OUAIDE, M. Accidents domestiques de l'enfant de moins de 5 ans ...
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CYCLE DE SPECIALITE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET SANTE
PUBLIQUE
FILIERE : MANAGEMENT DES ORGANISATIONS DE SANTE
PROMOTION (2012-2014)
Mémoire de fin d’études
ELABORE PAR : Mr. MUSTAPHA OUAIDE
ENCADRE PAR : Pr. ASMAE KHATTABI
ENSP( ex:INAS), Rue Lamfadel Cherkaoui, Madinat Al Irfane, Rabat Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat -
http://ensp.sante.gov.ma
ACCIDENTS DOMESTIQUES DE L’ENFANT
DE MOINS DE 5 ANS ADMIS A L’HOPITAL DES
ENFANTS A. HAROUCHI EN 2012 ET 2013 :
PRONOSTIC ET EPIDEMIOLOGIE
ii
Résumé
Introduction : Les accidents domestiques représentent un phénomène dont la morbidité est
aigue et surtout évitable. Chez l’enfant, ces accidents peuvent occasionner des lésions
majeures à l’origine d’un handicap confirmé. L’objectif de cette étude est d’établir le profil
épidémiologique des accidents survenant à domicile.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive à visée analytique d’une série de cas
d'accidents domestiques survenant chez les enfants de moins de 5 ans colligés aux différents
services de l’hôpital d’Enfants, au service des Brûlés et les enfants arrivés décédés au service
de Médecine Légale du CHU Ibn Rochd de Casablanca, sur une durée de 24 mois s'étalant
entre janvier 2012 et décembre 2013.
Résultat : Nous avons répertorié 412 cas d’accidents domestiques chez l’enfant de moins de
5 ans. L'âge moyen des victimes était de 27,6 mois. Il existe une forte proportion des
nourrissons (52,7%). Parmi ces enfants, les garçons sont les plus fréquemment touchés avec
un sex-ratio = 1,5/1. L'intoxication représente la première cause d'accidents domestiques
chez les enfants dans notre étude soit 55,3 % des cas. Les brûlures viennent en deuxième
position avec 32 % des cas. Dans notre série, le pronostic était favorable avec seulement 25
cas de décès.
Conclusion : La prévention des accidents domestiques repose sur des mesures collectives et
individuelles : la normalisation et la réglementation dans un premier temps mais aussi et
surtout l'éducation, l'information afin d'améliorer les comportements face aux risques
domestiques. Un programme national de prévention nous paraît justifié vu l'ampleur de ce
problème de santé publique.
ii
Summary Introduction: Domestic accidents are a phenomenon whose disease is acute and most
preventable. In children, these accidents can cause major damage to the origin of a
confirmed disability. The objective of this study is to establish the epidemiological profile of
accidents at home.
Materials and methods: This is a descriptive analytical study referred to a series of cases of
domestic accidents in children under 5 years collected the Children various hospital services,
serving burned and arrived children died in the service of Forensic Medicine Ibn Rushd
University Hospital of Casablanca, over a period spanning 24 months between January 2012
and December 2013.
Results: We identified 412 cases of domestic accidents in children less than 5 years. The
average age of victims was 27.6 months. There is a high proportion of infants (52.7%). Of
these children, boys are more commonly affected with a sex ratio = 1.5 / 1. Poisoning is the
leading cause of home accidents among children in our study 55.3% of cases. Burns are
second with 32% of cases. In our series, the prognosis was favorable with only 25 deaths.
Conclusion: The prevention of domestic accidents based on collective and individual
measures: the standardization and regulation at first but especially education, information
to improve attitudes towards domestic risks. A national prevention program seems justified
given the magnitude of this public health problem.
ii
ملخص
تسبب ضررا أن یمكن لھذه الحوادثعند األطفال، . الوقایة منھا وبائیة حادة یمكنظاھرة زلیة ھي الحوادث المن :مقدمة
.یةلحوادث المنزللالھدف من ھذه الدراسة ھو تحدید الوضع الوبائي . دائمةإعاقة قد ینتج عنھ كبیرا
الدین یقل أعمارھم إلى سلسلة من حاالت الحوادث المنزلیة عند األطفال تشیرھذه دراسة وصفیة تحلیلیة : المواد والطرق
بالمركز الطب الشرعي مصلحة ین وقوحرالم مصلحة، األطفالمستشفى مصالحمختلف في متم إحصانھسنوات 5 عن
. 2013ودیسمبر 2012شھرا بین ینایر 24ابن رشد في الدار البیضاء، على مدى فترة ياإلستشفائ
27.6عمر الضحایا وكان متوسط . سنوات 5أقل من أعمارھم األطفال عندحاالت الحوادث المنزلیة 412 أحصینا:تائجالن
نسبة بین ب من البنات األطفال األوالد أكثر شیوعا بین ھؤالءمن ). ٪52.7(ھناك نسبة عالیة من األطفال الرضع . شھرا
الحروق في المركز . ٪ من الحاالت55.3التسمم ھو السبب الرئیسي للحوادث المنزلیة بین األطفال . 1/ 1.5= الجنسین
. حالة وفاة فقط 25 ت، كاندراستنافي . ٪ من الحاالت32الثاني برصید
تنظیم في البدایة ال سیما التعلیم الو نینالتق: تدابیر جماعیة وفردیة تقتضيإن الوقایة من الحوادث المنزلیة : االستنتاج
بالنظر إلى أن برنامج الوقایة الوطنیة اصبح مبررا و ضروریا ویبدو. المنزلیة لتحسین المواقف تجاه المخاطرتوعیة وال
.حجم ھذه المشكلة الصحیة العامة
TABLE DES MATIERES
Remerciements……………………………………………………………………...............................
Résumé……………………………………………………………………………...................................
Tables des matières……………………………………………………………………………………………
Liste des tableaux…………………………………………………………………..............................
Liste des figures………………………………………………………………………………………………….
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………
METHODES…….……………………………………………………………………………………………
1. Schéma de l’étude………………………………………………………….................................
2. Population étudiée ………………………………………………………………………………………..
3. Recueil des données………………………………………………………................................
4. Analyse des données…………….........................................................................
5. Considérations éthiques………………………………………………………..........................
RESULTATS……………………………………………………………........................................
DISCUSSION…………………………………………….......................................................
CONCLUSION ……………………………………………..……….……...................................
RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………………………
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………..............................
i
ii
iii
iv
v
1
5
5
5
5
6
6
8
16
20
22
24
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : : Répartition des facteurs d’exposition (sociodémographiques) selon la
nature de l’accident domestique ………….................................................................
13
Tableau II : Répartition des conséquences selon la nature de l’accident domestique
………………………………………………………………………………………………………………………………
14
iv
LISTE DES FIGURE
Figure 1 : Répartition des accidents domestiques selon l'âge et le sexe à l'hôpital
d'Enfants et au centre national des brûlés du CHU Ibn Rochd de Casablanca
entre 2012 et 2013 ……………………………………………………………………………………..... 8
Figure 2 : Distribution des accidents domestiques à l'hôpital d'Enfants et au
centre national des brûlés du CHU Ibn Rochd de Casablanca durant l’année 2012
et 2013 ………………………………………………………………………………………………………….. 9
Figure 3 : Mécanisme des accidents domestiques ……………………………………….. 10
Figure 4 : Répartition des intoxications en fonction du produit toxique
……………………………………………………………………………………………………………………… 11
Figure 5 : Répartition des chutes en fonction du mécanisme
………………………………………………………………………………………………………………………. 12
.
v
-1-
Introduction :
La maison est habituellement considérée comme un havre de sécurité, un refuge de
protection contre les agressions provenant du monde extérieur. Cependant, la maison
peut devenir un terrain de jeu dangereux pour les enfants et peut constituer un
terrain de survenue d'accidents (Chute, intoxication, brûlure, suffocation,..).
Selon l'O.M.S : "on entend par accidents domestiques tous les accidents indépendants
du transport, survenant à la maison ou dans ses abords immédiats (y compris les allés
privés, garages, cours ....) ou tout autre lieu de résidence privée"[1].
Les accidents domestiques dans l'enfance, problème majeur de santé publique,
constituent la première cause de décès dès l’âge d’un an dans l'ensemble des pays
européens et la première cause d'hospitalisation publique dans la plupart de ces pays
[2].
En France, on estime que 1,2 millions d’enfants par an sont victimes d’accidents
domestiques. Dans les pays du Maghreb, l’incidence est relativement élevée : 381 cas
en l’an 2000 en Algérie et 1800 cas en un an à l’hôpital de Sfax en Tunisie [3].
Dans notre contexte, l'ampleur de ce phénomène reste méconnue, en raison de
l'absence de données et des statistiques nationales. Cependant les quelques études
réalisées dans les différentes villes du pays montrent qu'ils occupent une place
importante de la pathologie accidentelle. Selon une étude réalisée sur 10 ans au
service d'anesthésie-réanimation pédiatrique de l'hôpital d'enfants de Rabat, les
accidents domestiques représentent la principale cause d'hospitalisation avec 81.37%
de l'ensemble des accidents d'enfants [4]. Une série rapportée par le service de
-2-
Médecine Légale du CHU Ibn Rochd de Casablanca, a retrouvé 87 cas d'accidents
domestiques mortels tout âge confondu sur une durée de 21 mois s'étalant entre
Octobre 1999 et Juillet 2001, avec une forte proportion d'enfants âgés de moins de six
ans (32%) [1]. Au service de Pédiatrie A du CHU Mohammed VI de Marrakech, une
enquête rétrospective réalisée entre Mars 2009-Juillet 2010 a répertorié 77 cas
d’accidents domestiques infantiles hospitalisés. Les intoxications étaient les plus
fréquentes étaient 45.8%, suivies des piqûres de scorpion (26%), des corps étrangers
(18%), des électrisations (5%) [4].
Rarement grave, les chutes sont la cause la plus fréquente. Chez l’enfant de moins
d'un an la réception se fait presque toujours sur le crâne (80 % des cas) ; si les lésions
induites sont le plus souvent bénignes, elles peuvent cependant être mortelles ou
engendrer des séquelles neurologiques. D'après les statistiques de l'OMS, les chutes
mortelles chez les enfants de 1 à 5 ans sont essentiellement dues aux défenestrations,
chutes de balcons, de toit, d'escaliers. Les défenestrations sont responsables de 20 %
de décès immédiat et 25 % de handicaps graves [5].
Les intoxications accidentelles peuvent être d'origines extrêmement variées. Celles par
ingestion occupent, après les traumatismes, la 2ème place des accidents de la vie
domestique de l’enfant. Elles concernent encore une fois plus souvent les garçons que
les filles, et le pic de fréquence concerne la tranche d'âge 1-4 ans [6]. Une étude
réalisée au Mali positionne l’intoxication médicamenteuse en 1ère place (41,6%),
suivie par les produits ménagers (33,7%), le pétrole étant en cause dans (70%) des cas
[7]. Il est à noter que chez l'enfant de moins d’un an, il existe un taux plus important
d'intoxication par les plantes dont les feuilles et les tiges peuvent être mâchées [5].
Au Maroc, plus de 30% des sujets intoxiqués sont des enfants. Ces intoxications sont
-3-
souvent accidentelles et liés à des spécificités socio-économiques. La mortalité globale
par intoxication est plus faible chez l’enfant comparée à l’adulte (0,03 contre 0,3) [8].
Quant aux brûlures accidentelles, leur incidence est évaluée entre 3 et 8 % des
accidents. D'après les conclusions du système européen de surveillance des accidents,
les brûlures sont des accidents qui surviennent une fois sur cinq chez les enfants de
moins de 5 ans et le garçon est plus particulièrement touché (60 % à ces âges). Cet
accident domestique chez l'enfant est rare mais il se caractérise par sa gravité : il
entraîne un taux d'hospitalisation élevé et des séquelles physiques, esthétiques,
fonctionnelles et/ou psychologiques qui ne sont pas négligeables [2]. Au Maroc, une
étude rétrospective de 543 cas de brûlure d’enfants âgés de moins de 16 ans pris en
charge au Centre National des Brulés de Casablanca sur une période de 3ans allant de
janvier 2008 à décembre 2010 a rapporté que la brûlure survient accidentellement
dans 95% des cas . La maison reste le lieu ou survient le plus (85,1%). De toutes les
brûlures, 96,5% sont d’origine thermique ; la brûlure par ébouillantement est le chef
de file dans 69, 3% des cas. Les brûlures par liquides chauds représentent les causes la
plus fréquentes chez les enfants de moins de 5 ans [9-10].
Les causes de suffocations sont multiples chez l'enfant et d'étiologies diffèrent selon
l'âge. Dans le premier âge, les suffocations sont principalement en rapport avec la
literie ; étouffement par oreiller ou couverture trop volumineuse , les inhalations de
corps étrangers sont dues une fois sur deux à des cacahuètes, viennent ensuite les
autres corps végétaux (noix, noisette, amandes, etc.) dans 20 à 25 % des cas, puis les
objets de petite taille (jetons, billes...), chez l'enfant, l'âge médian est de 24 mois, avec
une nette prédominance masculine (sexe ratio M/F = 1,7/1). À un âge plus avancé, des
cas de suffocations extrinsèques sont rapportés par enfouissement de la tête dans un
sac en matière plastique ou par enfermement dans un espace hermétiquement clos
-4-
[11]. Au Maroc par rapport à ce type d’accident, une étude rétrospective de 105 cas
d’ingestion de corps étrangers admis à l’unité de gastro-entérologie pédiatrique entre
novembre 2002 et juin 2010, l’âge moyen des enfants était de 4 ans avec un sexe-ratio
de 1,5 [12].
D'un point de vue économique, les coûts et dépenses engendrés par les accidents
domestiques sont considérables. Au Maroc, nous ne disposons d'aucune donnée
concrète. Des études européennes et américaines portant sur les dépenses de santé
liées aux accidents domestiques ont montré que ces dernières s'élevaient
respectivement à 3,9 millions d'euros en 1997 et 217 milliards de dollars en 1998.
L'ampleur des conséquences économiques et sociales des accidents domestiques
contrastent avec le peu de ressources consacrées à leur prévention directe et justifient
la nécessité d'un programme de prévention efficace et adapté [4].
L'objectif de notre étude est :
Objectif principal : connaitre l’ampleur des accidents domestiques de l’enfant de
moins de 5 ans.
Objectifs spécifiques : déterminer la fréquence des accidents domestiques durant la
petite enfance au CHU Ibn Rochd de Casablanca ; étudier les circonstances de
survenue des accidents et le profil des victimes enfin évaluer le coût engendrés par ces
accidents.
-5-
Matériel & Méthodes :
- Schéma de l’étude :
Nous avons mené une étude descriptive à visée analytique d’une série de cas
d'accidents domestiques, parvenus entre janvier 2012 et décembre 2013, chez les
enfants de moins de 5 ans. Nous avons effectué la collecte des cas dans les différents
services de l’hôpital d’enfants, au service des Brûlés et au service de Médecine Légale
du CHU Ibn Rochd de Casablanca.
- Population étudiée :
Critères d'inclusion :
Nous avons inclus dans notre étude tous les enfants âgés de moins de 5 ans admis au
CHU Ibn Rochd de Casablanca pour une consultation ou arrivés décédés au service de
médecine légale suite à un accident domestique.
Critères d'exclusion :
Nous avons exclus de cette étude :
Toutes les victimes de violence
Tout accident domestique qui n’a pas fait l’objet d’une hospitalisation
- Recueil des données :
Le recueil des données a été fait à l’aide d’une fiche qui a été complétée à partir du
dossier du patient (voir annexe). Cette fiche comportait des informations relatives au
patient (âge, sexe, provenance, type de famille et nombre de fratrie), à la nature de
l’accident et la circonstance de sa survenue (Chute, électrisation ou électrocution,
intoxication, brûlures, noyade, suffocation, violence). Ont été recueilli également les
-6-
données concernant le bilan lésionnel (nous avons utilisé la classification CIM 10), la
prise en charge, les coûts engendrés et l’évolution du patient.
- Gestion des données et analyse statistique :
Toutes les données recueillies ont été saisies en utilisant le logiciel Epi info version
2000. L’analyse statistique a consisté d’abords en une analyse descriptive des cas selon
les caractéristiques (temps, lieu, personnes). Ensuite, nous avons réalisé des analyses
bivariées entre les différentes variables d’exposition (Age, sexe, antécédents nombre
de fratrie, type de famille, provenance) et la nature de l’accident (variable
dépendante) afin de vérifier que la nature de l’accident varie selon le facteur de
risque. Nous avons également étudié la relation entre la nature de l ' accident et
certaines conséquences à savoir le bilan lésionnel, la durée d'hospitalisation
éventuelle, l’évolution du patient et le coût direct engendré. La signification statistique
des résultats a été fixée à un intervalle de confiance de 95%.
- Considérations éthiques :
Durant la réalisation de l’étude, nous avons tenu à respecter l’anonymat par
l’attribution d’un code à chaque participant à l’étude.
-7-
Modèle conceptuel des accidents domestiques chez l’enfant
Accidents domestiques de
l’enfant de moins de 5 ans
Evénement stressant
Handicaps
Attitude des parents
Séquelles physiques et psychiques
Coût direct et indirect
Niveau socioéconomique
Environnement
Facteurs sociodémographiques
-8-
Résultats : tous les patients que nous avons recensé sont admis d’abords aux urgences de
l’hôpital des enfants puis transférés en fonction de la gravité ; aux services de réanimation
pour les cas graves. Pour les autres seront transférés en fonction de la nature de l’accidents ;
les intoxications et les asphyxies au service médecine, les traumatismes physiques au service
d’ortho-traumatologie pédiatrique et les brûlés au centre national des brûles.
Durant la période s'étalant entre janvier 2012 et décembre 2013, 412 enfants de moins de 5
ans victimes d'accidents domestiques ont été hospitalisés à l'hôpital d'enfants et au centre
national des brulés du CHU Ibn Rochd de Casablanca. En 2012, le nombre d’accidents
domestiques chez les enfants de moins de 5 ans était de 199 cas sur 13 143 hospitalisations,
soit un taux de 1,5 % et de 213 cas sur 12 414 admissions en 2013, soit un taux de 1,7 %.
Dans notre série, l'âge moyen des victimes était de 27,6 ± 14,4 mois avec un minimum de 1
mois et un maximum de 60 mois. Il existe une forte proportion des nourrissons (52,7%). Sur les
412 cas qui ont été inclus dans notre étude, nous avons noté une prédominance masculine
avec un sex-ratio = 1,48 (Fig.1).
Fig. 1 : Répartition des accidents domestiques selon l'âge et le sexe à l'hôpital d'Enfants et au centre national des brûlés du CHU Ibn Rochd de
Casablanca entre 2012 et 2013
0
20
40
60
80
100
120
140
0-24 24-36 36-60
84
4735
133
6251
fillesgarçons
-9-
La majorité des victimes étaient issues du milieu urbain (79. Nous avons trouvé que le
nombre de fratrie inférieur ou égale à deux était majoritaire (54, 6 %). La quasi-totalité
des enfants (93 %) vivaient dans des familles biparentales. Chez 2 cas, on a noté
l'existence d'un retard mental. Un seul enfant avait une fente labio-palatine.
L’intérieur de la maison reste le lieu de survenue de l’accident domestique dans la
quasi-totalité des cas (97,1 %). Dans notre étude, la mère était le témoin de l'accident
domestique dans 91,7 % des cas.
En 2012, Les accidents domestiques les plus fréquents étaient les intoxications suivies
des brûlures et des chutes. La même allure est observée durant l’année 2013.
Fig. 2 : Distribution des accidents domestiques à l'hôpital d'Enfants et au centre national des brûlés du CHU Ibn Rochd de Casablanca durant l’année 2012 et
2013
4 51 7
7260
1322
109119
0
20
40
60
80
100
120
140
2012 2013
Asphyxie
Autres
Brulure
Chute
Intoxication
-10-
L'intoxication représente la première cause d'accidents domestiques chez les enfants
de moins de 5 ans dans notre étude soit 55,3 % des cas. Les brûlures viennent en
deuxième position avec 32 % des cas et la 3ème position a été occupée par les chutes
avec 8,5 % des cas. Le reste des accidents ont été dus à une suffocation par inhalation
de corps étrangers (5 cas), une noyade par chute dans un seau rempli d'eau surtout (4
cas), une électrisation (1 cas) et un traumatisme par un coup de sabot d’animal (1cas)
(Fig.3).
Fig.3 : Mécanisme des accidents domestiques
Les intoxications touchent plus les nourrissons et au fur et à mesure que l’âge avance
elles diminuent de fréquence. Les produits toxiques les plus utilisés sont les
médicaments suivis par les produits ménagers (Fig.4).
55,3
8,5
32
1,2 1 0,2 1,70
10
203040
5060
-11-
Fig.4 : Répartition des intoxications en fonction du produit toxique
La brûlure thermique par ébouillantement représente la principale cause de brûlure
dans notre étude. Elle a été directement incriminée dans 88,6 % des cas, dont 21,3 %
étaient provoqués par une théière remplie par du thé chaud. La deuxième cause est
représentée par les brûlures par flamme provenant de la petite bonbonne de gaz (3Kg)
dans 15 cas soit 11,4 %.
Trente cinq cas de chutes ont pu être colligés, ce qui représente 8,5 % de l'ensemble
des cas inclus dans l'étude. Les chutes sont plus fréquentes chez les enfants âgés de
plus de 3 ans (48,6 %) suivis par les nourrissons (34,3 %). La défenestration reste le
mécanisme principal des chutes avec 17 cas (Fig.5).
6,10%
2,60%
33,30%
12,70%
1,30%
20,20%
19,70%
3,90%
CO
INCONNU
MDT
PESTICIDE
PLANTE VENENEUSE
Produits menager
Produits petroliers
Stupefiants
0% 5% 10%
15%
20%
25%
30%
35%
-12-
Fig. 5 : Répartition des chutes en fonction du mécanisme
La durée d’hospitalisation médiane était de deux jours avec un intervalle interquartile
de (1-6). 31 enfants ont été hospitalisés en réanimation avec 12 cas de brûlures et 12
cas de chutes. Dans notre série, il y avait 25 cas de décès, soit un taux de létalité de
6 %. Le délai de survie médian était de 5 jours allant de 0 à 36 jours et un intervalle
interquartile de (4-8). Les causes du décès étaient dans 48,0 % des cas dus à des
complications de brulures, dans 32,0 %des cas dus à des polytraumatismes, dans
16,0 % des cas dus à des traumatismes crâniens et dans 4,0 % des cas dus à des
suffocations. Dans 86,3%, l’évolution était favorable.
Le coût direct total engendré par ces accidents était de 928 033 DH avec un coût
médian de 674 DH avec un intervalle interquartile de (251-2706,5) et un minimum de
63 DH et un maximum de 37 266 DH.
17
7
6
2 3
Défénestration
Escalier
chute de la mains de ses parents
chute de sa hauteur
chute d'un meuble
-13-
Nous avons ensuite effectué une analyse bivariée pour vérifier si la nature de l’accident
varie selon le facteur de risque, nous avons sélectionné les types d’accidents les plus
fréquents (Chutes, brulures et intoxications) qui constituent à eux seuls 95,9 %
(Tableau 1).
Tableau 1 : Répartition des facteurs d’exposition (sociodémographiques) selon la nature de l’accident domestique
Caractéristique Brûlure (effectif,
%)
Chute (effectif, %)
Intoxication (effectif, %)
Total p
Ages en mois* 24,9±15,5 34,3±17,6 28,8±12,5 27,6±14,4 0,0001 Tranches d’âge en mois <=24 nourrisson
88 (66,7) 12 (34,3) 103 (45,2) 203 (51,4) <10-5
] 24-36] Bébé marcheur
24 (18,2) 6 (17,1) 78 (34,2) 108 (27,3)
] 36-60] Enfant
20 (15,2) 17 (48,6) 47 (20,6) 84 (21,3)
Sexe Féminin 55(41,7) 19(54,3) 86(37,7) 160(40,5) 0,16 masculin 77(58,3) 16(45,7) 142(62,3) 235(59,5) Provenance Rurale 34(25,8) 6(19,41) 34(15,0) 74(19,0) 0,044 urbaine 98(74,2) 25(80,6) 192(85,0) 315(81,0) Nombre de fratrie ≤ 2 61 (46,2) 12 (34,3) 143(62,7) 216 (54,7) 0,0004 >2 71 (53,8) 23 (65,7) 85 (37,3) 179 (45,3) Type de famille Biparentale 126 (99,2) 29 (93,5) 213 (98,2) 368 (98,1) NV Monoparentale 1 (0,8) 2 (6,5) 4 (1,8) 7 (1,9) Lieu maison 132 (100) 27 (77,1) 227 (100,0) 386 (98,0) NV Escaliers 0 (0) 8 (22,9) 0 (0) 8 (2,0) Témoins Mère 122 (92,4) 27 (77,1) 213 (93,4) 362 (91,6) 0,0048 Autres 10 (7,6) 8 (22,9) 15 (6,6) 33 (8,4)
* en moyenne et écart type
-14-
La nature de l’accident varie significativement selon l’âge. Les brûlures touchent surtout la tranche enfant de moins de 2ans, les chutes touchent surtout les enfants ] 36-60mois] et les intoxications touchent aussi dans 45 % la tranche enfant de moins de 2ans.
Une prédominance masculine est notée presque pour tous les types d’accidents domestiques sauf pour les chutes qui touchaient légèrement les filles que les garçons.
La nature de l’accident varie significativement selon le nombre de fratrie. Les brûlures
et les chutes touchent surtout l’enfant issu de familles où le nombre de fratrie est
supérieur à 2 alors que les intoxications parviennent chez les enfants ayant une fratrie
inferieur ou égal à 2.
La nature de l’accident n’est pas influencée par le type de famille des enfants ni le lieu de survenue de l’accident.
Nous avons également étudié la relation entre la nature de l ' accident et certaines conséquences à savoir le service de prise en charge, la durée d'hospitalisation éventuelle, l’évolution du patient et le coût direct engendré.
Tableau 2 : Répartition des conséquences selon la nature de l’accident domestique
Caractéristique Brûlure (effectif, %)
Chute (effectif, %)
Intoxication (effectif, %)
Total p
Services d’hospitalisation Médecine 119 (90,2) 10 (28,6) 221 (96,9) 350 (88,6) NV Réanimation 12 (9,1) 10 (28,6) 6 (2,6) 28 (7,1) Chirurgie 1 (0,8) 15 (42,9) 1 (0,4) 17 (4,3) Evolution Bonne 120 (90,9) 21 (60,0) 200 (87,7) 341 (86,3) NV Décès 12 (9,1) 12 (34,3) 0 (0,0) 24 (6,1) Sortie contre
avis médical 0 (0,0) 2 (5,7) 28 (12,3) 30 (7,6)
Délai de séjour en jour*
7 (0 - 90) 5 (0 - 21) 1 (0 - 11) 2 (0 - 90) <10-5
Coût engendré en (DH) **
3240 (300-25 995)
4242 (255- 37 266)
309 (63-6841)
674 (63-37266)
<10-5
**en médiane, minimum et maximum
-15-
Le délai de séjour et le coût engendré varie significativement selon la nature de
l’accident, la prise en charge des brûlures nécessitent un délai plus prolongé que les
chutes et les intoxications. Pour le coût engendré, c’est les chutes qui s’avèrent
onéreuses comparées aux autres accidents domestiques.
-16-
Discussion :
L’impact de la pathologie accidentelle sur la morbidité et la mortalité de l’enfant au
Maroc est sous-estimé. Et pourtant, la fréquence et la sévérité des accidents sont en
augmentation eu égard à la croissance démographique, l’urbanisation accélérée et le
non-respect des normes de construction, la motorisation des transports et l’expansion
de la production industrielle [13-14].
Dans notre série, la pathologie accidentelle domestique représente 1,6 % des
admissions des enfants de zéro à 60 mois aux urgences pédiatriques de l’hôpital
d’enfants du CHU Ibn Rochd de Casablanca depuis Janvier 2012 jusqu’à Décembre
2013. La comparaison avec les résultats de la littérature paraît difficile du fait des
différences méthodologiques portant notamment sur le type d’étude, les tranches
d’âge étudiées, etc. Toutefois, dans les pays du Maghreb, l’incidence des accidents
domestiques est élevée, on a enregistré 381 cas en l’an 2000 en Algérie et 1800 cas en
un an à l’hôpital de Sfax en Tunisie [3]. Au Sénégal, la pathologie accidentelle constitue
3 % des causes d’hospitalisation des enfants de zéro à 15 ans [14]. Pour Tursz et al
[15], le taux annuel des accidents domestiques est de 2,7 % chez les enfants de moins
de 12 mois et de 6,6 % chez ceux de 12 à 24 mois. Dans la plupart des études
consacrées à la pathologie accidentelle, le nourrisson est intégré dans la tranche d’âge
de zéro à cinq ans qui contribue à une fréquence variant entre 15 à 35 % des accidents
de l’enfant [16-17].
La prédominance masculine, rapportée globalement dans la plupart des études chez
l’enfant [18-19], apparaît dans notre travail dans toutes les tranches d’âge. Dans notre
étude portant sur les enfants de 0 à 5 ans, c’est la tranche d’âge entre 0 et 24 mois qui
-17-
est concernée plus par les accidents domestiques. Ceci est expliqué essentiellement
par le fait de la vulnérabilité de cette tranche d’âge et que la grande partie des
activités du nourrisson est domestique.
Les causes d’accidents chez l’enfant sont influencées dans une large mesure par le
niveau socioéconomique et l’âge de l’enfant [13]. Ainsi, dans les pays industrialisés, de
manière globale, les traumatismes physiques par chute dominent l’essentiel des
causes [13-15-17]. Dans les pays en développement, il s’agit plutôt des intoxications
comme cela a été rapporté dans une étude de J.-R. Mabiala-Babela et coll [13]. Ceci
concorde parfaitement avec nos résultats puisque sur 412 accidents domestiques, on a
noté 228 cas d’intoxications donc plus que la moitié des cas recensés. Selon R. Cremer
et coll, avant l’âge de six ans, les produits toxiques mis en cause dans ces accidents
sont les produits non médicamenteux qui étaient les cosmétiques (22,4 % des
produits non médicamenteux), les produits ménagers (16,8 %), les plantes (8,6 %), les
insecticides et pesticides (6,9 %), les hydrocarbures (3 %), et les produits alimentaires
(2,8 %) [11]. Dans notre série, 76 cas d’intoxications sont dus à l’ingestion des
médicaments soit 33,3% suivis par les produits ménagers (46 cas soit 22,2%) et en
3ème position les produits pétroliers avec 45 cas (19,7%), les pesticides viennent en
4éme position avec 29 cas (12,7%) ; l’intoxication au monoxyde de carbone a touché
14 cas soit 6,1%.
Après les intoxications, les brûlures domestiques accidentelles occupent la 2ème place
dans notre série avec 132 cas soit 32%. D'après l'étude d'Addor et Santos-Eggiman [5],
les brûlures occupent la 5ème position chez les enfants de 0 à 5 ans avec un
pourcentage de 5,4% après les chutes, les chocs, les écrasements et les ingestions de
-18-
corps étrangers. Selon une étude turque réalisée en 2007 par A.E. Sakallıog et coll [20],
la majorité des brûlures pédiatriques survenaient à domicile notamment entre 1 et 6
ans, touchaient les victimes de sexe masculin et le mécanisme majoritaire en cause
était les brûlures thermiques par déversement de liquides chauds. Dans notre travail,
les brûlures accidentelles touchent les garçons plus que les filles mais les nourrissons
restent la tranche d’âge la plus exposée dans plus des deux tiers des cas. De même, le
mécanisme principal de ces accidents est la brûlure thermique par ébouillantement
83,33% (notamment déversement de la théière 21,3%).
La chute, principalement par défénestration 49%, se positionne en troisième position
dans notre série (35 cas), avec une légère prédominance féminine avec 54% et touche
notamment la tranche d’âge entre 3 et 5 ans avec 48,6%. Dans les séries européennes
[15-21-22], la chute constitue l’accident le plus fréquent. Pour Dedoukou et al [22] en
Grèce, les accidents par chute sont responsables de 10 % de cas d’hospitalisation chez
le nourrisson ; ils constituent la première cause de mortalité chez les moins de cinq ans
dans la série de Johnson et al. [23] en Grande-Bretagne. L’ingestion de corps étranger
constitue la 4ème cause d’accident dans cette étude avec la noyade.
Le pronostic des accidents domestiques des enfants dans notre série est généralement
favorable. Vingt cinq cas de décès ont été enregistrés dans cette étude dont 12 suite à
des brûlures et 12 suite à des chutes. Ces deux types d’accidents sont souvent sévères
puisqu’ils ont entraîné une hospitalisation dans le service de la réanimation dans 22
cas sur 31 cas. En Occident, les décès sont souvent secondaires à un traumatisme
crânien suite à une chute [15].
-19-
Les coûts et les dépenses engendrés par les accidents domestiques sont considérables.
notre étude ponctuelle a fait montré qu’en terme de coût ; sur 368 cas d’accidents
domestiques recensé, le coût direct s'élevait à 928033 de dirham avec une médiane
de 674 Dirham et un intervalle interquartile de (251-2706) incomparable avec l’ étude
américaine qui était nationale montrant un coût à l’égard des accidents domestiques
chez l’enfant de 217 milliards de dollars en 1998. Ipso facto, il s'avère beaucoup moins
coûteux de mettre en place un programme de prévention primaire que de traiter un
enfant, parfois pendant des mois, pour un traumatisme évitable. Mais pour qu'un
programme de prévention soit efficace, il doit se baser sur des données
épidémiologiques fiables et continues. De nombreux pays riches ont déjà instauré des
programmes de prévention primaires d’un bon rapport coût-efficacité qui ont permis
de réduire les coûts des soins de santé [4].
La prévention des accidents domestiques repose sur des mesures collectives et
individuelles: la normalisation et la réglementation dans un premier temps mais aussi
et surtout l'éducation, l'information afin d'améliorer les comportements face aux
risques domestiques. Un programme national de prévention nous paraît justifié vu
l'ampleur de ce problème de santé publique [1].
-20-
Conclusion :
Les accidents domestiques représentent un phénomène qui fait parler de lui de plus en
plus dans les pays développés en raison du taux important de morbi-mortalité dont il
est responsable, et aussi à cause de son coût socio-économique énorme.
Dans notre pays, l'ampleur de ce problème reste méconnue du fait de l'absence
d'études épidémiologiques à l'échelle nationale comme celles relatives aux accidents
de la voie publique, qui demeurent la première cause de mortalité accidentelle au
Maroc.
Selon notre étude sur les accidents domestiques recensés à l’hôpital d’Enfants et le
centre des brûlés du centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca, on a remarqué la
grande fréquence des intoxications notamment aux médicaments et des brûlures
thermiques surtout celle par ébouillantement comme cause d'accidents domestiques
chez les enfants de moins de cinq ans.
Devant le danger potentiel de la plupart des domiciles marocains, et la capacité limitée
de prise en charge adéquate des victimes d'accidents domestiques, la prévention reste
le seul moyen qui pourrait nous permettre de maîtriser le risque domestique.
-21-
Cette prévention, pour être fructueuse, doit être multidisciplinaire et multisectorielle
en tenant compte de la multitude des facteurs de risque et des circonstances
d’apparition de l’événement. L’approche préventive sera basée sur 3 axes :
- Une bonne connaissance de la situation épidémiologique
- Une stratégie d’information, d’éducation, et de communication
- Une révision concernant la réglementation et les normes de sécurité des
produits divers à l’origine des accidents domestiques observés chez les enfants
-22-
Recommandations :
Aux parents
Veillez sur les enfants et sécuriser davantage la maison (grille aux fenêtres,
cache prise ….) ;
Ne pas laisser les objets dangereux à la portée des enfants ;
Garder les médicaments, les flacons et emballages des substances toxiques à
l’abri des enfants ;
Aux autorités
Encourager les études épidémiologiques permettant de fournir des données
statistiques nationales en matières d’accidents domestiques ;
Légiférer, réglementer et normaliser autour des produits, jouets, articles de
puériculture ;
veiller sur l’application de la réglementation en vigueur pour sécuriser la
maison pour les enfants ;
Entreprendre des campagnes d’information, de sensibilisation (éducation,
communication) pour la prévention des accidents domestiques chez les enfants
de moins de 5 ans ;
-23-
Aux personnels de santé :
Sensibiliser les parents pour la prévention des accidents domestiques chez les
enfants ;
Sensibiliser les parents pour une prise en charge adaptée des enfants victimes
d’accidents domestiques.
-24-
Bibliographies:
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de puériculture. 2010 ; 23 : 179-184.
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[En ligne]. [Consulté le 18/06/2014]. Consultable à l’URL: http//
bouskraoui.22web.org/…accident-domestiques
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de la société française d’anesthésie et de réanimation. 2003 ; 705-724.
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pédiatrique au CHU de Kara (Togo). Archives de Pédiatrie. 2008;15:1703-1712.
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national des brûlés. Ann burns fire diasters. 2011 décembre ; 24 (4) : 171-74.
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pédiatrie. 2004 ; (11) : 677-79.
-25-
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[22] Dedoukou X et al. Incidence and risk factors of fall injuries among infants: a study
in Greece. Arch Pediatr Adolesc Med. 2004; 158: 1002-6.
FICHE D’EXPLOITATION DES ACCIDENTS DOMESTIQUES
DE L’ENFANT ENTRE 0-5 ANS
N d’entrée : - N° ordre : - Admission : …/.../………. - Organisme de secours : - Transfert : - Structure transférante : - Profil sociodémographique :
Age : Sexe : Nombre de la fratrie : Type de famille : monoparentale (préciser chef de famille) ………..
couple hors de la famille
Provenance : rural urbain ATCDS médicochirurgicaux (handicap ….): Prise médicamenteuse : Hospitalisations antérieures dus à un accident domestique :
- Circonstances de survenue : Date : Répartition horaire : Témoin ou personne accompagnant l’enfant (à préciser) :
Identité : Age :
Lieu à l’intérieur de la maison : à préciser Chambre Cuisine Salle de bain Escaliers Autres (abords de la maison):
- Nature de l’accident : Chute : si oui préciser la hauteur Electrisation ou électrocution : Intoxication (préciser produit) : Brûlures (préciser mécanisme) : Noyade (préciser les circonstances) : Suffocation (fausse route, inhalation d’un objet,…) Autres:
CI M10 : Bilan lésionnel : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
- Hospitalisation, PEC: Service PEC
- Evolution : guérison séquelles décès - Durée du séjour :
Traitement : - symptomatologique - Antidotique - Anti douleur - Plâtre - chirurgie
- Délai de survie : - Cause du décès : ………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………….
- Coût engendré :