosphère et leur pénétration dans la mer par l'action des retombées, des pluies et du ruissellement sont apparus, pour certains polluants provenant d'activités humaines, comme une voie de circulation rapide et importante entre la terre et les océans du globe. C'estle cas en particulier pour les radioéléments et les hydrocarbures polyhalogénés (DDT, DPC, etc. ), mais cela peut également être un facteur important de dispersion dans le monde des métaux et des hydrocarbures pétroliers.

de la quantité de poisson pêchée dans le monde. C e sont toutefois les conséquences

Les problèmes relatifs à la pollution marine due aux navires, notamment par les hydrocar- bures, ainsi que de l'immersion de déchets, sont en voie d'être rapidement maîtrisés grâce à la législation des divers Etats et à des conventions internationales, comme la Convention internatio- nale pour la prévention de la pollution par les navires (1973) et la Convention sur la préventionde la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (1972). Les mesures prises pour mettre fin aux essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère par les grandes puissances nucléaires, grâce au Traité interdisant les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra- atmosphérique et sous l'eau (1963), ont eu pour effet de réduire considérablement les retombées dans la mer de radioéléments. Les réacteurs d'énergie nucléaire et les autres formes d'utilisa- tion pacifique de l'énergie atomique font désormais l'objet de contr6les très stricts, de sorte que, sauf en cas d'accident, seule une proportion minime de radioéléments provenant de ces sources pénètre dans la mer.

Les sources de pollution qui restent à combattre sur le plan mondial sont d'origine tellurique ou résultent de l'exploitation des ressources minérales (y compris le pétrole) extraites des fonds marins. C'est par l'atmosphère et par les fleuves que se sont les apports les plus importants de polluants d'origine tellurique. La Troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer étudie la possibilité d'endiguer sur le plan international certaines au moins de ces sources de pol- lution marine.

D e nombreuses conférences scientifiques sur le milieu marin ont entrepris de déterminer quels sont les problèmes les plus importants en matière de pollution, d'en étudier les aspects critiques et de trouver des moyens permettant de mener une enquete de base sérieuse et de mettre au point un programme de surveillance utile. Toutes les institutions spécialisées des Nations Unies compétentes dans le domaine du milieu marin cqntinuent d'examiner les problèmes de pollution qui sont de leur ressort. Le Groupe mixte d'experts OMCI/FAO/Unesco/OMM/OMS/AIEA/OKTJ/ PNUE/' chargé d'étudier les aspects scientifiques de la pollution des mers (GESAMP) examine, au niveau interdisciplinaire, certains de ces problèmes lors de ses réunions annuelles et de celles de groupes de travail dont l'activité se poursuit entre les sessions. Il donne des avis aux institu- tions participantes et /ou aux gouvernements participants sur les questions relatives à la pollution des mers. L'exécution du projet pilote COI/OMM relatif

1.

par l'intermédiaire des institutions,

Une liste de sigles et d'abréviations figure en annexe à la fin du présent rapport (annexe II).

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à la surveillance de la pollution des mers par les hydrocarbures dans le cadre du SMISO a com- mencé en janvier 1975 ; un compte rendu des résultats obtenus au cours de la première année a paru en mai-juin 1976 et un autre compte rendu doit paraftre après 1977 à une date encore indé- terminée. Le Groupe national de coordination de la COI (GIC) pour 1'Etude mondiale de la pollu- tion dans le milieu marin (GIPME) a tenu sa troisième et dernière session à l'Unesco, à Paris, en juillet 1975 ; il a élaboré un plan d'ensemble de l'étude mondiale de la pollution dans le milieu marin et des principes directeurs pour l'organisation des études de base. Le Comité de travail pour l'étude mondiale de la pollution dans le milieu marin, qui a remplacé le GIC, a tenu sa pre- mière session à Hambourg, du 18 au 22 octobre 1976. L'échange de données scientifiques sur la pollution marine est en progression. Des cours et des stages de formation initient les techniciens des pays en développement aux techniques de mesure et d'évaluation de la pollution marine et les préparent à lancer des programmes régionaux pour l'étude des problèmes de pollution marine.

Selon le programme proposé, la pollution marine serait surveillée à partir de 250 stations stratégiquement situées dans les eaux océaniques, littorales et dans les estuaires, et à partir d'une cinquantaine de stations d'échantillonnage de l'atmosphère. Les tendances enregistrées en ce qui concerne les concentrations de certains contaminants critiques dans l'eau, dans des orga- nismes et des sédiments, ainsi que les modifications observées dans les caractéristiques de l'eau, devraient constituer un système d'alerte permettant de prendre des mesures de protection avant que des dommages sérieux et durables ne se produisent dans le milieu marin mondial. En matière de recherche sur la pollution des mers, on propose certains projets destinés à fournir les informations jugées nécessaires pour lutter contre la pollution.

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Introduction

Les océans recouvrent 71% de la surface du globe. terrestre apparaa très nettement sur certaines vues relativement dégagées prises par satellite lors des récentes missions lunaires Apollo. Si l'on considère la proportion importante qu'oc- cupent les océans qui recouvrent la terre, on peut en conclure à juste titre que ilocéan est la règle et non 1' exception. L a Terre est, en fait, la planète de 1' eau. Quant au volume que repré- sente cette énorme masse d' eau, on ne peut S I en faire une idée qu'en imaginant une couche de 2,7 k m d' épaisseur, répartie également sur toute la surface de la terre, soit au total 1,4 milliard de kilomètres cubes. drainer les océans du globe.

L a prédominance de l'eau sur la surface

Il faudrait O, 22 million d'années à un fleuve c o m m e l'Amazone pour

Cette immensité explique pour une large part le mythe de l'infinie capacité de dilution des océans, qu'on en arrive ainsi 5 considérer c o m m e une énorme poubelle propre à recueillir tous les déchets de l'humanité. Dans une certaine mesure, cette conception ancienne de la capacité illimitée de dilution des océans aurait pu être confirmée, si tous les déchets rejetés dans les océans pouvaient se disperser et se dissoudre instantanément dans la masse totale des océans. Cependant, les processus physiques ne sont pas aussi rapides que cela dans la mer et, par endroits, les déchets s'accumulent, entrhant des conséquences fâcheuses pour 1' environnement. c'est peut-être là une bonne chose parce que l'alerte à la pollution marine a été ainsi donnée de différents côtés. a retrouvé du D. D. T. dans les tissus adipeux dl animaux marins, très loin de la source dont il provenait. tous les océans. "RA" dans l'Atlantique en 1969 et 1970. plages du monde entier, de l'Indonésie à la Floride (Etats-Unis). reçoit le pétrole et les aggiomérats provenant de la vidange des pétroliers qui sillonnent l'océan indien; 1' Espagne et le Portugal, à 1' est, et les Antilles, à l'ouest, sont, contre leur gré, les réceptacles des résidus pétroliers ramenés sur le rivage par les vents et les courants dominants de l'Atlantique.

En fait,

Partout, l'on Et nous avons soudain pris conscience des problèmes mondiaux.

Les nappes de pétrole et les agglomérats de goudron se retrouvent disséminés dans Thor Heyerdakl en eut la révélation saisissante 0972) lors de ses expéditions

L a côte sud-est de l'Afrique Des résidus et des déchets gOUdrOMeUX jonchent les

Et voilà que, tout à coup, nous prenons conscience du fait que les océans ne peuvent pius être considérés c o m m e un cloaque ayant la capacité illimitée ci' absorber les ordures de toute Il huma- nité, L a pollution par les égouts a entrai-né la fermeture de parcs à hufires sur le Littoral parce qu'ils contenaient un pourcentage élevé de bactéries et qu'ils risquaient de transmettre des mala- dies infectieuses c o m m e l'hépatite virale. liée à la consommation de poisson et de fruits de m e r contaminés par du méthylmercure provenant d'une usine chimique. Bien que les répercussions de la pollution sur les pêches mondiales soient encore peu importantes par rapport à 1' ensemble de la production mondiale, les ressources halieutiques paraissent déjà subir, dans certaines régions, des dommages sérieux qui pourraient éventuellement prendre des proportions importantes. On s'est aperçu que la mortalité des harengs de Placentia Bay (Terre-Neuve) était due à la présence, sous forme colloïdale, de phos- phore à 1' état libre provenant d'une usine de phosphates de Long Harbour. Les espèces de poissons plus fins et plus sensibles, c o m m e le saumon de l'Atlantique, ont diminué en quantité dans de nombreuses régions. assurer la dilution de toutes choses, en raison m ê m e de la nature de la mer, du caractère des substances que l'homme rejette dans la m e r et de la manière dont il procède à cet égard. Mais c'est peut-être grâce aux processus qui, en favorisant la concentration de certaines substances dans la mer en ont empêché la dispersion et la dissolution totales que nous avons reçu l'avertis- sement salutaire qui nous incitera & passer & l'action en ce qui concerne l'élimination des

Au Japon, la redoutable maladie de Mkamata a été

Il est évident que le volume total des océans du globe ne peut

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déchets de l'homme, avant que la pollution qu'ils entraînent en haute mer n'atteigne la cote d' alerte. Nous pouvons considérer désormais 1' océan comme notre dernier rempart contre la catastrophe mondiale que risquent de provoquer les actions inconsidérées de 1' homme qui, avec sa technologie et sa production en progression constante, cherche à satisfaire des besoins qui ne cessent de slaccroi tre. L'océan a une capacité limitée d'assimilation des matières qu'on y introduit, mais nous ignorons encore à quel niveau se situe à cet égard la limite de sécurité.

11 faut voir dans l'océan une ressource utile au genre humain. Si elle est bien gérée, cette ressource continuera de répondre aux multiples sollicitations dont elle ne cessera d' être l'objet. Pour répondre au moins à un besoin passager, intentionnel ou involontaire, 1l océan peut se charger d'assimiler, en quantité limitée, certains déchets domestiques et industriels de l'homme. Avec le temps, sans aucun doute, la quantité de substances polluantes introduites dans la mer diminuera sous l'effet du contrôle délibéré qui sera exercé au niveau national et international. En attendant, il est indispensable que le milieu marin et ses ressources ne subissent pas de dommages irréparables.

Au problème majeur que constitue actuellement 1' évaluation des effets de la pollution sur le milieu marin, viennent s' ajouter de multiples fluctuations naturelles du milieu, sans parler des conséquences dues à l'action de l'homme, telle que la pêche hyper-intensive. On pourrait dire que les "bruits de fond" dominent parfois le "signal" d' alarme. Cf est un véritable défi que lance aux scientifiques la nécessité de dissocier 1' exploitation des diverses pêcheries et les fluctuations naturelles du milieu, de manière à bien discerner les modifications qu'y apportent la pollution marine et les autres perturbations causées par l'homme. L a production halieutique mondiale (FAO, 1974a) nia cessé de croi"tre depuis 1946 - sauf pendant une certaine période après 1970 où l'industrie péruvienne de la pêche aux anchois s'était effondrée - parce que de nouvelles pêcheries sont constamment mises en exploitation. vertes et exploitées avec un rendement optimum soutenu, peut-être sera-t-il alors possible de noter des baisses de production dues aux effets de la pollution par l'homme (FAO, 1971d).

Lorsque toutes les ressources nouvelles auront été décou-

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Pollution côtière et pollution en haute mer C'est en fonction de l'espace et du temps qu'il faut considérer les océans lorsqu'on s'attache à l'étude particulière des diverses catégories de pollution. séparément les problèmes 6 court terme et les problèmes à long terme. de traiter dfune manière différente les problèmes locaux ou littoraux et les problèmes de portée mondiale. donnée, mais ce sont les problèmes mondiaux qui auront des conséquences graves pour 1' avenir. On estime que les eaux côtières en bordure de la plate-forme continentale occupent 10% de la surface des océans du globe. Mais 99% du poisson pêché dans le monde proviennent de ces eaux côtières et des zones océaniques de remontée d' eau froide, relativement peu importantes (O, 1%). L a plus grande partie de l'océan en haute mer manque des substances nutritives capables d'entre- tenir la vie et constitue un désert biologique. Le tableau 1 montre l'importance relative des diffb rentes régions océaniques, du point de vue des conséquences pour les ressources de la mer, ainsi que la durée de ces effets.

A cet égard, il convient d'examiner De même, il y a lieu

Il est certain que les problèmes locaux peuvent avoir des effets sur une ressource

Si l'on veut protéger les ressources vives de la mer - et il s'agit ici d'une considération vitale dans la lutte contre la pollution - il est évident qu'il faut s'occuper d'abord des régions littorales. ou tout au moins de retarder, la pollution de tous les océans du globe. Toutefois, il y a un cer - tain type de pollution qui est plus important pour les eaux côtières que pour la haute mer. déversement des eaux d t égouts peuvent causer de nombreuses difficultés dans les eaux côtières, mais nfavoir qu'une importance infime en haute mer, sauf en cas de fortes concentrations de métaux et d'autres substances qui ne sont pas bio-dégradables. peuvent provoquer la désoxygénation d' eaux côtières peu renouvelées et être très toxiques pour certaines espèces de la faune intercotidale. peu d'effet sur la pollution marine mondiale à longue échéance, à moins qu'elle ne contienne des boues de mercure ou d'autres substances toxiques indestructibles. En revanche, le mercure, le cadmium et les radioéléments, par exemple, libérés près du rivage, peuvent être toxiques et bio- accumulés par les invertébrés intercotidaux, tout en contribuant à accrofire la proportion de ces éléments dans l'ensemble de l'océan.

L a mafirise de la pollution dans ces eaux peut également avoir pour effet de supprimer,

L e

Les déchets de pâte à papier

Cependant, cette forme de pollution peut nt avoir que

Les graves problèmes de pollution côtière se sont d'abord manifestés dans les pays hautement

Les estuaires sont parmi les toutes premières zones aquatiques à succomber du industrialisés qui ont de fortes concentrations de populations et de grands centres industriels le long des côtes. fait des dégradations de 1' homme. ment sensibles à la pollution, sont souvent, en matière de pêcherie, les premières ressources à disparafire. eaux d'égout et les déchets industriels se sont déversés en très fortes quantités en amont des fleuves pendant un siècle ou davantage. Alors que la productivité des estuaires, mesurée en '%io-masse", ne semble pas avoir diminué, le caractère de la flore et de la faune liées au milieu s' est fortement modifié. mentation, alors que les espèces pouvant servir 6 la subsistance d'organismes supérieurs ou à 1' alimentation de l'homme semblent être en diminution.

Les espèces de poissons anadromiques , qui sont particulière-

Cela s'est produit dans divers estuaires des deux côtés de l'Atlantique Nord, où les

Les espèces de "mauvaises herbes" aquatiques semblent être en aug-

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Certains pays hautement industrialisés se passeraient bien de l'honneur - discutable - de servir de signal d'alarme à la pollution marine pour le monde entier, mais cf est pourtant la réalité. pollution par les métaux, lorsqui est apparue la terrible maladie de Minamata, due à un empoison- nement par le mercure, ou la pénible maladie Itai itai, due à une forte ingestion de cadmium. Au Japon également, dès 1968, près de 5.000 personnes furent atteintes d' acné chlorée, maladie de la peau présentant des complications telles que paralysie, fatigue, douleurs musculaires, troubles de la vue, vomissements, et due à la contamination accidentelle d'aliments par du chlorure de diphényle. pour les oiseaux, de la contamination de l'environnement par le mercure. On a montré, sous différentes formes, les répercussions que les rejets industriels dans le Rhin ont sur la vie aquatique. LI effet de désoxygénation des eaux par les égouts gui s'y déversent a été démontré clairement dans la Tamise et dans le Fjord d'Oslo, où les villes de Londres et d'Oslo, respec- tivement, rejettent depuis longtemps de grandes quantités de déchets humains.

Ainsi, c'est le Japon qui nous a mis en garde contre les problèmes que peut susciter la

C'est en Suède qu'ont été observées pour la première fois les conséquences fatales,

Tableau 1

Catégories de zones océaniques et types de pollution: effets sur les utilisations des ressources marines et

dùrée de ces effets

zone océanique

Types de pollution

Effets sur les diverses utilisations et tendances de la pollution

Durée des effets

Eaux côtières (10% de la surface totale; 99% de la production totale de poisson, y compris celle des zones de remontée d' eau froide)

Egouts; déchets Ressources vivantes Court terme; essen- industriels; ordures; détruites ou rendues tiellement au moment hydrocarbures inutilisables; consé- du rejet en m e r pétroliers quences néfastes

pour 1' eau de m e r de son utilisation industrielle; dimi- nution des ressources et des possibilités de loisirs offertes par la m e r

Produits chimiques Les ressources vi- Long terme; des m é - organiques de syn- vantes diminuent ou taux et des produits thèse; métaux; sont rendues impro- chimiques organiques

pres à la consom- de synthèse qui se sont radioactivité mation déposés SOUS forme de

sédiments peuvent être libérés pendant longtemps par filtrage normal et/ou par les effets perturbateurs du dragage

Haute m e r ( 90% de Produits chimiques Une augmentation des Long terme; la durée la SurfaCe totale; 1% organiques de ~ y n - concentrations dans dépend du temps pen- de la production to- thèse; métaux; hydro- les eaux et certains dant lequel les pol- tale de poisson, ex- carbures pétroliers; organismes peuvent luants séjournent dans cepté celle des zones radioactivité être l'indice de ten- l'océan de remontée d'eau froide dances dangereuses

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On pourrait dire que, bien avant que la haute mer nr accuse un degré de pollution inquiétant, en milieu côtier la pollution aura atteint un niveau intolérable dans de nombreuses régions. pourrait d'ailleurs se vérifier partout, si l'on ne renonce pas à la pratique dl éliminer les déchets en les rejetant dans la mer, comme on le fait actuellement. nature extrêmement variable; il dépend des caractéristiques locales de la mer et est fortement influencé par les processus qui se déroulent à terre. chaque saison, et d'année en année, varient grandement d'un lieu à un autre. dans les estuaires notamment, peuvent également être considérées comme un "filtre" pour 1' eau douce qui pénètre dans la mer en provenance de la terre. stances dissoutes ou en suspension disparaît sous l'action biogéochimique et finit par se déposer par sédimentation.

Cela

Néanmoins, le milieu côtier est de

Les modifications qui s'y produisent à Les eaux côtières,

Une proportion importante de sub-

Etant donné que la pollution marine provient essentiellement de la terre et qu'en règle générale elle passe d'abord par la zone littorale, on peut admettre que c'est par la maîtrise de la pollution des eaux côtières, exercée par les Etats riverains du littoral, qu'on aura les meilleures chances d'arriver à maîtriser la pollution marine mondiale. Ce pourrait être là une approche valable si tous les Etats riverains exerçaient cette maîtrise d'une manière uniforme; or il existe encore diverses sources de pollution incontrôlables, notamment les écoulements urbains et ruraux. On ne pourra, en fin de compte, constater les effets réels de la pollution sur l'océan qu'en haute mer, où les effets nécessairement faussés par la proSrnité de la terre ne joueront pas. Ce sont donc les tendances relevées en haute mer qui permettront de déterminer les mesures à prendre pour lutter contre l'apport de polluants à l'échelle mondiale. En ce qui concerne les eaux côtières, la situation subit des modifications si radicales, selon les saisons et les régions, qul elle pourra rarement servir d'indice des variations qui se produisent dans le milieu marin pris dans son ensemble.

C'est bien du problème de la pollution marine mondiale qu'on doit se préoccuper tout particu- lièrement sur le pian international; ce sont aussi les institutions internationales qui sont le mieux placées pour coordonner les activités régionales permettant d' evaluer l'importance des problèmes en matière de pollution côtière. l'on continuera sans doute à considérer pendant un certain temps - comme des eaux internationales, que peuvent apparaître les problèmes susceptibles d'avoir des conséquences à long terme. là que les substances fabriquées par l'homme, telles que le DDT et les DPC, qui sont étrangères au milieu naturel de la mer signaleront en premier que des concentrations indésirables se mani- festent à 1' échelle mondiale. métaux lourds, déjà présentes dans la mer en très faibles concentrations, peuvent indiquer des tendances mon diale s danger eu ses.

C'est en haute mer, que l'on considère actuellement - et que Cl est

C' est là également que certaines composantes, telles que les

C'est peut-être la radioactivité qui a été la première forme de pollution marine mondiale. A

Transportés par les l'origine, elle s'est produite à la suite des essais d'armes nucléaires effectués par les Etats-Unis d'Amérique dans le Pacifique sud peu après la deuxième guerre mondiale. courants de la stratosphère, les produits de fission résultant d'une explosion nucléaire sub- aérienne se diffusaient dans l'atmosphère du globe terrestre et se déposaient à la surface de la terre, principalement dans les zones tempérées.

La radioactivité des retombées nucléaires se retrouva bientôt partout dans les océans. tains produits de fission les plus durables, tels le strontium 90 (durée de vie : 28 ans) et le césium 137 (période : 30 ans) furent retrouvés dans l'eau de mer et dans la biota marine presque partout, mais généralement en très faibles concentrations. Cl est sans doute grâce à 1' existence de techniques dl analyse très sensibles pour mesurer les faibles concentrations de radioéléments que nous avons très vite pu être aussi bien informés de la diffusion mondiale des produits de fission résultant des essais d'armes nucléaires. En utilisant les radioéléments, libérés au cours des essais nucléaires, comme révélateurs, nous avons pu être très bien ren- seignés sur les processus de circulation et de brassage dans les océans. étudier l'absorption des radioêléments par diverses espèces de la vie marine (Lowman, 19608). L 'indice étonnamment élevé de concentration (proportion de concentration dans 1' organisme par rapport 5 celle de 1' eau ambiante) de zinc 65 relevé dans des huîtres (lOO.000 à 200.000) a montré les dangers que peut présenter la bioaccumulation de contaminants toxiques dans des organismes marins.

Cer-

Nous avons pu également

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Ce sont incontestablement les spécialistes de génétique humaine et non les écologistes de la mer qui se sont le plus inquiétés de la contamination radioactive. reconnu que les radiations peuvent provoquer des mutations, et qu'une exposition excessive aux radiations peut être nocive du point de vue génétique. inférieur pour les dommages génétiques et somatiques causés par les radiations. scientifiques éminents pensent qu'il y aurait eu 50.000 cas de plus de leucémie par an dans les seuls Etats-Unis d'Amérique, si les essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère S I étaient poursuivis au niveau qu'ils avaient atteint vers la fin des années 1950.

De l'avis général, il a été

On a estimé qu'il n'y avait pas de seuil Certains

A cette époque, la situation avait été aggravée par les essais nucléaires effectués par l'Union soviétique, On entreprit finalement des négociations internationales pour mettre fin aux essais d'armes nucléaires dans l'atmosphère; ces négociations aboutirent, en 1963, au Traité inter- disant les essais d' armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau.

Depuis lors, il a été établi que d' autres substances peuvent se disperser rapidement dans le monde entier par transfert dans l'atmosphère, notamment le DDT, les fluorochlorocarbures - les propulseurs d'aérosols. Les émissions de plomb émanant des automobiles et provenant du plomb tétraéthyle utilisé dans les essences anti-détonantes ont eu pour effet d' augmenter sensi- blement les concentrations de plomb dans les couches supérieures de certaines régions océaniques.

Temps de réaction dans la société et dans l'environnement a l'apport des polluants

Une question troublante se pose : la tendance à l'accroissement des concentrations de substances anthropogéniques dans la.mer est-elle irréversible? importants lorsqu'on étudie les tendances en matière de polluants marins. que tout système, quelque important qu'il soit, a la capacité de revenir à son état normal, pourvu qu'il se trouve dans le milieu convenable et qu'il dispose d'un temps suffisant.

11 ne faut pas perdre de vue certains concepts Il faut bien comprendre

Prenons le cas du DDT, par exemple. C'est un polluant bien connu pour sa persistance et sa tendance à s'accumuler dans les tissus adipeux de tous les animaux. dégrader dans une certaine mesure, mais lentement. 1' eau par les organismes aquatiques qui viennent s'agréger aux sédiments. En d'autres termes, il s'immobilise petit à petit. Tant que l'apport n'excédera pas la dégradation et la fixation dans des sédiments, une certaine stabilité, un certain équilibre finiront par s' établir pour le DDT contenu dans les océans du globe. Pour abaisser ce niveau d'équilibre du DDT, il faudra en diminuer l'apport. donc indispensable de faire cesser cet apport.

Il arrive pourtant à se Dans le milieu marin, il peut être Ôté de

Pour soulager totalement l'océan de ce fardeau que constitue le DDT, il est

La grande inconnue, c'est le temps qu'il faudra pour réduire ou pour supprimer les concentra- Reprenons l'exemple du DDT : combien de temps faudrait-il pour tions indésirables de polluants.

que le DDT soit éliminé du milieu marin, si l'utilisation du DDT était abandonnée dans le monde entier? demeure dans l'océan jusqu'à ce qu'elle se dégrade totalement ou qu'elle s'immobilise dans les sédiments s'appelle la période de vie; la valeur approximative peut en être donnée par le rap- port entre la quantité totale de la substance dans l'océan et la quantité qui, chaque année, vient s'ajouter au système ou qui en est éliminée. Elle peut être de l'ordre de quelques mois, de plusieurs années, de décennies, de siècles ou de millénaires et c'est là qu'est le problème. Il pourrait arriver que des substances non réactives et durables S I accumulent dans des proportions indésirables dans le milieu marin avant d'être détectées et qu'il faille des générations pour qu' elles soient totalement éliminées ou m ê m e simplement réduites à des niveaux acceptables. En ouire, une substance comme le DDT continue à être diffusée par l'écoulement provenant des terres et de la couverture des forêts longtemps après sa première utilisation.

C'est ce qu'on appelle le temps de réaction. Le temps pendant lequel une substance

Il faudrait qu'un système conçu à cette fin donne l'alerte dès que des polluants pénètrent dans le milieu marin, puis que les mesures correctives soient appliquées sans tarder. détecte-t-on la présence de concentrations dangereuses d'une substance donnée? vaudrait-il mieux commencer par empêcher la substance perturbatrice de pénétrer dans le milieu marin. Mais, si cela ne peut être évité, il est hautement souhaitable qu'on puisse prendre les mesures nécessaires pour redresser la situation dès que le signal d' alarme S I est fait entendre.

Comment Sans doute

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Dans le passé, il a souvent fallu longtemps pour relier l'effet à la cause, puis pour faire appliquer les mesures préventives. Ainsi, au Japon, vers la fin des années 1930, la Société Chisso a commencé à déverser dans la baie de Minamata des déchets de mercure provenant de la production de formaldéhyde et de chlorures de vinyle obtenus grâce à l'utilisation d'oxyde de mercure comme catalyseur. Les troubles neurologiques, connus sous le nom de maladie de Minamata, provoqués par la consommation de poisson et de fruits de mer contenant du chlorure de méthyle mercure n'ont été décelés qu'en 1956, et c'est vers 1960, après qu'on ait eu connais- sance de plus de 80 cas, que les journaux médicaux rendirent compte en détail de la maladie, exposant les conditions dans lesquelles elle s' était déclarée. sept ans après le diagnostic du premier cas et près de 23 ans après les premiers rejets de mercure dans la mer, pour que soit établie la preuve que la maladie était provoquée par de fortes concentrations de chlorure de méthyle mercure. contrôler le rejet de mercure dans les eaux côtières du Japon, et pour réglementer le niveau de mercure toléré dans les produits de la pêche acceptés sur le marché. avait eu 44 décès et plus de 11 0 victimes rendues invalides à vie par cette terrible affection neurologique.

Mais il a fallu attendre 1963, soit

Peu après, des mesures furent prises pour

Mais avant cela, il y

Si l'on tarde tant à lutter contre la pollution, c'est en partie à cause de la lenteur avec laquelle nous percevons les relations de cause à effet et les réactions du milieu et de l'écologie, et en raison de la lenteur avec laquelle les dispositions réglementant le contrôle de la pollution sont adoptées et mises en oeuvre.

Effets des contaminants sur le milieu 1. Risques pour la santé de l'homme

C'est la protection de la vie de l'homme qui prime tout dans notre société. Lorsqu'il est établi clairement qu'un médicament, un aliment ou un agent contaminant (à l'exception peut-être de substances utilisées depuis longtemps et ayant une place traditionnelle dans notre société, comme l'alcool et le tabac) a des effets mortels ou cause des troubles mentaux ou physiques, cet élément est rapidement supprimé du marché ou frappé d'interdiction de pénétrer dans l'environ- nement par les services publics chargés de la surveillance des produits alimentaires et pharma- ceutiques et de la santé publique. de thalidomide, médicament que des femmes prenaient pour éviter les nausées pendant leur grossesse, celui-ci a été immédiatement retiré du commerce des produits pharmaceutiques. S'il est prouvé que l'eau potable distribuée par les réseaux des collectivités locales comporte un pourcentage élevé de bactéries, les autorités chargées de la santé publique en interdisent l'usage instantanément dans la plupart des pays. est toujours latente quand un produit de grande consommation, comme 1' eau potable, est en cause.

Dès 1' apparition des malformations provoquées par l'ingestion

L a menace d'une épidémie de choléra ou de typhoïde

Lorsqu'on a lié la maladie de Minamata à la présence de méthyle mercure dans le poisson et les fruits de mer, des contrôles ont été imposés dans la plupart des pays pour détecter les concen- trations excessives de mercure dans ces produits avant qu'ils n'arrivent sur le marché. que les radiations risquent de provoquer chez l'homme des effets somatiques et génétiques. conséquences génétiques ne sont pas très bien définies, mais il existe suffisamment de preuves des dommages causés dans ce domaine par les radiations pour qu'on limite au strict minimum la radioactivité dans 1' environnement.

On sait Les

Il existe d'autres menaces pour la santé de l'homme qui n'ont pas été aussi nettement établies par des relations de cause à effet que la maladie de Minamata et les accicknts consécutifs à la prise de thalidomide. néfastes sur la santé, si l'on n'en a pas clairement démontré, avec preuves à l'appui, les effets nocifs sur des êtres humains ou sur des organismes ci' expérimentation appropriés. Par exemple, la relation entre la pollution par les égouts et la transmission de maladies lors de bains de mer ne repose pas sur des preuves épidémiologiques suffisantes pour que l'on puisse conclure à l'exis- tence d'un risque sanitaire. contre la pollution des égouts, des eaux réservées à la baignade continue à être assurée par 1' observation de 'lnormes" dites "convenables", lesquelles sont faciles à respecter dans un secteur bien délimité.

Il est difficile d'interdire une substance qui on soupçonne d'avoir des effets

En conséquence, dans certaines régions du globe, la protection,

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2. Incidences sur 1' écologie

L'effet le plus important qu'ont les polluants sur le milieu marin, c'est peut-être de perturber 1' écologie, cl est-à-dire de créer un déséquilibre entre des organismes et leur milieu, et entre des systèmes composés d'organismes d' espèces différentes. C' est souvent un effet insidieux, à long terme, qui peut amener des modifications importantes dans les colonies de poissons présen- tant un intérêt pour le commerce. dans les étendues d' eau intérieures, comme le lac Erie, où les poissons fins ont été remplacés par des espèces grossières. système et qui sont assez mal connus:' dans le milieu marin, les effets de la pollution sur l'écologie présentent un intérêt proprement vital.

On ne connaît que trop bien le résultat final de la pollution

Cela résulte de processus complexes qui se produisent dans lleco- Du point de vue de la protection des ressources vives

En ce qui concerne les substances qui ont des conséquences défavorables sur l'équilibre écolo- gique sans toutefois présenter un danger incontestable pour la santé de l'homme, on se heurte à une résistance considérable lorsqu'on tente d'en limiter ou d'en interdire l'utilisation. C'est le cas notamment pour le DDT. à fabriquer du DDT en 1944 en Californie du sud, rejetant ses déchets dans les canalisations d'égouts qui se déversaient dans la mer. analyses qui ont révélé la présence de DDT dans les sédiments au large de la côte sud de la Cal ifornie. Les concentrations de DDT dans les sédiments ont augmenté progressivement jusqu'en 1969, époque à laquelle la production a baissé et où les rejets ont été limités. 1969 et 1972, on a remarqué que l'épaisseur de la coquille des oeufs de pélicans avait diminué dans la colonie de pélicans bruns de l'se d'Anacapa, ce qui nuisait sérieusement à la reproduc- tion, du fait que les oeufs se cassaient pendant la couvaison. On a noté le m ê m e phénomène d'amincissement de la coquille des oeufs chez d'autres oiseaux se nourrissant de poisson et constaté des effets néfastes analogues sur la reproduction de ces oiseaux. situation au DDE, produit de dégradation du DDT, qui perturbe le métabolisme du calcium.

Aux Etats-Unis d'Amérique, la Montrose Company a commencé

C'est vers 1952 que furent effectuées les premières

Entre

On a attribué cette

Le saumon coho, transplanté dans les Grands Lacs, avait lui aussi éprouvé des difficultés pour se reproduire; on a prétendu que cela tenait à la concentration de DDT dans les gonades des femelles, concentration très toxique pour les alevins qui absorbaient le DDT par le liquide huileux contenu dans la membrane vitelline. salmonidés, comme on l'a vu avec le saumon de l'Atlantique dans le Miramichi et les autres fleuves du Nouveau Brunswick, après qu'on eut répandu de grandes quantités de DDT dans les forêts pour lutter contre la chenille des sapins (Christoneura fumiferana). Le DDT a pénétré profondément dans la chaîne alimentaire et on en a retrouvé trace chez des pingouins, des ours polaires et des phoques, en des lieux très éloignés de toute SOLE- ce apparent de DDT. de ces problèmes écologiques, amplement démontrés par des preuves scientifiques, le DDT a été interdit dès 1970 dans de nombreux pays occidentaux.

On sait que le DDT est également toxique pour les jeunes

En raison

Cependant, le DDT a des qualités qui rachètent ses défauts. Il a évité des souffrances indi- cibles dans bien des pays tropicaux et sub-tropicaux en venant à bout du moustique qui répand le paludisme. On ne saurait nier qu'il a contribué à augmenter la production agricole en détruisant les insectes nuisibles. pement. On continuera probablement à l'utiliser pendant un certain temps contre les moustiques pour enrayer le paludisme et contre les organismes nuisibles aux plantes dans l'agriculture. Toutefois, m ê m e dans les pays en développement, on tend à utiliser des pesticides qui soient davantage biodégra- dables et qui fassent moins de dégâts du point de vue écologique.

Il est certain qu'on l'utilise encore largement dans les pays en dévelop-

D'autres hydrocarbures chlorés comme les DPC n'ont pas les vertus des pesticides. On pourrait arriver à les supprimer totalement de l'environnement en les remplaçant par des sub- stances moins préjudiciables à l'écologie. sions accidentelles de DPC, on arriverait à en réduire fortement la pénétration dans l'environ- nement. On parviendrait ainsi à supprimer, ou à réduire sensiblement, les dégâts écologiques des DPC et les menaces qu'ils font peser sur la santé de l'homme.

En surveillant de plus près l'utilisation et les émis-

Le déversement de polluants dans les eaux côtières a de multiples effets sur l'écologie. Les

La sédimentation qui résulte des extractions solides qui se stabilisent sur les fonds et les matières qui filtrent à travers eux peuvent avoir des effets nocifs sur 1' habitat des organismes marins. côtières peut altérer la qualité des eaux tropicales, notamment dans les récifs de coraux, où la lumière, indispensable à la photosynthèse, se trouve réduite (Wood et Johannes, 1975). L'érosion

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On pourrait dire que, bien avant que la haute mer n'accuse un degré de pollution inquiétant, en milieu côtier la pollution aura atteint un niveau intolérable dans de nombreuses régions. pourrait d'ailleurs se vérifier partout, si l'on ne renonce pas à la pratique d'éliminer les déchets en les rejetant dans la mer, comme on le fait actuellement. nature extrêmement variable; il dépend des caractéristiques locales de la mer et est fortement influencé par les processus qui se déroulent à terre. chaque saison, et d'année en année, varient grandement d'un lieu à un autre. dans les estuaires notamment, peuvent également être considérées comme un "filtre" pour 1' eau douce qui pénètre dans la mer en provenance de la terre. stances dissoutes ou en suspension disparaît sous l'action biogéochimique et finit par se déposer par sédimentation.

Cela

Néanmoins, le milieu côtier est de

Les modifications qui s'y produisent à Les eaux côtières,

Une proportion importante de sub-

Etant donné que la pollution marine provient essentiellement de la terre et qu'en règle générale elle passe d'abord par la zone littorale, on peut admettre que c'est par la maîtrise de la pollution des eaux côtières, exercée par les Etats riverains du littoral, qu'on aura les meilleures chances d'arriver à maîtriser la pollution marine mondiale. Ce pourrait être là une approche valable si tous les Etats riverains exerçaient cette maîtrise d'une manière uniforme; or il existe encore diverses sources de pollution incontrôlables, notamment les écoulements urbains et ruraux. On ne pourra, en fin de compte, constater les effets réels de la pollution sur l'océan qu'en haute mer, où les effets nécessairement faussés par la proximité de la terre ne joueront pas. Ce sont donc les tendances relevées en haute mer qui permettront de déterminer les mesures à prendre pour lutter contre l'apport de polluants à l'échelle mondiale. En ce qui concerne les eaux côtières, la situation subit des modifications si radicales, selon les saisons et les régions, qui elle pourra rarement servir d'indice des variations qui se produisent dans le milieu marin pris dans son ensemble.

C'est bien du problème de la pollution marine mondiale qu'on doit se préoccuper tout particu- lièrement sur le pian international; ce sont aussi les institutions internationales qui sont le mieux placées pour coordonner les activités régionales permettant d' evaluer l'importance des problèmes en matière de pollution côtière. l'on continuera sans doute à considérer pendant un certain temps - comme des eaux internationales, que peuvent apparaître les problèmes susceptibles d'avoir des conséquences à long terme. là que les substances fabriquées par l'homme, telles que le DDT et les DPC, qui sont étrangères au milieu naturel de la mer signaleront en premier que des concentrations indésirables se mani- festent à 1' échelle mondiale. métaux lourds, déjà présentes dans la mer en très faibles concentrations, peuvent indiquer des tendances mondiales dangereuses.

C'est en haute mer, que l'on considère actuellement - et que

Cl est

C'est là également que certaines composantes, telles que les

C'est peut-être la radioactivité qui a été la première forme de pollution marine mondiale. A

Transportés par les l'origine, elle s'est produite à la suite des essais d'armes nucléaires effectués par les Etats-Unis d'Amérique dans le Pacifique sud peu après la deuxième guerre mondiale. courants de la stratosphère, les produits de fission résultant d'une explosion nucléaire sub- aérienne se diffusaient dans l'atmosphère du globe terrestre et se déposaient à la surface de la terre, principalement dans les zones tempérées.

La radioactivité des retombées nucléaires se retrouva bientôt partout dans les océans. tains produits de fission les PIUS durables, tels le strontium 90 (durée de vie : 28 ans) et le césium 137 (période : 30 ans) furent retrouvés dans l'eau de mer et dans la biota marine presque partout, mais généralement en très faibles concentrations. C'est sans doute grâce à 1' existence de techniques d' analyse très sensibles pour mesurer les faibles concentrations de radioéléments que nous avons très vite pu être aussi bien informés de la diffusion mondiale des produits de fission résultant des essais d'armes nucléaires. En utilisant les radioéléments, libérés au cours des essais nucléaires, comme révélateurs, nous avons pu être très bien ren- seignés sur les processus de circulation et de brassage dans les océans. étudier l'absorption des radioêléments par diverses espèces de la vie marine (Lowman, 19608). L 'indice étonnamment élevé de concentration (proportion de concentration dans 1' organisme par rapport à celle de 1' eau ambiante) de zinc 65 relevé dans des huîtres (100.000 à 200.000) a montré les dangers que peut présenter la bioaccumulation de contaminants toxiques dans des organismes marins.

Cer-

Nous avons pu également

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Ce sont incontestablement les spécialistes de génétique humaine et non les écologistes de la mer qui sel sont le plus inquiétés de la contamination radioactive. reconnu que les radiations peuvent provoquer des mutations, et qu'une exposition excessive aux radiations peut être nocive du point de vue génétique. inférieur pour les dommages génétiques et somatiques causés par les radiations. scientifiques éminents pensent qu'il y aurait eu seuls Etats-Unis d'Amérique, si les essais d' armes nucléaires dans l'atmosphère s' étaient poursuivis au niveau qu'ils avaient atteint vers la fin des années 1950.

De l'avis général, il a été

On a estimé qu'il n'y avait pas de seuil Certains

50.000 cas de plus de leucémie par an dans les

A cette époque, la situation avait été aggravée par les essais nucléaires effectués par l'Union soviétique. On entreprit finalement des négociations internationales pour mettre fin aux essais d1 armes nucléaires dans l'atmosphère; ces négociations aboutirent, en 1963, au Traité inter- disant les essais d' armes nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace extra-atmosphérique et sous l'eau.

Depuis lors, il a été établi que d'autres substances peuvent se disperser rapidement dans le monde entier par transfert dans 1' atmosphère, notamment le DDT, les fluorochlorocarbures - les propulseurs d'aérosols. Les émissions de plomb émanant des automobiles et provenant du plomb tétraéthyle utilisé dans les essences anti-détonantes ont eu pour effet d'augmenter sensi- blement les concentrations de plomb dans les couches supérieures de certaines régions océaniques.

Temps de réaction dans la société et dans ['environnement à l'apport des polluants

Une question troublante se pose : la tendance à 1' accroissement des concentrations de substances anthropogéniques dans la.mer est-elle irréversible? importants lorsqu'on étudie les tendances en matière de polluants marins. que tout système, quelque important qu' il soit, a la capacité de revenir à son état normal, pourvu qu'il se trouve dkns le milieu convenable et qu'il dispose d'un temps suffisant.

Il ne faut pas perdre de vue certains concepts Il faut bien comprendre

Prenons le cas du DDT, par exemple. C'est un polluant bien connu pour sa persistance et sa tendance à s'accumuler dans les tissus adipeux de tous les animaux. dégrader dans une certaine mesure, mais lentement. l'eau par les organismes aquatiques qui viennent s'agréger aux sédiments. En d'autres termes, il s'immobilise petit à petit. Tant que l'apport n'excédera pas la dégradation et la fixation dans des sédiments, une certaine stabilité, un certain équilibre finiront par S I établir pour le DDT contenu dans les océans du globe. Pour abaisser ce niveau ci' équilibre du DDT, il faudra en diminuer l'apport. donc indispensable de faire cesser cet apport.

Il arrive pourtant à se Dans le milieu marin, il peut être Ôté de

Pour soulager totalement l'océan de ce fardeau que constitue le DDT, il est

La grande inconnue, c'est le temps qu'il faudra pour réduire ou pour supprimer les concentra- Reprenons 1' exemple du DDT : combien de temps faudrait-il pour tions indésirables de polluants,

que le DDT soit éliminé du milieu marin, si l'utilisation du DDT était abandonnée dans le monde entier? demeure dans l'océan jusqulà ce qu'elle se dégrade totalement ou qu'elle s'immobilise dans les sédiments s'appelle la période de vie; la valeur approgmative peut en être donnée par le rap- port entre la quantité totale de la substance dans l'océan et la quantité qui, chaque année, vient s'ajouter au système ou qui en est éliminée. Elle peut être de l'ordre de quelques mois, de plusieurs années, de décennies, de siècles ou de millénaires et c'est là qu'est le problème. Il pourrait arriver que des substances non réactives et durables s' accumulent dans des proportions indésirables dans le milieu marin avant d'être détectées et qu'il faille des générations pour qu' elles soient totalement éliminées ou m ê m e simplement réduites à des niveaux acceptables. En outre, une substance comme le DDT continue à être diffusée par l'écoulement provenant des terres et de la couverture des forêts longtemps après sa première utilisation.

C'est ce qu'on appelle le temps de réaction. Le temps pendant lequel une substance

Il faudrait qusun système conçu à cette fin donne l'alerte dès que des polluants pénètrent dans le milieu marin, puis que les mesures correctives soient appliquées sans tarder. détecte-t-on la présence de concentrations dangereuses d'une substance donnée? vaudrait-il mieux commencer par empêcher la substance perturbatrice de pénétrer dans le milieu marin. Mais, si cela ne peut être évité, il est hautement souhaitable qu'on puisse prendre les mesures nécessaires pour redresser la situation dès que le signal d'alarme s'est fait entendre.

Comment Sans doute

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Dans le passé, il a souvent fallu longtemps pour relier l'effet à la cause, puis pour faire appliquer les mesures préventives. Ainsi, au Japon, vers la fin des années 1930, la Société Chisso a commencé à déverser dans la baie de Minamata des déchets de mercure provenant de la production de formaldéhyde et de chlorures de vinyle obtenus grâce à l'utilisation d'oxyde de mercure comme catalyseur. Les troubles neurologiques, connus sous le nom de maladie de Minamata, provoqués par la consommation de poisson et de fruits de mer contenant du chlorure de méthyle mercure n'ont été décelés qu'en 1956, et c'est vers 1960, après qu'on ait eu connais- sance de plus de 80 cas, que les journaux médicaux rendirent compte en détail de la maladie, exposant les conditions dans lesquelles elle s 1 était déclarée. sept ans après le diagnostic du premier cas et près de 23 ans après les premiers rejets de mercure dans la mer, pour que soit établie la preuve que la maladie était provoquée par de fortes concentrations de chlorure de méthyle mercure. contrôler le rejet de mercure dans les eaux côtières du Japon, et pour réglementer le niveau de mercure toléré dans les produits de la pêche acceptés sur le marché. avait eu 44 décès et plus de llovictimes rendues invalides à vie par cette terrible affection neurologique.

Mais il a fallu attendre 1963, soit

Peu après, des mesures furent prises pour

Mais avant cela, il y

Si l'on tarde tant à lutter contre la pollution, c'est en partie à cause de la lenteur avec laquelle nous percevons les relations de cause à effet et les réactions du milieu et de l'écologie, et en raison de la lenteur avec laquelle les dispositions réglementant le contrôle de la pollution sont adoptées et mises en oeuvre.

Effets des contaminants sur le milieu 1. Risques pour la santé de l'homme

C'est la protection de la vie de l'homme qui prime tout dans notre société. Lorsqu'il est établi clairement qu'un médicament, un aliment ou un agent contaminant (à l'exception peut-être de substances utilisées depuis longtemps et ayant une place traditionnelle dans notre société, comme l'alcool et le tabac) a des effets mortels ou cause des troubles mentaux ou physiques, cet élément est rapidement supprimé du marché ou frappé d'interdiction de pénétrer dans l'environ- nement par les services publics chargés de la surveillance des produits alimentaires et pharma- ceutiques et de la santé publique. de thalidomide, médicament que des femmes prenaient pour éviter les nausées pendant leur grossesse, celui-ci a été immédiatement retiré du commerce des produits pharmaceutiques. S'il est prouvé que l'eau potable distribuée par les réseaux des collectivités locales comporte un pourcentage élevé de bactéries, les autorités chargées de la santé publique en interdisent l'usage instantanément dans la plupart des pays. est toujours latente quand un produit de grande consommation, comme 1' eau potable, est en cause.

Lorsqu'on a lié la maladie de Minamata à la présence de méthyle mercure dans le poisson et les fruits de mer, des contrôles ont été imposés dans la plupart des pays pour détecter les concen- trations excessives de mercure dans ces produits avant qu'ils n'arrivent sur le marché. que les radiations risquent de provoquer chez l'homme des effets somatiques et génétiques. conséquences génétiques ne sont pas très bien définies, mais il eiste suffisamment de preuves des dommages causés dans ce domaine par les radiations pour qu'on limite au strict minimum la radioactivité dans 1' environnement.

Dès l'apparition des malformations provoquées par l'ingestion

L a menace d'une épidémie de choléra ou de typhoïde

On sait Les

Il existe d'autres menaces pour la santé de l'homme qui n'ont pas été aussi nettement établies par des relations de cause à effet que la maladie de Minamata et les accibts consécutifs à la prise de thalidomide. néfastes sur la santé, si l'on n'en a pas clairement démontré, avec preuves à l'appui, les effets nocifs sur des êtres humains ou sur des organismes ci' expérimentation appropriés. Par exemple, la relation entre la pollution par les égouts et la transmission de maladies lors de bains de mer ne repose pas sur des preuves épidémiologiques suffisantes pour que l'on puisse conclure à l'exis- tence d'un risque sanitaire. contre la pollution des égouts, des eaux réservées à la baignade continue à être assurée par l'observation de "normes" dites "convenables", lesquelles sont faciles à respecter dans un secteur bien délimité.

Il est difficile dl interdire une substance qu'on soupçonne d'avoir des effets

En conséquence, dans certaines régions du globe, la protection,

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2. Incidences sur 1' écologie

L'effet le plus important qu'ont les polluants sur le milieu marin, c'est peut-être de perturber 1' écologie, cl est-à-dire de créer un déséquilibre entre des organismes et leur milieu, et entre des systèmes composés d1 organismes dl espèces différentes. Ct est souvent un effet insidieux, à long terme, qui peut amener des modifications importantes dans les colonies de poissons présen- tant un intérêt pour le commerce. dans les étendues dl eau intérieures, comme le lac Erie, où les poissons fins ont été remplacés par des espèces grossières. système et qui sont assez mal connus:' dans le milieu marin, les effets de la pollution sur l'écologie présentent un intérêt proprement vital.

On ne connaît que trop bien le résultat final de la pollution

Cela résulte de processus complexes qui se produisent dans l'eco- Du point de vue de la protection des ressources vives

En ce qui concerne les substances qui ont des conséquences défavorables sur 1' équilibre Bcolo- @que sans toutefois présenter un danger incontestable pour la santé de l'homme, on se heurte à une résistance considérable lorsqu'on tente d'en limiter ou d'en interdire l'utilisation. C'est le cas notamment pour le DDT. à fabriquer du DDT en 1944 en Californie du sud, rejetant ses déchets dans les canalisations d'égouts qui se déversaient dans la mer. analyses qui ont révélé la présence de DDT dans les sédiments au large de la côte sud de la Cal ifornie. Les concentrations de DDT dans les sédiments ont augmenté progressivement jusqu'en 1969, époque à laquelle la production a baissé et où les rejets ont été limités. 1969 et 1972, on a remarqué que 1' épaisseur de la coquille des oeufs de pélicans avait diminué dans la colonie de pélicans bruns de l'fie d' Anacapa, ce qui nuisait sérieusement à la reproduc- tion, du fait que les oeufs se cassaient pendant la couvaison. On a noté le m ê m e phénomène d'amincissement de la coquille des oeufs chez d'autres oiseaux se nourrissant de poisson et constaté des effets néfastes analogues sur la reproduction de ces oiseaux. situation au DDE , produit de dégradation du DDT, qui perturbe le métabolisme du calcium.

Aux Etats-Unis d'Amérique, la Montrose Company a commencé

C'est vers 1952 que furent effectuées les premières

Entre

On a attribué cette

L e saumon coho, transplanté dans les Grands Lacs, avait lui aussi éprouvé des difficultés pour se reproduire; on a prétendu que cela tenait à la concentration de DDT dans les gonades des femelles, concentration très toxique pour les alevins qui absorbaient le DDT par le liquide huileux contenu dans la membrane vitelline. salmonidés, comme on l'a vu avec le saumon de l'Atlantique dans le Miramichi et les autres fleuves du Nouveau Brunswick, après qu'on eut répandu de grandes quantités de DDT dans les forêts pour lutter contre la chenille des sapins (Christoneura fumiferana). L e DDT a pénétré profondément dans la chaîne alimentaire et on en a retrouvé trace chez des pingouins, des ours polaires et des phoques, en des lieux très éloignés de toute solxp ce apparent de DDT. de ces problèmes écologiques, amplement démontrés par des preuves scientifiques, le DDT a été interdit dès 1970 dans de nombreux pays occidentaux.

On sait que le DDT est également toxique pour les jeunes

En raison

Cependant, le DDT a des qualités qui rachètent ses défauts. 11 a évité des souffrances indi- cibles dans bien des pays tropicaux et sub-tropicaux en venant à bout du moustique qui répand le paludisme. On ne saurait nier qu'il a contribué à augmenter la production agricole en détruisant les insectes nuisibles. pement. On continuera probablement à l'utiliser pendant un certain temps contre les moustiques pour enrayer le paludisme et contre les organismes nuisibles aux plantes dans l'agriculture. Toutefois, m ê m e dans les pays en développement, on tend à utiliser des pesticides qui soient davantage biodégra- dables et qui fassent moins de dégâts du point de vue écologique.

Il est certain qu'on l'utilise encore largement dans les pays en déveiop-

D'autres hydrocarbures chlorés comme les DPC n'ont pas les vertus des pesticides. On pourrait arriver à les supprimer totalement de 1' environnement en les remplaçant par des sub- stances moins préjudiciables à l'écologie. sions accidentelles de DPC, on arriverait à en réduire fortement la pénétration dans l'environ- nement. On parviendrait ainsi à supprimer, ou à réduire sensiblement, les dégâts écologiques des DPC et les menaces qu'ils font peser sur la santé de l'homme.

En surveillant de plus près l'utilisation et les émis-

Le déversement de polluants dans les eaux côtières a de multiples effets sur l'écologie. Les

La sédimentation qui résulte des extractions solides qui se stabilisent sur les fonds et les matières qui filtrent à travers eux peuvent avoir des effets nocifs sur l'habitat des organismes marins. cotières peut altérer la qualité des eaux tropicales, notamment dans les récifs de coraux, où la lumière, indispensable à la photosynthèse, se trouve réduite (Wood et Johannes , 1975). L 'érosion

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résultant d'une exploitation inadéquate des terres peut nuire aux frayères du littoral et à celles des fleuves. Les substances organiques en dissolution et sous forme solide décomposent l'eau et en éliminent l'oxygène. fermées, telles que les baies et les fjords, où l'eau ne se renouvelle pas souvent. m ê m e se produire dans des bassins situés sur la plate-forme continentale exposée où les courants de fonds ont une action d' évacuation réduite ou nulle. Dans les régions 06 la masse des déchets est très grande par rapport au volume d'eau dans lequel ils peuvent se diluer, m ê m e la composi- tion saline de l'eau de mer peut s'en trouver sensiblement modifiée. En temps normal, cela ne pose pas de problème pour les eaux côtières où il y a un fort mouvement ci' évacuation des eaux. Les problèmes tels que la modification du pH, due à la pénétration de déchets ayant une forte teneur alcaline ou acide, qui peut entraîner de sérieuses difficultés en eau douce, ne se posent pas souvent en mer à cause de l'action régulatrice de l'eau de mer.

Cela peut poser de graves problèmes dans des régions en partie Cela peut

L'arrivée d'eau douce sur l'eau de mer du littoral entraîne la formation d'une stratification En conséquence, le brassage vertical s'en en l'absence de brassage des marées et des vents.

trouve diminué, et les processus d'aération des eaux plus profondes tendent à en être réduits. De plus, la couche d'eau de surface, relativement douce, peut n'avoir qu'une faible capacité régulatrice et peut subir les effets d'un polluant au m ê m e titre qu'un fleuve ou un lac.

Tous les polluants sont plus ou moins toxiques pour les organismes aquatiques. Certains d'entre eux peuvent être très tofiques, m ê m e en faibles concentrations, et peuvent tuer en peu de temps les organismes aquatiques avec lesquels ils sont en contact. D'autres peuvent avoir pour effet d'affaiblir les organismes. du point de vue des conséquences écologiques à long terme. effets sublétaux et chroniques des polluants le retard de la croissance, l'altération de la chimio- réception importante pour la quête de la nourriture et l'accouplement, les anomalies du comporte- ment, les désordres physiologiques réduisant la vigueur des organismes et l'incapacité de se reproduire.

C'est peut-être cette dernière forme qui est la plus importante On peut compter au nombre des

Waldichuk (l974a) a étudié 1' effet des polluants sur les pêcheries côtières.

Souvent, aucune mortalité apparente ne semble être occasionnée par un polluant, mais ses CI est effets chroniques peuvent à long terme faire disparaître une population dl organismes.

ainsi que des populations de poissons ont été tuées par des précipités acides (Schofield, 1976) dans certains lacs des pays scandinaves et au Canada (Beamish, 1974). minés ou très fortement décimés, alors qui ils remontaient certaines rivières des deux côtés de l'Atlantique, par les effets conjugués d'une pêche pratiquée à l'excès, de la pollution et d'autres activités humaines. Les mammifères marins (phoques et marsouins) de la Baltique ont manifesté, dans leur fonction de reproduction, des carences liées à de fortes concentrations de DDT et de DPC dans leurs tissus (Helle et al. ; 1976). Jusqu'à présent, on n'a pas de preuve irréfutable que des colonies de poissons de mer aient été gravement mises en danger par la seule pollution. les relations de cause à effet dans certains problèmes relatifs aux pêcheries. Il peut arriver que l'apport d'un polluant particulier modifie tout un écosystème en décimant certaines espèces ou en les faisant disparaftre. un vide écologique causé par la disparition d'une espèce sensible qui a succombé aux polluants.

Les saumons ont été exter-

-- Toutefois, cela est peut-être clÛ au fait que nous n'arrivons pas à établir clairement

Il peut arriver aussi que dl autres espèces plus robustes viennent remplir

Certaines substances introduites dans 1' environnement peuvent avoir des effets polluants qui ne Il peut se se caractérisent pas nécessairement par une toxicité pour des organismes aquatiques.

faire, par exemple, que des matières colorées, formées de particules en suspension, retardent la pénétration des rayons solaires, gênant ainsi la photosynthèse. Un excès d' éléments nutritifs peut déterminer la croissance de masses d'algues très denses qui nuisent aux formes de vie supérieures comme les poissons et les fruits de mer. Un apport de chaleur dans des eaux de refroidissement ne détruira peut-être pas nécessairement les organismes qui se trouvent dans l'eau, mais, là encore, ce sont les conditions dans lesquelles ils vivent qui pourront s'en trouver altérées. de certaines espèces de poissons peut se trouver altéré par des gradients de température intro- 'duits par les eaux de refroidissement.

Une espèce peut être favorisée au détriment d'une autre. Le comportement migrateur

Ce sont les effets écologiques qui fournissent les arguments les plus irréfutables en faveur de la limitation de la pollution, mais c' est peut-être d' eux que les organismes ,chargés de la lutte contre la pollution se préoccupent le moins. 1' écosystème repose sur une évaluation convenable des rapports de cause à effet. qu'on tient compte des effets hautement toiaques des polluants lorsqu on élabore la réglementation

Le problème des critères pour la protection de Il est certain

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qui les concerne. tion appropriée soit appliquée dans certains pays. objectif souhaitable pour la préservation de 1' écosystème dans l'intérêt de l'humanité. faut encore que les effets des polluants, dans toute leur ampleur, et de la restructuration du milieu sur 1' écosystème marin soient exposés dans le détail.

Mais la préservation des espèces en danger exige désormais qu'une législa- La diversité des espèces apparaît comme un

Mais il

3. Effets inesthétiques

Cette troisième catégorie d'effets touche plus à l'agrément, à l'esthétique et à l'''art de vivre" qu'à l'écologie et aux tendances fâcheuses pour le milieu marin. de la pollution qui offensent essentiellement les sens de la vue, de l'odorat et du toucher. hydrocarbures fournissent un exemple particulièrement bien connu de ce type de pollution. forment des reflets sur la surface de l'eau et souillent les plages, ce qui les rend peu agréables à la vue, et ils communiquent souvent une odeur nauséabonde à l'atmosphère, sans parler des conséquences désagréables pour les baigneurs qui ont souvent les pieds maculés par les résidus de goudron épars sur les plages de sable. Cela ne signifie pas que la pollution par les hydro- carbures ne comporte pas de risques pour la santé de l'homme et l'écosystème, mais ceux-ci restent encore à démontrer clairement dans leurs effets à long terme.

Elle a trait aux effets Les Ils

Il est exact qu'une grande quantité d'hydrocarbure répandue en mer peut anéantir une pêcherie pendant un certain temps, en raison des conséquences désastreuses qui en résultent pour la qualité du poisson que les hydrocarbures gâtent, pour le matériel de pêche qu'ils souillent, pour les bancs de fruits de mer sur lesquels ils se déposent, entraînant la destruction de certains coquillages qui vivent dans le sable. l'industrie de la pêche, car le poisson contaminé et les produits des pêcheries sont rendus inaptes à la vente. imaginaires, pour la santé de l'homme. Mais c'est la vie sauvage qui risque de subir les plus grands dommages, car c'est par dizaines et m ê m e par centaines de milliers que l'on peut compter les oiseaux maculés par les hydrocarbures. Certes, il est vrai que les oiseaux constituent une ressource de vie renouvelable, en ce sens qu'ils servent également à 1' alimentation de certains groupes humains, en particulier dans le Nord. Toutefois, le gibier d'eau est le plus souvent considéré comme une denrée de luxe, appréciée en tant que ressource de loisir.

Cela peut faire peser une lourde charge économique sur

L a consommation de produits ainsi gâtés peut avoir des conséquences, réelles ou

C'est plutôt vers les écosystèmes marins les plus sensibles, tels les récifs de coraux et l'Arctique, qu'il conviendrait peut-être de se tourner pour découvrir les effets écologiques les plus importants des rejets d'hydrocarbures. A l'avenir, il nous faudra non seulement apprendre à limiter les rejets d'hydrocarbures dans la mer, mais aussi étudier les effets des hydrocarbures pétroliers sur toutes les formes de vie dans le milieu marin. lorsqu'il y a d'importants rejets d'hydrocarbures en mer, on retient surtout l'effet d'ordre esthétique et le bilan économique de l'opération. aux industries de la pêche et du tourisme. par les hydrocarbures peut atteindre des chiffres astronomiques. Les populations sont mainte- nant sensibilisées aux effets visibles des polluants sur l'environnement marin, et ceux qui font des croisières sur les océans ne manquent pas de remarquer la présence de nappes d'hydrocar- bures et d'agglomérats de goudron en plein Atlantique ou dans le Pacifique.

Néanmoins, au stade actuel,

Ces rejets peuvent coûter des sommes énormes En outre, la facture du nettoyage des zones souillées

Cette préoccupation d'ordre esthétique pour le milieu marin ne s'arrête pas aux effets des hydrocarbures qui souillent nos plages. Il faut y ajouter la mousse provenant des détergents, les résidus de pulpe et les matières flottables déversées par les égouts et autres réseaux d'assainissement. L a turbidité due aux forages et les eaux usées colorées en brun provenant des fabriques de papier, des raffineries de sucre et des distilleries ont tendance, en en dénaturant la couleur, à donner unaspect désagréable aux eaux océaniques dans lesquelles elle se déversent. De même, les matières plastiques et autres déchets àe notre société moderne offensent eux aussi notre sens de la vue. matières plastiques ne sont pas sans conséquences pour l'écologie. la pénétration des rayons solaires et s'opposent ainsi à la photosynthèse et à la production de phytoplancton; les feuilles de plastique nuisent en outre au substrat nécessaire à la stabilisation des larves des organismes benthiques, daire, alors que les considérations esthétiques passent au premier plan.

Or, l'altération de la couleur des eaux, la turbidité et la présence de Elles réduisent, par exemple,

Toutefois, cet effet peut être considéré comme secon-

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Polluants critiques

Les polluants qui pénètrent dans le milieu mrin forment une gamme très étendue, dont les effets prennent les formes les plus variées, qui vont de ceux qui sont très visibles, comme les matières plastiques, les épaves de bois et les mousses, aux conséquences insidieuses de la bioaccumula- tion des métaux et des hydrocarbures chlorés. On a répertorié les polluants d'importance inter- nationale dans le cadre de la préparation de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (AGNU, MS, 1972). GESAMP; la dernière liste revisée, récemment publiée (GESAMP, 1976~)~ a été établie lors de la sixième session du GESAMP, tenue à Genève du 22 au 28 mars 1974. D'une façon générale, on peut classer les polluants connus en cinq catégories distinctes afin de faciliter 1' @tude des problèmes qu'ils posent.

Une liste des substances nocives est mise à jour chaque année par le

1. Métaux

On retrouve pratiquement tous les métaux en milieu marin (Tableau 2), certains en concentra- tions peu élevées (calcium, magnésium, etc. ), d' autres en concentrations extrêmement faibles (or, argent, etc. ). santes de la chaîne alimentaire marine. Elles ne peuvent subir ni transmutation ni destruction, bien qu' elles puissent se combiner pour former divers composés et complexes. Il convient de noter ici que certains métaux peuvent se combiner avec des substances organiques pour former des complexes métallo-organiques puis- samment toiques, comme le chlorure de méthyle mercure, et que ces transformations peuvent s'opérer par l'action des bactéries dans la nature. cuivre et 1' argent, sont extrêmement toxiques pour les organismes marins, tandis que d' autres, comme le calcium, le magnésium et le sodium, sont relativement inoffensifs. de ces métaux, tels le sodium, le calcium, le fer, le magnésium et m ê m e le zinc, sont primor- diaux pour la nutrition des organismes marins. Certains de ceux-ci ont une grande affinité avec des éléments particuliers; ainsi, la concentration du zinc est très forte chez l'huître, et le vanadium atteint un taux de concentration élevé dans le sang des tuniciers. Le mécanisme et la cause de cette bioaccumulation nous échappent encore, mais on n'a guère relevé de traces visibles de dommage sérieux affectant directement les organismes qui contiennent de fortes con- centrations de ces éléments. Ces organismes peuvent s'en trouver plus gravement affectés aux premiers stades de leur vie qu'à l'âge adulte, mais on ne dispose pas d'informations suffisantes sur les effets des métaux sur les oeufs et les larves d'organismes aquatiques pour évaluer pleine- ment l'importance du rôle des métaux au stade embryonnaire des organismes marins.

Presque tous les métaux sont bioaccumulés dans une ou plusieurs compo- Ce sont les substances les plus durables du milieu.

Certains métaux, comme le mercure, le

En outre, nombre

L'ordre de toxicité, pour les organismes marins, des métaux lourds communs, établi d'après les meilleures informations dont on dispose en ce qui concerne les périodes les plus délicates de leur vie, est le suivant : fia valence fipure entre parenthèses) : mercure (Hg2+) cuivre (Cux+) zinc (Znz+) nickel (Ni2+) plomb (Pb2+) cadmium (Cd2+) arsenic (As3+) chrome (Cr3+) étain (Sn2+) fer (Fe3+) manganèse (Mn2+) aluminium (Al3+) beryllium (Be2+) lithium (Li+) Toutefois, le fait que la bioaccumulation de certains métaux, tel le cadmium, constitue une menace pour les humains qui en consomment signifie que l'ordre des risques globaux que présentent les métaux pour le milieu marin peut subir d'importantes modifications. tion et certains des effets qu'ils ont sur les organismes marins sont indiqués au Tableau 2.

argent (Ag+)

L a concentration des métaux dans le milieu marin, les niveaux de bioaccumula-

Une augmentation sensible de la concentration des métaux dans les eaux de haute mer peut constituer un signal d'alarme dont on devrait tenir compte. plomb soit le seul élément stable à avoir accusé, dans les zones océaniques, des concentrations accrues, nettement imputables à l'homme sous la forme d' émissions de plomb par les automobiles qui utilisent des essences anti-détonantes contenant du plomb tétraéthyle. grandement préoccupé du cas du mercure à la suite de la tragédie de la baie de Minamata, on n'a guère de preuve attestant que les activités de l'homme font sensiblement augmenter la quantitg de ce métal dans le milieu marin mondial. métaux qui pénetrent dans l'océan par des processus naturels et celles qui sont introduites par l'homme du fait des extractions minières. Le Tableau 4 montre la toxicité de certains métaux pour des organismes aquatiques en fonction de la concentration mortelle moyenne (CM 50), cf est- ;-dire la concentration requise pour tuer la moitié des organismes d'expérience dans un temps donné .

Au stade actuel, il semble que le

Bien qu'on se soit

L e Tableau 3 permet de comparer les quantités de

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TABLEAU 3

Cbmparaison entre les taux de production de métaux par lihornme et les taux naturels dus aux processus géologiques, évalués en

fonction de l'apport annuel des fleuves aux océans (source : MTT, 1970)

Elément Taux géologique Taux de production par (dans les fleuves) l'homme (extractions) 3 10 tonnes métriques par an

Fer Manganèse Cuivre Zinc Nickel Plomb Molybdène Argent Mercure Et ain Antimoine

25.000 44 O 375 3 70 300 180 13 5 3 1,5 1,3

319.000 1.600 4.460 3. 930 3 58

2.330 57 7 7

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TABLEAU 4

Concentrations mortelles moyennes (CM50) de certains métaux pour les organismes marins et quelques organismes vivant en eau douce (Source: Waldichuk, 1974b)

Substance Description 48-heuresaCM50 en ppm Poisson R éf é r ence b

Crevette grise Coque d'Europe (Crangon crangon) (Cardium edule) sauf indication sauf indication ccntraire contraire

Ions inor- g ani qu e s

Aluminium

Arsenic

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Argent

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33-100

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100-300

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3,3-10 -

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100-330 100-330

f (3) 0,34 ;188,0

(1O)i 3.3

McKee et Wolf, 1963 McKee et Wolf, 1963 Jackim et autres auteurs, 1970 Jackim et autres auteurs, 1970 McKee et Wolf, 1963 Portrnann, 1972 Jackim et autres auteurs, 1970 Portmann, 1972 McKee et Wolf, 1963 Portrnann, 1972 Jackim et autres auteurs, 1970 McKee et Wolf, 1973 Jackim et autres auteurs, 1970 Portmann ,1972 Portrnann ,1972

Jackim et autres auteurs, 1970 McKee et Wolf, 1963 McKee et Wolf, 1963 Portmann, 1972

a Les concentrationssoulignées sont très voisines des valeurs réelles de CM50. Les données concernant C M 5 0 extraites de Jackirn et autres auteurs (1970) correspondent à une exposition de 9 6 heures.

Dans la plupart des cas, les concentrations sont exprimées en mg/l (poids/volume).

Espèces:l jeunes anguilles, espèce Anguilla; 2 tacons ou saumoneaux keta, Onchorhynchus keta ; 3 fondules, Fundulus heteroclitus; 4. Agonus cataphractus; 5 saumon "coho", Oncurhynchus kisutch; 6 poisson plat, Pleuronectes flesus; 7 roussette, espèce Squalus; 8 épinoche, Casterosteus acuieatus; 9 poisson rouge, Carassius auratus; 10 truite arc-en-ciel, Salmo gairdneri.

Valences des éléments. d

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e Les études ont été faites sur des oeufs d'huitre Crassostrea virginica(Ca1abrese et autres auteurs, 1973).

Les expériences ont été réalisées sur des épinoches, Eucatia inconstans, et des saumons "coho" , Cmcorhynchus kisutch, en eau douce contenant 1000-3000 mg/i de solides dissous.

Concentration correspondant à la limite mortelle de nitrate de nickel pour les épinoches, Gasterosteus aculeatus.

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h Concentration à laquelle correspond un temps moyen de survie de 96 heures pour les épinoches, Gasterosteus aculeatus.

Les expériences ont été réalisées en eau non salée dure avec une concentration d'environ 320 mg/l de CaC03 (Edwards et Brown, 1967).

i

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2. Produits chimiques synthétiques

L a société moderne a la capacité technique de réaliser la synthèse d'un grand nombre de composés chimiques. produits naturels, qu'on ne peut obtenir qu'en petites quantité9 et dont les coûts d'extraction sont élevés; c'est le cas notamment des teintures, des vitamines et des arômes alimentaires. On dit qu'est réalisée chaque année la synthèse de 20. O00 produits chimiques organiques nouveaux, dont 10.000 pourraient faire ultérieurement l'objet d'une production commerciale. environ de produits synthétiques nouveau sont lancés chaque année sur le marché. presque aucun de ces composés 51' étatlibre dans la nature, et on retrouve peu de substances analogues 5 celles-ci dans le milieu marin. en conséquence, toutes les concentrations observées dans l'eau et dans des organismes aquatiques peuvent être attribuées à l'action de l'homme.

Certaines de ces substances sont fabriquées en laboratoire pour remplacer les

Un million On ne trouve

Elles sont pratiquement toutes étrangères à la mer;

Les hydrocarbures chlorés ont fait l'objet d'une attention particulière, en raison des dégâts écologiques occasionnés par l'emploi du DD T, qui perturbe la reproduction des oiseaux par suite de l'amincissement de la coquille de leurs oeufs, nuit à la photosynthèse par le phytoplancton, est toxique pour les poissons, altère leur fonction de reproduction et détruit des insectes utiles dans les rivières; tous ces effets ont été dûment établis. Les diphényles pdychlorés (DPC) ont occupé une place centrale dans l'étude des substances libérées par inadvertence dans le milieu mirin, soit par des fuites, soit par rupture des récipients qui les contenaient, soit encore par des émanations provenant d'une combustion. tions ayant provoqué la contamination d'huile de riz par des infiltrations de DPC émanant d' échangeurs de température, on avait relevé des cas de maladie grave, et parfois mortelle, chez les êtres humains qui avaient consommé de cette huile et qui, dans les cas les moins aigus, avaient été atteints d'une affection cutanée, l'acné chlorée. Les DPC se sont également révélés très toxiques pour les crustacés marins; c'est ainsi qu'à Escambia Bay, en Floride, un déverse- ment accidentel de DPC a provoqué une mortalité élevée chez les crevettes. indique la toxicité de divers pesticides et DPC pour certains organismes aquatiques.

Au Japon, à la suite d'une fuite de vastes propor-

L e Tableau 5

L e DDT, y compris ses produits de dégradation, et les DPC ont le don d'ubiquité : on les trouve dans des organismes marins à peu près partout dans les océans du globe. accumulés dans les tissus adipeux d'animaux marins qui ont été trouvés en des points très éloignés de toute source apparente d'émission de DDT et de DPC (Tableau 6). quel point des substances libérées dans 1' environnement peuvent s'y éparpiller. Ils nous incitent donc à nous demander s'il n'existe pas d'autres substances analogues, voire plus nocives encore pour 1' écologie, qui pourraient être introduites volontairement ou accidentellement dans 1' environnement.

Ils sont bio-

Ils montrent à

&!tant donné que l'hexachlorobenzène (HCB) est utilisé comme agent fongicide dans de nombreuses régions du monde, on sr est demandé quels dégâts il pourrait occasionner, à long terme, pour l'environnement. C'est une substance éminemment durable qui a été retrouvée dans des orga- terrestres et aquatiques. bans le Sud-Est de la Turquie, des victimes qui, par inadvertence, avaient consommé bu blé traité au HCB et destiné aux semailles, ont été atteintes de troubles de type porphyrique.

Un autre organochloriire. le Mirex, a été largement utilisé comme insecticide pour lutter contre les fourmis rouges dans le Sud-Est des Etats-Unis, et comme additif dans les formules polymérisées, parcequ'il a la propriété de retarder 1' apparition des flammes. pour certaines espèces d'organismes marins: une dose de O, 1 ppb a causé la mort de jeunes écre- visses dans des expériences de laboratoire. Exposé au contact de 1 ppm de Mirex pendant quatre heures, le phytoplancton a accusé une dimunition de 42% dans la fixation du carbone. Toutefois, l'analyse de concentrations de Mirex dans les organismes côtiers du Golfe du Mexique et le long de la côte sud-ouest des Etats-Unis d'Amérique a montré gu'iln'est pas répandu aussi largement, ni présent en aussi fortes concentrations que ne l'est le DDT dans les organismes marins.

Cette substance est très toxique

On accorde maintenant de plus en plus d'importance aux halocarbures de faible poids molécu- laire en raison de leur effet sur 1' environnement. propulseurs dans les aérosols, se dispersent presque totalement dans l'atmosphère. acquis une certaine notoriété en raison des effets d' érosion qu'on les soupçonne d' avoir sur la couche d'ozone dans la troposphère. fluorométhane est de O, 3 million de tonnes, dont 2 7, (6.000 tonnes) pénètrent dans la mer. Ses effets écologiques directs sur le milieu marin ne sont pas connus.

Les chlorofluorocarbures , utilisés comme gaz Ils ont

On estime que la production mondiale annuelle de trichloro-

25

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26

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TABLEAU 6 Concentrations moycnnes cl' Iiydrocnubures chlorés dans des oreanismes orovenant des eaux suédoises. l9G;>-1968

(source: Jensen et autres auteurs, 1969)

mg/kg (PPW en Pour c en - S X T m T DP C SDDT DDT DPC matières

Si tu ation g é o g ~ q hi qu e et organisme-'' mati è ?:?s gr as se s tissus frais tage en

mg/kg (PP4 en - :,: 2

grasses

Côte ouest de la Suède:

Moules 1 0 1 6.*,4 2 0,02 0,007 0,084 1,3 Plie 1 - 5 0,006 0,004 0,021 0,5

Chien de mer 1,5 0,91 1,5 0,15 0,091 0,15 9,6 Huile de poisson 281 1,2 0,74 100

M o rue 1 - 7,3 0,005 0,003 0,019 0,30

Mer Baltique (propre- dite): Moules 6 1,8 4,3 0,03 0,02 0,03 0,92

Plie 2,7 2,1 2,7 0,018 0,013 0,017 0,65 Morue :,.3 19 978 11 0,063 0,032 0,033 0,32

- Hareng 17 9,7 6,8 0,68 0,40 0,27 4,4

Saumon 31 14 2,9 3,4 1,5 0,30 11,o Huile de poisson 16 7.3 3,5 100 Foie de phoque (gris) 96 41 44 3,9 1,7 1,s 4,1

Oeufs de Guillemot 570 20 2 50 40 1,2 16 7,o

Moules 3 1 5,2 0,04 0,02 0,37 1,1

Phoque (commun et gris) 130 62 30 66 32 15 52

Archipel de Stockholm:

Hareng 1: 3 7,7 3,9 5,1 0,23 0,11 0,17 2,6

muscle pectoral 25.000 n.d. 14.000 330 n.d. 190 ~5 cervelle 1. 900 n.d. 910 100 n.d. 47 5,4

5,6 Héron 14.000 n.d. 9.400 71 n.d. 48 0,5

Phoque (gris) 170 17 30 36 4,2 6,1 27,l Aigle blanche -queue >: 5

- - - oeufs 1.000 n.d. 540

Golfe de Rothnie:

4,4 0,26 0,14 0,065 Hareng 6,2 3,5 1,5 Phoque (annelé) 120 56 13 63 30 6,8 54

Golfe de Finlande:

Jeunes phoques (annelés) 42 23 6,5 25 14 3,9 60 Lait de phoque 36 21 4.5 11 6 , 5 1,4 31

4 1 Espèces analysées: moule, Mytilus edulis; hareng, Clupea harengus(Dour lfhuile de poisson également); plie, Pleuronectes platessa; chien de mer, Squalus acanthias; morue, Gadus morhua; saumon, Salmo salar; phoque gris, Halichoerus grypus; phoque commun, Phoca vitulina; phoque annelé, Pusa hispida; Haliacetus albicilla; héron, Ardea cinerea; lotte de- Boreogadus esmarki(pour l'huile de poisson).

guillemot, Uria aelge; aigle blanche-queue,

::2 5 DDT= DDT + DDE+ DDD. C3 Pour le saumon et le phoque, le pourcentage DDD en 2 DDT était de 41%; la moyenne de 17%. ;:4 __ - - non évalué. :$5 n.d. = non détecté.

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On a prétendu que le chlorure de vinyle est fortement cancérigène pour les humains lorsqu'il est présent dans 1' atmosphère. a également abouti à la pollution des eaux côtières, notamment en mer du Nord, par certains produits résiduels. Pour obtenir du chlorure de vinyle, on produit d'abord du 1,2 -dichloroé- thane (DCE) par chloruration de l'éthylène, puis on le convertit en chlorure de vinyle, qui est ensuite polymérisé en chlorure de polyvinyle. et ont été impliqués dans l'affaire des "poissons en mauvais état" de la mer du Nord (Jensen et autres auteurs, 1972). dans les organismes marins allaient de 15 à 3.000.

L a production de chlorure de polyvinyle (CPV) , matière plastique,

Les déchets consistent en "goudrons de DCE"

En outre, pour ces produits résiduels, les facteurs de concentratipn

Certains pensent que les hydrocarbures halogénés de faible poids moléculaire pourraient avoir sur 1' environnement des effets universels et désastreux. transfert du méthyle en provoquant des réactions avec la vitamine B 12. atteignaient des concentrations critiques dans 1' environnement, la fermentation pourrait S I en trouver sérieusement ralentie (Goldberg, 1976b).

Ils pourraient gêner les processus de Si ces hydrocarbures

3. Hydrocarbures pétroliers

On a estimé qu'environ 6 millions de tonnes d'hydrocarbures pétroliers sont annuellement déversés dans le milieu marin, du fait de diverses activités de l'homme. pénètre dans la mer de manière relativement discrète, par petites quantités éparpillées sur une vaste étendue. pétrole s'échappant de pétroliers coulés. tration d'hydrocarbures dans la mer.

L a majeure partie

L a partie qui se remarque le plus est celle qui provient des importantes fuites de Le Tableau 7 indique les principales sources de péné-

TABLEAU 7

Estimations des apports d' hydrocarbures et de leur évolution dans le milieu marin

(source : NAS, 1975b)

Pétroliers, réservoirs et autres sources

Ecoulement par les fleuves et dans les villes

Retombées atmosphériques

Fuites naturelles

Rejets industriels

Rejets des collectivités

Raffineries littorales

Production au large des côtes

connexes liées au transport

Tonnes métriques par an

2.100.000

1.900.000

600.000

600.000

300.000

300.000

200.000

100.000

Total 6.100.000

Certains éléments des hydrocarbures pétroliers sont très tomques pour les organismes marins, et certains pétroles bruts sont plus toxiques que d'autres (Tableau 8), par suite de différences dans leur composition. mais les principaux problèmes associés aux fuites et rejets d'hydrocarbures exigeant des mesures immédiates, sont généralement liés à des considérations d'agrément. bure flottant sur 1' eau offre une image repoussante qui déplaît à la vue. sur la plage constituent un désagrément pour la vie au bord de la mer, la promenade, la baignade

Les hydrocarbures ont un certain effet écologique immédiat sur le milieu marin,

Une pellicule ci' hydrocar- Les résidus pétroliers

28

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et autres formes de loisir. d'hydrocarbure; la pêche commerciale ou sportive peut S I en trouver perturbée, et les bancs de fruits de mer recouverts par les résidus goudronneux du pétrole. généralement d'assez courte durée. pêche reprend et les bancs de fruits de mer sont nettoyés par l'action des courants, des vagues et des marées. encore à démontrer, et on n'a pas pu prouver de manière irréfutable que le contact avec des hydrocarbures ou la consommation de produits marins contaminés par des hydrocarbures Con* titue un danger pour la santé de l'homme.

De nombreux oiseaux de mer peuvent être détruits par une nappe

Cependant, ces effets sont Les colonies di oiseaux se repeuplent avec le temps, la

L a permanence des dégâts causés par les hydrocarbures à un écosystème reste

TABLEAU 8

Pourcentage de mortalité d'oeufs de morue à divers âges de transfert, exposés pendant 100 heurt? à différents concentrations d'extrait de

pellicule de pétrole -1 de trois sortes de pétroles bruts

(source : Künhold, 1972) ~~~ ~~ ~~ ~~ ~

Age de l'oeuf au moment du transfert, en jours

Pourcentage de mortalité

concentration de la pellicule de pétrole(ppm)

I o4 103 102 O (contrôle)

Venezuela fTia Juanai I

63 35 31 21

47 57 43 28

10 11 3 1 2

Iran (Agha Jari):

1,3

4

42 33

10 7 10

Libye (Sarir):

0,2

- 14

4

8

15

3 1.5 2 3::

- 4 2 2 2

10 5 8 7 9 -

b J 4 Du pétrole en concentrations différentes (10 , 10 et 10 ppm) était versé dans des récipients de plastique d'une contenance de 30 litres et laissé pendant 2 jours. L a circulation lente de l'eau était maintenue au moyen de petites pompes de manière à obtenir une saturation maxi- male des composés solubles. éprouvettes et renouvelé tous les 2 jours. L'analyse prélimina're a montré que la quantité d'hydrocarbures dissous obtenus de cette manière à partir de 10 ppm de pétrole brut est de l'ordre de 10 ppm.

Les données ont été extraites d'histogrammes figurant dans le document original; aussi n'est-on pas très sûr du pourcentage de mortalité dans les expériences de contrôle en ce qui concerne le pétrole brut de Libye.

L'extrait de pétrole clarifié était ensuite transvasé dans deux

b

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L e nettoyage des nappes d'hydrocarbure répandu en mer est une opération qui coûte cher et Aussi les problèmes causés par les hydrocarbures répandus en qui prend beaucoup de temps.

mer se réduisent-ils en général à un dénominateur commun : l'aspect économique. quoi des efforts concertés ont été tentés pour faire supporter la charge des coûts du nettoyage aux transporteurs de pétrole. nationale sur la prévention de la pollution par les hydrocarbures remonte à 1926, époque à laquelle les Etats-Unis avaient pris l'initiative d' organiser chez eux une conférence à cette fin. Cette tentative ayant échoué, il a fallu attendre 1' adoption, en 1954, de la Convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures pour que soient prises des dispositions internationales réglementant la pollution par les hydrocarbures provenant des navires. novembre 1973, a abouti à une nouvelle convention (OMCI, 1973a), élargie de manière à y faire figurer aussi d' autres substances nocives, ainsi que les rejets d'eaux usées, de déchets et de détritus provenant des navires.

C'est pour-

Une des premières tentatives visant à élaborer une convention inter-

L a dernière conférence consacrée à cette question, convoquée par 1'0MCI en octobre-

Un certain nombre d'organismes nationaux effectuent des recherches et organisent des confé- rences sur l'impact biologique des hydrocarbures. convaincants ne sont pas encore venues confirmer le bien-fondé des diverses préoccupations concernant l'impact sur l'écologie, de sorte que l'on ne peut guère avancer de conclusions irréfutables. tiré certaines conclusions fondamentales sur les effets biologiques des hydrocarbures sur le milieu marin, à l'intention de la huitième session du GESAMP, tenue à Rome du 21 au 27 avril 1976 (GESAMP, 1976a, 1977a). Les problèmes écologiques occasionnés par la pollution par les hydrocarbures se posent peut-être de la manière la plus ai&e pour les écosystèmes marins très sensibles, tels que les récifs de coraux (Wood et Johannes, 1975) et les eaux froides de l'Arctique (Milne et Smiley, 1976).

Au stade actuel, des preuves scientifiques

U n groupe de travail du GESAMP a passé en revue les données existantes et en a

L e repeuplement de certains organismes, a-t-on dit, peut se faire m ê m e lorsque le milieu est soumis à des conditions naturelles extrêmes, mais, si à celles-ci vient s'ajouter un grave acci- dent de pollution, les effets risquent alors de se révéler irréversibles. Par exemple, d'impor- tantes colonies d'eiders se rendent dans l'Arctique au printemps pour se nourrir, nicher, se reproduire, élever leurs petits, puis muer. 1' époque oÙ se produisent, dans la glace qui recouvre la mer, de vastes fractures par lesquelles ils peuvent se nourrir d'organismes marins Or ces fentes n'apparaissent parfois dans la glace qu'avec un certain retard, par suite d'une modification des conditions climatiques, tel un prin- temps exceptionnellement tardif, comme cela s' est produit en 1964, où la glace était demeurée intacte dans toute la zone fréquentée par les oiseaux (Barry, 1976). Il peut alors arriver que, sur une colonie d'un million d'eiders, 10% d'entre eux, soit 100.000 oiseaux, meurent de faim. En l'espace de deux ou trois ans, la colonie se remet de cette crise naturelle. importante nappe d'hydrocarbure survenait précisément à l'époque où la glace se met enfin à sr entrouvrir, et venait se glisser dans les fentes ainsi produites, il pourrait en résulter une véritable hétacombe parmi les oiseaux. puisse alors jamais surmonter ce double handicap.

4. Radioéléments

L e problème de la radioactivité dans le milieu marin a été l'un des premiers à retenir 1' attention mondiale, Commencé vers 1945, l'inventaire mondial des radioéléments s'est accru progres- sivement (Tableau 9). 1' atmosphère par les résidus nucléaires provenant des essais d1 armes faits par les Etats-Unis d'Amérique dans le Pacifique sud. les couches des eaux et de 11 atmosphère du globe ont été mieux connus que ceux de tout autre pol- luant. Cela tient en partie au fait qu'on a pu disposer, pour les radioéléments, de méthodes df analyse précises et d'instruments de mesure très perfectionnés dès la fin de la deuxième guerre mondiale (Lowman, 1960). L e Tableau 10 contient la liste des radioéléments artificiels qui ont été décelés dans le milieu marin. Des produits de fission, comme le strontium 90 et le césium 137, ont été retrouvés dans des écosystèmes en eau douce et en milieu marin dans beau- coup de régions du globe. L'existence, dans les tissus df organismes marins, de fortes concent- rations de zinc 65, de cobalt 60, de chrome 51 et de fer 55 mAS, 1971a) montre la capacité de nombreuses espèces marines de bioaccumuler certains éléments.

D'habitude, leurs migrations coïncident avec

Pourtant, si une

Il n'est pas inconcevable que la colonie des eiders ne

Au début. ce fait avait été lié. naturellement, à la contamination de

L e mouvement et la répartition des radioéléments dans toutes

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TABLEAU 9 Inventaire global des radioéléments artificiels introduits dans les océans du globe

(source : FAO, 1971b)

Année 1970 Année 2000

Explosions nu clé aire s (répartition mon diale)

produits de fission 2-6 x io8 ci ? x Io8 ci"

? x ci" 9 (à l'exclusion du tritium) - Tritium 10 Ci

Réacteurs et retraitement du combustible (répartition locale restreinte) 7 produits de fission et d'activation 3 x 105 ci 3 x 10 Ci

? x 108 ci (à l'exclusion du tritium) Tritium 3 x log Ci

Radioactivité artificielle globale 10 Ci 109 ci 40K naturel : total 5 x 10l1 Ci 5 x 10" ci

5

:k Dans l'hypothèse où les essais nucléaires dans l'atmosphère se poursuivraient à peu près à la m ê m e cadence qu'entre 1968-1970.

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12,26a 3 :8 H

'~r 51 j

:% 9Osr 28 a

91Y 59 j

:$ 95Nb 35 j

:s95 Zr 65 j

g 9% 64,2 h

99 Mo 67 h

99 Tc 2,lxlO a 5

:x losu 40 j

:: 6Ru/1 6Rh 1 ,Oa

5Sb 2,7a

13$ 8,04 j

I3%e 78 h

$ 137cs 30 a

140Ba 12,a j

1 4 0 ~ a 40,2 h

l4lcf2 32,5 j :x 144Ce/144pr 285 j

147 Pm 2,6 a

155 EU i,8i j

TABLEAU 10

Radioéléments artificiels décelés dans le milieu marin (source : Preston, 1972)

Mode de production

Fission Activation par neutrons

Radioélément Durée Type de désinté- Radioélément Durée Type de désinté- de vie gration de vie gration - 14 B ;: c

8- B- B-

8-Y B-Y 8-Y 6

- B

- B-Y 8-Y 8-Y B-Y B-Y 8-Y s'y

B-Y B-Y 8-Y s- B-Y

.32 p

35 s 4 5 ~ a

46 sc :: 51 Cr

.F 54 Mn >> 55 F e 59 Fe

57 Co

58 Co * 6o CO *65 zn 76 As

Ag 108 m

Ag 11om

113mCd

C d 115 m

124Sb

134cs

18lW

185w

187w

207 . Bi

239 NP

238Pu :: 2 3 9pu

240Pu :x 241pu :$ 241Am 242 Cm

3 5 ,76xio a

14,3 j

87,2 j

165 j

84 j

27,8 j

314 j

45 j 270 j

71 j

5,26 a

2,7 a

245 j

26,5 h

127 a

253 j

14 a

43 j

60 j

2,l a

30 j

73 j

24 h

28 a

2,35 j

86 a

2,44x10 a 4

6,6x10 3 a

13,2 a

458 a

163 j

Période : a (années), j (jours), h (heures). :: principaux radioéléments décelés.

32

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Il y a trois types de radioactivité que l'homme introduit dans le milieu marin : 1) les combus- tibles nucléaires, comme l'uranium 235 et le plutonium 238, qui peuvent provenir des navires, avions et satellites à propulsion nucléaire; 2) les produits de fission dus aux explosions et à la production dl énergie nucléaire, tels que le strontium 90, le césium 137 et le baryum 140; et 3) les produits activés, comme le zinc 65 et le fer 55, qui résultent du bombardement par neutrons de composantes des réacteurs et des armes nucléaires et des constituants naturels du milieu.

Des études plus récentes sur la radioactivité dans la mer concernent l'effet sur le milieu Dans le voisinage de la centrale de côtier des effluents provenant des réacteurs nucléaires.

Windscale, sur la côte du Cumberland au Royaume-Uni, une enquête importante a été effectuée sur les effets de radioéléments, tels que le ruthénium 106, laissés par les réacteurs du début de la péridde d'après-guerre sur les plages de sable, les algues et les carrelets en mer d'Irlande. L e déversement dans le Columbia de quantités importantes d'effluents provenant de la centrale de Hanford, équipée elle aussi des premiers types de réacteurs, a l'Est de liEtat de Washington, avait provoqué d'assez fortes concentrations, dans l'eau du fleuve, de radioéléments dus à l'action des neutrons, tels que le chrome 51 et le phosphore 32. choses sur ce qu'il advient de certains radioéléments transportés par le fleuve et sur leur répar- tition dans d'estuaire du Columbiaet dans la région avoisinante de l'océan Pacifique (Pruter et Alverson, 1972).

On a ainsi appris beaucoup de

Les réacteurs modernes sont conçus de manière à supprimer au maximum les émissions des concentrations m ê m e les plus faibles de radioéléments. importants d'eau de refroidissement, et cf est souvent celle-ci qui, libérée à température rela- tivement élevée, cause des dégâts plus graves pour 11 écologie que les radioéléments. traits communs à tous les réacteurs nucléaires est qul ils doivent retraiter leur combustible. Cette opération engendre généralement de fortes concentrations de produits de fission radio- actifs, dont certains ont une durée de vie relativement courte et d' autres une période très longue (Tableau 11). L a plus grande partie des déchets provenant du retraitement du combustible nucléaire est gardée dans des entrepôts appropriés sur terre, mais, au cours des trois dernières décennies, on a parfois envisagé de les enfouir au fond des mers. tion de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (Londres, 1972) interdit le rejet dans la mer de déchets à taux de radioactivité élevé (Royaume-Uni, 1972).

Certains utilisent encore des volumes

Un des

L a Convention sur la préven-

TABLEAU 11 Exemples de contenu transuranique de combustibles

nucléaires consommés (source ! NAS. 1975a)

Isotope Activité Réacteur à eau légère

Réacteur sur générateur à neutrons rapides et à combustible métallique liquide

239 NP

238Pu

239Pu

240Pu

241Pu

241~m

242Crn 244~m

0,05

8,5

1,5 350, O

0,6

7,5

l,O*

45,O

Activité par rapport à celle du plutonium-239.

33

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Quels peuvent être les problèmes de radioactivité dans la mer liés à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques? nucléaire et provoquant la libération incontrôlée de produits de fission, comme cela est arrivé 2 Windscale vers le milieu des années 1950; les prairies duCumberland avaient alors été conta- minées par de l'iode 131, ce qui avait provoqué de fortes concentrations d'iode radioactif dans le lait des vaches. Les constructeurs de réacteurs nucléaires affirment que les risques d' accident peuvent être presque. entièrement éliminés grâce aux dispositifs de sécurité installés dans tous les emplacements imaginables. Dl après les statistiques actuelles, la probabilité qu'un accident arrive 2 un réacteur nucléaire est de l'ordre de 1 pour 10.000. insisté auprès des autorités compétentes, notamment aux Etats-Unis, pour que soient installés des dispositifs de sécurité encore plus fiables dans certains éléments des réacteurs conçus actuellement.

Il y a toujours le risque d'accident survenant à un réacteur

Néanmoins, on a vivement

Certaines inquiétudes ont été formulées au sujet des émissions de gaz rares, notamment de krypton 85, et de tritium émanant des réacteurs nucléaires modernes, qui peuvent être nocifs pour le milieu marin. que la concentration maximale possible dans le monde de krypton 85 aurait des conséquences bio- logiques négligeables, et que son champ de radiation n'atteindrait qu'un faible pourcentage de celui du potassium 40 naturel. La biotoxicité du tritium est faible et il n'y a pas de preuve de sa bioaccumulation dans les organismes marins.

Cependant, onpeut très rapidement apaiser ces craintes, si l'on considère

Le problème de pollution le plus important lié aux réacteurs nucléaires est actuellement la possibilité d'une perte accidentelle ou d'un vol de plutonium en vue d' actes de terrorisme. Outre qu'il constitue 1' élément utilisé dans les explosifs nucléaires, le plutonium est très can- cérigène si on le respire. On a eu la possibilité de suivre le déplacement du plutonium 238 dans l'atmosphère et d'en noter la dispersion à la surface de la terre, lorsque, le 21 avril 1964, une fusée porteuse d'un satellite doté d'un dispositif nucléaire SNAP-9 A a fait long feu. Le SNAP- 9 A contenait environ 17 kilocuries de plutonium 238 et, après avoir explosé dans l'atmosphère terrestre, il a eu pour effet de doubler la quantité de plutonium existant dans 1' environnement et provenant, à l'origine, des essais d'armes nucléaires, A la fin du premier semestre de 1970, 95% du plutonium 238 S I étaient déposés à la surface de la terre, et des études sur les sols ont révélé l'existence de concentrations mesurables de plutonium 238 jusquis 70' de latitude Nord et 44' de latitude Sud (NAS, 1971a).

L e facteur de concentration du plutonium contenu chez les invertébrés varie entre 2 pour la coquille Saint-Jacques et 780 pour un ver de mer. plutonium est une algue, la sargasse, dont le facteur de concentration peut atteindre 18. 500. estime à 0,2 curies la réserve permanente de plutonium 239 contenue dans les algues de la mer des Sargasses. curie de plutonium 239 peut être transportée par les algues dans les zones marginales de la mer des Sargasses ou vers le rivage, où les algues meurent et se décomposent, formant ainsi une concentration de plutonium dans la zone littorale (Goldberg, 197613).

Cependant, l'organisme qui accumule le plus de On

Etant donné que cette réserve se régénère chaque année, une quantité de O, 2

Aujourd'hui ce sont les armes nucléaires réparties dans le monde qui constituent le réservoir le plus vaste de plutonium 239, estimé entre 213 et 319 tonnes. L e plutonium 238, dont la période est de 86 ans, est le transuranien le plus couramment employé dans les réacteurs nucléaires servant à la production d' énergie électrique. On prévoit que d'ici à 1990, une cinquantaine de tonnes de plutonium seront utilisées dans le domaine des transports aux Etats- Unis d'Amérique, et que 100 à 150 tonnes circuleront à la surface de la terre (Goldberg, 1976b). On s'inquiète vivement des fuites qui pourraient se produire dans l'environnement, la gestion efficace du plutonium apparaissant comme une des conditions indispensables au développement des technologies nucléaires.

Les autres problèmes de radioactivité dans le milieu marin dont nous avons déjà lieu de nous préoccuper sont d'un type moins exceptionnel. dans les os. les risques de leucémie. Le césium 137 se concentre dans les tissus musculaires des poissons contaminés et peut constituer une source de radioactivité dans les fruits de mer pêchés dans les régions qui oni reçu des produits de fission émanant de réacteurs nucléaires ou de retombées provenant d' essais d' armes nucléaires dans 1' atmosphère. L e ruthénium 106 est absorbé par l'algue porphyre et l'on s'estinquiété de savoir si elle ne constituerait pas une source de radio- activité pour les Gallois qui consomment du pain de varech, lequel est fait d'algues ramassées

Par exemple, le strontium 90 qui se concentre Chez l'homme, il peut exposer la moelle des os à de fortes radiations et augmenter

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dans la mer d'Irlande et contaminées par les effluents en provenance de la centrale de Windscale. L e zinc 65 peut se rencontrer en fortes concentrations chez l'huître et occasionner des difficultés dans le voisinage des réacteurs qui libèrent ce produit d' activation en fortes quantités. cérium 144 est un produit de fission absorbé par le phytoplancton et, bien que sa période de vie soit relativement courte (285 jours), on est fondé à penser qu'il peut poser des problèmes là où les fruits de mer filtrent le phytoplancton contaminé. Dans une certaine mesure, néanmoins, nous connaissons ces problèmes et savons comment les maîtriser. Cependant , la hantise des dégâts génétiques que pourraient causer de nouvelles radiations, m ê m e de faible niveau, reste présente à notre esprit.

L e

5. Déchets solides

L a quantité de matières solides qui pénètrent annuellement dans la mer peut atteindre des millions de tonnes (Tableau 12).

TABLEAU 12

Estimations de la masse totale des déchets rejetés dans la mer (source : NAS, 1975a)

Source Masse de déchets produits

(1 0. tonne ,/an) 6

Navires à passagers Marine marchande

E quipage Car gaisona

Navigation de plaisance P ê Che commerciale

Equipage

Matériel

b Navigation milit aire Forage et plates-formes pétrolières Sinistres

O, 028

0,110

5,600

0,103

O, 340

O, 074 O, 004

0,001

0,100

Total 6,360 ~ ~~

a U n pourcentage ignoré de déchets est présumé être rejeté dans les ports, installations portuaires ou régions proches du littoral.

b Source anonyme, 1973

Ce type de polluant a surtout des effets d'ordre esthétique et nuit essentiellement à l'agrément de la vie, mais il atteint aussi d' autres formes d'utilisation de la mer. arriver que de grands cordages en polypropylène ou en nylon, qui flottent juste au-dessous de la surface de la mer, se prennent dans les hélices des navires et causent ainsi des dégâts, voire des accidents en mer. Les feuilles de plastique peuvent également se prendre dans les hélices des navires, ou boucher les systèmes d' entrée ci' eau de mer pour le refroidissement des moteurs ou autres usages. Les engins de pêche peuvent s'empêtrer dans des filets et des cordages ou autour de grands objets solides déposés au fond. pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (Londres, 1972) interdit de jeter dans la mer "les plastiques non destructibles et autres matières synthétiques non destructibles, par exemple les filets et les cordages, susceptibles de flotter ou de rester en suspension dans la mer de telle façon qu'ils constituent une gêne matérielle à la pêche, la navigation ou aux autres

Par exemple, il peut

Cl est pourquoi la Convention sur la prévention de la

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utilisations légitimes de la mer". vention de la pollution par les navires (1973) interdit de jeter par-dessus bord des objets flottants de grandes dimensions à 1' intérieur d'une zone littorale déterminée.

Pour la m ê m e raison, la Convention internationale pour la pré-

Du point de vue écologique, les corps solides qui se déposent sur les fonds peuvent avoir des effets nocifs sur l'habitat benthique. Les feuilles de plastique, par exemple, peuvent provoquer l'asphyxie des organismes qu'ils recouvrent, parce que l'oxygène ne peut s'y renouveler du fait que les échanges de 1' eau sont arrêtés ou par trop réduits, et ont des effets qui nuisent au déve- loppement des larves. On a retrouvé des sacs de plastique sur la téte de certains phoques, qui peuvent en éprouver de la gêne pour respirer ou m ê m e mourir par asphyxie. On a retrouvé de petites sphères de plastique et de caoutchouc dans les intestins de poissons. Au début du stade post-larvaire de ces poissons, de telles matières indigestes pourraient fort bien bloquer les voies digestives. méduses et les avalent, ce qui ne peut manquer d'avoir pour elles de fâcheuses conséquences.

Il arrive parfois que des tortues de mer prennent des sacs de plastique pour des

On sait que les déchets solides de bois sont de grands destructeurs de l'habitat dans les eaux littorales où se pratique 1' exploitation du bois. sive du bois ont tendance à perdre toute trace de zostère et de faune invertébrée. du bois et de 1' écorce, ceux de certaines essences en particulier, sont très toxiques pour la plupart des organismes marins, notamment à 1' état ovulaire et larvaire.

Cl est ainsi que les régions dl exploitation inten- Les filtrats

Les bûches flottantes obscurcissent aussi les eaux et nuisent à la photosynthèse en faisant écran & la pénétration de la lumière. l'habitat des larves. rejets des fabriques de pulpe qui contiennent des fibres, des couches de boue peuvent se former. Sous l'effet de lioxygène provenant des sédiments et de l'eau de surface, celles-ci se décompo- sent et dégagent souvent des gaz, du méthane principalement, mais parfois aussi de l'hydrogène sulfuré éminemment tofique.

Là encore, le substrat subit des modifications défavorables à Eh présence de déchets de bois particulaires, comme on en trouve dans les

Il est évident qu' au stade actuel, la pollution par le rejet de déchets solides, notamment de solides flottants, touche plus particulièrement la zone côtière. problèmes dl ordre esthéthique; elle présente aussi des dangers pour la navigation. dans le port de Vancouver, en Colombie britannique, on relève la présence de très nombreuses bûches et de grandes quantités de débris de bois chaque année au printemps et au début de l'été, pendant la période de crue du Fraser. surface et constituent un réel danger pour les petites embarcations. submergés se trouvent en suspension verticale dans l'eau, ils peuvent m ê m e causer des dégâts importants à des navires plus grands qui viennent à passer au-dessus d'eux sans les voir.

Elle ne pose pas seulement des Par exemple,

Certains de ces éléments flottent juste au dessous de la Lorsque des troncs d' arbres

Sauf lorsque de grandes quantités de débris s'accumulent dans de vastes zones de convergence en haute mer, ainsi qu'on le constate souvent à l'intérieur de la zone des marées dans les eaux proches du littoral, il n'y a pas lieu de craindre que les déchets solides flottants posent de graves problèmes pour la navigation en haute mer avant un certain temps. Toutefois, les débris flottants n'ont rien d'agréable à l'oeil et il appartient à tous ceux que cela concerne de veiller à ce que nos océans soient mieux "tenus" afin de rendre les traversées plus agréables dans des mers propres.

Des rebuts solides tels que des gravats, de vieux décors de cinéma et des carcasses dg auto- mobiles ont trouvé une utilisation positive : ils ont servi à construire des récifs artificiels pour les poissons sur les côtes de Californie et de Floride, aux Etats-Unis, et au large des côtes italiennes en Méditerranée.

Mode de pénétration des polluants dans le milieu marin, processus de transfert et élimination

Outre qu'il importe de contrôler les apports de polluants dans le milieu marin, il est indispensable de comprendre comment ils y pénètrent pour pouvoir évaluer le bilan de masse. Les processus de transfert des polluants & travers les différents secteurs dtu milieu marin présentent un très grand intérêt écologique et sont également des éléments nécessaires à 1' évaluation du bilan de masse. Qu'advient-il d'un polluant en fin de compte, cl est-&-dire se dégrade-t-il, reste-t-il bloqué dans les sédiments ou s'éparpille-t-il dans les océans du globe? sion de tous les éléments permettant df établir le bilan dela situation.

Il faut le savoir pour être en posse-

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Dans notre société moderne, les substances de rebut sont pour la plupart d' origine terrestre. L e transfert de ces substances de la terre à la mer s'effectue essentiellement de trois manières: 1) par les déversements dans les cours dl eau; 2) par le transport dans 1' atmosphère, suivi de retombées sous forme de pluies; et 3) par les rejets effectués dans les zones côtières. une certaine mesure, les navires contribuent à la pollution, sous la forme de rejets d' eaux d' égouts et de détritus, mais la réglementation de cette source de pollution est en bonne voie, grâce aux législations nationales et aux conventions internationales pertinentes. On transporte en mer de plus en plus de matières pour s'en débarrasser en certains points choisis à cet effet. Toutefois, ce sont les rejets effectués près des côtes qui continueront à représenter la plus grande quantité de matières déversées dans la mer.

Dans

On commence à S I apercevoir que le transport des polluants par 11 atmosphère joue un rôle assez important dans leur passage de la terre à la mer. Tout di abord , le déplacement dans la stratosphère des produits de fission provenant des essais d' armes nucléaires, avec les retom- bées de ces radioéléments s'effectuant pratiquement sur tous les points du globe, a démontré que les substances ainsi libérées dans 1' atmosphère pouvaient se disséminer partout dans le monde. Fuis, a suivi le problème du DDT; on a constaté que presque tous les animaux marins vivant près de la surface de la mer étaient porteurs de quantités mesurables de DDT. L e fait qu'une substance, utilisée essentiellement dans certaines régions agricoles et forestières du globe, se retrouve disséminée à ce point dans le monde montre que cela résulte d'une diffusion rapide dans 1' atm0 sphère.

L a pénétration dans la mer des émissions de plomb émanant des automobiles est due mani- festement au transport par 1' atmosphère et par les eaux. d'autres métaux, comme le mercure et le cadmium, se déplacent sur le globe terrestre sous 1' action des courants atmosphériques et pénètrent dans le mer avec les pluies.

Il existe certaines preuves que

On a soutenu que 1' anhydride sulfureux émis par les centrales thermiques à charbon et les raffineries de pétrole situées en Angleterre, en République fédérale d'Allemagne et dans d'autres régions d'Europe occidentale a donné naissance 5 des pluies acides et altéré le pH dans les eaux douces de quelques lacs et fleuves scandinaves. Bien que la modification du pH ne soit pas de nature à poser un problème dans les eaux de mer oÙ s'exerce une forte action "tampon", la retombée de pluies acides démontre bien ce qui peut advenir sous 1' action des processus atmosphériques.

Les fleuves peuvent aussi constituer une source importante de polluants, notamment si ils traversent des régions fortement industrialisées. au Royaume-Uni, l'Hudson et le Susquehanna aux Etats-Unis, et le Samida au Japon en sont des exemples. Les fleuves qui traversent de vastes régions agricoles, comme le Mississippi aux Etats-Unis, peuvent eux aussi apporter d'importantes quantités de pesticides employés dans la lutte contre les parasites ou certaines substances contenues dans les engrais. certains grands fleuves qui traversent des terres relativement vierges ou la jungle, tels que l'Amazone et le Congo, ne participent guère à la pollution globale de la mer par 11 homme.

L e Rhin en Europe occidentale, la Tamise

E n revanche,

Bien que les fleuves déversent de grandes quantités de matières dans la mer, c'est surtout la zone côtière qui en subit les conséquences. Il faut beaucoup de temps à une substance introduite, disons, dans le Mississippi, pour qu'elle se répartisse également dans tous les océans du globe. Les processus de dispersion océanique ne sont pas assez rapides pour que les matières charriées par les fleuves soient diffusées dans le monde à une échelle temporelle analogue à celle à laquelle nous sommes habitués dans l'atmosphère. En outre, la plupart des fleuves se jettent dans des mers marginales ou des bassins, dans lesquels une bonne partie des matières particu- laires et m ê m e certaines substances en dissolution se trouvent prisonnières. Par exemple, le Mississippi se jette dans le Golfe du Mexique,le Nil dans la Méditerranée et le Yang-Tseu dans la mer de Chine orientale, en des lieux oÙ les apports des fleuves sont les plus considérables et oÙ ils ont tendance à demeurer.

L e Tableau 13 donne une vue ci' ensemble des mouvements de certaines matières dans le cycle On ne dispose pas, à l'heure actuelle, de données suffisantes pour

L e Groupe international de coordination

principal de sédimentation. faire une estimation raisonnable des quantités de polluants critiques qui pénètrent dans les océans du globe par les différentes voies empruntées. de la COI pour l'étude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIPME) s'est efforcé de réunir un ensemble de données marines indispensables sur le DDT, à titre dl exemple de polluant.

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TABLEAU 13

Estimation de certains flux dans le cycle principal de sédimentation

(source : Goldberg i976b)

Matière Géosphère qui reçoit Flux exprimés en la matière 10 14 gpar an

Solides en suspension dans les fleuves

Solides en dissolution dans les fleuves

Glaciers

Particules de roches et de terres

Sel marin Débris volcaniques Débris volcaniques Déchets produits par la société (à l'exclu

d' origine continentale

sion des combustibles fossiles)

Déchets rejetés par les navires Carbone et cendres en suspension dans 1' air provenant de la combustion de combustibles fossiles

Masse totale des particules industrielles

(2 p m

Océans

Océans

Océans

Atmosphère Atmosphère

Stratosphère Atmosphère Hydrosphère lithosphère atmosphère

Océans Atmosphère

Atmosphère

180

39

30

1-5 3 O, 036 1,5

30

1,4 0,25

0,54

0,12

L e cheminement des polluants par la chaîne alimentaire présente un intérêt particulier pour 1' étude des problèmes de bioaccumulation, d' altération et de reproduction des organismes marins. ce domaine qu'il faudra intensifier les recherches afin de déterminer les effets des polluants sur les écosystèmes. et la manière dont ils se déposent sur les sédiments marins nécessitent également des recherches afin qu'on puisse mieux comprendre leur évolution et leurs effets 2 long terme.

Actuellement, on sait trop peu de chose sur les mécanismes de transfert et c'est dans

La dégradation des différents polluants, en particulier des plus durables,

Lutte internationale contre la pollution des mers 1. Situation actuelle (1977)

Pour lutter contre la pollution des mers, on s'est d' abord attaché à élaborer des accords inter- nationaux dans deux domaines : a) la pollution par les hydrocarbures émanant des navires et b) la r-adioactivité. visibles et, parce qu'ils étaient souvent associés à la navigation, pouvaient être maîtrisés plus facilement, soit ils relevaient en grande partie de juridiction du gouvernement de pays où une réglementation pouvait être imposée sans difficulté. sion de déchets a fait l'objet de conventions régionales et internationales. L'OMCI est mainte- nant chargée df assurer le secrétariat pour la Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (1972), qui établit une réglementation mondiale de la pollution par l'immersion de déchets dans l'océan. Parties contractantes à la Convention s'est tenue à Londres en septembre 1976. a été élaboré, qui détermine l'ordre de priorité des travaux 2 venir. sultative (septembre 1977) devrait permettre de résoudre certains problèmes, notamment de définir des principes directeurs concernant 1' incinération des déchets rejettés en mer (OMCI ,1977).

Dans ces deux domaines, soit les problèmes de pollution étaient très

Plus récemment, la pollution par 1' immer-

L a première réunion consultative des U n plan d'action

L a deuxième réunion con-

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L'historique des conventions et traités internationaux visant à lutter contre la pollution des mers, ainsi que certaines de leurs lacunes, et les besoins à venir en ce qui concerne le droit de la mer ont fait l'objet d'analyses (Waldichuk, 1973, 1977). conventions internationales et autres accords relatifs à la lutte contre la pollution des mers et indique à quel stade ils en sont de leur élaboration ou de leur mise en oeuvre. de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (AGNU, 1971) a favorisé l'adoption de mesures pour réglementer certaines activités marines, telles que l'immersion de déchets dans l'océan. en grande partie sur les hydrocarbures et les navires ainsi que sur la réparation des dommages causés par la pollution par les hydrocarbures (OMCI, 1962a, 1962b, 196913, 1970, 1971, 1972a, 1972b, 1973b, 1973~).

L e Tableau 14 contient la liste des

L a préparation

De plus, l'effort international déployé pour lutter contre la pollution des mers a porté

TABLEAU 14

Conventions internationales et autres accords pour la prévention de la pollution marine

(source : Waldichuk, 1973, avec modifications)

Conventions, traités, Polluant Organisme Situation en protocoles, règlements responsable juin 1977 et normes

Pollution marine en général

Convention sur la mer territo- riale et la zone contigüe

Convention sur la haute mer, 1958

Convention sur le plateau continental, 1958

Convention sur la pêche et la conservation des ressources biologiques de la haute mer, 1958

Traité de l'Antarctique

Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxine et sur leur destruction, 1972

protocole sur l'intervention en haute mer en cas de pol- lution par des substances autres que les hydrocarbures

Divers

Hydrocarbures ; déchets provenant de 1' exploration et de 1' exploitation du fond de la mer et de son sous-sol; déchets radioactifs

Tous agents nocifs

Toutes les sub- stance s délé t6 r e s

Toutes les sub- stances délétères

ONU

ONU

ONU

ONU

ONU

Substances pré sen - ONU tant des risques biologiques et autres substances toxiques

Substance s autres OMCI que les hydro- carbures

En vigueur

En vigueur

En vigueur

Pas encore en vigueur

Ratifié par 12 pays et accepté par 7 autres. U n nou- veau traité sera peut-être négocié à partir de septembre 1977

Pas encore en vigueur

Pas encore en vigueur

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Conventions, traités, protocoles, règlements et normes

Polluant Or gani sme Situation en responsable juin 1977

Convention sur la protec- tion du milieu marin dans la zone de la mer Baltique

Convention pour la préven- tion de la pollution marine d' origine tellurique

Convention sur la protec- tiog de 11 environnement entre le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède

Convention pour la protec- tion de la mer Méditerranée contre la pollution

Projet de protocole pour la protection de la mer Méditer- ranée contre la pollution dr origine tellurique

Pollution Dar les hvdrocarbures

Convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, 1954

Amendements à la Convention internationale pour la préven- tion de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, 1962

Amendements à la Convention internationale pour la préven- tion de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, 1969

Toutes sources Pas encore Gouvernement norvégien en vigueur

Déchets d' origine Gouvernement Pas encore tellurique f ran Gais en vigueur

pas encore Activités nocives pour Gouvernement 1' environnement suédois en vigueur

Toutes substances nocives pour 1' environnement

Toutes substances nocives pour 1' environnement

€€y drocarbur es

Hydrocarbures

Hydrocarbures

Amendements à la Convention Hydrocarbures internationale pour la préven- tion de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, 1971

Convention internationale sur Hydrocarbures l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou pouvant entraîner une poi- lution par les hydrocarbures, 1969

PNUE

PNUE

Royaume-Uni jusqu' à ia création de 1'OMCI en 1958

ONU

OMCI

OMCI

OMCI

Adoptée par 16 des 18 pays méditerranéens en février 1976

En prépara- tion

En vigueur

En vigueur

Ratifiés le 19 janvier 1977 par le nombre requis de Par- ties contrac- tantes. Entrera en vigueur le 20 janvier 1978

Pas encore en vigueur

En vigueur

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P ollu ant Organisme Situation en Conventions, traités, protocoles, règlements responsable juin 1977 et normes

Convention internationale Hydrocarbure s OMCI E n vigueur sur la responsabilité civile pour les dommages dus à la pollution par les hydro- carbures, 1969

Convention internationale Hydrocarbures sur la création d'un Fonds internat ional d' indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydro- carbures, 1971

Convention internationale pour la prévention de la pol- lution par les navires, 1973

Accord concernant la coopé- ration pour la prévention de la pollution de la mer du Nord par les hydrocarbures, 1971

Accord concernant la coopé- ration pour la prévention de la pollution de la mer par les hydrocarbures, 1971

Radioactivité

Convention sur la responsa- bilité des tiers dans le domaine de 1' énergie nucléaire, 1960

Convention complémentaire à la Convention de Paris sur la responsabilité des tiers dans le domaine de l'énergie nucléaire, 1963

Hydrocarbures et autres sub st an c e s

Hydrocarbure s

Hydrocarbures

Substances radio- actives

Substances radio- actives

Convention sur la responsa- bilité des armateurs de actives navires nucléaires, 1962

Substances radio-

Convention sur la responsa- bilité civile en matière de dommages nucléaires, 1963

Substances radio- actives

Traité interdisant les essais d' armes nucléaires dans actives 1' atmosphère, dans 1' espace extra-atmosphérique et sous l'eau, 1963

Traité interdisant de placer des armes nucléaires et d'autres actives armes de destruction massive sur le fond des mers et des océans ainsi que dans leur

Substances radio-

Substances radio-

SOUS-Sol, 1971

OMCI

OMCI

Pas encore en vigueur

Pas encore en vigueur

Gouvernement de En vigueur la République fédérale d'Allemagne

Gouverne ment danois

En vigueur

ONU, AIEA

ONU, AIEA

ONU, AIEA, OMCI

ONU, AIEA

ONU, AIEA

ONU, AIEA

En vigueur

Pas encore en vigueur

Pas encore en vigueur

Pas encore en vigueur

En vigueur

En- vigueur

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Conventions, traités, Polluant Organisme Situation en protocoles, règlements responsable jujn 1977 et normes

Convention sur la responsa- bilité civile dans le domaine du transport maritime des matières nucléaires, 1971

Règlement de transport des matières radioactives, 1961

Règlement de transport des matières radioactives, 1967

Normes fondamentales de radioprotection

Normalisation des caté- gories de déchets radio- actif s

Règlement de transport des matières radioactives, 1973

Immersion dans IV océan Convention pour la prévention de la pollution marine par les opérations d'immersion effec- tuées par les navires et aéronefs

Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets

Substances radio - ONU, AIEA Pas encore actives en vigueur

Substances radio- actives

Sub stances radio - actives

Substances radio- actives

Su b stance s radio - actives

Substances radio- actives

ONU, AIEA

ONU, AIEA

ONU, AIEA

ONU, AIEA

ONU, AIEA

Adopté

Adopté

Adoptées

Adoptée

Adopté

Tous déchets et autres Instruments E n vigueur substances déversés en déposés auprès mer du Gouvernement

norvégien

Tous déchets et autres OMCI matières déversés en mer

En vigueur

2. Problèmes à résoudre et action internationale entreprise pour lutter contre la pollution des mers

Parmi les problèmes de pollution marine qui restent à résoudre, il y a ceux qui concernent : a) les sources de polluants d'origine tellurique; b) 1' exploration et 1' exploitation des fonds marins, et c) les émissions atmosphériques ayant des conséquences pour le milieu marin (Tableau 15). L a Convention pour la prévention de la pollution marine dl origine tellurique, signée à Paris le 4 juin 1974, concerne l'Europe et n'est pas encore en vigueur. pas de convention internationale mondiale portant sur les polluants df origine tellurique qui pénètrent dans l'eau ou dans l'atmosphère. international, de la pollution due aux apports de la zone littorale, aux fleuves et aux émanations des cheminées.

Il n'existe

On ne s' est encore guère préoccupé, sur le plan

Etant donné que 1' atmosphère et les océans appartiennent non pas à un Etat ou groupe d' Etats particulier, mais à toutes les nations du globe, il faut que la contamination des ressources de ces milieux fasse 1' objet d'une certaine réglementation. déplace librement d'une nation à l'autre. courants permanents y transportent d'une région à 1' autre les matières qui y ont été déposées. Les déchets rejetés dans les eaux littorales d'un Etat peuvent très bien, en fait, venir se déposer sur le seuil d'un autre Etat. Des substances nocives rejetées par un navire assez loin du rivage peuvent être ramenées sur les côtes d'un Etat riverain du littoral par l'action conjuguée des courants océaniques permanents et des courants provoqués par les vents et/ou les marées. C'est pourquoi il est absolument indispensable de réglementer le rejet des déchets dans le milieu marin, afin que les Etats du littoral n'en subissent pas les conséquences fâcheuses. C'est notamment en faveur de ces régions que la Troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer

Portée par les vents, 1' atmosphère se Les océans sont en perpétuel état de flux : des

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s' est efforcée d' aboutir à une certaine entente entre les Etats. Au moment où S I est ouverte sa sixième session, au siège de l'organisation des Nations Unies à New-York, le 23 mai 1977, la Troisième Conférence sur le droit de la mer était saisie d'importantes questions comme celle de la juridiction des Etats sur les eaux territoriales et les zones de pêche, 1' extraction des nodules de manganèse des fonds marins et la lutte contre la pollution marine provenant de diverses sources. En 1977, plusieurs pays ont décidé unilatéralement de délimiter une zone de pêche ou une zone économique d'une largeur de 200 milles, mais la question devra faire 1' objet d'un examen plus approfondi sur le plan international.

TABLEAU 15

Aspects de la pollution des mers qui devraient faire l'objet d'une réglementation internationale

(source : Waldichuk, 1977)

Source s de pollution R é gle men t ation nation ale

Réglementation Observations internationale

1.

2.

3.

Rejets des navires une réglementation nationales

Elaborer une législation et

pour la prévention et le con- trôle de la pollution dans les eaux côtières (eaux territo- riales, zone économique, zone de pêche et secteurs particuliers à l'intérieur de ces zones).

Exploitation Les activités menées dans minière du fond des mers par forages, navires et plates-formes nationale. d' exploration (îiôts artificiels)

les eaux territoriales, la zone économique ou la zone de pêche sont sou- mises à une réglementation

Rejets dans Tous ces rejets seront l'océan pratiquement soumis à une

réglementation nationale. Les normes observées par les Etats côtiers doivent être uniformes et reposer sur des principes direc- teurs internationaux.

Etablir sur des bases solides une réglementa- la Convention inter- tion relative à la pré- vention et au contrôle de la pollution par les navires dans les eaux territoriales, dans la zone économique et dans des secteurs particu- liers à l'intérieur de cette zone, ainsi que dans les eaux inter- nationales,

A harmoniser avec

nationale pour la prévention de la pol- lution par les navires (1973).

Les activités menées au-delà des limites de la juridiction nationale pourraient être placées sous le contrôle d'une "Auto rit é internationale régissant le fond des mers".

Un nouvel ensemble de principes direc- teurs et de régle- ments doit être mis au point pour assurer le contrôle sur le plan inter- national.

Il faut mettre au point des critères, des rejets s'effectuent normes et des régle- ments pour soumettre tous les rejets d'ef- fluents à un contrôle uniforme afin de pré- server le milieu marin.

L a plupart de ces

dans les limites nationales de la zone côtière.

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Sources de pollution Réglementation Ré glernentation Observations nationale internationale

4. Emissions dans Dans chaque Etat, ce sont 1' atmosphère les autorités locales qui

'assurent le contrôle de ces émissions. La réglemen- tation devrait s'appuyer sur des principes direc- teurs internationaux.

5. Autres sources Les Etats côtiers et inté- d' origine tellurique lution côtière par les

rieurs contribuant 5 la pol-

écoulements, les cours d'eau, les déversements accidentels et les fuites peuvent réglementer ces sources en adoptant une législation appropriée et recourir à des procédés techniques pour nettoyer les secteurs pollués,

Il faut mettre au point des critères, des normes et des régle- ments relatifs aux émissions dans 1' atmosphère afin d'assurer l'unifor- mité en matière de protection de l'atmosphère et des ressources aquatiques.

A l'intention des auto- rités nationales chargées de la lutte contre la pol- lution des mers, définir des principes pour la réglementation des ef- fluents, établir des critères pour la qualité de l'eau et rédiger des manuels techniques rela- tifs aux procédés de traitement.

On pourrait régle- menter certaines émissions dans 11 atmosphère, notamment d1 anhy- dride sulfureux , afin de protéger les systèmes d'eau douce.

Problème très difficile à résoudre sur le plan inter- national, en raison du risque d'ingé- r en c e éventuelle dans les affaires nationales des Eiats.

L e Comité des utilisations pacifiques du fond des mers et des océans au-delà des limites de juridictionnationale a déployé une grande activité, par l'intermédiaire de ses divers sous-comités, pour la préparation de la Conférence sur le droit de la mer. plus particulièrement à la pollution des mers; ration et à 1' exploitation du fond des mers et des océans au-delà des limites de la juridiction nationale, il s'est attaché à étudier d'autres types de pollution marine (ONU, 1972~).

L e Sous-comité III s'est consacré après avoir examiné les problèmes liés à l'explo-

L a frontière qui sépare les limites de la juridiction des Etats pose un problème politique et juridique très important, lié à la pollution due à 1' exploration et à 1' exploitation du fond des mers et du sous-sol océanique (Sénat des Etats-Unis, 1972). une activité quelle qu'elle soit, m ê m e si elle se produit au-delà des limites de la juridiction d'un pays, peut parvenir dans les eaux proches du littoral d'un Etat riverain, Les eaux de l'océan ne connaissent pas de frontières politiques et les courants à action verticale et horizontale peuvent transporter des déchets en des points très éloignés des sources de rejet, Pour la plupart des zones de haute mer du globe, il faut repenser l'ordre juridique traditionnel en fonction de la nature du milieu marin, nonobstant les limites de la juridiction nationale. De toute évidence, de nouvelles dispositions institutionnelles, sans doute très poussées, seront nécessaires pour que 11 on puisse faire face aux problèmes internationaux assez complexes que pose la préservation du milieu marin.

En tout état de cause, la pollution due à

A la suite de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement, tenue à Stockholm en juin 1972, a été élaboré un Plan d' action définissant les objectifs du Programme des Nations Unies pour 1' environnement (PNUE) , les principales tâches réparties par fonction et les mesures à prendre pour donner suite à divers groupes de recommandations relatives à des questions détep minées. Des mesures ont été préconisées pour 15 recommandations concernant les "océans" et pour 10 des 15 recommandations concernant les "polluants". constitutifs du Plan d' action sont les suivants: 1) évaluation de 11 environnement (Plan Vigie); 2) gestion de l'environnement; et 3) mesures de soutien. Le Plan Vigie comprend quatre élé- ments : i) Système mondial de surveillance continue de 1' environnement (GEMS); ii) Système international de référence (SIR); iii) analyse; et iv) évaluation. Dans le projet de programme du PNUE soumis à la troisième session duConseild'ahinistration (Nairobi, 17 avril- 2 mai 1975),

Les activités liées aux éléments

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il était indiqué que l'activité la plus importante de surveillance de la pollution marine dans le cadre du GEMS serait l'exécution du projet pilote établi sous les auspices de la COI et de l'OMM pour la surveillance de la pollution par les hydrocarbures dans le cadre du SnllISO. cerne 1' évaluation de la pollution des mers, il était signalé que la principale activité en cours au niveau international était l'élaboration d'un plan pour 1fEtude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIPME).

En ce qui con-

Lors de la séance d'ouverture de la Troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer, tenue à Caracas (Venezuela) en juillet 1974, M. Maurice Strong, alors Directeur éxecutif du PNUE, a souligné combien il importait que le nouveau droit de la mer tienne compte des intérêts du milieu et il a formulé à cet égard seize principes. Etats étaient invités à protéger la qualité et les ressources du milieu marin et à réduire au mini- m u m , par tous les moyens possibles, les rejets dans la mer de polluants provenant de toutes les sources efistantes, y compris les polluants d'origine tellurique. expressément au PNUE d' établir, à l'intention du Comité 3, un rapport contenant une description des programmes internationaux et des composantes nationales de ses systèmes de surveillance.

Selon un de ces principes, les

L a Conférence a demandé

Aspects scientifiques de la pollution des mers L a législation relative à des problèmes tels que la pollution des mers perd souvent beaucoup de son intérêt si elle ne repose pas solidement sur des informations scientifiques et techniques. pollution influe sur le milieu marin et les populations qui y vivent de diverses manières. Cer- taines interactions sont extrêmement complexes et ne peuvent se comprendre qu'après une étude longue et approfondie. dispose avant de tirer des conclusions permettant d' établir des normes et des règlements,dont l'application pourrait parfois se révéler très coûteuse. En matière ci' écologie, la réponse à certaines questions ne peut pas toujours, comme dans les sciences physiques, être formulée avec une grande précision ni avec certitude. 11 est souvent difficile de parvenir à une conclusion nette: au lieu de noir ou de blanc, on doit se contenter de diverses nuances de gris. 11 y a encore tant à apprendre dans ce domaine; 1' effet d'un polluant particulier sur 1' écologie ne pourra être cerné, en définitive, que lorsqu' on aura réussi à assembler tous les éléments d'un vaste tableau d'une grande comple~té.

L a

11 est donc essentiel dl étudier avec soin toutes les informations dont on

En attendant, certains aspects de la pollution dans le milieu marin suscite de nombreuses Il faudrait que, pour les problèmes pour lesquels on controverses parmi les scientifiques.

manque de données "certaines", on puisse s' appuyer sur une position scientifique solide. Malheureusement, bon nombre des problèmes relatifs à la pollution des mers peuvent se ranger dans cette catégorie. C o m m e le faisait observer un éditorial paru récemment dans SCIENCE, "le peu d'influence que la science exerce aujourd'hui sur les affaires tient essentiellement à sa réputation d'objectivité. Dans la mesure où nous renonçons à cette vertu, nous perdons notre crédit et ne sommes plus considérés que comme un groupe qui, comme tant d'autres, ne songe qu'à servir ses propres intérêts, se laisse aller au parti pris politique et-ne travaille que pour sa propre cause. " dans le domaine de l'environnement que le profane et le législateur ont souvent de la peine à s'y retrouver dans les opinions contradictoires des spécialistes et se laissent influencer par 11 ap- proche positive adoptée par les activistes de l'environnement, qui sont en général opposés 5 toute altération du milieu naturel. Cl est pourquoi le fondement de la législation nationale, qui peut constituer une lourde charge économique pour la société, est parfois contesté."

(Anon. , 1975). Il y a tant d'incertitudes scientifiques

1. Activités intergouvernementales liées à la lutte contre la pollution des mers Etant donné que 1' opinion internationale manifeste une inquiétude croissante devant la pollution des mers, plusieurs institutions du système des Nations Unies commencent à se préoccuper des aspects scientifiques de la pollution marine dans le domaine particulier du milieu marin qui est de leur compétence. Waldichuk (1973) a passé en revue l'action à laquelle ont participé, jusquien 1973, certains organismes intergouvernementaux s'intéressant aux aspects scientifiques de la pol- lution marine. d' autres plus récentes:

Voici des indications sur les premières activités entreprises à cet égard et sur

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(1) L a COI a constitué un Groupe de travail sur la pollution des mers, qui a été dissout après la sixième session de la COI en septembre 1969 (COI, 1970b).

(2) Le Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la pollution des mers (GESAMP) a tenu sa première réunion au siège de 1'OMCI à Londres, en mars 1969; depuis lors, il se réunit chaque année au siège d'une des institutions représentées au GESAMP, c'est-à- dire l'OMCI, la FAO, l'Unesco, l'OMM, l'OMS, l'AIEA, l'ONU et le PNUE. Les institutions reçoivent des avis concernant les problèmes particuliers de la pollutionmarine qui sont de leur ressort.

(3) L e Groupe d'experts de la COI en matière de politique et de planification scientifiques à long terme (GELTSPAP) (COI, 1970c) a recommandé que le Programme élargi et à long terme d'explo- ration et de recherche océaniques (LEPOR) de la COI soit axé sur 1'Etude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIPME). Par la suite, cette recommandation a été acceptée par le Bureau et le Conseil consultatif, puis par l'Assemblée de la COI à sa septième session, en novembre 1971 (COI, 1972a).

(4) L e Groupe de travail mixte CCRRM/SCOR/CCRMO/GESAMP sur 1'Etude mondiale de la pol- lution dans le milieu marin (GIPME) s'est réuni à San Marco di Castellabate et à Rome (Italie) du 11 au 18 octobre 1971. Il avait pour objectif principal de "déterminer les voies de recherche les plus efficaces pour cette étude". Les recommandations du Groupe de travail ont été acceptées par le Conseil exécutif de la COI à sa première session (COI, 197213).

(5) A sa troisième session, tenue à l'Unesco, à Paris, du 25 au 29 septembre 1972, le Groupe d'experts sur les recherches océanographiques en rapport avec le SMISO (IRES) a reconnu que le SMISO (COI/OMM, 1973) pouvait constituer une base éventuelle pour la surveillance de la pollu- tion des mers et a recommandé un projet de surveillance de la pollution par les hydrocarbures, en indiquant les bases scientifiques sur lesquelles il reposerait; ce projet devait concerner 1'Atlanti- que nord et la principale route empruntée pour le transport du pétrole entre le Golfe Persique et l'Europe, laquelle passe au large du Cap de Bonne Espérance. Une proposition a été élaborée et soumise à l'examen de divers groupes internationaux (COI, 1973a).

(6) Le Groupe international de coordination (GIC) de la COI pour 1'Etude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIPME) a tenu sa première session à Londres en avril 1973. Le GIC s'est ensuite réuni en juillet 1974 à New York, où un plan d'ensemble de la GIPME a été établi, puis en juin 1975 à Paris (COI, 1974), où un plan d'exécution a été élaboré et où des directives ont été formulées pour l'organisation des études de base (COI, 1976~); la constitution d'un groupe de travail de la COI pour la GIPME a également été recommandée. A sa neuvième session, tenue à l'Unesco, à Paris, en novembre 1975, la COI a accepté le rapport de la troisième session du GIC pour la GIPME et a adopté la recommandation relative à la création d'un Comité de travail pour la GIPME. Ce comité a tenu sa première session à Hambourg (République fédérale d'Alle- magne) du 18 au 22 octobre 1976. Au titre de la GIPME ont été examinées les activités du SMISO relatives à la surveillance de la pollution des mers (COI, 1976a).

(7) Le projet pilote relatif à la surveillance de la pollution des mers par les hydrocarbures dans le cadre du SMISO a été entrepris en janvier 1975. L'exécution de ce projet a été placée sous la direction de la COI/OMM (1976a) et a fait récemment l'objet d'un examen par le sous-groupe d'experts sur le projet pilote de surveillance de la pollution des mers par les hydrocarbures du Groupe COI/OMM d'experts sur le SMISO, lors de la réunion qu'il a tenue à Londres du 3 au 7 mai 1976 (COI/OMM, 1976b). Des consultants ont évalué l'apport de l'atmosphère en hydrocarbures pétroliers dans les océans (Garrett et Smagin, 1976). L e programme de surveillance de la pollu- tion a été pris en considération dans le Plan général et programme de mise en oeuvre pour 1977- 1982 du SMISO (COI/OMM, 1977).

(8) Le Colloque COI/OMM/USDC sur la surveillance de la pollution des mers (par le pétrole) s'est tenu au National Bureau of Standards, à Gaithersburg, Maryland (Etats-Unis) en mai 1974. Cette réunion avait pour principal objectif de définir les méthodes à employer pour surveiller la pollution par les hydrocarbures dans le cadre du projet pilote du SMISO. Un deuxième Colloque COI/OMM sur la surveillance de la pollution des mers (par le pétrole) s'est tenu à Monaco du 14 au 18 juin 1976. Le plan opérationnel pour le projet pilote a été révisé à la lumière des recom- mandations du sous-groupe d'experts sur le projet pilote de surveillance de la pollution des mers par les hydrocarbures et de l'expérience dont ont fait part les coordonnateurs des divers pays. On procède actuellement (1977) à une opération d'interétalonnage en vue de normaliser les mesures

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des hydrocarbures pétroliers dissous. Un troisième colloque est prévu pour la fin de 1977, et il a été recommandé que l'exécution du projet pilote se poursuive jusqu'à la fin de 1978.

(9) Des groupes de travail du GESAMP sont constitués lorsqu'il apparaft nécessaire de traiter des sujets particuliers. Plusieurs groupes de travail ont déployé une certaine activité depuis la première session du GESAMP en mars 1969, mais ce n'est que depuis peu qu'ils peuvent travailler efficacement entre les sessions, grâce à l'appui financier du PNUE. A la septième session du ' GESAMP, tenue au siège de l'OMC1, à Londres, en avril 1975, les rapports de deux groupes de travail ont été mis au point et adoptés : (a) Fondements scientifiques de la détermination des con- centrations et des effets des polluants de la mer : principes directeurs d'un système de surveillance continue de la pollution en haute mer; (b) critères scientifiques applicables à la sélection de sites pour l'immersion des déchets dans la mer (GESAMP, 1975b). Quatre autres groupes de travail ont présenté des rapports à la huitième session du GESAMP, tenue au siège de la FAO, à Rome, en avril 1976 (GESAMP, 1976a) : (c) principes applicables à la mise au point de critères de qualité des eaux côtières (GESAMP, 1976b); (d) effets des hydrocarbures sur le milieu marin (GESAMP, 1977a); (e) aspects scientifiques du problème de la pollution due à l'exploration et l'exploitation du fond des mers et des océans; et (f) évaluation des risques que présentent les substances nocives dans le milieu marin. Entre les sessions, cinq groupes de travail poursuivent leurs activités sur les questions suivantes : (g) évaluation des risques que présentent les substances nocives transpor- tées par bateau; (h) pollution marine due à l'exploitation du fond des mers et des océans et au déve- loppement des zones côtières; (i) mise à jour de la liste des substances nocives; (j) effets biologi- ques des effluents thermiques sur le milieu marin; et (k) échanges des polluants entre l'atmosphère et les océans. A la neuvième session du GESAMP, tenue au Siège des Nations Unies, à New York, du 7 au 11 mars 1977, deux autres groupes de travail ont été créés; ils sont chargés des questions suivantes : (1) aspects scientifiques de l'élimination des substances nocives des eaux usées; et (m) paramètres biologiques pour la surveillance de la pollution des mers.

(10) Des groupes de travail, que d'autres organismes s'intéressant au milieu océanique ont créés séparément ou conjointement, s'occupent activement de certains problèmes relatifs à la pollution marine :

(a) Groupe de travail du CCRRM (FAO) sur les accumulateurs biologiques. Organisé sous les auspices de la FA0 en 1974 et chargé de passer en revue les recherches en cours et les pro- grammes opérationnels, d'évaluer les espèces bio-accumulantes, de recommander des méthodes de travail normalisées et d'élaborer des principes directeurs pour les études pilotes (FAO, 1975b; Portman, 1976)

(b) Groupe de travail CCRRM/AIOB sur les indices écologiques des effets sur la pêche (CCRRM/AIOB, 1976).

(c) Groupe de travail CCRRM/AIOB sur les effets biologiques des polluants (CCRRM/AIOB. 1977a, 197713).

(d) Groupe de travail de l'OMS sur les aspects écologiques de la pollution de l'eau dans des régions géographiques particulières : Etude des effets sublétaux sur les organismes marins dans l'estuaire de la Clyde, le Fjord d'Oslo et la mer de Wadden. Proposé en 1972, il s'est réuni en décembre 1974 (OMS, 1975a) pour examiner les effets à long terme sur les organismes aquatiques de la m ê m e chaihe de polluants auxquels l'homme peut être exposé. L'étude des effets sublétaux des polluants sur le flétan (Pleuronectes flesus) dans le Fjord d'Oslo a été l'une des premières enquêtes entreprises au titre du programme.

(e) Programme de l'OMS concernant l'hygiène des fruits de mer. En coopération avec la FAO, l'OMS a convoqué à Genève, du 18 au 24 septembre 1973, un Comité d'experts de l'hygiène du poisson et des fruits de mer, qui a étudié les moyens d'empêcher que des maladies ne se trans- mettent à l'homme par suite de la consommation de poisson ou de fruits de mer contaminés, et d'améliorer les conditions d'hygiène de la production, de la préparation et de la distribution de ces produits alimentaires (OMS, 1974). Cette étude a été suivie de la publication d'un "guide pour l'hygiène des fruits de mer'', établi sous les auspices de l'OMS (Wood, 1976).

(11) Etudes de la pollution en Méditerranée et lutte contre cette pollution. Les travaux concer- nant divers aspects de la pollution en Méditerranée se sont intensifiés au cours des cinq dernières années et ont bénéficié de la participation accrue de la FAO, de l'Unesco (COI), de l'OMS et du PNUE.

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(a) Groupe de travail CGPM/FAO sur la pollution en Méditerranée et consultations d'experts sur le Projet coordonné conjoint du CGPM relatif à la pollution en Méditerranée (CGPM, 1972). L a Consultation d'experts de la FA0 (CGPM) sur le Projet coordonné conjoint relatif à la pollution en Méditerranée a eu lieu à Rome du 23 juin au 4 juillet 1975; elle a préparé un document opération- nel destiné à servir de cadre pour la coopération des centres de recherche de la Méditerranée, et de canevas scientifique pour les projets (FAO/PNUE. 1975; FAO, 1976a, 1977a).

(b) Activités conjointes COI/OMM/PNUE en Méditerranée. La COI a joué un rôle important dans la coordination de deux projets pilotes du programme coordonné de recherche et de surveil- lance de la pollution en Méditerranée du PNUE (COI, 19751. 19758): (1) L e projet pilote conjoint COI/OMM/PNUE concernant les études de base et la surveillance continue du pétrole et des hydro- carbures en mer (Méditerranée) doit aboutir à l'établissement d'un programme régional de sur- veillance et, sous sa forme actuelle, il sera associé au projet pilote relatif à la surveillance de la pollution des mers par les hydrocarbures dans le cadre du SMISO. L'Université de Malte a été choisie comme centre régional d'activité chargé d'aider les institutions participantes à exécuter le projet. Onze gouvernements ont désigné 25 centres nationaux de recherche qui participeront au projet. (2) Le projet pilote conjoint COI/PNUE concernant les mouvements des polluants le long des cates a pour objectif principal de fournir des informations sur les processus physiques qui favorisent les mouvements des polluants dans les eaux de surface de la Méditerranée, en étudiant la circulation de l'eau dans les régions côtières et les échanges d'eaux entre les zones du littoral et celles qui en sont éloignées. Lors d'une réunion spéciale organisée à l'occasion du 25è Congrès et Assemblée plénière de la CIESM à Split (Yougoslavie) le 27 octobre 1976, le plan opérationnel d'une expérience de cartes dérivantes (DRIFTEX) a été établi dans le cadre du projet pilote.

(c) Mesures préconisées par l'OMS pour assurer la salubrité du littoral méditerranéen. Poursuivant son action, l'OMS a défini les mesures à prendre pour assurer la salubrité du littoral méditerranéen et publié (Brisou, 1976) une version révisée du texte que le professeur J. Brisou avait présenté à la Conférence interparlementaire des Etats riverains sur la lutte contre la pollu- tion en Méditerranée, organisé conjointement par l'Union interparlementaire, les parlementaires italiens et le PNUE à Rome, du 29 mars au 3 avril 1974.

(d) Convention pour la protection de la mer Mediterranée contre la pollution (dite "Conven- tion de Barcelone"). Après deux réunions intergouvernementales tenues à Barcelone (Espagne), la première en janvier et février 1975, la seconde en février 1976, seize des dix-huit Etats médi- terranéens ont adopté une Convention pour la protection de la mer Méditerranée contre la pollu- tion, assortie de deux protocoles, l'un concernant les opérations d'immersion effectuées par les navires et les aéronefs, l'autre la coopération en matière de lutte contre la pollution.

(el Centre régional OMCI/PNUE de lutte contre la pollution par les hydrocarbures pour la Méditerranée (OMCI/PNUE, 1976). Pour de nombreux pays d'Europe, d'Afrique et d'Asie, la Méditerranée constitue une source très importante de ressources vivantes, ainsi qu'une région très recherchée pour les loisirs et le tourisme. E n ce qui concerne les transports maritimes, la Méditerranée est une des principales routes empruntées par de nombreuses catégories de navires, y compris les pétroliers, depuis la réouverture du Canal de Suez. C'est pourquoi, lors d'une réunion intergouvernementale tenue à Barcelone en janvier 1975, il a été proposé notamment que soit créé un centre régional chargé d'élaborer et de coordonner les mesures à prendre pour faire face à l'éventualité d'une pollution accidentelle importante par les hydrocarbures. La deuxième Conférence de plénipotentiaires des Etats riverains de la région méditerranéenne sur la protection de la mer Méditerranée, tenue à Barcelone en février 1976, s'est prononcée en faveur de la créa- tion d'un tel centre antipollution. Le Gouvernement de Malte a offert d'accueillir ce centre sur son territoire.

Après consultation avec l'OMCI, le PNUE a accepté de contribuer à la création du centre en prenant à sa charge les dépenses initiales, étant entendu que les coQts seraient ultérieurement couverts par les contributions volontaires des gouvernements des pays méditerranéens. Le centre a été ouvert en décembre 1976 à Valetta, dans l'ne de Manoel. Il a pour rôle essentiel de faciliter la coopération entre Etats méditerranéens au cas où des quantités massives d'hydrocarbures viendraient à se répandre accidentellement dans la mer, et de les aider à lutter par eux-mêmes contre la pollution. L e centre établira, pour chaque Etat riverain, l'inventaire des spécialistes et du matériel dont il dispose, et centralisera les plans de lutte contre la pollution par les hydro- carbures. Ces plans pourront être utilisés par d'autres Etats pour établir leurs propres plans

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d'urgence. Une attention particulière sera accordée aux régions de la Méditerranée qui sont les plus vulnérables à la pollution par les hydrocarbures et des méthodes de nettoyage seront indiquées afin de réduire au minimum les dommages causés à l'environnement.

(f) Laboratoire international de radioactivité marine de l'AIEA, Monaco, Programme de recherche en Méditerranée. Financé conjointement par le PNUE, l'Unesco et l'AIEA, le Labora- toire de Monaco procède à des recherches sur les métaux lourds, les hydrocarbures chlorés et les radioéléments dans l'eau de mer, la biota, les sédiments et, dans le cas des hydrocarbures chlorés, dans des échantillons d'air également. Il poursuit son programme d'interétalonnage et fournit aux laboratoires participants des échantillons du milieu contenant des quantités connues de radioéléments, d'hydrocarbures chlorés et de métaux lourds.

(12) L e Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) est un organisme intergouver- nemental qui s'occupe, depuis 1901, des problèmes scientifiques de la mer dans la zone nord-est de l'océan Atlantique et dans les mers marginales du nord-ouest de l'Europe. Au cours des dix dernières années, il a pris une part active aux études sur la pollution marine.

(a) Etudes sur la pollution en mer du Nord. E n 1967, le CIEM a créé un Groupe de travail chargé de rassembler des informations objectives concernant les substances considérées comme nocives ou potentiellement nocives pour les ressources vives en mer du Nord. E n 1969, le CIEM a publié un rapport (CIEM, 1969) consacré à la réglementation de la pollution dans chacun des pays riverains de la mer du Nord et contenant des données sur les eaux d'égouts, les rejets indus- triels, les pesticides et les hydrocarbures. C e rapport a servi de base à des études plus poussées dans la mer du Nord, appuyées par une série de réunions ad hoc en 1970 et 1971. Par la suite, il a été créé un nouveau Groupe de travail pour l'étude internationale de la pollution en mer du Nord et de ses effets sur les ressources vives et leur exploitation, et un programme a été élaboré.

Il a été décidé que la phase initiale du programme consisterait en une étude de base, où la priorité serait donnée à une enquête sur les niveaux de polluants chez les poissons, suivie par des mesures de ces mêmes polluants dans l'eau et dans les sédiments. Parmi les polluants choi- sis figurent le pétrole, les hydrocarbures chlorés aromatiques (le DDT et les DPC, par exemple), les hydrocarbures halogénés en général et les métaux (principalement le mercure, le plomb, le cuivre, le zinc et le cadmium). Le taux de pénétration de ces polluants a été déterminé par ques- tionnaire afin qu'on puisse évaluer le bilan de masse et vraiment se rendre compte de ce qu'il advient des polluants. Les laboratoires participants ont procédé entre eux à une opération d'inter- étalonnage des méthodes d'analyse. Les Eésultats de l'étude de base et de l'étude des apports ont été publiés en 1974 (CIEM, 1974a). Par la suite, un programme de surveillance a montré qu'au- cune modification n'était intervenue dans les niveaux des polluants entre l'étude de base de 1972 et la première année de surveillance en 1974 (CIEM, 1977a). Une opération d'interétalonnage des métaux dans l'eau de mer, effectuée par le CIEM avec la participation d'autres laboratoires d'ana- lyses de pays situés au-delà de la mer du Nord, pourra servir de base à une étude fondamentale internationale de plus grande ampleur.

(b) Etudes sur la pollution en mer Baltique. U n Groupe de travail du CIEM sur la pollution dans la Baltique a été créé en 1968 en coopération avec les Conférences des océanographes baltes. Il s'est attaché surtout à recueillir des informations sur les apports de polluants d'origine telluri- que dans la région de la mer Baltique (CIEM, 1970a).

E n 1971 a été créé un groupe de travail mixte SCOR/CIEM pour l'étude de la pollution de la Baltique et de ses effets sur les ressources vivantes. U n triple programme a été établi : (i) étude élargie de l'apport de polluants dans la Baltique; (ii) étude de base des niveaux des sub- stances contaminantes contenues dans les ressources vivantes de la Baltique, conjuguée avec llin- terétalonnage des techniques d'analyse; et (iii) recherche scientifique coordonnée visant à une meilleure compréhension des processus qui régissent la répartition et l'évolution des polluants dans la Baltique. Les organismes utilisés dans l'enquête de base sont la morue, le hareng, le carrelet et la moule (espèce Mytilus); les contaminants analysés sont le mercure, le plomb, le cadmium (le zinc et le cuivre venant au second rang), le 'd -BHC, la dieldrine, le DDT et les DPC. Le programme, élaboré par un sous-groupe, puis révisé par le Groupe de travail, a été publié (CIEM, 1974b).

"BOSEX-77" (Expérience en haute mer dans la Baltique, 1977) est une expérience multi- disciplinaire de grande ampleur faite en haute mer en septembre 1977 et destinée à faire mieux

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connai'tre les processus qui régissent la répartition et l'évolution des polluants dans la Baltique Cette expérience, à laquelle ont participé des scientifiques venus de tous les pays riverains de la Baltique, constitue le sommet des études concernant la pollution en mer Baltique.

(c) Activités de soutien du CIEM : (i) Expérience internationale de diffusion RHENO, dans laquelle on s'est servi de teinture de rhodamine dans la mer Baltique pour repérer les mouvements des eaux (CIEM, 1973a). (ii) Colloque, tenu sous les auspices du CIEM à Aarhus (Danemark) en juillet 1972, sur les "processus physiques régissant la diffusion des polluants dans la mer et, en particulier, dans la zone proche du rivage'' (Kullenberg et Talbot, 1974). (iii) Colloque organisé en 1975 sur les "hydrocarbures dans le milieu marin" (CIEM, sous presse). (iv) Groupe de tra- vail sur les eaux rouges et l'eutrophication. Le Conseil a créé ce groupe de travail en 1975 après que deux équipes spéciales aient recueilli des informations sur la possibilité d'eutrophication dans la baie du Sud de la mer du Nord et la région du Kattegat. Le Groupe de travail a notamment pour mission d'entreprendre l'étude théorique, l'observation pratique et l'étude ,expérimentale des processus d'eutrophication de la mer du Nord. (v) Groupe de travail consacré aux effets sur les pêches des extractions de sable et de galets marins. E n raison du conflit d'intérets entre les extractions de sable et de galets du fond des mers et les activités halieutiques, notamment en ce qui concerne la destruction des frayères, le Conseil a créé, en 1973, un groupe de travail consa- cré aux effets sur les pêcheries des extractions de sable et de galets marins. L e Groupe de tra- vail a proposé un code réglementant la pratique de ces extractions (CIEM, 1975a) et a noté que ces activités présentent d'importants aspects liés à la pollution. (vi) Groupe de travail du CIEM sur les études de base et de surveillance de la pollution dans les zones étudiées par la Commission d'Oslo et la CIPAN. Ce Groupe de travail a examiné la possibilité de surveiller les effets des polluants sur les organismes vivants et sur leur écosystème. Un rapport doit paraïtre en 1977 (CIEM, 197713).

(13) Apport des fleuves aux océans (RIOS). L e Groupe de travail mixte CCRRM/SCOR/CCRMO/ GESAMP sur la GIPME (FAO, 1971~) a notamment recommandé que "la COI envisage l'opportunité et l'organisation d'une enquête internationale pluridisciplinaire sur l'Apport des fleuves aux océans (RIOS) et que, pour commencer, le Secrétariat de la COI dresse un inventaire des programmes nationaux et internationaux actuellement entrepris pour étudier et mesurer les apports fluviaux, ainsi que pour contrôler la charge des fleuves en polluants". Ultérieurement a été créé le Groupe de travail SCOR/CCRRM/ECOR/AISH/Unesco sur l'apport des fleuves aux océans. Ce dernier a formulé un certain nombre de propositions et on a déjà commencé à donner suite à certaines d'en- tre elles; pour les autres, il faut attendre que des crédits soient disponibles : (i) inventaire des recherches en cours sur des questions concernant directement le RIOS, élaboration d'un program- m e pilote de formation et organisation d'un colloque relatif au RIOS; (ii) convocation du colloque et de deux réunions parallèles du Groupe de travail sur le RIOS; et (iii) exécution de projets de démonstration sur un nombre restreint de fleuves déterminés, comprenant notamment l'installa- tion de stations sur place, l'organisation de programmes de formation et l'échange de chercheurs entre les organismes locaux et les institutions participantes étrangères.

(14) Biogéochimie des sédiments marins. Un séminaire sur ce sujet, organisé conjointement par la Division des sciences de la mer de l'Unesco et le SCOR, a eu lieu à Melreux (Belgique) du 29 novembre au 3 décembre 1976. Il avait principalement pour objet d'effectuer une évaluation critique des procédés permettant de déterminer la nature des sédiments marins et leurs réactions. E n raison de l'importance des phénomènes de sédimentation dans les estuaires en ce qui concerne l'évolution des polluants, les actes du séminaire (Unesco/SCOR, 1977) présenteront un grand inté- rêt pour les recherches sur la pollution marine.

(15) Comité de la protection du milieu marin (CPMM). A la suite de la Conférence internatio- nale sur la pollution des mers, convoquée par 1'OMCI en octobre-novembre 1973 pour élaborer la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires, 1973 (OMCI, 1973a), le Comité de la protection du milieu marin a été créé par 1'OMCI afin de poursuivre les travaux du sous-comité de la pollution des mers du Comité de sécurité maritime. Il a tenu sa septième session au siège de l'OMCI, à Londres, du 20 au 24 juin 1977; il s'efforce de résoudre certains des problèmes posés par la Convention de 1973 et de mettre en oeuvre les résolutions adoptées par la Conférence internationale de 1973 sur la pollution des mers. Un colloque sur la prévention de la pollution des mers par les navires s'est tenu à Acapulco (Mexique) du 21 au 31 mars 1976 (OMCI, 1976; NTIS, 1976).

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(16) Programme conjoint COI/OMM/PNUE pour la surveillance des niveaux de pollution de fond par certains polluants en haute mer. Trois consultants nommés par le PNUE, l'OMM et la COI ont examiné la possibilité d'élaborer un tel programme, en se fondant sur les recommandations ado- ptées par le GESAMP à sa septième session (GESAMP, 1975a). U n programme proposé pour la surveillance des niveaux de pollution de fond par certains polluants en haute mer, fondé sur l'étude des consultants, a été élaboré par les trois Secrétariats et examiné par une réunion préparatoire d'experts OMM/COI/PNUE, qui s'est tenue à l'OMM, à Genève, du 23 au 25 mars 1976. Puis, un groupe d'experts gouvernementaux du PNUE, réuni à Genève le 26 mars 1976, a approuvé une version modifiée du programme et recommandé que les chefs des secrétariats de la COI, de l'OMM et du PNUE fassent approuver en principe le programme proposé et qu'un groupe ad hoc soit chargé de remanier le programme en fonction des amendements proposés lors de la réunion préparatoire d'experts. L e programme a été approuvé en principe par le Comité exécutif de l'OMM aux termes de sa résolution 16 (EC-XXVIII) et par le Conseil exécutif de la COI aux termes de sa résolution EC-VII. 11. L e groupe -- ad hoc, composé d'experts désignés par la COI, l'OMM et le PNUE et de représentants de leurs secrétariats, ont révisé le programme proposé et en ont établi la version définitive lors d'une réunion tenue à l'OMM, à Genève, du 6 au 8 octobre 1976. Cette version a été communiquée aux gouvernements membres pour observations.

(17) Inventaire des contaminants dans les organismes aquatiques (FAO). La FA0 a établi un inventaire des contaminants contenus dans les organismes aquatiques et peut ainsi rendre service à la communauté mondiale pour les recherches dans ce domaine (FAO, 1976b).

(18) Activités de 1'AIEA liées à la Convention de Londres sur l'immersion de déchets. A Vienne s'est tenue, du ler au 3 septembre 1976, une réunion de consultants chargés d'examiner les pro- grammes futurs découlant des responsabilités confiées à 1'AIEA en vertu de la Convention de Lon- dres sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (Royaume- Uni, 1972). Une réunion de consultants sur la modélisation océanographique pour la Convention de Lon- dres, s'est tenue à Woods Hole, Mass. (Etats-Unis) du 13 au 17 décembre 1976.

(19) La Commission internationale de protection contre les radiations (CIPR). Cette Commission fixe les normes relatives aux doses maximales de radiations et de radioéléments tolérables par l'être humain. Elle constitue la base de l'approche du cheminement critique pour l'évaluation des quan- tités de déchets radioactifs dont on peut tolérer le déversement dans le milieu marin (CIPR, 1958).

(20) Le Programme de recherches sur l'atmosphère globale (GARP) pourrait comporter des éléments de recherche liés à la pollution marine, notamment des méthodes numériques de prévi- sions (Doos, 1970). C'est ainsi que le Groupe de travail mixte sur la GIPME, réuni à Castellabate et à Rome en 1971 (FAO, 1971c), a recommandé, dans son rapport, que des échantillons de pol- luants atmosphériques soient prélevés au cours de l'Expérience tropicale du GARP dans 1'Atlanti- que (ETGA), qui a été effectuée en 1974 dans le cadre des expériences tropicales du GARP (OMM- CIUS, 1970). Ce Groupe de travail a recommandé en outre que "le SCOR et le C C R M O , en collabo- ration avec la Commission de la chimie et de la radioactivité atmosphériques de I'AIMPA(I), éva- lue les problèmes que pose l'étude du transport des polluants dans l'atmosphère et de leur passage dans les océans, notamment en mettant au point des méthodes appropriées de prélèvements d'échan- tillons . . . ". La première expérience mondiale du GARP (PEMG) doit avoir lieu entre janvier et juin 1979, mais on ignore dans quelle mesure les résultats de cette expérience pourront être utili- sés pour les études sur la pollution des mers.

2. Recherches non gouvernementales sur la pollution des mers

Certains organismes affiliés au Conseil international des unions scientifiques (CIUS) s'intéres- sent aux problèmes scientifiques liés à la pollution des mers. Le Comité scientifique des problè- mes de l'environnement (SCOPE) a examiné tous les aspects de la surveillance mondiale, y com- pris dans le milieu marin, et a présenté son rapport à la Conférence des Nations Unies sur l'envi- ronnement (CIUS /SCOPE, 1971).

(1) Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR). Cet organisme, qui est égale- ment affilié au CIUS, a de nombreux groupes de travail (GT), dont plusieurs s'occupent de questions liées à la pollution du milieu marin :

(1) Le titre exact de cette Commission est "Commission internationale de la chimie de l'atmos- phère et de la pollution mondiale".

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(a) GT-39 - L e Groupe de travail CCRRM/SCOR/CCRMO/GESAMP sur la GIPME [Voir 1 (427 ne s'est réuni qu'une fois, en octobre 1971.

(b) GT-45 - L e Groupe de travail CCRRM/CCRMO/ECOR/CIEM/SCOR sur les recherches relatives à la pollution des mers s'est réuni pour la première fois avec des représentants du GESAMP en mars 1973 (SCOR, 1973b). Lors de sa deuxième réunion, en novembre 1973, il a été décidé que le groupe s'appelerait désormais Groupe de liaison SCOR/CCRRM /CCRMO/ECOR/ CIEM/GESAMP de la recherche sur la pollution des mers. Aucun programme de travail n'avait, à cette époque, été assigné 2 ce groupe, qui a été dissout depuis lors.

(c) GT-24 - Estimation de la production primaire dans des conditions spéciales (avec le PBI/PM) (SCOR, 1973a). C e groupe de travail se consacre notamment aux eaux fortement polluées et fortement eutrophiques.

(d) GT-29 - Surveillance en océanographie biologique (avec le CCRRM, l'Unesco et le PBI/PM).

(e) GT-42 - Groupe de travail pour l'étude de la pollution de la Baltique LVoir (12) (bu. Une éventuelle "Année internationale d'étude de la pollution de la Baltique'' a été envisagée.

(f) GT-44 - Transport troposphérique des polluants (avec l'AISP0, le CCRMO et 1'AIMPA). Le mandat et le nom de ce groupe de travail ont été modifiés lors de la 13è réunion générale du SCOR, les 13 et 16 septembre 1976, pendant l'Assemblée océanographique conjointe tenue à Edimbourg (Ecosse). Le nouveau nom proposé est "Transport troposphérique des polluants et études de l'interface". Le mandat comprend les activités suivantes : (i) passer en revue les con- naissances actuelles dans ce domaine et organiser un colloque; (ii) déterminer les méthodes d'ob- servation appropriées; (iii) organiser une expérience conjointe en mer; (iv) fournir les moyens permettant d'analyser et d'évaluer les résultats obtenus.

(g) GTz46 - Apport des fleuves aux océans (avec l'ECOR, l'AISH, le CCRRM et l'Unesco) -/-Voir 1 (13u. Une réunion de travail est prévue pour mai 1978 au siège de la FAO, à Rome, si les crédits nécessaires peuvent être obtenus.

(2) Comité scientifique pour les recherches antarctiques (SCAR). Cet organisme, qui est lui aussi affilié au CIUS, a un groupe de travail chargé des effets de l'exploration et de l'exploitation

I - - sur le milieu marin dans l'Antarctique, qui s'est réuni à Dallas, Texas (Etats-Unis) en février 1977. L e premier rapport de ce groupe de travail doit être publié en septembre 1977.

(3) Programme biologique international (PBI). Au cours de sa période de plus grande activité (1965-1972), il s'est intéressé aux problèmes concernant la pollution des mers, entre autres milieux. Sa section de la productivité marine (PBI/PM) a coordonné les études consacrées à dif- férents types de milieux marins, y compris ceux qui subissent les effets des activités de l'homme. Les résultats d'un bon nombre de ces études ont été publiés.

(4) L'homme et la biosphère (MAB). Ce programme a pour tâche de coordonner des projets, dont certains sont analogues à ceux qui sont exécutés au titre du PBI; mais son rôle en ce qui con- cerne le milieu marin est un peu marginal, étant donné qu'il s'occupe essentiellement des estuaires et d'autres régions littorales, où les activités de l'homme ont les effets les plus marqués.

Dans le cadre de l'objectif général du Programme MAB (MAB/Unesco, 1971) ont été élabo- rés quelques projets, dont certains visent notamment à "(1) déterminer et évaluer les changements apportés à la biosphère par suite des activités humaines, et les effets de ces changements sur l'homme" et "(2) étudier et comparer la structure, le fonctionnement et la dynamique des écosys- tèmes naturels, des écosystèmes modifiés et des écosystèmes aménagés".

Dans le cadre de la composante du Programme MAB consacrée à l'écosystème aquatique, l'accent a été mis sur les domaines du milieu marin sur lesquels l'homme exerce l'effet direct le plus marqué, et vice versa, c'est-à-dire notamment les estuaires, les deltas et les zones litto- rales (MAB/Unesco, 1972a). Le Programme MAB s'intéresse de près aux progrès réalisés en matière de télédétection et de modélisation des écosystèmes (MAB/Unesco, 197213). Les écosys- tèmes insulaires, qui sont très particuliers et où l'influence marine se fait fortement sentir, figu- rent parmi les types spéciaux de région qui sont examiriés dans le cadre du Programme MAB (MAB/ Unesco, 1973)

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(5) Etude des problèmes critiques de l'environnement (SCEP). Au cours des dernières années, plusieurs études internationales et nationales ont été consacrées à l'influence de l'homme sur l'en- vironnement mondial. U n de ces projets, patronné par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) des Etats-Unis, a été exécuté à Williamstown, Mass. , en juillet 1970. Il était intitulé ''Etude des problèmes critiques de l'environnement'' (SCEP). Le rapport du SCEP (MIT, 1970) contient une évaluation des problèmes et des recommandations concernant les mesures à prendre. L'apport dans le milieu marin de matières provenant de l'atmosphère et des zones littorales ainsi que de déchets dus à l'activité humaine a été examiné en fonction de ses effets écologiques sur la pollution de l'eau. Les effets climatiques de la pollution atmosphérique ont été également étudiés.

(6) Etude de l'influence de l'homme sur le climat (SMIC). Reconnaissant qu'un grand nombre de problèmes atmosphériques n'ont pas encore été résolus, le Massachusetts Institute of Techno- logy, l'Académie royale des sciences de Suède et l'Académie royale des sciences de l'ingénieur de Suède ont entrepris à Stockholm, en juin 1971, une étude des modifications imprévues du climat. U n groupe d'une cinquantaine de spécialistes de la physique et de la chimie de l'atmosphère et de sciences connexes ont examiné pendant près d'un mois les questions essentielles concernant les effets des activités humaines sur le climat. Cet examen critique des problèmes atmosphériques a abouti à l'élaboration d'un rapport consacré à 1'Etude de l'influence de l'homme sur le climat (SMIC) (MIT, 1971). Ce rapport définit les modifications survenant dans l'atmosphère et indique celles qui sont nettement liées aux activités humaines.

(7) Modifications de la chimie des océans - Colloque Nobel 20. En août 1971, la Fondation Nobel a accueilli le Colloque Nobel 20 sur les modifications de la chimie des océans qui a été consacré en grande partie à l'influence de l'homme sur les milieux atmosphérique et marin (Dyrssen et Jagner, 1972). Il ressort des travaux de ce colloque et d'autres réunions analogues qce l'homme exerce une certaine influence sur l'atmosphère et sur le milieu marin, encore qu'elle n'ait pas encore atteint un seuil critique. Certains "bruits de fond" dus aux fluctuations normales de l'environnement masquent en partie cette influence. E n outre, certaines modifications naturelles l'emportent encore sur celles qui sont dues à l'influence de l'homme. En ce qui concerne les effets sur l'atmosphère, il est tout à fait évident que la quantité de polluants qui pénètrent dans l'air par suite de la combustion par l'homme de combustibles fossiles a accru régulièrement, pendant les cent dernières années, la teneur de l'atmosphère en gaz carbonique. Aussi se demande-t-on encore si cela aura, en définitive, un effet marqué sur le climat. Dans le milieu marin, l'apport d'hydro- carbures chlorés a provoqué de fortes concentrations de ces composés dans les organismes marins du monde entier, à des distances souvent fort éloignées du point de pénétration. Il semble que le transport et la diffusion de ces composés s'effectue d'abord en grande partie par l'atmosphère, puis par les courants et par d'autres phénomènes de dispersion dans la mer. On a procédé à une estimation du rôle de l'homme dans l'ensemble du cycle de sédimentation le plus important (Goldberg, 19 72a).

(8) Problèmes critiques de la zone côtière. En mai-juin 1972, un colloque sur les problèmes critiques de la zone côtière s'est tenu à la Woods Hole Oceanographic Institution, à Woods Hole, Massachusetts (Etats-Unis) (Ketchum, 1972). Il a formulé des recommandations concernant la recherche en matière de pollution et les mesures de protection à prendre pour empêcher que des dommages continuent d'être causés à l'écosystème de la zone côtière.

(9) Colloque Dahlem sur la nature de l'eau de mer et sur les cycles chimiques mondiaux. U n colloque Dahlem s'est tenu en mars 1975 à Berlin (République fédérale d'Allemagne) pour étudier en détail la nature de l'eau de mer et les effets de l'activité humaine sur la chimie des océans (Goldberg, 1975). L'intervention de l'homme dans l'atmosphère et ses effets sur le climat ont été examinés lors du colloque Dahlern sur les cycles chimiques mondiaux et leur altération par l'hom- me, qui s'est tenu à Berlin en novembre 1976. La modification du cycle mondial du carbone semble être étroitement liée à la combustion des combustibles fossiles, qui a eu pour effet de porter la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère de 311/1.000.000 en 1957 à 327/1.000.000 en 1975, soit une augmentation de 16/1. 000. O00 (Bolin, 1977).

(10) Association internationale de la recherche sur la pollution de l'eau (IAWPR). A titre per- manent, l'Association internationale de la recherche sur la pollution de l'eau (IAWPR) organise des conférences internationales biennales consacrées A la recherche sur la pollution de l'eau, dont la première s'est tenue à Londres (Royaume-Uni) en 1962 (Pearson, 1964). Etant donné la diver- sité de ses activités en matière de recherche sur la pollution de l'eau, 1'IAWPR ne peut porter qu'une attention limitée aux problèmes marins (Jenkins, 1971). La septième conférence de 1'IAWPR

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s'est tenue à Paris en septembre 1974 et la huitième conférence a eu lieu à Sydney (Australie) en octobre 1976. La neuvième conférence de 1'IAWPR doit se tenir en Suède en 1978. Les documents présentés à ces conférences paraissent dans la collection consacrée aux progrès en matière de recherche sur la pollution de l'eau. L'IAWPR patronne parfois des conférences spécialisées telles que la Conférence sur le phosphore dans l'eau douce et le milieu marin, tenue à Londres en 1972, la Conférence sur l'azote en tant que polluant de l'eau, tenue à Copenhague (Danemark) du 18 au 20 aoQt 1975, et la Conférence spécialisée sur l'aménagement des bassins fluviaux, tenue à Essen (République fédérale d'Allemagne) du 12 au 16 septembre 1977. Les documents de ces conférences spécialisées sont publiés dans les collections consacrées aux progrès de la technologie de l'eau et à la recherche sur l'eau.

(1 1) Colloques internationaux sur l'hydrodynamique de l'océan. Des colloques internationaux sur l'hydrodynamique de l'océan se tiennent périodiquement à Liège (Belgique). Le neuvième collo- que international de Liège sur l'hydrodynamique de l'océan, consacré aux estuaires, s'est tenu à l'Université de Liège, du 2 au 11 mai 1977 (Nihoul, 1977). Ces colloques offrent surtout l'occasion d'échanger des idées sur les mathématiques appliquées à l'hydrodynamique, mais ils fournissent en grande partie la base théorique des problèmes complexes concernant la dilution, la dispersion et le transport des polluants dans la mer.

(12) Colloques de l'Association internationale des sciences physiss de l'océan (AISPO). L'AISPO a organisé, avec l'Association internationale de météorologie et de physique de l'atmos- phère (AIMPA) et l'Association internationale de volcanologie et de chimie de l'intérieur de la terre (AIVCIT), un colloque interdisciplinaire sur la pollution marine à l'occasion de la seizième Assemblée générale de l'Union géodésique et géophysique internationale (UGGI), tenue à Grenoble (France) du 25 août au 6 septembre 1975 (Anon., 1976). Le Comité consultatif scientifique de 1'AISPO sur "les aspects physiques et chimiques de la dispersion des substances naturelles et arti- ficielles et de la chaleur dans les océans et les mers", constitué lors de cette seizième Assemblée générale, organise un colloque sur les processus de transfert des polluants dans les couches super- ficielles et profondes des océans qui se tiendra à l'occasion de la dix-septième Assemblée générale de 1'UGGI à Canberra (Australie) en décembre 1979.

(1 3) Colloques internationaux sur les polluants aquatiques. Le premier colloque international sur la transformation et l'identification des polluants aquatiques a été organisé par 1'Environmental Protection Agency des Etats-Unis et s'est tenu à Athens, Géorgie (Etats-Unis) du 8 au 10 avril 1974. L e deuxième colloque international sur les polluants aquatiques, patronné par plusieurs institutions gouvernementales et universités, se tiendra à Noordwijkerhout (Amsterdam), aux Pays-Bas, du 26 au 28 septembre 1977. L'identification et la mesure de divers types de polluants, le transfert des polluants à travers les différentes composantes de l'écosystème, ainsi que la transformation des contaminants et leurs effets sur le milieu aquatique et la biota font l'objet d'exa- mens approfondis en laboratoire et de recherches in situ.

3. Activités régionales.

U n certain nombre d'études régionales ont été effectuées sur les problèmes concernant la pollu- tion des mers, notamment en Méditerranée, dans la Baltique et dans la mer du Nord 1 Voir sec- tions i (il) et i (i2)J.

Les Secrétariats du PNUE et de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE) ont convoqué à Genève, les ler et 2 juillet 1976, la quatrième réunion inter-Secrétariats sur les problèmes de l'environnement dans les pays d'Europe. Le rapport de cette réunion contient une section consacrée à la pollution des mers, où il est indiqué que les participants ont recommandé l'organisation d'une réunion inter-Secrétariats sur le milieu marin. Il a été convenu que la COI, en consultation avec la CIEM, prendrait les dispositions nécessaires pour organiser cette réunion en 1977.

(a) Mer Baltique, mer du Nord et Nord-Est de l'océan Atlantiqu- Des études sur la pollu- tion dans la Baltique et dans la mer du Nord ont été préparées (CIENI, 1969, 1970a) sous les auspi- ces du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM). Lors de ses sessions annuelles, le CIEM organise fréquemment des colloques sur diverses questions relatives au milieu marin et, en particulier, sur les effets des nombreuses activités humaines sur les ressources halieutiques de la Baltique et de la mer du Nord. U n colloque sur les processus physiques régissant la diffusion des polluants dans la mer, notamment dans la zone proche du rivage, s'est tenu à Aarhus

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(Danemark) en juillet 1972, sous les auspices du CIEM (Kullenberg et Talbot, 1974). Celui-ci assure parfois la coordination de programmes de recherche scientifique, tels que la grande expérience (RHENO) effectuée en 1965 pour étudier, au moyen de teinture, la diffusion en mer du Nord (CIEM, 1973a).

U n Groupe de travail chargé de l'étude internationale de la pollution de la mer di1 Nord et de ses effets sur les ressources vivantes et leur exploitation déploie son activité depuis un certain temps et a publié récemment, dans le Rapport de recherche en commun No 39, un compte rendu de ses travaux (CIEM, 1973b, 1974a). L'interétalonnage des techniques d'analyse pour mesurer les polluants dans la mer, ainsi qu'une étude de base, ont été coordonnés par le Groupe de travail dans des laboratoires nationaux. Le Groupe de travail a notamment recommandé (CIEM, 1973b) : (i) une étude approfondie des apports de polluants dans la mer afin de déterminer le flux de polluants pro- venant des estuaires, des fjords, des retombées, etc. , dans des conditions hydrographiques norma- les et anormales; (ii) des programmes nationaux de surveillance continue; (iii) des études de tous les aspects de l'incidence biologique des niveaux de polluants chez les poissons et les fruits de mer et dans le milieu marin; et (iv) étant donné l'intense activité d'exploration et d'exploitation pétrolière en mer du Nord, des études approfondies concernant les effets du pétrole sur le milieu marin. Deux études ont été menées à bien, l'une sur l'apport de polluants en 1972, l'autre sur le niveau des substances contaminantes dans les ressources vivantes de la région en 1973 (CIEM, 1974a). U n programme de surveillance de ces mêmes substances a été exécuté de 1973 à 1976 et va probablement se poursuivre. Le Groupe de travail fournit également des services consultatifs au Groupe de travail sur la surveillance de la Commission d'Oslo, qui est chargé de communiquer des données de base pour la mise en oeuvre de la Convention d'Oslo pour la prévention de la pollu- tion marine par les opérations d'immersion effectuées par les navires et les aéronefs (Norvège, 1972).

Etant donné que l'Atlantique du Nord-Est est du ressort de la Commission d'Oslo, les études sur la mer du Nord ont été étendues à l'ensemble de la région relevant de la Commission et ont bénéficié de la coopération de pays membres de la CIEM baignés par l'Atlantique occidental. Des études de grande envergure ont été effectuées sur l'apport et le niveau des substances contami- nantes dans les ressources marines. Des expériences d'interétalonnage ont été réalisées, avec la participation de laboratoires d'Amérique du Nord, dans le cadre d'une étude des métaux lourds "dissous" dans l'eau de mer. E n 1977 doit paraftre une étude sur les méthodes d'évaluation des effets biologiques des polluants, effectuée par un sous -groupe chargé d'étudier la possibilité de surveiller ces effets, qui est un organe subsidiaire du Groupe de travail du CIEM sur les études de base et la surveillance de la pollution dans les régions qui relèvent de la Commission d'Oslo et . de la CIPAN. U n colloque sur les hydrocarbures dans le milieu marin s'est tenu à Aberdeen (Ecosse) en 1975. Un plan américano-norvégien d'interétalonnage des hydrocarbures dans l'eau de mer a été établi pour assurer la surveillance dans l'avenir. Des spécialistes, réunis en août 1976, ont étudié la possibilité de surveiller les polluants dans les sédiments.

Depuis 1957, les "océanographes de la Baltique'' étudient cette mer dans le cadre d'un programme auquel participent des scientifiques de tous les pays riverains de la mer Baltique (Fonselius, 1970). Les "spécialistes baltes de internationaux constitué il y a quelques années, ont étudié les caractéristiques biologiques de la mer Baltique. D'autres groupes locaux, comme le Comité de la pollution du Sund (Danemark et Suède) et le Comité de la pollution du golfe de Finlande (Finlande et URSS), se sont intéressés plus particulièrement à certains secteurs de la Baltique. C o m m e on l'a noté plus haut, il existe aussi un Groupe de travail CIEM/SCOR sur la pollution de la Baltique (COI, 1973b).

biologie marine", groupe analogue de biologistes

Sous les auspices de la Division des affaires scientifiques de l'organisation du Traité de l'atlantique Nord, des conférences ont été organisées sur la pollution en mer du Nord (Goldberg, 1973), ainsi que dans d'autres régions côtières de l'Europe. Des recommandations préconisent des études intensives dans ces régions et l'élaboration de modèles mathématiques permettant d'établir des prévisions (OTAN, 1973). Une réunion sur l'étude pilote des mers du Continent (appe- lée initialement colloque OTAN/CCMS sur la pollution côtière) s'est tenue à Ostende (Belgique) en juin 1975 et a étudié divers effets de l'activité humaine sur la zone catière (OTAN, sous presse).

(b) Méditerranée. Des études régionales sont également effectuées en mer Méditerranée, où la pollution est considérée comme constituant une grave menace dans certaines régions (Ritchie- Calder, 1972). C'est le groupe mixte COI/CIESM/CGPM de coordination technique (GCT) qui assure maintenant la coordination de 1'Etude en commun de la Méditerranée (ECM) (Joseph, 1970),

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entreprise par la COI, la Commission internationale pour l'exploration scientifique de la Méditer - ranée (CIESM) et le Conseil général des pêches pour la Méditerranée de la FA0 (CGPM/FAO). E n 1969, le CGPM a créé un groupe de travail spécial sur la pollution en Méditerranée et ses effets sur les ressources vivantes et la pêche qui, avec la CIESM, a rédigé une étude intitulée "Etat de la pollution marine en Méditerranée et réglementation" (CGPM, 1972). Ce Groupe de tra-vail Spé- cial est devenu un organe permanent et, après avoir achevé l'étude en question, il a élaboré les plans d'études de base sur les polluants dans les espèces animales commercialisées et sur les effets écologiques de la pollution en Méditerranée.

Diverses réunions et consultations ont été consacrées récemment à la protection des ressources vivantes et des pêches contre la pollution en Méditerranée (FAO, 1974~). Une Rencon- tre internationale d'études sur la pollution en Méditerranée a été convoquée à Monaco en septembre 1974 par la COI, le CGPM et la CIESM, avec le concours financier du PNUE (COI, 1975f). Un pro- gramme de recherche et de surveillance de la pollution marine en Méditerranée a été proposé.

Une réunion intergouvernementale sur la protection de la Méditerranée, patronnée par le PNUE, s'est tenue à Barcelone du 28 janvier au 4 février 1975 (PNUE, 1975); un projet de conven- tion pour la protection de la Méditerranée a été élaboré à cette occasion. L e plan d'action approuvé lors de cette réunion comportait une partie scientifique qui constitue maintenant le Programme coordonné conjoint du PNUE pour la recherche et la surveillance de la pollution en Méditerranée. Une conférence de plénipotentiaires des Etats riverains de la zone méditerranéenne s'est tenue à Barcelone du 2 au 16 février 1976 et a adopté la convention en question.

Une réunion tenue à Msida (Malte) en septembre 1975 sous les auspices de la COI, de l'OMM et du PNUE a établi les plans opérationnels de deux projets pilotes : l'un sur les études de base et la surveillance du pétrole et des hydrocarbures pétroliers en mer, l'autre sur les problè- mes du transport des polluants le long des côtes. La Consultation d'experts FAO/CGPM/PNUE sur le programme commun coordonné relatif à la pollution en Méditerranée s'est tenue à Rome du 23 juin au 5 juillet 1975; ultérieurement a eu lieu à Genève du 15 au 19 décembre 1975, la Consultation d'experts OMS/PNUE sur le programme de contrôle de la qualité de l'eau côtière en Méditerranée. Ces réunions avaient pour objet d'établir les plans opérationnels de cinq projets, dont quatre devaient être coordonnés par la FA0 et un par l'OMS. Les activités prévues dans le cadre du programme commun coordonné FAO/PNUE relatif à la pollution en Méditerranée étaient les suivantes : (1) Recherche sur les effets des polluants sur les communautés et écosystèmes marins; (2) Etudes de base et surveillance continue des métaux, principalement le mercure, dans les organismes marins; (3) Etudes de base et surveillance continue du DDT, des DPC et d'autres hydrocarbures chlorés dans les organismes marins; et (4) Recherche sur les effets des polluants sur les organismes marins et leurs populations. Le projet OMS/PNUE était intitulé "contrôle de la qualité des eaux côtières".

L'exécution des projets pilotes est confiée essentiellement à des laboratoires nationaux nommés par les autorités des divers pays. Des opérations d'interétalonnage sont effectuées et des directives techniques sont publiées.

L'état d'avancement des projets a été examiné lors des réunions suivantes : (1) Consulta- tion d'experts COI/OMM/PNUE, tenue à Barcelone du 23 au 27 mai 1977; (2) Consultation d'experts OMS/PNUE, tenue à Rome du 30 mai au 3 juin 1977; et (3) Consultation d'experts sur le programme commun coordonné relatif à la pollution en Méditerranée, tenue sous les auspices de la FA0 (CGPM) et du PNUE à Dubrovnik (Yougoslavie) du 2 au 14 mai 1977.

Par la suite, quatre autres projets pilotes ont été ajoutés au Programme commun coor- donné de recherche et de surveillance de la pollution en Méditerranée. L'AIEA et le PNUE partici- pent à l'exécution des activités ci-après : (1) interétalonnage des techniques d'analyse, (2) services d'entretien des instruments d'analyse et (3) biogéocycle des polluants en haute mer en Méditerra- née (avec la COI); l'OMS. l'AIEA, l'Unesco et la CEE coopèrent dans le domaine suivant : (4) les polluants d ' origine tellurique .

(c) Mer des Caraibes. Les études consacrées à cette région ont pour la plupart été effec- tuées dans le golfe du Mexique et concernent l'océanographie physique et chimique ainsi que les recherches sur l'aménagement des pêches. Un grand nombre d'études marines internationales

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ont été coordonnées par la COI au titre des Recherches en commun dans la mer des Caraibes et les régions adjacentes (CICAR) et l'on prévoit que ces activités se poursuivront dans le cadre de la nouvelle Association COI pour la mer des Caraibes et les régions adjacentes (IOCARIBE). Une importante étude de base est en cours dans le golfe du Mexique sur la concentration et la répar- tition de certains métaux et d'hydrocarbures pétroliers dans la biota et les sédiments marins. Elle a été entreprise en raison de l'inquiétude que suscitent les conséquences éventuelles de l'ex- ploitation du pétrole et du gaz naturel sur les eaux cotières du golfe du Mexique.

En coopération avec la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Ouest de la FA0 (WECAFC) et le PNUE, la COI a organisé la Réunion internationale sur la pollution dans la mer des Caraibes et les régions adjacentes qui s'est tenue à Port of Spain (Trinitéet-Tobago) du 13 au 17 décembre 1976 (COI, 1976f). Sept projets pilotes ont été proposés, notamment des études de base et de surveillance et un projet sur les effets des polluants - en particulier ceux qui pro- viennent des eaux d'égout et des rejets industriels - sur les écosystèmes tropicaux ayant une importance pour l'économie. Ces projets doivent être intégrés dans un plan d'action régional du PNUE analogue au plan d'action pour la Méditerranée.

(d) Indo-Pacifique. Le projet FAO/PNUD de développement et de coordination des pêches en mer de Chine méridionale et certaines activités entreprises dans le cadre de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) comportent des aspects liés à la pollu- tion marine. Cependant, il n'existe aucun programme important et coordonné sur le plan inter- national pour la recherche et la surveillance de la pollution marine dans la région. La Réunion internationale sur la pollution marine dans les eaux de l'Asie orientale a été convoquée conjoin- tement par la COI, le Conseil indo-pacifique des pêches de la FA0 (CIPP) et le PNUE à Penang (Malaisie) du 7 au 13 avril 1976 (COI, 1976d). Elle a permis de faire le point des connaissances sur la pollution marine et quatre projets régionaux ont été proposés, ainsi que trois ou quatre projets sous-régionaux dans chacune des six sous-régions. Le rapport de cette réunion doit être soumis à une réunion intergouvernementale que l'on se propose d'organiser sur le m ê m e modèle que celle qui a été convoquée pour la Méditerranée.

Une réunion spéciale du Groupe d'experts sur les programmes futurs et la coopération dans la zone occidentale du Pacifique s'est tenue à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) en juillet 1977, sous les auspices de la COI.

La Commission permanente du Pacifique Sud (CPPS) est en train d'organiser, avec l'appui de la COI et de la FAO, et éventuellement du PNUE, une réunion internationale sur la pol- lution marine dans le Pacifique du Sud-Ouest. Les dates n'en ont pas encore été fixées.

U n Groupe intergouvernemental d'experts des Etats arabes (e) Mer Rouge et golfe d'Aden. riverains de la mer Rouge et voisins de 1'Ethiopie a été convoqué par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (ALECSO), avec le soutien du PNUE, à Djedda (Arabie saou- dite) en novembre et décembre 1975. Un plan d'action pour la protection de l'environnement de la mer Rouge a été établi, et les grandes lignes d'un "Programme régional pour l'étude de l'environ- nement de la mer Rouge et du golfe d'Aden'' ont été adoptées. U n projet de convention et deux pro- t ocoles pour la protection de l'environnement de la mer Rouge et du golfe d'Aden ont été élaborés lors de la deuxième réunion de Djedda, convoquée par 1'ALECSO et le PNUE du 12 au 18 janvier 1976. Un programme scientifique régional pour l'étude de l'environnement, y compris la recherche et la surveillance de la pollution, a également été approuvé à cette occasion. Le plan à court terme prévu dans ce programme comprend deux projets pilotes : (i) études de base et surveillance des hydrocarbures dans l'eau de mer, et (ii) effets des hydrocarbures sur les organismes marins et leurs écosystèmes. O n se propose également de surveiller, dans la mer Rouge et le golfe d'Aden, la radioactivité qui pollue l'eau de mer, l'atmosphère, l'eau de pluie, les sols et'la chaihe alimen- taire marine. Le plan à long terme contenu dans le programme scientifique régional vise à surveil- ler les polluants et leurs effets sur les organismes marins et leurs écosystèmes, selon les princi- pes directeurs établis pour les projets pilotes relatifs à la Méditerranée.

U n centre océanographique régional sera établi à Djedda pour assurer la coordination des programmes. Il y aura également un centre régional de données et un centre de référence pour la biologie marine.

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(f) Golfe Persique et golfe d'Oman. Une réunion d'experts de l'Unesco, tenue à Paris du II au 14 novembre 1975, a fait le point de la situation concernant les sciences de la mer dans la région du Golfe. Une mission d'enquête interinstitutions s'est rendue dans tous les pays riverains du golfe Persique entre le 26 mars et le 19 mai 1976 afin d'étudier les effets de l'exploitation de la côte. U n plan d'action pour la protection et la mise en valeur du golfe Persique est en prépara- tion. Le PNUE a convoqué à cette fin une consultation régionale d'experts à Bahrein en janvier 1977 et une réunion d'experts à Nairobi en juin 1977; ces experts étaient chargés d'examiner le plan d'action et de donner des avis sur son développement futur. Une réunion intergouvernemen- tale régionale, qui doit se tenir au Koweit en janvier 1978, sera appelée à se prononcer sur le plan d'action. E n octobre 1976, une équipe spéciale interinstitutions a élaboré les principes direc- teurs d'un projet d'accord régional de coopération sur la protection du milieu marin.

(g) Autres études régionales. D'autres études régionales coordonnées par la COI, pourraient concerner certains aspects de la recherche et de la surveillance de la pollution marine, notam- ment 1'Etude en commun du Kuro-shio et des régions adjacentes (ECK) et 1'Etude en commun de la partie septentrionale de l'Atlantique centre-est (CINECA). Le Comité de travail de la COI pour la GIPME a demandé aux organes consultatifs scientifiques de la COI et au Comité scientifique du CIUS pour les recherches antarctiques de déterminer s'il serait intéressant et utile d'organiser une réunion sur la pollution des mers australes. Des études sur l'Arctique et l'antarctique ont été effectuées en collaboration par des pays qui s'intéressent aux problèmes concernant les eaux froi- des et les glaces. Certains de ces programmes conjoints ont été élargis de manière à englober les problèmes d'environnement, surtout depuis qu'on a entrepris d'exploiter le pétrole et le gaz dans l'Arctique.

Dans le cadre de la Commission internationale des pêches du Pacifique Nord, les Etats- Unis, le Canada et le Japon effectuent depuis 1954, dans le Pacifique sub-arctique, des études sur le milieu marin des espèces vendues dans le commerce, notamment le saumon du Pacifique. Cependant, ces études ne portent pas, à proprement parler, sur la pollution marine.

4. Etudes nationales de portée mondiale

Plusieurs programmes nationaux relatifs à la pollution marine peuvent être considérés comme ayant une portée mondiale. Tout d'abord, les études des Etats-Unis sur la diffusion des retombées de radioéléments provenant des essais d'armes nucléaires dans le Pacifique pendant les années 1940, 1950 et 1960 ont fourni des indications sur la diffusion mondiale des débris radioactifs dans la stratosphère (NAS, 1971a). Puis ont suivi des études sur la pénétration et la diffusion dans le milieu aquatique de radioéléments émanant des réacteurs nucléaires situés aux Etats-Unis - où la centrale de Hanford, dans 1'Etat de Washington, déversait des effluents radioactifs dans le Columbia, qui se jette dans le Pacifique du Nord-Est (Pruter et Alverson, 1972) - et au Royaume- Uni, où la centrale de Windscale, sur la côte du Cumberland, déverse ses effluents dans la mer d'Irlande (Preston, 1974).

Plus récemment, l'empoisonnement d'êtres humains par le mercure qui s'est produit à Mina- mata a incité à entreprendre des études approfondies sur la pollution par le mercure dans les eaux côtières du Japon, ainsi que d'autres recherches sur l'environnement (Agence japonaise pour l'environnement, 1975). Ces problèmes ont eu un retentissement mondial et ont suscité une telle inquiétude que la pollution par les métaux dans l'atmosphère et dans les océans a fait l'objet d'étu- des dans de nombreuses régions du globe.

La présence de DDT dans des organismes marins et l'altération des fonctions de reproduction de certains oiseaux au large de la côte californienne ont suscité des études mondiales sur ce pes- ticide organochloré. Le fait qu'il se retrouve partout dans le monde a donné à penser qu'il se dis- perse d'une manière plus rapide que ne le permettent l'écoulement des cours d'eau et les rejets d'égouts. On a finalement conclu que c'est le transport par l'atmosphère qui assure une diffusion rapide à travers le monde.

Le fait qu'on ait découvert, en Suède, que les DPC sont aussi largement répandus dans l'envi- ronnement que le DDT et ses produits de dégradation a stimulé la recherche de ce produit chimi- que organique chloré d'origine industrielle dans de nombreuses régions des océans du monde. Le caractère durable, bioaccumulable et hautement toxique de ce produit justifie amplement les inquié- tudes qui se sont manifestées. On en a recherché la présence dans les divers éléments de la chafne alimentaire marine, tant dans les eaux côtières et océanique de l'Atlantique que dans celles du Pacifique.

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Aux Etats-Unis, plusieurs conférences et réunions ont été organisées sous les auspices de la National Academy of Sciences - National Research Council et National Academy of Engineering pour examiner le problème de la pollution des mers. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, des groupes de travail ont effectué, sur les côtes Est et Ouest des Etats-Unis, des études concernant l'immersion de déchets radioactifs d'origine tellurique (NAS-NRC, 1959a, 1962) et provenant de sous-marins nucléaires (NAS-NRC, 1959b). Ces études ont abouti à une certaine réglementation nationale de l'immersion de déchets radioactifs dans l'océan et ont permis de par- venir à une meilleure connaissance de la pollution radioactive dans le milieu marin (NAS, 1971a).

Au printemps 1970, le Comité de l'océanographie de la National Academy of Sciences a constitué un groupe pour la surveillance des pesticides persistants dans le milieu marin, qu'il a chargé d'é- tudier les effets du DDT et d'autres hydrocarbures chlorés sur le milieu marin et de déterminer les mesures à prendre en conséquence. C e groupe s'est réuni à Williamstown, Massachusetts, en juillet 1970, et a rédigé un rapport (NAS, 1971b). Il a recommandé que soient effectuées des études sur les taux d'apport de chacun des hydrocarbures chlorés polluants dans le milieu marin et qu'il soit procédé à une évaluation de base de la répartition des polluants dans les divers éléments de ce milieu, puis que soit entrepris un programme de surveillance continue des tendances à long terme.

Bien que la Décennie internationale de l'exploration océanique (DIEO) ait été due en grande partie à une initiative des Etats-Unis, elle a été considérée par la COI comme un élément important de son Programme élargi et à long terme d'exploration et de recherches océaniques. Un Bureau de la DIEO a été créé sous les auspices de la National Science Foundation (NSF) des Etats-Unis et six objectifs ont été définis, dont le premier était le suivant : "préserver le milieu marin en accé- lérant les observations scientifiques de l'état naturel de l'océan et de ses interactions avec la frange côtière - pour fournir des données de base permettant (a) d'évaluer et de prévoir les modi- fications dues à l'action de l'homme et les modifications naturelles du caractère des océans; (b) de déterminer les effets nuisibles ou irréversibles de l'immersion de déchets; et (c) de comprendre l'interaction des divers niveaux de la vie marine afin que l'on puisse prendre des mesures pour empêcher que certaines activités humaines ne provoquent l'extinction progressive d'espèces inté- ressantes". Sur la demande du Bureau de la DIEO de la National Science Foundation, une étude spéciale a été effectuée à Durham, N ew Hampshire (Etats-Unis) en août 1971, sous les auspices de 1'Ocean Science Committee de la National Academy of Sciences - National Research Council, Ocean-Affairs Board. Cette étude a fait l'objet d'un rapport (NAS-NRC-, 1971) où sont examinés cinq problèmes importants : (1) détermination des principaux polluants reconnus ou non reconnus, de leur origine et de leur taux d'apport; (2) définition des processus qui régissent la diffusion de ces polluants; (3) compréhension du transfert géochimique et biologique des éléments ou composés critiques dans l'océan; (4) détermination des effets des polluants sur les organismes, y compris l'homme; et (5) identification des sites où s'effectue le dépôt final de certains éléments et composés dans le milieu océanique. Le rapport avait pour but d'indiquer les domaines de recherche qui, de l'avis du groupe, devaient faire l'objet d'études plus approfondies.

Il était évident, d'après les analyses effectuées, qu'on ne disposait pas de données suffisantes pour établir un programme de recherche à long terme sur la pollution du milieu marin. Pour com- bler cette lacune, le Bureau de la DIEO de la National Science Foundation a donné son soutien à un programme de rassemblement de données de base. Des scientifiques des Etats-Unis et d'autres pays ont participé à ce programme, au titre duquel on a procédé, pendant un an, à des mesures sur un grand nombre d'organismes marins, de sédiments et d'échantillons prélevés dans les cou- ches superficielles de la mer. Dans le cadre des études de base ont été effectuées des mesures des métaux lourds, des hydrocarbures halogénés et des hydrocarbures pétroliers, dont les résul- tats ont été résumés dans un document (Goldberg, 1972b) qui a été examiné par les participants à la Conférence préliminaire de la DIEO, tenue à New York en mai 1972. L e rapport de cette confé- rence (Goldberg, 1972~) contient une évaluation des problèmes tels qu'ils avaient été définis pour la période 1970-1972. Sa conclusion est la suivante : "l'évidente contamination en haute mer par les hydrocarbures halogénés de synthèse (tels que les DPC et le DDT et ses dérivés métabolisés) et par les hydrocarbures pétroliers pose un problème d'intérêt mondial". La Conférence a notam- ment recommandé :

"d'établir immédiatement un programme de recherche continue pour déterminer les apports, les voies de dispersion et les niveaux actuels des hydrocarbures halogénés de synthèse et des hydrocarbures pétroliers dans la flore et la faune des zones cbtières et de haute mer, afin d'éva- luer les risques pour les processus biologiques et de déterminer l'origine de ces matières. En

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m ê m e temps, il est urgent de développer la recherche dans les laboratoires de biologie afin d'éva- luer les effets des niveaux existants de ces substances sur les organismes vivants.

Le Programme sur le transfert des polluants, commencé en 1972, a fait suite au Programme de rassemblement de données de base et s'est fixé comme objectifs : (1) de déterminerles voies et les mécanismes importants de ce transfert; (2) d'évaluer les facteurs les plus importants du milieu qui influent sur les processus de transfert; et (3) de formuler les principes régissant le transfert des polluants. Une réunion sur le transfert des polluants s'est tenue à Port Aransas, Texas, les 11 et 12 janvier 1974, pour évaluer les travaux que les chercheurs avaient accomplis pendant les deux premières années (1972-1974) au titre du Programme sur le transfert des polluants. Des informa- tions détaillées avaient été obtenues sur le transport des métaux, des DPC, du DDT et des hydro- carbures pétroliers décelés dans le milieu marin, mais les participants à cette réunion ont estimé que l'exécution du programme n'était pas assez avancée pour que l'on puisse tirer beaucoup de con- clusions significatives (Duce et autres auteurs, 1974).

La réunion de Durham a donné naissance à un certain nombre de programmes de surveillance, ainsi qu'à un projet d'expérience contrûlée sur la pollution de l'écosystème (CEPEX), dont la réa- lisation a commencé pendant l'été 1973 à Saanich Inlet, en Colombie britannique (NSF, 1973). Il s'agit d'un programme de recherches interdisciplinaires que des chimistes, des zoologistes, des botanistes, des microbiologistes et des spécialistes des modèles mathématiques effectuent, dans de grands silos en plastique ou dans des "serres" sous-marines, sur des métaux lourds et des hydrocarbures dans la chaihe alimentaire de la mer, dans des conditions expérimentales controlées, maintenues in situ et aussi proches que possible de celles du milieu naturel. Plusieurs institutions des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni participent à ce programme, qui bénéficie du sou- tien du Bureau de la DIE0 de la National Science Foundation, à Washington, D. C.

L'expérience a pour objectif essentiel de déterminer si les formes de vie des eaux profondes sont plus sensibles aux polluants que celles qui existent près des rivages et si, en conséquence, les premières doivent être protégées davantage contre la pollution. On espère, grâce à cette expérien- ce, arriver à mieux connaître les effets des métaux et d'autres polluants sur les différents niveaux trophiques, ainsi que leur cheminement dans la chaihe alimentaire en mer, dans des conditions expérimentales aussi conformes que possible à celles qui existent dans la nature. Une meilleure connaissance des maillons les plus faibles de la chaihe qui subissent, plus que d'autres, les effets de certains polluants, permettra de mieux réglementer l'élimination des déchets et de mieux pro- téger les ressources renouvelables dans la mer.

Pour réglementer l'immersion de déchets dans l'océan, les Etats-Unis ont adopté la loi de 1972 sur la protection, la recherche et les réserves marines. Afin d'étudier les conséquences écologi- ques des rejets dans l'océan, un groupe spécial constitué par l'Ocean Science Committee de l'Ocean Affairs Board, qui relève de la Commission on Natural Resources du National Research Council des Etats-Unis, a organisé une réunion à Woods Hole, Massachusetts, du 9 au 13 septembre 1974. Les participants à cette réunion ont examiné et intégré des informations scientifiques et techniques sur l'immersion de déchets dans l'océan en vue de formuler des principes pour la surveillance et la réglementation de cette pratique (NAS, 1976). Ils ont ainsi décelé des lacunes dans les informa- tions concernant notamment la dispersion dans l'océan et le transfert des contaminants de la mer à l'atmosphère.

Conscient de la nécessité de disposer de techniques d'analyse normalisées pour mesurer les pol- luants dans l'environnement, le Conseil national de la recherche du Canada a organisé, avec l'appui d'un certain nombre d'organisations scientifiques compétentes, un colloque international sur la détermination et la mesure des polluants de l'environnement, qui s'est tenu à Ottawa (Canada) en juin 1971 (Hoffman, 1971). Certains problèmes concernant l'analyse des polluants contenus dans la mer y ont été examinés.

Une réunion, organisée sous les auspices de la National Oceanic and Atmospheric Administration du Département du commerce des Etats-Unis, s'est tenue en Californie, en octobre 1972, pour exa- miner un programme national de surveillance continue de la pollution des mers (Goldberg, 1972d). Les participants se sont intéressés particulièrement au choix des sites et des techniques pour i'é- chantfilonnage. Ils ont examiné en détail les analyses d'eau et d'organismes effectuées par des procédés sensibles normalisés et visant à déceler les composantes inorganiques et organiques considérées comme poiluants critiques. Cette étude a été amplifiée et mise à jour pour tenir compte des besoins actuels en matière de surveillance marine (Goldberg, 1976a).

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Le problème de la pollution par les hydrocarbures se profile plus menaçant que jamais à l'hori- zon, étant donné le développement de l'industrie pétrolière sur les plates-formes continentales du globe et le transport transocéanique du pétrole par des pétroliers de plus en plus gigantesques. La catastrophe du TORREY CANYON est encore dans toutes les mémoires, avec son cortège - le long des plages du Sud de l'Angleterre et du Nord de la France - de contamination et de dévastation cau- sées par le pétrole et les produits chimiques employés pour nettoyer les zones polluées. Certaines des études effectuées dans cette région, ainsi qu'à Santa Barbara, Californie, où s'était produite une autre "marée noire", ont fourni des informations très utiles sur les effets écologiques de la pollution par les hydrocarbures et des agents de dispersion (Smith, 1968; Holme, 1969). Aux Etats- Unis, un certain nombre de chercheurs ont étudié les problèmes écologiques liés à la pollution par les hydrocarbures, notamment North (1967), Ketchum (1972), Blumer (1969, 19711, Ehrhardt et Blumer (1972) et Blumer et autres auteurs (1973). Des colloques, des séminaires et des conféren- ces tenus récemment en Europe et en Amérique du Nord ont accordé une certaine urgence à l'exa- men de la pollution par les hydrocarbures (Hoult, 1969; OTAN, 1970; API, 1970, 1975; Cowell, 1971; FAO, 1971b; Peters, 1974; NAS, 1975a, 1975b).

Depuis les événements de Minamata, les problèmes concernant la pollution de l'environnement par les métaux ont beaucoup retenu l'attention, comme en témoignent les conférences internationa- les organisées récemment sur la question (Krenkel, 1975; Ward, 1975). Lors d'un colloque consacré aux effets de la pollution sur l'écologie physiologique des organismes vivant dans les eaux des estu- aires et du littoral, tenu à l'université de Caroline du Sud, à Georgetown (Etats-Unis) du 14 au 17 novembre 1973 (Vernberg et Vernberg, 1974), Waldichuk (197413) a évoqué certaines des préoccupa- tions que suscite, en matière de biologie, la pollution des mers par les métaux lourds. Ce colloque a été suivi d'une autre réunion sur les réactions physiologiques de la biota marine aux polluants, y compris les métaux (Vernberg et autres auteurs, 1977). Au Fisheries Radiobiological Laboratory de Lowestoft (Angleterre), des chercheurs surveillent, depuis plus d'une dizaine d'années, l'action de certains métaux lourds dans les eaux c6tières qui entourent les Iles britanniques (Preston et autres auteurs, 1972). Ces études montrent qu'entre 1960 et 1970, le nombre des régions contaminées et l'ampleur de la contamination par les métaux lourds ont peu varié (Preston, 1973). Des études sur la toxicité des organismes marins vivant dans les estuaires pollués du Royaume-Uni ont révélé que plusieurs espèces ont acquis une certaine tolérance à l'égard des métaux (Bryan, 1974).

O n a reconnu que l'atmosphère constitue un véhicule important pour le transfert de certains pol- luants de la terre à la mer. C'est le Programme de la DIE0 sur le transfert des polluants qui a éta- bli ce fait (Duce et autres auteurs, 1974). Une réunion sur le transport troposphérique des polluants dans l'océan, organisée avec l'appui de la National Academy of Sciences des Etats-Unis, s'est tenue à Miami, en Floride, du 8 au 12 décembre 1975 (NAS, 1977).

Depuis 1973, le Biologische Anstalt d'Heligoland (République fédérale d'Allemagne) patronne des colloques internationaux, qui se tiennent environ tous les deux ans à Héligoland sur tel OU tel aspect de l'écosystème marin. Lors de colloques récents ont été examinés les effets de l'activité humaine. Le cinquième colloque, tenu en septembre 1972, était intitulé "L'homme et la mer-études in situ de la vie dans les océans et les eaux c6tières". Le sixième colloque international d'Heligoland, consa- cré à la "recherche sur l'écosystème'', s'est tenu du 26 septembre au ler octobre 1976. Le pro- gramme officiel comprenait les deux questions principales suivantes : (i) les écosystèmes dans la mer et dans les petites étendues d'eau naturelles; (ii) cultures d'espèces multiples et microcosomes artificiels. En séances privées, d'autres sujets particuliers ont été étudiés en détail. Les actes de ces colloques sont publiés dans la revue "Helgolander wissenschaftliche Meeresuntersuchungen"; ceux du cinquième colloque ont paru dans le volume 24 (1973).

Aux Etats-Unis, le MESA (Marine Ecosystem Analysis), programme de la National Oceanogra- phic and Atmospheric Administration du Département du commerce, doit permettre d'acquérir une compréhension profonde de l'écosystème marin et des effets qu'ont sur lui les activités de l'homme Ce programme porte sur trois régions : (1) la baie de New York; (2) le Puget Sound et (3) le Nord- Est du Pacifique. Dans la baie de New York sont examinés les effets écologiques résultant de l'im- mersion, depuis des dizaines et des dizaines d'années, de divers types de déchets. La zone du Puget Sound a été choisie comme sujet d'étude en tant que région relativement peu touchée. Dans le Pacifique du Nord-Est, la Deep Ocean Mining Environmental Study (DOMES) vise à déterminer les effets éventuels sur le milieu des extractions sous-marines de nodules de manganèse. Les activités entreprises au titre du MESA doivent se poursuivre jusqu'en 1985.

Au Royaume-Uni, le Natural Environment Research Council effectue des recherches sur la pol- lution de l'environnement naturel (NERC, 1976) et s'intéresse particulièrement aux estuaires. Les divers problèmes écologiques liés aux rejets de déchets dans les fleuves et les estuaires sont à l'étude dans une trentaine d'estuaires de Grande-Bretagne.

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Le tableau 16 donne un aperçu des activités scientifiques de portée internationale concernant l'étude de la pollution marine.

TABLEAU 16

Organisations, conférences et autres activités internationales importantes concernant la pollution marine (énumérées à peu près dans l'ordre chronologique,

avec regroupement des activités connexes) (Source : Waldichuk. 1973 avec modification)

- Institutions internationales et/ou autres organismes Observations

Organisation et /ou conférence

assurant le patronage Références

Groupe de travail de la COI sur la pollution des mers

Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifi- ques de la pollution des mers (GESAMP)

Groupe de travail mixte du Comité consultatif de la recherche sur les ressources de la mer, du Comité scientifique pour les recherches océa - niques et de l'Orga- nisation météorolo- gique mondiale

COI (Unesco) Ne s'est réuni qu'une COI, 1967 fois en août 1967, puis a été dissout.

OMCI /FA0 /Une sco / S'est réuni pour la première GESAMP, 1969; OMM /OMS /AIEA / fois en mars 1969. Se réunit 1970, 1971, ONU /PNUE depuis lors chaque année 197213, 1973a,

pour examiner, sur une 1973b, 1974a, base interdisciplinaire, les 197413, 1976a, problèmes de pollution mari- 197613, 1976c, ne de portée internationale. 1977a, 197713 Il existe des Groupes de tra- vail du GESAMP chargés des questions suivantes : (a) éva- luation des risques que pré- sentent les substances noci- ves dans le milieu marin; (b) principes applicables à la mise au point de critères de qualité des eaux côtières; (c) fondements scientifiques de la détermination des con- centrations et des effets des polluants de la mer; (d) fonde- ments scientifiques de l'im- mersion des déchets dans la mer; (e) effet des hydrocar- bures sur le milieu marin; et (f) aspects scientifiques du problème de la pollution due à l'exploration et l'ex- ploitation du fond des mers et des océans.

FA0 (CCRRM) SCOR /OMM(AGOR)

S'est réuni à Ponza et à Rome (Italie) du 29 avril au 7 mai 1969. A déterminé 1969 notamment les problèmes de pollution marine à étudier.

CCRRM/SCOR/ OMM(AG0R)

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations Références assurant le patronage

Organisation et /ou conférence

Groupe de travail COI (Unesco) S'est réuni à l'Unesco COI, 1969, spécial de la COI (Paris) du 16 au 21 juin sur le Programme 1969 pour établir un pro- élargi et à long jet de schéma général sur terme la portée du Programme

élargi et 5 long terme d'ex- ploration et de recherche océaniques, qui comporte une section sur la pollution des mers.

1970a

Groupe d'experts COI (Unesco) en matière de poli- tique et de planifi- cation scientifiques à long terme (GELTSPAP)

A tenu sa première et uni- COI, 1970c que session à Monaco du 16 au 25 septembre 1970. A mis au point les détails du Pro- gramme élargi et à long terme d'exploration et de recherche océaniques, axé sur 1'Etude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIPME).

Décennie internatio- COI (Unesco). Programme proposé par NAS-NAE, 1969; nale de l'exploration Financée par des insti- les Etats-Unis pour l'étude NAS-NRC, 1971; océanique (DIEO) tutions nationales de en commun -à l'échelon Goldberg, 197213, c;

soutien aux sciences bilatéral ou multilatéral - NACOA, 1975 telles que le bureau de du milieu marin. C'est un la DIEO de la NSF aux E tat s -Unis

élément important du LEPOR de la COI.

Séminaire sur les FA0 /Unesco /AIEA / U n rapport a été établi E'AO, 1971b méthodes de détec- SCOR/OMM sur les meilleures techni- tion, de mesure et de ques existantes pour mesu- contrôle des agents de pollution du milieu marin, FAO, Rome, 4-10 décembre 1970

rer les divers polluants dans la mer.

Conférence technique FA0 sur la pollution des mers et ses effets sur les ressources biologiques et la pêche, FAO, Rome, 9-19 décembre 1970

Groupe de travail FAO /SCOR /OMM / mixte CCRRM/SCOR/ Unesco/OMCI/ CCRMO /GESAMP AIEA/OMS /ONU sur 1'Etude mondiale de la pollution dans le milieu marin (GIP ME)

Importante conférence FAO, 1971a; internationale sur l'état Ruivo, 1972 de la pollution dans la mer et ses effets sur les ressources vivantes de la mer.

S'est réuni à San Marco FAO, 1971c di Castellabate et à Rome (Italie) du 11 au 18 octobre 1971, et a établi un rapport définitif. A déterminé les besoins de la recherche en matière de pollution marine et élaboré un plan général pour la GIPME.

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Références Organisation et/ou conférence

Groupe de travail CCRRM(FAO) /AIOB N o m m é en 1973, pour rem- F A O , 1971c; CCRRM/AIOB plir cette fonction, par les SCOR, 1975; sur les indices organisations mères (FAO) COI, 1973b; écologiques ser- et les autres groupes affi- AIOB/CCRRM, vant à mesurer liés (GIC pour la GIPME, 1976 l'effet du milieu SCOR). Rapport publié en sur les ressources 1976. vivantes

Groupe de travail CCRRM(FAO)/ S'est réuni pour la pre- SCOR, 197313 CCRRM/CCRMO/ CCRMO/ECOR/ mière fois à Londres le 30 ECOR/CIEM/SCOR CIEM/SCOR mars 1973 pour définir un sur les recherches relatives à la pollu-

mandat et établir un plan d'activités; avait pour

tion des mers (Groupe de travail 45 du SCOR)

Groupe de travail CCRRM /AIOB sur les effets biologiques des polluants

Groupe de travail du CCRRM sur les ascumulateurs biologique s

Groupe OMS sur les effets sublé- taux des polliiants sur les orga?lü- mes marins

CCRRM(FA0) /AIOB

CCRRM(FAO)

OMS

objectif principal de donner des avis au GIC pour la GIPME sur les besoins de coordination en matière de recherche sur la pollution des mers. A sa deuxième session, en novembre 1973, a décidé de prendre le titre de Groupe de liaison SCOR/

GESAMP de la recherche sur la pollution des mers. Dissout ultérieurement.

CCRRM /ECOR/CIEM /

Organisé en 1973 pour exa- FAO, 1971~; miner les essais biologiques SCOR, 1973; et autres aspects des effets GESAMP, 1973a; biologiques de la pollution CCRRM/AIOB, des mers. Travaux terminés 1977a, 1977b en 1976 et rapports publiés.

Organisé en 1974 pour exa- FAO, 197513; miner les recherches en Portmann, 1976; cours et les programmes Bernhard, 1976 opérationnels, évaluer les espèces bio-accumulatrices, recommander des méthodes de travail normalisées et établir des principes direc- teurs pour les études pilotes. Les travaux ont été menés à bonne fin et des rapports publiés en 1976.

Proposé en 1972 pour exa- CIEM, 197313; miner les effets à long OMS, 1975a terme sur les organismes aquatiques de la m ê m e série de polluants auxquels les hommes risquent d'&tre exposés. L'étude sur les carrelets dans le Fjord d'Oslo est une des pre- mières enquêtes de ce genre.

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et/ou conférence

Références

Groupe de travail O N U inter gouvernemental sur la pollution des mers

Commission sur la CIUS/SCOPE surveillance du Comité scientifique des problèmes de 1 'environnement (SCOPE)

Conférence des ONU Nations Unies sur l'environnement, Stockholm (Suède), 5-16 juin 1972

Programme des Les Etats membres Nations Unies pour l'environnement tions au Fonds pour (PNUE) l'environnement. Admi-

nistré par le Secrétariat des Nations Unies pour 1' environnement SOU s l'autorité du Conseil d'administration.

versent des contribu-

U n des groupes de tra- ONU, 1971a, du Comité préparatoire 1971c de la Conférence des Nations Unies pour l'en- vironnement. Première session à Londres, 14- 18 juin 1971; deuxième session à Ottawa, 8-12 novembre 1971. Chargé d'établir 23 principes pour la préservation du milieu marin et un projet de convention sur la lutte contre la pollution par immersion dans l'océan.

A établi un rapport sur la surveillance mondiale de 1971 l'environnement pour la Conférence des Nations Unies sur l'environnement. Troisième Assemblée generale du SCOPE tenue à Vancouver (Canada) du 11 au 15 août 1975.

CIUS/SCOPE.

A approuvé 23 principes ONU, 1972a, pour la protection du 1973a; milieu marin. A adopté AGNU, 1972 26 principes et 109 recom- mandations concernant les mesures à prendre en faveur de l'environnement.

Issu de la Conférence des ONU, 1972a; Nations Unies sur l'envi- PNUE, 1973; ronnement. Des crédits ONU, 1973 sont affectés à des projets concernant l'environnement proposés par des institutions des Nations Unies et entrant dans le cadre des composan- tes fonctionnelles du Plan d'action, à savoir : (1) éva- luation de l'environnement (Plan Vigie); (2) gestion de l'environnement; et (3) mesures de soutien. L e Plan Vigie comprend : (a) Système mondial de surveil- lance continue de l'environ- nement (GEMS); (b) Sys- tème international de réfé- rences (SIR); (c) analyse; et (d) évaluation.

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Institutions internationales etfou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et /ou conférence Références

Réunion intergou- Gouvernement islandais vernementale sur les déversements dans l'océan, Reykjavik (Islande), 10-15 avril 1972

Conférence intergou- Gouvernement du vernementale sur Royaume -Uni, l'immersion des Etats participants déchets en mer, Londres (Royaume - Uni), 30 octobre-13 novembre 1972

Conférence interna- OMCI tionale sur la pollution des mers, Londres (Royaume-Uni), 8 octobre -2 novembre 1973

Groupe international COI(Unesco) de coordination (GIC) pour 1'Etude mondiale de la pollu- tion dans le milieu marin (GIPME)

Groupe mixte de COI (Unesco), planification COI/ OMM OMM pour le SMISO (IPLAN)

A élaboré un projet d'articles d'une convention pour la prévention de la pollution marine par les déversements dans l'océan.

Convention adoptée le 13 novembre 1972. Instru- ments de ratification déposés auprès du Gouver- nement du Royaume-Uni jusqu'à nouvel ordre. Rati- fiée par le nombre requis de pays en décembre 1975 et entrée en vigueur. C'est 1'OMCI qui veille mainte- nant à son application.

Nouvelle convention pour la prévention de la pollution par les hydrocarbures et autres substances nocives émanant des navires, y compris les détritus et les eaux usées.

S'est réuni pour la pre- mière fois à Londres, en avril 1973, pour coordon- ner, à l'échelle mondiale, les recherches sur la pol- lution des mers. A entre- pris une étude sur l'l'état de santé de l'océan". A élaboré un plan d'ensemble de la GIPME à sa deuxième session (New-York, juillet 1974) et un plan d'exécution à sa troisième session (Paris, juin 1975). A recom mandé la création d'un Comité de travail pour la GIPME, qui a tenu sa pre- mière session à Hambourg du 18 au 22 octobre 1976.

Première session tenue à l'Unesco (Paris) du 26 au 30 juin 1972. A établi un plan préliminaire de programme coordonné de surveillance de la pollution danz le cadre du SMISO.

Islande, 1972a, 1972b

Royaume -Uni, 1972; AGNU, 1973

OMCI, 1973b, 1973~; OMCI, 1973a

COI, 1973b, 1974, 1975a, 1976a, 1976b

COI /OMM, 1972a

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et/ou conférence

Références

Groupe d'experts COI( Unesco) , sur les recherches OMM océanographiques en rapport avec le SMISO (IRES)

Groupe ad hoc de COI(Unesco), l'IRES sur les hydro- OMM carbures et les compo- santes dissoutes de l'eau de mer, Kiel (RFA), 12-16 mars 1973

Réunion sur les apports et l'évolu- Commission on tion des hydrocar- National Resources, bures et leurs effets National Research sur le milieu marin, Council, Airlie, Virginie Washington, D. C. (Etats-Unis), 21- 25 mai 1973

Ocean Affairs Board,

Colloque sur ia sur- COI(Unesco), veillance de la pol- O M M , Départ. du lution des mers (par le pétrole), Gaithersburg, Maryland (Etats- Unis), 13-17 mai 1974

commerce des Et at s -Unis

Equipe mixte II COI/ COI(Unesco), OMM sur la surveil- OMM lance de la pollution des mers, Rockville, Maryland (Etats-Unis), 20-22 mai 1974

Troisième session tenue COI, 1972~ à l'Unesco (Paris) du 25 au 29 septembre 1972. A établi les bases scientifi- ques et élaboré un plan pour un projet pilote de surveillance de la pollu- tion par les hydrocarbures dans l'Atlantique Nord.

A examiné les méthodes COI, 1973c existantes d'échantillon- nage et d'analyse des hydrocarbures dans l'eau de mer. A recommandé des procédures normalisées pour le projet pilote relatif à la surveillance de la pollu- tion des mers (par les hydro- carbures) dans le cadre du SMISO.

A examiné tous les aspects NAS, 197513 des hydrocarbures dans le milieu marin et a formulé notamment la conclusion suivante : "les effets les plus nuisibles des hydro- carbures sont incontestable - ment la souillure des plages, les risques qu'ils présentent pour les diverses espèces d'oiseaux et la modification de s c ommunaut é s benthiques le long des côtes polluées où les hydrocarbures sont forte- ment incorporés aux sédi- ments. "

A examiné les méthodes NBS, 1974 d'échantillonnage et d'ana- lyse des hydrocarbures dans la mer, pour faciliter l'exécution du projet pilote relatif à la surveillance de la pollution des mers (par les hydrocarbures) dans le cadre du SMISO.

A etabli un "Plan opération- COI/OMM 1974 ne1 pour le projet pilote relatif à la surveillance de la pollution des mers dans le cadre du SMISO. ''

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et /ou conférence

Références

Réunion ad hoc du Sous-groupe mixte d'experts COI/OMM sur le projet pilote relatif à la surveil- lance de la pollution des mers (par les hydrocarbures) dans le cadre du SMISO, Kiel (R.F.A. ), 15- 19 septembre 1975

Conférence annuelle sur la prévention et le contrôle de la pol- lution par les hydro- carbures

COI (Unesco), OMM

A examiné les méthodes de COI/OMM, 1975 rassemblement et d'analyse des échantillons d'hydrocar - bures pétroliers prélevés à de grandes profondeurs en mer, et a recommandé des méthodes et des normes de référence.

American Petroleum La Conférence de 1975 COI/OMM, 1975 Institute, U. S. Environ- s'est tenue à San Francisco, mental Protection Californie (Etats-Unis) du Agency et U. S. Coast Guard actes en ont été publiés. La

25 au 27 mars 1975; les

Conférence de 1977 s'est tenue à la Nouvelle-Orléans, Louisiane du 8 au 10 mars 1977. Des questions très diverses ont été examinées, notamment les effets des hydrocarbures sur le milieu marin et la biota.

Etude en commun de la Méditerranée Groupe mixte COI/ (ECM) CIESM/CGPM de

Coordonnée par le

coordination de 1'ECM

Groupe de travail du du CGPM sur la pol- lution marine en Méditerranée et con- sultations d'experts sur les projets coor- donnés du CGPM rela- tifs à la pollution en Méditerranée

CGPM (FAO)

Réunion intergouver- PNUE nementale sur la pro- tection de la Méditer- ranée, Barcelone, 28 janvier-4 février 1975

La pollution des mers ne Joseph 1970; constitue pas le sujet essen- Ritchie-Calder, tiel. L'Etude est axée sur 1972 l'océanographie et les res- sources aquatiques renouve- ].ab1 e s.

Créé en 1969 en tant que GFCM, 1972; Groupe de travail ad hoc FAO, 1974c chargé de faire une étude. Est maintenant un groupe de travail permanent char- gé d'établir, dans le cadre du "Plan d'action pour la Mediterranée" du PNUE, les plans d'études de base sur les polluants dans les espèces commercialisées et sur les effets écologi- ques de la pollution en Méditerranée.

L'objectif essentiel de la PNUE, 1975 réunion était d'adopter un Plan d'action pour protéger la Méditerranée. A examiné un programme coordonné de recherche et de surveillance continue ainsi que l'évalua- tion de l'état de la pollution en Méditerranée et des mesures de protection.

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Institutions internationales et /ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et/ou conférence

Références

Consultation d'ex- perts sur le Projet coordonné conjoint relatif à la pollution en Mediterranée, Msida (Malte), 8- 13 septembre 1975

Consultation d'ex- perts sur le Projet coordonné conjoint relatif à la pollution en Méditerranée, Rome, 23 juin- 4 juillet 1975

COI (Unesco), OMM, PNUE

FA0 (CGPM)/ PNUE

Consultation d'ex- OMM /PNUE perts sur le pro- gramme de contrôle de la qualité des eaux côtières en Méditerra- née, Genève, 15-19 décembre 1975

Rencontre interna- COI (Unesco), tionale COI/CGPM/ CGPM (FAO) CIESM d'études sur la pollution marine en Méditerranée, Monte - Carlo, 9-14 septembre 1974

Conférence de pléni- PNUE/ONU potentiaires sur la Institutions du protection de la mer système M e dit erra née, Barc e - lone (Espagne), 2-16 février 1976

La Consultation était chargée COI, 1975g d'établir les documents opé- rationnels pour deux projets pilotes : (a) études de base et surveillance continue du pétrole et des hydrocarbures en mer; (b) mouvements des polluants le long des côtes.

Le but des réunions était FAO/PNUE, d'établir des plans opération- 1975 nek pour quatre projets : (a) recherche sur les effets des polluants sur les communau- tés et écosystèmes marins; (b) études de base et surveil- lance continue des métaux, principalement le mercure, dans les organismes marins; (c) études de base et surveil- lances continue du DDT, des DPC et d'autres hydrocarbu- res chlorés dans les organis- mes marins et (d) recherche sur les effets des polluants sur les organismes marins et leurs populations.

Avait pour objectif d'établir OMS, 197513 des plans opérationnels pour le projet de contrôle de la qualité des eaux côtières.

Les problèmes critiques de COI, 1975c pollution en Méditerranée ont été examinés et des projets pilotes sur les études de base, la surveillance et la recher- che ont été esquissés.

Convoquée pour adopter un projet de convention-cadre pour la protection du milieu marin contre la pollution en Mediterranée.

PNUE, 1976

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Organisation et /ou conférence

Colloque interna- tional sur le déver- sement des égouts en mer, Londres (Royaume-Uni), 27 aout - 6 septembre 1974

Institutions internationales et/ou autres organismes Observations Références assurant le patronage

Département de l'environ- nement du Royaume-Uni aspects du déversement des 1975,

Game s on

Waldichuk

A examiné de nombreux

égouts dans la mer : problè-

de pollution par les égouts, normes microbiennes, effets des polluants non microbiens, traitement des égouts, morta- lité microbienne, dispersion dans la mer, modélisation en vue de la prévision, etc.

mes régionaux, indicateurs 1974-1975

OTAN/CCMS Comité sur les défis Réunion sur la pol- lution côtière, (CDSM) de l'OTAN Ostende (Belgique), 8-13 juin 1975

de la société moderne

Séminaire sur la protection des eaux côtières contre la pollution d'origine tellurique, Lisbonne (Portugal), 17-22 novembre 1975

Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM)

Programme de recherches sur l'atmosphère globale (GARP)

L a réunion s'est tenue en Bel- gique, en tant que pays pilote sous presse pour 1.e projet du CDSM sur la pollution côtière. Les aspects physiques, chimiques et biolo- giques de la pollution côtière ont été examinés et des modèles permettant de faire des prévi- sions ont été proposés.

OTAN,

Commission économique A examiné les problèmes de CEE, 1976 pour l'Europe (CEE) pollution côtière et certaines

mesures de protection intéres- sant la communauté économi- que européenne.

Etats membres

Comité d'organisation OMM /CIUS

Organisation très efficace CIEM, 1969, créée en 1901 pour s'occuper 1970a, 1970b, principalement de l'hydrogra- 1973a, 1973a, phie et des pêches dans la mer 1974a, 197413, du Nord, la Baltique et l'Atlan- 1975a, 1975b, tique Nord. Son Groupe de tra- 1977a, 197713, vail sur la pollution en mer au Nord coordonne les recherches Fonselius sur cette pollution. 1970; Kullen-

Sous presse;

berg et Talbot, 1974

Le transport des polluants DoOs, 1970;

transfert dans la mer ont été examinés. L 'expérience tro - picale du GARP dans l'Atlan- tique (ETGA) a été réalisée en 1974, et la première expé- rience mondiale du GARP (PEMG) est prévue pour 1979.

dans l'atmosphère et leur OMM-CIUS, 1970

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations Références assurant le patronage

Organisation et/ou conférence

Troisième Confé- ONU rence des Nations Unies sur le droit de la mer, Caracas (Venezuela), juin- aoQt 1974; Genève, mars-avril 1975; New-York, 15 mars- 7 mai 1976; New-York, 2 aoQt-17 septembre 1976; New-York, 23 niai-15 juillet 1977

Programme biologi - que international - productivité marine (PBI/PM)

Programme sur l'homme et la bios- phère (MAB)

Association interna- tionale de la recher- che sur la pollution de l'eau (IAWPR)

Coordonné par un Comité international du PEI. Sou- tenu par les organismes nationaux de financement des sciences, comme le National Science Founda- tion aux Etats-Unis et le National Research Council au Canada

Coordonné par l'Unesco; soutenue par les orga- nismes nationaux de finan- cement des sciences

Organisée et coordonnée par un organe directeur international

D e nouvelles conventions font ONU, 1972b, l'objet de négotiations sur : ONU, 1976 les eaux territoriales; les zones de pêche; la lutte con- tre la pollution; l'exploration et l'exploitation du fond des mers et des océans au-delà des limites de la juridiction nationale.

Conçu comme programme SCOR, 1973 quinquennal 1965-1970, mais a été prolongé dans certains cas jusqu'en 1974. La pertur- bation du milieu marin par les activités de l'homme a été exa- minée dans certaines des étu- des de ce programme.

Ne s'intéresse qu'aux secteurs MAB/Unesco, périphériques du milieu marin, 1972a, 1972b, c'est-à-dire aux estuaires et 1973 aux zones côtières. La qua- trième session du Conseil international de coordination du MAB s'est tenue à Paris du 18 au 28 novembre 1975.

L a première Conférence inter- Pearson, nationale consacrée à la 1964; recherche sur la pollution de Berger, 1965; l'eau s'est tenue à Londres Jenkins, 1971; (Royaume-Uni) en 1962. Les SCOR, 1973 conférences ont lieu tous les deux ans : la septième s'est tenue à Paris (France) en septembre 1974 et la hui- tième à Sydney (Australie) en octobre 1976. La neu- vième se tiendra en Suède en 1978. Les actes des confé- rences sont publiés dans la collection "Progrès en matière de recherche sur la pollution de l'eau". L'IAWPR publie également une revue interna- tionale intitulée Water Research qui est consacrée à la recherche sur la pollution de l'eau. La recherche sur la pollution des mers est un des trois principaux domaines d'intérêt. Des confé- rences sont parfois convoquées sur des sujets particuliers.

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Références Organisation et/ou conférence

Etude des problèmes critiques de l'envi- ronnement (SCEP), Williamstown, Massachusetts, ler-29 juillet 1970

Etude de l'influence de l'homme sur le climat (SMIC), Wijk, Stockholm (Suède), 28 juin-16 juillet 1971

Vingtième colloque Nobel "Modifications de la chimie des océans", Apenasgar-

Massachusetts Institute of Technology (MIT), Cambridge, Mass. (Etats-Unis)

MIT, Académie royale des sciences de Suède et Académie royale des sciences de l'ingénieur de Suède

Fondation Nobel

Consacrée à l'influence de MIT, 1970 l'homme sur l'environnement mondial. Comporte une éva- luation et des recommanda- tions sur les mesures à prendre.

Consacrée à l'influence de MIT, 1971 l'homme sur le climat et aux modifications imprévues du climat dues à des phénomènes tels que les émissions de pol- luants dans l'atmosphère.

A examiné sous forme d'expo- sés et de débats, les caracté- Jagner, 1972 ristiques du milieu marin et de l'atmosphère ainsi que les

Dyrssen et

den, Lerum et Univer- modifications apporté es par sité de technologie C halmers , GBtebor g (Suède), 16-20 août 1971

Deuxième Congrès international sur la pollution marine et l'élimination des déchets en mer, San Remo (Italie), 17- 21 décembre 1975

Conférence interna- tionale sur les métaux lourds dans l'environnement, Tor ont 0, Ontario (Canada), 27- 31 octobre 1975

National Conference on P olychlor inat e d Biphenyls, Chicago, Illinois (Etats-Unis), novembre 1975

Divers

Conseil national de la recherche du Canada, Environmental Protec- tion Agency des Etats- Unis, OMS et autres

Environm ent al Protection Agenc y des Etats-Unis

l'homme.

S'est particulièrement occupé Pearson et de l'élimination des eaux usées D e Fraja, domestiques et industrielles Frangipane, dans le milieu marin. 1975

D e nombreuses questions Ward, 1975 scientifiques concernant les métaux lourds dans l'environ- nement, y compris dans les eaux de la mer, ont été pré- sentées et débattues.

Les problèmes posés par les A?-?r, 1976 diphényles polychlorurés dans les lacs, les fleuves, les estu- aires et autres milieux marins côtiers ont été examinés du point de vue de leurs effets sur les organismes aquatiques et sur les êtres humains.

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et/ou conférence Références

C olloques , conf éren- ces, groupes d'étude et groupes de travail sur la radioactivité, réunis selon les besoins

Colloque de 1'AISPO (Association interna- tionale des sciences physiques de l'océan), sur la pollution marine, XVIè Assem- blée générale de l'Union géodésique et géophysique interna - tionale, Grenoble (France), 25 août- 6 septembre 1975

AIEA, avec la coopération éventuelle de la FAO, de l'OMS et de 1'OMCI et le concours d'autorités régio- nales et nationales char- gées de l'énergie atomique

AISPO avec AIMPA et AIVCIT

Séminaire de la CEE CEE (Commis sion économi - que pour l'Europe) sur la protection des eaux côtières contre la pol- lution d'origine telluri- que, Lisbonne (Portu: gal), 17-22 novembre 1975

Conférence du Comité des scien- ces de l'OTAN sur la recherche con- cernant la toxicolo- gie dans l'écolo- gie : effets des métaux lourds et composés organo- halogénés, Mont Gabriel, P. Q. (Canada), 1974

Ces réunions sont convoquées pour examiner la question de l'élimination des déchets radioactifs ainsi que les dis- positifs de sécurité dans le transport et le maniement des isotopes, pour déterminer les problèmes que les réacteurs nucléair es posent pour 1 ' envi- ronnement et pour mettre au point des manuels, des nor- mes, des principes directeurs et des règlements.

Colloque interdisciplinaire sur la pollution marine con- sacré aux aspects de la pollu- tion de l'eau et de l'air qui relèvent de la physique et de la chimie des océans.

AIEA, 1960, 1961a, 1961b, 1965, 1966, 1967a, 196713, 1969, 1970, 1971a, 1971b, 1971c, 1973a, 1973b, 1975a, 1975b, 1975c, 1975d, 1975e, 1976

Anon, 1976

A examiné les problèmes et CEE, 1976 proposé des mesures pour lutter contre la pollution des eaux côtières d'origine tellurique.

Division des affaires Questions examinées : (a) McIntyre et scientifiques de l'OTAN apports, répartition et évo- Mills, 1976

lution des métaux lourds et des polluants organohalogénés dans le milieu physique; (b) absorption et transformation de ces substances et méca- nisme de leur action sur les organismes vivants ; et (c) le mouvement des métaux lourds et des organohalogénés dans les chafnes alimentaires et les effets qui en résultent.

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Institutions internationales et/ou autres organismes Observations assurant le patronage

Organisation et/ou conférence Références

Groupe d'experts sur la responsabilité en matière de pollu-

PNUE, avec la partici- pation d'experts de gou- vernements et d'orga-

tion et autres dom- mages causés à l'en- vironnement, PNUE, Nairobi, 23 février- 4 mars 1977

nisations internationales, dont 1'OMCI

Séminaire du secteur industriel du PNUE sur la sauvegarde de l'environnement dans l'industrie pétrolière, Siège de l'Unesco (Paris), 29 mars-ler avril 1977

PNUE, avec la partici- pation de gouvernements, d'organisations interna- tionales et de l'Associa- tion internationale de 1 ' industrie pétrolière pour la sauvegarde de 1 ' environnement (IPIECA)

Convoqué par le PNUE en vertu du principe 21 de la déclaration de la Conférence de Stockholm et de la déci- sion 66 (IV) du Conseil d'ad- ministration du PNUE. A examiné les mécanismes de la responsabilité à l'égard de certains types de domma- ges causés à l'environne- ment. Domaines d'étude sug- gérés : (a) pollution marine provenant des extractions au large des côtes; (b) pollution marine d'origine tellurique; (c) pollution de l'air; et (d) pollution des fleuves,

L e Séminaire avait pour but de favoriser les échanges d'in- formations et de vues entre les gouvernements, l'industrie pétrolière et les institutions internationales qui s'occupent de la sauvegarde de l'environ- nement dans l'industrie pétro- lière. 11 a notamment recom- mandé : (a) que la Convention de 1973 pour la prévention de la pollution par les navires soit appliquée au plus tôt; (b) que des recherches à long terme soient consacrées aux effets sur l'environnement des déversements accidentels d'hydrocarbures; (c) que soit intensifiée l'aide aux pays en développement afin qu'ils puissent faire face efficace- ment aux accidents risquant de provoquer une pollution par les hydrocarbures.

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Echange de données L'océanographie a une histoire relativement longue et fructueuse en matière d'archivage et de

recherche des données. L'utilisation de machines pour le traitement et le classement des données a grandement facilité la recherche océanographique en matière de physique et de chimie. Des cen- tres nationaux de données océanographiques ont été créés dans un certain nombre de pays qui s'oc- cupaient activement d'océanographie pendant les années 1950. L e U. S. National Oceanographic Data Center de Washington, D. C., a été l'un des premiers. La nécessité d'échanger les données océano- graphiques dans le cadre des programmes de l'Année internationale de géophysique, 1957 a été à l'origine de la création du Centre mondial de rassemblement des données "A", à Washington, D. C. et du Centre mondial de rassemblement des données "BI', à Moscou (URSS), dont la gestion devait être confiée au Conseil international des unions scientifiques et le fonctionnement assuré par les académies des sciences des pays intéressés.

Peu après sa création, en 1960, la COI a constitué un Comité de travail sur l'échange internatio- nal des données océanographiques (IODE). Les problèmes posés par l'archivage des données relati- ves à la pollution des mers sous une forme quelque peu normalisée ont retenu l'attention du GESAMP dès le début de ses travaux. A une ou deux reprises, le Président du GESAMP a invité, par lettre, le Président du Comité de travail sur l'IODE à étudier comment pourrait être réalisé l'archivage des données sur la pollution des mers. Pour répondre à cette invitation ainsi qu'aux besoins des projets pilotes du SMISO, il a été constitué un groupe ad hoc sur les données relatives à la pollution des mers, qui a présenté son premier rapport au Comité de travail sur l'IODE lors de sa septième session, tenue à New-York en juillet 1973.

Les recommandations forinulées par un groupe ad hoc élargi sur les données relatives à la pollu- tion des mers ont été présentées à la huitième session du Comité de travail sur l'IODE, tenue à Rome en mai 1975 (COI, 1975b). Elles portaient essentiellement sur la communication, l'archivage, la recherche et l'échange de données relatives aux hydrocarbures pétroliers dans le cadre du pro- jet pilote du SMISO et d'autres données chimiques qui se trouvent dans les archives des laboratoires nationaux. A la suite de la première session du Comité de travail pour la GIPME (COI, 1976b), une proposition concernant l'échange de données et d'informations de la GIPME sera adressée au Comité de travail sur l'IODE. En outre, le deuxième colloque COI/OMM sur la surveillance de la pollution des mers (par le pétrole) (COI, 1976e) a encouragé l'adoption de mesures visant à améliorer les échanges de données relatives à la pollution des mers. Le groupe ad hoc de l'IODE sur les données relatives à la pollution des mers s'est réuni à Paris en mai 1977 et a formulé un certain nombre de directives à cet égard.

--

Un système international centralisé d'accès aux données a été établi par le groupe ad hoc de l'IODE sur les données relatives à la pollution des mers et par 1'Equipe spéciale mixte (COI, CIEM, AIEA, FAO, OHI, OMM, OMS, OMCI, PNUE) sur la gestion et l'acheminement interinstitutionnels et interdisciplinaires des données et informations (IMAR). Il est connu sous le titre de Système d'accès aux données et informations sur le milieu marin (MEDI).

Pour aider les scientifiques à localiser les sources de données sur l'environnement, 1'Equipe spéciale mixte de 1'IMAR a publié le "Guide des Services internationaux de données relatives au milieu marin" (Unesco, 1975), qui contient une liste des centres de rassemblement de données marines qui possèdent une collection de données pertinentes. C'est ainsi que le Centre de rassem- blement de données sur les pêches (FDC) de la PA0 possède des données sur les niveaux de pol- luants contenus dans les organismes marins ainsi que sur l'évaluation des réserves de poissons et la surveillance des pêches. L a FA0 a établi un répertoire des institutions qui effectuent des recherches sur la pollution (FAO, 1974b) et un inventaire des données sur les contaminants dans les organismes aquatiques (FAO, 1976b). L e répertoire contient une liste de 200 institutions envi- ron ainsi que des renseignements détaillés sur les activités entreprises; il comprend des index par pays exécutant les projets, par région géographique étudiée, par contaminant et par organisme con- taminé. On a répertorié 1. 200 autres institutions, et une édition complétée de l'ouvrage sera publiée à la demande du Comité de travail pour la GIPME; elle contiendra des informations sur le finance- ment des projets et sur le personnel qui les exécute, ainsi qu'une liste des publications concernant les projets.

Avec le concours de la FA0 et de l'OMS, la Commission du codex alimentarius établit des nor- mes internationales réglementant les niveaux de polluants tolérés dans les aliments, y compris ceux qui proviennent de la mer, ainsi qu'un code de déontologie pour le commerce international de l'alimentation.

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Le Système d'information FAO/COI sur les sciences aquatiques et la pêche (ASFIS) a été conçu en 1959 et sa composante essentielle, la revue intitulée Aquatic Sciences and Fisheries Abstracts (ASFA), va prendre plus d'ampleur afin qu'une place plus importante y soit consacrée aux sciences physiques. Au Canada, en France, en République fédérale d'Allemagne, au Royaume-Uni, en URSS et aux Etats-Unis, des institutions nationales coopèrent au système et d'autres vont probable- ment s'y associer. On pense que le système sera complètement mis sur ordinateur d'ici à 1978, et des enregistrements pourront être fournis aux centres de rassemblement de données pour répon- dre aux besoins régionaux et nationaux en matière de recherche rétrospective d'informations biblio- graphiques. C'est la Marine Biological Association (MBA) du Royaume-Uni, à Plymouth, qui est chargée, en partie, des aspects des sciences aquatiques relatifs à la pollution, notamment de la documentation de type non classique. Créé en 1970, le centre d'information sur la pollution marine du MBA possède actuellement la collection la plus complète au monde de publications concernant la pollution des mers et des estuaires (environ 15.000 titres). Le périodique intitulé Actualités des sciences de la mer, mensuel reproduisant les tables des matières des journaux spécialisés en sciences et technologie de la mer, a été lancé en 1965. Il continue à assurer la diffusion rapide d'informations sur les principales publications consacrées aux sciences et à la technologie de la mer et contient un calendrier des futures réunions sur les sciences de la mer et les pêches (FAO, 1977b).

E n collaboration avec une cinquantaine de pays, le système international de documentation nucléaire (INIS) de l'Agence internationale de l'énergie atomique fournit une documentation sur les publications importantes du monde ayant trait aux missions de l'AIEA, grâce à une collection biblio- graphique mondiale commune et automatisée d'informations sur la science et la technologie nuclé- aires. L'Organisation mondiale de la santé préconise l'utilisation de systèmes bibliographiques automatisés, comme le MEDLINE et le TOXLINE (tous deux en usage aux Etats-Unis), pour les questions ayant trait aux sciences somatiques et sanitaires. L'Organisation météorologique mon- diale assure la coordination du Système de la carte perforée internationale de météorologie mari- time, qui permet d'enregistrer les observations de météorologie maritime en vue de leur utilisa- tion par les divers pays et de leur échange sur le plan international. météorologique mondiale de l'OMM, les centres météorologiques mondiaux et certains centres météorologiques régionaux conservent notamment des données de météorologie maritime.

Dans le cadre de la Veille

Le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) a un service hydrographique qui a enregistré, sous forme de documents imprimés et de bandes magnétiques, presque toutes les don- nées océanographiques physiques et chimiques rassemblées de 1902 à 1962, dans la région relevant du CIEM, par les pays membres du CIEM. Un inventaire des études océanographiques effectuées dans les stations météorologiques de l'Atlantique Nord est publié chaque année; il porte maintenant sur l'ensemble de la période d'observations de ces stations. Le CIEM publie, dans ses "Annales biologiques", les anomalies de température relevées dans les eaux de surface de la mer de 14 régions de la partie septentrionale de l'Atlantique Nord. Le Service hydrographique publie un docu- ment indiquant les moyennes mensuelles de température et de salinité de surface de régions de la mer du Nord et du Nord-Est de l'Atlantique Nord.

L e Programme des Nations Unies pour l'environnement a récemment établi un système interna- tional de référence (SIR) pour les sources d'information sur l'environnement. L e SIR constituera la voie d'accès normale pour d'autres systèmes de données et d'informations du PNUE, tels que le registre mondial de l'apport des fleuves aux océans, le système mondial de surveillance de l'envi- ronnement et le registre international des produits chimiques potentiellement toxiques, à mesure que ces systèmes seront établis.

Formation : programmes et besoins L'échantillonnage et l'analyse des polluants dans le milieu marin et dans la biota exigent des

compétences dont ne disposent qu'assez peu de laboratoires du monde. Moins nombreux encore sont les laboratoires qui effectuent des recherches sur les effets des contaminants sur les orga- nismes et les écosystèmes marins. Ces recherches exigent non seulement un haut niveau de com- pétence pour mener à bien les expériences en laboratoires et sur le terrain, mais aussi une com- préhension profonde des processus physiologiques. Quel que soit le type d'étude mondiale sur la pollution des mers que l'on envisage, il est nécessaire de former des scientifiques et des techni- ciens, notamment de pays en développement, dans de nombreux laboratoires.

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Les colloques régionaux, comme ceux qui ont eu lieu sur la Méditerranée à Monaco en septem- bre 1974 (COI, 1975f), sur les eaux de l'Asie orientale en avril 1976 (COI, 1976d) et sur la mer des Caraibes et les régions adjacentes (COI, 1976f), peuvent constituer un premier pas vers l'éta- blissement de programmes de formation régionaux. En outre, des projets régionaux peuvent être entrepris pour l'étude de la pollution dans le milieu marin. C'est ainsi que, lors du colloque sur la mer des Caraibes (COI, 1976f), six projets pilotes ont été proposés : (1) sources, effets et évo- lution du pétrole et des produits pétroliers dans la mer des Caraibes, le golfe du Mexique et les régions adjacentes; (2) aspects sanitaires de l'immersion de déchets humains dans le milieu marin; (3) étude du régime hydrologique dans la mesure où il influe sur le transport et l'évolution des pol- luants dans les lagons littoraux et les estuaires; (4) effet des courants d'importance moyenne sur le transfert et le brassage des polluants; (5) effets des polluants, notamment ceux qui proviennent des eaux usées domestiques et industrielles, sur les écosystèmes tropicaux présentant un intérêt pour l'économie; (6) études de base et surveillance des produits chimiques persistants dans la mer des Caraibes, le golfe du Mexique et dans les régions adjacentes; et (7) expériences contrôlées concer- nant les effets des polluants sur les organismes marins tropicaux et les communautés écologiques. E n coopération avec l'Agence danoise pour le développement international (DANIDA), l'Organisation mondiale de la santé organise avec succès, depuis 1970, des cours de formation sanitaire sur l'échantillonnage, l'analyse et le contrôle de la pollution marine (OMS/DANIDA, 1976). Avec le concours de l'Agence suédoise pour le développement international (SIDA), la FA0 organise chaque année, depuis 1972, des cours de formation sur la pollution marine axés sur la protection des res- sources vivantes (FAO/SIDA, 1974a). U n de ces cours, qui a eu lieu à Lima (Pérou) du 10 février au 22 mars 1975 (FAO/SIDA, 1975), visait à assurer une formation régionale (en espagnol) pour les pays d'Amérique latine. L e quatrième cours de formation, consacré aux essais biologiques et à la mesure de la toxicité, a eu lieu à Kristineberg (Suède) du 30 octobre au 29 novembre 1975 (FAO/SIDA, 1976a). Le cinquième stage, sur "la pollution des mers et les ressources vivantes", s'est tenu à Manille (Philippines) du 17 janvier au 27 février 1977; 25 ressortissants de onze pays en développement d'Asie de l'Est y ont participé. L e sixième stage FAO/SIDA aura lieu en Afrique orientale au début de 1978. Les cours ont été publiés dans une série de rapports consacrés aux différents aspects de la mesure et de l'évaluation de la pollution marine (FAO/SIDA, 1974b, 1976b). Il est envisagé d'organiser par la suite une formation régionale dans le cadre du Programme rela- tif aux laboratoires régionaux chargés d'étudier la pollution aquatique, que la FA0 se propose d'exé- cuter dans diverses régions en développement. Le premier de ces laboratoires, qui en est au stade initial de la planification, sera installé A Mombasa (Kenya) avec l'aide financière de la SIDA.

La COI a coordonné un certain nombre de programmes de formation dans la région des Caraibes, en Afrique et en Asie du Sud-Est par l'intermédiaire de son Comité de travail sur la formation, l'enseignement et l'assistance mutuelle dans le domaine des sciences de la mer (TEMA) (COI, 1975c, 1975d). Les programmes de formation proposés par le GIC pour la GIPME, sur la recom- mandation de son Equipe spéciale sur les besoins de formation et d'assistance technique, pourraient être coordonnés par l'intermédiaire du Comité de travail pour TEMA. M. T. Hirano, de l'Institut de recherches océaniques de l'université de Tokyo, a procédé au début de 1975 à certains travaux préliminaires en vue de l'organisation d'une réunion internationale COI/FAO/PNUE sur la pollution marine dans les mers de l'Asie orientale (COI, 1975a). Faisant suite au deuxième colloque COI/ OMM sur la surveillance de la pollution des mers (par le pétrole) (COI, 1976e) un cours de forma- tion sur la surveillance de la pollution des mers (par le pétrole) a eu lieu au Laboratoire de scien- ces marines de Duke University à Beaufort, Caroline du Nord (Etats-Unis) en novembre-décembre 1976. Ce cours a été suivi par 22 participants venus de 19 pays membres. L'Etude en commun du Kuro-shio et des régions adjacentes, coordonnée par la COI, a donné, au cours des dernières années, une grande impulsion aux travaux océanographiques entrepris au Japon, et il se peut que certaines des études qui y ont été effectuées traitent de la pollution marine dans le Pacifique Ouest.

Il existe d'autres formes d'activités de formation, tel le programme SCOPE -PNUE entrepris avec le Chelsea College of Technology, qui pourrait constituer un moyen utile de former du per- sonnel technique pour les laboratoires chargés d'étudier la pollution marine. E n collaboration avec l'Unesco, le Gouvernement japonais a patronné un cours de formation sur le milieu marin à la Faculté des pêches de l'Université de Hokkai'do, Hokadate, Hokkaido (Sugawara, 1974). Un cours d'océanographie chimique a été organisé en 1969 par le CIEM avec l'appui de l'Unesco (CIEM, 1970b). Avec le concours de la COI et l'aide financière du Royaume-Uni, l'Unesco orga- nise un cours de chimie marine ayant trait à la pollution et consacré aux techniques spécialisées, qui doit commencer en janvier 1978. Un autre cours sur les sciences de la mer, organisé notam- ment avec le concours de la Division des sciences de la mer de l'Unesco, est prévu pour 1978 à Open University du Royaume-Uni; il aura pour objectif de promouvoir les sciences de la mer dans les pays en développement.

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La formation des techniciens peut être assurée par une préparation intensive d'une durée de deux mois à deux ans. Mais seules des études supérieures effectuées dans un établissement réputé peuvent permettre aux futurs spécialistes d'acquérir les connaissances nécessaires. Il faut que les étudiants les plus doués reçoivent une aide financière sous forme de bourses d'études afin que les connaissances scientifiques essentielles soient transmises à un nombre suffisant de personnes appelées à travailler dans le domaine de la pollution marine. Les scientifiques qui ont déjà atteint un niveau élevé de compétence dans certaines disciplines et qui s'intéressent à l'étude de la pollu- tion des mers devraient, après leur doctorat, être encouragés, grâce à des bourses de perfection- nement, à poursuivre des recherches sur la pollution marine dans des centres nationaux et inter- nationaux réputés pour leurs réalisations concernant certains aspects du milieu marin. Le Labo- ratoire international de radioactivité marine de Monaco pourrait, par exemple, former des spécia- listes de l'analyse de la radioactivité, des métaux et des hydrocarbures chlorés, à condition que des stagiaires puissent y travailler pendant au moins six mois sous la direction des chercheurs du Laboratoire.

Plusieurs universités et instituts technologiques ont maintenant établi des programmes d'études sur les problèmes de l'environnement, y compris la pollution marine. Il faudrait élaborer un inven- taire mondial de ces programmes à l'intention des étudiants qui désirent se consacrer à ce domai- ne. Lorsque de tels moyens de formation font défaut, les universités et les collèges appropriés devraient être encouragés à créer des centres et des instituts consacrés à l'étude de l'environne- ment.

Diverses institutions des Nations Unies et leurs groupes de travail sont en train d'élaborer des guides et des manuels sur les méthodes applicables aux études marines. Ces ouvrages sont sou- vent spécialisés (FAO, 1975a; Portmann, 1976; Bernhard, 1976; OMS/DANIDA, 1976) et complè- tent les textes classiques sur les méthodes relatives à la chimie marine (Strickland et Parsons, 1972; Grasshoff, 1976).

Lacunes dans les activités entreprises pour lutter contre la pollution des mers et priorités pour l'action future

Si l'on étudie de près l'état des connaissances concernant l'environnement des océans du globe, on y relève rapidement de nombreuses lacunes. Les effets des polluants critiques sur le milieu marin et ses ressources vivantes ne sont pas encore bien connus et l'on ignore quelles peuvent être les conséquences à long terme de cette pollution. Il serait très coûteux, en effet, d'entre- prendre un programme de recherche englobant tous les aspects de la pollution des mers. Il est donc indispensable de choisir avec soin les questions qui doivent faire l'objet, en priorité de recherches sur la pollution marine, afin que les connaissances puissent être utilisées de la maniè- re la plus efficace pour lutter contre la pollution. Des conventions internationales visant à régle- menter la pollution marine de sources déterminées sont en préparation. Pour être efficaces, ces conventions doivent s'appuyer sur des informations scientifiques dignes de foi.

1. Législation

Des conventions internationales ont déjà été élaborées pour la prévention de la pollution par les navires et résultant de l'immersion de déchets. Toutefois, il existe encore de grandes lacunes à combler avant que la prévention de la pollution marine soit pleinement assurée. Dans certains cas, la législation nationale pallie ces lacunes (Etats-Unis d'Amérique, House of Representatives, 1970). mais il n'en est pas ainsi dans tous les pays. Etant donné que les vents et les courants marins ne connaissent pas de frontières, les déchets d'un pays peuvent très bien venir polluer les eaux côtières d'un autre pays. Les conventions existantes ne tiennent pas compte de ces sources de pollution (Tableau 16, page 62) et il est urgent que des mesures internationales soient prises à leur sujet. Ces sources peuvent être réparties comme suit :

(a) Sources de pollution d'origine tellurique, y compris les apports des fleuves;

(b) Emissions dans l'atmosphère; et

(c) Pollution due à l'exploration et à l'exploitation des fonds marins et de leur sous-sol.

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O n présume que certains de ces problèmes seront résolus par la Troisième conférence sur le droit de la mer, où (c) et la prévention de la pollution par les navires ont, en particulier, fait l'ob- jet d'un examen approfondi. Mais, si cette conférence n'aboutit pas à un accord international, il faudra trouver un autre moyen d'assurer la prévention de la pollution provenant de ces sources, que l'on estime représenter 90% environ de la pollution des océans.

2. Etat de santé de l'océan

Si l'on considère toutes les informations dont on dispose sur la pollution dans le milieu marin, on s'aperçoit qu'il existe une pénurie de données fiables sur les niveaux existants de polluants cri- tiques dans les diverses régions de l'océan mondial. Certes, la plupart de ces substances ne s'y trouvent encore qu'en concentrations très faibles, et il existe peu de spécialistes capables de mesu- rer ces substances avec précision, soit dans l'eau, soit dans les sédiments ou les ressources vivan- tes. Toutefois, étant donné les progrès réalisés ces dernières années dans les méthodes d'échantil- lonnage et d'analyse, on devrait pouvoir se faire une idée globale assez exacte des concentrations et de la répartition des polluants critiques dans le milieu marin, à condition que ces méthodes aient été au préalable convenablement normalisées et interétalonnées.

Il faut donc, tout d'abord, recueillir des données de base de haute qualité en un certain nombre de points significatifs des océans du globe. Ensuite, il convient de déterminer les apports de ces substances provenant : (1) de l'atmosphère; (2) des fleuves; (3) des déversement côtiers; et (4) des navires.

Il faudrait mettre au point une stratégie permettant d'obtenir la coopération des spécialistes du monde entier et des laboratoires les plus modernes afin que l'on puisse obtenir les données néces- saires. A cette fin, on propose de procéder de la manière suivante :

(a) Organiser une réunion d'experts mondiaux sur les divers polluants critiques dans le milieu marin, c'est-à-dire (i) les métaux; (ii) les produits chimiques synthétiques, comme le DDT, les DPC et les chlorofluorocarbures; (iii) les hydrocarbures pétroliers; (iv) les éléments radioactifs; (v) les déchets solides. L'objectif devrait être de définir l'état actuel des connaissances sur les niveaux de ces groupes de polluants dans le milieu marin, et de déterminer les méthodes d'analyse les meilleures (les plus simples, les plus fiables et les plus efficaces).

(b) Constituer un réseau composé d'une centaine de stations bien choisies dans les océans du globe, où, dans le cadre d'une étude de base, tous les polluants critiques seront mesurés dans l'eau à certaines profondeurs pendant une période donnée (2 mois peut-être) selon des méthodes comparables.

(c) Choisir une centaine de stations côtières, à l'abri de l'influence directe des fleuves, où, dans le cadre d'une étude de base, des polluants analogues seront mesurés dans l'eau aux mêmes profondeurs, pendant la m ê m e période.

(d) Dans une cinquantaine d'estuaires choisis dans le monde en raison de leur situation géogra- phique intéressante, mesurer les concentrations des polluants critiques dans l'eau des fleuves tous les mois pendant un an, au cours de la période consacrée aux observations océanographiques.

(el Dans les stations océaniques et côtières, recueillir du plancton en prises verticales pour analyser les polluants critiques pendant la période des observations océanographiques.

(f) Aux stations océaniques et côtières, amarrer à des radeaux fixés à des bouées des accumu- lateurs biologiques appropriés (des moules, par exemple) pendant deux mois au moins, afin de procéder à des analyses des polluants critiques.

(g) Aux stations d'échantillonnage d'air qui auront été éta.blies (une cinquantaine environ répar- ties dans toutes les régions critiques de la terre, en particulier là où d'importantes émanations industrielles se répandent dans l'atmosphère), mesurer les concentrations des polluants critiques à certaines hauteurs à la cadence d'une fois par mois pendant un an, au cours de la période consa- crée aux observations océanographiques.

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3. Recherche sur la pollution marine

On a dit parfois que la législation sur l'environnement n'a que la valeur des informations sur lesquelles elle peut s'appuyer. Il existe beaucoup de domaines concernant l'environnement et l'éco- logie où les connaissances de base font manifestement défaut. Voici quels sont certains des besoins les plus évidents en la matière :

(a) Altération de l'écosystème marin due à l'apport de polluants ou à la restructuration du milieu . où se produisent souvent les phases initiales de la vie d'espèces anadromiques présentant un inté- rêt commercial important ou m ê m e d'espèces pélagiques, qui utilisent les estuaires pour frayer et se reproduire. Des modèles d'écosystèmes, vérifiés par des données recueillies sur place, sont nécessaires pour que l'on puisse faire des prévisions permettant d'évaluer l'effet du dévelop- pement sur le milieu.

Des informations quantitatives sont indispensables sur les écosystèmes des estuaires,

(b) Effets sublétaux de certains polluants et de mélanges de polluants sur les organismes marins. Des techniques simples sont particulièrement nécessaires, telles que le taux de crois- sance des hydroi'des ou le taux de régénération du byssus des moules. On a besoin de connaftre les effets des polluants, notamment des effluents déversés en grande quantité tels que les eaux de refroidissement, sur le comportement des pêcheries côtières et anadromiques, car ils peuvent avoir des répercussions sur les migrations et la reproduction.

(c) Intéraction des effets sublétaux des polluants et des effets du milieu sur les organismes marins. Pour toutes les espèces, il existe une gamme optimale de température, de salinité et de teneur en oxygène dissout dans laquelle l'effet d'un polluant est réduit au minimum. E n dehors de cette gamme, sous l'effet conjugué du polluant et des conditions défavorables du milieu, les organismes succombent plus rapidement que lorsque les conditions de l'environnement leur con- viennent. On a besoin d'informations à cet égard pour mieux gérer et contrôler l'élimination des déchets en milieu côtier, où les conditions varient considérablement.

(d) Effets des polluants sur les populations. Il faut mettre au point des techniques permettant d'étudier l'effet des polluants sur les populations d'espèces marines, en dehors d'autres effets résultant des activités de l'homme, comme la pêche. Les effets néfastes de la pollution sur les populations ont été constatés en ce qui concerne les stocks de poissons dans les lacs. Actuelle- ment, la dynamique des populations dépend en général de facteurs tels que le frai, le recrutement jusqu'à un an, la pêche et la mortalité naturelle. Souvent, il n'est pas tenu compte de l'effet des variations du milieu dans l'équation de la dynamique des populations. Les informations fournies par un laboratoire d'essais biologiques n'ont guère de valeur, sauf dans des situations extrêmes. Les informations recueillies sur place sur les effets des polluants, conjuguées aux données de laboratoire, sont nécessaires pour que l'on puisse parvenir à une meilleure connaissance des conséquences de la pollution sur la population d'une espèce.

(e) Effets des polluants sur différents stades de laLe. tions sublétales sur les espèces marines anadromiques et catadromiques peut se manifester de nombreuses manières. Par exemple, si de jeunes salmonidés du Pacifique sont exposés à de fai- bles concentrations de cuivre, cela peut altérer leur capacité de s'adapter aux variations de la salinité par osmo-régulation quand ils passent d'un milieu d'eau douce dans la mer. Il peut en résulter une réduction sensible de la montaison du saumon. Il faut arriver à mieux comprendre les effets des divers polluants sur les différents stades de vie des organismes, et non pas seulement sur le stade qui peut être le plus commodément étudié en laboratoire.

L'effet d'un polluant à des concentra-

(f) Critères de qualité des eaux côtières pour les organismes marins. Il existe peu de données fournies par les essais biologiques sur lesquelles peuvent être fondés des critères de qualité de l'eau pour la protection des ressources vivantes de la mer. Dans bien des cas, il faut utiliser des données relatives à l'eau douce pour évaluer les concentrations maximales que l'on peut tolérer de certaines substances déversées dans les eaux côtières. On a besoin de données sur la toxicité obtenues par l'observation des stades de sensibilité des organismes marins à protéger, dans des conditions de milieu contrôlées. La CM 50 pour 96 heures (concentration d'une substance mortelle pour 50 70 des organismes exposés pendant 96 heures) ne convient plus pour établir des critères valables de la qualité de l'eau. Il faut connartre le seuil de concentration où une réaction se pro- duit et cela peut exiger une exposition de plusieurs semaines ou de plusieurs mois s'il y a un effet cumulatif à long terme.

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Etant donné le grand nombre de substances actuellement transportées en vrac dans les navires et le déversement de beaucoup de ces substances dans les eaux catières, on a un besoin urgent d'informations afin de réglementer comme il convient l'élimination des déchets.

(g) Critères de qualité des eaux catières pour les baignades en mer et la protection de la santé de l'homme. Etant donné que dans de nombreux pays, les plages sont utilisées de plus en plus pour les loisirs et le tourisme, il est nécessaire d'effectuer une vaste étude sur les risques pour la santé dus à la pollution par les eaux d'égouts et les déchets industriels, des zones réservées à la baignade. Les quelques données épidémiologiques recueillies jusqu'à présent en ce qui concerne les effets sur la santé des baignades en eau polluée par les égouts ne permettent pas de tirer des conclusions définitives et d'établir en conséquence des critères acceptables de qualité de l'eau pour les baignades.

~

(h) Eutrophication dans la mer. Certaines régions côtières qui reçoivent des eaux d'égouts domestiques, ou d'autres eaux usées ayant une forte teneur nutritive, favorisent le développement de conditions hautement eutrophiques - m ê m e dans des eaux qui, normalement, sont des eaux de faible teneur nutritive, comme l'Adriatique - et la grande prolifération d'algues qui s'y produit risque de provoquer des "marées rouges'' et la mort des poissons. Il peut en résulter des consé- quences fâcheuses pour les pêches et les activités de loisirs sur les plages. Il est nécessaire de mieux connaftre les facteurs qui conduisent à un hyper -enrichissement par les substances nutri- tives et aux conséquences défavorables des "marées rouges", afin de pouvoir prendre des mesures de protection plus efficaces grâce au traitement des eaux usées et/ou au mode de déversement des effluents dans la mer.

(i) Effets de la bioaccumulation sur les ressources vivantes de la mer. D e nombreuses ressour- ces halieutiques ont été interdites par les autorités chargées du contrôle de l'alimentation et de la santé en raison des taux élevés de contaminants qu'elles contenaient ou ont été jugées impropres à la consommation parce qu'elles avaient été gâtées par suite de la bioaccumulation de substances étrangères présentes dans l'eau : métaux, hydrocarbures pétroliers, certaines substances phéno- lées, etc. Les mécanismes de la bioaccumulation sont mal connus et des recherches sont néces- saires pour que l'on puisse adopter des mesures efficaces de prévention ou de protection. En outre, on ignore quels sont les effets sur l'organisme des substances bioaccumulées, à l'exception de certains composés, comme le DDT et le mercure, qui ont fait l'objet d'études plus approfondies. En raison des effets nocifs de la matière bioaccumulée pour l'organisme lui-même, on pourrait, lors de la détermination des critères de qualité de l'eau, fixer des limites plus strictes en ce qui concerne les concentrations tolérables dans le milieu marin.

(j) Adaptation des organismes aux polluants. Certains organismes parviennent à tolérer, soit par acclimatation, soit par adaptation génétique, des niveaux de pollution relativement élevés. Il - serait utile de connaïtre le mécanisme qui régit ce processus, ainsi que sa portée à long terme sur l'écosystème et le développement des ressources vivantes, afin que l'on puisse élaborer en conséquence des stratégies pour le traitement des déchets et leur élimination dans la mer.

(k) Mécanismes de détoxification chez les organismes marins agissant sur des substances comme les métaux. On sait que certaines protéines, comme la métallothionéine, se combinent aux métaux, par exemple au cadmium, en leur enlevant leur toxicité. Mais on ignore si la pré- sence de ces protéines détoxifiantes permet à certains organismes de tolérer de fortes concentra- tions de métal et s'il existe un mécanisme activant la production de protéines en présence de telles concentrations, Une meilleure connaissance des mécanismes de détoxification aiderait à détermi- ner les critères de qualité de l'eau et, en dernière analyse, les normes à observer pour l'élimi- nation dans le milieu marin d'effluents contenant du métal.

(1) Biotransformation des métaux et des métalloides. Le méthylmercure, composé organique, a été reconnu comme étant une forme hautement toxique du mercure. D e plus, on a découvert que les bactéries trouvées dans la nature peuvent transformer les formes relativement inoffensives du mercure inorganique en une forme organique toxique. Combien y a-t-il d'autres métaux et métal- loïdes qui, sous l'action des bactéries, peuvent prendre une forme métallo-organique ? Combien d'entre eux sont-ils ainsi rendus plus toxiques et combien se transforment-ils en composés inoffen- sifs ? Il y a peut-être lieu de prendre des précautions à l'égard de substances métalliques autres que le mercure qui pénètrent dans l'environnement et peuvent être bio-transformées en produits finals fortement toxiques.

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(m) Processus de dégradation de certaines substances telles que le pétrole par des microorga- nismes marins, notamment par le phytoplancton. qui peuvent rapidement dégrader le pétrole. Ceux qui sont chargés de nettoyer la mer après une "marée noire" peuvent être tentés de répandre de tels microorganismes sur les nappes de pétrole. (En fait, il existe actuellement sur le marché des produits qui ont la réputation de provoquer la dégradation microbienne du pétrole). Il convient de faire des recherches sur la dégradation micro- biologique du pétrole, entre autres polluants organiques, afin que l'on puisse améliorer l'effica- cité des opérations de nettoyage des marées noires. D e telles recherches sont particulièrement nécessaires pour les régions froides, comme l'Arctique, où l'action microbiologique est très lente pendant la plus grande partie de l'année.

On a isolé certaines espèces de microorganismes

(n) Cheminement des substances persistantes dans l'écosystème marin. On connaft mal le trans- fert par la chaïhe alimentaire marine de la plupart des substances persistantes. La bioaccumulation par certaines espèces et la bioamplification dans la chaïhe alimentaire suscitent une préoccupation particulière lorsque le dernier chaïnon se trouve être l'homme ou sa nourriture. Il est important de connaftre le sort final d'un polluant, c'est-à-dire de savoir s'il se dégrade, s'il est absorbé par la biota ou s'il se dépose finalement dans les sédiments, lorsqu'on veut établir le bilan de masse et déterminer l'effet à long terme d'un polluant sur le milieu marin.

(O) Transfert des polluants dans l'océan par les estuaires. O n suppose que de nombreux pollu- ants transportés par les fleuves n'atteignent en fait pas la haute mer, mais sont retirés de l'eau par des processus tels que la floculation, l'absorption et la Co-précipitation, et se déposent dans les sédiments. Des études sont nécessaires si l'on veut parvenir à mieux comprendre les proces- sus géochimiques qui, dans les estuaires, ont pour effet d'éliminer les contaminants de l'eau, et à déterminer les substances qui se déposent ainsi dans les sédiments. La fixation de ces substan- ces par dragage présente également un intérêt essentiel pour la protection des ressources vivantes.

(p) Transfert des polluants dans l'océan par l'atmosphère. On possède peu de données quantita- tives sur le transport des polluants de la terre à la mer par l'atmosphère, mais celle-ci est consi- dérée comme un véhicule important pour certaines substances. D e telles données sont indispensa- bles à l'établissement du bilan de masse. Certaines expériences bien conçues sont nécessaires pour que l'on puisse déterminer les quantités de polluants critiques qui sont transportées de la terre à la mer par l'atmosphère.

(9) Rôle des facteurs de l'environnement dans la dégradation des polluants. La dégradation naturelle de certains polluants au contact de l'environnement est un facteur important dont il faut tenir compte dans les études à long terme sur l'effet des polluants et lors de l'établissement du bilan de masse. Il convient d'effectuer des expériences sur la dégradation des polluants critiques par l'action de l'eau, de l'oxygène, des températures élevées, du soleil et du dessèchement.

(r) Capacité d'assimilation des polluants dans les différentes régions marines. La masse de polluants qui peut être assimilée sans risque ou dispersée varie d'une zone océanique à l'autre, en fonction de facteurs tels que les courants, les échanges provoqués par les marées, le brassage, les vents, les écoulements, le contact avec la haute mer, les températures, la flore et la faune. Des estimations quantitatives de la capacité d'assimilation d'un certain nombre de systèmes diffé- rents sont nécessaires pour orienter la gestion de l'élimination des déchets.

(s) Modélisation de l'écosystème. Pour que cette gestion puisse se fonder sur des bases solides, il faut disposer de modèles simples et réalistes. Avec un modèle trophodynamique, qui tient compte du flux d'énergie entre les producteurs à la base et les prédateurs au somme de la chaîne, on pour- rait parvenir à situer dans celle-ci le point où un polluant risque d'avoir l'effet le plus marqué. O n pourrait ainsi concentrer son attention sur un niveau trophique donné ou une espèce déterminée particulièrement vulnérable à tel ou tel polluant ou à telle autre modification du milieu résultant de l'action de l'homme. D e la sorte, on serait mieux en mesure de prévoir l'effet d'un polluant sur l'écosystème.

Il faut que la modélisation passe par les étapes nécessaires et que sa formulation mathématique logique se fonde sur des données écologiques solides. Il convient ensuite que les paramètres criti- ques utilisés dans le modèle soient vérifiés au moyen de données appropriées afin que l'on puisse évaluer la fiabilité du modèle.

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Conclusions O n a beaucoup parlé de la pollution de notre dernier bastion de défense, les océans du globe,

contre les attaques de l'homme, avec son expansion démographique, les progrès de sa technologie, la demande croissante des produits de cette technologie et les innovations grâce auxquelles il espère améliorer ses conditions de vie. Les polluants critiques pour l'océan peuvent se répartir en cinq catégories : (1) les métaux; (2) les produits chimiques synthétiques; (3) les hydrocarbures pétro- liers; (4) les radioéléments; et (5) les déchets solides. Cependant, à l'exception de certains cons- tituants qui peuvent se mesurer avec précision sur une longue période, certains radioéléments par exemple, on connaît assez mal la répartition des polluants critiques dans le monde et dans les océans.

Avant de pouvoir déterminer les tendances, il faut avoir effectué une étude de base à fin de con- naître exactement le niveau actuel des polluants critiques dans l'eau, la biota et les sédiments des océans et dans les principales voies d'accès (fleuves, zone littérale et atmosphère). Il est néces- saire de mieux comprendre les effets des polluants sur les organismes et écosystèmes marins, notamment en concentrations subaigües durant de longues périodes. Une meilleure connaissance des processus marins qui régissent le transfert des polluants d'un secteur à l'autre du milieu marin et leur cheminement dans la chafne alimentaire nous permettra de mieux gérer et réglementer l'élimination des déchets et la pollution dans la mer.

Des conventions internationales ont été adoptées pour la prévention de la pollution causée par les navires et résultant de l'immersion de déchets. Il reste encore à conclure des accords interna- tionaux de portée mondiale pour la prévention de la pollution marine d'origine tellurique' notam- ment par les fleuves, les apports de la zone littorale et l'atmosphère. De nombreuses recherches sont nécessaires sur l'effet local, régional et mondial des divers types de polluants afin que l'on puisse mieux gérer et réglementer l'élimination de déchets dans le milieu marin grâce aux légis- lations nationales et à des conventions internationales.

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- (1) Il y a lieu de noter que certains des documents énumérés ci-après ont fait l'objet d'une distri-

bution limitée et peuvent, en conséquence, être difficiles à obtenir.

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ANNEXE 1

Liste des tableaux

Tableau Page

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

Catégories de zones océaniques et types de pollution : effets sur les utilisations des ressources marines et durée de ces effets . . . . . . . . .

Métaux contenus dans l'eau de mer et leurs effets sur la vie des poissons et/ou sur la chafne alimentaire (source : Waldichuk, 1974b). . . . . .

Comparaison entre les taux de production de métaux par l'homme et les taux naturels dus aux processus géologiques, évalués en fonction de l'apport annuel des fleuves aux océans (source : MIT, 1970) . . . . . . . .

Concentrations mortelles moyennes (CM50) de certains métaux pour les organismes marins et quelques organismes vivant en eau douce (source : Waldichuk, 1974b) . . . . . . . . . . . . . . .

Toxicité (exprimée en CM50) de certains pesticides pour divers organismes aquatiques . . . . . . . . . . . . . . .

Concentrations moyennes d'hydrocarbures chlorés dans des organismes provenant des eaux suédoises, 1965-1968 (source : Jensen et autres auteurs, 19 69) . . . . . . . . . . . . . . . .

Estimations des apports d'hydrocarbures et de leur évolution dans le milieu marin (source : NAS, 1975b) . . . . . . . . . . .

Pourcentage de mortalité d'oeufs de morue à divers âges de transfert, exposés pendant 100 heures à différentes concentrations d'extraits de pellicule de pétrole de trois sortes de pétroles bruts (source : Kuhnhold, 1972)

Inventaire global des radioéléments artificiels introduits dans les océans du globe (source : FAO, 1971b) . . . . . . . . . . .

Radioéléments artificiels décelés dans le milieu marin (source : Preston, 1972).

Exemples de contenu transuranique de combustibles nucléaires consommés (source : NAS, 1975aj . . . . . . . . . . . . . . .

Estimation de la masse totale des déchets rejetés dans la mer (source : NAS, 1975a)

Estimation de certains flux dans le cycle principal de sédimentation (source : Goldberg, 197610) . . . . . . . . . . . . .

Conventions internationales et autres accords pour la prévention de la pollution marine (source : Waldichuk, 1973, avec modifications) . . . .

Aspects de la pollution des mers qui devraient faire l'objet d'une réglementation internationale (source : Waldichuk, 1977) . . . . . . . . . .

Organisations, conférences et autres activités internationales importantes concernant la pollution marine (énumérées à peu près dans l'ordre chronologique, avec regroupement des activités connexes) (source : Waldichuk, 1973, avec modifications) . . . . . . . . . . .

100

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ANNEXE II

Sigles

AGNU

AIEA

AIMPA

AIOB (de 1'UISB)

AISH

AISPO

AIVCIT

ALECSO

AP 1

ASFA (de 1'ASFIS)

ASFIS (de la FAO/COI)

b' BHC

BHI

BOSEX 77

CAC

CCRMO (de l'OMM)

CCRRM (de la FAO)

C D S M

CEE

CEPEX

CESAP

CGM

CGPM (de la FAO)

CICAR

Assemblée générale des Nations Unies

Agence internationale de l'énergie atomique

Association internationale de météorologie et de physique de l'atmosphère

Association internationale d'océanographie biologique (de l'Union internationale des sciences biologiques)

Association internationale des sciences hydrologiques

Association internationale des sciences physiques de l'océan

Association internationale de volcanologie et de chimie de l'intérieur de la terre

Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science

American Petroleum Institute

Aquatic Sciences and Fisheries Abstracts

Système d'information sur les sciences aquatiques et la pêche

- Hexachlorure de benzène (Lindane) Bureau hydrographique international

Expérience en pleine mer dans la Baltique, 1977

Comité administratif de coordination

Comité consultatif de la recherche météorologique océanique

Comité consultatif de la recherche sur les ressources de la mer

Comité sur les défis de la société moderne

Commission économique pour l'Europe

Expérience sur la pollution en écosystème contrôlé

Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique

Commission de géologie marine

Conseil général des pêches pour la Méditerranée (de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)

Recherches en commun dans la mer des Caraibes et les régions adjacentes

CIEM Conseil international pour l'exploration de la mer

1 O1

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CIESM Commission internationale pour l'exploration scientifique de la Méditerranée

CINECA

CIPAN

CIPP

CIPR

CIUS

CMI

CNUCED '

COI

CPMM

CPPS

DANIDA

DDT

DIE0

DOMES

DPC

DRIFTEX

ECK

ECM

ECOR

EDC

EIOI

ESA

ETGA

FA0

FDC (de la FAO)

GARP (du CIUS et de l'OMM)

GCT (de 1'ECM)

GELTSPAP

Etude en commun de la partie septentrionale de l'Atlantique du Centre Est

Commission internationale des pêches du nord-ouest de l'Atlantique

Conseil indo-pacifique des pêches

Commission internationale de protection contre les radiations

Conseil international des unions scientifiques

Commission mixte internationale

Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

Commission océanographique intergouvernementale

Comité de la protection du milieu marin

Commission permanente du Pacifique Sud

Agence danoise pour le développement international

Dichlorodiphényltrichloroéthane

Décennie internationale de l'exploration océanique

Deep Ocean Mining Environment Study

Diphényles polychlorés

Expérience des cartes dérivantes COI/OMM/PNUE

Etude en commun du Kuro-shio et des régions adjacentes

Etude en commun de la Méditerranée

Comité de la technologie marine pour les ressources océaniques

1,2 - dichloroéthane

Expérience internationale de l'océan Indien

Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat des Nations Unies

Expérience tropicale du GARP dans l'Atlantique

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Centre de rassemblement de données sur les pêches

Programme de recherches sur l'atmosphère globale

Groupe mixte COI/CIESM/CGPM de coopération technique de 1'Etude en commun de la Méditerranée

Groupe d'experts en matière de politique et de planification scientifique à long terme

102

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GESAMP

GIC (de la GIPME)

GIPME

IAWPR

ICITA

IMAR

IMMPC

INIS (de 1'AIEA)

IOCARIBE

IODE

IPIECA

IRES

IWGMP (du CP de la UNCHE)

IWGMS (du CP de la UNCHE)

LEPOR

MAB

MBA (RU)

MEDI

MESA

MIT

NAS-NAE (des Etats-Unis d'Amérique)

NAS-NRC (des Etats-Unis d'Amérique)

NERC (du Royaume-Uni)

Groupe mixte d' experts OMC 1 /F AO /Une s c o / OMM / OMS/AIEA /ONU chargé d'étudier les aspects scientifiques de la pollution des mers

Groupe international de coordination

Etude mondiale de la pollution dans le milieu marin

Association internationale de la recherche sur la pollution de l'eau

Etude océanographique internationale en commun de l'Atlantique tropical

Système interinstitutionnel et multidisciplinaire de gestion et d'acheminement des données et des informations

Système de la carte perforée internationale de météorologie maritime

Système international de documentation nucléaire

Association COI pour la mer des Caraibes et les régions adjacente s

E change international des données océanographiques

Association internationale de l'industrie pétrolière pour la sauvegarde de 1 'environnement

Groupe d'experts sur les recherches océaniques en rapport avec le SMISO

Groupe de travail intergouvernemental sur la pollution des mers (du Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur 1 'environnement )

Groupe de travail intergouvernemental sur la surveillance (continue) de la pollution (du Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement)

Programme élargi et à long terme d'exploration et de recherche océaniques

L'homme et la biosphère

Marine Biological Association du Royaume-Uni

Système d'accès aux données et informations sur le milieu marin

Marine ecosystem analysis (National Oceanic and Atmospheric Administration des E tat s -Unis d 'Amérique )

Massachussets Institute of Technology (Cambridge, Mass. , Etats- Unis d'Amérique)

National Academy of Sciences - National Academy of Engineering

National Academy of Sciences - National Research Council

National Environment Research Council

10 3

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NSF (des Etats-Unis d 'Amérique )

National Science Foundation

OH1

OMCI

OMM

OMS

OTAN

PBI/PM

PEMG

PNUE

PVC

SCAR (du CIUS)

SCEP

SCOPE

SCOR (du CIUS)

SIDA

SIR

SMIC

SMISO

TEMA (de la COI)

UGGI

UNCHE

Unesco

USDC

WECAFC (de la FAO)

Organisation hydrographique internationale

Organisation intergouvernementale consultative de la navigation maritime

Organisation météorologique mondiale

Organisation mondiale de la santé

Organisation du Traité de l'Atlantique Nord

Programme biologique international/Section de la productivité marine

Première expérience mondiale du GARP

Programme des Nations Unies pour l'environnement

Chlorure de polyvinyle

Comité scientifique pour les recherches antarctiques

Study of critical environmental problems

Comité scientifique des problèmes de l'environnement

Comité scientifique de la recherche océanique

Agence suédoise pour le développement international

Système international de référence

Study of man's impact on climate

Système mondial intégré de stations océaniques

Formation, enseignement et assistance mutuelle dans le domaine des sciences de la mer

Union géodésique et géophysique internationale

Conférence des Nations Unies sur l'environnement (Stockholm, Suède, juin 1972)

Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

United States Department of Commerce

Commission internationale des pêches de l'Atlantique du Centre- Ouest

[B.12] SC.77/XVI/18 F

10 4