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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO)
Opportunités de Restauration des Forêts et Paysages Dégradés en Côte d’Ivoire
Rapport Final - Juin 2016
REMERCIEMENTSL’ensemble de l’UICN, le PNUE et l’équipe de consultants tiennent à exprimer leur gratitude à toutes les parties engagées dans la réussite de ce travail.
Notre gratitude va aux auteurs de la méthodologie de MEOR, UICN et WRI. Malgré les défis à relever, une méthodologie efficiente a été mise en place et nous a permis d’atteindre notre objectif sans nous laisser distraire par les contraintes. Nos remerciements vont spécialement à:
La Société civile : Mme AHOUSSI Delphine de MALEBI ; Pr. EGNAKOU, de SOS Forets, Dr Thérèse KOUAME de CI Ecologie, qui ont accompagné l’ensemble du processus nous aidant par des contacts, des réunions, des visites sur le terrain, la facilitation de l’atelier, la documentation informelle, l’examen des idées et des suggestions, les rapports et la logistique générale ;
Le MINEF : Col SORO DOPLE, Directeur de Cabinet, Col SORO Yamani, DG, Col. EHOUSSOU, DGA, Colonel ADINGRA Chantal, Cne KOFFI Thierry, Cne ABROH Jean-Jacques, Cne Doua Bi Yves qui ont fourni des apports intellectuels initiaux, en alignant le processus avec les plans de reboisement de la SODEFOR et ancrage institutionnel initial, le soutien logistique, le recrutement des consultants, les informations sur le public et sur les autres Ministères. Ils ont également appuyé le démarrage de ce processus en Côte-d’Ivoire. Le MINEF a pu enrichir et soutenir le processus par le biais de la pré-validation et la validation, à travers les inputs nécessaires ;
La Recherche : Nous exprimons notre gratitude au Dr Christopher KOUAME, du World Agroforestry Center, qui nous a introduit aux valeurs culturelles de la Côte d’Ivoire. Il nous a également facilité les contacts au niveau local ;
Le MINEDD: Nous citons ici YAO Marcel, Coordonnateur National REDD+, OUATTARA Zana Inzan, KOUAKOU Amon Aphely, LEYAHI Gélase, KONAN Yao Eric, DIALA Elisabeth, Carlos RIANO, Lucien DJA, AKA Paul qui ont fourni des apports techniques et intellectuels pendant l’étape de pré-validation et validation des résultats de sorte que le processus a reçu l’ancrage institutionnel ultime et son alignement aux Défis de Bonn, au Programme d’investissement forestier et aux Conventions comme l’Objectif 15 d’Aichi et l’INDC en Côte-d’Ivoire ;
Le MINADER, AGBRI Lako, le point focal Agriculture Zéro Déforestation, qui a contribué à l’enrichissement de l’étude avec la prise en compte des aspects d’agriculture « zéro déforestation » dans le processus ;
Notre gratitude va à Mme Emmanuelle Normand, directeur de la Wild Chimpanzee Foundation en Côte-d’Ivoire pour sa participation vigoureuse et très utile dans l’atelier de validation ;
Enfin, notre gratitude va à Mme Thais NARCISO du PNUE, Nairobi, qui a joué un rôle non négligeable au cours de cette évaluation, au plan du « Trouble-shooting » et de la méthodologie, qui ont permis d’orienter le processus vers les sites de terrain FIP, de contribuer à renforcer la collaboration entre le MINEF et le MINEDD, et à fournir d’autres sources d’information pour l’évaluation.
Nous ne pouvons pas citer ici la liste de personne, très nombreuses, qui ont contribué à ce processus. Nous disons donc un merci spécial à toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtront dans ce travail.
Projet IUCN/UNEP-PCA Contact UICN - Programme pour la conservation des Forêts en Afrique Centrale et Occidentale (PACO)ANGU ANGU Kenneth, Coordinateur [email protected]
Equipe Technique IUCN-PACO:
Peter MBILE : Coordinateur - Restauration des Forêts et Paysages pour l’Afrique Centrale et Occidentale
Elie HAKIZUMWAMI : Chargé de Programme Forêts pour l’Afrique Centrale
Dominique ENDAMANA - Chargé de Programme
Mirjam KUZEE - ROAM Global Coordinator, IUCN Global, Washington DC
Consultants Côte d’Ivoire:
Gilbert KOUAKOU : Expert Liaison
Ange-Marie BOTROH – Ingénieur/Expert Analyses Spatiales
Etienne KOUMAN : Ingénieur/Expert Analyses Spatiales
Conception et Impression IPEC Sarl : Yaoundé - Cameroun+237 699 74 47 47 / 670 04 60 04MAKOUDJOU SODA M. F. : Infographiste
Ce document a été réalisé avec l’assistance technique et financière de l’UICN et du PNUE. Les opinions exprimées ici, sont celles des auteurs et intervenants qui ont participé et validé les résultats du processus de MEOR en Côte-d’Ivoire, et ne reflètent pas l’opinion officielle du PNUE ou de l’UICN.
Photo de couverture : photo crédit MALEBI. Groupe des femmes MALEBI établir les plantations d’arbres autour de Dimbokoro - Zone Centre du Programme d’Investissement Forestier en Côte d’Ivoire.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
TABLE DE MATIERES
REMERCIEMENTS..........................................................................................................................................................2
SIGLES.............................................................................................................................................................................4
LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................................................................5
LISTE DES FIGURES......................................................................................................................................................5
RESUME..........................................................................................................................................................................6
1.INTRODUCTION...........................................................................................................................................................7
1.1. Contexte global...............................................................................................................................................7
1.2. Processus de mise-en-oeuvre de la MEOR.................................................................................................91.
2.1. Démarrage du processus MEOR en Côte d’Ivoire : Atelier du 10 - 11 mars 2016.........................................9
1.2.2. Déroulement et principaux résultats de l’atelier de démarrage......................................................................9
1.2.3. Synthèse des résultats de l’atelier de démarrage..............................................................................................9
1.2.4. Du démarrage à l’évaluation: 12 mars – 21 juin 2016..................................................................................11
1.2.6. Atelier de validation des résultats : 21-22 juin 2016.......................................................................................11
1.2.7. L’encrage institutionnel du processus...........................................................................................................12
2. RESULTATS...............................................................................................................................................................13
2.1. Illustration des dimensions de la dégradation en milieu réel..........................................................................13
2.2. Analyse des parties prenantes :....................................................................................................................15
2.2.1. Cartographie et classement préliminaire des parties prenantes..................................................................15
2.2.2. Classement des parties prenantes...............................................................................................................16
2.3. Cadres politiques, institutionnels et légaux...................................................................................................17
2.3.1. Les cadres par types d’utilisation des terres et par intervention....................................................................17
2.4. Priorités et opportunités pour la restauration ................................................................................................21
2.4.1. Priorités et opportunités d’interventions et l’étendue nationale.....................................................................21
2.4.1.1. Analyse spatiale des grands bassins versants..............................................................................................21
2.4.1.3. Analyse spatiale des parcs nationaux et des réserves (PNR).......................................................................23
2.4.1.4. Analyse spatiale des forêts classées (FC)....................................................................................................23
2.4.1.5. Analyse spatiale du domaine rural.................................................................................................................23
2.5. Analyses des coûts et des bénéfices de la restauration................................................................................26
2.5.1. Description des coûts et bénéfices de la restauration...................................................................................26
2.5.2. Coûts à considérer par types d’utilisation et d’intervention...........................................................................27
2.5.3. Bénéfices par interventions et types d’utilisation des terres..........................................................................30
2.6. Analyse de séquestration du carbone...........................................................................................................33
2.6.1. Approche utilisée..........................................................................................................................................33
2.6.2. Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone....................................................................34
2.7. La société civile dans le processus de restauration en Côte d’Ivoire..............................................................37
3.CONCLUSION.............................................................................................................................................................40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..........................................................................................................................42
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Types d’utilisation des terres identifiés..............................................................................................15
Tableau 2 : Cartographie des parties prenantes par types d’intervention..........................................................16
Tableau 3 : Cadres légaux et politiques existants ou en cours de développement........................................17
Tableau 4 : Les coûts à considérer par type d’utilisation des terres et d’intervention..................................27
Tableau 5 : Les bénéfices attendus des interventions par types d’utilisation de terres...................................30
Tableau 6 : Valeurs par défaut de la biomasse aérienne des forêts...................................................................34
Tableau 7 : Correspondance des types d’utilisation des terres et catégorisation du GIEC............................35
Tableau 8 : Potentiel de séquestration de CO2 par les systèmes identifiés....................................................36
Tableau 9 : Estimation du potentiel minimum de séquestration de carbone....................................................37
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Légende de la carte des ODS (CCT, BNEDT, 2004)...........................................................................22
Figure 2 : Identification et extraction des forêts dégradées.................................................................................22
Figure 3 : Principaux Bassins versants de la Côte d’Ivoire..................................................................................24
Figure 4 : Principaux centres de populations et d’activités économiques..........................................................24
Figure 5 : Priorités minimales de restauration nationale......................................................................................25
Figure 6 : Priorités minimales de restauration des Parcs et Réserves................................................................25
Figure 7 : Priorités minimales de restauration des Forêts Classées....................................................................26
Figure 8 : Priorités minimales de restauration des Zones Rurales.....................................................................26
Figure 9 : Priorités minimales de restauration des Zones PIF.............................................................................27
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
SIGLES
AFD Agence Française pour le Développement
ANADER Agence Nationale d'Appui au Développement Rural
BAD Banque Africaine de Développement
BNETD Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement
C2D Contrat de Désendettement et de Développement
CBD Convention pour la Diversité Biologique
CC Changement Climatique
CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique
CCT Centre de Cartographie et Télédétection
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CIAPOL Centre Ivoirien Antipollution
CNRA Centre National de Recherche Agronomique
CORENA Conservation des ressources Naturelles
FAO Organisation Mondiale pour l’Alimentation
FEM Fond pour l'Environnement Mondial
FIRCA Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles
FLEGT Forest Law Enforcement, Governance and Trade
FPRCI Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire
GIEC Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat
GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
ICRAF World Agroforestry Centre
ISO Organisation Internationale de Normalisation
MEMIS Ministère d'État, Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité
MEOR Méthodologies d’Evaluation des Opportunités pour la Restauration
MESRS Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
MINADER Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural
MINEDD Ministère de l'Environnement et du Développement Durable
MINEF Ministère des Eaux et Forêts
MPD Ministère du Plan et du Développement
NDC Contributions Prévues au niveau National pour la COP 21
OIBT Organisation Internationale des Bois Tropicaux
OIPR Office Ivoirien des Parcs et Réserves
ONDR Office National pour le Développement de la Riziculture
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONPC Office National de la Protection Civile
PFNL Produits forestiers non-ligneux
PIF Programme d’Investissement pour la Forêt
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
REDD+ Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation
SODEFOR Société de Développement des Forêts
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature
UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
UTZ Groupe de Certification de produits Agricoles
VAN Valeur Actualisée Nette
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
RESUME
L’économie de la Côte d’Ivoire reste fortement basée sur l’agriculture. Grand producteur de cacao, de noix de cajou, d’huile de palme et
de caoutchouc, la Côte d’Ivoire a également été un important exportateur de bois tropicaux. Suite à la perte de plus de 80% de ses forêts naturelles sur une période d’à peine 50 ans, combinée aux effets de l’agriculture à petite et grande échelle, des feux de brousses, de l’exploitation forestière illégale, de l’exploitation minière artisanale, des impacts synergiques d’un microclimat changeant, le pays présente actuellement d’excellentes conditions pour les deux approches de restauration (i) à grande échelle et (ii) par mosaïque.
Avec un fort soutien politique, souligné par la déclaration du Président de la République S.E.M. Alassane Ouattara à New York en 2014,
le pays s’est engagé vers «une agriculture zéro déforestation et dégradation des forêts». Ainsi, les partenaires techniques et financiers et les institutions de l’Etat sont mobilisés pour considérer la restauration des paysages dégradés comme un pilier dans le processus REDD+, les programmes d’investissements dans la foresterie et l’agriculture, et dans tous les processus de développement national, en général. Saisissant cette occasion, sous contrat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement - PNUE, et l’appui technique et financier du Programme de Conservation des Forêts de l’UICN, au niveau global et au niveau d’Afrique Centrale et Occidentale, la Côte d’Ivoire a entamé depuis mars 2016, un processus de mise en œuvre de la Méthodologie d’Evaluation des Opportunités de Restauration des paysages forestiers dégradés – la MEOR
Les étapes standardisées de la MEOR ont été entreprises et comprennent :
4L’introduction à la restauration des paysages dégradés, y compris les processus mondiaux ; 4L’ancrage institutionnel du processus ;4L’analyse des parties prenantes au niveau national et local ; 4L’identification des différentes causes de la dégradation des forêts et des types d’utilisation des terres ; 4L’identification des interventions de restauration par type d’utilisation des terres et par cause ; 4Une visite sur le terrain afin de corroborer et tester des hypothèses de dégradation ;4Des analyses participatives et qualitatives des coûts et des bénéfices de la restauration par type
d’interventions et d’utilisation des terres ; 4La cartographie des priorités de restauration, et l’estimation du potentiel de séquestration du carbone à
travers la restauration.
Ces étapes ont été bouclées par une évaluation de l’engagement et des stratégies de la société civile dans le processus de restauration.
En termes de résultats, au niveau national, on note la possibilité de restaurer plus de 5 millions d’ha à grande échelle et par mosaïque. Dans cette priorité globale, il existe des possibilités pour répondre directement à la cible 15 des objectifs d’Aichi. Ensuite, et bien que ces données soient sous-estimées, de l’avis des parties prenantes, on note la possibilité de restaurer plus de 500 000 hectares de forêts de production. Enfin, le domaine rural, quant à lui, offrirait plus de 4 millions d’hectares de possibilités de restauration.
Sur le plan méthodologique, quelques défis ont été identifiés dans l’application de la MEOR en milieu réel. Notamment : (i) la pénurie de données quantitatives fiables ; (ii) les incertitudes dans la dynamique de l’économie mondiale et (iii) la façon dont ceux-ci peuvent affecter les politiques d’utilisation des terres et des investissements.
Pour surmonter ces défis, il est péremptoire de se pencher fortement sur la définition fonctionnelle de la dégradation et l’engagement des parties prenantes au niveau national et au niveau local lors des analyses.
Trop d’attention a été porté dans la considération des données quantitatives au cours des discussions sur les dynamiques des coûts et des bénéfices de la restauration. De fait, il est impossible dans un contexte de développement, de contrôler de manière significative les facteurs qui influencent la productivité à la base.
Le sentiment global des participants reste axé sur la faible fiabilité des estimations des possibilités de restauration au regard des données peu récentes. Il sera donc nécessaire, lors des interventions de restauration, de mettre à jour l’ensemble des données existantes avec des évaluations spécifiques au niveau de chaque site.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
INTRODUCTION
La dégradation des forêts et des terres constitue aujourd’hui un sérieux problème dans le monde entier et, en particulier dans
les pays en développement. Environ un milliard de personnes, soit 15% de la population de la planète, vivent dans des zones dégradées, et l’on considère qu’un tiers de la population mondiale est affecté par la dégradation des terres et des forêts.
Cette dégradation est définie comme « un déclin persistant » des biens et services fournis par un écosystème, notamment les biens et services biologiques liés à l’eau ainsi que les biens et services sociaux et économiques.
En Côte d’Ivoire, cette dégradation des paysages forestiers et des terres affecte directement les capacités de production nationale car l’économie du pays est encore dépendante de l’agriculture.Le gouvernement, conscient de cette situation, a déjà tiré la sonnette d’alarme et a pris plusieurs dispositions institutionnelles, stratégiques et même politiques pour arrêter ce déclin, inverser la situation et restaurer les forêts et paysages affectés et ainsi rétablir la vie de millions d’Ivoiriens dépendant de la bonne gestion de ces ressources.
1.1. Contexte global
L’on retiendra principalement la loi 214-427 du 14 Juillet 2014 portant Code Forestier, dont les textes d’application sont en cours de rédaction, l’adhésion aux mécanismes FLEGT, REDD+, PIF, etc.
Au plan international, l’engagement de la Côte d’Ivoire se traduit au plus haut sommet, notamment dans le discours du Président de la République à la tribune des Nations Unies lors du Sommet sur le Climat le 23 septembre 2014, par l’ambition de la Côte d’Ivoire de produire un « cacao ivoirien avec zéro déforestation nette » à partir de 2017.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), leader mondial de l’application des solutions basées sur la nature, dont la restauration des paysages, est en ce moment, sous contrat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour identifier des opportunités de restauration des paysages forestiers en Côte d’Ivoire.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
1.2. Processus de la mise-en-œuvre de la MEOR
Sensible aux efforts et dispositions institutionnels en Côte d’Ivoire, l’UICN dans un premier temps a profité d’un bon encadrement du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF), l’un des principaux bénéficiaires de la restauration des forêts dégradées. Ainsi, un premier atelier a eu lieu dans cette optique, les 10 et 11 mars 2016, à Abidjan, pour entamer le processus d’identification des opportunités de restauration des paysages forestiers à partir des connaissances disponibles,
des plans stratégiques, des politiques et des actions en cours.
L’objectif global de cet atelier, étalé sur deux (02) jours, a été de lancer le processus d’identification et de caractérisation des parties prenantes clés, des politiques, et des opportunités en termes de priorités d’intervention y compris les types d’utilisation des terres pour la restauration.
1.2.1. Démarrage du processus de la MEOR en Côte d’Ivoire : Atelier du 10-11 mars 2016
Encadré 1 : L’implication des acteurs clés dans le processus d’évaluation
Contrairement aux recommandations implicites à la méthodologie MEOR, l’engagement avec les principales parties prenantes en Côte d’Ivoire n’a pas été fait de manière ciblée au préalable, mais à travers les opportunités présentées pas les activités ponctuelles et liées à la gestion forestière et suivant d’autres connaissances préalables. Ceci a permis de dégager les opportunités et d’engager les acteurs selon leurs activités et non selon leurs influences dans le processus.
La contrainte de cette approche a donc été le retard dans l’implication du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, porteur du
processus du Défi de Bonn et par conséquent de la Restauration en Côte d’Ivoire. Malgré ce retard, la robustesse et la magnanimité du MINEDD comme leader légitime du processus a peut-être justifié les engagements opportuns préalables avec les autres acteurs secondaires. Au final, les principaux acteurs impliqués dans le processus dès le départ, ont été (par ordre de rencontre) le groupe des Femmes et Organisations de la Société civile, les Organisations de la recherche scientifique, les Universités, le Secteur Privé, le Ministère des Eaux et Forêts et, enfin le Ministère de L’Environnement et du Développement Durable. D’autres structures comme le MINADER, le BNEDT et les différents autres services techniques appuyant les Ministères font partie du processus par défaut.
Spécifiquement, et d’identifier les liens de manière exploratoire, il s’agissait pour cet atelier de :
4Partager un aperçu de la thématique de la « Restauration des Paysages Forestiers (RPF) », du Défi de Bonn et de l’identifier des liens avec l’objectif 15 d’Aichi de la CDB, la REDD + et les objectifs de la dégradation des terres de Rio + 20 ;
4Identifier les zones et les systèmes prioritaires pour la restauration des paysages en Côte d’Ivoire ;4Sélectionner les types d’intervention de restauration les plus pertinents et réalisables dans le pays;4Inventorier et caractériser les investissements nécessaires, ainsi que leurs différents avantages et
contraintes ;4Enumérer des exemples d’investissements, et démontrer leurs avantages de stockage de carbone ;4Identifier des facteurs clés de réussite du RPF en Côte d’Ivoire et ailleurs : les motivations, les capacités
et la participation des acteurs politiques, juridiques et institutionnels ;4Enumérer des sources de soutien pour la restauration des paysages existants, les partenaires
techniques et financiers déjà déployés sur le terrain ou sur le point de l’être;4Mettre en place un « Groupe de Travail » pays, pluridisciplinaire et interministériel pour faciliter les
processus vers un éventuel résultat consolidé des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Ce premier atelier a été structuré selon les exigences de la MEOR et a aidé les participants à comprendre la restauration dans le cadre des processus globaux connexes.
Comme l’exige la méthodologie, l’atelier a permis d’identifier et d’apprécier les priorités des parties prenantes au niveau national pour la restauration des forêts et des paysages. Il a également facilité l’identification des lacunes en matière d’information et a contribué à définir la composition et la structure du Groupe de Travail pour aider à faire avancer le processus d’évaluation des opportunités pour la restauration, et préparer le pays vers une éventuelle adhésion aux objectifs du Défi de Bonn.
1.2.2. Déroulement et principaux résultats de l’atelier de démarrage
Etant donné qu’il s’agissait de la restauration des forêts dégradées, ce premier atelier se déroulait sous la tutelle du Ministère des Eaux et Forêts [MINEF]. Trente-huit (38) personnes y ont pris part dont les agents de l’administration publique, les universitaires, les chercheurs, les représentants de structures de conservation de la nature, certains partenaires financiers, les ONG et, d’autres membres de la société civile.
Neuf communications couvrant des champs tels (i) l’introduction à la restauration, (ii) le contexte et (iii) les possibilités de restauration en Côte d’Ivoire, ont été délivrées en plénière suivies par quatre séances de travaux de groupe.
Les Résultats des séances de groupes ont porté sur :
4Les Institutions et les politiques pertinentes
relatives à la restauration ; 4Les principales causes de la dégradation
des paysages forestiers ;4Les incidences et les perceptions des coûts
économiques et sociaux de la restauration ; 4Les connaissances et les perceptions des
différents types d’interventions ; 4La portée et la faisabilité des différentes
interventions de restauration.
1.2.3. Synthèse des résultats de l’atelier de démarrage
Les résultats montraient qu’il existe une volonté politique, des cadres institutionnels et juridiques en Côte-d’Ivoire permettant la restauration des forêts et des paysages dégradés. Il existe également une perception généralisée des différents potentiels économiques et sociaux des systèmes d’utilisation des terres subissant la dégradation. Grâce aux différents niveaux d’analyse pendant l’atelier, une bonne appréciation des potentiels et de la faisabilité des différentes stratégies d’intervention pour la restauration a été articulée. Il a été reconnu qu’un manque de données spatiales récentes et précises réprime les capacités du pays à s’engager vers un éventuel aménagement des paysages forestiers.
1.2.4. Du démarrage à l’évaluation : 12 mars – 21 juin 2016
Une préoccupation particulière, dans le processus de démarrage d’évaluation de restauration des paysages dégradés qui a suivi l’atelier des 10-11 mars 2016 a été la «dégradation fonctionnelle». Il s’agissait précisément de savoir comment traduire cette notion basée, non sur un facteur physique et tangible de changement mais, plutôt, sur une perte de fonctionnalité, dans le cadre de l’écoulement des produits et des services rendus, ou perdus, par un système de base forestière donné.
La production de charbon est une cause majeure de perte de la couverture forestière en Côte d’Ivoire et une source importante de revenus
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Il faut noter que la notion de « dégradation des forêts » [et la déforestation] est un concept défini par le GIEC dans le cadre du CCNUCC. Elle est appliquée comme notion centrale dans le processus d’atténuation des changements climatiques, à travers la Réduction des Emissions des gaz à effet de serre due à la
Déforestation et à la Dégradation des forêts [REDD+]. Alors que la déforestation a été plus facile à détecter par les approches par télédétection et autres, à ce jour, la dégradation n’a pas été facile à détecter et à mesurer à grande l’échelle. Néanmoins, la question de la perte de la fonctionnalité a toujours été reconnue comme la définition de la dégradation des forêts. Cependant, c’est seulement après l’élaboration de méthodologies comme la MEOR, qu’une meilleure compréhension de la façon dont cette définition de la dégradation aura un impact sur son évaluation a été maitrisée.
Compte tenu de cette définition de la dégradation nous devons retenir que son évaluation reste l’une des préoccupations majeures de la restauration, et des leçons tirées de l’atelier du 10-11 mars 2016.
L’exploitation artisanale des mines est une cause majeure de la dégradation des terres et de l’empoisonnement du sol,
ce qui rend la régénération naturelle compliquée
Les questions à résoudre ont été les suivantes :
4Comment combler les lacunes en information, c’est-à-dire le manque de données spatiales eu égard la désuétude des cartes topographiques disponibles, les superficies et la localisation des types d’utilisation des terres, etc. ?
4Etant donné le manque de disponibilité et de précision dans les données financières et économiques, donc la non applicabilité de l’approche par analyse économique de la Valeur Actualisée Nette [VAN], comment évaluer et caractériser la nature des coûts et des bénéfices économiques de la
restauration à l’aide des outils et approches les plus adaptées ?
4Sur la base des données spatiales disponibles, comment évaluer et estimer le potentiel de séquestration du carbone, selon les normes de mesure des stocks de carbone et suivant l’utilisation des terres [selon les lignes directrices du GIEC] ?
4Comment assurer un ancrage institutionnel éventuel afin que les résultats du processus puissent être intégrés dans les processus en cours dans le pays : le reboisement et l’agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire, le Défi de Bonn, le Résultat 15 d’Aichi et la lutte contre la Désertification ?
Les trois premières questions ont été utilisées comme questions de base et donc les termes de références ont été développés pour les analyses spatiales, la caractérisation des coûts et des bénéfices de restauration et, le potentiel de séquestration de carbone. Toujours avec l’appui du MINEF, deux consultants ont été recrutés pour conduire les analyses. Ce processus d’analyses et d’encadrement par l’UICN a duré quarante-quatre jours c’est-à-dire du 06 mai au 20 juin 2016.
1.2.5. Les perceptions de la dégradation par les populations qui utilisent les ressources
L’une des préoccupations de la mise-en-œuvre de la MEOR, était la perception de ce phénomène par les populations utilisatrices des forêts et de ses ressources dans les paysages. Une visite sur le terrain, effectuée avant l’atelier, a permis d’évaluer les résultats des analyses, les interventions de restauration proposées par
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
La dégradation affecte négativement l’humidité du sol qui rendre la disponibilité des nutriments difficile aux plantes
les parties prenantes et, surtout, mieux articuler les bénéfices et les coûts de la restauration. Au regard des opportunités présentées par le Programme pour l’Investissement Forestier (PIF) mené par la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire, les zones PIF du Centre et du Sud-Ouest ont été sélectionnées pour cette descente.
1.2.6. Atelier de validation des résultats du 21-22 juin 2016
L’atelier de validation des opportunités pour la restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire a eu lieu les 21 et 22 juin 2016. C’était une rencontre de partage et de validation de la pertinence des résultats des travaux qui ont débuté en mars 2016. Cet atelier de validation visait également la contribution des résultats d’évaluation des opportunités pour la
restauration, ainsi que les enjeux du processus et comprenait: le Programme d’Investissement Forestiers [PIF], les Contributions Prévues et Déterminées au niveau National (NDC), l’Objectif 15 d’Aichi, la Lutte Contre la Désertification, le Reboisement et la Politique d’Agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire.
Par conséquent, l’atelier recherchait, dans un premier temps, des discussions méthodologiques profondes et une appréciation des résultats dans le contexte des opportunités et limites méthodologiques selon le contexte physique, économique, social et politique de la Côte d’Ivoire. Ensuite, à travers les résultats d’application de la MEOR, la méthodologie de l’atelier a ressorti les pistes envisagées pour satisfaire les besoins et manquements pertinents aux différents enjeux et processus.
1.2.7. L’ancrage institutionnel du processus
Pendant la période d’évaluation, et au regard des exigences et perspectives du processus de la restauration des forêts et des paysages, notamment l’adhésion de la Côte d’Ivoire au Défi de Bonn et les opportunités de financement y relatives, les contributions de la restauration des paysages forestiers à l’objectif 15 d’Aichi dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique, la lutte contre la désertification, la recherche des multiples bénéfices au-delà du
Principaux résultats de l’atelier :4Les participants ont été informés sur
l’historique, la justification et les fondements du processus actuel, sur le rôle de l’UICN, le Défi de Bonn et les objectifs connexes, de la situation globale de la restauration sur le continent et sur la MEOR ;
4Les participants ont été informés sur les options stratégiques pour la restauration des paysages et des forêts dégradées en Côte d’Ivoire, le Processus REDD+, le PIF et la Société Civile, le Plan National Stratégique pour le développement forestier, le processus FLEGT et le Reboisement, la Politique d’Agriculture zéro Déforestation ;
4Les résultats de la MEOR ont été partagés et discutés : les Parties Prenantes, la carte des priorités et des opportunités de la restauration, les types d’Interventions et leur justification, une analyse de la nature des coûts et des bénéfices de la restauration et, les potentiels de séquestration du carbone ;
4Une évaluation de la pertinence des résultats et enjeux relevés comme contribution aux éventuels processus : le PIF, NDC, Objectif 15 d’Aichi, la lutte Contre la Désertification, le Reboisement, et la Politique d’Agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire a été faite de manière quantitative et qualitative, afin de mettre les recommandations en évidence pour un éventuel processus de restauration.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Encadré 2 : Quelques « limites » et opportunités dans l’application de la MEOR
La « MEOR » est actuellement dans une phase pilote. Par conséquent, nous ne pouvons pas parler de limites mais d’évaluation de la crédibilité de la Méthodologie en milieu réel. Néanmoins, des défis importants ont été rencontrés dans les phases clés de la collecte des données et des analyses. De ce fait, d’importantes leçons apprises devraient être mises en évidence. Par exemple, le cas des données spatiales obsolètes et, d’autres informations sur l’utilisation des terres telles que les cartes topographiques. En effet, l’étendue spatiale des forêts dégradées est souvent basée sur ces types de données.
Une autre préoccupation a été l’absence de métadonnées expliquant la dégradation à partir des cartes obsolètes. Cela devient important quand on considère que la dégradation, au sens de la restauration, n’est pas tout-à-fait une quantité spatiale mais une dimension fonctionnelle.
Bien que la dégradation dans le cadre de la théorie et de la pratique de la restauration, puisse être décrite, située ou même quantitativement estimée, sa fonctionnalité - l’aspect le plus important ne peut être que décrit qualitativement. Par conséquent, compte tenu de l’obsolescence de la carte, l’étendue de la zone décrite comme « dégradée », reste peu fiable.
Ceci d’autant plus que, nous en sommes convaincus, en travaillant au niveau des types d’utilisation des terres et des types de dégradation en leur sein, nous serons encore en mesure de produire des résultats utiles, la superficie totale de la Côte d’Ivoire n’ayant pas changé.
De ce fait, nous serons alors en mesure d’utiliser les limites précédentes des forêts décrites comme «dégradées» pour estimer les «zones minimales», selon les types d’utilisation des terres et de celles qui doivent être restaurées.
La restauration des bassins versants en amont est possible et peut avoir un impact positif sur toute utilisation des terres et les moyens de subsistances des populations en aval
reboisement, et surtout le potentiel immense de restauration en matière de séquestration du carbone dans le cadre des NDC de la Côte d’Ivoire, l’émergence du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable(MINEDD) comme ministère de tutelle du processus de la restauration des paysages forestiers en Côte d’Ivoire ont été inévitables et évidents.
Néanmoins les processus préalables, surtout l’implication du Ministère des Eaux et Forêts dans le développement des termes de références pour l’étude, le recrutement et l’encadrement des
deux experts ivoiriens pour mener l’évaluation ont également constitué des aspects importants dans l’ancrage institutionnel du processus et la prise en compte des réalités locales.
Donc, les résultats de cette évaluation de la Méthodologie d’Evaluation des Opportunités pour la Restauration des Paysages Forestiers dégradés en Côte d’Ivoire ont été partagés avec le grand public sous le patronage du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable avec l’appui et la collaboration du Ministère de Eaux et Forêts.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Les résultats ci-dessous sont organisés selon les principales étapes de la mise en œuvre de la MEOR comme suit :
4Une illustration des dimensions de la dégradation comme aperçu sur le terrain ;
4Une analyse des parties prenantes du processus ;
4Les cadres politiques, institutionnels et légaux;4Les priorités et opportunités pour la restauration
représentées par les chiffres et les cartes ;4Une analyse qualitative des coûts et des
bénéfices de la restauration ;4Une analyse du potentiel de séquestration du
carbone par la restauration ;4Une présentation de l’implication de la société
civile dans le processus de la restauration ;
4Une section des conclusions qui résument les points clés à retenir et les prochaines étapes recommandées par les participants.
Les paysans de DIMBOKRO, essentiellement de petits agriculteurs, se trouvent dans la Zone PIF Centre de la Côte d’Ivoire. Leur localité borde les limites de la forêt classée d’AHUA.
La forêt classée d’AHUA est soumise à un plan d’Aménagement. Ce plan intègre plusieurs objectifs, entre autres la production du bois d’œuvre, la protection (galeries et zones hydro-morphiques), la recréation (tourisme), une série d’agriculture bornée et des cimetières (forêts sacrées).
Le paysage aux alentours est mixte et dominé par des forêts dégradées, des forêts secondaires, et des savanes boisées. La régénération naturelle de certaines essences (Iroko, Samba, Ako, Fromager et Kotibe) est possible ici.
C’est une zone de forte production de cacao, principale culture de rente en Côte d’Ivoire. Cependant, cette zone est confrontée au problème du vieillissement des cacaoyères.
Les premières plantations datent des années 60 à 70. Malgré l’appui du MINADER à travers la
mise à disposition des semences améliorées, la production des cacaoyères continue de baisser de façon significative. L’un des principaux facteurs expliquant cette baisse de production est la sécheresse qui, ces dernières années, a été plus intense et plus prolongée.
La sècheresse frappe également les autres cultures comme le palmier à l’huile, l’anacarde et les cultures vivrières cultivées par les femmes.
Frustrés par les échecs continus, surtout du cacao, les jeunes se tournent vers le braconnage dans la forêt y compris la forêt classée d’AHUA, et la production et vente de charbon de bois. Ils pratiquent également la chasse dans les autres forêts et savanes en utilisant les feux de brousse.
Ceci étant, et malgré la possibilité de régénération naturelle dans la zone, les cercles vicieux de la sécheresse, des feux de brousse, du manque de sécurité foncière et de la propriété des arbres n’encouragent pas les paysans à maintenir sur pied les arbres régénérés naturellement ou plantés.
2. RESULTATS
La dégradation provoque des stress hydriques, et oblige les communautés à parcourir de longues distances à la recherche
de l’eau, ce qui a un impact direct sur les femmes.
2.1. Illustration des dimensions de la dégradation en milieu réel : Le cercle vicieux de la dégradation au Centre et à l’Est de la Côte d’Ivoire : étude de cas.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
En plus, la loi en vigueur encourage les petits exploitants à couper les arbres à haute valeur économique, peu importe leur localisation même dans les champs des paysans.
Face à la pénurie des arbres pour le «bois énergie» (Fagot) dans le domaine rural, les riverains, les jeunes notamment, s’aventurent dans les Forêts classées. Parfois, les paysans utilisent les branches de cacaoyer pour la production du charbon ou comme «bois énergie» dans leur foyer.
Malgré ce constat surtout au plan de la sécurité foncière il y a une reconnaissance forte et palpable par l’opinion publique que la dégradation incessante des paysages forestiers en particulier est à l’origine de la baisse de la productivité agricole, de l’augmentation de la pauvreté locale, et de l’exode des populations vers les forêts et les terres du sud-ouest du pays (la Zone PIF du sud-ouest) et même vers le Liberia et la Guinée Conakry.
Le constat est unanime que ce cycle de dégradation des terres et des ressources, la pauvreté et la migration sont fortement liées à la disparition des arbres et des forêts saines. Aussi unanimes sont les diverses réalités et manifestations de la dégradation des cacaoyères, des forêts secondaires, des savanes, des sols, des champs vivriers, des forêts galeries et forêts primaires – toutes liées non seulement à la réduction de leur superficie mais, également, à leur utilité pour la population.
Les composantes de ce cercle vicieux de la dégradation, constatées également dans la Zone sud-ouest du PIF –SOUBRE, sont donc au centre de nos analyses des acteurs, des opportunités pour la restauration, le potentiel de séquestration de carbone y associé et surtout la nature et les caractéristiques des différents coûts et bénéfices de restauration des forêts et des paysages dégradés en Côte d’Ivoire.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
2.4. Priorités et opportunités pour la restauration
2.4.1. Priorités et opportunités d’intervention et étendue nationale
Dans un premier temps, il a été question de faire ressortir ces catégories d’utilisation des terres, superposées sur une couche démontrant le degré de dégradation des forêts et des paysages en Côte d’Ivoire.
Toutefois, les dimensions de la dégradation des forêts et des paysages dans le cadre de la restauration (UICN et WRI, 2014), comme cela est ressorti au cours des discussions en atelier, et suivant la descente sur le terrain (voir l’anecdote sur le cercle de dégradation),ne peuvent être mesurées facilement à partir d’une carte. Afin de produire une carte de la dégradation fonctionnelle dans le contexte de restauration tel que défini, il faudrait plusieurs algorithmes fonctionnant sous une même échelle et représentant chacun une dimension(ou critère) différente de la dégradation fonctionnelle. Ceci est techniquement possible, néanmoins, étant donné le temps disponible pour cette évaluation, les coûts seraient très élevés. En plus, à base de multiples critères de
la dégradation fonctionnelle, la présentation des résultats au finish, utiliserait une carte large pour une représentation spatiale d’information, et non pour une évaluation quantitative raisonnée de la dégradation fonctionnelle.
Rappelons que, au début des travaux, la seule carte de base topographique disponible était la Carte d’Occupation du Sol (ODS) produite par le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCT/BENETD) en 2004.Dès le départ c’était évident que cette base de données de 12 ans d’âge servirait uniquement comme guide d’orientation vers les différents types d’utilisation des terres déjà identifiées en atelier. En plus, il était clair que l’évaluation de l’étendue des priorités et des opportunités pour la restauration serait probablement une fraction de la situation réelle sur le terrain. Mais cette prise de conscience n’a pas été suffisamment inquiétante pour décider d’interrompre le processus. Car nous étions convaincus que la vieille carte servirait uniquement comme guide pour la localisation des types et priorités d’utilisation des terres et, à évaluer les interventions de restauration.
Pour cela, toutes les surfaces estimées pour la dégradation seraient des sous-estimations, et nous comptions améliorer la qualité des résultats à partir des analyses des coûts, des bénéfices et du potentiel de séquestration du carbone à l’aide des discussions en atelier et sur le terrain.
La carte produite par le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCT/BENETD) en 2004, (sans aucunes métadonnées) présente la légende suivante :
Les différentes catégories d’utilisation des terres évaluées dans le cadre de ce travail relèvent des principaux types d’utilisation des terres identifiées par plusieurs parties prenantes comprenant: les acteurs étatiques et organisations non étatiques, le secteur privé, les représentants des organisations de la société civile, les experts indépendants et partenaires techniques qui ont participé aux travaux des10 et 11 mars 2016 à Abidjan, Côte d’Ivoire.
22
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Toutefois une donnée « en raster », dont les désignations des différentes classes ne sont pas fournies, pourrait être la source de cette carte des occupations du sol (ODS) de la Côte d’Ivoire de 2014 éditée par le CCT. Elle est issue également de la banque des données de la REDD+ Côte d’Ivoire.
Sans métadonnées, il était impossible de comprendre ce que les critères des forêts
dégradées étaient au moment de l’analyse. Nous avons donc travaillé sur l’hypothèse suivant laquelle les zones désignées comme des « forêts dégradées » ont été certainement des forêts de bonne qualité, mais qui ont maintenant connu une baisse de leur qualité fonctionnelle. Extraire cette catégorie de données des types d’utilisation des terres identifiées par cette évaluation est devenue une priorité (Figure 2).
Une autre considération faite est que, compte tenu de l’âge des données disponibles, la nature multidimensionnelle de la dégradation fonctionnelle, le déplacement et les dynamiques des faits sociaux et économiques en Côte d’Ivoire, une forte distinction ne devrait pas être faite entre les priorités et les opportunités pour la restauration. Cette thèse a été
confirmée en séance plénière au cours de l’atelier de validation. Elle a fait valoir que les établissements humains, la densité de la population et des réseaux routiers ne sont pas des critères suffisants pour escompter un site comme présentant une opportunité pour la restauration. Ainsi, les priorités identifiées, étant donné l’âge de l’ensemble des données,
Limite Administrative
Réseau Routier
Limite de Forêt classée et parc
Limite de Forêt classée, parc et reserve
Sous-préfecture
Préfecture
Région
Etat
Forêt
Occupation du sol
Exploitation minière
Cocotier
Palmier
Hévéa
Café
Cacao
Reboisement
Canne à sucre
Vergers
Ananas
Bananes
Soja
Pâturages/Aménagements agricoles
Forêt dégradée
Savane arborée
Savane arbustive
Cultures ou Jachères
Bas-fonds
Forêt hydromorphe
Marécage ou mangroves
Habitat
Retenue d’eau
Îles
Sol Nu
Afleurements Rocheux
Autoroute
Route Bitûmée
Route en terre
Chemin de fer
Image d’ODS 2014 en image .jpeg Carte OCS 2014 en raster .tif
Degraded Forests as identified
Figure 1 : Légende de la carte des ODS (CCT, BNEDT, 2004)
Figure 2 : Identification et d’extraction des forêts dégradées
23
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
doivent également être considérées comme des possibilités minimales pour la restauration des forêts et des paysages dégradés dans le pays.
Des analyses ultérieures selon le type d’utilisation de terres ont été organisées comme suit :
2.4.1.1. L’analyse spatiale des grands bassins versants
L’analyse spatiale des grands bassins a été obtenue après numérisation des données sur l’occupation des sols (figure 1) et du document des états généraux des forêts, composante gestion durable des ressources en eaux. Cette couche des données présente les limites approximatives des grands bassins versants hydrographiques et leurs désignations respectives. On note a priori deux types de bassins versants : les bassins versants hydrographiques partagés par la Côte d’Ivoire et ses pays limitrophes (Liberia, Guinée, Niger, Ghana) et les bassins versants hydrographiques internes à la Côte d’Ivoire.
Bien que les bassins versants soient un des critères écologiques importants, cette catégorie n’a pas été utilisée pour extraire les opportunités de restauration, mais a été présentée pour permettre l’extraction manuelle ou visualisation des correspondances.
2.4.1.2. L’analyse spatiale des populations et activités économiques
Les concentrations des centres de population humaine, les infrastructures, les activités économiques et urbaines sont des critères supplémentaires, potentiellement utiles, pour extraire les opportunités pour la restauration. Pour les mêmes raisons données, la vieillesse des données et la subjectivité des décisions de restauration, ces dernières sont présentées pour permettre l’extraction manuelle ou visualisation des correspondances en cas de besoin.
2.4.1.3. L’analyse spatiale des parcs nationaux et réserves (PNR)
Les analyses spatiales des PNR ont été élaborées à partir des données cartographiques relatives au réseau des PNR de la Côte d’Ivoire disponibles à l’OIPR. Les zones forestières dégradées de ces PNR ont été obtenues après superposition de la couche cartographique des PNR à la couche cartographique des forêts dégradées extraites des données d’ODS. A partir de ces données, les superficies minimales (priorités et opportunités) à restaurer des PNR ont été estimées.
2.4.1.4. L’analyse spatiale des forêts classées (FC)
Les analyses spatiales des forêts classées (FC) de la Côte d’Ivoire ont été élaborées à partir des données cartographiques relatives aux FC disponibles à la SODEFOR. Les zones forestières dégradées de ces FC ont été obtenues après superposition de la couche cartographique des FC à la couche cartographique des forêts dégradées extraites des données d’ODS. A partir de ces données, les superficies minimales (priorités et opportunités) à restaurer des FC ont été estimées.
2.4.1.5. L’Analyse spatiale du domaine rural
Les analyses des espaces agricoles, des mines abandonnées et des forêts sacrées n’ont pas été élaborées en tant que catégories distinctes. Cela s’explique par l’absence de données portant sur la répartition spatiale des terres agricoles notamment le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile, l’anacarde, etc. Toutefois, les grandes zones agricoles, les « mosaïques agricoles » du pays ont été mises en évidence en analysant certaines données relatives aux activités agricoles et minières disponibles, et à travers les données qualitatives et quantitatives de terrain.
24
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Centre 1 399 628 HaSouth West 8725 Ha
2.5. Analyses des coûts et des bénéfices de la restauration
2.5.1.Descriptiondescoûtsetdesbénéfices de la restauration
Il a été recommandé par la MEOR (IUCN & WRI, 2014) que l’analyse des coûts et des bénéfices, y compris une analyse financière de la restauration, à travers le calcul de la Valeur Actualisée Nette (VAN) est faisable et, dans certains cas, souhaitable.
Le processus de la MEOR recommande également des séries de modélisations économétriques afin de ressortir les coûts et bénéfices économiques, écologiques et financiers des interventions liées à la restauration de certains systèmes dégradés ou en cours de dégradation.
Aucune analyse, la VAN ou autre forme de modélisation des coûts et des bénéfices de
la restauration n’a été réalisée au cours de la présente évaluation.
L’un des facteurs limitant pendant l’évaluation a été la qualité et la disponibilité des données. Ceci est un facteur extrêmement limitant quand il s’agit d’utiliser la modélisation ou l’analyse de la VAN.
Ensuite, le concept de la VAN exige un certain nombre d’éléments de données et de perspectives. La VAN est très utile au début d’un processus d’investissement. Les facteurs comme le taux d’inflation, taux d’intérêt sur le capital, une bonne idée des fonds de roulement, les coûts des opérations, les recettes et une analyse des risques, constituent les données de base d’une VAN.
En définitive, la situation de la disponibilité et des données, tout comme le fait que la Côte d’Ivoire soit dans une phase post-crise n’ont pas créé les meilleures conditions ni pour une analyse VAN, ni pour la modélisation.
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28
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Néanmoins, étant donné que ces réalités avaient été prévues dès le départ, des dispositions ont été prises afin d’élaborer une caractérisation de la nature des coûts et de bénéfices de restauration par intervention et par type d’utilisation des terres. La même approche, combinant les travaux en atelier et les discussions avec les acteurs locaux avait permis une identification et une description extensive des différents coûts attendus au cours de la restauration. Il sera donc question d’actualiser les éléments déjà identifiés et de les soumettre aux diverses analyses telles que les plans d’investissement, la VAN, la budgétisation, les analyses économiques, la modélisation et bien d’autres.
Ainsi, pour de meilleurs résultats, l’analyste ou consultant contracté pour effectuer des prestations
d’analyses des coûts et des bénéfices, spécifiques aux différents types d’utilisation des terres ou interventions, doit être capable de contrôler les facteurs externes influençant le système dans une mesure significative. Sinon, même avec des mesures de gestion et de contrôle très strictes, les recommandations de telles analyses ne seront pas susceptibles de conduire à la prise de bonnes décisions de restauration.
Par conséquent, les tableaux suivants résument les coûts et les bénéfices à considérer dans la restauration. Ils ont été identifiés et enrichis davantage par les parties prenantes au cours de deux ateliers et pendant la visite de terrain.
Tableau 4: Les coûts à considérer par types d’utilisation de terres et interventions
Types d’utilisation des terres
Principales causes de la dégradation
« Guide d’entretien » des coûts à considérer par les interventions dans la restauration
- Parcs Nationaux et Réserves* (PNR)
- Mangroves, zones côtières et hydro-mor-phiques
- Forêts galeries et forêts ripicoles
- Champs et habi-tations
- Braconnage- Exploitation
minière
- Feux de brousse
- Exploitation de bois-énergie
- Erosion
- Espèces envahissantes
- Gestion des habitants ou de l’habitat- Mise en œuvre d’un plan de gestion pour les zones humides et les
forêts galeries- Stratégies de contrôle des espèces envahissantes- La surveillance effective d’un minimum de la priorité en cours de
restauration- La mise en œuvre d’un plan de gestion pour les zones humides
et les forêts galeries selon les textes et plans d’aménagement en cours d’élaboration
- Mise en œuvre d’une stratégie de contrôle des espèces envahissantes
- L’enrichissement des PNR fortement dégradés - Stratégie claire de réduction des infiltrations dans les PNR- Schémas d’aménagement du territoire- Implication et participation de tous les acteurs - Mise en place d’un système d’Evaluation sociale et
environnementale pour les PNR - Mettre en place un système de suivi-évaluation (gouvernement)- Observation indépendante du processus par la société civile
2.5.2. Coûts à considérer par types d’utilisation et interventions
29
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Types d’utilisa-tion des terres
Principales causes de la dégradation
« Guide d’entretien » des coûts à considérer par les interventions dans la restauration
Forêts classées*
- Champs et habitations
- Braconnage
- Exploitation minière
- Feux de brousse Exploitation illégale
- Contributions à la rédaction, validation et codification des plans d’aménagement et de gestion
- Le reboisement/agroforesterie/enrichissement- Options de gestion de l’empiètement par les établissements humains
et les champs agricoles- La surveillance par des agents de la SODEFOR par Ha contre les
feux de brousse, l’exploitation illégale et le braconnage- La mise en œuvre de la politique de contractualisation sur les zones
préalablement ciblées- La sécurisation foncière- Coût de l’implication des populations locales dans la surveillance des
FC- Coût de sensibilisation et de soutien aux AGR en faveur des
populations riveraines- Coût de l’observation indépendante des FC par la société civile- Coût de la mise en place des systèmes de suivi-évaluation
Forêts sacrées - Champs et habitations- Braconnage- Exploitation minière- Feux de brousse
- Identification, localisation et cartographie des Forêts Sacrées - Renforcement des capacités des communautés disposant des forêts
sacrées par la société civile ou par d’autres organismes compétents- Soutien aux règlements à base communautaire- Vulgarisation et établissement des certificats fonciers- Enrichissement et reboisement des Forêts de collectivités, Forêts
Sacrées et forêts communautaires - Plantations
Privés- Cacaoyères - Caféières
- Savanes, savanes boisées et forêts secondaires
- Vieillissement des vergers
- Excès phytosanitaireSècheresseExploitation illégale de bois d’œuvre,Surexploitation de bois d’énergie,ErosionDésertification,Les feux de brousse
Sécurisation de l’accès à la propriété foncière- Formation et suivi phytosanitaire- Etablissement des certificats fonciers- Formation des paysans pour les bonnes pratiques agricoles - Etablissement, entretien et gestion de plantations privées par les
particuliers- Les différentes options et stratégies de captage et adduction d’eau y
compris irrigation - Suivi des directives environnementales et la certification des
systèmes agroforestiers - Production/recherche de pépinières d’essences rares et utiles - Etablissement des schémas d’aménagement du territoire- Parcelles de démonstration et programmes de recherche sur
l’intégration et la gestion d’arbres dans les systèmes agroforestiers - Renouvellement des plantations et vergers de cacao et café- Mise en œuvre des techniques de captage d’eau
Zone* d’exploitation minière
Pollution du sol et des eaux
- Création des plantations d’arbres à croissance rapide
- Mise en exerce des cahiers de charges de mines artisanales et des mesures de la lutte contre les feux de brousse
30
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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32
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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33
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
2.6. Analyse de la séquestration du Carbone
Dans le cadre de l’évaluation du potentiel de séquestration du carbone par la restauration, certains types d’utilisation de terres avaient été considérés pertinents comme pool de stockage du carbone, tandis que d’autres ne l’étaient pas. Parmi les principaux et sous types d’utilisation des terres, on note : les plantations privées, les zones côtières et les Forêts Sacrées qui n’ont pas été considérées par les parties prenantes comme des réservoirs de carbone importants.
Cependant, les zones humides et les forêts galeries/ripicoles ont été considérées comme des réservoirs potentiels de carbone. En outre, les textes d’application régissant la gestion des zones humides et des forêts galeries sont en cours de développement dans le cadre du nouveau Code forestier. Les participants ont également souligné la nécessité de mettre en évidence et de présenter, séparément, les sous catégories d’utilisation des terres survenant dans les forêts de production et dans les zones protégées. Les parties prenantes ont insisté sur la pertinence de matérialiser les forêts villageoises, les forêts privées, Sacrées et, les forêts des collectivités et des communautés.
Les parties prenantes ont en outre, souligné l’importance d’inclure les communautés qui se trouvent entre les grands blocs de forêts et, dans les zones spécialisées telles que les mines abandonnées. Dans ce cas, le ministère des Mines et des Ressources en Eau pourrait être utile.
Enfin, il a été largement reconnu que des données mises à jour sur les changements du couvert forestier de la Côte d’Ivoire étaient nécessaires, même si elles ne représentent pas suffisamment les différentes dimensions de la dégradation.
Le séquençage suivant des activités a permis l’estimation du potentiel de séquestration du carbone, de la restauration des zones de forêts et d’autres paysages évalués comme dégradés.
2.6.1. Approche utilisée
Les valeurs de la séquestration du carbone ont été calculées pour chaque intervention en utilisant la méthode de base dit de «Niveau 1» GIEC. Cette méthode se base sur les valeurs par défaut (GIEC, CCNUCC, 2006).
Afin d’utiliser les valeurs par défaut du GIEC, nous avons regroupé en 2 catégories les types d’affectation des terres issues des différentes évaluations de restauration. Il s’agit de formations sous règlement :
4Forêts naturelles (PNR) : elles sont issues des opérations de protection du milieu, de la régénération naturelle.
4Forêts plantées dues aux reboisements (FC)
Les principales espèces exotiques sont : le Teck et Gmelina et les espèces locales (enrichissement) : Fraké, Framiré, etc.Cependant l’estimation du potentiel de séquestration du carbone par la restauration dans le domaine rural concerne particulièrement:
4Les forêts naturelles (bassins versants, zones hydro-morphiques, forêts galeries et mangroves) ;
4La création des plantations dans le domaine rural avec comme principales espèces le Tek et Cassia spp ; l’agroforesterie dans les mosaïques agricoles.
La Côte d’Ivoire a été divisée en deux grandes zones climatiques selon la nomenclature du GIEC : 4Forêt tropicale humide qui englobe
les zones forestière et pré forestières (zone côtière, zone forestière et le sud de la région des savanes) ;
4Forêt tropicale sèche, s’étendant sur la zone des savanes.
Les valeurs de carbone seront donc fonction de ces domaines climatiques et de ces catégories d’utilisation du sol.
34
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Les valeurs sont calculées en estimant d’abord la quantité de biomasse par hectare qui pourrait être capturée pour chaque intervention. Ensuite la quantité de carbone est déduite, Selon l’équation suivante :
CAB= (ABG+BGB) x CF
Avec :CAB : stock de carbone dans la biomasse vivante ; tonne de carbone (tC)AGB : biomasse aérienne ; tonne (t)BGB : biomasse souterraine ; tonne (t)CF : facteur de conversion du carbone (0,49 tC/t biomasse par défaut, teneur en carbone dans une unité de volume de biomasse).
AGB= V x BCEFAvec : V : Volume commercial d’un arbre (m3) ; BCEF : Facteur de conversion et d’expansion de la biomasse du tronc à la biomasse aérienne totale. Egale à 9 pour les plantations tropicales (GIEC, 2006).
BGB = AGB x R
Avec : R : ratio liant la biomasse racinaire à la biomasse aérienne. Egale à 0,2 pour les forêts tropicales humides et 0,56 pour les forêts tropicales sèches (GIEC, 2006).
CO2 = CAB x 44/12Les quantités de carbone séquestré par intervention sont multipliées par les superficies des terres restaurées issues de l’analyse spatiale.
Tableau 6 : Valeurs par défaut de la biomasse aérienne des forêts
Estimation des valeurs de la Biomasse au Niveau 1, Titres des tableaux 4.7-4.11 Domaine clima-tique
Zone écologique Biomasse aérienne des
forêts naturelles (Tonnes m,s,
ha-1)
Biomasse aérienne des plantations de forêts (Tonnes
m,s, ha-1)
Croissance nette de la bio-masse aérienne des forêts na-
turelles (tonnes m,s, ha-1, an-1)
Croissance nette de la biomasse aérienne des plantations de forêts (tonnes m,s, ha-1, an-1)
Tropical
Forêts denses tropicales 300 150 7 15Forêt décidue humide tropicale
180 120 5 10
Forêt sèche tropicale 130 60 2.4 8Terres arbustives trop-icales
70 30 1 5
Systèmes montagneux tropical
140 90 1 5
35
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Table 7 : Correspondance des types d’utilisation des terres et catégorisation du GIEC
Types d’utilisation des terres
Interventions de la restauration
Type de couverture du sol souhaitée Catégories selon le GIEC
Parcs et réservesProtection intégrale Forêts naturelles initiales
Terres forestières restant terres forestièresRégénération naturelle
Lutte contre les feux
Principaux
ProtectionForêts initiales Terres forestières restant terres
forestièresRégénération naturelle
AgroforesterieForêts plantées
Terres converties en terres forestières
Reboisement Terres forestières restant terres forestièresEnrichissement
Lutte contre les feux Forêts initialesSécurisation foncière Forêts initiales Forêts
plantées MixtesLutte contre l'érosion côtière Forêts plantées Terres converties en terres
forestièresLutte contre les feux Forêts initiales Terres forestières restant terres
forestières
Forêts classées
ProtectionForêts initiales Terres forestières restant terres
forestièresRégénération naturelle
Agroforesterie
Forêts plantées
Terres converties en terres forestières
Reboisement
Terres forestières restant terres forestières
EnrichissementLutte contre les feux EnrichissementLutte contre les feux Forêts initiales
Savanes
Agroforesterie Cultures Terres converties en terres forestières
Reboisement Forêts plantées Terres converties en terres forestières
Lutte contre les feux Forêts initiales Terres forestières restant terres forestières
ZR : Systèmes à base de cacao, Café, Palmier à huile, Anacarde
Agroforesterie Forêts plantées en layon Terres cultivées restant terres cultivées
Sécurisation foncière Arbres fourragères Terres cultivées restant terres cultivées
Forêts plantées
Les estimations de quantité de CO2 par ha ont été réalisées suivant le type d’occupation de sol et les zones écologiques. Les valeurs par défaut du GIEC regroupées dans le tableau suivant ont été utilisées.
2.6.2. Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone
Les stocks de carbone pour les pools de biomasse aérienne et biomasse souterraine sont
calculés pour chaque type de terre également en fonction des catégories de gestion (forêt naturelle et plantation). Le tableau ci-dessous résume le processus ;
36
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
Tableau 8: Potentiel de séquestration de CO2 par les systèmes identifiés
Tableau 9 : Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone
Ensuite les quantités de carbone séquestrées par intervention selon les types d’utilisation des terres en Côte d’Ivoire ont été multipliées par les superficies minimum des priorités pour la restauration issues de l’analyse spatiale.
Zone correspondante
(Cote d’ivoire)
Zone écologique tropicale (GIEC)
tCO2 (tCO2/ha)(i)
Forêts naturelles
(ii)
Forêts plantées
(iii)
Agroforesterie
Zone forestière Forêt dense 708,93 354,47 75,24Zone pré forestière Forêt décidue 372,58 248,39 75,24Savane arborée Forêt sèche 287,02 132,47 75,24Savane arbustive Terre arbustive 169,04 72,44 53,22
Interventions de restauration en Côte d’Ivoire
Catégorie de couverture terres-
tre ultime
Superficies mini-males de priorité pour la restaura-
tion (ha)
Potentiel d séquestration de
CO2 (tCO2)
Protection et régénération naturelle (Parcs, réserves) (i)
Forêts de protection naturelles 97 943 69 434 730,99
Reboisement et enrichissement (Forêts classées/forets plantées)
(ii)
Forêts de production et plantations 556 298 197 190 952,1
Zone Rurale (Agroforesterie)
(iii)Systèmes de culture 4 423 431 332 818 948,4
37
Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
2.7.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
3. CONCLUSIONLa mise-en-œuvre du processus MEOR en Côte d’Ivoire a été d’une grande importance et guidée pas une méthodologie robuste. Le concept de restauration des forêts et des paysages dégradés implique de nombreux types de pratiques, chacune fortement influencée par les caractéristiques des sites concernés, l’expérience des intervenants et des parties prenantes. Dans le cadre d’une méthodologie comme la MEOR, il est donc possible d’introduire l’objet de restauration comme une innovation qui ouvre des options pragmatiques d’intervention.
Dans ce travail, le lien entre le processus de restauration des forêts et des paysages dégradés a été à la fois une contrainte et une opportunité :4Une opportunité du fait d’une continuité
et d’un lien fort avec d’autres processus globaux tels que la REDD+, la CBD et les Objectifs d’Aichi 15 et, la lutte contre la désertification ;
4Une contrainte du fait que l’ancrage institutionnel est souvent lié non pas aux activités et contenus du processus au niveau des pays, mais aux nombreuses conventions qui cadrent les engagements aux niveaux international et global. Ainsi, la conciliation de ces différents outils et l’approche multisectorielle pour leur mise en œuvre est nécessaire pour la réussite des initiatives de restauration des paysages forestiers et des terres dégradées. Ceci est le cas pour la Côte d’Ivoire.
Néanmoins, la transparence dans l’initiation ou le démarrage des activités d’évaluation a joué un rôle important dans l’engagement des différentes parties prenantes, malgré l’évidence des chevauchements institutionnels, notamment entre le Ministère de l’Environnement et du Développement Durables (MINEDD), qui est une institution politique par rapport au Défi de Bonn et la REDD+ et, le Ministère en charge des Forêts qui est une institution technique
de mise en œuvre du Défi de Bonn et de la REDD+. Ceci a donc obligé une orientation de l’évaluation des opportunités de la Restauration, non seulement vers la restauration de la productivité des différents systèmes dégradés de manière individuelle, mais également vers la restauration de leurs fonctionnalités dans le cadre des prestations des services au niveau des paysages dans lesquelles ces différents systèmes sont situés.
Cette approche d’évaluation est soulignée pas des perceptions complexes de la dégradation qui n’est pas liée à une relation cause-effet simpliste, mais à une multiplicité des pertes des fonctions, des avantages, de la productivité et de l’utilité de systèmes d’utilisation des terres par différents acteurs. Ceci explique l’implication des acteurs étatiques et non étatiques dans le processus d’identification des causes, effets, interventions, coûts et bénéfices de la restauration.
Au plan politique, les cadres institutionnels et légaux existent en Côte d’Ivoire promouvant la restauration. Néanmoins ceux-ci doivent être appliqués au cas par cas, surtout là où il s’agît de renforcer la propriété foncière afin que les acteurs puissent investir dans le long terme.
En termes d’opportunités et priorités pour la restauration, selon la MEOR il y a une différence importante entre les deux. Néanmoins, dans un milieu réel les priorités des acteurs compliquent l’application des critères méthodologiques vers les opportunités pour la restauration. Même au niveau local, les opportunités pour la restauration restent dynamiques. C’est pour cette raison que pour le cas de la Côte d’Ivoire dont les paysages sont fortement dégradés, un programme de restauration ambitieux doit être mené dans les limites de la superficie qui a été identifiée comme opportunité de restauration. En plus, les outils utilisés comme les cartes et autres types de données spatiales n’ont pas permis de déterminer de manière exacte les
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
territoires à restaurer. Ainsi une stratification et une description détaillée des différents types d’utilisation des terres ont été très utiles dans la détermination et l’estimation des superficies des zones à restaurer.
L’identification et les stratifications des différentes types d’utilisations des terres dégradées et à restaurer ont été également très utiles dans le processus d’analyse qualitatif des coûts et des bénéfices de la restauration. Les principaux enjeux et défis dans ces systèmes d’utilisation des terres ont été facilement déterminés pas les parties prenantes impliquées dans leur utilisation.
Cependant, l’analyse quantitative des coûts et des bénéfices a été difficile à réaliser pour certaines raisons :4Le manque des données de qualité ;4Les dynamiques en cours, les processus
et plans de développement non achevés, rendent une analyse quantitative des coûts et des bénéfices de la restauration non seulement couteuse mais, probablement, inutile car les possibilités de variation restent assez élevées ;
4L’application des modélisations afin de faire ressortir les potentiels coûts et bénéfices de la restauration reste valable, même si les coûts administratifs d’un modèle doivent être justifiés puisque les cadres et paramètres de gestion des recommandations d’après une telle
modélisation restent incertains pour un pays en voie de développement comme la Cote d’Ivoire.
L’analyse du potentiel de séquestration du carbone relève directement de l’estimation des superficies dégradées par le système d’utilisation des terres et non par l’intervention. Dans le cadre de cette évaluation les valeurs par défaut fournies par le GIEC ont été utilisées. Néanmoins dans l’avenir il sera plus propice d’utiliser des valeurs propres, développées par des chercheurs locaux. L’avantage de ceci permettrait de suivre une stratification au niveau national qui, elle-même, peut permettre de capter une grande quantité de carbone, ce qui rendrait la séquestration plus appropriée et mieux alignée aux multiples exigences du processus de développement en Côte d’Ivoire. L’approche d’identification stratifiée telle que développée ici peut également être utile pour le suivi des changements des stocks de carbone au niveau des petits exploitants locaux.
Enfin, ce processus a impliqué les Organisations de la Société civile afin de faciliter l’évaluation des rôles des différents groupes et catégories de la Société Civile, et la prise en compte d’autres groupes d’intérêts, notamment les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables. A travers leurs différentes stratégies et types d’utilisation des terres, leur participation a une bonne chance d’être systématique et donc facile à orienter et renforcer.
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
1- UICN et WRI (2014) : Guide de la méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers (MEOR) : Évaluer les opportunités de restauration des paysages forestiers à l’échelon national ou local. Document de travail (Version préliminaire). Gland, Suisse: UICN. 125 pages.
2- BNEDT (2004) : Carte d’Occupation du Sol en Côte d’Ivoire.
3- GIEC (2006) : Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, Agriculture, foresterie et autres affectations des terres. Volumehttp://www.ipcc-nggip.iges.or.jp public/2006gl/french/vol4.html. (Consulté le 07 juillet 2016).
REFERENCES
Bureaux de l’UICN en Afrique Centrale et Occidentale
UICN - Burkina FasoB.P.: 3331 Ouagadougou
Tél.: +226 50 32 85 01Fax : +226 50 30 75 61
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UICN - CamerounB.P.: 5 506 Yaoundé
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UICN - Guinée BissauApartado 23, Bissau 1031
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E-mail : [email protected]
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E-mail : [email protected]
UICN - NigerB.P.: 10933 Niamey
Tél.: +227 20 72 40 28Fax : +222 525 12 67
E-mail : [email protected]
UICN - République Démocratique du Congo43, avenue Colonel Ebeya
Immeuble CAP IMMOTél.: +243 81 79 47 711
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UICN - SénégalAvenue Cheick Anta Diop
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Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016
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