Partenaires Savoie - avril mai 2012 - n°95

Derrière la porte Stéphanie Giraud, libraire indépendante à Chambéry

© Dans l’ère

Vision 360 :Patrick Dalby et ses 1 000 formats de tirages photo

Carnets de bord d’entrepreneurs

Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la SavoieN°95 Avril - mai 2012, 21 e siècle.

AgroalimentaireAgroalimentaireAgroalimentaireAgroalimentaireAgroalimentaireAgroalimentaireLE << MADE IN TERROIR >> FAIT RECETTE...

p. 23 à 34

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Si vous avez souscrit la formule Rééquipement à neuf, valable pour les biens en état de fonctionnement et couramment utilisés. Les évènements garantis et les conditions figurent au contrat. Le contrat d’assurance Multirisque Professionnelle et ses options sont assurés par Pacifica, la compagnie d’assurances dommages, filiale de Crédit Agricole SA. Pacifica, entreprise régie par le Code des assurances. Société anonyme au capital de 249 194 475 E entièrement libéré. Siège social : 8-10 bd de Vaugirard, 75724 Paris Cedex 15. 352 358 865 RCS Paris. Renseignez-vous sur la disponibilité de cette offre dans votre Caisse régionale de Crédit Agricole.Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel des Savoie, société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit, dont le siège social est situé à Annecy - PAE Les Glaisins4 avenue du Pré Félin - Annecy le Vieux - 74985 Annecy cedex 9 - 302 958 491 RCS Annecy – code APE 6419 Z. Garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L 512-6 et L 512-7 du Code des Assurances. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n°07 022 417. 03/2012.

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René ChevalierPrésident de la CCIT de Savoie

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« Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu’on ne les a pas tentées. » André Gide

À la CCIT, nous avons délibérément et farouchement pris le parti d’oser, de croire, d’être optimistes malgré les turbulences, afi n de maintenir le cap que nous sous sommes fi xé.

Le credo qui nous anime : ne pas oublier d’où l’on vient, mais pour autant ne pas regarder en arrière, aller de l’avant, saisir la chance qui nous est donnée de pouvoir, chaque jour, être à l’écoute de nos ressortissants et au service de notre économie.

Quelques effets très concrets de notre engagement et de notre volonté sont désormais perceptibles. Les premiers chiffres de la collecte de la taxe d’apprentissage sont très positifs. Avant de connaître les résultats défi nitifs, nous pouvons d’ores et déjà constater que l’union des collecteurs savoyards aura porté ses fruits, que le cercle vertueux de la concertation est en marche. Très vite, nous pourrons affecter les fonds libres, et la formation en Savoie en sera renforcée.

Comme le partenariat des collecteurs de Savoie, un autre bel exemple d’union sur le département associe le monde syndical, patronal et consulaire : le développement durable. Consciente de l’enjeu pour le milieu économique de la contribution des entreprises aux enjeux environnementaux, la CCIT a mis en place une commission Développement durable / Responsabilité Sociétale des Entreprises. Véritable levier de compétitivité, la RSE permet d’associer logique économique, responsabilité sociale et éco-responsabilité.

Ce ne sont pas moins de seize partenaires qui, sous la bannière « Savoie Développement Durable », valorisent durant la Semaine nationale du développement durable le travail collaboratif des différents organismes, et les actions d’entreprises exemplaires en Savoie.

Nous franchissons peu à peu, avec nos partenaires, de belles étapes.

De grands événements jalonnent aussi notre parcours : fi dèle à la feuille de route stratégique qui valorise le tourisme, la montagne et ses industries, la CCIT tient sur le Salon d’Aménagement de la Montagne en avril un espace collectif où trente-cinq entreprises partenaires, résolument positives, font découvrir leurs compétences, leurs savoir-faire et la richesse de leurs offres. Ensemble, nous sommes justement réunis cette année sous la bannière de « l’optimisme »…

Notre route est tracée, et le chemin continue… Je salue, ce mois, la naissance du Club Allobroges. Non pas un retour dans le passé, mais au contraire une foi en l’avenir et notre terre hospitalière… Le principe : soutenir et conseiller les graines d’entrepreneurs et les décideurs savoyards de demain. Si le Groupe ESC Chambéry Savoie est désormais autonome, notre soutien reste sans faille, et nous veillons à maintenir sur le territoire la formation de personnel qualifi é, pour préparer l’avenir de nos entreprises. Le club réunira chefs d’entreprise, acteurs économiques, experts et anciens étudiants, avec pour mission de développer le tissu économique savoyard et l’emploi, de développer et soutenir le rayonnement du groupe école. ■

l’édito du président

« Nous franchissons peu à peu, avec nos partenaires, de belles étapes. »

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SOMmaire

Partenaires Savoiewww.savoie.cci.fr – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) –Ours p.38MAGAZINE ENVOYÉ À TITRE GRATUIT

© Dans l’Ère ■ Devine qui se cache… « Derrière la porte » ? (p. 6)

■ Démarche Qualité Maurienne (p.7)

■ Engeenirisk, l’expertise paravalanche (p.8)

■ Model 73 (p.9)

■ Allergizen, manger sans crainte (p.10)

■ Leborgne frappe fort (p.12 & 13)

■ L’apprentissage en question(s) (p.14 & 15)

■ Les transports Loyet limitent leur impact environnemental (p.16)

■ 100 ans pour la Banque de Savoie (p.17)

■ Enquête conjoncture BTP & Industrie (p.18)

■ Services gagnants CCI : questions - réponses (p.20)

■ © Déjà demain (p.22)

Les Dossiers de Partenaires SavoieAGROALIMENTAIRE, LE « MADE IN TERROIR » FAIT RECETTE...P.23/34

■ Marque Savoie, le marketing est dans l’assiette (p.24 à 26)

■ Les marchés de Savoie en images… (p.28 & 29)

■ Coppélia, Chambéry et la chocolaterie (p.30 à 32)

■ La Maison du champignon, le retour (p.33)

■ La Source du Verger, transmission de la tradition (p. 34)

Carnets de bord d’entrepreneurs ■ Photo numérique, 1 000 formats différents de tirages (p.35)

■ Batîr des projets Unanime(s) (p.36)

5N° 95 - CCIT 73 – partenaires savoie /

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Les faits

Devine qui se cache… « Derrière la porte » ?

Depuis octobre 2010, Stéphanie Giraud, jeune maman passionnée par la littérature et l’art en général, met en

scène son univers dans le décor magique d’une ancienne boutique. Entre poutres et vieilles pierres, l’imaginaire, et notamment celui des enfants, y a trouvé refuge.Il y a trente ans, le livre jeunesse était réduit à la portion congrue, se résumant aux aven-tures de Martine, à celles du Club des Cinq et des grands classiques de Jack London, de Jules Verne ou les aventures imaginées par la comtesse de Ségur. « Aujourd’hui, c’est un genre d’une incroyable richesse tant dans l’écriture que dans l’illustra-tion, commente Stéphanie Giraud. Certaines années, on compte jusqu’à 8 000 nouveau-tés ; c’est le secteur le plus prolifi que de la littérature. » À l’affût de l’actualité éditoriale, Stéphanie court les salons spécialisés : Saint-Étienne, Villeurbanne, Saint-Priest, et bien sûr le plus important, le Salon de la Jeunesse en décembre à Montreuil, en région parisienne.

Le livre, support de discussion avec papa et mamanÀ deux pas des nouvelles Halles de Chambéry, comment une petite librairie indé-pendante survit-elle face à « l’ogre » FNAC ? « La FNAC attire du monde au centre-ville,

j’en profi te. Et surtout, nous ne faisons pas le même métier, nous ne vendons pas les mêmes produits. »Spécialisée dans les premières lectures, la librairie Derrière la porte s’adresse à un public de « 0 » à 10 ans, « l’âge où le livre se partage encore avec papa maman ». Côté best-se l le rs , « le cho ix des parents tourne souvent autour des grandes questions existentielles chez l’enfant : la peur du noir, la mort, la maladie, la séparation des parents, mais aussi l’arrivée du petit frère ou de la petite sœur, la grossesse… ». Le livre devient support de discussion, de dédramatisation.À l’étage, une pièce est consacrée aux animations, aux ateliers, animés tour à tour par une architecte, une illustratrice ou une conteuse. Chaque mois un thème est choisi. Actuellement, c’est l’Égypte. ■

Jean-Claude Colomine – S.D

Rue Saint-Réal, au cœur du Vieux Chambéry, Stéphanie Giraud a ouvert une « librairie vivante pour enfants. Un lieu où partager, rassembler les fans de livres jeunesse, organiser des ateliers créatifs pour les petits, des séances de rencontres dédicaces avec des auteurs, des expos photos… » http://librairiederrierelaporte.blogspot.com

Chaque mois, la librairie Derrière la porte propose des ateliers créatifs aux enfants. « Le principe, c’est qu’au bout des deux heures, ils repartent avec leur création, maison en pain d’épice, origami, tee-shirt personnalisé…» résume Stéphanie Giraud. Une étudiante en archéologie (spécialiste de l’Égypte), une graphiste illustratrice, une architecte… animent ces séances. Ces séquences se déroulent le mercredi et le samedi ainsi que pendant les vacances. À noter : L’exposition du photographe chambérien Malou, auteur notamment d’un spectaculaire et graphique abécédaire.

Stéphanie Giraud

BUZZBravo

Sous une bonne étoile… Le restaurant L’Atelier d’Edmond et son chef Benoît vidal, à Val d’Isère,

décrochent leur première étoile dans le Guide Michelin 2012. Idem pour Million, à Albertville (chef José de Anacleto). Le Strato, dirigé par le chef Sylvestre Wahid (Courchevel 1850), et Les Morainières (Jongieux), dirigé par le Mickaël Arnoult, passent de une à deux étoiles.

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Optimiser l’attractivité et la performance de son commerce : la CCIT de la Savoie accompagne 14 entreprises

de Maurienne dans la professionnalisation de leur point de vente.

Ce coaching allie formation et conseils indi-viduels. Il vise à aider les chefs d’entreprise dans la mise en place d’une démarche de progrès.L’opération se déroule en deux temps. D’abord, un auditeur professionnel joue le rôle du « client mystère » et visite le commerce. Cet œil extérieur détecte les points faibles et les points forts du magasin en conditions réelles et à un instant « T ». Le résultat de cette évaluation permet de vérifier l’écart entre la qualité de service attendue par les clients et celle offerte par le commerçant. Les points forts sont ensuite valorisés et les points d’amélioration travaillés. ■+ : Josyane Coutaz – [email protected]

Ils font la différence…• Saint-Avre : La Ferme Cartier ;• Saint-Jean-de-Maurienne : Boulangerie

Spagnol, Christel Lingerie ;• La Toussuire : Centrale Agence, Toussuire

Loisirs, Planet’Gliss, Les Trioskis ;• Saint-Michel-de-Maurienne : Le Vieux Four ;• Valloire : Les Pieds sous la table ;• Modane : Histoire de Lire, Phox Photo ;• Aussois : La Fontaine des Sens ;• Lanslebourg : Il Vostro Giardino, Les Rhodos.

VIDEO

PRODUCTION

PLATEAU TV

WEB TV ET SITE

80 rue Ambroise Croizat - Albertville | Tel : 04.79.31.39.67. | www.defours.com

Les solutionsaudiovisuelles

et médias

Démarche Qualité Maurienne

Sens du service, se différencier en temps de crise

BUZZBravo

Une 10e Marque Qualité Tourisme pour la Savoie :

l’Offi ce de Tourisme de SEEZ est le premier à obtenir cette marque nationale au cœur du territoire des grandes stations de Haute Tarentaise. Avec cette nouvelle distinction, la Savoie s’affi che en tête des départements français en nombre d’OT engagés dans la Qualité.

N° 95 - CCIT 73 – partenaires savoie / 7

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Autour de Patrick Berthet-Rambaud, l’équipe d’Engineerisk se compose de deux collaborateurs : Fanny

Bourjaillat, titulaire d’un master Équipement, protection et gestion des milieux de mon-tagne, délivré par l’université de Savoie, et de Jean-François Meffre, expert du risque avalancheux depuis quarante ans. « Nous avons racheté la clientèle de Jean-François. Il devient jusqu’en 2014 notre conseiller tech-nique sur le marché français, apporte son expérience, participe aux avis et méthodes », résume Philippe Berthet-Rambaud. L’ambition de la société consiste à propo-ser un savoir-faire global aux aménageurs, promoteurs, collectivités locales, maîtres d’ouvrages ou stations de ski, en France et à l’international (50 % de l’activité). Dans cette optique, les trois spécialistes analysent les stratégies paravalanches pour affi ner, dimensionner (en particulier le génie civil en montagne) et valider « la » solution adaptée à chaque cas, sur la base de méthodes qui font notamment référence en Suisse et sur outils de simulation.

De la Russie à la TurquieSur ce marché de niche, Engineerisk com-mence à se faire (re)connaître à l’export. En Russie, aux côtés des personnels détachés sur place par la Compagnie des Alpes, elle a réalisé sur le site des épreuves de ski alpin

des Jeux olympiques de Sotchi 2014, Rosa Khutor, le premier Plan d’intervention pour le déclenchement préventif des avalanches (PIDA) jamais appliqué dans le pays. « Nous adaptons les pratiques françaises aux modes de fonctionnement russes et pourrons dresser, au printemps, le bilan du premier hiver d’appli-cation », résume Fanny Bourjaillat. Mieux encore. L’extension de Rosa Khutor sur le domaine d’Ober Khutor est dans les carnets de commande, en partenariat avec le Centre d’études de la neige et des avalanches de Davos. « Ces participations croisées nous permettent d’approfondir nos méthodes et de confi rmer notre maîtrise

dans le déclenchement préventif », souligne le président Berthet-Rambaud. Parallèlement, l’entreprise intervient à Mestia, en Géorgie. Le bureau d’études a été asso-cié par le constructeur Poma au consortium d’entreprises françaises préparant l’implanta-tion de plusieurs remontées mécaniques sur cette station en devenir.Enfi n, Engineerisk accompagne l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches à Erciyes, en Turquie. Un pays où elle prépare le développement du plateau d’Ayder, près de Trabzon. ■

Raphaël Sandraz – S.D

Objectif sécuritéProtection des routes, pistes, zones habitées, mines à ciel ouvert, dimensionnement de pylônes de remontées mécaniques, dispositions architecturales pour bâtiments, Engineerisk vise toujours le même but : la sécurité.

Les faits

Engineerisk, exporte son expertise paravalanche

Engineerisk est présent au SAM 2012 à Grenoble Alpexpo (stand 809 de la CCIT de Savoie). Notre photo : Patrick Berthet-Rambaud et Fanny Bourjaillat.

MND Engineering prend son envol. Rebaptisée Engineerisk début 2012, l’entreprise basée à Alpespace est recapitalisée. Présidée par Philippe Berthet-Rambaud, ingénieur Travaux publics, elle se spécialise dans l’ingénierie paravalanche. Cette expertise lui vaut de percer sur les marchés émergents russe et turc. www.engineerissk.com


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Le prêt de main-d’œuvre entre ent repr ises de d i f fé rents secteurs d’activité (Mobilité

Détachement Local – Model), lancé en 2010 en Haute Savoie et inscrit dans la loi Cherpion du 28 juillet 2011, permet de faire face aux variations d’activité et de préserver l’emploi plutôt que de licencier ou de recourir au chômage partiel.Le dispositif, à but non lucratif, est porté en Savoie par la CCIT 73. Les intérêts de chaque partie pre-nante sont pris en compte : • L’entreprise qui détache son salarié est remboursée du salaire et des charges par l’entreprise d’accueil et

elle ne supporte pas le coût du chô-mage partiel ;• Le salarié volontaire conserve son salaire et son contrat de travail. Il ne subit pas la perte de salaire. Il déve-loppe également ses compétences et enrichit son parcours professionnel ;• L’entreprise d’accueil ne prend aucun risque juridique et bénéfi cie d’un collaborateur expérimenté ;• L’État agit en faveur de l’emploi.Les objectifs de Model 73 consiste à accompagner 65 salariés et à mobili-ser 30 employeurs. ■+ : Model 73 – CCIT 73 – Jean Clermont – [email protected]

Model 73 : le système de prêt de main-d’œuvre opérationnel en Savoie

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Festival national de la Cuisine Santé à Brides les Bains, du 1er au 3 juin. Au menu : des ateliers de cuisine

avec des chefs, des moments de convivialité autour d’un petit-déjeuner ou d’un goûter, un jardin des sens, un grand pique-nique et un souper en plein-air, des ateliers scolaires. Objectifs : se réconcilier avec son assiette et manger bon et sain. Un festival à vivre, à partager et à déguster dans le petit village savoyard avec le cuisinier créateur Yvan Cadiou en tête d’affi che. + :OT Brides les Bains - 04 79 55 20 64 [email protected]


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Allergiques… Pour Christophe Métral et sa fi lle, trouver quo-tidiennement des aliments spécifiques fut longtemps une galère : « Avant, on devait courir les magasins, commander sur

Internet ou bien aller jusqu’à Lyon. Il fallait tout le temps papillonner et s’adapter. »« Avant » c’était dans sa vie de responsable administratif, au sein d’une entreprise de travaux publics. « Avant »… qu’il ne fasse le grand saut en créant son propre commerce. « L’idée était de tout regrouper au même endroit, pour toutes les formes d’allergies. » Christophe Métral, secondé par son épouse Sabrina, tient boutique sous l’enseigne Allergi’Zen. On trouve ici tous les produits alimentaires destinés aux personnes allergiques. L’intolérance au gluten est la plus fréquente. Elle toucherait environ 10 % de la population, en comptant ceux qui s’ignorent… Mais les intolérances sont multiples : au lait de vache, œufs, soja, maïs, etc.

Les biscuits sucrés sans gluten de la marque Zou ! ! ! à Pont-de-Beauvoisin, en SavoieLes rayons du magasin Allergi’Zen comptent 1 300 références : depuis le lait pour bébé et les petits pots, une offre complète de produits alimentaires destinés aux allergiques. Les diabétiques y trouvent également des aliments pauvres en sucre, avec des indexes glycémiques très bas. Approvisionner son magasin est pour Christophe Métral un véritable travail de recherche. « Les plus grandes marque se trouvent dans le circuit des grossistes, mais les produits moins connus, il faut les dénicher sur Internet », explique-t-il. Il privilégie aussi les produits locaux, comme les biscuits sucrés sans gluten de la marque Zou ! ! !, installée à Pont-de-Beauvoisin.La clientèle vient parfois de loin pour remplir son cabas chez Allergi’Zen. Pourtant, avoue Christophe Métral, « la diffi culté pour un tel commerce est de se faire connaître ». Les professionnels de la santé commencent à relayer l’adresse et le magasin est adhérent à l’Association française des intolérants en gluten (AFDIAG). ■


Atteint lui-même d’une allergie au gluten, Christophe Métral a ouvert il y a un an et demi un commerce spécialisé dans le centre commercial Galion à Bassens, sous l’enseigne Allergi’Zen. De l’intolérance au gluten en passant par celles au lait de vache, aux œufs…, il y en a pour tous les goûts.www.allergizen.com

Les faitsManger sans crainte

Christophe Métral

Donnez du reliefà son avenir !

Pour découvrir :- Les métiers et diplômes préparés- Ce qu’est l’apprentissage- Comment rechercher une entreprise

Réunions d’information pour les 15-25 ans.Tous les 15 jours de mars à juin, de 14h à 16h à la CCIT de la Savoie, Chambéry

Contacts et inscriptions : Aida ALIC, Valérie ROBYwww.savoie.cci.fr, rubrique ApprentissageTél. 0820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn)

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Depuis 1998, Leborgne développe la gamme d’outils Batipro sur la base d’une collaboration avec les utilisateurs professionnels. Fruit de cinq ans de R&D, le nouveau marteau coffreur Nanovib® absorbe deux fois plus de vibrations que d’autres produits anti vibratiles.www.leborgne.fr

Les faits

Leborgne, établie à Arvillard (forge) et à La Rochette (emmanchage des outils et plate-forme d’expédition), est entrée dans le groupe fi nlandais Fiskars France en 2007. Il réalise un CA 2011 de 32 M€ et emploie 105 salariés. Outre le lancement du marteau coffreur Nanovib®, l’entreprise innove parallèlement dans sa gamme Metsätro, dédiée aux professionnels de la construction bois.

TMS : Leborgne frappe fort

1998. Cette année-là, Leborgne lance sur le marché le

premier marteau coffreur doté d’un manche tri matière en fi bres de verre (Novagrip®). Avec ses bords arrondis limitant les blessures lors des erreurs de frappe, ce produit se vend jusqu’à 100 000 unités/an.Après cinq ans de R&D, sous l’appellation « Nanovib® », il s’illustre dans la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS). Faute de tests normés pour la mesure des

vibrations, le fabricant s’est appuyé sur le contexte législatif pour établir ses mesures. Verdict : Le marteau Leborgne absorbe deux fois plus de vibrations que d’autres produits anti vibratiles. La partie supérieure du manche (sous la tête de l’outil), en acier forgé et trempé, offre une résistance aux faux coups jusqu’alors inégalée. Emmanché en douille rase par sertissage dans la tête, la résistance à l’arrachement est 4,5 fois supé-rieure à la norme en vigueur. La section élar-gie du manche tri matière est ergonomique

Engagés dans une certifi cation ISO 14001, l’entreprise a investi sur les deux sites de fabrication près d’1 M€ au cours des cinq dernières années pour optimiser l’éco-conception : reconditionnement des rebuts, choix de process moins polluant, lubrifi ants végétaux, éco-design dès la conception.


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l'èreUn sacré « savoir-fer… »Fondé en 1829 sur les bases des hauts fourneaux que possédaient jusqu’alors les pères chartreux dans la forêt de Saint-Hugon, à Arvillard, Leborgne quitte la métal-lurgique pour la fabrication d’outils à main. Depuis, l’entreprise améliore ses procédés de fabrication, maîtrisés 100 % en interne : bureau d’études, atelier de façonnage, conception et réalisation des matrices de forge et pièces d’usinage. Misant sur la sécurité, Leborgne confi rme par l’innovation son leadership. L’enquête de notoriété Ipsos réalisée en 2010 place l’enseigne en tête des citations spontanées (33 %). Avec 36 % des parts de marché du segment marteaux coffreurs, le leader obtient des scores enviables de satisfac-tion : 91 % des distributeurs apprécient la qualité des outils Leborgne, 93 % des utili-sateurs professionnels sont convaincus par leur robustesse.

et contribue à moins devoir serrer le manche et limite ainsi les douleurs au poignet. Le grip élastomère évite quant à lui le glissement. Arrondis, les griffes et angles de frappe limitent les coupures. Récompensé du prix du design d’or à Batimat 2011 et de l’Etoile de l’Observeur du design 2012, Nanovib® est commercialisé en gamme pro premium pour des prévisions de 10 000 unités vendues lors des six premiers mois. Déjà proposé en version coffreur, le modèle MOBiste est disponible depuis avril et sera décliné en charpente à l’automne. ■


Les 17 produits de la ligne Batipro sont régulièrement améliorés. Massette, masse, clé à étai, hachette, pelle, racloir, burineur, râteau, grattoir, pioche : chaque emploi est mesuré par le bureau d’études auprès des entreprises utilisatrices. C’est ainsi qu’en 2003, la pince à talon Batipro réduisait le poids de la manipulation de banches à coffrages de 11 à 3 kg. Quant aux manches à outils, ils s’allongeaient pour une position de travail plus confortable.

Les TMS seraient à l’origine de 90 % des maladies professionnelles dans le BTP. Leur progression annuelle atteindrait 18 % sur les dix dernières années (source : Organisme professionnel de la prévention du bâtiment et des travaux publics).


Quels types de diplômes sont-ils accessibles par l’apprentissage ?

Des diplômes d’État, les mêmes que ceux préparés par la voie scolaire. Du CAP à Bac + 5, plus de 1 400 diplômes et titres peuvent se préparer en apprentissage.

Un contrat d’apprentissage est-il un contrat de travail ? Oui. C’est un contrat de travail particulier,

à durée déterminée, rédigé à l’aide d’un formulaire « Cerfa » et soumis à une procé-dure d’enregistrement par les compagnies consulaires. Le contrat varie de un à trois ans, selon le diplôme préparé. L’apprenti peut cumuler plusieurs contrats afin de poursuivre son cursus en apprentissage.

Un contrat d’apprentissage peut-il être rompu ? Oui. Un CA peut être interrompu. Il y a trois

cas de rupture de contrat :• Au cours des deux premiers mois, c’est-à-dire pendant la période d’essai, les deux parties sont libres d’interrompre unilatérale-ment le contrat ;• Au-delà de la période d’essai, il est pos-sible de rompre le contrat si les deux parties sont d’accord. C’est la rupture d’un commun accord ;• Enfin, la rupture peut être prononcée par le conseil de prud’hommes s’il y a faute grave,

manquements répétés de l’une des parties, inaptitude physique ou professionnelle de l’apprenti à exercer son métier.

Combien de temps à l’avance dois-je m’y prendre pour embaucher un apprenti ? Le contrat d’apprentissage peut se

signer entre le 1er juin et le 30 novembre. L’embauche s’effectue en fonction des besoins des entreprises.

Je souhaite engager un apprenti, quel parcours et quels services concrets la CCIT 73 me propose-t-elle ? La Chambre de commerce offre un appui

personnalisé. Lorsqu’un employeur souhaite embaucher un apprenti, il contacte le service Apprentissage afin que son offre d’emploi soit enregis-trée dans notre base de données. Si nous avons déjà des candidatures en phase avec sa demande, nous les lui transmettons. Parallèlement, nous activons notre réseau afin de proposer des profils correspondant à sa recherche.Le service Apprentissage établit informatique-ment le contrat d’apprentissage à l’aide d’une fiche de renseignements préalablement rem-plie par l’employeur et prend en charge toute la partie administrative (édition de différentes dérogations, avenants, ruptures…).

Comment se déroule la répartition des périodes entre l’école et l’entreprise ? Si j’ai besoin de l’apprenti lorsqu’il est à l’école, « exceptionnellement » est-ce que je peux lui demander de ne pas aller en cours ?

Le Centre de formation des apprentis (CFA) a pour mission d’assurer l’enseignement tech-nologique et pratique de l’apprenti. Le maître d’apprentissage transmet les compétences professionnelles en rapport avec la formation. Les deux étant complémentaires, l’employeur doit respecter le planning transmis en début d’année. En général trois semaines en entre-prise et une au CFA. De plus, les aides aux entreprises sont proratisées en fonction de l’assiduité du jeune au CFA et toute absence est déduite.

Dois-je obligatoirement désigner un « maître d’apprentissage » ? Doit-il suivre une formation spécifique ? Oui. Le maître d’apprentissage est respon-

sable de la formation de l’apprenti et assume la fonction de tuteur. Il contribue à l’acqui-sition, par l’apprenti, des compétences pro-fessionnelles correspondant à la qualification recherchée et au titre ou diplôme préparés, en liaison avec le CFA. La fonction tutorale peut être partagée entre plusieurs salariés. Une équipe est alors constituée, au sein de laquelle est désigné un maître d’apprentissage référent. C’est lui qui assure la coordination de l’équipe et la liaison avec le CFA. Il n’y a pas d’obligation pour le maître de stage de suivre une for-mation spécifique. Cependant il existe des formations organisées par les CFA et les chambres consulaires.

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l'èreL’apprentissage, questions d’entrepreneurs

J’aimerais embaucher un apprenti, mais les démarches me paraissent compliquées… Combien est-ce que ça va me coûter ? Le jeune doit-il obligatoirement être supervisé par un maître d’apprentissage ? Vous êtes entrepreneur et vous avez des questions concernant l’apprentissage ? À la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie, un service dédié vous apporte les réponses.+ : www.savoie.cci.fr – Service apprentissage - 0 820 22 73 73 (0,09€TTC/Min)

Les faits

La Chambre de commerce et d’industrie régionale a lancé www.rhone-alpes-apprentissage-alternance.com. Ce site, consacré à l’apprentissage, permet aux entreprises de déposer leurs offres, et aux jeunes, leurs CV.


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l'èreAu terme de la formation, est-ce que j’ai une obligation d’embauche ? L’apprenti a-t-il obligation de rester dans mon entreprise pour une durée déterminée ? Il n’y a pas d’obligation d’embauche à l’issue du contrat d’appren-

tissage. L’employeur peut en fonction de ses besoins proposer un CDD ou un CDI.

Quelles sont mes obligations dans la désignation des tâches à lui confi er ? Le maître d’apprentissage confi e à l’apprenti des tâches en rapport

direct avec sa formation. Un carnet de liaison lui permet de suivre l’évolution des cours et d’adapter les travaux confi és.

Est-ce que je peux bénéfi cier d’aides fi nancières, et auprès de qui dois-je m’adresser ? Des aides régionales et nationales sont mises en place pour inciter

les entreprises à embaucher des apprentis. Elles varient en fonction de l’âge du jeune, du diplôme préparé et de l’effectif du l’entreprise. Le service Apprentissage vous renseigne sur les montants et les conditions d’attribution.

Existe-t-il un document unique qui répond à toutes ces interrogations ? Un guide de l’apprentissage est téléchargeable sur www.savoie.cci.fr,

rubrique « Apprentissage ».

Quel est le salaire minimum d’un apprenti ? Le salaire varie en fonction de l’âge du jeune et de la convention

collective de l’entreprise (de 25 % du SMIC hors convention à 40 % dans le bâtiment pour un jeune de 16 ans).

Est-ce qu’un apprenti a droit à des congés payés ? Un apprenti bénéfi cie des mêmes droits qu’un salarié : 2,5 jours de

congés payés par mois. Il a également droit à 5 jours supplémentaires pour la préparation de son examen dans le mois qui le précède.

Quelle est la durée légale du travail pour un apprenti ? Pour les mineurs la durée de travail journalière est limitée à 8 h/jour

dans la limite de 35 h/semaine. Le temps de repos hebdomadaire est au minimum de 2 jours consécutifs incluant le dimanche sauf dérogations. Le temps de pause quotidien est de 30 minutes pour 4h30 de travail consécutives.Pour les majeurs la durée de travail journalière est limitée à 10 h/jour dans la limite de 35 h/semaine. L’apprenti peut effectuer des heures supplémentaires dans la limite de 48 heures sur une semaine. Le temps de repos hebdomadaire est au minimum de 24 heures consé-cutives, auquel se rajoute le temps de repos quotidien. ■

S.D.

BUZZBravo

Poisson d’Avril… récompensé pour de vrai ! L’agence de communication événementielle Poisson d’Avril, dirigée par Benoît Rastier, a obtenu le prix spécial du jury aux grands Prix KRéA, à

Paris. Les professionnels ont distingué l’agence savoyarde pour son événement les « 90 ans d’Ambérieu Habitat », qui s’était déroulé en juin 2011 à Ambérieu-en-Bugey. www.poissondavril.fr

Aix-les-Bains est la première ville de Savoie à avoir obtenu le label Ville Internet 3 @. Il s’agit de récompenser les communes qui ont mis en œuvre une politique signifi cative en matière de démocratisation des T.I.C. et de leurs usages citoyens. www.aixlesbains.fr

Timet, leader américain de la production de titane, a choisi Ugine pour implanter son site européen d’hébergement de ses activités de distribution et de services. www.timet.com


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l'ère

Quelles motivations vous ont poussé à engager ces actions ?➤ Gilbert Loyet : La pollution fait, hélas, partie de notre métier : grosse consomma-tion de carburant et ateliers qui génèrent des déchets. La somme de ces situations demandait des efforts de rationalisation pour limiter l’impact de notre activité sur l’environ-nement. C’est aussi une source d’économie dans la gestion de nos stocks et matériels. Un engagement gagnant-gagnant, pour l’environnement comme pour l’entreprise.

Quand et comment avez-vous initié cet engagement ? ➤ Dès l’entrée du tri sélectif dans nos ateliers, il y a deux ans. Depuis, nous travaillons avec des entreprises de collecte spécialisées.

Les transports Loyet limitent leur impact environnemental

Les transports Loyet véhiculent des voyageurs depuis cinquante ans. Basée à Aime et pré-sidée par Gilbert Loyet, la société s’est engagée il y a deux ans dans une action de réduction de son impact environnemental. La CCIT de la Savoie a accompagné sa démarche à l’aide des Prédiagnostics RSE et Environnement, interventions ouvertes à toutes les entreprises.www.loyet.com

Les faits

Prédiagnostic environnement : pour l’entreprise, le premier pas vers des économiesUn ingénieur environnement de la CCIT 73 réalise un bilan complet de la situation réglementaire de l’entreprise vis-à-vis de l’environnement et des impacts de l’activité (déchets, air, eau, bruit, énergie). Des pistes d’amélioration sont proposées. Elles entraînent logiquement des économies : trier les déchets, c’est payer moins cher la collecte, réduire sa facture d’énergie….À noter : Ces données sont bien sûr confi dentielles.

+ : CCIT 73 – Michel Perrier – [email protected]

Un demi-siècle sur les routesEntreprise privée familiale, « Voyages Loyet » occupe la première place des sociétés privées de transports de voyageurs en Savoie. Fondée en 1957, elle détient quatre sites autour de son siège à Aime : Albertville, Chambéry, Albens et Saint-Jean-de-Maurienne. Marquées par les saisons, ses activités (lignes régulières, transports « secs », voyages organisés et séminaires) mobilisent jusqu’à 200 collaborateurs. Présents sur les Savoie et les départements limitrophes, les 110 véhicules interviennent au profi t d’autorités organisatrices de transport de la SNCF et de privés. Avec plus de 50 % de part de marché, le segment du tourisme et du voyage est l’une des voies de progression aux côtés de l’activité régulière.

Au-delà, l’enjeu est d’amener l’ensemble des postes de l’entreprise vers des amé-liorations. L’œil extérieur de l’intervenant est pertinent pour pointer les axes conformes et les voies d’évolution. C’est pourquoi nous nous sommes engagés dans une certifi cation 9001.

Comment la notion environnementale a-t-elle trouvé sa place dans l’entreprise ?➤ Une série de contacts et de réunions ont progressivement concerné chaque fonction de la société. L’atelier a été le premier concerné par l’intermédiaire du tri. La démarche s’est ensuite généralisée par paliers. Ainsi, nous lançons des stages d’éco-conduite pour limiter les consommations de carburants. Les impacts sont perceptibles sur ce genre de véhicule. Ce gain est accru par une politique de renouvellement de l’ordre de 10 à 15 véhicules par an, équipés selon les nouvelles normes.

Avec du recul, quelle appréciation portez-vous sur ces démarches ?➤ La vision globale sur l’ensemble des postes de l’entreprise est source d’amé-liorations. Elle indique les points noirs et sensibilise l’ensemble des collaborateurs. Ils prennent conscience, voire initient d’eux-mêmes des gestes en faveur d’une RSE. Cette démarche collective a resserré les relations qui caractérisent nos entreprises familiales. C’est aussi une plus-value dans nos réponses aux appels d’offres. Enfi n, j’y vois la reconnaissance de la qualité de nos actions et de nos efforts.

De futures actions sont-elles envisagées ?➤ Sur le plan ressources humaines, nous allons dédier un tiers-temps pour engager et suivre la mise en place d’items de contrôle. Nous réfl échissons également à optimiser nos consommations de papier et de fourni-tures administratives, en misant davantage sur les outils informatiques pour limiter les impressions. ■



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l'ère

La Banque de Savoie a été créée en 1912 afi n de faciliter l’accès au crédit pour les entreprises de la région et faire contrepoids aux grandes banques nationales et suisses. Elle partage son

histoire avec les Savoie. » C’est ainsi que Luc Hermet, directeur géné-ral de la Banque de Savoie, résume la vocation de l’établissement, qui compte quelque 51 400 clients (2/3 particuliers, 1/3 professionnels). « Nous avons confi ance. » La profession de foi revient souvent dans les propos lorsqu’il évoque le rapport de la banque de détail avec son environnement : « Nous collectons des dépôts pour fi nancer les projets régionaux (…/…) Les sports d’hiver par exemple, Courchevel et Val d’Isère au début des années 50, nous y avons cru très tôt. » Familiale à l’origine, un moment dans le giron du groupe international HSBC, la BS est aujourd’hui une fi liale de la Banque populaire des Alpes : « Nous partageons un même esprit mutualiste. »

La Savoie dans cent ans, vous la voyez comment ?Pour fêter son anniversaire, la Banque de Savoie organise un concours ouvert au grand public. Il s’agit d’imaginer la vie en Savoie dans cent ans, puis de la représenter sous une forme artistique : dessin, photo, vidéo, chanson, nouvelle, poésie, sculpture… Les œuvres sont diffusées sous la forme d’un musée virtuel, sur www.100ansavecvous.com. Les internautes peuvent voter jusqu’à l’automne. En novembre, les lauréats « artistes » mais également « votants » seront récompensés (ordinateurs portables, tablettes tactiles, etc.).Pour lancer l’opération des artistes professionnels se sont prêtés au jeu : Christian Pedrotti (photographe), Jean-Marc André (illustrateur et dessinateur BD), Laurent Gidon (auteur) et AAA (atelier de cinéma et d’animation d’Annecy et de Haute-Savoie). ■

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Les faits


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l'ère

BTP : le niveau d’activité se stabilise en 2011Si le début d’année 2011 s’annonçait prometteur, un climat conjonctu-rel incertain s’est installé dans le secteur du BTP depuis la fi n de l’été.Dans ce contexte, on note un état stable de l’activité pour 46 % des répondants et une reprise de celle-ci pour 33 % des professionnels du secteur (19 % en 2010). Cependant, l’évolution de l’activité reste préoccupante pour 21 % des entreprises.

Des perspectives en améliorationEn référence aux années passées, les perspectives d’activité pour les mois à venir se sont améliorées : 73 % des entrepreneurs jugent leur carnet de commandes normalement ou bien garni. Ils étaient 60 % dans ce cas fi n 2010. Toutefois, 27 % des répondants estiment encore avoir un carnet de commandes mal garni.

Prévisions 2012Malgré une année 2011 marquée par un redressement de l’activité, les prévisions des chefs d’entreprise du BTP restent très mitigées pour 2012. En effet, si 38 % d’entre eux espèrent une hausse de leur CA, ils sont 44 % à craindre une contraction de celui-ci l’année prochaine. En conséquence, 25 % des professionnels envisagent une stabilité de leurs effectifs (45 % en 2011) et 36 % prévoient même une baisse. Par contre, au niveau de l’investissement, six entreprises sur dix pensent investir, mais pour 72 % d’entre elles cela se fera essentielle-ment pour moderniser/renouveler leurs moyens de production.

Industrie : évolution favorable du chiffre d’affaires en 2011 71 % des entreprises industrielles auditées ont constaté une pro-gression de leur chiffre d’affaires en 2011 par rapport à 2010. Cette augmentation du CA concerne tous les secteurs industriels. La pro-gression de l’activité résulte entre autres d’une reprise à l’international : le CA à l’export progresse pour 64 % des entreprises exportatrices.Cet accroissement de l’activité a permis de stabiliser les effectifs salariés industriels en 2011.Cependant cette reprise reste fragile. 22 % des entreprises men-tionnent des diffi cultés de trésorerie fi n 2011. En cause principalement, la réduction des délais de règlement des fournisseurs conjuguée à un allongement des délais de paiement des clients.À fi n 2011, la principale préoccupation des responsables d’entreprise interrogés est l’érosion de la marge liée en partie à l’accroissement des coûts des matières premières. Malgré des signes de reprise, la baisse de la demande reste égale-ment une préoccupation forte des industriels. À noter que la diffi culté à se fi nancer auprès des banques passe de 5 % en 2010 à 23 % en 2011, ce qui peut indiquer une augmentation des exigences des banques pour accorder des crédits aux entreprises.

Prévisions 2012Pour 2012, la reprise reste timide. 56 % des enquêtés prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires. C’est inférieur de 17 points aux prévisions réalisées il y a un an : pour 2011, 73 % des entreprises espéraient une hausse de leur CA.46 % des répondants n’anticipent pas d’augmentation de leurs effec-tifs pour l’année à venir, tandis que 37 % des enquêtés n’ont pas d’investissement prévu en 2012. Ceux qui prévoient d’investir le font majoritairement pour moderniser ou renouveler leurs moyens de pro-ductions (45 % des entreprises enquêtées). ■+ : Direction des études – Eric Barbarin – [email protected]

« Les Chiffres clés du département de la Savoie »(édition 2011/ 2012) est paru. Cette radioscopie économique du département présente des données chiffrées réparties en 14 rubriques : Population/Territoire, Emploi, Revenus/Fiscalité, Transports/Communications, Formation-Recherche, Tissu économique, Industrie, Construction-BTP, Commerce, Services, International, Tourisme, Artisanat, Agriculture.Cette brochure de 20 pages est disponible à la CCIT 73, service accueil et information (5, rue Salteur à Chambéry) ou par courriel : [email protected] + : www.savoie.cci.fr www.rhone-alpes.cci.fr (tous les chiffres clés de Rhône-Alpes)

Sources :Ces enquêtes ont été réalisées par la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie. Retrouvez l’intégralité de ces études sur www.savoie.cci.fr

Conjoncture BTP et Industrie 2011/2012

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l'ère

Les faits services gagnants

Quelles sont les conditions pour être conjoint collaborateur ?

Le statut de conjoint collaborateur peut être adopté par le conjoint ou le partenaire pacsé de l’entrepreneur individuel, de l’asso-cié unique d’une EURL ou du gérant majori-taire d’une SARL (de moins de 20 salariés) quand il participe régulièrement à l’activité de l’entreprise.Il ne doit pas percevoir de rémunération et ne pas être associé dans la société.Ce statut est relativement simple (un formu-laire à remplir auprès du Centre de formalités des entreprises à la CCIT) et peu coûteux pour l’entreprise. Il permet au conjoint d’avoir une protection sociale complète. Pour sa couverture mala-die - maternité, il bénéfi cie gratuitement des

prestations du RSI en qualité d’ayant droit du chef d’entreprise et pour sa couverture retraite - invalidité/décès, ses cotisations personnelles obligatoires lui permettent de se constituer des droits propres. Il a également droit à la formation profession-nelle continue. L’exploitant est alors redevable d’une cotisation majorée en raison de la par-ticipation de son conjoint.

Je suis commerçant, quels sont mes droits en matière de formation professionnelle ?

Se former tout au long de la vie n’est pas réservé aux salariés. Vous pouvez égale-ment accéder à la formation professionnelle continue.Son fi nancement est assuré par la contribu-tion à la formation professionnelle. Chaque travailleur indépendant doit s’acquitter du montant de la CFP une fois par an, en février, au titre de l’année précédente (pour 2011, 53 € ou 85 € avec un conjoint collaborateur, soit respectivement 0,15 % et 0,24 % du plafond annuel de la Sécurité sociale). Les contributions sont mutualisées et gérées par les fonds d’assurances formation.En tant que commerçant vous dépendez de l’AGEFICE ; cet organisme vous accompagne dans vos démarches, du choix de la forma-tion à la demande de prise en charge.

Je vais prochainement recruter un jeune, j’aimerais avoir des précisions sur le dispositif « zéro charges » Cette mesure, qui avait pris fin en juin

2010, a été réactivée pour une période provi-soire de six mois, du 18 janvier 2012 jusqu’au 17 juillet 2012 inclus. L’idée est d’exonérer de charges sociales les entreprises qui décident d’embaucher un jeune de moins de 26 ans.Ce dispositif concerne les TPE (moins de 10 salariés dans l’entreprise) éligibles à la réduction Fillon, à condition de ne pas avoir procédé à un licenciement économique sur le même poste dans les six mois précédant l’embauche et ne pas avoir rompu le contrat de travail avec le salarié réembauché dans les six mois avant la demande d’aide.L’embauche peut être à temps plein ou à temps partiel en CDI ou CDD (de plus d’un mois).L’employeur bénéficie d’une aide propor-tionnelle à la rémunération du salarié. Son montant est maximum pour une rémunération égale au SMIC puis dégressive et s’annule lorsque la rémunération atteint 1,6 fois le SMIC.La demande d’aide doit être adressée à Pôle Emploi dans les trois mois suivant l’embauche, accompagnée d’une copie du contrat de travail. ■

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l'ère31 mai. Le Crédit d’Impôt Recherche. Réunion d’infor-mation et d’échange avec la participation du cabinet Fidal. De 8h30 à 10h30. CCIT de la Savoie.

: + Direction appui aux entreprises - Bertrand Forestier - [email protected]

Ateliers

- Réussir soi-même ses photos de produ i ts (animé par Alain Bouvet, www.passionphoto74.com) et présentation d’achat ville (animé par Géraldine Vallier, CCIT 73). 17 avril.

- Personnels saisonniers : réaliser de bons recrutements (animé par Sébastien Roland, www.anteo-restauration.fr). 10 mai.

- Hébergeurs, touristiques : comment réduire sa facture énergétique (animé par Laure Queze l -Ambrunaz , CC IT 73) 15 mai. : + Céline Mateo – Animatrice

du réseau tourisme – [email protected]

13 avr i l . Atelier CNES. Thème : « La gestion du temps ». Groupe formation entreprise - Bâtiment Homère, Savoie Technolac.

: + Service création/transmission - Claire Gaurand - [email protected]

Du 16 au 20 avril ou du 21 au 25 mai. Stage « 5 jours pour créer ou reprendre ». CCIT de Savoie à Chambéry. Participation payante. Inscription obligatoire au 0820 22 73 73.

: + Service création/transmission - Claire Gaurand – [email protected]

17 avr i l , 15 mai, 19 mai. « S’informer pour entre-prendre ». Matinée de la créa-tion et reprise d’entreprise orga-nisée par le service Création de la CCIT de la Savoie. Participation gratuite. Inscription obligatoire au 0820 22 73 73.

: + Service création/transmission - Claire Gaurand – [email protected]

24 avril. Réunion de pré-sentation du programme « Marchés publics en Europe et au Maghreb ». Réunion suivie de RV indivi-duels. Bâtiment Horloge, Savoie Technolac.

: + Programme relations interna-tionales - Patrick Civier – [email protected]

27 avril. Séminaire de sen-sibilisation à la démarche export « Nouveaux Expor-tateurs ». CCIT de la Savoie

: + Programme relations internatio-nales – Maryline Favre – [email protected]

Du 25 au 27 avril. SAM 2012. Grenoble. La CCIT de la Savoie accompagne les entreprises de la fi lière sur ce grand RV de l’aménagement de la montagne.

: + [email protected]

10 mai. Présentation de la boutique « Un air de France à Shanghai », espace de vente et de promotion proposé par ERAI. CCIT de la Savoie.

: + Programme relations internatio-nales - Maryline Favre – [email protected]

22 mai. Bourse d’échange de documentation touris-tique. Challes-les-Eaux.

: + Réseau Tourisme – Céline Mateo – [email protected]

23 mai. Journée Tunisie avec la CTFCI et la COFACE, dans le cadre du Club Maghreb. CCIT de la Savoie

: + Programme relations inter-nationales - Claudine Attanasio – [email protected]

25 mai. petit déjeuner de présentation du CNES (Club des Nouveaux Entrepreneurs Savoyards) réservé aux nou-veaux immat r icu lés RCS. Alpespace, Francin.

: + Service création/transmission - Claire Gaurand - [email protected]

31 mai. Réunions interclubs CCIT 73.

: + Service création/transmission - Hélène Berthet-Moreno – [email protected]

13 et 14 juin. Salon des Entrepreneurs. Centre de Congrès à Lyon, inscription gra-tuite en ligne.

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Les dossiers de

> La mode du terroir et les produits alimentaires. Dans ce livre, les auteurs (géographes, économistes, ethnologues, sociologues et technologues) proposent des éclairages sur la question du terroir et son rapport aux produits alimentaires. Laboratoire d’études rurales - Université Lyon 2. 257 p - 32 €. En librairie.

> En Savoie, l’industrie agroalimentaire est le premier secteur industriel en termes d’établissements : 574 (32 % des établissements) et le deuxième en termes d’emplois : 3 219 salariés (16 % des emplois) (Source Baseco/l’information économique des CCI de Rhône-Alpes).À noter : P. 27 Les Dossiers de Partenaires Savoie – Tableau 1 : Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac : nombre d’établissements en Savoie. Tableau 2 : Répartition en pourcentages des établissements de Savoie dans les secteurs agroalimentaires.

> « Un Terroir est un espace géographique délimité défi ni à partir d’une com-munauté humaine qui construit au cours de son histoire un ensemble de traits culturels distinctifs, de savoirs et de pratiques, fondés sur un système d’interactions entre le milieu naturel et les facteurs humains. Les savoir-faire mis en jeu révèlent une originalité, confèrent une typicité et permettent une reconnaissance pour les produits ou services originaires de cet espace et donc pour les hommes qui y vivent. Les terroirs sont des espaces vivants et innovants qui ne peuvent être assimilés à la seule tradition » : défi nition de l’Unesco.

> Liens : www.fromagesdesavoie.fr - www.vindesavoie.net - Le Panorama des indus-tries agroalimentaires, édition 2010, www.alimentation.gouv.fr – Le marché des produits régionaux : locavores, régions et terroirs, Made in France : les nouveaux eldorados de la fi lière alimentaires ? www.xerfi .fr

AGROALIMENTAIRE, LE << MADE IN TERROIR >> FAIT RECETTE

La proximité. Une marque de dif-férenciation. Une valeur sociolo-gique refuge en temps de crise.

Selon une étude du cabinet Xerfi publiée en 2011, entre empreinte affective et stratégie marketing, le « locavorisme » (privilégier les produits alimentaires cultivés localement) constitue un secteur en pleine croissance pour les professionnels des industries agro-alimentaires (IAA).Cette tendance s’affirme en miroir des désirs et des inquiétudes exprimés par les consommateurs : privilégier une production locale de qualité (goût et exigence de traça-bilité) ; respecter l’environnement (réduction de l’émission de carbone) ; maintenir l’emploi sur les territoires ; développer le tissu social dans les campagnes (contacts directs avec les producteurs). L’étude pointe les conséquences de cette tendance sur la distribution et notamment la carte visibilité jouée par les grandes et moyennes surfaces (GMS). Parallèlement, on relève l’opportunité de développement pour les PME, à condition d’équilibrer les rapports de force en se regroupant sous une même bannière. Une notion de cohérence exprimée à travers un logo commun, une présence sur les salons professionnels, les animations en magasins, les opérations de promotion, etc.La marque ombrelle Marque Savoie vise à remplir cette fonction fédératrice dans les départements 73 et 74 (interview du pré-sident François Mogenet et de la directrice Marie-Laure Servettaz p. 24 à 26). Découvrez également les témoignages de deux entre-preneurs ancrés dans la tradition autant que sur le territoire (La Source du Verger & la Maison du champignon). Enfi n, en pleine période de Pâques, succombez à la tenta-tion d’un chocolat made in Chambéry, signé Coppélia (groupe Cémoi). L’agroalimentaire, une autre façon de raconter sa région. Une autre façon de voyager. ■

S.D


Les dossiers de

À l’origine, il y a l’histoire d’un « Emmental de Savoie » qui n’en est pas… Un fromage produit en Bretagne et qui vient se faire affi ner sur notre territoire pour bénéfi cier de l’appellation « Savoie ». Pas de lait savoyard, pas d’appellation ! En 1974, les deux conseils généraux et les chambres consulaires des départements 73 et 74 créent la Marque Savoie sur cette posture défensive : « À l’époque, il y a la volonté politique de protéger le mot “Savoie” et la certifi cation géographique du produit », explique Marie-Laure Servettaz, directrice de Marque Savoie.Depuis trente-huit ans, la mission de l’association, présidée aujourd’hui par François Mogenet, a largement évolué : si l’agroalimentaire reste au cœur de l’action, le travail des membres fondateurs et de l’équipe s’attache à valoriser le territoire dans sa globalité, et notamment son image touristique en collaboration avec Savoie Mont Blanc Tourisme.www.marque-savoie.com

Les faits

Durant les premières années de son activité, Marque Savoie se concentre sur un objectif : la certifi cation du label

Savoie. « Nous étions la deuxième marque française, après l’Auvergne, à obtenir cet agré-ment », situe le président François Mogenet.Protéger la Croix de Savoie, « signe offi ciel de qualité » : à l’époque, la croisade porte sur deux fromages, l’Emmental et la Tomme ainsi que sur deux familles de produits, les salai-sons sèches et les pommes/poires.En 1982, la mission prend de l’envergure. La certifi cation s’étend à quatre secteurs de produits : fromages, salaisons sèches, vins, pommes & poires. Sous l’impulsion des deux conseils généraux, la communication collective porte quatre fro-mages sur le devant de la scène : Tomme et Emmental (label régional) ; Beaufort et Reblochon ((Appellation d’origine contrôlée).En 1989, une signature fédératrice s’impose : « Savoie, mon goût de Cœur ».La troisième étape, législative, aurait pu être fatale à Marque Savoie : nous sommes en

1998 et les signes offi ciels de qualité fran-çais doivent s’effacer devant les normes européennes. « En clair, nous perdions notre mission principale, la certifi cation de produits », résume Marie-Laure Servettaz.Les cahiers des charges produits relèvent désormais de la responsabilité des syndicats professionnels tandis que la certifi cation est confi ée à un organisme indépendant.

Adhésion des entreprises et élargissement de la gamme de produits à promouvoir

Pour qui ? Pour quelles missions ? Avec quelles valeurs ? Marque Savoie entame une réfl exion d’envergure quant à l’avenir de sa mission. Les consommateurs et les entrepre-neurs sont sondés ; les syndicats profession-nels sont étroitement associés. Au fi nal, autour d’une gouvernance restruc-turée en trois collèges (membres fondateurs, entreprises, organismes et partenaires), la

MARQUE SAVOIE : LE MARKETING EST DANS L'ASSIETTE

Marie-Laure Servettaz


Les dossiers de

Dans le domaine de l’agroalimentaire, quelles évolutions majeures avez-vous relevées ces dix dernières années et quels défi s s’annoncent d’actualité ?➤ François Mogenet, président de Marque Savoie (notre photo) : Du côté des entreprises, sur Rhône-Alpes, on a assisté à des regroupements d’entreprises, qui étaient auparavant familiales. C’est particulièrement vrai pour le secteur du lait. Cette évolution s’inscrit pour une part dans une problématique économique générale, les soucis rencontrés dans la transmission du patrimoine.La deuxième tendance concerne le comportement des consommateurs, très informés. Avant d’acheter, ils veulent savoir ce qu’ils mangent et où le produit est fabriqué. ■

Les réseaux de la grande distribution et des caveaux viticulteursLes produits Marque Savoie sont distribués et valorisés dans les grandes et moyennes surfaces à travers des rayons dédiés, des animations et autres PLV (publicités sur les lieux de vente). Selon le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), l’origine régionale d’un produit agroalimentaire inciterait 83 % des consommateurs à être fi dèles à une enseigne. Les Préoccupations environnementales et économiques étant les moteurs des actes d’achat (source : GMS Info, newsletter de la Marque Savoie).Le 2e réseau de diffusion de Marque Savoie est le canal des caveaux viticulteurs, une démarche inscrite dans l’agro-tourisme.

stratégie se décline sur deux plans : élargis-sement de la gamme de produits à promou-voir, notamment ceux hors signes offi ciels de qualité et ouverture auprès des entreprises par le biais de l’adhésion.Depuis 2009, l’esprit de cette marque collec-tive privée s’incarne dans un nouveau logo : ailes de papillon, pétales écarlates, l’alliage stylisé d’un cœur qui bat et d’une croix qui se bat. Le vivant territoire de la Savoie. ■

Sylviane Doise


Les dossiers de

du 20 au 22 novembre 2012Paris - Porte de Versailles

Chefs d’entreprise,

rejoignez le stand collectif

«Les entreprises des Pays de Savoie»

RenseignementsCéline MATEO, [email protected]él. 0 820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn)

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Vous êtes spécialisé dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des collectivités territoriales, le SMCL est fait pour vous. Rejoignez les sociétés Leitner, Pic Bois, Kässbohrer et Ulys Soft sur le stand collectif de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale de la Savoie pour accroître votre visibilité auprès des 57 960 visiteurs !

46 % d’élus25% de décideurs territoriaux29% issus du secteur privé

Adhésion des entreprises : une sélection exigeante mesurant savoir-faire et savoir-êtreFaire partie des entreprises « adoubées » par Marque Savoie équivaut à gagner en visibilité et en légitimité. « Il ne s’agit pas d’un label au sens légal du terme mais de garanties », résume Marie-Laure Servettaz. Cette plus-value, reconnue par les distributeurs et les consommateurs, est obtenue grâce à une sélection. Les entreprises souhaitant devenir membre doivent remplir des conditions précises dont :• Un ancrage géographique fort (utilisation des matières premières locales pour la fabrication des produits) ;• Un engagement moral (sur le plan environnemental, social et sociétal) ;• La promesse faite de devenir des ambassadeurs de leur territoire ;• L’acquittement d’une cotisation annuelle.Les candidatures sont examinées par la commission qualité, constituée d’experts et de membres de Marque Savoie. Les fi lières produits se prononcent également sur la validité du dossier.À ce jour, 38 entreprises sont membres. Leurs produits doivent relever de la tradition savoyarde, du patrimoine, de l’histoire du département. Leurs process qualité, liés à la production et à la localisation, sont rigoureusement contrôlés.

Une charte avec les restaurateursProposer au moins trois fromages de Savoie et intégrer a minima 30 % de vins de Savoie AOC sur sa carte : les restaurateurs sont invités à rejoindre la Marque Savoie pour faire partager leurs recettes authentiques. Un outil de promotion original auprès du grand public. Le restaurant La Source, à Saint-Jean-de-Chevelu a été le premier établissement à s’engager dans cette dynamique.

Un marketing visant les consommateurs locaux et les touristes La communication de Marque Savoie vise une cible principale, les habitants des deux Savoie, et une cible secondaire, les visiteurs. La cause de l’agroalimentaire épouse celle du tourisme pour dessiner une identité forte. Pour preuve, le partenariat noué avec Savoie Mont Blanc tourisme.


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Année Intitulé NAF 272 (Groupes) Etbt RA Etbt Savoie Part Savoie/RA2010 Transformation et conservation

de la viande et préparation de produits à base de viande

752 59 8 %

Transformation et conservation de poisson, de crustacés et de mollusques

18 2 11 %

Transformation et conservation de fruits et légumes

82 6 7 %

Fabrication d’huiles et graisses végétales et animales

35 1 3 %

Fabrication de produits laitiers 259 43 17 %Travail des grains ; fabrication de produits amylacés

50 4 8 %

Fabrication de produits de boulange-rie-pâtisserie et de pâtes alimentaires

4 860 396 8 %

Fabrication d’autres produits alimentaires

493 42 9 %

Fabrication d’aliments pour animaux 53 0 %Fabrication de boissons 253 21 8 %Fabrication de produits à base de tabac

1 0 %

2010 6 856 574 8 %

Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac : nombre d’établissements en Savoie (2010 : Source INSEE. Établissements champ marchand non agricole/Baseco/info économique des CCI).

BUZZDes « locamarques » savoyardes dans nos assiettes . Routin (sirops). Cafés Folliet. Alpina Savoie (pâtes). Coppélia (chocolat/confi serie). Raffi n (salaisons). Bessone (pâtes fraîches). Savoie Yaourt. Patiprestige (pâtisserie industrielle). Prévot (viande). Dominici frères (fromages). Société Les Eaux d’Aix-les-Bains

Répartition en pourcentages des établissements de Savoie dans les secteurs agroalimentaires (Source : Club Agro CCIT 73)

ÉLEVÉ EN PLEIN AIR :

83 M² PAR ANIMAL

âge minimum :

182 jours

Respect des règles

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«Bonnes pratiques

d’ÉLEVAGE»

distribué par :

Qui sommes nous ?La société “Montagnes Saveurs” (créée

Qui sommes nous ?La société “Montagnes Saveurs” (créée

Qui sommes nous ?

NOS POINTS FORTS

PORC FERMIER “Tradition Plein Air”

ÉLEVÉ EN PLEIN AIR :

83 M² PAR ANIMAL

âge minimum :

182 jours

Respect des règles

de

«Bonnes pratiques

d’ÉLEVAGE»

distribué par :

NOS POINTS FORTSNotre atelier de découpe : cheville, pendue en PAD. En muscle semi paré ou en PAD. Pièçage : x1, x2, x4, x5…Une sélection rigoureuse de nos approvisionnementsUn large choix de viande sélectionnée : Charolais de Bourgogne, Simmental, viande UE, veau du Sud-ouest, porc standard, porc fermier, agneau français, agneau UE, volaille, mais aussi angus, agneau de lait, porcelet, abats…

PORC FERMIER “Tradition Plein Air”

ú108 Route des Iles - BP 64 - 73212 AIME ✆ Tél. 04 79 55 76 15 Fax : 04 79 55 76 06ú108 Route des Iles - BP 64 - 73212 AIME ✆ Tél. 04 79 55 76 15 Fax : 04 79 55 76 06

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La société “Montagnes Saveurs” (créée La société “Montagnes Saveurs” (créée La société “Montagnes Saveurs” (créée La société “Montagnes Saveurs” (créée par Jean Bonneville, ancien propriétaire de l’entreprise “Les Gastronomes du Dauphiné”) à repris l’activité de Prévot SA. Implanté depuis deux générations à Aime au cœur de la Tarentaise, spécialiste des stations de ski (Tignes, La Plagne, Val d’Isère, Courchevel, Meribel, Les Arcs, Val Thorens…), nous avons la capacité de faire face à des variations d’activités très importantes. La diversité de la clientèle, ainsi que notre gamme en viande, charcuterie, fromage et surgelé nous permet d’intervenir de l’entré au dessert que cela soit pour un repas du jour, ou la carte. C’est fort de cette expérience que nous développons notre activité sur la région Rhône Alpes, et la Côte d’Azur (Nice, Cannes, Saint-Tropez).

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Le marché du dimanche à Novalaise.

MARCH�S DE SAVOIE, LE RENDEZ-VOUS DU GOUT ET DE LA CONVIVIALIT�Producteurs locaux ou de la région, sur le marché, on retrouve « ses » commerçants, auprès desquels on se fournit en toute confi ance. Permanents et saisonniers, quelque 107 marchés sont recensés en Savoie, répartis sur les sept territoires. (source : CCIT de la Savoie)

MARCH�S DE SAVOIE, LE RENDEZ-VOUS

Le marché du mercredi à La Rochette. À noter cet été, le marché des producteurs : dix producteurs locaux se réunissent sous la halle couverte de La Rochette. L’Offi ce de tourisme offre aux clients un apéritif et met à disposition plateaux, assiettes et couverts biodégradables afi n qu’ils puissent faire le tour des stands et choisir différents plats, préparés par les producteurs. Une animation musicale ponctue cette manifestation.

Le marché d’Aix-les-Bains. Le mercredi

toute la journée et le samedi matin, le marché

se tient autour de la place Clemenceau.

Le marché de Moûtiers. Il se tient deux fois par semaine, le mardi et le vendredi matin, place Saint-Pierre et place des Victoires.

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Les dossiers de

Le marché de Saint-Jean-de Maurienne. Il se déroule le samedi matin.

• Coppier –Burdin

Le marché de Chambéry. Place de Genève, les Halles.• Sandrine et Alain Carotte, primeur.

Le marché d’Albertville. Le samedi matin, place Grenette, et le jeudi matin, place Antoine Borrel.

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• Patrick Guirand : Les Jardins du Chiriac à Gilly-sur-Isère

• La Rôtisserie savoyarde,

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Les dossiers de

Les faits

Les chardons à la liqueur sont une des spécialités de la chocolaterie Coppélia

Sans forcément le savoir, tous les Savoyards ont succombé, au moins une fois dans leur vie, à la tentation Coppélia. Racheté par le groupe Cémoi en 1987, ce leader français des bonbons chocolat à la liqueur, champion de la pâte de fruit, distribue sous cette marque chardons, dragées, lapins, œufs, poules et poussins de Pâques, oursons à la guimauve, papillotes, etc. Alain Collet, directeur de l’usine basée à Chambéry, décode pour nous les contraintes du métier de chocolatier-confi seur et livre quelques secrets d’une « exception française », la fabrication de la pâte de fruit.www.cemoi.fr

Nous jonglons avec un an d’avance de frais. Pour la fabrication, nous devons fi nancer en amont la main-d’œuvre, l’emballage,

les matières premières… Dans ce domaine, la fl ambée des prix est importante. Le sucre a doublé à cause de la spéculation. Et depuis 2007, et la crise du chocolat à Abidjan, son coût a beaucoup augmenté. Face à ces pressions, on mesure l’intérêt d’appartenir à un groupe comme Cémoi. Si nous rencontrons des diffi cul-tés conjoncturelles à Chambéry, nous sommes renfl oués et la production peut continuer. »

Complexité de la production agroalimentaire industrielle : lorsqu’on joue dans cette « cour des grands », Alain Collet, le directeur de l’usine Coppélia, rappelle combien la stratégie organisationnelle – approvisionnement, cir-cuits de distribution, gestion des ressources humaines sur un rythme saisonnier – compte tout autant que la plus-value sur le savoir-faire. Un exercice d’équilibriste sur lequel se greffent des contraintes normatives : « Concernant la certifi cation IFS (International Food Standard), nous sommes audités tous

CHAMB�RY ET LA CHOCOLATERIE

Maîtrise de la transformation, fabrication & distributionÀ travers ses 15 unités de production, Cémoi intègre le métier de chocolatier, de la transformation de la fève jusqu’aux produits fi nis. Le groupe produit 200 000 t/an de chocolat. Il emploie 3 000 collaborateurs et réalise 700 M€ CA. 2e producteur en France et 3e au niveau européen, il est positionné sur le B2B : produits industriels, marques distributeurs, RHF (restauration hors foyer).


Les dossiers de

Cémoi, un développement par l’acquisition des concurrents en diffi culté L’origine du groupe Cémoi remonte à 1814. À cette époque, l’entreprise basée dans les Pyrénées s’appelle Cantalou. Après un siècle et demi de péripéties industrielles, en 1962, la famille Poirrier prend les commandes de l’activité. Elle met en place, sur trois générations, un modèle économique de développement et de diversifi cation qui passe par des rachats et des prises de contrôle. En 1981, c’est l’absorption de la marque Cémoi, fondée à Grenoble en 1920, et qui deviendra fer de lance du groupe en 1989. Lorsque Dolis est racheté en 1988, la branche confi serie vient diversifi er les métiers du groupe. D’autres noms, comme Phoscao ou Jacquot, enrichissent la production : chocolats haut de gamme, biscuiterie, dragées, barres chocolatées, ourson guimauve, moulages… Plusieurs opérations d’investissements interviennent également à l’étranger : en Allemagne, en Espagne, au Pays de Galles ; jusqu’en Pologne et en Côté-d’Ivoire. En 2005, le groupe se scinde en deux : la fi lière sucre se fédère sous l’appellation Sucrallliance (siège social à Chambéry jusqu’en 2012) et le chocolat reste sous bannière Cémoi (siège social à Perpignan).

Noël représente 59 % des volumes de production chez Coppélia.

Coppélia produit 3 900 t de pâtes de fruits par an.

les ans. Dans notre activité de sous-traitance auprès des grandes marques, cela repré-sente une garantie pour elles. » Et une épée de Damoclès au-dessus de la tête de l’entre-prise : « Si on retire votre certifi cation, vous perdez 30 % du marché. »

Fournisseur des armées française et espagnoleConcernant le marché, la pâte de fruit se taille la plus belle part du gâteau : 4 000 t/an sont produites (1 000 t de dragées chocolatées,

600 t de bonbons enrobés, 600 t de bon-bons à la liqueur et 100 t de produits divers). Ce développement confi serie date de 2009, lorsque l’activité de l’usine de Carpentras, alors en diffi culté, a été rapatriée en Savoie :

Recrutement des saisonniers : 0 % de turnover« Chaque année, nous recherchons entre 100 et 150 saisonniers, qui doivent être opérationnels en août, résume Alain Collet. Nous sommes des industriels, le recrutement n’est pas notre métier. Nous avons donc fait appel à Pôle Emploi, au Bourget-du-Lac. Ce service est proposé et ils savent très bien faire leur travail. Ils ont utilisé la méthode de recrutement par simulation. Au départ, ils disposaient d’une base de données de 800 personnes. Ils ont fait passer aux candidats des tests pour détecter les aptitudes. Celui qui réussit au test décroche le job.Le résultat a été spectaculaire en termes d’effi cacité mesurable : auparavant, nous avions 10 % de saisonniers fi dèles, il fallait compter deux à trois semaines de montée en puissance et le turnover se situait à 50 %. Aujourd’hui, le taux de fi délisation s’établit entre 50 et 60 %. Nous sommes passés à trois jours de montée en puissance. Et le turnover égale… 0 %… »

Filière du cacao équitableLe groupe Cémoi a construit une usine en Côte-d’Ivoire en 1996. Depuis, il travaille avec les producteurs locaux. Cette démarche « éthique » se situe en miroir de la politique intérieure du pays, qui vise à stabiliser la production de la fève de cacao (« l’autre or noir) » en évitant la désertifi cation des campagnes.

� suite page 32


Les dossiers de

Chefs d’entreprise, ne restez pas isolés.

Rejoignez votre réseau !CCIT de la Savoie

Vous rencontrer et échanger entre professionnels du secteurVous aider dans votre professionnalisationVous apporter de l’information sur votre secteur d’activitéVous accompagner dans le développement de votre activité

Professionnels du tourisme, adhérer au Réseau Tourisme, c’est :

En savoir plus : Céline MATEO, [email protected],Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale de la Savoie 5 rue Salteur 73024 Chambéry CedexTél. 0820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn) - www.savoie.cci.fr

Les cuves à Chocolat.

« Il y a eu le choix de pérenniser l’unité de Chambéry en lui apportant du volume. » La pâte de fruit est « un produit franco-français. Ailleurs en Europe c’est du sucre géli-fi é… » Du premier prix au haut de gamme, la pomme est l’ingrédient de base (2 000t/an), à laquelle on rajoute de la pulpe de fruits enrichie. « Nous fournissons l’es armées française et espagnole, ainsi que des équipes de sportifs », précise Alain Collet. Si la pâte de fruit se travaille toute l’année, l’activité chocolat connaît des pics, notam-ment entre mai et septembre, pour préparer les commandes du Père Noël (Coppélia pro-duit 60 % du chocolat vendu sous la marque Cémoi).L’usine de Chambéry emploie 221 équiva-lents temps plein. ■

Sylviane Doise

� suite de la page 31


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Installée depuis 1990 sur les hauteurs de La Motte-Servolex, la champignonnière de Daniel Ferroux coulait des jours heureux,

jusqu’à l’arrivée des champignons polonais sur le marché. « C’était en 2005. Après avoir fait de gros investissements les années pré-cédentes, brutalement tout a basculé. » Avec un coût de main-d’œuvre cinq fois moindre en Pologne et un prix de vente divisé par deux, Daniel Ferroux ne pouvait plus lut-ter. Ses confrères français non plus. Avant la crise, 700 champignonnières étaient en activité. Il n’en reste qu’une poignée, dont trois en Rhône-Alpes. En perdant 80 % de ses ventes, la Maison du Champignon à La Motte-Servolex a dû considérablement réduire sa production et licencier cinq salariés. « Problèmes de tré-sorerie, défi ance bancaire… La galère ! » se souvient Daniel Ferroux.

Les producteurs locaux et la grande distributionÀ l’automne 2011, précisément, l’embellie s’amorce. Un espoir apparaît avec l’évolution des goûts et de la demande des consomma-teurs. Peu à peu les produits frais, ceux du terroir sont recherchés. « La grande distribu-tion s’est souvenue de nous, les producteurs locaux. » Face à ce nouvel engouement, le producteur se lance à la reconquête des marchés per-dus. On retrouve les champignons frais de La Motte-Servolex sur les étals des supermar-chés. Fraîcheur et valeur gustative, malgré un prix de vente supérieur, ils n’ont rien à craindre de la concurrence polonaise.Pour un avenir plus serein, Daniel Ferroux multiplie les canaux de distribution. Il n’a jamais abandonné la vente directe sur les marchés, à Aix-les-Bains, Chambéry, et se déplace désormais à Belley et à Lyon,

Croix-Rousse et Saint-Antoine. Il est présent dans de nombreux magasins de producteurs, en plate-forme (Métro…), dans les salons gastronomiques comme Saveurs & Terroirs.

Des plats préparés en projetDaniel Ferroux diversifi e également ses pro-duits. Au côté des traditionnels champignons de Paris, pleurotes et shii-také (le « cèpe chinois ») cultivés à La Motte-Servolex, il commercialise des champignons sylvestres : chanterel les, cèpes, mori l les, etc. Des

plats préparés sont également en projet. Aujourd’hui, la Maison du Champignon a augmenté sa production pour approcher les 150 t annuelles. L’effectif atteint dix salariés et de nouveaux recrutements sont envisagés pour continuer d’assurer une cueillette quoti-dienne et manuelle des champignons, dans la tradition artisanale. ■+ : La Maison du Champignon - 600, route du Noiray 73290 La-Motte-Servolex - 04 79 25 96 00


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LA MAISON DU CHAMPIGNON, LE RETOUR...

En 2005, la champignonnière de Daniel Ferroux était au bord du gouffre. Le champignon polonais et ses coûts de production a minima investissaient le terrain… « La galère ! » résume le chef d’entreprise. C’était sans compter

avec les ressources du producteur : réseaux de distribution inédits, variétés nouvelles de champignons… Aujourd’hui, la carte qualité-terroir lui vaut un retour gagnant.

Les faits


Les dossiers de

On cherchait une affaire à reprendre dans l’Est, avec un produit de qua-lité et une structure de moins de dix

salariés. Une société qu’on soit capable de gérer et de fi nancer. » Aurélie Bernot situe ainsi le début de l’aventure qui les amenés, elle et son époux, à reprendre la Source du Verger. Elle précise que l’envie d’entreprendre est venue de son mari… Mais qu’elle l’a suivi bien volontiers…Originaire de l’Ain, le jeune couple travaillait déjà ensemble en banlieue lyonnaise dans une entreprise agroalimentaire. Une fois leur objectif de reprise défi ni, ils passent par un apporteur d’affaires afi n de mieux cibler les entreprises

correspondant à leurs critères. Ils contactent les dirigeants de la Source du Verger, qui acceptent leur proposition de rachat. Cette entreprise élabore une gamme de pro-duits bio et traditionnels à base de fruits et légumes locaux. Elle jouit d’une solide répu-tation et a remporté de nombreuses médailles et récompenses. Si Aurélie est sensible au bio – elle a été contrôleuse pour l’organisme de certifi cation Ecocert –, elle attache encore plus d’impor-tance à la proximité des producteurs, un axe qu’elle compte développer. Et une relation à double sens, puisque la Source du Verger propose aussi le façonnage (pressage et embouteillage) aux producteurs locaux.

« Ne pas dérouter le consommateur »Aujourd’hui, l’entreprise emploie six salariés à temps plein, et en 2011 elle a réalisé un chiffre d’affaires de 1,6 M€ : « On n’a pas repris dans l’idée de tout révolutionner car l’entreprise avait une bonne image, explique Aurélie Bernot. Notre objectif est de maintenir la qualité des produits et ne

pas dérouter le consommateur. Ils n’ont pas perçu le changement, c’est donc plutôt posi-tif ! L’accompagnement des cédants M. et Mme Richard a été important pour transmettre le savoir-faire de l’entreprise. » Pour satisfaire des consommateurs toujours en attente de nouveautés, la Source du Verger a toutefois lancé une soupe à l’oignon et un jus de raisin pétillant. ■

Sylvie Martinotti - S.D

SOURCE DU VERGER : TRANSMISSION DE LA TRADITIONLes faits

Les jus de fruits, compotes et potages de la Source du Verger (Gilly-sur-Isère) sont désormais élaborés par un jeune couple, Aurélie et Philippe Bernot. Repreneurs de l’entreprise en 2010, ils perpétuent la tradition des recettes élaborées à partir des produits du terroir savoyard.www.lasourceduverger.fr

Lauréats du Réseau Entreprendre SavoieChef d’entreprise. Aurélie Bernot reconnaît qu’elle avait un peu sous-estimé l’ampleur de la tâche. À son sens, la première année d’un entrepreneur est faite de découvertes et de moments diffi ciles. Heureusement, il y a aussi des coups de pouce : le jeune coupe a eu l’agréable surprise d’être lauréat 2011 de Réseau Entreprendre Savoie. « C’est important pour s’implanter localement quand on vient d’un autre département. Et puis, on se sent beaucoup moins seuls. »

BUZZBravo

Trophées de Savoie 2012, les lauréats entrepreneurs. Trophée Économie : CATM (sous-

traitance mécanique à Chambéry). Trophée Recherche et Innovation : Avenisense (Savoie Technolac - capteurs d’analyse instantanée des fl uides). Trophée Tourisme : Snowresa (agence en ligne spécialiste des Alpes à Chambéry). www.tropheesdesavoie.com

Aurélie Bernot


Carnets de bord

Carnets de bord

Carnets de bord

d’entrepreneurs

Carnets

Carnets

de bord

De l’informatique à la photo techniqueCréée en 1993, Vision 360 a débuté par la vente de matériels informatiques. L’éclosion de la vente on line a ensuite incité ses trois associés, dont deux sont passionnés de photo, à se réorienter vers ce secteur. Constatant une certaine carence dans ce domaine, notamment sur la fourniture de vues panoramiques, les entrepreneurs densifi ent leurs offres de services et passent, dès 2005, de clichés 0,40 x 1 m à des images de 1 x 2 m. Les technologies autorisent des cadrages sur mesure sur divers supports : bois, alu, PVC, toile, JetMaster. Ces images recouvertes de fi lm transparent protecteur lavable, anti UV et anti refl ets ne nécessitent plus de cadre pour être accrochées. Avec un CA moyen de 170 000 €, Vision 360 conforte ses parts de marché et rencontre un certain succès auprès des actions culturelles et des organisateurs d’expositions.

Les faits

Photo numérique : 1 000 formats différents de tirages

Vision 360 propose quelque 1 000 formats différents de tirages photo. Technologies novatrices et supports insolites servent les épreuves soignées d’une clientèle constituée pour moitié de professionnels et moitié de particuliers. www.vision-360.net

À l’ère du numérique, quand l’écran prime sur le « print », Vision 360 s’illustre dans l’impression de photos de toutes dimen-sions. Si la demande classique concerne les images de for-

mats traditionnels (20 x 30, 40 x 60…), l’entreprise satisfait aussi à des commandes spécialisées. Un sur-mesure qui recourt à des technologies particulières d’impression : « Nous utilisons des traceurs jet d’encre de 60 ou 100 cm de large. Nous ne sommes pas limités par la longueur sinon par la limite que nous nous fi xons nous-mêmes », indique Patrick Dalby, gérant de l’entreprise. Côté traitement de l’image, Vision 360 emploie des logiciels de retouche d’expert d’origine américaine, permettant une mise en page et un lissage poussé de documents. Ces produits hors gabarit sont destinés à la promotion, à la décoration intérieure, à l’exposition, voire à la vente on line par des photographes pros. Ce sont majoritairement des tirages d’art, travaillés, exigeants en qua-lité, qui nécessitent l’usage d’une dizaine de papiers différents pour ajuster le support à l’usage souhaité.

Retour vers le futur… argentique ?Œuvrant à 90 % par Internet, l’entreprise de Saint-Vital s’ouvre au marché national, plus rarement à l’international : « Mais nous envisa-geons de faire évoluer notre interface Web en anglais, sous réserve de disposer de la disponibilité de produits dans les délais que nous nous assignons », résume le gérant. Imprimés le jour de la commande pour une expédition le lendemain, les clichés restent quasi exclusivement un travail sous format numérique, adressés sans limitation de poids par l’intermédiaire du www.vision-360.net. Cependant, la demande croît en matière argentique : « Nous réfl échis-sons à cette possibilité, eu égard aux sollicitations adressées par les propriétaires de diapos anciennes ou les photographes attachés au 24 x 36 », conclut Patrick Dalby. ■


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d’entrepreneurs

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Bâtir des projets Unanime(s)

Chez Unanime, les archi tectes répondent au téléphone et passent la commande de paquets de café. Deux

associés et cinq salariés cohabitent dans de nouveaux bureaux aménagés en open space : « Ici, un projet n’est jamais individuel. On ne s’appelle par Unanime par hasard : notre nom illustre cet esprit d’échange et de collégialité », résume Sébastien Feyeux.

Parmi les réalisations du cabinet Unanime, on peut notamment citer : le centre de formation d’AREVA à Aix-les-Bains (livré en 2009) et le siège de la société Prisme à Alpespace (livré en 2011)

Être architecte au XXIe siècle Construire un bâtiment à vocation humaine n’est pas anodin. « Ce n’est pas un simple logement, il va marquer la ville de son empreinte. Nous avons aussi une responsabilité sur le plan environnemental », remarque Philippe Commeau. Pour chaque projet, les architectes doivent donc combiner les critères humain, esthétique et économique auxquels s’ajoutent des contraintes strictes : les normes d’accessibilité, la réglementation environnementale et thermique complexifi ent en effet le métier. Par ailleurs, si les architectes ont abandonné le crayon et l’encre de Chine pour utiliser des logiciels de dessin très performants, la technologie ne leur facilite pas toujours le travail. « L’outil informatique a un peu banalisé notre savoir-faire, reconnaît le cogérant d’Unanime. Les exigences du client sont plus fortes car dans son esprit, ce n’est pas nous qui réalisons… mais l’ordinateur ! »

Pour comprendre l’organisation et la philoso-phie d’Unanime, il faut remonter seize ans en arrière. Deux architectes créent leur structure à Lyon. Face à une croissance rapide, ils intègrent deux nouveaux associés. En 2005, alors que l’agence compte déjà une dizaine d’architectes, Sébastien Feyeux, salarié, s’interroge quant à son évolution au sein de cette organisation. « Les associés lyonnais ne souhaitaient pas structurer leur agence de manière pyramidale, raconte-t-il. La solution était de créer ailleurs d’autres entités indé-pendantes qui auraient des liens humains et d’actionnariat entre elles. » L’idée séduit Sébastien. Comme beaucoup d’architectes, s’il rêve de créer son propre cabinet il n’ambi-tionne pas pour autant de travailler seul.

S’insérer localement. Constituer son propre réseau.La société, lancée par Sébastien Feyeux et Philippe Commeau, s’implante au centre d’Aix-les-Bains sous le nom de Préface Architectes. « Nous voulions marquer notre autonomie pour nous insérer localement et constituer notre propre réseau », précisent les deux hommes. En 2008, Unanime Paris est créé sur le même modèle. Suivra une nouvelle unité au royaume du Barheïn. « Dès lors que nous avions réussi notre implantation locale, il devenait plus cohérent d’avoir tous le même nom », explique l’un des cogérants.

Grâce à la création d’une holding, Unanime acquiert une dimension de groupe : l’agence de Lyon a un rôle fédérateur et les quatre entités fonctionnent sur le même modèle. « Au final, pour réussir, observe Philippe Commeau, il ne suffi t pas d’avoir envie de faire quelque chose quelque part. Il faut aussi vouloir le faire avec quelqu’un. » ■

Sylvie Martinotti – S.D

Philippe Commeau et Sébastien Feyeux.

Les faits Créé à Lyon en 1994, le groupe Unanime se développe sur un modèle économique particulier : chaque structure est indépendante et fonctionne localement avec une organisation collégiale. À l’image d’Unanime Alpes, à Drumettaz, lancé par Sébastien Feyeux et Philippe Commeau. www.unanime.fr


Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie . Directeur de publication : René Chevalier.. Directrice du magazine : Catherine Chabroud.. Rédactrice en chef : Sylviane Doise. . Secrétariat du journal : Madeleine Flaud.. Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Raphaël Sandraz, les services de la CCIT de la Savoie.. Crédit photo : Direction marketing-communication CCIT de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti, Alain Morandina, Ot Moûtiers, OT Cœur de Savoie, Ville d’Aix-les-Bains - Direction communication ; OT Saint-Jean-de-Maurienne, Ingrid Fabre - Avant-pays savoyard tourisme. . Dépôt légal : avril 2012.. Mise en pages/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCIT de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 - [email protected]. . N° ISSN 1298-3918.. Distribution : La Poste.. Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an).. Ce numéro a été tiré à 25 550 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

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Partenaires Savoie - avril mai 2012 - n°95

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