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Ce fascicule a été réalisé grâce à la collaboration du/de :- Sylvie Annonier- Sandrine Berton-Nobili- Marie-Laure Communeau- Marlène Laquièvre- Céline Provost- Valérie RepiquetDiététiciennes- Malika Benayad- Patricia HalouzeSecrétaires médicales

- Docteur Janine-Sophie Giraudet-Le Quintrec

- Docteur Marie-Anne Mayoux-Benhamou

- Docteur Catherine Cormier- Professeur Christian Roux

Médecins des Hôpitaux de Paris- Annie Cavecchi

Kinésithérapeute- Jean-François Pichery

- Patricia SerresAssistants sociaux

Institut de RhumatologieProfesseurs Maxime Dougados, André Kahan, Michel Revel

Groupe Hospitalier Cochin, Paris

Ostéoporoseen 100 questionsOstéoporoseen 100 questions

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Actuellement, parmi 100 femmesfrançaises atteignant l’âge de laménopause, on estime que 40auront avant la fin de leur vie unefracture due à la fragilité des os.L’augmentation de l’espérance devie est importante et continue. Lesprévisions sur la fréquence desfractures sont donc très pessimis-tes. Ces fractures, si elles consoli-dent normalement, peuvent com-promettre la qualité de vie en rai-son de douleurs persistantes etavoir des conséquences plus gra-ves, en particulier dans les suitesde la fracture du col du fémur.Les connaissances actuelles per-mettent de considérer ces fractu-res comme des complications engrande partie évitables de l’ostéo-porose. Les médecins disposentde moyens diagnostiques et théra-peutiques performants. L’ostéopo-

rose n’est pas une simple maladieliée au vieillissement ; elle n’estpas inéluctable.Qui, mieux que le patient lui-même,peut gérer son capital osseux? Lepatient se doit de connaître les fac-teurs de risque de l’ostéoporosecar beaucoup d’entre eux peuventêtre corrigés. C’est l’étapeindispensable pour une prise encharge efficace.Nous espérons avec ce fasciculepouvoir répondre de façon trèsconcrète aux questions pratiquesque se pose le patient lors de ladécouverte de cette affectiond’une grande actualité.

Dr Janine-Sophie Giraudet-LeQuintrec

Dr Marie-Anne Mayoux-BenhamouDr Catherine Cormier

Pr Christian Roux

Ostéoporose en 100 questions

Ostéoporose en 100 questions

P r é f a c e

Les patients, les médecins, les pouvoirs publics s’intéressent de plus en plus à l’ostéoporose. Cette attitude est justifiéepar l’importance du problème et les progrès réalisésdans le diagnostic et le traitement de la maladie.

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SommaireSommaire01] À quoi servent les os ?02] Comment sont constitués les os ?03] Tous les os sont-ils constitués de la

même manière ?04] Comment peut-on “perdre de l’os” ?05] Quelle est l’évolution de la masse

osseuse ?06] Qu’est-ce que l’ostéoporose ?07] Quand penser à l’ostéoporose ?08] Comment faire le diagnostic

d’ostéoporose ?09] L’ostéoporose est-elle douloureuse ?10] Quelles sont les complications

de l’ostéoporose ?11] Qu’est-ce qu’un tassement

vertébral ?12] Quelle différence y a-t-il

entre ostéoporose et rachitisme ?13] La spasmophilie est-elle liée

à l’ostéoporose ?14] Quelles sont les fractures

les plus fréquentes au cours de l’ostéoporose ?

15] Quelles sont les causes de l’ostéoporose ?

16] Peut-on voir une ostéoporose chez l’enfant ?

17] Peut-on voir une ostéoporose chez l’homme ?

18] Peut-on être atteint d’ostéoporose à 30 ans ?

19] Si l’on a une ostéoporose, peut-on ou doit-on rechercher la maladie chez ses enfants ?

20] Quels sont les facteurs de risque de l’ostéoporose ?

21] Qu’est-ce que la densitométrie ?22] Quelles sont les méthodes

de la densitométrie ?23] Quel est le résultat de la densitométrie

de la colonne vertébrale ?24] Quel est le résultat de

la densitométrie de l’extrémité supérieure du fémur ?

25] La densitométrie est-elle fiable ?26] Quelles précautions faut-il prendre

avant de faire une densitométrie ?27] Quel est le résultat important

en densitométrie ?28] Combien coûte une densitométrie ?29] À quel âge faut-il faire

une densitométrie ?30] Faut-il répéter les densitométries ?31] Quels sont les risques

de la densitométrie ?32] Qu’est-ce que le “seuil fracturaire” ?33] Pourquoi faut-il surveiller la taille ?34] Est-il normal de se “tasser” ?35] Les radiographies sont-elles utiles dans

l’ostéoporose ?36] Y-a-t-il un rapport entre ostéoporose

et arthrose ?37] La grossesse et l’allaitement

favorisent-ils l’ostéoporose ?38] Comment traiter

une fracture vertébrale ?39] La consolidation des fractures

est-elle normale au cours de l’ostéoporose ?

40] Peut-on bénéficier d’une prothèse totalede hanche lorsque l’on a de l’ostéoporose ?

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41] Faut-il faire des examens biologiques lorsque l’on découvre une ostéoporose ?

42] Que veut dire “Je ne fixe pas le calcium” ?

43] Que signifie “avoir un excès de calciumdans les urines” ?

44] Doit-on suivre un régime alimentaire aucours de l’ostéoporose ?

45] Quels sont les moyens alimentaires pourlutter contre l’ostéoporose ?

46] Le calcium fait-il grossir ?47] Les yaourts entraînent-ils

une décalcification ?48] Existe-t-il des aliments néfastes

au calcium ?49] Les aliments allégés en graisses sont-ils

appauvris en calcium ?50] Peut-on remplacer les produits laitiers

par le lait de soja ?51] Le tabac et l’alcool

sont-ils néfastes ?52] Y a-t-il une relation

entre calcium et sel ?53] Qu’est-ce que la vitamine D ?54] Quels sont les aliments riches

en vitamine D ?55] Quel est le temps d’exposition

au soleil nécessaire pour prévenir la carence en vitamine D ?

56] Les crèmes de protection solaire empêchent-elles l’effet des rayons ultraviolets ?

57] Combien de temps doit-on prendre du calcium et de la vitamine D ?

58] Comment l’activité physique renforce-t-elle les os ?

59] Comment l’activité physique peut-elleprévenir les fractures liées à l’ostéoporose ?

60] Quelle gymnastique faut-il faire pourrenforcer les os ?

61] La marche est-elle utile ?62] La nage est-elle utile ?63] Faut-il éviter certaines activités sporti-

ves à cause de l’ostéoporose ?64] Doit-on réduire ses activités

quotidiennes quand on a une ostéoporose ?

65] Quels sont les sports les plus utilespour renforcer les os ?

66] Quand faut-il commencer à avoir unebonne activité physique pour prévenirl’ostéoporose ?

67] Comment faire pour limiter les chutes ?68] Quel entraînement peut-on faire

pour éviter de tomber ?69] Faut-il faire de la kinésithérapie après

un tassement vertébral ?70] Les corsets font-ils fondre les muscles ?71] Est-il souhaitable de faire

des cures thermales ou de la thalassothérapie ?

72] Peut-on pratiquer des manipulations vertébrales quand on a mal au dos ?

73] Comment stimuler la fabrication de l’os ?

74] Comment empêcher la destruction de l’os ?

75] Le traitement hormonal de la ménopause est-il utile dans l’ostéoporose ?

76] Le traitement hormonal est-il encoreefficace plusieurs années après la ménopause ?

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003 77] Quelle est la durée optimale

du traitement hormonal pour l’ostéoporose ?

78] Quelles sont les contre-indications du traitement hormonal ?

79] Quels sont les risquesdu traitement hormonal ?

80] Le traitement hormonal augmente-t-il le risque de cancer du sein ?

81] Le traitement hormonal substitutiffait-il grossir ?

82] Quelle surveillance faut-il faire au cours des traitements hormonaux ?

83] Qu’est-ce que la tibolone ?84] Que sont les phyto-estrogènes ?85] À quoi sert la DHEA ?86] Le traitement hormonal et la pilule :

est-ce le même type de traitement ?87] Que sont les biphosphonates ?88] Quelles sont les précautions

à prendre lors d’un traitement par biphosphonate ?

89] Combien de temps faut-il prendre les biphosphonates ?

90] Peut-on associer le traitement hormonalet les biphosphonates ?

91] Qu’est-ce qu’un SERM ?92] Quels sont les effets des SERMs

sur le squelette ?93] Faut-il surveiller régulièrement

l’évolution de l’ostéoporose par des examens biologiques ?

94] Faut-il surveiller le taux de calcium dans le sang lorsque l’on prend du cal-cium en comprimé ?

95] Existe-t-il des médicaments néfastespour l’os ?

96] La cortisone donne-t-elle toujours de l’ostéoporose ?

97] Peut-on empêcher la survenue de l’ostéoporose lorsque l’on prend de la cortisone ?

98] Peut-on bénéficier d’une aideà domicile pour les tâches ménagèressi l’on est atteint d’ostéoporose ?

99] Peut-on être pris en charge à 100 % quand on a une ostéoporose et que veut dire “prise en charge à 100 %” ?

100] Est-il souhaitable de consulter un(e) assistant(e) social(e) quand on a une ostéoporoseet comment peut-on solliciter son aide ?

Liste des Annexes ] p. 42

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0031À quoi servent

les os?

■ Les os ont deux fonctions :■ mécanique : le squelette est la charpente du corps. Lesos sont donc solides, capables de résister aux traumatis-mes. Leur solidité est due à des propriétés particulières derigidité bien sûr, mais aussi d’élasticité ;■ métabolique : le squelette est un réservoir de calcium.Pour assurer ses deux fonctions, l’os n’est pas un tissuinerte mais vivant : il se renouvelle sans cesse et l’activitédes cellules osseuses (cf. Question 4) est très importante.

2Commentsont constitués les os?■ Les os sont constitués :■ de protéines, en particulier du collagène;■ de minéraux (calcium, phosphore), organisés en uncristal, appelé hydroxyapatite. C’est ce minéral qui solidi-fie le tissu osseux.Au sein de l’os, on trouve, comme dans tous les tissus,des cellules (cf. Question 4), des vaisseaux et des nerfs.

3Tous les os sont-ils constitués de la même manière?■ On distingue :■ l’os compact, ou cortical, composant de l’envelop-pe (corticale) des os longs : c’est leur paroi ;■ l’os trabéculaire (organisé en travées) ou os spon-gieux composant du corps des vertèbres et de certainesparties des os longs.Le renouvellement (cf. Question 4) du tissu osseux estplus rapide pour l’os trabéculaire que pour l’os cortical ;la perte osseuse affecte de manière plus précoce et plusimportante les os riches en os trabéculaire (vertèbres)que les os riches en os compact (col fémoral).

Les vertèbres, riches en os spon-gieux, sont affectées de façon plusprécoce par la perte osseuse que lesos compacts (col du fémur).

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ment équilibrées : il existe une régulation précise, sous l’in-fluence de nombreux facteurs (vitamine D, hormonessexuelles, hormones thyroïdiennes, parathormone sécré-tée par une petite glande proche de la thyroïde : la parathy-roïde, cortisol, etc.). Comme tout organe vivant, le tissuosseux subit le processus de vieillissement (diminutiond’activité des cellules osseuses) et un dérèglement duremodelage osseux est la cause de nombreuses maladiesde l’os.

5Quelle est l’évolution de la masse osseuse?■ L’évolution de la masse osseuse au cours de la vie estschématiquement divisée en trois périodes :■ La phase de croissance osseuse rapide qui se situede la naissance à l’âge de 18-20 ans.Elle permet l’établissement de la masse osseuse maxima-le, véritable capital osseux de base, déterminé par denombreux facteurs : facteurs génétiques surtout, maisaussi facteurs mécaniques (poids, exercice physique), fac-teurs endocriniens : sécrétion d’hormones sexuelles à lapuberté et état nutritionnel (apport en calories, en calcium,en protéines), facteurs toxiques pour l’os : intoxicationalcoolo-tabagique.■ La phase en plateau pendant une dizaine d’années.■ La phase de perte osseuse (ostéopénie) physiolo-gique et inévitable qui commence une fois la maturitéosseuse atteinte et se poursuit jusqu’à la mort.Ce phénomène se traduit cependant différemment chezl’homme et la femme :- la perte osseuse est lente, régulière et linéaire chezl’homme (0,5 % par an) ;- chez la femme, elle s’accélère à la ménopause (3-5 %par an pendant 2-3 ans puis 1-2 % par an dans les 5 à 10ans suivant la ménopause). On parle de perte osseuserapide “post-ménopausique”. Elle est due à un emballe-

L’os est un tissu vivant qui serenouvelle (remodelage osseux) enpermanence tout au long de la vie. Lerenouvellement est indispensable pourque l’os reste solide. Mais un dérèglementdu remodelage osseux est la cause de nom-breuses maladies de l’os.

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4Comment peut-on “perdre de l’os”?

■ L’os est un tissu vivant qui se renouvelle (remodelageosseux) en permanence grâce au fonctionnement coupléde deux types de cellules osseuses : les ostéoclastes et lesostéoblastes. Pour que l’os se renouvelle, les ostéoclastesdoivent d’abord détruire l’os ancien en creusant des lacu-nes, véritables “trous” dans l’os (résorption osseuse : lesostéoclastes “creusent”). Les ostéoblastes sont ensuitechargés de fabriquer un os nouveau : ils vont dans un pre-mier temps combler de protéines les trous (formationosseuse : les ostéoblastes “bouchent”). Ce tissu osseuxjeune, le tissu ostéoïde, va ensuite se calcifier grâce à uncristal de calcium (minéralisation osseuse).Ces activités de destruction et de formation sont normale-

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ment des ostéoclastes (cf. Question 4) lié au déficit en hor-mones sexuelles (estrogènes). Ensuite, la diminution de lamasse osseuse se stabilise autour de 0,5 à 1 % par an ;- chez les personnes âgées de plus de 70 ans, la perteosseuse ne s’arrête pas. Elle est aggravée par la carenceen calcium et vitamine D.

Homme

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20 ans

Masseosseuse

Âge50 ans

On distingue une phase de crois-sance osseuse jusqu’à l’âge de20 ans : elle permet l’établissementd’un capital osseux maximal ; elle est sui-vie d’une phase en plateau, puis d’unephase de perte osseuse physiologique ; à laménopause, la perte osseuse s’accélère dufait de la carence hormonale. L’ostéoporosepeut survenir lorsque le capital osseux est tropbas ou la perte osseuse trop rapide.

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porose si la densité osseuse est inférieure à un certainseuil.

L’ostéoporose, maladie osseuse fré-quente, est caractérisée par une perteosseuse et une diminution de la résistanceosseuse entraînant une fragilité osseuse. Elle est responsable de fractures.

en résumé

6Qu’est-ce que l’ostéoporose?

■ L’ostéoporose (os poreux) est une maladie osseuse fré-quente souvent appelée “l’épidémie silencieuse”. L’os-téoporose est une maladie du squelette qui associe unediminution de la densité des os et des perturbations deleur architecture interne. Elle provoque une diminution dela résistance osseuse, entraînant donc une fragilitéosseuse, responsable de fractures.Cette définition introduit la notion de densité osseuse;elle peut être quantifiée par un appareil (l’absorptiométrieà rayons X ou ostéodensitométrie) qui mesure l’appau-vrissement osseux (baisse de la densité minérale osseu-se en fonction de l’âge) (cf. Questions 21 et 22). L’Orga-nisation Mondiale de la Santé (OMS) a donné une défini-tion densitométrique de l’ostéoporose : on parle d’ostéo-

7Quand penser à l’ostéoporose?

■ Une perte osseuse excessive aboutit à l’ostéoporose. Laperte osseuse est dépendante du niveau initial de densitéosseuse (capital osseux de départ) et de la vitesse de perteosseuse (donc des facteurs de risque qui accélèrent la perteosseuse). Il n’existe pas encore de consensus recomman-dant le dépistage de l’ostéoporose dans la population géné-rale par la mesure de la densité osseuse.Il faut donc y penser de principe :■ en cas de fracture : fracture du poignet (Pouteau-Colles),tassement vertébral, fracture du col du fémur, après un trau-matisme minime;■ en cas de perte de taille importante, de douleurs oude déformations de la colonne vertébrale;■ lorsqu’il y a des facteurs de risque d’ostéoporose, enparticulier au moment de la ménopause (cf. Question 20);■ chez la personne âgée souvent carencée en calcium etvitamine D, dont l’activité physique est très réduite et quirisque de chuter;■ en cas de “pâleur” des os sur les radiographies (lesradiologues utilisent souvent le terme “déminéralisation”osseuse);■ en cas de maladie ou de médicaments favorisant l’os-téoporose (cf. Questions 15, 95, 96).

Il faut penser à l’ostéoporose après laménopause (carence hormonale) surtoutsi la femme a, par ailleurs, d’autres fac-teurs de risque d’ostéoporose (antécédentsfamiliaux, maigreur, tabagisme, etc.) et après75 ans (vieillissement osseux).

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8Comment faire le diagnosticd’ostéoporose?■ Le diagnostic d’ostéoporose, suspecté devant la pré-sence de facteurs de risque, d’une perte de taille ou dedouleurs de la colonne vertébrale, est fait par l’ostéodensi-tométrie (cf. Question 21) qui précise l’importance de laperte osseuse et sert de repère pour le traitement. Des exa-mens sanguins et urinaires sont cependant indispensablespour chercher une cause à l’ostéoporose (ostéoporosessecondaires, cf. Question 15).

Le diagnostic d’ostéoporose doit être fait avant l’apparition desfractures.

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de vie. Les douleurs du bas du dos sont souvent aggravéespar les efforts, les exercices, par la station debout ou assiseprolongée et sont soulagées par le repos. Ces douleurschroniques peuvent être liées à des microfractures descorps vertébraux ou résulter de la modification des courbu-res de la colonne vertébrale.

Le meilleur moyen de lutter contrela douleur est de prévenir la fracture…donc la perte osseuse !

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9L’ostéoporose est-elledouloureuse?■ L’ostéoporose est une maladie silencieuse et indolore. Ladouleur n’apparaît qu’au moment d’une complication quipeut révéler la maladie : la fracture (tassement vertébral,fracture du col fémoral ou des os du poignet).Le tassement vertébral est souvent responsable de violen-tes douleurs de la colonne (dorsale ou lombaire) mais il exis-te aussi des tassements très peu douloureux qui font évo-quer à tort des douleurs en rapport avec une arthrose.Même sévères, les tassements n’entraînent qu’exception-nellement des complications neurologiques (compressionsdes racines nerveuses ou de la moelle épinière). L’épisodedouloureux peut faire suite à un effort même modéré, à un“faux mouvement”, une chute… Parfois, ces événements nesont pas retrouvés.À plus long terme, les tassements vertébraux entraînent uneréduction de la taille plus ou moins importante, des défor-mations de la colonne (dos qui se voûte, modification descourbures de la colonne vertébrale, douleurs du bas du doset parfois douleurs de contact entre les côtes et le bassin dufait de la perte de taille) et un retentissement sur la qualité

10Quelles sont les complications de l’ostéoporose?■ La complication de l’ostéoporose est la fracture. Les plusfréquentes sont le tassement vertébral, la fracture du col fémo-ral ou des os de l’avant-bras, mais presque tous les os peu-vent être le siège d’une fracture due à leur fragilité (cf. Ques-tion 14).La survenue de tassements vertébraux multiples entraîne uneréduction de la taille plus ou moins importante, parfois respon-sable d’une compression de l’abdomen, d’un reflux œsopha-gien (sensation de brûlures dans l’œsophage), d’un essouffle-ment, de déformations de la colonne (dos qui se voûte, modi-fication des courbures de la colonne vertébrale, douleurs dubas du dos et parfois douleurs de contact entre les côtes et lebassin du fait de la perte de taille) et donc un retentissementsur la qualité de vie. Les douleurs du bas du dos sont souventaggravées par les efforts, les exercices, par la station deboutou assise prolongée et sont soulagées par le repos.La fracture du col fémoral est grave du fait des risques decomplications post-opératoires générales liées à l’intervention(phlébites-embolies, infections et autres complications liées àl’alitement). Elle nécessite parfois la mise en place d’une pro-thèse qui, elle-même, peut se compliquer (infection, luxation,usure, etc.). Le retour à domicile après une intervention dansun tel contexte n’est pas toujours possible. On remarque sou-vent dans les suites une peur importante de tomber à nou-veau; il existe un risque de dépendance.

Les fractures par fragilité osseusefont toute la gravité de cette maladie.

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11Qu’est-ce qu’un tassementvertébral ?■ Un tassement vertébral est la fracture d’un corps verté-bral. Il peut révéler l’ostéoporose ou la compliquer. Il ne fautpas confondre le tassement vertébral et le “pincement”discal qui traduit une maladie du disque situé entre deuxvertèbres (vieillissement, arthrose vertébrale) et qui n’a rienà voir avec l’ostéoporose. Le diagnostic est évoqué devantdes douleurs de la colonne vertébrale, souvent violentes,d’apparition brutale. La radiographie (indispensable) confir-me le diagnostic en montrant une vertèbre qui s’est apla-tie en partie ou en totalité (déformation d’un plateau, frac-ture en coin, aspect en galette). Tout tassement vertébraln’est pas obligatoirement lié à une ostéoporose… Des exa-mens de sang et une imagerie plus sophistiquée sont par-fois nécessaires pour confirmer le diagnostic et préciserl’ancienneté du tassement (cf. Figures A, B et C).

Le diagnostic de tassement verté-bral est parfois évident lorsqu’il sur-vient chez une personne se sachantatteinte d’ostéoporose, mais il est souventplus sournois et peut faire penser à tort àdes douleurs de la colonne vertébrale en rap-port avec une arthrose.

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Figure A Figure B Figure C

Figures A et B : Aspects typiques des tassements vertébraux (flèches).Figure C : Apparition d’une fracture vertébrale : radiographies de la même patiente avant (à gauche) et après (à droite) la fracture (flèche).

12Quelle différencey a-t-il entre ostéoporoseet rachitisme?■ Le rachitisme est une maladie de l’enfant. Il est carac-térisé par un défaut de la minéralisation de l’os (cf.Question 4) et provoque un os “mou”. Il est dû à unecarence en vitamine D et est devenu exceptionneldepuis que l’on donne systématiquement de la vitamineD à la naissance et pendant la petite enfance. Chez lapersonne âgée, surtout vivant en institution, une caren-

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ce en vitamine D est également possible (cf. Question54). Cette carence aggrave l’ostéoporose.

La vitamine D est indispensablechez les enfants dès la naissance etpendant la petite enfance. Elle est sou-vent utile chez les personnes âgées.

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13La spasmophilie est-elle liée à l’ostéoporose?■ La spasmophilie n’a rien à voir avec l’ostéoporose.On appelle généralement “spasmophilie” des symptômesdivers “d’excitation neuro-musculaire accrue” (nervosité,anxiété, sensations de malaise, crampes, etc.). Elle a étéattribuée à des carences en magnésium. Le dosage ducalcium et du phosphore mérite d’être exploré à cetteoccasion car il existe des maladies ayant les mêmessymptômes et nécessitant des traitements adaptés.En ce qui concerne le rôle favorisant du magnésium dans

l’ostéoporose, il existe autant d’arguments “pour” que“contre”. Nous ne pouvons pas recommander le magné-sium comme traitement de l’ostéoporose.

Il n’y a pas de lien entre spasmophi-lie et ostéoporose. Si vous avez l’habi-tude de prendre de vous-même dumagnésium et si votre médecin vous aprescrit du calcium en médicament, nousvous conseillons de lui en parler. Il vous pres-crira un traitement adapté et combiné ou vousproposera peut-être de prendre le magnésiumle matin et le calcium le soir.

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14Quelles sont les fractures les plus fréquentes au cours de l’ostéoporose?■ L’ostéoporose est responsable de fractures. Trois frac-tures sont particulièrement fréquentes :■ les fractures des corps des vertèbres appelées tas-sements vertébraux (cf. Question 11). Leur dénombre-ment exhaustif est quasi impossible car leur survenue estsouvent silencieuse; on estime le chiffre approximatif, enFrance, de 40000 à 65000 cas par an ;■ les fractures du col du fémur. Le risque augmenteavec l’âge. En France, en 1990, il y a eu 48000 fracturesdu col du fémur ; en 2050, il y en aura 150000 si l’inci-dence actuelle perdure ;■ la fracture de l’avant-bras (appelée fracture de Pou-teau-Colles). On estime que le chiffre approximatif, enFrance, en 1990, était de 35000 cas.

Ces trois fractures sont célèbres,mais tous les os peuvent subir unefracture par fragilité osseuse sauf…. le crâne, la colonne cervicale, la main etles doigts. Des fractures sur ces os ne sontjamais dues à une ostéoporose banale.

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15Quelles sont les causes de l’ostéoporose?■ Il est essentiel de distinguer les ostéoporoses dites“primitives” (les plus fréquentes, divisées en sous-typesselon l’âge de survenue) et les ostéoporoses “seconda-ires”.

Principales causes d’ostéoporoses■ Ostéoporoses dites “primitives”

■ Juvénile (jusqu’à l’âge de 25 ans).■ Homme jeune (facteurs génétiques).■ Grossesse (cf. Question 37).■ Ménopause (ménopause naturelle

ou chirurgicale, absence prolongée de règles).■ Vieillissement (après 70 ans).■ Causes héréditaires très rares :

ostéogenèse imparfaite (maladie de Lobstein).

■ Ostéoporoses secondaires■ Traitement prolongé par des doses fortes

de cortisone (> 7,5 mg/j et/ou plus de 6 mois)(cf. Questions 96, 97).

■ Rhumatismes : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, arthrite chronique juvénile.

■ Maladies endocriniennes : excès de fonctionne-ment d’une glande parathyroïde ou de la thyroïde,insuffisance des glandes sexuelles.

■ Maladies digestives : atteintes sévères du foie,maladies chroniques de l’intestin.

■ Autres causes : anorexie mentale, intoxicationalcoolo-tabagique, malnutrition sévère, immobilisation prolongée, fuite chronique du cal-cium dans les urines, maladies tumorales, greffesd’organes, insuffisance rénale chronique sévère.

Plusieurs causes peuvent s’associer(par exemple : ménopause, polyarthriterhumatoïde et traitement par les corticoï-des) et sont susceptibles d’entraîner uneostéoporose.

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16Peut-on voir une ostéoporose chez l’enfant?

■ OUI, l’ostéoporose existechez l’enfant : en cas demaladie osseuse congénita-le, de maladie comme l’ar-thrite chronique juvénile oulors de prise prolongée decorticoïdes. Comme chezl’adulte, elle est favoriséepar certains facteurs derisque : alimentation caren-cée en calcium, insuffisanced’activité physique.L’action du calcium et del’exercice physique juste

avant la puberté (8-12 ans) est fondamentale pour lacroissance osseuse. La notion d’ostéoporose familiale està prendre en considération car l’hérédité joue un rôleimportant : les enfants de parents ostéoporotiques ontdes valeurs de densité osseuse plus basse qu’en l’absen-ce d’antécédents familiaux (cf. Question 19).Chez l’adolescente, l’anorexie mentale, un arrêt prolongédes règles, un régime amaigrissant très carencé et pauvreen calcium (2/3 des adolescentes ont des apports en cal-cium insuffisants), le tabagisme, la sédentarité ou uneactivité sportive trop intense (la pratique excessive d’unsport comme le marathon peut entraîner un trouble del’appétit, des perturbations hormonales comme un arrêtdes règles, véritable ménopause précoce avec perteosseuse importante) favorisent la survenue d’une ostéo-porose.

Dans l’enfance, et en particulier à laphase pré-pubertaire (entre 8-12 ans), il estutile d’augmenter les quantités de calciumquotidiennes en prenant 3-4 produits laitiers parjour (lait, yaourts, fromages blancs, fromages) eten buvant 1,5 l d’une eau minérale riche en cal-cium, avoir une activité sportive adaptée et régulière(marche à pied quotidienne “à bon pas”, course àpied, danse, gymnastique, etc.) afin d’obtenir un capi-tal osseux de départ élevé. Éviter à l’adolescence lesrégimes amaigrissants carencés et trop sévères, lesactivités sportives excessives et ne pas fumer pourminimiser les facteurs de risque d’ostéoporose.

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17Peut-on voir une ostéoporose chez l’homme?■ OUI, et l’ostéoporose de l’homme est de mieux en mieuxconnue.Les principaux facteurs de risque d’ostéoporose de l’hommejeune sont l’insuffisance en hormones mâles (testostérone),l’intoxication alcoolo-tabagique, la prise de médicaments(corticoïdes au long cours) ou certaines maladies (polyarthri-te rhumatoïde, spondylarthrite, hémochromatose, etc.). Comme chez la femme, la maigreur, les régimes carencés encalcium sont des facteurs de risque d’ostéoporose. Les fac-teurs génétiques jouent un rôle important. Dans certains cas,aucune cause n’est retrouvée et aucun facteur de risque nepeuvent être mis en évidence. Une anomalie du fonctionne-ment des ostéoblastes (cf. Question 4) pourrait être encause. Chez l’homme plus âgé, les carences en hormonessexuelles, en calcium et vitamine D sont au premier plan.Il existe aujourd’hui un traitement (alendronate) (cf. Annexe13) commercialisé pour le traitement des ostéoporoses avecfracture chez l’homme.

Les hommes peuvent aussi avoir del’ostéoporose. Éviter les facteurs derisque (tabac, alcool, régimes carencés encalcium, etc.) et rechercher une cause. Maischez l’homme, plus d’une fois sur deux, on netrouve pas de cause.

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âgées (du fait du vieillissement osseux et de la carence envitamine D et en calcium).

Il est rare d’être atteint d’ostéopo-rose à 30 ans ; de bonnes habitudes(manger du calcium, ne pas fumer, faireun peu d’exercice physique) influencentfavorablement la masse osseuse.

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18Peut-on être atteint d’ostéoporoseà 30 ans ?■ L’ostéoporose peut toucher une personne de 30 ans(homme ou femme) si celle-ci a un capital osseux dedépart trop bas et des facteurs de risque qui accélèrent laperte osseuse : facteurs génétiques ou d’environnement,maladie ou traitement susceptible d’entraîner une ostéo-porose (cf. Questions 15 et 20). Cependant, l’ostéoporosetouche plus volontiers les femmes à la ménopause (du faitde la carence en hormones féminines) et les personnes

19Si l’on a une ostéoporose,peut-on ou doit-on rechercher la maladie chez ses enfants?■ La densité de l’os résulte de l’interaction entre des fac-teurs génétiques et d’environnement. Il est certain que l’hé-rédité joue un rôle important. Les enfants de parents ostéo-porotiques ont des valeurs de densité osseuse plus bassesque les enfants de parents sans ostéoporose; de même,l’existence d’une fracture du fémur chez la mère multipliepar 2 le risque de fracture du fémur chez les descendants.Par conséquent, si l’on a une ostéoporose, il faut préconi-ser une éducation de l’enfant : augmentation des quantitésalimentaires quotidiennes de calcium (3-4 produits laitierspar jour, eau minérale riche en calcium), apport médica-menteux en vitamine D pendant la petite enfance et enso-leillement suffisant, activité sportive en charge sans suren-traînement (marche à pied quotidienne à bon pas, course àpied, danse, gymnastique, football, etc.). À l’adolescence, ilfaut rester vigilant : alimentation équilibrée, riche en lai-tages, pas de régime trop strict, éviter les facteurs de risque(cf. Question 20). À la ménopause, votre fille devra consul-ter un rhumatologue pour revoir ses facteurs de risqued’ostéoporose (cf. Question 20).

Pas de panique si vous avez uneostéoporose! Nous vous conseillons demontrer à vos enfants comment il fautmanger. Montrez-leur l’exemple en mangeantdu calcium, en ne fumant plus, en faisant un peu de sport. La prévention estfondamentale et commence dès l’enfance. Maisnous ne conseillons pas de faire des mesures dedensité osseuse systématiques chez vos enfants.

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20Quels sont les facteurs de risque de l’ostéoporose?■ Il existe un certain nombre de facteurs de risque quipeuvent être néfastes pour le squelette ou entraîner uneperte osseuse accélérée. Parmi eux, des facteurs géné-tiques ou constitutionnels contre lesquels on ne peut rienfaire : par exemple, son ethnie (risque très faible d’ostéo-porose chez les personnes de race noire), une petite taille,des antécédents familiaux d’ostéoporose et de fractureostéoporotique. D’autres facteurs doivent être bien connuspour être combattus. (cf. Tableau ci-contre).

Il faut bienconnaître tous

ces facteurs de risque, un grand nom-bre étant facile à combattre (tabagisme,régimes carencés, sédentarité ou activitésportive trop intense, etc.). La ménopauseest un moment privilégié pour revoir ces fac-teurs de risque… et les supprimer.

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21Qu’est-ce que la densitométrie?

■ La densitométrie est la mesure de la densité des os,c’est-à-dire de leur contenu minéral. Cette partie miné-rale de l’os contient surtout du calcium, mais aussi duphosphore. Elle détermine la masse osseuse et explique80 % de la solidité des os.

Principaux facteurs de risque de perteosseuse rapide et d’ostéoporose

■ Facteurs environnementaux contre lesquels il faut lutter• Fumer et boire trop de vin (de bière ou d’alcool) :fumer contribue à la précocité de la ménopause et diminue à la ménopause l’effet protecteur des hormo-nes sexuelles féminines sur le risque de fracture du col du fémur. L’intoxication alcoolique estpréjudiciable pour l’os : elle entraîne une suppression de la formation osseuse et une insuffisanceen hormones sexuelles.• Avoir une nourriture déséquilibrée :- les régimes amaigrissants trop sévères (un faible poidscorporel : la maigreur, une dénutrition ou malnutrition sévère sont des facteurs de risque d’ostéoporose) ;- les régimes pauvres en lait et produits laitiers (responsables d’une carence en calcium surtout pendantl’enfance et l’adolescence) ;- trop de café, trop de protéines ou de sel (ces excèspourraient être à l’origine d’une fuite de calcium dans lesurines).

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• Être sédentaire : L’immobilisation prolongée, l’absence d’activité physiquereprésentent un facteur de risque d’ostéoporose.• Un ensoleillement insuffisant : Pour la vitamine D synthétisée par la peau grâce auxrayons ultraviolets solaires (la vitamine D favorise l’ab-sorption du calcium par le tube digestif).■ Facteurs contre lesquels il faut prendre des mesures préventives• Des troubles gynécologiques : troubles menstruels, irrégularités des règles prolongées, ménopause précoce (avant 40 ans) sponta-née ou chirurgicale ; la carence en hormones sexuellesféminines favorise l’ostéoporose.• Avoir une maladie ou prendre un traitement qui favorisela survenue d’une ostéoporose.

densité est élevée. La méthode consiste donc à émett-re une quantité d’énergie et à mesurer l’énergie restan-te après la traversée de l’os. La différence est la quan-tité absorbée ; c’est la raison pour laquelle ces tech-niques s’appellent souvent absorptiométrie.Vous verrez parfois d’autres termes, tous synonymes :densitométrie osseuse, ostéodensitométrie, absorptio-métrie biphotonique, DEXA (qui signifie Dual Energy X-ray Absorptiometry ou absorptiométrie à rayons X endouble énergie).La source d’énergie la plus simple à utiliser est unesource de rayons X, comme pour la radiographie stan-dard. C’est pourquoi les méthodes s’appellent absorp-tiométrie à rayons X. Plusieurs os peuvent être mesu-rés : superficiels (comme le radius au poignet) ou aucontraire profonds (comme la colonne vertébrale ou lecol du fémur).

La méthode de référence est actuel-lement l’absorptiométrie biphotoniqueà rayons X (cf. Questions suivantes).

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22Quelles sont les méthodes de la densitométrie?■ Le principe de toutes les mesures de densitométrieest l’application d’une loi physique simple : lorsqu’unfaisceau d’énergie traverse un solide, une certainequantité de cette énergie est absorbée. Cette absorp-tion par le corps solide est d’autant plus grande que sa

23Quel est le résultat de la densitométrie de la colonne vertébrale?

■ Voici le résultat de lamesure de la colonnevertébrale par la métho-de de référence : l’ab-sorptiométrie biphoto-nique à rayons X.L’image montre la totalitéde la colonne lombaire etles vertèbres sont numé-rotées de la première à laquatrième (L1-L2-L3-L4).Le contour des vertèbresest délimité par un poin-tillé, ce qui permet decalculer la surface. Troisrésultats sont fournis :

■ la surface en cm2;■ le contenu minéral en grammes (g) ;■ la densité en g/cm2.

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Ce résultat de densité est appelé dans les comptes ren-dus BMD (pour Bone Mineral Density).

Des g/cm2 nepeuvent pas être une densité…. quiest toujours une unité de masse parunité de volume (c’est-à-dire des g/cm3).C’est en effet par simplification que lerésultat en g/cm2, qui devrait être appelémasse surfacique, est appelé courammentdensité osseuse. Ceci résulte de la traductionsimple du terme anglais (Bone Mineral Density).

pour lespuristes

Les mesures de la colonne et/ou dufémur sont le plus souvent suffisantes.La mesure du poignet est réservée à descas particuliers.

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Région Surface (cm2) BMC (g) BMD (g/cm2)Neck 5.00 3.60 0.720Troch 10.32 6.49 0.629Inter 16.66 16.44 0.987TOTAL 31.98 26.53 0.829Ward’s 1.15 0.63 0.548

24Quel est le résul-tat de la densito-métrie de l’extrémité supérieure du fémur?■ Sur l’image, on reconnaît le bassin, la tête du fémurarrondie, la zone rétrécie appelée col, le trochanter et larégion verticale du fémur. La zone de “Ward” est une zonede densité faible, déterminée directement par l’analyseinformatique; elle est peu utilisée car sa signification médi-cale est incertaine. Le contact entre la tête arrondie dufémur et le bassin s’appelle l’articulation de la hanche. Onretrouve les trois résultats : surface, contenu minéralosseux et densité. Ces chiffres sont donnés pour différen-tes parties du fémur (cf. Flèches de la figure suivante).Le médecin peut s’intéresser particulièrement aux résultatsdu col du fémur ou du grand trochanter qui sont les deuxzones habituelles de la “célèbre” fracture du fémur.

TrochanterTête du fémur

Col du fémur

Hanche

Bassin

Zone de Ward

Fémur

25La densitométrie est-elle fiable?

■ OUI : les mesures de densitométrie sont fiables si lesmachines sont normalement calibrées et surveillées.Sachez, qu’après 65 ou 70 ans, votre médecin peutdécider de ne pas examiner la colonne vertébrale, maisseulement le fémur. En effet, à cet âge apparaît souventune arthrose de la colonne qui peut augmenter demanière artificielle la densité.

■ Attention !Il existe plusieurs construc-teurs de machines de densi-tométrie et les résultats nesont pas comparables. Nousvous recommandons donc dedemander les explications àvotre médecin, qui tiendracompte de ces détails tech-niques, plutôt qu’à vos amies,dont les résultats peuventvous paraître bien différents…

La densitométrie est un acte médical.Il doit être prescrit par votre médecin.

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26Quelles précautions faut-il prendre avant de faire une densitométrie?■ L’examen se pratique sans injection, sans prélève-ment. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. On vousdemandera seulement de vous allonger sur l’appareil,qui est largement ouvert et ressemble à une table deradiologie. Vous devrez rester immobile quelques minu-tes (cf. Question 21). Pour l’examen du fémur, vousserez allongée sur le dos et votre jambe sera maintenuepar une sangle pendant quelques minutes.On ne pratique pas la densitométrie dans les cas sui-vants :■ si vous êtes enceinte ;■ si vous avez eu dans les 2 ou 3 jours qui précèdentune scintigraphie osseuse ou un examen du tubedigestif nécessitant l’absorption de produit de contras-te (baryte : lavement baryté, transit du grêle).

Cet examen spécialisé nécessiteune compétence particulière pour saréalisation et son interprétation ; l’avisde votre médecin au préalable estindispensable.

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Attention, on ne traite pas un chiffre !Si vous avez une ostéoporose ainsi dia-gnostiquée, votre médecin décidera d’unéventuel traitement en fonction d’autreséléments, en particulier de votre âge.

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Classification diagnostiquede l’ostéoporose en fonction

de la densitométrie osseuse (OMS)En pratique :

Le chiffre le plus important est le T score. C’est à partir de ce chiffre qu’est définie l’ostéoporose (cf. Question 6).1. Normal Densité minérale osseuse (DMO) dimi-nuée de moins de 1 écart-type parrapport à celle de l’adulte jeune (Tscore > - 1)2. Ostéopénie -1 Γ T score > - 2,53. Ostéoporose T score Φ - 2,54. Ostéoporose T score Φ - 2,5 en présencesévère d’une ou plusieurs fractures

Région BMD T-scoreL1 0,643L2 0,688L3 0,740L4 0,780L1-L4 0,718 -2,99

27Quel est le résultat important en densitométrie?■ La densité (BMD) est comparée à des valeurs de réfé-rence. Le principe est le même que celui des courbes decroissance des enfants : la taille de chaque enfant est com-parée à une courbe de référence, permettant de savoir si sacroissance est suffisante ou non.Ici, c’est l’insuffisance osseuse (“décroissance”) qui est éva-luée. La valeur est comparée à la moyenne d’une populationnormale de même âge et de même sexe (ce score s’appel-le Z score) et à la moyenne d’une population d’adultes jeu-nes (ce score s’appelle T score) (cf. Tableau).

28Combiencoûte une densitométrie?■ La densitométrie osseuse par absorptiométrie àrayons X a été inscrit à la Nomenclature Généraledes Actes Médicaux en décembre 2002. Le prix del’acte technique est de l’ordre de 50 euros, mais peutêtre augmenté du coût de la consultation auprès devotre rhumatologue. L’examen n’est pas rembourséà la date du 31 décembre 2003. Contactez votremutuelle…

Cette patiente de 55 ans est ostéoporotique

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29À quel âge faut-il faire une densitométrie?■ Il n’y a pas d’âge idéal pour faire cet examen. La densito-métrie n’est jamais faite pour “voir”, mais elle est pratiquéelorsque son résultat guide une décision de mise en route detraitement.Avant la ménopause : il n’y a pas d’indications à faire unedensitométrie, sauf problème de santé particulier (dérègle-ment de la glande thyroïde, arrêt prolongé des règles endehors de la grossesse, etc.) ou des traitements (la cortiso-ne) (cf. Questions 96 et 97).Au moment de la ménopause : l’examen peut être utile si l’ona des raisons particulières de craindre l’ostéoporose et si untraitement hormonal substitutif ne peut être proposé.

Si une seule densitométrie devait êtrepratiquée dans la vie, ce devrait êtrevers 60-65 ans. La découverte d’une ostéo-porose à cet âge permet une prise en chargethérapeutique ayant une bonne efficacité.

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30Faut-il répéter les densitométries?

■ Il peut être utile de répéter la mesure lorsqu’un traitementpour l’ostéoporose de la ménopause est mis en route et quel’on veut en surveiller l’efficacité. Dans ce cas, compte tenudes contraintes de la technique et du délai d’apparition de l’ef-ficacité du traitement, un délai d’un à deux ans est indispen-sable entre les deux mesures. Dans certains cas peuventêtre proposés, pour la surveillance rapprochée des traite-ments, certains dosages biologiques spécialisés, appelésmarqueurs du remodelage osseux (cf. Question 93).

Jamais moins d’un an entre deuxdensitométries lors de la surveillance del’ostéoporose au cours de la ménopause.

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31Quels sont les risques de la densitométrie?

■ La densitométriepar absorptiométriebiphotonique utiliseles rayons X, commela radiographie, maisl’irradiation est trèsfaible : 1 à 5 µSv.Par comparaison,une radiographie des

poumons représente une irradiation de 50 µSv.Saviez-vous qu’il existe une irradiation naturelle, de l’or-dre de 5 à 7µSv par jour, soit environ 2500 µSv par an?La densitométrie ne peut donc pas être considéréecomme un risque d’irradiation.

Il est certainement plus “irradiant”de répéter des radiographies standardsde la colonne vertébrale que d’effectuerune densitométrie

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32Qu’est-ce que le “seuil fracturaire”?

■ C’est la valeur de densité osseuse au-dessous delaquelle on trouve 80 ou 90 % des malades ayant unefracture. Cette notion statistique ne peut en aucun cass’appliquer pour un individu. Le seuil fracturaire est unenotion statistique.

C’est un terme “effrayant” quidevrait être abandonné.

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Des différences de 2 à 3 cm sont régulièrement trouvéesentre la taille mesurée et la taille annoncée. Quand avez-vous été mesurée pour la dernière fois? La taille connueest le plus souvent celle estimée (rarement mesurée) parl’employé administratif ayant rédigé la carte d’identité…La taille peut diminuer lors d’une aggravation des cour-bures de la colonne vertébrale (scoliose, lordose, cypho-se), lors des pincements de disques de la colonne verté-brale (diminution de taille des disques situés entre les ver-tèbres) ou bien lors des fractures vertébrales (que l’onappelle aussi tassements).

On peut observer une diminution“habituelle” de la taille de 1 cm tous les10 ans après 50 ans (cf. Question 34).

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33Pourquoi faut-il surveiller la taille?

■ Tout le monde trouve normal de surveiller la croissan-ce des enfants ; pour notre part, nous trouvons indispen-sable de mesurer une éventuelle “décroissance” de lataille après 50 ans.

34Est-il normal de se “tasser”?

■ NON : perdre 2 ou 3 cm, au total, progressivement,au fil des ans, est habituel. Mais une diminution exces-sive de la taille nécessite la recherche d’une anomaliede la colonne vertébrale (cf. Question 33). En particulierchez une femme ayant une ostéoporose, la taille doitrester stable sous peine de suspecter fortement l’appa-rition d’un tassement, qui peut être parfaitement indolo-re et traduit seulement par cette diminution de taille.

Mesurez-vous !

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35Les radiographies sont-elles utiles dans l’ostéoporose?■ OUI, si l’on suspecte un tassement.■ NON, de manière systématique avant une densitométrie.

Nous pratiquons des radiographiesde la colonne dorsale et lombaire deface et profil (soit 4 clichés en tout)lorsque l’écart entre la taille mesurée et lataille annoncée dépasse 3 cm, qu’il estapparu une courbure anormale du dos(cyphose) ou des douleurs de la colonne ver-tébrale faisant suspecter un tassement.

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36Y a-t-il un rapport entre ostéoporose et arthrose?

■ On peut répondre à cette question de plusieurs façons :■ L’ostéoporose est une maladie de l’os, l’arthrose estune maladie de l’articulation (usure du cartilage).Il n’y a donc aucun rapport entre ces deux rhumatismes.Pourtant, ces deux maladies touchent surtout les femmes àla ménopause.■ On dit souvent que l’arthrose et l’ostéoporose s’ex-cluent mutuellement, c’est-à-dire qu’elles ne s’observentpas en même temps chez une même personne.Ces deux maladies ont d’ailleurs des facteurs de risque biendifférents : ainsi, l’obésité favorise l’arthrose (genoux, mains),peut-être par le biais d’une élévation des estrogènes, alorsque la maigreur est un facteur de risque d’ostéoporose. Parailleurs, on observe que les femmes souffrant d’arthrose sontplus grosses, ont plus de tissu adipeux, de masse musculai-re et de force physique ; les femmes ostéoporotiques sontplus minces, de plus petite taille, ont moins de tissu adipeux,de force musculaire.

■ Mais l’ostéoporose entraîne des fractures, en particu-lier des tassements vertébraux.Ceux-ci, en réduisant la taille, en modifiant les courbures dela colonne vertébrale, favorisent (ou aggravent) une arthrosevertébrale; il est donc possible de souffrir à la fois d’ostéopo-rose et d’arthrose et —hélas ! — ces deux maladies peuventdonc se rencontrer chez une même personne.

Arthrose et ostéoporose sont deuxmaladies bien différentes, qui peuventcependant coexister chez une mêmepersonne.

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37La grossesse et l’allaitementfavorisent-ilsl’ostéoporose?

■ La grossesse et l’allaite-ment favorisent une perteosseuse modérée qui estrécupérée dans les 6 moisaprès l’arrêt de l’allaitement.Cette perte est sans consé-quence clinique sauf si ellesurvient chez des femmesayant une densité minéraleosseuse très basse avant lagrossesse.

Seules les femmes qui ont uneostéoporose connue devront être sur-veillées. En cas de carence, des apportsen calcium et vitamine D sont utiles, per-mettant une récupération plus rapide de laperte osseuse.

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38Comment traiter une fracture vertébrale?

■ À la phase aiguëLa douleur dure trois semai-nes à un mois. Le repos aulit est souvent nécessaire (laprescription de médica-ments anticoagulants est dece fait souvent utile). Lesmédicaments luttant contrela douleur (antalgiques) doi-vent être prescrits à dosessuffisantes. Il faut limiterl’immobilisation qui aggravela perte osseuse et seremettre debout rapide-

ment. L’utilisation d’un corset amovible ou d’une cein-ture baleinée au lever est souvent nécessaire.■ Lorsque la phase aiguë est passée- Un traitement antiostéoporotique est nécessaireIl a deux objectifs : réduire le risque de faire de nou-veaux tassements et arrêter la perte osseuse, voire aug-menter la densité osseuse. L’efficacité est jugée clini-quement par la mesure régulière de la taille, la survenuede nouveaux tassements et la densitométrie osseuse.Actuellement, les biphosphonates et le raloxifèneont bien démontré leur efficacité pour atteindre lesbuts fixés (cf. Questions 86 à 91).- Une kinésithérapie spécialiséeUne kinésithérapie spécialisée avec balnéothérapie àvisée antalgique permet de lutter contre les mauvaisespositions de la colonne (cyphose) et d’améliorer le tonusmusculaire. Une gymnastique régulière et personnelle àdomicile permet de retrouver force musculaire, mobilitéet équilibre.

Le repos doit être aussi court quepossible car l’immobilisation prolongéeaggrave la perte osseuse ; c’est la raisonpour laquelle les médicaments qui luttentcontre la douleur doivent être utilisés préco-cement et à bonnes doses pour permettreune reprise d’activité plus rapide.

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39La consolidation des fractures est-elle normale au cours de l’ostéoporose?■ OUI, contrairement à ce que l’on pourrait penser.Il existe toutefois une différence entre les vertèbres et les autres os : un tassement (fracture) de vertèbre peut s’aggra-ver progressivement et la vertèbre peut ne jamais reprendresa forme initiale (cf. Questions 10 et 11).La fracture marque une évolution de la maladie ostéoporo-tique. Elle impose des examens complémentaires si ellerévèle la fragilité osseuse. C’est l’occasion de reconsidérer letraitement.

40Peut-on bénéficier d’uneprothèse totale de hanche lorsque l’on a de l’ostéoporose?■ OUI, bien sûr et heureusement, car lorsque l’on secasse l’extrémité supérieure du fémur, le chirurgien estsouvent amené à implanter une prothèse de hanche.

Contrairement à ce que l’on pourraitpenser, une fracture chez une personneostéoporotique consolide normalement.

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41Faut-il faire des examens biologiqueslorsque l’on découvre une ostéoporose?■ OUI, des examens biologiques sont indispensableslorsque l’on découvre une ostéoporose. Il est nécessairede faire une prise de sang et un recueil d’urines des24 heures permettant des dosages simples. En effet,l’ostéoporose n’est pas toujours seulement due à laménopause et il est indispensable d’éliminer une ostéo-porose secondaire à d’autres causes (cf. Question 15).

Les examens indispensables sont ledosage dans le sang du calcium, duphosphore, de la créatinine et des proti-des, le contrôle des globules rouges etblancs, le dosage du calcium et de la créati-nine dans les urines des 24 heures, ainsi quel’électrophorèse des protéines sanguines.D’autres examens peuvent être pratiqués enfonction du contexte clinique.

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42Que veut dire “Je ne fixe pas le calcium”?■ Le plus souvent, “Je ne fixe pas le calcium” est com-pris comme “Je ne fixe pas le calcium sur mon squelet-te”. Ceci ne correspond pas à la réalité du mécanisme del’ostéoporose. Souvent, cette expression est utiliséeaprès la découverte d’un excès de calcium dans les uri-nes (fuite urinaire de calcium). L’excès de calcium dansles urines et l’ostéoporose ne sont pas toujours liés. Danstous les cas, la découverte d’un excès de calcium dansles urines nécessite des examens spécialisés que pres-crira votre médecin (cf. Question 43).

43Que signifie “avoir un excès de calcium dans les urines”?■ Le plus souvent, l’excès de calcium dans les urinesest causé par des désordres dans l’alimentation : excèsd’apport en viande animale et/ou de sel et/ou de caféineet/ou excès d’apport en calcium alimentaire et/ou médi-camenteux. L’apport en calcium alimentaire s’évalue parun interrogatoire sur votre alimentation (cf. Annexe 2) etnon par la mesure du calcium dans les urines ou dans lesang. Mais il n’y a pas de rapport simple entre lesapports en calcium dans votre alimentation et le résultatdu dosage urinaire.

Il faut se rappeler que le taux decalcium dans les urines est fluctuantet dépendant de l’alimentation. Le dosa-ge du calcium dans les urines doit souventêtre répété afin de vérifier qu’il reste aug-menté. Si vous avez un excès de calciumdans les urines, votre médecin vous conseille-ra probablement de réduire votre apport enviande et en sel (cf. Question 52) et prescrirales indispensables examens complémentaires.

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44Doit-on suivre un régime alimentaire au cours de l’ostéoporose?■ OUI, l’alimentation et notamment le calcium, joue unrôle important dans l’acquisition et le maintien de lamasse osseuse (cf. Question 5). Vous trouverez dans lestableaux en Annexes 2-5 les aliments riches en calciumet un moyen simple de calculer vos apports. L’Annexe 1vous indique les apports actuellement recommandés.

Bien manger pour lutter contre l’ostéoporose

■ faire au moins 3 repas par jour sans négliger le petitdéjeuner ;■ ne pas sauter de repas, ni grignoter entre les repas ;■ boire 1,5 litre d’eau par jour, de préférence des eaux dont la teneur en calcium est supérieure à 200 mg/l (ex : Contrex, Hépar…) si vous mangez peu de produits laitiers ;■ ne pas fumer ;■ éviter les excès d’alcool, de café ;■ ne pas abuser du sel et des aliments salés ;■ mangez suffisamment de protéines (viande, poisson,œuf…) sans en abuser ;■ consommer au moins 4 produits laitiers par jour(varier les produits).

Les oligo-éléments, les vitamines A,B, C, E ont peut-être un rôle dans lemétabolisme de l’os, mais nous n’avonspas assez d’arguments aujourd’hui pourvous les recommander.

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45Quels sont les moyens alimentairespour lutter contre l’ostéoporose?■ Lait, laitages et fromages sont les aliments lesplus riches en calcium. En complément des produitslaitiers, les eaux minérales peuvent participer à lacouverture de vos besoins en calcium.Il faut également une alimentation peu salée (cf. Ques-tion 52), un bon apport en vitamine D (cf. Question 53)et pas d’excès de protéines animales.

Quelques idées pour enrichir votre alimentation en calcium

■ Au petit déjeuner ou en collation :- boisson chaude ou froide avec lait, lait concentré ou en poudre ;- crème dessert ou entremets au lait.■ Au déjeuner et au dîner :- salade composée avec du fromage en cubes ;- potage enrichi avec du fromage, du gruyère râpé et/oudu lait liquide, en poudre ou concentré ;- sandwich au fromage ;- sauces à base de lait (béchamel, etc.) ;- gratins de poisson, de légumes ou de pâtes, soufflés,flans salés ;- purées de pomme de terre ou de légumes avec du laitet gruyère râpé ;- crème pâtissière et anglaise, lait de poule, flans,gâteaux de riz ou de semoule.

L’idéal serait de prendre 4 produitslaitiers par jour apportant chacun200 mg de calcium et/ou de boire uneeau minérale riche en calcium.

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46Le calcium fait-il grossir?

■ NON, le calcium en lui-même n’apporte pas de calo-ries et n’entraîne donc pas deprise de poids. En revanche,certains aliments riches en cal-cium sont caloriques car richesen graisses et/ou en sucres(ex : fromage, entremetssucrés, etc.). En excès, leur

consommation peut retentir sur le poids.Vous pouvez donc choisir vos produits laitiers en fonc-tion de leurs taux caloriques.

Il est tout à fait possible de “man-ger” du calcium sans prendre de poidsen sélectionnant les produits laitiers lesmoins caloriques (cf. Annexes 3, 4).

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47Les yaourts entraînent-ilsune décalcification?■ Les yaourts sont des produits fermentés. Avec la fermen-tation une partie du lactose se transforme en acide lactique,ce qui donne au yaourt son goût un peu acide. Ce n’estcependant pas un aliment acidifiant. Il ne peut pas être accu-sé d’apporter “l’acidité”. On sait qu’un excès d’acidité peutfavoriser la déminéralisation. On a ainsi accusé, à tort, lesyaourts d’accélérer la perte osseuse.

C’est faux. Les yaourts sont unetrès bonne source de calcium.

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48Existe-t-ildes alimentsnéfastes au calcium?■ Les aliments riches en fibres (par exemple les céréales,le son, les légumes secs, etc.), pris en même temps queles produits laitiers, gênent l’absorption digestive du cal-cium. Chez les adolescents, on peut être inquiet du rem-placement progressif des produits laitiers par des sodas,riches en phosphates, car les phosphates empêchent l’ab-sorption du calcium par l’organisme.N’oubliez pas que les excès de sel, de viande, de café etde thé entraînent une fuite urinaire de calcium.

Mangez équilibré : de tout, en quantité modérée (cf. Annexe 6).

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49Les aliments allégés en graisses sont-ils appauvris en calcium?■ NON, le calcium se trouve dans la partie maigre du lait,donc les produits laitiers allégés en graisses conservent lamême quantité de calcium.Ainsi vous pouvez suivre un régime hypocalorique ou hypo-cholestérolémiant tout en couvrant vos besoins en calcium.

L’avis d’un spécialiste en diététique peut être utile afin d’avoir des apports alimentaires en calcium suffisants tout en respectant un régime.

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51Le tabac et l’alcool sont-ils néfastes ?■ OUI ! Des expériences ont montré qu’ils agissaientdirectement sur les cellules qui forment l’os (ostéoblas-tes, cf. Question 4). Par ailleurs, parmi les femmesostéoporotiques, on trouve plus souvent des femmesqui fument ou qui consomment trop d’alcool. Parailleurs, Il est par ailleurs connu que le tabac favoriseune ménopause prématurée et s’accompagne souventd’un poids insuffisant, deux autres éléments qui vien-nent s’ajouter pour nuire à la santé du squelette.

50Peut-on remplacer les produits laitiers par le lait de soja?■ Le lait de soja est nettement plus pauvre en calciumque le lait de vache. En revanche, le soja contient aussides phyto-estrogènes (hormones végétales) qui pour-raient avoir un effet bénéfique (cf. Question 84) sur cer-taines conséquences de la ménopause.

La ménopause, ou la découverted’une ostéoporose, est un momentpropice pour revoir son hygiène de vie…

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Vous trouverez dans l’Annexe 3 lesdifférents apports en calcium en fonc-tion des différents laits. Si vous préférezle lait de soja, veillez à ce qu’il soit enrichien calcium.

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52Y a-t-il une relation entre calciumet sel ?■ OUI ! Il y a une perte de calcium dans les urines obligatoire quand les apports salés sont excessifs (> 150 mmol, soit 7 g de sel).

Ne vous mettez pas au régime sanssel… mais évitez les aliments tropsalés (charcuterie, conserves, etc.) (cf.Annexes 7, 8).

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53Qu’est-ce que la vitamine D ?

■ La vitamine D… n’est pas une vraie vitamine. En effet,une vitamine est une substance obligatoirement appor-tée par l’alimentation sous peine de voir apparaître unemaladie dite “de carence”. Or, la vitamine D est surtoutsynthétisée par la peau sous l’effet des rayons ultravio-lets. Elle subit ensuite des transformations dans le foieet dans les reins, pour assurer ses fonctions : augmenterl’absorption du calcium par l’intestin, favoriser la miné-ralisation de l’os…

54Quels sont les aliments riches en vitamine D?■ Les aliments contenant de la vitamine D sont peunombreux. On trouve cette vitamine surtout dans leshuiles de foies de poissons et en quantité moindre dans

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certains poissons gras(sardines, maquereau,thon, hareng, sau-mon) , dans le jauned’œuf, dans le beurre,dans les foies d’ani-maux, dans les froma-ges, etc.

Ne comptez pas sur l’alimentation…(cf. Question 53).

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■ Une heure par jour,tête et bras nus. Il estinuti le de s’exposerdes heures au soleilpour prévenir la caren-ce en vitamine D… Enrevanche, l’excès deprotection (chapeau,manches longues, etc.)est certainement unecause de carence envitamine D.

55Quel est le temps d’exposition au soleil nécessaire pour prévenir la carence en vitamine D?

C’est en hiver et dans les zonesurbaines que les taux de vitamine Dsont les plus bas. Une activité extérieu-re normale pendant les mois d’été peutsuffire le plus souvent pour prévenir cettecarence. Lorsqu’elle n’est pas possible oupas suffisante, une prescription de vitamineD à doses physiologiques peut être utile l’hi-ver. Dans ce cas, votre médecin peut vousprescrire une à deux gouttes de vitamine D ; nesoyez pas étonné(e) par cette posologie… (cf.Annexe 10).

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56Les crèmes de protection solaire empêchent-elles l’effet des rayons ultraviolets?■ OUI, si la crème est un écran total, régulièrementrenouvelé. Dans la pratique, ces crèmes étant le plus sou-vent insuffisamment appliquées, elles protègent en partiedes effets nocifs du soleil, sans altérer la constitution dustock de vitamine D.

57Combien de temps doit-on prendre du calcium et de la vitamine D?■ Vous trouverez dans l’Annexe 1 les apports conseillésen calcium en fonction des âges de la vie. Lorsqu’il exis-te une maladie comme l’ostéoporose, des apportsmédicamenteux de calcium et vitamine D peuvent être

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envisagés. Ils sont alors prescrits en continu, en asso-ciation avec les autres traitements (biphosphonates,raloxifène…) ou de manière intermittente en fonctiondes saisons (cf. Annexes 9-11).

Si votre alimentation est pauvre encalcium malgré vos efforts, il faut dis-cuter avec votre médecin de la prise decomprimés de calcium. Attention : un moisde temps en temps ne suffit pas.

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58Commentl’activité physique renforce-t-elle les os?■ Au cours de l’exercice physique, les os sont soumis àdes contraintes : notre poids fait que les os qui nous por-tent sont “comprimés”. Les muscles qui se contractentpour mobiliser notre corps “tirent” au niveau de leurs atta-ches osseuses. Les os qui sont sollicités se renforcent “à la

59Comment l’activité physique peut-elleprévenir les fractures liées à l’ostéoporose?■ Avoir une ostéoporose signifie avoir des os fragilesqui peuvent se casser à cause d’un choc modérécomme une chute de sa hauteur. Pour prévenir l’ostéo-porose, il faut donc d’une part renforcer les os — ou dumoins éviter qu’ils ne se fragilisent trop avec le temps —et, d’autre part, éviter de tomber.Les os s’adaptent aux besoins du moment, peut-êtrepar “économie”. S’il n’y a plus d’effort à produire, letissu osseux se raréfie. Un alitement de quelques semai-nes entraîne une perte osseuse appréciable. Une bonneactivité physique permet d’avoir des os plus solides.En outre, en pratiquant une activité physique régulière,on entretient force, endurance, souplesse et on gardede “bons réflexes”. On risque donc moins de tomber eton se rattrape mieux quand on trébuche. De surcroît, onse sent mieux dans sa peau !

L’exercice physique est un élémentimportant de la prévention de l’ostéo-porose.

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demande”. Ainsi la course à pied renforce les jambes et lacolonne vertébrale, c’est-à-dire les os “porteurs”. Chez lesjoueurs de tennis, les efforts pour tenir la raquette renfor-cent les os du bras du même côté et ceux-ci deviennentnettement plus denses que du côté opposé. On ne sait pasexactement ce qui se passe au niveau microscopique. Tantque l’on fait de l’exercice, l’activité des cellules osseusesentretient la solidité de l’os mais, avec la sédentarité, l’oss’appauvrit.

Pratiquez une activité physiquerégulière.

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■ Position :assise en face d’une table, tenir en serrant bien dans chaquemain une bouteille pleine d’eau. Choisissez une bouteille dontle goulot est facile à prendre. Les mains reposent sur la tablepar leur bord cubital (côté du 5e doigt).

60Quelle gymnastique faut-il faire pour renforcer les os?■ Vous n’aurez probablement jamais le courage de fairesuffisamment de gymnastique pour renforcer tout lesquelette. Alors, il faut pratiquer une gymnastique“ciblée” pour renforcer principalement les os qui se cas-sent le plus souvent au cours de l’ostéoporose. Cettegymnastique doit être régulièrement effectuée pourmaintenir le squelette en éveil. Si vous vous arrêtez, peuà peu, ce bénéfice s’atténue… Il n’est pas indispensablede devenir un grand sportif ! Cette gymnastique neprend pas beaucoup de temps mais doit demander desefforts soutenus. Il vaut mieux faire des séries de 30 à50 exercices avec des haltères un peu lourds que desséries de 200 exercices sans poids !

Nous vous proposons un program-me de gymnastique simple que vouspouvez faire à tout moment, chez vousou ailleurs. À moins que vous ne préfériezvous inscrire dans un club de gymnastique… Demandez l’avis de votremédecin.

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Contractionsdes muscles

de l’avant-bras pour agir sur les os

des avant-bras(50/jour

de chaque côté).

■ Exercice :au départ, les deux bouteilles tenues par les deux mains sontverticales. Effectuer des mouvements répétés et lents les fai-sant basculer en dehors de chaque côté. Quand les bouteillessont presque couchées sur le plan de la table, il faut à nou-veau les verticaliser pour revenir à la position de départ.

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■ Position :position assise sur une chaise, le tronc bien droit contre ledossier. Les 2 haltères (3 kg) sont fixés à la cheville.■ Exercice :effectuer des mouvements répétés de flexion de hanche, legenou étant fléchi à 90°. Cela signifie qu’il faut décoller lacuisse de la chaise sans faire un mouvement trop ample(angle cuisse-chaise voisin de 30°).

Exercices de flexion de hanche contre résistance

pour agir sur la colonne vertébrale

niveau lombaire (50/jour de chaque côté).

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■ Position :à genoux devant son lit, le tronc reposant sur le lit et les braslégèrement écartés du tronc.■ Exercice :soulever le tronc du lit. Les mouvements sont de faible ampli-tude et le tronc est maintenu soulevé à chaque extensionpendant deux à trois secondes. Si cet exercice est doulou-reux, il faut cesser de le faire et demander conseil.

Exercices d’extensionisométrique

du tronc sollicitantles muscles spinauxinsérés sur le rachis

dorso-lombaire(30/jour).

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■ Position :couchée sur le côté, un haltère de 1,5 kg fixé à la cheville du côté opposé. Rehausser la tête en s’accoudant et enreposant la tête sur la main. Se stabiliser en fléchissant unpeu la jambe qui repose sur le sol (ou le lit) et en s’aidant de lamain du côté opposé.■ Exercice :élever (écarter de l’axe du corps) le membre inférieur mainte-nu en rectitude, puis le reposer sur le plan d’appui et recom-mencer.

Exerci-ces d’abduc-

tion isomé-trique de han-che pour agir

sur le colfémoral

(30/jour dechaque côté).

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Entraînez-vous progressivement.Les poids préconisés sont peut-êtretrop lourds pour vous au début.Si les exercices sont responsables dedouleurs, consultez votre médecin.

remarques

1,5 fois le poids du corps et si vous courez, l’impactavec le sol est encore plus élevé. La force qui “compri-me” vos os peut alors atteindre 3 à 5 fois le poids devotre corps et vos muscles se contractent fortementpour vous propulser en avant. Bien sûr, les os “porteurs”(les jambes et la colonne vertébrale) vont d’autant plusse renforcer que les contraintes sont importantes.

61La marche est-elle utile?

■ La marche est une excellente activité physique quiconvient à presque tout le monde. Les personnes âgéesqui marchent régulièrement depuis longtemps ont moinsde risque d’avoir des fractures. Il faut marcher le pluspossible, le plus longtemps possible et le plus vite pos-sible, du moins pour renforcer les os. Bien sûr, il fautmarcher à votre rythme si votre cœur est malade. Sivous êtes essoufflé(e), n’arrêtez pas mais ralentissezl’allure. Cependant, si vous êtes en bonne forme phy-sique, et en particulier si votre cœur vous l’autorise,marchez très vite et même courez : quand vous marchezvite, vous réceptionnez à chaque pas une force égale à

62La nage est-elle utile?

■ Quand l’objectif est de renforcer les os, la natationn’est pas adaptée, car même si on s’active beaucoupdans l’eau, on ne porte plus le poids de son corps.D’ailleurs, les nageurs qui font des compétitions n’ontpas un squelette très différent des personnes de mêmeâge et de même sexe mais sédentaires.Quand on a eu des tassements vertébraux, la natationest un excellent sport pour éviter que le dos ne se voûte.Il ne faut pas se faire d’illusion : si votre dos est rond,nager ne va pas le rendre droit. Mais en musclant le dos,la natation évite au moins l’aggravation. La nage sur ledos est préférable. Si vous n’aimez que la brasse, nagezà l’indienne en faisant travailler alternativement le côtédroit et le côté gauche.

63Faut-il éviter certaines activités sportives à cause de l’ostéoporose?■ Il faut éviter les activités qui peuvent vous faire tomberet celles qui entraînent des contraintes trop importantes.Par exemple, vous pouvez faire du vélo mais à condition

La nage ne suffit pas pour prévenirl’ostéoporose, mais elle est utile pourdiminuer les douleurs et les déforma-tions après tassement vertébral.

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de bien savoir en faire (prendre un vélo bien réglé et éviterles terrains glissants et accidentés…). Pour un sportcomme le ski alpin, les choses sont un peu différentes. Eneffet, même si vous skiez très bien depuis fort longtemps,vous ne maîtrisez pas la vitesse des autres. Vous risquezdonc d’être violemment heurté par un skieur imprudent. Ilfaut également éviter les activités sportives qui entraînenttrop de contraintes sur les os fragiles et en particulier surles corps des vertèbres (les tassements vertébraux sontles fractures les plus fréquentes). Attention, la positionpenchée en avant pour soulever une charge “écrase” lecorps des vertèbres et tout le poids est porté par la partiela plus fragile de la colonne vertébrale.

Faites de l’exercice… Les seulsmouvements interdits sont les effortsde soulèvement, en particulier avec lecorps penché en avant. Nous vous décon-seillons de porter une valise trop lourde(préférez les valises à roulettes) ou le sacdes provisions (préférez le caddie).

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64Doit-on réduire ses activités quotidiennesquand on a une ostéoporose?■ Il ne faut pas limiter ses activités mais éviter certainsgestes “à risque”. Vous pouvez faire votre ménage.C’est une activité physique comme une autre ! Néan-moins, évitez de vous pencher en avant, de souleverdes charges lourdes. Par exemple, accroupissez-vousou mettez-vous à genoux plutôt que de vous pencheren avant pour border les draps de votre lit. Choisissezun aspirateur avec un long manche qui vous permet derester presque droit. Faites vous aider dans la mesuredu possible pour déplacer un meuble…

Ne montez pas sur un escabeaubancal pour nettoyer votre lustre, vouspourriez tomber ! En d’autres termes, sivous aimez “briquer” votre maison, ayezdu bon sens !

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65Quels sont les sports les plus utiles pour renforcer les os?■ On a coutume de dire que les sports “en charge”(c’est-à-dire les activités qui nous obligent à porternotre corps) sont les plus efficaces pour prévenir l’os-téoporose. Ceci est une demi-vérité. Ce qui compteest de choisir des activités qui demandent au squelet-te de résister à des contraintes plus importantes qued’habitude sans être excessives. Ainsi toutes les acti-vités “en charge” ne renforcent pas les os de la mêmefaçon. La marche est moins efficace que la course àpied ou les activités qui demandent de sauter. À l’in-verse, les activités “en décharge” comme la muscula-tion peuvent renforcer le squelette à condition d’effec-tuer des contractions musculaires importantes.

La gymnastique douce, le stret-ching ou le yoga ne sont pas les acti-vités les plus adaptées pour prévenirl’ostéoporose mais elles présentent biend’autres avantages.

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66Quand faut-il com-mencer à avoir une bonne activité physique pour prévenir l’ostéoporose?■ Le plus tôt est le mieux !Il est souhaitable d’avoir une bonne activité physique dèsl’enfance, et surtout pendant l’adolescence, car c’est àcette période de la vie que l’on constitue l’essentiel deson capital osseux. Si l’on admet que nos gènes détermi-nent 80 % de notre capital osseux, il reste 20 % du capi-tal osseux qui dépendent de notre hygiène de vie, et enparticulier de notre activité physique. Quand un adoles-cent a une activité physique régulière et suffisammentsoutenue, il peut augmenter son capital osseux. Ainsi,même si ses os se fragilisent au cours de la vie — ce quiest normal —, ils seront moins “pauvres” en fin de viepuisqu’ils étaient “riches” au départ.À la fin de la croissance osseuse (cf. Question 5), “les car-tes sont jouées” et s’amorce la perte osseuse…. Alors,est-ce trop tard? Non. L’os répond moins bien à l’exerci-ce physique quand on a atteint l’âge adulte, mais ilrépond encore. On ne peut donc pas espérer le mêmegain osseux qu’un adolescent mais on peut entretenir lasolidité des os au fil des années. En effet, l’importantn’est pas d’avoir le squelette d’un champion olympique,mais de ne pas se fracturer à l’occasion d’une chute ou

d’un effort. Et de surcroît, une meilleure forme physiquegrâce à une activité régulière réduit le risque de tomber (àmoins de ne prendre trop de risques…).

Il n’est jamais trop tard.

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67Comment faire pour limiter les chutes?■ La chute est le résultat d’un malheureux concours de cir-constances. Pour éviter les chutes, il faut identifier, et dansla mesure du possible, corriger tous les facteurs suscepti-bles de faire tomber. Parmi ceux-ci, il faut distinguer lesdéfaillances corporelles, les imprudences et les causes dechutes dans votre environnement. Il faut :■ avoir une activité physique régulière pour entretenir saforme physique;■ connaître ses limites pour ne pas prendre des risquesexcessifs. Faire du sport, sans oublier les années, même sivous vous sentez toujours aussi jeune;■ faire éventuellement de la kinésithérapie pour corrigerses défaillances (perte de la souplesse d’une cheville,manque d’équilibre, etc.) ;■ faire surveiller ses yeux régulièrement : une baisse de l’a-cuité visuelle peut faire rater une marche…■ éviter les médicaments qui altèrent la vigilance. Il ne s’a-git pas seulement des somnifères, mais aussi de certainsmédicaments qui calment les douleurs ;■ éviter de se lever brusquement de son lit, surtout si voussuivez un traitement pour la tension. Si vous avez des ver-tiges en changeant de position, prévenez votre médecin ;■ éviter de trop boire le soir avant de se coucher et, en casde traitement diurétique, éviter de le prendre en fin de jour-née. Sinon, le risque est grand d’avoir besoin d’aller aux toi-lettes la nuit ; ■ à la maison, supprimer tout ce qui peut faire tomber(tapis glissants, fils électriques, etc.) et installer un bonéclairage (en particulier, une lampe de chevet ou uneveilleuse, qui peut même être à allumage automatique,etc.). On tombe souvent quand on se lève la nuit. Attentiondans la salle de bains : le sol est souvent glissant, la bai-gnoire difficile à enjamber et les tapis de douche dérapentsouvent ;■ à l’extérieur, faire attention (en particulier dans les esca-liers, s’il y a des travaux, s’il n’y a pas beaucoup de lumiè-

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re, s’il a plu et que le sol est glissant, etc.) ;■ bien se chausser (chaussures avec une semelle anti-dérapante, talon pas trop haut, bon maintien du pied).

Méfiez-vous en particulier de lasalle de bains et des levers nocturnes.

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68Quel entraînement peut-on faire pour éviter de tomber?■ Pour réduire le risque de chute, il faut avoir une bonnesouplesse (en particulier des chevilles), des muscles desjambes forts, de “bons réflexes” et surtout un bon équili-bre. Les exercices d’assouplissement et de renforcementmusculaire sont simples et sans danger. Pour améliorerles réflexes, les jeux de balle sont excellents, surtout engroupe, parce que l’on ne peut pas prévoir exactementquand et comment son compagnon va lancer le ballon.Cependant, il est plus difficile de travailler l’équilibre seuldans la mesure où, pour faire des progrès, il faut se mettre dans des situations délicates (appui sur un pied,exercices les yeux fermés, etc.). Si votre équilibre est pré-caire, peut-être faut-il discuter avec votre médecin del’intérêt de quelques séances de kinésithérapie.Si vous êtes plutôt sédentaire, imposez-vous de fairetous les jours une balade (au moins le tour du pâté demaisons) et un peu de gymnastique. Marchez à la vites-se qui vous convient, mais marchez régulièrement. Et sivous ne sortez pas, faites un peu plus de gymnastique.■ Voici quelques exercices :

En position assise, tendez la jambe à l’horizontal enredressant le pied jusqu’à ce que vous sentiez une

fatigue dans la cuisse.

Marchez sur lapointe des pieds

quelques minutes ourestez en appui sur

un seul pied un instant(en restant toujours

à proximité d’un support solide

comme une table pours’équilibrer).

Si vous préférez, faites du Tai-Chi-

Chuan, gymnastiquechinoise qui améliore

l’équilibre…

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En position assise,

ramenez le genou vers la poitrine.

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69Faut-il faire de la kinésithérapie après un tassementvertébral ?■ Pendant la période douloureuse consécutive au tas-sement vertébral (qui dure habituellement quelquessemaines), la kinésithérapie est limitée à des exercicespour les jambes pour entretenir les muscles et faciliter lacirculation du sang quand on est alité.Quand les douleurs se sont atténuées, le kinésithéra-peute peut faire faire des exercices pour le dos. Ceux-ci sont importants car, après un tassement vertébral, ona tendance à se voûter. Il faut donc avoir de très bonsmuscles du dos pour mieux se redresser.Une fois les problèmes immédiats liés à ce tassementatténués, le kinésithérapeute peut vous apprendre un

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programme de gymnastique “sur mesure” pour renfor-cer votre squelette et réduire le risque de nouvellechute.

Votre médecin vous prescrira lakinésithérapie adaptée. Il faut ensuitevous prendre en charge. Ne comptez passeulement sur le kinésithérapeute.

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et des douleurs persistent malgré la consolidation de lafracture. Il s’agit alors de douleurs modérées qui appa-raissent notamment quand on reste longtemps dans lamême position. Votre médecin peut vous prescrire un cor-set en tissu baleiné pour calmer les douleurs et faciliter lesactivités. Le port, même régulier, d’un corset de ce typene fait fondre ni les muscles ni les os.

Il vaut mieux être actif avec un cor-set qu’inactif sans corset !

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70Les corsets font-ils fondre les muscles?

■ On entend souvent dire : “ne mettez pas de corset, celarisque de faire fondre vos muscles”. Ceci n’est pas vrai :même sous le corset, les muscles travaillent. Les musclesfondent quand on reste cloué au fond de son fauteuil sanscorset, mais avec beaucoup de douleurs! Il est vrai quel’on se sent faible, prêt à “s’effondrer” quand on enlève uncorset que l’on a porté pendant plusieurs semaines sansinterruption. Mais cette sensation de faiblesse n’est pasliée à une diminution de la force musculaire. Elle résulte dufait que l’on s’est habitué au corset et, qu’en l’enlevant, onperd ses nouveaux repères.Alors quand faut-il porter un corset?Quand un tassement vertébral récent est très douloureuxet confine au lit, le port d’un corset en plâtre ou en résine(fabriqué en moins d’une heure) peut faciliter la reprise del’activité physique. Mais un corset n’est efficace et toléra-ble que si le tassement siège nettement en dessous desomoplates.Quand le tassement de la vertèbre est très prononcé ouquand plusieurs vertèbres se sont tassées, le dos se voûte

71Est-il souhaitable de faire des cures thermales ou de la thalassothérapie?■ Les cures thermales et la thalassothérapie peuvent êtrebénéfiques pour se remettre en forme après un tassement trèsdouloureux qui a contraint à une immobilisation prolongée oupour soulager des douleurs séquellaires de tassements verté-braux anciens.Au cours des cures thermales (crénothérapie), on utilise deseaux sous diverses formes (bains, douches, aérosols) en leurlieu d’émergence. Les eaux minérales ont une origine profondequi détermine leurs caractéristiques physiques et chimiques.Ces eaux sont chaudes (35 à 50°), riches en substances parti-culières comme le soufre et dépourvues de substances toxiquescomme les nitrates. Les effets bénéfiques des eaux thermalestiennent peut-être à leur composition chimique et à leur tempé-rature (la chaleur calme les douleurs et détend).Une place à part doit être réservée à la thalassothérapie et à laparafangothérapie. La thalassothérapie a pour principe d’asso-cier l’eau de mer, l’air et le climat marin. Les bains d’eau chau-de sont bénéfiques car la détente des muscles et la liberté desmouvements génèrent une sensation de bien-être. La parafan-gothérapie consiste en l’application localisée ou l’enveloppe-ment général dans une boue chaude.Une cure thermale doit être prescrite par le médecin qui rem-plit un formulaire spécial. Vous pouvez aussi vous le procurerdans un centre de Sécurité sociale. Ce formulaire rempli doitêtre envoyé au centre de Sécurité sociale. Depuis mars 1997,la demande d’entente préalable est supprimée sauf pour lespersonnes en maladie professionnelle, en accident de travail, sila cure est prévue à l’étranger ou si elle nécessite une hospita-lisation en établissement thermal. Le remboursement par la

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Sécurité sociale est de 65 %. Les 35 % restants sont à votrecharge, mais peuvent être versés par votre mutuelle. Les fraisde transport et d’hébergement restent à votre charge (sauf sivos ressources sont insuffisantes).Les soins de thalassothérapie peuvent également faire l’objetd’un remboursement de la Sécurité sociale si votre médecin aprescrit des séances de massages et de rééducation en milieumarin.

L’eau que l’on trouve en cures therma-les n’a pas d’effet particulier sur la perteosseuse. On peut néanmoins tirer profit de la prise en charge multidisciplinaire effectuée dans ces établissements.

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72Peut-on pratiquer des manipulations vertébrales quand on a mal au dos?■ NON, les manipulations vertébrales consistent à mobiliserla colonne vertébrale pour agir sur une structure rendueresponsable des douleurs. Il s’agit habituellement de mouve-ments brusques effectués par la force de celui qui les pra-tique. Les manipulations sont fortement déconseillées en casd’ostéoporose, la manipulation pouvant être malencontreu-sement responsable d’un tassement vertébral au même titrequ’un faux mouvement un peu brutal.

qu’il est accompagné d’une activité physique suffisante(cf. Question 16).En revanche, chez l’adulte, il est beaucoup plus difficile destimuler la formation osseuse. Des médicaments comme lefluor ont été essayés (cf. Question 91). Mais, aujourd’hui,les traitements ont surtout pour but de stopper la perteosseuse (résorption).Un médicament capable de stimuler la formation osseuseréservé aux adultes et plus précisément aux femmessouffrant d’ostéoporose avec fracture sera prochainementdisponible : le tériparatide, sous forme d’injections sous-cutanées quotidiennes. Une autre molécule est en cours d’évaluation dans le traitement de l’ostéoporose : leranelate de strontium ; au plan expérimental, cette molé-cule semble capable à la fois de stimuler la formationosseuse et de limiter sa résorption.

73Comment stimulerla fabrication de l’os?■ La réponse à cette question est facile chez l’enfant. Eneffet, avant la puberté, le contrôle de l’apport en calcium,la supplémentation systématique des carences, voire l’a-jout systématique d’éléments riches en calcium favorisentla croissance osseuse. Ce résultat est d’autant plus net

74Commentempêcher la destruction de l’os?■ La destruction de l’os est favorisée par l’insuffisanced’activité physique, les carences en calcium et en vitamineD, la ménopause. Plusieurs médicaments agissent en blo-quant la destruction osseuse (le traitement hormonal,

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biphosphonates, raloxifène). Le traitement de l’ostéoporoseassocie ces médicaments et le contrôle de l’hygiène de vie.

Au cours de ces dernières années,de nombreux progrès scientifiques ontété faits dans la compréhension de l’ac-tivité des cellules osseuses et des méca-nismes de l’ostéoporose. Les médicamentsprescrits agissent de manière spécifique etefficace sur ces différents mécanismes.

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ou d’atténuer cette perte osseuse. Attention : la perteosseuse et sa suppression par le traitement hormonal sontdes phénomènes silencieux. Seules les fractures sont dou-loureuses. Par conséquent, l’effet du traitement sur l’os nevous sera pas aussi perceptible que l’effet évident sur lesbouffées de chaleur ! Le traitement hormonal comporte desestrogènes et le plus souvent des progestatifs (cf. Annexes12, 13).

L’expérience médicale des traite-ments hormonaux est maintenant deplus de 30 ans. Ces traitements sontbien maîtrisés.

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75Le traitement hormonalde la ménopause est-il utile dans l’ostéoporose?■ OUI, il existe en effet à la ménopause une perte osseu-se, liée directement à la carence en estrogènes, qui est laprincipale cause de l’ostéoporose. Le traitement hormonalpermet de compenser cette carence et donc de supprimer

76Le traitement hormonal est-il encore efficace plusieursannées après la ménopause?

■ OUI, quel que soit votreâge, le traitement hormo-nal, après avoir éliminé sescontre-indications, peutêtre efficace pour stopperou freiner la perte osseuse.Les doses et les modalitésdu traitement seront adap-tées en fonction de votreâge. Toutefois, compte

tenu des risques possibles liés à la prescription prolon-gée du traitement hormonal substitutif à distance de laménopause, les traitements par raloxifène oubiphosphonate sont plus souvent indiqués.

Le traitement hormonal est surtoututile dans les années suivant la méno-pause : il a un effet favorable sur lesbouffées de chaleur et la perte osseuse. Àdistance de la ménopause, les traitementspar raloxifène ou biphosphonate sont plussouvent indiqués.

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77Quelle est la durée optimale du traitement hormonal pour l’ostéoporose ?■ Pour une protection osseuse efficace, on recom-mande aujourd’hui une durée minimale de 5 ans. Ladurée du traitement hormonal substitutif est detoute façon affaire d’adaptation individuelle en fonc-tion des risques osseux, mais aussi des risques vas-culaires et de cancer du sein.

La durée optimale est affaire de casparticuliers, à discuter avec votremédecin.

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78Quelles sont les contre-indicationsdu traitementhormonal?

■ Le traitement est contre-indiqué si vous avez souffertd’un cancer du sein ou de l’utérus, d’une phlébite spon-tanée avec ou sans embolie pulmonaire, d’une obstruc-tion veineuse cérébrale ou de maladies rares comme lelupus ou la porphyrie.En outre, Il existe des situations compliquées : certainesmaladies du foie ou du cœur.

La prescription du traitement hormonal substitutif nécessite d’évaluer ses bénéfices et ses risques au cas par cas.

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79Quels sont les risques du traitement hormonal?

■ Des incidents peuventsurvenir, dans 5 à 10 % descas, et sont liés en particu-lier à un équilibrage difficiledes doses. Règles tropabondantes, saignements,douleurs et gonflement desseins, maux de tête, jam-bes lourdes, œdèmes ouprise de poids doivent faireconsulter le médecin quidécidera d’examens com-plémentaires et/ou d’uneadaptation du traitement. Ilest ainsi possible d’obtenirun traitement “personnaliséà la carte”.Le risque de phlébite estaugmenté surtout pendant

la première année du traitement. En France, nous dispo-sons d’estrogènes absorbés par voie percutanée (patch,gel, etc.) et d’une progestérone naturelle qui permettenttoutefois et, avec prudence, d’élargir les indications dutraitement. Le problème du cancer du sein est traité à laQuestion 80.Le traitement hormonal substitutif fait le plus sou-vent évoluer les paramètres lipidiques (cholestérol)dans un sens favorable, mais il n’est recommandé ni dans la prévention, ni dans le traitement des maladies cardiovasculaires.■ En pratique :Un traitement hormonal doit être arrêté 4 semaines avantune intervention chirurgicale avec immobilisation.

Le traitement hormonal n’est pasune obligation ; il doit être prescrit enfonction des bénéfices escomptés, enparticulier sur les bouffées de chaleur etla qualité de vie, et de la prévention durisque ostéoporotique et de ses risques, enparticulier de cancer du sein.

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80Le traitementhormonalaugmente-t-il le risque de cancer du sein?■ Le risque de cancer du sein augmente naturelle-ment avec l’âge à partir de 50 ans et au-delà de 70ans. Le nombre de cancers du sein a nettement aug-menté depuis une quinzaine d’années surtout dansles pays occidentaux et industrialisés. Le taux decancers s’accroît chez les femmes traitées par le trai-tement hormonal, mais aussi chez les femmes nontraitées… Il existe une augmentation modérée durisque de cancer du sein en fonction de la durée dutraitement hormonal : pour une survenue spontanée(c’est-à-dire chez des femmes non traitées) de45 cas pour 1 000 femmes (âgées de 50-60 ans)apparaît un surcroît de deux cas pour 5 ans de traite-ment, de 6 cas pour 10 ans de traitement hormonal.Il convient donc de tenir compte de ces résultats etde toujours évaluer le rapport bénéfice/risque lorsquel’on veut prescrire un traitement prolongé.

choix des hormones, la voie d’administration des estro-gènes, les modalités de prise dans le temps sont impor-tants pour que le traitement soit bien toléré et efficace.

Si vous prenez du poids, n’accusezpas à tort le traitement hormonal. Laprise de poids peut être due à bien d’au-tres choses (par exemple, l’âge !).

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81Le traitement hormonal substitutif fait-il grossir?

■ OUI, s’il est mal dosé (tropou pas assez d’estrogènes,progestatif trop puissant ousurdosé).■ NON, lorsqu’il est bienéquilibré ; il prévient la prisede poids observée à la méno-pause (par augmentation dela masse grasse abdominaleet diminution de la massemaigre, musculaire). Il estimpératif, après 50 ans, d’as-socier à tout traitement hor-

monal une bonne hygiène de vie tant alimentaire quephysique.La bonne adaptation du traitement estro-progestatif estessentielle car il n’y a pas de traitement standard. Le

82Quelle surveillancefaut-il faire au cours des traitementshormonaux?■ Au cours du traitement, il est habituel de faire un exa-men clinique : deux fois par an avec surveillance de la ten-sion artérielle et du poids et un frottis, une mammographieet des examens sanguins tous les deux à trois ans.La fréquence de ces examens est bien sûr adaptée au caspar cas.

Pour toute femme, après 50 ans,une surveillance gynécologique et car-diovasculaire est souhaitable, avec ousans traitement hormonal.

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83Qu’est-ceque la tibolone ?

■ La tibolone est une molécule de synthèse, apparen-tée au traitement hormonal substitutif, ayant des effetsressemblant aux estrogènes sur l’os. Elle a un effet favo-rable sur les bouffées de chaleur et la perte osseuse.L’effet à long terme sur d’autres tissus (vasculaires,seins…) et le bénéfice sur le risque de fracture sont àl’étude.

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84Que sont les phyto-estrogènes?

■ Ce sont des substances naturelles d’origine végétaledouées d’action à la fois estrogénique et anti-estrogé-nique. On distingue les isoflavones et les lignanes. Les iso-flavones sont essentiellement dans le soja, le thé, les poischiches. Les lignanes se trouvent dans les céréales, lesfruits, les graines de légumineuses.On s’intéresse à ces molécules parce que, dans la popu-lation dont l’alimentation comporte une grande quantitéde ces produits (en Asie), on a constaté des fréquencesplus basses qu’en Europe de cancers du sein, de l’utéruset de maladies cardiovasculaires.De nombreuses études sur ces substances sont en cours.En France, plusieurs produits à base de soja ont été missur le marché et peuvent être pris sans contre-indications.Ils peuvent parfois aider à diminuer les bouffées de cha-leur de la ménopause. Il n’est pas prouvé que les phyto-estrogènes aient un effet préventif de l’ostéoporose.

Aujourd’hui, on ne peut pas recom-mander les phyto-estrogènes dansl’ostéoporose. Avant de prendre devous-même ce type de traitement, parlez-en à votre médecin.

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85À quoi sertla DHEA ?

■ La DHEA (dihydroepiandrostérone) n’est pas un médi-cament et les données actuelles ne permettent pas de larecommander dans la prévention de l’ostéoporose. Cettehormone est un précurseur des estrogènes, ne doit jamaisêtre associée au traitement hormonal substitutif et estcontre-indiquée en cas d’antécédent de cancer du sein.

Nous déconseillons la prise deDHEA.

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86Le traitementhormonal et la pilule : est-ce le même type de traitement?■ NON, même si tous deux sont faits de l’associationd’un estrogène et d’un progestatif.■ Dans le cas de la piluleIl s’agit d’un estrogène de synthèse (c’est-à-dire nonnaturel : l’éthinyl-estradiol à 50, 30 ou 20 µg) et d’unprogestatif. Tous deux augmentent après 40 ans lesrisques cardiaques, veineux, artériels et métaboliques(diabète, cholestérol, etc.). Une contraception oraleminidosée peut être prescrite en l’absence de contre-indications habituelles, entre 40 et 50 ans. Mais elle seraobligatoirement remplacée par le traitement hormonalsubstitutif à la ménopause.■ Les traitements hormonaux de la ménopauseIls associent un estrogène naturel (le 17β estradiol ouses dérivés) et un progestatif.

Il n’y a pas d’effet néfaste de la pilu-le sur l’os. Le traitement hormonal de laménopause est bénéfique pour l’os.

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87Que sont les biphosphonates?

■ Les biphosphonates sont des molécules qui res-semblent à un composé physiologique (le pyro-phosphate). Ils ont la propriété de se fixer exclusive-ment dans l’os pour empêcher sa destruction. Ils agis-sent en bloquant l’activité des cellules appeléesostéoclastes (cf. Question 4). Trois sont commerciali-sés (cf. Annexes 13, 14 et 15 ).

une demi-heure avant le petit déjeuner, en position assiseou debout, sans s’allonger ni se pencher en avant dans lademi-heure suivante, avec un très grand verre d’eau peuminéralisée.

Suivez très précisément les consi-gnes de prise, même si vous avez uneactivité débordante, car l’efficacité dutraitement en dépend beaucoup.

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88Quelles sont les précautions à prendre lors d’un trai-tement par biphosphonate?■ Les biphosphonates se prennent en comprimé, 1 foispar jour ou 1 fois par semaine. Le tube digestif laissepénétrer dans l’organisme moins de 1 % de la dose prisepar la bouche. Il est donc indispensable de respecter stric-tement les conditions de prise que vous a exliquées votremédecin. Le comprimé doit être pris à jeun de préférence

89Combien de temps faut-il prendre les biphosphonates?

■ Il n’y a pas de recommandation précise, la durée dutraitement dépendant de l’importance de l’ostéoporose.

Trois ans au moins sont nécessairespour obtenir un bon effet osseux.

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90Peut-on associer le traitement hormonalet les biphosphonates?■ OUI, ces deux médicaments peuvent être associés etles effets indésirables ne sont pas les mêmes.

Nous ne recommandons pas lamise en route des deux traitements enmême temps.

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■ NON, de manière systématique, à condition d’avoir véri-fié, avant le début du traitement, que le calcium dans lesang et les urines est normal.

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91Qu’est-cequ’un SERM?

■ Les SERMs (Selective Estrogen Receptor Modulator)sont des médicaments capables d’agir de manière diffé-rente dans différents organes. D’autres termes sont utili-sés : agonistes ou analogues des estrogènes. Ils agis-sent comme un estrogène dans l’os et les vaisseaux,mais ont l’action inverse des estrogènes dans l’utérus etdans le sein. En théorie, ces molécules ont un rôle pro-tecteur contre l’ostéoporose et les maladies vasculaires,sans augmenter, voire en diminuant, le risque de cancerde l’utérus ou du sein. En revanche, ils n’ont pas d’effetsur les bouffées de chaleur et, comme les estrogènes,ils augmentent légèrement le risque de phlébite.À ce jour, un seul SERM a été évalué et commerciali-sé : le raloxifène (Evista® et Optruma®), en raison deson bénéfice osseux.

92Quels sont leseffets des SERMs sur le squelette ?■ Un SERM, le raloxifène, a été évalué : il ralentit la perteosseuse, consolide les os et diminue le risque de fractu-re vertébrale. Le traitement repose sur la prise d’un com-primé par jour et ne nécessite pas de précautions parti-culières.

ménopause et des examens sont indispensables avantde mettre en route un traitement (cf. Question 15). Si cesexamens biologiques sont normaux, il n’y a pas de rai-son de les surveiller, sauf cas particulier estimé par lemédecin.

Si un examen devait être pratiqué,ce serait le taux de calcium dans lesang et les urines pour dépister une ano-malie qui peut gêner le traitement de l’os-téoporose.

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93Faut-il surveiller régulièrement l’évo-lution de l’ostéoporosepar des examens biologiques?■ NON, dans l’ostéoporose banale, à condition que lesexamens biologiques aient été réalisés lors du diagnosticde la maladie. L’ostéoporose n’est pas toujours due à la

94Faut-il surveiller le taux de calcium dans le sang lorsque l’on prend du calcium en comprimé?

Il y a toujours des cas particuliers…

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95Existe-t-ildes médicamentsnéfastes pour l’os?■ Très peu. Le seul important est la cortisone (cf. Ques-tions 96 et 97). D’autres ont été incriminés, en particulierlors de leur prise très prolongée : gardénal, phénylhy-dantoïne, héparine… Il n’est pas question de les arrêter,mais ce point sera certainement relevé dans votre dos-sier médical.Il faut mettre à part les médicaments néfastes… parcequ’ils favorisent les chutes, en provoquant des vertiges

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ou des baisses trop importantes de tension (cf. Ques-tion 67).

Précisez toujours à votre médecinla totalité de vos médicaments.

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96La cortisone donne-t-elle toujours de l’ostéoporose?

■ La prise de cortisone aulong cours, surtout si lesdoses sont élevées, peutentraîner une perte osseuse.Elle survient surtout audébut du traitement. Elle estcependant imprévisible car ilexiste une grande variabilitéd’un patient à l’autre. L’en-fant et la femme sont lesplus exposés. Nous nedisposons pas d’éléments

permettant de prédire l’évolution vers une ostéoporose.Par conséquent, votre médecin vous proposera des exa-mens biologiques, avant d’instituer un traitement au longcours et à doses élevées de cortisone. Une densitomé-trie est utile. De simples mesures d’hygiène de vie sonttoujours indispensables : manger beaucoup de calcium,pas trop de sel et faire un exercice physique régulier encharge (marche, etc.). Selon les résultats des examens,votre médecin vous donnera des médicaments (cf.Question 97).

La prise de cortisone pendantquelques jours (pour une sinusite parexemple) ou une injection locale de corti-sone (infiltration) n’entraînent pas d’ostéo-porose. La cortisone donne de l’ostéoporoselorsqu’elle est prescrite à fortes doses et/oupendant plusieurs mois. C’est la dose cumuléede cortisone qui peut être néfaste pour l’os.Cependant, la dose minimale n’entraînant pasde perte osseuse n’est pas encore déterminée.

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97Peut-on empêcher la survenue de l’ostéoporose lorsque l’on prend de la cortisone?■ Lors de la mise en route d’un traitement par la cortiso-ne par la bouche, pour une période prévue de plusieursmois, il faut penser à la prévention de l’ostéoporose, aumême titre que l’on pense au régime sans sel. Il est d’a-bord nécessaire de contrôler les carences : en hormone,si vous êtes ménopausée et si votre maladie ne contre-indique pas le traitement hormonal ; en calcium, si l’ali-mentation est insuffisante (pour arriver à un apport de1 200-1 500 mg/j) ; en vitamine D enfin, car la maladienécessitant un traitement à la cortisone peut empêcherun ensoleillement suffisant.Si vous êtes ménopausée et que vous recevez de fortesdoses de cortisone, un traitement par biphosphonate(cf. Question 86) peut s’envisager d’emblée. Si vous n’ê-tes pas encore ménopausée ou si vous êtes un homme,la densitométrie aidera à décider d’un tel traitement.

Le moyen le plus efficace pourempêcher l’ostéoporose cortiso-nique… c’est de prendre le moins de cor-tisone possible ! Votre médecin chercheraavec vous la dose minimale nécessaire pourcontrôler votre maladie…

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98Peut-onbénéficier d’une aide à domicile pour les tâches ménagères si l’on est atteint d’ostéoporose ?■ Quand l’ostéoporose est responsable de fractures inva-lidantes, on peut solliciter une aide à domicile. On entendpar aide à domicile : l’aide ménagère, l’aide familiale, lagarde-malade.Pour entrer en contact avec la personne capable d’as-surer cette fonction, il faut aller à la mairie ou s’adresser

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à des associations spécialisées. Une demande écritepar votre médecin, précisant l’importance et la durée del’aide nécessaire, doit en règle accompagner vosdémarches.Le financement d’une aide à domicile dépend du statut.Les personnes retraitées peuvent bénéficier dans certai-nes conditions d’un forfait d’heures pris en charge parleur centre de Sécurité sociale et éventuellement leurmutuelle. Les personnes encore en activité ou reconnuesinvalides peuvent demander une aide financière excep-tionnelle auprès de la Sécurité sociale.

Si vous pensez pouvoir ou devoirbénéficier d’une telle aide, contactezun(e) assistant(e) social(e).

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99Peut-on être pris en charge à 100 % quand on a une ostéoporose et que veut dire “prise en charge à 100 %” ?■ L’ostéoporose n’est pas une maladie systématique-ment prise en charge à 100 %. Seule une ostéoporo-se évolutive et sévère, responsable de fractures etjustifiant des traitements coûteux et prolongés, peutjustifier une prise en charge à 100 %. Cet avantagen’intéresse donc qu’une très modeste proportion depatients souffrant d’ostéoporose.La demande de prise en charge à 100 % est établiepar le médecin et accordée par le médecin conseil dela Sécurité sociale. Les malades “ayants droit”comme les malades “assurés” peuvent bénéficier duremboursement des soins à 100 %. Cet avantagen’est pas définitif et la demande doit être renouveléerégulièrement.Être pris en charge à 100 % signifie que les soins(médicaments, consultations médicales, examenssanguins, radiologiques ou autres, rééducation,séjours à l’hôpital, etc.) sont totalement remboursés.Mais attention ! La Sécurité sociale a défini un tarifpour chaque médicament, chaque acte médical ouparamédical… et c’est ce montant défini par la Sécu-rité sociale (TIPS : tarif de responsabilité ou tarif inter-ministériel des prestations sanitaires) qui est rem-boursé à 100 %. Ainsi, par exemple, si vous êtes soi-gné par un médecin dont la consultation coûte plus

cher que le montant fixé par la Sécurité sociale(médecin conventionné secteur II), le “dépassementd’honoraires” est à votre charge (il est remboursé parvotre mutuelle si vous avez choisi d’en prendre une).Si vous êtes prise en charge à 100 % pour l’ostéopo-rose, cela signifie que seuls les soins en rapport avec l’ostéoporose sont totalement remboursés. Parexemple, le traitement d’une hypertension artérielleassociée n’est pas remboursé à 100 % : il faut payerle ticket modérateur (frais remboursé par votremutuelle éventuellement).

Si vous êtes amené(e) à engagerdes frais importants, contactez un(e)assistant(e) social(e) pour préciser lesconditions de remboursement.

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100Est-il souhaitable de consulter un(e) assistant(e) social(e) quand on a une ostéoporoseet comment peut-on solliciter son aide?■ La complexité du système social et la multiplicité desaides offertes aux patients justifient que des profession-nels aident les patients. Ces professionnels sont lesassistants sociaux.L’assistant(e) social(e) informe des droits et des aidesexistants en fonction de l’état de santé de la personne,de son statut social, du lieu de leur habitat et de biend’autres paramètres encore.Si vous rencontrez des difficultés diverses (problèmefinancier, professionnel, etc.), vous pouvez faire appel àun(e) assistant(e) social(e).L’assistant(e) social(e) intervient sur plusieurs volets :- ouverture des droits, rétablissement ou maintien desdroits aux soins, mutuelles, carte santé, demande decarte d’invalidité, etc. ;- aide à la reconnaissance du handicap auprès de laCOTOREP (demande de carte station debout pénible,de carte d’invalidité donnant accès au macaron GIC,etc.), maintien à domicile et mise en place éventuelledes aides financières nécessaires (aménagement dudomicile, aides techniques…), etc.- information concernant les associations de maladespouvant vous aider…Ainsi, un(e) assistant(e) social(e) peut vous informer,vous conseiller, vous orienter et vous soutenir, ce quipermet une meilleure adaptation à tout changement desituation.Si vous êtes hospitalisé, il est relativement facile de voirl’assistant(e) social(e) qui est rattaché(e) au servicehospitalier qui vous accueille. Si vous n’êtes pas hospi-talisé, vous pouvez solliciter les assistants sociaux exer-çant auprès de votre mairie ou auprès de votre centrede Sécurité sociale.

Liste des annexes

Annexe 1] Apports calciques recommandés en fonction de l’âge

Annexe 2] Calcul de vos apports calciques quotidiens

Annexe 2bis] Vos apports calciques quotidiensAnnexe 3] La portion de produit laitier :

exemples d’équivalences calcium-calories

Annexe 4] La portion de produit laitier :exemples d’équivalences calcium-calories pour les fromages

Annexe 5] Choix des principales eaux minéralesriches en calcium et peu salées

Annexe 6] Conseils alimentairesAnnexe 7] Aliments particulièrement riches

en sel à éviter ou limiterAnnexe 8] Exemple de répartition journalière

apportant 5 à 8 g de sel (Nacl)Annexe 9] Principaux médicaments contenant

du calciumAnnexe 10] Principales vitamines DAnnexe 11] Principales associations calcium +

vitamine DAnnexe 12] Principaux traitements hormonaux :

produits disponiblesAnnexe 13] Traitement de l’ostéoporose post-

ménopausique : alendronate monoso-dique

Annexe 14] Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : étidronate disodique

Annexe 15] Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : risédronate monoso-dique

Annexe 16] Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : raloxifène

Annexe 17] Principaux médicaments luttant contre les douleurs (antalgiques)

Annexe 18] Principaux antalgiques contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien(AINS)

Annexe 19] Autres antalgiques plus puissantsAnnexe 20] Antalgiques très puissants

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1Apports calciques recommandés en fonction de l’âge*

Population Apport en calcium quotidien optimum(mg)

■ Nourrissons :naissance → 6 mois 4006 mois → 1 an 600

■ Enfants :1 → 5 ans 8006 → 10 ans 800 → 1200

■ Adolescents-adultes :11 → 24 ans 1200 → 1500

■ Femmes :25 → 50 ans 1000grossesse - allaitement 1200 - 150050 → 60 ans (ménopause)

- avec THS 1000- sans THS 1500

après 65 ans 1500■ Hommes :

25 → 65 ans 1000après 65 ans 1500

THS : Traitement Hormonal Substitutif

* D’après la conférence de consensus du NIH (National Institute of Health, 1994).

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2Calcul de vos apports calciques quotidiens

Afin de vous permettre de calculer vos apports cal-ciques quotidiens (quantité de calcium alimentaire parjour), nous vous proposons :- dans un premier temps, de prendre connaissance dutableau d’équivalences calciques ci-dessous ;- dans un second temps, de remplir chaque case du

tableau correspondant à vos apports calciques quoti-diens (cf. Annexe 2 bis).■ Référence :• Fardellone P., Sebert J.L. et al., service de Rhumato-logie, Amiens.

Tableau d’équivalences calciquesLes valeurs sont données en milligrammes (mg) de calcium pour une portion moyenne, dont le poids (avant cuisson)ou le volume est indiqué entre parenthèses.Une grosse portion = une portion moyenne x 1,5Une petite portion = une portion moyenne x 0,5

* Représente la moyenne de plusieurs aliments du même groupe.

1. Lait : 1 verre (100 ml) = 1 tasse 120 mg*1 bol = 3 verres

2. 1 yaourt (125 g) = 1 crème dessert 150 mg*3. Fromage blanc (100 g) = 1 pot individuel 95 mg*4. Petit suisse : petit modèle 28 mg*

grand modèle 56 mg*5. Fromage à pâte cuite (30 g) 263 mg*6. Fromage à pâte molle (30 g) 120 mg*7. Viande et poisson (120 g) 15 mg*8. 1 œuf 28 mg*9. Pommes de terre (200 g) 20 mg*10. Frites (160 g) 96 mg*11. Pâtes (50 g) = semoule 10 mg*12. Légumes secs (75 g) 53 mg*13. Légumes verts (200 g) 94 mg*14. Pain : 1 ficelle (100 g) 25 mg*

1 baguette (200 g) 50 mg*1 biscotte (10 g) 4 mg*

15. 1 Fruit (150 g) 25 mg*16 et 17. Chocolat :

1 barre de chocolat au lait ou blanc (20 g) 43 mg*1 barre de chocolat noir (20 g) 13 mg*1 tablette de chocolat au lait ou blanc (100 g) 214 mg*1 tablette de chocolat noir (100 g) 63 mg*

18. Eau du robinet (100 ml) = 1 verre 9 mg*19. Eau minérale, pour un verre (100 ml) :

Badoit 22 mg*Evian 8 mg*Contrexeville 46 mg*Perrier 14 mg*Vichy Saint-Yorre 8 mg*Vittel Hépar 55 mg*Vittel Grande Source 20 mg*autre ou non précisée 10 mg*

20. Autres boissons :1 verre de vin, bière, cidre, jus de fruit 7 mg*

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2bisVos apports calciques quotidiensCe questionnaire a pour but d’estimer la quantité de calcium qu’apporte votre alimentation

1. Buvez-vous du lait tous les jours?Si oui, combien en buvez-vous par jour?

- nombre de verres I_____I- nombre de tasses I_____I- nombre de bols I_____I

Si non, combien en buvez-vous par semaine?- nombre de verres I_____I- nombre de tasses I_____I- nombre de bols I_____I

2. Mangez-vous des yaourts ou des crèmes dessert? Si oui, combien par semaine? I_____I

3. Mangez-vous du fromage blanc? Si oui :- combien de pots de 100 g par semaine? I_____I- combien de pots de 500 g par semaine? I_____I- combien de pots d’1 kg par semaine? I_____I

4. Mangez-vous des petits-suisses? Si oui :- combien de “petit modèle” par semaine? I_____I- combien de “grand modèle” par semaine? I_____I

5. Mangez-vous du gruyère, édam, gouda ou un autrefromage à pâte cuite? Si oui :- combien de fois par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses6. Mangez-vous du camembert, brie, chèvre, etc.,

ou un autre fromage à pâte molle? Si oui :- combien en mangez-vous de fois par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses7. Mangez-vous de la viande ou du poisson

(jambon, charcuterie compris) tous les jours?Si oui, combien de fois par jour? I_____I

- vos portions sont-elles :❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses

Si non, combien de fois par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses

8. Combien d’œufs mangez-vous en moyenne par semaine? I_____I

9. Combien de fois mangez-vous de pommes de terre(vapeur, à l’eau, etc.) par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses10. Combien de fois mangez-vous des frites

par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses

11. Combien de fois mangez-vous des pâtes ou de la semoule par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses12. Combien de fois mangez-vous

des légumes secs (lentilles, haricots secs, pois chiches, etc.) par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses13. Combien de fois mangez-vous des légumes verts

(potages compris) par semaine? I_____I- vos portions sont-elles :

❑ petites ❑ moyennes ❑ grosses14. Combien mangez-vous de pain en moyenne

par jour?- quantité de ficelle par jour I_____I- quantité de baguette par jour I_____I- nombre de biscottes par jour I_____I

15. Combien mangez-vous de fruits par semaine? I_____I

16. Mangez-vous du chocolat au lait (ou blanc) dans la semaine? Si oui :- nombre de barres par semaine I_____I- nombre de tablettes par semaine I_____I

17. Mangez-vous du chocolat noir dans la semaine? Si oui, combien en mangez-vous par semaine?

- nombre de barres par semaine I_____I- nombre de tablettes par semaine I_____I

18. Combien buvez-vous d’eau du robinet par jour?- nombre de verres par jour I_____I- nombre de litres par jour I_____I

19. Buvez-vous de l’eau minérale?Si oui :

- nombre de verres par jour I_____I- nombre de litres par jour I_____I

Laquelle buvez-vous le plus souvent?❑ Badoit❑ Contrex❑ Evian❑ Perrier❑ Vichy❑ Vittel Grande Source❑ Vittel Hépar❑ autre

20. Buvez-vous chaque jour : vin, bière, cidre, ou jusde fruits?- Si oui, nombre de verres par jour I_____I

Teneur en calciumjournalière1 : I_______I

2 : I_______I

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RationcalciquejournalièreTOTALI__________I

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3La portion de produit laitier :exemples d’équivalences calcium-calories*

Aliments Quantité d’aliment Calories apportant 200 mg de calcium correspondantes (calories)

■ Lait de vache- liquide :

entier 180 ml (1 verre) 115demi-écrémé 180 ml (1 verre) 80écrémé 180 ml (1 verre) 60enrichi en calcium 140 ml 70

- en poudre :entier 3 c. à soupe pleines (20 g) 100demi-écrémé 3 c. à soupe pleines (20 g) 90écrémé 3 c. à soupe pleines (20 g) 70

- concentré : 5 c. à soupe pleines (80 ml) variable en fonction de la teneur en sucre

■ Lait de chèvre 170 ml 90■ Lait de brebis110 ml 110■ Boisson à base de soja 260 ml à 1 l 130 à 370■ Boisson à base de soja 160 ml 70

enrichie en calcium■ Yaourt :

0 % MG 50nature 1 pot à 1,5 pot (125 g) 70nature sucré (variable en fonction des marques) 110aromatisé ou aux fruits 130

■ Yaourt à boire 200 ml 160 à 200■ Fromage blanc :

0 % MG 200 g 10020 % MGou 15040 % MG2 pots de 100 g 220

■ Petits-suisses :- nature à 20 % MG 3 pots de 60 g 155

à 30 % MG 3 pots de 60 g 185à 40 % MG 3 pots de 60 g 240

- aux fruits à 30 % MG 4 pots de 60 g 280 à 335■ Crèmes dessert 2 pots 300■ Mousses au chocolat 3 pots 350■ Liégeois 2 pots 300■ Flans 2 pots 200■ Dessert au soja 10 à 13 pots (1300 g) 780■ Dessert au soja

enrichi en calcium 1,5 à 2 pots (180 g) 155

* Service diététique Groupe Hospitalier Cochin.

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4La portion de produit laitier :exemples d’équivalences calcium-calories pour les fromages*

Fromages Quantité d’aliment apportant Calories correspondantes 200 mg de calcium (calories)■ Beaufort, emmenthal,

gruyère, cantal, comté, 20 g 65 à 80gouda, etc.

■ Morbier, saint-paulin, Bombel, Babybel, 30 g** 100 à 150maroilles, cheddar, reblochon, etc.

■ Pont-l’Évêque, roquefort, Rouy, bleu, 40 g 100 à 180feta, saint-nectaire, munster, etc.

■ Tome, camembert 50 g 160■ Coulommiers, carré de l’Est 80 g 245■ Brie 170 g 560■ Chèvre : - frais 200 g 160

- sec100 g 450■ Crème de gruyère

à 50 % MG 3 portions 145■ Fromage fondu

à 70 % MG 6 à 10 portions 430 à 680■ Fromage à tartiner

allégé à 20 % MG 2 portions 70■ Fromage à pâte ferme

allégé à 20 % MG 30 g 60■ Camembert

à 20 à 30 % MG 80 g 160

* Service diététique Groupe Hospitalier Cochin.** 30 g correspondent à 1 portion individuelle du commerce.

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5Choix des principales eaux minérales riches en calcium et peu salées*

Eaux Quantité Quantitéminérales de calcium par litre de sodium par litre (sel)■ Hépar 555 mg 14 mg■ Contrex 486 mg 9,1 mg■ Vittel 202 mg 4,7 mg■ Salvétat 253 mg 7 mg■ Perrier 147 mg 9 mg■ Talians 596 mg 7 mg■ Courmayeur 517 mg 1 mg■ Taillefine 250 mg 6 mg■ Wattwiller 222 mg 3,7 mg

* Liste non exhaustive.

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6Conseils alimentaires

Règles générales d’hygiène alimentaire■ Faire au moins 3 repas par jour, sans négliger le petit

déjeuner, sans sauter de repas ni grignoter.■ Boire suffisamment au cours de la journée (environ 1,5

litre d’eau par jour).■ Éviter l’excès de sel.■ Consommer 4 produits laitiers par jour (calcium).

Une alimentation équilibrée se compose de :■ au petit déjeuner : - une boisson (café, thé) ;- un produit laitier (lait, yaourt, fomage) ;- un produit céréalier (pain, biscottes, céréales, etc.)- de la matière grasse (beurre, margarine)- éventuellement du sucre, de la confiture ou du miel.■ aux repas principaux : - des légumes crus et/ou cuits ;- un plat protidique (viande, poisson, œuf, abats ou crusta-

cés) à chaque repas ;- des féculents cuits (pâtes, riz, pommes de terre, semoule,

légumes secs, etc.) et/ou du pain ;- 1 portion de produits laitiers à chaque repas ;- 1 fruit ;- de la matière grasse ;- du sucre et des produits sucrés en quantité modérée.■ collation éventuelle : laitage + fruit ou biscuit

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7Aliments particulièrement riches en sel à éviter ou limiter

■ Les charcuteries (y compris le jambon), coquillages, crustacés, œufs de poissons, poissons fumés ;■ les pains, biscottes, céréales pour petit déjeuner, viennoiseries, pâtisseries, biscuits ;■ les conserves salées (viandes, poissons, volailles, légumes, etc.) cuisinées ou au naturel,

les plats cuisinés du commerce, les aliments prêts à l’emploi, les potages et bouillons du commerce, les sauces etcondiments du commerce, sel de céleri, sel aux herbes ;

■ tous les biscuits salés, les fruits oléagineux salés pour apéritif, les olives ;■ beurre salé, demi-sel, allégé, margarine, pâte à tartiner allégée ;■ eaux gazeuses (sauf celles dont la teneur en sodium est inférieure à 100 mg par litre par exemple : Perrier, Vitteloise,

Salvétat), jus de légumes du commerce ;■ les fromages ;■ pastilles Vichy, caramel au beurre salé.

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8Exemple de répartition journalière apportant 5 à 8 g de sel (Nacl)

Menu 8 g NaCl 3 280 mg Na (sodium)■ Petit déjeuner :

- lait (200 ml) 100 mg Na- sucre 0 mg Na- pain (80 g) 520 mg Na- beurre doux 0 mg Na- confiture 0 mg Na

■ Déjeuner :- tomate (1 portion) 5 mg Na- 2 œufs durs 122 mg Na- épinards (1 portion) 125 mg Na- mimolette (30 g) 240 mg Na- 1 tartelette aux fruits 90 mg Na- pain (60 g) 390 mg Na

■ Dîner :- chou-fleur (1 portion) 10 mg Na- darne de saumon (100 g) 36 mg Na- pommes persillées (1 portion) 8 mg Na- 2 suisses + sucre 38 mg Na- clémentines (2) 1 mg Na- pain (60 g) 390 mg Na

■ Sel de cuisson et/ou de table 3 g NaCl(environ 3/4 d’une cuillère à café)

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9Principaux médicaments contenant du calcium*

Nom du produit Présentation Dose de calciumpar unité

■ Ca C 1000-Sandoz® (gluconolactate) comprimé effervescent 1 000 mg/comprimé■ Cacit® (acide citrique-carbonate) comprimé effervescent 1 000 mg ou 500 mg/comprimé■ Calcibronat® comprimé effervescent 2 g/comprimé

(bromo-galactogluconate)■ Calcidia® (carbonate) granulés pour suspension 1 540 mg/sachet

buvable (sachet)■ Calcidose® (carbonate) poudre pour suspension 500 mg/sachet

buvable (sachet)■ Calciforte® (carbonate + solution buvable (ampoules) 500 mg/ampoule

chlorure + glucoheptonate + ou poudre (sachet) ou sachetgluconate + lactate + levure)

■ Calciprat® (carbonate) comprimé à sucer 500/750/1000 mg/comprimé■ Calcium-Sandoz® comprimé effervescent 500 mg/comprimé ou sachet

(gluconolactate + carbonate) ou poudre pour solution buvable■ Calperos® (carbonate) comprimé à sucer sécable 500 mg/comprimé■ Calprimum® (carbonate) comprimé à croquer 500 mg/comprimé■ Caltrate® (carbonate) comprimé enrobé sécable 600 mg/comprimé sécable

ou comprimé à sucer ou 500 mg/comprimé à sucer■ Curasten®(glucoheptonate) solution buvable (ampoules) 550 mg/ampoule■ Densical® (carbonate) comprimé effervescent 600 mg/comprimé

ou comprimé à sucer■ Eucalcic® (carbonate) suspension buvable 1 200 mg/sachet

(sachet)■ Fixical (carbonate) comprimé à croquer ou à sucer 500 mg/comprimé■ Orocal® (carbonate) comprimé à sucer 500 mg/comprimé■ Ostéocal® (carbonate) comprimé à sucer 500 mg/comprimé■ Ostram® (phosphate) poudre pour suspension buvable (sachet) 600 mg ou 1 200 mg/sachet■ Pérical® (carbonate) comprimé à sucer 1000 mg/comprimé

■ Remarques :Cette liste n’est pas exhaustive, et il existe d’autresformulations contenant du calcium, mais les dosessont en général infinitésimales et insuffisantes pour

compenser une carence vraies. Il en est de même ducalcium proposé en oligo-éléments.Le choix de ces “calciums” dépendra de vos apportsalimentaires. Il ne faut donc pas prendre ces médica-ments sans avis médical.

* Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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10Principales vitamines D

Nom du produit* Type vitamine D Dose vitamine D par unité■ Fluostérol® (solution buvable) Vitamine D3 (colécalciférol) 800 UI/dose■ Uvédose® (ampoule) 100 000 UI/ampoule■ Vitamine D3 Bon® (ampoule) 200 000 UI/ampoule■ Stérogyl® (gouttes ou solution Vitamine D2 (ergocalciférol) 400 UI/goutte ou 600000

buvable 15 “A”/15 “H”) UI/ampoule■ Uvestérol® D (solution buvable) 800 à 1500 UI/dose■ Zyma-D2® (gouttes ou ampoules 300 UI/goutte ou

buvables) 80000/300000/ampoules■ Dédrogyl® (solution buvable) Calcifédiol monohydraté 5 µg/goutte

* Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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11Principales associations calcium + vitamine D

Nom du produit* Présentation Dose de calcium et dosede vitamine D par unité

■ Cacit® vitamine D3 sachet (granulés effervescents) 1000 mg/880 UI par sachet■ Calcidose® vitamine D sachet (poudre orale) 500 mg/400 UI par sachet■ Calciforte® vitamine D3 comprimé à sucer, 500 mg/400 UI par comprimé

croquer ou dispersible■ Calciprat® D3 comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé■ Calcium-vitamine D3 GNR® comprimé à sucer ou croquer 500 mg/400 UI par comprimé■ Calcium vitamine D3 Sandoz® comprimé à sucer ou croquer 500 mg/400 UI par comprimé■ Calcos® vitamine D3 comprimé à sucer ou croquer 500 mg/400 UI par comprimé■ Calperos D3® comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé■ Caltrate® vitamine D3 comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé

ou comprimé pelliculé sécable à sucer ou 600 mg/400 mgpar comprimé sécable

■ Densical® vitamine D3 sachet (granulés pour 500 mg/400 UI par sachetsolution buvable)

ou comprimé à sucer ou croquer■ Fixical vitamine D3 comprimé à sucer ou croquer 500 mg/400 UI par comprimé■ Frubiose vitamine D solution buvable (ampoules) 129 mg/1000 UI ou 500 mg/

5000 UI par ampoule ■ Ideos® comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé■ Metocalcium® comprimé à sucer ou croquer 600 mg/400 UI par comprimé■ Orocal® D3 comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé■ Osséans® D3 comprimé à sucer ou croquer 500 mg/400 UI par comprimé■ Ostéocal® D3 comprimé à sucer 500 mg/400 UI par comprimé■ Ostram® vitamine D3 poudre pour suspension buvable 1200 mg/800 UI par sachet

■ Remarques :Les médicaments associant le calcium et la vitamine Dne se justifient que si un gramme de calcium médica-menteux/jour est nécessaire.

Si vous n’avez besoin que d’une demi-dose de cal-cium, il faut prendre la vitamine D à part pour avoirl’apport suffisant (il ne faut donc pas être étonné(e)d’avoir 2 gouttes de vitamine D/jour à prendre parexemple).

*Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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12Principaux traitements hormonaux :produits disponibles

Estrogènes■ Estradiol par voie cutanée : gels• Délidose 1 sachet = 0,5 mg - 1mg• Estréva 1 dose = 0,5 mg• Oestrodose 1 dose = 0,75 mg• Oestrogel 1 mesure = 1,5 mg

■ Estradiol par voie cutanée : dispositifs trans-dermiques- 2 patchs par semaine (microgrammes/24 h)

• Dermestril 25 50 100• Estraderm TTS 25 50 100• Estradiol GGAM 37,5 50 75 100• Estrapatch 40 60 80• Evafilm 50 100• Menorest 25 37,5 50 100• Oesclim 25 37,5 50 75• Systen 50• Thaïs 25 50 100

- 1 patch par semaine (microgrammes/24 h)• Climara 50• Dermestril Septem 25 50 75• Femsept 50 75 100• Thaïs Sept 25 50 75

■ Estradiol par voie orale• Estréva 1,5 mg• Estrofem 1 mg - 2 mg• Oromone 1 mg - 2 mg• Progynova (valérate d’estradiol) 1 mg - 2 mg• Provames 1 mg - 2 mg

■ Estradiol par voie nasale• Aerodiol 1 pulvérisation = 0,150 mg

■ Estrogènes conjugués • Prémarin 0,625 mg - 1,25 mg

Progestatifs■ Progestérone

• Estima 100 - 200 mg• Progestérone Biogaran 100 - 200 mg• Utrogestan 100 - 200 mg

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■ Isomère de la progestérone : dydrogestérone• Duphaston 10 mg

■ Prégnanes et norprégnanes• Colprone médrogestone 5 mg• Gestoral acétate de médroxyprogestérone 10 mg• Lutéran acétate de chlormadinone 2 - 5 - 10 mg• Lutényl acétate de nomégestrol 5 mg• Surgestone promégestone 0,125 - 0,250 - 0,500 mg

■ Acétate de cyprotérone• Androcur 50 mg

Associations estroprogestatives■ Associations estroprogestatives séquentielles (avec “règles”)- Comprimés dosés à 1 mg d’estradiol

• Avadène 1 mg estradiol 1 mg + gestodène• Climaston 1/10 estradiol 1 mg + dydrogestérone• Novofemme estradiol 1 mg + acétate de noréthistérone• Successia 1 mg estradiol 1 mg + gestodène

- Comprimés dosés à 1,5 mg d’estradiol• Naemis estradiol1,5 mg + acétate de nomégestrol

- Comprimés dosés à 2 mg d’estradiol• Avadène 2 mg estradiol 2 mg + gestodène• Climaston 2/10 estradiol 2 mg + dydrogestérone• Climène valérate d’estradiol 2 mg + acétate de cyprotérone• Divina valérate d’estradiol 2 mg + acétate de médroxyprogestérone• Successia 2 mg estradiol 2 mg + gestodène• Trisequens estradiol 2 mg + acétate de noréthistérone

- Patchs hebdomadaires• Femseptcombi estradiol 50 microgrammes/24 h + lévonorgestrel

■ Associations estroprogestatives combinées continues (sans “règles”)- Comprimés dosés à 1 mg d’estradiol

• Activelle estradiol 1 mg + acétate de noréthistérone• Climaston1/5 estradiol 1 mg + dydrogestérone• Duova 1/2,5 estradiol 1 mg + acétate de médroxyprogestérone• Duova 1/5 estradiol 1 mg + acétate de médroxyprogestérone

- Comprimés dosés à 2 mg d’estradiol• Climodiène estradiol 2 mg + diénogest• Duova 2/5 estradiol 2 mg + acétate de médroxyprogestérone• Kliogest estradiol 2 mg + acétate de noréthistérone

■ Autre traitement hormonal à action estroprogestative (sans “règles”)• Livial tibolone 1 comprimé = 2,5 mg

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13Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : alendronate monosodique

■ Nom international : alendronate monosodique■ Nom commercial : Fosamax® 10 et 70 mg■ Voie d’administration : per os (voie orale)■ Posologie habituelle :

- 10 mg par jour lors du traitement de l’ostéoporose avérée ;- 70 mg 1 fois par semaine lors du traitement de l’ostéoporose avérée ;- 5 mg par jour lors de la prévention de l’ostéoporose.

■ Durée du traitement : au moins 3 ans■ Informations particulières :

Le comprimé doit être pris :- strictement à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner ;- avec un grand verre d’eau du robinet, ou une eau faiblement minéralisée en calcium

et en magnésium comme Evian ou Volvic (pas de café ni de jus d’orange) ;- en position : assise ou debout ;- sans s’allonger pendant au moins 30 minutes après la prise du comprimé.

■ N’hésitez pas à avertir votre médecin en cas de :- douleurs à l’estomac ;- douleurs derrière le sternum;- douleurs du ventre.

■ Remboursement : remboursé par la Sécurité sociale à 65 % dans la seule indication du traitement de l’ostéoporosepost-ménopausique avérée avec au moins une fracture ostéoporotique.

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14Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : étidronate disodique

■ Nom international : étidronate disodique■ Nom commercial : Didronel® 400 mg■ Voie d’administration : per os (voie orale)■ Posologie habituelle : 400 mg par jour pendant 14 jours.

Le traitement est ensuite interrompu pendant 2 mois et demi (et remplacé par du calcium et de la vitamine D saufapports personnels suffisants), puis repris pendant 14 jours. Ce cycle de 14 jours tous les trimestres doit être strictementrespecté.

■ Durée du traitement : au moins 3 ans■ Informations particulières :

Le comprimé doit être pris :- 2 heures au moins avant ou après un repas (par exemple à 10 heures du matin) ;- avec un grand verre d’eau ou de jus de fruits ;- en évitant d’ingérer toute nourriture, en particulier celle riche en calcium comme le lait et tout calcium sous forme médi-camenteuse.

■ N’hésitez pas à avertir votre médecin en cas de :- nausées ;- diarrhées ;- douleurs du ventre.

■ Remboursement :Remboursé par la Sécurité sociale à 65 % seulement en cas de tassement vertébral préalable.

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15Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : risédronate monosodique

■ Nom international : risédronate monosodique■ Nom commercial : Actonel® 5 et 35 mg■ Voie d’administration : per os (voie orale)■ Posologie habituelle : 5 mg par jour ou 35 mg 1 fois/semaine■ Durée du traitement : au moins 3 ans■ Informations particulières :

Le comprimé doit être pris :- strictement à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner ou à distance d’un repas

(au moins 2 heures avant et 2 heures après) et au moins 30 min avant d’aller se coucher ;- avec un grand verre d’eau du robinet ou une eau faiblement minéralisée en calcium et en magnésium ;- en position assise ou debout, sans s’allonger au cours des 30 min suivant la prise.

■ N’hésitez pas à avertir votre médecin en cas de :- nausées ;- diarrhées ;- douleurs du ventre.

■ Remboursement : remboursé par la Sécurité sociale à 65 % dans la seule indication du traitement de l’ostéoporosepost-ménopausique avérée avec au moins une fracture ostéoporotique.

16Traitement de l’ostéoporose post-ménopausique : raloxifène

■ Nom international : raloxifène■ Nom commercial : Evista®ou Optruma®■ Voie d’administration : per os (voie orale)■ Posologie habituelle : 60 mg par jour■ Durée du traitement : au moins 3 ans■ Informations particulières : Il n’y a pas de conditions particulières à la prise du comprimé■ N’hésitez pas à avertir votre médecin en cas de :- antécédents de phlébite ;- de bouffées de chaleur.

■ Remboursement : remboursé par la Sécurité sociale à 65 % dans la seule thérapeutique suivante : traitement de l’os-téoporose post-ménopausique avérée, avec au moins une fracture ostéoporotique.

Salicylés (qui contiennent de l’aspirine)

■ Acide acétylsalicylique :Alka-Seltzer®Aspégic®

Aspirine du Rhône®

Aspirine pH8®

Aspirine Upsa®

Aspirine Upsa® vitaminée C (+ acide ascorbique)Aspirine vitamine C Oberlin®

(+ acide ascorbique)Aspirisucre®

Aspro®

Aspro® vitamine C (+ acide ascorbique)Asproaccel® (+ caféine)Céphyl (+ caféine)Claragine®

Détoxalgine®

(+ glucuronamide + acide ascorbique)Métaspirine® (+ caféine)Solupsan®

■ Autres salicylés :Dolobis®

Salipran®

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17Principaux médicaments luttant contre les douleurs (antalgiques)*

ParacétamolCéfaline Hauth® (+ caféine)Claradol®Claradol® caféine (+ caféine)Dafalgan®

Doliprane®

Dolitabs®

Dolko®

Dolotec®

Efferalgan®

Efferalganodis®

Expandox®

Géluprane®

Panadol®Paracétamol SKB®

Paralyoc®

Perfalgan®

Théinol® (+ caféine)Véganine® (+ caféine)

Paracétamol+ Acide acétylsalicyliqueActron® (+ caféine)Afebryl® (+ acide ascorbique)

* Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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18Principaux antalgiques contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)*

■ Acide méfénamique Ponstyl®

■ Ibuprofène Advil®Antarène®

Brufen®

Dolgit®Expanfen®

Hémagène Tailleur®Ibutop®

Intralgis®

Nureflex®

Nurofen®

Upfen®

■ Kétoprofène Bi-Profénid®

Kétum®

Profénid®

Topfena®

Toprec®

■ Naproxène Aleve®

Apranax®

Naprosyne®

*Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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19Autres antalgiques plus puissants*

* Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

■ Codéine et dérivés- codéine + acide acétylsalicylique Compralgyl®

Sédaspir® (+ caféine)- codéine + paracétamol Algisedal®

Claradol codéine®Codoliprane®Dafalgan codéine®Efferalgan codéine®Klipal codéine®Lindilane®Migralgine® (+ caféine)Prontalgine® (+ caféine)Sédarène®

- codéine + paracétamol + acide acétylsalicylique Novacétol®- dihydrocodéine Dicodin®LP

■ Dextropropoxyphène- dextropropoxyphène + paracétamol Algoced®

Diadupsan®Dialgirex®Di-Antalvic®Di Dolko®Dioalgo®Propofan® (+ caféine)

■ Floctafénine Idarac®■ Néfopam Acupan®

■ Noramidopyrine Céfaline-pyrazolé® (+ caféine)Novalgine®Optalidon (+ caféine)Salgydal® (+ paracétamol + codéine)

■ Paracétamol + opium + caféine Lamaline®■ Paracétamol + belladone + codéine + caféine Gélumaline®

Suppomaline®■ Tramadol Biodalgic®

Contramal®Takadol®Topalgic®Trasedal®Zamudol®Zumalgic®

- tramadol + paracétamol Ixprim®

Zaldiar®

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20Antalgiques très puissants parfois utilisés*

■ Buprénorphine Temgésic®

■ Morphiniques- fentanyl Actiq®

Durogesic®

- hydromorphone Sophidone®

- morphine Actiskenan®

Kapanol® LPMoscontin® LPSevredol®Skenan® LP

- oxycodone Oxycontin® LP- péthidine Péthidine Renaudin®

■ Nalbuphine Nalbuphine Renaudin®

Nalbuphine Serb®

■ Pentazocine Fortal®

* Liste non exhaustive (Vidal, 2003).

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