Perspectives n°17

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C 'est peu dire que l'on vit une drôle d'époque ! D'un côté, le pilonnage médiatique inces- sant s'acharne à faire entrer dans les têtes que, peut-être, la gauche est morte ; de l'autre, le marché éditorial parle du retour de Marx et de l'ac- tualité de sa pensée. En témoigne notre quotidien L'Humanité. Chaque jour, trois débatteurs échangent au- tour d'une thématique d'urgence qu'il s'agisse de la révolution numé- rique ou de questions environne- mentales. Chaque vendredi, L'Hu- manité des débats se présente comme un lieu, un moment de rencontre et de réflexion unique par sa qualité dans la presse d'expression française, du moins dans un quotidien. I l n'en demeure pas moins que l'état de la gauche est préoccu- pant. D'une gauche en plein accord avec Jaurès lorsqu'il écrit : "Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle- même une parcelle d’humanité." La fuite de la majorité du Parti Socialiste vers le centre, les désaccords entre les composantes du Front de Gauche quant à la stratégie à adopter au mo- ment des élections municipales, le manque de lisibilité des compo- santes d'Europe-Ecologie-Les Verts … tout cela nous pénalise gravement. Et par conséquent, la droite extrême en quête de réhabilitation s'habillant des mots et des attitudes qui sont les nôtres comme si tout cela n'était pas qu'imposture fait les yeux doux à une partie de l'électorat de gauche. Mais tout se passe sur une scène médiatique dans un décor d'insécuri- té sociale permanente entre deux protagonistes, et deux seuls, un con- glomérat socialo-centriste bien terne et une extrême droite en habits neufs ! Autant de raisons qui font que nous devons prendre le temps de la réflexion. R etour aux années 30 ? A cette différence près que les forces de gauche étaient infiniment plus combatives et moins résignées. Et puis, le contexte idéologique et poli- tique était plus lisible, plus mani- chéen aussi : d'un côté, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne avec les menaces fascistes ; de l'autre, l'Union Sovié- tique et la promesse communiste d'un monde enfin dégagé des chaînes du servage ! Enfin, le croyait-on ! Aujourd'hui, le capita- lisme triomphe partout. Il serait la fin de l'histoire, la fin d'une histoire sans finalité ! A ujourd'hui, le temps qui passe modifie et transforme considé- rablement les humains, les cultures, Le Temps de la Réflexion BP 14 63018 Clermont-Ferrand cedex 2 [email protected] http://amishuma63.over-blog.com Tel : 06 75 95 59 01 06 26 43 19 65 CCP : Amis de lHuma n°07525668R024 J.O : 23.07.2011 n°947/3387 N°17 – 15 NOV. 2014 P erspectives « L’Humanité » Journal fondé par Jean Jaurès – 18/04/1904 le champ des questionnements. Rien ne se passera plus comme avant. C'est pourquoi nous avons décidé d'ouvrir notre Perspectives à Espaces-Marx. Un petit groupe se réunit chaque mois à Beaumont et on y réfléchit, on y travaille, on y produit … mais dans la confiden- tialité. Deux ateliers ont ouvert des chantiers : un atelier Histoire s'est donné pour tâche de dé- pouiller les riches archives de la Fédération du Parti Communiste du Puy-de-Dôme afin de mettre en perspective toute une histoire vieille de bientôt un siècle. Un second atelier, Philosophie, réfléchit à la question de l'art. Nous avons donc décidé d'ouvrir nos co- lonnes aux comptes rendus d'Es- paces-Marx afin de contribuer, à notre niveau, à l'avancement du débat et l'enrichissement des points de vue. P our cette première édition, Jonathan Boudet rend compte de la conférence passion- nante de Marc Jennar sur le traité transatlantique de libre-échange, ses enjeux. Tous ceux qui ont eu la chance d'y assister sont una- nimes quant à son intérêt. Puis, nous parlerons du concept d'alié- nation dans l'œuvre de Marx. Le philosophe Lucien Sève met en évidence son caractère décisif

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C 'est peu dire que l'on vit une drôle d'époque ! D'un côté, le pilonnage médiatique inces-

sant s'acharne à faire entrer dans les têtes que, peut-être, la gauche est morte ; de l'autre, le marché éditorial parle du retour de Marx et de l'ac-tualité de sa pensée. En témoigne notre quotidien L'Humanité. Chaque jour, trois débatteurs échangent au-tour d'une thématique d'urgence qu'il s'agisse de la révolution numé-rique ou de questions environne-mentales. Chaque vendredi, L'Hu-manité des débats se présente comme un lieu, un moment de rencontre et de réflexion unique par sa qualité dans la presse d'expression française, du moins dans un quotidien.

I l n'en demeure pas moins que l'état de la gauche est préoccu-

pant. D'une gauche en plein accord avec Jaurès lorsqu'il écrit : "Seul le socialisme, en absorbant toutes les classes dans la propriété commune des moyens de travail, résoudra cet antagonisme et fera de chaque nation enfin réconciliée avec elle-même une parcelle d’humanité." La fuite de la majorité du Parti Socialiste vers le centre, les désaccords entre les composantes du Front de Gauche quant à la stratégie à adopter au mo-ment des élections municipales, le manque de lisibilité des compo-

santes d'Europe-Ecologie-Les Verts … tout cela nous pénalise gravement. Et par conséquent, la droite extrême en quête de réhabilitation s'habillant des mots et des attitudes qui sont les nôtres comme si tout cela n'était pas qu'imposture fait les yeux doux à une partie de l'électorat de gauche. Mais tout se passe sur une scène médiatique dans un décor d'insécuri-té sociale permanente entre deux protagonistes, et deux seuls, un con-glomérat socialo-centriste bien terne et une extrême droite en habits neufs ! Autant de raisons qui font que nous devons prendre le temps de la réflexion.

R etour aux années 30 ? A cette différence près que les forces

de gauche étaient infiniment plus combatives et moins résignées. Et puis, le contexte idéologique et poli-tique était plus lisible, plus mani-chéen aussi : d'un côté, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne avec les menaces fascistes ; de l'autre, l'Union Sovié-tique et la promesse communiste d'un monde enfin dégagé des chaînes du servage ! Enfin, le croyait-on ! Aujourd'hui, le capita-lisme triomphe partout. Il serait la fin de l'histoire, la fin d'une histoire sans finalité !

A ujourd'hui, le temps qui passe modifie et transforme considé-

rablement les humains, les cultures,

Le Temps de la Réflexion

BP 14 63018 Clermont-Ferrand cedex

2

[email protected]

http://amishuma63.over-blog.com

Tel : 06 75 95 59 01 06 26 43 19 65

CCP : Amis de l’Huma n°07525668R024

J.O : 23.07.2011 n°947/3387

N ° 1 7 – 1 5 N O V . 2 0 1 4

Perspectives « L’Humanité » Journal fondé par Jean Jaurès – 18/04/1904

le champ des questionnements. Rien ne se passera plus comme avant. C'est pourquoi nous avons décidé d'ouvrir notre Perspectives à Espaces-Marx. Un petit groupe se réunit chaque mois à Beaumont et on y réfléchit, on y travaille, on y produit … mais dans la confiden-tialité. Deux ateliers ont ouvert des chantiers : un atelier Histoire s'est donné pour tâche de dé-pouiller les riches archives de la Fédération du Parti Communiste du Puy-de-Dôme afin de mettre en perspective toute une histoire vieille de bientôt un siècle. Un second atelier, Philosophie, réfléchit à la question de l'art. Nous avons donc décidé d'ouvrir nos co-lonnes aux comptes rendus d'Es-paces-Marx afin de contribuer, à notre niveau, à l'avancement du débat et l'enrichissement des points de vue.

P our cette première édition, Jonathan Boudet rend

compte de la conférence passion-nante de Marc Jennar sur le traité transatlantique de libre-échange, ses enjeux. Tous ceux qui ont eu la chance d'y assister sont una-nimes quant à son intérêt. Puis, nous parlerons du concept d'alié-nation dans l'œuvre de Marx. Le philosophe Lucien Sève met en évidence son caractère décisif

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comme concept opératoire de notre compréhension du réel. Vous trouverez, comme à l'accoutumée, l'annonce des ma-nifestations de nos amis du Temps des cerises et des Amis de la Commune de Paris.

V enez nombreux au rendez-vous que nous vous fixons le lundi 1er décembre à un spectacle dédié à Jean-Jaurès, Eclats de voix. Crée à la Fête de l'Humanité, il a tout l'éclat de la jeunesse de ses interprètes et de leur créativité mêlant

percussion et texte. L'affiche a été confiée à Maria Berlioz, artiste et graphiste lyonnaise.

Pour le reste, accordons-nous le temps de la réflexion afin que l'action politique débouche sur quelque chose qui res-semble enfin à une promesse d'avenir.

Jean Knauf

Président des Amis de l'Humanité 63

Secrétaire-adjoint d'Espaces-Marx 63

Sur une lecture de l'ouvrage de Lucien Sève,

Aliénation et émancipation (La Dispute, 2012)

En 2012, Lucien Sève publie à La Dispute, Aliénation et émancipation, un ouvrage par lequel il revient sur son dé-saccord avec Althusser. Celui-ci qui occupa une position dominante dans la pensée marxiste des années 60-70 affirma que le concept d'aliénation est abandonné par Marx dans son œuvre de maturité, Le Capital. L'aliénation est un concept sans fiabilité scientifique, la période du "jeune Marx". Depuis toujours, Lucien Sève s'est opposé à cette thèse et il propose 82 textes du Ca-pital sur l'aliénation. En août 2013, au cours de l'Uni-versité d'été du Parti Communiste Français, il re-vient sur ces questions *

Trois concepts-phares sont au cœur du débat : aliénation, émancipation et communisme.

S i l ' idée d'aliénation demeure comme

"dépouillement", "dépossession" du travailleur, il convient de la réactualiser, afin de penser les formes nouvelles que prend la crise contemporaine du capitalisme.

A l'opposé de l'aliénation fait pendant le concept d'émancipa-

tion. On a longtemps pensé dans la tradition marxiste mar-quée par le léninisme et le modèle de la révolution soviétique que l'émancipation était collective. Or Marx écrit en 1848, "le libre développement de chacun est la condition du développement de

tous" (Manifeste du Parti Communiste II. Prolétaires et communistes). Et pourtant tout se passe comme si on avait lu cette déclaration à l'envers.

Troisième terme de la réflexion l'émancipation communiste. Selon Lucien Sève, le projet communiste doit s'emparer des domaines

de l'écologie et de l'anthropologie car le genre hu-main est en grand danger.

Une réponse communiste consisterait en l'appro-

priation réelle de tous les niveaux par les acteurs sociaux eux-mêmes. Il y aurait des signes annoncia-teurs de cette appropriation "horizontale", critique du fonctionnement "vertical" des partis. Il faut fa-voriser ces actions de terrain et les réfléchir sur le plan théorique afin d'ouvrir le champ à une poli-tique d'avenir. Mobilisons les intelligences !

Les actions de terrain, plurielles, en équipes, par quartiers, en groupes d'échange et d'informations peuvent déboucher sur des voies nouvelles.

Jean Knauf

* http://www.youtube.com/watch?v=FHV2rtEah9A

Conférences Amis du Temps des Cerises

Jeudi 20 novembre - Jacques CAPLAT « Changeons d’agriculture» - 20h – Fac de Lettres — amphi 2 — 29 boulevard Gergovie.

l’auteur explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à l’élaboration du modèle

“conventionnel”, et démontre que d’autres choix tout aussi performants sont possibles. Il décrit alors les étapes d’une trans ition en

s’appuyant sur la réalité de milliers de paysans passés de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique.

Jeudi 4 décembre – Jean-Claude MAIRIAL « Peuple citoyen» -20h– Salle multimédia – Espace Georges Conchon. Enseignant et

philosophe de formation. C’est en permettant à notre société d’être pleinement démocratique que nous favoriserons l’émergence

d’une société plus solidaire, plus juste et plus respectueuse de l’environnement. Rien de bon ne pourra se construire sans le peuple, ni

contre lui. La démocratie est donc plus que jamais le moyen et le but de tout projet de transformation sociale et écologique.

Jeudi 11 décembre – Eric Hazan – «Une histoire de la Révolution française» - 20h – La Cour des 3 Coquins, 12 rue Agrippa d’Aubi-

gné. Eric Hazan est éditeur et écrivain.

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Le Grand Marché Transatlantique, ou la démocratie en danger

Retour sur la conférence de Raoul Marc Jennar*

Ne cachons pas notre plaisir. C’est devant une assistance nombreuse (près de 200 personnes), attentive et déterminée, réunie à la Maison du Peuple de Cler-mont-Ferrand le jeudi 30 novembre dernier, que le docteur en sciences politiques Raoul Marc Jennar est venu décrypter la menace que représente le GMT pour les peuples des deux continents européen et américain. Le 14 juin 2013, les 28 gouvernements de l’Union européenne ont demandé à la Commission européenne de négocier avec les États-Unis la création d’un grand marché transatlantique (GMT). Derrière ces mots anodins se cache la plus grande menace non militaire jamais lancée contre les peuples d’Europe. En une phrase empruntée au milliardaire américain D. Rocke-feller, tout le danger de ce projet est parfaitement résumé : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pou-voir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » (Newsweek, 1er février 1999) En somme, il s’agit d’appliquer complètement tous les accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui visent à éliminer tous les obstacles à la concurrence. Dans la littérature de l’OMC, les obstacles sont constitués par tout ce que le secteur privé considère, dans les Constitutions, les lois, les règlementations et les procédures admi-nistratives, comme « une discrimination à la concurrence » ou comme une disposition « plus rigoureuse que nécessaire ». Et l’article 3 du mandat de négociation du GMT réclame un « haut niveau d’ambition d’aller au-delà des enga-gements actuels de l’OMC ». Obéissant aux attentes des multinationales européennes, les 28 gouvernements veulent se mettre d’accord avec les États-Unis sur trois objec-tifs. 1) Tout d’abord, éliminer au maximum les droits de douane entre Union européenne et USA. C’est déjà presque fait, sauf dans l’agri-culture où ils demeurent élevés. 2) Ensuite, réduire, voire éliminer ce qu’on appelle, dans le jargon, les barrières non tarifaires. C’est à dire le démantèlement complet de l’appareil législatif et réglementaire des 28 États de l’UE chaque fois qu’une norme est considérée comme un obstacle excessif à la libre concurrence. Et cela vise, aussi bien les normes sociales, alimen-taires, sanitaires, phytosanitaires, environnementales, culturelles que les normes techniques. 3) Enfin, permettre aux firmes privées d’attaquer les législations et les réglementations des États quand ces firmes considèrent qu’il s’agit d’obstacles inutiles à la concurrence, à l’accès aux marchés publics, à l’investissement et aux activités de service. Elles pourront le faire, non plus devant les juridictions nationales, mais devant des groupes d’arbitrage privés, ce qui aura pour conséquence que les juridictions officielles (tribunaux, Conseil d’État) ainsi que le Conseil Constitutionnel seront dépouillés de toute compétence dès qu’une firme privée sera plaignante. Si ce projet est adopté, ce sont les firmes privées qui définiront progressivement les normes de la vie en société. Soumettre les pouvoirs publics aux firmes privées Lorsque qu’une firme privée considère que des normes sociales ou environnementales adoptées par les pouvoirs publics, au niveau na-tional, régional, départemental ou local, sont plus rigoureuses qu’il est nécessaire ou constituent une entrave à la libre concurrence, l’ar-ticle 32 du mandat de négociation instaure un mécanisme de règle-

ment des différends afin de permettre à cette firme d’introduire une action contre le pouvoir public concerné. L’article 45 crée un mécanisme identique pour toutes les dispositions de l’accord en négociation. De quoi s’agit-il ? Le mécanisme de règlement des différends est une structure privée d’arbitrage constituée au cas par cas, dont les arbitres ne sont pas des magistrats professionnels, mais des personnes privées désignées par les parties ; les débats ne sont ni contra-dictoires, ni publics. Il n’y a pas de procédure d’appel. Ce méca-nisme ne peut en aucune façon être assimilé à un tribunal. Le modèle le plus connu en France est le groupe d’arbitrage créé pour le différend entre Tapie et l’État. On a vu ce que cela a donné. Mais d’autres exemples existent. Dans le cadre de l’ac-cord de libre échange entre le Canada, les USA et le Mexique, cet ALENA dont le projet d’accord UE-USA en négociation est la réplique, un tel mécanisme existe. En 19 ans, le Canada a été attaqué 30 fois par des firmes privées américaines. Dans la majorité des cas, ces firmes contestaient des mesures intro-duites au niveau fédéral, provincial ou municipal en vue de

protéger la santé publique ou l’environ-nement ou pour promouvoir des éner-gies alternatives. Il faut savoir que le Canada et le Mexique ont perdu toutes les plaintes déposées par les firmes américaines. Aucune des 22 plaintes déposées contre les USA par des firmes canadiennes ou mexicaines n’ont abouti. Les négociations devraient durer jus-qu’en décembre 2015. Ensuite le ré-sultat sera présenté à la ratification des 28 Etats membres de l’U.E.

Il est encore temps pour l’action. Un argument de poids est souligné par le conférencier. Toutes les études qui ont été menées sur l’impact économique de ce GMT montrent les effets dérisoires sur la croissance et l’em-ploi. Les 5 instituts libéraux qui ont travaillé le sujet s’accordent pour dire qu’il y aurait seulement 300 000 à 800 000 emplois créés pour un gain de de 0,5 à 0,8% de croissance. Et tout ça à l’horizon….2025 ou 2029! Dérisoire en comparaison des 27 millions de chômeurs que compte aujourd’hui le continent eu-ropéen! L’exemple de l’ALENA est là aussi criant. En 20 ans, ce sont les faibles salaires mexicains qui ont tiré vers le bas les salaires états-uniens et canadiens. En 20 ans, le Mexique est devenu importateur de denrées agricoles alors qu’il était l’un des principaux producteurs de maïs au monde. Entre 3 mil-lions et 5 millions de paysans ont perdu leur emploi. La signa-ture des USA n’est pas digne de foi! Nous sommes prévenus et nous conclurons avec Raoul Marc Jennar en disant « il appar-tient à chacune et à chacun d’entre nous que nous n’ayons jamais le GMT! ». Et pourquoi pas en créant dans notre dé-partement un collectif anti-GMT comme il en existe déjà des centaines en Europe. Jonathan BOUDET

* Vous pouvez réécouter cette conférence (http://www.mixcloud.com/amitempsdescerises/le-

grand-march%C3%A9-transatlantique-une-menace-pour-les-peuples-deurope/). Pour aller

plus loin, vous pouvez lire le blog de Raoul Marc Jennar (http://www.jennar.fr/)

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Lundi 1er décembre - 20H30 à 22H

Maison de la Culture—Salle Boris VIAN

ADHESION 2014/2015

Célébrer JAURES

« Eclats de Voix »

Les Amis de L'Huma organise-

ront un spectacle intitulé "éclats

de voix" à l'occasion du cente-

naire de l'assassinat de Jean Jau-

rès. Il s'agit d'un spectacle con-

çu et joué par les membres de la

Compagnie Inouïe. Le comédien

Benoît Marchand lira des ex-

traits du discours à la jeunesse pro-

noncé à Albi en 1903 par le tri-

bun socialiste sur une musique

jouée par le batteur Eric Gro-

leau.

La billetterie sera ouverte à par-

tir de 20h à la Maison de la Cul-

ture. Les places vous sont pro-

posées au tarif de 10 euros

(précaires, étudiants, membres

de l’association) et de 15 euros.

Vous pouvez évidemment ré-

server vos places en écrivant à

l’adresse mail suivantes : amis-

[email protected]