Rapport Pollution LE MOULE

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Rédigé par Christelle RIPPON – Directrice Edition septembre 2009 ASSOCIATION AGRÉÉE DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’AIR EN GUADELOUPE CAMPAGNE DE MESURE DE POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE SUR LE TERRITOIRE DU MOULE

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Rédigé par Christelle RIPPON – Directrice Edition septembre 2009

ASSOCIATION AGRÉÉE DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’AIR EN GUADELOUPE

CAMPAGNE DE MESURE DE POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE SUR LE

TERRITOIRE DU MOULE

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 2/33

RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS Remerciements à Madame Gabrielle LOUIS-CARABIN – Député-maire du Moule, qui nous a soutenus dans notre démarche de mesure de la qualité de l’air au Moule. Madame le Député-maire a rapidement mis à notre entière disposition son équipe technique afin de nous accompagner dans la recherche d’un site pour le laboratoire mobile. Nous remercions en particulier Monsieur Jean-Luc CORNELY, responsable du Service Technique, qui nous a aidés activement. Enfin, la mise en place de la station mobile à la section Eau-Blanche a été possible grâce à la gentillesse de M. Jean CALIMOUTOU. En effet, notre matériel a été branché durant 6 semaines sur son alimentation électrique. Nous le remercions vivement pour toute l’aide qu’il nous a apporté.

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 3/33

SOMMAIRE IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 4

11.. PPRRÉÉSSEENNTTAATTIIOONN DDEE LLAA ZZOONNEE DD’’ÉÉTTUUDDEE --------------------------------------------------------------- 5

22.. LLEESS TTEECCHHNNIIQQUUEESS DDEE MMEESSUURREESS ------------------------------------------------------------------------- 6

2.1 LES TUBES PASSIFS NO2 -----------------------------------------------------------------------------------------6 a) La zone d’étude ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 6 b) Le principe de la mesure passive ---------------------------------------------------------------------------------------------- 6 c) Période de l’analyse -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7

2.2 LE LABORATOIRE MOBILE -------------------------------------------------------------------------------------7 a) Localisation ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7 b) Principe de fonctionnement la mesure active -------------------------------------------------------------------------------- 7 c) Période d’analyse ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 8

33.. LLEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSS DDEE LLAA CCAAMMPPAAGGNNEE DDEE MMEESSUURREE -------------------------------------------------- 9

3.1 TUBES PASSIFS------------------------------------------------------------------------------------------------------9 a) Résultats de la période sucrière (du 5 au 22 mai 2006 --------------------------------------------------------------------- 9 b) Résultats hors période sucrière (19 septembre au 4 octobre 2006 ------------------------------------------------------- 12 c) Inter comparaison d’une saison à l’autre ------------------------------------------------------------------------------------ 14

3.2 STATION MOBILE ------------------------------------------------------------------------------------------------ 16 a) Résultats de la période sucrière (du 11 mai 2006 au 28 mai 2006 ------------------------------------------------------- 16 b) Résultats hors Période sucrière (du 19 septembre 2006 au 4 octobre 2006 -------------------------------------------- 17 c) inter comparaison d’une saison à l’autre ------------------------------------------------------------------------------------- 18

44.. CCOOMMPPAARRAAIISSOONN DDEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSS EENNTTRREE LLEE MMOOUULLEE EETT PPOOIINNTTEE--ÀÀ--PPIITTRREE ------------- 19

4.1 SAISON SUCRIÈRE DU 11 AU 28 MAI 2006 ---------------------------------------------------------------- 19

4.2 SAISON NON SUCRIÈRE DU 8 AU 26 SEPTEMBRE 2006 ---------------------------------------------- 21

4.3 INDICE DE LA QUALITÉ DE L’AIR-------------------------------------------------------------------------- 22 a) Indice de la qualité de l’air pendant la campagne sucrière ---------------------------------------------------------------- 23 b) Indice de la qualité de l’air hors campagne sucrière ----------------------------------------------------------------------- 23

55.. CCOONNCCLLUUSSIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE --------------------------------------------------------------------------------- 25

Annexe 1 : Résultats des mesures pas tubes passifs NO2 --------------------------------------------------- 27

Annexe 2 : Effectifs par classe de concentration 1e et 2e campagne par tubes passifs NO2 --------- 29

Annexe 3 : Seuils d’information et valeurs limites par polluants ----------------------------------------- 30

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IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN GWAD'AIR est l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l'Air (AASQA) en Guadeloupe. Dans le cadre de son Plan de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA) établi sur 5 ans, GWAD'AIR a mené 2 campagnes de mesures de la pollution de l’air dans la commune du Moule, au cours de l’année 2006. L’objectif de ces études était de mesurer le niveau de pollution atmosphérique et de déterminer l’influence des principales Installations industrielles Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) : la Centrale Thermique du Moule, la distillerie Damoiseau, et les usines environnantes sur la qualité de l’air. La Centrale Thermique du Moule (CTM) est une usine de production de vapeur d’eau utilisée pour la production d’énergie électrique. Deux types de combustible sont utilisés :

La bagasse qui est le résidu de la canne à sucre après extraction du jus. Elle est donc utilisée lors de la campagne sucrière.

Le charbon fossile qui résulte de la fossilisation de végétaux. Il est utilisé le reste de l’année. Ainsi, GWAD'AIR a réalisé des mesures de la qualité de l’air pendant et après la campagne sucrière afin d’établir une comparaison. Deux méthodes de mesure de la pollution ont été utilisées :

Une méthode passive : les tubes passifs NO2 permettent de mesurer la concentration moyenne en dioxyde d’azote (NO2) sur 15 jours ;

Une méthode active : la station mobile permet de mesurer la qualité de l’air en continu pour 4 polluants : dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3), dioxyde de soufre (SO2) et les particules de moins de 10 microns de diamètre (PM10).

Dans un premier temps, nous vous présenterons la méthodologie utilisée lors de cette campagne de mesure. Une deuxième partie exposera les résultats des études. Enfin, la dernière partie sera consacrée à la comparaison de ces résultats avec ceux obtenus pour l’agglomération pointoise.

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11.. PPRRÉÉSSEENNTTAATTIIOONN DDEE LLAA ZZOONNEE DD’’ÉÉTTUUDDEE La commune du Moule est située sur l’île de l’archipel Guadeloupéen. Elle s’étend sur une superficie de 82,90 Km² et est peuplée de 20 827 habitants∗. Le Moule jouit d'un climat doux et plutôt sec, rafraîchi et humidifié par les alizés qui apportent des pluies relativement fréquentes, mais pas assez abondantes pour entretenir une végétation dense. C’est une commune plutôt rurale, bien qu’elle dispose d’un centre ville bien développé. Sa principale culture agricole est la canne à sucre.

La pollution est directement liée au développement industriel. Dans la zone d’étude, il faut souligner la présence de plusieurs usines :

– La Centrale Thermique du Moule (CTM)

– La distillerie Damoiseau : productrice de rhum agricole

– La sucrerie Gardel fonctionne en symbiose avec CTM (échange de bagasse contre de l’énergie électrique).

– La distillerie de Bellevue

Toutes ces installations sont situées dans des zones habitées plus ou moins densément. La présence des alizés et le relief du terrain favorisent le transport des fumées sur des zones étendues. Il est à noter que certains riverains se plaignent de l’activité exercée par ces industries. C’est en tenant compte de ce contexte que GWAD'AIR a décidé de réaliser une étude dans la ville du Moule.

Le Moule

Saint-François

Sainte-Anne

Le Gosier

Les Abymes

Morne-à-l'Eau

Petit-Canal

Anse Bertrand

POINTE-A-PITRE

Rivière Salée

GRANDE-TERRE

Lamentin

Sainte-Rose

Pointe-Noire

Bouillante

Vieux-Habitants

Saint-Claude

Trois-Rivières

Capesterre-Belle-Eau

Goyave

Gourbeyre

BaieMahault

BASSE-

TERRE

Goyaves

Lézarde

R. de la Capesterr

R.desVieux

Habit

Soufrière1467 m

Grand-sans-Toucher1354m

Pitons de Bouillane1088 m

BASSE-TERRE

∗ Source INSEE 1999

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22.. LLEESS TTEECCHHNNIIQQUUEESS DDEE MMEESSUURREESS

L’objectif de cette étude est de connaître la qualité de l’air respiré par les riverains sous le vent des industries du Moule. Le relief est relativement plat et le vent est en moyenne de direction Est – Sud-est (110°). Ces éléments laissent présager une dispersion des polluants émis par les usines sur une large zone. Ainsi, afin de déterminer la qualité de l’air sur la totalité de la zone, nous avons opté pour une méthode de mesure passive. De plus, pour compléter nos mesures, une méthode active a été réalisée grâce au laboratoire mobile de GWAD'AIR.

Ces 2 méthodes permettent de :

Mesurer les concentrations moyennes en dioxyde d’azote sur une zone étendue (tubes passifs NO2).

Mesurer les concentrations en dioxyde d’azote (NO2), en ozone (O3), en particules de moins de 10 microns de diamètres (PM10) et en dioxyde de soufre (SO2) en continu (station mobile).

2.1 LES TUBES PASSIFS NO2

a) La zone d’étude

La zone d’étude s’étend sur 45 km² et comprend principalement des espaces situés sous le vent des trois industries suivantes : CTM, Damoiseau et Gardel. Un quadrillage de la zone avec un maillage de 2 Km de côté a été réalisé. Au total, 15 tubes passifs NO2 ont été placés par campagne de mesure. Sur le terrain, en fonction des contraintes de mise en place des tubes, certains ont dû être décalés.

b) Le principe de la mesure passive

Les tubes passifs sont des petits tubes cylindriques d’environ 7 cm de long. Le tube contient un principe actif qui permet de « piéger » le dioxyde d’azote (NO2). Les tubes sont exposés à l’air ambiant durant deux semaines avant d’être rebouchés, puis analysés en laboratoire.

Tube passif utilisé lors des études

Tube passif sur site dans sa

boîte de protection

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Afin de vérifier l’exactitude des mesures effectuées, deux types de tube passif ont été utilisés :

Les témoins : ce sont des tubes NO2 que l’on expose dans les mêmes conditions et sur le même site qu’un tube classique. Le tube témoin n’est pas débouché, mais sera cependant analysé en laboratoire. La concentration obtenue en NO2 doit être nulle ou proche de zéro. Cette technique permet de vérifier que les tubes utilisés ont été correctement préparés.

Les doublons : ce sont des tubes NO2 que l’on expose sur le même site que le tube classique. Ce deuxième tube est lui aussi débouché au même moment que le tube classique. Les deux tubes sont analysés en laboratoire. Le tube en double permet de vérifier la répétitivité des mesures. En théorie, les résultats obtenus par les 2 tubes sont les mêmes.

c) Période d’analyse

Les analyses ont été effectuées pendant la période sucrière du 5 au 22 mai 2006 et hors campagne sucrière du 19 septembre au 4 octobre 2006.

2.2 LE LABORATOIRE MOBILE

Dans le cadre de l’étude de la qualité de l’air avec la station mobile, il est nécessaire de déterminer un lieu d’implantation fixe. Le laboratoire mobile est placé durant 3 semaines en un seul point. Ceci permet d’avoir une information continue sur la pollution de l’air.

a) Localisation

Afin que les résultats obtenus reflètent au mieux la qualité de l’air de la zone, le site d’implantation doit être défini selon différents critères :

Le site d’implantation doit être sous le panache des industries. Pour définir cette zone, on prend en compte les données météorologiques et les caractéristiques des industries.

Le site est situé dans une zone d’habitation. Le but étant de connaître la qualité de l’air respirée par la population.

Le site doit être relativement dégagé et suffisamment éloigné des bâtiments ou de la végétation afin de permettre une bonne circulation de l’air.

Le site doit être électrifié pour permettre le branchement électrique de la station mobile. Ainsi, le lieu d’implantation choisi pour la station mobile est la section Eau- Blanche au Moule.

b) Principe de fonctionnement la mesure active

La station mobile possède des analyseurs qui mesurent en continu 4 polluants :

l’ozone (O3), le dioxyde de soufre (SO2), les poussières de moins de 10 microns de diamètre (PM10), et le dioxyde d’azote (NO2).

Un échantillon d’air ambiant à analyser est acheminé vers les analyseurs par la ligne de prélèvement.

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 8/33

Afin de vérifier le bon fonctionnement des appareils, des calibrations régulières sont réalisées à partir de bouteilles étalonnées. Un mât météorologique fournit les informations concernant la température, la pression, l’humidité la vitesse et la direction du vent. Toutes les données résultant des différents appareils de mesures sont transmises par téléphone au poste central : le serveur, situé au siège de GWAD’AIR.

c) Période d’analyse

La station mobile a été placée trois semaines durant la campagne sucrière (du 11 au 28 mai 2006), puis trois semaines hors campagne sucrière (du 8 au 26 septembre 2006). Lors de ces deux campagnes de mesures, la station mobile a été installée à la section Eau-Blanche chez un particulier. En effet, aucun terrain communal n’était disponible dans cette zone.

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33.. LLEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSS DDEE LLAA CCAAMMPPAAGGNNEE DDEE MMEESSUURREE

3.1 TUBES PASSIFS

a) Résultats de la période sucrière (du 5 au 22 mai 2006)

La campagne de mesure à l’aide des tubes passifs a été réalisée pendant la campagne sucrière afin de connaître l’influence de cette activité sur la qualité de l’air. Les mesures ont été réalisées durant deux semaines. L’observation de la carte des concentrations moyennes (voir carte 1) de la commune du Moule montre des valeurs qui varient de 0,5 à 29 µg/m3 avec une répartition des concentrations moyennes relativement hétérogène. Afin de faciliter l’exploitation des résultats, quatre classes de concentration ont été établies et représentées par un code couleur (voir carte 1).

Fréquence des différentes classes de concentration

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Classe 0 à 2 µg/m3 Classe 2 à 4 µg/m3 Classe 4 à 5 µg/m3 Classe supérieure à 5 µg/m3

Classe

Pourcentage

Effectif

Histogramme 1: Répartition des différentes classes pendant la campagne sucrière

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Carte 1 : Concentration des tubes passifs NO2 du 5 au 22 mai 2006 – période sucrière

Fond de carte IGN

Concentration en microgramme/mètre cube (µg/m3) : 0-2 2-4 4-5 >5

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Classe de 0 à 2 µg/m3 (sites 10 et 8)

Deux sites composent cette classe : site 10 « Port Blanc » et site 8 « Bamboche ». Ils sont tous les deux dans des zones d’habitat diffus, ces sites ne semblent pas subir l’influence de foyer de production en NO2.

Classe de 2 à 4 µg/m3 (sites 5, 9 et 12)

Les sites faisant partie de cette gamme sont les suivants : le site industriel CTM-Gardel, le site de Bel Étang et le site de la distillerie à Bellevue qui ont pour concentration, respectivement 2,82 µg/m3, 2,64 µg/m3 et 3,62 µg/m3. Les concentrations mesurées à proximité des usines sont faibles. Ceci s’explique par la présence de cheminée qui permet une évacuation des fumées en hauteur. Les gaz rejetés arrivent au niveau du sol plusieurs centaines de mètres, voir dans certains cas kilomètres plus tard. Ainsi durant le transport les gaz sont dilués, la concentration en polluant à hauteur d’homme est moins importante.

Classe de 4 à 5 µg/m3 (sites 2, 4 et 7)

Ces sites sont tous en périphérie du centre ville. Les sites 2 et 4 « Impasse Anse bouton » et « Portland » sont proches d’axes de circulation. Seul le site 7 « Eau Blanche » diffère, cependant le résultat mesuré peut s’expliquer par la proximité avec les usines de Gardel et CTM. (Zones sous le panache des industries)

Classe supérieure à 5 µg/m3 (sites 1, 3, 11 et 13)

Les concentrations mesurées sont toutes supérieures à 10 µg/m3. Les sites 1 « section la Houssaie », 11 « Château Gaillard » et 13 « Résidence la Mahaudière », sont tous à l’Ouest des industries CTM, GARDEL et la distillerie Damoiseau. Ils sont donc dans la zone de panache de ces industries. Le site 1 est de plus situé à proximité d’un axe de circulation automobile importante. Les résultats obtenus à « Château Gaillard » sont très élevés. Ils ne sont pas en concordance avec ceux mesurés au cours de la deuxième campagne de mesure (saison des pluies). Des travaux d’enrobés ou une augmentation ponctuelle de la circulation dans cette zone pourrait expliquer cette concentration (travaux de construction carrière…). Le site 3, situé en plein centre ville, a lui aussi une concentration élevée comparativement aux autres sites. Ceci s’explique par la circulation automobile plus dense dans cette zone. Ce résultat met en évidence l’influence de la circulation sur les mesures de dioxyde d’azote. NB : le tube du site n°6 n’est pas valide car il contenait une araignée. Les mesures de NO2 sur le Moule sont en moyenne faibles et bien en dessous des seuils d’informations et de recommandation (200 µg/m3). On remarque que les zones les plus soumises à la pollution par le dioxyde d’azote sont en bordure d’axes de circulation importante. Ceci montre une forte influence du trafic automobile. Outre la pollution émise par les usines pendant la campagne sucrière, on note une présence plus importante de poids lourds également émetteurs de dioxyde d’azote. La pollution émise par ces camions est directement mesurée par nos tubes passifs puisque que les gaz d’échappement sont à hauteur de nos prélèvements. Par contre, les gaz issus des cheminés sont émis à hauteur plus élevée et sont donc dilués avant de redescendre à la hauteur de nos tubes de prélèvement.

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 12/33

b) Résultats hors période sucrière (19 septembre au 4 octobre 2006)

Une campagne de mesure à l’aide des tubes passifs a également été réalisée hors campagne sucrière. Les résultats permettront de comparer la qualité de l’air durant et hors campagne sucrière. Les mesures ont été réalisées pendant deux semaines. La moyenne des concentrations mesurées lors de cette campagne est de 1,98 µg/m3 contre 7,5 µg/m3 au cours de la saison sucrière. Les concentrations observées hors campagne sucrière dans la commune du Moule varient de 0,4 à 11,7 µg/m3 (contre 0,5 à 29 µg/m3 pour la campagne sucrière). La répartition spatiale des concentrations moyennes est relativement homogène.

Fréquences des différentes classe de concentration

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Classe 0 à 1,5 µg/m3 Classe de 1,5 à 3,5 µg/m3 Classe supérieure à 3,5 µg/m3

Classe

Pourcentage

Effectif

Histogramme 2: Répartition des différentes classes de concentrations hors campagne sucrière

Durant cette campagne (hors période sucrière), la majorité des sites a une faible concentration en NO2. Durant la campagne sucrière la tendance est inversée (voir histogramme 1).

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 13/33

Carte 2 : Concentration des tubes passifs NO2 du 19 septembre au 4 octobre 2006 – hors période sucrière

Fond de carte IGN

Concentration en microgramme/mètre cube (µg/m3) : 0-2 2-4 >5

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 14/33

Classe de 0,4 à 1,5 µg/m3 (sites 5, 6, 10, 11, 12 et 13)

Les sites situés dans la gamme de concentration de 0,4 µg/m3 à 1,5 µg/m3 ont une topographie similaire. Ces sites se trouvent également dans un secteur d’habitat diffus en périphérie de l’agglomération ou bien dans des plaines et plateaux canniers. La présence d’habitations ne suffit pas à modifier la concentration en NO2. Le site de Gardel représenté par le site 5, a une concentration inférieure à la limite de détection, hors campagne sucrière. Remarque : les mesures relatives au site de Gardel indiquent une concentration quasi nulle en

dioxyde d’azote (< 0,03 µg/m3hors saison sucrière).

Classe de 1,5 à 3,5 µg/m3 (sites 2, 3, 4, 7 et 9)

Les sites dont la concentration est comprise entre 1,5 µg/m3 et 3,5 µg/m3 se trouvent à environ 500 mètres des axes routiers principaux de la ville du Moule. Les valeurs observées sont dues vraisemblablement au trafic automobile.

Classe supérieure à 3,5 µg/m3 (sites 1 et 8)

Les sites 1 «Route de l’anglais Houssaie » et 8 « Bamboche », constituent la classe de concentration la plus élevée pour l’étude hors campagne sucrière. Le résultat obtenu pour le site 1 est de toute évidence dû au trafic automobile, ce site étant localisé à 500 mètres d’un des principaux axes routiers de la ville du Moule.

La campagne sucrière a une incidence sur la concentration en dioxyde d’azote dans l’air. En effet, le niveau moyen de dioxyde d’azote est moins important hors saison sucrière (1,98 µg/m3 contre 7,5 µg/m3 en saison sucrière). De plus le niveau de polluant est relativement homogène sur l’ensemble de la commune au cours de notre deuxième campagne. Ainsi le site 13 : résidence la Mahaudière était dans la classe de concentration la plus élevée en saison sucrière et dans la classe la plus faible le reste de l’année. Ce site est sous l’influence de la Distillerie Damoiseau. Les concentrations sont cependant en moyenne très en dessous des seuils d’alerte.

c) Inter comparaison d’une saison à l’autre

Pendant la période sucrière qui correspond également au carême, les conditions météorologiques ont été les suivantes :

Pluie (mm) Température moyenne (°C)

Force moyenne Vent (m/s)

Direction moyenne en degrés

1,8 27,2 2,6 111,66

Tableau 5-1 : Données météorologiques du Moule du 5/05/06 au 22/05/06 Pour la période hors campagne sucrière, les conditions météorologiques on été les suivantes :

Pluie (mm) Température moyenne (°C)

Force moyenne Vent (m/s)

Direction moyenne en degrés

2,2 27,6 2,1 82,35

Tableau 5-2 : Données météorologiques du Moule du 19/09/06 au 04/10/06

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Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 15/33

D’un point de vue météorologique global, la pluviométrie a été faible et les vents modérés. La différence porte principalement sur la direction du vent. Pendant la saison sucrière il a été d’Est/Sud-est alors que pendant la deuxième campagne le vent était de direction Est/Nord-est.

Les résultats obtenus pendant ces deux campagnes et la mise en relation des données météorologiques montrent l’influence de la direction du vent. Les points se trouvant sous le vent au Nord-Ouest de la CTM et de Gardel durant la campagne sucrière constituent l’une des gammes de concentrations les plus élevées de cette campagne, car ils sont directement affectés par le panache.

La pluviométrie a été 20% plus importante hors campagne sucrière (correspond à la saison des pluies), n’a pas eu d’effet de lessivage du NO2 émis par les industries.

Les résultats de la campagne de mesure faite hors saison sucrière, font apparaître d’une façon générale des concentrations en NO2 inférieures aux concentrations relevées lors de la campagne sucrière. Il est observé que 53,84 % des sites ont un niveau de concentration inférieure à 2 µg/m3 hors campagne sucrière, contre 15,38 % durant la période sucrière. Les sites ayant le plus fort niveau de NO2 sont directement sous l’influence de la SCG ceci pendant et hors campagne sucrière.

Concentration NO2 (µg/m3)

Période Carême (campagne sucrière) Hivernage (hors campagne sucrière)

Moyenne 7,470 1,983

Minimum 0,880 < 0,4

Maximum 29,402 6,615 Tableau 5-3 : plages des concentrations pendant et hors campagnes sucrière

Remarque : La concentration minimale observée durant la période d’hivernage est inférieure à la limite de détection (0,4µg/m3). Les résultats obtenus ne peuvent à eux seuls représenter la qualité de l’air de l’ensemble du territoire de la ville du Moule. Cependant ils permettent de donner une évaluation de la différence de la qualité de l’air obtenu pour ces deux saisons. La mise en place plusieurs campagnes de mesures par tubes passifs (hors et pendant campagne sucrière) affinerait les résultats.

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3.2 STATION MOBILE

En complément de notre étude par tubes passifs, des mesures en continu avec la station mobile ont été réalisées durant environ trois semaines. Afin de suivre l’évolution de la qualité de l’air sur des journées complètes, les premiers et derniers jours (mise en place et désinstallation de la station) de l’étude n’ont pas été pris en compte. Les mesures ont été effectuées à la section « Eau Blanche » durant les deux périodes : pendant la campagne sucrière et hors campagne sucrière. Ce site a été choisi car il est sous les vents dominants des usines de Gardel et CTM.

a) Résultats de la période sucrière (du 11 mai 2006 au 28 mai 2006)

Quatre polluants sont mesurés en continu. Ce sont le dioxyde d’azote, l’ozone, le dioxyde de soufre et les particules de moins de 10 microns de diamètre.

Profil journalier des polluants avec la station mobile : du 11 au 28 mai 2006

0

10

20

30

40

50

60

70

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Heures

Concentration en microgrammes/m3

NO2 MOULE O3 MOULE PM10 MOULE SO2 MOULE

Figure 1 : Profil journalier des polluants mesurés par la station mobile à la section Eau Blanche pendant la

campagne sucrière L’observation des profils journaliers de l’ozone (O3), du dioxyde d’azote (NO2), du dioxyde de soufre (SO2), et des particules fines de moins de 10 microns, permet de mettre en évidence l’évolution des concentrations en polluant au cours de la journée. Ainsi, la concentration en O3 à Eau Blanche augmente à partir de 7h00. Entre 8h00 et 17h00, la concentration varie très peu, en moyenne elle est de 56,20 µg/m3. Cette période correspond à l’activité humaine. Elle coïncide également avec la période d’ensoleillement. En effet la production d’ozone est liée à la luminosité il s’agit d’un polluant secondaire résultant de la transformation photochimique de précurseurs dont le dioxyde d’azote.

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Le NO2 présente deux pics de concentrations aux heures suivantes : 7h00 et 20h00. La concentration moyenne est de 4,12 µg/m3. La concentration en dioxyde de soufre est plus élevée de 9h00 à 17h00. La concentration moyenne reste cependant faible, elle est de 4,20 µg/m3.

Le taux de PM10 augmente de 5h à 7h du matin, puis devient relativement stable au cours de la journée. La concentration moyenne mesurée est de 32,10 µg/m3.

b) Résultats hors Période sucrière (du 19 septembre 2006 au 4 octobre 2006)

Une campagne de mesure avec la station mobile a également été réalisée hors campagne sucrière afin de comparer les résultats obtenus avec ceux de la période sucrière. Les mesures ont été faites durant trois semaines.

Profil journalier des polluants: station mobile : 8 au 26 septembre 2006

0

20

40

60

80

100

120

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Heures

Concentration en microgrammes/m3

NO2 MOULE O3 MOULE PM10 MOULE SO2 MOULE

Figure 2 : profil journalier des polluants mesurés à la section Eau Blanche hors campagne sucrière

L’observation du profil journalier de l’ozone pour la section Eau Blanche montre qu’il y a une augmentation de la concentration à partir de 7h00. De 8h00 à 18h00 la concentration varie très peu. Sur la journée la concentration moyenne est de 81,64 µg/m3 soit près de 45% de plus que durant la campagne sucrière.

Le taux de PM10 augmente de 5h à 7h du matin, puis devient relativement stable au cours de la journée. Un deuxième pic se forme à partir de 17h. L’évolution des PM10 est donc la même que durant la campagne sucrière. La concentration moyenne mesurée est de 37,35 µg/m3 (soit une augmentation de 1,7% par rapport à la première étude).

Page 18: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 18/33

Le NO2 à une concentration moyenne journalière de 2,52 µg/m3. Deux pics sont visibles en début et fin de journée.

Le dioxyde de soufre évolue peu durant la journée. Sa concentration moyenne est de 1,35 µg/m3, soit près de 3 fois moins élevée que durant la campagne sucrière.

c) Inter comparaison d’une saison à l’autre

L’observation des données de l’histogramme 5 présentant les caractéristiques des polluants pour les deux campagnes, montre que les concentrations moyennes en dioxyde d’azote et en dioxyde de soufre analysées pendant la campagne sucrière par la station mobile sont supérieures à celles relevées hors campagne sucrière. Cela s’explique par l’augmentation de l’activité industrielle dans cette zone.

Les particules en suspension sont 1,15 fois supérieures hors campagne, mais leur origine n’est pas liée aux industries dont l’activité est moins importante durant cette période. En effet durant les mesures, à Pointe-à-Pitre comme à la section Eau Blanche, il y a eu plusieurs passages de brumes de sable, entraînant l’apport important de particules fines. Toutefois les valeurs moyennes recueillies sont restées en dessous de la valeur limite journalière de 50 µg/m3, ceci pour les deux sites.

Station mobile au Moule

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

Dioxyde d'Azote Ozone Particules en suspension PM10 Dioxyde de soufre

polluants

concentration µg/m3

pendant la période sucrière du 11 au 28 mai 2006 hors la période sucrière du 11 au 26 septembre 2006

Histogramme 5 : Comparaison des niveaux de concentration pendant campagne sucrière et hors campagne

sucrière site Eau blanche La concentration moyenne de l’ozone est plus importante hors campagne sucrière. En effet, la diminution de l’activité industrielle provoque une diminution des émissions des polluants responsables de la destruction de l’ozone. Les mesures observées restent cependant en dessous du seuil d’information et de recommandation de (180 µg/m3), mais la valeur cible (120 µg/m3) a été dépassé une fois durant la période hors campagne sucrière analysée (la limite annuelle est de 25 jours de dépassement maximum par an). Il faut donc être suivre l’évolution de l’ozone.

Page 19: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 19/33

44.. CCOOMMPPAARRAAIISSOONN DDEESS RRÉÉSSUULLTTAATTSS EENNTTRREE LLEE MMOOUULLEE EETT PPOOIINNTTEE--ÀÀ--PPIITTRREE

Les résultats obtenus par la station mobile au Moule section Eau Blanche ont été comparés d’une campagne à l’autre avec les mesures obtenues à la même période par la station fixe de Pointe-à-Pitre.

4.1 SAISON SUCRIÈRE DU 11 AU 28 MAI 2006

Niveau moyen des concentrations du 11 au 28 mai 2006

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

Dioxyde d'Azote Ozone Particules en suspension PM10 Dioxyde de soufre

polluants

concentration µg/m3

Station mobile Moule Station à Pointe-à-Pitre

Histogramme 3 : Comparaison des niveaux de concentration Moule/Pointe-à-Pitre pendant la période sucrière

Tableaux récapitulatifs des résultats obtenus durant la campagne de mesure du 11 au 28 mai 2006 par la station mobile placée à la section Eau-Blanche (Le Moule)

Moule Dioxyde

d'Azote (NO2) Ozone (O3)

Particules en suspension (PM10)

Dioxyde de soufre (SO2)

Moyenne 4,1 56,2 32,1 4,2 Minimum horaire 0,0 13,5 1,0 0,0 Maximum horaire 23,0 130,6 92,0 47,0

Pointe-à-Pitre Dioxyde

d'Azote (NO2) Ozone (O3)

Particules en suspension (PM10)

Dioxyde de soufre (SO2)

Moyenne 2,2 16,7 26,7 1,8 Minimum horaire 0,0 1,0 2,0 0,0 Maximum horaire 12,0 43,9 73,0 32,0

Page 20: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 20/33

Commentaires :

Dioxyde d’azote : La concentration moyenne en dioxyde d’azote (NO2) journalière à Eau-Blanche est deux fois supérieure à celle de Pointe-à-Pitre (2,2 µg/m3) durant la période étudiée. La ville du Moule est une commune dont la densité de population de 251 hab. /km² est inférieure à celle de Pointe-à-Pitre 7 875 hab/km². De ce fait, les émissions liées à l’activité humaine (trafic automobile) sont moins importantes. Les émissions supérieures en dioxyde d’azote à la section Eau Blanche ne peuvent être dues uniquement au trafic automobile. La présence d’usines en fonctionnement au moment de l’étude explique la différence de concentration.

Ozone : La concentration moyenne en ozone au Moule est plus de trois fois supérieure à celle de Pointe-à-Pitre (moyenne de 16,7 µg/m3). Le taux de dioxyde d’azote, qui est un précurseur de l’ozone, est en quantité trop insuffisante pour justifier d’une telle concentration d’ozone. La présence d’ozone en si grande proportion peut se justifier par :

Un apport d’ozone de l’extérieur. En effet, les villes rurales sont souvent soumises à un apport d’ozone dû aux émissions de polluant par les zones urbaines. Cependant la direction de vent dominant tend à infirmer cette hypothèse.

La présence d’autres précurseurs de l’ozone dans notre zone d’étude. En effet, outre le dioxyde d’azote, les Composés Organiques Volatiles (COV) et le monoxyde de carbone (CO) peuvent, sous l’action du soleil, se transformer en ozone. Les usines Gardel et CTM sont productrices de ces gaz. Cette hypothèse semble donc la plus vraisemblable. Des mesures de COV et de CO auraient permis de valider totalement cette explication.

Dioxyde de soufre : La concentration moyenne en dioxyde de soufre à Eau Blanche est 2,3 fois supérieure à celle de Pointe-à-Pitre. Le dioxyde de soufre émane principalement des industries et du trafic automobile. La période analysée correspondant à une forte activité industrielle induisant un nombre plus important de passage de poids lourds utilisant du diesel (émetteur de SO2 également). L’ensemble de ces éléments explique les concentrations plus élevées observées au Moule.

Les particules de moins de 10 microns de diamètre : Le taux de PM10 est plus élevé au Moule (32,1 µg/m3) qu’à Pointe-à-Pitre (26,4 µg/m3). Cependant les concentrations mesurées sont bien en dessous du seuil d’information et de recommandation de 80 µg/m3. Pour tous les polluants analysés, les concentrations moyennes obtenues à Eau Blanche durant la période sucrière sont plus élevées que celles obtenues à Pointe-à-Pitre. Pour les quatre polluants mesurés, la différence de concentration s’explique par l’activité industrielle et sucrière au Moule. Cependant les résultats obtenus demeurent bien en dessous des seuils d’information et de recommandation (voir annexe seuil d’information et de recommandation).

Page 21: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 21/33

4.2 SAISON NON SUCRIÈRE DU 8 AU 26 SEPTEMBRE 2006

Niveau moyen des concentrations du 8 au 26 septembre 2006

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

80,0

90,0

Dioxyde d'Azote Ozone Particules en suspension PM10 Dioxyde de soufre

Polluants

Concentration µg/m3

Station mobile Moule Station à Pointe-à-Pitre

Histogramme 4 : Comparaison des niveaux de concentration entre le Moule et Pointe-à-Pitre hors période sucrière

Tableaux récapitulatifs des résultats obtenus durant la campagne de mesure du 8 au 26 septembre

2006 par la station mobile placée à la section Eau blanche (Moule)

Moule Dioxyde

d'Azote (NO2) Ozone (O3)

Particules en suspension (PM10)

Dioxyde de soufre (SO2)

Moyenne 2,5 81,6 37,3 1,4 Minimum horaire 0,0 27,4 6,0 0,0 Maximum horaire 18,0 144,3 162,0 13,0

Pointe-à-Pitre Dioxyde

d'Azote (NO2) Ozone (O3)

Particules en suspension (PM10)

Dioxyde de soufre (SO2)

Moyenne 6,2 9,2 34,1 pas de données Minimum horaire 0,0 0,0 0,0 0,0 Maximum horaire 24,0 32,3 102,0 0,0

Commentaires :

Dioxyde d’azote : La concentration moyenne en dioxyde d’azote (NO2) à Eau Blanche (2,5 µg/m3) est inférieure à celle de Pointe-à-Pitre (6,2 µg/m3) durant la période étudiée. La forte diminution de l’activité industrielle durant cette campagne a une influence nette sur le taux de dioxyde d’azote au Moule.

Page 22: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 22/33

Ozone : La concentration moyenne en ozone au Moule est près de 9 fois supérieure à celle de Pointe-à-Pitre (moyenne de 9,2 µg/m3 contre 81,6 µg/m3). L’ozone est un polluant particulier, en équilibre avec les polluants primaires NO2, COV, CO. La diminution de ces polluants primaires entraine une augmentation du taux d’ozone dans l’air. Ainsi, la diminution de l’activité industrielle entraine un déséquilibre favorable à la formation et l’accumulation d’ozone au Moule.

Les particules de moins de 10 microns de diamètre : Le taux de PM10 est plus élevé au Moule (37,3 µg/m3) qu’à Pointe-à-Pitre (31,1 µg/m3). L’écart entre les 2 concentrations est moins important que durant la campagne sucrière. Dans tous les cas, les concentrations mesurées sont bien en dessous du seuil d’information et de recommandation de 80 µg/m3.

Dioxyde de soufre : Il n’existe pas de mesure du taux de SO2 à Pointe-à-Pitre au cours de cette seconde étude. Il ne sera donc pas possible de faire une comparaison. Cependant on note une nette diminution de la concentration en dioxyde de soufre hors saison sucrière (1,4 µg/m3 au lieu de 4,2 µg/m3). Ceci met en évidence l’incidence de l’activité industrielle sur le taux de dioxyde de soufre dans l’air.

La comparaison des mesures entre les sites de Pointe-à-Pitre et le Moule, prouvent l’influence de l’activité industrielle et de la circulation générée par la saison sucrière sur la qualité de l’air. Ainsi en saison sucrière les 4 polluants surveillés par GWAD’AIR ont tous des taux supérieurs à ceux mesurés à Pointe-à-Pitre. Cependant aucune des valeurs mesurées n’est supérieure aux différents seuils d’information et de recommandation (voir annexe 3). Hors saison sucrière les niveaux de dioxyde d’azote et de soufre sont moins élevés qu’à Pointe-à-Pitre. Les concentrations en particules fines sont proches de celle de Pointe-à-Pitre. Par contre le taux d’ozone est nettement plus important au Moule. En effet la diminution de l’activité industrielle entraine un déséquilibre favorable à la formation et l’accumulation d’ozone au Moule

4.3 INDICE DE LA QUALITÉ DE L’AIR

L’IQA (Indice de la Qualité de l’Air) est mesuré, au cours de cette étude faite au Moule, à partir des données obtenues par la station mobile. Ainsi, 4 polluants sont pris en compte : le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), l’ozone (O3) et les particules de moins de 10 microns de diamètre (PM10). Étant donné que les résultats ne sont obtenus qu’à partir d’un seul site de mesure, l’indice de la qualité de l’air ne peut avoir l’appellation d’indice ATMO. Il est donc dénommé : indice de la Qualité de l’Air (IQA). En effet, l’indice ATMO est calculé à partir de plusieurs sites de mesures.

Afin de comparer les résultats avec les données du Moule, seul le site de Pointe-à-Pitre est pris en compte et non l’ensemble des stations composant le réseau de GWAD’AIR.

Page 23: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 23/33

a) Indice de la qualité de l’air pendant la campagne sucrière

Evolution de l'indice de la qualité de l'air du 11 au 28 mai 2006

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11-mai 12-mai 13-mai 14-mai 15-mai 16-mai 17-mai 18-mai 19-mai 20-mai 21-mai 22-mai 23-mai 24-mai 25-mai 26-mai 27-mai 28-mai

IQA Pointe-à-Pitre IQA Moule

L’indice de la qualité de l’air calculé à Eau Blanche (Moule) est généralement moins bon (moyenne de 4,38) que celui de Pointe-à-Pitre (moyenne : 3,11).

L’amplitude de variation est plus importante au Moule, où l’indice varie de très bon à médiocre. A Pointe-à-Pitre l’indice de la qualité de l’air varie de très bon à moyen. Le polluant majoritairement responsable de ces indices est les particules en suspension (PM10) à Pointe-à-Pitre comme au Moule. Cependant au Moule dans 20 % des cas le polluant dominant est l’ozone, tandis qu’à Pointe-à-Pitre 100% des indices sont dus aux particules fines.

b) Indice de la qualité de l’air hors campagne sucrière

Evolution de l'indice de la qualité de l'air du 8 au 26 septembre 2006

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

08-sept 09-sept 10-sept 11-sept 12-sept 13-sept 14-sept 15-sept 16-sept 17-sept 18-sept 19-sept 20-sept 21-sept 22-sept 23-sept 24-sept 25-sept 26-sept

IQA Pointe-à-Pitre IQA Moule

Page 24: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 24/33

Les indices de la qualité de l’air sont moins bons au cours de cette période. A Pointe-à-Pitre comme au Moule, l’indice a été médiocre à mauvais du 15 au 17 septembre 2006. Ceci est dû au passage de brumes de sable 1 durant notre étude.

L’indice calculé à la section Eau Blanche est généralement moins bon (moyenne de 5,25) que celui de Pointe-à-Pitre (moyenne : 4,06).

L’amplitude de variation est plus importante à Pointe-à-Pitre, où l’indice varie de très bon à mauvais, qu’au Moule (variation de bon à mauvais). Au Moule dans 50 % des cas, le polluant dominant est l’ozone tandis qu’à Pointe-à-Pitre, 100% des indices sont dus aux particules fines.

L’indice de la qualité de l’air est en moyenne bon au cours de nos deux campagnes de mesure, on note que le polluant dominant n’est pas le même dans les villes du Moule et de Pointe-à-Pitre. Le Moule est plus sous l’influence de l’ozone et ceci, particulièrement hors campagne sucrière. Les brumes de sable touchent de façon globale la Caraïbe et ont donc une action simultanée sur la qualité de l’air de la Guadeloupe.

1 Les brumes de sable du Sahara sont un phénomène naturel, cyclique et commun aux îles de la Caraïbe qui provoque un fort apport en PM10, ce qui implique des indices de la qualité de l’air médiocre à mauvais.

Page 25: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 25/33

55.. CCOONNCCLLUUSSIIOONN GGÉÉNNÉÉRRAALLEE

L’objectif de cette étude était de déterminer l’incidence des l’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), et de l’activité industrielle en générale, sur la qualité de l’air dans la commune du Moule.

Pour ce faire, deux méthodes d’analyse ont été utilisées :

La mesure en continu de la qualité de l’air par station mobile. Cette technique permet de suivre l’évolution de différents polluants : l’ozone, le dioxyde d’azote, les particules fines et le dioxyde de soufre.

La mesure par tubes passifs, permet de mesurer les concentrations moyennes sur quinze jours en dioxyde d’azote. Cette méthode permet une cartographie des niveaux de pollution sur une grande étendue.

Notre étude s’est déroulée au cours de l’année 2006, pendant et hors campagne sucrière ceci afin d’observer l’incidence de l’activité sucrière sur la qualité de l’air au Moule.

En prenant en compte la direction dominante des vents, la station mobile a été placée à la Section Eau-Blanche afin qu’elle soit sous le panache des usines. Les polluants mesurés par GWAD’AIR à Eau Blanche et sur l’ensemble de la commune par tubes passifs durant la campagne sucrière et hors campagne sucrière ont montré que les émissions liées à l’activité industrielle affectent la qualité de l’air. Les résultats de la campagne de mesure du dioxyde d’azote par échantillonnage passif ont montré que les concentrations relevées lors de la campagne sucrière sont supérieures aux concentrations prélevées hors campagne sucrière. Il est observé que 53,84 % des sites ont un niveau de concentration inférieur à 2 µg/m3 hors campagne sucrière, contre 15,38 % durant la période sucrière. Les sites sous le panache des usines ont des taux de dioxyde d’azote plus élevés pendant la saison sucrière. Ces valeurs restent malgré tout faibles pour les deux campagnes.

Les mesures faites par la station mobile donnent les informations suivantes : Les concentrations pour le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre sont plus élevées durant la saison sucrière. Toutefois les taux moyens de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre sont très faibles par rapport aux seuils d’alerte. La concentration en ozone est en moyenne 5 fois plus élevée à Eau Blanche qu’à Pointe-à-Pitre durant les deux campagnes de mesure. La concentration en ozone provient à la fois de la production locale, mais aussi de l’extérieur. En effet comme la plupart des communes rurales et périurbaines, le Moule reçoit un apport d’ozone des zones urbaines. La concentration en particules fines (PM10) est en moyenne 1,17 fois plus élevée au Moule qu’à Pointe-à-Pitre. Cette différence est plus marquée durant la saison sucrière. Ainsi le taux de particules est influencé par la campagne sucrière (plus de transport par camion, plus d’activité au niveau de l’usine, plus de poussière soulevée par les routes et la coupe de la canne). Cependant, les valeurs moyennes recueillies pour les PM10 restent bien en dessous de la valeur limite journalière de 50 µg/m3.

Page 26: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 26/33

Les polluants dominants au Moule sont les particules fines et l’ozone. L’influence de l’ozone sur l’indice de la qualité de l’air y est particulièrement importante. Les villes rurales et périurbaines ont en générale des niveaux d’ozone plus élevés que les villes. Ce phénomène a déjà été observé dans d’autres communes de Guadeloupe.

Les résultats obtenus au cours de notre étude permettent de donner une image à un instant donné de la qualité de l’air. Ces informations doivent être tempérées car elles ne concernent que quatre polluants. En effet, il existe d’autres gaz émis par l’activité industrielle qui ne sont pas pris en compte dans notre étude. De plus l’étude n’a été effectuée que pendant quelques semaines. La mise en place de la station mobile pour une plus longue durée affinerait vraisemblablement ces résultats, de même que la répétition de campagnes par tubes passifs.

Page 27: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 27/33

Annexe 1 : Résultats des mesures pas tubes passifs NO2

Première campagne du 5 au 22 mai 2006 : saison sucrière

N° Site

N° Tube

Lieux Coordonnées GPS Jour pose Heure pose

Jour dépose

Heure dépose

Concentrations en µg/m3

1 15 Route de l'anglais houssaie 16 19 97 N 061 23 32 O 05/05/2006 15:55 22/05/2006 12:40 11,697

2 14 Impasse Anse Bouton 16 20 24 N 061 22 33 O 05/05/2006 15:42 22/05/2006 12:30 4,334

3 1 Rue Sabin - bourg du Moule - Ducadosse 16 18 55 N 061 20 90 O 05/05/2006 11:28 22/05/2006 10:14 13,585

4 2 direction Porte d'enfer 16 19 41 N 061 19 50 O 05/05/2006 11:40 22/05/2006 10:21 4,658

5 4 CTM 17 18 25 N 061 19 61 O 05/05/2006 11:50 22/05/2006 10:31 2,826

6 13 Mont-Plaisir, bouche incendie 16 16 79 N 061 19 17 O 05/05/2006 15:20 22/05/2006 12:07 invalide

7 5 Section Eau blanche 16 18 54 N 061 20 89 O 05/05/2006 12:00 22/05/2006 10:41 4,543

8 12 Chemin de Bamboche 16 17 79 N 061 21 30 O 05/05/2006 14:55 22/05/2006 11:55 1,343

9 11 Bel Étang 16 17 42 N 061 22 15O 05/05/2006 14:42 22/05/2006 11:33 2,264

10 10 Route de port-blanc au Moule 16 17 77 N 061 23 93 O 05/05/2006 12:52 22/05/2006 11:21 0,880

11 9 Château Gaillard 16 18 57 N 061 23 82 O 05/05/2006 12:43 22/05/2006 11:11 29,402

12 7 Bellevue Distillerie 16 19 30 N 061 22 52 O 05/05/2006 12:31 22/05/2006 11:02 3,629

13 6 Chemin de la Rés. Mahaudière - distillerie 16 19 30 N 061 22 83 O 05/05/2006 12:22 22/05/2006 10:58 10,842

� Tableau des témoins

N° Site

N° Tube

Lieux Coordonnées GPS Jour pose Heure pose

Jour dépose

Heure dépose

Concentrations en µg/m3

5 3 CTM 16 18 25 N 061 19 61 O 05/05/2006 11:50 22/05/2006 10:31 -0,036

12 8 Distillerie Damoiseau 17 19 30 N 061 22 52 O 05/05/2006 12:31 22/05/2006 11:02 -0,265

Page 28: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 28/33

Deuxième campagne du 19 septembre au 4 octobre 2006 : hors saison sucrière

N° Site

N° Tube

Lieux Coordonnées GPS Jour pose Heure pose

Jour dépose

Heure dépose

Concentrations en µg/m3

1 15 Route de l'Anglais houssaie 16 19 97 N 061 23 32 O 19/09/2006 10:10 04/10/2006 09:43 3,827

2 14 Impasse Anse Bouton 16 20 24 N 061 22 33 O 19/09/2006 10:16 04/10/2006 09:48 1,925

3 1 Rue Sabin - bourg du Moule 16 18 55 N 061 20 90 O 19/09/2006 10:23 04/10/2006 10:02 2,939

4 2 Direction Porte d'enfer 16 19 41 N 061 19 50 O 19/09/2006 10:36 04/10/2006 10:17 2,685

5 4 CTM 17 18 25 N 061 19 61 O 19/09/2006 10:46 04/10/2006 10:24 0,023

6 13 Mont-Plaisir 16 16 79 N 061 19 17 O 19/09/2006 10:57 04/10/2006 10:31 1,038

7 5 Section Eau blanche 16 18 54 N 061 20 89 O 19/09/2006 11:08 04/10/2006 10:39 2,306

8 12 Chemin de Bamboche 16 17 79 N 061 21 30 O 19/09/2006 11:12 04/10/2006 10:47 6,615

9 11 Bel Étang 16 17 42 N 061 22 15O 19/09/2006 11:22 04/10/2006 10:54 3,066

10 10 Port-blanc 16 17 77 N 061 23 93 O 19/09/2006 11:54 04/10/2006 11:32 0,404

11 9 Château Gaillard 16 18 57 N 061 23 82 O 19/09/2006 11:47 04/10/2006 11:24 0,404

12 7 Bellevue Distillerie 16 19 30 N 061 22 52 O 19/09/2006 11:35 04/10/2006 11:14 0,404

13 6 Chemin de la Rés. Mahaudière - distillerie 16 19 30 N 061 22 83 O 19/09/2006 11:37 04/10/2006 11:17 0,150

� Tableau des témoins

N° Site

N° Tube

Lieux Coordonnées GPS Jour pose Heure pose

Jour dépose

Heure dépose

Concentrations en µg/m3

5 3 CTM 16 18 25 N 061 19 61 O 19/09/2006 10:46 04/10/2006 10:24 -2,131

12 8 Bellevue Distillerie 17 19 30 N 061 22 52 O 19/09/2006 11:35 04/10/2006 11:14 -1,878

Page 29: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 29/33

Annexe 2 : Effectifs par classe de concentration 1e et 2e campagne par tubes passifs NO2

Effectif par classe : 1e campagne saison sucrière

Classe Effectif Pourcentage N° de site Classe 0 à 2 µg/m3 2 16,67 % 8 et 10 Classe 2 à 4 µg/m3 3 25,00 % 5, 9 et 12 Classe 4 à 5 µg/m3 3 25,00 % 2, 4 et 7 Classe supérieure à 5 µg/m3 4 33,33 % 1, 3, 11 et 13

TOTAL 12 100,00 %

Effectif par classe : 2e campagne hors saison sucrière

Classe Effectif Pourcentage N° de site Classe 0 à 1,5 µg/m3 6 46,15 5, 7, 12, 13, 14 et 15 Classe 1,5 à 3,5 µg/m3 5 38,46 2, 3, 4, 8 et 10 Classe supérieure à 3,5 µg/m3 2 15,38 1 et 9

TOTAL 13 100,00 %

Page 30: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 30/33

Annexe 3 : Seuils d’information et valeurs limites par polluants

Seuils d’évaluation du SO2

Protection de la santé Protection des écosystèmes

Seuil d’évaluation maximal 75 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3

fois par année civile 12 µg/m3

Seuil d’évaluation minimal 50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3

fois par an 8 µg/m3

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999

Valeur limite pour anhydride sulfureux (SO2)

Période considérée Valeur limite Marge de dépassement Date à laquelle la valeur limite doit être respectée

1. Valeur limite horaire pour la protection de la santé

humaine 1 heure

350 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 24 fois par année

civile

150 µg/m3 (46 %) lors de l’entrée en vigueur de la

présente directive, diminuant le 1er

1er janvier 2005

2. Valeur limite journalière pour la protection de la santé

humaine 24 heures

125 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 fois par année civile

néant 1er janvier 2005

3. Valeur limite pour la protection des écosystèmes

Année civile et hiver (du 1er octobre au 31 mars)

20 µg/m3 néant 19 juillet 2001

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999

Page 31: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 31/33

Le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) Seuils d’évaluation maximaux et minimaux

Valeur limite horaire pour la

protection de la santé humaine Valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine

Valeur limite annuelle pour la protection de la végétation

Seuil d’évaluation maximal 140 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18

fois par année civile 32 µg/m3 24 µg/m3

Seuil d’évaluation minimal 100 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 18

fois par année civile 26 µg/m3 19,50 µg/m3

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999

Valeurs limites pour les oxydes d’azote (NOx)

Période

considérée Valeur limite Marge de dépassement

Date à laquelle la valeur limite doit être respectée

1. Valeur limite horaire pour la protection de la santé

humaine 1 heure

200 µg/m3 NO2 à ne pas dépasser plus de 18 fois

par année civile

50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous

les 12 mois, par tranches annuelles égales pour atteindre 0% au 1er janvier 2010

1er Janvier 2010

2. Valeur limite annuelle pour la protection de la santé

humaine Année civile 40 µg/m3 NO2

50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous

les 12 mois, par tranches annuelles égales pour atteindre 0% au 1er janvier 2010

1er Janvier 2010

3. Valeur limite annuelle pour la protection de la

végétation Année civile 30 µg/m3 NOx néant 19 juillet 2001

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999

Page 32: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 32/33

Les particules en suspension de moins 10 microns de diamètre (PM10) et les particules de moins de 2,5 microns de diamètre (PM2, 5) Seuils d’évaluation maximaux et minimaux

Moyenne journalière Moyenne annuelle

Seuil d’évaluation maximal 30 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 7 fois par année civile 14µg/m3

Seuil d’évaluation minimal 20 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 7 fois par année civile 10 µg/m3

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999 Valeurs limites pour les particules (PM10)

Valeurs limites pour les Particules (PM10)

Période

considérée Valeur limite Marge de dépassement

Date à laquelle la valeur limite doit être respectée

1. Valeur limite journalière pour la protection de la

santé humaine 24 heures

50 µg/m3 à ne pas dépasser plus

de 35 fois par année civile

50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous les 12 mois, par

tranches annuelles égales pour atteindre 0 % au 1er janvier 2005 1er janvier 2005

2. Valeur limite annuelle pour la protection de la

santé humaine Année civile 40 µg/m3

50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous les 12 mois, par

tranches annuelles égales pour atteindre 0 % au 1er janvier 2005 1er janvier 2005

Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999

Page 33: Rapport Pollution LE MOULE

Rapport étude au Moule - Edition septembre 2009 33/33

L’ozone (O3)

Valeur cible 120 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 25 jours par année civile

Objectif à long terme 120 µg/m3 en moyenne sur 8 heures

Source : Directive 2002/3/CE du 22 avril 1999