Perspectives n°27

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TOUTE L’ACTUALITé DES CCI pages 4 à 7 ENSEMBLE Interview express / Groupe FIM / Création et reprise d’entreprise pages 16 et 17 EN FICHE Comment recruter un apprenti ? page 20 # 27 Avril 2010 Le journal d’information des CCI de la Manche Perspectives I n d u s t r i e Des labos aux côtés des industriels [ Page 13] D o s s i e r C o m m e r c e Un coup de pouce à l’activité [Page 12] S e r v i c e s L’avenir du tourisme se joue sur le net [Page 15] Maladies professionnelles : mieux vaut prévenir La prévention reste encore la meilleure arme pour lutter contre les maladies professionnelles qui impactent la santé des salariés, mais peuvent aussi coûter cher à l’entreprise. [ Pages 8 à 11]

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Le magazine des chambres de commerce et d'industrie de la Manche

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TouTe l’AcTuAliTé des cci pages 4 à 7

ensemble Interview express / Groupe FIM / Création et reprise d’entreprise pages 16 et 17 en FicHe Comment recruter un apprenti ? page 20#27

Avril 2010

Le journal d’information des CCI de la Manche

Perspectives

I n d u s t r i eDes labos aux côtés

des industriels [Page 13]

D o s s i e r

C o m m e r c eUn coup de pouceà l’activité [Page 12]

S e r v i c e sL’avenir du tourisme

se joue sur le net [Page 15] Maladies professionnelles : mieux vaut prévenirLa prévention reste encore la meilleure arme pour lutter contre les maladies professionnelles qui impactent la santé des salariés, mais peuvent aussi coûter cher à l’entreprise. [Pages 8 à 11]

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Sommaire

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J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

➜ D r o i t d e r é p o n s eLa rédaction du magazine Perspectives a été saisie d’une demande de droit de réponse suite à la parution du « tête à tête » sur l’entreprise Cotentin Gravure et L’Atelier de l’enseigne (n° 25), lequel donne à comprendre que la santé de Cotentin Gravure était fragile lors de sa reprise.Pierre Bazelle, fondateur en 1986 et dirigeant de Cotentin Gravure pendant 18 ans, précise « avoir cédé son entreprise à un tandem de 2 personnes en avril 2005. Cette association de personnes, constituée en SARL, a duré près de 4 ans et c’est ensemble que les deux acquéreurs ont poursuivi la conduite et le développement de Cotentin Gravure. »Par ailleurs, il conteste les propos tenus sur la diminution du chiffre d’affaires de l’entreprise au moment de sa cession, et affirme que « le chiffre d’affaires des huit dernières années était en croissance de 2,5 % à 3 % l’an. Pour exemple : 2002 = 572 303 € ; 2003 = 617 902 € ; 2004 = 637 908 €. Ce fait illustre l’efficacité de l’équipe en place à cette époque, déterminée à trouver ailleurs, en Normandie, le chiffre d’affaires manquant localement (signalétique, tampon encreur, …), en s’appuyant sur un savoir-faire éprouvé et reconnu. Dans ces conditions, déclarer que « l’avenir des 6 salariés était en jeu » apparaît déplacé. L’entreprise était en bonne santé ». n

PerspectivesAVRIL 2010 - n°27

Journal d’information des CCI de la Manche

Publication des deux CCI de la Manche CCI Centre et Sud Manche, place Albert Godal - BP 219 – 50402 Granville cedex - Tél. 02 33 91 33 91

Fax 02 33 50 63 11 - E mail : [email protected] - www.granville.cci.fr CCI de Cherbourg-Cotentin, Hôtel Atlantique, bd Félix Amiot – BP 839 – 50108 Cherbourg-Octeville cedex

Tél. 02 33 23 32 00 – Fax : 02 33 23 32 28 - E-mail : [email protected] www.cherbourg-cotentin.cci.fr

Directeur de la publication : Georges Cornier / Rédaction en chef : Catherine Josselin, Florence Héroult / Comité de rédaction : Daniel Guérin, Patricia Pignot-Perez, Claude Poulain, Joël Viger

Conception, rédaction, photographies et mise en page : aprim-caen.fr / Impression : Lecaux-Ocep Imprimerie / Régie publicitaire : Ouest Expansion / ISSN : 1762-9055 / Tirage : 18 280 exemplaires.

8 DossierMaladies professionnelles : mieux vaut prévenir…

4 Actualité

Retrouvez toute l’actualité des CCI de la Manche, ainsi que les agendas et les permanences...

16 Ensemble Interview express

Joël le Goff« Le Tese allège les formalités sociales »

Groupe FIM

Mobilisation pour l’apprentissage

Création et reprise d’entreprise

Philippe lemassonTikeco livre les particuliers en produits bio

18 Tête à tête

Comment recruter un apprenti ?

➽ saint-lô

La marche à suivre

➽ cherbourg-octeville

Pro de la flexibilité

20 En fiche

chaque année, le nombre de maladies

professionnelles continue à augmenter. Preuve que les chefs d’entreprise doivent rester vigilants face aux risques auxquels

s’exposent leurs salariés. et qu’il faut agir aujourd’hui, pour ne pas avoir à guérir demain.

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Formation auto-diagnostic trésorerie

La cci propose aux jeunes entreprises une formation « auto-diagnostic trésorerie » le 18 mai. Comment mettre en place son plan de trésorerie, suivre son

évolution, se fixer des objectifs, anticiper l’évolution de son activité. Toutes ces questions seront abordées

lors de la formation qui peut être prise en charge financièrement par les OPCA.

[contact]François dublaron,

Tél. 02 33 23 32 23 E mail : [email protected]

Votre entreprise change : prévenez le cFe

Pensez à mettre à jour les informations qui concernent votre entreprise ! Modifications d’adresse, téléphone, forme juridique, nouvelle adresse e mail ou création de site internet. Toutes ces informations nous intéressent. Contactez le service fichier/CFE de la CCI.

[contact]michèle Guérin, Tél. 02 33 23 32 10 E mail : [email protected]

dématérialisation : panorama des usages

Il n’y a pas que les marchés publics ou la TVA qui se dématérialisent. Remplacer le papier par un échange informatique est possible, techniquement

et juridiquement, dans presque tous les cas. En respectant les procédures, les entreprises y gagnent

en souplesse et en coûts. Pour présenter ces nouveaux usages, la CCI, le groupe FIM et l’Echangeur

de Basse-Normandie organisent une session de sensibilisation gratuite à la dématérialisation

(cf. agenda CCI de Cherbourg-Cotentin) à destination des entreprises industrielles, de services

à l’industrie et du BTP. [contact]

sylvie Gourlan,Tél. 02 33 23 32 43

E mail : [email protected]

mieux gérer sa jeune entreprise

Afin de mieux appréhender les mécanismes comptables et financiers, la CCI propose aux jeunes entreprises de suivre des modules de formation en

gestion, comptabilité et développement commercial, permettant d’acquérir des bases solides pour mieux

gérer le quotidien de l’entreprise. Ces ateliers thématiques sont animés par le groupe FIM.

La prochaine session sur les bases de la gestion aura lieu les 10 et 11 juin à la CCI.

[contact]camille Picard, Tél. 02 33 23 32 09 E mail : [email protected]

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Véronique Barbey et Michel Hébert (Hébert Electroménager à Gran-ville) ont remporté le 3ème concours de vitrines organisé lors du 136ème Carnaval de Granville par la CCI Centre et Sud Manche, le Comité d’organisation du Carnaval de Granville et l’union commerciale. Le trophée leur a été remis le 9 mars dans les locaux de la CCI. Le jury s’est appuyé sur 4 critères : référence au thème, créativité, harmonie et lisibilité. n

L’association Usido (1), la Fenarive (2), la Technopole de Cherbourg, la Communauté urbaine de Cherbourg, le Cercle français de l’eau, l’ACFCI, la CRCI de Basse-Normandie et la CCI de Cherbourg-Cotentin organisent un colloque sur la thématique de la gestion de l’eau et des schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (Sage) le 15 juin à La Cité de la Mer (cf. agenda CCI de Cherbourg-Cotentin). Les objectifs : informer et sensi-biliser sur les enjeux et les conséquences des Sage pour les entreprises, partager des expériences, aborder les procédures, les questions juridiques et économiques. n

[contact]coralie simon, CCI de Cherbourg-Cotentin - Tél. 02 33 23 32 22

E mail : [email protected](1) Association des usagers industriels de l’eau de Basse-Normandie.

(2) Fédération nationale des associations de riverains et utilisateurs Industriels de l’eau.

Les entreprises et la gestion de l’eau

CCI Normandie International est la nou-velle marque commune adoptée par les CCI de Normandie. En mettant leurs com-pétences en réseau, elles se mobilisent pour aider les entreprises à gagner des marchés à l’export. n

[contacts]Anne-lise Fer, CCI Centre et Sud Manche

Tél. 02 33 91 33 86E mail : [email protected]

François dublaron, CCI de Cherbourg-Cotentin Tél. 02 33 23 32 23

E mail : [email protected]

Nouvelle marque à l’export

La CCI de Cherbourg-Cotentin a renouvelé ses conventions de par-tenariat avec les professionnels du réseau Entreprendre en France : l’ordre des experts-comptables, l’ordre des notaires, le conseil de l’ordre des avocats, l’association Egée et les sept banques locales dans le cadre du dispositif de prêts d’honneur (BNP, Crédit Agri-cole, Société Générale, Caisse d’Epargne, CIN, BPO, Crédit Mu-tuel). L’action des banques, au travers de ces conventions, s’inscrit dans une logique de soutien économique et de renforcement de proximité, avec une véritable implication auprès des créateurs d’entreprise. Une implication visant à renforcer la formation des entrepreneurs, à accompagner financièrement les projets avec des prêts d’honneur à taux zéro, ou réduit, et le soutien du suivi de la jeune entreprise. n

Entreprendre en France renouvelé

Vitrine primée au Carnaval de Granville

CCI Normandie International est la nou-

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ActualitéCentre et Sud Manche

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Faire le choix de son orientation et de son avenir est le premier acte fondamental de la vie d’adulte. Pour accompagner les jeunes et leurs fa-milles, les CCI de la Manche, avec le groupe FIM, ont organisé la nuit de l’orientation début mars, un événe-ment d’envergure nationale, organi-sé par 31 Chambres de commerce et d’industrie. 400 personnes (jeunes, familles et salariés) sont venues cher-cher des réponses auprès des princi-paux acteurs de l’orientation et des

professionnels.105 chefs d’entreprise ou collaborateurs étaient présents pour répondre aux ques-tions et présenter aux jeunes leurs métiers et leurs parcours dans des secteurs très divers. La soirée a permis d’organiser 377 entretiens. n

Succès pour la nuit de l’orientation

s’inscrire aux ateliers du tourisme

Rendez-vous mensuels, les Ateliers du tourisme (cf. agenda CCI Centre et Sud Manche) sont des séances d’information courtes et gratuites, animées par un intervenant conseil. Le 4 mai : « Préparer la saison touristique en toute tranquillité » : affichage de prix sur les cartes, menus dépliants à l’intérieur et à l’extérieur, pratiques réglementaires en hygiène alimentaire.

[contact] claudine confolent, Tél. 02 33 91 33 83

E mail : [email protected]

Votre entreprise change : prévenez le cFe

Toutes les informations à caractère juridique doivent être mises à jour auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) de la CCI : modification d’adresse, d’enseigne ou nom commercial, changement de dirigeant ou de forme juridique.

[contacts] Annie néel et christine Jouenne,

Granville, Tél. 02 33 91 33 91stéphanie lhotellier,

Agneaux, Tél. 02 33 77 86 86

Votre entreprise a de nouvelles coordonnées : prévenez le fichier des entreprises

Changement d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone, création d’un site internet, ces informations intéressent le fichier consulaire de la CCI pour la mise à jour de ses répertoires.

[contact] ingrid montreuil,

Tél. 02 33 91 33 81E mail : [email protected]

les entreprises à la mer en septembre

Le 20ème trophée des entreprises se déroulera les 25 et 26 septembre à Granville. Ce week-end de voile offre aux entreprises de la Manche un moment privilégié de rencontres entre les dirigeants, et leur permet de partager des moments conviviaux avec leurs collaborateurs. En mer, c’est la découverte de la navigation en équipage ; à terre, ce sont des moments de festivité avec l’ensemble des équipages.

[contact] catherine Josselin,

Tél. 02 33 91 33 74 E mail : [email protected]

420 personnes ont rencontré les professionnels lors du der-nier forum des métiers du nau-tisme « NautiMétiers ». Par rapport à la dernière édition, ce sont 40 % de visiteurs en plus. Les jeunes et les personnes en recherche d’em-ploi ont pu découvrir les métiers, les savoir-faire des entreprises de la filière nautique du Cotentin ainsi que les parcours de formation y conduisant. Des rendez-vous ont été pris par les entreprises avec des candidats potentiels pour pour-voir des postes disponibles. 13 entreprises et 11 organismes de formation, ainsi que des référents métiers ont contribué au succès de cette manifestation. n

Toute entreprise d’au moins 20 salariés est tenue d’employer 6 % de personnes handicapées dans son effectif. La loi handicap du 11 février 2005, en application depuis le 1er janvier 2006, réaf-firme cette exigence et renforce la pression financière sur les em-ployeurs qui n’auraient réalisé aucune action dans ce sens. Pour échanger sur le sujet, le Club sé-curité du Cotentin organise le 17

juin son carrefour santé sécurité au travail sur ce thème « le han-dicap en milieu professionnel : des solutions et des aides ». Le rendez-vous (cf. agenda CCI de Cherbourg-Cotentin) s’adresse à tous les professionnels de la prévention et de la sécurité ainsi qu’aux chefs d’entreprise. En pa-rallèle, le club organise pour la première fois un concours sur le thème des bonnes pratiques en

santé - sécurité au travail. Son objectif est de valoriser les em-ployeurs, services et personnes pour leurs pratiques. Dossier à retirer sur http://club-securite. cotentin-entreprendre.com/bonnes-pratiques.asp. n

[contact]François dublaron, CCI de Cherbourg-Cotentin

Tél. 02 33 23 32 23 E mail : [email protected]

Le handicap en milieu professionnel

NautiMétiers : 40 % de visiteurs en plus

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CherbourgCotentin

AGPlA• 12 mai et 9 juin, de 9 h à 12 h

Avocats• 29 avril, 20 mai, 3 et 17 juin de 14 h à 17 h

chambre de métiers De 14 h à 16 h 30• Réunions d’information « install’ info » pour les futurs artisans : 3 mai et 7 juin

• Rendez-vous individuels :17 mai et 21 juin

egée• Les lundis et jeudis de 9 h 30 à 10 h 30

experts comptables• 27 avril, 11 et 25 mai, 8 et 22 juin de 14 h à 17 h

notaires• 3 mai et 7 juin de 10 h 30 à 12 h 30

Rsi• 1er mercredi du mois de 14 h à 16 h 30 et le 3ème jeudi du mois de 9 h 30 à 12 h

➜ p e r m a n e n c e s C C I d e C h e r b o u r g - C o t e n t i n

En 2010, 17 chefs d’entreprise et res-ponsables de magasins du centre et sud Manche ont satisfait aux critères permet-tant l’attribution du label « Charte qualité commerce - artisanat - services », remis en jeu chaque année. Ils ont ainsi répon-du au double objectif de cette démarche de progrès : satisfaire au mieux leurs clients, travailler avec leurs équipes pour améliorer les techniques d’accueil, de vente et d’animation. 74 critères sont passés à la loupe, portant sur l’accueil téléphonique, l’extérieur et l’intérieur du magasin, la relation directe avec le client. n

[contact]François le Goff, CCI Centre et Sud Manche - Tél. 02 33 91 33 79 - E mail : [email protected]

➜ l ’ a g e n d aMailundi 3« Dématérialisation : panorama des usages »9 h, CCI de Cherbourg-Cotentin[contact] sylvie Gourlan, Tél. 02 33 23 32 43

Jeudi 6Petit déjeuner RH « Les clés d’une insertion réussie »8 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin[contact] nicolas doraphé, Tél. 02 33 23 32 56

JuinJeudi 3club export« Evolution de la facturation des prestations de services entre états membres de l’UE »17 h, CCI Centre et Sud Manche à Agneaux[contact] François dublaron, Tél. 02 33 23 32 23

mardi 15colloque national neec« Quel rôle pour les acteurs économiques dans la gestion locale de l’eau »10 h 30 à 17 h 30, La Cité de la Mer[contact] coralie simon, Tél. 02 33 23 32 22

Jeudi 17carrefour santé sécurité au travail« Le handicap en milieu professionnel »8 h 30 à 18 h, La Cité de la Mer[contact] François dublaron, Tél. 02 33 23 32 23

Jeudi 24Les rendez-vous d’affaires de Normandie8 h à 18 h, Centre International de Deauville[contact] François dublaron, Tél. 02 33 23 32 23 Pour toutes ces permanences,

l’inscription est obligatoire auprès de l’espace Createk

[contact] corinne bled, Tél. 02 33 23 32 33 E mail : [email protected]

Les CCI de la Manche ont lan-cé trois nouvelles promotions Plato en mars. Ce programme de deux ans s’appuie sur de l’échange d’expériences et de savoir-faire dans les domaines de la gestion d’entreprise et permet de rompre l’isole-ment du dirigeant. 5ème Plato

Industrie à Granville : 10 en-treprises ; parrains : Pim Ca-vyn, Lu France à Granville et Stéphane Garbe, Adecco à Granville. 3ème Plato Commerce à Granville : 10 entreprises ; parrains : Frédéric Tillard, Co-Pilotes à Granville, François Millet, Mr Bricolage à Yquelon,

Loïc Bronsard, Cache-Cache, Orchestra et Kiabi. Plato « multi sectoriel » à Cherbourg- Octeville : 16 entreprises (10 commerce, 1 tourisme et 5 industrie) ; parrains : Philippe Laurent, Auchan et Yannick Guilloux, Darty. n

L’opération régionale « Envie d’agir pour l’environ-nement » (1) se renforce pendant deux ans sur le périmètre des côtiers granvillais. Depuis janvier, Jean-Michel Breure-Montagne accompagne les en-treprises du tourisme désireuses de réduire les im-pacts environnementaux de leurs activités. Objectif : réduire leurs coûts, répondre aux attentes des clients, valoriser l’image de leur entreprise et, plus globale-ment, promouvoir un tourisme responsable et respec-tueux de l’environnement. Les hôteliers, restaurateurs et gestionnaires de campings peuvent ainsi bénéfi-cier d’un pré diagnostic, gratuit et confidentiel, et de conseils. Des préconisations leur permettent ensuite de s’engager vers des réalisations concrètes en vue

d’améliorer la qualité en-vironnementale des équi-pements, d’utiliser des énergies renouvelables ou encore d’obtenir une labellisation environne-mentale. n

(1) Chambre régionale de com-merce et d’industrie, Chambres 

de commerce et d’industrie bas-normandes, Région Basse-Normandie, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et Agence de 

l’eau Seine Normandie.

[contact]Jean-michel breure-montagne, CCI Centre et Sud Manche

Tél. 02 33 91 33 91 - E mail : [email protected]

Lancement de deux nouvelles promotions Plato

Remise charte qualité commerce

Envie d’agir dans le bassin côtier granvillais

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Centre et Sud Manche

carentan• Mardi et jeudi, 9 h 30 à 12 h, hôtel de Ville[contact] Guylaine Gauquelin, CCI Tél. 02 33 42 74 30

egée• Assistance et conseil des entreprises rencontrant des difficultés dans le sud-Manche (Avranches, Coutances, Granville, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët) : 2ème vendredi du mois, de 9 h à 12 h, sur rendez-vous.[contact] Gaëlle olive, CCI Tél. 02 33 91 33 57

Rsi• 4ème mardi du mois, de 10 h à 12 h. Tél. 02 31 85 23 35

Adie• Tous les mardis après-midi, exclusivement sur rendez-vous. Tél. 02 31 82 55 55

cil manche• 2ème lundi du mois, de 9 h 30 à 12 h4ème lundi du mois, de 14 h à 16 h 30.[contact] bruno sébire, Tél. 02 33 88 62 75

Avrilmardi 27 Optimiser le site internet9 h, CCI à Agneaux[contact] Vincent chapelin, Tél. 02 33 91 33 48

Mailundi 3Formation « Réussir ses marchés publics en France et en Europe »9 h, CCI à Agneaux[contact] Anne-lise Fer, Tél. 02 33 91 33 86

mardi 4Atelier du tourisme« Préparer la saison touristique en toute tranquillité »15 h, CCI à Granville[contact] claudine confolent, Tél. 02 33 91 33 83

Vendredi 7« Qui vient sur votre site Internet ? »9 h, CCI à Granville[contact] Vincent chapelain, Tél. 02 33 91 33 48

JuinJeudi 3club export« Evolution de la facturation des prestations de services entre états membres de l’UE »17 h, CCI à Agneaux[contact] Anne-lise Fer, Tél. 02 33 91 33 86

mercredi 16« Insérer de la publicité sur son site Internet »9 h, CCI à Granville[contact] Vincent chapelain, Tél. 02 33 91 33 48

Jeudi 24Les rendez-vous d’affaires de Normandie8 h à 18 h, Centre International de Deauville[contact] Vincent laguette, Tél. 02 33 91 33 84

Actualité

compétences en Temps Partagé, • Jeudi, de 9 h à 11 h, à Agneaux, exclusivement sur rendez-vousTél. 02 33 91 33 91 - Site : www.ctpbn.com

Normandie Qualité Tourisme : 11 nouveaux labels dans la Manche 11 nouveaux établisse-ments manchois ont été labellisés « Norman-die Qualité Tourisme » en mars 2010. Ils sont aujourd’hui 120 à avoir obtenu ce signe distinc-tif, garantissant à la clientèle une qualité de l’accueil et des presta-tions proposées. Cette démarche de progrès permanente (1) contribue à développer la profes-sionnalisation et la for-mation dans les entre-prises du tourisme. n

Jean-Paul Roger, Maison Service Bricolage à Ger et Barenton, a reçu un Mercure d’or le 25 janvier dernier à Paris, dans la catégorie « Développe-ment économique et commercial » (1). Il est le seul chef d’entreprise distingué en Basse-Normandie. Le 29 janvier, Georges Cornier, président de la

CCI Centre et Sud Manche, a salué le parcours exemplaire de cet entrepreneur, lors d’une céré-monie organisée à Ger. n

(1) dans le cadre du 35ème Challenge national du commerce et des services.

Mercure d’Or pour Jean-Paul Roger

(1) Opération financée dans le cadre des contrats de plan Etat-Région de Basse et Haute-Normandie[contact] sophie chauveau-bouanga, conseiller qualité tourisme - E mail : [email protected]

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Maladies professionnell es :mieux vaut prévenir…Chaque année, le nombre de maladies professionnelles continue d’augmenter... Cette progression reste la preuve que les chefs d’entreprise

doivent rester vigilants face aux risques auxquels s’exposent leurs salariés. L’enjeu est important : il faut agir aujourd’hui, pour ne pas avoir à guérir demain.

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Dossier

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Amiante oblige, la perception des mala-dies professionnelles

a changé dans les entre-prises depuis une quin-zaine d‘années. « Mais si la prise de conscience a eu lieu, elle n’est pas encore totale. Il reste encore du chemin à parcourir en ma-tière de prévention », sou-ligne Nadine Barré, méde-cin du travail au sein de Santé BTP 50, organisme interprofessionnel chargé du suivi médical des en-treprises du bâtiment et des travaux publics, et des CMN (Constructions Mé-caniques de Normandie)

à Cherbourg-Octeville. En Basse-Normandie, près de 1 500 maladies profession-nelles ont été reconnues en 2008 (1), dont 368 dans le département de la Manche (2). Et leur nombre continue encore d’augmen-ter (3). Aujourd’hui bien connus, les TMS - Troubles musculosquelettiques - repré-sentent 59 % d’entre elles (lire l’encadré ci-dessous). Mais d’autres affections subsistent elles aussi, comme les allergies (au ciment, par exemple), les cas de sur-dité dus à un manque de protection ou des patho-logies liées à l’inhalation

Des troubles qui sèment le troubleLes Troubles musculosquelettiques (TMS) sont reconnus au tableau 57 et 69 des maladies professionnelles du régime général (affec-tions péri articulaires). « Mais un TMS n’est pas un trouble et il ne concerne ni le muscle ni le squelette !, rappelle Joël Maline, directeur délégué régional de l’ANACT. Au Québec par exemple, cette affection est désignée de manière plus franche comme une LATR, Lésion attribuable au travail répétitif. ». Inflammation des tendons pouvant tou-cher les membres supérieurs comme inférieurs, un TMS est provoqué par une « sur sollicitation » des structures tendineuses par rapport à leurs ca-pacités de résistance. « Un travail répétitif ne donne pas obligatoirement un TMS, explique-t-il. Mais il y a des facteurs déterminants comme la ca-dence, les postures, un environnement physique défavorable, des outils mal adaptés voire le produit fabriqué lui-même »… Reste que les TMS représentent aujourd’hui la majorité des maladies professionnelles, avec 75 % des nouveaux cas reconnus en 2008… soit 7,4 millions de jours de travail perdus. Et leur nombre continue chaque année à augmenter. « On aurait pu s’attendre à ce que l’automatisation, qui a réduit la manutention, ait un effet sur le nombre de TMS, note Joël Maline. Mais certaines opérations ont été si mécanisées que les tâches résiduelles, qui ne peuvent pas être accomplies par la machine, se font sous sa contrainte temporelle ». Pour diagnostiquer les situations à risque dans l’entreprise et prévenir leur apparition, il est nécessaire de s’adresser aux organismes de prévention : CRAM, ANACT, OPPBTP, etc qui pourront accompagner la démarche du chef d’entreprise. Plus d’informations sur les TMS : www.travaillermieux.gouv.fr (rubrique Dangers et risques).

nadine barré est medecin du travail pour Santé BTP 50

et les CMN à Cherbourg-Octeville.

« Si la prise de consciencea eu lieu, elle n’est

pas encore totale »

ludovic Poincheval, gérant de leluan m.A.P à Valognes, mise sur la prévention pour lutter contre les maladies

professionnelles dans son entreprise.

Maladies professionnell es :mieux vaut prévenir…Chaque année, le nombre de maladies professionnelles continue d’augmenter... Cette progression reste la preuve que les chefs d’entreprise

doivent rester vigilants face aux risques auxquels s’exposent leurs salariés. L’enjeu est important : il faut agir aujourd’hui, pour ne pas avoir à guérir demain.

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de poussières (amiantes, si-lice, bois…). Tandis que de nouveaux risques font leur apparition.

« Bombes à retardement »

« Les entreprises utilisent au-jourd’hui de plus en plus de produits chimiques encore mal connus, mal évalués qui pourraient avoir des effets né-fastes sur ceux qui les manipu-lent », s’inquiète ainsi Nadine Barré, qui encourage les en-treprises à évaluer les risques aujourd’hui, pour ne pas voir se répéter le même phé-

nomène que celui qu’elles ont connu avec l’amiante. « Une maladie profession-nelle est généralement la conséquence d’une petite ex-position répétée à un même risque », rappelle le méde-cin. Ses effets se révèlent ainsi tardivement, alors que le salarié n’est plus exposé, voire lorsqu’il a déjà quitté l’entreprise. « C’est en cela que les maladies représen-tent un véritable danger pour les entreprises, souligne Na-dine Barré. Elles s’installent insidieusement, sans que l’on s’en rende compte et peuvent devenir de véritables bombes à retardement ». Pour les désamorcer, la prévention reste encore le meilleur outil à disposition des chefs d’en-treprise. « Nous intervenons souvent sur des situations d’urgence », regrette ainsi Joël Maline, directeur délé-gué régional de l’Agence nationale pour l’améliora-tion des conditions de tra-vail en Basse-Normandie, pour qui il faut, au contraire, « dédramatiser les mala-dies professionnelles en lesabordant avec rigueur et anticipation ».Chez Leluan M.A.P, entre-prise de menuiserie, char-pente et plâtrerie située à Valognes, la question des poussières de bois s’est juste-ment posée lorsqu’un salarié a été touché. « Il souffrait d’ir-ritations du nez et des sinus, se souvient Ludovic Poinche-val, le gérant. Les examens médicaux prescrits par le médecin du travail ont révélé une allergie ». Si le problème a pu être amélioré dans un premier temps grâce au port

du masque, la PME n’en est pas restée là. Accompagnée par l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics), elle a d‘abord fait réaliser, en 2007, un contrôle puis une restructuration des systèmes d’aspiration de ses ateliers, avant de s’attaquer aux outillages portatifs (petite défonceuse, scie circulaire à la main), qu’elle a équipé d’aspirateurs. Des investisse-ments « importants », recon-naît Ludovic Poincheval « mais qui font aussi partie de la gestion de l’outil de travail ». Et qui, à terme, se révèleront gagnants.

Des coûts « directs, indirects et informels »

Car si la maladie impacte la santé du salarié, elle pèse aussi sur l’économie de l’en-treprise. « Elle peut avoir des coûts directs, indirects et infor-mels », recense Joël Maline. L’indemnisation du salarié, l’augmentation des cotisa-tions sociales ou de la prime d’assurance sont les consé-quences les plus visibles, mais les atteintes à l’organisation (absentéisme, remplacements, turn-over…) pèsent elles aussi financièrement. Restent aussi les répercussions sur l’image de l’entreprise, à l’intérieur (dialogue social, relations professionnelles) comme à l’extérieur. « Je me souviens d’une entreprise du secteur automobile touchée de plein fouet par des TMS, raconte le directeur régional de l’ANACT. Après plusieurs cas de maladies, les intérimaires s’étaient passé le mot. Elle

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Ce que dit la loi• Une maladie peut être reconnue d’origine professionnelle si elle figure sur l’un des 114 tableaux de maladies professionnelles annexés au Code de la Sécurité Sociale. Si elle n’est pas inscrite dans un de ces tableaux ou si l’une des conditions n’est pas remplie, une pathologie peut tout de même être reconnue comme maladie professionnelle « lorsqu’il est établi qu’elle est directement causée par le travail de la victime », après avis du Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Les tableaux de maladies professionnelles sont modifiés ou créés au fur et à mesure des évolutions techniques et médicales. Ainsi, si aujourd’hui, les pathologies liées aux risques psychosociaux (stress, dépression, etc.) ne sont pas reconnues comme des maladies professionnelles, « cela pourrait évoluer dans les années à venir », prédit Nadine Barré, médecin du travail au sein de Santé BTP 50 à Cherbourg-Octeville. Et constituer un nouveau défi en termes de prévention pour les entreprises. 

• Les employeurs ont des obligations en matière de prévention et d’infor-mation des salariés. Le Code de la Sécurité Sociale (article 461-4) prévoit ainsi que « tout employeur qui utilise des procédés de travail susceptibles de provoquer des maladies professionnelles […] est tenu d’en faire la déclara-tion à la Caisse primaire d’assurance maladie et à l’inspecteur du travail ». Le Code du Travail prévoit, quant à lui, que l’employeur doit évaluer les risques pour ses salariés ainsi que les actions de prévention en rapport (article L 4121-3 et L4121-1) ou la mise en place d’une organisation adaptée.  Il a également un rôle d’information de ses salariés par rapport aux risques encourus (article R 4141-3-1) et est responsable de l’application des mesures de prévention médicale. 

Joël maline, directeur déléguérégional de l’Agence nationale pour l’àmélioration des conditions de travail en Basse-Normandie.

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avait du coup les plus grandes difficultés à recruter... ». Face à l’apparition des premiers symptômes dans son entre-prise, la meilleure solution reste de s’entourer : médecin du tra-vail, organismes de prévention (ANACT, OPPBTP, services spécialisés de la CRAM)… Ne serait-ce que pour envisager des solutions différentes ou innovantes. Dans le cas des TMS par exemple, l’aménage-ment du poste de travail n’est pas toujours suffisant. « Nous sommes souvent amenés à faire envisager d’autres alternatives aux entreprises. Il ne faut pas rester uniquement au niveau du poste de travail, mais élar-gir sa marge de manœuvre, explique Joël Maline. Donner des compétences nouvelles à

un salarié, c’est aussi traiter le risque de maladies profession-nelles. » C’est également l’une des solutions choisies par Le-luan M.A.P l’an dernier face à l’invalidité de l’un de ses sala-riés, touché par des problèmes au dos. « Avec l’aide du mé-decin du travail et de l’AGE-FIPH (4), nous avons envisagé les solutions qui pouvaient être intéressantes à la fois pour lui et pour l’entreprise », explique Ludovic Poincheval.

Changer les habitudes

Un poste de magasinier lui a ainsi été créé sur mesure. Aujourd’hui, « il reçoit les colis, suit le stock, réalise la maintenance, explique le gérant. Dans un sens, nous

y avons gagné, car cela a amé-lioré l’organisation de l’atelier ». Prévention ne rime pas forcé-ment avec révolution. Elle cor-respond le plus souvent à des changements d’habitudes, qui ont parfois la vie dure. Après les réunions d’information et de sensibilisation organisées auprès des salariés avec Santé BTP 50, Ludovic Poincheval a pu constater que si les effets ont porté au départ, il a ensuite fallu continuer à pousser les sa-lariés à se protéger en utilisant les aspirations et en portant un masque. « En fait, c’est un peu comme les fumeurs : ils savent que c’est dangereux mais ils continuent quand même… », compare-t-il. C’est aussi là toute la difficulté pour les chefs d’entreprise. Contrairement

aux accidents du travail où les résultats peuvent être rapides, la mise en place d’actions pré-ventives et collectives ne mon-trera ses effets que sur le long terme (lire encadré ci-dessous). Pour Nadine Barré, c’est bien la preuve « qu’il faut agir au-jourd’hui, si l’on veut voir la courbe des maladies profes-sionnelles baisser demain ». n

(1) Avec plus de 45 000 maladies professionnelles (qui ont entraîné 425 décès) 

reconnues en 2008, la France se place en tête des pays européens. 

Source : Assurance Maladie, branche AT/MP. 

(2) Source : Caisse Régionale d’Assurance Maladie. www.cram-normandie.fr/lespdf/

statistiques2008.pdf(3) Entre 1998 et 2008, le nombre de maladies professionnelles a enregistré une augmentation 

annuelle moyenne de 13,5 %. Source : 

Assurance maladie, branche AT/MP, www.risquesprofessionnels.ameli.fr

(4) Association pour l’amélioration de l’accès à l’emploi des personnes handicapées.

Dossier

Prévention : des résultats rapides sur les risques professionnelsContrairement aux maladies professionnelles, la prévention des ac-cidents du travail montre souvent des résultats rapides : baisse de leur nombre, du taux de fréquence, etc. Les Ambulances Leblatier à Avranches l’ont constaté. La PME familiale a vu le nombre de ses sa-lariés augmenter rapidement (66 aujourd’hui contre 20 en 2004)… comme le nombre de ses accidents sur la route. « Il ne s’agissait que de dommages matériels, mais nous nous sommes inquiétés d’avoir à faire face à des accidents plus graves », explique Patrice Laforge, responsable des ressources humaines. Pour remédier à l’épidémie, l’entreprise a pris le parti de féminiser ses équipes, car « les femmes sont souvent plus rigoureuses, aussi bien dans la conduite que dans l’administratif ou le relationnel avec les patients ». Une démarche qui a intéressé l’ANACT, qui a accompagné l’entreprise. Si le diagnostic réalisé a effectivement montré que les hommes étaient plus souvent à l’origine des sinistres (80 %), il a aussi pointé du doigt le stress et le manque d’adaptation du parking. Le tutorat a ainsi été renforcé dans l’entreprise et une nouvelle organisation du travail établie. Résultat constaté par Patrice Laforge :  « Alors que nous avions eu 36 accidents responsables sur les 3 années précédentes, nous n’en avons eu que 6 en 2009, soit une réduction de près de 50 % ».

les Ambulances leblatier à Avranches sont parvenues à diviser le nombre de leurs accidents responsables

par deux en menant une politique active de prévention des risques.

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Commerce

à Carentan, la boutique de prêt-à-porter Grand Large s’est offert un petit reloo-

king. « Je m’efforce de changer quelque chose chaque année pour apporter de la nouveauté, mais là, grâce à l’opération, j’ai pu en faire un peu plus que prévu », souligne la gérante, Brigitte Daniel. Pour sa vitrine, la commerçante a pu remplacer la peinture traditionnelle par la pose d’un revêtement plus spéci-fique, un peu plus coûteux, mais surtout « plus joli », commente-t-elle. Plutôt pointilleuse sur l’éclai-rage et la mise en lumière de ses produits, Brigitte Daniel en a aussi profité pour installer, au fond du magasin, une rampe lumineuse équipée de lampes basse consommation. Le local nécessitait enfin quelques tra-vaux d’électricité que la com-merçante a fait réaliser dans la foulée. Au total, une facture de 8 700 € dont auront béné-ficié deux entreprises locales, mais allégée par une aide de 3 000 €, reçue dans le cadre de l’opération collective rurale, mise en place pour la période 2008-2011 par le Syndicat mixte du Seuil du Cotentin. Ce-

lui-ci regroupe les communautés de communes de Carentan, Les-say et Sève-Taute. C’est lui qui décide l’octroi des subventions avec le financement de l’État, de la Région et du Département. « J’en avais entendu parler dans la presse, se souvient Brigitte Daniel. J’ai juste appelé la CCI qui s’est occupée de tout. Je n’ai eu qu’à faire faire les devis et à me laisser guider. En plus, comme je recrutais en même temps une personne en CDI,

j’ai obtenu une aide de 35%, au lieu de 25%, sur le montant des travaux » (1).

Pari rempli sur le Plain Cotentin

Une opération collective rurale a également été menée entre 2006 et 2009, par le Syndicat mixte pour l’Opération de revi-talisation du Plain du Cotentin. « C’était la première fois, dans la Manche, que trois commu-nautés de communes (Vallée de l’Ouve, Montebourg, et Sainte-Mère Église) se regroupaient au-tour d’une action commune de développement économique », aime à souligner Michel Quinet, président du Syndicat mixte. « Notre objectif sur ce terri-toire où le tissu commercial et artisanal est plus dense que la moyenne départementale, était de donner un coup de pouce aux entreprises, de favoriser la

création d’emploi ou le recrute-ment d’apprentis, et de générer de l’activité dans les entreprises du bâtiment, notamment ». Le pari a été rempli. « En trois ans, nous avons octroyé 281 130 € d’aides à 54 pro-jets qui ont, au total, généré 1,3 million d’€ de travaux, et favorisé la création de 21 em-plois », se réjouit Michel Qui-net. Le président dresse un bilan « très satisfaisant » à plusieurs titres : « économiquement bien sûr, mais aussi humainement, puisque cette opération a don-né du travail à des gens. Politi-quement enfin, cette opération montre que les communautés de communes peuvent travailler en-semble et améliorer les choses sur leur territoire ». n

(1) La demande de financement doit impérativement être déposée avant 

la réalisation des travaux.

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Un coup de pouce à l’activitéLes opérations collectives rurales permettent aux commerçants et artisans de bénéficier de financements pour moderniser, maintenir ou développer leur activité. Celle menée sur le Plain Cotentin a été un succès. Une autre, Seuil du Cotentin, est en cours sur les communautés de communes de Carentan, Lessay et Sève Taute.

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brigitte daniel, (à droite) gérante du Grand Large à Carentan : « Cette aide m’a permis de faire un peu plus de travaux que prévu ».

michel Quinet, président du Syndicat mixte du Plain Cotentin : « Un bilan très satisfaisant ».

« La CCI s’est occupée de tout »

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A la recherche de stages Atoustages est un service du Centre régional d’information jeunesse (CRIJ) de Normandie dédié aux stages. Il met en relation les jeunes en formation du CAP au BAC +5 et les entreprises pour la recherche de stage / stagiaire conventionné dans tous les domaines de formation.

[contact] emmanuel laurent, CRIJ Basse-Normandie

Tél. 02 31 27 80 87 / www.atoustages.com

Sur l’étiquetteLe pays d’origine des fruits et légumes doit désormais être indiqué sur l’étiquette. Cette information doit être inscrite de façon « lisible et visible, en caractère d’une taille égale à celle de l’indication du prix » (décret 2010-109 du 29 janvier 2010).

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Industrie

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d ans la Manche, labora-toires de recherche et entreprises collaborent.

Les chercheurs de Corrodys(1), basés à Cherbourg-Octeville, le démontrent tous les jours. « Nous travaillons actuellement pour Icarai, une entreprise qui fabrique des petits bateaux en kit et prêts à naviguer, ra-conte Béatrice Kopczynski, responsable commerciale de ce laboratoire spécialiste en corrosion des matériaux en contact avec l’eau de mer. L’entreprise a besoin de notre expertise pour une étude comparative de vieillissement d’essences de bois en milieu marin ». Nicolas Vivier, le fon-dateur d’Icarai, détaille cette collaboration : « Nous tes-tons, grâce aux équipements de Corrodys (bassins d’eau de

mer, notamment), un prototype en contreplaqué de bouleau car nous souhaitons trouver une alternative à ceux constitués d’essences exotiques dont les condi-tions d’exploitation ne sont pas équitables». D’ici quelques mois, Ni-colas Vivier saura, si oui ou non, l’option choisie concernant la durabilité de son prototype, est la bonne.Ce n’est pas un exemple isolé. « Les chantiers na-vals Allures Yachting ou les CMN font déjà appel à nos services (sécurité des structures, compor-tement à long terme des matériaux, mise en place de stratégies de maintenance…), indique Béatrice Kopczynski.

Nous apportons parfois aux entreprises locales un premier conseil gratuit. Nous sommes là aussi pour les guider vers le meilleur interlocuteur, ou selon le cas de figure, vers des orga-nismes qui financent des pres-tations de conseil, comme la Mission régionale pour l’inno-vation et l’action de dévelop-pement économique (Miriade), par exemple ».

Avec le CNRT Matériaux

Plus au sud, l’entreprise Filtres Guérin de Condé-sur-Vire col-labore avec des chercheurs. Cette PME qui produit des filtres métalliques (inox, lai-ton, bronze) à destination des secteurs de l’aéronautique, de l’automobile ou encore du nucléaire, travaille régu-lièrement avec le CNRT Ma-tériaux (2), basé à Caen. « En 2007-2008, ce laboratoire

nous a formés et aidés à la mise en place de notre propre laboratoire d’analyse propre-

té, témoigne Aurélien Lemoine, chargé d’affaires grandes séries. Nous cherchions une réponse aux nouvelles exi-gences d’un client qui voulait des filtres les plus propres possibles. Cette étude devait déterminer le niveau de conta-mination de nos produits ». Une telle étude demande des compétences et des systèmes d’analyse que la PME a trouvé au CNRT. « Nous cherchons, avant tout, à élargir nos do-maines de connaissance sans supporter seul l’ensemble de la R&D. Le CNRT est un ap-pui. Ses équipements et ses moyens techniques sont une opportunité pour une PME comme la nôtre. » L’entreprise s’est dernièrement rappro-chée du CNRT pour trouver un moyen de réduire le taux de pièces inutilisables dans sa production. n

(1) Le centre de corrosion marine et biologique Corrodys est une unité 

mixte créée en partenariat entre le Centre régional d’innovation et 

de transfert de technologie de Basse-Normandie Cotentin (CRITT BNC) et 

l’Université de Caen Basse-Normandie, avec le soutien du Commissariat 

à l’énergie atomique (CEA). Ce laboratoire étudie notamment la corrosion des métaux.

(2) Le Centre national de recherche technologique matériaux (CNRT) est un 

centre de ressources mais aussi une passerelle active entre les industriels et les laboratoires. 

Est-ce qu’une PME, voire une TPE, peut faire appel aux compétences d’un laboratoire de recherche

lorsqu’elle rencontre une difficulté ou désire valider ses choix industriels ? La preuve en quelques exemples concrets.

Des labos aux côtés des industriels

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Une réponse aux exigences d’un client

Béatrice Kopczynski, de Corrodys, travaille régulièrement pour des PME locales.

Pour Aurélien Lemoine, des Filtres

Guérin, le CNRT Matériaux est un appui technique.

Calculer sa CET (ex-TP)

Les entreprises disposent d’un simulateur pour évaluer les effets de la réforme de la taxe professionnelle. Il leur permet de calculer la Contribution économique territoriale (CET) à partir de données simples (CA et VA) et de l’avis de taxe professionnelle 2009. Téléchargeable : http://www3.finances.gouv.fr/formulaires/dgi/2010/CET

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Services

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internet n’est plus un pari à faire, c’est une nécessité. 77 % des Français connec-

tés préparent leurs vacances en ligne, et 31 % de ceux qui partent achètent directement sur le net, selon un sondage réalisé par le cabinet Protou-risme en janvier 2009. « En-viron 60 % de notre clientèle réserve directement en ligne et 85 % nous ont trouvé par ce biais, explique Jean-Michel Pa-trizi, co-gérant du camping de l’Anse du Brick à Maupertus-sur-Mer. Précurseur, ce site a passé le cap, il y a aujourd’hui 10 ans. « Au début, les retours n’étaient pas très intéressants, mais en voyant le taux d’équi-pement des gens progresser rapidement, nous avons persé-véré. » Avec raison. « Nous avons fait réaliser la conception et la charte gra-phique par un prestataire. De mon côté, je me suis formé pour maîtriser les logiciels de gestion de sites afin d’être ca-pable de le mettre à jour de manière autonome. » Côté ré-férencement, Jean-Michel Pa-trizi a tout fait lui-même. « J’ai mis le site sur une quarantaine de portails différents et je suis cela de près. » Cet espace virtuel occupe un temps plein au camping de Maupertus-sur-Mer. C’est un fait, internet est un véritable investissement en temps. « Il faut sans cesse remettre à jour les offres, en proposer de nouvelles, relier les promotions sur les différents canaux… » Internet permet, en effet, d’être réactif. « Si j’ai une annulation, je peux aussi-tôt créer une promotion. »

Pragmatique et attractif

Internet nécessite également une mise à jour régulière. « Nous préparons la quatrième ver-sion de notre site en dix ans, témoigne Samuel Delauney gé-rant d’Esprit Grand Large situé à Agon-Coutainville. Il est impor-tant de le faire évoluer rapide-ment car tout l’intérêt de ce site réside dans la séduction à dis-tance. » Ce croisiériste établit, en effet, ses principaux contacts clientèle par le biais d’internet.Si un site se doit d’être pratique, la vente en ligne n’est pas tou-jours facile. « Nous avons per-mis aux gens de télécharger les offres, souligne Samuel Delau-ney. C’est un service également économique pour nous. » En revanche, pour ce qui concerne

la vente, la messagerie élec-tronique prend le relais. « Nos prestations sont sujettes à trop de variations, notamment liées à la météo pour faire du paiement en ligne. » Un planning d’activité des bateaux devrait cependant être mis en place prochainement sur le site. Le camping de Mau-pertus-sur-Mer a opté pour les réservations en ligne. « L’usage en est très simple. Toutes les in-

fos sont envoyées sur un serveur, également utilisé par tous nos prestataires. » Quid de l’e-réputation ? Il s’agit de notes et d’opinions envoyées sur les guides de voyage vir-tuels de type Tripadvisor (www.tripadvisor.fr). Elles peuvent avoir une très bonne influence ou non. « La meilleure chose à faire lorsqu’un client mécontent le fait savoir sur ce type de mé-dia, est d’être bon prince et de dédramatiser. Un professionnel qui aurait une mauvaise critique doit en premier lieu y répondre pour expliquer l’objet du mécon-tentement ou du malentendu », explique Christophe Dournaux, consultant pour Alexia et com-pagnie. Aujourd’hui, avoir un site sur internet est à la portée de tous, les outils ayant beaucoup évolué. Mais il est également possible de se faire accompa-gner. Pour ceux qui optent pour l’aventure en solitaire, de nom-breuses formations et réunions d’information organisées par les CCI de la Manche peuvent permettre un gain de temps important. n

Formation « Utiliser internet efficacement pour doper votre communication et vos 

ventes ». 8 et 22 novembre 2010 à Granville (+2h de  rendez-vous individuel).

L’avenir du tourisme se joue sur le net Le tourisme est l’un des secteurs les plus concernés par le commerce en ligne.

La création d’un site internet pour les professionnels de cette branche est devenue incontournable.

« La séduction à distance »

samuel delauney, gérant d’Esprit Grand Large à Agon-Coutainville.

Jean-michel Patrizi, co-gérant du camping de l’Anse du Brick à Maupertus-sur-Mer.

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« le Tese allège les formalités sociales »Qu’est-ce que le Titre emploi service entreprise (Tese) ? Le Tese est un dispositif gratuit qui propose un allègement des formalités sociales ; il remplace le Cetpe et le Tee (1) depuis avril 2009. Il s’adresse aux entreprises relevant du régime général et permet aux entreprises de 9 salariés maximum de gérer l’ensemble de leurs salariés, quel que soit leur contrat de travail (CDI, CDD, contrat d’apprentissage…) ; pour les entreprises de plus de 9 salariés, il permet de gérer leurs salariés occasionnels (2).

Comment y souscrire ?C’est très simple. Soit en faisant une demande d’adhésion sur le site dédié à ce dispositif (www.letese.urssaf.fr), soit en s’adressant à l’Urssaf de Saint-Lô, soit auprès des trois centres nationaux du Tese (Paris, Lyon, Bordeaux) spécialisés par secteur d’activité.

Quels sont les avantages du Tese ?On peut en relever trois. D’abord, c’est un seul document pour accomplir les formalités liées à l’embauche : déclaration unique d’embauche (DUE), contrat de travail. Ensuite, c’est une seule déclaration (3)

pour les organismes de protection sociale obligatoire : Urssaf, assurance chômage, caisse de retraite complémentaire… Enfin, c’est un seul règlement auprès de l’Urssaf pour ces cotisations et contributions sociales.

Le système est-il simple d’utilisation ?Oui absolument. Au moment de l’adhésion, il y a un guide d’accompagnement pour aider au remplissage des documents. Un numéro Indigo 0 820 395 500 (12 centimes par minute) est là pour renseigner. Avec le Tese, le centre national établit les bulletins de paie, calcule les cotisations dues et adresse à l’employeur un décompte des cotisations sociales, effectue la déclaration annuelle des données sociales (DADS) pour chacun des salariés dans le cadre du Tese, les états récapitulatifs comptables… n

(1) Chèque emploi très petites entreprises (Cetpe) et Titre emploi entreprises « occasionnels » (Tee)

(2) La notion d’occasionnel correspond à un salarié, en CDI ou en CDD, effectuant au plus

700 heures ou 100 jours, consécutifs ou non, par année civile.

(3) Les déclarations peuvent être effectuées sur le site www.letese.urssaf.fr, en accédant à l’espace

personnel sécurisé. Il est aussi possible de rééditer les bulletins de paie ou de consulter

l’historique du dossier.

➜ e n s e m b l e : i n t e r v i e w e x p r e s s • g r o u p e f i m • c r é a t i o n d ’ e n t r e p r i s e s • E n b r e f

Interview Express Groupe FIM

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Joël le Goffdirection des relations partenaires et offres de service

En bref

Plan d’urgence en faveur des jeunesMobilisation pour l’apprentissageDans le cadre du plan d’urgence pour les jeunes lancé par le gouvernement, les CCI se mobilisent. Dans la Manche, les 2 CCI ont confié la mission de développer l’apprentissage à Nathalie Gasnier et Fabienne Kienlen. Bonne nouvelle : les entreprises répondent.

elles sont les interlocutrices des entreprises. Du nord

au sud, depuis septembre dernier, Nathalie Gasnier (pour la CCI Centre et Sud Manche) et Fabienne Kienlen (CCI de Cherbourg-Cotentin) sillonnent les routes du département. A la rencontre des entreprises. « Notre mission est de les informer sur le dispositif global du plan gouvernemental et les mesures incitatives de l’Etat et de la Région, les aider à effectuer les formalités avec l’appui des interfaces apprentissage dans les deux CCI, expliquent les deux jeunes femmes. Nous leur parlons également de l’importance de la fonction tutorale et la reconnaissance possible des tuteurs par le biais d’une validation reconnue. »L’heure de la mobilisation a sonné. Lancé par le gouvernement et voulu par le président de la République, le plan d’urgence national en faveur des jeunes s’est tourné vers les Chambres de commerce et d’industrie de France. Priorité est donnée à l’alternance et plus spécifiquement à l’apprentissage (1). « Dans la Manche, où les deux

CCI se sont engagées dans cette voie depuis plus de trente ans et pour qui ce mode d’enseignement est une priorité, nous nous sommes naturellement engagés aux côtés de l’Etat en faveur de l’emploi des jeunes », poursuivent les deux « développeurs de l’apprentissage ». Au 1er mars 2010, 250 entreprises de la Manche (sur 500) ont déjà été visitées et 40 contrats d’apprentissage ont d’ores et déjà été signés (sur un objectif de 50 d’ici à octobre 2010). « Soit l’entreprise n’a pas d’apprenti, soit elle peut ou elle veut en recruter un de plus. A chaque fois, nous sommes bien

accueillies et écoutées », se félicitent Nathalie Gasnier et Fabienne Kienlen. Adapté aux besoins des entreprises, l’apprentissage est non seulement un moyen d’insertion immédiate dans l’emploi mais aussi une voie de qualification permettant une insertion professionnelle durable. Une vraie solution gagnante pour tout le monde. n

(1) L’objectif national est de 320.000 contrats d’apprentissage signés en

2009-2010.

[contacts] à Granville :

nathalie Gasnier, Tél. 02 33 91 21 30 – E mail : [email protected]

à Cherbourg-Octeville : Fabienne Kienlen,

Tél. 02 33 78 86 88 – E mail : [email protected]

Devenir responsable commercialLa formation en alternance, (niveau Bac +3/4), Responsable du développement commercial propose aux entreprises des profils professionnels complets, pouvant travailler sur des postes comme responsable commercial, chargé d’affaires, technico commercial, manager de clientèle, responsable grands comptes ou de centre de profit. Elle est dispensée pendant 1 an, alternant entreprise et centre de formation.

[contact] sandra chafia, Agneaux, Tél. 02 33 77 86 77 - E mail : [email protected]

L’EGC parmi les meilleuresL’Ecole de gestion et de commerce de Basse-Normandie est identifiée comme l’une des 15 meilleures écoles nationales parmi les 200 identifiées (Capital, 8 mars 2010). Par ailleurs, le magazine souligne que l’EGC entretient des liens forts avec ses 650 diplômés.

Fabienne Kienlen et

nathalie Gasnier

sillonnent les routes départementales.

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J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

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[contacts] CCI Centre et Sud Manche

sandra legall, Tél. 02 33 91 33 90CCI de Cherbourg-Cotentin

evelyne leterrier, Tél. 02 33 23 32 41

Chefs d’entreprise : « Mieux vaut prévenir que guérir »

Un rendez-vous au Centre d’information et de prévention des entreprises en difficulté (CIP) assure au chef d’entreprise un entretien confidentiel, gratuit et strictement informatif.

Une solution pour mieux anticiper les difficultés et mieux utiliser les procédures amiables.

[contact] Point accueil CIP : 06 63 98 24 60

AEF :2 millions d’entreprises accessiblesL’annuaire des entreprises de France (AEF) est

un outil marketing et commercial qui vous permet d’accéder facilement à un annuaire de 2 millions

d’entreprises françaises. En combinant 30 critères de recherche, les deux CCI procurent des

listes d’entreprises adaptées à chaque besoin.

[contacts] CCI Centre et Sud Manche

ingrid montreuil, Tél. 02 33 91 33 81 CCI de Cherbourg-Cotentin

Pierric Hourçourigaray, Tél. 02 33 23 32 15

CFEnet :les formalités déclaratives en ligne

Les créateurs, les entreprises inscrites au RCS ou leurs mandataires peuvent faire leurs

déclarations d’immatriculation de modification ou de radiation en ligne sur le site internet des CFE

des CCI, de manière très simple, grâce à une liste de questions. Il suffit de se laisser guider.

[contact] www.cfenet.cci.fr

A ncien directeur commercial dans l’industrie

pharmaceutique, Philippe Lemasson a saisi l’opportunité d’un appel aux départs volontaires pour créer sa propre entreprise. « Fils d’agriculteurs biologiques et moi-même consommateur de produits « bio », je regrettais d’avoir à faire des kilomètres pour m’approvisionner chez les producteurs locaux. Il fallait acheter la volaille à un endroit, les légumes dans un autre… Consommer bio, c’est prendre soin de sa santé, mais aussi de l’environnement, et de l’impact social ». Philippe Lemasson a donc décidé de créer un site Internet de vente en ligne de produits bio (www.tikeco.fr), et prioritairement locaux. « Le stage « 5 jours pour entreprendre », avec la CCI, m’a notamment permis de tester ma motivation avant de me lancer dans le projet, d’avoir une vision globale de la gestion d’une entreprise, et surtout de ne pas me sentir

isolé », témoigne-t-il. La CCI l’a aussi orienté vers une formation en hygiène agroalimentaire au groupe FIM, « pas obligatoire, mais grâce à laquelle j’ai appris plein de choses concernant les normes à respecter dans le cadre de mon activité ». Celle-ci a débuté en juin dernier. « Je dispose aujourd’hui d’environ 460 références auprès de 25 producteurs, dont une vingtaine de la région de Coutances », poursuit le chef d’entreprise. Fruits et légumes, viande, produits laitiers, entretien, hygiène… Une soixantaine de commandes lui parvient actuellement chaque semaine,

avant le mardi soir à 20 h. « Je passe alors commande auprès des producteurs chez qui je vais collecter les produits dès le jeudi ». Philippe Lemasson consacre le vendredi aux livraisons, sur une zone comprise entre Bréhal et Périers. Si la demande venait à croître hors de ce périmètre, Tikeco pourrait, non pas s’étendre, « car l’idée est bien de fournir un service et des produits locaux », mais faire des petits sur d’autres secteurs. Et respecter ainsi son éthique.». n

[contact] Tikeco - Courcy – Tél. 09 62 34 76 96

www.tikeco.fr

Création et reprise d’entreprise

➜ d e s r e n c o n t r e s p o u r e n t r e p r e n d r e> créa’info / Une demi-journée collective pour construire son projet : parcours de la création, aides, formalités, coût de la protection sociale…• Agneaux, 9 h à 12 h : 26 avril, 10 et 25 mai, 7 et 21 juin. • Cherbourg-Octeville, 14 h à 17 h : 29 avril, 20 mai, 3 et 17 juin• Granville, 9 h à 12 h : 3, 17 et 31 mai, 14 et 28 juin.coût pris en charge par les cci.

> 5 jours pour entreprendre à la cci centre et sud mancheStage de formation avec un accompagnement individuel

• Agneaux : 29 avril au 5 mai. • Granville : 17 au 23 juin.

module « 5 jours » et un accompagnement individuel : 150 _ TTc par participant.un accompagnement individuel sur rendez-vous : 150 _ TTc par participant.

inscription obligatoire : • Agneaux et Granville : 02 33 91 33 57 • Cherbourg-Octeville : 02 33 23 32 33

> 5 jours pour entreprendre à la cci de cherbourg-cotentinStage de formation • Cherbourg-Octeville : 3 au 7 mai, 7 au 11 juin150 _ TTc par participant.

Tikeco livre les particuliers en produits bio

« Moins seul avec l’aide de la CCI »L’idée de vendre des produits bio de producteurs locaux germait déjà depuis quelque temps dans la tête de Philippe Lemasson. Après le stage « 5 jours pour entreprendre » avec la CCI Centre et Sud Manche, et une formation au groupe FIM, le projet de cet ancien cadre est devenu réalité en juin dernier.

Philippe lemasson livre à domiciledes produits biologiques essentiellementlocaux.

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Je pars en confiance, l’es-prit tranquille et je laisse l’entreprise aux salariés. »

Yves Poulain aura 60 ans dans quelques mois. En septembre 2010, il prend sa retraite de l’entreprise qu’ils ont créée et développée, d’abord à 11, au-jourd’hui à 25 salariés. Escanor est l’une des 454 sociétés coo-pératives de production dans le secteur de la construction. Les SCOP ne représentent que 5 % de la filière. « C’est une philo-sophie. L’entreprise appartient à ses salariés qui la managent, déterminent les investissements et la stratégie », énonce le « pa-

tron », à la fois directeur général et président du conseil d’admi-nistration, mandaté pour quatre ans et réélu avec succès depuis 1982. Cette année-là, la SCOP saint-loise La Fraternelle, spécialisée en menuiserie, charpente et esca-lier, et qui a compté jusqu’à 200 salariés, dépose le bilan. Les 11 ouvriers qualifiés de la produc-tion décident alors de reprendre l’activité escalier de l’entreprise, en conservant le format juri-dique. Yves Poulain est affûteur machine outil, âgé de 32 ans et membre du comité d’entreprise. Leader naturel et charismatique, il dirige le mouvement. Le 12 janvier, La Fraternelle ferme ; le lendemain ouvre Escanor, pour « Escaliers normands ». « Nous avons misé sur l’esca-

lier, parce que c’est un produit d’avenir qui permet une bonne rentabilité. L’évolution de l’entre-prise prouve que c’était le bon choix », sourit Yves Poulain. Pour acquérir une partie du bâtiment de l’ancienne menuiserie et ra-cheter le matériel, les ouvriers ont placé toutes leurs économies et allocations chômage. Deux ans plus tard, ils deviennent proprié-taires. En 1998, les locaux sont devenus trop exigus pour 18 sa-lariés. Ils négocient âprement le rachat de l’ancien site Moulinex et construisent un bâtiment de 3000 m2 qui leur appartiendra l’année prochaine. En 2008, ils investissent dans un centre d’usi-nage automatisé. Trois machines suffisent désormais à faire tour-ner l’atelier, contre vingt hier. La commande numérique réduit le

travail de l’opérateur. Tout, de la conception à la réalisation, est programmé sur ordinateur. Escanor gagne en productivité. Les 25 salariés fabriquent 120 escaliers par mois, du modèle en bois classique à l’escalier contemporain, sans contre-marche, mêlant les matières (inox, câble, acier thermo laqué, verre…). « L’escalier est devenu un objet de décoration. C’est la

mode des maisons ouvertes, à l’américaine. Pendant 18 ans, on a fabriqué les mêmes esca-liers. Aujourd’hui, on crée ! », s’amuse le PDG. Léger, vertigi-neux, esthétique et à la fois très normé, l’escalier est un produit de haute technicité, qui lui per-met de résister plus que d’autres à la mondialisation. C’est là qu’Escanor affiche sa plus-value. Son personnel conçoit, fabrique et assure aussi la pose quand la plupart des fabricants sous-traite. L’achat d’une seconde machine à commande numérique est en projet. « C’est l’avenir », martèle encore Yves Poulain. Pas le sien. En septembre, deux jeunes sa-lariés trentenaires reprendront le flambeau. Ils ont suivi une for-mation de 60 jours à l’Ecole des managers (Chambre régionale de commerce et d’industrie) pour se préparer à leurs nouvelles fonctions de dirigeant. L’un sera PDG et l’autre responsable de la production et des achats. Deux hommes pour en remplacer un, « s’épauler, se stimuler. » n

« Aujourd’hui, on crée ! »

➜ t ê t e à t ê t e

Ouvrier qualifié passé patron d’une société coopérative

de production, Yves Poulain prend sa retraite en septembre prochain. Il laisse à ses salariés une entreprise solide aux perspectives prometteuses. Comme

un bel escalier.

Saint-Lô

Yves Poulain ➽ Escanor

La marche à suivre

«

Escanor Création : 1982

Acquisition : 1996Activité : conception, fabrication

et pose d’escaliersEffectifs : 25

Adresse :Z.I. La Capelle – 50 000 Saint-Lô

Tél. 02 33 57 07 62Site : www.escanor.fr

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Tête à tête

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ssoufflet, membrane, joint, cla-

pet… L’équipe d’Éric Lepetit, directeur de l’usine Borflex

Cherbourg (ex-Normandie caout-chouc), peut fabriquer n’importe quelle pièce d’étanchéité pourvu qu’elle soit en élastomère (caout-chouc ou polyuréthane). « Nous sommes capables de produire des pièces mécaniques de pré-cision ainsi que toutes les pièces moulées, de l’unité à la moyenne

série. Nos clients se trouvent dans le nucléaire (AREVA, EDF), la ma-rine civile ou militaire (DCNS), l’industrie et l’agroalimentaire (25 % du CA) ». Rien que ça.Les larges épaules de notre homme lui permettent d’endos-ser les responsabilités d’un tel site. « Bien qu’appartenant à un groupe, le site cherbourgeois est autonome, souligne le natif de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Nous avons l’avantage d’avoir l’ap-pui d’un groupe (R&D, achats, matières premières, mélanges élastomères…) avec les marges de manœuvres et la souplesse d’une PME. Ainsi, nous sommes plus réactifs et à l’écoute de nos clients ».Le groupe Borflex (200 salariés

et un CA de 20 millions d’euros) a été bâti par Olivier Quintin, un homme d’affaires rouennais. Aujourd’hui, il préside le groupe, donne le cap. Éric Lepetit gère la voilure pour maintenir l’orien-tation définie. Entre les deux hommes, c’est une histoire an-cienne. « Nous nous sommes rencontrés lorsque je travaillais pour mon précédent employeur, raconte-t-il. J’ai saisi l’opportunité qu’il m’a offerte de prendre la direction du site cherbourgeois alors que j’étais à un tournant de ma carrière professionnelle. » Dé-sormais, les deux destins sont liés. Commercial avant tout, Éric Lepe-tit aime aussi participer au déve-loppement de nouveaux produits. Il a d’ailleurs plusieurs idées qu’il

aimerait voir aboutir. En toute au-tonomie. Notamment, par rapport à des « niches » à forte valeur ajoutée. Comme une production très technique, plus personnalisée, voire à l’unité. « Développer des produits « maisons » que nous commercialiserons auprès d’une clientèle nationale ». Et pourquoi pas ouvrir l’usine cherbourgeoise à ses clients. « Faire de la vente directe pour supprimer les inter-médiaires et proposer des prix plus attractifs », précise-t-il.Parmi ses clients, Borflex Cher-bourg compte Salmson. « Des débuts de l’aéronautique à la saga de l’automobile, Salmson a joué un rôle pionnier dans la mise au point de moteurs. Aujourd’hui, la société fabrique des pompes industrielles, explique Éric Lepe-tit. Ce qui est amusant, c’est que je possède un cabriolet Salmson des années 30. » Un retour des choses en quelque sorte.Dernièrement, le groupe Borflex a acquis la société Cafac-Bajolet, dont les usines sont implantées à Hermes (60), Lille (59) et Verdun (55). Désormais Borflex est dans les 5 premiers français de son sec-teur. « Cela va nous ouvrir des op-portunités, car avec cette acquisi-tion, nous touchons de nouveaux secteurs (transport, chemin de fer, équipement des ponts…) », es-père Eric Lepetit. Un plus qui doit permettre d’enclencher la vitesse supérieure. n

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e s C C I d e l a M a n c h e

Borflex CherbourgCréation : 1982

Acquisition : 1996Activité : production de pièces

moulées en caoutchouc ou polyuréthane.

Effectifs : 20Adresse :

Rue Marcel SembatBP 10 - 50120 Equeurdreville

Tél. 02 33 03 54 43E mail : [email protected]

Arrivé chez Borflex en 2003, Éric Lepetit dirige aujourd’hui le

site cherbourgeois de ce groupe spécialisé

dans les pièces en caoutchouc et

polyuréthane. « Faites comme si c’était votre

entreprise », lui a conseillé Olivier Quintin,

son président. Une recommandation qu’il

suit à la lettre.

Cherbourg-Octeville

éric lepetit ➽ Borflex Cherbourg-Octeville

Pro de la flexibilité

Développer des « niches » commerciales

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Le maître d’apprentissage doit être titulaire d’un diplôme équivalent à celui préparé par l’apprenti et posséder une expérience professionnelle d’au moins trois ans. Il peut sinon justifier d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans, en relation avec la qualification visée par le diplôme ou le titre préparé.

Le contrat d’apprentissage peut être édité sur la plateforme www.apprentissage.cci.fr.

Les délais d’enregistrement des contrats par les chambres consulaires sont courts (5 jours après le premier jour de travail). Il est donc conseillé aux employeurs d’envoyer leur dossier au CFA le plus rapidement possible.

Le contrat d’apprentissage est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans révolus et aux personnes handicapées jusqu’à 30 ans.

contacts

• CCI Centre et Sud-Manche : danièle lecosteyTél. 02 33 91 33 87

E mail : [email protected]

• CCI de Cherbourg-Cotentin : nathalie AncellinTél. 02 33 23 32 49

E mail : [email protected]

En fiche➜ e n f i c h e

Comment recruter un apprenti ?

En premier lieu, il est né-cessaire de se rapprocher d’une chambre consulaire (Chambre de commerce et d’industrie, de métiers et de l’artisanat ou d’agriculture), pour faire un point sur les différentes formalités à rem-plir. « C’est un gain de temps majeur par la suite », appuie Danièle Lecostey, conseillère d’entreprise à la CCI Centre et Sud Manche. Ce rendez-vous permettra également de déterminer si le profil de poste recherché correspond bien à une formation reconnue par les ministères : Education na-tionale et Agriculture.

> Quand recruter ?Le recrutement se déroule en général entre juillet et no-vembre. Mais la quête de can-didats s’opère plus tôt dans l’année. Similaire à une re-cherche de salariés, elle se fait par le biais de petites annonces mises à Pôle Emploi et sur dif-férents sites. Les contrats peu-vent commencer jusqu’à trois mois avant la date officielle de rentrée, généralement prévue

entre septembre et octobre et pas plus de trois mois après.

> Un maître qualifié« Nous conseillons à l’em-ployeur de déclarer le maître d’apprentissage avant toute chose, afin de s’assurer qu’il réponde aux critères légaux », explique Nathalie Ancellin, conseillère à la CCI de Cher-bourg-Cotentin. Le maître d’apprentissage doit, en ef-fet, être titulaire d’un diplôme équivalent à celui préparé par l’apprenti et posséder une ex-périence professionnelle d’au moins trois ans. Il peut sinon justifier d’une expérience pro-fessionnelle d’au moins cinq ans, en relation avec la qualifi-cation visée par le diplôme ou le titre préparé.

> Le contrat d’apprentissageL’employeur peut retirer le contrat d’apprentissage auprès de la CCI ou le saisir et l’édi-ter directement en allant sur la plateforme www.apprentissage.cci.fr Celui-ci engage l’em-ployeur à prendre les mesures nécessaires à l’organisation de

l’apprentissage dans son entre-prise. Il donne à l’apprenti un statut de salarié à part entière avec les droits et les obligations qui s’y rapportent : salaire, cou-verture sociale, congés, retraite. La durée du contrat varie de 1 à 3 ans selon le métier et la qua-lification préparée. Le contrat d’apprentissage est signé entre l’employeur, l’apprenti (et le re-présentant légal s’il est mineur) et le CFA. « L’apprenti est un salarié, son embauche doit donc s’accompagner égale-ment d’une déclaration unique d’embauche (DUE) », rappelle Danièle Lecostey.

> À qui envoyer le contrat d’apprentissage ?Le contrat est à renvoyer au CFA qui le transmettra à la chambre consulaire concernée. Depuis l’été 2006, à leur mission de vérification de la conformité des contrats avec les dispositions du code du travail, s’ajoutent les formalités d’enregistrement. Il est conseillé à l’employeur d’en-voyer le contrat une dizaine de jours avant l’embauche. « Les délais d’enregistrement par les chambres consulaires sont courts. Nous avons seule-ment cinq jours après le début d’exécution du contrat pour le valider », prévient Nathalie Ancellin. n

Pour recruter un apprenti, deux partenaires essentiels : le Centre de formation d’apprentis et la chambre consulaire à laquelle vous êtes rattachés.

Une prestation apprentissage

« La CCI Centre et Sud Manche propose aux employeurs intéressés par le contrat d’apprentissage de prendre en charge toutes les formalités liées à la rédaction du contrat et  à son suivi jusqu’à la fin de la formation », explique Danièle Lecostey conseillère d’entreprise à la CCI. Est également compris dans cette prestation, un appui dans le montage des dossiers d’aide. Tarif : 42 € pour l’ensemble de la prestation apprentissage