Paris 9eme - le bonbon 06/2011

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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 9eme arrondissement du mois de Juin 2011

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édito 'Bon'jour !

Toute l’équipe du Bonbon a l’émotion de vous annoncer la naissance de www.lebonbon.fr, premier site en France à proposer des bons plans et des supers bonbons en bas de chez vous par arrondissement, sur tout Paris.

Chers amis du 9e, il était temps que je vous conte les aven-tures récentes du Bonbon.

Le magazine est maintenant présent sur tout Paris à tra-vers 8 éditions, à Versailles, Lyon, Aix en Provence, Nice à partir de juillet et bien d’autres villes sont en gestation. Sans oublier Le Bonbon Nuit qui enrobe les soirs enivrés et insouciants de nos jeunes chérubins.

Et dire que Le Bonbon est né chez vous dans notre 9e, chéri de tous et toutes qui le vivons chaque jour. Car une chose est sûre, tous ceux qui habitent dans ce quartier n'ont qu’une seule envie… ne plus le quitter…

Amicalement

Jacques de la ChaisePrésident

Régie Publicitaire

[email protected]

06 33 54 65 95

Président

Jacques de la Chaise

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Design original

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Rédactrice en chef

Émilie Pruvost

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Graphiste

Emmanuelle Labouré

Secrétaire de Rédaction

Marie Dupuis

Responsable

Grands Comptes & site internet

Mathieu Lesne

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Contributeurs

Lauren Binétruy , Sandra Serpero, Alix

Éliard, Audrey Wnent, Carole David,

Camille Clance, Gerald Ritter,

Sophie Rosemont, Agnès Vessemont,

Jérémy Lefèvre, Nora Aguerguan,

Emilie Vidaud, Damien Rayuela,

Roch Armando, Gaëlle Doret-Bélorgey,

Pierre-Louis Colin, Adèle Brunel,

Sabine Cassel, Gérard Sima

Chef de Pub

Lionel Ponsin

06 33 54 65 95

Petites annonces

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Contactez-nous

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01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

3 — 9

maje

www.maje-paris.fr

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sommaire

6. Des fleurs pour soi

34. Jean-Paul Frigout

10. Isabelle Gélinas

38. Xavier Ronze

14. Élodie Gironde

44. Renaud Czarnes

5. Le Bon Timing

6. Le Bon Commerçant

10. La Bonne Étoile

12. Les Bons Plans

14. Le Bon Art

16. Le Bon en Arrière

18. Le Bon Look

20. La Bonne Cause

22. Le Bon Astro

24. Le Bon Moment

27. Le Casse Bonbon

31.Les Bons P’tits Diables

33. Le Bon Écolo

34. Le Bon Homme

36. Les Bons Shops

38. Le Bon Artisan

40. La Bonne Parisienne

42. Les Bons Snapshots

44. Le Conte est Bon

46. Le Bon Agenda

48. Les Bonnes Adresses

Juin 2011

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CLiChy MonttMartre

ouvert tous Les joursde 13h à L'aube

84, rue de CLiChy Paris 9e

01 48 78 32 85clichy-montmartre.com — pokercm.fr

Pièce d'identité obligatoire — interdit aux mineurs

DR

/ D

R /

DR

/ D

R

Le collectif des Arts du 9e et du 18e s’invite

dans la cour intérieure du lycée Jacques Decour,

avenue Trudaine, en plein cœur du 9e. Un évènement

unique et artistique dans le cadre agréable des gale-

ries et des parloirs du lycée. Un cadre original et

magique pour un rendez-vous annuel à ne pas man-

quer ! Venez-y découvrir les œuvres d’artistes du 9e

et du 18e arrondissements. Du 10 au 13 juin.

Lycée Jacques Decour 12, avenue Trudaine

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le bon timing Les évènements à ne pas manquer !CLiChy MonttMartreTennis sur les toits

Les Galeries Lafayette et la Fédération Française de

Tennis créent l’évènement en construisant un court

de tennis en terrasse. Un terrain unique, exception-

nel et éphémère ouvert à tous ! Une partie à la pause

déjeuner, cela vous dit ? Les toits des Galeries Lafa-

yette, votre futur prochain terrain de jeu ?

Jusqu’au 4 juin. Raquettes, chaussures et balles

fournies de 12h à 18h. Réservation sur place

Evénèment

Humour

Pop-Rock

Expo collective

Lussi in the sky s’envole

Révélation de la Nouvelle Star… Souvenez-vous, l’in-

terprétation incroyable de Led Zeppelin (Whole Lotta

Love), c’était elle… Il est rare de voir une chanteuse

s’attaquer à ce monument avec autant de brio et de

talent ! Une voix et une présence scénique qui déton-

nent ! Attention, performance en vue !

Le 3 juin à 22h. Le Bus Palladium 6, rue Fontaine

Tél. 01 45 26 80 35

Ary Abittan habite…

… au 42, rue Pierre Fontaine le temps d’une repré-

sentation drôlissime où vous rirez aux éclats. Une

petite cure de folie au rendez-vous. Un humoriste qui

compte, à découvrir d’urgence si vous ne le connais-

sez pas encore ! Vous étiez en recherche d’idée de

sortie pour ce samedi ? Elle est toute trouvée !

Théâtre Fontaine 42, rue Pierre Fontaine

Tél. 01 42 81 32 22

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le bon commerçant

Sa maternelle destinée la voulait fleuriste et il en

fut ainsi. Devenue l’une des étoiles florissantes du

quartier, laissez-nous vous conter Muguette, ce

petit brin de femme né au mois de mai avec une sen-

sibilité à fleur de peau et des boutons d’or à la place

des yeux.

Derrière un charmant comptoir boisé aux reflets

bleu pâle patinés par le temps, les aiguilles de la

petite pendule vissée aux murs couleur « Terre de

Provence » indiquent midi pile. C’est alors, comme

par enchantement, que la guillerette boutique de la

rue des Martyrs s’anime et se transforme en théâtre

floral, où défilent les fidèles amoureux des Delphi-

niums, Lysianthus et autres fleurs aux allures cham-

pêtres.

Sur les petites tables en fer forgé disséminées çà et là

reposent avec un poétique raffinement de gros vases

translucides, véritables miroirs ondinesques. Telles

des naïades légèrement endormies, les roses gour-

mandes à la robe froufroutante narguent les grosses

pivoines au cœur généreux qui envient les longilignes

tubéreuses à l’envoûtant parfum. « Mmmmh, ça sent

toujours tellement bon ici ! », s’exclame en entrant

une petite bonne femme aux joues rosies par les

beaux jours. Car ici, le charme opère immédiatement

et vous plonge dans une harmonieuse oasis olfactive

loin du bitume parisien caressé par une brise de Co2

et défraîchi par la sécheresse.

Ondulant discrètement au milieu de cette jungle flo-

rale lianescente, Muguette raconte du haut de ses 65

printemps l’histoire de sa vie et de son jardin d’Eden

touché par la grâce épicurienne. « J’ai vu le jour un

10 mai et ma mère désirait plus que tout que je sois

fleuriste. Elle m’a donc baptisée Muguette. Et hasard

ou coïncidence, à l’orée de ma vingtième année et

à l’aube de la révolution flower power de mai 68, je

suis tombée amoureuse d’un fleuriste avec lequel j’ai

immédiatement partagé un amour florissant. »

C’est en 1994, en pleine fleur de l’âge, que Muguette

débarque à Paris et reprend la boutique d’un vieux

copain, située au 35, rue des Martyrs. Cinq ans plus

tard, c’est le grand chambardement et l’ouverture de

Des Fleurs

pour SoicoMMe on LeS AiMe

Texte Émilie Vidaud

Photo Margaux Bezault

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le bon commerçant

son propre commerce quelques numéros plus haut.

Consciente que les fleurs sont devenues un produit

de luxe, la jolie Muguette se fait alors un devoir de les

rendre accessibles à tous. « Trois fois par semaine,

je me rends à Rungis pour rencontrer mes copains,

des petits producteurs régionaux avec lesquels je

partage cette passion florale depuis plus de quarante

ans. Un magasin de fleurs, c’est avant tout un endroit

où le temps s’arrête pour offrir du rêve et permettre

l’émerveillement. C’est un moment de partage et de

convivialité. »

A l’aube d’une retraite bien méritée, beaucoup se

seraient arrêtés, mais Muguette ne veut pas en

rester là. Armée de sa volonté florissante et de son

regard pétillant, elle continue à planter les graines

de ses futurs projets qui donneront sûrement de

beaux bourgeons à la saison prochaine : une nouvelle

déco, un coup de peinture fraîche et surtout une

soif intarissable de cultiver son amour pour la Rose

Piaget, le must du must selon elle. Car l’histoire de

Muguette, comme son nom l’indique, c’est bel et bien

celle de la vie d’une fleur parmi les fleurs.

Des Fleurs pour Soi

59, rue des Martyrs

Tél. 01 53 21 05 32

Ouvert du mardi au samedi de 10h à 21h

le dimanche de 10h à 19h

Bonnes adresses

L'atelier 9 - 59, rue des Martys

Le Paprika - 28, avenue Trudaine

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la bonne étoile

Son visage vous est certainement familier. Après

quelques rôles au cinéma (Didier, aux côtés d’Alain

chabat et plus récemment La rafle de Roselyne

Bosch), depuis plus de vingt ans cette actrice lumi-

neuse mène avec brio son double destin sur les

planches et le petit écran.

Cette perfectionniste dont les rôles s’inscrivent

dans un champ des possibles infini, allie répertoire

classique et contemporain et avoue volontiers un

petit faible pour le genre humoristique « pour le plai-

sir d’entendre rire la salle ». Depuis deux ans, elle

incarne une mère de famille stressée et déjantée,

Valérie Bouley, dans Fais pas ci fais pas ça, le rendez-

vous comique hebdomadaire irrésistible à souhait et

à succès de France 2. Son rôle est si crédible que l’on

pourrait presque confondre son personnage de série

et celui qu’elle est dans la vie ! C’est avec un regard

pétillant, une gentillesse non feinte (si rare à notre

époque !), qu’elle répond à mes questions malgré un

emploi du temps surbooké dû à ses multiples vies

parallèles (tournage de la série en journée, théâtre

le soir…).

Le plaisir de jouer paraît chez vous viscéral.

Comment est venue l’envie d’être actrice ?

L'envie m'est venue vers six, sept ans. Quand j’ai

réalisé que jouer au théâtre était un métier. Et qu'il

pourrait peut-être devenir le mien un jour.

Le théâtre est le fil conducteur de votre vie. Il occupe

une place prépondérante aujourd’hui. Qu’est-ce qui

vous plaît tant sur les planches ?

Au théâtre, on est artisan, on tricote le texte de son

côté. C’est une matière vivante. Plus le texte est bien

cadré, plus on peut en sortir. Ce qui est compliqué,

c’est d’être concentré dans l’instant, là, tout de suite.

Ce qui m’intéresse, c’est pousser un peu plus loin,

jusqu’aux limites de non-retour.

Comme votre personnage dans « Fais pas ci fais pas

ça ». Lui ressemblez-vous dans la vie ?

Je suis moins stressée quand même ! Le personnage

que je joue dans L’illusion conjugale me fait du bien

et m’apaise. C’est fatigant de jouer un personnage en

sur-rythme ! Même si l’expérience du tournage de

Fais pas ci fais pas ça est merveilleuse : l’alchimie

opère car il y a de l’amour les uns pour les autres, une

bonne ambiance.

Dans votre parcours, quelles ont été les rencontres

marquantes ?

Roger Planchon avec qui j’ai travaillé dans trois spec-

tacles et un film. Mais aussi Michel Bouquet qui m’a

appris à voir la richesse et la vie des textes. « Il faut

manger le crâne de l’auteur », telle est la phrase qu’il

nous répétait, à nous, jeunes étudiants au Conserva-

toire. C'est-à-dire lire, relire les textes jusqu’à passer

dans le subconscient de l’auteur.

Isabelle Gélinas

Texte Émilie Pruvost

Photo Roch Armando

iRAiT Bien FAiRe un peTiT TouR chez Tchekhov

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Quel est votre meilleur souvenir de scène ?

Ils sont nombreux mais les plus marquants restent

pour l'instant Le triomphe de l’amour de Marivaux,

mis en scène par Roger Planchon, et Le jardin sur la

solitude intergénérationnelle.

Un rêve que vous aimeriez voir exaucé, une fois la

pièce terminée ?

Des vacances tout d’abord pour faire une pause.

Ensuite, j’aimerais faire un tour chez Tchekhov que

j'admire pour sa finesse psychologique.

Quels sont les critères qui vous font accepter une

proposition de collaboration ?

Je dirais comme Glenn Close : « Sur les trois critères

à retenir – un bon texte, un bon réalisateur, de bons

comédiens -, il en faut au moins deux sur trois. » Et si

les trois sont réunis, je fonce !

Son coup de cœur cinématographique

Les femmes du 6e étage

Son livre culte

Les nouvelles d’Irène Nemirovski

Ses bonnes adresses dans le 9e

Après la pluie - 65, rue Condorcet

Compagnie Colons - 46, rue des Martyrs

Actualité

L’illusion conjugale

mise en scène Jean-Luc Moreau, jusqu’au 21 juin

Compagnie Colons 46, rue des Martyrs

Un grand merci à Cathy d’ « Après la pluie »,

de nous avoir accueillis pour la session photo.

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les bons plans Communiqués & photos Émilie Pruvost

Les lunettes de CélineOpticienne de proximité

Voilà une boutique dont l’optique est bien différente

de bien des chaînes d’opticiens. Sourire, écoute,

conseil et client sont rois. Un bel espace lumineux

où se mêlent les poutres, un coin salon, des photo-

graphies d’actrices et d’acteurs mythiques, Audrey

Hepburn en toile de fond. Ambiance feutrée, cocoo-

ning : on se sent chez soi. Céline Combrouze a repris

les rênes de cette ancienne boutique en mars 2010 :

la voici modernisée et chaleureuse à son image. Son

frère Nicolas, reconverti à l’art de l’optique, associe

son « savoir écouter » et « savoir recevoir ». C’est à

lui que l’on doit les petites touches rock and roll (gui-

tares de sa collection en exposition…). Ce qui leur

plaît à tous les deux : « La liberté de choisir les collec-

tions et les fournisseurs ». Des montures de qualité,

parmi elles, une ou deux glanées par Céline dans des

salons à New-York, introuvables ailleurs mais aussi

des marques d’artisans. Il y en a pour tous les goûts.

Leur maître-mot : la qualité, tant dans les matériaux

que dans le SAV. Certaines marques, comme Lafont

par exemple, leur confient même l’intégralité de

leurs collections lors de journées exceptionnelles.

Des expositions photos sont aussi au programme

dans cette boutique dédiée à l’art visuel !

14, rue du faubourg Poissonnière - 75010

Tél. 01 47 70 24 59

CréatissimoDes bijoux qu’on ne voit nulle part ailleurs !

Ou presque car ces bijoux ont été dénichés en Italie

par Patricia Valet, la charmante propriétaire du lieu.

Bienvenue chez Créatissimo, une petite boutique-

galerie, nichée rue de Vintimille. Patricia a eu un véri-

table coup de cœur pour les créations de Giannino

Missana et Claudia Melchior et vous propose dans

sa boutique-écrin toute de blanc et de fuchsia vêtue,

les plus belles de leurs créations à prix doux, pour

tous les budgets et tous les goûts. Fabrication main*,

orné de pierres précieuses et semi-précieuses (de

Madagascar pour la plupart) ou de magnifiques

émaux, chaque bijou est une pièce unique et raconte

une histoire. Modernité, élégance et originalité sont

au rendez-vous. La mise à la taille des bagues ou

bracelets est gratuite. Vous pouvez aussi faire créer

un bijou autour d’une pierre de famille, un souvenir

de voyage, dont les créateurs italiens s’inspireront.

Des objets déco en verre de Murano, intemporels et

élégants, sont aussi proposés. Bientôt, une collec-

tion pour hommes ! Plein de raisons d’aller y faire un

petit tour et de craquer pour des pièces uniques sans

faire fondre votre porte-monnaie !

*en or 750/1 000 ou argent 925/1 000

6, rue de Vintimille

Tél. 01 55 32 96 75

www.bijouterie-creatissimo.com

Site des créateurs : www.creagioielli.com

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les bons plans

Kees Van BeersPetit Tailleur

Monsieur Van Beers représente fièrement la qua-

trième génération de tailleurs de sa famille. On

entre chez lui comme dans un club de gentlemen.

Le comptoir est frappé de son nom en lettres d'or

en dessous duquel luit le blason des Pays-Bas. Un

mariage, un baptême en vue ? Une adresse un brin

british à retenir !

Un escalier conduit à l'atelier et partout il y a des

mannequins richement vêtus. Le père de Citroën,

diamantaire, serait né ici. Voilà vingt ans, le jeune

Kees entra dans une boîte d'intérim, ici-même, qui le

fit travailler chez Emmanuel Ungaro, Yves Saint-Lau-

rent, Lanvin, Montana et Hermès où il devient tête

d'atelier. Désormais à son compte, notre homme voit

ses brochures distribuées chez Lafayette Mariage.

Les puissants de ce monde (le directeur du Quai

d'Orsay compte parmi les habitués) passent le pas

de sa porte et croisent le futur jeune marié encore

tout ému à qui on vient de prendre les mesures pour

la première fois. Armé d'un savoir-faire solide et

d'une créativité éclairée, l'homme vit avec son temps

et, à 44 ans seulement, n'a de cesse de mettre au

point de nouvelles inventions : quatre lignes adap-

tées aux types de morphologies masculines (visibles

sur son site Internet), coupes cintrées, problèmes

de col cassé résolus. Il m'explique que pour qu'un

col cassé tienne, il faut rallonger les deux rabats

afin qu'ils ne "rebiquent" plus, et qu’ils viennent

encadrer un nœud papillon (blanc en journée, noir

en soirée, règle d'or peu respectée en ces jours de

festival), le ruban de soie venant se cacher dans un

"tunnel de matière" creusée dans le col de chemise.

Prix de cette trouvaille ? 250 €. Tissus importés d'Ita-

lie ou d'Angleterre, les boutons de manchettes sont

produits en France, les cravates viennent de Lyon. Ce

tailleur vous réserve un nouvel accessoire indispen-

sable : une ceinture recouverte du même tissu que le

costume qu'il vous taillera sur mesure, renforcé de

cuir. D'ailleurs, de la bouche même du maître, pour

tout costume acheté en juillet, un pantalon vous sera

offert, Messieurs !

petit lexique du tailleur :

- demi-mesure : mesures prises, production sous-

traitée, fabrication industrielle (710 €).

- mesure : la même procédure mais le choix de

matières est plus vaste (1200 €).

- grande mesure : création entièrement artisanale

par Kees Van Beers aidé d'un second tailleur en ate-

lier (3 500 €).

44, rue Laffitte

Tél. 01 44 63 02 15

www.kees-van-beers.com

Du lundi après-midi au samedi de10h à 19h

Uniquement sur RDV

Texte Jérémy Lefèvre

Photo Emmanuel Faure

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le bon art

un nom qui sent bon le terroir et pourtant j’ai en face

de moi une vraie parisienne. Jolie brune, elle parle

d’une voix douce et reposante et sirote son café en

me souriant. Qui a dit que les parisiennes étaient

froides et prétentieuses ? cette jeune femme journa-

liste, écrivaine et productrice de courts-métrages à

ses heures, voit loin et tord le cou à ce fameux cliché.

Elodie a écrit « Le Paris des Parisiennes » pour toutes

les personnes en général et les femmes en particu-

lier. Une bonne idée cadeau pour vos copines, voi-

sines, provinciales ou européennes qui aimeraient

visiter la capitale.

Un Paris mode d’emploi dans lequel elle conseille,

guide aussi, égrenant au passage ses adresses pari-

siennes, et tout y passe : soin, beauté, bars, com-

merces… À chaque arrondissement, un portrait de

Parisienne comme Marion, Claire, Sarah, Yuyaho …..

Un amour réel pour la capitale (avec un faible pour

Montmartre, le 9e qu’elle a choisi d’habiter), un

regard d’anthropologue amusé sur ses habitants et

beaucoup de féminité enveloppent ce livre rose.

Juste avant la séance photo, elle me dit s’être

habillée en Manoushe pour la séance, une de ses

marques préférées. Café, photo et mode sont sa

sainte trinité, réunis comme par magie en cette jour-

née d’interview-shooting. Elle regarde les images sur

le petit écran du boîtier Nikon, apparemment satis-

faite : « Oh j’aime bien cette photo, je vous offre un

dernier café ». Un amour de Parisienne…

Son endroit préféré dans le 9e : l'avenue Trudaine et

ses brocantes régulières

Un plat parisien préféré : un croque-monsieur ver-

sion pain poilâne

Une activité parisienne favorite : la flânerie

Une station de métro : Abbesses

Une chanson sur Paris : "Paris" de Camille, car on a

souvent envie de quitter Paris qui nous agace, mais

on finit toujours par y revenir

Un film avec Paris en décor : « C'était un ren-

dez-vous », court-métrage (Lelouche, 1976), plan

séquence à bord d'une voiture qui finit sa course au

pied du Sacré- Cœur.

Quelques-unes de ses pépites à Sopi :

Mode - Vanessa Deutsch, 19 rue Clauzel

Enfant - Alice à Paris, 64 rue Condorcet

Restaurant thaïlandais Khaosan, 52 rue Condorcet

Librairie l'Atelier 9, 59 rue des Martyrs

Actualité

« Le Paris des Parisiennes »

Editions Guide Urbain 19 euros

adaptation vidéo du guide en cours

Élodie Gironde

L’ART D’êTRe pARiSienne…

Texte et photo Nora Aguerguan

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le bon ballet théâtre

Le pari est osé, travailler sur un ballet théâtre à la

symbolique forte : la victoire de l’Amour sur l’oppres-

sion machine.

Le synopsis pourrait devenir réalité :

A une époque post-atomique, des radiations ioni-

santes ont stérilisé les deux tiers de la population.

Pour le maintien de l’espèce humaine, les

autorités ont accrédité le développe-

ment des clones selon des lois et

une éthique parfaitement définies.

Exploités par leurs pairs, ils sont

replacés au niveau d’esclaves.

Sous forme de quatre tableaux,

nous suivons l’évolution de la

délivrance de cette souffrance

pour atteindre l'Eden. La vie en

pleine plénitude en somme ! Vous

savez, celle que l’on recherche

tous… le Bon- Heur !

Après un an de préparation pour un

projet autoproduit, Francine Ferreira nous

présente son travail à la Cigale le vendredi 17

juin 2011 à 20h30.

Issue de la méthode Irène Popard (les connaisseurs

apprécieront), Francine multiplie les expériences

dansées pour nous livrer, accompagnée de cinq dan-

seurs et deux comédiens, un message fort de lutte

contre la soumission.

« Ballet – Théâtre »

Elle me précise et me fait répéter ce terme de bal-

let théâtre, la place de chacun y étant vraiment

marquée. Les textes sont léchés, les chorégraphies

maintes fois répétées.

Tout est millimétré et parfaitement illustré par des

musiques du monde qui nous font traverser les dif-

férentes étapes vers la libération.

Jeux de jambes et jeux de mots, cette danseuse nous

transporte dans son univers où seul le bien-

être humain veut prédominer.

Le sujet est d’actualité, tant les sou-

lèvements se multiplient dans le

monde. C’est une riche interpré-

tation et mise en perspective de

l’idée de révolution que nous

pourrions nous faire.

Comme tous les coups de gueule

ou coups de théâtre, elle ne fait

qu’une seule représentation et

comme toute révolution, elle sou-

haite que le spectacle prenne de

l’ampleur ailleurs..

L’initiative est belle, le spectacle nous

laisse avec une belle envie de poursuivre notre

combat quotidien pour le plaisir… Venez en tirer des

leçons !

L’ Ame des clônes

Le 17 juin 2011 à 20h30 à la Cigale

120, boulevard de Rochechouart - 75018

Luttez, dansez, vivez !

LA RévoLuTion veRSion DAnSée

Communiqué Macha Binot

Photo DR

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le bon écolo Texte Émilie Pruvost

Photo DR

La naturelle d’Ève a surgi il y a quelques mois au

numéro 59 de la rue Saint-Lazare, à deux pas de sa

grande sœur, La cornaline. Deux adresses complé-

mentaires qui privilégient bien-être et harmonie du

corps et de l’esprit.

La Naturelle d’Ève est née du bitume, en plein cœur

de la nouvelle Athènes. Pas n’importe où,

me direz-vous au regard de ses nobles

voisins, l’hôtel particulier du peintre

Paul Delaroche, le chausseur

Marcos Fernandez…

Cette nouvelle boutique s’ins-

crit dans la continuité de sa

voisine d’en face, La Cornaline.

Le propriétaire, Yves Valeur,

voulait compléter l’offre de sa

librairie ouverte il y a maintenant

huit ans, spécialisée dans la santé,

le bien-être et les médecines douces.

Ainsi, l’accent est-il porté sur l’environne-

ment et la décoration : ouvrages sur le jardinage,

les voyages, le tout dans un univers zen composé de

coussins, fontaines d’intérieur, carillons originaux à

accrocher sur les portes. La bonne trouvaille : de très

belles lampes lotus à des prix raisonnables (89 € la

grande, 59 € la moyenne).

Une envie d’en savoir plus sur les graines germées

dont nous vous parlions dans la même rubrique le

mois dernier ? Direction le numéro 62, où vous trou-

verez pléthore d’ouvrages sur le sujet mais aussi des

livres sur le développement personnel (un thème

dont le propriétaire, ancien formateur spécialisé

dans la question, connaît un rayon), le bien-être…

Élixirs floraux, encens, tisanes bio, y côtoient aussi

les pierres dont Yves Valeur est passionné.

Une passion qu’il aime transmettre à sa

clientèle de fidèles et aux néophytes

par des conseils sur mesure mais

aussi par un programme de

conférences. Ces dernières ont

lieu dans un troisième lieu, trait

d’union entre les deux endroits :

l’espace Cornaline, au numéro 69

de la même rue. Il suffit, pour être

informé, de lui laisser ses coordon-

nées. Il est drôle de penser que le 59

et le 69 d’un côté, le 62 de l’autre, dessi-

nent un triangle… d’or, en hommage à l’Asie …

La naturelle d’Ève

59, rue Saint-Lazare - Tél. 09 50 23 81 06

La cornaline

62, rue Saint-Lazare - Tél. 01 48 74 90 81

La Naturelle d’Ève

L’hARMonie Du yin eT Du yAng

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le bon homme Texte Astrobang

Photo Audrey Wnent

on dirait un leitmotiv punk. c'est en vérité le nom

d'un des rares authentiques disquaires rock de paris,

une boutique incontournable pour les connaisseurs.

Derrière, se cache Jean-paul Frigout. Micro.

Bien avant d'ouvrir boutique en 1996, Jean-Paul

organise des concerts, de 1978 à 1982, en pro-

grammant les Rita Mitsouko et TC-matic (futur

groupe d'Arno), encore inconnus à cette époque.

Pas de label, pas de structure définie, son orga-

nisation entre potes est née d'un journal lycéen

alors qu'il était encore en seconde, à une époque

pré-punk : « L'indicateur des Chemins de Dérive » (!)

Un journal musical mais surtout politique, anar-

chiste. Il fait alors beaucoup d'Assemblées Géné-

rales et de grèves, ce qui lui servira à organiser les

concerts, puis de la radio pirate (avant Mitterrand !).

Un deuxième concert suivra avec Téléphone. Au troi-

sième, co-organisé avec le FRAM (organisme chrétien

d'aide aux vacances), il fait passer tous les groupes

du fameux Gibus club de Paris (La Souris Déglin-

guée, Oberkampf, les Pisseux…). L’évènement qui se

terminera d’ailleurs en baston générale (le théâtre

sera complètement cassé à la fin du concert !), est

référencé dans le livre Nos années punk de Christian

Eudeline.

« Quand la radio arrête de fonctionner à l'arrivée de

Mitterrand en 1980-1981 parce qu'elle n’a pas voulu

passer commerciale, j'ai récupéré les 45 tours et après,

j’ai fait le DJ dans des soirées en banlieue. À l'époque,

on faisait tous ça sans penser gagner des sous, c'était

pas le souci, on n'a jamais pensé passer pro. » …

Voyant des copains plus vieux galérer à cause de la

coke, il s' arrête, commence à chercher du boulot

et travaille 10 ans dans les assurances… « Dans les

années 70, même quand tu arrêtais les études avant

le bac, tu pouvais trouver un boulot, un appart' facile-

ment » : il loue une maison bourgeoise sur 3 étages

avec des potes en banlieue, dans laquelle ont lieu

des « répèt’ ». « Je me suis fait virer à 34-35 ans. J'ai

monté ma boutique avec ma prime de licenciement.

J'ai choisi de devenir disquaire en adoptant le prin-

cipe : transformer sa passion en métier, comme ça on

n’a pas l'impression de bosser ! » Depuis 5 ans, il fait

aussi de la BD, ce qui n'était pas son monde ; l'inté-

rêt encore de sortir des sentiers battus et de faire de

nouvelles rencontres, « tes clients apportent quelque

chose parce qu'ils sont tous dans leur trip, ce sont de

vrais passionnés, toi tu es une éponge, il complètent

ta culture, il y a une vraie vie sociale d'où l'intérêt…

d'où la viabilité de n'être pas purement mercantile

mais vendre un produit culturel qui plaise. Tous ceux

Jean-PaulFrigout

ou L'ART De FAiRe De SA pASSion Son TRAvAiL… eT TRAvAiLLeR SAnS en AvoiR L'iMpReSSion !

18 — 9 19 — 9

qui ne faisaient que du CD sont morts alors que ceux

qui font du vinyle sont toujours là ! ».

Sa clientèle varie du passionné de 60 ans avec quinze

mille disques et qui continue à en acheter, au jeune

qui a une connaissance incroyable grâce à Internet,

« La clientèle rock s'est rajeunie avec des filles en

plus! », sourit-il. Il se voit tout à fait comme l'anti-

Virgin, qui d'après lui va disparaître. Finalement,

David va gagner contre Goliath. « Le vinyle perdurera

alors que dans 5 ans, du CD y'en aura plus ! ».

Il se voit continuer au moins 10 ans jusqu'à la

retraite. Ce qui l'intéresse, c'est le contact, le par-

tage, pas vendre sur Internet. Son conseil pour mon-

ter sa propre boutique ? : « Il faut faire ce qu'on aime

et ne pas trop s'occuper de l'avis des autres. Faire ton

trip que tu partageras avec les autres. Il faut aimer

être présent, créer un lieu d'échanges. »

plus de bruit

35, rue La Rochefoucauld - 75009

Tél. 01 49 70 08 70

20 — 9 21 — 9

les bons shops

Xin–ShengMassages pour un dépaysement garanti

Depuis l’été 2010, la célèbre maison Xin-Sheng de la

rue du faubourg Poissonnière a ouvert une seconde

adresse, une petite voisine installée à deux pas dans

le 9e.

Le propriétaire, Jean-Louis Laidet, est un amoureux

de l’Asie, en particulier de la Chine et de Pékin où

il déniche objets de brocante insolites, peintures,

meubles et vieilles portes. Il souhaitait agrandir sa

maison de massages de la rue du faubourg Poisson-

nière (une troisième adresse est prévue dans l’an-

née). Coup de cœur pour le 2, rue Richer, dont il fait

une annexe l’été dernier. Même esprit cosy : belles

peintures de caractère qui ressortent sur les murs

gris-jade. Les portes battantes en bois ajourées qui

séparent les pièces de massages laissent subtile-

ment passer la lumière… 13 tables de massages en

tout dans ces deux lieux, dont deux cabines couples

pour une détente en duo.

Ici, le silence et le dépaysement sont de mise pour

une relaxation optimale. Le point fort qui fait la

renommée de la maison auprès de sa clientèle fidèle

(tant auprès des mères stressées, des hommes d’af-

faires surbookés, étudiants, personnes âgées… ) : les

horaires (ouverture 7/7, de 10h à 22h) et les prix très

abordables.

Un petit exemple pour vous faire succomber ? Pre-

nons le cas de la réflexologie plantaire. Le rituel

commence par un bain de pieds parfumé dans une

belle bassine en bois, puis un massage approfondi

des pieds et des mollets vous est réservé (jusqu’aux

genoux pour dénouer les tensions), pour finir par un

massage de tête et des épaules pendant 20 minutes.

Vous voilà détendu de la tête aux pieds !

Saviez-vous que le massage chinois est considéré

comme une science thérapeutique à part entière en

Chine ? Le massage traditionnel chinois thérapeu-

tique, appelé aussi Tuina ou Dong Fa, a pour objec-

tif de réhabiliter la circulation de l'énergie dans le

corps, comme les autres méthodes de la médecine

chinoise, née en parallèle à la philosophie taoïste. Le

massage chinois tend à l’harmonisation, l’équilibre

et la relaxation, à réguler les automatismes physio-

logiques et réparer les tissus.

Pour poursuivre le voyage en Chine sans sortir du 9e :

faites donc un petit tour aux Nouilles chinoises, la

cantine chinoise voisine !

Xin-Sheng

56, rue du faubourg-poissonnière - 75010

Tél. 01 42 46 10 62 - 06 28 33 29 33

2, rue Richer

Tél. 01 47 70 28 10 – 06 10 37 04 57

Ouvert 7/7 de 10h à 22h

www.massagetraditionnel-xin-sheng.com

Texte et photo Émilie Pruvost

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les bons shops

White CornerUltra-Bright

Comme chaque matin après votre traditionnel bros-

sage de dents post petit-déj, s’impose le rituel de

l’inspection dentaire. Et là, vous découvrez avec hor-

reur que votre sourire blanc de blanc a viré au gris

de gris. Pas de panique, le Bonbon vous donne la

solution !

Purs produits des écoles de commerce à la fran-

çaise, Yves et Christophe avaient à portée de main

une brillante carrière dans les milieux de la finance.

« On se connaissait déjà depuis quelques années et

un jour, on en a eu marre de ce monde de requins. On

voulait du concret et surtout mordre la vie à pleines

dents ! », racontent en chœur les deux copains. C’est

alors le début de l’incisive aventure « White Corner »

avec Yves dans le rôle de l’impulsif plaquant tout

pour partir à la conquête de l’Ouest et Christophe, le

Monsieur Pragmatique, en quête de LA bonne idée.

Jusqu’au jour où, lors d’une énième session « sur-

fing », ce dernier tombe sur le remède miracle de la

cosmétique dentaire. « En une demi-heure, ce produit

de blanchiment permet de gagner entre 2 et 9 teintes

de blancheur à des tarifs défiant toute concurrence.

En France, le marché en est à ses premiers balbu-

tiements mais il est, aujourd’hui, en plein essor aux

Etats-Unis et au Brésil », indique Christophe.

Effets réels, intox ou danger ? Avant d’ouvrir leur

"corner" aux allures de première classe affaires de

l’A 380, le duo de choc a passé au crible tous les textes

officiels et épluché les rapports de la Commission

Européenne portant sur le produit. Conclusion des

experts : « C’est fiable et sans danger, efficace et en

plus accessible à toutes les bourses. Nous sommes

nous-mêmes utilisateurs, c’est pour vous dire ! »

Alors n’hésitez plus et embarquez pour un voyage

vers le pays de l’émail blancheur dans un cor-

ner design et branché. « On voulait un espace haut

de gamme, c’est pourquoi nous avons créé ces

petites cabines individuelles qui ressemblent à s’y

méprendre aux premières classes des vols long cour-

rier : fauteuil en cuir ultraconfort, écran plat avec le

câble, bref tous les ingrédients réunis pour créer une

ambiance décontractée et conviviale », explique Yves.

Et quand on demande à ces amoureux du quartier

s’ils ne regrettent pas le bling-bling des salles de

marché, ils répondent, sourires ultra-bright vissés

aux lèvres : « on redonne le sourire aux gens, c’est pas

magique ça ? »

White Corner

1, rue de la Victoire

Tél. 01 48 74 89 47

www.white-corners.fr

Ouvert du lundi au vendredi de 10h30 à 20h

et le samedi de 12h30 à 19h

Texte Emilie Vidaud

Photo Emmanuel Faure

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le bon artisan

Rencontre avec Xavier Ronze, costumier en chef à

l'opéra garnier pour visiter les différents ateliers.

Déambulation dans une fabrique à rêves où, de fil en

aiguille, se construisent des « habits de lumière ».

A l'atelier mode, on confectionne minutieusement à

la main des centaines de fleurs délicates en organza

qui seront ensuite brodées sur les pans de chaque

robe pour le ballet Eugène Onéguine. Quelle patience

et quelle dextérité faut-il avoir pour créer des détails

si légers? Il faut sûrement avoir une âme d'esthète.

Ces centaines d'heures permettront aux danseuses

du Corps de ballet de révéler la grâce de chacune.

A l'atelier déco, autre ambiance : musique, chau-

dron… pour teindre les plus belles étoffes avec

des nuances subtiles. Un velours à rehausser ? Au

besoin, on peut faire de la sérigraphie ou des impres-

sions comme pour le spectacle de Wayne Mc Gregor.

Au milieu de cette effervescence et de ce labora-

toire expérimental, des diadèmes en cristal arach-

néens, qui figureront dans La Source, une création

de Jean-Guillaume Bart programmée pour la saison

prochaine.

Je demande à Xavier Ronze sa définition du costume.

« Il aide à incarner un personnage, il a un sens , c'est

un support, répond-il. A travers lui, s'instaure une

relation au corps, il faut établir de la confiance avec

l'artiste qui va le revêtir pour qu'il se sente bien. Il se

construit au fil du temps, la dimension humaine est

primordiale, il y a un côté affectif ». Il explique que

lors des essayages sur scène, il essaie de prendre

du recul dans la salle pour se mettre à la place du

spectateur, et voir ce qui va se dégager, observer si

les longueurs sont parfaites dans la vue d'ensemble.

L'Opéra en chiffres donne le vertige : 2 500 costumes

sont créés chaque année uniquement pour la danse.

Pour réaliser ces ouvrages, 35 personnes travaillent

à temps complet sans compter les intermittents.

Lors d'une reprise d'un ballet du répertoire, certains

sont intacts, d'autres sont à refaire car ils sont trop

abîmés. Il faut parfois se lancer dans des courses

poursuites, « la matière n'existe plus, ni le fournis-

seur » et faire des trouvailles incroyables comme

pour Siddharta, un tissu d'une finesse onirique, « une

fibre presque liquide » trouvée dans un salon japo-

nais, coupée au fer à souder pour envelopper le corps

de façon impalpable.

Xavier Ronze est un passionné du costume et non du

vêtement. « Le costume n'a de sens que dans le spec-

tacle vivant », il aime cette idée de sensation, cette

illusion de magie visuelle donnée par le costume,

une sorte de tricherie avec la réalité. « C'est réussi

quand je peux oublier le costume, il faut avant tout

accompagner le personnage », il fait de grand signes

XavierRonze

Le cŒuR à L'ouvRAge

Texte Gaëlle Doret-Bélorgey

Photo Damien Rayuela

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avec ses bras en formant un cercle et ajoute : « l'en-

semble forme un tout ». Il souligne l'aspect technique

du costume dont l'intérieur montre des baleines,

des agrafes, des points, « la construction apparaît

avec ses tassots ». La perfection visible efface tout,

comme une danseuse sur ses pointes fera oublier au

spectateur son labeur, seule une légèreté spectacu-

laire sera admirée.

La visite s'achève avec le Central Costume, un dres-

sing peu ordinaire… des centaines de tenues qui

vivront prochainement sur scène. Simone Signoret

disait « mon coeur est une penderie dans laquelle

tous les costumes de mes personnages sont accro-

chés ». Ici, on se remet à penser au plaisir du dégui-

sement éprouvé enfant, au moment où, dans le

miroir, notre image nous apparaissait autre. On se

prend à rêver ? Et si j'enfilais la robe de Coppélia ?

palais garnier

www.operadeparis.fr

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la bonne parisienne Texte Sandra Serpero

Illustration Agathe The Melon

I love my toutou

© Laurent Toth

1 — PALACE CANIN

Un hôtel labélisé quatre pattes ? Conçu pour nos compagnons domes-

tiques, ce nouveau lieu, situé à proximité du bois de Vincennes, offre

à Médor des demi-journées ou des journées de garderie ainsi que des

séjours à thème dans un cadre idyllique et avec toute une palette de

soins bien-être. Infos et réservations sur www.actueldogs.com

2 — MON CHIEN VA SE FAIRE UNE BEAUTÉ

Chez Canicrèche, on ne plaisante pas avec le poil ! Ici, on maîtrise les

techniques des coupes standard pour toutes les races. Les chiens

sont toilettés avec le plus grand soin et ressortent beaux comme des

camions ! Canicrèche 32, rue Turbigo 75003 – Tél. 01 42 71 59 09

3 — TROUVEZ L’AMOUR GRâCE À MILOU !

Prêtes pour un remake des "101 dalmatiens" ? Le site www.rencon-

tremonchien.com répertorie des heureux propriétaires de chiens qui

cherchent l’âme sœur. Alors on prépare les croquettes, les gamelles, les

chandelles et on lance les invits’ ! On le sait, y’a de l’amour au bout de

la laisse…

4 — AYEZ DU CHIEN…

Avec ce joli pull « Dress Caniche » de la jeune marque franco-colom-

bienne éthique Warmi. Élue reine de la maille, la créatrice Sylvia Toth

enchante notre dressing avec ses vêtements réalisés à la main qui ne

manquent pas de mordant ! En vente à La Cour, 60 rue Tiquetonne 75002

250 € - www.warmi.fr

5 — TOUT, TOUT POUR MON TOUTOU

Dans ce city store de 150 m2, ça déborde de jouets qui couinent, de

paniers moelleux, de sacs de transport, de colliers trendy, de gourman-

dises savoureuses, de produits de soins… Un vrai shopping-dog pour

combler tous ces besoins !

Moustaches 32, rue des Archives 75004 – www.moustaches.fr

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Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !

Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr

© Nora Aguerguan

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le conte est bon Texte Émilie Pruvost

Photo Marie-Josée Cougard

« Chacun doit trouver sa petite musique en écri-

vant. » Renaud czarnes a trouvé la sienne dans ce

premier roman : émouvante, touchante, drôlissime

et grave à la fois, comme peut l’être la vie tour à tour.

chronique d’une rencontre (in)attendue et petit

abécédaire d’un auteur très inspiré.

Nous aurions pu nous retrouver au café du Sans

souci, mentionné plusieurs fois dans son roman. Ce

sera finalement au Kooka Boora, sur fond jazzy, ce

qui n’est pas pour déplaire à notre auteur, musicien

et critique de jazz à ses heures. Montmartre, une

source d’inspiration ? Le rapport au 9e est affectif :

grand nombre de sa famille y a vécu et il y réside

aujourd’hui. « Toutes les vieilles histoires de Paris me

fascinent, tout comme le Pigalle nostalgique. » Rien

de nostalgique pourtant dans ce roman, qui nous

emmène sur les pas de l’écrivain Céline et de son

héros attachant Calude.

Comme l’appareil photo, l’écriture est pour notre

journaliste le prolongement du regard. D’ailleurs,

dans ce roman, il « donne à voir » comme le ferait

un reporter. « Je ne peux écrire sans avoir vu », me

confie-t-il. La preuve en est avec des scènes mer-

veilleusement bien décrites : l’univers de Rungis, à la

fois « baroque et aseptisé », sorte de « Californie »

tellement on y vit à l’envers par les horaires décalés.

Les cinq sens sont en éveil constant.

Voilà un roman très visuel et sensuel, où la Renais-

sance est traitée au sens propre et au figuré et la

vie magnifiée. Un voyage par les mots dont vous ne

reviendrez pas indemne ni le même. « Un roman

amoureux de Paris dont le jazz est la petite musique

de nuit. » (éditions Léo Scheer)

Questionnaire de proust revisité

Quelle est votre Sainte Trinité ?

La littérature, le jazz et l’écriture.

Un auteur avec qui vous auriez aimé dîner ?

Pas Proust, lui qui s’est longtemps couché de bonne

heure, il serait parti en plein milieu du repas ! Par

contre, j’aurais bien ri avec John Kennedy Toole. J’ai-

merais bien dîner avec l’écossais Iain Levison. J’aime

l’humour désabusé, désespéré avec une pointe de

tendresse.

Votre principal trait de caractère ?

L’énergie.

Ceux que vous appréciez chez les autres ?

L’ouverture. Un défaut qui est aussi une qualité : la

curiosité.

La curiosité, c’est d’ailleurs le moteur de votre vie

qui vous pousse à multiplier les expériences… (il

RenaudCzarnes

L'ART eT LA MAniÈRe SAnS en AvoiR L'AiR

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acquiesce) Votre plus grand malheur ce serait quoi,

passer à côté de votre vie ?

Comment être certain de ne pas passer à côté ? La

difficulté, c’est de bien la remplir. La vie n’est pas un

caddy. Il faut lui donner du sens. J’essaie de faire les

choses mais pas en dilettante.

Votre devise ?

Il y en a 2 : « Pas un jour sans une ligne » et « Il faut

arriver à accepter de n’être que ce que l’on est et

d’avoir que ce que l’on a ».

portrait en creux de l'auteur

Des outils inséparables :

Le stylo, l’iphone et l’appareil photo.

Un instrument :

La batterie.

Des CD de chanteuses de jazz :

Yun Sun Nah et Patricia Barbour.

Un DVD :

Nos meilleures années.

portrait japonais, si ce roman était :

Un air de jazz…

My funny Valentine interprété par Chet Baker.

Une couleur :

Le rouge.

Une peinture :

La fresque du jugement dernier de Luca Signorelli à

la cathédrale d’Orvieto.

Un pays :

L’Italie.

Une sculpture :

Apollon et Daphné du Bernin.

Un passant ordinaire

aux éditions Léo Scheer

Actualité

signature à la librairie L'Eternel Retour le 30 juin

30 — 9 31 — 9

le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

CONCERTS

Le Bus Palladium

03/06 – Lussi in the sky

04/06 – Ulmann Kararoché

10/06 – Marcus and the music & Cheyenne doll

18/06 – Astings, Norma Peals & Bovary

23/06 – Hell of the ride

Casino de Paris

10 & 11/06 – Charlélie Couture

Du 22 au 26/06 – Marc Lavoine

27/06 – Kool and the gang

À partir du 30/06 – Tout sur Jamel

Olympia

1er/06 – Lilly Wood and the Prick

3 & 4/06 – Veronic Dicaire

5 & 6/06 – Katie Melua

8/06 – Louis Bertignac

13/06 – Bryan Ferry

18 & 19/06 – Festival Radio classique

30 — 9 31 — 9

le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

Fête de la musique

Le 21/06 La fanfare "Chez Mectons of the bouillon"

à partir de 20 heures au Bar La Comète, 19 rue du

faubourg Montmartre.

Carte blanche à Laurent Korcia,

cour de la mairie du 9e

ÉVÈNEMENTS

Arts plastiques

Exposition d’arts plastiques au lycée Jacques Decour

présentant des artistes des 9e et 18e

arrondissements de Paris.

12, avenue Trudaine - 75009

Les 10, 11, 12, 13 juin

Histoire de l’Art

Conférence « Hélène à la porte de Scée de Gustave

Moreau »

« Une tragédienne sur une scène fatale et vide » par

Pierre Pinchon, docteur en histoire de l'art.Musée

Gustave Moreau, le 9 juin.

Et aussi…

Roland-Garros s’invite aux Galeries Lafayette

jusqu’au 4 juin

PETITE ENFANCE

Théâtre le Bout

La princesse au petit pois dans la tête

La princesse rose et le retour de l’ogre

Le prince Aubert a disparu

32 — 9

les bonnes adresses Régie Publicitaire

[email protected]

06 33 54 65 95

1 — LES LUNETTES DE CÉLINE14, rue du faubourg Poissonnière - 75010

Tél. 01 47 70 24 59

2 — WHITE CORNER1, rue de la VictoireTél. 01 48 74 89 47

3 — TOPPRINT16, rue Notre-Dame-de-Lorette

[email protected]

4 — LE GROS BâTIMENT 19, rue de la Tour d’Auvergne

Tél. 01 48 78 47 27

5 — AU BONHEUR DU VIN 52, rue de l’Arbre Sec - 75001

www.aubonheurduvin.fr

6 — CAROLINE ET CLAUDIA62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle

Tél. 01 42 81 41 97

7 — ÉPICERIE ITALIENNE RAP15, rue Rodier

Tél. 01 42 80 09 91

8 — ÉCOLE DE CONDUITE LE PERMIS62, rue de Rochechouart

Tél. 01 48 78 18 80

9 — KUKI DE PARIS47, rue Rodier

Tél. 09 81 26 46 89

10 — CAFÉ LORETTE20, rue de Châteaudun

Tél. 01 42 85 55 25

11 — SEQUOIA PRESSING41, rue Notre-Dame-de-Lorette

www.sequoiapressing.fr

12 — LA VITRINE28, rue de la Tour-d’Auvergne

Tél. 01 45 23 99 13

13 — À L’ÉTAGE BY ARNAUD34, rue Jean-Baptiste-Pigalle

Tél. 01 48 74 23 23

14 — HEIKO BY HEIKO29, rue des Martyrs

Tél. 01 40 16 55 38 - 06 17 13 06 75

15 — LAFAYETTE 2 ROUES54, rue du fbg Montmartre

Tél. : 01 45 96 09 39

16 — ANTIROUILLE2, rue Gérando

antirouille-boutique.blogspot.com

17 — CLASS’CROUTE VICTOIRE12, rue de la Victoire

18 — 1001 FENêTRES71, rue Condorcet Tél. 01 45 33 03 86

19 — PREMIÈRE PRESSION PROVENCE9, rue des MartyrsTél. 01 48 78 86 51

20 — MASCARENE TRAVEL6, rue Riboutté

Tél. 01 44 83 09 42

21 — PARFUMERIE BURDIN7, boulevard de Denain - 75010

Tél. 01 42 33 10 46

22 — BAVARIAwww.bavaria86.com

(rubrique France)

23 — SALADE BAR3, rue de Provence Tél. 01 42 46 35 62

24 — OPTIC 200034, rue des Martyrs Tél. 01 48 78 05 55

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