P rix du Numéro: P.T. 2 Il année - No 74 6 24 1923 L'ECYPTE … · 2014-10-05 · P rix du...
Transcript of P rix du Numéro: P.T. 2 Il année - No 74 6 24 1923 L'ECYPTE … · 2014-10-05 · P rix du...
Prix du Numéro: P.T. 2 Etranger d. 6
' .
Il ... année - No 74 Samedi 24 novembre 1923
L'ECYPTE NOUVELLE
n fau t chercher seulemen t à penser et à parler jtuk, .sans vouloir amener. les autres à notre goût et à no3 sen timents: c'est une. trop grande entrepriSe.
LA BRUYÈRE, ((Des ouvrages de l'esprit " ·
Libres que nous serions du joug de la rBligion, nom ne devrions pas l' ~ tre de celui de l' équité.
MoNTJI!I@UIEU, u Lettres Persanes "·
~ SOMMAIRE .,_..,-9---,-
Le Guêpier Politique . • • . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . • • . • . . . .José CANE RI Foulad YEGHEN Fouad Abou Khater
Poèmes .. . .. .. .. .. . .. . .. .. .. . .. . . .. . . . . . . .. .... • .. DAM1E DE PIQUE AHME,D
Quelques poètes d'aujourd'hui (Ill) .. . .. .. .. .. . .. .. R. BRIN
l.mpertinences (Aphorismes et reflexions) . . . . . • . . . . Ali Nô-ROUZE
De l'Ethologie (Il) .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. . .. Marco GOLDENBERG
Ephémérldes AGATHO·N
Sous l'œil des Barbares (VIl) . .. .. .. .. .. . .. .. . • .. X ....
Choses d'Egypte .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. • Cheikh El BA LAD
La conférence de Hassaneln Bey . . . . . . . . . . . . . • . . . . NAGHI
Musique . .... . .. ... . ......... . . ·· · . . . .••. .• . ..... •• EN-RICO
Le Coin dea Idées et des Livres .. .. .. .. .. . .. .. . .. THEO Emile NAME-R
Sur le Turf . ..... .. ...... . ............. . ........... TURFIUS
A hue et à dia .. .. .. .. ... .. .. ... .... .... .. .... .... MASCAR .. LLE
Le Manteau d'Arlequin ... . .. . .. , .. .... .. .... .. .... SCAPIN
l'l.lessageries .1\t[ari times SERVICES CONTRACTUELS
LIGNE POSTALE DE MEDITERRANEE SUD
Tarif des Prix de Passage par Paquebots de Luxe pendant le mois de Novembre
"LOTUS" E'f "SPHINX" 1
Alexandrie-Al arseille
1re Classe L.E.34.-2me " " 23.-
Port-Saïd " Marse'ille
Par Paquebot cat. A : 11 Par Paquebot cat. B : 1re Classe I..E.33.- 1re Classe L.E. 2!J.-
1
Ale.rrm d:J'ie-.ll ar sei Ile
par Annand Behic :
3me " Sphinx " 15.500 3me " Lotus " 13.500 4me " " 9.500
2me " " 22.- Il 2me " " 20.-3me " " 16.- 3me " " 14.-4me " " 9.500 4me , " 9.500
1re Classe L.E.30.-2me " :11ne ))
)l 20.)) 11.500
Les passagers peuvent en réservant lEUrs places de passage se faire réservEr par les Agences d·e la Compagnie en Egypte et dans la mesure des disponibilités
Réduction de 20 % aux fonctionnaires du Gouvernement Egyptien, de Palestine et de l'Armée d'Occupation Britannique ainsi qu'à leurs famill es.
Réduction de 10 et 15 % aux familles.
Il des places de luxe, (couchettes, sleepings, lits sa lon, etc.) dans les trains partant de !.\larseille, le jour de l ' arrivée des paquebots.
Héductiou de 10 % tu!X groupes de Touristes. Bagages-En Frauchise: 150 Kilos par passager de
1re et de 2me classe; 75 Kilos par passager de 3rne et de 4me classe.
Prix réduits d'Etat sur la Syrie.
Alexandrie-Beyrouth.
L.E. 6.- Il 3we Classe " 4.500 4me "
L.E. 3.300 )) 2.-
1re Classe 2me "
Port-Saicl- Beyrouth
L. E. 5.- Il 3me Classe " 4.- 4me ,
L.E . 3." 2. -
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
N'attendez pas le deluge !
MAIS ACHETEZ DÈS MAINTENANT VOTRE IMPERMÉABLE
Vous en trouverez un grand choix de
première qualité couleurs diverses chez M 0 R U M S depuis P.T. 165
SINGER LES LIVRES DU JOUR
chez STAVRINOS & Cie.
La machine à coudre LIBRAIRIE D'ART
Universelle 23, Rue Kasr El Nil :-:-:-: Tél. 55-44
KlJ )
L'EGYPTii NOUVELLE I
If
1
HELOUAN, c'est le séjour tout indiqué pour les malades, les déprimés, les convalescents. - T~u~- ce~~ '1 qui y ont vécu, ne fût-ce que quelques jours, vantent la valeur thérapeutique de cette station dont les
1 bains sulfureux opèrent des guérisons merveilleuses. 1
1
i
il 1 LE GRAND HOTEL
1 A HUOUAN·LES·BAINS
\loffre tous les avantag~~--et t~_u_te~ les c~tnmodités des meilleurs établisse_m~~t_s _ ~ï_m_i_~aires. - -- -- ... . .;)
44 AGENTS: 4 Il n'y a pas mieux que la
4~ 'GOLDBOTTLE' Beer LA R~~NEbo~fe~ne~IËRES ~ DE MUNICH <Brune et Blonde>
COHEN pres
~ EN VENTE PARTOUT
Caire, Tél. 2827 Alexandrie, Tél. 299'3
LE MANTEAU D'ARLEQUIN Au «Cosuwgraphn on doune cdie selllain e la deu
xième période du célèlbre fi lltl «L'AiglollllPn HVec un e interprétation !tors de pair. L'épuq ue Uê!l)Oiéonhm ne revit à l' ée ra n dans un cadre déJiciPt tX CH 1111 dra111e a ux péripéties les plus capüvantes.
«Le R avit! de la i\-Iortn a u eo nrs dtHJII<"' I .l'impressionnant acrob-ate Luciano AJbi•rlini fera J.m:-<ser p lu s d 'une fois dans le pnblic le grand fri s~on d'angoisse et la fine artiste qu'est Lys lie Putti c:onrjueua J'as~istanre dant; les scènes de passio n par son j eu {• mouvant.
Le «P athé Journ a ln gazette d'actualit és, to uj ours s i bien informér c:omplète cr! exceJleJJ I prograltiille.
* *·* "Tl n 'y a pen t-èüe pas dans. l 'Histo i l' f' !.l 'époque plüs
t.euilll r. que cell e vécue ,par les F l:llldre;; sous le règue de P hili.ppe 11 , p lus te rribl e et p lu s palpitante, plus belle dans son !J on r.ur - et pll tS terJtanle ~L faire revivre pour un hoimue de t.héâtl'e ....
«Et comm r .\I. Henry Rousse l! , pur art. istP, a bien fait d'incite r et de convaincre Haquel Me iiPi' ù incarner l'héroïne du film qu ' il rêvai'i. ! Et qu r voilit donc un beau film que tous les lJlet.tet ii'S Pn scèn e devraient voir et rev-oir et dont, to us, ils devraient s' inspirer !
.... lVlise en scèn e wvr.c un at"t. souvera in , grande, noble, tmgique et poign ante, cett e œuvre possède en outre un e interprétation hors de pair : Srhutz est un dnc d'A lhe qui r estera dans Ir. Souvenir de tous;
l.3ras, excellent acte ur, a II'O II .Vé dans le rqle du père de Conrepcion un empl oi dans ses ('-ürd.es~ ).Jancl \ïll rrt est un Requesens de gmnde a llur·e; Andr é Rua nue en Philippe de Ho·rnes tJII j eune prenli r r r e.mar([uable .... mais quels adjectifs trouvenJ.is-j e pour dil'e l.oute l' aùmirati on passi.onnée qtle s uscite R.aqtl r l .'\1dlc:r, rP.véJation, Raqur l Mell er ineornpa ra ih le, Haque l :\fell er, que· l'ou ne croyait qu·une cllan re use de g'ûni r; et qui est la plus ad al it·a.l.JJ e parmi les adl\1 i n11Jies eOiuédiem Jes,,
A.ins i s'expr iJn e «<:iu éiuagazine" à propos du filut "Lc•s Opprimés" que donne e11 re nlüruent le "~ove lty Ciné.nta". ~·o us 11e sa urions t ro p' r ecommander attx> [Jf' l'sonues qui 11 ont ptt erH·u L·e a~sister }t ce specta ,·lr• d'allrr· vitr ret enil' Jenl's p lacrs av;u1t qu'il soit tl'op tarù. Elles ga rd er-ont de crtte œnvre grandiose 1HI ;.;ouveliir ineffaçUJble.
lln aJiliOJH'e pour la sc"Jll a.i ne prol'haiur' "Le Par-adi s cltt Fou ", fi l111 it grand spc,ctac le a1vec: llllP mi~e P. ll scèn e fastueuse. C'est encore mr Paranro tmt! !!
* * * .'\ 11 \ ü' tropolr, après «Le :\'laît l'en,sprctade 1fnn' go tH
as,.,rz dorrteux, on annonce un f iln1 .intitul é <~Landru ". :'11 . \l os~é l'i nous est. trop syurpatl tlqtl r pour qu e lJOLIS Il• ' l'a.ve l'!issions pas :; in rère ni Pilt qu 'il ,;'engage dans U 11e m a uvaise voie et. q11ïl va cmnpron rett l'e la bmrJI<· I'P.p ut at.ion d r ses é1ablissements.
('tH' certains m etteurs en scène ù COlll"i. d'inspirati on e;;;corllp ten t nn suc-cès de S{'anda lr; rien que de très compr~ li ensihle s-i l 'on se pla ce a u point de vue p urement eommercial. !\'Jais les diJ•ede ttrs de "'pec1acles qui ont, il faut lüen le dire, assmné des devoirs vis-à-vis de la morale pub li.que, ne saurai ent les
Sans changer le goût ni les qualités de ses marchandises
connu pour être le plus cher,-BERNARD : : : : · : : devient tout à coup LE MOINS CHER EN EGYPTE
.. ._._.__._.._._._._~._._._._._iià;--i;;=i;ëi-ë;;-i•ëis•us.i:~- ------------------------------
Il L'ECYPTE NOUVELLI
suivre sur ce terrain. Landru fut un triste sire dont les joumaux ont déjà beaucoup trop parlé; il était parfaitement inutile que cinéma continuât l'œuvre de Ja grande presse par cette déplorable pui.Jlicit.é posthume. D'ailleurs Landru a payé sa dette iL la :::lociété; paix à ses cendres.
* * * L'aimable direction de l '«Empire" prend la bonne
habitude d'intrc1duire dans ses programmes un film de documentation scientifique. Cette semaine le pul.JJic assiste avec beaucoup d'intérêt aux diven;es phases de la fahricdion des pneumatiques, industrie qui a pris, durant ces dernières années, un développement si considéralble.
Mais le clou de la soirée est sans contredit un beau drame d'aventures «La Boue ct les Etoiles" bi-en enlevé par la belJe Almirante Manzini dont les succès ne se comptent plus et dont il est inut~le de fa i 1·e J'éloge. Distribution excellente, mise en scène luxueuse, j)hotograpllie impecca:ble.
N'oublions pas de signaler l'intéressante «Gazette d'Orient,, hebdomadaire d'actualités locales.
"" * * Le «Gaumont Palace" présente un intéressant llo
cumeniaire sur Casablanca qui permet de se faire une idée, d'après Je développement quasi américain de la ville-clwmpiguon, de l'œuvn; accomplie au l\laroc en une douzaine d'années de colonisation frnnçaise.
Le «Roi de Paris" termine sa carrière mouvementée et tragique, ct tombe sous les coups du justicier. Le film s'achève par un rappel original des diverses personnalités que le célèbre Jean Dax, remarquable transformiste, revêt au cours des quatre époques ùc ce passionnant roman.
Le programme se corse d'une œuvre bien américaine de conception et de réalisation, «Le Héros de la Hue" où le tragique et le comique se mêlent agréallilement. Jeune, très jeune héros, puisqu'il n'a que quatorz~ ans, vVcsley Darry dit «Grain de Son" ;1
déj:'t lrmtes les qualités d'un grand comédien. Lu,·c:lwstrc du M" Lontos charme à l'entr'acte Slln
fidèle pu.lllic par un «extra, mus~cal, exécuté av<·c beaucoup de sentiment, la Danse des Ondines, tir(: de Loreley.
* * :11: Ln tmupe de comédie de .VI. Raymond Lyon con
tinue à jouer devant des salles comrbles, et reconnaissons-le, cet accueil est amplement justifié.
De l'avis unanime - rnême des plus difficiles -, «Le Ch-éri ·de sa cü11cierge" eut un succès qui dépassa toute attente. Et ce n'esl pas peu dire de l'hilarant vaud.:wille de M. Raoul Praxy.
11 faut ajouter à cette pièce fine et spirituelle, l>icn construite et hien comprise, une interprétation remarquable .
.\1. :\1.archal joua le rôle d'Eugène Crochard, comme s'il l'avait déjà joué quelques centaines de fois : avec une maîtrise digne d'un grand comédien. Il incarna un fonctionnaire perpétuellement affolé par des contreternps d'un cocasse irrésistible. Jl assumait une tâche difficile qu'il mena à bien au milieu des rires rt d'applaudissements ininterrompus.
:\Hie Yvonne Carlys, devenue pour l'occasion, une blondinette adorable, fut avec une tendre douceur, la vraie, l'exquise jeune fille que l'on ne trouve plus guère de nos jours.
M. Raymond Lyon interpréta consciencieusement
un type de cotntuis.'Saire syulpatllÏ![IH', - rôle tJu'il réussit ù marquer puissammt•J1t.
Enfin _\!mes J aue Raymond, .\lusset, :\luntval, Ml-1. :\lerder, Derval, HoucHard, Davier, PelTier, ::iicanl, Situon et "'lerlin se sont montrés dignes de paraître aux côtés de cette élite artistique, ct c'rst Je11r fail·p, lù un grand compliment.
Dans «L'Espionne" dont la trame habile!J!cnt tissée me tint en haleine jusqu'à la dernière scène, .\I. Haymond Lyon, dans Je rôle difficile d'André de :\!auriac,- qu 'il a joué avec tant d'atltorité su.r Ja scè11e du second théâtre français, - s'est montré couu1tc ù son ordinaire, un tr~s grand art-iste. J 1 traduit avec une grande âwe ses passions et ses angoisses, et HW
foi, Sylvain on Laml.Jert ne m 'eussent pas é.mu davantage.
.Jane Haywond sut être nul>le et fière dans une Dora aimante et douloureuse
:\Ille Couloru!J, da us le rôle i ugrat de la Comtesse Zika, rendit admirablement les sentit11euts d' une fn ible femme, ballottée pn r la vie.
Je regrette que la place me soit comptée ct de ne pouvoir dire tout Je bien que je pense du . député Favrolles. Je ferai amende bonora1Jl12 dans une proehainl1 chronique.
Enfin .\llle Carlys, prineesse de rêve, charmanir par l<l so11plesse de son art et la musiqul~ de sa voix,. tînt tut rôJe qu'elle sut mettre en reli.eL
* * * Les artistes liu «Printauia" excellent dans le gem·c gai couu11e dans Je draUJe. Us ont donné, JlWrdi sorr, avec un fr am: ·succès «La Présidente" de Hennequi n et v .elJer. La pièce, LJUÎ malmène qurlcjuo peu nos graves magistrats, Jounnille de bons 1nots et aLonde en situations dtl plus haut comique. Le deuxième acte, surtout, remarquablement construit, n 'est qu ' un Joug éclat de rire; il se passe dans le cabinet d'un pétu lant rninistre de Ja Justice qui n'a gnèreJe telllps de s'occuper de ses dossie1·s tant üue L:ertainr in-trigue an wu re use a~sorLe ses instants. .
~\I. Ravuwnd Lvon avec sa distinction ha1J1tuelle, son éléga.11ce rafflnée d son iwpeccalile diction incarne ce jeune Garde des Sceaux nouve<:tu style. La grue-feiwue du lllonde Gobette, au tewpérament insatiable, emprunte ·les traits de Mlle Jane Raymond (qUi porte au :!ème acte une e-xquise robe wauve) . N1·111c Lauren ce :\Iusset est Rmusaute dans Je rôle d'Aglaé , ex-cuisinière prolllue à Ja dignité lie «F't"é.sidcnte". Plein de honho111ie et de rondeur ahurie, :'II. Derval cawpa un pren1ier président qui comprend difficilenient l'avancement et .... les disgrâces successives dont il est l'objet.
Le reste de l'intrrprétation 111érite des éloges; nne mention spéciale cependant pour :'II. :\Iün:hnl, irrésistible dans ses rôles d'agent-interprète et d'huissier marseilla is au pur uassent" de la Canebière ; pour :\llle Carlys .délicieuse petite girl et M. MerciEr brave rond de cuir courbé sous la ser.vitucle administrative.
* * * Au «Cab:u·ct Conrertn tonjours la même agglomé
ration de «gentlemen". Mme Langlois 111'a confi,-\ sous le sceau du secret le plu s pmfessionnel- donc, aucune raison pour que je ne 1C" divulgue pas -que les quelques artistes qui la quittaient ù la fin du mois, seraient remplacéEs par des numéros sensationnels. Ainsi il est impossible dans crs conditions que le «Cabaret Concert" ne reste pas Je plus fréquenté des caf' conc' cairotes. - ScAPIN.
~==========~======~======~=====================
L'ECYPTE NOUVELLE Ill
r .. n, ~PARENTS SOUCIEUX DE L 'EDUCATION ET DE L ' INSTRUCTION ~ •f DONNER A VOS ENFANTS, ENVOYE:O-LES AUX A\1
"Cours Molière" 35, Rue Madabegh
COURS PRIVES déjà suivis par les enfants de la meilleure société française, européenne et égyptienne du Caire.
COURS GENERAUX cle langue françaisA ct prépai\ltion aux BREVETS et aux BACCALAUl{EATS.
COURS SPECIAL de mathématiques par professeur licencié.
COURS SUPERIEUR de littérature pour J eunes filles.
COURS PARTICULIERS dt"! latin , de langtws vivantes, de peinture , de dessin, d'ou
vrages manuéls.
CU l l\ S DL: SOJH POl H .\Dl}LTES
Leçons spéciales de pyrogravure, t ravail des métaux
Sténographie - Dactylographie.
INSTITUTION MOLIÈRE 'i
POUR JEUNES FILLES
Huc Sd-el-Dine el Mahrani - Fagallah
: LE MIEUX IN~TALLE , LE MIEUX FH,EQUENTE DE TOUS LES
!Ir ~~~~~~E~0~'A~l~ll~,~If~3 S~L~·1~1E~'N~J~T~S~S~l~~1~I I~-A~·~II~lE~,S~~~~
=======================~==========================~==~==== IV L ' EGYPTE NOUVELLE
AVIS AUX MENAGÈR3:S 1
EMPlOYEZ lA FARINE ------ - - ---- --- lA FARINE M'ARQUE
"SPEC TA L ~~ SPECIAL FLOUR
'"SPECIAL " Pour vos gâteaux, Pud-
dings, Pâtisseries de tous genres, Biscuits, Croissa nts , Nouilles, Macaronis,
etc.
est en vente dans toutes les épiceries en sacs de :
1 oke 2 ok ,:; s, 3 okes et 6 okes
J. SANTANTONIO ~égociant en Fa rin es
DEPOT GÉNÉRAL
Chareh TDRGUEMANE (Mohamed Alyt Tél. No . 3lt-88- B.O .Box No. 1-!57
A. PAGLtARULO Successeur
La farine "SPECIAL" est indispensable à tous les ménages
Les Il oses les pl us bell es Les cr·ill els les p lus g ros ct les plus parfu més
sc trou ve nt à
La ROSE D'YORK et de FRANCE 2i'i , !tuc So liman Pa cha
BOUQUETS ASSOitTJS
...
Go no -Se roi Merz
l\nti - Gonorrhée Spéc ifique très n·comm fl nd a hl c contre la go
norr!.Jée aigu ë o u c hro niqu e c t k s inlïammali o n ~ d é l' ttr èl r e . \ ' tt ~a so lu bilit é d a ns la Ill!IC'os ité t· c Se rum peu t pé nétrer d a ns les plu s petits pli ~ cl pores oit s iège nt les germ es d e la maladie c l y dét ruire le s ba c ill es . 1
DECOHS DE TABLE
u p A.wrENTEX:.,., Préservatif anti conceptionnel contre les pertes blan
ches, les catarrhes du vagin , les infections, etc. "PATENTEX, es t !:1 pré pa r a tion allemand e a n t icon cc pli onnt'll c il ia q ucll c no us puissions acco rder pl c i.n c e o n !l a n ce c ar e lle remplit tout es les condition s sc irntifiqu cs c t h yg iéniques nécessa ires: 1. d "èlre absolum e nt st'trc et efficace.
2 . d e n e pas nuire à la santé. J. d 'ê tre s impl e , propre ct d 'une appli
ca ti o n comm ode. Agents Exclusifs Pour l 'Orient:
AT ALI~AH & l)0Ul\11\t1AR 13, RUE EL BOSTA, Tél. 15-f2
AVI aux Bons Fumeurs 1 Ill
La Fabrique MELKONIAN estheureused'infor-mer les gran ds conr,aisseurs de sa nouvelle qualité d e ci g arettes,
sous le n om de dont La quintessence du tabac t e luxe de la boTte et la rnodic ité du prix
ne f e ront que te r1ir très haut le
création d'une
VIOLET RECORD
ELKONIAN c onquis par les
CIGARETTES
ABONNEMENTS
EGYPTE Un an. • P.T. 100
L'ECYPTE N° 74.-24 novembre 1923
REDACTEUR EN CHEF
José CANERI Téléphone 31-00 Six mois • » 60
Trois mois » 30 ÉTRANGER NOUVELLE SECRET. DE REDACTION :
Un an. Lstg. 1. 5/ Six mois .. » 0.13/
JOURNAL HEBDOMADAIRE Emile NAME'R Téléphone 62-98
Trois mois » O. 8/ POUR CEUX QUI PENSENT LIBREMENT
AD~IINISTRATIO~ :
LE NUMERO. P.T. 2 LE CAIRE { REDACTION : 5 bis RUE EL MAGHRABY AD:V!INISTRATION : 3 RUE EL FADL
Téléphone 68-10
LE GUÊPIER POLITIQUE --0--
En plein régime nègre
1 l y a huit jours à pe,ine , traitant tlu rcmpl:lccme nl des fon ction anires étrangers par des eunuques loca ux, j'écriva is ceci :
" Donnons aux actes qui se commettent en " cc momerlt le loisir de dégager les cpnséquen" ces ünplacaLles qu'ils portent en eux-mêmes. " Un Leau matin, nous nous réve illerons devant " le vide. Nous connaîtrons alors l' épouvant0 "rétrosp e-c tive d'avoir si longtemps côtoyé le " précipice. Il ne sera plus temps. Entraînés par "l'appel irrésistible du gouffre, nous nous " écroulerons écrasés sous les dé!Jris d'insti" tutions qu e notre imprévoyance n'aura su ni " défendre, ni préserver (1) " ·
Je n e supposais pas <J n 'à un e semaine d'interva ll e, les événements se dépêcherai ent de mc donner si ostensiblement raison. OR sait l 'in oident qui vient de surgir à l 'Admini stration des Chemins de/ Fer de l'Etat . A la suite de divers rapports décrivant le matériel comme très fa tigué, le chef suprême de celte admini stration, Brigadier-Général Blackn ey, a JH'Oposé au Ministère compétent la n omin ation de deux ingénieurs supplémentaires. Des avis furent aussitôt insérés dans les journaux bisant appel aux spéciali stes étran ger s. Imméd iatement , la presse zaghlouliste entre en branle. Comment: alors que l'Egypte était peuplée de qua'lorze milli ons de purs géni es, le Gouvernement Egyptien se permettait de faire appel à la collaborati on occid en tale? Le sage Yehia Pach a Ibrahim essaya de se disculper. Ce n 'était pas précisément de ~éni cs qu'il avait b esoin , mais de deux ingénieurs éprouvés, capabl es d 'assurer le fonctionnement de locomotives devenues revêches et de surveiller le parfait aiguillage des voies. Devant les clameurs jacobines, il fallut pourtant ca pituler. Un ch eikh à turban n' avait-il pas déposé de la prose Jou rde el grasse dans les papiers du crû pour démontrer par a plus b l 'a bsolue incapacité des ingénieurs occidentB.ux? On annula don c le précédent avis et , par un n ouveau communiqué, on invita les oompétences du terroir à se révéler . L'invHation dcrr:eura sans réponse, pour l' ex-
(1) Voir fascic ule 73 de l'«Egypte Nouvelle", p. 306.
cell ente raison qu'il n 'y en avait pas. Devant cette carence solennellement proclamée, la sage_ssc et l : int~rêt hi en compri~ de la chose pubhque cx1.gea 1cllt (p:1c le Gouvern ement fit m achin e arrière, r eprit ses positions de départ et traitât avec l 'é'trangcr . Oui , évidemment. Mais ici , les ign orants con sti tuent un e imposante m ajor ité. Et comme les ignorants de tous les p ays, d s sont d'un e susccpt ibili'lé, d 'un orgueil , d ' un, ~ imgerméabilité insoupçonnables. C'est don c les ign orants qui l'emportèrent sans coup férir. Plutôt qne de r eco nnaître leur bévue, ils eurent Je triste courage d'abord de refuser l'augmenta'lion de per sonnel requi se par les techni cien s, ensuite d 'anï rmer offi ciellem ent que si le matériel dem and ait grâce, la faute en était à la ooupable négligence des ingéni eurs actuels. Cc blâme injuste a tt eignait en pl ein visage le Brigadier-Général Blackney. Cet h omme auquel l 'Egypte doit l ' ;Hlmirable organisation actuelle de ses Chemins de Fer, n e put accepter pour tout salaire b flétrissure d 'une bande d e voyous transformée en politiquaillons. Il préféra s'en aller et laisser la place à de plus habiles que lui. Maintenan t que le sièp-e est vaca nt, n ous allons bi en voir avec qu oi le nationalism e intégral le remplira. Par la même occasio n, n ous allons connaître enfin le secret de faire rouler des locom otives sans le secours d 'un ingéni eur . J e plains de tout cœur M. Verschoyle auquel, dit-on, la lourde su ccession va éch oir . Résistera -il -il à l'assaut de la bêti se et de la xénophobie coali sées? Je plains surtout les voyageurs contraints de circuler pour leu rs affaires sur Je réseau fe rré . L 'accid ent qui, jusqu ' ici, n 'était que l'excepti on, va devenir la règle. Le chauffage autom atiqu e d es essieux, l 'éclatem ent des ch audières, les démillem ents, l~s tamponnements alterneront avec un e douce régularité . Il y a de beaux jours en perspective pour la chronique Jocalè des chien s '~ revés. L 'emb êtant clans l' a ffaire, c'est que , comme toujours, les Européen s ferm-lt les frai s de l 'expérien ce. J 'écr ivais l 'autre hier :
" Encore si tous ces gens là · ne dilapidaient "que leur bien , nous pourrions nous croiser les " bras et attendre avec résignation leur ban qu ee " route prochain e. Mais il y a malh eureusement " entre eux et nous Européens partie liée. Les " intérêts considérables engagés dans ce pays, " par Ies Puissanc~ê Capitulaires !t tels qu e
321 L'EGYPTE NOUVELLE 2
« toute ene ur , toute sottise, toute nralhonnêiet é « uous attein t 1Jar ricucüet dans nos œurv1·es «vives. Que nou s le vcuil lons ou non, nos iu" té rêts sont inextricaldemcnt soud és à l'inté rêt '·nationaL .. (1) "·
Il faut m 'ex c user de mc cilcr a in s,[ moi-même . Je u ' ava is pas crH '![J rc os~· reco urir à ce lte nu;tltodc d'auto-gl o ~· i l i ca li o rr. Le Iu t rrn tmt. C;rr , celle rubrique ~l laqu ell e je co11fi ~ mes a n go issr·s hcldomada ircs, m ' apparaît avec le recul, avo ir to uj ou rs é'.é en avan ce de qnehru es jours sur l e~ événerncJLt s. J'aurais dù le démorrtrer plus Lùl, textes en mairr, po1rr muscler les diffamateu r.Z. <fui mc Lavent dessus d a1 rs les coins . Loin de moi 1 ïdée d o ucement ridi cule de poser au prophète, à l ' inspiré, ~l l'illumin é déva lant les JlL'rrtcs du Thabor avec, sous 1 'a isse lle , les rtaLles de la nouvelle loi. Pour être a n ss~ i c la irv oyant LJ!I C le professeur \\' illi:un Makram Ebcid, ou lJli P ce lou[oqu c de Fahim Bakhoum, ou qH e ccl iJr (·n a rrabl c lollrd aud de Fakl!ry Bey Abclcl l\'o1 rr , 0 11 epte tou ll) celle c li<[ll C de (·optes dmrt le J'dllati~mc étro it inl'esle l'almusphèrc, il n e m ' a J'alltl lJtl e de solidf•s t''lrtdes, la lr·ctw·e assi due d es lri storiclls, liB JH'tl d' esprit niliquc ct b eau coup de bo 11 se 11 s. Su11s qtJl'lllLt e lal il1rd c lJliC l'on prollt·')nc sa c llrios ilé, 0 11 •'o irstale q11o l'homme es l ;, très pe11 près idclllitÏllc ~l l ' lr umme. P é tri dan !' le même limo11, il ll bé it alix mêmes ca u st•s ct réag,it so rt s 1 '<'peron des mêmes cHets. J>oi1rt n 'eq brsoin donc d'être do11(~ d11 <loll d f~ ~'cco rHi c v11<' p o ur prévo ir les holllcvc rscrnc lll s qui, :t IJr(~ vl' éc: hf.ancr, vo 11 l dt> .:- lrirc r l'l' pays. JI 1r'est q111' d'enregistrer les t>vé llcmcllls an j o r1r le jo 11r d de leur applifJlll'l' le prin c ipe de <'au sa lil(· . Il ex iste ici deux fract ion s di stin ctes d 'Eg·yvtic ns . ceux <rui savent toul ct ce 11 x qui ire savent rien . De l 'aveu Hn anim e, o n c ll ll'nd trop rm 1x-ci l't pas assez ceux- là. Or, l es sav:nr ts sont le pdil. nomhn' el ll' s a r1trrs la mllllillldc. Si la minoril,·· ne sc· d(~·id c pa s h n'agir, ln majoril} la srilmH·rgera impil.o~r ;r hl r rncnl. L'<rv(~nr·mrnt de cP:te mil
jo rité co n ~ac rl'r1i l le lriurnplrc d r la ma l i()l'l' sur l'esprit., le rec11l de 1 ïtl ée d ï n dt' p e 11 dan cr•, le rclonr off<·n s~ i [ des forces Plra1rgèrcs dr r énd ion. Celte hypolh è:oc· JJ C peut qr; 'exaspfrcr les ami-s de l'Egypte, ceux qui la rè\oai e nl plus lr c llc , plr1 ~ i-2'ra nùe, plus harmonieusement o rgan isre. - .Just> CANEnT.
(1) Voir fascicule 73 de l'«Egy,pte Nouvell e, , p. 30:i.
L'amère vérité.
J 'avais jun> [l ~ll' nacc hw; de Il l' pltiS m 'ocl'll[le r dt· l;r lJIIL'Sli o n r;gypticlllrc. I\lais, il pr(•st•Jrl, j e co llsta[c· qrt ' il 11e fatll jllrc r de
ri c 11. Car il cs l du devoir de Loti~ homme qui Jlr:tllÎ L' tJr te plrm1c de lutter co ntre les fa11x lai sc·ur,; dt• sydèllles, les agilal<'lrrs ct rl ' upp oser un jl l' il de klgi<JUC aux raisonnements sa ug rc•nr1 s des ig1r u ra nts ct d t•s exaltés .
:\ im i, mc vuis-j c obl igr de prTHdrT part ;, la p o liliq t:c dtt pay s. i'lu n d 'ur s Ir ~ htrl d 'a~ li Lj tt<'r ou dl' dt'•k trd re 1111 parti qrl clco rHJtlC; pas davaJrtagT da1r s lïnl e 1rl i :.; n di' proposer li.IIC II Ollvellc ligne· de· r u ndtiil c, mais lulll s illlpl<·nH~ rrt pour l~ mdtrc qrtelqtu•s \ l~ r i l rs qu e JJOS lr•adrrs t>vile n l ,·,o igne· userrr r 11l.
J e viii~ d J ir:-, Sali s lrrg·ivcrser, sa ns _ faire dr· s phrasr;o l :ll-! ir~ st~ hlil cs, vo r1s. pro liVL'r cla ircrnc lll ljll e II OIIS II C ~OHI HI CS Jl<IS dig'IICS de ce tl l' illd (;lJ e' IHiall l'l' lJI Il' II O!I S n;clamo11s d'tllll' l'a~·mr si lcrnpN rteusc.
Ne· vo us ·~·abrTz pas, ledeur. i'le mÏHvedivl'Z f >:IS :rvan: de m'uuïr j usq 11 'au b :m t. Vous Jnc ,irwc n•z après . Libre à vu r1 s de supposer qrH' je s 11i s 1111 dél.raqt it; 011 1111 c hc 11:1pan :r l:r sold e d r· la JllliS S<l ll !'e Ot ':' lljl<lll[e \lu i , j ' a i h COIIVi ·:·li on d'N rT 1111 lr ()t llll\[(' . lrOiiillll'. Et e·<'~ L C il lr o ntH\l e lr oll lll t: ' q Ill' je va is d <; Yl'hJlJH'r ma llr (:sf'.
* * * Now; a vo n s Lor1s ri\vé 1111 e l ~ g·~' Jlll' ill dt'• 1Je llri:tn tc,
Ulll' l•:gyple dig·n e de IÏgllrl'r p ;r rmi ks Jllli s~ ·rJr C t's les plus civ ili~écs dr· l'Ew'OJH'. No us avons cru, dan s n otre CITC'IIr, lJII l' le pe11ple ava il fra11 chi lr·s rudes étap<'"' <Jili co JHiriise nt à h matllrilé. Alo rs la c:11 rsc II Olls a p a ru hel lr . Le dés ir de I! Ot ts sanri lÏr'l' pour c<' ll e nali m r pl eiiH' d1• vie qui \oCltl sort ir de l 'on ri i_~rc, qui veut sr· d{·livn·r d 1~
su11 j u r1 g· s(·cl Jl a irc, n o us lra11l.a. Et s:u rs naindrc les lm rrd es responsnbililés <[UÏ Jll'S:rir•n l Sl iJ' n ous, sa11s II UUS alarmer des da1rgrrs qlli nous mcna·raiclll., JI(}JI S av on s élevé n os voix potrr appU)'l'r les n ' VL' rHli cati on s nalrionalcs. Dans n otre: d r lirr, II Cllrs '" 'o ll s mt\mc c in· 1il P- dans ]r•s manifestations, nia1rl. 1t tr te-t1~lc PL Slt ant o.a ng· l'l l'al i ....
E!. puis, la ll\rlill> n ou s appar11t .Lo til d 'un co up, l ' impl acabL; réaliU· avec ~on lo ng· cor lègt) de désillusi on s ....
[jl[j]· .. ··~··~···~· .. ··~··· .. • .. ···············~······················ ........ [jl[j] ,...,.., ' Œl~ [ji[\] [jlr:;] Œl~ LA FEMME CHIC + + + + Œl~
·~ chez ~ S'HABILLE + + uu
LA VERITABLE ELEGANTE
SE COIFFE • • H E M LA [ji
B§ LA FEMME DE GOUT • • [ji~~ ~~ SE CHAUSSE + LJ~ Œl~ LA FEMME ECONOME + + Œl~ 0[\] [jlr:;]
~~ Œl~ [\] [jlr:;] ~~· .. •••++++4++ .. + ... +++++++++++++ ............................ +++++++++++ŒI~
3 L'ECYPTE NOUVELLE 322
L' a rme la plus pui ssante que n o us av ion s entre les main s était l 'appu i des étran gers qui h a bitcJH le pay s. Nul n e p e ut di scute1• la g rand e valeur de leur tém o ig n age c :l n o tre fave ur. J'l'lai s h élas ! celle arme, n ou s 1 ' avon s p erdue. D11rant les r eg rettabl es évén em ents do11t l' Egyple fu t le théâtre , no us avon s cx_Lériori sé 1111 fana ti sm e qui éve ill a leur défiance. Quand il y cul des ém eut es , il s n e furent pas ép arg 11 és .
ll nc élite, très r es treinte d 'a ill eurs ,essaya d ' inculqu er au peupl e des sentiments :.ncillcurs. La h ain e du «c hap ea u» animait lous les m anif23·· tan is. Les beaux d iscours n 'y !_)0 uva ient ri en .
Mai nlc:nanl en core, n ou s n ou s indi g non 3 co ntre c 11 x parce qu ' ils n e secon dent p as n os e rfo rt s !
Il fau t qu 'avec n ous, il s réclam ent l 'évacuati on immédiate de l 'Fgyptc p ar les trouprs britanniqu es. 11 fau _t qu ' il s vocifè rent avec n ous .
Qu ' importe ~i plus tard cela leur porte préjudi ce. Ou i, q u ' impo rte s i , une fois le p ays libéré, no11 s les rem e rcion s à n o tre faç-::m . C'est-àrlire en pillant leurs magasin s ct leurs m a ison s, en v iola11t leprs femmes et leurs enfant s, en l t· s tuant <il. coups ti c m a traqu e ....
N'est-cc pas tl é li ·:: icu x comme rai sonn em ent ~
* *·* En IgJO, m on p ère éc ri varit ccc i « .J 'c 11 s un r êve : « Lr~R Ang lai s quitta ient l 'Egypl e . A la Pla ce
'' de 1 'Opéra une foul e considéra bl e altund ai t ,, p our v-o ir p asser les sold ats enn em is p our la ,, dernière fo is . Mo i auss i ;j 'a ttend ais , an x ieu x ct ,, n 'osa nt cro ire, cp :and tout à ooup un rég im ent '' angla is sc m o ntra, mu sique en tête . Alors il se ,, p assa (jii Ch[ll e ch ose de surhlllnain. La sta tu e ,, d ' Ibrahim p ach a d escendit de son pi érlcstal ct ,, de ses cl c11 x bras g rand s o nvcrls barra la roulP ,, aux solda ts. Sa vo ix irritPc di sa it - Olt all ez'' vous? N'êtes-vou s p as là p ou r pro téger mes ,, descend ants et fa i n~ régner la J1t si ice? - Et «tous les militaires subj11 gués par cette voi x ,, d 'airai n r é intégrèrent sil en cieusement leurs ''casernes (1) n.
Ainsi les Européens n e sont p as seul s à appréh en der la sortie des Anglai s. Les Turcs é ta bli s
(1) W aly-El-Din bey Yéghen : " Les Pages noires "·
~(~~~~~~~~~~=~
A HÉLIOPOLIS LOIN DE LA VILLE ET DU BRUIT,
DANS UN COQUET LOCAL
SAULT nous présente une variété lu-
xueuse de PATISSERIES et de CONFlSERIES du meilleur goùt JI
~--=================~~
rlcpui s un siècle en Egyple !'on ! détes tés amsi. Jamn is un Egypl ien authcJtl•itJU e ne leur recO flnaîL ra un mérite quelconqu e . . . .
;\>fai s le peupl e 11 e l 'en tend p as seul ement a insi. n leur élit d 'un e faço n à p ein e di ssimulée: Aid ez-n o 11 S aujOt ll'llînri , n0 11 s vo us massacrerons denn in . En vo 11 s fa isant les a rti san s de n-o lrr l i b[' rl t', vous remp li ssez 1111 'devo ir auquel vo1 1s 11 e po 11v ez vm 1s sou straire . E n vou s p ci·séru lant en g- 11i sc de remc rc icmr nt n o us agi sso ns en lt omme~ jw;t r• s l[lli n e vru lent p.as vo ir les étran ge rs cl ;spuse r de leur Pa lri r.
* * * Depui s le rcl.o 11 r de Saad p ach a la qn csti on
ép·ypti enn e a, d 'a ill eurs, cessé d ' ex is ter . Les intt> rèl3 du pays n e s.::m t plus di scutés. On n e p a rl e <jl tr des pe rson nal.i!és qui o nt g uidé le p3.ys depui s 1919 . Ainsi le gTand tr.ibun bapti se à sa p-.1i sc ce t'La in s p oli t ic ien s de pa tri otes ct d 'au tres dt' traîtrrs. Ce 11 e s-ont rtn 'élogcs e t r ét [ui s ilo ir c:;; . Lr fell a h qui p0 11r le scrul•in H q11i 'llé le labo ur ~~·~, oit que d11 bku ct le pa ys est en t re les ma i~1s f~C quc.lt!n.es· pîlrcs .
L amc rc vente .... - Fo1tl:1d Yt::r.nEN.
Sachons vouloir et nous entendre.
L e v ieu x Liba n sembl e sr•coucr sa torp eur cl sorli r de sc:; brumes. Scrait-œ le r éve il régénérateur ? Un mouvement, plus con s
cil' nl de la di gnité 11 a ti o nalc, sc dess in e à l ' h o riZO II . Souhaitons-lui de se développer p o ur vc n1r embra ser la Viei ll e Mo ntag n e d 'tm no uveau feu de j e un esse .
l ·ne campag n e v iole nte es t m e née contre le mainti en , au somm cl du p o u vo ir exéc utif d'un Hl al r econnu inrléJICildanl, d "un gou vern e11r f ra nça is, é trnnge r a u p ays, it sa lan g ue , à srs mre.ur s, it ses tradi ti o ns et à ses aspirat io ns . EL le pe uple du L iba11 r cvcnrli lfiiC so11 dro it , Jrg ititn e ct sacré, d 'élire 1111 gouv crn -:mr indi gèJH: .
J\Ln is les auto rités fran çaises opposent à ,_·ec i la th èse suivanle :
" Le Li ban étant d ivisé en plu s•ieurs sectEs relig ieuses , les compétitio n s et les p a rti s pri s, iniH~ · r c nt s à l' élec tio n d 'u n gou ve rne ur indi g~ nt', Il l' ma nqu era•icn t pas de susc iter des di sse nsio ns c l d 'a limente r les h a in es de cl asses».
I l est év id ent que ce tte -o bj ect io n , qui n 'est n dlem cn t gTatuitc, est di gn e cl ïntérêt.
i':o 11 s l 'avion s l! Ol.l s-mêmcs pré vue il y a. tnis a ns; E' t n ous avions invité n os comp a tri otes à y p a re r , en leur indiquant le se ul moyen p-::; ss ibl c . ' ons leur en av ion s mêm e prépa ré la V(lie p:n tlr"
d6march es act ives auprès des h au tes sph ères roliti C[l iCS, a fin d 'éviter toute oppos iti ou de la p a rt du g-ouvern ement m andata ir e.
J r do is ici reconn aître le caractère de loyale iJItég rit P avec lequel M. Poincar é, le Gé11ér~ l Gou-
323 L'EGYPTE NOUVELLE 4
raud cl aulrrs persoHnalit és o nt élmli é .u otrc p o int de v 11 e cl acnl('illi n us démarc hes .
J e d o is surtou t J'<lppelr- r t o ut ce ll'IC' n o tt ~ dnom, Sllr cc po int, i1 11 o lrc loyal allli , i\1. Plli lippe d'Esta il lrttr de ClwJilL'raiJJ L' <JII•i se dt'pr·ma sa ns cOJ npl er.
l'lia is d r·vrtn l la l' ëHetJ ce de nos r·omp;tlri o ll'~ el leu r méfia tJl mall-l'hi~m e - le JJJal l> (' bi ~ml' ljlli , p ar malltetJr , sé vit pa rt o ut l'JI Oril'J ll - JI OII S ;1vo tt s YU, av ec regTL't , fl OS eno rts demeltl'l' r ~ tt'· ril es, lo r sque ltOlt S ét io ns t' Il dr:J it d' e n l'~p6 rer le plu s gTand liil 'JI.
C'était pn 1 ~po, cl JJ Utt s Yen io ns de l'o nd er le. P;1rli Sati u mll Lili ;lllais. JI ;;cra il o iseux d e s' 0tcrJIlre ,.,tir k s d l'u rl s ~.rig<J itl csq ll l'~ dépl u ~0s pa r le c ~l lllit é E\éc ul il' , s illtllll. ln l'lll l' !i l l'I l F r::t ll l'C, en Eg~· pte , aJ J Liban et dans les d l'll\ ,\m é riquc s. Qu'i l no us s tdfi ;.;e de dire que les r t' sul ta ts heur eux d tang·ihl c;.;, :.; hl t'lll ls en pt'll de lt•tnp ~. g·r;\cc h ces dl'urls itt[ C IJ;.; ilï :~ s , li OII S Jl l'l'llll'l la ieHt d'entn•Y o ir k c. n lt' illcii!· :: '-' espt' ra lwes . Il s 11Ui sa il d'un lll OII \l'l11f'll l sé ri CJL\ d11 Lilnn qui , mn llt eliIT USe iiiL' IIl , Il ,H pa~ r :é dé c'll ' !I ·~·]Jé . .\fai s I'Îe il Il ' i'S[ p ~· nlu. Il s ';1g i! de \:Jnl u ir r•l ck ~c mettre d'a cconl.
le J'i l]l]lel k i :·i , pn ur l'l'If\ qttr les a1tr:.1ir·nt ll :lbli :.:', l e~ a l') . .!ïiiiWrr l:- cl le" pritt t·ipcs q1Jc Ir Parti so tili'Jt;Jit tLitt s ;::o n pr-ogT<Imlllr , t' l p;1r l:·squcl s , tro is a 11 S :1 l'a\ ~!II C C, il a \ ail prl-\ 11 l r·s itt •.·id r n is actu e h
u) i fs[l iut l.io n s cl (!ts uins des Li/)((ll(liS.
" I l :;e p J ~ c ])f)lll' t'Il\ 1111 hr su i11 p:.; ~r l' h u l u g· iq ltl' de rdail'l' IL' ttr uni uil ct de L1 rcs"t' lï' (:' l' . Cl' llr uni o n Il l' pc ttl ètre r0alis0e que jwr 1111. l' t'•g·iJJtc d 'o rdre ct d t• p ;u·ilï .:·atim l qt li C.\.Citte l1·s rivali !t·s el lt•s qttl ' IT II c:.; inLC·riettn·s l'l '1:-.s urc h Ct lttli tllli lr dt ! n'gillll' et dl'S lr<lriili o tl " .... celui d'tllll' prïllc ipat ill' IJ (>n;diL1ire l'l ·l'O IIsliltiliu iiiH·II e )) .
IJ) . f /l(!/1/llf/<'S de i':' l ' i;fjill :i' .
" Ce n' p·ime cs: :Titl i IJIIÏ pJ'() l' lfl'C au\ Lihall èl is le m :l.\inJtllll de i.!. <ll':lrrli t· fHltll' lt•ft rs Jibnt r s ct lc ii l' in:lépc ltllilll :'l' ll iili o llilll' , ]lill' t' l' l!IIÏI Ïlll(•res"c Il' pl11s il la :·: li!Sl'I'V<Ili ·:Ht de I'F ' ill les <tll lo rit(>s qili Je d iri g-c !il . Le pri11 :'1' , qtli a w n su rl, r t rl'lui de s:1 L1ru iilc !'o lid cm r nt lit'~ <I ll ~.u rl du pn~' s, rtt !l':l h l' ~Clll' de mainlc 11ir sa pui,:Srt ll !'l' e l d' ass! tr·c r sa prospt'·rik•.
c) /nctJIIPl>nit•n/s d 'nu. 1111//'i' rl>yin tl'.
.... " Le n;gin1 c rt' publi cet in supposf' une t''\Oluti o n co tl slilt tl ioJtllt ' ll e san s laqu e ll e so n itt'lituliott dn ie ndr:1il d 'lltg·cl'l'IISC. :\u p oi1tl d f' v lll' Jiban :li S, " CS iiiC'Uil\l,'llit'IJIS SOli[ l' II C'UI'l' pltiS II •, JII1-IJreU.\. (jill' SC "- (lv.tlll '1 g·rs . En erre :, les riY a lit rs S(l ii S nombre a u\qu ellcs d o ii ii C lie u ce n'gïm c se raie11l cl r'sa s tn'L scs p ~lii L ' le prry s qtti a lw ~oin de pac ifi cal io tt ct d ' ttllior t .... ''
" Les co rnpr'·tili u ns el les p:Hii s pri s inlt t'•rc nl S tt l'd ec li OJ! d ' un c hel' d 'l~ l : tl. républi cain a 11 Liba n , pro\oqueraicnt inélu c: ab lcm cnl d es lmu -
1Jl1'S el des di ssensio n s func sil's e l a lim cnlera icnl les !t ai nes de ~l'l' le s l'l d e cl asses , peul-èt re mèmc J a gIll' LTC' l' i \ i 1 C '' , , ••
" Les c: h a tt g<'lll l' lil ~ d;111 s Je puuv.o ir néc11lif cn traln era icnt [at::dl'llll'lll unt' dimintdi o 11 de la fur!'e tt éce,.,~airc p our Je ma inti c r1 de l' u nlrc ~ lïtd (•rii' Ur , el du pt'l'~lif!T indi sp c iJSable iL l 'l'\l t'I'I U II' J\ .
On u iJjcderail q uc u u 11s fai,., u tt s ic i le n'·q uisit u irc d11 rl-g·imt' réjluhli ca in . Ct•rlc ~, ma is l ' l- lectiutt d ' tnt g·o uverïrcur l-o ti s les :, Utl 1 a ns c.lltralnr· les mt~m e s désava n tages . Qu e J' o 1r iljlpc llc le c lt d de l'E tal IH t~s id l' nl. de l::t république 01 1 g·U II Vl'lï ll' Ul' g é tl{>r; tl , c' est IJJ an c bOIIIl el cl i. OIIII CI bian c . Il [ail[ ~ urlot d te11ir t· umplc des inlrigïl l'S c: de la JHl' SS iOtl des aul u ril t' s o tT liJlallll' S, th!I S c hac ultl' d e ces é l e cti o n ~ .
( n e Sl'tJI C iss ue "C fll' l'Se iJIC à II OII S fl O lll' aiÏÏrlll CI' :•! :tl'l't'I'JIIir IUIIT p t' I'S OIII I<ilitt'• pu litiqul' l'[
notre ind r pend :1n ce n:tli tlllilk , t' Il e\ c lu a nt t o u~ l1•s é lém e nts de d i,L·o nlr- el d1 · di sst'!lsi u n : <: ·l'si d t· J'l'Y Cilir au rég·irn c rn.u iJ<IrclJ ique.
.\in s i , k" L iba t1 a is sc :ru ti\ Citl e1ilre del l.\. <1 1-ll'l'na tiv es : Ou hien d' P\ign la r cshunti on 1k L1 prin c ipauté h 0rt'dilairc d de satl \l' l' lu rr t rllil :'· t·l le tr r int! t';pendan ~·e ; 0 11 hi l'll dr· :·o nsl' lll ir iL J'aitii C\ iO JJ ptil'l ' l'l sitll]ll e i1 la Fra ll (' l' , l1 · Liln11 d t•n•na:tl un dl'P 'lrl emcnt l'r:IIJ Ç'a is a ~r n1 t i ses déptilrs il Pari s .
,\ m o i r1s !fll e n os c·u rnpatriolC's n e p rdère nt \ ù ir· le pa~· s devenir une ll o trvrll e Jnd o-Liti lt l' . La paro le r ~l aux. Libanai s.- F o tnlrl .\bou h HA ·
Tl ·: n.
f~e joumal ·vous f!lnÎi-il :' Rsl-il fùltl te à son p1ogrqmme ? A -l-il tenu scrupuleusem ent ses prom.esses ? Et s ' il ne c oïr~cc ide pas rwec vous sur lons les poinls, clans l 'e nsem.ble, propose-ti!, des solutions honnêtes aux graves proûlèmr:s auxrt((l'ls la cleslin(>e humaine est subordonnée? Si oui , soutenez-le, répandez-le autour de vo us, recl'lll cz-lui des symprtlhies actives , amenez-lui de s aiJOnnl>s. Sans cela, comm ent voulez-vous rtu ' il ·vive - puisqu 'il est décidé à ne vivre que pa:· V OliS ?
Il fa ut chercher seulemen t à penser et à parler juste, sans vouloir amene r les autr es à notre goût et à nos sentiments : c'est une trop grande entreprise.
LA BHUYERE, 11 Des ouvrages de l'esprit,,
If . -~ 1 RUX DÉLICIEUSES CON ~!TU R ES DE "NRWR" \
De ut a ll d r• z pnrto11t cl tu1 1_jour;; la C:nu f i!!l l' l' NAWA JJJaJ'Q ilt' Ir• «Sphinxn. El le es t Jaitc C'U III JII C d;m s votre ll l ~' ll <lg r• et 11 c VOliS cuù le p<i S pl 11s l'l1 r 1·.
En vente d;IJJ ;; lo1J1 r, les hurtii ('S épkr t·i es ct nu \' u. :2 de la Hu e 1 ~ 1-Keni ssa E I-Cu édida,
Télepl1. :27-Gl , l l.P. ;-J:'S, Le~ Caire. Au tr ·es ~ p {•r i a l i l és dr la J' a hriqu c : l-Ialawa
Tr lr enin, L< lllknuiii S, Conse r vL'>' . Prix courant. de gros sur demande.
5 L'EGYPTE NOUVELLE 324
POÈMES
Clair de Lune
H Le soir , la lune r(·,·e a,·~.._·c plu:-; dt• pdn-.· ~ sc
.\ insi qu 'une I K• auu.'~ :-:ur de nombreux cou ss in s
Ç]u i d'un e m:.ün distraite et légère ca resse,
.-\ ,·anl Ue s' endorm ir, le contuur de ses seins H.
(BE.IL' IJEUII<I·: ).
...... A travers ma jW t'SÙ' tii iC à demi-lirée je rt' !) t!rde ·venir la L u ne CfUi CfUÏlle feulem ent son COfi li GfWil J e llll.a!)e , te/l e un e velf e arrivant au val lai:sserait SCl manlilk ... LcnlC!IIenl, ell e comm ence sa fé erùjut' prom enadt'... ... . ~lu loin, el le lruverse le pré <Ju'e ll e moi re et diamante, :sous 1 a rusée el. arrivé ù L · éLang qui m iroilc ct s'éian11' , Ca fllÏvan l. les C.Y(JII CS im.lll uvi·les cl songeurs, co n1 111e des nua!Jt'S flo cmmcu.x; lomvés cle lies atours . .. . . . Prenant so n lcm fJS, ell e joue à cae ll e-cach c cnlre /.es sapin.~ clc la grande all ée !fU i scm. lJic sous so n l't'flet un chemin d'argen t , zwis , se promène CllL jardin où cille rôde cl s'ntlarde, lutinant les roses qui fJÔ lissenl cl les ï,ys q u.i deviennent de nacre odorante .
Tou jours silencii'usc et furli vc, ell e glisse sur Le La rge perron, rn.onlan.t ]JCts i'D pas les clcgrés vlculés cl irrée ls, comme Le seuil d' un conte de :fée ...... El/l e effleure en passant les pois de senteur qui grimp ent à l 'assaut de ma fenêtre, faisant avec l'om bre de ces f leurs, un vo l de papillons fcmlasque . .... . Enfin elle s'élance ct d'un bond sc répand clan s ma. chambre, escalade m.on l.il , sur lequel el'le éparpille ses rayons, roul.anl nta chevelure clan s un fleuve somvre, faisant cle mon verre d 'ccm un f lacon' opalin, de m es mules, des patins nacrés.
La psyché, à laqu.ell c, coqucl/emcnt , eUe fai l u n.e révérence moqueuse, pâlit sous son éclat gl.acé . .. . . . Fort indiscrète, furetan t parloul., ell e fait une caresse à mon Greuze de marbre qui, sur la cheminée somm eille; donne un boiser à une joli!~ photo qui la rcoardc surprise; louche d 'un doigt cl 'aro cnt m.on luth si len cieux qui s'émeut . .. ... nne corde sc détend ct v ibre dans la nuil calm.c: apeurée, el le s'enfuit par l 'a ntre f1'nê lre, tou rne la maison et va caresser les raisins el u. verg er que je trouverai bien. fmis à
111011 rélwi l , el, saulanl pw' dessus le toil d'ardoises elu pav illon voisin IJUi semble sous son rayon un e nappe d 'eau suspendue, elle part en festonnant La gmndc route , avec l'ombre des arbres qui la bo!'Cl enl , d'argent, puis, disparaît sous son m.an lcnu; de nuit. - lA DAME DE PJQD E.
* * * (( Tu es pareille ù ceux qu i jama is ne quittèrent le
lriste co in de feu de mon cœur tr iste et noir. 0 ma
do ule ur, tu es mieux qu 'une bien a im ée : car je sa is qu e le jour oü j'agunisPra i, tu seras lh, couchée dans mes draps, ô douleur, pour essayer de m'entrer encore da ns le cœur )J.
Francis j A~IMES .
tt Ta \'oix est nJ:-:·e, jaune et bleue ... di sa it le vieux
fou ù sa femme ét range et pure. Et il parla it, et il
riait COJ illl H: un homme pour oublier sans doute que son cœ ur éta it ,·ide,, ,
Con te Anc ien.
(La Grancl'mère d' i\hmecl).
.l 'ai co nduit mon âne à lnu•crs la. jorN., mon des tin tlant ce f ru it JlOiil'l'i cou.ve i'L de voue IJU ' lill e en fa nt a je l c~ et, Sut ' lequl'l les· mouches St! [JOSenl l[u.elqucfois. licout c . . . . De 111 ême qu.e le.~ Larmes ve rs ées dans {a maison d'un nwri jaillissent à. la pensée de tristesses [Jcrsonnell cs, ma clcmlcw· a w raiso n : ses lèvres. Je suis cc primitif do nt la Longue volu.ptw•us<' réswne loulcs les sensi lJi l ilé.~ diffuses de son fr uste oryanism.e el dont re lJOnheur réside aussi dans le toucher.
Une envie de hurler mc serre la uorg e, Gomme un gosse à qui l'on défend le contact labial d ' un e poupée . ...
Blonde enfant, tu m.e reoardes clc loin'; et sm· m on âme pâle je sens traîn er les lèvres fardées .. .
Ilôle cl' un rcst(uU'ant j'écris de la poésie al.coolique tantdis qu 'une voix cle fausset chante do ns la rue, une voix jaun e chaudron ....
Un voisin croche sur un e fow·mi qu'i:l noie ! l~lonné le chat me reÇJa rde! La. nuit est bleue!
RI. la lun e - comme u n e vieill e servante qui, à con tre-jour uclmirc une dentelle - projette guiment l' ombre des branches sur le saUle. El cela est doux com.m e Lmc j eune fille dont la goroe frissonn e au. vent.
Celt e en cr r est noire si l'on veut. Ecoule . .. . Si clons son Gœur se mira jamais l'ombre
~~~================~~========================·~
Les meilleures LIMONADES sont les ~~~~~~~
Exigez cette marque sur les capsules
de toutes
les
bouteilles
FABRICATION GARANTIE PUR SUCRE
Un bon conseil :
Dégustez un 'WHITE HORSE 'WHISKY
au SODA SPATHIS
'325 L'EGYPTE NOUVELLE 6
'dune p ein e, elle n e sc j!LaUaail point comme Hn c Jlclile fill e rJui dit n ' avo il' pas sornnu: i l , cL ne :;ow'irait p o i n t co tum e un e f r m m e r[u e le :;u /. c i /. éu/ouil à l ' id ée d e m'aime!' ....
Las de celle clo td z> ul' r[ui IJnU ait mon cœJ.tl' d m c:; l èNcS, j e s tâ s parti un soi f' , zw w · toujours, u ;H '(; tu 1e aull'c, afin rJill' les gen s n e mt~ I'Cfj at·u' :TSscnl plu:; comm e wt chien qui n ' a [J Us (/ ,; co l/ ici'.
(;eu e clt 'O [)lte csl IJicn n1ouvaisc . Alais , (tu' itnp o rl c l e fla con JWiSrJU•' dcvo nJ son seuil. m o n cœ ul' ne tl'cmulc f>llls 1
S i mo p en sée - comme ttn c ll ibcliH i e aux ai l <'s N'tl OlliO!ldC <JUÏ t'CVÏC ttl l o u jOUI'S S Lll ' la m ême lio c ,fu 'ès dr l a nu1m e f Jelile flcw· - o lJslin<sc 110/e cnco l'e VC I's E ll e, c'es l. pw· l oul'ism c N<;gonl ct fll' écicux!
i>uisrtu c l'ân e es t fll'it l( d e n ou l'l' il ul'c, l ' fine nw: u ·,.a, sim Jl l cment , comme lill dnc.
1\ :•aanlc l es lwcw x z;cli l s cct·clcs de fum ér: /;/eue <lui s'é l èvent de mon. ci(J(l l'(; el .~ ·(;VCl/W llisscn l
rlou crm enl : c'est 111 0 n omou''· Sr( I'OÜ avait l a sonol'i l é cl ' un soi f' ca lm e il e
SCJ>lc tn lJ t·c .. . . Ses yeu.r, l a l cinl c cl ' un e me l' a(Jilée ... . - :\ li MEil.
Quelques Poètes d'aujourd'hui <*l
III.
1Vott lez-vous, ù p l' éSO itt , savo ir comment les P•)ètt 'S da da-Is les npp l·iquc n t lu [o rmul c de IEll l' chef'? 1 'tllt t· n e pu s nh usc r do vot re lli.c nve illuute utlcnt ion, j e Ill E co ntente l'ai de vou s lil'c un CUI'; Eux poè1n e qu u ] a i trouvé da n s u n l'ecu eil. de Lou is A.ra gon intitulé F l' tt
de j oie.
ROSA la !' O~e ct cc aoli l rL'cnc r e à II!Oil Cll{tlllC e
Ca l cu l e:, Cos. & Cil {Oil CU0 /1 de
ta. a :2 .1/ a .Ï'' II ill'ss c A[ICt'u q11·ri pei ne ont r!fi i'I'Ç it
l e~ !JÜI CI:'o d'1111 café l nsscs rie t anl- de nwnc il cs
}i' lli/ L'SSC cl j e n ' ai f iU~ unis(: l OU/ Co /cs UOitC/t c:s .
l~c ft!'CIIIier a rric é an f ond il n CO I'!' idor
2 3 4 5 G 7 8 D 10 JIOI!'l'
C'est tout ; lll ::t is , je .l E dotu and e san s rhe au :-.: nn c icnn cs é lèves <ru e vou s ètcs , est- il J~nss il>i e de t·ôs1llne r en un r acco urc i plus sn isisr.a n t tout e Ul lE a dole. cen ce co 11damnée au lati n et aux m atli éu.tatiqu es et sev rée des j oies de J':unour, cep endant qu e lu ::'llort est ht , ce rtain e, «a n fon cl du corridor,?
Toute fois, je n 'a i p :ls le droit d e .vous le cach e r, les poè1n es dada ïstes n e so nt pas toujours <'i:t ssi !lea n x, ni .... a uss i fa c il es il com p1·endre. JI en t•st nl êlll c dont, p ou t· 111 a pa rt , je l'avo ue huu tlllem en t, j e n 'n i jatua is r éussi it pénétrer le sen s . San s dout e n e s u is-j e p as a s~;e z in telligent po u r r edeven il' ic:. iot. J e tu 'y s uis pot~ I ' Üt lti Rflpl iq ué de m on mi eux . J ' a i t:ic ll é de m c défa i I'C de llt CS llallitudes de pcn ~e r,
(*) Voir fa sc icules précédents 72 et 73.
pOU l' I'Etl'ouver w s impl icit é élém enta ire primitive ct , p tlUJ' exp ïimc l' cett e s impli cité, je m c suis parfa it ElJJ Cn t r endu CO II !pt r. qu ' il fa ll a it inventer un u utrc la ng il g·?, tEi lem n t cehri dont nou s nou s se r von s a p e l'du sa ig ni ficalion ù fo l'cc d ' êtr e u sagé. Oui, :\lesdelll o ise lles, j' a i tenté cet e ffo rt et, avec Loui s Aragon , j' a i fRit un F en rle joi l:' cle «toutes les vaincs acqui siti on s de l' es p l'it pour un ordre de choses n ou, vca n qu i surg ira des abs urd es su ggestions de la con science" . Avec Paul E llu ard, j 'ai a dtu is qu e la poés ie doit être qu elqu e chose de «na'if coJtt ut e uu miro ir " ct j e n 'ai ri en trouvé il, r edire ;\ la n ot a tion t élég ra phi qu e ùe Tri st a n Tzara et ùe Picabia, car elle n' est , ap r'ès tout, qu 'un e façon impress ionn istE, exasp ér ée s i l' on veut, mais légit ime, de s'exp iim er. J ' a i m êrne accept é cl e f a il'e très g rande la pa l' t des extravaga n ces, des fumi steri es et des m ysti ficat iotl S dnn s les produ cti on s de la n ouvelle école, 1JUisqu ' an ss i hi en , R en ée Dun an a eu rais on de le préc ise r, elles «n e prouvent r ien contre l"icléC-mère d ' un e con ception d' esthétiquE» (1) . :\Tais, p r éc isém ent pa r ce qu e cott e id ée( mère m c semble jus tc et q ue j' a pp l'ouvc tontes lES r ec ll er cll es p our r en ouv eler les cliffér out{lS form es d 'art, j e di s que Dndn n 'a pas n l l' es te r fid èle iL son propre_ pl'incipe et a p en tu a i11 s i sa J' a.iso ll cl' ètre. Après avo ir détru it, a u li en de coll s t ruirc du n euf, Dnda s'est égaré ùa u s la pla iSfl. lltCI'i c et ln. r éc la m E, et les fil J'Ccs, en vérité toujours les m êmes et s ouvent g ross ières , de ces 1\ Tessienrs ont très v ite cEssé d'avo ir le m oinrll'e intér êt. 1J ada-l e-D<;III o7i ss eur s'est émascul é. ct n ' a. pn s pu ètro Daila-l c-Co lls /ru cl eur. C'est poul'qu oi il est mort,
(l ) (' a. Ira, ~o 1G, p. 116.
NOTRE NUMERO SP.ECIAL
. 1 l' occas ion d1L lJOul d e l ' an , ,<L'HC) J}TE J\,'01 JI RLLR )) sc ]JI 'Of JOS <' de [HtlJii c t· u n f a:;c i cu l c -'fll;c i a l qui co ntiend l'a. <ftw ranl c h11il pages cm m c· ins I'L soi.Ta nle !f llOlr<' cm plu.s d e ]J r ose cm 'Pi l r i o l ('[de ve r s l)(ti(Jll é .~ de 'l umière. On y trou vera des ckssi n s it !!o [llll.mt·,dcs car i collli 'CS, de s h o i'SI e:r l rs en rl cu .r co ulcllrs, d es r erJrorluclions de St:ll iJt!tu ·l'S ou de /au l ea u:x: cl 'a l'!:isl cs cl de co fl cc l i o nn cllrs t ' ivan/ p armi nous. 1lfin · de préscnlcr ru1.r 'f.:•c/eu-l's 11n c pulJ l i calion dign e d't' u.T, no us nrln·ssons un Jll '<'ssan / appel ii ln ul e l' él ite qui , de-_ f l llis l e d tS/1111 , suit nos effort.~ avec 11/U' affec/u cll s<' so l!idlude. :l chacun , n o us d rma nrlons l e m ei /l cu/' d e lui-mr~m c afin d e contin u er à rle m cui'CI' le point de Sll lu re ct le ce ntre de rollicmen t de l o us lrs pr':lsc u r.~, de l o u s l es cr éa l r ur.ç , de / : )(t S /cs ('.~pri l s hardis<' [ (J énér CH.T, que COJnJ) f c ce f W\' S. f.c 1111111r:ro spécird , tiré sm · p apier d e lu .rc el imnrim é ovcc un soin spécia l , se ra mis en VC' nl c à P.T. TO. i\'os a l;o nnl: .~ l e re cr•vronl sans ou cmH' auqm rn loli on dr p ri.T . Les oc lw l cnl's an 1lll 111é i'O (emn / vien d r s ' inscrir r d ' o res ct déjà clli 'Z n os cl étJOs it oires / l((ui l ucls. 1\'ou s sommes
·,term cmcn/ assurés r1u c lous nos am is , c'est-à.dil'<' l ous les h o nnêtes qcn s qui o n t p art ie li ée nv ec n ous, sr j<'m nL 1!11 cl r.vo i r d 'ass tu '(' l' pa1· w1 lr;oe r so:! rifi ce fH' t·so nnrl , l ' r:rislcnce, 'l'ascension, le t ri om ,)h c cln ] ourno l son s ;)" llr cl sans repro ch e.
7 L'EG'if:TE NOUVELLE 326
non point fusillé, comme quelques-uns lui avaient fait l'honneur de demander qu 'il le fût, dans des réponses à l' enquête de La R t>rue de l'Epoque, Fautil fusill er les Dadaïstes?, mais de la mort la plus ri!Jicule : assassiné par ses propres pontifes.
·Si nous dHions prononcer son oraison funèùre, nous dirions simplement : En saccag·2ant toutes les idf>es et en montrant la stupidité de tous les f.ystèmes, Dada a aidé à la grande liquidation inttlloctuelle devenue nécessaire à la suite de la 1 évis ion des valeurs opérée par la guern; ma is il n 'a pas fa it davantage : son œuvre n 'a été qur~ négative. Dada est mort. P lace aux vivants !
* * * Quels seront ces vivants assez vigoureux pour ne
pas se borner à ~>e libérer des vieilles tonnes périmées, mais pour en créer de nouv·~ lles et les organiser de manière à obtenir de véritables œuvres d'art? Il v a actuellement quelques écrivains, groupés «Sous 1\nvpcation du mouton blanc qui jadis serva it d'enseigne au cabaret où se réunissaient Racine, La Fontaine, :\Iolière et Boileau». Ils entendent, précisément, «par ](; contact direct avec la vie moderne dans ce qu 'olle a d'essentiel renouveler les thèmes et l' i nspi mt ion, affi rmer une technique poétiquE, retrouver le sens de la forme achevée, rétablir un équilibre dans l'œtwrL d'art, - recréer un style» (1) .
Sdon les termes du :\Ianifeste qu' ils ont pulili.:l, «le romantisme a substitué à la matière épuisée du clasr sicisme du XVIIme siècle une partie d'un classicisme nouveau, mais sans réussir, faut e de savoir organiser sa découverte, à constituer lui-même une époque classiq ue» (1). Il s'agit donc de réaliser un nouveau classicisme. Or, «alors que tout romant isme est une dispersion anarcllique d personnPllc, t out classicisme ost une synthè~e sp.:lcifique, fmit d'tnle œuvre commune et volontaire. Il comporte une rénovation complète : fond et forme, matière et technique. Il vise à exprimer l'essence <le l'époque dans des œuvres de style. - La matière du nouveau claBsicisme, c'est la vie et l'homme modernes, conçus aussi hi en sous l' aspect des collectivités que sous l'apparence de l'individu - individu tout différent, d'ailleurs, dG celui qui constituait l'objet du clasaicisme anc ien. Cette représentation t otale, profonde et harmonieuse, sera l'œuvre du XXe siècle» (1).
Ainsi, vous le voyez, la tentative est d'immense envergure, et le.;; rédacteurs du monton bla nc ne se font pas d'illusion, «Ce ne sera pas trop peut-être de tout un siècle et de la bonne volonté de plusiEurs générati ons pour l'accomplir honorabletuent» (1) . Toutefois, le travail e~. t commencé et lo classici.<nne moderne a déjà ses maîtres. Parmi les poètes qui ont eu lE mérite d' être ainsi des précurseurs, je ne proposerai à votre attention, pour ne pas allonger abusivement une causerie déjà trop longue, que l\LM. Jules Romains et Georges Duhamel.
* * * L'œuvre de ::\1. Jules Romains est déjà considé
rable. Il n'a pas moins de P.ix romans, contes ou g roupes de contes à son actif : Lt> Bourg Régf> n rrf>, Jfort :dl' Quelqu 'un, L es Copai ns, Sur /Ps quais de la 1ïlletf.e, Do'llogoo-Tonka et T.ucienn e. Avec Crom edey r e-Lt>-l ïP'il et , tout dHnièrement, à la C0mé-
(1) Déclaration parue en hors-texte dans les divers numéros du Jiouton Blanc.
die des Champs Elysées, avec M. Le· Trouadec smst par la df>bauche, il s'est révélé un auteur scénique aussi puissant qu'original. Cependant ses t ravaux littéraires ne l'empêchent pas d'enseigner la philosophie et, seuls les :oavants officiels affectent aujourd'hui de l'ignorer, do curi-:mses expériences de laboratoire l'out conduit à l'importante découverte du Sens pa roptiquP Pt dt> la t•i.sion extra-rétinienne. ]\[ais il n e peut-être question ici que de son œuvre poétique : c'est toujours, d'ailleurs, le poète que l'on retrouve dans tous SEs ouvrages.
Comme poètr, Jules Romains a été le théoricien de ce qu'on appelé l'unanimisme. En fidèle disciple de Durkheim, il admit que les groupes sociaux ont une existence r.:\elle en t ant que groupes et '' fut d'abord hanté, observait récemment M. Emmanuel Berl dans TA' 'S ;VoUTPll l>s Littéraires, par la pensée de ces êtres invisi bles tt puissants». Il les déifia même, c-t c'est à eux qu'il adressa les étonnantes Prières dont [a .Vouvel/e Rel'Ue Française vient de publier une réédition. l\éanmoins, si le Couple, la Famille, la l\laison, la Ru e·, le Village, tous les groupes, en un mot, ont une existence réelle ct continu e, cette existence n 'est guère que virtuell e. Pour qu'elle passe do la puissance à racte, comme on s'exprimait autrefois, pour que le groupe cesse d 'être un mythe sociologique et dev imne tout-à-faire dieu, il faut que nous le pensions. C'est par la "pensée et la parole qui la traduit que nous conférons au groupe sa véritable individualité; mais le groupe est une réalité qui , loin de surgir de nous, s':mpose à nous.
Pour plu.s de clarté, je vous citerai un exemple : l' OdP à l a Fouit> qui es t -ic i. Vous y constatEJ'ez comlllrnt, selon Romains, la Foule, qui existe évidemrnent en dehors de l'orateur, n'est vraiment le DieuFoule que sous l'action du Ver be.
OdP à l a Fouit> qui est ici
0 Fou i t>! T e 1'0ici d.a 11 s l e cret/J' du thMtre, Docile au.r 11W1'S, 1I!Oulant ta chair à l a carcasse; Et t es r a ngs 11 0irs partent de moi comme u n refl-u x,
Tu p:r : CPltt> lumi ère où je sui.s es t à toi.
Tu COUI't'S l a clm·t1• sous tes a.'iles trop l ourdt>s, Et tu l' aimPs, ainsi qu U11P aigle aime ses œuf s.
Ut. l'ill e p.st l à tout près; mais tn ne l'entt>nds plus; E/.l e aura beau gonfl er l a ru nwur d t> se·s nœs, Frapper contre tes mun et 1'01û oi r que tu meu res, Tu 11e l'c·ntendras pas, l'f tu uras, ô Foule ! P /Pill e dP ton silen ce uniquP Pt dP ma 11oix.
Tu ('S chaude commt> IP de·dans d'u ne chair; TPs yeu.r, chacun dt>s yt>11:r que tu tournes t'ers moi,
~~~~~~~~~~~~
AU SORTIR DU SPECTACLE
ET DU DANCING
SAULT est le rendez-vous du meilleur monde et vous [)ffre un sejour agréable, un souper succulent
et de l'excellente musique.
327 L'ECYPTE NOUVELLE 8
Je n e vo'is pas si sa J1nwcl/ e es t JW'i r e on ble-ue; iHa'is j e sens qu''il ·me touche; qu ' il m 'eutre sou f eu Dans l a poitriue, et je l es sens, to tLs à la {o'is, Se cro·ise r sous rna peau cotmtl e ·u·11 mill'i er d 'é pées .
Tu me brûles . Pou rtant tu 11 e w.e· ttœ1·as pas.
La flamme rru e tes corps u e peuveut plus gm·der A ruissel é le long tles uerfs et des r egards Et se 1·amasse e·:t. moi qui devie ns lon cut.t èr e.
Ecoute ! P eu à 71eu, la voi..c so rt de ma chaiT ; Elle· ·monte, elle tremble et tu t;r e'mbles.
E p·rouve
L 'ascension de 'lit a parole à t1·aveTs to'i. Elle te che·r che, elLe te t1·atwe, elle te pr end ;
Elle est en toi rinvasion et la victoiTe.
Les mots que j e tc rli.s, il f aut que tu l es ]J en ses ! Ils ]J én ètrent en ·rangs dans l es têtes pench ées, Ils s''in slallenl brutalem ent, 'ils .sont l es maUres; Ils poussent, 'ils bouscu lent, ils j e·ltent deho1'S L'àm e qui s' y l ogea·it co 111 me une vieille en pleu-rs .
'L'out ce qu 'ils m éd'ilaiettl, l es gens qui so nt 'ic'i, Ce tte pein e qu' Us l1'Cl'i1 tent dc]J'uis des aunées; L e chagrin "; " d.' /âe r qui gra'tld:i t ; l a doul ew· Dont ils n e 1 .ent pas, dont ils 11e pa1·leT011.1. Jamais, et qtu, le soi·r, l ew· f a'ilmangeT lew·s lannes; Et même ce désiT qu'i dessèche l es l èvTes , Il n' en faut pl·us! Je n 'en veu:r plt"s ! Je chas.se tout!
Foule ! T on a·m e entière es t debout dans m on co·r ps.
Une f orce d'acier dont j e tiens l es deu .1: bouts P eJ'Ce de part en 1HP't ta masse, et /.a Tecotll'b e. Ta f o1'1ne es t mo·i. T es gradi11 s et tes gal.e1"ies, C'es t moi qtti l es empo'igne ensemble et qu i l es 11l'i e, Comm e un paquet cle souples joncs, su1· mon geu mt.
Ne te déf ends pas, foul e f eme l.l e, C'est moi qui te veu.1:, '11 /0i qu:i t'aurai! L aisse tout m on souffle qui te crée Passer comm e l e vent. de la ·tner.
La b1·utalité cL~ mon amouT A f ait tTessauteT tes 'III'ÎI.I.i eTs d'os ; Ce brusque embrassem ent t ' effaTattche !
Quelque chose en to·i vwt r ésis te1·, Foule f em elle, mais rie11 ne· t'o se t
1~U VaS 'IIWUI"ÎT tan t6t SOUS le ]I Oids de tes hevres_; L es hom'llt es , dél iés , gl:isse ront pw· l es por tes, L es 011.(Jles de la nu'it t ' ar racheTont la chai1·. Qu''Ï'InpoTte !
Tu es mienne a vaut que tu so i s mm· te; L es co1·ps qui sont ici, l'a v·i lle peut l es prencl r e Ils gaTderont au f1·ont comme une croix de ceud1·e L e vesi'ige du dieu que tu es m aintenant.
Ainsi chantait, en 1909, M. Jules Romains. Dix ans ap rès, parut Etl'rop e, qu i disait à la fois les horreurs de la guerre Et l' espoir entêté de J'individu blessé, mais non vaincu. Le poète constatait d' abord, mélancoliquement :
1 oi/à soi.cattl e jours que l 'Europe es t en guerre, l-'Ettr071e, m on pays, que j'a'i voul·u chan ter. L 'Europe, mon 1)(lYS, es t en 1JTo·ie aux années; L e co ntin e)/ t grotLi tl e ]J01' ten e, comme un sac D e sc rp e11 ts enfumés qui s' éve illent et monlent. D es ·vül es, au hasard, éclate11t sou.s leurs dents. Et ta F1·au ce, par qui mon co·r11s ti e-11t à l'Europe , La Fran ce c.st C)IVahie des Vosges à l a m er .
Ma is qu' import e, ajouta it-il Lientôt :
Europe, je dis le chan t de ta naissa nce Dans l e c1·i m ém e de ta mor t.
Et a ill eurs :
lls auront beau ponssa l eu r crime Je Tes te gar a11l et ga rclien D e deux ou tro·is choses divines.
(à suiv r e) R. DRIN.
IMPERTINENCES (Aphorismes et Réflexions)
La l'ériLé est com.m e un e femm e laide : <' Il e n' est supporlab!c qu'habill ée.
* * * Un hom.me honn ête est un. hommr. qui n'a
peuL-Pire ni Lué ni volé, m.ais ... * * *
Les femmes savent être bêles avec LanL de rJ râce, que souvent on onblie de remarquer leur ()(1Lise pour ne voir que leur grâ.cr.
* * * La plupart des hommes pensent comnw ils
s'habillent: pour les autres.
* * * Sans vanité, il n 'y a pas clc héros .
* * * Il est hcu.reux que le monde ne soit pas clé
pourvu d'imb éciles . S 'il. en était au Lrrm enL , on mCUllfUCI'Clit cl r critère pour jug er les au Lt·es .
* * * La v ic est un e lc/:Lre non affranchie. Les pa
rents la donn ent insoucieusem ent: c'est le destinal.airc qui paie l' am ende .
Ali Nô-Rou zE.
If :: :: ÉTRENNES UTILES :: :: ~ LA PIERRE HUMIDE à REPRODUIRE
Marque "AU CYGN E " France
reproduisant simultanément, en plusieurs couleurs, toute teinte à la plume, à la machine à écrire. Tout s'efface comme sur une radoise. L'appareil est' immé~t prêt à servir de nouveau.
format 18X 26 26X 36 36X 46 55X 80 Prix P.T. 80 P.T. 150 P.T. 225 P.T. 500
L. MARCHAND, Représentant ~ 33, Rue Kasr-el-liil -- LE' CAIRE dl
9 L'ECYPTE NOUVELLE 328
DE L'ÉTHOLOGIE <*)
II.
La p sych ologie d es p euples, d 'après ses par'tisan s, n 'est pas une pure sp écu lation de l'esprit. Son r ôle n 'est pa:s scul c!llcnt de dis t r a ire les c u ri eu x; ell e doit aussi servir ù des fin s pratiques . L es d ip lolll a tes, l es hommes d 'Etat doi vent se mettre ù son école ct étudi er l es p euples voisins a fin de pouvoir, en conna issan ce de ,cau se, détenH in c1· la p ol itiqu e qui devr a êtr e s uivie ù leur égard.
Mais voyez combi en sont amu santes p our l'espri L les prévi sion s d 'a venir tirées des donn ées de la p sychologie des p euples !
Alfred FouiJJ ée, dans son li vre d éj ù cité (p. 500) r apportait a.vec fi er té les p a ro les d ' un évêque f ran çais g lorifi a nt la n obl esse d 'âm e dont était em p 1·einte la po litiqu e de sa patrie. Cet évêq ue avait dit , entre a utr es c hoses : "No us n 'avon s pas d 'i le de Sain te Hé lèn e p our les va inc us». Or , ù la fin de la gran de gu erre de 1914, voici que deux éminents j ur i3cun su lt es fr a n çais, Larnaud e et de Lapradell e, i nvoq uan c tan tôt de vieux a uteur s de droit intern ational ct ta n·i ôt l a n écessité d ' m staurer un JJ ouv e l ordre juridiqnc , con clu atcnt, da n s un travail publi é par T~a Pai:r: ll es Pcu zil es , (10 maro· 1\HU) ù l a responsa !Jilit é p éna le de Guillaume II et à sa co nd a mnation p a r un tribun a l inter a llié ù un e peine que, faut e d·J t exte , l ·è.S juges a ura ient eu ù ch er ch er" da n s l ·J Ur co n sc ience.
R épubli cain, je n 'éprouve p our J' ex-kaiser a u cu n sent im ent de sympatlli e. J e n e pLri s ouldi er, pa r exemple, q u e ce hob er ea u , a nnotan t le texte d ' un docum ent diplomat iqu e ct fa isan t a llu s ion a u x socialistes all em a nd s, coupail les de s'i': tre livrés à des manifestation s contre la gu erre, avait écrit: «je fera is enferme r les m en eurs et tutti quanti » (D oc. A ll emands, No . 332) . Ma is j e pense avec d 'autres Fra llçai.s , comme ÇJwrlcs G icl e, Victo r Bascl! et H enri Guernut, qu ' ·2n l' état du d ro it inte rnational e n v igu eur a u m oment du déclanchem ent de l a g u e rre de 19H., cl es poursuites p én a les n ' éta ient pas possi ùles con ~r·:) u n ch ef d 'Etat, a u teur d 'un e g u erre (Voir Us Caltl ~ rs des 1J1·o'ils de /.' Homme du 5 av ril 1!J20) . De pareill es pou rsmtes évoqu a ie nt n écessa irem en t à J'esprit l e précédent de Sainte-Ho:~ l ène, cond a mné implicitem ent par l 'évêq u e cité par Fou ill ée .
Veut-on en core un exemple d ' un e gén éra lis a t io n hâtive et dém en tie par les fai l.s? "Jaguère Gu stavP Le Don se vantai t cl a n s le T e111 7JS elu 1e r ao û t 1!:Jl!) cl e ce que l e présid en t Roo sev·Jlt «clLEa.nt to u s ses vo,yages et pend ant sa prés idence, n e s'éta it j amais séparé» du li vre : L es l ois p.sy chol o(f iqv.es de l' évo lution des peuples . Gu st a ve Le Bon y attribu e à chaqu e race «un e constitution m entale auss i fi x·3 q u e sa const itution a n n.tomiqu en (p. 23, 13me édi t. , Alcan) . En An glet erre, o il se r'.'e-t -il , l' état ism e est r éduit a u mini1~1um. Mais voic i qu ' un e not ·3 a u !ms cre la page ave rt1t le lect eur qu e depui s t1:en tE an s "l ' Et at s'y m ontre de plus en p lus enva hissa nt». Que s ifinifi e d.ès lor s cettE m enta lit é au ss i fi xe qu'un e con stitutwn anatom ique si, clans l 'exemple de J'Angla is , trente a nnéEs suff isent pour l 'entamer?
Gustaye Le Bon con s id érait encore l'.<\ nglderre dont les «c roy ances» lui sem blaient "assez stal>l•3S» comm e é1ant ù. l'ahr i des «barbares». Li sez des ,;o-
(*) Voir facScicule précédent.
c iali st cs . Or, voic i qu e les dern ièr0s élections Jéo· islati ves en An glete1 r·3 ont fa it des tmva illis tes le p~rti l e ~l u s nnporlaut ap1ès celui d u gouv ernem ent. Cette evolut iOn se continu era-t-elleQ
_D éj ù les Ang lo-Saxon s d 'Australi e ct de l a Nouvdlc Zclande sc sont en gagés cla ns la vo ie du soc ia lLmo. P1e rre L E:r'oy-Beaulieu (L es Nouvelles Sociétés A·ngloSa.ro nn es, p. 131,. l 1 ~olin, 1907) donn e plusiJur::, ca us "s a cet te on entatwn de l'individua lis m e brita nniqu e ver s le socia lis m e. J 'y r elève : «l' influ ence dt.s Eco~sa 1 s .. . en Nouvell e Zéland e; cell e a u ssi des Irl andais» formant le c inqui ème de la popu la tion a us tl'::: l ler: ,le. J ' ai !'nté ég:.l em ent cette cam;., · " Hecrute" 111e nt d Es immig ra n ts cla ns l es miliEu x san s coh ésion " l1l tmd it ion, en fo 1te p 1opo rt"ion dans J e~ vill es· " m a nqu e cl harmonie qu i en résulte entre la compo~ " s 1t10n de l a p opula tion, en grande pa rti e urba in e, " et la n .atu r e ries r ·3ssources du pays, surtout pasto" l'a les; Ja lou s ie entre les diverses classes de cet en " sE m J,J e. m a l équ ilib ré .. .. » Ain si les «C royanc Gs assez. stables" dont p a r le Gustave Le Bon dispara ltmlent chez le.s Anglo-Saxons d 'Australie parce qu 'en co nt.n.ct a vec u n e m inorité irla nda ise ; ell es s'effri tc11 t :Hlss i pour cl es r a isons économiqu es : qu estion d'arg c·nt ct rl 'e.stoma c don c et non de '"' constitut ion nt enta le au ssi fix e qu e la constituti on anatomiqu e».
Pour termi n er, j e voudm is encore illustrer cr. travail pa r un derni er exemple. J e n e sais si J ean Bou n lea u , m embre de l ' Institu t, es t un partisan rl e la , _Psyc J~olog i c des p ~upl es . En to ut ca s, voici ce qu tl ecnt da n s la preface donnée a u p et it li vn~ d e .T ra n Alazarcl : Commv,uis1ne et Fascia en Itali e (Bos.sa nl, 1922) :
".Un r égime sur le modèle asiatique, t el qu e le "revent. les communi stes , n ' a u ra it pas ch a n ce de du" re 1~ quinze _.i_o u rs, cll ez un p eupl e (l f p eupl e ita li en) " qm a dernere lui ta nt de s iècles d e vi e politiqu e, " a lo rs qu e les Moscovit es ém er gent à peine de la llar" barie où il s voudra ien t p longer le mond e enti er».
On sa it , depu1s , que lE «peuple qui a d err ière lui tnut de s iècles de vi e politique» a vu s' installer chez lui la di ctatu re fasc iste qu e son chef a compa r ée à la dtctature communi ste, s i j e dois en croire l es ext ra its donn és par l es journa u x d 'un de ses dis co u rs . Ce n 'ost pas le li Eu rl e s' attard e r su r cette c.ompa r a ison. Notons, en pa ssant, qu e l' exempl e de l Ita l1 e u tfHm e un ·J a utre <dOi» de Gustave Le Bon. Celui -c i ?va it écrit CJU e «les peuples l atins .. .. supportent a tsernont tou s les d·~spot i sm cs, pow·vu q11.e ces il e·1fJOilS1Hes soœnt i11171 erso11n el.s" (1) . (loc . cit. p., 118) .\fnssolmt s 'est clm rgé cl e lui r épon dre sur ce point.
Fa ut-il dégager un e conclus ion de ce court travail 9 Faut-il cond a mner a bsolu ment les a u teurs q u i ont c~m ~. ac ré Jeu rs lo is i rs à la p sych ologie d ·3S peupl es 9 :\e fa n tcl l pas leur savoir gré d 'un e ch ose a u moins? S1 la p~ycholog i 6 clcs p eupl es n'es t p as un e sc ien ce nu m êm·3 t itre qu e l a chimi e, pa r exemple, en r é~; ulte-t-tl qu e les travau x, p a rfois s i intéressants , a u xcr uels ell e a donn é li eu soient dépourvu s de t oute u t ilité? Les esprits curieu x, qui voudron t lire ces t nlvau.x, en t ir e ron t au moin s un e l eçon de sagesse : en p:·esence des ju ge ments di ve rs, souvent contrarll cto ll·es, trop hât ifs, tr.Jp élogieux ou trop m épri~; ants portés s nr un m êm e peuple par des auteurs d iffé rents, il s a pprendront ù se m éf ier des fo rmules lmp a bso lu es , des définit ion s trop tra n C' h -':mtes. Il s se dtront, pour les prin c ip a ux p ays civ ilisés du moins que l' accord entre les au t eurs· su r l es parti cul ari té~
(1) C'est nous qui soulignons.
329 L'EGYPTE NO!JVELLE 10
ùe tel ou tel peuple est loin dE s'être réalisé; que tel pays, par exemple, conservateur par .rapport à un autre sur un point, est plus avancé sur un autre point; qu 'enf in les échanges intellectuels se multipliant, une mentalité commune tend à se former do plus en plus.
Ainsi la psychologie des p euples qui, dans la penséE cie certains auteurs, devait faire r essortir j e ne ~ais quell es influènces ct différences ethniques et élever, par suite, entrE les peuples des murailles de Ch in e, aura au contraire donné a ux esprits ind ép·21lùants de nouvelles raisons d 'espérer en unE communion plus largement humaine que celle d'auj ourd'hui. - Marco GoLDENBERG.
:ÉPHÉMÉRIDES Jeudi 15 Novembre 1923.
* Le "Sphinx" , cette énigm e flot tante, prend feu, en p leine 1uer : on n e sait ja!llais ce qu ' ull sph i ~·;;; l"'' tlt a voir dans le velltrc : Jcs pompiers d~t >h•J•'ù •.. :1t J•o y0 son secret.
* Les industriels ùe la Ruhr signent des accord s avec les a utori tés d'o c.c upa ti on : on ne les acc~.t-, <:1 \ t
pas cie bonne volonté. * \1. Sn!Uts , gôn éral politi cien de l'Afriqu e du Sud,
s'oub lie, ù nouveau, en un di sco urs où il éjacul e le trop-pl ein de s·a diges tion péni!Jle.
* Zaghl ou l Pacha dit son fait au Ministère Nassi 111 auque l il 1·eproche d'avoir exécuté des pirou ettes il la maniè1·e d os Howas : Nassim .... howa- Horrihl r! .. .
* On dit qu e l' on va r éduire le prix de l'éclairage au Caire, cela n e signifie pas qu e l'on fera la lumière s ur toute chose.
*Le jeune H onenzoll em veut sa uver l'Empire a ll omane! : il a tout de l'Her .... cule.
* M. Carter a mis ft jour, cl an s son royaume des olll Lres, un e petite pièce au sol curi eusement ornementé : une partie est pavée de larges dall es, une au tre agrémentée de mosaïqu es et la troisième, form ée de l·am rs de I!Joi s précieux : c'est cc qu 'on peut app·cler un Parqu et Mixte.
ie· Tout conm1e un e jolie femme, la livre sterlin g a des faibl esses : ell e bais .. .. se.
* \L P. Richard engueule l'h um anité tou t en !ièl'f1 , p a rce qu'ell e se nourrit de bêtes mortes ct ma nge des cadavres d'animaux : il oublie de nou s indiquer co que nous pourrions albsorber à leur place : on pourl'ait toujours bouffer de la m .... angue, hein ? ....
* Voila deux mois qu e les quotidiens demand ent, chaque jour, nvec la r égularité d'un grain de Vals : •Avons-nous une crise ministérielle?" All ons, confrèr es, çà sc saurait : cc n 'est pas la pelote basque ....
Vendredi 16 Novembre 1923.
*:VI. Baldwin a la maladie du cavalier seul ct tàche de sc spéciali ser au milieu de la cacophonie du jazzband inte rnat ional : il jase tout seu l.. . * Castro - le pet:t indiscret - raco nte ù ses lec
tem·s, les ,c on'fid cn ces que lui a fa ites un ami a nglai s , qu ' il leur signale co n1111 e sen sé et logique : eh ! eh ! Mon sieu r Léon, vous r econna issez sur vos vieux jour ;;,, qu 'on ne peut êt re l' <uui d'un se ul honnn e ....
* Londres r efuse de rousp eter contre le retour du Kronprinz clans ses foyers de Silésie : faut-il s'é-tonner? L'Angleterre fait dans la cotonnade : la sUésienne est un e étoffe mi-soie, mi-l ain e dont on fait des doublures et dont on r ccotwre les paraplui es : il n 'y a pas de con currence et l' on a souvent besoin de doublure .... ct touj ours, de parapluies .... , sur les bords de la Tamise.
l< La Ch ambre françai~e fait l' éloge de Gouraud : "hapax legom enon , ....
* La France vote six millions pour propager ses informations à l'étranger : louable effo rt. : impossible de r ééditer la formu le "rien des Agen ces" .... Reuter médi te : "four in hand >> .... C)lacun m on tour .
* Les conseill ers royaux s'e n vont : on les liquid e avec largesse : s i les conseill ers n e sont pas les pa yeurs, les Con se iller s sont toujours bi en payés .
Samedi 17 Novembre 1923.
*Le "Dai ly Exp ress" est un journal ga i: il aH im1c qu e l'ag ressiun coDuniso .par des nml andrins cmdre l'attaché Sc1'lle ,). Sofia , eut pour ca use une riva lité d 'alcôve nu t:.o urs de Jaqu e-il e cc dernier voulut défendre ses <l.lllüllrs ancill ai res contre les pt'ivau t0s do solides ga illards : il n 'y avait vraim ent pas de quni. fou ett er un chat .... à moins que ce n e fùt le cllat il sept qu eues. * Le "·Dai ly Skctch"--' lll1 a u tre can a rd rigulo- al'
firnl c qu e la France au r a toujours hcnuronp d' enfants grâce ù la polyga niÎe : l' eunuqu e qui a rédi.gé ce truc-lit ne doit pas s'embêter ....
* Les r eprésenta11t s des Domini ons se :i cttent des fl eurs : qu e d'épines .... '~M. ;\Iu ssolini esqui sse un proj et pour le règle1ncnt
des r éparations, ~L titre de c-ompromis : il y aura de tous les styles dans l'édifice de la Babel fu ture.
*Et le mêm e jour,vers l'h eure de la s iestC', la prose de Dumani véhicul ée pa r le "Journ a l dn C: a ü c", envahit ù nouveau la chaussée : on avait pu croire à un e r etra ite de cc grand diable en que lqu e mystéri eux ern 1i tage : Cc n'é1nit qu'une feinte, une fr inte de bon sens : cc dervi che iOllri!Cll!' excelle ù la satire : "Etant parti dans l'a ,vie pour être qu elqLt'un, il n e peut se con soler de n'être presqu e ri en "; c'est, du moins cc qu 'il écrit de qu elqu'un at1tr·e. Tl est, à la fois, trist e et ga i de constater que lo us les hommes sc r essemblent , au moins un p eu . ...
<1~ ~~ ~~ NOVELTY CINEMA Du Mercre di 21 au Mardi 27 Novembre 1923 ~t>~ "<.1 ~AQUJIEIL MUEILILIEJR( «filillrrn.§ ......-~~ ~~ [!!~ r [!!~
<1~ Tél. 2G-'2 l ex-Cir.é-Magic "LEs o pp R 1 MEs" ~~ <1~ Recommandé aux Familles ~~
Ouvrage comple t en une seule séance
<!~~~~~~~=-~~~~~~~~~~~~~~~
tt L'ECYPTE NOUVELLE 330
* «L'Egypte No uvell e» annonce,en son sommaire , un dessin h or s texte et une page musicale : m ais les Arts ont dû déserter notr e m a ison , car, avec la m ei lleure volonté du monde, on n 'y pe ut découvrir 11i point d 'orgue, ni coup de fu sain : à moin s qu e l' a mi Juan n' a i t voulu d ém ontr er, par lù , la puissance de sa synthèse .. ..
* L'ex-Kai ser prétend que so n fi-fil s est parti sa n s Je préve11ir : qu ell e déplor a lll e édu cation ! ..\I a is à qui la faüte ?
* Yéniz elos condamn e un cliangent eut par la force, du r égit11e politiqu e actuel.
Dimanche 18 Novembre 1923.
~f " Si l e Ridicule tuait encor e, les sall es où J' on da nse, l es parl em ents , l es académies et les _garçonnihcs se changer aient, in continent, en nécropoles .. . » * - Qu'est-ce que la Prétentio n? C'est le resso rt qui
m eut l'imb éc il e, le fil qui fait sautill er la coqu ett e, la main qui tient la plume de J' écon omi ste di stin g ué et Je ha lo d e béa titude qui illumine l e fr ont de l 'éternel m a ri .... ».
( H ,\ ~ IIDAL LE PHJ LOSOPH E) .
Lundi 19 Novembre 1923.
* A l' a mble de s a vieille haqu en .J e, le h é rau lt sm yrno-palcstini en Léon, it l'éc u ti er cé en pal et au :blason sc nt ·2 de g ueul es, cntl"e en joute pour les minurités jtüvcs au sein elu fu t ur parlement égyptien : la lice est ouverte :gare au défa ut de J' a rmure.
-1:· Le canal de Corinth e est eJubout eillé, tout comnte la rue Emael-el-Dîne : lui , c'est par un éhoul cllt ent; elle, c'est à cause elu «:'i!ovc lty» qni trO\W C p laisant de transporter toute une ville d a n s Lmc seule ntnisun :des deux côtés, il y a une a ffair e de p épin .. ..
* Lloy d George a, décidém ent , besoin d 'un sérieux co up de peig n e : il vaticine ù la manière d'une pytlwnisse et déraille conmte m1 express de bonne compagnie : pour 1 ni , la France est un paquet de puces nuisibl e d on t il serait bon de se débnrrasscr a u plus vit e : il le elit san s façon : décidémen t , cet homm e-l à crach e p artout.
* En nos temps Ju odc t·nes, di ctature a un sens tout spéc ia l : des lll essie urs qui n'on t pns froid aux yeux, s'occupent d es affaires de l"Etat , ct les Rois font elu tourism e : Alphonse Xl rr et ..\Ill e de Ba ttenberg, sa femme , vont vi sit c·r la vill e a ux sept Collines : ct c'est a•vec une curiosité maligne qu e le Roi d 'Jta li e les conduira au Capitole pour leur fa ire contempl er la Roch e Tarpéienne.
* La Turquie ferm e lrs Banques Grrcques it Angora : la l3a nq ue populair e s'est fermé e tonte sr ule , au Caire. * Des officiers beloe;; et f ra n ça is sont Jn olcstés ct
m altra ités à Leipzi g."' ~
Mardi 20 Novembre 1923.
* Les Angla is et les Am é ri cains prêtent ::uJX Allem:mcl s, un million d t'. Jol lars : il y a des ge 1t ~ pntJr trouver la chose extr avagante : ma is ln Fra n ce n 'at-ell ,• pas avancé plus de cen t milliards de fra n cs a n .'\ Hoc h es, pour r eleve,r les ruines de ses r égions dévas tées? Décidém ent l e m étier d e panne est, parfois, bie n agréable ....
* Le;.; cheminots turcs se croisent les !n·a s : c'est un e mani è t·c co!lt"lllC une autre d e montrer qu'un est da n s l e train.
* Mn1 e Chaaraoui Pacha, apôtre de J' éman cipation féminin e. 11 e va pas jus,qu'à épou ser les opinion s du W afd : u11 n e p eu t pas épouser tout le mond e .. ..
* Le général Blaken ey, Directeur de l'administration des Cheutins de fer égyptien , donne sa démissiun : le jeu des soupapes.
* Les libéraux anglais malmènent copieu sem ent Je Gouvernement qu 'ils accusent d 'être a veu g le, indécis et impuissan t : Ll oy d George a -t-il don c ram en é du No uveau-..\Iond e, d es verres grossissan ts ct des dra g ées d 'Hercule ?
* L'Itali e veut annexer Fiume. A cent, on fera un e croi x ....
* La «Bourse» est un asile de tout repos : elle in sè r e en 4lllc p age, toutes les â n c1·ies de n 'ilttporte qui : c'est a insi qu 'un de ses corresp ondants raconte - ce qu e tous les jom·11 a ux du llloncl c ont raconté depuis hui t mois- l'histoire du cobra et. du canari de ..\I. Carter : Iu a is, tout ému d e sa d éco uverte, il a ppell e çù un .... choléra! Que de bêti se . .. . ou que d 'esprit !
Mercredi 21 Novembre 1923.
* Conradi est a cquitt é : les juges d e Laus anne proïcsscn t à outrance le pard on du péch eur.
* A Beyrou th, l e S ltah de Perse s·emlw.rque pour la Fran ce : a IJon Shah , bon voyage . .. .
* L l~ I<ronpl"inz r en on ce ;\ ses droits a u trône l'ironie :'t bon m a rch é ....
* L e Gouvcrnelll cn t S uisse in vite l 'ex-Kh édive ù s·n.bs ten ir de toute lll cn ée p olitiqu e ou ù s'all er fair e pendre a ill e urs.
* Le Prés id ent ù e la Reichshank est mort : il va «deviser» avet: l' Etern e l : C'est l:t oràc e que nous lui sot1hai.ton s. I\yl"i c, l' lr ison! .. .. - AG.\THON.
SOUS L'ŒIL des BARBARES<*> Vl l.
:'\" 33.- :\I. SA l \JT R E:\'E TAIL;.A"\DTl:F. . Gé l <<nt l'Agen ce ct Consulat Gén é ml de Fcw ~e en 1 ~~- .,, ]de ,·, .\L de F1· cyciuct, .\lin istr e des Afi ·.tire s é tt[.JJ~è-J- c-o . (Té lég ramttt e) .
:\! ex and rie, l e '27 A v ri l 1885.
.J e su is a ni vé lti e r so ir ;'t .·\l cxanclrie . ..\l es collèg Lt es d'All em ag ne , d 'Autrich e ct de Ru ssie m 'ont ac ClJlltpagn·~ ù la gar e. La confia n ce g énér a le qui sc JJlllllifrs te m 'a co ttfirlll é l'opportunité de cc voyage.Sai n t He né TAILLA\D!El1.
* * * 1\ 0 8\ . - Le G·:in éra l APPEHT, Amb assad eur de ln
R·é[Jlthliqu e Franç tli se ù Saiut-PcterslJourg ù ..\l. de Ft·cyc i net, \lini s1 re d es Affn ires ét r angères. (Té légra lllmc) .
Saint-Péter sbourg, le ·n Avril 1885.
.\L de Cie rs, il qui j 'ai donn é connaissan ce elu sens g- én é ra l de votre dépêche du '25 atvril, relati ve it l'affn i1 ·e d n «Bosphore Egyptien», r egrette cet incident q ui va ret a rd er l' arrangelll ent des a ff a ires d'Egypte . Il cspèr '~ qu e le Gouvern emen t égyp tien comprendra q ue la. Franc-e n e pouvait r este r indifférente en pré-
(*) \"oi r à partir du fasdcule N° 66.
331 L'EGYPTE NOUVI:!LLE 12
srn ce de la viola l,ion du rég im e tra ditionn el d es ca pitulations ct qu ' il fittir a p:n a cco rd er les ju,s tes sa ti sfact ions réclam ées. - APPErtT.
* * * N" :l:l. - \1. d e FTIEYUl\'ET, \lini st rr d es Affaires
Etrangèr es ù \1. )Vr\DDI\JGT<l:'>J, Anthn ssadeur d e' ln Hép ulJiiqu e Françai"C' it Lolldres . ('l'é légrautme).
Paris, l e :28 Avril 188::i. Par votre d ép êc lte J 'hi er , Vtl li S Jl ÙU I11 0ll Cez qt! e ]t'
(;ouve nt cnt cnt anglais est di sp tlsé ;\ con.s c iJi e r a11 Goü,vernc·tl teut égy pti e n d e nuu s a ccorder k s d e ux répara< inns qu e n o us d crnanrl ons : 1° l'impriJttcri c Senière se r a it r o uverte sa ns ro ndition s. Il est 'bien e nte ndu qu e l'indicat ion qu e nuus avons spun ü m éut ent d onn ée, dès Je dé bu t d e n otre d ésir de Ja iss<'r s'éco ul er tlli ccrt :tin tetnps entre la réouve rture de l' illlpl"im eri e c t la r éappantion du .ioum a l ne d o.it pas être interprétée coJum e un e con cession de n ot r e part qui affail> liTait ln vuleur mêtue de cett e rép::trat ion; ;? o le (;mJve rn em e nt a n g iais, n o us le co n .~c:t
tons a v re plai sir, r econ nai ssant qu ' une comnnmi cation ·éc rite il unt re Agent, - ltloy en a uqtt e l il avait <i' ai:Jo rd so ngé, - ne cunstitu erai t, p as nn e ré.paratiun s ttiîïsa nt e, e,s t prêt a uj ourd 'hui ù con seil ler il Nuhar Pach a un e visite o ffi c ie ll r ct sol ennell e. ?\n u ~; co n sid éreron s cette vis it e contme étant l'ex p 1·essit1n d ' un reg t·c t en cc qui con ce rn e l'en senthl c d e l' incid r nt, et d 'un e exc u se s ur le fa it spéc ia l des offen ses ll!at é ri e ll cs enven nos officiers co ns ul a ires dont la qu a lité et l'interven tion avaient été d écla rée:; ct r econnu es .
Au ssitôt que ~~'!. Sain t-Ren é Taillandier , qui s'est rendu ù A lexa udri e, nnra ét é inJorlllé par le Gon vcrn em en t égyptien que :\ uhar-P ac h a es t prêt ,\ a ccord er les d eux r épa t·<Hions s us-m en t ionn,?es, il s'e!IJprrssera d e ren tre r a u C:1irc pour r ecevoir la vi·s i le du Premier \lini strc.
Dès qu e j ' a ura i votre r ép on se, j e donnerai les in stru ct ion s n écessa ires ù :'Il. Snint R en 6 Taill a udic LC. DE FnEYCIXET.
"'' *· * N° 3G. - \T. 'VADlll \J GTON, Atuhassadrur de la
R épubliqu e Français e ;", Londres il :.\!. DE FREYCINET, :.\Iinistre d es Affaires Etrangère,s . (Télégramm e).
Lo ndres, l e 28 Avri l 1883. J e viens d e voir Lord Gt·anvill e ct je lui ai fa it
conn a ître , dan s les t r rnt es lll ènt rs d e votre té lég ramme, le sen s que vuu s attachez ,\ la ,vi si t r offici e ll e que Nnllar P acha d oit fa ir e.
Lord Granvill e en a pri s note en l'accrptan t . Tl est éga lem ent bien e ntend u que l'n journ em ent de l n r éapparition du «Hosphore>> pendant qu elqu e te lllp s es t un acte s p onta n é d e votre pn r t , n' aya nt aur utt car ac tère offi ciel. L ord Granvill e d ési r e naturrllelll ent qu e vo us r etardi ez la r éapparition le plu s poss ible et il voudrait qu e da n s l'inte rv a ll e on put arriver it un e ent en te su r tm "modus vivendi,, pom· l n presse européenn e en Egypte , sa uf ?t en fix er p lu s tard le régime d éfi ni tif. J 'ai r ése rvé votre li be rté rntiè ro sur ces d eux p o int s. J 'ai d 'a illeurs déclar é qu r vou s d és il'i ez autant qu e personn e éta blit· d es r èglem ents qui empêc h ent le r etou r d'incidents aussi fùcheux. Lord Gra nville doit té légraphier san s r etard au Caire. - WADDTKGTON.
"! 0 37. - \1. DE FH.EY C l:\TET, \lini str o des Affair e5 Etrnngèro,; ù .\1. SA I"JT HE:\'E T_-\ILLA NIJIEH, Gé ran t 1'_-\geuce l't Consulat• g ,.) n2rn l de Fran co en Egypte. (T é lég rauttn r ).
P a ri s , le ;!!) ,\ vril 1D:2:l Au s,; it ô l qtJl' l' :1vi .; tllîï eit' l Lltt Ct.JLt,ve rn enJ e nt é~yp
tien VtlliS ,;t•t·a pa rvenu , \ ' O U ::; vutb· r cndr rz a u Caire p m 11· y r c·ë evo ir ln visite de :'\!ulll<E' Pacha. - C. DE
F'HHC!\ET.
'~ * * :'\J " :Jt',. - .\1. :-; ,\l\!1' lŒ i\E TAJLLA:'\JIIIEH, Gémnt
1'.-\ g,•nt.·e el Con,;ttl nl. C2n {! r<tl d e Frnnce Cil Egyp te ù :\1. d e FHEYCI \JET , '\li!Ji ~ tTe ci l'S Arfa irrs Etrangère3. (T é l ~ g ra , ttlllt c) .
Alexaudl'ie , Ir :lO Avril 1l'IK>.
.l e ut r di :'pose ;'t r et t!t·t•r nu C:nire. \' lll r c• J<::o;,·eiJ,·n,·e n e n1'u dtllliJ.:~ :tl tt' ttn <' indi r a tio n
re ln :ivr ù ln .yi,;il e oiTicie!!o qu r j e d e<v t·ai faire au T\!J cdi ve. l ~ ll r jLLs.?;e r a pe til-êt n ' tlpport un d o m 'enV<>yeJ· par t é l r~Tap l te , ptlt tr !:1 t.·ir,;un.:; tnncc des pouvnir~ spéc ia u:o;, sn us la l'onn P d ' ttn e i'\ut c qu e j e r etn c tt r ai ·~ <\ So n _-\lt r;;,;c. - Sai nt Hen é TAJLL.\1\DJEH.
----------------~~r~-----------
CHOSES D'ÉGYPTE
Les animaux malades de la peste (Il ).
Qilnnd il n n!ls ndvi r til de prnuJ en e t· notïe ctn ·i ns iU) ù. tra ve rs Jrs li vres qui JHI !l ent du pa s sé, n ou s ,sourions tk piti é a u réc it d C' s ::;év ices qu ' on iufli ge;üt jadi s a ux pri so nui e rs . P ou r lnt t' n rrac;] l,2r un p roblématiqu e av eu , 1 ·~ ju ge infâ ut (; r ecoura it <'t t outes so l'l es d e to rtur es dt'nt Ir t· ôcit fait dr rssr·r l e ~- che,v•:mx. En lnng;tge d e p81Ats, cela s ' app ela it drmn er la fJIU' S
Ii uu . P ou r Ill ettre un tNill ,3 a u ~; uppli c c qu e des bourrea ux !Pur inflig r- aeint ù petites d oses rt avec n n r nffi n r nJ ellt ch i noi s, bon n omhre de mi sé rables acr Ppt a icnt d e sc reco nn a itro les au teurs d e crimes nt1xq uc ls ils éta ient d ent r· urés ôtrangers. Je dis que lot 'sqtt e nous li so ns r es choses , liOn s nous ~enton s en<vah is d ' un s r nt i1n cn t d 'indign ntion ù l'égard des époqu rs r évolu es et d' un m nu vcm r·nt d 'org· ueil enve rs les t emps lnnll an is f< s ot't nou s vivons. H élas. "Jon s somJll es t rop collés st tr n os contenq1o rai ns pour les juger sain ern en t. 11 n ous lll n llqu e l r rec ul , la p erspective qui les repl a cera su!" le urs éc l1 r lnn s t·es11ecti'fs c t qui pr rlll rtt ra aux arri è re n eveux tl e I r ~ ;,jJ,;•nJdt '::; ou d e lrs con dn nm er . No us ig n oron s tout de ce qui sc passe il deux pas de ciJ r z nous . En fait, ri en n 'a cha n g ?. Loin de s ' inf léchir , la féro cit é cl rs h ommes e, t, dem c tJJ 'é e an c mn cl',a rrèt., si par h nsa rd elle n 'a pas aug m r nt 2. C'est rntendu. Aujourd'hui, on n 'a llon ge plu s l'in c ulp é s ur tm ch evalet, o n n e lui ver se pl us de l'eau , d e l'huil e honill ant e ou du pl omb en fusion dans l' estolll a c, on n e bro ie pas ses chev ille s d ans le hr·od equin , on 110 lui n rra ch r pas l es ongles tlvec d es t en !'l ill es rou gies a u fe u. :\J a is il n' en vaut g uère mi eu x. Et. pour avoi t· ch angé d e nature, les s évic es de tou tes so r tes qu'on lui i.nfli~ e t<an s arrêt n'ont pas perdu de l r ur barba ri e. Pour échap p er· à cet enfer don t nou s n'avons pas la moindre idée , bea u coup se suicident et se s oust ra iAllt ainsi ù la vi-
13 L'ECYPTE NOUVELLE 332
g ilan te solli t:itude de leurs garde chi ourmes. C'est ù quoi je pensais involonta irement ce.s ; o,;rs dt·n icrs en p ar co urant les gazettes d' ici ct en y appren ant qu e Guindi Effendi An tonin s ava it essayé d 'a tten te r à . es jours. On m'obj ectera qu e ta nt. de mi sè res publiqu es requièrent ma sen si bilité, et qu e c'est brùl er sa poudre aux moin ra ux qu e s'U!pitoye r sur le so rt d' un a igr r. lïn. J" en detn a nd e lnuubl e111ent pnr d-on ù l'égoïstn c sac r i lège de tues lcde ur3 .. Comme le Ch rist, je n e di stin gue poin t en tre les mi sè res. P ou.- moi, il n 'y a pas deux caté-gories de ma lh eureux. Tous on t un droit égal à m a co rupassion , les p ri sonn ier s a utan t. que les a utres, les bons a utan t qu e les nt au.va is. P our qnc Guind i Effen di Antoniu s a it son gé se faire passe r le go ùt du pain , il faut qu e ses geôl iet s r.k 11 t csa~~e 1 6 . Voil à un homl1le auqu el on a fa it s igner des procèsvel'haux truqués, des procès-verba ux invraisemhla hle8, con tr a ires ù J'é lén1 enta ire inst in ct de conser.vatiou, des procès-verb a ux r.nf in ot'; il d·3c ha rge ses ro 1upliccs de to u te rcspo nsaihil ité pour en nss um er le po ids exc lu s if. Ce n 'est pas n onn a l. N"ous l'avon s proclam é depui s le dé but. Gui.ndi. Effen di. Antoni ns n '.:t ri en d u héros. L'attitu de qn' il au rait adoptée dr van t ~I a rgo u c hi -Dey r ec ule 1 ·s IJOt"n e3 d3 l'hôr oïsme. Ell e n 'est pas de lu i. E ll e est postich 3. Le prenlicr sentiment de stupeur et de su rprise pass6, i l a m·n, protesté vigo u reusemrnt cont re les pr opos qu 'on avait mi.s da ns s:~, 1>onche et qu 'on lui a;v a.it fa it sign er. Il a ura men acé d' éc rire au Procur-eur Gén éra l. de d•~ nonce r la fr-"a nd c it la presse , de prnvoqu er u.n houil!unne ment de .l'opi nion. Quand 1111 homn w devient cncomiH a nt, en le s uppr in1 e. Voir , pa r exemple, A.Jrn e~·ryd a. La s upprr2sion de Gui ndi Effendi An toni ns a don c été déc id -~ e " in ter pocula "· Seul emen t, l'op éra ti on présentait des · a léas. On n 'escamote pas comme ce la un préven u. P a r un e ·3r ie de sévi ces s~wammen t g r(l dn és, on J'acc ule à se up primer lui-même. C'est ce qui a· dù être voté. Gu indi Effendi An toniu s, a ffolé pa r les n1 a uvais t ra item ents, a essayé d'en finir. Un lousti c obj ec tera : Eh bien , pourqu oi ses gardien s ne l'on t-il s pas hissé fa ire? Minute, j eune oison. li fa ll a it p réparer l'opinion à cette idée. Sur7 pris en tra in de se sr tTel· le kiki , Guindi E ffendi Anton iu s a dù la vi e sauve au dévouement le ses ga 1 d(.'S du co q> . Ln pres3e en a pri s acte , et l'alerte servi t de ja lon. Un e prochain e fois, demain, ce soir, hier peut-être, les chao uiches de senvicc s'a rra ngeront pour être occupés a ill eurs . Guindi. Effendi. Antoniu s pourra opér er en toute s-éc urité. S'il h ésite, on l'ai-
NOTE DE LA REDACTION
Tcus les manuscrits doivent être envoyés sous pli fermé à l'adresse de M. le Secrétaire de Rédaction. On ne répond pas de ceux qui portent une adresse différente.
Les articles non insérés ne sont pas rendus.
der a un peu, hi stoire de n e pas lui. la isser de r emords . Un conm1un iqu é sec connu e une triqu e n ous annonce ra en suite que juStice es t fa-it e .. On r appellera à ce propos la préc-édente tentat ive, et nul n e songe ra s'insu rge r con tre la dispa rition sin g uli ère d' un •voleur qui ri squai t de devenir un tétn oin accab lan t. Ll n e r estera de lui que les procès-verba ux por tant son pnra pli e prés umé. Avez-vous cot11pri s ma inten an t , bonnes poires, oui ou n on ?
Scie à monopole.
On sa it qu e la Comp:1gni e Intern a tion a le des Wago ns-Lits vi en t d'oiJ ten i1· Je t'en ouvellcment de sa l:oncession pour trente ans. Le temps de nous enterr er tous. P endant ces six 1 us tres, elle pou rra , en vertu d' une rocksa gouvern ementa le, exploiter effrontément son indu stri r ct ses cli ents forcés s ur le r éseau des Chemin s de F er Egypt ien s. P our fêter a.vcc ostcn t a ti on cc triomphe du pot-de-vin, la ma ternelle Compagnie a ina ugur é un .. e séri e de n1 esures toutes inspirées du seul nitérêt du voya-geur, ainsi qu 'on va voir. D'ci:Jo rd , pour accéder a u wagon, il fa ut ma inten ant tr ave1·ser les cui s ines . Lit, on pa tau ge dan s Ir::; eaux grasses, dan s les épluchures, da ns lr.s détri.t us de tou tes sodes. On a rrive il. sa place m ac u lé, souill é, pari umé de la tête a ux pieds. Un e Soc iété r·es pectu euse, et pr éven ante, veiller a it, avan t d'atteler ses wagon s a u tr ain en pa rt an ce; qu -3 Je côté hon nête soit t-o urn é vers Jes consommateurs. Ici , c'est le moindre souc i. On em barqu e le matéri el huma in conllll e le poisson pourri. Entre ces de ux m archan dises, auc un ch ef n e fait a ucun e di stinction. - Une fois ins ta l lé, l'armée des ba rbarins qui desser vent le r estauran t, fait défil er so us vos ye ux les r agoûts qui nagen t dan s des sa uccs rouges de honte, les poulets en car ton ou en caoutchouc, les sala des porteuses de bac illes, les fruits n ettemen t a•va riés. Ces déjeun ers du wagon-resta urant, c'est le vol qu a lifié , insolen t, répété et ohstiné.- Lù ne s'arrête p as la somm e d'épreuves . Afin qu e la mesure soit comble, la Compagni e vi ent d' inn over qu elqu e chose de tout à fait in géni eux. Elle a en tendu di re qu e les r estaurants en vogue posséda ient des ord 1estres plus ou m oins r enomm és . ct donn a ient des r epas en mu si qu e. F ouettée par l'ému lation , mais d' autre p ar t, bloqu ée pa r l 'exiguïté du local, elle a déc idé de r empl acer les vi olons par l'urine et p ar le br an. Désorm ais, le !'iCrv ice se dér oulera au milieu d'un e symphonie d'odeurs inenarrables. Du macaroni cotonneux ju squ' il la pomm e ta lée, un r emu gle de pipi et de caca accompagn era le moindre de vos gestes . Si le con cert venu des la trin es procha in es vous coupe l' appéti t, ce se ra ta nt mieux pour le m aître d'hôtel et, par ri coch et , pour la Société. Car , le repas commen cé est dû en entier, m ême s'il s'achève dan s les vqmitoires. Et qu'on n e vienne p as me r a conter que j'exa-
~==~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~=~
Demandez notre
CATALOGUE ILLUSTRE
arrivé de Paris
Vous le consulterez avec autant de plaisir
que de profit.
CI CUREL
333 L'ECYPTE NOUVELLE 14
gère. C'est nos exploitems qui exagèrent. P endant qu e j'écris , un fort parfum déféc:atoi.re 1·ôdc encore avec obstin at ion autour de mes narines. Car les hi stoires que j e rapportc,c'cst ù moi ct non :pas au voi sin qu'elles sont arr ivées. Je nu: trouvais dans le train N° 20 venant d 'Alexand ri e nu Caire, ce ntardi écou lé. J 'occ upais un e t ab le avec deux camarades qui, comme moi, r enif lèrent l'odeur liliale. J 'ai soigncuscIIICnt noté leurs noms. li s en ténwigncront au br soin. A ilon entendeur, salut. :\Tai s l ~t u'est pas la qu est ion . Un hasard m 'apprend qu ' un inspecteur de la puissante Compagnie se \Jaladc par ici en ce moment. S'il est vraiment animé d'intention s honnêtes, qu ' il plaqu e là ~VI. Tit e et :\L ChaJ,cr. Qu 'à leurs boni· ments il substitue son ex·péricnce personnelle. Qu ' il prenne le train in cogn ito et qu'il tâte un peu de l'abominable cuisin e qu'on nous sert. Tl sera cmnplètcm cnt édifié. Et s' il est de bonne foi, il admettra avec moi que le traitement qu 'o n nou s inflige dan s ses boites ù ordures confine ni plus ni moins à la basse escroquerie. - CJ-IEttnr EL BAt.AD.
La Conférence de Hassanein Bey
La Société de Géographie bi entôt quinquagénaire vient de faire un pas hardi d' un ch a rme original et quasi romanesqu e, elle vient de se rajeunir de la plus viva nte initiative ct c'est grâce à l'intérêt que lui téuJoigne Je Roi.
C'est qu'it ·côt -é de la tyrannie sc ieutifique, it côtô des précisions lmrom étliques, themwlllétriqucs, géudésiq ues, et toutes les docnnwntat ions en iqu e, i l y a l'esprit de panache, l'absence de routine ct le souffl e de la divine aventure qui passe sur nous. uC:ela n e ressemb le à rien, dirait la bonne Madame Adam, cette manmn ja louse qui se plaît ù nou s voir dotés de qu elqu es m érites. Ainsi la. Science emprunte parfois les ai.l es de l'imagination populaire pour s'adresser au pen ple : les péripéties, le vécu, le risque ct. la bravade ct tout ce qui nous sort de l a pesante ankylose où nou s trouve rivés un e vic sédcntai re de loges et de terrasses. C:om bi eu sont-ils en effet ce ux qui sacrifient leur hien-être it une aussi folle éq.u ipéc. Là où l' esprit de Marathon et J'ivressr olympique drc,ssent Je sport banal à co nfectionn er la Victoire , le res;.:;ort intérieur et la souplesse physique trouvent ainsi leur plus bea u laps d'épanouissement , ct c'est le décor et le champ d'ac tion qui détermine leur plénitude.
De l'exposé sobre et vibran t du _i cune conférencier je r elève le côté démonstratif, la cinématogr a phie un pen terne ct r éticente; m a is c-hacun de nous a senti toute la grandeur étranglée de ces film s qu e l'inclém ence du soleil désertique n'a pas épargn és. A côté de cette grisaille d'images qui tremtlllent d évorées par l'espace, de cett e fatalité du mouvement que le film développe machinalement et banalis e, ct où les particularités ne vivent point, que penser de notes fiévreuses qu'eût entreprises un peintre :tcrornpagnant l'explorateur.
Dans lrs musées d'Eur-ope on ne dédaigne pas le commentaire intelligent et synth étique dont Je peintre enrichit les collections ethnographiques. L'Expédition d'Egypte a laissé les plus beaux documents sur la faun e et. la flore et sur toute notre civilisation grâce à de modestes et prodigieux d,cssiilateur·s dont le nom nous est à peine connu.
La Soci été de géographie eût don c été bien inspirée en ofl"nlllt un m éhari de plus an groupe expéditionnaire. C'est toujours cette opinion flottante ct ce soul"ire Jnalaisé et gauche it l'endroit d 'une sorte d' l: ontJJ:e un peu classé it part,un p e Ll suspect,semblcl- il , qu' est r·aniste. On ne sait pas que la force et l'a.monr qu ' il uJoiJili se pour sa passion suffiraien t ù m ett re en branle tous les 1·ouages de la vie sociale. Que de hra uté éparse da n s les plis des burnou s que les vents elu désert diss ipent et comlllent vons recueillir, ô fugiüves impressions, conm: cn t vous h éroï ser grancl3 Juirages, visions rapides ,que ces souff.l cs écartèlent et qu e Je peintre s-eul pourrait cristalliser an ciel pcrrll<ll1en t de l'art connue ces nu ées solides des ciels de :\Jan tegna.
Si vous proj etez d'autl"es randonn ées n 'oubli ez pas l'idée que je vous s uggè re, et cette a utre :
L'Abyssinie , r égion profond e ct lll ystéri eusc demeurr éniglllatique. L'Abyssinie sur plus d'un point tou·che ù notre hi stoire; elle nous est sylllpathique; c'est par nos frères coptes d'ailleurs qu 'elle nous est. plus familière. La visite récente d'une Princesse et l'écllan>ge de présents exotiqu es me r app ellent les peintures de Thèbes .... et tout notre impéria lisme d 'artistrs et de savants, de soldats ct. de penseurs s'exaspère ct voudrait sc poursuivre da ns l'absorption du monde an1biant.
Si .!a diplomati e nous fraya it le terrain ct ·JLl'une mi ssion fnt agréée auprès du Négus, daigne Ja Société de Géogra-phie fair e une petite place ù l'Art quand la machine est. un peu détraquée et que le film co ul e, gélatin e ux so us les rigueurs so laires.
On polJLTait croire qne j 'ironise mais j'ai trop rn r~ t i mc llassanein Bry pour me permettre une molhonnê1 rté tlc ce genre . C:e serait même un e intléliratesse trop g raNe devant tant de générosité d'àm e ct de bravoure. J e lui suis donc tout acqui s· sachan t. surtout qu 'i l est l'organi-sateur unique de l'expôclition et le promoteur d 'une aussi viril e épopée. Maigrement soutenu par la Société de Géographie, il n'a pas h ésité il enta mer largement sa fortune per sonnelle. Pour le r écompenser le gouvernement lui offre un e sinécnre dans 1111 e légation. Est-ce ponr étouffer en lni toutes velléités nouvelles et lui ôter Je goùt de ces exploits ! ! On l'envoie en Amérique; il y a .les :\lontagnrs Ro cheuses ... c'est vrai ... cependant, .ie croyais que l'Egyptc 1·cstait il découvrir. NAGllr.
MUSIQUE Opérettes ....
On connaît ma haine pouT ce genre de spectacles. Et pourtant, j 'a ime la musique dite légère (1). Le jazz-b and , uce t orchestre de damnés où un épileptique en pleine crise !bondit comme un écureuil en sa cage d sc heurte à divers co rps sonores qui constituent les barreaux de sa prison . .. , m'emplit de joie sensuelle. Dans la plupart des spectacles d 'opérette a uxqu els j'ai eu le malheur d'assister les éléments
(1) On attribue au plus puéril des "scherzo, de Beethoven un e signification dr·amatique, tandis qu'on classe dans la. musique légère les mélodies plaintives de Piedigrotta , lourdes de nosta lgie pathétique, ou certain es maeches militaires dont le dynanüsm c a le pouvoir .d'envoyer allègrement mille· homm es à la bouch erie.
15 L'EGYPTE NOUVELLE 334
;<artn et «bo n goù tn fa isaient complètem ent défaut. J e fais u!Jst racti on ici de la valeur des part itions; d'aucun es m 'ont pa ru , a u piano, déli cieuses. L 'a rti ste d' opérette n 'est gén ér alem ent ni comédien ni chan teu l'. 11 est souven t un raté d 'op·:l r a. Et pourtan t , su r Je vaste m ar ché où on r ecrut e les <'\ lémenl5 son ores pa r ces manifestations coll ect ives les plus infim es va leur3 ont cou r s. La p lupart des fois il cha nte parceque sa vo ix, qui s'étend d'un demi-octave au dclù de3 voix ordinaires lui a permi s , hélas, d 'aborder la text ure d 'un rô le; c'est le minimum requis. ll n ' a généJ·a lenl cnt que cc min imum ; d es a utres qu a lités requi ses, te ll es qu e justesse, timbre, goû t, fut-ce mêm e ù dose h om éopathique, point de t ra ce. C'e,st le roseau q ui, ayant la place où cre user les sept trous, sc fa it pipeau. Voici l' in effable t énor. Il bedonne, ca r il est payé trois fois plus cher, à lui tout seul , qu e les vingt choristes r é uni s . Il vous déLite son sol.lloqu c su 1· un ton uni for me d 'angine co uenneusc. :'ll a1s voici la phrase an n onciatrice de plus grands malheurs.;- « .... j e m 'en va is donc vous raconter cc qu e fit le p rince héritier .... » etc . JI va ch an te r. On voit a lor s s urgir d es profondeurs de la cave orch estra le un hon boug re de ve ill eur qui s'ef force d'éveill er ;\ co ups u r piano un e dizaine de dorJn eu r s acc roch és aux p up itl·es . Une flùte , dont le som n1 eil était lége r, lan ce un e introdu ct ion ;'t trois te!llps aux inflexions vagu em ent gazeuses et. salivaires. Les deux violon s et la vi ole souli gnent en tou sseri e syn cop ée, tandis qu 'tm facétie ux tambou r de basqu e pousse en avan t le co rtège p ar de petites tapes dans le derrière. Le ténor-chèvre émet d es son s uuco liqu <!.:; ,,t i ll Jrt ieul és. 0 la di ct ion des clwn leurs en gé nérrd ct cell e d es a rtistes Ll 'o pérrtte en particu lier! L a pl upart de ceux qu e n ous entendîn 1es ici dans ces Ll c r !df>r·.'s :!ron P.es éta ient itali en s . Or, la langue italienne, qu e vous l'en tendiez Piazza Ba rberini ;\ Rom e, Piazza del P alio ù Sienne, Pi azza del Ncttuno ;\ Bologne, ou n'importe où a ill eurs sur la pénin sul e, est sonore, r yl hm éc , h a rn JOn ieuse ct express ive. D'où vi ent l' accent infàm c des ouv ri ers opé r· ctti.st cs? C'est, pou r les hommes, un itali en de Smymr; pour les femmes, un arg·o t de boxon de luxe. La div ette ou étoile (déli cieu ses expressions, parfaitement accord ées it leurs faux di amant5) n e 1·êve qn e du terroir ou ell e pourra couver ses œ ufs de P à qu es en chocolat Marqui s : les g r ands bou levards, élevage de poules de luxe. Ell e commence donc pat· sc fair·c un a·ccent qui n e r essemble en r ien à celui de son village apcnnin ois, a vec force grasseyement. C'est écœurant.
La th éorie ti cs choristes, sexe féminin , est un des spectacles les plus licencieux qu'on puisse voir. Toutes ces dames so nt a u salon : Monsieur faitcil son t: hoix? 1\'Iais le com bl e , la tonne d'eau sale qui fa it déborder le lac, ce qui dépasse et vainc toujours m a r ésista n c·e armée de bonn e volonté et d'abnégati on, c'est le bouffon , l'irrés ist ible prem ier rôle, l'h omme qui rit de fa ire rire. J e n' en a i pas connu un qui eût d e l'espr-it .... que dis-j e ! qui süt jouer sobrement sans tu er de ses improvisation s b assement pornograp hiqu es, son rôle, peut-être spiritu el ù l'origine. Ce cu istre IJruyant est muni d 'un e voix de Sten tor fa usse ct ra uqu e, et de jarrets puissants. Il lance à toute volée t ro is heures durant, ses obscénit és dans les loges: aux ga leries, et a u parterre comme des paquets de bou se fr·aîc he . J e grin ce des dent s tand is qu e mes voisin s les reçoivent bouche bée. C'est, paraît-il , un arti cle très p risé dans certains mili eux, où la dyspepsie m ora le et souveraine pous5e ses suj ets à l'absorption des excitants les plus disparates. Et il danse,
di rais-je, SI .1e ne cra ig na is de profaner ce mot. Le l10uffon danse, qu and il cesse de hurler ; so uvent sans cesser de hur ler. Toute da nse a un rite. Le r ite de sa d an se est ste rcoraire. L a scène, a utour de ses éba·ls , devrait êtr e pa rsemée de ces divinités fum a ntes qu'auo rent certain es tribus hindoues. Mais .. . trève de rér rimin ation:s. J 'é ta is, comm e on le vo it, dans les mei Il eu res di spos itions possibles pour assister à une représentation d 'opérett e de la troupe Darcl ée . Or , j 'ai fa illi cri er au mi rac le. Ce qui m 'a frapp é d'abord , c'est l'orchestr e. Un vra i orchestre, composé des meilleurs élén1 cnts d'i ci, sans écon om ie n i subs tituti on s (poin t d e piano, une harpe!) - d'exce ll ents violon s, un bao.:;so n et des co r s j oua nt juste .. .. etc. Et tout cec i conduit a vec é légan ce et vigueu r. Autre miracle : presqu e tous les artist es pa rl ent un ita lien très pur. On joue.sclb remcn t; on s'habille à merveill e. Les mouvements des masses sont soi.gnés, les ch œur5 ont de joli es voix. '\1a dem oise lle :VIa r ell e a de la gràce, et joue presque toujours avec goût. Elle n 'est pas aussi soup le qu'ell e Je voudrait : ses saute-mouton s manqu ent d 'enverg ure , et sa voix, d an s le di a logue est un pen trop basse ; mais son jo li vi sage et la vivac ité de ses gestes animen t le tout, qui est agréable. Mlle Yid ach a un e jolie voix, et chante d élicieusement; un p en trop séri eu se, to utefois, ct ses «Si n aturels» un peu trop filés p o·u r la musique qu 'e lle sert. L e Chev. Ed oa r·do Favi est exce ll ent , digne, d 'une comi cité d i~tingu éc , sp iritu e l, tou j-ours truqué a vec imag inati on et m a îtrise. lVI. Francesco Greggio , le tén or, a dr très lbell es n otes, un e •voix bien timbrée et d 'u ne j us tesse parfa ite; ct il est mince. M. Enrico Deza n C.' t un e a ncienne conn a is sance, quoiqu e très jeun e; il a de très bell es qu a li tés scén iqu es et chorégraphiqn rs; sa voix est par·fois un peu p erçante, son jeu forcé et exu.lJ érant , m a is il est dou é d' une vita lité extraord in a ire, irrés istible, et ses garrw:tdcs sont d' un nwd ern isme très effi ca-ce. Les décors sont de tout pr ·rm ier ordre , le-s jeux de lu mière distribués a vec intel ligen ce. - Dan s «Scugnizzan le ta bleau du golfe de So rren te a u clair de Jun e est vraiment suggestif ... Cria mc r écon cili e avec l'opérette ... elu moin s, avec ce ll e d 'Tvan Darclée. - E NRICO.
KURSAAL · DALBAGNI Diman che 25 Novcn •l>re à 11 heures du m atin
GRAN D CONCERT POPULAIRE donn é par Je célèbre vioioni ste
WEISS GERBER accompagné var le professeur
J OSEPH BERGGRUN PROGRA:VIYIE:- Beeth oven , Sonate No. 5; Bach,
Chacone; Bru ch, Concerto en Sol mineur; TscJwik owsky, Séréna de m élan colique; Wieniawsky, Airs Ru sses; Paganini, Le Streghe. Piano " Grotrian Steinweg » d e la Maison Mentasti
.\lous n e sauri ons trop engager nos amis et les a!ll a tcurs de vraie musique à assister à ce con cert, qui est un évén em ent pour l 'Egypte. M. Andreas \Vcissberger est un violoniste célèbre dans Je monde m us ical. C'est une r are fortune pour nou s de l' a.voir cueil li à son passage au Caire.
Xotre sympathiqu e con citoyen , le Prof. Berggrun l'a ccompa.g·ner a a u piano. No us en somm es heureux car Nf. Berggrun se fa it beaucoup dés irer depuis qu elqu e temps.
Après cet uniqu e con cert , M. W eissberger nous qu itte pour se rendre en Am ériqu e où il est impatiemm ent attendu.
335 L'EGYPTE NOUVELLE 16
LE COIN des IDÉES et des LIVRES Epitre à Narner
J 'ai ln, n1011 che r Namer, avec tm étotmcmo1t ti~~é de n' g Jr t votre art iclr «.4. propos d ' IUII' co ufrrP II fl' thr~o voplliqu e, , dans le demi e r uumé ro de J'f: g!J JII I' .\'out·Pllr, ;souffJ cz que je vou.« le ài::<f; je u e tiens nullente ut ù polém ique r, à vou s pronvf'l' qu e vous a VI'Z tort, et que les théo~~opltes ont raison ; uou, cc u· e~t pas mon gen1 e; et j e trouve d'ailleurs vaines Et inutil es les polémiques de presse à propos d ' idées; aucun de uous , ce rtes, n'anive rait à convaincre l'autre. o·autte part, j e IH' vous e n veux pas d'être autithéo~oph e; ù chacun , ses opiu ious.
Je sui~ f'en len tent s urpris de vous voir , avec votre vivr intelli gEucr, iml,u, pétri couttn -: vous J'êtes d' étud Ps p hilosQphiqu('s, s i pen J311Îlo-;op he dans la vie p ratique. La théo;:;o phie ~ l' llt.ll C' être •votre cau ,·hentar. e t vous foncez sur ell e de tout e ·\·ott ·r fou g ue juvénile; von,; et·o~·ez avoir e x ~c ut é Pu qu e lques lignes, a\'Pt: un sour ire supérieu r de COIInnis ~·ratiou, un vast e mouve nt·~ nt d'idées qui S(: d r vc- loppe Jeut.em etlt , Ill a is sùrement, d r puis 48 an~ et qui etnlbra~se ù l'heure artnr ll e 37 pays i't co111pte plu~ieurs dizaines de lllilli f' rs d 'adhérents . .l e sais , pour Je vulgaire, la th éosophie pst une douce folie, el les théosophes une :::ed e d'illuutinés -hystérique:;, mais je 11r vou s compte pas, mon che r ::'~/am e r, parulÎ /P t•nfgairP; rt voici que vousmf-mG parlez d.'rlucubralio11s hyslhiques. Ce n' est pas du tout votre point de vue, !Hais votre trancha ut P as>anan ce qui me lH' lJrt e un p eu; réf! Pxion faitP, l' E' tl'ouwz-vou::; pas qu'il e-st pour· le moins ... . .. té tu é-J'a irc de parler du ridicu/ P mystique et ésotériqu r ; ml p2u moins d ' al•solu ill' ferait point de mal ; m a lg ré les progrès de la sci c t,c·~ . 1 ; .~ n n' est venu infir1111 r J'ancien et toujours vrai QuiPII :>abP? vous êtes, j e ~uppose, au coumnt d ·~ s de rni è res découvertes b io logiqm:s de Jagadi~ Bose , le savant hindou; encore, quand on a rrive ù la s ttucture des atomes, que trouve 1a science offici ell e? Bc·rg!; (lll Jui-mèrne tàtonnr au seui l du mystèrE.
Je n e veÙx point r éf uter en dét ai l vos a rguments; jP le;; tr·ouve, penudtrz-moi de le dire, spéc ieux : la théosophi e n'a ni dognt c-::; , 11i rit es, ui credo; ell-e ne pr·êc he point de HIOI'a lr , nt a is otfre la Loi de c·au ' a lité ; elle n 'a rirn invr nté de neuf; lt•s id ,~c ::; qu'r JI P préconise sont vieilles <·o utnt e le n10nde; r lle l t•:< r N<suscite rn IPs a dapt a nt ù la Jn entalité présente; plusieurs sont d ' aillrlll s co1 robo récs par lr s donn re ,.; de la ~cirnce qui r n dé fiuitiv e ne peut toul expliqurr. Et pui><, si l'on ve ut, c'e,;t un r hypothèse ronnu •· un r a u tre. un e coHstruction w r ntal r qui a ra,·:mtagr- la. naïvet é - de vouloir unir, rapproch er. et non diviser, d t• vouloir éte indre Ies hainPs et non les .attiser.
Yous avez l'air de prendre pour des niga uds t ons ceux qui touchcut ù la théoso phie; et pourtant dans les différ entf's sections dr la Société Théosophiqu e -j r m ets de côté J'Egyptienne - on tmwve bien dr s honnnrs qui, dans le monde de l'esprit , de la s-ei cn ce ct des affaires, n e sont point des imbécil~s. j e vous J' assure. Un esprit aus~i vaste r t éTevé que celui de Tago re es t de w entalité théosophique.
:\Imr Besant, d 'a près .vous. manque complèteiH\'llt dr sens historique, philosophique et surtout critique (ù propos d'une étude sur Giordano Bruno); pourta nt cette fernme de 76 ans a accompli aux Ind es en dehors de l a Théosophie une œuvre formidable , que
vous ignorez prouablelllent el qui fait qu e so11 twm re~ t e ra .
Les !Jiéthodes pour uni\·e r ù la contewplat ioH et à l ' t·xta:;e divin <; n e font point parti e du cttrricu fum d ' nu étudiaut en tlt éot;ophie, C'est plutôt dans J'rn~dgnr tn e ut des yoghi s qu 'on les r r ncqntre; d'ailleurs duns tous lu; Htouvelltc nt :; d'idées on trouve des fauatiqn c·s, r t il y a é \"id ennueut des théosophes dont Ir ce rv eau SL' détraque par le sunuenage; mai;; cela an i\'E' a u ssr a d'autrl's; des philo~ophes sans théo~~o plti e en out so uffert d un Nietzsche n'e.«t-il p as utort fou ?
Pt•nt-ètre l'argument Ir m r illem· qu e la théo!Sophi c> puis~; : • faire valoir est le fait qu' elle choqu e ta11t les c ro~·a11 t s dogm a tiqu rs qu e les ratiou.albtes; id , a u Lai re, les J ésuites l'ont verl r m eut liouspi1 10e lors de le ur derni er st'nnon d f' carêmr rt void .\" a lli er qui fait de tn ême d e l' a utre côt é de la barril'ade; ù lllOil a vis l'Pla protrvP qu'Pli e es t a u point jus t<> .
\"oilit, IliOn t'lier !\'ante r, toul cr qu r jt • voulais dire; ,,·o u:-; ne u!'en votd r z pa,.;, n 'est-re pas'? Si vou~ jugr·rf z l1011 d P Ill e répoudl'E, tant llli l'UX; dall~ to us les cas. j •• 11 e t · ,~-pliqu r rai pas; je Ht · voudrais pa s fai1 e ci e l' uEgypte .\" ouvel!P n 1111 trempli11 pour la Soei été Th éo:<ophique. Ou je rue trowpe fort, ou vous t' \"O )uprez, ll!Oll c it er a11ti; uil Ît'lllpO è ga lant noHIO n.TIIEO.
Réponse.
:\lo11 che r Théo. Connn cnt. pouvi ez-vous dout er que je vous répondr, c t awc p la isir. Non pour di scourir tlt éo,.;op hi e, t' (:' l't.'s , ea1· ell e n'en va ut pas la pri11r, ruais pour vous PXJll'iHi r r l e r rgn•t de von:-; nvoir ('O iltrari é. Il r a dC:S gens qui, pour SC repo~C I ' du tr·nvail de la jom·rH:P, se jett ent d a ns lr s bras langoure ux de leur maître:;sr. Le ruystidsme jour p eutf- t re pour vous ee rôle sensuel, rt c'est certes nwin::; co 111 p rolll ett a nl.
J e n P ret iens de votre épitre que l'argument que .vou s considérez vous -mème, l'Olluue Jp meill eur, en ÜJ veur d e la thém'ophir : «Le fait qu'elle choqu r tant lr s eroyants dogruatiqu es que les rat ionali s tesn. Yoih lill t~·p l' de [ a iSOilllelll ent théosophique qui ne satisfait ptts eeux qui ont un e discipli11e scientifiqur. c· r ,.,t trop s impliste. Vou s savez qu e l'E glise a eond a lllll -! le panthéisrn e da ns le concile du Vatican 1 é li ni e n 1869, si j e n e 111 e troutpe, parce qu ' il s'opposf\ au dogn1e de la dis tinction du eréa teur e t. d e la l'ré: ilion. Ellr s'attaque ù la th éosophie connue à une éthique basée s ur un e forme p a rticulière de panth éisme. C'est très eoHtpr\! h ensibl e.
:\l on attitude rst tout autre . .Te ne me réclame p as d'tm dog n1 e qu r lcouquP. C'est ù votre seul point de vu e qu r j e me suis p.Jar t' , et j P vous riemande uniqueru ent d'être conséq uent a vec vos propres principes. \' ous appe lez re la être sp écieux. C'est que nous parlon s de ux langu r s différentes. \ 'ons n 'éprouvez pas, r· n t ~ 1~t qu e th 3osophe. ce besoin de lorrique qui caraete n ~ e la p os ition d rs prc blènres sc ien tifiques et phil o~ophiqu es.
:\la is à qu oi bon di~e nt er ·? Laissez-moi. comme A_e hi Il e, ~llP l'Pli r ~ r da us ma tente fieu rie de pagaIJJSili P. J a1 pPns J , un e fois , donner un e ronfér r nce th éosophique eoutradidoire. Et puis, j'y ai r r nonc·:'. de peur de déranger 111 es chères petites habitud rs de tra nquillit-é et dïsolrllle nt.
Continuez donc . m on l'hrr Théo, votre ascension n r ;; le corps a stral , puisqu e c'est lit votre bon plaisir. \)uand on rst exquis, coutut e vou s, ou se fait pardonn er m ême la théosophie. - Emile i'JAM!;R.
L'ECYPTE NOUVELLI v
LES COURSES F a vori sé!' p a r 1111 t en1ps ~up r. rh e, la doubl e r é uni on
d 'H é li op oli s R obtenu S m11 e rli et ])im a n cb P un vé rit a bl e s uccès. - lin publi c n ombreux r> t sf'l rc t é la it venu ass is t e r ,·, l'intér e;:;sa n t prognnnn1 P.
Le sp o r t fu t excell ent d ans l'e nse mbl e d rs de ux ,i ourn ées , ce qui a assu ré l' a ttnli t d u sp rc t ncll'.- Le prix du :u a uc!J e,, ter H a ndi cap rése r vé a ux pur sn n g An gl a i s a r etenu principal em e nt l' n tt.enti on. - Tl rs t r eve nu à EAGLET d ont l a r rntrée vi r t or ien se a fnvora hl em ent. Sllr.pri s. - F ort ft)r ll r Ul'l'i ,véP d a n ;; le ~0-
ve nJih er H a ndic ap e ntr r AFARL\1 et ?l'fARQl!lS qu i ont passé le poteau s u1 · l a IIJ è Jn e li g n r. - RE UTER a gagn é le N il e Hml'di cnp d a n s un r xcell ent s ty le, h a bilem e nt pil oté p a l' All r lll nn d.
La journ ée d e Dim a n r h e fut ca r ac té r isée p ar la . victoit:e s urprC' JJ a n't e et in a t tP JJclu e d r ASRAN dnn s le K·h a rtoum Sta k es paya n t d 11 70 r.o u!J·p 1. - A n oter égal em ent. l ' excell ent e forllle d e l' en t r n!n Pnt ênt \f a rsd en d on t les d eux r eprésent a nts Sl:TFA r t ?\lASR on t passé en va inqu r tll'S Jr p otenu d 'n rri vér, Adroitelll ent montés par ( ollin s .
GEZIREH SPORTING CLUB.
1.- The Arab Beginners. (1 'lil e). -- S i \VA(-; lll li h én éfü:ir. r a d ' un e m ont e é n f' rg·iqu r, il d evra it , >1. m on a vi s, gagn e t· a isém ent ce milP. - D 0s a utre" c·oncnrrents, j e ne voi s qn r TOl ' KA N rt. EL HADl qui ont qu elqu es pe tit s titres. -- :\'nus d és ig no ns : Vl AGTH Il , EL HADL TOUKAN.
:? .--Kasr El Nil Stakes. (() fm·l ong~) . - Qn oiqn 0 l n p lupa rt d r cr tte t-pren vr se soi en t d éj <'t s ig na l rs pn r des exploit s plu s on m oin s hrill nnt s, j e snis ;:ons l'impression qu e ct•rl n in s d ' entre e ux se nl ernr nt p r nvent r r t r nir l'atte nt ion . -- DARLAG. FLE TJ R DE LYS, ANGORA. H .tùlRE D r t \IARSHAL cl omin enl le lot p a r l a . sup éri o rit é d r le ttl' c~ la ssr f't. d rvr a ir n t sr nls s e d is.pnt.e r l a ,v idn irf'. - 'Tes nr -> fr r en.r es vn nt ;\ MARSHAL HA,TEED. FLI'TR rm LYS. - !\ ons dés ignon s : \-f AR~HAT. til l TTA,TEED , FJ.Fl"R l)F T.Y S.
3.- The Hu rd le Handicap. (1 1 ':? "il Ps) . - .T r< c r oi s que cette éprrn vr se l'Rd 11 i J<l ;, un mn teh r n t r r EASTER!\ EAGLET, qui e,; t !' Il gnm cl s progT~~ Pt PARK R O'l'AL qui est un s p éc in li s lt' d e_, rnn rsrs i1 ohst ac l e~ . - PARADTSE nuJ '<l un e pl ncr. - ~ons
d-ésignom : PARK ROYAL EASTER~ FA I ,T.E T , PARADTSE.
4,-The A ... teurs Handicap. (7 furl nn gs). - Cm nm e tout es l r'< l·on1·sr s d ' ~JHI ::Jtrur .'-', c~' ll e-r i pnnJTait causer un e grand r ~ll l ' fl l' i se. - :\Ti lr poirl s ni l a dis t a n ce n e pr nve n t r l t·r pri s r JJ c•n Jt s itl r r nt im J, ~t~ n i s
senl em r nt la mnnl f'. --- A •·r po in t ti r vu r, j e croi~ qu e V&'JTZELOS. PL Y:\1 ,. f FA U CI-TE VH m é ril e n t co nfian ce. - J r !'l'n in s U TI 'lC:HT\i ELLO qui bén éfi cie r a d r l a ll lmJt P de " ir iJ<i!' l i dès.-:'~o n~ rl ésig n o 11s : VENTZELO S o u FAl 'f:J il~ ! rR , CHl \TC III'lEJ.Ln.
5.-Epsom Handicap. ( ! \ liit' L --- J e l' l'o is qn e tl e t,11J s les concurrr nts qt li p;lrt il' ipf' t'ou t. il cet te é.preu ve, RO NN TE LAD, THE LITTLE Ci'\E et "JOI JLTO'\ Jn érit f' n t. le plus d 'att Ptl! i,nJ. - Le pre111i r r n fonrni it Céz i1 ·eb une course ~'~''''" ' 'fJ I ~<Jhlr d e rri è r e EASTER~ EA<;LE T et KILLET Pt d e\'I' .'J it ,•ette fo is -ei p r endre 1111 e r l'vnn che , d 'au ta 11l pl11s fa c·i le qu 'il r Pn con trc· d Ps t'un c tllTents plutô t ll lt~di '" '~' C". - Nn 11 ~ dé~ i gn on s : BI\N N il•: LAD, THE LlTTLE (l e'\'E. 'l01ï.TON .
fî .--Epsum Handica-p. I I i'!'(' nivis iPII , 1 ?.!il e) . -Cll tlr ,; e t t·ès intér essant e ~' JI Jl' ' '· s pcd ivc r l qui d onJJ e t·n li c tt ;, u ne lutte t rès ~~;vèrc e1d r·c· LON E 'l'RAIL,
PHALLENA , LITTLE Jl G et DJLEN ID , a uxquels v ont m es préfé ren ces. - S on s le b én éfir. e du pnids , j e m e pron on ce en fa,venr d e l 'écnrie R oyal e qui est large m ent r eprésentée p a r BERES FORD et LONE TRATL. -'\'ons d és ignons : E\.lJRlE ROYALE, DJLENTn, PHALLENA .
HELIOPOLIS RACINC CLUB.
DIMANCHE 25 NOVJ;MBRE 1923.
1.-Palace Stakes. (ii furl on gs). - Si le iock ey qui :w ail Ill ont é KA S BA , lor s d P. sa d ern ièr e sortie, 11 'avait p as exagé ré le tr n in dès la levée cl ef' rnh a n s , i l a ur a it g a g n é dr loin . - C: ette con sidér n ti on m e p o rte ,·, r t·oire qn 'n u r nn con cutTf' nt. d e ce lot ne pom'l' a l' appr·och r r cett e f.m s-ci. - HA SSAN a fo·rt hi en comu ;\ H éli op oli s d errière BlLAL et d evrait fi g m er ù l'arriv·ée. - SHTRA \VAN es t en grands prog rès et p ourra it occnper 1m r pl ace . - N ou s d ésig n on s : KASBA , HASSAN , SHTHAWAN .
?.-Palace Stakes. (2èm e Divis ion, 7 fnr·lon gs). -Ab straction fa it.r d e la va l eur d es qu elqu es nonvra 11x ron currrnts qni p a rtk ip r r ont ;\ cette épreuve d e d éll m tant s, je sni s· t ent é de croire qn e cette course se d é ronl r r a entre BAAGE. SARANDTR e t. T U A TAN dont l rs r P.rents titres m é ritènt rl 'être si gn a lés . - On dit lt ean coup d e hi en d r NOl JGAT dont l'ori g ine es t. rxr cllent e. - N ou s cl és ignon s : R.<\AGE , SARA~DTR ,
:1.--Marg Stakes. (7 ftH·oln gs). - C:om·se très o uvr.rt r où la plupa rt rl es ron cmTr ntf' peuvent disput er l em ·s chancrs . - .T r n e r it e mi qn e cr ux qui a ttir r nt prin cipa lem ent l'a ttenti on : "\IARSHAL, NAGRAN, :\ITKADO. SA\IALUT, TlMSAL et FLEUR DE LYS qui ron sti l u ent l es m eilleurs P. lém ent s d'lm h a ndka p nu ss i sr rré. - .T f' su is, rrp 8nd an t, sous l 'impression a 11 r SA''TALliT dont l r;:; ·prom esses sont n ombreu ses, cl omin e1·1f ses nd versa i r rs . et a ffi ·rm era sa supéri u_J;ité à ln l11t! P. - \IARSHAL et ~AGRAN vi enn ent ,i p1·ès d an s l 'ordrr rle m rs préfé r en ces. - .T' a i un p eu J1P1ll' d e \ VAnn qui a c]r l' arptitnd e sur la dista n ce.'\Jnn s rlés i g n nn ~ : SA,TALP T . \fARSHAL, NAGRAN.
1. - Aiexandria Hal1dicap, (G fttrl on gs). -- GARR , Tn:\' ~AllAn, SHAniOEH et \VAFl s'imposent prinf'i pnlem en t. cl nn s rrite r prPuve o lt la plupm·t des cnn r urrr n is n r tirent nn r. r h a n re qu P du poids légr t· d nnt il s hé1iéfi!'i rn t. --- TR'\' N AHAR vi ent de J'Clllpn r1 r.r nn r vi rtnire di g·n e rlu plu s g r and m érit e et iP n e sr r Ais pn s s m ·pr is tl e l r voir d r n o uveau il l' a rri. vér. - - SHA RJ<TEll ent ,. ,, Pn pi s t e wp rès un long r r po'< r· t <1 1me nntitnd r s r rc i a lr s ur l a di st a n cr . -CiJJ n Jd ;, \ VAFl. il ti ent Pn r r m o m ent lHi f' fo rm r e~x~P ll P Jt t. e r-t rl PvJ·n it il. rr poicb fa ire b onn e fig·nre. Nou s cl rs ig nolt S : STT .'\HKTEH nn W AFI , JB:\' NAH AR.
:L- Sohag Handicap. r1 1 /4 \fil es). - Hi r n it mon nv i ~ n 0 rPs is ler a it STTAR AF et FALEH sur cett e di s tan-rf' e t i1 re p o ids . - -- L a v icto ire pl a i sante du preilli e r . i l v n d r u x ;:; euHlin es. 11 1e p ort e il t' JI fu ir e uJ on f:wo ri . l~ALETl n l! Ja rq_u f> 1111 r f' tour de fnnn e et d ev rn it p rendr·0 p<lrl ù ln lntt e. - D es a n t res c:o n c m·re n f::;, jr. vois SEL'Tl otc ttp r J· un e pl ace. - :\'o us d és i g il~tn s : SHARA F , FALEH, SEL:\11.
f\ .- -Khanka Handicap. 17 furl ongs). - .J e croi s qu e ,·f'l t f' c' n lll ·s,; ~. · fHl ~Sl' !' a entre DJELA"' , FJLFTL et S A PTIFH è l' t•_xr' lll ;; ion d t'.' nutres L'U II CtiiTellts qui llf' 111 e -< f' Jllltl Pll l p a~ t' Il JII C ~LII' f' d 'albOI'd e r l à lnt te "''vè n ; ,· , l ;~qJt r ll e ('r tt ,. ,·· p1 ·euv f' d on11 r r a lie u . - Le l' i'f' lll ie r t:s l làch é <Ill poids et g r àcc il sa p o in te· ti c dt,•,;<.;c·. po lllï<lit s'a;:;snre r In vidoi re . - FJLFTL est 11 11 peu JtW it r a it f> au pn id ~. !n a is· "e tro u ve s m · sa lll!' ill ,, ill 'l' tli ."t a n ce. (l u a n t ù S AFTJEH, il c_: ntrrt gé'"' n ii' ' IIJ Pnt lti eu <~prè~ 1111 n · po~. - :\ous d ésignou s : IJlEL-\. \1 0 11 FlLFJL, :SAFTIEII. - TunFILI S.
VI
L'assortiment le plus complet de livres français se trouve à
L'Agence Générale et de
Egyptienne Publications
de Librairie
LIBRAIRIE DE DÉTAIL: Rue Emad-ei-Dine en face de la tête de ligne du Métro Héliopolis - LE CAIRE Tél. 4455
DÉPOTS ET BUREAUX:
Rue du Télégraphe, Imm. U- LE CAIRE Tél. 2252
Succursale: AU PAPYRUS 15 Boulevard de Ramleh, Alexandr:ie- Tél. 961 Agence Génèrale Egyptienne de Librairie et . de PqbllcaUons, 3,_ Rue, du Commerce, Port-Sald
Exclusivité des Editions Hachette, Ollendorff, Doin, Pierre Lafitte, NHsson etc.
STOCKS IMPORTANTS de romans, livres de sciençe , histoire, philosophie,
classiques, littérature générale, sociologie, droit, médecine, technologie, voyages,
vulgarisation, livres pour cade-aux et étrennes brochés et réliés. Collections à
bon marché, Service régulier et rapide de toutes les nouveautés paraissant en France.
L'AgenA:e Générale Egyptienne de Librairie et de Publications informe son honorable clientèle que grtce à son serviçe direct de I'Ed·iteur au lecteur, elle éet seule à offrir, aux meilleuree cohditlons tous les clasalquee et fournit\lres scolaires pour la rttrJtrée dés cla88es 1923/24.
DERNIERES NOUVEAUTES.
LA POllTE DU M l'S'f~RE; par :Ylauricc MAGHE. ILes vers de !\Iaurice Nlagl'e : Décpr~ féériques,
hallucinants, poignantes émotions d'amour.
* * * LA PASSION CRIMINELLE, par J . Ernest-Churl~:s.
Vous trouverez dans c-e livre curi eu,x du maitre du Barreau et d'un critique éminent : le dramatitjuc récit des plus célèbres crimes provoqués par- la ja~ Iousie amoureuse; l'analyse pénétrante de la psycl~t>logie de chacun des criminels.
• • * LIVllES E1' PORTRAITS, par Emile HENIUOT.
Contl'iJJUtion à l'histoire de la littérature contentr porai.ne et révision à la faveur de l'actualité, de ntlS jugements sur les mémoires consacrées.
CE QU' ELLES FON1" D' UN JIOMME, parJ. Pravieux. P ei ut ure de la -vic de_ province, d'une vie réelle t
saisissante.
* * • LE SEPT DE TllEFLE, par Gastun LEROUX.
• * * lHNS Ll STERRAS DE CrlLIFOR:\ïE, par J. GON
TARU.
• •• Les .4.1mauachs HACHETTE et \ 'ER.lfOT de 1923
ainsi que toutes c~ nouveautés sont en vente à
l'Agence Générale Ey1>1ie1wc de Librairie et de l'ubli
cations :
.OURNAUX et PERIODIQUES FRANÇAIS et ANCLAIS.-REVUES, MAGAZINES, .JOURNAUX de MODE EXPEDITION EN PROVINCE .
Papeterie et fournitures pour écc,lee et bÙreaux - Articles de fantalale.
L'EGYPTII NOUVELL ! \'Il
PARFUMERIE FINKS Propriétaire
L. FINKILSTEIN
Fabrir.ant les meilleures Eaux de Cologne Lotion - Extrait - Poudre, etc.
Vente en gros, à des prix très convenables ESSAYEZ ET COMPAREZ
n. P . ~o. ~q - (;JlOUHlEH
LOOK FOR THE NAME
ROLLS ROYCE Open Touring Car s;x Cylinder
L .E. 2,370 Saloon Cabriolet Six Cylinder
L.E. 2,510 limousine Six Cylinder
L.E. 2,800 Enclosed Drive Limousine
L.E . 2 ,850
40 /50 H.P.
40 /50 H.P.
40 /50 H.P.
40 /50 H.P .
Pour Catalogues et plus amples renseignements s'adresser à :
MM. ALBERTO NAHUl\1 B P 7C6 -- CAIRO
Bureaux: 432 , Khalig ~1 Masri Imm . Galetti. - Tel. Address : FULMINA HO - C ~ IRO
TIBERINI & PIHA :\ L'"·oe i an Ls Co 111111 i ss i o 1111:1 ires
l:>
Importat e urs B. P. 660 - T éléphone 45'38 . - LE CAIRE
Age nts 0(•posilaircs du
Cognac MOURIER et du Savon vert Tunisien
Ganern extra pur - ---·- - ---- - - __ ,
1 JlLBERT ~tllt1~NI PRODUITS ALIMENTAIRES
VINS ET LIQUEURS
RUE EL BORSA EL GllEDlDA
Téléph. 70-81, Caire.
SERVICE A DQ;\Il CILE.
NOS HORS-TEXTE
Dans le sommaire de notre numéro précédent nous ave- ns annoncé par erreur un hors-texte de Juan Sinlèsi nos lecteurs voudront bien nous en excuser. Notre distingué collaborateur ·à qui nous adressons ici nos remerciements, surchargé de besogne, n'a pu nous donner à l.emps le dess in habituel. -------/".~-
A HUE ET ADIA Fiançailles
C'm•t mw _joie JIOllt' nous d 'annonrel' les fia.nÇ'ailles d 1' notrr alll i :-;.E. <:halliJJC he~· Chél-if, ro-usin ger-
CHAHL'\E BEY CHERIF
main de ~ . id. la B.PitH', flVPt: lu petite-Ji ll e dë S.E. :\loustafa p aclJ.a Da ram a lli. A o enrrwru.de qut lut long temps à nos côf.és sur Je;~ b.ancs de l'écolé et dont nous a vons gardé le plu& exquis des !!OUVtmtr~, n ous adressons toutes nos sincères JéJic.itation!!,
S imple question ll '' l'l li .,; le cu up d e .\J ,ll iL'I/1 T>;~ l-lt< J ~t ir l e::: C(l tons.
<Il l 11- t'lr li- JJd p l 1 1 ~ par ·k1· rri d1• Si r J i>sepli llry Salin ""'"'"· 11i d <~va llta g-1' d r snn I>N JII - frèr e le ron! r :tdnr c\ zi z H;>lrari. n,·, ïlllt - il;; IIÎ !' II ]Jll pa.SSI' I'') Bnllll r I'Pf' I)JJl-1' ' ' 11:-'C ,·, qui r et r·nJJVCra l'uri lfll eli-nnquc de cr s perSI •J IIJU g.cs .
La vie chère ll11 ,·i c rrt de r <· f'orrrl f' l' l l's cadr(';; des \fd rk Pm ehs
Cl ~: lri c· IJs. P1.' 11!-1._ t rr l'l'l>i r r z-vous. l •nn rJt'S gens, qn f' pl ,,_, d (·qlli i e, Jllus de _j iJ " 1.i rr· . p l us Ll ' l,_v giè ur int el-
VIII L'EQYPTE NOUVEU.E
lPctuellP Pt morale regnerout désormais dau, ces c.av1h·nes. C'est unf' e-rreur qu'il serait iuj urieux d 'a•·r.rédl:trr. La réiorme a port e tout silllpleuH' nt sur lrs ~alaire& mew;u'els de ce,; lllPSsirur,;. Celui qui touchait 1000 livres eu touc hera 1 .00. Et celui qui n'rn palpait que ~;.W en f' lllporhera 1100. \"oila Cil quoi la réforllle a rOik'ill té. Pour Je rPste, tDul Ir monde s' r u fDut. Que les juges du Charei rendent ou non une bonue justirP, l-' est. IP 111oindre soul'i. ·L'essentiel r't qu'ils expédient de ~ a{faires 1 qu 'ils ''ngraitisent à vn r d 'd'Il, et qu'ils rontiuneut ù brilller de tout leur poid~ lourd l'es,;or d 'uu pays tou·t rulier.
Le roman de la momie :\1. Howard Carter a dêdd P. dï11terdire i.t tou~ 1•·:
eui·iPux l'aerè~ du ·cllvrau d e Tout Ailkh Amon. En sorte que les touri,;tes qui t<e seront. appuy<1 la trottE de :--;ew-York au CairP, hi stoire (ie plwtographi-er la gueule dP la UJOlllie , Pn seront pour Jrur!' frais de dé-placement L'indnslrie hôtel~ère qui colllpta it sur une bo11ne l"Ri son dena sener !"à ceinturr d 'un (èl'an. :\lais rr.la H'e!upèehera pas les agioteur::< clp fai1 e moutr r IPs Egyptiau Ilot el!<; par cxe111ple:
Le Ministère des çrlaes
C'Pst une foi~; par :;Pilla iliP que <;a lui prend. Aprh :\-fohPI.J, HPchmat, et apres Hechmat, Choukry. L a n1ain passe. Celle fois-d, la 'I'Upture d'équilibre serait imputabiP à Sauli Parha, so us-sel'rétaire d 'Etat au :\-lini~tère des Colll!Hunil:atioos: Cet aimaJI.JJc :\f OJJsieur, célèbre pour avoù· r~vé d'installer , la gare dl' Hélouan sur la chaine lylbique, n'admet pas qüe so 11 :vlinistre s'<X't:UpP de ce qui le TPgarde. D'a\ltre part. ce mêinP ~Iinistre accepte diffici!Pment d e n'€tre qu ' 111l fant()('he au ·pouvoir. " Inde ira "· L 'exceUeut Sir Yehia Pacha Ibrahim circu le activement de l'un ù l'autrr pour éteiudre la surexritation naissaute r t pour ra}fner rat~cès .
OranJ&rB en fleurs :\-'IadallJe \'euvP Cal·olina (;raff--et Je <:av. llff. Do ,·
teur l:haldo Borghi am iOIH'ent Je lllari agr de l e ln·~ rnfants Sami et Tilla: :\ol' H P IIX .de lbônheur Ull'l. j eunes époux r.t 11 0s ;;; illcèrr~ fé ~icitati on~ a leur~ parPnts .
* * * :\ons apprenon~ ave(' 1111 très .vif plaisir le Ilia ·
riage dP :\Ille Ida ~- Rotheplberg avec · n otrP anli :\f. Jacqup~ KamlallJl. La •b énédiction nuptiale ~era .. dolllu>p aux nouwaux époux le dimanche :!;) at. a 4 heurP,.. p .m . au Gra11d Templr ISI'<,!.élite d ' !sllJailieh.
:'\o.., meilleurs vœux de bDnheur.
Autour d'une démlaa·ion
,l'ne infonnation brève uous avise qu~ If.' HrigadierGPnéral Blackenf'v. Dir~>deut (if>néral dL· r a dmini>'tration des Ch r mins dl' ff. r dP l'Etat, a présente ba démiRsion a\1 :\li11istrr des. Communications eJl dPmandant qu'elle- ~oit acceptee par retour du courriP r. LP journal u:'lt!okattanlu qui a lancé. le ballon. prolllet de domwr bieutôt )Ps raisons d f' cr gPste. ' Qu 'il u o u:; wit permis de le d evancP r et de les fo\lrnir Îl!Hll!;~
dia te~uent. LP Brigadi't>r-i,;Pnrral !3lackr.n_ey n 'adn1 r! sous aucun pret~>xt P qu P l'incOJnpétence affubleP dri galons et l'ignorance f'l!Jbusquee sur un fauteuil dP .;oHs-tiecrétairP d'Etat, sr n•{>lent de l11i faire la le~·o n .. Voila tout le mvstère é-l'la ird. JI nou!' ta rde de collnaître 11' surressrur et ù c voir s'étendre ju'squ'au-.. Chemins de fer l'anarchi r qui règne en ce momeiJt dans l'admiuistration égyptienne.
La Candidatwe de Saad Pacha dans la ciN:onscription de Sayeda Zeinab
;1 :0:\1 :\Il':\ IQ l ' F: \ LP tl os,.,ier d r> la ·t:n udidatLU't; elu Pa,·h a a éte dfl
pn:-P ù :111::< IP,; tJ ,otai]!' rég iPlllf'lJt:lirPs. LP total des eiPdeurs de la rirrou~rrip.tiou a:tPillt
Ir l! OIIlOI(E' d P JSR, d ou t Hl po 11r divc · r~P.~ rnisons n' ont pa~ reçu lrur ca1·tP. Des :-!70 !'> IPI'IPHI'>' l ' P ~t:llltti. 3:?:! out vot e po ur IP Pacha.
li Y. a Ji r ù d 'aj o ut r r à l'e tl OllJii.Jl'f' a~ voix en J'Piard, I'P qui fait que 16 vo ix selll eJu P!lt n 'ont pa:- vol é pour 1 ui.
Aut:UllP autrr <'<tlldidat ure n 'ayant PIP pr ."·senté·· à la cin·oJ l~L'ripti o n , Saad P acha re;;t r 1t: seul c':Jlldidnt.
Le nouveau Directeur Général des Postes l ' n décret viPut dP. li Ollllller D~rrc t r 11r GE" n é ml de~
Postes Egypti r nnr~· S.E. lla,;,.:1w :\laz[o lllll Pacha. l' idevant (i{)uvemf'lll' du Canal di> -Su r z. S.E. Ha ssan \lazloulll P.acha va rPnlpl ;trr.r S . E. Rorton P :;;,ha qui vient d 'êtrP niis a la retrai>te . Qu'il uous soit pernlÏs, a c· Ptt P occasion, d r. prescnte"r :'! notrP anrirn L'amarade d P collège nos plus vive~ et nos plus affectueuses félidtationa.
'Un bon tyyau Si. passant par Alexaud r ie . ve us ba >:>l' lllrz da11~ CPt
te erga><tule qu'on appel le " ~Jaj esHc Hôt r l "· gardez' pus. ô touriste , 111 011 ami, d'a eL·Pptcr qu'une ùirr !'tion hai·!fnruse f> t j P- lll' Pu -foutistf' vo11S im•ar·,·e r e ù:Jil,; IP ~)QX :\ n Hl. J (' . I' P. liORre ù d érrin· r e qur !lles ~·e ux d e •·hair y •mt v11 r t L~ ~ qu e m es pamTP~ rein,; on t eprou\·P d a us rr d ap iPr nou.vean uwùèle. C:ontentezvo u;. de !'lavoir quP jau1ais l'hôtelier rapace u 'arait. poussP s i a·vant le mf>pris du cochon de p.ayant.
Crêpe. Au lll Oillent où le préo'édent fa~c h·ulf' dP J'"Egypte
- ~ouve lle >• so rt a i.t d rs pres~P~ RarllPy . n ous <Jpprt>. llions ]P dP.tès dP :\1adaule \'Puve BPdros Boghns Gll'·rabedi a n, mèrr> d e Jlt>S 11111.i>' IP Dorteur Ardar. hès GaraJhédian : :'11:\1. lliran, Paul. .Jioseph et Alexandre GarahPdi a n . :-un r uu au C:airP lP :-:Jille.di 17 at. Four r'PliX qui l'ign orPnt . c r ltl' :'Hinte fr uuue fut h providellt 'l' dt>!' pa'l\TP;,. Al o r:- qu r d 'antr· rs fout l'aumône par o;;tPui :.Jti on. P.lif' ln fit par bonh', par rllal'ité, par vé1:itahle Psp rit de ,.;o lidarit é . Sa mort lll Pt en deuil tous. Jp ,.; llla11t r.ut·r ux qH'ell r sont enait dP son appui liiOJ'a i r t d r se,; dt 'IIÎer!'. :\ ou~ n ou s i11rlino ns devant la ton1he frail'hen1ent re1uu ee.
A la Société de Géograptue' Le j e UHP expl o ra teur égyptien Ha.s~a11ein Bey vient
d e 'donnPr <'O ltp ·sm r onp, <1 l'Opéra d'abord, puil> ewmite .au Co11tineutal Ilotel. d eux rcinférence l'l, l'une Pn arahè èt l'autre eu·augla is . Il y a exposé avec 1m tal r nt et -une mode~tiP. PXCt'ptionndl r~ le resultat de ses. dPL' Oll\'f' rtes , df' ses o bservation5, df' sPs imprP'S::.ions pPildallt se:- loùgs IllOis d'ab,.. r.nce daryc; le dé
. s~ rt. Qu'il ait Pté couvr)· i d' a pplaudissemer.ts, ce fut . un maigre tribut à sa fOI'('f' de caradère et à sa scienn•. ·ce qu'il faut lll Pttre en rPiief, c'est l'exemple vivant d'r'11ergie , -de ··ouragP, ù P labour et d'tmmilité qu'il ùo ~1i1e ù to us "~'" o·onc·itoyens. C'est précis"ément ePia qu r Sa :\Iajesté h· R oi. qni s'y couuait décidém Pnt Pll houuues , -a voult1 rp,· omJaitre en lui serrant là mai11 ù l'j~ :=. ttf' df' 1a preuli è re de ses causeri~>s et Pli lui del'ern a nt le titre d r Rey d~ .secondP rlas:;e. :'ious ~Ollllllr~ ll eurell)< d'offrir i ci a Hasl"a nein Bey l'express-ion pi>r~ollnell P de notre gr:atitude et de notre adnliration . - ::'II. .. sc.ŒILLE.
AU JARDIN Dt l'EZBÉKIEH
sous les arbres qui font charmille
LE RESTAURANT SANTI Vous offre des menus princiers
à des prix défiant toute concurrence
UNE ADRESS& A R,ETENIR 1 l Voulez-vous conserver vos machinee à éorlre propret
et en bon é1at de fonctionnement 7 Abonnez-voua au :
GENERAL TYPEWRITER STORES A.N.MARCOU
35, Rue Madabegh. -Téléphone: 3552
Prix : P.T. 80 par semestre, pour chaque machine.
J\\~D2tf ~~)fifl~
===~ r
IMPRIMERIE
PAUL BARBEY
Exécution de Travaux
-- -- en tous genres -- --
8, Rue Faied, Abdine, 8
Téléphone No. 25-13 ••
LE CAIRE (Egypte)
Q ·