PARCOURS ÉTUDES AFRICAINES ET MEDITERRANEENNES€¦ · mettre en valeurs certaines spécificités...

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MASTER 2 SCIENCE POLITIQUE PARCOURS ÉTUDES AFRICAINES ET MEDITERRANEENNES POUR CANDIDATER (DU 2 AU 20 MAI 2019): http://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/ufr11/candidatures/master-2/ Fresque par Ricky Lee Gordon, Cape Town South Africa

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�MASTER 2 SCIENCE POLITIQUE

PARCOURS ÉTUDES AFRICAINES ET MEDITERRANEENNES

POUR CANDIDATER (DU 2 AU 20 MAI 2019): http://www.pantheonsorbonne.fr/ufr/ufr11/candidatures/master-2/

Fresque par Ricky Lee Gordon, Cape Town South Africa

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CALENDRIER

Réunion de pré-rentrée: DATE A VENIR

Rentrée (début des séminaires): le 16 septembre 2019

Vacances de la Toussaint: du 25 octobre au 4 novembre 2019

Vacances de Noël: du 21 décembre au 6 janvier

Début des départs sur le terrain ou en stage: à partir du 20 janvier

CONTACTS

Scolarité Master 2 : Maud BENAYOUN Bureau F 611 – 14 rue Cujas – 75005 Paris Tel : 01.40.46.28.08 e-mail : [email protected] Horaire : du lundi au vendredi de 9h30 à 12h00 – 14h00 à 16h00

Responsable du parcours: Florence BRISSET-FOUCAULT Bureau F 616 – 14 rue Cujas – 75005 Paris e-mail : [email protected]

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PRESENTATION: SE CONCENTRER SUR L’AFRIQUE POUR MIEUX LA BANALISER…

Ce parcours du Master 2 de Science politique est aujourd’hui la seule formation de science politique en France entièrement consacrée à l'analyse des sociétés africaines et méditerranéennes. Adossé à l'Institut des mondes africains (IMAF), au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP), mais aussi associé aux activités de la revue Politique africaine, il a pour objectif de former à l’analyse critique et la compréhension des enjeux politiques du continent africain et de l'espace méditerranéen. Il s'adresse aux étudiants ayant pour projet professionnel les métiers de l'urgence, du plaidoyer et du développement, la recherche fondamentale et appliquée, la diplomatie, le journalisme etc.

A rebours des clichés sur l’Afrique au « cœur des ténèbres », exotique, isolée ou « qui ne serait pas assez rentrée dans l’histoire », à rebours également de visions orientalisantes et homogénéisantes du «  monde arabo-musulman », cette formation vise à mieux faire comprendre les réalités sociales et politiques de ces espaces, à l’interface de dynamiques du «  dedans  » et du «  dehors  ». Elle s'attache à décrypter des phénomènes sociaux, économiques et politiques qui prennent sens et se déploient dans une historicité propre aux sociétés africaines et méditerranéennes, mais de manière largement connectée au reste du monde. Ainsi, bien au-delà des relations avec les anciennes métropoles, l'analyse inclue les dynamiques migratoires, les circulations entre les Suds tout comme, bien entendu, les organisations internationales et en premier lieu les acteurs internationaux du développement, de l'économie et de la « sécurité ».

Loin de reprendre à son compte des divisions surannées, ce parcours du Master permet l’acquisition de connaissances sur l’ensemble des espaces africains (Afrique du Nord, de l’Ouest, de l’Est, centrale, australe, Corne...) et sur leurs interconnexions. Les sociétés du nord de l’Afrique sont au coeur de nos apprentissages, le Sahara étant compris non pas comme une ligne de séparation, mais au contraire comme un espace de circulation des personnes, des biens et des idées.

A la rentrée 2019, le parcours est rebaptisé Etudes africaines et méditerranéennes, afin d'assumer plus encore la vision d'une Afrique connectée au reste du monde, et de prendre en charge les circulations humaines, intellectuelles, économiques, spirituelles entre des espaces trop souvent encore pensés de manière déconnectée. Pour la première année, des séminaires spécifiques sont consacrés à des dynamiques sociales d'espaces méditerranéens. Un système d'options permet aux étudiants, tout en se spécialisant sur une zone particulière, de continuer à bénéficier d'une vision plus globale de cet espace, dans une véritable démarche de politique comparée: visant à partager les questionnements et les littératures entre les espaces socio-politiques, ancrée dans l’enquête fine de terrain, visant à mettre en valeurs certaines spécificités historiques et sociales, sans jamais en faire des espaces de la différence fondamentale ni jamais les penser comme isolés.

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Cette formation est inscrite de plain-pied au sein du Master de science politique de Paris 1. Elle revendique donc une approche de sociologie du politique, enrichie par l'histoire, l’anthropologie et l'économie (notamment l'économie politique). En appliquant aux sociétés concernées les mêmes approches que pour les autres espaces géographiques, tout en étant attentif aux questions des modalités de fabrique et de circulation des savoirs et des concepts dans un monde postcolonial, ce parcours a à coeur de désexoticiser le politique en Afrique et dans la Méditerranée. Mais il revendique la nécessité de l'étude approfondie de dynamiques politiques et sociales propres à des sociétés dont l'histoire et l'actualité sont largement méconnues et négligées dans le débat public, malgré leur richesse et leur importance politique. Il revendique également une approche critique, en formant via les sciences sociales des étudiants qui rejoindront les secteurs professionnels de la recherche fondamentale, appliquée, du développement, de la diplomatie, des médias ou de l'humanitaire non seulement avec un bagage de connaissances conséquent sur le continent mais aussi avec une grande capacité de recul et de réflexivité sur les conditions d'exercice de leurs métiers et leurs pratiques.

DÉBOUCHÉS

Le parcours vise aussi bien à former à la recherche fondamentale en sciences sociales qu'à permettre à ceux qui se destinent aux métiers du développement, de l'humanitaire, du journalisme, de la défense des droits de l'homme, de la diplomatie, d'acquérir à la fois un socle de connaissances très conséquent sur différentes sociétés et crises politiques et sociales, qu'à se former aux outils de la réflexion, de l'enquête empirique et de la restitution, issus des sciences sociales. En effet, ces connaissances en termes de lecture, de rassemblement de données, de réflexion, d'argumentation et d'écriture peuvent être appliquées bien au-delà de la recherche fondamentale, et visent à former des professionnels critiques et rigoureux.

Aux séminaires thématiques (voir plus bas) est associé un séminaire dit "de professionnalisation" qui permet plus directement de se familiariser avec différents métiers, leurs enjeux, leurs évolutions, et de se constituer un premier carnet d'adresse, grâce à une série de rencontres avec des professionnels des secteurs privé et public. Certaines séances de ce séminaire seront plus particulièrement consacrées à l'acquisition de savoirs pratiques (usages du numérique, rédaction de CV, organisation d'évènements, prise de parole en public, techniques d'enquête).

Quelques exemples de débouchés tirés des promotions des cinq dernières années...

• Analystes politiques, experts et chercheurs dans des think tanks et des ONG de plaidoyer (ICG, FIDH, Refugee Law Project) notamment sur les questions de conflits, de migrations, de l’environnement et des conditions de travail en Afrique.

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• Chargés de mission et responsables de desk dans des ONG de solidarité ou humanitaires (une responsable du secteur « Migrations internationales » au CCFD, EGAM European Grassroots Antiracist Movement, Fondation Apprentis d’Auteuil sur les mineurs isolés etc.)

• Doctorats en science politique. Un étudiant par an en moyenne issu du parcours Etudes africaines obtient un contrat doctoral à Paris 1

• Journalistes spécialisés sur l'Afrique (des anciens travaillent ou publient sur Médiapart, Slate Afrique, Le Point Afrique, Euronews, RFI, Africa Intelligence)

• Chargés de projet dans des entreprises privées (infrastructure de développement) • Contractuels au Secrétariat général à la défense et à la sécurité nationale • Contractuels au Quai d'Orsay (au CAP) • Contractuels au sein de missions de maintien de la paix, notamment Sangaris • Attaché-e-s de coopération et chargé de mission dans les pôles diplomatiques dans les

collectivités territoriales et les municipalités (par ex. la Mairie de Paris) • Administratrice à l'Institut français de recherche en Afrique du Sud (IFAS) • Une coordinatrice culturelle pour un festival de cinéma africain • Lancement d’une entreprise de commerce équitable et d’importation de produits agricoles

africains bio… Etc.

DEROULEMENT

L’année s’organise en deux semestres de nature distincte :

* Au premier semestre, les étudiant-e-s suivent 5 séminaires thématiques organisés en 11 séances hebdomadaires de 3 heures. Ils suivent également un séminaire dit "de professionnalisation" (20h). Ils entament dès les premières semaines de cours leur recherche de stage et/ou l'élaboration de leur sujet de recherche, avec le soutien d'un/une directeur-trice de mémoire ou d'un/une tuteur-trice de stage.

* Au second semestre, les étudiant-e-s partent faire leurs enquêtes sur le terrain (avec, éventuellement, un ou des stages) ou un stage de six mois. Ils rédigent pendant ce semestre leur mémoire ou leur rapport de stage sous la direction d’un-e enseignant-e de la formation.

MODALITÉS DE CONTRÔLE DES CONNAISSANCES

La participation aux séminaires est évaluée sous forme de contrôle continu à l'aide de plusieurs types d'exercices qui varient selon les enseignants. Elle fait l’objet d’une notation sur 20.

La délivrance du diplôme est subordonnée à la validation des deux semestres. Une compensation est possible entre les deux semestres. La défaillance à une épreuve fait

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obstacle à la validation du semestre. Il n’y a pas de rattrapage pour les séminaires de Master 2.

PRECISION IMPORTANTE! Il est important d'avoir en tête que la rédaction d'un mémoire de recherche au deuxième semestre n'est en aucun cas réservée aux étudiants souhaitant faire de la recherche universitaire leur métier, ou qui souhaitent se lancer dans une thèse à la suite du M2. Les étudiants se destinant à d'autres métiers (urgence, développement, diplomatie, journalisme, analyse et recherche appliquée) peuvent faire un mémoire, et sont même encouragés à le faire. En effet, l'exercice du mémoire, nourri par les questionnements et reposant sur les méthodes des sciences sociales, permet de consolider tout un ensemble de savoirs intellectuels mais aussi pratiques (identifier un manque dans la connaissance, avoir un rapport critique aux sources et les croiser, mettre en place un protocole d'enquête, "faire" du terrain et recueillir des données, les analyser et rédiger un mémoire relativement long et respectant les règles formelles, présenter ces résultats à l'oral en soutenance) qui sont valorisables bien au-delà des métiers académiques. De manière plus pragmatique, cela permet de se prévaloir, sur le CV, d'une spécialisation sur un pays ou une thématique. La réalisation d'un mémoire n'est pas incompatible avec la réalisation d'un ou plusieurs stages. Différentes combinaisons sont possibles, à discuter avec les enseignants. A contrario, les étudiants souhaitant poursuivre dans la recherche et notamment s'inscrire en thèse ne peuvent le faire sans avoir réalisé un mémoire.

SEMINAIRES THEMATIQUES DU PREMIER SEMESTRE

L’orientation générale de la formation amène chaque étudiant-e à choisir lors de sa candidature une focale de spécialisation  : «  Afrique sub-saharienne » (enseignements marqués par •) ou « Maghreb-Sahel » (enseignements marqués par ••).

Cependant, ces deux spécialisations ne sont pas pensées de manière séparée: chaque étudiant-e suit les quatre cours de son option de spécialisation et choisit en outre, librement, un cinquième cours dans l’autre option.

1) Option « Afrique sub-saharienne »

"Extraversions du gouvernement en Afrique" • par Isaline Bergamaschi et Marie-Emmanuelle Pommerolle

C'est à l'examen des rapports matériels et symboliques multiples que le continent entretient, souvent sur son sol, avec l'extérieur que ce séminaire se consacrera, en mobilisant notamment la fructueuse réflexion de Jean-François Bayart sur le recours des dirigeants africains à l’extraversion, façon de penser le rapport de l’Afrique à l’international dans toute sa profondeur historique – et de penser le rapport actif des Africains à l’international.

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Profondeur historique nécessaire car, dans le cas africain, aux questionnements sur l'accélération des circulations transnationales s'ajoute celle du legs colonial, contribuant à superposer plusieurs strates de rapports à l’international, chacune porteuse de leur histoire propre. Comment penser l’inscription internationale du continent africain, ce qu’elle produit et ce dont elle procède en matière de gouvernement ? Comment penser les formes de rapport à l’international qui procèdent de l’expérience coloniale sans les analyser à la seule aune du reflet ou de la reproduction de la situation coloniale ? Cette question du gouvernement de l'Afrique ne devra pas être entendue dans une acception étroite, celle des dirigeants et de leurs rapports aux anciennes métropoles ou aux institutions multilatérales, par exemple. En effet, comment, par exemple, ne pas voir dans la prolifération internationale du registre de la société civile, et de l’injonction à l’avènement ou au renforcement des sociétés civiles du « Sud » (notamment) un signe que cette dernière fonctionne comme une véritable forme du gouvernement contemporain ? Comment, ce faisant, ne pas s’intéresser aux diverses ingénieries de la société civile : à la fois celles qui entendent la promouvoir et celles qui procèdent de la généralisation de la forme « projet » associée au secteur des ONG ? Cela permettrait aussi de comprendre ce que la société civile (comme registre et injonction) «  fait à la protestation ». Prendre pour objet d’étude central l’extraordinaire valorisation du syntagme de la société civile, en Afrique comme ailleurs, cela consiste donc à envisager moins la société civile comme ce qui est « hors » l’État que ce qui est organiquement lié aux formes de gouvernement (une société civile qui, si elle est contre l’État, est décidément « tout contre » !). Le propos du séminaire ne négligera cependant pas la question apparemment plus classique des organisations internationales présentes en Afrique afin d'en comprendre les effets politiques mais aussi de s'en servir comme nœud à partir duquel saisir les intrications entre le «  local  » et l’«  international  » et les ressorts sociaux de l'internationalisation du continent: l'international ne « flottant pas dans les airs », c'est à partir de leur incarnation (les professionnels internationaux), de leur production (leur travail), mais aussi leurs effets concrets sur les villes africaines que nous tenterons de réfléchir sur la façon de saisir l'international. Le séminaire entendra enfin analyser la façon dont ce qui fait lien à l’extérieur (dette, ressources extractives, migration, questions de mœurs…) est aussi ce qui donne des prises à la critique, et offre, dans l’asymétrie, les moyens d’un affrontement moral avec le Nord.

"Sociologie historique des protestations en Afrique" • par Marie-Emmanuelle Pommerolle

Qui n'a pas vu de photos exhibant des jeunes hommes africains, levant les mains, criant, brûlant des pneus, tout en se tenant proches de l'objectif d'un photographe de presse, souvent occidental ? Ce cliché, dans les deux sens du terme, est celui des mobilisations en Afrique : désordonnées, violentes, masculines. Celui d'une jeunesse qui n'a pas grand-chose à perdre. Ce séminaire part de ce cliché, qui comme souvent en dit plus long sur le regard extérieur porté sur l'Afrique que sur ses dynamiques sociales et politiques, pour explorer la variété des formes de protestation et de gouvernement sur le continent et dans ses diasporas. Il vise à éclairer certaines dynamiques particulières des relations de pouvoir dans des contextes souvent autoritaires, de privation matérielle, et dans lesquels les imaginaires religieux ou ethniques sont de puissants répertoires de mobilisation, en croisant les littératures de sciences sociales africanistes et celle de la sociologie des mobilisations. Il vise aussi à enrichir cette dernière, au travers d'études de cas souvent délaissées par une littérature très européo ou américano-centrée. Au travers d'exemples historiques (luttes anticoloniales ou nationalistes) et contemporains (mouvements afro-centrés, luttes «  démocratiques  »), on s'intéressera à certaines grandes questions des sciences sociales du politique  : rapport entre formation sociale et formes du gouvernement et de la protestation (la paysannerie, majoritaire, est -elle forcément capturée?)  ; modalités de (dé) légitimation et de domination (le clientélisme obère-t-il la mobilisation?)  ; aux imaginaires ( le répertoire religieux peut-il être subversif? Le panafricanisme est-il mort ?) , aux modes de représentation (les ONG tuent-elles la protestation?), etc. Ce séminaire s'adresse donc aux futurs chercheurs, en ce qu'il leur donnera les outils généraux de sociologie politique des mobilisations et de la domination ; il s'adresse tout autant à ceux qui souhaitent mieux comprendre les évolutions sociales et politiques du continent au-delà de certaines catégories formelles.

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"Coopération internationale et enjeux du développement en Afrique" • par Philippe Marchesin

Il est communément admis que l'aide publique au développement (APD) représente un bon indicateur de la manière dont s'exprime la générosité dans les relations internationales. Pour l'opinion publique, l'APD ou coopération, volontiers synonyme de solidarité, a plutôt bonne presse (cf. baromètre annuel AFD/IFOP). Les plus informés, en revanche, ne sont pas dupes et savent qu'il s'agit de l'un des plus grands tours de passe-passe de l'histoire. L'exemple choisi dans ce séminaire est celui de la France. Il a valeur paradigmatique. L'oxymore initial (bonnes intentions solidaires/ froide réalité de l'intérêt national) s'efface lorsqu'on met en avant le fait que la politique de coopération n'est qu'un élément de la politique étrangère, exclusivement orientée vers l'influence. Ce séminaire propose une analyse critique de l'aide. Il met l'accent, à partir de sources primaires (archives, entretiens) sur la remarquable continuité des fondamentaux de la coopération, de son apparition à nos jours. Son hypothèse est que, contrairement à ce que laisse accroire une bonne partie de la littérature, la coopération est fondamentalement politique. Elle est beaucoup moins un appui technique tourné vers le développement du pays receveur qu'un instrument au service de l'influence du donateur, avec toutes les conséquences que cela comporte pour le développement de l'Afrique.

"Groupes rebelles et soulèvements en Afrique" • par Florence Brisset-Foucault

Ce séminaire vise à fournir les bases d'une meilleure compréhension des dynamiques de conflit violent en Afrique, ainsi que des transformations sociales, politiques et économiques qu'ils entrainent et dont ils se nourrissent. Il adopte un angle d'approche ouvertement "interniste", en s'intéressant au plus près - grâce aux outils de la sociologie historique - aux acteurs qui participent à ces guerres ou qui sont affectés directement par elles. L'un des principaux objectifs sera, à travers des études de cas, de mieux comprendre l'ancrage de la violence dans la société, comment les dynamiques de conflit procèdent, se nourrissent, affectent, des dynamiques politiques, économiques, et des divisions sociales. Cela, sans pour autant considérer ces guerres comme des phénomènes décrochés du reste du monde - les dynamiques de conflit qui nous intéressent étant au contraire profondément extraverties. Loin d'être un moment de l'exceptionnalité, de l'anarchie ou de l'irrationalité, les guerres et autres phénomènes de violence demandent à être analysés sous l'angle de ce qu'ils doivent à des ordres sociaux, des savoirs et des représentations préalables, qui doivent être interrogés sociologiquement. Les formes de la violence elles-mêmes, y compris les plus insoutenables, demandent à être analysées au vu de ce qu'elles révèlent d'ordres sociaux plus ou moins recomposés, d'imaginaires politiques, de rationalités multiples et particulières. On considèrera que la guerre n'est pas un évènement anormal ou un effondrement de l'ordre mais l'expression d'ordres sociaux en recomposition. Le recours à la violence s'inscrit dans des stratégies et des trajectoires d'acteurs (de survie, de résistance, d'accumulation, d'ascension sociale et politique) et des dynamiques sociales qui doivent être reconstituées sociologiquement. Ainsi, à rebours des grandes mises en récit téléologiques ou dépolitisantes, qu'elles soient nationalistes, humanitaires ou religieuses, on s'attachera à reconstituer les rationalités plurielles, les sens multiples de la violence, et les dynamiques sociales dont les guerres sont le théâtre. On analysera des pratiques de mobilisation armée et de violence multiples et on s'interrogera sur les continuums qui peuvent exister entre pratiques routinières des temps de "paix" (pratiques du travail, de la surveillance de quartier, pratiques festives et sportives) et pratiques guerrières. Enfin, là encore au-delà de séparations trop rigides entre états de guerre et de paix, on tentera de saisir la manière dont la guerre se prolonge, à travers notamment la routinisation d'ordre sociaux ou de pratiques établies pendant la guerre. On s'attachera notamment à analyser ce que les processus de formation des Etats en Afrique doivent à la guerre, y compris dans leur composition sociale.

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2) Sous-parcours « Maghreb-Sahel »

"Politique comparée du monde arabe contemporain. États, mobilisations et transitions"•• par Assia Boutaleb

Les révoltes et les transitions qui se sont produites en Afrique du nord et au Moyen-Orient en 2010-2011 ont, de toute évidence, surpris la plupart des observateurs, des journalistes et des spécialistes. On a pu assister, depuis, à la profusion de grilles de lecture suivies de pronostics plus ou moins approximatifs, qui ont remis sur le tapis la nécessité de mieux appréhender la sociologie politique comparée de cette région du monde. Le séminaire propose un retour réflexif sur les événements protestataires et les périodes de transition que ces événements ont contribué à ouvrir en tentant de répondre à une série de questions à la fois théoriques et méthodologiques telles que : Comment expliquer et comment comprendre l’avènement d'une situation révolutionnaire ? Comment penser différemment le changement politique et les processus de transition ? Quelle est la place de l'Etat, et notamment de l'Etat-providence, dans ces processus ? En d'autres termes, il s'agira de penser le temps long et le temps court de manière à redonner toute leur épaisseur aux situations présentes, avec ce qu'elles supposent de rupture, de (re)compositions et de (re)aménagements mais également parfois de maintien aussi bien des pactes politiques que des modes de régulation des sociétés. À partir d'une analyse comparée des situations tunisienne et égyptienne depuis 2011, on proposera de revenir sur quelques-unes des grandes thématiques par lesquelles est pensée la région en science politique, en offrant une perspective sociologique. Cela nous amènera à reconstruire les voies par lesquelles se constituent progressivement des espaces de lutte, s'élaborent des modes d'action, mais aussi se pensent et se déroulent les transitions. Loin d'être le lieu de transmission d'un savoir fini et définitif, le séminaire se veut un atelier de recherche à proprement parler dans lequel seront éprouvées les approches théoriques et les options méthodologiques les plus appropriées à l'étude des événements toujours en cours.

"Dynamiques religieuses et transformations politiques dans les mondes africains et méditerranéens" •• par Loïc Le Pape

L’étude des interactions, hybridations et exclusions réciproques entre politique et religion est devenue l’un des angles d’observation privilégié des dynamiques politiques les plus récentes. L’analyse des transformations politiques et de leurs effets éclaire les recompositions du religieux, tandis qu’en retour, l’étude des dynamiques religieuses renseigne les mutations du politique. L’un des objectifs du séminaire sera donc d’appréhender et de penser dans leur diversité ces modes de relations, de concurrence et de recompositions. La question du religieux et ses rapports avec le politique prend un écho particulier dans les études africaines. C’est là aussi l’une des questions théoriques traditionnelles de cette approche spécifique qui mêle transdisciplinarité et aire culturelle. En nous appuyant sur les derniers développements de la recherche en Afrique, nous essaierons de faire le bilan de la thématique tout en portant un intérêt particulier aux tendances lourdes et aux problématiques émergentes. Les pluralisation de l’islam et du christianisme, sont des évolutions centrales du paysage religieux en Afrique. Dans l’islam, l’essor de mouvements piétistes, parfois radicaux ou au contraire spirituels tend à compliquer les relations classiques entre mondes politiques et appartenances religieuses. De même, l’effervescence pentecôtiste et évangélique dans le christianisme induit de nouvelles configurations politiques. Les recompositions de la sorcellerie et des religions traditionnelles façonnent également de nouvelles pratiques et représentations politiques. À côté de ces évolutions structurantes le regard sera également porté sur les controverses politico-religieuses, sur la question de la sécularisation et sur celle des enjeux des migrations internationales.

"Politique et migrations : Europe, Maghreb, Afrique subsaharienne" ••

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par Jérôme Valluy, en collaboration avec Nina Marx, responsable « migrations internationales » au CCFD

Plusieurs dizaines de millions de personnes sont en mobilité durable à travers le monde, par migration, exil ou déplacements forcés. Il y a là l’équivalent démographique d’un pays tout entier dont la connaissance sociologique est avancée mais encore très inachevée. Par delà la diversité géographique, politique ou culturelle des contextes et trajectoires, ces personnes sont confrontées à des expériences de vie comparables, elles sont souvent la cible des mêmes actions privées ou publiques. Les sociologies la migration et de l’exil visent à la découverte de cette expérience. Le séminaire porte essentiellement sur les migrations de populations africaines et méditerranéennes tant en Afrique qu’en Europe. Cette population migratoire a connu l’une des plus fortes croissances au monde depuis le milieu des années 1980. Si ces migrations ont certes des spécificités, c’est moins sur celles-ci que portera le séminaire que sur les caractéristiques plus universelles de la migration, de l’exil et du droit d’asile en tant que phénomènes sociaux pouvant être étudiés à propos de ces populations, dans l’espace Afrique-Méditerranéen-Europe comme il pourrait l’être sur d’autres parties de la planète. Sur ce domaine des mobilités internationales entre l’Europe et l’Afrique, des migrations et du droit d’asile, tant sous l’angle des institutions et politiques publiques qu’en ce qui concerne l’action sociale ou humanitaire des associations et ONG dans ce domaine, il s’agira de former à la recherche, en s’intéressant et en comparant les finalités et les usages multiples du travail de recherche dans diverses professions : celles des sciences sociales, des associations et ONG, des institutions publiques, des métiers de la communication. Sur les 11 séances du séminaire, 5 séances sont organisées autour d’invités spécialisés sur le domaine des migrations et travaillant dans divers univers professionnels : ceux de la recherche en sciences sociales, ceux des associations & ONG, que ceux de la communication (journalisme, témoignage, cinéma…), etc. Les étudiant.e.s préparent chaque rencontre avec invité.e comme un «  entretien semi-directif  » collectif en utilisant des instruments numériques de travail collaboratif (écritoires collaboratifs, listes de discussion, etc) et peuvent, à cette occasion, rendre un travail individuel pour le contrôle continu (ex.  : compte-rendu d’ouvrage enrichi par l’entretien, monographie d’une organisation).

"Développement et genre dans les mondes arabes" ••

NOUVEAU SÉMINAIRE: RÉSUMÉ À VENIR…

LE SÉMINAIRE DE PROFESSIONALISATION

Ce séminaire est organisé en 10 séances de 2h chacune. Il est obligatoire pour tous. Une partie de ces séances seront consacrées à des interactions avec des professionnels des ONG, des médias, du corps diplomatique etc. travaillant sur le continent. Elles seront l'occasion pour les étudiants de se familiariser avec certains secteurs et métiers dans une ambiance de dialogue et d'échange. Les autres séances seront consacrées à l'acquisition de savoirs pratiques (usages du numérique, rédaction de CV, organisation d'évènements, prise de parole en public, techniques d’enquête), ainsi qu’à des séances d’aide à la recherche de stage et de suivi (entretiens blancs notamment) en plus petits groupes. Les étudiants auront la possibilité, en fonction des séances et des capacités d'accueil, d'assister à des séances organisées dans les parcours Relations internationales et Développement et Action humanitaire.

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FAQ

• De combien de temps est-ce que je dispose pour choisir mes cours optionnels ? Vous pouvez suivre différents cours optionnels durant la 1ère semaine de la rentrée pour vous permettre de faire votre choix définitif. Ce choix doit être effectué au plus tard à la fin de la 2ème semaine de cours.

• Ai-je la possibilité de choisir un enseignement dans un autre parcours du Master 2 de science politique ? Oui, mais seulement pour remplacer l'un des 4 séminaires de la focale de spécialisation, avec l’autorisation écrite de la personne responsable du parcours, après examen des justifications à ce choix au regard du projet personnel, dans la limite temporelle des deux premières semaines de cours et sous réserve de l'acceptation de l'enseignant concerné.

• Dois-je être présent à tous les cours  ? Oui. L’assiduité est obligatoire à tous les enseignements, il ne peut être toléré plus de deux absences motivées en M2.

• Combien de temps dure ma formation ? Les enseignements se déroulent au 1er semestre, vous réalisez ensuite un stage professionnalisant de six mois ou un mémoire de recherche (avec, éventuellement, avec un stage libre) au second semestre. Pour les mémoires de recherche, les soutenances ont lieu en juin, avec délibération en juillet. Exceptionnellement, elles peuvent avoir lieu en septembre, avec délibération en octobre. Pour les rapports de stage, les soutenances ont lieu en septembre, les délibérations en octobre.

• Quand dois-je choisir entre réaliser un stage ou un mémoire  ? Cette réflexion doit être entamée dès votre candidature en Master 2. Si vous êtes indécis-e vous pourrez demander conseil à vos enseignants au cours du 1er semestre et confirmer votre choix à l’administration au plus tard le 1er décembre. Il est possible de combiner stage et mémoire, en utilisant le stage comme une "porte d'entrée" sur le terrain.

INFORMATIONS PARTICULIERES SUR LA REALISATION DES STAGES

• Combien de temps doit durer le stage de validation du Master 2 ? 6 mois à partir du 20 janvier 2020.

• Qui sera mon tuteur de stage pour l’université ? Le directeur ou la directrice du parcours sera votre enseignant référence (il ou elle signe la convention de stage) mais votre enseignant encadrant, qui vous suivra au jour le jour, sera l'un ou l'une des enseignant-e intervenant dans le parcours, en fonction de vos centres d'intérêt.

• Quand puis-je commencer mon stage ? Au second semestre uniquement, à partir du 21 janvier 2019.

• Comment procéder et comment obtenir une convention de stage  ? Vous cherchez un stage, vous établissez sa pertinence avec votre enseignant référent et vous lui demandez son accord écrit par mail que vous transmettez à Maud Benayoun  : [email protected] Vous créez votre convention sur Pstage via votre ENT. Vous envoyez le numéro de convention à Maud Benayoun, votre gestionnaire de scolarité pour accord. Vous imprimerez ensuite votre convention en 3 exemplaires que vous ferez signer et signerez,

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apporterez au bureau F611 pour signature du Directeur de l’UFR. Vous viendrez ensuite récupérer deux exemplaires au bureau.

• Puis-je faire un stage dans le reste du monde (en dehors de l'Afrique et de l'espace méditerranéen)? Oui tout à fait, s'il s'agit d'une organisation ou une administration intervenant directement sur le continent ou dont l'objet est en lien avec le continent.

• Quand dois-je rendre mon rapport de stage  ? La date limite de dépôt des rapports de stage est le 15 septembre 2020. La date limite des soutenances sera mi-octobre 2020.

• Puis-je faire d’autres stages après mon stage obligatoire de 6 mois ? Oui, les étudiants en fin de cursus de Master 2 peuvent bénéficier de convention de stage jusqu’au 30 novembre (le stage ne peut pas dépasser cette date) sur avis favorable du directeur du parcours. La convention de stage doit être signée avant le 30 juin.

• Puis-je m’inscrire en doctorat si je n’ai pas fait de mémoire de recherche  ? NON, pour s’inscrire en doctorat de science politique de l’UFR 11 il faut avoir rédigé un mémoire de recherche.

Exemples de stages réalisés ces deux dernières années: Ambassade de France en Zambie, au Congo, aux Comores, ONGs environnementales en Ouganda, plusieurs stages à RFI (à Paris), Alliance française de Kampala, Open Society (à Dakar), Collectif "Tournons la page" (à Paris), International Institute for Democracy and Electoral Assistance (IDEA) à Addis Abeba, Avocats sans frontières à Tunis, Saint Andrew Refugee Service au Caire, e-Mtiyaz à Alger, Institut du monde arabe (à Paris), OFPRA (à Paris), LASDEL à Niamey, journal The Monitor à Kampala, Institut français de recherche en Afrique (IFRA) à Nairobi, Institut français de recherche internationale (IFRI), Parlement du Maroc, Ministère français de la défense, Association culturelle Zassa d'Afrique, FIDESCO (Organisation catholique de solidarité internationale), Conseil départemental de Seine Saint Denis, Centre français d'études éthiopiennes (CFEE) à Addis Abeba, Law Refugee Project à Kampala, Ministère des affaires étrangères au Bénin, Ministère de la culture du Bénin, Ministère de l’Agriculture du Togo, ICG à Dakar, OFPRA à Paris, International Center for Transitional Justice en Côte d’Ivoire, Institut français de recherche (IFRA) à Nairobi, Association française de développement (AFD), France Terre d’Asile, Représentation de l’UE au Gabon, ONG de pacification en Casamance, WATHI (Think Tank à Dakar), IFRA Ibadan (stage de recherche) etc.

INFORMATIONS PARTICULIERES SUR LA REALISATION DU MÉMOIRE DE RECHERCHE

• Puis-je faire un stage si j’ai décidé de réaliser un mémoire de recherche ? (et de quelle durée) Oui, un stage peut être effectué dans une optique de recherche pour élaborer un mémoire. Il n’y a pas dans ce cas d’obligation de durée mais celui-ci doit respecter la législation qui encadre les stages et ne pas dépasser 6 mois.

• Puis-je faire un terrain dans le reste du monde (en dehors d'Afrique et de l'espace méditerranéen)? Oui tout à fait, dès lors que l’objet d’étude concerne, en tout ou partie, l’Afrique, y compris ses diasporas  : recherche comparative concernant un pays africain,

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enquête relative à des populations africaines présentes dans le pays d’enquête, étude d’une organisation intervenant dans un pays africain, recherche à partir des fonds d'archives relatives à l’Afrique (notamment coloniales) disponibles en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne ou en Belgique notamment, etc.

• Qui peut diriger mes recherches ? Un-e enseignant-e-chercheur-e qui enseigne dans votre parcours.

• Quand dois-je décider de l’enseignant qui me suivra tout au long de cette recherche ? Au cours du 1er semestre en échangeant avec les enseignants de votre parcours, selon le domaine / sujet de recherche qui vous intéresse. Au plus tard le 15 novembre.

• Dois-je informer l’administration du nom de mon directeur de recherche et du sujet de mémoire ? Oui, au plus tard le 15 décembre.

• Quand dois-je rendre mon mémoire de recherche ? Cela dépend si vous voulez postuler au contrat doctoral de l'UFR 11 de Paris 1 Si cela est le cas, il faut impérativement le rendre fin juin (la date exacte sera précisée au début de l'année, généralement autour du 20 juin). Les autres sont également encouragés à rendre leur mémoire fin juin, mais peuvent aussi le rendre début septembre, au plus tard le 15 septembre. La date limite des soutenances est octobre 2020.

Quelques exemples de sujets de mémoire réalisés ces dernières années: - La reconfiguration des réseaux commerciaux de Bangui suite à la guerre en République centrafricaine (RCA) - Faire l’école, faire l’Etat. Dynamiques rebelles de reproduction d’un ordre étatique en Côte d’Ivoire (2002-2010) - L'Etat "expatrié". Les enseignants métropolitains à Mayotte, ambassadeurs de la modernité postcoloniale - Le Balai citoyen ouagalais: culture militante et contours d'un vigilantisme civique au Burkina Faso - Presse d'Etat et contrôle politique dans le Bénin de la "transition" (1988-1990) - La ville et de la violence dans le cinéma populaire en Ouganda: une étude de Wakaliwood - Contrôler les marges. Transformations de l'Etat et secteur de la pêche à Djibouti - Les parcours d'engagement et du désengagement au sein du mouvement Tamarrod en Egypte - "Nous les Togolais on est des bosseurs". La technique au service de l'action publique au Togo - Brouteurs d'Abidjan: cybercriminalité et émancipation des cadets en Côte d'Ivoire Etc.

Voici par ailleurs quelques exemples, non exhaustifs, d’articles de recherche (voire d’un livre plus grand public !) tirés de mémoires de M2 et/ou rédigés par des anciens membres du M2 d’études africaines de Paris 1, dans les années qui ont suivi l’obtention de leur diplôme.

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AUDRAIN X. (promotion 2001-2002), « Devenir « bay-fall » pour être soi », Politique africaine, 2004, Vol. 94, n° 2, p. 149-165. BOUILLY E. (promotion 2006-2007), «  Les enjeux féminins de la migration masculine: Le Collectif des femmes pour la lutte contre l’immigration clandestine de Thiaroye-sur-Mer  », Politique africaine, 2008, vol. 109, no 1, p. 16. BRABANT J. (promotion 2012-2013), « Peut-on faire de la recherche au sein d’une ONG ? », Genèses, juin 2013, no 90, p. 4261. BRABANT J. (promotion 2012-2013), « Qu'on nous laisse combattre et la guerre finira ». Avec les combattants du Kivu, Paris, La Découverte, 2016. CISSOKHO S. (promotion 2009-2010), « Réformer en situation de «  décharge  » : les transports publics à Dakar durant les mandats d’Abdoulaye Wade », Politique africaine, 2012, vol. 126, no 2, p. 163184. GASCON J. (promotion 2012-2013), «  Patrimoine mondial et compétition politique au Ngorongoro (Tanzanie): L’extraversion comme logique d’adaptation, de projection et de résistance », Mambo ! Travaux de recherche sur l’Afrique de l’est, 2014, vol. XII, n°3. GINGEMBRE M. (promotion 2008-2009), «  Match religieux en terrain politique. Compétition entre Églises chrétiennes et chute du régime Ravalomanana à Madagascar  », Politique africaine, 2011, vol. 123, n° 3, p. 51-72. LABZAÉ M. (promotion 2012-2013), « Les travailleurs du gouvernement. Encadrement partisan et formes du travail administratif dans l'administration éthiopienne », Genèses, 2015, 98, p. 89-109. LICKERT V. (promotion 2010-2011), « La privatisation de la politique minière au Cameroun : enclaves minières, rapports de pouvoir trans-locaux et captation de la rente  », Politique africaine, vol. 131, n° 4, octobre 2013, p. 101-119. POPINEAU C. (promotion 2015-2016), «  Prendre la craie. La mobilisation des enseignants rebelles dans le Nord de la Côte d’Ivoire (2002-2011) », Politique africaine, vol. 148, no. 4, 2017, p. 27-48. VADOT G. (promotion 2011-2012), « Un travail de pros. Réforme de la Sodecoton et redéploiement des formes de mobilisation du travail paysan en zone cotonnière dans l'Extrême-Nord au Cameroun », Politique Africaine, 2014, vol. 133, p. 45-67. VINCOURT S. et S. KOUYATÉ (promotion 2011-2012), «  Ce que “parler au grin” veut dire  : sociabilité urbaine, politique de la rue et reproduction sociale en Côte d’Ivoire  », Politique africaine, 2012, vol. 127, no 3, p. 91-108.

IMPORTANT ! MODALITES D'ORGANISATION DU DEPART A L’ETRANGER POUR LES STAGES ET LES TERRAINS DE RECHERCHE

Après accord du directeur/directrice de stage ou de mémoire, il est indispensable de contacter Maud Benayoun par mail en exposant le projet et en mettant le directeur ou la directrice en copie. Mme Benyanoun transmet à la référente défense de Paris 1 pour avis. Si cet avis est positif la convention de stage peut être signée par l'enseignant référent et par le directeur de l'UFR. Même dans le cas d'un départ sur le terrain dans le cadre d'un mémoire,

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il est très fortement recommandé de partir dans le cadre d'une convention avec une université locale, un IFRE, ou d'établir une convention de stage avec une organisation présente sur place.

SOURCES DE FINANCEMENT ET AIDES AU TERRAIN

Des sources de financement existent en fonction des thèmes et des terrains de recherche. Des précisions seront apportées par les enseignants selon les cas. Signalons toutefois l’existence des bourses d’aide au terrain des Instituts français de recherche établis en Afrique : à Johannesburg (IFAS), Addis-Abeba (CFEE), Nairobi (IFRA), Ibadan (IFRA), Le Caire (CEDEJ), Khartoum (CEDEJ), Rabat (Centre Jacques Berque), Tunis (IRMC)… Tous ces centres ont une compétence régionale qui ne se limite pas à leur pays d’accueil. Ils constituent des structures privilégiées d’échanges scientifiques et de coopération universitaire. Des bourses sont également disponibles auprès des Conseils régionaux et du Crous.

BIBLIOGRAPHIE PRELIMINAIRE

Il est indispensable, notamment pour les étudiant-e-s qui rejoignent le département de science politique de Paris 1 à partir du M2, de profiter de l'été pour vous familiariser avec des références de base. Les enseignants considèreront comme acquis ce premier « bagage » bibliographique.

BAYART Jean-François, L’État en Afrique. La politique du ventre, Paris, Fayard, 2006 (2e édition).

BAYART Jean-Francois, L'Illusion identitaire, Paris, Fayard, 1996.

BAYART Jean-François, TOULABOR Comi, MBEMBE Joseph-Achille. Le politique par le bas en Afrique noire : contributions à une problématique de la démocratie. Paris : Karthala (Collection « Les Afriques »), 2008 (2e édition).

COOPER Frederick, L’Afrique depuis 1940, Paris, Payot, 2008 (traduit de Africa since 1940: the Past of the Present, Cambridge University Press, 2002).

FERGUSON James, The Anti-Politics Machine: « Development », Depoliticization and Bureaucratic Power in Lesotho, Cambridge, Cambridge University Press, 1994.

GESCHIERE Peter, Sorcellerie et Politique. La viande des autres, Paris, Karthala, 1995

HIBOU, Béatrice (dir.), De la privatisation des États, Paris, Karthala, 1999.

ILIFFE John, Les Africains. Histoire d’un continent, Paris, Flammarion (Champs Histoire), 2009 (édition revue et augmentée).

M'BOKOLO, Elikia, AMSELLE, Jean-Loup, Au cœur de l’ethnie, Paris, La Découverte, 1999. 

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RANGER, Terence, “L’invention de la tradition en Afrique”, in HOBSBAWM, Eric et Terence RANGER, L’invention de la tradition, Paris, Amsterdam, 2006, p.225-278 (1ère version publiée en 1983 en anglais).

RIST Gilbert. Le développement – Histoire d’une croyance occidentale. Paris : Presses de Sciences Po, 1996.

Vous vous serez également familiarisés avec la revue Politique africaine: https://www.cairn.info/revue-politique-africaine.htm

Par ailleurs, les deux ouvrages suivants sont particulièrement utiles pour la réalisation d’un mémoire ou d’une recherche scientifique, et ce à toutes les étapes de ces derniers. Pour ceux qui ne seraient pas déjà familiers de ces ouvrages, leur lecture est indispensable.

BEAUD Stéphane, WEBER Florence, Guide de l’enquête de terrain, Paris, La Découverte, 2011 (4e éd).

BECKER Howard S., Les ficelles du métier. Comment conduire sa recherche en sciences sociales, Paris, La Découverte, 2002.

LES BIBLIOTHEQUES A VOTRE DISPOSITION

1) Bibliothèque Jacques Lagroye de l'UFR 11

Site : http://www.univ-paris1.fr/ufr/ufr11/ rubrique « Bibliothèque Jacques Lagroye »

Localisation: Escalier K, salle H611 à la Sorbonne

2) La Bibliothèque de recherches africaines (BRA)

Site: http://imaf.cnrs.fr/spip.php?article3&lang=fr

Localisation: Centre Malher, 9 rue Malher, Paris 4ème

3) La Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC)

De très nombreux ouvrages sur l’Afrique, en français et en anglais, y sont disponibles.

Site: http://www.bulac.fr

Localisation: 65, rue des Grands Moulins, Paris 13ème